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POLT

12.09.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Tous les week ends, je me transforme en usager — ou trop souvent en usagé — de la compagnie malheureusement nationale de chemin de fer qu'est encore la SNCF. Et j'arrive assez régulièrement à faire 1000 km malgré cette SNCF. En effet, j'ai la chance d'utiliser l'antique ligne POLT qui n'a plus été entretenue correctement depuis que le TGV Paris-Toulouse passe par Bordeaux. Il fallait bien dissuader les voyageurs de prendre cette ligne qui, certes mettait une demi-heure de plus que le TGV pour se rendre à Toulouse, mais proposait un prix du billet bien plus intéressant.

Depuis quelques années, surtout depuis l'accident de Brétigny, des moyens sont mis pour entretenir ou plutôt restaurer les infrastructures. À tel point que la ligne est fermée plusieurs jours par an. Les trains ne roulent toujours pas plus vite, mais au moins a-t-on l'impression de moins risquer sa vie en les prenant.

Ces trains sont des Téoz Intercités à réservation obligatoire. Pourquoi pas. La composition du convoi est donc connue. Pourtant, très régulièrement, des voitures manquent à l'appel. Vendredi dernier, le train de 17h52 au départ de la garde parisienne d'Orléans (Austerlitz) ne comportait ni voiture 7 ni voiture 17. Qu'on ne me fasse pas accroire qu'au dépôt de Massena, il n'y avait pas deux voitures de disponible. Deux voitures sur quatorze étaient donc manquante un vendredi soir ! Plus de 10% !

Dimanche soir, rebelote. Mais cette fois-ci, seule la voiture 16 était absente. Train au départ de Toulouse-Matabiau où, il est vrai, n'existe aucun dépôt de voitures. Encore avions-nous de la chance, certains dimanches manquent sept voitures.

Vivement que tout ceci soit privatisé. Pas seulement les trains de nuit — dont la privatisation a fait un flop parce que la SNCF a tout fait pour que cela n'ait pas lieu —, mais tous les trains. Régionaux, intercités et autres. Jamais une entreprise privée ne se permettrait de prendre à ce point ses clients pour des imbéciles sous peine de disparaître très vite.

La survie de la SNCF est donc conditionnée à l'absence de concurrence. Et c'est pour cela que les syndicats de cette entreprise publique feront tout pour empêcher cette concurrence quitte à tuer en même temps la SNCF. Plutôt que de rendre un réel service, d'avoir une activité de fret et de voyageurs rentables avec des horaires adaptés, ce qui serait bénéficiable à tout le monde contribuable compris, elle continue à végéter en empêchant l'arrivée de nouveaux acteurs pour ne pas mourir. Pour ne pas mourir trop vite.

 

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