« AnonymatL'envers des FSE »

Asus

19.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais l'informatique, Haines ordinaires

Une épidémie frappe les machines qui se trouvent dans mon entourage. Tous les PC, de marque ou non, terminent invariablement par avoir des fonctionnements erratiques même sans l'aide de l'inénarrable Windows.

Le constat est toujours le même : les fabricants, même les meilleurs, font des économies de bouts de chandelles sur les composants. Il y a quelques années, les économies étaient faites sur les circuits intégrés, ce qui fait que les cartes réseau intégrées finissaient toujours par tomber en panne ou les contrôleurs E-IDE par ne plus vouloir fonctionner à pleine vitesse. Aujourd'hui, ces économies sont faites sur des composants passifs. Dire que mon antique PC-AT même pas X avec une ASUS TXP-4 et un bon vieux AMD K6-III/400 Mhz va sur ses treize ans de bons et loyaux services et fonctionne toujours…

Or, parmi ces composants figure ce qu'il est convenu d'appeller des condensateurs à électrolyte liquide. Avec des économies sur leur fabrication, des normes antipollution interdisant l'utilisation de certaines substances et des marges de clacage de plus en plus réduites, on ne doit pas s'étonner de leur manque de fiabilité. Invariablement, ceux-ci terminent gonflés s'ils n'ont pas libéré leur électrolyte sur la carte-mère au risque d'attaquer le support. Certains meurent même en explosant.

Récemment, j'ai dû changer tous les condensateurs électrochimiques sur une carte de marque Asus pourtant récente, consendateurs que j'ai remplacés par des polymères achetés par correspondance, les valeurs étant tellement spécifiques que Saint-Quentin Radio ne les avait pas en stock. Après avoir joué du fer à souder, j'obtiens une carte-mère fonctionnelle que je branche sur une alimentation de serveur munie non pas d'un fusible mais d'un limiteur de courant. C'est important pour la suite de l'expérience.

La carte-mère remontée dans son boîtier avec l'alimentation en question semblait fonctionner. Je cherche donc dans mon stock un disque dur. N'ayant pas de SATA, je trouve un disque dur fonctionnel en E-IDE que je branche avant de rallumer la machine et d'y installer un eComStation 2.0 tout frais. Au bout de quelques instants, je sens une odeur de brûlé. Juste après sort du boîtier une fumée qui ne laisse aucun doute sur l'origine de l'odeur. Je tire immédiatement le cordon d'alimentation, pensant avoir monté un composant à l'envers.

Raté, le disque dur pour une raison inconnue s'est mis en court-circuit au niveau de la ligne 1 du bus E-IDE. L'intensité du courant traversant ce fil était tellement importante que la nappe a fondu. Je ne vous fais pas le calcul, mais l'intensité nécessaire à la fonte du câble dans le temps imparti se mesure en ampères. Je ne sais pas comment Asus a conçu sa carte, mais après ce régime très assez hétérodoxe, prolongé par le fait que l'alimentation avait un limiteur de courant, l'unique port E-IDE fonctionne toujours parfaitement !

Je n'ai aucune action chez Asus et j'avoue avoir été déçu par un certain nombre de cartes-mères récentes, mais force est de constater qu'ils ont bien relevé le niveau. Protéger électriquement le port E-IDE est quelque chose d'assez rare pour ne pas le signaler.

 

Aucun commentaire pour le moment


Formulaire en cours de chargement...