« Je ne dis pas que c'est juste, mais je dis que ça soulage !Le complexe de la chemise de nuit (de la camisole ?) »

Occupons les gosses et montrons-leur la déchetterie pour leur enseigner la citoyenneté

25.10.13 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Vincent Peillon, actuel ministre de l'éducation nationale, s'est attaqué à faire fonctionner encore moins bien ce qui fonctionnait déjà mal. Sa réforme des rythmes scolaires pour le bien des enfants (sic) est une catastrophe à tel point que des municipalités qui avaient fait l'effort d'y entrer dès cette année sont en train d'essayer d'en sortir. Pour les autres se pose la question du financement des activités extrascolaires. Une cité dortoir de Seine-et-Marne, de 70000 habitants, pourtant de gauche, a calculé que l'application de cette réforme conduirait à une augmentation de 10% des impôts locaux l'an prochain. Une paille qui n'est pas dans l'œil du ministre.

Par ailleurs, il y a quelques jours est tombé le dernier classement PISA grâce auquel nous apprenons que le système éducatif français produit de plus en plus d'illettrés tout en étant de plus en plus cher au contribuable.

Au lieu de se poser la question qui est finalement de savoir si les pédagogues et les professionnels des sciences de l'éducation, un joli mot, ne seraient pas les fossoyeurs de l'école, on se contente d'annoncer de nouvelles réformes. Et là, après avoir crucifié l'école primaire sur l'autel du bien des enfants, Vincent Peillon s'attaque à la formation professionnelle. Dans quel but ? Rattacher les BTS aux universités ? Beau programme s'il en est. Et sans doute parfaitement utile.

Aujourd'hui, un collégien arrivant en classe de sixième ne sait plus ni lire ni écrire correctement. Sa compréhension d'un texte écrit est minimale. Vincent Peillon serait bien avisé de corriger ce qui ne va vraiment pas dans les apprentissages de l'école primaire plutôt que de réformer l'enseignement professionnel qui ne fonctionne peut-être pas très bien, mais dont les difficultés sont principalement issues des problèmes de l'enseignement primaire. Comment avoir un enseignement professionnel performant àpartir du moment où les élèves qui y entrent ne maîtrisement pas les matières fondamentales ?

Ne voulant pas s'attaquer au fond du problème, le ministre va une fois de plus s'attaquer aux seuls symptômes et sans doute y mettre les moyens nécessaires, moyens qui aurait certainement été bien plus utiles pour refaire de l'école primaire ce qu'elle a fait entre Jules Ferry et les réformes de l'ère pédagogienne que nous daterons à la louche au début de l'ère mitterrandienne.

Si ce n'était pas avec nos impôts, ce serait risible.

 

2 commentaires

Commentaire de: Jean-Christophe

Il y a quelque temps j’ai vu sur la 2e chaine un grand (sic) reportage destiné à rassurer les français sur la déplorable qualité de l’école, c’était présenté par l’inénarrable Pujadas, un signe de qualité propre à rassurer même les plus dubitatifs.
Quelque temps plus tard j’apprends que des cours d’orthographe ont été mis en place dans une vingtaine d’universités. Voilà enfin une vraie nouvelle, et qui rassure !

27.10.13 @ 21:50
Commentaire de: Le Grincheux

Je pense que vous êtes un dangereux réactionnaire qui s’ignore. Faites attention à Peillon qui risque de vous sacrifier sur l’autel du “biendézenfants".

Penser à notre époque que des bacheliers ne savent plus écrire, sachant que le niveau (lequel ?) ne fait qu’augmenter, est la preuve d’une conception déviante de l’éducation nationale contre laquelle il faut à tout prix lutter !

28.10.13 @ 08:37


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