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Encore une nouvelle imposition

20.11.14 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Monde de merde, Je hais les politiciens

Sauf erreur de ma part, François Hollande avait annoncé lors de son dernier show télévisé qu'il n'y aurait plus d'impôt supplémentaires. Sans doute l'aviez-vous cru, naïfs et électeurs que vous êtes. Ce matin, le Temps, un journal suisse — c'est fou ce que nous sommes toujours mal informés en France — informait ses lecteurs d'une nouvelle technique d'imposition que le gouvernement français aurait déjà dans ses petits papiers.

En effet, La France pourrait bouleverser les fondements de sa fiscalité en cherchant à l’avenir à imposer ses propres ressortissants établis à l’étranger sur le seul critère de leur nationalité.

La récente convention de double imposition signée le 2 avril 2013 avec Andorre, qui doit encore recevoir l’approbation du parlement français, contient en effet une clause qui permettrait à la France, si elle devait le décider un jour, d’imposer pleinement ses ressortissants établis dans la principauté « comme si la présente convention n’existait pas ».

C'est beau. Surtout, ce texte « laisse la porte ouverte à une évolution de la fiscalité française qui aurait pour objet d’imposer les personnes de nationalité française sur ce seul critère, quel que soit le lieu de leur résidence fiscale et de la source de leurs revenus », peut-on lire dans le rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale relatif à la ratification de cette convention, daté du 15 octobre dernier.

La convention avec Andorre préparerait donc le terrain « à la mise en place de cette fiscalité nouvelle ». C'est encourageant. Le gouvernement français, relève également le rapport, propose une clause semblable à l’ensemble des partenaires avec lesquels il négocie une convention. « Il s’agit de préserver la marge de manœuvre des pouvoirs publics pour le cas où ils décideraient de mettre en œuvre ce type de fiscalité. Cette stipulation permettrait alors de ne pas avoir à négocier un avenant à la convention [… ] ». Ben tiens.

Le rapport précise toutefois que « cette réforme ne semble pas envisagée à court terme. » Députée (UMP) des Français de Suisse et du Liechtenstein, Claudine Schmid n’est pas rassurée. Sur sa page web personnelle (www.claudine-schmid.ch), l’élue affirme qu’il ne fait « aucun doute » que la convention préfigure à terme l’imposition des citoyens français par la France où qu’ils se trouvent.

Ce qui risque fort d'être amusant, c'est la mise en place d'une telle imposition parce qu'elle va à l'encontre du droit européen qui stipule que les impôts servent à entretenir les infrastructures du pays de résidence. Un français habitant à l'étranger risquerait donc de payer deux fois ses impôts.

L’accord avec Andorre est la première illustration concrète d’un changement « qui se prépare en coulisses depuis deux ou trois ans », analyse pour sa part l’avocat et professeur de droit fiscal à l’Université de Genève Xavier Oberson dans Le Matin Dimanche. Un français travaillant et gagnant normalement sa vie en Suisse ne devrait toutefois pas payer d’impôts en France, nuance-t-il.

Car la France, comme les États-Unis, devrait admettre l’imputation des impôts payés dans le pays de résidence.

C'est faire fi un peu vite du besoin toujours plus grands d'un état goinfre comme le nôtre. Pourtant, la seule chose qu'il va gagner, c'est l'augmentation des renonciations à la nationalité française. Personnellement, je n'y tiens pas plus que cela d'autant que je dois justifier régulièrement de ma nationalité française malgré des ascendants qui se sont toujours battus pour la France, pour l'image qu'ils se faisaient d'elle même s'il étaient nés à l'autre bout de l'Europe. Heureusement qu'il ne sont plus là pour voir où en est leur idéal.

 

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