« 4GAïe-Mac »

Le coup de l'amendement Delalande

28.09.13 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Le droit du travail français est à nouveau sur le point de changer subtilement. Il se mesure déjà en mètres linéaires de Dalloz, il n'avait vraiment pas besoin de cela. Pourtant, après la loi des trente-cinq heures qui a déjà montré ses limites puisque la quantité de travail n'est pas un gâteau qui se partage, le gouvernement socialiste pousse pour que soit indiqué dans la loi que la durée hebdomadaire d'un contrat de travail ne puisse être inférieure à vingt-quatre heures.

C'est louable. À première vue, cela va augmenter les revenus des travailleurs précaires.

À première vue seulement.

Le problème est que la plupart de ces travailleurs précaires cumulent aujourd'hui deux emplois (source INSEE). Deux emplois d'au minimum vingt-quatre heures, cela fait qurante-huit heures hebdomadaires, soit treize de plus que la durée légale du travail en France. Un travailleur précaire ne pourra plus légalement cumuler deux emplois à mi-temps pour avoir l'équivalent d'un temps plein. La conséquence sera double. D'une part, ces travailleurs risqueront de chercher des petits boulots au noir. D'autre part, leur situation , pour ceux qui ne franchiront pas le pas, risquera de se dégrader.

Dites, les politiques, vous n'avez rien retenu de l'amendement Delalande ? Vous vous souvenez, l'amendement qui faisait que sous prétexte d'éviter les licenciements des salariés de plus de cinquante ans, les entreprises se dépêchaient de licencier leurs employés avant l'âge limite de peur de ne pouvoir le faire après et que celles qui voulaient bien embaucher des salariés âgés ne le faisaient plus car le risque financier était trop grand. Vous avez vraiment la mémoire courte.

Pompidou avait malheureusement raison lorsqu'il disait qu'il fallait foutre la paix aux français ! L'inflation législative française est responsable de la situation actuelle de notre pays. Sous prétexte de surprotéger les gens, cela nuit au fonctionnement entier de la société française.

 

Aucun commentaire pour le moment


Formulaire en cours de chargement...