« Amenez-moi le con qui a fait ça !Élections locales »

Le mal français

01.10.21 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

La farce a commencé et, je ne sais pas pourquoi, je sens que je n'ai pas fini de rire (jaune) jusqu'aux prochaines élections. Je vous laisse méditer un florilège des dernières bêtises d'un candidat :

Le mal français
Hors sol

Il n'y a pas à dire, notre ami Xavier Bertrand s'y voit déjà. Mais le pire est lorsqu'il annonce des primes exceptionnelles. Ce cuistre devrait pourtant savoir que beaucoup d'entreprises sont tout juste bénéficiaires — quelques centaines d'euros — et on se demande réellement comment elles feront pour payer de telles primes. Passons, ce n'est pas lui qui les payera.

Poujadisme (allégorie)
Poujadisme (allégorie)

Mais ce genre d'annonce passera auprès des électeurs dont une bonne partie travaille dans ce genre d'entreprises.

Plusieurs choses me dérangent aux entournures. Ni Xavier Bertrand, ni Valérie Pécresse du reste, ne sont aujourd'hui membres des Républicains. On se demande dès lors pourquoi leur désignation se fera par un congrès du parti et non une primaire ouverte. On se dit aussi que si Xavier Bertrand est désigné, le parti en question n'a rien compris d'autant qu'en face, l'ectoplasme appelé Parti Socialiste, envoie Anne Hidalgo avec l'espoir de saccager la France avec autant de conscience qu'elle a saccagé Paris. Et pour cela, elle a de la ressource, la bougresse ! Un signal fort serait d'envoyer Valérie Pécresse, même si c'est l'envoyer au casse-pipe.

Mais une chose est bien plus fondamentale. J'ai de plus en plus la fâcheuse impression que les politiciens français n'ont aucune colonne vertébrale. Ils ne viennent pas défendre leurs idées et les soumettre aux votes des électeurs, ils essayent d'aller à la pêche aux idées pour défendre des idées qui ne sont pas les leurs, ce qui expliquerait leur absence de constance. C'est ce que m'expliquait une connaissance qui avait fait l'ENA, les jeunes postulants visaient un parti politique dans le seul but de faire carrière. Et il leur importe peu que ce parti politique représente effectivement leurs idées. C'est comme ça qu'on se retrouve avec un majorité de la classe politique incapable de défendre leurs points de vue, leurs idées profondes, et qu'on se retrouve avec des décisions politiques qui suivent le cours du veau pour paraphraser Robert Lamoureux.

À quelques exceptions près, on se retrouve donc avec des socialistes de droite et de gauche, qui arrivent même à s'indigner lorsque Éric Woerth propose de donner le droit de vote aux élections locales aux propriétaires de maisons secondaires alors que c'est dans la logique des choses. Ils seront les seuls à payer la taxe d'habitation mais sans avoir un droit de regard sur les dépenses locales. Cela ne semble choquer personne.

Le fait de faire carrière et de sortir du même sérail provoque donc un appauvrissement des idées politiques et, de fait, une désaffection de l'électeur qui boudera les urnes même si on lui propose un vote par correspondance. L'électeur boude les urnes parce que de l'extrême gauche à la prétendue extrême droite marxiste, tout se vaut à peu près. Et on s'étonne là-dedans du phénomène Zemmour. On ne devrait pourtant pas. C'est le seul qui a le courage d'aborder tous les sujets même si les réponses sont parfois ou souvent ineptes. Au moins a-t-il posé les questions comme, du reste, François Fillon le fit lors de la dernière élection présidentielle. Attention tout de même, Guy Béart chantait dans les années 1960 que « le premier qui dit la vérité, il sera exécuté ». Pourvu qu'on n'en arrive pas là.

Dans les six prochains mois, nous allons assister à une nouvelle course aux idées absurdes, à des propositions toutes plus débiles les unes que les autres alors que nous avons une crise majeure devant nous et qu'il faudrait s'y préparer. Le prix de l'énergie est en hausse, cela n'est pas forcément temporaire contrairement à ce qui est répété à l'envi par le gouvernement, et cette hausse provoquera une hausse de tous les prix. Attendez-vous à swinguer dans les mois qui viennent avec une inflation pas forcément maîtrisée ni temporaire. Il est donc urgent de remettre à plat le système social français dans sa globalité, c'est-à-dire de virer les partenaires sociaux qui vivent sur la bête (ils prélèvent 20 milliards d'euros par an sur les cotisations sociales, voir les bilans des caisses publiquement disponibles) pour y mettre un peu d'ordre et nous permettre de réindustrialiser un peu le pays. Parce que, là encore, on entend le bruit sourd des bottes de la réindustrialisation. Mais elle ne pourra se faire que si elle est au moins compétitive par rapport à nos voisins européens. Or on en est loin, on en est très loin. Réindustrialiser la France sans remettre à plat son système social revient a essayer de courrir un 400 mètres haies avec des brodequins de plomb au pied.

Une fois encore, nous aurons un concours d'idées moisies, bricolées et mises en œuvre n'en doutant pas par l'assemblée nationale qui n'est aujourd'hui plus qu'une vulgaire chambre d'enregistrement. Pourtant, il y aurait tellement à faire à commencer par une réforme de l'éducation nationale pour qu'ele produise autre chose que 80 % d'une classe d'âge illettrée au niveau du bac.

Je ne peux que conseiller aux lecteurs d'investir dans des anciennes fermes à la campgne avant que cela n'augmente encore. Ça permet d'avoir un potager, des poules et des lapins, des arbres fruitiers. Je leur conseille aussi d'investir sans plus attendre dans les conserves et les fusils de chasse. Il faudra bientôt faire le gros dos en espérant que ça passe rapidement et aucun des candidats actuels ne sera à la hauteur de ce qui nous attend.

 

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