Syriza, Varoufakis et petites magouilles

26.11.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les politiciens

Je suppose que vous vous souvenez du sémillant ministre des finances grecques ou plutôt de ce qu'il en reste — pas le ministre, les finances. Yánis Varoufakis, économiste au pieds tendres pour ne pas dire de pacotille, érigée en héros par certains de nos hommes et femmes politiques dont le parti socialiste qui n'a jamais raté une occasion de se rendre ridicule, a été pris les mains dans le sac.

En effet, l'ancien ministre des finances d'un pays exsangue — rappelons ici qu'avant de subir la récession actuelle, les grecques étaient forts contents d'élire une classe politique qui en maquillant les comptes de leur pays les a menés à la ruine et rappelons aussi que nous sommes aujourd'hui dans la même situation — avait ouvert un compte totalement secret dans une banque du sultanat d'Oman. Le sultanat d'Oman est un magnifique pays, sa capitale Muscat vaut vraiment le détour, sa côte se laisse visiter. Quant à la péninsule du Musandam, il faudrait un article complet pour en décrire la beauté. Il n'en reste pas moins que ce pays est plus connu pour ses paysages que pour ses banques. Il fallait donc vraiment la rechercher et la trouver, cette banque. Cela a été fait pour être discret, sciemment.

Et il fallait être discret puisque c'est sur ce compte qu'il virait l'argent gagné par ses conférences pour ne pas payer d'impôts dessus en Grèce. Ce ne serait pas pathétique si cet individu n'avait pas été officiellement le défenseur des intérêts grecs face à la troïka.

Choc en Grèce ! Varoufakis prétend ne gagner que sommes modestes pour ses discours… mais il accumule des milliers d'euros sur un compte à l'étranger… L'ex-membre du cabinet Syriza en Grèce, facture actuellement 50.000 € pour les conférences qu'il est invité à donner à travers le monde. Il transfère ces sommes sur un compte HSBC en Oman, où réside son agent, Me Marinko. Le journal athénien Proto Thema a rapporté un email reçu du London Speaker Bureau, qui gère les conférences données par Varoufakis, et qui cite la somme de $60.000 comme montant standard de ses honoraires pour les discours donnés hors-Europe. Le prix chute à $5000 pour les conférences européennes et à $1.500 pour les universités. Bien entendu, Varoufakis voyage en première classe et nécessite logement, transports, repas et extras, a précisé son agent à un journaliste du Proto Thema, qui s'était fait passer pour un possible client pour obtenir ces informations. Le rapport contredit les déclarations de l'ex-ministre, qui affirme n'avoir reçu que 1.100 € au total pour l'ensemble de la quarantaine de conférences qu'il a données depuis sa démission il y a trois mois.

Lire ici l'article complet dans l'Express belge

Je me suis attardé pour savoir quels étaient les montants facturés pour une simple interview. Le montant est difficile à trouver, il doit naturellement rester le plus secret possible pour que Varoufakis ne perdre pas la face, mais quelques chiffres ont fui. Ekatherimini indique que pour une interview de 22 minutes à la RAI-3, la télévision publique italienne, il a touché la modique somme de 24300 € nets tout en se disant être d'extrême gauche.

Un scandale de plus à gérer pour Syriza qui n'en est plus à un près. Pendant ce temps, le peuple continue à souffrir.

 

Clap de fin

24.11.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Vous le savez, je suis chef d'entreprise. Plus pour longtemps. En effet, je viens de recevoir un délibéré du TASS de M. et j'ai décidé ce matin de jeter l'éponge, fatigué que je suis de me battre contre des moulins à vent et un état qui, ayant besoin de toujours plus d'argent, vole les entreprises toujours un peu plus.

Je parle de vol car c'est exactement cela.

Je suis chef d'entreprise depuis 2004. Poussé par les salariés de l'entreprise pour laquelle je travaillais précédemment, j'ai repris son fonds de commerce après quelques péripéties judiciaires et extra-judiciaires dont un dirigeant de l'ancienne entreprise qui était parti négligemment avec une partie de la caisse et 42% des actions et qui court toujours. Il n'a jamais été inquiété par la justice, cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Depuis 2004, j'ai vu tout ce qu'un chef d'entreprise doit voir. Tout. Et j'ai compris pourquoi l'économie française va aussi mal. Dans le désordre, j'ai été condamné fin 2004 pour non paiement des salaires à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi par le tribunal des prud'hommes de la bonne ville de B. Cette personne était une salariée protégée de l'ancienne entreprise, dans laquelle je n'étais que cadre non dirigeant, qui a voulu être licenciée par le liquidateur judiciaire avant le rachat du fonds de commerce. Le liquidateur ne lui a jamais payé ses salaires et elle s'est retournée vers moi sur les conseils de ce liquidateur, Maître F., bien connu dans la région. Un jeudi après-midi, il faisait un peu chaud, c'était l'heure de la digestion et le président du tribunal ronflait bruyamment. Résultat : une condamnation exécutoire par provision, les dépens, une personne officiellement insolvable et la gentille dame de l'URSSAF qui m'intime de rajouter par dessus ma condamnation les charges sociales puisque, vous comprenez, ce sont des salaires en retard. Je n'ai jamais payé l'URSSAF, il y a prescription. En revanche, j'ai dû faire passer des salaires dans une comptabilité qui n'existait pas encore à la date des salaires en question puisque la personne fut licenciée avant que j'aie la jouissance du fonds de commerce et pour cela, car j'ai naturellement eu un contrôle fiscal, j'ai dû demander au tribunal de me faire un document m'autorisant à régler des salaires à une période où l'entreprise n'existait pas. Le contrôleur du fisc fut sidéré. Je pense qu'il l'est encore.

En 2007, un architecte de la ville de C. me casse du matériel de prêt, refuse de me payer mes factures sans aucune raison valable sauf l'optimisation de sa trésorerie pourtant débordante. Je le traîne devant le tribunal de commerce de N. J'étais demandeur. Je n'ai jamais été convoqué qu'à la première audience. Je me suis pourtant retrouvé condamné en étant comparant (donc présent à l'audience), en dernier ressort (donc impossibilité de faire appel), à lui payer des dommages et intérêts. J'ai porté plainte contre le juge de l'audience puisque je ne pouvais pas être présent à cette audience étant chez un client à l'autre bout de la région parisienne et qu'il y avait donc dans ce dossier un faux manifeste de la main d'un juge. Il y a eu enquête de police prouvant que je ne pouvais pas être présent à l'audience, que le juge était un proche de l'architecte et j'ai formé un pourvoi en cassation. Le pourvoi m'a été refusé car, comprenez-vous Monsieur le Grincheux, un juge est assermenté et ne peut donc sans doute par hypothèse commettre un faux en écriture. Circulez, il n'y a rien à voir. Condamnation aux dépens une fois de plus et dommages et intérêts. Montant de l'opération : 15000€ HT pour une facture n'un peu moins de 4000€ HT. Tout le monde savait que le tribunal de N. était le plus pourri de France. Il a fallu qu'un ancien président de la république soit contraint d'y passer pour que quelque chose soit fait. J'ai payé, je suis passé à autre chose.

De 2009 à 2011, je me suis débattu avec des impayés de clients. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de la ville de C. m'a perdu un dossier en délibéré, ce qui m'a fait perdre le bénéfice d'une créance client de 65000€ HT. Pas de jugement, pas d'appel, rien. Remarquez bien, pas de condamnation non plus. Le même tribunal, alors que j'étais une victime collatérale dans un dossier politico-financier touchant la ville de S.-M.-aux-M., n'a jamais réellement fait diligence, m'empêchant de faire valoir mes droits. Personne, je dis bien personne ne m'a aidé à ce moment. Ni les CCI dont je ne sais toujours pas à quoi elles servent, ni la justice, ni l'état ne pourront dire qu'ils ne savaient pas puisque j'ai entretenu une correspondance avec N. Sarkozy et F. Fillon sur ce point très précis, que j'ai lancé des actions juridiques et que j'ai alerté tout ce que je pouvais alerter. La seule personne qui s'est un peu mouillée dans l'affaire fut le député de la vallée, J.-L. C. Le mien, E. S. a juste daigné me recevoir en m'expliquant que de toute façon, il ne ferait rien. Je peux m'estimer heureux, il ne m'a jamais raccroché au nez. Avec le recul, je me demande si je n'aurais pas préféré.

Je me suis débattu aussi avec des faux en écriture de la main d'un salarié (truanderie sur des frais de mission et autres signatures plus embarrassantes aux bas de contrats). Le salarié en question n'avait aucun pouvoir pour engager ma société, ce n'est pas ce qui l'en a empêché. Montant de l'ardoise, 120000€ TTC avec la bénédiction de la justice qui n'a strictement rien fait parce que je n'ai pas pu prouver que je ne lui avais donné aucune procuration. Forcément, si j'ose dire, prouver qu'on n'a jamais donné de document de procuration, donc que ce document n'existe pas revient, lorsqu'on désire en apporter la preuve à une légère contradiction dans les termes. Et encore, j'ai eu de la chance, j'ai échappé au pénal. En effet, l'URSSAF de M. était chaude ayant requalifié à la suite d'un contrôle le truandage du salarié sur ses frais de mission en je ne sais plus quel délit pénal, j'ai eu deux assignations devant la chambre correctionnelle de C. Je m'en suis tiré en obtenant le remboursement de la part du salarié après un an de bataille, le procureur m'ayant signalé que ma plainte ne serait pas recevable.

J'ai calculé qu'en dix ans, la justice française m'a fait perdre le bénéfice de 300000€ HT (créances et frais divers dont les frais d'avocats, les dépens et autres frais de justice). Une paille. Et jamais un juge ne sera responsable de cela. Ces gens rentrent chez eux le soir, touchent leurs chèques à la fin du mois et ne sont jamais comptables de leurs décisions.

Ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que mon entreprise a eu plusieurs prix pour la qualité de ses recherches. L'ancien PDG de Quark-XPress m'a approché pour me racheter. J'ai refusé, idiot que j'étais. J'aurais dû accepter son chèque et partir vivre dans un pays où travailler n'est pas un déshonneur. Mais ce n'était pas le seul à avoir essayé de racheter mon entreprise. D'autres fonds d'investissement m'ont approché. J'ai refusé leurs offres car je voulais que mon entreprise reste française et que j'aimais ce que je faisais. Malgré cela, et des clients voulant me suivre, jamais je n'ai réussi à monter un dossier de financement. Soit parce que l'Anvar, puis Oséo demandaient plus de ressources pour monter les dossiers que ce que ces machins pouvaient nous apporter financièrement, soit parce qu'une banque, la banque historique de ma société, n'a jamais voulu nous suivre malgré des contrats signés. En effet, entre 2004 et 2012, j'ai dû renoncer au bénéfice de 10 millions d'euros hors taxes de contrats signés. Vous me demanderez pourquoi je n'ai pas changé de banque et vous aurez raison. J'ai essayé, par deux fois. Mais lorsque la banque historique d'une PME ne suit pas l'entreprise, aucune autre ne le fera. Il est très difficile pour une entreprise de changer de banque contrairement à un particulier.

J'ai donc licencié en 2010 et 2011 sept personnes. Non en raison de la fameuse crise, non, simplement en raison de banques incapables de faire leur travail et de la justice française.

Mais je ne voulais pas fermer sèchement. Il y avait des résultats, des travaux avaient été menés. J'ai donc emprunté pour solder les cotisations spéciales de licenciement des employés. Je ne le referai plus. En effet, l'URSSAF de M. n'a jamais su, malgré les courriers d'accompagnement des chèques, imputer les versements au compte de l'entreprise. Mais ces chèques ont bien été envoyés en courriers recommandés et encaissés. J'ai eu des saisies par huissiers totalement irrégulières. J'ai contesté. Et je me suis retrouvé devant le TASS de M. en octobre 2014 non sans avoir essayé de régler ce problème à l'amiable. Cela m'a été interdit.

Les conclusions de l'URSSAF faisaient trois pages. À ces trois pages, j'ai répondu par soixante-dix pages de conclusions contenant entre autres les extraits de comptes de la société pour les périodes incriminées ainsi que les calculs de mon expert-comptable. Aujourd'hui, l'URSSAF de M. me doit de l'argent. Et même si on réintègrait toutes les sommes demandées en pénalités de retard et autres clauses pénales indues, il me resterait à régler quelques centaines d'euros. Nous nous sommes retrouvés tous les deux mois devant le tribunal. Jamais l'URSSAF de M. n'a demandé la même somme d'une audience sur l'autre. Entre la première et la dernière audience, la somme demandée a quasiment doublé ! Puis, l'URSSAF a refusé de conclure, entre autre parce qu'elle s'était pris les pieds dans le tapis, recevant même de la part du tribunal une injonction de conclure qu'elle n'a pas respectée.

Et je viens de recevoir le délibéré. Il paraît que je n'ai pas prouvé que les sommes avaient été réglées. Mon entreprise est donc condamnée à régler la somme demandée par l'URSSAF de M. sur sa contrainte plus les frais de procédure. Je précise que l'URSSAF de M. n'a jamais réussi à prouver par des écritures comptables le montant de la soi-disant dette. Je précise aussi que le tribunal de M. considère les écrits d'un expert-comptable, profession règlementée, comme de la roupie de sansonnet.

L'URSSAF n'aura rien. Je vais fermer mon entreprise pour défaut d'actif. Je pourrais écrire que l'URSSAF m'a tuer (sic). Je pourrais aussi écrire que Saint Louis rendait la justice sous un chêne et que les TASS la rendent comme des glands. Cela ne changera rien. Je suis aujourd'hui fatigué de me battre contre un système qui ne voit dans les entreprises qu'un tiroir-caisse ponctionnable à l'envi parce que les petits patrons jouent leurs biens personnels et non ni le temps ni les connaissances pour se défendre efficacement. Je suis fatigué de voir que notre justice, indigne d'une république fut-elle bananière, est aux ordres et fera tout pour faire rentrer de l'argent dans les caisses sans jamais se poser la question de savoir si la demande de l'URSSAF ou des autres caisses est légitime sous couvert de raison d'état.

Vous trouvez que j'exagère ? Même pas. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est bien parce que je peux prouver tous mes dires.

Ce pays est foutu. Il est définitivement foutu.

 

Voyant rouge

23.11.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers, Je hais les politiciens

Depuis le 13 novembre dernier, nous vivons sous un régime d'informations parcellaires. En effet, les media officiels reprennent en boucle les images des attentats parisiens et tout ce qui touche de près ou de loin le terrorisme malheureusement ordinaire dans lequel nous allons être contraints à vivre. Cela va de l'état d'urgence fort à propos pour aider un gouvernement aux abois et permettant de museler la vindicte populaire (médecins, professions libérales…) à Bruxelles ville morte quadrillée par les forces spéciales en passant par tous les petits coups de canif dans un état pas encore tout à fait policier avec l'acceptation explicite de la majorité de nos concitoyens. Pourtant, Benjamin Franklin signalait déjà

un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.

Cette phrase ne devrait pas faire oublier ces mots de Churchill disant à propos de Daladier et de Chamberlain : ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre ; ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre. La sentence est courte, célèbre, mais il ne faudrait pas oublier l'intégralité de son discours :

[...] Having thus fortified myself by the example of others, I will proceed to emulate them. I will, therefore, begin by saying the most unpopular and most unwelcome thing. I will begin by saying what everybody would like to ignore or forget but which I must nevertheless be stated, namely, that we have sustained a total and unmitigated defeat, and that France has suffered even more than we have [...].

All is over. Silent, mournful, abandoned, broken, Czechoslovakia recedes into the darkness [...].

We are in the presence of a disaster of the first magnitude which has befallen Great Britain and France. Do not let us blind ourselves to that. It must now be accepted that all the countries of Central and Eastern Europe will make the best terms they can with the triumphant Nazi Power. The system of alliances in Central Europe upon which France has relied for her safety has been swept away, and I can see no means by which it can be reconstituted [...].

The road down the Danube Valley to the black Sea, the resources of corn and oil, the road which leads as far as Turkey, has been opened. In fact, if not in form, it seems to me that all those countries of Middle Europe, all those Danubian countries, will, one after another, be drawn into this vast system of power politics - not only power military politics but power economic politics -- radiating from Berlin, and I believe this can be achieved quite smoothly and swiftly and will not necessarily entail the firing of a single shot.

I do not grudge our loyal, brave people, who were ready to do their duty no matter what the cost, who never flinched under the strain of last week. I do not grudge them the natural, spontaneous outburst of joy and relief when they learned that the hard ordeal would no longer be required of them at the moment; but they should know the truth. They should know that there has been gross neglect and deficiency in our defences; they should know that we have sustained a defeat without a war, the consequences of which will travel far with us along our road; they should know that we have passed an awful milestone in our history, when the whole equilibrium of Europe has been deranged, and that the terrible words have for the time being been pronounced against the Western democracies : "Thou are weighed in the balance and found wanting".

And do not suppose that this is the end. This is only the beginning of the reckoning.This is only the first sip, the first foretaste of a bitter cup which will be proffered to us year by year unless by a supreme recovery of moral health and martial vigour, we arise again and take our stand for freedom as in the olden time.

Pour ceux qui ne liraient pas l'anglais dans le texte, je vous en mets une traduction qui vaut ce qu'elle vaut :

[...] Je vais commencer en disant la chose la plus impopulaire et la plus indésirable [...], ce que tout le monde voudrait oublier ou faire semblant de ne pas voir, mais qui doit néanmoins être cité, à savoir que nous avons subi une défaite cinglante et totale, et que la France a à en souffrir peut-être plus que nous [...].

Tout est fini. La Tchécoslovaquie muette, triste, abandonnée et brisée s'enfonce dans les ténèbres [...].

Nous sommes en présence d'un désastre de première grandeur qui s'est abattu sur la Grande-Bretagne et la France. Ne nous laissons pas aveugler. Il faut maintenant se rendre à l'évidence que tous les États d'Europe centrale et orientale vont chercher à s'entendre dans les meilleures conditions possibles avec la puissance nazie triomphante. Le système d'alliances en Europe centrale sur lequel la France a fondé sa sécurité a été balayé, et je ne vois pas par quel moyen il pourrait être restauré [...].

La route qui va du Danube à la Mer Noire, les réserves de céréales et de pétrole, ce chemin qui va jusqu'à la Turquie a été ouvert.. En fait, il me semble que tous les pays d'Europe centrale, tous les pays danubiens vont être attirés dans cette vaste sphère d'influence, dans le cadre d'une stratégie non seulement militaire, mais aussi économique, dirigée par Berlin, et je pense que tout ceci peut être accompli en douceur et de manière discrète, peut-être même sans avoir à tirer un seul coup de feu.

Nos concitoyens dévoués et courageux [...] devraient savoir que nos défenses ont été singulièrement négligées et qu'elles souffrent de faiblesses ; ils devraient savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront loin sur notre chemin [...], alors que tout l'équilibre de l'Europe a été bousculé, et [ils devraient savoir] que des paroles terribles ont été prononcées jusqu'à présent contre les démocraties occidentales : "Tu ne fais pas le poids".

Ne croyez pas que c'est la fin. C'est seulement le commencement du jugement, la première gorgée, le premier avant-goût d'une coupe amère qui nous sera tendue année après année, à moins que dans un suprême rétablissement de notre santé morale et de notre ardeur guerrière, nous nous relevions et combattions pour la liberté comme par le passé.

Ce désastre, la Russie en a pris la pleine mesure puisqu'elle s'attend à une dépréciation du dollar US à la suite des derniers événements et s'apprête à imprimer en décembre 2015 un trillion de roubles en papier physique, soit la bagatelle de 14,2 milliards d'euros au cours actuel. La banque centrale russe fait cette opération parce que la moitié de la masse monétaire en cirulation en Russie est encore libellée en US$ et que cela risque de coûter plus cher aux Russes de garder cette masse en dollars que de la convertir en roubles malgré une très forte inflation. Certes, ce n'est plus que de la monnaie de singe et il faudra voir à ce que le monde ne termine pas dans une explosion géante de monnaie de singe. Rien n'est malheureusement moins sûr d'autant que les banques américaines sont toujours en faillite et demandent la bagatelle de 1200 milliards de US$ à la FED pour respecter les règles de Bâle III. Pour information, cette somme est peu ou prou le PIB de l'Espagne. Cela commence à se voir, même pour un pays comme les USA. En d'autres termes, cela signifie que même si les banques américaines arrivent à trouver cette somme, la prochaine secousse boursière les emportera comme des fétus de paille. Et cette secousse ne devrait pas trop tarder puisque les entreprises cotées au Dow Jones rachètent sans vergogne leurs propres actions pour qu'elles ne s'effondrent pas. À ce propos, Apple vient de racheter pour 30 milliards US$ ses propres titres, suivie par Microsoft pour 14,2 milliards, Qualcomm pour 9,6 milliards, Gilead Sciences pour 7,5, AIG (déjà responsable d'une partie de la dernière crise) pour 7,0, Oracle pour 6,8, Well Fargo pour 6,7, AbbVie pour 6,3, Pfizer pour 6,2, Boeing pour 6,0… Liste naturellement non exhaustive. L'important, comme l'écrivait si bien Émile Zola, est de maintenir le mensonge au-dessus de la réalité.

Mais ce n'est pas tout. Les bons du trésor allemand offrent maintenant des taux négatifs. Et plus sur sept semaines ou trois mois, non, sur deux ans. Un autre miracle de la planche à billet qui fait qu'à deux ans, ces bons rapporteront un bon -0,39%. Cela signifie que les capitaux qui existent encore ne savent toujours pas où aller et ont décidé, vu le danger imminant de soudaine explosion, de rester en mode parking à long terme à la Bundesbank. Les taux négatifs se généralisent un peu plus tous les jours, ce n'est pas bon signe.

Ce n'est pas bon signe parce que cela signifie que les capitaux envisagent une crise à côté de laquelle la grande dépression de 1929 et la crise des subprimes passeront rétrospectivement pour d'aimables promenades de santé. Cela signifie aussi que toute notre économie va imploser. Pas uniquement les entreprises, mais tout le système social. Aux USA, cela a déjà commencé. Certaines pensions de retraites ont été rognée de 40 à 50%, ce qui fait un sérieux trou dans le budget. Si notre système de retraite par répartition n'est pas viable pour une raison démographique, un système par capitalisation n'est pas non plus sain lorsqu'il n'y a rien à capitaliser.

Ce que je veux donc vous dire ce matin, c'est que dans la situation actuelle, il ne faut plus rien attendre de l'état. Ce sera chacun pour soi. Et seuls ceux qui auront un toit sur la tête (sans avoir de loyer à payer) et un bout de terrain pour jardiner pourront s'en tirer.

Préparez-vous, il est déjà trop tard.

 

La COP(21) est pleine

21.11.15 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les écolos, Je hais les politiciens

Cela fait maintenant des mois qu'on nous tabasse avec la COP21, conférence de la dernière chance s'il en est. Si, pour ma part, je suis convaincu qu'il est nécessaire de limiter la pollution en général, mais je suis assez sceptique sur les arguments répétés à l'envi par les alarmistes du réchauffement ou plus généralement du changement climatique. Notez d'ailleurs à ce propos le glissement sémantique loin d'être anodin.

J'ai aussi été choqué, mais visiblement je devais être le seul, par les propos de Corinne Lepage qui propose de ficher tout simplement les irresponsables qui prétendraient dire qu'il n'existe aucune preuve sérieuse des modifications du climat. Lors d'une interview, elle a tout de même déclaré :

Moi, je suis un grand défenseur de la liberté d'expression. Dès lors, s'il y a des gens qui ont envie d'être climatosceptiques, c'est leur affaire. Je pense quand même qu'à un moment donné du temps, il va falloir tenir un registre très précis de tous ceux qui se seront prononcés et qui auront agi dans un contexte climatosceptique, pour que, dans quelques années, ils portent la responsabilité au moins morale de ce qu'ils auront fait. »

Interloqué, le journaliste tente alors d'en savoir plus et notamment si cette responsabilité permettra de condamner les impétrants sceptiques :

Pas les condamner juridiquement, mais qu'ils portent la responsabilité de leurs propos, parce qu'on dit pas n'importe quoi n'importe comment. Qu'on ait émis des doutes il y a vingt ou vingt-cinq ans, soit. Quand on voit aujourd'hui ce qui se passe en Islande, ce qui se passe dans le Bordelais, ce qui se passe partout sur la planète, et de dire “ben non, il n'y a pas de changement climatique”, il faut arrêter, quand même, à un moment donné du temps.

Et de conclure un peu plus tard :

Je pense qu'un jour on y viendra. Dans la déclaration des Droits de l'Humanité, on a pris le choix de ne pas proposer le Tribunal Pénal International de l'Environnement et de la Santé, que personnellement je défends activement. Mais on l'a pas mis, parce qu'on s'est dit que la société n'était pas mûre pour l'accepter – la société internationale. Mais on y viendra. Là, je suis pas dans le juridique. Je suis au moins dans le moral.

Ayant un fond scientifique assez prononcé et ayant suivi les différentes aventures du GIEC, j'ai toujours été effaré par les discours tournant autour du réchauffement climatique et de l'apocalypse qui s'ensuivrait. Visiblement, je ne suis pas le seul. À ce propos, la Société de Calcul Mathématique — qui a déjà travaillé par le passé sur les données du réchauffement climatique — vient de publier un livre blanc pour tordre le cou à un certain nombre de discours. Ce livre blanc est disponible au téléchargement. Il fait 171 pages, est parfaitement documenté et montre comment un groupe d'experts autoproclamés se permet de manipuler des données scientifiques.

Bonne lecture.

 

Pensée du jour

20.11.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit

Vu comment ils explosent trop tôt et à côté, je comprends pourquoi les terroristes kamikazes du Stade de France voulaient des vierges inexpérimentées.

 

Pages: 1 ... 51 52 53 ...54 ... 56 ...58 ...59 60 61 ... 203

Mars 2024
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
 << <   > >>

Le carnet du grincheux

(Mauvaise) humeur du Grincheux

Outils utilisateur

    Rechercher

      Flux XML

    powered by b2evolution free blog software