« Le suicide économique de la France a quelque chose de fascinantSpécial journée de la femme »

Ils l'ont dit

14.03.18 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Cela vous a sans doute échappé mais nous venons de fêter dans la joie et l'allégresse et avec force petites bulles pleines de CO2 les trente ans du GIEC. Le GIEC est le machin dispensable dépendant de l'ONU qui doit nous convaincre du réchauffement climatique anthropique.

Le GIEC ou Groupe d'Experts Intergouvernemental de l'évolution du Climat est un groupe d'experts autoproclamés dont le but est d'étudier et de regrouper les différents travaux scientifiques ou prétendus tels traitant des changements climatiques. Sauf que dans ses statuts est stipulé :

le GIEC a pour mission d'évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d'ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation. Il n'a pas pour mandat d'entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l'évolution des variables climatologiques ou d'autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.

Ainsi, ces statuts disent clairement que les rapports du GIEC ne sont pas des rapports scientifiques. Ce n'est pas parce que ses productions se fondent sur des publications scientifiques qu'ils sont des publications scientifiques. Ce n'est pas non plus parce que le GIEC a analysé des milliers de publications scientifiques que sa synthèse est une vérité absolue. De l'aveu même du GIEC, ses rapports sont des « jugements d'experts » qui ont effectué des analyses de publications scientifiques choisies parce qu'elles corroborent leur thèse de départ. D'autres publications sont ignorées parce qu'elles n'entrent pas dans le canevas proposé par les statuts du GIEC qui exigent de se concentrer sur l'influence de l'homme par opposition à celle de la nature sur le climat. Relisez bien les statuts du machin.

On arrive donc à un grand n'importe quoi érigé en vérité absolue par une classe politique majoritairement scientophobe, à des modèles climatiques complètement faux et à la naissance d'un dogme bien loin d'une quelconque vérité scientifique à tel point que de plus en plus de scientifiques — et non d'experts — prennent position contre les travaux de ce groupe d'experts.

Il n'empêche que le mal est profond et que longue sera la route pour faire comprendre jusqu'où le GIEC est allé dans l'usurpation scientifique. Ce faisant, la petite sauterie donnée à l'occasion du trentième anniversaire du bidule nous a permis d'entendre quelques phrases savoureuses dont voici un florilège.

Nicolas Hulot, l'inénarrable ministricule d'état des noyaux qui pètent et des trous qui fument a cru bon de déclarer :

Le GIEC, c’est la science et la conscience de la lutte contre le changement climatique. La France s’engage avec ses financements, et ses chercheurs à ce que cette coopération scientifique inédite, qui a permis notamment d’aboutir sur l’accord de Paris, soit protégée et reste une référence

C'est beau comme du Rabelais. La conscience de la lutte contre le changement climatique. C'est ronflant et creux, mais on apprend par une phrase sournoise que cela nous coûte des sous. En revanche, mon cher Nicolas, tu réviseras tes classiques parce que le GIEC n'est pas la science et n'a jamais été une coopération scientifique, bien au contraire. Il s'agirait plutôt d'un tripatouillage continuel des statistiques.

Frédérique Vidal dont tout le monde a oublié qu'elle est ministre de l'inculture en tant que porteuse du maroquin de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'inovation — je modérerai mes propos lorsque les stagiaires bac+4/5 qui me passent dans les pattes sauront à nouveau lire couramment — a rajouté :

L’histoire du GIEC, c’est en effet celle d’une interface fertile entre la science et la politique qui n’a cessé de gagner en pertinence et en efficacité pour installer peu à peu le savoir à sa juste place : celle d’éclaireur universel de l’initiative collective. Je tiens à en féliciter le GIEC et me réjouis que le soutien de nombreux Etats, et particulièrement de la France, permette au GIEC de poursuivre ses travaux si importants pour la prise de décision au sein du cycle des COP.

La dame en question est tout de même professeur des universités en biochimie, biologie moléculaire et cellulaire. À ce titre, elle doit savoir ce qu'est le processus de recherche. En sciences, on admet un résultat par réfutation, c'est-à-dire lorsqu'on a réfuté toutes les hypothèses permettant d'aboutir au même résultat, ce qui est explicitement exclu par les statuts du GIEC qui ne doit se concentrer que sur le réchauffement climatique dues aux activités humaines. Soit elle est totalement dogmatique, soit elle doit immédiatement retourner à ses chères études.

Mais le pompon revient sans conteste possible à Jean-Yves Le Drian, ministre tellement étranger aux affaires qu'il a conclu par :

L’importance des travaux du GIEC n’est plus à démontrer. Vous avez été le fer de lance de la prise de conscience mondiale face au réchauffement climatique. Vous êtes devenus la conscience scientifique et intellectuelle de notre engagement politique à lutter contre cette menace sur l’avenir de notre planète et de ses peuple.

Là, nous sommes dans le sublime. Cette phrase à elle toute seule devrait invalider tous les travaux du bidule. Un organisme autre qu'un lobby n'a pas à être la conscience scientifique et intellectuelle de quiconque. Comme il n' a pas à être un fer de lance pour aider les gens à prendre conscience d'un phénomène surtout si dans ses statuts figure la mention qu'il doit à tout prix démontrer ce phénomène. Cela relève de l'escroquerie intellectuelle.

Et pour faire bonne mesure, au milieu des petits fours, Le Drian rajoute :

Vos travaux doivent être soutenus à la mesure de ce qu’ils représentent pour notre avenir commun. […] Nous porterons notre contribution au fonds fiduciaire du Giec à un million d’euros par an jusqu’à la publication du 6e rapport

appelant plus tard « tous les pays pour qu’ils poursuivent ou accroissent leur soutien financier »

Ce n'est pas cher, c'est l'état qui paie. Et ce n'est pas comme si le pays n'était pas endetté jusqu'à l'os. Et nous apprenons que la France versera, tous montants confondus, peu ou prou 15% de la contribution globale du GIEC.

Mazette.

Quelle belle opération de green washing.

 

2 commentaires

Commentaire de: Jean-Pierre
Jean-Pierre

Bonsoir,

La Société de Calcul Mathématique (http://www.scmsa.eu/accueil.htm) a publié quelques analyses sur les publications de ce fameux GIEC. Par exemple http://www.scmsa.eu/fiches/SCM_environnement.pdf, http://www.scmsa.eu/rechauff0.htm.

C’est un peu lourd à lire, mais très intéressant !

14.03.18 @ 21:41
Commentaire de: Le Grincheux

Oui, cela a déjà été évoqué ici, les sicaires du GIEC osant même prétendre que ce sont des suppôts du grand capital étant une entreprise privée. C’est un peu court comme argumentaire mais lorsqu’on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage, n’est-ce pas ?

15.03.18 @ 07:58


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