Feux de Bengale

03.01.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Haines ordinaires

Il y a quelques années, un préfet d'une région de l'est de la France a trouvé le moyen d'exprimer à la télévision — à l'époque FR3 lors d'un décrochage régional — son admiration. D'après lui, le fait que les jeunes des quartiers dits sensibles brûlent les voitures de leurs voisins étaient une preuve d'intégration puisque les feux de Bengale dans la nuit de la Saint Sylvestre était une tradition germanique. Si le gouvernement de l'époque avait eu quelque courage, il aurait immédiatement limogé ou hazebroucké ledit préfet. On limoge un militaire, on hazebroucke un juge, je ne sais pas quel est le terme idoine pour un membre de la préfectorale mais l'idée est là.

Cette année, nous n'avons pas de statistiques car les statistiques des voitures brûlées, plus que les pyromanes comme tout le monde le sait, sont responsables des incendies. Je veux bien admettre que le fait de ne pas avoir de statistiques permette d'éviter une émulation malsaine entre un quartier de Strasbourg et un autre de Marseille, mais cette absence de statistiques n'évitera pas deux quartier adjacent de Seine-Saint-Denis de se livrer à leur compétition favorite.

Pourtant, au vu des premières observations par les maires des communes traditionnellement touchées, il y a eu cette année au moins autant de véhicules brûlés que l'année dernière. Certaines en comptent même plus. Comme il est impossible d'avoir des chiffres officiels ne serait-ce que pour avoir une tendance, toutes les hypothèses sont permises. Et ces hypothèses sont faites tant par les manifestants que par la police, pardon, autant par les pyromanes que par les édiles.

Je suis convaincu que ne pas avoir de chiffres permet d'éviter une certaine émulation sur le moment. Mais refuser d'en donner risque d'ajouter de l'huile sur le feu si j'ose dire. Ce n'est pas en évitant de donner des chiffres que les problèmes disparaîtront et que les pyromanes d'un soir se transformeront en agneaux. Ils risquent fort pour se faire remarquer et être sûrs d'être meilleurs que l'équipe adverse d'en brûler deux fois plus la prochaine fois.

Et qu'on ne me dise pas que c'est par désœuvrement ou parce qu'ils n'ont pas d'avenir qu'ils se rebellent contre la société et mettent le feu aux voitures de leurs voisins qui ne sont pas franchement mieux lotis qu'eux. J'ai encore entendu récemment une espèce de primate à bonnet et capuche rabattue tenir à un journaliste ce genre de raisonnement. Ce pauvre petit, quinze ans aux cerises et visiblement totalement déscolarisé, était malheureux parce qu'il vivait dans un quartier délabré, à dix minutes de RER des Halles, sans commerce ni animation… Mais mon pauvre petit, des animations, il y en avait. Des commerces, il y en avait aussi. Mais à force d'être braqués, ils ont fini par se fatiguer. Quant à ton quartier, je le connais, et s'il est délabré, c'est uniquement du fait de ses habitants. Par ailleurs, n'oublie jamais avant de te plaindre que beaucoup de banlieusards seraient enchantés d'habiter à dix minutes du centre de Paris ! Je ne te plaindrai donc pas puisque tu es seul, avec tes semblables, à être responsable de la qualité de vie dans ton quartier et de sa dégradation. La société que tu rejettes sans vraiment savoir pourquoi — sauf peut-être que ça pose un homme dans ton immeuble ou ta cage d'escalier — n'est en rien responsable de ta situation. Non, les vrais responsables, ce sont tes parents qui devraient t'envoyer à l'école de gré ou de force.

Pourtant, ce sont des types comme toi qui vont manifester pour obtenir une discrimation positive. Cette discrimination est la pire des choses qui pourrait arriver aux habitants de ces quartier. Aujourd'hui, lorsqu'on voit un jeune diplômé issu de ces quartiers, même s'il a un peu plus de mal à trouver un emploi, il a dans les mains un diplôme qui vaut la même chose que celui d'un autre diplômé. Si demain, on instaure cette discrimation positive, il y aura deux classes de diplômés, ceux qui ont été diplômés par la voie normale et ceux qui sont issus des quartiers dits difficiles. Il ne sera plus possible d'être à la fois bon et issu de ces quartiers. Et tu viendras encore te plaindre.

J'ai eu des étudiants brillants issus de quartiers difficiles, des étudiants issus de familles immigrées modestes mais qui voulaient arriver à quelque chose. Ce n'est pas parce qu'on est né dans un quartier difficile qu'on n'a aucun avenir. En revanche, cela donne un excellent alibi à sa médiocrité. Si tu allais à l'école, tu pourrais peut-être avoir un avenir différent de tes congénères, mais à ton écoute, tu es très loin de pouvoir avoir ce genre de raisonnement. Te plaindre, tu sais faire. Mais essayer de te prendre par la main pour arriver à quelque chose te passe largement au dessus du crâne. Reste donc dans ta médiocrité, mais ne viens pas te plaindre. Et ne va pas brûler non plus les voitures devant ton immeuble. J'espère qu'on te fera un jour payer les dégats de tous ces incendies, ce qui inclut aussi la voiture de ton voisin de palier sans laquelle il ne pourra aller travailler.

 

Quatre contes de Noël

26.12.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers

Le matin de Noël, j'ai écouté une émission de radio que je n'écoute jamais tellement je la trouve mauvaise. Autant la Rue des entrepreneurs était intelligente et apportait quelque chose à l'auditeur, grattant parfois là où ça faisait mal, autant le Carrefour de l'économie est superficiel et creux. En une émission qui ne dure plus qu'un quart d'heure, comment blâmer la journaliste qui a dû remplacer au pied levé Didier Adès et Dominique Dambert ?

Quatre jeunes entrepreneurs de trente ans étaient invités pour parler de leurs réussites. Point commun entre tous, ils ont commencé leur activité il y a moins d'un an et ne se paient pas encore. Comment peut-on dès lors parler d'activité pérenne ou de simple réussite ?

Point commun entre tous, ils ont levé des fonds importants hors du système bancaire grâce à la fameuse loi TEPA. Parmi les quatre, je ne vois qu'une seule qui a à peu près compris le risque encouru. Le discours des trois autres montrait juste qu'ils n'ont rien compris aux différents risques, ce qui a été confirmé par l'un d'entre eux qui signalait fièrement avoir levé plusieurs centaines de milliers d'euros contre 50% de son capital.

Que dire de tant de naïveté ? Moins d'un an après le lancement d'une activité qui n'est pas encore rentable, cette personne a déjà perdu son projet puisqu'elle n'est plus maître chez elle. Qu'en sera-t-il dans cinq ans ? Les 50% de capital sont volatiles puisqu'ils sont là à seule fin de défiscalisation. Dans cinq ans, soit le projet de cette personne est devenu rentable et il y aura des dividendes, soit le projet avortera. Dans le cas où deviendra rentable, trois choses pourront avoir lieu :

  • les actionnaires défiscaliseurs restent là pour empocher les dividendes, investissant dans un autre entreprise à fins de défiscalisation ;
  • les actionnaires défiscaliseurs partent pour une raison ou pour une autre car ils doivent récupérer leurs mises pour payer leurs impôts, vendant alors au mieux disant ;
  • les actionnaires défiscaliseurs estiment ne pas avoir perçu assez de dividendes et se fâchent avec la direction historique.

Dans tous les cas, ces actionnaires portent 50% du capital. Ils peuvent faire passer toutes les décisions même celle consistant à limoger l'équipe dirigeante historique et je gage que cela fera bizarre à certains entendu ce matin.

Il y a derrière ce type d'investissement plusieurs problèmes. Le premier problème est que le créateur d'entreprise risque de perdre sa création. Bien entendu, il existe des pactes d'actionnaires, mais ceux-ci sont limités dans le temps. Quant aux statuts des sociétés, ces mêmes investisseurs imposent toujours le changement de structure juridique pour obtenir avant investissement une structure juridique qui leur permette de vendre leurs parts à n'importe qui n'importe quand ou presque. Aucun investisseur ne veut de société à responsabilité limitée car les parts sont nominatives et les tranferts passent en assemblée générale. Non, ils veulent des sociétés par actions, simplifiées ou non, ce qui leur permet de rouler beaucoup plus facilement dans la farine un entrepreneur débutant ou naïf, voire les deux. J'ai été personnellement en contact avec un certain nombre d'investisseurs. Tous fuient lorsqu'on leur parle de SARL. C'est une constante et c'est même à cela que je reconnais actuellement les mauvais investisseurs, ceux qui ne veulent que faire de l'argent avec leur argent et demandent bon an mal an 15 à 20% de rendement à une entreprise qui ne peut qu'en donner 2 ou 3% sans se mettre en danger. En tant que créateur d'entreprise, cela me dérange un peu. Lorsqu'on a travaillé dur et longtemps, il est impensable de se lier à des gens qui n'ont pas la même notion du temps. L'investisseur à fins de défiscalisation voit un moyen terme, le créateur d'entreprise un long terme et leurs positions ne peuvent être qu'inconciliables. Si un créateur d'entreprise voit un moyen terme, il n'a pas dû travailler assez…

Ouvrir un capital à des investisseurs n'est pas quelque chose d'anodin. Et c'est ce point qui aurait dû être mis en exergue par la journaliste. C'est un risque calculé, une perte de maîtrise d'une partie de son outil de travail. Les discours entendus, à l'exception d'un seul, ignoraient totalement ce point, ne retenant que l'apport financier.

Je ne sais pas quelles ont été les formations de ces entrepreneurs en herbe. Mais à oublier ce qu'est une part de capital, je leur souhaite bien du plaisir lors des discussions avec leurs actionnaires !

 

Triple A

24.12.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit, Je hais les financiers

La France a déjà reçu son cadeau de Noël. En effet, cette année, le Père Noël est passé un petit peu en avance puisque l'agence Standard & Poor's, l'une des trois grandes agences mondiales de notation, a confirmé la note AAA à notre beau pays. Il paraîtrait même que cela risque de durer puisque d'après cette même agence, cette perspective serait stable. La France devrait donc garder cette note durant quelques mois. Notez bien que j'utilise le conditionnel.

Chez Standard & Poor's, la notation juste inférieure à AAA est AA+. Sans faire du mauvais esprit et n'ayant aucune illusion sur l'état de l'économie française, j'aimerais bien qu'on me montre l'état d'un pays n'ayant qu'un AA+. Je ne parle même pas d'un pays gratifié de la note BB signifiant un risque spéculatif ni même d'un pays appartenant aux catégories C ou D.

Lorsqu'une agence de notation prétend qu'actuellement la France est un pays sans risque financier, je ne peux en effet m'empêcher de sourire. La seule explication valable est que ces agences de notation ont revu leurs critères de notation à la hausse afin qu'il reste quelques pays affublés de la note maximale pour ne pas plonger les marchés financiers dans une panique sans nom. Et lorsqu'on regarde de près l'économie réelle de ces pays dits à sécurité maximale, on est en droit de se demander en quels sont les états des économie réelles de pays un peu plus mal notés.

Cette notation triple A est même dangereuse. À l'heure où l'économie française ne tourne plus qu'au ralenti, situation qui est partie pour durer quelque temps, il est aberrant de pouvoir emprunter aussi peu cher aux marchés financiers. En effet, nous n'avons pas assez de liquidités en circulation pour faire fonctionner normalement l'activité économique et il est illusoire d'emprunter pour combler ce manque parce que cela finira toujours par une reprise de l'inflation. Un jour où l'autre, il faudra rembourser ou se mettre en défaut.

Si la notation de France reflétait l'état réel de son économie, elle ne pourrait emprunter aux mêmes taux et serait contrainte aux réformes qui sont à court ou moyen terme inéluctables. Au lieu de cela, nous vivons dans l'espoir d'une reprise économique en 2011, reprise appelée par notre gouvernement mais que les entrepreneurs et l'INSEE sont loin d'apercevoir. Nous empruntons ainsi sans vergogne tous les jours des sommes astronomiques pour maintenir le système à flot alors qu'il faudrait se débrouiller pour ne plus emprunter quitte à tenir une vraie politique de rigueur. Je reste intimement convaincu que le fait de perdre cette note nous permettrait de sauver ce qui peut encore être sauvé de notre système social français. Le triple A actuel ne nous permet que de vivre bien au-delà de nos moyens réels, à crédit et en empruntant toujours plus. À force de creuser des déficits, ce qui aurait pu être des petites réformes bien acceptées vont se transformer en cataclysmes et il faut nous préparer à brève échéance à l'explosion des systèmes de retraite et de santé. La sape a d'ailleurs déjà commencé.

Joyeux Noël quand même…

 

Investir au Panama

22.12.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers

Nous avons actuellement en France les taux d'intérêt les plus bas depuis 1752. Cela ne nous rajeunit pas et devrait rendre confiance aux investisseurs du marché mondial qui nous permettent de vivre au-dessus de nos moyens depuis plus de trente ans.

Pourtant, le taux des CDS (credit default swap) français vient de dépasser ceux du petit Panama. En d'autres termes, cela sigifie que l'état du Panama insipe plus confiance aux invertisseurs que l'état français, ce qui devrait donner à réfléchir à notre gouvernement, Christine Lagarde en tête.

Je sais bien qu'elle joue son rôle et qu'elle doit dire que tout va bien et qu'en 2011 la croissance sera à nouveau là. Il faudrait déjà nous expliquer pourquoi nous cherchons toujours à équilibrer un budget par la sacro-sainte croissance. Courir après la croissance est aussi vain que de courir après sa propre ombre et il serait bon de commencer à comprendre qu'on ne peut faire qu'avec ce qu'on a et qu'il est idiot de faire année après année des plans sur la comète. Souvenez-vous que le 27 septembre 2007, soit un an avant le début de la crise actuelle, François Fillon, premier ministre, disait déjà être à la tête d'un état en faillite. Depuis, il a fallu relancer l'économie ou au moins faire semblant en empruntant des sommes astronomiques aux marchés. C'est pour cela que depuis quelque temps, le gouvernement taille dans les acquis sociaux et les couvertures sociales diverses et variées et ce n'est qu'un début. Même si la gauche revenait au pouvoir, elle ne pourrait faire autrement tant nous avons vécu en dépit du bon sens au dessus de nos moyens depuis trop longtemps.

Contrairement à ce qui est affirmé haut et fort, la France est actuellement au bord de la cessation de paiement, ce qui est confirmé par le taux des CDS qui est depuis lundi dernier supérieur à ceux du Panama. Il devriendra donc de plus en plus difficile d'emprunter aux marchés pour régler les factures de fins de mois de la France. L'agence Moody's menace même de dégrader la note de plusieurs pays dont la France. La conséquence immédiate pour notre pays sera l'augmentation des taux d'intérêts des emprunts.

Et que cela changera-t-il, me direz-vous ? Beaucoup de choses. Si le Portugal, l'Italie, l'Espagne et quelques autres implosent, seuls les grands pays de la zone euros, France et Allemagne en tête, seront capables de payer l'ardoise. Pour régler la note, ils seront contraints à nouveau d'emprunter aux marchés. Si leurs notes se dégradent, la facture sera légèrement plus salée.

D'aucuns annoncent la mort de l'euro et disent qu'il faut en sortir pour redonner un balon d'oxygène à l'économie française en faisant une dévaluation compétitive d'urgence. Durant le vingtième siècle, la France à dévalué dix-sept fois sa monnaie et nous voyons aujourd'hui où cela nous a mené. Non, la question n'est pas de savoir s'il faut ou non sortir de l'euro. La question est de savoir si nous serons contraints ou non de sortir de l'euro, ce qui est tout de même assez différent. La seule manière aujourd'hui de sauver la zone euro est d'avoir une politique économique et monétaire concertée au niveau de l'Union Européenne, ce qui passe entre autres par une fiscalité concertée et des droits de douanes. Si nous n'arrivons pas à cela, autant quitter immédiatement un navire qui ne pourra que sombrer.

 

Solaris

19.12.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais l'informatique, Vieux con

Je me demande de plus en plus souvent comment j'ai réussi à apprécier les processeurs SPARC en haïssant au plus au point Solaris. En étant tout à fait honnête, je pense que le meilleur de la série était Solaris 2.5.1, à moins qu'il ne s'agisse de Solaris 5.1 ou de SunOS 5.1, je n'arriverai jamais à comprendre pourquoi il existe tant de numérotations différentes pour le même produit. Pourtant, le passage de SunOS 4.1 à Solaris 2.5 a été rude puisqu'on est passé de quelque chose qui ressemblait à un BSD à quelque chose qui approchait un SysV. Aujourd'hui, Solaris 10 ne ressemble plus à rien donc la question ne se pose pas.

Solaris 2.5.1 était stable, solide et, ce qui ne gâche rien, administrable par un être humain normalement constitué, c'est-à-dire avec deux mains, deux yeux et un cerveau non hypertrophié. Le 2.6 a amorcé la chute puisqu'il accusait déjà quelques instabilités amusantes, instabilités confirmées par le 5.7. Quant à Solaris 8, il est capable de paniquer sur un changement d'adresse IP d'une carte réseau, ce qui fait tout de même désordre. Je ne sais pas si vous arrivez à suivre la numérotation de la chose, Solaris 8 est le successeur du 5.7, lui-même successeur du 5.6 qui a immédiatement suivi le 2.5.1… Solaris 9 est parfaitement instable sur architecture sun4m dès qu'une machine embarque plus de deux processeurs HyperSPARC. Avec deux SuperSPARC-II, ça semble passer, mais c'est tout de même, vous en conviendrez facilement, un peu bizarre.

Depuis plus d'une dizaine de jours, je cherchais un problème dans un programme de plusieurs centaines de milliers de lignes de code méchamment multithreadé. Le problème ne se produisait que sous Solaris 10 sur architecture sun4v. Après avoir installé une machine de test sun4u avec la même version de Solaris aux patches près, je n'ai pu reproduire le problème. Étrange me direz-vous.

Les différentes techniques de debogage sous Solaris n'ont rien donné :

  • libumem échouait lamentablement sur une erreur de bus dès que les variables d'environnement imposaient un fonctionnement en mode débogage ;
  • watchmalloc plantait immédiatement sur une erreur de segmentation ;
  • mdb n'aime pas du tout le code multithreadé et perdait les pédales ;
  • dbx devrait s'appeler « daube-X » car il est capable de planter au chargement de l'image avant même d'avoir commencé son exécution ;
  • purify ne renvoyait aucune erreur. Plus exactement, purify râlait sur des problèmes internes à la libc de Solaris, jamais sur mon propre code.

Après avoir isolé un certain nombre de paramètres, je me suis rendu compte que le problème de corruption du tas ne se produisait qu'après l'initialisation d'un connecteur PostgreSQL et que cette corruption était indépendante de la version de PostgreSQL utilisée. En utilisant des options strictes de la libumem, j'obtenais une erreur de segmentation reproductible dans la fonction getaddrinfo() appelée par la bibliothèque PostgreSQL. Plus exactement, dans une fonction censée allouer de la mémoire pour une structure de description d'une addresse IPv6.

La machine en question n'utilisait pas la pile IPv6. Curieux, j'ai configuré une interface en IPv6 et, miracle, mon programme s'est mis à fonctionner. En remplaçant la fonction livrée par Solaris par une fonction codée par mes soins, cela fonctionne même sans aucune interface configurée en IPv6.

Élève le Grincheux, vous me copierez donc cent fois :

« je ne dois jamais utiliser la fonction getaddrinfo() de Solaris 10 sur architecture sun4v lorsque la pile IPv6 est désactivée. »

Et dire qu'Oracle vend maintenant ce produit. Au moins, Sun avait la décence de ne plus le faire payer !

 

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