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Le diable est dans les détails

22.03.17 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Je pense qu'il faut définitivement fusiller certains ministres et certains syndicalistes dits représentatifs — et qui ne représentent de fait que leurs intérêts — avec des balles rouillées pour qu'ils crèvent dans d'horribles souffrances du tétanos. Il est plus que temps.

Le diable est dans les détails

Fig. 1 : signé presque illisible, sans doute (crédit Capital.fr)

Je suppose que cela vous a en effet échappé entre les frasques de Fillon, les affaires de Méchancon Mélenchon — oui, oui, il y en a aussi chez Monsieur Propre entre autre au travers de sa société Eventissimo et des emplois de sa fille —, celles de Le Pen ou de Le Roux. sans parler des casseroles de Hamon qui se distingue entre ses condamnations en correctionnelle et son refus de la carte scolaire pour ses enfants.

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Fig. 2 : faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Mais revenons au sujet qu'est la LURA. La LURA, c'est un acronyme joli signifiant la Liquidation Unique des Régimes Alignés.

Ce machin prévu par la loi du 20 janvier 2014 cherche à simplifier la liquidation des polypensions. Si en apparence cette mesure est heureuse et positive, pour les indépendants, les détails risquent d'être douloureux et la potion bien amère.

Dans la pratique la LURA prévoit que les assurés polypensionnés des régimes alignés — un joli nom — verront leur pension de retraite liquidée par leur dernier régime d'affiliation. Et ces régimes alignés englobent les régimes suivants :

  • le régime général ;
  • le régime agricole ;
  • le régime social des indépendants, le fameux et fumeux RSI.

Assez étrangement, les fonctionnaires et les affiliés aux régimes spéciaux échappent une fois de plus à la mesure selon le vieux principe qu'en France, nous sommes tous égaux. Certains plus que d'autres visiblement.

À compter donc du 1er juillet 2017, les polypensions vont faire l'objet d'un changement des règles du jeu. Plusieurs mesures, citées dans un document de la DREES présenté au Conseil d’Orientation des Retraites début mars a très bien fait le point sur ce sujet sensible. Ce document est disponible à la fin de cet article au téléchargement.

D’une part, les temps de polyaffiliation seront écrêtés à une année maximum (quatre trimestres). Autrement dit, les cotisants vont perdre des trimestres cotisés qui ne seront plus retenus dans le calcul de leur retraite. Cela ne semble bizarrement pas déranger la secte des moustachus bouffeurs de merguez qui sont bien plus intéressés par les régimes spéciaux que par ce problème. Mais ce n'est pas tout. Les salaires annuels moyens sont annualisés, ce qui pénalise directement les cotisants au régime social des indépendants et au régime agricole qui disposaient de salaires fluctuants. Enfin, le taux de proratisation entre régimes (qui permettent de calculer la part de chaque régime dans la retraite finale) sera également écrêté.

Les grandes victimes de ce système sont, comme par hasard, les entrepreneurs et les professions libérales comme ce petit tableau le montre :

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Fig. 3 : victimes

D'une part, 48% des affiliés sont touchés par cette mesure. D'autre part, les indépendants et professions libérales représentent 40% de la population visée. Ce qui est pas mal du tout lorsqu'on sait que ces indépendants et professions libérales représentent moins de 10% de la population active. La LURA a donc bel et bien cherché à faire un sort tout particulier à ces affreux indépendants qui ont pris des risques dans leur vie professionnelle.

La question est maintenant de savoir combien de personnes y laisseront des plumes. Pour mesurer l'étendue des dégâts, voici un petit tableau tout à fait instructif et sans prétention :

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Fig. 4 : étendue du désastre

Les traits bleus montrent la part des polypensionnés qui perdront des trimestres à compter du 1er juillet 2017. Ceux en vert correspondent à la part des pensionnés qui gagneront un trimestre ou plus sachant tout de même que le vert clair indique le gain d'un trimestre même si l'heureux affilié en a cotisé deux ou trois.

Il ne faut pas être grand clerc pour voir immédiatement qu'au moins 40% des polypensionnés vont encore laisser des plumes dans cette réforme, eux qui étaient déjà les parents pauvres des retraités. Mais, officiellement, Marisol Reveyrand-de Menthon née Touraine n'a pas officiellement touché aux retraites. L'honneur est sauf.

  doc-3825.pdf

 

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