Nouveaux dysfonctionnements du RSI

31.03.16 | par Le Grincheux | Catégories: Déclaration de guerre

Il paraît que les dysfonctionnements du RSI font partie du passé. C'est son président national qui le prétend et cela n'engage réellement que ceux qui le croient. C'est ma foi peut-être un peu vrai puisque je n'ai plus été déclaré mort depuis juin 2006. Mais ce serait aussi aller vite en besogne pour dire péremptoirement que tout s'est arrangé.

En effet, heureux cotisant forcé du RSI depuis sa création, j'ai quitté ce régime le 1er avril 2015. J'ai même pour appuyer mes dires un documents de la CPAM me souhaitant la bienvenue chez eux. Qu'à cela ne tienne, le RSI dans sa grande sagesse a repris autoritairement mon dossier le 2 avril 2015 sans m'en tenir informé. J'ai donc résilié de bonne foi toutes les assurances complémentaires et autres prévoyances adossées au régime de profession libérale. Aujourd'hui, je suis donc dans la situation suivante. Alors que je paie une fortune tous les mois pour une couverture maladie, une prévoyance et une mutuelle complémentaire, je n'ai aucune couverture sociale car la sécurité sociale que le monde nous envie sans jamais en vouloir considère que je suis un travailleur non salarié. Ni ma complémentaire, ni ma prévoyance ne me couvre. En cas d'arrêt maladie ou d'hospitalisation, je n'aurai droit à aucune indemnité journalière car toutes les assurances obligatoires — puisque dans la convention collective et la loi — ne couvrent que des salariés couverts par la CPAM et non le RSI.

En d'autres termes, en cas d'hospitalisation, je serai contraint de vendre mon appartement pour payer mes soins si tant est que cela suffise. Heureusement que je n'ai pas encore résilié mon assurance santé européenne qui me couvrira au moins dans ce cas.

Si ces entrefaites, le RSI vient, vers les 15h00, de me rappeler. Dans leurs papiers, il n'y a pas de cessation d'activité ni même de changement de statut. Cela commence bien et ce n'est pas comme si je n'avais pas tout fait dans les règles de l'art. Et la brave dame ne voit pas où pourrait se situer le début du problème. De toute façon, c'est un peu tard, j'avais indiqué que je leur laissais jusqu'à midi aujourd'hui pour me rappeler. Le courrier suivant, validé ma pon conseil, est donc parti en recommandé avec accusé de réception.

À suivre car une suite, il y aura.

  rsi_blog.pdf

 

Austérité à la française

30.03.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

J'admets, le titre est facile. Mais si certains se permettent de parler de libéralisme à la française, chose restant à définir, force est de constater qu'il existe au moins une austérité à la française. En effet, il suffit d'ouvrir un petit peu ses oreilles pour entendre parler d'une insupportable cure d'austérité que ferait subir le gouvernement à la France. Pourtant, les chiffres sont têtus et il existe un machin qui s'appelle l'INSEE dont c'est justement le travail que de donner des chiffres.

Le 25 mars dernier, l'INSEE a publié sur son site les premiers résultats des comptes nationaux des adminsitrations publiques. Le tableau suivant devrait attirer l'œil. Il s'agit des dépenses et recettes des administrations publiques en milliards d'euros (sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification de mars 2016) :

Dépenses de fonctionnement 394,4 399,0 1,2
dont conso. Intermédiaires 105,2 106,7 1,5
dont rémunérations 278,6 281,5 1,0
Intérêts 50,9 48,6 –4,5
Prestations sociales 557,3 567,4 1,8
Autres transferts et subventions 141,9 150,5 6,0
Acquisition nette d'actifs non financiers 82,2 77,9 –5,2
dont investissement 79,4 75,3 –5,1
Total des dépenses 1226,6 1243,4 1,4
Ventes et autres recettes 86,5 88,3 2,1
Revenus de la propriété 14,9 15,3 2,6
Impôts 611,4 629,2 2,9
dont impôts courants sur le revenu et le patrimoine 270,8 274,6 1,4
dont impôts sur les produits et la production 336,8 347,7 3,2
Cotisations sociales effectives 366,3 370,1 1,0
Autres recettes 62,7 63,1 0,7
Total des recettes 1141,8 1166,0 2,1
Besoin de financement –84,8 –77,4  

Nous pouvons constater sur ce tableau que seuls les intérêts de la dette — normal, les taux ont chuté — et les acquisitions nettes d'actifs non financiers ont baissé. Tous les autres postes sans exception ont augmenté bien plus que l'inflation qui, d'après le même INSEE, était nulle pour 2015. Assez étrangement, les transferts et subventions ont explosé, de même que les impôts. Or l'économie n'arrêtant pas de se casser la figure, l'augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine ainsi que sur la production cache assez difficilement la poursuite d'un certain matraquage.

En d'autres termes, toute la caste politique française criant à l'austérité est constituée de menteurs patentés. Il n'y a pas d'austérité en France. Il y a certainement un gaspillage éhonté et un système totalement perverti, mais il n'y a pas d'austérité puisque nous avons dépensé l'an passé encore plus qu'il y a deux ans.

Il n'y a pas aujourd'hui d'austérité, pas encore. Mais attention, à continuer comme cela, elle va venir. Et cela risque de faire très mal à tous ceux qui ne s'y sont pas préparés.

 

Ah, ces prud'hommes que le monde nous envie...

21.03.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

J'ai appris ce samedi que la boulangerie d'un village voisin avait fermé. Elle n'a pas fermé parce qu'elle n'avait pas de clients, que le pain était mauvais, non, elle a fermé à cause de l'aberration qu'est le tribunal des prud'hommes. Dans notre beau pays, plus rien ne m'étonne vraiment. Je rappelle à toutes fins utiles que j'ai été condamné par ce même tribunal il y a plus de dix ans pour non paiement de salaire à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi, ce qui est d'autant plus facilement démontrable qu'il m'a été reproché le nom paiement de salaire sur une période où mon entreprise n'existait pas encore. J'ai appris ce jour-là que l'on gagne ou que l'on perd devant les prud'hommes en fonction de ses accointances syndicales. J'étais le méchant patron, la brave fille était solidement suivie par un syndicat. Je ne pouvais que m'en prendre plein la figure avec une condamnation exécutoire. J'ai donc payé, mais la vengeance étant un plat qui se mange froid, j'ai tellement travaillé la réputation de la dame en question qu'elle a eu le plus grand mal à retrouver un emploi. Maigre consolation, mais c'est déjà cela !

Ah, ces prud'hommes que le monde nous envie...

Fig. 1 : non, je ne parlerai pas du soutien de la dame !

Mais revenons à notre artisan boulanger. Cette boulangerie était assez importante pour avoir au moins deux employés dans le magasin. Depuis plus de deux ans, ces employés étaient plus en congés maladie qu'à leur poste. Or la convention collective applicable est tellement tordue que ces deux congés maladie coûtaient plus de mille euros par mois à l'artisan. Ne pouvant plus faire face, le boulanger a donc décidé de licencier ces deux employés.

Je ne sais pas comment il s'y est pris. Tout ce que je sais, c'est que les prud'hommes, dans leur grande sagesse, ont requalifié ces licenciements en licenciements abusifs et que notre brave boulanger a été condamné à leur verser 40000 euros de dommages et intérêts, semble-t-il par personne. Artisan, il est solidaire des dettes de son entreprise et est en train de vendre sa boutique et sa maison pour payer sa condamnation et les divers frais annexes.

Ah, ces prud'hommes que le monde nous envie...

Fig.2 : Gégé content.

La CGT est contente, le droit du salarié a été respecté et l'employeur qui a dû faire une petite erreur dans le suivi de la procédure de licenciement a été bien justement sanctionné. Jamais ces fichus syndicats n'ont regardé le fait qu'un boulanger se retrouvera sans toit — en raison de salariés, je le rappelle, indélicats —, jamais ils ne regarderont le fait qu'il faudra faire au moins dans un premier temps une vingtaine de kilomètres pour acheter son pain. Quant aux autres employés du boulanger, ce ne seront que des victimes collatérales elles-aussi au chômage.

Et pendant ce temps, d'autres syndicats (lycéens et étudiants en particulier) manifestent contre la réforme du droit du travail. Il y a du bon et du moins bon dans la réforme portée par Myriam El Khomri. Mais dans beaucoup de pays, cette réforme serait néanmoins perçue comme une avancée. Je précise que ce n'est pas moi qui le prétends, mais Daniel Cohn-Bendit dont le moins que l'on puisse dire est qu'il porte plutôt à gauche. Ce serait une avancée, mais pas en France où nous avons les syndicats les plus bêtes et réactionnaires du monde, ce qui explique sans doute pourquoi le taux de syndicalisation est aussi faible.

Les jeunes — qui n'ont pas tout compris des enjeux mais qui ont peur —, les syndicalistes — qui doivent justifier l'immobilisme au nom de la lutte des classes et de la préservation des acquis sociaux — vont torpiller cette réforme pourtant nécessaire. L'honneur sera sauf, les acquis sociaux d'un autre temps ne seront pas touchés et nous garderons toujours notre taux de chômage délirant parce qu'il faut être complètement cinglé ou totalement inconscient aujourd'hui en étant patron de PME ou artisan pour engager un salarié en CDI.

 

La terre du milieu

15.03.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Faisons fi des connaissances géographiques de nos hommes politiques. Cela n'a pa pu vous échapper, ils se sont réunis à beaucoup, hier, pour décider du nouveau nom de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie issue du découpage hasardeux de la majorité actuelle. Et cela a donné Hauts-de-France. Notez bien que cela aurait pu être bien pire.

Hauts-de-France pour la région la plus plate de France sous prétexte qu'elle est en haut de la carte de France… Les géographes vont apprécier. Il faut sans doute avoir l'adjectif haut dans son nom de région, comme les Basses-Alpes sont devenues jadis les Alpes-de-haute-Provence, cela fait mieux.

Alors allons donc au bout du raisonnement.

La terre du milieu

Fig. 1 : proposition de noms tartes sur une carte non orientée

Je pense que nous devrions atteindre le consensus très rapidement.

 

Cachez ce G20 que vous ne sauriez voir...

01.03.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les financiers, Je hais les politiciens

Dimanche dernier s'est tenu à Shangaï une petite sauterie appelée le G20. Il n'y a pas vraiment eu d'écho en France, trop occupé qu'était le pays à suivre les navrantes aventures de son président en visite contrainte au salon de l'agriculture.

Ce sommet, donc, s'est terminé par un gueuleton et le constat amer d'une reprise mondiale atone voire totalement inexistante malgré toutes les gesticulations des banques centrales. Cette reprise que l'on cherche toujours se traduit chez nous par des difficultés économiques toujours plus grande pour les particuliers et par de sérieux soucis de budget pour l'état qui ne peut continuer à laisser couler le robinet à argent public puisque il est déjà à l'heure où j'écris ces lignes en dépassement d'un budget qui laisse pourtant filer allègrement les déficits.

On comprend alors bien facilement que la presse française oublie les sujets anxiogènes en s'emparant plus du sujet agricole et des jets de crottins vers une cible présidentielle que de celui, bien plus aride, de l'économie mondiale et des constats sans appels dressés par le G20.

Pourtant, même à faire l'autruche derrière sa ligne Maginot, il n'en reste pas moins que la conjoncture économique mondiale est préoccupante. Et d'autant plus préoccupante que nous ne faisons même rien sur le peu que nous pouvons encore maîtriser (migrants, relations avec la périphérie de l'Union Européenne, Turquie en tête, brexit…).

Au point où nous en sommes, regardons vers le passé. Que constatons-nous ? Les Quantitative Easings (QE) n'ont pas apporté les effets escomptés. Tout au plus ont-ils provoqué des effets d'aubaine sur certains marchés, effets totalement artificiels et dont les résultats ne furent pas à la hauteur du sacrifice demandé. Aucune inflation, rien, mais un tas de nouvelles dettes qui vont devenir particulièrement délicates à apurer. Une fois de plus Keynes reste la règle, pas un seul de ces grands argentiers n'ayant compris que les règles de Keynes ne peuvent s'appliquer que dans une zone sans infrastructure et restant en développement soutenu.

En bons keynésiens, l'inflation constitue la seule solution à l'apurement des dettes. La période actuelle de déflation est donc une calamité abominable. Pourtant, ce sont ces mêmes argentiers qui ont créé cette déflation en créant des bulles, des effets d'aubaines sur certains marchés au détriment d'investissements moins rentables mais bien plus nécessaires. Ne comprenant pas même que l’actuelle allocation des capitaux est complètement biaisée par des taux d’intérêt hors de toute réalité, ce sont les mêmes qui ont poussé les banques centrales à baisser tant et plus ces taux au point d’être à présent en territoire légèrement négatif sur cinq ans.

Et là survient un sacré problème. Pour que ces taux négatifs aient une utilité, puisqu'il ne s'agit même plus de les maîtriser, il faut absolument contraindre tout l'argent en circulation à dormir en s'érodant dans les coffres des banques. En effet, en période d'inflation, un bas de laine perd de la valeur au fil du temps. En période de déflation, celui qui garde son argent hors du système ne peut que s'enrichir. La seule solution est alors d'interdire tout argent liquide.

Cette interdiction qui aurait été décriée il y a encore quelques années est maintenant sérieusement débattue. Le G20 conclut d'ailleurs qu'il ne faudra pas hésiter à utiliser tous les outils pour soutenir l'économie. Cela comprend les réformes structurelles (dont la loi portée par le ministre actuel du travail au passage), les relances budgétaires et les méthodes les plus invraisemblables ou hétérodoxes.

Le problème est que j'ai beau chercher. Avec des taux durablement négatifs, la suppression de l'argent liquide est indispensable. L'épargnant n'aimant pas se faire tondre, il faudra l'obliger à déposer ses avoir dans une banque sur un compte et non dans un coffre. Une fois converti en ligne de compte, il sera facilement manipulable par un tiers — au hasard, l'état. En effet, l'exfiltration d'argent liquide hors du système bancaire est le dernier recours de l'épargnant pour éviter la spoliation et les bidouilles des banques centrales. En limitant la circulation d'argent liquide et en imposant l'argent électronique — sous couvert de lutte contre le financement du terrorisme alors que les terroristes ont bien d'autres monnaies d'échange à commencer par la drogue… —, le but n'est que de contraindre le déposant à une érosion de ses avoirs en soumettant définitivement la population au bon vouloir de l'état. Il serait étrange qu'il s'en prive.

 

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