« De l'art ou du cochonL'obsession de l'andouillette, suite et pas (encore) faim »

Pause café

18.01.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Haines ordinaires

Depuis quelques temps, je prends deux fois par jour la ligne D du RER à la gare du nord, direction la Plaine-Saint-Denis. La gare du nord est certainement dans sa partie souterraine l'un des plus beaux fleurons de notre architecture ferroviaire et est hantée le soir par des individus louches dont le seul but est de jouer à cache-cache avec les forces de l'ordre. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire.

En revanche, le matin, cette gare est mieux tenue. Peut-être les individus y traînant le soir sont-ils encore dans les bras de Morphée. Il s'y trouve néanmoins des individus méprisables parmi tous, ceux qui veulent absolument prendre un café parce que comprenez-vous il fait un peu frais.

Ces individus sont les pires qui se puissent imaginer. Dans la cohue d'un petit matin même pas blême parce qu'on est tout de même dans une gare souterraine, il y a des types et des typesses qui ont l'idée particulièrement géniale de prendre un petit gobelet de café dans une boutique. Tant qu'ils restent sur le quai, ce n'est pas bien grave. Mais ils décident souvent de monter dans le RER avec ce fichu gobelet de café à la main. Pour les provinciaux, la ligne D du RER est très chargée d'autant plus que c'est la seule qui dessert le nouveau quartier de bureaux de la Plaine-Saint-Denis et qu'il y a régulièrement des suppression de trains. Pressés, les utililisateurs vous poussent, vous marchent sur les pieds, vous traitent avec un mépris indicible en temps normal, mais alors, lorsqu'ils ont en plus un gobelet de café à moitié plein à la main, ils se croient vraiment tout permis. Ces types vous poussent, vous éclaboussent de café parce que dans une main ils ont ce fichu gobelet et dans l'autre un téléphone où ils répondent à leurs messages électroniques en parlant à leur femme, à moins qu'il ne s'agisse de leur maîtresse ou de leur chien en en faisant profiter le wagon entier. Ce matin, une typesse a fait profiter de son café un pauvre usager (usagé ?) du RER et de sa partie de jambe en l'air de la nuit une grande partie de la rame.

Il serait grand temps d'interdire le gobelet de café dans les rames du RER et tant qu'on y est toute substance ingérable de type trognon de pomme, canette de bière, papier de sandwiches ou sac de pop corn. Et je ne parle pas des journaux jetables et illisibles de type Métro, 20 minutes et autres Direct machin. Et tant qu'on y est, de rétablir la peine de mort pour les emmerdeurs de tous poils qui ne sont là que pour vous éclabousser sans même un mot d'excuse ! Il y a un permis à point pour conduire un véhicule. Pourquoi n'y aurait-il pas un permis à point pour se présenter en public, un examen obligatoire de savoir-vivre ?

 

4 commentaires

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Commentaire de: Ancien
Ancien

Mais mon bon monsieur, vous n’auriez eu alors que des élèves hors-la-loi.

18.01.12 @ 19:18
tth

Finalement, la Corrèze, c’est peut-être mieux…

18.01.12 @ 23:54
Naïf
*****

Une seule solution : se montrer visiblement plus malotru qu’elle et uniquement vis à vis d’elle.

19.01.12 @ 20:16
Commentaire de: Atg
Atg

Soyons optimistes que diable !

Déjà, dans ma ville à moi, les gens louches ne jouent pas à cache-cache avec la police. La police fuit tout simplement.

Les racailles ne sont pas dans les bras de Morphée le matin. Dans les bras de morphine, oui certes. Sinon, ils font les 3x8, réinventant les cadences infernales chères à ce grand résistant que fût Renault.

Les journaux gratuits ont du bon. Que deviendraient les vieux sans les mots fléchés ? Et il y a toujours un cul à torcher quelque part.

Heureusement, dans ma ville, il n’y a pas de “typesses” avec des smartphones. Elles se le seraient fait voler depuis longtemps. Non. Il y a des pouffes de quartier, d’ascendance morues, qui seraient bien en peine de fournir une facture de l’Iphone qu’elles tiennent en main. Et soyons donc positif comme le souhaitait avec tant de ferveur Balladur : quoi de plus efficace qu’une pouffe pour guérir d’un priapisme récalcitrant.

Il y a des violonistes tziganes chez moi. Eux aussi, leur contribution financière à l’achat du violon doit se résumer aux tripes du chat qu’ils ont fournies. Les cris du chat, c’est ce qui sort du violon. Ils exhibent volontiers leurs moignons, témoins de mines vaguement communistes ou de règlements de comptes plus capitalistes. Allez savoir pourquoi, la contemplation de moignons du bloc de l’Est donne de manière irrépressible l’envie de se précipiter chez son boucher pour se procurer le fameux morceau du même nom.

Le café, vendu à l’heure actuelle au prix d’un sandwich, explique à lui tout seul le redressement économique si spectaculaire du Brésil. Pour une fois que les pauvres gagnent sans changer de sexe.

Et puis ne gâchons pas notre plaisir. Qui dit métro ou train, dit “incident technique", ce qui signifie “suicide sur la voie". Quand dans ma chère ville je vois les mouettes tourner autour des rails, je sais qu’il y a eu un “incident technique". Et comme dit l’autre, elles aussi sont des créatures du bon dieu.

19.01.12 @ 20:28


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