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La rumeur est de plomb

28.11.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Haines ordinaires

Ce soir, j'ai appelé un client de longue date qui était en train de monter un réseau de franchise assez intéressant pour savoir où il en était. J'ai trouvé au téléphone une personne complètement désespérée. Je vous brosse le tableau.

En août dernier, premier concesionnaire a ouvert un magasin très bien placé dans une artère commerçante d'un centre ville d'un grande métropole de province. En quinze jours, au mois d'août, le chiffre d'affaire était de plus de deux mille euros hors taxe, chose qui m'apparaissait encourageante puisqu'il s'agissait du premier magasin provincial de la marque et qu'on était tout de même en période de vacances et en pleine crise économique. Au mois de septembre, rentrée des classes, le chiffre avait évolué raisonnablement, mais le concessionnaire trouvait que sa marge n'était pas suffisante et a décidé de fermer boutique. Passons, les candidats à la reprise de cette boutique et à l'ouverture d'autres boutiques en France et à l'étranger se bousculaient au portillon.

Or, en octobre, le magasin parisien a dû fermer ses portes à la suite d'un différend sérieux avec le centre commercial qui l'hébergeait. Une sombre histoire d'horaires d'ouvertures et de clientèle qui n'était pas à la hauteur des prétentions du centre commercial en question qu'il faisait pourtant cher payer. Mon client ayant été débouté en première instance, pour ne pas régler la condamnation ni les astreintes astronomiques, il a décidé de fermer en déposant le bilan de ce magasin qui était, heureusement, une entité juridique indépendante.

Et c'est là que le drame arrive.

Un journaleux pas futé a trouvé le moyen de titrer en gros dans un journal spécialisé dans les franchises que l'enseigne en question avait fait faillite. Résultat des courses : toutes les ouvertures de magasins ont été remises sine die ; tous les contrats en cours ont été cassés et tout le monde s'est désintéressé du projet. Et ce chef d'entreprise se retrouve avec un déficit de quatre cents mille euros hors taxe et plusieurs dizaine de milliers d'euros de produits heureusement non périssables sur les bras.

Que faire ? Pour en avoir parlé à son avocat, celui-ci lui déconseille d'aller en justice pour obtenir réparation du préjudice, pourtant sérieux, puisqu'il en aura au bas mot pour dix ans de procédure sans forcément avoir gain de cause. Nous voyons donc encore une fois que la justice française est bien rendue. Une telle affaire devrait être jugée rapidement et le journaleux en question devrait être responsable de ses écrits. Pour lui, ce n'est que du papier jetable à vendre. Pour d'autres, c'est toute une vie de labeur qui s'écroule sans jamais qu'il ne soit inquiété le moins du monde.

 

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