« GaymardagesLa Poste est formidable »

Le pays où le noir est couleur

30.05.13 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit, Je hais les politiciens

Il ne vous a pas échappé que la cote de l'exécutif est au plus bas. Les dernières élections législatives partielles ont été des échecs cuisants pour l'actuelle majorité à tel point qu'il ne serait pas impossible que le parti socialiste perde avant la fin de la législature actuelle sa majorité absolue. Je dois dire qu'au vu de la politique que ce parti conduit depuis un an, préférant les symboles aux actes, ce ne serait pas un mal.

Le problème est que nous n'avons personne pour les remplacer. Souvenez-vous. Nous avions il n'y a pas très longtemps Nicolas et Xavier

Fig. 1 : Xavier et Nicolas (de gauche à droite) font de la politique

à moins qu'il ne s'agisse finalement de Stanley et Oliver, je n'ai jamais pu faire la différence tant la ressemblance à tous points de vue est frappante.

Fig. 2 : Oliver et Stanley (toujours de gauche à droite) imitent Xavier et Nicolas faisant de la politique, mais en couleurs

Ces deux-là, c'est pour l'instant du passé, d'autant que la justice commence à tourner autour de Stanley pour plusieurs affaires plus ou moins louches dont un don de l'état à un ancien chanteur et comédien et quelques histoires de gros sous, de contrats d'armement et de cosmétiques. Des futilités, donc.

Ne restent aujourd'hui à droite en dehors de Valls, de Borloo dont personne ne sait vraiment ce qu'il fait là, pas même lui, alors qu'il y aurait tant à faire, les duettistes de l'UMP que sont Fillon et Copé. Fillon vient de régler son complexe d'Œdipe en tuant le père dans un reportage télévisé qui est passé récemment sur Arte. Copé n'en est pas encore là, il cherche pour l'instant à tuer la mère qu'est Marine Le Pen. Et il a du travail. Il a du travail parce que tuer sa mère alors qu'elle-même essaie de tuer son père encombrant n'est pas une mince affaire. Tout le monde ne peut pas prétendre être la nouvelle Jeanne d'Arc boutant je ne sais qui hors de France pour sauver le pays. Mais, écrivant cela, je ne serais finalement pas étonné plus que cela qu'il finisse par aller en pélerinage à Chinon. Par pitié, ne m'envoyez pas de courriers incendiaires pour me signaler que les moins de trente ans ne peuvent pas comprendre.

Il n'y a donc à droite que deux candidats sérieux. L'un a bourré les urnes pour maîtriser l'appareil du parti, demandant maintenant aux militants par un suffrage direct s'il faut revoter — ce qui revient à demander par un vote s'il faut voter je ne sais pas si vous me suivez ? —, l'autre a crânement annoncé qu'il sera, quelles que soient les circonstances, candidat à l'élection présidentielle de 2017 avant de se rétracter en parlant des primaires. Le rosé a vraiment bon dos. Cela augure de belles batailles dans un avenir pas si lointain que cela. Réjouissons-nous.

Personnellement, je ne fais pas plus confiance à l'un qu'à l'autre. Si le premier me fait penser par moment à un pasteur calviniste qui a tout de même eu cinq ans pour faire ses preuves, j'avoue que je ne fais pas plus confiance au second. Comment voulez-vous faire confiance, pour diriger la France, à quelqu'un qui ressemble à Louis de Funès ?

Fig. 3 : toi aussi, joue au jeu des sept erreurs. Saurais-tu distinguer l'original de la contrefaçon ?

Nous n'avons pas besoin d'un comédien nerveux, ni même d'un comédien normal qui sous couvert de normalité vend au plus offrant un dixième de la cave de l'Élysée (encore un symbole de plus). Nous avons besoin de quelqu'un qui prenne à bras le corps les problèmes actuels du pays en n'ayant pas peur de réformer l'état, le système des retraites, la fiscalité et surtout l'éducation nationale actuellement en grand péril. Contrairement à ce que la gauche annonce, il ne s'agit pas aujourd'hui de rajouter partout des postes d'enseignants. On pourra se poser la question de rajouter des postes lorsque les fondamentaux de l'enseignement seront acquis par les élèves (lire, écrire, compter et comprendre un texte), ce qui rendra du même coup caduque la ridicule discussion à l'assemblée nationale concernant l'accessibilité des bacheliers aux classes préparatoires et la discrimination positive qui est à nouveau en train de poindre ! Comme si on n'avait que cela à faire !

 

Aucun commentaire pour le moment


Formulaire en cours de chargement...