Un train peut en cacher un autre

19.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit, Haines ordinaires

Il y a quelques jours, j'ai été contraint de prendre le train. Pas un TGV, un vulgaire Téoz sur la ligne POLT, de ceux qui se traînent lamentablement, qui sont de plus en plus lents et en retard, et qui ne sont là que pour justifier la construction de lignes à grandes vitesses.

Or dans ce train, la réservation était obligatoire. Qu'à cela ne tienne, j'ai réservé une place et la SNCF, dans sa grande bonté, m'a assigné le fauteuil 68 de la voiture 17.

Premier problème, arrivé gare d'Orléans, pardon, gare d'Austerlitz dont je me demande encore pourquoi la SNCF a fait raser le buffet, si le convoi en question était bien présent au quai indiqué, il n'y avait pas de voiture 17. Il n'y a jamais eu de voiture 17. J'arrive à comprendre qu'une voiture ait un problème technique et qu'il faille la remplacer au dernier moment, mais il ne faut pas me faire croire qu'il n'y a aucune voiture disponible dans les dépôts de la gare d'Austerlitz. Résultat des courses, un vendredi soir, jour d'affluence s'il en est, il a fallu s'installer n'importe où en croisant les doigts pour que le fauteuil ne soit pas réservé ou pour que son locataire ait raté le train.

Plus amusant, le système informatique avait dû changer car devant chaque voiture se tenait un imprimé, au format A4 permettant de convertir les numéros de place indiqués sur les réservations vers les numéros de siège effectivement indiqués dans les voitures. Heureusement devrais-je dire puisque la non seulement la voiture 17 n'existait pas mais il n'existait aucun fauteuil 68 non plus. Un cauchemar, plus personne ne savait où s'asseoir et les contrôleurs, si prompts à vous demander votre titre de transport étaient aux abbonés absents.

Sans doute un effet des trente-cinq heures.

 

Violences conjugales à La Rochelle : encore une femme battue

18.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Ségolène a été battue, la pauvre. Parachutée dans la première circonscription de Charente-Maritime, elle n'a obtenu que 37 % au second tour, loin derrière un dissident socialiste qui ne voulait pas laisser sa place.

Et comme d'habitude, nous avons eu droit au chapelet traditionnel de la rhétorique royaliste. Elle aurait perdu, dit-elle, parce qu'elle est une femme. Mais non, ma grande, tu n'as pas perdu parce que tu es une femme. Tu me permettras de te tutoyer parce que je commence à t'apprécier, tu es pour moi une immense source d'inspiration et je dois dire que jamais tu ne me déçois.

Tu as perdu parce que tu as été parachutée et parce que tu as mené une campagne lamentable. À vrai dire, cette campagne était assez proche de celle qui t'a permis de perdre en 2007 et grâce à laquelle nous avons bénéficié de la révolution culturelle sarkosyste. Tu l'as peut-être oublié, mais en 2007, Nicolas Sarkozy n'a pas gagné, c'est toi qui as perdu. Comme en 2012, François Hollande n'a pas gagné, il n'a bénéficié que d'un rejet massif de son prédécesseur. Le différence est subtile mais de taille et il faudrait voir à ne pas l'oublier.

Tu n'avais pas à appeler les mères de famille à voter pour toi. On ne vote pas pour quelqu'un en fonction de son sexe ou de sa qualité de mère de famille, mais en fonction de sa stature et des idées que cette personne défend. Tu as donc pris une claque et c'est dur. Mais cette claque était prévisible et méritée, d'autant plus méritée que tu visais ouvertement avec l'humilité qui te caractérise la présidence de l'assemblée nationale. C'était le meilleur moyen pour que se rallient à ton adversaire du second tour non seulement tous les gens de gauche qui voyaient d'un très mauvais œil ton parachutage mais aussi tous les gens de droite qui ne voulaient surtout pas te voir au perchoir.

Tu n'as pas été trahie comme tu l'affirmes. Tu récoltes le fruit de ton attitude, voire de ton arrogance. Comment pouvais-tu raisonnablement prétendre te présenter au perchoir alors même que tu n'a pas encore été élue députée ? C'est considérer comme acquis ton élection au mépris de tes électeurs qui ne seraient plus là que pour avaliser une décision de ton parti. Avant de crier à la trahison inique, peut-être faudrait-il revoir objectivement tes postures politiques.

 

À eux de nous faire préférer le train

15.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Je ne sais pas pourquoi, mais cet ancien slogan de la SNCF a toujours eu une légère tendance à provoquer une crispation incontrôlée de mes zygomatiques. Je veux bien utiliser le train. Plus exactement j'aimerais bien, mais force est de constater que ce n'est pas chose aisée. Pire, de porte à porte et pour une personne seule, cela me revient bien plus cher qu'en voiture, carburant, péage et amortissement compris.

Grâce aux nouveaux horaires, il m'est en effet pratiquement impossible d'aller de Paris à ma campagne profonde sans terminer par une quarantaine de kilomètres de taxi. Pour information, la gare la plus proche est à quatre kilomètres mais depuis que les horaires ont été adaptés (sic), il est impossible d'obtenir une correspondance en gare de Limoges-Bénédictins et il faut passer au choix par Poitiers, Angoulême ou Brive-la-gaillarde et le trajet qui se faisait encore en quatre heures l'an passé se fait aujourd'hui au bas mot en cinq heures et trente minutes. À certaines heures, il en faut jusqu'à sept ! Et toujours avec des convois qui circulent plus lentement en raison de la dégradation des voies. Que ne ferait-on pas pour justifier puis imposer aux gens le barreau LGV Poitiers-Limoges plutôt que la réfection de la ligne POLT qui, rappelons-le tout de même, est une ligne sur laquelle circulait le Capitole à plus de 200 km/h en vitesse commerciale, au moins entre Paris le Limoges.

Mais j'ai tout de même décidé de prendre un billet aller et retour de Paris à Uzerche avant d'être contraint d'annuler mon retour. J'ai essayé d'obtenir un remboursement, ce qui n'est possible que jusqu'à la veille du jour du départ. J'ai tenté de l'obtenir à la Gare Saint-Lazare. Peine perdue, la gare Saint-Lazare est la nouvelle Samaritaine. On y trouve de tout sauf un guichet où parler à un employé de la SNCF après 19h00. L'unique guichet ouvert promettait une bonne heure d'attente et je ne pouvais me le permettre.

Je suis donc allé le lendemain dans une boutique SNCF pour éviter l'affluence des gares aux heures de pointe. Renseignements pris, l'agence sur laquelle j'avais jeté mon dévolu fermait à 19h30. C'est du moins ce que prétendait le site internet de la SNCF. Je me déplace donc à cette agence et me présente devant l'entrée à 18h30, la pendule intérieure de l'agence faisant foi, pour trouver porte close. L'unique employé de ce bureau ayant décidé que, fermant à 19h00 — et non 19h30 comme indiqué par la SNCF —, il ne recevait plus personne après 18h30. Pour être tout à fait honnête, il y avait dans ce bureau, outre l'employé, une personne en train de payer un billet donc a priori servie, et deux personnes attendant leur tour. Si je considère que ces deux personnes en attente ne sont pas ensemble, cela nous fait donc, en partant du principe que l'employé ferme à 19h00, un billet vendu toutes les quinze minutes. C'est peu. Lorsque j'étais petit, je me souviens des employés qui vendaient des billets grands comme un ticket de métro avec pour toute aide un guide Chaix et cela prenait largement moins de temps que cela. La faute à l'informatique, sans doute.

Il faudrait donc que la SNCF indique clairement si les horaires de ces boutiques sont les horaires de réception du public ou les horaires de travail des employés. Mais il faudrait aussi qu'elle se débrouille pour que les ventes, remboursements ou échanges de billets se fassent dans des conditions acceptables. Aujourd'hui, la SNCF en est loin et il y a vraiment beaucoup de progrès à faire.

 

Oséo

13.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Haines ordinaires, Je hais les financiers

Oséo. Voilà un autre grand machin censé aider les PME à trouver des financements et uniquement là pour justifier du traitement de ses employés.

Je m'explique.

En 2008, j'ai fait appel à Oséo pour le financement d'un projet de recherche et innovation. Pas n'importe quoi, pas quelque chose de fumeux, j'avais un prototype qui a été salué par deux prix dont un du ministère de la recherche, j'avais deux prospects intéressés et capables de mettre plusieurs centaines de milliers d'euros sur la table pour acheter le produit une fois industrialisé, mais il me manquait le financement pour passer du prototype au produit final.

J'avais calculé que le coût de cette industrialisation était de 150 000 euros en prenant des marges de sécurité importantes.

Problème : aucune banque ne voulait me prêter cette somme. J'avais le droit à deux réponses officielles, la première étant que « vous comprenez, c'est la crise (et il faut bien qu'on vous fasse payer d'une manière ou d'une autre nos errements) ». La seconde était plus prosaïquement que c'était une avance de trésorerie et pas un achat d'immobilisations. J'étais en effet propriétaire de serveurs UltraSPARC Sun Microsystems sur lesquels étaient faits les développements, machines que j'avais achetées sur mes fonds propres — encore une erreur —, et si j'ai bien trouvé des banques pour me proposer des systèmes de financement de type crédit-bail, je n'en ai pas trouvé une seule pour m'avancer les fonds nécessaires à l'industrialisation d'un produit alors même que j'avais des lettres d'intention de deux gros prospects. Pour qu'une banque m'accorde ce qu'il me fallait, la seule solution aurait donc été d'acheter du matériel puis de le revendre immédiatement — en étant totalement en dehors des clous du contrat de prêt — afin d'obtenir la somme qu'il me fallait en espèces sonnantes et trébuchantes. Le côté aberrant de la situation était que si je n'avais pas acheté mon matériel pour mon laboratoire de recherche et développement (plusieurs centaines de milliers d'euros), la question du financement ne se serait pas posée. J'aurais payé mes salariés et laissé le risque sur le matériel à une banque.

J'ai donc fait appel à Oséo. Ce jour-là, j'aurais mieux fait d'attraper les scarlatine ou de me casser une jambe. Oséo est un machin qui vous aide si vous n'avez pas besoin de lui. Pour filer la métaphore, c'est un truc censé apaiser les souffrances des entreprises, qui ne fait que son intéressant, rendant ici la vue au paralytique, l'ouïe à l'aveugle et ses jambes au non-entendant… C'est un bidule qui réagit toujours à contretemps ou avec un temps long qui n'est pas celui de l'entreprise dans l'urgence.

Dans un premier temps, il a fallu faire de la paperasserie. Lorsque je dis faire de la paperasserie, ce n'est pas faire quelque chose de rébarbatif, c'est entrer dans un système qui m'a consommé un homme-an en réunions diverses et variées avec mon comptable, mon expert-comptable, les gens d'Oséo de la région, les gens d'Oséo de la région d'à-côté qui géraient les côtés financiers — à cette époque, je croyais que mon domicile était une voiture de la SNCF — et les banques. Pourquoi les banques me direz-vous ? Parce qu'Oséo ne met sur la table un euro d'avance remboursable qu'à partir du moment où une banque met elle-aussi au moins un euro sur la table. Mais pour avoir l'espoir insigne d'obtenir un prêt bancaire dans un établissement lambda, il faut avoir un compte ouvert dans ladite banque, enfin, je ne sais pas si vous voyez bien le côté kafkaien de la chose et surtout le temps perdu.

Nous sommes donc dans la situation aberrante suivante où il faut déjà avoir un concours bancaire pour avoir un appui d'Oséo. Et là, cela frôle au sublime. Ça frôle au sublime parce que j'avais besoin de 150 000 euros sur un an. Ces 150 000 euros se sont transformés après passage dans la moulinette d'Oséo en 360 000 euros dont 200 000 euros de prêt bancaire. Je n'ai pas réussi à trouver 150 000 euros en mettant dix banques autour d'une table, vous imaginez bien que je vais trouver très facilement 200 000 euros auprès des mêmes banques.

Et ce n'est pas tout. Si l'avance d'Oséo est une avance qui était débloquée en trois parties, un tiers par an durant trois ans, il me fallait trouver 200 000 euros immédiatement mobilisables, ce qui est inacceptable pour tout organisme financier.

Après m'être battu durant deux ans, j'ai laissé tombé en perdant du coup ces deux prospects. Oséo m'avait tout de même fait une avance de 30 000 euros en attendant d'obtenir ce fameux concours bancaire.

Si je compte bien, ces 30 000 euros n'ont même pas couvert le coût du travail nécessaire au montage du dossier et si je n'avais pas essayé d'obtenir un financement par ce moyen, j'aurais pu mobilier un salarié à temps plein pour la finalisation du produit. Cela m'aurait peut-être permis de le vendre. Aujourd'hui, je ne l'ai pas vendu et j'ai perdu mes propects sur ce projet. Ma situation actuelle est en grande partie due à la méconnaissance des PME par Oséo censé pourtant les aider. Lorsqu'un PME vient frapper à la porte d'Oséo pour obtenir 150 000 euros, elle recherche 150 000 euros. Pas 360 000. Et il faudrait surtout qu'Oséo arrête de prendre les chefs d'entreprise pour des enfants incompétents incapables de gérer leur entreprise et ne prenant que des risques inconsidérés. Les patrons de PME jouent avec leurs biens propres, pas avec les biens de l'état, et ils n'ont aucun intérêt à rater un projet parce que cela signifie généralement pour eux terminer au mieux ruinés au pire à la rue. Qu'un employé d'Oséo qui n'a aucune idée de la façon dont on gère jour après jour une PME se permette de s'ériger en donneur de leçons m'amuse au plus haut point. Mais passons.

Attention, je ne dis pas que je m'en serais mieux sorti autrement, simplement que j'aurais pu continuer à faire mon métier et que je ne m'en serais pas sorti plus mal en ignorant crânement Oséo. D'autant que le problème n'est pas fini. Je reçois tous les mois depuis la fin 2011 un courrier de fin de programme pour justifier de l'aide reçue. L'aide reçue… Ils n'ont vraiment pas peur des litotes. Je ne sais pas comment remplir cette liasse de papier puisqu'il n'y a pas eu d'aide. J'ai donc écrit un courrier recommandé en ce sens fin 2011, courrier qui a été reçu par la bonne personne, l'accusé de réception faisant foi comme on dit en patois pététique. Aucune réponse si ce n'est le même courrier qui arrive mois après mois et cette semaine, en courrier recommandé avec accusé de réception me mettant en demeure de réponse avant la fin du mois sous peine de voir mon dossier passer en contentieux.

Là, je perds mon sang froid parce qu'il faudrait tout de même éviter de me prendre pour le dernier des imbéciles. Les courriers, j'y réponds, surtout lorsqu'il y a autant de rappels. Mais pour qu'un dialogue s'installe, il faudrait encore qu'on ait l'amabilité de me répondre.

J'essaie donc de téléphoner. Peine perdue, je tombe sur une messagerie me signalant que la personne n'est pas à son bureau. Au standard, on me dit qu'elle est en réunion pour la matinée. Je réessaie dans le courant de l'après-midi, mêmes réponses. J'envoie donc un mail même pas haineux réexpliquant la situation et demandant qu'on veuille bien me rappeler parce que je commençais à perdre patiente. Et là, je reçois une notification me signalant que cette personne est en vacances jusqu'au 27 juin 2012 et qu'il fallait contacter sa supérieure hiérarchique. Ma patience ayant des limites, je renvoie le même message, cette fois-ci avec un chapeau particulièrement haineux à sa supérieure hiérarchique qui, après avoir pris connaissance du dossier, m'a rappelé pour me signaler qu'ils n'avaient jamais reçu mon courrier recommandé. Là encore, prenez-moi pour une truffe, je ne vous dirai rien. Que ce courrier n'ait pas été traité est une chose, qu'il n'ait pas été réceptionné en est une autre ! Mais au moins, j'ai enfin eu au téléphone une personne essayant de répondre à mes questions. C'est déjà ça de gagné, mais j'ai encore une liasse de documents à leur fournir.

En résumé, si vous n'avez besoin de rien, demandez de l'aide à Oséo. Pour toute autre demande, passez votre chemin, cela vous coûtera largement moins cher, en temps, en argent, et surtout en fatigue nerveuse. Et il paraît qu'Oséo aide les entreprises !

 

URSSAF, mon amour (suite et malheureusement pas fin)

12.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Haines ordinaires

Vous vous souvenez sans doute de mes démêlés avec ce bel organisme qu'est l'URSSAF. Pour résumer les choses, à la suite du licenciement de mes salariés début 2011 et grâce à la lenteur de la justice française qui n'a toujours pas réglé le problème de mes impayés — une histoire de faillite frauduleuse d'un client même pas inquiété par la justice tellement celle-ci est aveugle —, j'ai eu un grave défaut de trésorerie. Histoire de m'obliger à payer très rapidement les charges restantes, l'URSSAF dans sa grande bonté a imputé sur les charges patronales des versements correspondant aux charges salariales et a immédiatement missionné un huissier pour recouvrer les sommes restant à régler. Lorsque je dis immédiatement, c'est en moins de deux semaines.

J'ai contesté les sommes demandées parce que des chèques personnels que j'avais envoyé en courrier recommandé et qui avaient été tirés n'apparaissaient pas sur les décomptes et j'ai eu l'outrecuidance de demander à l'URSSAF un état de mon compte dans leurs livres. Peine perdue, au bout de neuf mois, je n'ai toujours pas la réponse parce que ce grand machin ne sait pas ce qu'est une comptabilité analytique. Même ma comptable a écrit des courriers recommandés, rien n'y fait. Nous avons donc recalculé toutes les charges depuis la limite de prescription et le calcul de ma comptable ne colle pas au calcul de l'URSSAF. C'est presque normal. Et nous avons envoyé le calcul en question à l'URSSAF en demandant un étalement de la dette, la charge n'augmentant pas puisqu'il n'y a plus de salariés. Nous n'avons pas demandé un étalement sur trois ans, juste sur quelques mois.

Hier soir, au courrier, un refus dont le motif est plus que risible puisqu'on me reproche cette fois-ci non pas de ne pas avoir réglé les charges salariales comme l'an passé, mais de ne pas avoir réglé les frais d'huissier. Et pour cause, nous ne sommes pas d'accord sur les montants des charges avant la case frais d'huissier, je ne vais pas commencer par régler l'huissier pour ensuite demander un étalement de la dette ! il faudrait éviter de me prendre pour le dernier des imbéciles.

Là, je commence à être fatigué et je me demande si je ne vais pas mettre la clef sous la porte en leur laissant les dettes. Notre beau pays est un pays où il est impossible de travailler. La question n'est pas de savoir si le coût du travail est trop cher ou non, la question est de savoir si on veut en France des entreprises. L'URSSAF (et Pôle-Emploi, parce que ces deux-là sont comme larrons en foire), mais on peut y ajouter les banques, préfèrent couler des entreprises au premier défaut de trésorerie plutôt que de trouver des solutions à des problèmes ridicules. Dans mon cas, la somme initiale de 6000 euros a été doublée par les frais divers et variés (huissier, pénalité de retard et autres) rajoutés par l'URSSAF alors même que je leur demandais l'état de mon compte, état que, notez bien, je n'ai toujours pas. C'est pourtant la moindre des choses mais à l'impossible, l'URSSAF n'est sans doute pas tenue.

La période est difficile pour les entreprises et cela ne va vraiment pas en s'arrangeant. Et pas seulement pour mon entreprise. Mes clients mettent la clef sous la porte les uns après les autres. Les greffes des tribunaux de commerce ne tiennent pas à jour les registres des radiations (infogreffe n'est plus fiable puisque j'ai un client en liquidation depuis quasiment deux mois sans que l'entreprise ait été inscrite comme radiée !). Mais en faisant le gros dos, nombre d'entre elles pourraient passer le cap parce qu'un défaut de trésorerie ne signifie pas qu'elles ne sont pas viables. C'est sans compter sur l'URSSAF pour qui une bonne entreprise est sans nul doute une entreprise morte. Quand est-ce que nos décideurs comprendront qu'il vaut mieux faire crédit à une entreprise d'une dette qui ne s'accroît pas et qu'elle pourra régler dans quelques mois plutôt que de la faire mourir et de ne rien récupérer du tout ?

 

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