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Dérapage sémantique

13.04.14 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Hier, à Paris, se tenait la première manifestation de la gauche de la gauche. Vingt-cinq mille manifestants contre l'austérité d'après la police, cent mille selon les organisateurs, vraisemblablement quelque chose entre les deux.

La gauche de la gauche.

J'aime assez la différence d'appréciation entre la gauche de la gauche et l'extrême droite que l'on n'appelle pas la droite de la droite. Sans doute que la gauche de la gauche est une périphrase qui fait un peu moins peur que l'extrême gauche.

Pourtant, l'extrémisme de gauche n'est pas meilleur que celui de droite. À regarder de près, en dehors des boucs émissaires qui ne sont pas les mêmes, les programmes d'extrême gauche et d'extrême droite sont assez semblables et, à vrai dire, très simplistes. Nous ne sommes jamais responsables de la situation actuelle qui est toujours due, non à nos négligences depuis une trentaine d'années, mais à des tiers parfaitement identifiables (patronat, étrangers…) et les solutions sont toujours les mêmes : sortie de l'euro alors que cela ne donnerait qu'une bouffée d'air passagère par une dévaluation puisque nous importons nos produits depuis l'Asie, confiscations diverses et variées (par l'impôt, par les nationalisations…), préférence d'une certaine catégorie de la population vis à vis des autres et j'en passe.

Les deux sont des populismes dangereux et il n'y a aucune raison de traiter différemment la gauche de la gauche de l'extrême droite.

 

2 commentaires

Commentaire de: Pierre
Pierre

Si quelques raisons… en France à comparer leur passage au pouvoir:
La gauche de la gauche c’est la commune, le refus de la misère, la haine de la guerre, Louise Michel
La droite de la droite c’est Pétain, Laval…

04.12.14 @ 23:48
Commentaire de: Le Grincheux

C’est un peu court. Je vous rappelle que nous n’avons eu Pétain que parce nous avons eu le front populaire juste avant. Il ne faudrait jamais l’oublier. La haine de la guerre est justement ce qui l’a attisée parce que personne n’a voulu s’y opposer en se disant qu’en laissant faire cela se calmerait tout seul. Déjà, les romains prétendaient que “si vis pacem, para bellum". C’est encore vrai de nos jours.

Quand à Staline, Brejnev et quelques autres comme Pol-Pot, je crois qu’il n’ont aucune leçon à donner ou à recevoir d’un certain Adolf.

Vous parlez aussi du refus de la misère. Je suis assez vieux pour être allé faire un tour en Union Soviétique du temps de sa splendeur. C’était effectivement un pays surdéveloppé puisqu’il produisait annuellement une bombe thermonucléaire et une chaussure de taille 42 par habitant même si celui-ci chaussait du 38. Et les gens étaient tellement heureux de vivre dans ce paradis qu’ils cherchaient pas tous les moyens à s’en évader.

05.12.14 @ 00:03


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