AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Persécution routière BASENAME: persecution-routiere DATE: Wed, 25 Oct 2023 09:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai pris samedi dernier l'ancienne RN73 entre Chalon-sur-Saône et Dole. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il y a exactement 67 km entre les deux villes. Sur ces 67 km, outre les radars fixes se trouvent des tas de radars dit « chantier » sans qu'il n'y ait d'ailleurs le moindre chantier en vue. Samedi dernier, j'en ai compté sept, jamais en zone qui pourrait être accidentogène (intersection ou bourgade traversée), toujours en ligne droite, dégagée et si possible en pente.

Avant d'aller plus avant, je dois signaler que malgré plus de trente ans de permis de conduire (B+C) et un paquet de centaines de milliers de kilomètres à mon actif tant en France que dans des pays peu recommandables avec seulement deux accrochages pour lesquels je fus considéré irresponsable, je n'ai encore jamais reçu la moindre amende, même pas pour stationnement. Je suis donc un chauffard en puissance, un véritable danger public sur la route, un ayatollah de l'asphalte.

Je connais cette route toute droite avec une excellente visibilité. Je sais où se trouvent les radars piégeux. Sauf que je roulais ce jour-là en fourgon de location, mon camion étant en révision carrosserie. La déviation de Dole comporte une zone limitée à 70 km/h. On peut se demander pourquoi, il n'y a pas une intersection, le reste étant limité à 80 km/h. À la fin de cette zone limitée à 70 km/h figure en bonne place un panneau 80. J'ai donc accéléré un peu. Or le fourgon en question est muni d'un petit moteur avec un gros turbo pour limiter la consommation en n'offrant plus aucun frein moteur et la route était en légère pente. J'ai laissé courir le véhicule (à la même vitesse que tous les autres qui m'entouraient) lorsque j'ai vu de l'autre côté de la route un radar mobile. Coup d'œil sur le compteur, l'aiguille était à 85 km/h. Je me dis que ça passe, à 85 km/h au compteur, le GPS m'indiquait 81 ou 82 km/h réels.

Le seul véhicule de la colonne a être flashé fut le mien.

Et là, ça m'énerve. Ce qui m'énerve n'est pas la possibilité de se faire flasher pour excès de vitesse. Ce qui m'énerve, c'est la position de ces radars qui sont là pour engranger le plus d'argent possible sous couvert de la lutte contre la violence routière. Ce qui m'énerve, c'est qu'il faut pour respecter à cet endroit la vitesse descendre au frein avec un véhicule moderne (le frein moteur du véhicule en question est incapable de le retenir en seconde sur une route de 10% de pente, je me suis fait de sérieuses frayeurs en traversant le Massif-Central !). Ce qui m'énerve, c'est qu'une partie des conducteurs n'est pas en état de conduire (stupéfiants, médicaments, alcool, vue, réflexes…) et que personne ne les contrôle cela tant qu'il n'y a pas un accident sérieux. Malgré tous les kilomètres que j'ai au compteur, je n'ai été contrôlé que trois fois pour l'alcool, jamais pour les autre stupéfiants. Et si je n'avais pas la visite médical du permis lourd, personne ne s'assurerait que j'étais encore capable de tenir un volant.

L'impression que cela donne est que le radar automatique est un moyen bien efficace pour remplacer feue la vignette automobile parce qu'il est impossible de ne pas se faire avoir un jour ou l'autre par un radar sciemment installé pour qu'il soit rentable. Quelles autres justifications pourrait-on trouver au fait d'installer une dizaine de radars sur 60 km, la plupart étant loin des zones accidentogènes ?

Alors, les préfectures de Saône-et-Loire et du Jura, si vous me lisez, arrêtez donc de prendre les automobilistes pour des imbéciles. Cela pourrait un jour se retourner contre l'état.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 31 Oct 2023 13:16:08 +0000 URL:

Et la prune est arrivée. 86 km/h retenus pour 80 km/h de vitesse limite et 84 km/h au compteur. Seul véhicule a être flashé dans la file (dense). Difficilement contestable.

Pourquoi ai-je l’impression d’être pris pour un idiot ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Islamisme BASENAME: islamisme DATE: Tue, 17 Oct 2023 07:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Autant le dire tout de suite, nous ne sommes pas à la hauteur. Et nous ne le serons jamais avec notre bien-pensance coutumière.

Il existe une expérience de sociologie très simple consistant à demander à quelqu'un la réponse à la question simple suivante :

Vous êtes avec votre cousin dans une automobile. Il conduit et à la suite d'une violation du code de la route, il tue une personne. Mentez-vous pour le sauver en déclarant sous serment qu'il a respecté toutes les règles ?

Les résultats sont sans appel. Le monde dit occidental se démarque très profondément. Les réponses positives sont entre 10 et 30%. Le reste du monde tourne autour de 70% avec un ventre mou en Russie (50%) sans doute parce qu'elle est partagée entre Europe et Asie. Contrairement à la thèse de David S. Landes dans Richesse et pauvreté des nations, il n'y a pas que la géographie qui explique le surgissement de l'occident qui est parti à la conquête du monde. Il y a aussi la mentalité occidentale qui n'est plus clanique.

Certains travaux récents indiquent que la perte de cette mentalité clanique remonte à l'émergence des religions chrétiennes dans le monde gréco-romain qui se ouvertes aux gentils. L'unité sociale n'était plus le clan ou la tribu, mais les gens qui pensaient ou priaient comme soi, ce qui est une immense différence entre le judaïsme qui cultive un entre soi quasi tribal et l'Islam qui veut convertir tout le monde de force.

En d'autres termes, ce sont les religions chrétiennes qui ont permis à l'occident de se développer en réformant ses interactions sociales, à tel point que lors de la chute de l'Empire romain, l'occident a su garder ses villes et des structures complexes autour des évêchés.

Il faut bien comprendre que ce que nous vivons aujourd'hui n'est pas une guerre de religion. Plus exactement, l'aspect religieux est trompeur, ce n'est que la partie visible du problème. Ce que nous subissons aujourd'hui est une guerre de civilisation entre une vision clanique et tribale de la société et une vision d'une société au mérite dans laquelle chacun peut s'extraire de sa famille d'origine et penser librement.

Ces constatations étant faites, comment résoudre le problème qui se pose à nous aujourd'hui ?

Première chose : arrêter d'accueillir tout et n'importe qui. Oui, il faut accueillir des réfugiés. Mais force est de constater qu'on accueille un peu plus que des réfugiés tous les ans. Et ceux qui sont déboutés du droit d'asile doivent être expulsés et non passer dans la clandestinité en attendant deux OQTF avant d'être expulsables. Vous me direz qu'on ne sait pas d'où ils viennent parce qu'ils n'ont pas ou plus de papiers. Là encore, deux solutions :

Deuxième chose : constater que la laïcité à la française n'est pas forcément la meilleure réponse à leur opposer. Pour un musulman arabe, il n'existe aucune distinction entre l'origine ethnique, la religion et sa pratique. Il ne lui est jamais demandé de croire, il lui est demandé de prier. La nuance est de taille puisque c'est une soumission à dieu. En ce sens, il est compréhensible que l'apostasie ne puisse exister et que le monde entier doive s'y soumettre. Ce n'est pas prêt de changer parce que l'Islam est majoritairement sunnite et qu'il n'y a aucun clergé hiérarchisé. On tombe de temps en temps sur des gens éclairés comme le recteur de la Grande Mosquée de Paris durant la dernière guerre qui a été déporté pour avoir sauvé des juifs, mais ils sont l'exception à la règle. Le monde musulman éclairé est celui du chiisme même si, actuellement, les fous de dieu ont pris le pouvoir en Iran.

Ainsi, pour en sortir, il faut lutter à armes égales. Il ne faut pas tenter de rééduquer un islamiste, ça ne fonctionnera pas. Il faut tout faire pour le sortir de son clan. Cela passe par l'école (raison pour laquelle ils combattent l'école), cela passe par la surveillance de certaines mosquées et de certains prédicateurs, cela passe aussi par l'expulsion de certains énergumènes s'il le faut manu militari. Et cela passe par une application stricte des règles communes, donc de la loi, et des magistrats qui font réellement leur travail sans donner une seconde chance à tous ces petits délinquants (parce qu'on ne devient pas terroriste sans être au préalable défavorablement connu des services de police), c'est-à-dire en condamnant fermement et lourdement à la première entorse à la loi. Il reste des routes à construire en Guyane et l'expulsion à la fin de la peine pour tous les binationaux.

Il n'est plus temps aujourd'hui de se gargariser des droits de l'homme, surtout avec des gens qui n'en ont cure. Si l'état ne le fait pas, immédiatement, il est fort probable que cela dégénère à terme en guerre civile.

PS : j'espère que le sale type qui a gueulé tellement fort qu'on l'a entendu à la télévision "Allahu akhbar" durant la minute de silence au début du quart de finale France-Afrique du Sud de dimanche dernier a été arrêté. Parce que c'est par ce genre d'incivilité que l'on doit commencer. Pas de quartier.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas du Hamas BASENAME: le-cas-du-hamas DATE: Mon, 09 Oct 2023 07:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les tradis TAGS: ----- BODY:

Je vais me faire des ennemis mais j'assume d'autant plus que je peux prouver mes dires, photographies à l'appui.

En préambule, je dois indiquer pour les non comprenants que je condamne le plus fermement possible les actions du Hamas, du Djihad islamique et du Hezbollah.

Dans les années 1990, j'ai eu l'occasion de parcourir à pied durant deux mois Israël et les territoires occupés. Depuis, j'ai travaillé au Moyen-Orient et cela m'a permis de comprendre un peu les différents enjeux du conflit et les mentalités des protagonistes. Je suis d'assez près toutes les évolutions. Cela me permet d'avoir un avis sur ce qu'il vient de se passer.

Commençons par le début et par les plaques d'immatriculation. Les plaques pour les citoyens israéliens sont jaunes à chiffres noirs. Pour la police, elles sont rouges à chiffres blancs et pour l'armée noires à chiffres blancs. À cette époque, les véhicules de location avaient des plaques particulières, jaunes mais munies d'un liseré bleu, sans doute pour signaler aux palestiniens qu'il s'agissait de touristes. Pour les palestiniens non israéliens (c'est-à-dire habitant dans les territoires occupés), il y a trois couleurs. Des plaques vertes pour des transports collectifs palestiniens munis de laissez-passer aux portées aléatoires et des plaques bleues devenues blanches pour les civils palestiniens. Il y a aussi dans les territoires occupés des plaques rouges pour les véhicules gouvernementaux. Les véhicules palestiniens à plaques blanches ne sont pas autorisés à franchir la ligne verte ni même à s'éloigner de trop de la ville de résidence du propriétaire du véhicule. Les plaques rouges le peuvent. Quant aux plaques vertes, c'est au bon vouloir des contrôleurs des différents check points. Souvent, pour faire quelques kilomètres, il faut changer plusieurs fois de bus ou de taxi.

On trouve aussi un double réseau routier. Régulièrement, dans les territoires occupés, deux routes sont parallèles, l'une pour les israéliens, l'autre pour les palestiniens. Même en Afrique du Sud du temps de l'apartheid ou aux USA sous le régime de ségrégation il n'y avait pas une double infrastructure routière.

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Il y a donc trois types de population:

Il serait tentant de dire que la population est bien rangée. C'est une erreur puisqu'on trouve là-dedans des druzes habitant le plateau du Golan, qui étaient syriens et qui, pour rien au monde, ne veulent le redevenir car depuis l'annexion du plateau, ils ont à domicile l'eau, le gaz et l'électricité. Il y a des israéliens non israélites qui encaissent mal le fait d'être une population de seconde zone et des palestiniens qui vivent dans des ghettos. C'est particulièrement visible à Jérusalem. Lorsqu'un bus qui s'arrête tous les cinq cents mètres en moyenne ne s'arrête plus durant plusieurs kilomètres, on sait qu'on passe au milieu d'un quartier palestinien. En terme de développement, il existe un mot pour cela que je préfère ne pas écrire ici.

D'un autre côté, des habitants israéliens non juifs de Jérusalem sont soumis à vexations pour agrandir, par exemple, le Jardin des Oliviers (expropriations manu militari avec destruction des habitations pour faire de la place). Ceux-ci, même s'ils sont plutôt content d'être israéliens plutôt que palestiniens nourrissent une certaine rancœur.

Autre difficulté, les ultraorthodoxes juifs. Ceux-là posent plusieurs problèmes. Ils utilisent la Bible en général comme un cadastre et le Lévitique en particulier comme une charia. Mais ils n'ont pas à en payer les conséquences. Pourquoi ? Ils sont exemptés de service militaire, service et réserve obligatoire pour toute la population, hommes et femmes. On se retrouve donc dans des situations grotesques comme à Hébron où après une épuration ethnique des chrétiens, il reste dans la vieille ville une population musulmane et sur les hauteurs une population de gentils colons orthodoxes qui viennent prendre toutes les semaines par les armes l'ancienne cathédrale servant de mosquée le vendredi pour qu'elle serve de synagogue le samedi parce qu'il est écrit dans la Bible qu'à Hébron se trouve le tombeau des Patriarches.

Or cette population ne cesse de grossir. D'après i24news, la population ultraorthodoxe a augmenté de 509% depuis 1979. Ils représentent aujourd'hui 13% de la population et les projections indiquent qu'ils seront plus de 21% en 2048. Or ces gens votent. Ces gens votent pour plus de colonies, pour plus d'intégration du sacré dans les lois israéliennes. On se retrouve donc à Hébron avec l'armée qui contraint les commerçants arabes à fermer boutiques le jour du shabbat. Mais ces militaires sont des israéliens parlant arabe couramment, donc des arabes israéliens. Sauf qu'on ne peut pas faire confiance à ces gens-là. Il s'ensuit que derrière les arabes israéliens tapant les arabes palestiniens se trouve une voiture de la police militaire formée d'israéliens juifs. Une ambiance du tonnerre et il est étonnant que cela ne dégénère pas plus souvent.

Au mitan des années 1990, il y avait de sérieuses chances de paix. Les ultraorthodoxes n'avait pas la puissance qu'ils ont aujourd'hui. L'Iran n'avait pas le poids que ce pays a actuellement. Si les pays du Golfe n'avaient pas de relations officielles avec Israël, ils n'étaient pas en guerre ouverte et ne défendaient pas les palestiniens dont ils n'avaient dans les faits que faire. La Jordanie avait des relations correctes avec Israël et l'Égypte était en paix grâce à Nasser qui avait fait une guerre — la guerre des six jours — pour avoir la paix. Il y eut les accords d'Oslo en 1993.

Mais il y eu aussi ce 4 novembre 1995 où Yitzhak Rabin, âgé de 73 ans, est touché par deux balles tirées à bout portant dans son dos après un discours lors d'une manifestation pour la paix par Yigal Amir, juif extrémiste religieux, étudiant en droit et opposé aux accords d'Oslo. Rabin a été lâchement tué par derrière pour avoir serré la main de Yasser Arafat qui, qu'on le veuille ou non, était devenu un interlocuteur valable depuis qu'il avait déposé les armes. Il n'a pas été tué par un palestinien, mais par un israélien juif pour avoir fait progressé la paix. Cette date est le début de la fracture de la société israélienne entre les religieux et les laïcs et un gros coup de frein à toute paix. Depuis cette date, tous les gouvernements successifs ont tout fait pour que cela dégénère. Et plus le temps passe, plus les religieux ont pris de place. Le phénomène est aujourd'hui un véritable cercle vicieux qui s'entretient tout seul.

L'avenir pour ce pays n'est pas rose et, aujourd'hui, l'armée composée de laïcs paie les choix des ultraorthodoxes qui, rappelons-le, en sont exemptés. Combien de temps va-t-elle continuer à le faire? Que se passera-t-il le jour où les militaires israéliens vont considérer que leur vie vaut plus que la sauvegarde d'une nation dévoyée par ces ultraorthodoxes ? Va-t-on vers un coup d'état ? Aujourd'hui, si les tendances démographiques restent constantes, à la fin du siècle, l'état d'Israël sera dans le meilleur des cas une théocratie juive, dans le pire des cas un Iran juif. Parmi ses habitants non ultraorthodoxes, qui sera prêt à l'accepter ? Et que faire des populations laïques de toutes obédiences ?

Il est urgent de trouver une solution de paix acceptable pour les deux parties. Cela signifie soit deux états viables (et pas le succédané d'Autorité Palestinienne vivant des subsides qu'Israël et les bailleurs internationaux daignent lui envoyer), soit un état unique, laïc, et avec les mêmes droits et devoirs pour tous ses habitants. Ces deux solutions sont violemment rejetées par les ultraorthodoxes. Il s'agit donc de commencer par limiter leur influence, préalable à toute solution de paix.

Or nous n'en prenons pas le chemin. Plus exactement, nous prenons la direction inverse. Il y a de plus en plus de gages donnés à cette frange de la population au détriment des palestiniens qui entrent de plus en plus dans une guerre asymétrique utilisée aujourd'hui comme un proxy par l'Iran (d'où les attaques concomitantes du Hezbollah dans le nord du pays).

L'état hébreu ne pourra pas gagner cette guerre, sauf à ouvrir des discussions et à mettre une partie de sa population extrémiste au pas. La question est de savoir s'il le veut (pour des histoires de politique interne) ou s'il le peut encore, s'il n'est pas déjà trop tard.

L'avenir nous le dira. Personnellement, je suis heureux de ne pas avoir vingt ans à Tel-Aviv.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Keyyo BASENAME: le-cas-keyyo DATE: Tue, 13 Jun 2023 16:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez ou vous ne le savez pas, je suis ce qu'il était convenu d'appeler un dinosaure. J'étais en effet client Nerim depuis 1999.

Nerim, c'était un fournisseur d'accès professionnel et, de 1999 au rachat de Nerim par Keyyo, filiale de Bouygues Télécom, je dois compter sur les doigts de la main le nombre de soucis d'accès internet ayant duré plus de vingt-quatre heures. Pourtant, revendeur de ces accès, j'ai eu un certain nombre de lignes ADSL, SDSL, VDSL et de téléphonie. Certains mois, je réglais des factures de plusieurs milliers d'euros. Ça faisait un certain nombre d'accès ADSL à 25 € HT !

Mais tout a une fin, les entreprises sont mortelles et Nerim a été racheté par Keyyo. Nerim était tout à fait viable, Bouygues Télécom est simplement monté au capital et a décidé de rationaliser ses investissements. Sauf qu'on ne fait pas gérer une infrastructure d'un fournisseur d'accès du type Nerim par des gens dont le métier était de faire de la téléphonique et qui, après avoir regardé les différents avis sur Keyyo, n'avaient pas la satisfaction du client comme but ultime. Je ne sais pas si vous voyez bien la litote.

C'était le début de la fin.

Depuis cette date, le téléphone dysfonctionnait. Certains appels étaient systématiquement coupés au bout de quinze minutes. Cela ne se produisait que sur certains numéros bien identifiés. D'après le service technique de Keyyo, le problème était chez moi. Ben tiens ! D'autres, entrants ou sortants, échouaient. Certains avaient une qualité déplorable malgré la QoS forcée sur les paquets par les téléphones et sur les ports par le routeur. Je ne parle même pas de la dégradation du service. Certains accès internet sont en défaut depuis plusieurs mois pour ne pas dire années. Sur la ligne principale de mon infrastructure, je perdais jusqu'à 50% des paquets (sur la liaison, les modems indiquaient fièrement un nombre de paquets en erreur nul, c'est-à-dire que ces paquets n'arrivaient pas jusqu'à chez moi malgré un rapport signal sur bruit excellent !).

Ne croyant pas aux coïncidences, j'ai appelé d'autres dinosaures qui m'ont tous confirmé la même chose. Depuis le passage forcé de Nerim à Keyyo, le service est devenu déplorable et les prix ont augmenté. Je ne parle même pas des modifications du paramétrage des liens, de la perte des adresses IPv6 sans en avertir le client et autres petites choses bien contrariantes surtout lorsqu'on n'est pas prévenu et qu'on les découvre un lundi matin par des appels clients. Cerise sur le gâteau, j'utilisais les serveurs de noms de Nerim et la page d'administration de ces machines (admin.nerim.net) est aujourd'hui inaccessible. Je suis un peu coincé avec un nom de domaine. Je dois changer les DNS chez le registrar après avoir déménagé mon infrastructure, sauf qu'il me faut deux serveurs DNS sur deux réseaux /24 distincts, que le domaine est actuellement hébergé chez Amen et que je n'ai pas ces deux adresses. Je ne peux pas changer non plus les enregistrements puisque la configuration du DNS côté Keyyo n'est plus accessible. Seule solution, migrer ce domaine d'Amen vers Gandi pour utiliser le DNS secondaire de Gandi. C'est d'un pratique ! Et comme à son habitude, le service technique, le support de Keyyo est aux abonnés absents. Rien à dire sur l'accueil, ils sont très aimable — il ne manquerait plus qu'ils mordent ! — mais sont parfaitement et complètement inefficaces.

Mais le plus beau n'est pas là. J'ai appris tout à fait par hasard que mon lien secondaire, le seul qui avait encore conservé une IPv6 (les autres IPv6 ont été résiliées par Keyyo unilatéralement) était en cours de résiliation. J'utilisais donc ce lien pour avoir accès au réseau IPv6 de mes locaux de province au travers d'un VPN. Ce n'était pas idéal, mais ça permettait de travailler. Or je n'avais rien demandé. Et pourquoi donc ce compte était en cours de résiliation ? Parce que mon compte partenaire avait été coupé en quatre. Un lien sur un premier compte client, un autre lien sur un autre compte, le reste des liens sur un troisième compte et la téléphonie sur un quatrième. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Or ce qui devait arriver arriva, un autre client Keyyo s'est rendu compte qu'il payait mon lien. Et là, plutôt que de rechercher à qui appartenait ce compte, le client a demandé une résiliation acceptée par Keyyo sans sourciller. Depuis six semaines, le service commercial doit me rappeler pour trouver une solution. Depuis six semaines, j'attends. Le problème est que personne ne veut annuler la résiliation de l'accès qui n'était pas encore coupé, ce n'est pas dans les procédures de Keyyo. Le couperet pouvait tomber n'importe quand et je risquais de me retrouver avec une infrastructure dans mes locaux parisiens inaccessible, le lien principal étant inutilisable en raison de la perte de paquets, le lien secondaire étant coupé.

J'ai donc pris la décision de migrer mon infrastructure informatique. J'ai donc fait un peu de sport la semaine passée. Heureusement, il ne me restait qu'une seule machine à déménager, mais quelle machine ! Un bestiau de 40 kg que j'ai transporté dans un vénérable train Intercités avec une correspondance. La machine réinstallée, reconfigurée en DMZ, semble fonctionner. Mais je n'ai plus de téléphone pour l'entreprise durant trois semaines. C'est handicapant, nous ne sommes pas dérangés par les ondes et il faut sortir des locaux pour avoir un peu de réseau 2G.

Ce serveur reste actuellement sur une liaison ADSL Keyyo, la dernière qu'il me reste. Le bon de commande pour la fibre est parti hier soir. 1 Gbps/300 Mbps avec backup 4G illimité (fourniture de la SIM et MPLS pour que les serveurs restent accessibles en cas de coupure de la fibre), achat des IP (/48 IPv6 et /29 IPv4), le tout pour 115 € HT par mois durant 36 mois, 85 € HT par mois après.

Keyyo fait définitivement partie des entreprises qui méritent de faire faillite vue la manière dont ils traitent leurs clients.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Wed, 21 Jun 2023 14:18:29 +0000 URL:

Nous avons tenté pendant plusieurs années en ayant notre propre serveur de mails d’abord à la maison puis ensuite en “salle blanche". Mais nous (enfin plutôt mon fils) avons fini par lâcher l’affaire. Trop compliqué, surtout si l’on souhaite correspondre avec les adresses en hotmail et outlook qui rejette sans aucune raison technique et/ou juridique valable tous les mails en provenance de serveurs personnels, fussent ils hébergés chez des hébergeurs digne de ce nom. Pour ce qui me concerne, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour faire cela. Je vais donc quitter Gandi pour aller vers des artisans “bio” comme ouvaton ou mailo. Je suis bien d’accord, ce n’est peut être pas la solution idéale, mais pour le moment je ne puis mieux faire.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 19 Jun 2023 09:09:49 +0000 URL:

Je n’ai aucun avis sur Gandi que je n’utilise que comme registrar en ayant quitté Amen qui ne propose pas le DNS secondaire. Règle n°1 : ne jamais laisser gérer un serveur de mails par un tiers. Règle n°2 : toujours louer des machines physiques chez un spécialiste ou des baies en salles blanches.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Mon, 19 Jun 2023 09:05:10 +0000 URL:

Bonjour !

Que dire aussi du cas Gandi :-(

https://linuxfr.org/users/acatton/journaux/gandi-passe-de-no-bullshit-a-bait-and-switch

Bref va falloir moi aussi que je devienne un migrant. Je pense aller vers ouvaton, du moins pour mes boites mails. Gandi c’est bien de la french tech voulu par notre Président souverain !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Spare BASENAME: spare DATE: Sat, 21 Jan 2023 13:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Comme vous, j'ai été abreuvé jusqu'à plus soif de la couverture du bouquin du cadet décérébré de la famille royale anglaise, mais je me suis dit qu'il ne méritait pas mon mépris. S'il se trouve des gens assez stupides pour acheter un bouquin que, sans doute, lui-même n'a pas lu, tant mieux pour lui. Mais l'étalage des turpitudes familiales façon fin de règne voire fin de race est quelque chose que je trouve assez déplorable. Je peux toutefois proposer un titre français pour l'ouvrage en question. Pourquoi ne pas titrer « le roux de secours de la Meghan » ? Au moins, à défaut d'attraper un prix littéraire, cela aurait un certain panache.

Je ruminais sur les grandeurs et décadences des têtes couronnées lorsque je fus réveillé par la réforme des retraites. Comprenez-moi bien, je ne supporte pas les importuns tels Éric Woerth qui se permettent de m'envoyer un courrier électronique personnalisé pour défendre la réforme. Mais je déteste encore plus ceux qui ne veulent pas de cette réforme. Je vais avoir du monde à haïr.

Le problème est qu'il faut réformer un système qui, mathématiquement, ne peut perdurer que dans un monde en croissance infinie. En effet, pour qu'il soit soutenable, il faut qu'il y ait plus d'actifs (payant les cotisations) que de retraités (percevant une retraite donc à la charge des actifs). Lorsqu'on commence à avoir autant d'actifs que d'inactifs (retraités et chômeurs), forcément, ça coince. Sauf que si l'on maintient plus d'actifs que de retraités, un jour ces actifs deviendront des retraités à leur tour et il faudra encore plus d'actifs pour les soutenir. Bref, ce n'est pas viable dans un monde fini.

De manière assez surprenante d'ailleurs, les plus farouches et irréductibles partisans du système par répartition intégrale sont aussi ceux qui considèrent que la croissance infinie n'est pas possible. Ils ne sont plus à une contradiction près. Quoi qu'il en soit, cela fait des années que l'on sait que l'on va dans le mur parce que la démographie est ce qu'elle est. Cela fait donc des années que ce système aurait dû être réellement réformé pour obtenir à terme un système viable comme les systèmes suisse ou batave comportant trois piliers : un premier pilier par répartition pour une retraite de base, un deuxième pilier par capitalisation dans des caisses spécifiques pour une complémentaire et un troisième pilier facultatif.

Au lieu de cela, non, nous restons dans notre fichu système et tous ses effets de bord à commencer par l'absence de financement de l'économie par les fonds de pension. Vous me direz que ce n'est pas un problème. Pourtant, c'est l'un des problèmes majeurs de l'économie française. Les entreprises ne pouvant pas se financer par les banques qui n'acceptent pas le risque trouvent de l'argent auprès de fonds étrangers et, petit à petit, toutes les entreprises rentables deviennent étrangères, finissant soit par déménager soit par être liquidées après que la propriété intellectuelle a été récupérée par les nouveaux propriétaires. Cela vaut pour les grandes entreprises, mais aussi pour les PME ayant une certaine valeur. C'est arrivé il y a quelques années à une entreprise d'une vingtaine de personnes de mon patelin, entreprise qui fabriquait des machines à bois. Elle fut rachetée par un fonds de pension étranger pour ses brevets puis vendue à la barre du tribunal deux ans plus tard.

J'ai un âge où je suis coincé. Si le système de retraite change, je n'aurais aucune retraite. S'il reste le même, je n'aurai aucune retraite non plus. Je file depuis des années à peu près 20 k€ par an de cotisations retraite à ma chère caisse de retraite qui m'envoie tous les ans un papier avec ses vœux dans lequel elle me remercie de ma solidarité puisque les deux tiers de mes cotisations vont en péréquation abonder les caisses des régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF/GDF en tête) puis les caisses des salariés du privé. Sur le restant, elle utilise pour son propre compte 4 à 5 % de mes cotisations. Reste pour moi un tout petit tiers de ce que je verse. Dans le même torche-cul annuel, j'apprends que si j'arrive encore à continuer à lui verser le même écot annuel corrigé des variations saisonnières et de l'inflation, je pourrais prétendre à l'âge de 68 ans à 860 bruts mensuels. Mais dans l'état actuel des textes car la valeur des points pourrait baisser.

Faisons un petit calcul statistique. Mon espérance de vie à la retraite est de moins de vingt ans. Arrondissons à vingt pour simplifier le calcul et considérons le calcul sans inflation puisque, après tout, cette inflation touche aussi les cotisations. On arriverait donc à 206 400 € sur vingt ans, ce qui correspond à dix ans de cotisations. Or j'aurai cotisé à 68 ans plus de 45 ans dont 18 mois de service militaire dont personne n'est capable de dire s'il sera compté ou non puisque la règle est très subtile. En effet, si vous avez commencé à travaillé à 18 ans, avec un contrat à durée indéterminée, le service compte. Si vous avez fait le service à la fin de vos études avant d'avoir un contrat de travail, il ne compte pas. Personne ne sait si un stage obligatoire de 6 mois avant le service fait que ce service compte ou ne compte pas.

Un simple calcul montre que si j'avais simplement gardé l'équivalent des cotisations que je donnais à ma charmante caisse de retraite pour moi en les cachant en lingots dans un matelas, je pourrais bénéficier d'une retraite de plus de 3 600 € nets par mois sur la même période (en consommant le capital et en considérant que jamais une somme n'a été placée). Vous me direz que le calcul n'est qu'un calcul fictif car je pourrais effectivement vivre plus de vingt ans après ma retraite. Je vous répondrai que c'est justement pour cela qu'il existe dans tous les autres pays des caisses de retraite par capitalisation qui moyennent ce risque. Du reste, il en existe une aussi chez nous, ça s'appelle la PRÉFON et elle est réservée aux fonctionnaires. Les autres, vous pouvez crever la bouche ouverte. Mais je vous rassure, il vaut mieux placer de l'argent ailleurs qu'à la PRÉFON, les rendements sont assez mauvais.

Vous me sentez aigri, vous avez raison.

Mais revenons sur ce fichu système par répartition qui ne date pas de 1948 ou du GPRF. Comme les congés payés ne datent pas de 1936 puisque c'est Badinguet qui les a créés par un décret impérial du 9 novembre 1853. Les communistes adorent réécrire l'histoire à leur sauce. Pour les autres sachez que cette revendication n'était même pas au programme du Front Populaire.

En 1939, tous les salariés devaient cotiser aux Assurances Sociales pour la maladie et la retraite. Si la maladie était un système assurantiel (ce n'est plus le cas du nôtre aujourd'hui même s'il contient toujours le terme assurance), la retraite était un système par capitalisation. Ce n'est pas pour rien que le Palais de la Mutualité, à Paris, date des années 1930. En 1939, un salarié pouvait partir à la retraite à 60 ans.

Arrive la guerre et son cortège de malheurs que pour certains, nous n'avons pas fini de solder aujourd'hui. Paul Reynaud sous la pression des pacifistes doit laisser les rênes du pouvoir à un certain Philippe Pétain qui signe un armistice avec moult dommages de guerre à payer à l'occupant. René Belin, n°2 de la CGT et pétainiste et pététiste de son état, ministre du travail, liquide entre autres la CGT, cosigne le statut des juifs et trouve amusant de voler le magot des Assurances Sociales pour le filer à l'occupant. Ce faisant, il instaure un régime de retraite par répartition et une sécurité sociale des prolétaires (qui n'est pas non plus créée par le GPRF en 1945).

Deux conséquences : la première et la plus immédiate était de permettre l'envoi d'argent frais en Allemagne, les finances de l'état étant au plus bas. Mais la seconde est importante elle aussi puisque cela a permis de retirer du marché de l'emploi en période de chômage de masse bien plus d'un million de travailleurs qui n'avaient jamais cotisé (artisans, agriculteurs et autres statuts pour lesquels les cotisations retraite étaient facultatives). Certains travaux d'historiens indiquent qu'entre 1,5 et 2 millions de travailleurs s'étant retrouvé au chômage du fait de la guerre ont pu toucher une retraite sans jamais avoir cotisé.

Il y eut un certain nombre d'effets de bord, à commencer par des gens qui avaient capitalisé pour eux durant quarante ans et qui se sont retrouvées au nouveau minimum vieillesse. Ce fut le cas de mon arrière-grand'mère qui a fini sa vie chez mes grand'parents alors qu'elle avait cotisé des sommes importantes toute sa vie durant.

Les régimes de Vichy ont mis toutes les retraites à l'amende. En 1945, le GPRF a tenté de mettre de l'ordre dans ce qu'il convient tout de même d'appeler un beau merdier en créant un nouveau statut de caisses et en simplifiant les différents régimes. On supprime les sociétés de secours mutuel (qui pouvaient être libres, approuvées ou d'utilité publique) pour créer des sociétés mutualistes. Une société mutualiste, qu'est-ce donc ? Il s'agit d'une association avec des petites choses en plus dont une tutelle de l'état. Mais il faut noter que jamais les textes n'ont imposé un monopole de caisse. Il n'y a que des monopoles de régimes (comprendre : de couverture minimale obligatoire). Le PCF aidé par la CGT et les principaux syndicats de l'époque a manœuvré pour affilier obligatoirement tous les salariés dans ses propres caisses, créées d'ailleurs illégalement entre le 26 janvier 1946 et le mois d'avril, date à laquelle l'ordonnance de création de la sécurité sociale n'était pas encore en vigueur (elle ne le sera que le 1er juillet). Même opération pour les retraites. En 1948, la Cour de Comptes s'en émeut. Elle fut bien seule. Elle écrit même que le système par répartition intégrale doit absolument être réformé parce qu'il ne sera pas tenable. Notez bien qu'en 1958, Charles De Gaulle s'en émeut aussi dans un courrier versé aux Archives Nationales dans lequel il indique que « la sécurité sociale doit être abrogée en tant que sont objet a été dévoyé [ndlr. par les partenaires sociaux] ».

Soixante-quinze après, nous constatons toujours la même chose. Les retraités râlent parce que leurs pensions ne sont pas indexées sur l'inflation, parce qu'on leur rajoute de la CSG, de la CRDS et d'autres vexations fiscales et sociales. Les actifs râlent parce qu'on leur rajoute toujours des cotisations (salariales ou patronales, in fine, ce n'est jamais la vache qui paie les taxes sur le lait), les chômeurs parce qu'ils n'ont plus de travail tellement celui-ci est devenu taxé. Quant à la branche maladie, il vaut mieux ne pas en parler.

Mais surtout, ne changeons rien. Une petite réformette paramétrique par-ci par-là lorsque ce n'est vraiment plus tenable parce que les français seraient attachés à leur fichu système.

Ils sont surtout attaché à leurs retraites.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: De la responsabilité des magistrats français BASENAME: de-la-responsabilite-des-magistrats-francais DATE: Tue, 06 Dec 2022 11:26:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous ne le savez pas encore, une modification constitutionnelle datant de 2011 a permis aux justiciables de déposer des accusations circonstanciées envers les magistrats outrepassant leurs pouvoirs ou violant la loi. Il était temps, le magistrat — surtout du siège — n'est comptable devant personne de ses erreurs, ce qui est tout de même légèrement surprenant pour un état qui se prétend de droit et qui a le culot de le répéter au monde entier.

Cette procédure est à mi-chemin entre une procédure administrative et une procédure judiciaire. Il faut rajouter que, comme aucun plaignant n'a intérêt à soulever des motivations diffamatoires ou illégales, cela conduit à dissuader de recours tous ceux qui n'ont pas un dossier en béton vibré.

Pourtant, quelques centaines de dossiers de recours en droit sont déposés annuellement devant le Conseil Supérieur de la Magistrature. Certains dossiers ont été déposés par votre serviteur, affaires dans lesquelles les magistrats montrent a minima qu'ils sont indignes de leur serment et qu'en bonne justice, il faudrait rouvrir le bagne de Cayenne rien que pour eux. On trouve dans ces dossiers des faux en écriture de magistrats, dont

Et que pensez-vous qu'il advienne ? Rien, strictement rien. Nous avons donc quelques centaines de dossiers particulièrement salés, preuves à l'appui, et pourtant, aucun magistrat, qu'il soit du siège ou du parquet, n'a été sanctionné pour faute professionnelle avérée depuis cette date. Chose surprenante, au regard de cette apparente impunité, nécessairement hors la loi pénale, il n'est pas de plaignants inquiétés, pour abus. Or soit les plaignants ont raison de se plaindre et les magistrats doivent être sanctionnés, soit ils n'ont aucune raison de se plaindre et les magistrats devraient contre-attaquer.

Pourtant, il faut savoir que l'opposition à l'application de la loi est condamnable selon l'article 432-1 du Code Pénal. Cet article s'applique à tous les justiciables, membres du Conseil Supérieur de la Magistrature compris. Mais ce n'est pas tout puisque le recel par un magistrat d'un délit commis par un autre magistrat relève encore de l'article 321-1 du même Code Pénal.

Les faits sont têtus et il ne peut en découler qu'une seule certitude. Certains magistrats et le Conseil Supérieur de la Magistrature sont corrompus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: LFI ou la faillite intellectuelle BASENAME: lfi-ou-la-faillite-intellectuelle DATE: Tue, 29 Nov 2022 08:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il n'a pu vous échapper que l'Assemblée Nationale examine depuis hier une proposition de loi — donc émanant des députés et non du gouvernement — dont le but est de rendre plus difficile l'activité de squatteur.

Depuis quelques jours, on voit la gauche plus ou moins bien pensante monter au créneaux, une certaine partie ayant même l'outrecuidance d'invoquer les mânes du regretté Henri Grouès dit Abbé Pierre qui fut tout de même du MRP avant de le quitter pour créer son propre mouvement. L'action de l'Abbé en question n'a jamais été la défense de squatteurs mais le combat pour que les plus miséreux puissent avoir un toit, quitte à construire ou payer ces toits lui-même. Visiblement, la nuance échappe à la gauche. Vous me direz que ce n'est pas la seule nuance qui lui échappe.

Contre l'avis d'un gouvernement un peu gêné aux entournures, un groupe de la majorité présidentielle propose donc un texte triplant les peines encourues par les squatteurs et imposant une accélération du calendrier judiciaire dans ce genre d'affaires. La gauche est vent debout et craint un manque de recours des locataires. Non seulement la gauche, mais toutes les associations luttant contre les logements indignes y vont de leurs communiqués de presse.

À titre personnel, si je puis entendre qu'un locataire de bonne foi puisse avoir des voies de recours, je ne peux accepter qu'un locataire de mauvaise foi puisse en user. Dans une affaire remontant à une quinzaine d'années, un locataire ne payait plus des loyers modiques à mes parents avec un écrit d'une assistante sociale indiquant noir sur blanc que le locataire n'avait pas à régler les termes s'il n'en avait pas les moyens. Le document a été produit devant le Tribunal de Grande Instance du lieu.

Le problème de fond est ici le respect de la propriété privée. Soit ce respect a encore un sens en France et un occupant sans titre est directement expulsé d'un logement, soit il n'a plus aucune signification et on continue à faire payer à des bailleurs qui sont souvent des petits propriétaires les conséquences d'une politique désastreuse.

Par ailleurs, il y a un second problème. À force de rendre le risque locatif de plus en plus important (loyers, mais aussi taxes foncières, remise en état des appartements après squat, diagnostics énergétiques ineptes…), le nombre de logements sur le marché locatif se réduit comme peau de chagrin et les potentiels bailleurs vont vers des solutions moins risquées comme la location touristique de courte durée. La loi de l'offre et de la demande étant ce qu'elle est, le prix des loyers pour les locataires honnêtes augmentent d'autant, comme s'accroissent les garanties exigées par les bailleurs. On se retrouve donc avec une pénurie de logements, une bonne partie du parc locatif n'étant plus sur le marché. Et l'on construit des HLM, ça, on sait faire, de qualité médiocre et surtout en faisant payer ces constructions par la collectivité, c'est-à-dire par les impôts des heureux contribuables.

Nous sommes donc dans une situation totalement ubuesque où une surprotection des locataires produit exactement l'inverse de l'effet escompté, à savoir un renchérissement de l'offre par raréfaction de la ressource et une augmentation des impôts pour financer tous ces programmes de logements. Sans compter que les centres-villes aux bâtis anciens sont de plus en plus vides faute de bailleurs et d'accessibilité qui devient de plus en plus aléatoire ou difficile (zones piétonnes, zones à faible émission, absence de place de stationnement pour ne serait-ce que décharger des courses…).

L'adoption de cette loi serait un signal fort à tous les bailleurs, privés comme publics, surtout s'il est question de faire payer aux squatteurs les dégâts qu'ils peuvent faire dans un logement. Ce serait un préalable avant, rêvons un peu, l'adoption de la doctrine du château.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et surtout décadence d'une ancienne puissance économique BASENAME: grandeur-et-surtout-decadence-d-une-ancienne-puissance DATE: Mon, 28 Nov 2022 07:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La nouvelle est quasiment passée inaperçue, je ne l'ai trouvé que dans un périodique spécialisé, et encore, dans un tribune libre. Pourtant, si elle n'est pas incroyable, elle est particulièrement dramatique. Le FMI vient de lancer un avertissement non pas à l'Italie ou à la Grèce, mais à la France pour le dérapage continuel et incontrôlé de ses comptes publics.

Pourquoi ?

Parce qu'après plus de quarante ans de dérapages continuels — le dernier exercice à l'équilibre était celui de 1974 —, nous avons pu bénéficier du « quoi qu'il en coûte » de notre phare de l'économie actuel et du bouclier tarifaire de 2022 qui ont fait exploser la dette publique française de près de 550 milliards d'euros. Ces deux mesures, ineptes, n'ont fait que repousser la résolution d'un problème à plus tard et faire porter l'absence de résolution sur les générations futures qui n'en demandaient pas tant. Elles paieront. Et elles paieront pour des mesures qui ont été inutiles. Il vaut mieux subir l'inflation et la payer immédiatement en restructurant son économie que de faire comme si de rien n'était en refusant de changer ses petites habitudes (coucou, la CGT, coucou, les veaux qui iront manifester contre la réforme des retraites) et en faisant porter sur d'autres son niveau de vie intenable pour un pays totalement désindustrialisé.

Pourquoi dis-je que ces deux mesures sont ineptes ? Pour la simple raison que la France est en train de replonger en récession et doit, malgré toutes ses mesures prises à crédit, faire face à une inflation de plus en plus forte. Et ce n'est pas fini.

Pourtant, loin de calmer sa fuite en avant, la puissance publique française a décidé de continuer sa gabegie de dépenses et de dette. Le FMI, analysant la situation, pose des prévisions très claires. La France, une fois de plus, sera le cancre de l'Union Européenne. Et elle le sera jusqu'en 2027 au moins. Et selon le FMI, le déficit public ne pourra être plus faible que 5,4 % en 2023.

https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-fmi-pourrait-bientot-passer-la-france-a-la-loupe-le-deficit-public-est-a-la-derive-1452993

Accrochez-vous, ça va tanguer.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Violences conjugales BASENAME: violences-conjugales DATE: Fri, 25 Nov 2022 17:08:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

En ce 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, je vais jeter un pavé dans le marigot boueux de la bonne conscience de ce siècle qui sombre. Je ne voulais pas le faire jusqu'au moment où j'ai entendu d'une oreille distraite dans le poste que les médecins généralistes vont être incités à poser une question aux femmes lors de chaque examen, histoire de savoir si elles ne seraient pas par le plus grand des hasards battues même si elles n'en présentent aucun signe. Je suppose que derrière tout ceci doit prendre place une lourde machine administrative permettant de remonter des statistiques voire des signalements. Si cela fonctionne aussi bien que les signalements pour enfants battus, elles seront sauvées.

À la réflexion, je ne suis pas bien sûr que ce soit du ressort d'un médecin de famille, ne serait-ce que parce qu'il n'est pas forcément impartial et qu'un signalement peut avoir des conséquences désastreuses s'il s'agit d'une vengeance pour une raison ou pour une autre.

Mais il y a bien plus grave. Parmi les victimes de violences conjugales qui meurent tous les ans en France, les cinq sixièmes sont des femmes. Je n'en disconviens pas, ce sont les statistiques officielles.

Mais parmi les victimes de violences conjugales n'ayant pas entraîné la mort, elles ne sont plus que deux tiers. Pourquoi ? Parce que statistiquement, il y a des différences de forces entre un homme et une femme.

Certes, je vous entends déjà, deux tiers, c'est toujours une majorité. Mais cela signifie qu'un tiers des victimes de violences conjugales sont des hommes. Est-ce qu'on va pour autant imposer aux médecins de poser la question à tous les hommes entrant dans leurs cabinets ? D'autant que si pour une femme, avouer être battue n'est pas simple, c'est encore bien plus difficile pour un homme de se l'avouer puis de le dire à un tiers, le regard de la société n'étant pas tendre.

Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ce n'est pas à l'ordre du jour. Il vaut mieux parler à longueur de colonnes de l'affreux néologisme de « féminicide » — que j'utiliserai lorsqu'on remplacera homicide par viricide, soyons cohérent — parce qu'on est incapable d'utiliser le mot uxoricide qui existe déjà dans la langue française et que je vous donne pour les amateurs de Scrabble et autres mots croisés.

L'utilisation de ce mot rend, le fait de demander systématiquement aux femmes si elles sont battues, va rendre encore bien plus invisibles tous ceux qui subissent des violences conjugales et qui n'ont pas la chance d'être des femmes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contrôles fiscaux BASENAME: controles-fiscaux DATE: Wed, 23 Nov 2022 08:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela ne vous a pas échappé, un inspecteur du fisc — ou peut-être un contrôleur, je n'ai pas réussi à savoir quel était exactement son grade — a été occis par un brocanteur qu'il venait contrôler. Je ne prétends pas que le brocanteur était un saint et n'avait rien à se reprocher, ni que l'agent du fisc était un fieffé salopiaud. Je ne prétends pas non plus que ce double drame était justifié d'une manière ou d'une autre.

En revanche, en tant qu'heureux contribuable, j'ai déjà eu à subir plusieurs contrôles fiscaux, comme j'ai aussi subi plusieurs contrôles sociaux et de l'inspection du travail ces vingt dernières années. Je vais vous en narrer certains. Parce que vous verrez, cela en vaut la peine.

Ma première expérience fut un contrôle de l'inspection du travail dans une entreprise d'une quinzaine de personnes. Sur ces quinze personnes, il y avait une femme. Une seule. Que voulez-vous, certaines professions n'en déplaise à Sandrine Rousseau, ne les attirent pas. À cette époque, l'entreprise avait comme locaux une ancienne caserne de pompiers vandalisée par des gitans et que je remettais en état les jours fériés. J'avais refait les sanitaires, les locaux du premier étage, installé des bureaux spacieux, remis le chauffage et j'avais fait intervenir une entreprise de peinture pour repeindre les sanitaires les plus proches des bureaux occupés. Un peintre est arrivé, a fait sauter les logotypes sur les portes des toilettes (homme/femme) et a commencé à pendre les portes qui en avaient bien besoin. Sur ce, un inspecteur du travail débarque. Il fait le tour de tous les locaux, note les produits chimiques utilisés, les différents outils, mesure la surface de chaque poste de travail (pour la petite histoire, avec 500 m² pour 15 employés, il était manifeste que ces surfaces étaient largement respectées). Il y passe une journée entière et termine… devant les portes des toilettes où il me convoque et m'indique qu'il me mettra à l'amende (salée) parce que les portes ne sont pas aux normes imposées puisqu'il manque les logotypes. Forcément, la peinture était à peine sèche et le peintre allait les reposer le lendemain. D'après lui, le peintre aurait dû repeindre les portes sans enlever les logos. Il me présente son procès-verbal avec la notification d'une amende de 10 000 €. Je réponds à ce brave homme que s'il voulait jouer aux imbéciles avec moi, nous serions deux et que si j'ai appris une seule chose à l'armée, c'est à jouer au jeu du plus con et que j'avais beaucoup d'endurance. Pour un tel motif, je suis prêt à aller devant les tribunaux. Après une grosse heure de discussion que je qualifierai de franche, virile et par moment houleuse, discussion tenue devant témoins, l'importun déchire son papier et nous en restons là.

Quelques mois plus tard, j'ai reçu la visite d'un contrôleur du fisc et de sa stagiaire. Pourquoi ? Parce que l'entreprise en question travaillait sur des contrats avec des gouvernements étrangers. Il pouvait se passer plusieurs mois sans qu'elle n'émette la moindre facture. Or elle continuait à travailler et déclarait de la TVA remboursable. Ça ne plaisait pas à la direction locale des impôts qui suspectait une fraude imaginaire. Donc déboulent dans mon bureau après une invitation à les recevoir reçue en courrier recommandé la veille un contrôleur et sa stagiaire à lunettes. La première chose qu'ils demandent n'est pas la comptabilité de l'entreprise mais l'emplacement de la machine à café et ils sont partis tous les deux se faire un café sur le dos de l'entreprise et discuter deux heures pour savoir comment ils allaient nous prendre. Je ne sais pas s'il s'agissait d'attaque psychologique destinée à nous faire peur ou de manque de savoir-vivre mais j'ai trouvé cela totalement déplacé. Concernant l'attaque psychologique, comme je ne dissimulais rien, j'étais serein. Il n'empêche que ces deux agents ont squatté mon bureau durant deux mois et demi, m'ont laissé une facture de café astronomique avant de produire un papier par lequel ils m'annonçaient devoir me redresser de 0 €. Passons donc maintenant à autre chose.

Dans un autre local de l'entreprise, située dans un bâtiment bourgeois, j'ai eu la visite de sbires de l'URSSAF qui m'ont intimé l'ordre de construire des toilettes supplémentaires puisqu'il en fallait pour les hommes et pour les femmes. Certes, mais nous sommes dans un appartement d'une copropriété et je ne vois pas comment faire. Il y a deux employés dans ce bureau, je pense qu'une toilette devrait être suffisante d'autant que ce genre de situation est commune dans plein d'endroits à commencer par les cabinets médicaux de ville. De toute façon, ce genre de chose n'est pas du ressort de l'URSSAF. Circulez, il n'y a rien à voir.

Et nous arrivons à un autre contrôle fiscal. En 2009, j'avais un crédit auprès de l'administration fiscale de 160 000 €. La banque de l'écureuil starbé m'ayant fait perdre par son incompétence le bénéfice de plusieurs millions d'euros de contrats signés et la loi permettant maintenant de demander le remboursement direct des crédits de certains impôts, j'en avertis donc le fisc qui réplique en quelques jours par un avis de contrôle fiscal. Pourquoi me direz-vous ? Parce qu'en cas de contrôle fiscal, depuis son avis et sur toute sa durée, le contrôlé continue à payer ses impôts, taxes et autres contributions, mais les crédits d'impôts sont tous gelés. Je vois donc arriver un inspecteur du fisc qui me fait immédiatement un topo de ce qu'il va se passer dans les mois qui suivent. Nous étions fin mai et il m'annonce tranquillement qu'un contrôle fiscal peut durer trois mois à partir de la date de début du contrôle, celle-ci étant prévue pour le 15 juin, mais que ces trois mois pouvaient être entrecoupés d'éventuels congés du contrôleur et qu'il avait des congés à rattraper. Il serait donc absent du 15 juillet au 1er septembre. À la fin du contrôle, les crédits dus pas l'administration fiscale ne pourront être dégelés qu'après signature du procès-verbal et apurement des éventuelles dettes fiscales. Le procès-verbal devant être signé par les chefs, il faut en général quinze jours entre la fin du contrôle sur site et la production du document en question.

Je calcule donc de tête. Un mois entre le 15 juin et le 15 juillet, deux mois entre le 1er septembre et le 1er novembre, quinze jours pour produire le procès-verbal et, sérieusement, encore quinze jours pour mettre de l'ordre dans tout cela et obtenir les sommes gelées par le fisc, ce qui nous amène au 1er décembre si tout va bien. Oui, si tout va bien parce que le gentil inspecteur pourrait aussi être en arrêt de travail, ce qui rallongerait d'autant le délais. Je fais contre mauvaise fortune bon cœur et je commence à me demander comment je pourrai assurer les salaires des employés vues les conneries de la banque.

Le 15 juin, le contrôle commence. L'inspecteur débarque à l'heure dite, étudie sur place la comptabilité, en emporte une partie et je ne le vois plus jusqu'à la fin du mois d'octobre où il me rapporte les documents. Vers le 15 novembre, il revient avec son procès verbal par lequel il m'indique me redresser de plusieurs milliers d'euros. Là, je tique un peu, la comptabilité de l'entreprise étant au cordeau. Il paraîtrait que j'ai fraudé sur la TVA sur des sommes considérables.

Je reste calme, je lui demande de m'expliquer. Et des explications, j'en ai eu. Dans un premier temps, le brave inspecteur m'explique que ce n'est pas de son fait, mais de ses supérieurs hiérarchiques et qu'il n'avait pour sa part rien à redire à ma comptabilité. Effectivement, je vois dans les documents qu'il avait noté l'erreur mais qu'il passait outre puisque les sommes avaient été réglées en avance et que l'erreur n'était qu'un problème d'écriture, pas un problème de fraude fiscale.

Il m'explique donc. C'est très simple. Je payais la TVA au trimestre, par acomptes et régularisation en fin d'année. En d'autres termes, je payais la TVA de janvier, février, mars et avril de l'année n le 15 mai. Celle de mai, juin et juillet de l'année n le 15 août. Celle de août, septembre et octobre de l'année n le 15 novembre. Celle de novembre et décembre de l'année n le 15 janvier. Mais il s'agissait d'acomptes et la régularisation de l'année n était due le 2 mai de l'année n+1. Je ne sais pas si vous me suivez.

J'avais fait l'erreur de payer sur la régularisation de l'année n-1 (c'est-à-dire le 2 mai), le premier acompte de l'année n correspondant aux quatre premiers mois de l'année n. En d'autres termes, si javais payé quinze jours en avance la TVA de l'année n, comptablement parlant, celle-ci figurait sur l'exercice n-1. J'avais donc trop payé sur un exercice et rien sur le suivant. J'étais donc bon pour les pénalités de retards sur la différence, le principal étant déjà dans les caisses de l'état.

Autant vous dire que je me suis fâché. Effectivement, j'avais fait une erreur. Mais en tant que chef d'entreprise, je suis l'homme à tout faire. Mon boulot revient à préparer la comptabilité (pour l'expert-comptable), percevoir des impôts, des taxes, des cotisations gratuitement pour le compte de l'état, me faire des cheveux blancs pour régler les salaires, les fournisseurs, déboucher les toilettes et, s'il me reste du temps, essayer de faire avancer une entreprise. J'ai donc admis l'erreur mais en rajoutant que si j'étais effectivement redressé de la somme en question, alors que les sommes réellement dues avaient été payées en avance et qu'après presque six mois de contrôle le fisc n'avait trouvé que cela dans ma comptabilité, j'irai le plaider parce que c'était réellement me prendre pour un idiot. Il y eut des échanges de courriers pas aimables avec les responsables de cette charmante administration jusqu'à ce qu'elle lâche l'affaire et me restitue mon crédit. Je pense même que l'attitude du fisc n'était guidée que par le fait que celui-ci ne voulait pas me rembourser trop vite — ou me rembourser tout court — mon crédit.

Tout cela pour dire que même lorsque vous n'avez rien à vous reprocher, vous pouvez tomber sur des inspecteurs, des contrôleurs ou des petits chefs qui vont vous pourrir la vie pour des broutilles et que lorsque ces gens débarquent chez vous, vous avez intérêt à rester calmes. Certains sont aimables, d'autres sont les pires des ordures et vous en avez pour trois à six mois. Et même lorsque cela se passe bien, vous n'êtes jamais à l'abri d'un responsable qui passe derrière pour redresser et espérer avoir de l'avancement aux résultats. Même en étant le plus honnête et le plus carré possible, vous pouvez assez rapidement tomber chez Kafka.

Je suis capable de rester calme, je n'agresserai jamais quiconque. Dans l'affaire en exergue, je ne sais pas où sont les fautes, mais tant qu'il restera parmi ces contrôleurs et autres inspecteurs des gens aux attitudes interlopes, tant qu'il restera des petits chefs carriéristes, il y aura ce genre de drames.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 25 Nov 2022 14:17:47 +0000 URL:

Que voulez-vous, je suis un héros, c’est-à-dire un type assez malchanceux pour être au mauvais moment au mauvais endroit et assez bête pour y rester.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Fri, 25 Nov 2022 14:05:38 +0000 URL:

Félicitations pour votre endurance… Et je compatis.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une puanteur de bordel à marée basse BASENAME: une-puanteur-de-bordel-a-maree-basse DATE: Tue, 22 Nov 2022 09:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous ne le savez pas, je suis président d'une association dont le but est la défense de ses adhérents devant les tribunaux. Je défends entre autre des habitants d'un hameau — et sans doute bientôt d'un village distant d'une vingtaine de kilomètres ayant maille à partir avec le même individu — contre les agissements d'un industriel pseudo agriculteur qui ravage l'environnement. Entendons-nous bien, il n'est pas question ici de poulailler mal placé mais d'usines construites sans permis de construire (ou avec des permis obtenus frauduleusement), de pollution aérienne, de pollution des eaux, d'irrespect complet du code de l'urbanisme et de l'environnement, d'installations chimiques inconnues et sans aucune déclaration, de trafics en tous genres et de violation d'à-peu-près tous les autres textes légaux ayant cours en France.

L'association a gagné devant le tribunal administratif en première instance. Ce faisant, l'individu en question a déposé un autre permis de construire qu'il n'a de toute façon pas respecté et comportant encore des faux grossiers. En particulier, les plans fournis montraient une photographie de l'existant avec un plan, sur la même page au format A0, ne correspondant pas à la photographie. Et c'est passé sans aucun problème au travers de tous les services instructeurs de la préfecture locale. On est donc en droit de se demander à quoi ils servent et s'ils savent lire des plans.

Comme le sieur en question a été débouté en première instance, ce monsieur n'était pas content et a interjeté appel. Très bien. Dans son mémoire, toujours les mêmes énormités. Et là, on se retrouve dans une situation délirante, à savoir que notre avocat, grassement payé et payé jusqu'au bout de ses ruineuses factures, n'a pas envoyé de mémoire en réponse à la cour administrative d'appel. Il paraît qu'il ne savait pas non plus quand aurait lieu l'audience pour laquelle, naturellement, il ne s'est déplacé. L'intimant s'est donc retrouvé tout seul à la barre du tribunal, ni la mairie ni l'association n'ayant produit de mémoire en réponse et n'étant représentées.

Il arriva donc ce qu'il devait arriver, nous avons succombé avec une belle condamnation de dommages et intérêts pour la forme et pour avoir dérangé les augustes magistrats de cette cour d'appel qui, notez-le bien, se permettent aussi de juger la conformité de permis de construire alors qu'ils sont incapables de lire des plans.

Ayant reçu la signification du jugement, j'ai immédiatement récupéré toutes les pièces du dossier auprès de notre avocat, j'en ai aussi averti le bâtonnier. Parmi ces pièces, je trouve un mémoire de la partie adverse délirant. Délirant, le mot est faible. Ce mémoire contenait :

et j'en passe. Autant dire que la lecture attentive de ces documents m'a réellement mis hors de moi.

Sachant que chaque procédure devant un tribunal administratif revient entre 15 et 20k€ HT, qu'à chaque fois que l'association gagne ce monsieur dépose une autre demande qu'il faut à nouveau contester, que j'ai appris que toutes les affaires contre ce monsieur terminaient en rase campagne faute de combattants (il finit toujours par se retrouver seul à la barre, les avocats des parties adverses ne se présentant pas !), j'ai décidé d'attaquer par la bande au travers de la juridiction pénale pour escroquerie au jugement. Parce qu'on est très exactement là-dedans, ce monsieur obtient la faveur de jugements grâce à des documents qu'il sait soit être des faux patents, soit présenter une certaine altération de la réalité des choses.

J'ai donc passé dix-huit mois à écrire une plainte de six cents pages en ce sens. Six cents !

Cette plainte se compose d'un texte d'une cinquantaine de pages commençant par « en tant que président de l'association unetelle, je désire porter plainte contre Monsieur X pour escroquerie au jugement, possiblement en bande organisée, faux et usages de faux, mise en danger de la vie d'autrui, entraves à la circulation, infraction à la législation sur les sociétés, et tous les autres chefs d'accusation que vous pourriez rajouter. » Clair, précis, il suffit de savoir lire.

Dans cette plainte, je prends l'arrêt de la cour administrative d'appel, ses motivations ainsi que les écritures et pièces de la partie adverse et je démonte point par point toutes les pièces mensongères, toutes les affirmations fausses qui s'y trouvent, preuves à l'appui. Ces preuves constituent les cinq cent cinquante autres pages.

Le procureur a travaillé, demandé des enquêtes à la gendarmerie du coin. Il ne m'a jamais entendu, mais m'a fait recevoir hier par une association d'aide aux victimes qui m'annonce que le procureur s'apprête à classer l'affaire parce que les problèmes de voisinage ne sont pas du ressort de la juridiction pénale.

Mais ça, je le sais parfaitement, je ne suis pas tout à fait néophyte dans ce domaine. Ma petite dame, je n'ai pas porté plainte contre ce monsieur pour des problèmes de voisinage qui sont effectivement du ressort de la juridiction civile, mais pour une escroquerie au jugement. Bordel de merde (pardon), c'est écrit en toutes lettres en haut de la première page de mon document. J'annonce donc par écrit que si cette affaire est classée alors que le procureur a enquêté et fait enquêter une brigade de gendarmerie durant un an sur des faits qui n'étaient pas dans ma plainte, je serai au regret de passer outre en saisissant toutes affaires cessantes le doyen des juges d'instructions.

Je suis d'autant plus fâché qu'aujourd'hui encore, des magistrats font grève pour dénoncer les problèmes de la justice. Il y a objectivement un manque de moyen, mais il y a aussi un je-m'en-foutisme assumée d'une grande partie des magistrats, que ceux-ci soient du parquet ou du siège parce qu'ils ne sont dans les faits responsables devant personnes. Là, on est tout de même dans une affaire montrant avec quelle désinvolture est traitée une enquête pénale. Nous sommes en présence d'une plainte argumentée, un minimum qualifiée, les plaignants fournissent même une grande partie des preuves. Il fallait effectivement instruire mais le gros du travail a été mâché. Cette instruction devait filer au parquet financier pour une partie, toutes les autres pièces étant déjà au dossier. Et qu'est-il advenu ? Un magistrat du parquet lit un texte en diagonale et fait travailler la gendarmerie du coin durant un an sur une enquête qui n'a pas lieu d'être parce que n'est absolument pas le sujet et décide de vraisemblablement classer l'affaire.

Le véritable problème de la justice française est là. Nous avons des magistrats qui sont incapables de lire ou de comprendre les premières lignes d'un texte simple et qui traitent des dossiers, des vies de gens, avec une désinvolture coupable. Les mêmes lancent des enquêtes qui n'ont pas lieu d'être et qui monopolisent des ressources durant un an pour rien sachant que le plaignant n'en restera pas là et qu'ils auront tout de même à traiter l'affaire parce que je ne lâcherai pas.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Fri, 25 Nov 2022 14:08:59 +0000 URL:

“J’ai cru, un instant, que l’actuel garde des sceaux mettrait de l’ordre et nettoierait les écuries d’Augias”

Vues les relations entre lui et cette engeance j’avais à l’époque esquissé un sourire d’espoir, en effet…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 22 Nov 2022 15:50:07 +0000 URL:

Je vais vous casser la fin de l’après-midi. J’ai des mètres linéaires de dossiers différents dans lesquels la majorité des magistrats foulent au pied leur serment, le code de procédure civile, le code de procédure pénale, le code des procédures civiles d’exécution et plein d’autres textes sans que personne, je dis bien personne allant du garde des sceaux aux différents premiers présidents des cours d’appel en passant par le procureur général près la cour de cassation ne s’en émeuvent.

J’ai même une collégialité qui, récemment et pour me donner tort (puisqu’ils n’avaient aucun autre argument), a tenu une audience de cour d’appel huit jours avant la date à laquelle j’ai été convoqué. C’est dommage, je peux le prouver. Mais cela montre à quel point les membres de cette engeance se sentent intouchables.

D’autres vous collent que la partie adverse est comparante et concluante sur le torchon qu’ils osent appeler un jugement alors que les notes d’audience indiquent le contraire.

Oui, la justice française a des problèmes. Mais le plus gros problème de la justice française est formé par une grande partie des magistrats. J’ai cru, un instant, que l’actuel garde des sceaux mettrait de l’ordre et nettoierait les écuries d’Augias. Il n’a même pas répondu à mes deux saisines. Le seul qui a répondu quelque chose d’intelligent est le président de la république, mais il ne peut pas marcher sur les plates-bandes du garde des sceaux. La justice française meurt de la pourriture d’une partie non négligeable de ses magistrats. Et si d’aventure un magistrat voudrait porter plainte contre moi après mes propos, je tiens à préciser que je peux prouver tout ce que j’ai écrit plus haut (notes d’audience, jugements, arrêts et autres productions du jus de crâne de ces personnes).

Pour avoir foi en la justice française, il faut n’avoir jamais eu affaire à elle.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 22 Nov 2022 15:13:58 +0000 URL:

Bonjour Grincheux, Merci pour cet article. C’est encore bien pire que ce que je pensais. À se demander par quel KGB, CIA ou autre qaida le système de magistrature française est payé ou noyauté pour détruire notre pays…

“Nous avons des magistrats qui sont incapables de lire ou de comprendre les premières lignes d’un texte simple", dites-vous.

Ça, ce serait de l’incompétence, et à la limite pardonnable. Pour moi c’est carrément de la mauvaise volonté, du déni de justice pur et simple. Je garde en mémoire ma lecture du livre “le pull-over rouge", qui à l’époque m’avait déjà révolté. Sans oublier évidemment “Omar m’a tuer".

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le 49.3, ce mal aimé BASENAME: le-49-3-ce-mal-aime DATE: Thu, 20 Oct 2022 06:10:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La chambre des députés nous offre à nouveau un spectacle pathétique. Les députés de la NUPES n'ont à la bouche que le fait que l'assemblée n'est pas représentative et que l'élection leur aurait été volée. Côté droite et extrême droite, le discours est à peu près le même, même si toutefois les Républicains et le Rassemblement National n'osent le dire trop fort.

Nous avons donc une majorité absolue des députés qui considèrent en leur for intérieur que le gouvernement, issu de la majorité relative de l'assemblée, n'est pas représentatif des électeurs puisque l'assemblée elle-même ne le serait pas.

Arrive alors l'article 49.3 de la constitution de la Ve République. Cet article permet à un gouvernement de passer en force, celui-ci engageant alors sa responsabilité devant l'assemblée qui peut répondre par une motion de censure. Depuis la réforme de 2008, cette faculté est restreinte puisqu'il n'est plus possible pour le gouvernement d'utiliser cet article qu'une fois par session parlementaire ordinaire (une fois par an pour fixer les idées) et pour les textes budgétaires. Cela ouvre tout de même de sérieuses fenêtres de tir puisque les textes budgétaires sont nombreux et qu'ils passent plusieurs fois à l'assemblée au cours des navettes parlementaires.

Il faut noter que la constitution permet aussi l'écriture de motions de censure spontanées. À ce jour, un seul gouvernement a été censuré, le gouvernement Pompidou en octobre 1962, non à la suite d'un appel à l'article 49 alinéa 3, mais à la suite de l'annonce d'un référendum pour élire le président de la république au suffrage universel direct, source d'une partie de nos ennuis actuels.

La motion de censure est donc un réel outil de contrôle de l'assemblée sur les gouvernements. Vous me direz que la constitution actuelle a été écrite en ayant dans l'esprit deux blocs parlementaires formée par une majorité et une opposition et que nous avons aujourd'hui trois ou quatre blocs. Nous avons une majorité relative au gouvernement, mais nous avons aussi plusieurs oppositions : une opposition de gauche plus ou moins méchanconiste (sic), une droite parlementaire exsangue et une extrême droite qui, pour être vulgaire, bouffe à tous les râteliers en ayant réussi la synthèse entre les programmes d'extrême gauche et d'extrême droite. Les oppositions sont donc majoritaires et pourraient, si elles voulaient bien s'en donner la peine, renverser le gouvernement.

Or que risque-t-il d'advenir ?

Sauf à me tromper, rien. Ces gens-là sont infoutus de s'entendre sur ce qu'ils appellent de leurs vœux.

Une motion de censure adoptée démet le gouvernement. Un autre gouvernement doit donc être nommé. Le président de la république peut aussi décider de dissoudre l'assemblée et de provoquer des élections législatives anticipées, ce qui devrait pourtant satisfaire les différentes oppositions qui hurlent à la non représentativité de la chambre basse.

Au lieu de cela que font-elles ? Elles se tirent des balles dans le pied en ayant chacune sa motion de censure (sauf à l'heure où j'écris ces lignes les Républicains dont on ne sait plus vraiment pour qui ils roulent) et en annonçant déjà qu'elles ne voteront pas pour la motion de censure de l'autre.

Dans ce cas, messieurs les députés — pour les électeurs de gauche et Sandrine Rousseau, lorsqu'on écrit en Français messieurs, cela inclut les hommes et les femmes —, ne venez pas nous rebattre les oreilles avec un manque de légitimité de l'assemblée ou du gouvernement puisque vous refusez d'utiliser le moyen que la constitution vous offre pour contrôler le gouvernement. Vous êtes donc parfaitement à l'aise dans votre rôle d'opposition de blocage et vous ne voulez surtout pas en sortir. Être dans l'opposition est généralement bien plus reposant que de siéger dans une majorité quelle qu'elle soit.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pignoufferies européennes BASENAME: pignoufferies-europeennes DATE: Thu, 09 Jun 2022 08:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

C'est fait. Dans une explosion de joie retenue, le parlement européen vient de voter la fin de la vente de véhicules thermiques en 2035. Une fois de plus, lorsque la classe politique (ou la justice) se targue de forcer la science ou les techniques, on termine sûrement dans le mur.

Et nous allons une fois de plus vers le mur, il ne faut pas être grand clerc pour s'en rendre compte. La question est maintenant de savoir si tous ces parlementaires sont irrémédiablement idiots ou simplement incompétents.

Posons les faits.

Scania vient de fabriquer un moteur Diesel avec un rendement de plus de 50%. Qui plus est, ce moteur est compatible avec des carburants synthétiques. Un moteur à essence classique (à quatre temps et à cycle Beau de Rochas), sans aucune optimisation, dépasse les 30% de rendement pour peu qu'il soit à refroidissement par air. C'était le cas des Panhard 24, des 2CV ou autres GS(A). On sait faire mieux, mais c'est plus cher.

Un véhicule électrique est inepte. Il faut générer l'électricité (rendement de 30 % pour une centrale), la transporter (rendement de 45 % pour une distribution en 230 V, 25 % pour une distribution en 120 V, chiffres IEEE comptant toutes les pertes entre la sortie de la centrale et la prise de courant), empiler tous les rendements (conversion de charge, de décharge, double conversion chimique dans la batterie, commande moteur, moteur et transmission)… Le rendement médian du véhicule électrique entre la sortie de la centrale et la roue est de 15 à 20 % dans le meilleur des cas. En comptant entre le carburant à l'entrée de la centrale et la roue, on passe à quelque chose de l'ordre de 5 à 6 %. Tout le reste de l'énergie est partie en pure perte, en dissipation thermique qui est le forme ultime de l'énergie dégradée. Mais l'homme politique moyen ou l'écologiste avec palmes et fourragères n'en a cure, il ne voit pas cette gabegie d'énergie. Il se contente de voir ce qu'il y a entre la batterie et la roue ou, s'il pousse le vice un peu plus loin, entre le compteur électrique et la roue. Tout le reste des pertes passe par pertes et profits.

Faisons quelques calculs simples.

Dans un litre d'essence, il y a grosso-modo 33 MJ d'énergie, soit 9,2 kWh. Pour illustrer, nous allons prendre une 2CV6 Citroën. 29 ch DIN au frein, consommation 5 l pour 100 km, rendement du moteur de 34 %. La consommation pour 100 km est donc de 46 kWh dont 16 kWh sont utilisés pour avancer. De son côté, Tesla indique 18 kWh pour faire 100 km à 90 km/h pour son modèle 3. Mais naturellement, en oubliant toute l'énergie dissipée pour charger la batterie et en récupérant de l'énergie au freinage, enfin, l'infime fraction que l'on peut espérer récupérer sans tuer la batterie. Oui, la récupération de l'énergie au freinage est principalement un mythe. Cela ne fonctionne que dans quelques cas bien précis. La majorité de l'énergie récupérée est dissipée joyeusement dans des résistances de puissance. Il y a une raison scientifique à cela, je pourrais y revenir dans un futur article.

Faisons maintenant le calcul dans l'autre sens. La 2CV demande 16 kWh pour parcourir 100 km à 90 km/h. La Tesla 3 consomme ses 18 kWh en une heure et sept minutes, soit 4 Wh/s, ce qui nous fait 19,3 ch à la roue (au sens SAE et non DIN). En rajoutant les rendements de la commande moteur, de la transmission et du moteur, on arrive à quelque chose de l'ordre de 15 ch à la roue (au sens DIN, cette fois). Ce n'est pas aberrant, la Tesla 3 étant plus aérodynamique que la 2CV.

Je rappelle pour la bienséance que Tesla annonce des puissances allant de 320 à 598 ch (SAE). C'est assez amusant, à 300 ch, la batterie tient 20 minutes.

On a donc une Tesla 3 qui consomme un peu moins qu'une 2CV (en énergie pure, 15 ch à la roue contre 19 ch) mais dont la consommation cachée a un rendement caché déplorable (45 % pour la distribution, 30 % pour la centrale, soit un petit 14 %). Entre une vulgaire 2CV et une Tesla, c'est bien la 2CV qui consomme le moins d'énergie brute et qui est la plus propre.

Or il y a un autre problème que personne ne veut voir. Il faut fabriquer cette électricité. Et le bât blesse. En se basant sur les chiffres de la consommation de carburant de 2019 (Institut du Pétrole) et de l'INSEE (trajets), on s'aperçoit qu'il faudra produire 625 TWh/an pour électrifier 50 % des trajets du quotidien. Pour électrifier tous les trajets, cette production supplémentaire passera à 1500 TWh/an. Pour électrifier l'autoroute entre Lyon et Marseille, il faudra dédier quatre réacteurs nucléaires de 1 TW aux seuls véhicules électriques passant un samedi du mois d'août (et n'utilisant pas leur climatisation).

Ces chiffres devraient donner le vertige car nous produisons en France bon an mal an 500 TWh/an. Ces calculs ont déjà été faits ici, je n'y reviendrai pas. Ils diffèrent sensiblement des calculs de l'ADEME car ils considèrent un usage identique des transports, pour des trajets identiques dans des véhicules identiques. Si maintenant on considère que l'avenir ne passe que par le covoiturage et les transports en commun (ce sera amusant en zone rurale) et des véhicules individuels de type Citroën Ami, le résultat sera tout autre. Dans ce cas, il faut avoir le courage de le dire.

À horizon 2050, date à laquelle il ne devrait plus rester de véhicule thermique en circulation, il faudra donc avoir multiplié par quatre la production électrique (sans compter les nouveaux usages industriels puisqu'on veut remplacer le gaz pour les cimenteries, les verreries… Je rappelle que la circulation n'est responsable que de 15 % des gaz à effet de serre en Europe). Les écologistes nous disent qu'on y arrivera avec des sources renouvelables et que les véhicules permettront grâce à leurs batteries, de gérer l'intermittence des sources. Oui ? Mais il faudra bien à un moment ou un autre charger les batteries en question. Et qui acceptera de ranger un véhicule dans son garage avec une batterie en charge à 80 % pour la récupérer à plat le lendemain matin parce qu'il aura fallu gérer les intermittences des sources renouvelables ?

Il faut donc dès aujourd'hui investir massivement dans des sources pilotables et ces sources ne sont que des centrales nucléaires. les écologistes finlandais l'ont compris, les nôtres en sont très loin. Aujourd'hui, nous allons donc ouvrir de nouvelles centrales à charbon pour faire rouler des véhicules électriques en relâchant des tonnes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, bien plus que ce qui aurait été émis par des moteurs thermiques pour les mêmes trajets. Mais les écologistes sont contents, ils ne voient pas la pollution générée donc elle n'existe pas.

Une autre solution est d'évoluer vers le carburant de synthèse, qui est de très loin la meilleure solution technique en terme de consommation d'énergie, de conservation de l'énergie et de densité énergétique. Mais à interdire tout moteur thermique en 2035, aucun industriel n'étudiera sérieusement cela.

Je ne parlerai même pas ici du véhicule à hydrogène et de ses défauts. Outre le fait que l'on ne sait pas fabriquer proprement de l'hydrogène en grandes quantités, ce gaz diffuse dans le métal. Il faut le compresser fortement et il faut utiliser des métaux rares pour ces piles à combustible. Pour un véhicule lourd ou ferroviaire, cela peut avoir un sens. Pour une automobile, c'est idiot.

L'avenir du véhicule individuel devrait être un véhicule léger (900 kg à 1 t) avec un moteur développant dans les 60 à 70 ch. Typiquement quelque chose qui ressemble à une Panhard 24 BT, une Citroën GSA, voire une BX14 ou 15. Or on prend une voie toute autre pour des raisons idéologiques. Et quand l'idéologie prend le pouvoir, la catastrophe n'est jamais loin car elle déforme la vérité.

Et pas au petit burin d'artiste !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 09 Jun 2022 13:52:42 +0000 URL:

Ils y ont pensé, mais on leur interdit de travailler dessus. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on se trimbale du SUV partout (il faut de la place pour planquer les batteries).

Concernant Jancovici, il est assez souvent à côté de la plaque, mais à l’instar d’une horloge arrêté, il donne l’heure exacte deux fois par jour.

Pourquoi ?

J’aimerais le voir dans un véhicule consommant 2 l / 100 km. Le voir pédaler pour démarrer d’un stop par exemple.

Il est impossible d’avoir un véhicule qui consomme 2 l/100 km, c’est physiquement impossible à concevoir. En revanche, on peut viser les 5 l/100 km pour tous les véhicules (voir mon calcul plus haut) avec un cycle classique, 4 l/100 km avec un rendement moyen de l’ordre de 40 %. On n’atteindra jamais plus avec un véhicule léger (les contraintes d’optimisation sont plus dures que pour un moteur de camion qui a une plage d’utilisation plus réduite). On pourrait utiliser une transmission électrique permettant d’optimiser le moteur thermique, mais même là, je ne crois pas aux 2 l/100 km, parce que c’est inférieur à l’énergie nécessaire à une Tesla 3 pour parcourir 100 km à 90 km/h.

Mais il vaut mieux consommer 4 à 5 l d’un carburant quelconque que de coller sept à huit fois plus de ce même carburant dans une centrale électrique pour faire le même nombre de kilomètres.

Ce n’est pas compliqué à comprendre, mais visiblement, ça passe largement au-dessus du carafon de beaucoup de gens !

Notez bien aussi que je ne parle pas de la pollution résiduelle. Un véhicule thermique, ça se recycle quasiment intégralement sans beaucoup de débauche d’énergie. Il n’en est pas de même pour le véhicule électrique qui peut, certes, se recycler, mais avec une consommation d’énergie beaucoup plus importante.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Thu, 09 Jun 2022 13:29:20 +0000 URL:

1/ Mais non !!! Vous n’avez rien compris :-D

La seule vraie voiture de demain c’est celle que nous propose le constructeur hollandais Stellantis : https://www.stellantis.com/fr/actualite/communiques-de-presse/2021/decembre/stellantis-vise-un-chiffre-d-affaires-annuel-supplementaire-de-20-milliards-d-euros-d-ici-2030-grace-au-software-automobile

La voiture contenant de l’IA qui vous donnera (ou pas) du crédit social auprès de votre compagnie d’assurance mondialisée et qui vous permettra de payer votre assurance automobile beaucoup moins cher grâce aussi à l’IA.

2/ La Panhard 24: si il y avait une voiture de collection à acheter ce serait celle là :-)

3/ Vous rejoignez peu ou prou la position de Jancovici qui avait expliqué à des parlementaires réunis au sein d’une de leur commission il y a quelques années que la voiture devait être “tout de suite” et pas demain : max 900 Kg, 110 Km/max et 2L/100 km. Pensez vous que Stellantis ait pensé à cela ? (pas mieux chez Renault et tous les autres constructeurs).

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: De l'art et de la manière de prendre les utilisateurs pour des cons BASENAME: de-l-art-et-de-la-maniere-de DATE: Tue, 26 Apr 2022 11:06:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Depuis l'an passé, précisément depuis juillet 2021, j'ai un téléphone cellulaire qui dysfonctionne. Il s'agit d'un Motorola XT860 qui fonctionnait parfaitement jusque là et que je conserve parce qu'il possède un véritable clavier et non un clavier virtuel qui vient masquer la moitié de l'écran gras. À la même époque, je me suis aperçu qu'il m'était devenu impossible d'utiliser mon téléphone en partage de connexion et que ma carte MultiSIM avait été désactivée, carte que j'utilisais dans un modem ICON225.

À partir de cette date, je n'avais plus accès aux 3G/3G+, je n'avais plus aucun accès depuis mon modem. J'ai passé des heures, des jours dans des boutiques Orange ou avec le 3901. J'ai obtenu une nouvelle carte MultiSIM ainsi que 130 Go de données en 5G. Très bien, mais j'avais un téléphone qui ne fonctionnait plus qu'en 2G/2G+. D'après les services techniques d'Orange, mon téléphone était défectueux. Or la semaine passée, je me suis aperçu que mon modem, lui aussi, ne fonctionnait plus qu'en 2G/2G+ et n'arrivait plus à accrocher les 3G/3G+. Surprenant. Que mon téléphone soit en panne, je veux bien encore le croire — sauf que la tête radio est la même en 2G et 3G —, qu'en plus mon modem présente la même panne, c'est assez peu probable.

J'ai donc cherché et j'ai trouvé ceci, que les services techniques d'Orange semblent ignorer :

À compter d'avril et d'ici août 2021, la 3G 2100 va progressivement être arrêtée suite à des évolutions techniques et dans un cadre réglementaire. Certains anciens modèles de téléphone ne pourront plus accéder à la 3G d’Orange mais uniquement au réseau 2G.

Le problème principal est que la 2G est gérée par des pieds et que les handovers sont capables une fois sur deux de planter le téléphone, lequel continue à voir des stations de base mais est incapable de s'y connecter ! Il faut réinitialiser le téléphone pour qu'il retrouve une connexion au réseau Orange.

Nous sommes donc dans la situation dans laquelle un opérateur décide de rendre inopérant certains équipements qui ne peuvent être remplacés et qui n'en a rien à faire. Il s'agit en effet d'un choix de l'opérateur masqué derrière une prétendue réglementation parce que Orange a réutilisé les fréquences de la bande 2100 MHz pour sa 4G et non pour un opérateur tiers comme il a tenté de le faire croire dans l'un de ses communiqués.

Mais ce n'est pas le plus beau. Objenious (filiale de Bouygues) a de son côté décidé d'abandonner LoRaWAN à partir de 2024 malgré les millions de capteurs déployés. Problème, il n'existe pas aujourd'hui de réseau NB-IoT déployé et fonctionnel. Seul le 4G-LTE semble déployé. Autre problème, la consommation électrique est plus importante car NB-IoT impose soit une pile IP complète, soit un fonctionnement NoIP qui est laborieux. Dans tous les cas, il faut un processeur bien plus gros que celui qui est nécessaire à faire fonctionner un capteur LoRaWAN.

Dire après cela qu'on nous rebat les oreilles en parlant d'écologie et d'urgence climatique devrait faire sourire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Un scandale à venir BASENAME: un-scandale-a-venir DATE: Thu, 10 Mar 2022 08:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis mort. Vous le savez. Par deux fois. Rassurez-vous, je vais aujourd'hui bien.

Mais par deux fois notre sacro-sainte sécurité sociale que le monde entier ne nous envie pas m'a déclaré décédé. La première fois en 2004, je suis retourné à la vie en 2006. La seconde, à l'été 2014, étant ressuscité le 19 mai 2017. Je me bats donc pour les cotisations sociales payées durant ces périodes.

Hier, j'ai dû défendre un dossier devant une cour d'appel que nous appellerons la cour d'appel B. Pourquoi B ? Parce que cette affaire est pendante depuis le printemps 2018, soit quasiment quatre ans. Les premières écritures de l'appelant, c'est-à-dire les miennes, ont été déposées devant la cour d'appel A le 18 août 2018.

La première audience a eu lieu devant la cour d'appel A le 18 décembre 2018, en audience collégiale. La cour savait donc ce que j'allais développer en plaidoirie et ne m'a pas laissé parler. Elle a profité de la réorganisation des cours d'appel pôles sociaux pour renvoyer le bébé avec l'eau du bain à une autre cour d'appel, à la façon de Ponce Pilate, en s'en lavant les mains ou en renvoyant la patate chaude. Je me retrouve donc très régulièrement à faire 250 km aller et 250 km retour pour aller me présenter devant des magistrats corrompus jusqu'à l'indécence.

Je m'explique.

Depuis le printemps 2019, je leur demande de bien vouloir me préciser par quel artifice ils prétendent que mon adversaire est un organisme de sécurité sociale. Cette caisse, la CIPAV pour ne pas la nommer, dépense une énergie folle pour surtout ne jamais présenter ses documents constitutifs. Ses avocats brûlent leurs neurones à produire des développements juridiques ineptes et contradictoires. En substance, le même avocat devant deux juridictions distinctes et à deux mois d'intervalle, indique devant la première que les CIPAV sont bien connues puisque enregistrées au RCS de Paris (ndlr. il s'agit alors de sociétés commerciales sans que l'on en connaisse la forme) et devant la seconde qu'il s'agit d'une entité privée créée par la loi (ce qui est une impossibilité juridique absolue).

La question est donc de savoir ce qu'est réellement la CIPAV, partant, de pouvoir statuer sur le fait qu'elle peut ou non être représentée par son prétendu avocat et, au passage, déterminer si le pôle social de la cour d'appel B est compétent pour juger cette affaire. Vous l'admettrez, ce n'est pas rien.

Depuis je ne sais combien d'audiences, je demande au tribunal de bien vouloir mettre en état cette affaire. C'est mon droit le plus strict et je ne devrait même pas avoir à le demander puisque le code de procédure civile l'impose aux magistrats. Et nous allons de renvoi en renvoi parce que les magistrats veulent m'avoir à l'usure et me forcer à plaider la forme et le fond du dossier en même temps. Cela leur permettra de statuer comme leurs confrères de manière inepte sur la forme, d'éluder le problème pour aller directement au fond. Or la forme n'étant pas respectée, il m'est impossible d'aller valablement au fond.

Les audiences de la cour d'appel B se tenaient jusqu'alors avec un juge rapporteur, un juge unique. Lors de la dernière audience à laquelle j'ai participé, avec un juge rapporteur donc, j'ai à nouveau indiqué qu'il m'était impossible de développer des arguments au fond et que la cour devra d'abord statuer sur la forme. Je me suis aussi étonné que sur la porte était indiqué audience collégiale avec la date du jour mais sans le rôle. Tant qu'on y est, autant appuyer jusqu'au bout sur les coups de canif reçus par la procédure. Refus d'une plaidoirie sur la forme et injonction de conclure au fond. Parfait, j'ai donc récusé le tribunal après l'audience par courrier recommandé avec moult arguments et motivations. Un secrétaire m'a retourné une ordonnance, soit disant du premier président mais qu'il a oublié de signer, me déboutant de ma demande, mais ne me condamnant par pour procédure abusive. Je peux la relire dans un sens, dans l'autre, les justifications sont oiseuses. Je ne serais pas condamné parce que je ne comprends pas bien le fonctionnement de la procédure. Notez bien le conditionnel parce que, même après avoir lu et relu des dizaines de fois l'ordonnance, je ne suis pas sûr d'en avoir compris le contenu. Il ose vraiment tout. Non, soit il s'agit d'une procédure abusive et tu me condamnes, soit il s'agit d'une récusation parfaitement légitime et tu l'acceptes. Il n'y a pas d'autre possibilité.

Hier, donc, je me suis à nouveau retrouvé dans une salle d'audience. Mais cette fois-ci devant une collégialité. Un président de tribunal, pour une fois un homme, 65 ans bien tassés, et deux groupies femmes comme assesseurs.

J'entre dans la salle et vais voir le greffier, une femme entre deux âge, aimable ce qui est rare et qui a toujours noté tout ce que je disais en audience sans que je doive lui demander de noter. Sans que je lui présente mes papiers d'identité, elle me gratifie d'un "bonjour M. Le Grincheux". Je lui rétorque que j'espère qu'elle n'a pas rangé mon rond de serviette car cela risque de durer encore quelque temps.

Je suis le premier à être appelé à l'appel des causes. Étrangement. En face de moi, cette fois-ci, un avocat postulant. Une jeunette de moins de 30 ans, recrutée plus sur sa plastique que sur ses compétences. Ce sont les pires, celles qui vous regardent de haut parce qu'elles ont une épitoge et des talons hauts alors qu'elles ont sauté des pages entières dans les Dalloz et qui ont des compétences à peu près nulles sur tout. Cette greluche s'avance vers la barre en disant que l'affaire doit être retenue. J'en profite pour demander au président de la séance si le tribunal a bien reçu mes écritures, en présentant mes plus plates excuses pour l'envoi tardif la veille au soir, j'attendais une réponse de la partie adverse qui n'est pas venue. « Oui, nous les avons » me répond l'assesseur à ma gauche. La baveuse s'étouffe en prétendant ne pas les avoir reçues. C'est un grand classique, la CIPAV ne sachant pas quoi répondre me fait le coup à chaque audience. Je présente donc un document au président de séance en lui demandant de me décrire ce qu'il voyait. Il s'agit d'un accusé de réception d'un courrier recommandé envoyé à la CIPAV et reçu le 21 février dernier. Le numéro de ce courrier recommandé correspond à l'une des pièces du dossier. Parfait.

La baveuse de la CIPAV, écarlate, s'étouffe à nouveau et demande une interruption de séance. Pour mémoire, nous en sommes à l'appel des causes. Elle sort dans la rue pour téléphoner à l'avocat de la CIPAV et avoir des instructions. Un bon quart d'heure plus tard, elle revient en déclarant que l'affaire doit être retenue. Soit lui dis-je.

Les autres causes sont appelées, une première affaire est plaidée. Puis des avocats s'écharpent sur une histoire de préséance. Un avocat de Brest voulant passer avant un autre de Bordeaux. Ils ont commencé à discuter devant le président de celui qui avait le plus de temps de trajet… Ils ont passé plus de temps à justifier l'ordre de leurs interventions qu'ils auraient eu à plaider leurs affaires. Le président agacé leur demande de s'asseoir et m'appelle à la barre.

Je n'ai pas eu le temps de réagir, l'avocat de la CIPAV, pourtant partie intimée, prend la parole pour commencer sa plaidoirie en demandant que mes écritures soient rejetées. Je l'arrête et j'ai perdu mon calme, sans hurler, mais certains mots m'ont échappé. Je m'entends encore lui dire « ma grande, si tu pars là-dessus, nous allons nous retrouver devant la chambre correctionnelle la plus proche ». Comme justification, elle n'avait que le fait que j'ai envoyé mes écritures à la caisse et non à son avocat.

Oui, je l'admets, j'ai envoyé mes écritures à la caisse, comme je le fais depuis quatre ans. Et je l'ai fait parce que je désire rester cohérent. Personne ne sait ici ce qu'est exactement la CIPAV. Que cette entité soit bien connue et ait pignon sur rue, je n'en disconviens pas. Mais ni le tribunal, ni toi, ni moi ne savons ce qu'elle est. Comme preuve, ton collègue, ma petite arrogante, m'a écrit devant deux juridictions différentes des énormités incompatibles entre elles. Comme nous ne savons pas de quoi il retourne, comme nous ne savons même pas si la CIPAV fait partie de la famille des organismes de sécurité sociale donc si le présent tribunal est compétent, comme nous ne savons pas si tu respectes l'attribution de marchés publics obligatoire, tu en conviendras j'espère, il y a d'abord un problème à régler entre la CIPAV, le tribunal et moi. Et en ton absence puisque le simple fait que tu ouvres la bouche signifie déjà que le tribunal considère que la CIPAV est un organisme de sécurité sociale valablement constitué et qu'il est représenté par un avocat qui en a le pouvoir. Donc, ma grande, tu te tais jusqu'à ce que le tribunal ait statué sur la forme comme je le lui demande depuis quasiment quatre ans.

Mon témoin m'a alors indiqué un mouvement de foule dans la salle. Il est vrai qu'il régnait dans cette salle d'une ambiance de synagogue ou de marché où tout le monde parlait allègrement et que, brutalement, on était passé à une ambiance crépusculaire de type sépulcre. Le président est gêné aux entournures, cela se voit. L'assesseur de droite n'a pas dit un mot, celle à ma gauche me lit le courrier électronique envoyé la veille au soir pour tenter de me déstabiliser. Je lui réponds qu'il ne pourra m'être reproché de ne pas avoir envoyé mes écritures à l'avocat de la CIPAV tant que le tribunal n'aura pas statué sur la forme puisque, justement, je demande à ce tribunal de trancher le problème de la forme juridique de la caisse (et non de l'existence, ce n'est pas la même chose), et que si la constitution de la CIPAV est celle d'un organisme de sécurité sociale, il faudra regarder de près le respect par les parties de l'article L124-4 du code de la sécurité sociale. Pour mémoire, Madame l'assesseur, l'avocat de la CIPAV nous répète depuis au moins deux audiences qu'il n'a pas besoin de le respecter. Vous devrez m'indiquer par quel truchement, il est permis à un avocat défendant un organisme de sécurité sociale de passer outre le code de la sécurité sociale.

Silence durant quelques secondes. Les neurones du président de séance s'activent et il suspend la séance. La cour disparaît. Et elle disparaît longtemps, au bas mot un bon quart d'heure. Personne ne dit rien dans la salle bondée jusqu'à ce que la cour revienne pour ordonner un autre renvoi — comme s'il n'y en avait pas déjà eu assez, la CIPAV ne donnera pas ses documents constitutifs —, avec un calendrier serré et en m'intimant de conclure sur la forme et sur le fond, ce qui lui permettra, comme toujours, d'éluder la forme.

Je rétorque que je ne pourrai pas conclure sur le fond malgré l'escroquerie de la caisse qui n'a jamais intégré mon revenu déficitaire en 2015 et que je n'enverrai aucun document à l'avocat puisque nous ne savons rien de la caisse ni de sa représentation.

Parole coupée, affaire suivante. Début des hostilités 9h15, fin du combat, 10h20.

La situation est donc la suivante. Un tribunal sait parfaitement, d'autant qu'il a abondamment stabiloté l'exemplaire de mes écritures reçues la veille de l'audience, que la défense de la caisse ne tient pas, que les éléments que je soulève sont légitimes et qu'il doit en bonne justice y répondre. Malgré cela, il ne veut pas créer un précédent et utilise toutes les ficelles de procédure pour me forcer à plaider au fond alors qu'il m'est impossible de le faire puisque l'affaire n'est pas en état d'être jugée par manque de connaissance de l'une des deux parties et de sa potentielle représentation. Le fait de vouloir statuer sur le fond et sur la forme lui permettra, pense-t-il, de statuer sur le fond en éludant une fois de plus les problèmes de forme. Et s'il continue à couvrir la caisse, il pourra toujours rétorquer que tous les autres tribunaux ont toujours fait la même chose.

Or la CIPAV me demande plus de 6000 € sans justification aucune, sans mise en demeure ou contrainte détaillées, sur la foi d'une taxation d'office reposant sur du vent. Je suis donc fondé pour porter l'affaire devant la juridiction pénale pour plusieurs raisons majeures.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le point Lavrov BASENAME: le-point-lavrov DATE: Fri, 04 Mar 2022 09:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je n'aime pas écrire à chaud mais la situation actuelle me navre.

Nous avons en face de nous un potentat mégalomane qui ne rêve que d'empire. Nous le savons depuis longtemps, depuis au moins 2004 et nous n'avons rien fait jusqu'à présent parce que, comme le disait déjà Pierre Desproges, nous achetons du gaz aux russes, poussés que sont certains pays européens par des ONG grassement financées en sous-main par des sociétés russes (Greenpeace, mais ce n'est pas la seule, la liste est longue).

La semaine passé, ce sinistre personnage a décidé d'envahir l'Ukraine sous des prétextes fallacieux. Ses discours — que j'ai écoutés sous-titrés — sont ceux d'un paranoïaque qui prétend que tout le monde est contre lui. Et il menace. Il ne fait que cela.

Problème : trois blocs d'états se sont constitués. Le premier réunit la Russie et ses quelques alliés (Syrie, Vénézuéla… Que des pays recommandables qui ont vu contre leur soutien l'effacement de tout ou partie de leurs dettes à l'encontre de la Russie, le contribuable russe appréciera.). Le second contient la majorité des pays dits occidentaux. Mais on en trouve un troisième qui se compose d'un bon nombre de pays que l'on dira, prudemment, non alignés parmi lesquels se trouve une grande partie de l'Afrique, la Chine gênée aux entournures et quelques autres, soit pour des raisons de politique interne, de dépendance ou pour tout autre motif moins avouable encore.

La Russie — disons plutôt Vladimir Hitlerovitch Poutine (j'ai trouvé Vladimir Napoléovitch Poutine dans la presse suisse mais je m'inscris en faux, la dialectique de Poutine étant bien plus proche de celle du IIIe Reich que de Napoléon) — a décidé de dénazéifier l'Ukraine alors même qu'elle ne devrait pas avoir la conscience tranquille après ce qu'elle a fait à Grozny, dans le Donbass et dans un certain nombre de conflits petits ou grands depuis vingt-cinq ans, après avoir envoyé ses commandos Wagner dans un certain nombre de pays. Pour cela, cet autocrate apprenti empereur a donc envahi l'Ukraine. Cela ne se passe pas aussi bien que ce qu'il avait prévu, peut-être parce qu'à l'instar de ce qu'il se passait du temps de la regrettée Union Soviétique, les chefs militaires l'ont abusé sur l'état réel de l'armée ou que certains oligarques se sont servis au passage sur les budgets de l'armée. Bref, ça avance, mais pas assez vite et Poutine est en train d'appeler à l'aide ses frères biélorusses.

Résultat des courses, que j'avais déjà indiqué dans un précédent article, il aura plus d'OTAN et d'UE à ses portes. Le Kosovo a demandé son intégration dans l'OTAN. Les Suède et Finlande sont en train d'en discuter. La Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine ont demandé leurs intégrations à l'UE, la Turquie est un peu gênée, elle ne veut pas déplaire à son allié russe, mais a fermé les détroits aux navires militaires tout en fournissant l'Ukraine en drones dévastateurs. Je m'attends à ce que la Grande-Bretagne en profite pour demander sa réintégration dans l'UE et à ce que la Chine fasse de même vis à vis de l'OTAN.

Et pendant ce temps, Lavrov, ce Pasqua russe à côté duquel Goebbels passerait pour un débutant, a menacé la Suède et la Finlande, par courrier officiel, de représailles si elles demandaient leur intégration à l'OTAN quelques jours après avoir menacé ouvertement l'Estonie. L'ambassade de Russie au Canada a rendu public un texte ahurissant que l'on dirait sortie directement de la guerre froide. Il suffit de remplacer Russie par URSS et armée russe par armée rouge, tout y est. La seule vérité, là-dedans, c'est l'adresse de l'ambassade. Et encore, je n'ai pas vérifié !

Rajoutons au tableau qu'un avion de chasse roumain est porté disparu et que l'hélicoptère de secours s'est écrasé au sol. Officiellement, les deux accidents ont eu lieu pour des raisons météorologiques. Ventusky montre pourtant lors de ces deux accidents des conditions calmes (rafales de vent inférieures à 50 km/h, 20 km/h en moyenne, quelques précipitations, mais faibles, pas de quoi mettre un avion de chasse au tapis). Il peut s'agir d'un problème mécanique, mais pourquoi mettre cela sur le dos des conditions météorologiques ?

Rajoutons un cargo estonien coulé par ce qui semble être une mine russe au large d'Odessa.

Rajoutons la violation de l'espace aérien suédois au dessus du Gotland. Notez bien suédois et non finlandais, ce qui ne peut être qu'un test pour voir la réaction de l'occident, la Suède étant généralement d'une neutralité plus absolue que celle de la Finlande.

Rajoutons le bombardement de la plus grande centrale nucléaire d'Europe cette nuit par une armée russe qui savait parfaitement ce qu'elle faisait. Au mieux, couper l'électricité dans une partie de l'Ukraine (hôpitaux compris), au pire, provoquer un nouvel accident par l'emballement d'un réacteur.

Il est urgent d'arrêter ce fou furieux qui pousse le bouchon toujours un peu plus loin pour voir jusqu'où il est capable d'aller. Comme il n'y a aujourd'hui aucune réaction immédiate, il y va. Cela signifie que la dissuasion nucléaire n'a plus aucune pertinence puisque il est maintenant acté que l'occident ne s'en servira pas. Comme il semble acté que personne n'enverra des troupes au sol ou fera respecter une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine parce que ce fou est tout à fait capable d'envoyer un ou deux ogives nucléaires.

Plusieurs problèmes vont en découler. Le conseil de sécurité de l'ONU ne sert à rien lorsqu'un l'un de ses membres part en guerre pour des raisons douteuses condamnées par l'assemblée générale. Il est bloqué, donc pas d'observateurs, pas de casques bleus, rien. A minima, un membre du conseil de sécurité ne devrait pouvoir opposer un veto sur une résolution pour laquelle il est partie. Mais surtout quand, comment va-t-on arrêter Poutine ? Jusqu'où va-t-on accepter ses opérations de dénazification ?

Hier, j'ai pu entendre que les démocraties n'envoyaient plus de forces pour exécuter des dirigeants cinglés parce qu'il fallait des condamner devant des cours internationales. Si j'entends l'argument, il faut tout de même se demander combien de morts il y aura en plus parce qu'on refuse ce genre d'action qui semble aujourd'hui la moins risquée ? Est-ce que le fait de voir un jour Poutine traduit devant une cour pénale internationale valait tous ces morts ? Et si les pays occidentaux ne bougent pas aujourd'hui, n'y a-t-il pas un risque de Poutine décède dans son lit, seul et haï même par ses proches, comme feu Staline ?

Ce qu'il se passe aujourd'hui, outre l'invasion de l'Ukraine et la révélation au grand public de qui est Poutine, c'est la consolidation du bloc occidental, pour l'instant uni. Mais il risque fort d'être uni dans l'inaction sous prétexte de respect des principes de l'état de droit. Il est impossible de combattre un autocrate sans jouer à la guerre avec les mêmes règles que lui. Sinon, cette guerre sera asymétrique et risque fort de s'enliser.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Vladimir Hitlerovitch Poutine BASENAME: le-cas-vladimir-hitlerovitch-poutine DATE: Sat, 26 Feb 2022 08:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Il est parfaitement idiot pour Vlad l'éventreur d'envahir l'Ukraine. Je persiste et signe, c'est la preuve d'un dérangement mental.

D'une part, personne n'a demandé aux anciens pays du Pacte de Varsovie d'adhérer à l'OTAN. Il faut se souvenir qu'après l'éclatement de l'URSS et la chute dudit pacte, la Russie a eu des velléités d'annexions des anciennes républiques soviétiques, à commencer par les pays baltes, qui ont immédiatement demandé (et obtenu) leur intégration dans l'OTAN avec, en prime, la construction de base américaines et la présence de missiles défensifs dès 1995. Les arguments aujourd'hui poutiniens et putassiers étaient exactement les arguments russes à l'époque. Il fallait absolument protéger les minorités russophones des pays baltes contre les nazis des différents gouvernements.

Tout le monde a laissé faire le boucher Poutine en Tchétchénie. En 2008, tout le monde a baissé les yeux lors du conflit en Géorgie. Je ne parle même pas de l'annexion de la Crimée en 2014 et de la genèse du conflit dans le Donbass qui est tout de même lié à l'émergence, à Kiev, d'un gouvernement qui n'était plus le laquais de Poutine après la révolution de 2014.

Mais la propagande russe fonctionne à plein régime. Elle a réussi à faire accroire que la population du Donbass était russe. Non, elle est majoritairement russophone aujourd'hui. Pourquoi ? Après l'Holodomor (d'origine soviétique, guidée depuis Moscou), 30% de la population russe d'Ukraine avait disparue, morte de faim. Cette population a été remplacée par des russes ethniques. La proportion de russes ethniques n'a pas changé jusqu'au dernier recensement complet de la population (début des années 2000). En revanche, le nombre de russophones a augmenté parce que l'URSS et les ukrainiens de ces zones considérait le Russe comme une lingua franca. Le dernier recensement indique 60% de russophones et seulement 30% de russes ethniques dont la plupart ne veulent vivre qu'en paix. Depuis ce recensement et la séparation, un peu de nettoyage ethnique a été mené. Si Poutine n'était pas derrière les factions séparatistes, il ne se passerait strictement rien dans le Donbass. Son but n'a jamais été de récupérer ces deux républiques autoproclamées mais de déstabiliser l'Ukraine qu'il considère comme une erreur de l'histoire, un pays fantoche qui doit être dépecé à son profit.. Chose amusante, ce salopard parle de dénazifier l'Ukraine alors que le pedigree de son âme damnée ayant créé la fameuse société Wagner est assez éloquent. On ne se fait pas tatouer le logogramme SS sur les épaules même en étant bourré à la Vodka.

Poutine utilise une rhétorique digne de celle du IIIe Reich. On y entend parler d'espace vital, de panslavisme. Il renie les droits d'un pays souverain sans se demander pourquoi un pays souverain entend chercher de l'aide du côté de l'OTAN que du côté russe. Pire, il utilise un argumentaire consistant à dire qu'une alliance défensive à ses portes le menace alors qu'il a tout fait pour qu'elle y soit. En déclarant la guerre à l'Ukraine, tout ce qu'il fera, c'est avoir encore plus d'OTAN à ses frontières. Au lieu de faire cela, cet imbécile devrait se demander pourquoi une telle alliance existe toujours et pourquoi elle n'a pas disparu à l'instar du Pacte de Varsovie lors de la chute de l'URSS.

Hier, la Suède et la Finlande ont été menacées. La Suède réarme le Gotland et une partie de sa classe politique commence à bouger pour demander une intégration expresse à l'OTAN. La France a envoyé des troupes en Roumanie. La Pologne a envoyé des armes et des munitions en Ukraine. L'armée anglaise à la demande de l'OTAN a été envoyée en Estonie. La Suisse, pourtant d'une neutralité parfaite depuis de XVIe siècle, a pris position. La population et l'armée ukrainienne se battent comme de beaux diables avec un président qui en l'espace de quelques heures a pris l'ampleur d'un Churchill. Même la Turquie fait quelque chose sans que l'on sache très bien quoi exactement puisque deux avions A400M ont atterri en Pologne à un jet de pierre de la frontière ukrainienne.

À l'heure où il est urgent d'envoyer des troupes (au sol ou dans les airs) pour aider l'Ukraine, on tergiverse, on hésite. Parce qu'on a besoin du gaz russe (merci les écologistes qui nous ont mis dans les mains de Monsieur Poutine), parce que les russes ont l'arme nucléaire et qu'il paraît qu'ils n'hésiteront pas à s'en servir. Mais je pose la question : à quoi sert l'arme nucléaire si on a peur de s'en servir ? La position des occidentaux est aujourd'hui celle de pays faibles qui laissent faire, ce qui donne raison à Poutine et ce n'est pas les quelques militaires du GIGN envoyés à Kiev qui pourront changer quelque chose à la situation. Vont-il former un nouveau von Stauffenberg ? Ce serait peut-être une solution, le novitchok a parfois un goût de bergamote.

Il est aujourd'hui urgent d'aider réellement l'Ukraine pour donner un coup d'arrêt à Poutine tant qu'il en est encore temps. Si on ne le fait pas là, sa folie va le pousser plus loin. Et il est grand temps de devenir indépendant énergétiquement parlant, donc de relancer la filière nucléaire pour ne pas dépendre du gaz russe, que cela plaise ou non aux idiots utiles russes que sont les écologistes de papiers qui ont toujours été du mauvais côté de l'histoire.

Incidemment, cette guerre en Ukraine va peut-être donner le déclic à l'Union Européenne pour avoir enfin une défense digne de ce nom et prendre un poids politique, ce qui est tout le contraire de ce que cherche Poutine.

La Russie de Poutine n'est que la ruine des utopies (anagramme). Il est grand temps que cela cesse. Pour le peuple russe, fatigué, pour les opposants politiques à Poutine, réduits au silence, et pour ses voisins.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les sudètes, ça vous rappelle quelque chose ? BASENAME: les-sudetes-ca-vous-rappelle-quelque-chose DATE: Sun, 20 Feb 2022 14:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Des bruits de bottes se font entendre en Ukraine et le monde semble découvrir qui est réellement Vladimir Vladimirovitch Poutine.

Vladimir Vladimirovitch Poutine est un autocrate mâtiné de despote même pas éclairé qui n'a qu'un seul but, rendre à la Russie son empire quitte à écraser ici ou là quelques velléités de résistance, que celles-ci soient internes ou externes à la Russie. Exactions, novitchok, guérillas, guerres larvées ou non sont assez dans ses sales manières.

Dans les années 1990, déjà, la Russie lorgnait sur les anciennes républiques baltes devenues indépendantes. Je vous l'accorde, c'était avant l'ère Poutine, mais cela a conduit l'OTAN à intégrer les pays baltes et quelques autres anciennes républiques dites populaires d'Europe de l'Est dans son organisation en 1999. Les visées expansionnistes par annexion des pays baltes se sont donc terminées par la présence de force de l'OTAN et d'armement lourd dans ces républiques au grand dam de l'ours russe qui, pour l'instant, doit faire profil bas dans la région.

Qu'à cela ne tienne, depuis que Poutine est au Kremlin, que ce soit en tant que président ou premier ministre flanqué d'un président fantoche, il n'a de cesse de déstabiliser la région. Entre le maintien au pouvoir du potentat biélorusse, la déstabilisation du Caucase (par annexion pure et simple d'une partie de la Géorgie ou financement de guerre dont l'Arménie a fait récemment les frais) et le soutien à des séparatistes ubuesques comme ceux de Transnistrie ou d'Ukraine, il serait osé de prétendre que le Kremlin est un facteur d'accalmie et de stabilité. Bien au contraire, le Kremlin souffle sur les braises dès qu'il le peut.

Je passe sous silence l'annexion pure et simple de la Crimée.

Pour revenir à l'Ukraine et au Donbass, il faut commencer par signaler que si le nombre de russophones dépasse largement celui de russes ethniques (d'un facteur deux en 2001), il y avait avant le début de la guerre au Donbass 30% d'habitants parlant l'Ukrainien et à peu près 70% d'ukrainiens ethnique dont la moitié était russophones de naissance. La langue russe s'est implanté comme lingua franca, surtout après l'Holodomor où des russes ethniques sont venus remplacer les ukrainiens exterminés par Staline.

Le rattachement de ces deux provinces à la mère patrie russe n'a donc aucun sens. Ou en tout cas le même sens que si la France voulait annexer le Val d'Aoste et la Suisse' Romande sous prétexte que les deux parlent français. Sauf que... sauf que depuis le début du conflit se déroule une épuration ethnique à bas bruit, les civils fuyant soit vers l'Ukraine soit vers la Russie et bien malin celui qui peut dire aujourd'hui de quoi est constituée la population du Donbass.

Sur ces entrefaites, les séparatistes aiguillonnent tous les jours l'armée régulière ukrainienne qui, pour l'instant, subit sans répondre. Le seigneur du Kremlin attise les flammes en prétendant venir défendre ses frères de sang (qui ne le sont pas, en tout cas ne l'étaient pas lors du dernier recensement). Depuis quelques semaines se tiennent d'immenses manœuvres militaires aux frontières de l'Ukraine, que ce soit en Russie ou en Biélorussie.

Et là, manque de chance, Trump n'est plus aux affaires aux USA et l'administration Biden ne voit pas ces manœuvres d'un œil aussi complaisant. Le ton monte. Et ce ton monte tellement que Poutine est maintenant acculé. Il a montré ses gros bras, il a vu un front uni se dresser devant lui (USA, mais aussi EU qui pour une fois a parlé d'une seule voix, la Pologne et même Viktor Orbán étant rentrés dans le rang). La logique voudrait qu'il laisse tomber puisqu'il a claqué lui-même toutes les portes de sortie honorables, mais en bon autocrate qu'il est, il ne peut voir son image écornée par un tel affront. Il en va de sa survie politique en Russie.

Il y a donc grandes chances qu'il parte en guerre, même si c'est pour lui une folie. Cela se précise de plus en plus. Mais contrairement à la Géorgie, à l'Arménie ou à d'autres conflits plus anciens, les USA et l'OTAN ne semblent pas vouloir passer l'éponge. Une nouvelle est passée inaperçue, mais il y a un mois, les pays baltes ont annoncés avoir envoyé en Ukraine des missiles antichars et antiaériens avec la bénédiction de l'Oncle Sam. Sans être grand clerc, nous voyons se dessiner les belligérants de demain. D'un côté la Russie (peut-être épaulée de loin par la Chine, mais qui n'a aucun intérêt direct dans le conflit), de l'autre l'UE, les USA et plus généralement les pays associés à l'OTAN. D'un côté la Russie qui est un pays avec le PIB de l'Espagne et une population bien plus importante, avec de l'autre des pays qui peuvent réellement y mettre les moyens. Que se passera-t-il ? L'Ukraine sera agressée et appellera le soutien d'alliés, ce qui va transformer l'Ukraine en l'Afghanistan de Poutine qui ne pourra que s'y enliser sauf à y envoyer quelques bombes thermonucléaires.

La seule question qui vaille est donc de savoir ce que cherche Vladimir Poutine. Il a tout à perdre dans une invasion de l'Ukraine sauf le soutien de son peuple pour des problèmes de politique interne à la Russie. Le jeu est dangereux parce qu'il glissera en cas de guerre du plan militaire à celui de la propagande et le peuple russe pourrait fort bien s'apercevoir des mensonges de Poutine sur la grandeur de la Russie. Dans ce cas, Poutine, de nouveau tsar, pourrait passer très vite à fossoyeur de la Russie.

Et s'il perd le conflit, il se retrouvera d'office avec plus d'OTAN en Mer Noire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: De l'inutilité des tests BASENAME: de-l-inutilite-des-tests DATE: Fri, 21 Jan 2022 07:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il ne vous a pas échappé que vous testons, toujours plus, toujours mieux, pour savoir qui est porteur ou non du Covid. Oui, je parle du covid et non de la covid, je ne me mettrai à parler de la covid que lorsque nous parlerons de la week-end. Mais arrêtons-nous un peu sur les statistiques que tout le monde ignore ou feint d'ignorer, médecins et classe politique en tête.

La fiabilité des tests PCR est d'environ 90% d'après l'Institut Pasteur et, nous avons de la chance, il n'y a pas de faux négatifs. C'est-à-dire que tous les gens malades sont positifs au test. En revanche, 10% des personnes testées positives ne sont pas malades. Il y a donc 10% de faux positifs.

Il est difficile de connaître le nombre de cas en France actuellement. Il est raisonnable de penser qu'il y a peu ou prou trois millions de personnes malades en extrapolant les chiffres consolidés de la DREES. En d'autres termes, 4,5% de la population est actuellement malade. Attention, ces chiffres proviennent des tests positifs, notez le bien, cela servira plus tard.

Quelle est maintenant la probabilité pour qu'une personne positive au test soit malade ? Cette question n'est jamais abordée alors qu'elle est primordiale.

Sur 1000 personnes, 45 sont effectivement malades. Mais sur ces 1000 personnes, 95 reviennent positives au test sans être infectées. En d'autres termes, si vous prenez une personne positive au test, aléatoirement dans la population, la probabilité qu'elle soit effectivement infectée est de 47%. Ce n'est pas bien brillant, autant trier les personnes aléatoirement, ce sera tout aussi efficace et bien moins cher.

L'hypothèse de travail disant que 4,5% de la population est actuellement malade est donc biaisée puisque provenant des tests positifs et, au vu du calcul précédent, il n'est pas idiot de prétendre que le nombre de malade est surévalué d'un facteur deux. Refaisons donc le calcul avec cette correction. Nous n'avons plus que 2,2% de personnes infectées dans la population. Sur 1000 personnes, donc, 22 sont infectées et 98 ne le sont pas mais sont positives au test. Le pourcentage qu'une personne positive soit effectivement malade tombe alors à 22%.

Ainsi, à moins de réduire drastiquement le nombre de faux positifs en augmentant la fiabilité des tests, il est totalement inutile de soumettre l'ensemble de la population à des tests. L'opération est inepte et ne sert strictement à rien.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Choc pétrolier BASENAME: choc-petrolier DATE: Thu, 20 Jan 2022 11:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nous entrons dans une période de turbulences et bien malin celui qui peut nous dire comment nous en sortirons. Le prix de l'énergie flambe et cela risque fort de durer. Lorsque je parle du prix de l'énergie, je ne parle pas simplement du pétrole, mais de toutes les énergies.

En effet, le pétrole augmente. L'électricité — qui n'est pas une énergie mais un vecteur — augmente elle aussi considérablement parce que nous avons arrêté voire fermé des centrales nucléaires au moment où nous savions que nous aurions un besoin accru d'électricité. Résultat des courses, nous importons de l'électricité produite à base de gaz, de charbon et d'autres sources certainement non polluantes et écolo-compatibles. Même le bois de chauffage augmente parce qu'il faut le couper et le transporter. C'est cette augmentation de l'énergie qui est le principal facteur de l'inflation que nous constatons car toute l'économie, de l'agriculture aux télécommunications, en a un besoin vital et grandissant.

Dans ce brouhaha, on nous parle encore de véhicule électrique ou de véhicule à hydrogène et Carlos Tavares vient une fois de plus de mettre les deux pieds dans le plat en y sautant à pieds joints. Les journaux spécialisés en font leurs choux gras. Toutefois, le sémillant patron de Stellantis ne semble pas aller dans une autre direction que celle de l'électrification à marche forcée.

C'est pourtant une ineptie absolue.

D'une part, le problème est un problème énergétique lié au coût du pétrole que l'on ne résoudra pas en passant au tout électrique sans la construction de plusieurs dizaines de centrales nucléaires nouvelles (électrifier tous les moyens de transport routiers en France demande 1500 TWh/an, on en produit 500, j'ai déjà présenté le calcul dans ces colonnes). On ne veut pas de ces centrales, mais on mise tout sur les énergies renouvelables et non pilotables. Il y a déjà une contradiction.

D'autre part, d'un strict point de vue écologique, le véhicule électrique n'est ni propre ni durable. Les dernières statistiques du parc automobile français indique une durée de vie médiane de plus de 11 ans et 240 000 km pour les véhicules thermiques contre moins de 8 pour les véhicules électriques (durée de vie théorique annoncée par les différents constructeurs, cette durée de vie étant limitée par celle de la batterie).

Pire, en ne s'attaquant qu'au problème des transports, on élude une grande partie des soucis liés à la raréfaction du pétrole (liée soit à la disponibilité moindre du pétrole, soit à l'augmentation de son coût). Or toute une partie de la chimie fonctionne directement ou indirectement grâce à des dérivés du pétrole. Cela va des matières plastiques bien pratiques aux engrais en passant par une foultitude de produits de grande consommation. Le pétrole sous toutes ses formes est aussi un produit pratique, stable et ayant une grande densité énergétique, raison pour laquelle ce produit a été utilisé comme carburant dans les automobiles.

Continuer dans la voie du véhicule électrique en pensant résoudre tous les problèmes est donc une gageure. Aujourd'hui, nous avons quelques années devant nous et il est urgent d'investir dans la filière du carburant de synthèse. Il existe aujourd'hui deux procédés quasiment industriels, le eFuel et un nouveau procédé générant du pétrole à partir de biogaz (méthane). Si le prix annoncé est aujourd'hui pour le eFuel de 2,25€/l, gageons qu'en investissant massivement dans la filière, le prix pourra devenir acceptable.

Au lieu de cela, on continue dans une voie qui ne pourra être qu'une voie de garage. Si le véhicule électrique peut faire illusion en ville, il faudra expliquer à un agriculteur que son tracteur de 300 ch n'aura une autonomie que de quelques minutes. Même chose pour un poids lourd.

Le principal problème est qu'en refusant pour des raisons idéologiques d'investir dans cette production de pétrole synthétique, on n'aura plus le temps de rendre la filière assez productrice et rentable lorsque nous aurons besoin de ces carburants alternatifs. Et là, nous aurons des révoltes partout dans le monde, des révolutions de la faim. C'est aujourd'hui qu'il faut faire les bons choix, pas lorsqu'on sera au pied du mur dans l'impasse énergétique et que nous n'aurons plus ni le choix ni le temps.

Gouverner, c'est prévoir, ce n'est pas se plier à une idéologie à court terme.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 20 Jan 2022 20:16:16 +0000 URL:

Je suis tranquille, mon véhicule le plus jeune va fêter ses vingt-quatre ans et mon véhicule professionnel ses cinquante-huit avec un passage aux mines tous les ans… Même exempté de chronotachygraphe !

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Thu, 20 Jan 2022 19:11:11 +0000 URL:

Et surtout une voiture respectueuse de la vie privée …

Nos compagnies d’assurances n’ont pas besoin de savoir comment où nous allons, comment nous y allons et de mesurer nos infractions.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 20 Jan 2022 18:41:18 +0000 URL:

La voiture de demain aurait dû être une GSA modernisée, économe en carburant de synthèse. Tout le reste est une vaste fumisterie à commencer par la bagnole électrique et son pendant à hydrogène.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Thu, 20 Jan 2022 18:26:18 +0000 URL:

Bonsoir, Il me semble que c’est dans cette vidéo : https://jancovici.com/videos/2h-audition-a-lassemblee-nationale/ que JM Jancovici explique que la voiture de demain ne devrait pas peser plus de 500kg, ne pas consommer plus de 2L/100km et ne pas rouler plus vite que 110 km/h Et que dorénavant, nous allons devoir faire beaucoup mieux, avec beaucoup moins. Déjà les ventes de l’industrie automobile ont du mal à se tenir en raison de la pénurie de puce électronique. Pour ma part, je milite pour la voiture opensource. C’est à dire la voiture où vous avez aussi la possibilité d’acheter le livret technique. Avec les plans et les références des pièces. La voiture de demain avec son informatique embarquée me fait vraiment peur. Et en tous cas elle ne me fait absolument pas “saliver” ! Nous en sommes au point où vous devez mettre la nuit des lunettes jaunes pour ne pas être aveuglé par la froideur des éclairages des phares. Et que lorsque une ampoule claque, vous devez “réinitialiser” la bagnole. Mais WTF !!!! Oui : l’industrie automobile doit complètement se remettre en question. Et sincèrement, je pense que c’est vraiment mal barré. La voiture doit être pensée “autrement".

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Fossoyeur BASENAME: fossoyeur DATE: Wed, 19 Jan 2022 09:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nous n'avons pas fini de toucher le fond. Notre bien aimé président suit consciencieusement le programme de ces vingt-cinq dernières années et promet la suppression des grandes écoles d'ingénieur et de commerce. Il a déclaré cela le 13 janvier dernier devant les universitaires.

Plutôt que remonter le niveau de l'université française en la réformant, sachant que les grandes écoles n'ont pas été encore assez sapées par la loi LMD — qui a divisé le nombre d'heures d'enseignement du cycle ingénieur par deux — parce qu'elles ont tant bien que mal survécu en restant plus qualitative que les universités, il faut les abattre.

Ce pays est décidément foutu, il érige en dogme l'égalité dans la médiocrité.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dire qu'ils sont payés pour cela BASENAME: dire-qu-ils-sont-payes-pour-cela DATE: Wed, 19 Jan 2022 08:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Cela vous a sans doute échappé tant l'actualité de ces derniers mois a été fournie, mais nous avons une assemblée nationale qui peut être autre chose qu'une chambre d'enregistrement puisqu'elle peut non seulement avaliser béatement les pets de l'esprit du gouvernement sous la forme de projets de loi, mais aussi produire des propositions de loi dont certaines sont vraiment totalement surréalistes.

Je pense en particulier à cette proposition de loi n° 4587 enregistrée à la présidence de l'assemblée le 19 octobre 2021. Vous la trouverez en fichier PDF à la fin de cet article car, même si le ridicule ne tue malheureusement plus, elle pourrait tout à fait disparaître par mégarde.

Je lis à l'article 4, alinéa 2 :

« Le nombre de vice-présidents de chaque sexe ne peut être inférieur au produit, arrondi à l’entier inférieur, du nombre de vice-présidents multiplié par le quotient du nombre de membres en exercice de l’organe délibérant de ce sexe divisé par le nombre total de membres en exercice de l’organe délibérant. »

Allez prendre un Actron et revenez. Oui, vous avez bien lu.

Sachez que c'est avec vos impôts que vous subventionnez grassement ce genre de chose. Sachez aussi que Madame Élodie Jacquier-Laforge est membre du MoDem et a priori de tendance majorité présidentielle. Il ne s'agit donc vraisemblablement pas d'un texte destiné à une quelconque obstruction parlementaire — à l'instar d'un amendement comme le célèbre amendement dit du cocotier déposé par un certain Nicolas Sarkozy lors d'une réforme des retraites — mais d'un texte tout ce qu'il y a de plus sérieux, renvoyé devant une commission qui va passer un temps certain à débattre du sujet et de la position des virgules.

Je m'étonne tout de même qu'il manque la définition du mot sexe, et surtout la notion de sexe éligible ou de l'organe délibérant d'un sexe. Je m'interroge sur le fait qu'en 2021, un membre du MoDem, généralement si ouvert, semble ignorer qu'il existe tout un tas de genres différents qui sont dès lors discriminés.

Je proposerais bien à ce député d'aller faire un tour en Belle Province où ces notions sont déjà entrées dans les mœurs et où la classe politique n'est pas en retard sur la France lorsqu'il s'agit de produire une ineptie.

[image:230:Jus de crâne canadien]

Mais reprenons. À l'heure où tout part à vau-l'eau dans ce pays, à l'heure où il est urgent d'y remettre un peu d'ordre républicain, nous avons un député du MoDem, cadre supérieur de son état si j'en crois sa biographie, qui ne trouve rien de plus important que de pondre une proposition de loi pareille. Cela devrait prêter à sourire si ce n'était pas aussi symptomatique du malaise actuel et de l'abstention lors des échéances électorales.

[file:229]

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lettre ouverte, information sur un scandale politico-juridique BASENAME: lettre-ouverte-i DATE: Tue, 18 Jan 2022 08:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Une fois n'est pas coutume, je relaie ici un courrier envoyé à plusieurs journalistes et avocats sans aucune réponse à ce jour, même pas un accusé de réception. Ayant mon propre serveur de mails, je puis assurer que ces messages sont bien parvenus à leurs destinataires.

J'ai par exemple envoyé à l'adresse gwg@goldnadel.com la chose suivante:

Cher Maître,

Lecteur de vos différents écrits, je tente ma chance après avoir essayé de contacter en vain la rédaction de CNews. Je tente aussi ma chance en raison d'un suicide récent de l'un des adhérent de mon association qui laisse une épouse et trois jeunes enfants. Ce suicide est le dernier d'une longue série. À la lecture du reste du message, j'espère que vous pourrez me mettre en contact direct avec Monsieur Pascal Praud.

Je me nomme Untel, âgé de x ans, de nationalité française, et je suis joignable au xx yy zz tt uu (heures de bureau) ou au 06 aa bb cc dd (lorsque cela passe, préférer le téléphone fixe). Je suis membre du bureau d'une association de défense des entrepreneurs contre les abus de la sécurité sociale. J'ai rejoint cette association devant moi-même me défendre contre cette institution qui m'a déclaré par deux fois décédé (de 2004 à 2006 puis de 2014 à 2017). Je ne me sens pas l'âme d'un lanceur d'alerte, mais c'est un peu ma position malgré moi. Ce que je vais vous confier dans la suite de ce message m'a déjà valu des menaces physiques, tant de la part de magistrats que de la part des représentants des différentes caisses.

Malgré tous ces déboires vis à vis de la Sécurité Sociale, je ne suis pas un "libéré de la sécu" et je n'ai jamais fait partie de cette mouvance. Bien au contraire, je me suis battu par deux fois pour être réintégré dans le giron de la sécurité sociale à la suite de ses erreurs. Pour la petite histoire, je n'ai été réintégré en 2017 qu'après avoir été contraint de lancer une citation directe du directeur de la CPAM de Paris. Au titre de mes activités associatives, depuis 2015, j'ai eu accès à des centaines de délibérés, arrêts et autres jugements produits par les pôles sociaux. J'ai eu accès à des centaines d'actes d'huissiers tous nuls sur la forme (les huissiers le savent, il m'a été répondu que jamais un seul d'entre eux n'a été condamné pour la production d'actes irréguliers pour des caisses de sécurité sociale). J'ai défendu certaines de ces affaires, d'autres ont été confiées à des avocats ou à des juristes. Ces affaires se déroulent sur l'ensemble du territoire national et je n'ai connaissance, à ce jour, que de deux jugements ayant respecté la loi. À chaque fois qu'un magistrat a respecté le droit, il a été muté ou mis à la retraite dans le mois suivant la décision (Limoges et Grenoble).

Notez bien que je ne discute pas ici de la chose jugée, ce n'est pas mon propos, mais du service de la justice et de la manière dont se déroulent ces affaires devant les Pôles Sociaux. En effet, vous ne pouvez ignorer qu'il existe plusieurs textes destinés au bon exercice de la justice. Parmi eux, le Code de Procédure Civile et le Code de l'Organisation Judiciaire. Aucun acte produit dans ces procédures ne respecte le Code de Procédure Civile, ce qui empêche la tenue de procès contradictoires et donc de la capacité d'un individu de se défendre (puisqu'il est dans l'incapacité de savoir quels sont les textes opposables à son adversaire, celui-ci ne se présentant jamais). En d'autres termes, aucune affaire n'est en état d'être jugée, mais les affaires sont tout de même tranchées au mépris du Code de Procédure Civile et du Code de l'Organisation Judiciaire. Systématiquement, ces caisses utilisent des textes qui ne s'appliquent pas à elles car elles refusent catégoriquement de fournir leur identité (forme juridique, représentation...), ce qui leur permet de toujours retomber sur leurs pieds avec la complicité des magistrats. En d'autres termes, il est impossible de produire une défense au fond puisque la forme n'est pas respectée.

Il faut savoir que lorsqu'on réussit à contraindre un magistrat à donner la forme juridique de la caisse de sécurité sociale que l'on combat, les réponses laissent particulièrement pensif. Ce sont des organismes privés, c'est un fait et tout le monde est d'accord là-dessus. Mais nous obtenons dans les différents actes :
- l'URSSAF machin est une Société par Actions Simplifiée (document jamais frappé d'une inscription de faux) ;
- l'URSSAF bidule est une société de secours mutuels (statut n'existant plus depuis 1945) ;
- l'URSSAF truc est une entreprise (sans préciser laquelle) ;
- l'URSSAF bidule est une société (sans précision) ;
- l'URSSAF chose est une entité privée créée par la loi (ce qui est impossible, la loi ne pouvant créer une entité privée) ;
- l'URSSAF n'est surtout pas une société mutualiste (alors que c'est la seule forme juridique qui est acceptable pour elle à la lecture du Code de la Sécurité Sociale) ;
- l'URSSAF schtroumpf est un organisme de sécurité sociale (ce qui n'est pas une forme juridique) ;
- la CIPAV est une société commerciale enregistrée au RCS de Paris,
liste naturellement non exhaustive.

Devant les tribunaux administratifs, ces caisses se présentent comme des sociétés mutualistes, ce qu'elles devraient effectivement être mais qu'elles ne sont pas (elles n'ont jamais fait la moindre démarche en ce sens, certaines caisses n'ayant ouvertement aucune forme juridique puisque leurs statuts ont été abrogés par le ministère de tutelle). Un Pôle Social, récemment, a même eu le culot d'écrire qu'il était normal que la justice administrative et les pôles sociaux tranchent une même affaire dans des sens radicalement opposés !

En d'autres termes, les magistrats des pôles sociaux, seuls compétents pour juger une affaire ayant trait à un organisme de sécurité sociale, donc seuls à même de dire qui est organisme de sécurité sociale et qui ne l'est pas, refusent d'appliquer le droit fondamental pour contraindre les différentes caisses à appliquer le droit. Il s'ensuit des condamnations iniques, irrégulières et des suicides, les pôles sociaux n'étant là que comme chambres d'enregistrement des différentes caisses puisqu'il est impossible de défendre une affaire au fond, les magistrats allant jusqu'à refuser les audiences de mise en état ! C'est bien pratique, cela leur permet de condamner au fond alors même que la défense n'a pu y aller.

Il y a même des cas où les caisses, demanderesses, ne se rendent pas à une audience de plaidoirie, sans dépôt de dossier, et où l'on apprend dans les jugements qu'elles ont versé des écritures en méconnaissance totale du principe du contradictoire. Les magistrats des Pôles Sociaux ne s'en cachent même plus !

J'ai saisi le Garde des Sceaux, lequel m'a répondu en deux lignes qu'il fallait que je me rapproche d'un avocat pour attaquer les magistrats. Problème, d'une part il est quasiment impossible de trouver un avocat voulant attaquer un magistrat (et il faut obligatoirement se constituer), d'autre part, vous attaquez un magistrat devant ses pairs (et ces gens font corps quitte à être totalement hors la loi en produisant une jurisprudence inepte).

Lorsque vous êtes contraints de récuser un magistrat pour des raisons parfaitement valables, le Premier Président de la Cour d'Appel devant statuer sur la récusation ne désavoue jamais le magistrat récusé (malgré des dénis de justice manifestes), utilisant pour cela des vices de procédures créés par les tribunaux eux-mêmes (je tiens des exemples à l'appui). Remarquez bien, il n'ose généralement pas non plus appliquer une amende civile pour récusation abusive. À titre personnel, j'ai récusé un JEX parce qu'il m'a écrit huit jour avant une audience de plaidoirie qu'il tranchera dans le sens de la caisse. Le premier président ne m'a pas répondu que ce n'était pas grave, mais que ma demande était irrecevable parce que le PV de récusation ne lui a pas été transmis par le greffe du tribunal (!). On se demande bien par quel moyen ma récusation lui est parvenue.

J'ai récusé une Cour d'Appel qui me refusait une mise en état pourtant obligatoire, le Premier a trouvé un autre moyen pour retomber sur ses pieds et surtout ne pas sanctionner le magistrat, ouvertement hors la loi. Naturellement, des témoins en ont attesté. J'ai donc saisi le Président de la République l'an passé, lequel m'a fait répondre par son chef de cabinet que l'affaire était grave, indigne d'un état de droit et qu'il allait saisir pour moi le Garde des Sceaux. Sans autre réponse à ce jour.

Ayant déjà eu des menaces sérieuses à mon encontre, je ne vous mettrai pas les preuves de ce que j'avance dans ce premier message. Si vous voulez vous emparer de ce dossier, particulièrement épais, je vous les fournirai naturellement par la suite. Parmi les preuves que je peux vous fournir se trouvent :
- un florilège des réponses des magistrats concernant la violation du Code de Procédure Civile ;
- des jugements annotés de toutes les violations des différents textes ;
- une étude juridique complète expliquant pourquoi les magistrats ne peuvent pas respecter le principe du contradictoire pourtant imposé par le Code de Procédure Civile ;
- les courriers d'alerte envoyés à la Présidence de la République, au Parquet Général près la Cour de Cassation (et sa réponse totalement hors de propos), au Cabinet du Premier Ministre et au Garde des Sceaux.

N'hésitez pas à revenir vers moi pour plus d'information.

Bien cordialement,

Signature

L'adresse mail est celle d'un avocat cathodique Gilles-William Goldnadel, qui s'érige souvent en redresseur de torts, mais qui n'a même pas eu la politesse de répondre à ce courrier. Remarquez bien, la même chose fut envoyée à Philippe Bilger sans plus de réaction. La moitié des rédactions parisiennes ainsi qu'une bonne partie de l'Assemblée Nationale ont reçu le même genre de message, autant souffler dans une contrebasse pour faire de la musique.

En revanche, les journalistes font leurs choux gras sur le fait que le ministre de l'éducation nationale a passé quatre jours à Ibiza. Ils ont les priorités qu'ils peuvent.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'emmerdeur BASENAME: l-emmerdeur DATE: Wed, 05 Jan 2022 08:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Les propos d'Emmanuel Macron dans le Parisien sont inacceptables. Je cite:

« C'est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? », fait mine de s'interroger Emmanuel Macron qui poursuit : « On la réduit, pardon de le dire (…). en l'emmerdant encore davantage. »

« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l'administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout », poursuit un Emmanuel Macron à la tonalité surprenante. Un message cru qui tranche avec celui employé lors de ses vœux vendredi 31 décembre. Il exhortait par une tonalité sobre «une nouvelle fois (…). (les) 5 millions de non-vaccinés » à faire « ce geste simple. Pour (eux). Pour (leurs) compatriotes. Pour notre pays. »

Mon cher Emmanuel, c'est grâce à de tels propos qu'il y a une désaffection de plus en plus grande pour les urnes et de plus en plus de grondements dans notre société. Il y a effectivement cinq millions de non vaccinés — mais je te rappelle au passage que s'il y a des primo-vaccinations tous les jours, il y a aussi des gens qui refusent les doses de rappel, qui deviennent donc statistiquement des non vaccinés, et d'autres qui ont été vaccinés par obligation et qui n'en pensent pas moins. Ton analyse sur les réfractaires est donc totalement biaisée. Il n'y a pas cinq millions de réfractaires, il y a une minorité d'antivax purs et durs, une partie des gens opposés à la vaccination pour un tas de bonnes raisons et une partie des vaccinés qui sont pourtant opposés à cette vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom.

Et plus le temps passe, plus la population aura de bonnes raisons pour refuser ces doses s'accumulant car, conformément à ce que j'écris depuis un an, le vaccin surtout ARNm ne fonctionne pas pour nous débarrasser du virus. Il peut aider, mais n'est de loin pas suffisant.

À titre personnel, j'ai lu assez d'articles scientifiques pour savoir que l'on joue aujourd'hui à l'apprenti sorcier avec une technologie fonctionnant in vitro mais absolument pas maîtrisée in vivo. Ce que j'ai pu lire récemment ne me permet même pas de savoir si cette technologie sera un jour maîtrisée in vivo. À chaque fois où la politique, la justice ou les experts de salon autoproclamés ont conduit à une politique publique, nous avons abouti à un scandale plus ou moins grand. Le sang contaminé, la dépakine, le chlordécone, le médiator, ça ne te rappelle rien ? Je ne souhaite pas un scandale sanitaire, mais rien de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent ne permet de l'évacuer. Il est d'ailleurs assez amusant que si le principe de précaution est sorti à tire-larigot dès qu'il s'agit d'ondes radio (cf. les décisions ineptes de la justice concernant les hypersensibles), il n'en est jamais question dans le débat actuel.

Le verbe présidentiel n'a plus aucune tenue et c'est grave.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Accrochez-vous au pinceau, je retire l'échelle ! BASENAME: accrochez-vous-au-pinceau-je-retire-l-echelle DATE: Mon, 20 Dec 2021 09:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il y a plus de dix ans, j'ai commencé l'écriture de ce billet comme thérapie de groupe. La décomposition déjà avancée de notre beau pays ne me laissait qu'un nombre de choix réduits, à savoir partir loin (ce qui n'est pas toujours possible), me supprimer pour en finir définitivement et ne pas assister au naufrage annoncé ou vider régulièrement mon sac de toute la bêtise abyssale accumulée sur tous les sujets. J'ai choisi la troisième possibilité, n'ayant pas encore le courage de me supprimer.

Je remercie ses lecteurs quotidiens vigilants et assidus, je n'aurais jamais pensé en avoir autant même s'il n'y a pas beaucoup de commentaires. Sans doute est-ce parce que je demande que les commentateurs soient identifiables pour des raisons de responsabilité juridique. Chaque article est lu plusieurs centaines de fois, certains arrivent à plusieurs dizaines de milliers de vues unique par type navigateur.

Si je devais faire un bilan, je puis dire que, modestement, ce que j'écris intéresse. Je trouverais presque cela navrant vu le monde que je dépeins. Cette année, je me suis fait traiter de complotiste pour avoir eu raison avant les autres. J'ai en effet écrit en février 2021, pour une association de médecins, qu'à la vue des statistiques consolidées, le vaccin ne nous permettrait pas de sortir de la crise. J'avoue avoir écrit ce papier sur un ton polémique. J'ai reçu une volée de bois vert. En juillet 2021, j'ai écrit pour la même association que les statistiques alors disponibles nous montrait que, quel que soit le taux de vaccinés dans la population générale, nous aurions fin septembre une reprise de la pandémie. Là encore, j'ai eu des remarques acerbes parce que je ne peux pas comprendre, je ne suis pas médecin. Je l'avoue, je ne suis ni un apprenti Diafoirus ni un Knock en puissance. Et je ne me suis trompé que de trois semaines. J'aurais préféré avoir totalement tort.

J'ai critiqué les dernières statistiques de la DREES, parce qu'elles sont biaisées, totalement. J'ai reçu des menaces à peine voilées. Pourtant, ce matin, sur France Inter, le monsieur vaccin du gouvernement a trouvé le moyen d'annoncer qu'il y a plus de patients vaccinés que de non vaccinés en réanimation après 65 ans. Personne n'a relevé l'information qui est totalement cohérente avec ce que l'on voit dans toutes les statistiques brutes de tous les pays comparables.

[image:228]

Je vous annonce donc que nous aurons des brimades supplémentaires en début d'année. Peut-être pas un confinement généralisé, il y a bientôt des élections. Mais les statistiques de nos voisins ne sont pas bonnes. Elles confirment sans aucun doute que, plus une personne est vaccinée, plus elle a de chance d'être positive au variant omicron. Les statistiques montrent aussi que cette chance d'être contaminé n'est pas linéaire en fonction du nombre de doses (elle est au moins au carré du nombre de doses). Comme les vaccins ne protègent que partiellement contre les formes graves, plus il y aura de vaccinés, plus il y aura de patients en réanimation, plus il y aura d'effets secondaires que l'on cache sous le tapis. Les derniers en date sont des réveils étranges et concomitants quelques mois après les injections de cancers pourtant en rémission depuis plusieurs années.

En France, la DREES a bidouillé les statistiques pour aboutir à des conclusions radicalement opposées aux conclusions que pourrait tirer un statisticien honnête (cohortes biaisées, critères confus, choix méthodologiques scabreux, tests non fiables avec faux positifs ou faux négatifs nombreux). On justifie aujourd'hui la vaccination avec des études ineptes d'un point de vue statistique. On continue à vacciner alors même que les signaux sont au rouge vif chez nos voisins pour à peu près les mêmes raisons, mais ceux-ci regardent un peu mieux les chiffres que nous, raison pour laquelle certains ont déjà reconfiné — parce qu'il n'ont plus le choix sauf à faire exploser les services de réanimation —, raison pour laquelle d'autres freinent un peu sur la vaccination obligatoire. Là encore, comme d'habitude, la France a raison contre le reste du monde. Sans doute ne sommes-nous pas en contact avec le même pathogène. Sans doute la population française est-elle différente de celle de nos voisins. Comment le savoir, les données françaises brutes sont indisponibles (si vous les avez, merci de me les faire suivre), les seules séries statistiques disponibles étant à peu près inutilisables car mélangeant plusieurs notions. Concernant les manipulations des chiffres par la DREES, je vous suggère de lire ce papier très instructif. Vous me direz que c'est sur un site sulfureux. Peut-être, mais c'est un travail de statisticien qui résume très exactement ce que j'ai pu écrire sur le sujet depuis un an. Ce n'est pas parce que cet article est disponible sur le site de France Soir qu'il ne contient pas des informations intéressantes.

La classe dirigeante de ce pays ne sait plus comment faire, engluée qu'elle est dans le mensonge le plus patent, la plus grande absurdité. Sa déliquescence est telle qu'elle emporte avec elle celle du pays tout entier vers un effondrement de plus en plus certain. Et pour survivre, bien que le pays s'enfonce de plus en plus dans la folie furieuse, je vais faire une pause indispensable à la conservation de ma santé psychique. Sauf naturellement si la bande de clowns grotesques qui commande à ce pays produit l'un ou l'autre pet de l'esprit que je ne pourrai ignorer.

Il y a vingt-cinq ans, j'ai répondu à un psychiatre de l'armée qui me demandait si le verre que j'avais devant moi était à moitié vide ou à moitié plein. Je lui ai répondu qu'il était deux fois trop grand. Je ne suis donc ni optimiste ni pessimiste pour l'année 2022 qui nous offrira son lot de surprises. Je vais tenter d'être réaliste. À chaque fois que nos dirigeants vont pousser le bouchon un peu plus loin — et ils vont être contraints de le faire, il est aujourd'hui trop tard pour traiter cette crise de manière froidement scientifique —, à chaque fois, leurs arguments fallacieux vont être plus manifestes et l'assentiment du ventre mou de la population qui s'est déjà fait piquer pour avoir le droit d'aller au restaurant diminuera. À chaque fois qu'un peu de liberté disparaîtra une fois de plus (annulation du pass qu'il soit sanitaire ou vaccinal, interdiction de déplacement, confinement…), à chaque fois qu'un effet secondaire plus ou moins grave tombera sur quelqu'un qui n'avait rien demandé, la pression montera dans la population jusqu'à ce que ce ras-le-bol devienne explosif car des gens qui se croyaient bien comme il faut sous tous rapports seront ostracisées pour une politique qui n'a jamais prouvé un quelconque début d'efficacité réelle. À chaque fois, ces petits faits vont gripper la machine de la vaccination obligatoire en y glissant un grain de sable au format six tonnes et en créant un opposant farouche de plus qui refusera de se plier à nouveau d'autant qu'il aura pris conscience qu'il a été abusé. Comme ces oppositions se feront de plus en plus entendre, l'hystérie gouvernementale et la censure n'en seront que plus forte. La manipulation des statistiques continuera, les exagérations et les exhortations des pitres au pouvoir aussi.

L'année 2022 montrera les gesticulations grotesques du gouvernement actuel poussant les français à un choix impossible pour des raisons qui apparaîtront de plus en plus futiles. Les gens refusant ce choix, cette vaccination obligatoire dans les faits, seront de plus en plus nombreux. Rassurez-vous, même si personne n'en parlera, vous serez bientôt légion, c'est ma note d'optimisme.

D'ici-là, essayez de passer un joyeux Noël. Bonne fin d'année.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 03 Jan 2022 09:38:42 +0000 URL:

Le vaccin ARNm fonctionne modérément (50% de protection à horizon de 3 mois pour le variant delta, 34% à six mois). Il est tout à fait normal que les plus de 65 ans soient plus nombreux à l’hôpital, même vaccinés.

Concernant la consigne, j’ai un document que je ne peux publier (je ne sais pas à combien d’exemplaire ce torchon a été envoyé et je ne veux pas que le praticien qui me la transmis ait des problèmes avec l’ARS du coin) et qui indique noir sur blanc qu’il faut laisser les gens à domicile même sous oxygène.

Dernière chose : aujourd’hui, le taux de létalité du covid est en-dessous de la grippe asiatique. Il faut donc raison garder et ne surtout pas céder à la psychose

----- COMMENT: AUTHOR: gilshe DATE: Thu, 23 Dec 2021 10:26:17 +0000 URL:

Pas très bien compris cette histoire des +65 ans. Par quel mécanismes biochimiques finiraient-ils plus facilement hospitalisés alors qu’ils ont été vaccinés ? N’est-ce pas tout simplement dû au fait que les vieux soient majoritairement vaccinés qu’on les trouve en plus grand nombre en réanimation ? Concernant la consigne de laisser mourir les vaccinés chez eux pour ne pas plomber les statistiques, je n’ai jamais entendu parler de ça. S’il ne reste qu’une place, on choisira d’hospitaliser le non vacciné car il a plus de chances de voir son état s’aggraver. Mais on ne laisse pas le vacciné mourir de sa belle mort pour autant.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Mon, 20 Dec 2021 19:05:14 +0000 URL:

OK, merci ! (Et encore merci pour toutes vos informations)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 20 Dec 2021 17:05:17 +0000 URL:

Merci.

Pas le temps ce soir, j’essaie de faire un résumé dans les jours qui viennent.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Mon, 20 Dec 2021 15:20:55 +0000 URL:

Bonjour Grincheux,

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.30.21262866v1, ça on le savait déjà (enfin pour d’autres tranches de population), mais c’est intéressant de le diffuser.

https://www.pnas.org/content/118/21/e2105968118 c’est un peu du chinois pour moi. J’en comprends que notre ami le coronavirus peut aller bricoler l’ADN de certaines cellules des malades. Mais je n’ai pas compris s’il faisait ça spontanément ou si c’était lié à la “vaccination".

Vous pourriez nous résumer ça en deux lignes SVP ?

Merci, et joyeux Noël à vous aussi.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 20 Dec 2021 11:08:02 +0000 URL:

Entendu à l’instant sur Radio Paris (20 décembre 2021, 12h02).

“On va faire porter aux enfants [en les vaccinant] la protection des adultes qui refusent la vaccination".

Mais espèce d’idiot qui devrait te faire rembourser tes études de médecine, le vaccin ne protège ni de l’infection ni de la transmission du virus (30% pour le omicron concernant la transmission). Donc tu ne peux pas dire cela sauf à être intellectuellement malhonnête et manipulateur ou à ne pas comprendre ce que tu racontes.

Rien que pour toi :
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.30.21262866v1
https://www.pnas.org/content/118/21/e2105968118

Est-ce que tu vois au moins le problème ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Expérience de sociologie BASENAME: experience-de-sociologie DATE: Sun, 19 Dec 2021 09:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Depuis aujourd'hui deux ans, nous ne pouvons plus ignorer que nous vivons dans un monde de fous. Rien n'a réellement changé, mais la crise sanitaire a permis de montrer quel était le vrai fond de nos sociétés et ce n'est pas réellement folichon.

Nous avons d'un côté des responsables — élus ou non — qui discréditent quasiment tous la parole publique, non en fonction de faits objectifs mais d'objectifs à court terme dictés par la peur ou par d'autres intérêts moins avouables. Le cas Véran est symptomatique puisqu'il nous assurait il y a moins d'un mois que jamais au grand jamais le pass sanitaire ne serait transformé en pass vaccinal. Mais ce n'est de loin pas le seul, tous ceux qui ont pris la parole un jour ou l'autre l'ont reniée. Pour que cela ne se voit pas trop, le secret défense sur les décisions prises n'est pas de trop.

Nous avons des scientifiques ou prétendus tels — pour mémoire les médecins, tout aussi bardés de diplômes qu'ils sont, considèrent que leur discipline est un art — qui sont incapables de comprendre des statistiques, voire qui les falsifient sans vergogne, mais qui ont l'oreille des responsables politiques. Les avis du conseil scientifique sont totalement ineptes mais les responsables politiques les suivent, pensant que cela les protégera au prétexte qu'ils n'ont fait que suivre des avis de pseudo-scientifiques.

Nous avons des organes d'information qui servent à la propagande en abreuvant la population d'informations lacunaires — je n'ai pas écrit fausses — lorsqu'ils ne prennent pas ouvertement la population pour un ramassis d'imbéciles. Souvenez-vous du patient intubé l'été dernier qui parlait tout à fait normalement (je vous défie de parler lorsque vous êtes intubé) ou du voyageur de commerce des services de réanimation qui fut filmé la semaine passée le même jour à Marseille et à Montreuil. Rappelez-vous le matraquage continuel sur le nombre de non vaccinés en services de réanimation. Pour mémoire, un vacciné en France est une personne qui a eu au moins deux injections et dont la dernière remonte à moins de six, cinq voire quatre mois (on ne sait plus très bien), les autres étant non vaccinés. C'est ainsi que dans un hôpital de l'est de la France, le chef de service de réanimation indique à l'ARS locale que, sur ses dix-huit postes de réanimation, il a actuellement dix-sept vaccinés et un seul non vacciné. L'ARS conclut pourtant à un seul vacciné. Pensez aussi à la surcharge des services de réanimation. On voit aujourd'hui dans tous les services de réanimation des gens qui n'ont rien à y faire. Sur un parcours de soin normal, un patient réanimé repart dans un service plus général. Pas en France, il n'y a plus de lits disponibles dans les services généraux. Conclusion : les services de réanimation ne sont pas remplis de patients Covid non vaccinés, mais de patients Covid en général dont on ne connaît pas l'état vaccinal et qu'ils sont contraints de garder faute de lits en médecine générale.

Nous avons des populations en majorité ignorantes qui sont incapables de mettre en regard de la propagande les faits. Soit par incapacité intellectuelle, soit par confort. Dans cette population ignorante se retrouve une grande partie des médecins, ce qui est de nature à me faire peur.

Tout ce beau monde se tient la barbichette. Tous les membres de chacune des catégorie peut se dire qu'il n'est aucunement responsable de la situation. Les responsables rejettent la faute sur les pseudo-scientifiques, ceux-ci ne sont responsables de rien, ils ne donnent qu'un avis consultatif (c'est très pratique pour se dédouaner). La population qui suit peut dire qu'elle suit les ordres même si ceux-ci sont totalement idiots. Les organes d'information prennent leurs directives des responsables politiques et ne seront jamais tenus responsables non plus. Quant à la chambre des députés, il ne s'agit que d'une chambre d'enregistrement qui suit les indications des partis. Les représentants de la population ne pourront pas être tenus responsables non plus.

Pire, la barbichette est aujourd'hui internationale. Il suffit qu'un gouvernement quelque part dans le monde pousse ses pions un peu loin pour qu'aussitôt il fasse des émules. Personne ne se pose la question de savoir si les décisions sont intelligentes ou non, il faut prendre des décisions et les populations acceptent docilement. Certains pays ont créé des camps, récemment, rares sont les voix qui se sont levées. J'attends donc la construction de camps en Europe, cela ne devrait pas trop tarder vues les récentes déclarations du ministre de la santé autrichien et de son homologue allemand. Le fait que ces deux personnes aient brisé un tabou lié à leur histoire n'augure rien de bon. Si ces deux pays franchissent le Rubicon, tout le monde suivra allègrement. Lorsqu'un état, quel qu'il soit, proposera et imposera le port d'une seringue rouge sur les habits des gens refusant la vaccination, personne là encore ne s'en offusquera. Et cela fera tache d'huile.

Nous vivons aujourd'hui dans une période qui rappelle à beaucoup de points de vue les années 1930 avec une montée du totalitarisme (sanitaire à défaut d'être racial), une division de la société (en fonction du statut vaccinal), le tout sous les applaudissements de la majorité de la population mondiale. Pourtant, à la différence des années 1930 où on ne devenait pas juif par hasard, il est possible de perdre son statut de bon citoyen — son pass vaccinal — simplement par refus de l'injection d'un produit qui n'a pas montré son efficacité pour la population générale et dont on passe sous silence et par pertes et profits les effets secondaires. Or en multipliant le nombre d'injections, on multiplie aussi les effets secondaires dont certains commencent à faire bouger les médecins ayant encore une once de rationalité. Il deviendra aussi manifeste en multipliant les injections que le vaccin n'arrivera pas à bout de ce virus, ce qui était déjà inscrit dans les statistiques de février 2020. Pire, on pourrait comme les Danois et les Britanniques s'apercevoir qu'en fait, la vaccination est même contre-productive.

La proportion de la population officiellement vaccinée va donc se réduire au fil du temps et, si elle continue à être stigmatisée et tenue pour responsable, la situation deviendra explosive. Accrochez-vous bien, ça va swinguer.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tartufferies BASENAME: tartufferies-1 DATE: Sat, 18 Dec 2021 09:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir, en entendant Jean Castex, mon vistemboir a explosé. Il faut dire qu'il n'était gradué qu'en véran. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le vistemboir est un appareil à mesurer la connerie. Je vais donc proposer au Bureau International des Poids et Mesures de créer une nouvelle unité, le castex, en tant que surmultiple du véran et d'enfermer Jean Castex non dans un asile psychiatrique — ce qui ne serait pas volé — mais au Pavillon de Breteuil, à Sèvres.

Nous sommes gouvernés par des idiots. En France, nous le savions depuis longtemps. Depuis deux ans, ces idiots font de la surenchère avec les idiots des autres pays et nous aboutissons à une situation totalement grotesque consistant à reprocher l'inefficacité d'un produit pharmaceutique à ceux qui ne l'ont pas pris. C'est une première mondiale.

Parlons un peu chiffres (source). Le taux de létalité du covid (symptomatique) est de 0,3 à 0,6%. Il est supérieur à une grippe saisonnière, mais largement inférieur à celui de la grippe espagnole (2 à 4%, jusqu'à 20% dans certains pays) et du même ordre que celui de la grippe russe, de celle de Hong Kong ou de la grippe asiatique. Le taux de létalité du covid est aussi à prendre avec des pincettes car il est aujourd'hui évident que les différents variants ne provoquent pas les mêmes taux de décès et que ce taux est surestimé, beaucoup de cas positifs étant asymptomatiques et jamais détectés. Il faut aussi relativiser ce taux de létalité, calculé sur les personnes détectées positives au taux des effets secondaires liés aux différents vaccins dont on ne sait rien. Seule une liste longue comme un jour sans pain est disponible, sans réelles statistiques, d'autant qu'un paquet d'effets supposés n'y figurent pas parce que difficilement reliés à la vaccination de masse. Les signaux sont faibles, mais cependant alarmants (syndromes de West chez les nouveaux nés, leucémies foudroyantes, maladies atypiques à prions…). J'ai cherché, aucune statistique n'est à ce jour disponible, seuls des événements inquiétants sont signalés ça et là. Mais quel est le taux réel de létalité des vaccins sur l'ensemble d'une population saine ? Personne ne le sait. À l'heure où on se gargarise du principe de précaution, on en fait ici fi et on devrait limiter l'usage de ces vaccins aux personnes dont on sait a priori qu'elles sont à risque.

Pour éviter ces décès, que fait-on ? On utilise un produit, un prétendu vaccin, qui ne protège pas de l'infection — et comme il ne protège pas de la maladie il y aura parmi les gens vaccinés à jour des cas grave et des décès, c'est une simple question de temps — et qui n'empêche pas la transmission. On se demande même, alors que la maladie est moins virulente que l'an passé, pourquoi les statistiques ne sont pas meilleures.

La situation est mauvaise parce que nous ne pourrons en sortir avec un vaccin sauf si celui-ci empêche au moins la transmission. Aujourd'hui, cette vaccination effectue une pression sélective sur un pathogène, ce qui est indiqué par les statistiques depuis bien plus de six mois et qui se voyait sans ambiguïté avec le variant delta depuis juillet dernier. Plus une personne est vaccinée, plus elle offre un terrain favorable à l'infection.

Hier, Castex, Véran, Macron et toute la bande de joyeux drilles viennent de prendre la pire décision qu'il soit. Ces imbéciles vont permettre à des personnes vaccinées de faire n'importe quoi, d'aller partout, sans que l'on connaisse leur statut sérologique, sous prétexte qu'ils ont eu une injection depuis moins de six mois. Comme ces personnes peuvent transmettre la maladie, le virus va continuer à circuler et, surtout, à muter. Ils vont aussi interdire aux personnes non vaccinées munies d'un test, donc non porteuses du virus et ne pouvant le transmettre, de se déplacer ou simplement de participer à des événements. Ce sont des Tarfuffe aux petits pieds qui n'ont pas le courage d'imposer une obligation vaccinale et qui espèrent comme cela convaincre les récalcitrants qui de toute façon n'iront pas vers la vaccination pour tout un tas de raison dont la plus grande qui est que ce produit ne fonctionne pas, ne fonctionne pas comme annoncé ou espéré.

Si rien ne change rapidement, par exemple avec une mutation du virus le rendant totalement inoffensif, la majorité actuelle a perdu les prochaines élections hier soir car aux français rétifs à la vaccination pour tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons vont se rajouter en janvier et février prochains tous ceux qui vont perdre leur Ausweis en refusant la troisième dose et qui étaient déjà allés contraints et à reculons aux deux premières. Cela commence à faire beaucoup de monde.

Il est grand temps de recouvrer la raison. Parce que qu'à force de marcher sur la tête, il faudra bientôt remplacer le gel par du cirage !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 18 Dec 2021 11:59:50 +0000 URL:

On vient de me souffler dans l’oreillette que notre phare de la médecine, le fumeux Véran, plaide pour la mise en place du pass sanitaire dans les entreprises. On n’est plus à une connerie près et au point où l’on est rendu…

Je traduis. Demain, donc, un gouvernement pourra empêcher un citoyen de travailler parce qu’il aura fait quelque chose de légal mais qui déplaît en haut lieu ou qu’il n’aura pas suivi à la lettre les recommandations du gouvernement sans être dans l’illégalité. La sanction n’est plus liée à l’infraction.

Dites, les gens ? Quand est-ce que vous vous réveillez ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Nous ne sommes plus en démocratie BASENAME: nous-ne-sommes-plus-en-democratie DATE: Wed, 15 Dec 2021 08:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne vous parlerai pas du fameux passeport sanitaire qui n'a de sanitaire que le nom même s'il y aurait beaucoup, trop à dire sur le sujet et que nous pourrions y consacrer plusieurs thèses d'état. L'application de ce funeste papelard montre assez bien comment la majorité d'une population peut s'accommoder de procédures ineptes dans l'espoir vain et régulièrement douché de continuer sa petite vie. Rétrospectivement, cela illustre assez bien ce qu'il a pu se passer sous l'occupation. Les résistants étaient minoritaires, la majorité de la population, si elle n'était pas ouvertement collaborationniste, se tenait dans un entre-deux confortable que j'appellerais une collaboration molle. Mais cette collaboration molle et rampante était certainement aussi efficace pour l'occupant que la collaboration pure et dure choisie par certains.

Non, je vais vous parler de la démocratie qui est morte le jour où nous sommes entrés dans la république des juges. Je vous parle ce de problème aujourd'hui parce que les fonctionnaires attachés au service de la justice ont une fois de plus le culot de manifester parce qu'ils ne sont pas contents de leur sort.

Vous le savez, je me bats contre la sécurité sociale parce que j'ai été par deux fois déclaré décédé et que je suis le défunt qui a sans doute payé le plus de cotisations sociales au cours de sa mort. Plus de 200 000 € pour fixer les idées. Cela vaut le coût de se battre. Je me bats d'ailleurs depuis 2014, en pure perte, et c'est justement parce que je connais très bien la justice, que notre belle justice est indigne d'être celle d'une république bananière, que je considère que la démocratie est morte.

Pourquoi ?

Parce que nous avons des magistrats qui ne sont pas là pour être au service de la justice, encore moins du justiciable. Nous avons des magistrats qui ne sont là que pour être des redresseurs de torts qu'ils se figurent, non pour appliquer la loi qu'ils ne connaissent pas — ou qu'ils violent ouvertement, nous y reviendront —, non pour l'interpréter, mais pour l'édicter en n'ayant de compte à rendre à personne sauf, de temps en temps, à ses pairs. Lorsque vous n'êtes pas contents, qu'un ou des magistrats se moquent ouvertement de vous en violant leurs serments et la moitié de codes de procédures, vous n'avez qu'une issue, porter l'affaire devant un autre magistrat où vous devez la plupart du temps vous constituer. Il faut donc espérer que vous tomberez sur un magistrat un peu plus intègre et que vous trouverez un avocat courageux pour le faire.

Depuis vingt ans que j'use mes fonds de pantalon sur les bancs des prétoires, j'ai croisé des magistrats honnêtes. Comme les poissons volants, ils ne constituent pas la majorité du genre et sont généralement honoraires, c'est-à-dire en fin de carrière. Tous les autres sont des carriéristes aux ordres, qu'ils soient aux ordres explicites de leur hiérarchie ou qu'ils se rangent à des ordres implicites pour ne surtout pas finir dans un placard. L'indépendance de la justice est une chimère et la moindre des choses que l'on puisse dire est qu'elle est tout sauf aveugle. En tout cas si la justice est aveugle, les magistrats, eux, ont du flair. Je vais l'illustrer avec quelques exemples.

2004. J'ai été condamné pour non paiement de salaires à une personne n'ayant jamais travaillé pour moi. C'était dans le cadre de la reprise d'une entreprise à la barre du tribunal, le salarié en question étant un salarié protégé payé normalement par le liquidateur judiciaire. Ce salarié avait demandé son licenciement et m'avait traîné devant les prud'hommes avant que je jouisse de l'entreprise en question. Condamnation exécutoire, personne insolvable, j'ai payé (mais jamais les cotisations sociales, il y a prescription et il ne faut pas me prendre totalement pour un imbécile). Le magistrat ne voulait pas se fâcher avec un mandataire judiciaire qu'il croisait tous les jours. Ça valait bien les 15 000 € qu'il m'a condamné à payer.

2006. Demandeur dans une affaire où un client refusait de me payer une prestation effectuée en ayant cassé du matériel. Le TGI de Nanterre me convoque à la première audience puis envoie toutes les convocations ultérieures à une adresse inconnue ne figurant même pas au dossier. Je suis marqué comparant sur les minutes du procès. Condamnation en première instance et en dernier ressort avec moult dommages et intérêts à un architecte de Courbevoie. Pour la bienséance, j'ai formé un pourvoi en cassation. Rejeté avant d'être examiné parce que, vous comprenez, un magistrat est assermenté ergo ne peut produire de faux en écriture alors même qu'un dépôt de plainte suivi d'une enquête pénale a prouvé que je ne pouvais pas être présent à l'audience contrairement à ce que le magistrat siégeant a déclaré. Bilan : 15 000 € de frais et de condamnation et un magistrat qui en sort blanchi malgré l'action pénale. Je ne savais pas que la décohérence quantique s'appliquait aux individus de plus de 1,80 m.

2006. Je reçois enfin le titre d'une propriété achetée en 2002 et vendue deux fois le même jour par un notaire véreux. Il m'a fallu aller jusque devant la cour de cassation, aucun magistrat ne voulant franchement taper sur les doigts du notaire en question qui a simplement été prié de prendre sa retraite. À plus de 70 ans, il a pu la prendre avec les félicitations de son ordre pour bons et loyaux services.

2010. 65 000 € d'impayés d'un premier client. Une audience devant le TGI, le délibéré n'a jamais été produit malgré toutes mes relance. 45 000 € d'un autre client, lequel a joué de la procédure et a obtenu malgré sa condamnation en appel de ne jamais payer. Un vice de procédure étrange et qu'aucun avocat interrogé n'avait encore vu à tel point que plusieurs d'entre eux m'ont avoué que c'était sans nul doute fait exprès pour planter l'exécution forcée qui s'ensuivrait.

2014. Après mon second décès, je décide de me battre contre la sécurité sociale parce qu'il en allait de ma situation financière. Notre chère sécu me demandant, alors qu'en même temps elle avait coupé toutes les prestations au mort que j'étais de payer des cotisations en tant que salarié et indépendant tout en me contraignant à m'assurer ailleurs. Là, cela frise le grandiose, le sublime. On tutoie les anges. Je me suis battu contre le RSI, deux URSSAF et une caisse de retraite. Le RSI a lâché l'affaire très vite. Pour les URSSAF, cela fut plus long mais lors des dernières audiences, elles n'étaient même plus à la barre. Durant de longues années, elles envoyaient des salariés pour la représenter, puis des avocats. Et lorsque cela a commencé à puer pour elles, elles ne se présentaient même plus aux audiences. Ce qui n'a pas empêcher les magistrats corrompus (et je pèse mes mots) de trancher en leur faveur en refusant de répondre aux questions posées. Essayez donc de ne pas vous présenter à une audience, votre adversaire aura toujours gain de cause. Sauf pour une caisse de sécu qui a même été notée comparante sur les minutes du procès. Il paraît qu'elle a plaidé. Mes témoins ne s'en souviennent pas, nous étions pourtant seuls dans une cave après la récusation de l'un des magistrats, récusation refusée parce que le greffe du tribunal a refusé en audience de me fournir le PV de récusation, là encore devant témoins. Vice de procédure provoqué par le tribunal lui-même pour protéger un magistrat !

J'ai donc envoyé un courrier à la Présidence de la République, au Premier Ministre Jean Castex, au Garde des Sceaux et au Procureur Général près la Cour de Cassation. Deux réponses. Le cabinet de la Présidence me répond qu'elle envoie mon courrier au Garde des Sceaux qui ne m'a jamais répondu. Le Procureur Général me fait une réponse inepte qui prouve qu'il n'a même pas lu mon courrier. Je lui demande en effet si le Code de Procédure Civile s'applique aux pôles sociaux et de quelle manière je peux forcer un magistrat à l'appliquer, il me répond sans rire qu'il est incompétent pour les affaires de sécurité sociale. Risible si nous ne parlions pas ici du premier magistrat de France puisque ce n'est absolument pas la réponse à la question posée.

Les affaires continuant, j'ai été contraint de récuser une cour d'appel parce que j'ai eu l'ordre de plaider une affaire qui n'était pas en état. J'ai eu le PV de récusation. Il a fallu trois mois pour avoir la réponse. Je suis débouté sur de raisons incompréhensibles. La mise en état est obligatoire, mais on m'écrit doctement que le magistrat peut s'en badigeonner frénétiquement le nombril avec le pinceau de l'indifférence. En d'autres termes, un magistrat peut fouler au pied son serment, être au service de l'une des parties et non à celui de la justice, il est inattaquable et peut tout se permettre.

Cela explique pourquoi depuis 2014, pour la même caisse de retraite (la CIPAV), les magistrats m'ont répondu sans sourciller lorsqu'ils ont pris la peine de me répondre qu'elle était sui generis, une société de secours mutuels selon la loi de 1820 (la loi de 1898 fut abrogée explicitement par l'ordonnance du 19 octobre 1945 et la loi de 1850 implicitement par celle de 1898 et par une décision sénatoriale de 2019 !), une société commerciale enregistrée au RCS, une entreprise. Ils m'ont tous affirmés qu'elle n'était surtout pas une société mutualiste alors que ses statuts sont ceux d'une telle entité sauf à tomber dans un délit pénal. Les avocats de cette caisse eux-mêmes changent de discours à chaque audience. Pire, les magistrats des juridictions administratives indiquent qu'il s'agit obligatoirement d'une société mutualiste mais se permettent le luxe de rajouter qu'il n'est pas anormal que deux juridictions tranchent dans des sens radicalement opposés ! Là encore, des magistrats peuvent produire des jugements, des arrêts, des ordonnances qui violent la moitié du Code de Procédure Civile et qui n'ont ni queue ni tête soit par incompétence, soit par je-m'en-foutisme, soit parce qu'ils sont ou aux ordres ou carriéristes. La justice, lorsqu'elle sort des pattes d'un magistrat, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses.

Mais le pire, la cerise sur le gâteau est une injonction de faire que j'ai soumise au Tribunal Judiciaire de Paris. Un syndic tente de m'escroquer et, membre du conseil syndical de l'immeuble, je dois avoir accès aux documents comptables. Le syndic sachant exactement ce qu'il en est me le refuse depuis plusieurs années. J'ai donc envoyé une requête en ce sens avec toutes les preuves de ce que j'avançais. Requête refusée. Le magistrat n'a pas lu ou s'il a lu n'a pas compris. Il mélange le syndic avec le prestataire chargé de relever les compteurs (je n'aurais pas précisé le contrat de syndic liant la copropriété au syndic ISTA [sic] qui est en fait le prestataire gérant les compteurs d'eau) et, surtout, il a le culot de prétendre que les adresses et raisons sociales du syndic et du gestionnaire des compteurs ne figuraient pas dans la requête. Les deux y étaient en gras. Il y avait deux pages de textes et six pièces jointes, le magistrat n'a pas compris ou voulu comprendre en renvoyant au fond et à la procédure contradictoire. Je parle donc ici d'un dossier simple d'une dizaine de pages, guère plus. Un magistrat n'a pas compris un petit dossier, limpide. Comment traitera-t-il un dossier éminemment plus complexe ? De la même manière, en lisant un mot sur deux et en rendant une décision inepte en se disant que si le justiciable n'est pas content, il pourra toujours interjeter appel. Mais le problème est que devant les cours d'appel, le souci est exactement du même ordre. Le fait de comprendre ou non un document de deux pages n'est pas lié à l'argent mis dans la justice, mais au professionnalisme de ses agents. Vous me direz que s'il y avait plus d'agents, ils auraient le temps pour étudier les dossiers. Non, ça ne tient pas, parce que si ces agents traitaient les dossiers correctement dès le début, il y aurait aussi moins d'affaires allant au fond. Si les magistrats respectaient les codes de procédures, il n'y aurait pas de renvois dans tous les sens lors de toutes les audiences. Les magistrats sont entièrement responsables de la pourriture du système judiciaire français et s'en dédouanent à peu de frais en quémandant plus d'argent.

Les tribunaux râlent. Ces braves gens ont un manque de moyens chronique. Mais ils devraient surtout ne jamais oublier qu'ils passent 90% de leur temps à essayer de rattraper ce qu'ils ont foiré durant les dix premiers pourcents. Mettre plus de moyens de résoudra rien, sauf à ce que l'on rendre personnellement responsables tous les acteurs de cette gigantesque farce, c'est-à-dire soit en les élisant pour une durée déterminée, soit en permettant de les attaquer selon des procédures qui ne passent pas par leurs pairs qui ne font que les protéger.

Comme ces gens ronronnent entre eux et se protègent mutuellement, l'état de droit n'existe plus car n'importe quel justiciable est à la merci de cette engeance qui n'agit pas pour la justice, mais pour ses intérêts propres. Sauf à changer cet état de fait, ce pays est définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 15 Dec 2021 22:12:00 +0000 URL:

Les magistrats français sont indignes de leur serment. C’en est pathétique. La première réforme à faire, c’est celle de l’ENM en tirant au sort ceux qui vont vers le siège et ceux qui vont vers le parquet. Quant au reste, tant qu’on ne les aura pas rendu responsables (et personnellement car il faut savoir que l’état paie les frais de justice des fonctionnaires), rien ne changera.

À titre personnel, ce qui me navre au plus haut point, c’est le nombre de faux en écriture que je vois de la main de magistrats, faux qui se transforment miraculeusement en vérité judiciaire voire en jurisprudence !

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Wed, 15 Dec 2021 21:13:10 +0000 URL:

Il y a une trentaine d’année, dans un dossier, j’ai vu un juge dans un petit dossier confondre le maître d’œuvre avec le maître de l’ouvrage (ou l’inverse mais ça ne change rien). Comme c’était un petit dossier avec un petit enjeu financier, la seule voie de recours était la Cour de Cassation.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Problème de communication BASENAME: probleme-de-communication DATE: Sun, 05 Dec 2021 09:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Mauvaise foi TAGS: ----- BODY:

L'image que l'on donne pour une bonne ou une mauvaise raison peut s'avérer désastreuse. Prenons le cas de l'Église de France et d'ailleurs surtout depuis la publication du rapport de la CIASE rendu public en octobre 2021.

En novembre 2021, le magazine Le Point publie une enquête sur la gouvernance de l'archevêché de Paris et la vie privée de Monseigneur Michel Aupetit. Côté gouvernance, il lui est reproché un certain autoritarisme. L'église n'est toutefois pas une démocratie et il faut faire avec des forces contraires qui, si elles sont minoritaires, sont bien actives. Je pense en particulier à l'application du motu proprio Traditionis Custodes qui s'attaque au rite tridentin cher aux traditionalistes de toutes obédiences. Côté vie privée, l'hebdomadaire évoque une possible relation intime qu'aurait eue l'archevêque de Paris avec une femme en 2012.

Le 25 novembre, Michel Aupetit envoie une lettre au pape François dans laquelle il présente sa démission. Il y reconnaît avoir eu un comportement ambigu mais nie avoir eu des relations intimes ou sexuelles. Le pape accepte sa démission le 2 décembre 2021.

Admettons.

Souvenez-vous maintenant de Philippe Barbarin. Philippe Barbarin, primat des Gaules, avait annoncé sa démission le 7 mars 2019, le jour de sa condamnation en première instance à six mois d'emprisonnement avec sursis pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs. Le même François, déjà pape, avait refusé cette démission par respect de la présomption d'innocence. Relaxé par la cour d’appel le 30 janvier 2020, Philippe Barbarin réitérait sa proposition de démission, soucieux de « tourner une page » après le scandale qui a divisé la communauté catholique. Cette démission fut acceptée le 6 mars 2020.

En d'autres termes, le pape refuse une première fois la démission d'un prélat condamné — certes en première instance — pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs (osons le mot, il s'agit de pédophilie), finit par l'accepter une fois le prélat relaxé sur des faits établis, mais accepte sans sourciller aucunement une démission d'un autre prélat parce qu'il aurait eu une relation intime avec une femme, ce que le prélat lui-même nie.

J'avoue avoir un peu de mal à saisir la subtile logique liant les deux faits. Rome voudrait envoyer un signal indiquant que les relations entre un prêtre et une femme sont plus problématiques qu'entre un autre prêtre et des enfants, elle ne s'y prendrait pas autrement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Véran, démission ! BASENAME: veran-demission DATE: Fri, 03 Dec 2021 09:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Jusqu'à présent, je considérais que les chiffres obtenus par les organes officiels français étaient sincères. Or j'apprends ce matin par un syndicat de médecins (pour qui je relis régulièrement des publications scientifiques) la chose suivante. Le ministère de la santé pousse au maximum à ce que les patients positifs au covid avec un début de désaturation en oxygène restent à domicile le plus longtemps possible pour ne pas plomber les chiffres des vaccinés en réanimation. Cela a été confirmé par plusieurs infirmiers libéraux qui traitent ces patients comme ils le peuvent, c'est-à-dire avec les prescriptions d'usages (Doliprane !). Ni zinc, ni vitamines, ni antibiotiques à large spectre pour éviter une surinfection bactérienne.

Toutes les statistiques que j'ai donc présentées ici concernant la France sont biaisées et elles le sont en faveur des gens non vaccinés. Nous vivons dans un délire criminel.

Quoi qu'il en soit, en moyennant les biais de différentes sources, on peut s'attendre, la loi des grands nombres aidant, à obtenir des tendances plus réalistes et plus honnêtes. Je vais présenter ici une infographie honnête faite par Dominique Peretti à partir des chiffres officiels de la mortalité (sources VAERS), je vous laisserai conclure.

La question est de savoir si les morts reportées par les statistiques de VAERS sont purement des coïncidences malheureuses ou s'il y a une tendance de fond.

[image:226:Répartition uniforme reutérienne]

Posons les choses. L'agence Reuters nous indique que ces statistiques ne prouvent pas que les vaccins sont responsables de ces morts. Très bien, mais dans ce cas, si cette assertion était vraie, nous aurions une distribution homogène des décès, ce qui n'est trivialement pas le cas dans l'exemple de répartition uniforme (au sens de reutérien du terme) présenté plus haut. Dans les statistiques VAERS se trouvent des données complètes. En particulier, on y trouve le type de vaccin administré, la dose et le nombre de jours entre l'injection et le décès.

[image:227:Âge - délais entre injection et décès]

La moindre des choses que l'on puisse constater est que ces distributions ne sont pas homogènes. Si les vaccins ne provoquaient rien, vue la taille des échantillons, on devrait avoir une répartition homogène en fonction des classes d'âge (comprendre un dégradé de gauche à droite) et non des paquets de données en bas à droite de chacun des diagrammes.

Plus étrange, les différents vaccins ne provoquent pas les mêmes résultats en fonction de la dose (première ou deuxième). En effet, si pour le Pfizer, les résultats semblent identiques

[image:225]

il n'en est rien pour le Moderna

[image:224]

où les décès apparaissent bien plus vite après la deuxième dose qu'après la première. La réaction semble donc plus violente.

Pour fixer les idées et vérifier que les tailles des échantillons ne sont pas signifiants, l'auteur va tracer deux séries de diagrammes. La première série représente les données réelles incluant le type de vaccin. La seconde série garde des échantillons de mêmes tailles mais en rendant le type de vaccin aléatoire.

[image:223]

On se rend compte que l'effet observé est bien corrélé au type de vaccin et non à la taille de l'échantillon (1166 pour Pfizer, 761 pour Moderna). L'auteur regarde ensuite ces cohortes en retirant l'âge des données.

[image:222]

Le vaccin Janssen semble être le moins dangereux (répartition plus uniforme), ce qui pourrait s'expliquer par la technique de génération de la protéine spike (vecteur viral pour Janssen, ARNm pour les deux autres). La létalité semble aussi être corrélée à la quantité d'ARNm injectée (Pfizer 30 mcg, Moderna 100 mcg).

Je ne doute pas un seul instant que personne n'ait fait dans les ministères ou des comités Théodule divers et variés ce genre de travail élémentaire. Malgré cela, malgré le fait que l'on sache maintenant que la vaccination ne fonctionnera pas ou très marginalement, on s'avance gaiement vers une vaccination obligatoire à grands coups d'ARNm pour toute la population, enfants compris.

Conclusions ?

Si vous n'avez pas suivi, allez vous inscrire pour une troisième dose immédiatement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Complotistes ! BASENAME: complotistes DATE: Wed, 01 Dec 2021 08:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une fois n'est pas coutume, deux billet dans la même journée.

L'ANSM reconnaît à mots couverts le risque de la vaccination ARNm. C'est un tout petit début.

[file:220]

Plus intéressant, je lis ici :

Arteriosclerosis, Thrombosis, Vascular Biology
Session Title: Damps, Infection and Cardiovascular Metabolism

Abstract 10712: Mrna COVID Vaccines Dramatically Increase Endothelial Inflammatory Markers and ACS Risk as Measured by the PULS Cardiac Test: a Warning

Steven R Gundry Originally published Circulation. 2021;144:A10712


Abstract

Our group has been using the PLUS Cardiac Test (GD Biosciences, Inc, Irvine, CA) a clinically validated measurement of multiple protein biomarkers which generates a score predicting the 5 yr risk (percentage chance) of a new Acute Coronary Syndrome (ACS). The score is based on changes from the norm of multiple protein biomarkers including IL-16, a proinflammatory cytokine, soluble Fas, an inducer of apoptosis, and Hepatocyte Growth Factor (HGF)which serves as a marker for chemotaxis of T-cells into epithelium and cardiac tissue, among other markers. Elevation above the norm increases the PULS score, while decreases below the norm lowers the PULS score.The score has been measured every 3-6 months in our patient population for 8 years. Recently, with the advent of the mRNA COVID 19 vaccines (vac) by Moderna and Pfizer, dramatic changes in the PULS score became apparent in most patients.This report summarizes those results. A total of 566 pts, aged 28 to 97, M:F ratio 1:1 seen in a preventive cardiology practice had a new PULS test drawn from 2 to 10 weeks following the 2nd COVID shot and was compared to the previous PULS score drawn 3 to 5 months previously pre- shot. Baseline IL-16 increased from 35=/-20 above the norm to 82 =/- 75 above the norm post-vac; sFas increased from 22+/- 15 above the norm to 46=/-24 above the norm post-vac; HGF increased from 42+/-12 above the norm to 86+/-31 above the norm post-vac. These changes resulted in an increase of the PULS score from 11% 5 yr ACS risk to 25% 5 yr ACS risk. At the time of this report, these changes persist for at least 2.5 months post second dose of vac.We conclude that the mRNA vacs dramatically increase inflammation on the endothelium and T cell infiltration of cardiac muscle and may account for the observations of increased thrombosis, cardiomyopathy, and other vascular events following vaccination.

Vive la troisième dose.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 01 Dec 2021 16:08:36 +0000 URL:

Je vous pose aussi ceci.

High COVID-19 vaccination rates were expected to reduce transmission of SARS-CoV-2 in populations by reducing the number of possible sources for transmission and thereby to reduce the burden of COVID-19 disease. Recent data, however, indicate that the epidemiological relevance of COVID-19 vaccinated individuals is increasing. In the UK it was described that secondary attack rates among household contacts exposed to fully vaccinated index cases was similar to household contacts exposed to unvaccinated index cases (25% for vaccinated vs 23% for unvaccinated). 12 of 31 infections in fully vaccinated household contacts (39%) arose from fully vaccinated epidemiologically linked index cases. Peak viral load did not differ by vaccination status or variant type [[1]]. In Germany, the rate of symptomatic COVID-19 cases among the fully vaccinated (“breakthrough infections”) is reported weekly since 21. July 2021 and was 16.9% at that time among patients of 60 years and older [[2]]. This proportion is increasing week by week and was 58.9% on 27. October 2021 (Figure 1) providing clear evidence of the increasing relevance of the fully vaccinated as a possible source of transmission. A similar situation was described for the UK. Between week 39 and 42, a total of 100.160 COVID-19 cases were reported among citizens of 60 years or older. 89.821 occurred among the fully vaccinated (89.7%), 3.395 among the unvaccinated (3.4%) [[3]]. One week before, the COVID-19 case rate per 100.000 was higher among the subgroup of the vaccinated compared to the subgroup of the unvaccinated in all age groups of 30 years or more. In Israel a nosocomial outbreak was reported involving 16 healthcare workers, 23 exposed patients and two family members. The source was a fully vaccinated COVID-19 patient. The vaccination rate was 96.2% among all exposed individuals (151 healthcare workers and 97 patients). Fourteen fully vaccinated patients became severely ill or died, the two unvaccinated patients developed mild disease [[4]]. The US Centres for Disease Control and Prevention (CDC) identifies four of the top five counties with the highest percentage of fully vaccinated population (99.9–84.3%) as “high” transmission counties [[5]]. Many decisionmakers assume that the vaccinated can be excluded as a source of transmission. It appears to be grossly negligent to ignore the vaccinated population as a possible and relevant source of transmission when deciding about public health control measures.

Source : https://www.thelancet.com/journals/lanepe/article/PIIS2666-7762(21)00258-1/fulltext

Je sens qu’on n’a pas fini de rigoler (jaune).


Fichiers attachés: ----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 01 Dec 2021 14:06:14 +0000 URL:

C’est très exactement mon propos. Maintenant, de vous à moi et étant reviewer pour quatre revues internationales, “the abstract was not peer-reviewed before publication” me fait doucement rigoler. Le type qui a écrit cela ne sait pas comment fonctionne le reviewing.

Dans une revue d’article, on reçoit tout l’article, y compris l’abstract. La seule chose qu’on ne connaît pas (normalement), c’est la liste des auteurs.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Wed, 01 Dec 2021 13:58:50 +0000 URL:

Bonjour, Concernant Le Dr Gundry, va falloir creuser un peu. Visiblement il est contesté. https://en.wikipedia.org/wiki/Steven_Gundry La vérité doit probablement se trouver au milieu du gué (ie entre l’article de l’ansm et celui de Gundry).

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Un français sur deux BASENAME: un-francais-sur-deux DATE: Wed, 01 Dec 2021 08:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Loin de moi l'idée d'emprunter un titre de roman érotique à Valéry Giscard d'Estaing (presque, pour les incultes et les électeurs de gauche, il s'agissait de Deux français sur trois), ce un français sur deux provient d'un débat entendu ce matin sur France Inter.

Il paraît que dans le secteur privé français, un emploi sur deux est actuellement occupé par quelqu'un qui n'a pas les compétences pour le poste. En d'autres termes, cette personne a dépassé sa limite d'incompétence au sens de Peter. C'est assez vrai et je pense pour ma part que c'est encore le cas dans la fonction publique en général. Pour être tout à fait honnête, je pense même que dans la fonction publique hors hospitalière où l'illusion est plus dure, cette statistique est dépassée, une partie des carrières s'effectuant maintenant à l'avancement automatique indépendamment de tout résultat.

Le sous-entendu de l'économiste en question était que si les salariés occupaient de tels postes, c'est parce que les employeurs ne payaient pas au juste prix des gens compétents pour ces postes. C'est peut-être vrai, mais ce n'est pas le seul problème. C'est faire assez vite fi d'une concurrence interne et d'un tas d'emplois ineptes que l'on rencontre dans les grandes structures qui peuvent se payer le luxe d'héberger des parasites.

En effet, il convient de distinguer les petites entreprises des grands groupes.

Dans une petite entreprise, il est impossible de faire illusion. Soit vous êtes à votre place et cela se passe raisonnablement bien, soit vous avez franchi votre seuil d'incompétence et vous partez. Vous partez de gré parce que l'employeur vous change de poste ou vous montre la porte, ou de force parce que l'entreprise va au tapis. Dans les deux cas, vous êtes dehors ou remis à un poste vous correspondant.

Dans un grand groupe, en revanche, la situation est un peu différente. La dilution des talents est forte et tout cela se moyenne finalement assez bien pour maintenir en dessous de leurs limites de compétence et assez loin de cette dernière assez d'employés pour que l'entreprise fonctionne encore à peu près correctement. Les autres sont utilisés à ce qu'on appelait naguère des bullshit jobs pompeusement qualifiés de chef de projet, de référence machin chose ou de tout autre titre ronflant et vide de sens consistant à produire une ou deux fois par mois un document que personne ne lira sauf peut-être la grignoteuse. La conséquence immédiate est que la partie des employés effectivement productive est frustrée. Elle l'est d'autant plus qu'elle est généralement encadrée par des supérieurs hiérarchiques qui ne savent plus en quoi consiste l'activité de leurs subalternes. Dans mes vingt-cinq ans de carrière, j'ai très, trop souvent vu cela. Et à chaque fois que je l'ai constaté, le résultat fut à la hauteur d'une catastrophe industrielle d'ampleur biblique parce que les exécutants finissaient par faire n'importe quoi sciemment ou non, le responsable ne sachant pas à quel moment le projet lui échappait ni comment le remettre sur les rails s'il s'en rendait finalement compte. Si l'entreprise est assez grande, certains projets passent à la trappe, s'il elle ne l'est pas assez, cela peut aller assez rapidement au dépôt de bilan.

Mais il existe aussi un autre facteur qu'il ne faut pas sous-estimer sous peine de ne pas comprendre ce qu'il se passe dans les grandes entreprises. En France, on bourre le crâne des étudiants dans les grandes écoles techniques en leur disant qu'à quarante ans ils devront faire autre chose que ce pour quoi ils ont été formés sinon ce seront des ratés. On met donc à des postes de responsabilités techniques, peut-être par effet de corps, des gens qui n'en ont pas la carrure, les débutants pissant la copie de chefs de projets alors qu'ils n'en ont pas les capacités. Un chef de projet, un responsable technique quelconque ne peut encadrer une équipe que s'il sait de quoi retourne exactement le travail qu'il distribue en terme de compétences et de quantité. Un débutant n'a pas cette expérience, aussi bon soit-il. À quarante ans, on prend les responsables techniques pour leur donner une sucette qui est un poste de chef de département ou de section alors qu'ils ne savent toujours pas de quoi on parle réellement, ils ne se sont jamais vraiment frottés aux problèmes. C'est comme cela que je me retrouve à intervenir dans des réunions soit disant techniques où plus personne ne sait de quoi il retourne.

Le problème suivant est que ces personnes doivent recruter puisqu'il sont aussi chargés de la gestion de leurs équipes. Ils doivent recruter des jeunes, c'est difficile. Il y a vingt-cinq ans, les meilleurs allaient dans des filières techniques rudes et austères. Aujourd'hui, ça tombe bien, ils grenouillent dans des sections de chargés de projet ou autres libellés du même genre. On ne sait pas réellement ce qu'ils valent, mais au moins, en tapant dans une grande école du groupe A, il ne pourra pas leur être reproché d'avoir recruté n'importe qui. De toute façon, si la production du recruté est mauvaise, ça ne se verra pas trop dans la masse des chargés de projets de l'entreprise. Ils doivent aussi de temps en temps recruter des gens un peu plus capés pour sauver des projets. Là, ils se retrouvent dans la situation de devoir embaucher des gens généralement plus compétents qu'eux, ce qui leur pose un problème sérieux. Il ne faudrait surtout pas que leur hiérarchie s'aperçoivent qu'elle pourrait utiliser des gens plus compétents que ceux qui sont actuellement en place. Les candidats trop compétents sont donc refusés d'emblée parce que ces recruteurs ont la peur panique que quelqu'un pourrait leur voler leur poste promis. Ils ne font donc entrer les loups dans la bergerie que lorsqu'ils en sont contraints.

Le problème de cette inadéquation des postes avec la compétences des occupants n'est donc pas un problème purement économique, mais un problème de gestion des ressources humaines à tous les niveaux de hiérarchie des entreprises. C'est aussi un problème de la formation initiale puisqu'il n'y a aucune raison qu'on mette dans le crâne des futurs cadres techniques qu'ils devront quitter les domaines techniques à quarante ans. Et cela perdure depuis des années parce que les entreprises y ont intérêt pour acheter la paix sociale interne même en y payant le prix fort.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 03 Dec 2021 07:30:29 +0000 URL:

En électronique pure, c’est un peu moins vrai. Il n’y a pas de vraie rupture comme en informatique par exemple. Les problèmes électroniques ennuyeux (le “ça fonctionne presque") proviennent toujours d’un oubli par les gens qui utilisent des composants complexes des règles de base (impédances, propagations, j’en passe) qui ne sont plus que très marginalement enseignées dans les écoles à telle enseigne que pour une simple prestation, on m’a demandé sur un schéma de circuit de type RLC de dessiner l’allure de la tension en un certain point…

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Fri, 03 Dec 2021 06:38:23 +0000 URL:

Cela me fait penser au célèbre “syndrome de l’imposteur” qui, j’en suis sûr, tu a dû toi-même ressentir à un moment où a un autre de ta carrière ;) (en tour cas, moi oui !) Ce syndrome est, paraît-il, très répandu, en particulier dans nos métiers techniques où la veille technologique et l’autoformation représentent pas loin de 50% de notre travail… Si tu lèves le pied ne serait-ce qu’un peu, c’est game over et, à 45 ans passé, je commence à sentir que ça devient de plus en plus dur de surnager dans un univers professionnel où on vit un bouleversement technologique tous les 2 ans…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Point d'étape BASENAME: point-d-etape DATE: Mon, 29 Nov 2021 10:16:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Georges Bernanos, retiré à l'affection du Trésor Public le 5 juillet 1948, a porté un avis définitif sur l'état de décomposition d'une société qui n'était pas encore dans l'état de la nôtre :

Les civilisations sont mortelles, les civilisations meurent comme les hommes et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu’elle suit la nôtre.

Notre civilisation est morte, mais nous ne le savons pas encore. Et elle est morte sous un tonnerre d'applaudissements.

À ce jour :

cette liste n'étant de loin pas exhaustive, il y a des mouvements importants en Australie par exemple, mouvements qui ne font qu'un entrefilet dans les médias nationaux.

Toutes ces mesures sont justifiées par un virus dont il ne faut pas sous-estimer la dangerosité, mais dont la létalité demeure faible, est en diminution et qui frappe une partie de la population mondiale parfaitement identifiée aujourd'hui. Pire, ces mesures sont tout au moins chez nous couvertes par un secret défense bien pratique lorsqu'il faudra demander des comptes.

Nous sommes dans un Absurdistan bureaucratique mondial. À aucun moment il n'est question de prendre du recul, de s'interroger sur les erreurs commises. Il n'est jamais question de rectifier le tir. Toujours, il faut fuir en avant en continuant une gesticulation pathétique et stérile, en tapant encore plus fort sur de nouveaux boucs émissaires (actuellement, les jeunes) que l'on désigne coupables d'un mal que personne n'est capable d'endiguer. Il y a un genre de démence vaniteuse de tous les décideurs disposés à entreprendre n'importe quoi pour garder une petite place dans le monde qui vient au mépris absolu de l'intérêt général.

Si malgré cela, vous êtes persuadé que la crise actuelle est sanitaire, rendez-vous directement sur Doctolib.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Totalitarisme BASENAME: totalitarisme DATE: Fri, 26 Nov 2021 10:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

En préambule, je dois signaler que je n'ai aucun goût pour le complotisme. Je ne pense pas qu'il y ait actuellement un dessein coordonné. En revanche, je trouve que la période actuelle n'incite pas réellement à l'optimisme sur ce qui arrivera dans quelques mois.

D'une part, nous avons un retour des solutions ou prétendues telles qui ne fonctionnent pas. Il est affolant de constater que lorsqu'un problème revient et que la précédente solution ne donne aucune satisfaction, tous les hommes d'état et de gouvernement se rassemblent, palabrent longuement pour trouver ce qu'ils devront faire, à savoir exactement la même chose que ce qui n'a pas fonctionné précédemment parce que là, c'est sûr, cette fois, ça va mieux fonctionner.

Le bon peuple a accepté le « pass sanitaire », il acceptera bien un tour de vis supplémentaire. Ce fameux pass a-t-il résolu le problème ? Non. Non parce qu'il ne renseigne nullement de l'état sérologique du porteur. Non parce que les vaccinés, même à deux, trois ou dix doses sont infectants en peuvent aller partout.

Mais comme cela ne fonctionne pas, ce n'est pas que les décisions sont ineptes, c'est qu'on n'y est pas allé assez à fond.

Le problème est qu'à chaque nouvelle décision et dans un bon nombre de pays, les gouvernements rajoutent des mesures iniques et pour la plupart liberticides. Le ministre de la santé autrichien annonce qu'il faudra attraper de force les non vaccinés pour les attacher et leur injecter le produit inefficace de force (venant d'un autrichien, cela devrait donner à réfléchir). Certains candidats Les Républicains ou assimilés à la primaire de la droite indiquent qu'il faudra peut-être construire des camps pour les réfractaires. Les gouvernements d'autres pays, citons ici l'Australie, indiquent la même chose. Dans le cas de ces pays, il ne s'agit pas de propos de bistrots tenus par des candidats putassiers, mais par des gens aux responsabilités.

Nous arrivons donc dans un monde où les gens testés négatifs ne peuvent plus se déplacer, les tests n'étant plus valables que 24 heures, mais où ld'autres personnes qui sont potentiellement infectées et infectantes peuvent se promener où bon leur semble. Nous arrivons dans un monde où les détenteurs d'un pass violentent ceux qui, pour une bonne ou une mauvaise raison, ne veulent pas de ce vaccin. Nous arrivons dans un monde qui érige en dogme un racisme sanitaire tout aussi délirant à tous points de vue que le racisme biologique utilisé par feu le NSDAP.

Vous me direz que nous ne sommes pas dans un état totalitaire et que je pourrais aller voir ce qu'il se passe dans une vraie dictature. Je vous répondrai que les habitants de ces pays ne se sont pas levés un jour, par hasard, dans une dictature. Celle-ci est toujours venue par petites touches sur un terreau favorable et a généralement bien profité de la faiblesse ou de l'attentisme de la population voire de son assentiment explicite.

Aujourd'hui, une grande majorité de la population française est fière de son pass sanitaire. Elle ne veut même pas savoir que ça ne fonctionne pas puisque le gouvernement lui a explicitement montré que son ennemi était celui qui ne se vaccinait pas. Elle a sa carte du parti, son Ausweis moderne et désactivable à distance lui permettant de faire ce qu'elle veut à partir du moment où elle se conforme à l'avis éclairé de son maître. Elle va faire sa troisième, sa quatrième dose lorsqu'on lui demandera de le faire de peur de perdre son précieux sésame. Et comme il n'y a aucune raison que cela se passe mieux (pour rappel, la maladie en question est non immunisante, l'exemple le plus médiatique actuellement étant tout de même notre Jean Castex national), elle finira par taper sur ceux qui refusent ce vaccin.

Demain, qu'en sera-t-il ? Aura-t-on un pass écologique ? Un machin qui va comptabiliser son empreinte carbone et qui vous empêchera de faire un plein d'essence (attention à ce propos à la disparition de l'argent liquide) ? Aura-t-on un pass nutritionnel ? Un bidule qui refusera de payer vos courses lorsque vous n'aurez pas assez d'aliments de Nutriscore ©® A ou B ? Aura-t-on un système vous envoyant directement une amende pour ne pas avoir traversé dans les clous ou dépassé la vitesse autorisée de 1 km/h (attention aux limiteurs de vitesses intelligents qui arrivent dans les véhicules, vous pourriez arriver à ne pouvoir démarrer votre véhicule qu'après avoir authentifié votre carte bancaire, je m'étonne même que personne n'y ait déjà pensé…) ?

Tout cela ressemble furieusement au score social mis en place par le gouvernement Chinois et interdisant à certains citoyens moult services ou une simple entrée dans certains bâtiments même publics.

Vous me direz que nous n'en sommes pas encore là. Certainement, mais ça se rapproche. Et cela devrait donner à réfléchir sérieusement.

[image:219]

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: En essayant continuellement la même chose, on finit par réussir ! BASENAME: en-essayant-continuellement-la-meme-chose-on-finit DATE: Thu, 25 Nov 2021 18:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

…donc plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.

Certes, il est dur, ce proverbe shadok. Mais les penseurs qui nous gouvernent semblent l'avoir érigé en axiome.

Je suis atterré de la conférence de presse tenue aujourd'hui par notre verreux Véran. Je n'arrive même plus à savoir si c'est un parfait imbécile arrivé à son poste par hasard ou en léchant les bottes et qui a atteint ce que Peter appellerait son niveau d'incompétence, ou s'il s'agit d'un authentique nuisible, conscient de ce qu'il fait, et qu'en un autre temps on ne se serait pas privé de passer par les armes. Une fois de plus, on impose des choses à contretemps dont on sait déjà qu'elles n'auront aucun effet. Une fois de plus on annonce des chiffres qui n'ont aucune réalité et qui sont sortis au doigt mouillé pour faire peur. En effet, le huit fois plus de chance d'avoir une forme grave en n'étant pas vacciné est de cet acabit-là, pour mémoire, le chiffre réel que j'ai déjà produit ici est de seulement deux, à relativiser lorsqu'on rajoute le risque induit par le problème d'anticorps chafouins évoqué dans le dernier article ici même. En d'autres termes, il est tout à fait possible qu'après une troisième, une quatrième ou une n-ième dose du vaccin actuel, une personne qui n'aurait jamais eu naturellement le covid l'attrape et en décède.

Mais le papier ne refuse jamais l'encre, les journalistes ne sont qu'une chambre d'écho qui ne vérifie jamais ce qu'elle répète et le principe de Brandolini énonce que « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire ». Et des idioties sur le sujets, le gouvernement et les médecins en produisent plus qu'à leurs tours.

Résultat des courses, une grande partie du bon peuple va se précipiter dans les vaccinodrômes toute contente d'avoir sa troisième piqûre (les statistiques d'utilisation de Doctolib sont éloquentes !), ceux qui refuseront seront montrés du doigt alors qu'ils ne sont pas plus contagieux voire moins que les premiers et seront contraints de se faire tester toutes les 24 heures alors qu'on aura aucune connaissance du statut sérologique des bons veaux vaccinés qui pourront aller partout et disséminer le virus qui n'en demandait pas tant.

Nous sommes aujourd'hui au croisement des expériences de Stanford et de Milgram portant sur des continents entiers. C'est inouï, les gens se laissent faire. Les veaux vont gentiment à l'abattoir et vont encore se faire injecter un produit tous les six mois, produit dont on sait que l'efficacité est tout à fait limitée pour rester poli.

Je ne sais plus quoi écrire ce soir tellement je suis abattu. Une petite chose, sans doute, vous aurez mérité ce que vous allez avoir. Et ce n'est pas faute de vous l'avoir dit.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Goebbels n'osait pas en rêver BASENAME: goebbels-n-osait-pas-en-rever DATE: Wed, 24 Nov 2021 08:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Je m'étais promis de ne plus rien écrire sur le covid jusqu'à nouvelle avancée scientifique sur le sujet mais je ne peux pas rester de bois face à ce qui a été doctement asséné hier soir, dans l'émission le téléphone sonne de Radio Paris par son animatrice Fabienne Sintes. Je ne vais pas lui faire l'honneur de l'appeler journaliste tout comme je n'appellerai pas cette station de radio par son nom actuel puisqu'elle n'est plus capable que de relayer les dépêches de l'Allgemeine Fransöze Propagandastaffel. J'assume, il y a aujourd'hui autant de journalistes à l'AFP qu'il en reste à France Inter et ces organes sont devenus des outils de propagande bien pires que ne l'était en son temps l'ORTF pilotée par son ministre de l'information. Zut, j'ai lâché le nom de la station ! Veuillez me pardonner et désinfecter votre écran.

Hier soir, donc, quelques instants avant la fin de l'émission, Fabienne Sintes a déclaré qu'elle faisait entièrement confiance au discours des scientifiques comme elle le faisait pour un pilote de ligne lorsqu'elle prend l'avion. Ce ne sont peut-être pas ses mots exacts, mais c'est l'esprit de sa déclaration.

Ma grande, plusieurs choses sont choquantes. Un pilote de ligne a passé un diplôme puis un brevet, suit une formation continue et est mis sur la touche lorsque c'est un incapable. On peut donc avoir confiance en lui, il ne prétend pas être un spécialiste, c'est un véritable professionnel évalué continuellement. On ne peut pas en dire autant de tes scientifiques de plateau. Tu en reçois régulièrement un avec qui j'ai eu l'honneur de travailler lorsque la grande école avec laquelle je collaborais avait un contrat avec son hôpital pour développer des systèmes médicaux. À cette époque pas trop lointaine, c'était un spécialiste de la réadaptation fonctionnelle. Je suis content de savoir que c'est actuellement l'un des pontes français sinon mondiaux de la virologie. La formation continue fonctionne bien mieux qu'on le prétend dans ce pays.

Mais ce n'est pas le plus grave. Tu appelles scientifiques des gens qui sont des artistes et qui le prétendent eux-mêmes. Tu appelles scientifiques des gens qui ont le record, toutes matières confondues, du nombre de retraits d'articles par publication tant leurs études sont bidonnées (principalement du point de vue de la méthodologie ou des statistiques). Veux-tu que je te rappelle par le menu le cas Raoult ? Tu appelles scientifiques des gens qui sont des bobologues, qui essaient d'appliquer des traitements trouvés par de vrais scientifiques, sous prétexte qu'ils portent des blouses blanches et qu'on leur donne du professeur, de l'infectiologue ou du virologue. Les vrais scientifiques, ceux qui peuvent avoir un avis sur la question, ne sont pas au contact des patients, ils passent leur vie dans les laboratoires. Et ces gens-là publient. Ils publient beaucoup et leurs articles sont disponibles. Si j'arrive à me les procurer, il n'y a aucune raison que tu n'y arrives pas.

En déclarant ton ignorance alors que tu n'arrêtes pas d'animer des émissions sur le sujet, tu te montres indigne de ta carte de presse. En effet, un journaliste n'est pas là pour passer les plats, pour déformer la vérité, mais pour structurer l'actualité, pour informer. Et pour faire ce travail, il faut avoir quelques compétences ou l'humilité de s'attacher des personnes capables d'analyser la production scientifique sur le sujet traité en boucle depuis quelques mois. Il ne s'agit pas que de répéter ce que disent les autres en n'ayant pour sa défense que le fait de pouvoir dire qu'on n'était pas le seul à se tromper.

Les vrais scientifiques existent. Contrairement à ce que tu penses, il ne s'agit pas forcément de médecins, de spécialistes de la santé publique ou de mandarins quelconques qui daignent descendre de leurs tours d'ivoire et qui sont bien trop proche des malades pour avoir le recul nécessaire. Ils ne sont certes pas médiatiques et leur discours est anxiogène puisqu'ils disent peu ou prou ce que j'écris moi-même depuis avril 2020. Mais ce sont eux qui peuvent donner des informations sur l'état de l'art actuel et non ces experts de plateaux même pas capables de répondre à une question précise d'une auditrice sur la vaccination et que tu n'as d'ailleurs pas pris la peine de relancer. Comprends-moi bien, je n'ai pas la prétention d'avoir raison. Je n'ai même aucune velléité à ce sujet, je préférerais me tromper. Je veux simplement que tu comprennes que contrairement à ce que tu prétends, si on ne connaît pas tout, on en sait largement plus que ce que tu veux bien dire et ce qu'on sait aujourd'hui sur le sujet ne va pas réellement dans le sens de tes allégations radiodiffusées.

Nous vivons aujourd'hui dans une psychose et ce n'est pas prête de retomber. Loin de moi l'idée de dire que le covid est anodin, mais il s'agit aujourd'hui de trouver un juste milieu entre la protection de la population et le risque d'attraper la maladie et non d'entretenir la psychose comme savent le faire les principaux médias de ce pays. Les scientifiques, les vrais, savent très exactement ce qu'il en est des vaccins actuels (Pfizer et Moderna) en terme d'efficacité et d'effets secondaires. Il serait grand temps que les journalistes ou prétendus tels fassent leur travail et informent. Il ne s'agit pas de relayer les inepties que l'on trouve sur certains sites d'« information », mais d'analyser les publications scientifiques actuelles. Je sais, c'est ardu, difficile, mais c'est votre travail à moins que vous ne rendiez votre carte de presse. Pourtant, la période s'y prête puisque nous avons appris hier que notre cher premier ministre et que, ce matin, Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l'insertion, l'était aussi. C'est d'autant plus facile qu'il y a des tas d'exemples autour de nous qui montrent sans ambiguïté aucune que le vaccin ne fonctionne pas aussi bien que vous le prétendez tous sans vergogne.

L'information n'est plus votre fort. Quand je vois comment vous avez couvert les manifestations prétendument antivax de Rotterdam alors que la manifestation violente n'avait strictement rien à voir avec cela — j'ai une connaissance qui habite dans le coin, vous aurez du mal à me faire croire le contraire —, quand je vois comment vous déformez l'état de l'art sur le covid, quand je vois comment vous arrivez à donner la parole à des gens qui s'autoproclament spécialistes du covid sous prétexte qu'ils travaillent dans un CHU et qu'ils ont une blouse blanche alors que certains n'ont plus vu un malade depuis longtemps, je ne m'étonne plus que certains aillent à la pêche aux informations sur des sites alternatifs et se mettent pour le coup à relayer n'importe quelle bêtise. Je franchis même une ligne d'un pas allègre, je suis convaincu qu'une partie des complotistes actuels n'existent que parce que les journalistes ne font plus leur travail d'analyse et de structuration de l'actualité.

Vous avez le droit de donner la parole à un chef de service de réanimation, c'est un témoignage, cela n'est rien d'autre. Ce n'est pas inintéressant, mais votre travail est de contextualiser ce témoignage en le confrontant aux faits établis, ce que vous n'avez jamais fait depuis le début de cette crise où tout est traité par l'affect. Vous ne faites plus du journalisme, vous ne distillez plus de l'information, vous relayez des témoignages orientés, ce qui n'est ni plus ni moins que de la propagande.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La vaccination ne fonctionnera pas BASENAME: la-vaccination-ne-fonctionnera-pas DATE: Tue, 23 Nov 2021 09:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Il y a quelques jours, je vous parlais de chiffres bizarres observés dans un certain nombre de pays concernant les tests positifs au covid. Je vous signalais que depuis quelques mois, sans que l'on ait d'explication, le nombre de tests positifs chez les doulement vaccinés à jour (moins de six mois depuis la dernière injection) était supérieur à celui que l'on observe chez les non vaccinés récalcitrants.

Hier, j'ai reçu dans ma boîte aux lettres un papier à critiquer. Il s'agit de ce qu'on appelle un preprint, mais il tient la route.

[file:212]

Hier aussi, assez étrangement, Jean-François Delfraissy indiquait sur Radio Paris la chose suivante:

[image:213]

Ce qu'il dit est assez édifiant et il est désespérant de constater que ces médecins ont mis neuf mois pour s'apercevoir de ce qui était déjà dans les statistiques de février 2021.

Mon rôle n'est pas ici de vous dire si vous devez vous faire vacciner ou pas. Il y a toujours plus en proportion de non vaccinés à l'hôpital que de vaccinés, mais les différences sont de moins en moins visibles (un tiers contre deux tiers en proportion de la population, ce qui signifie que l'efficacité réelle du vaccin à deux doses est de 50%). Cette étude montre aussi pourquoi la proportion diminue et risque même de s'inverser à mesure que l'on forcera les gens à une quatrième, une cinquième dose…

Il y a juste un problème de taille. Le conseil scientifique qui n'a de scientifique que le nom commence à pointer le fait que le vaccin est un échec. Il n'en est pas encore à dire cela aussi brutalement, mais il va y venir avec des circonvolutions d'usage. Que disent aujourd'hui les faits et la littérature ? Les faits indiquent que la proportion de vaccinés malades augmente, même notre cher premier ministre est touché. Ils commencent même à montrer que des vaccinés peuvent développer des formes graves.

Pour illustrer cela, évoquons ensemble si vous le voulez bien le cas de Gibraltar. J'en ai déjà parlé, il s'agit d'un petit pays avec plus de 99% de la population vaccinée.

[image:214]
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Le 17 novembre, il y a eu 87 nouveaux cas. À cette date, 40787 personnes avaient reçu une première dose. Parmi ces personnes, 39815 avaient déjà reçu une deuxième dose et, parmi elles, 14335 avaient reçu un rappel (la fameuse troisième dose qui n'est pas, rappelons-le une fois encore, un rappel). La population officielle de l'enclave est de 34003 habitants (https://www.gibraltar.gov.gi/statistics/key-indicators), ce qui signifie que Gibraltar a non seulement vacciné sa population mais aussi tous ceux qui y passent ou y vivent d'une manière ou d'une autre. Cela signifie aussi que l'incidence y était le 17 novembre de plus de 217 sur 100000. Ce seul exemple devrait immédiatement faire comprendre aux plus sceptiques que le problème n'est pas les non vaccinés que l'on montre du doigt, mais une efficacité tout à fait relative dudit vaccin et des politiques sanitaires qui ne tournent qu'autour de cela. En effet, si le vaccin était suffisant à lui tout seul pour revivre comme avant — rappelez-vous, c'est comme cela qu'il a été vendu, les gens ont couru dans des centres de vaccination pour pouvoir retourner dans les restaurants —, Gibraltar devrait être un havre de paix, un petit coin de paradis avec zéro covid. Visiblement, ça n'est pas le cas.

Vous me rétorquerez que je ne présente pas le nombre de morts. C'est exact, mais ce nombre de mort n'est pas significatif pour une population aussi petite. Un mort sur une population de 40000 âmes, cela revient à plus de 1600 morts pour la population française. En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'il n'y a pour l'instant aucun mort à Gibraltar qu'il n'y en aura pas chez nous dans la même situation.

Les faits montrent donc que le vaccin ne fonctionne pas ou, en tout cas, nettement moins bien qu'on nous le vante depuis des mois. Lorsqu'on met à côté l'étude citée plus haut et que je qualifie de terrifiante à côté de ces statistiques, on devrait commencer à paniquer. Notez bien qu'on n'y parle pas encore d'effets secondaires ou indésirables. Il y est simplement expliqué pourquoi le vaccin ouvre une porte d'entrée dans l'organisme au virus.

Une fois encore, je ne suis pas médecin. En revanche, je sais lire et les chiffres sont un peu mon domaine. Les auteurs parlent dans cette étude d'anticorps neutralisants (ceux qui empêche de contracter la maladie) et d'anticorps facilitants (qui amplifient l'infection soit directement, soit indirectement en prenant la place des anticorps neutralisants et en réduisant leur efficacité). Un vaccin ne fonctionne que si les anticorps neutralisants sont plus efficaces, plus nombreux que les anticorps facilitants. Et c'est là que le bât blesse car cette étude conclut:

Cette étude d’épidémiologie moléculaire couplée à une analyse structurelle de la protéine de pointe indique que l’équilibre entre les anticorps facilitateurs et neutralisants chez les personnes vaccinées est en faveur de la neutralisation pour la souche Wuhan, les variants alpha et bêta, mais pas pour les gamma, delta, lambda et mu. L’évolution du SARS-CoV-2 a considérablement affecté l’équilibre ADE/neutralisation qui est aujourd’hui en faveur de l’ADE. Les futurs vaccins devraient tenir compte de ces données pour concevoir de nouvelles formulations adaptées aux variantes du SRAS-CoV-2 et dépourvues d’épitopes ADE dans la protéine de pointe.

En d'autres termes, sur les variants actuels, les anticorps facilitants l'emportent sur les anticorps neutralisants. En d'autres termes encore, plus on vaccine, plus on expose la population à une infection lors du premier passage du virus et, comme ces vaccins n'ont jamais protégé contre les transmissions, plus on infecte. Et plus on infecte, comme ces vaccins ont une efficacité relative contre les formes graves, plus on va voir de gens dans les services d'urgence qui n'auraient pas été touchés, ou moins gravement, en restant non vaccinés.

Préparez vous à manger la dinde de Noël seul dans votre coin, le vin est tiré, il faudra le boire jusqu'à la lie.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Mon, 29 Nov 2021 16:39:59 +0000 URL:

Celle que vous présentez tout en haut dans v1_covered.pdf .

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 29 Nov 2021 07:08:24 +0000 URL:

Je ne saisis pas bien. Quelle étude particulière ?

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Sun, 28 Nov 2021 16:40:56 +0000 URL:

Quand cette étude sera publiée, vous pourrez nous donner un lien SVP ?
Merci !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 23 Nov 2021 16:48:23 +0000 URL:

Encore une fois, il faut faire la distinction entre deux choses, la constatation (les statistiques) et les explications scientifiques. Depuis février 2021, il suffisait de constater les chiffres pour s’apercevoir que la vaccination ne fonctionnait pas. En juillet 2021, il suffisait de constater les chiffres pour voir que le vaccin était contre-productif. La seule chose que l’on a de plus aujourd’hui, c’est que l’on sait pourquoi ça ne fonctionnera pas.

Si on avait collé des gens dont le métier est de manipuler des hypothèses et des statistiques au lieu d’avoir des bobologues au conseil scientifique, nous n’en serions pas là et cette vaccination à tout va aurait été abandonnée au début de l’été. Incidemment, la médecine n’en sort vraiment pas grandie puisque tous les grands pontes apparaissent comme des Diafoirus mâtinés de Knock. Ou pire mâtinés de shadoks puisqu’en essayant continuellement quelque chose qui rate, on finira bien par le faire fonctionner. Le pire, c’est qu’ils ne seront responsables de rien alors même que n’importe quel statisticien aurait fait mieux qu’eux et que tout était prévisible !

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 23 Nov 2021 16:09:03 +0000 URL:

Bonjour Grincheux,

Et merci pour cette avant-première. Mais cette étude passera-t-elle la barrière de la censure ?

J’avais déjà vu quelques articles sur le risque d’ADE (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32785649/ par exemple, ou https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33113270/) de ces pseudo vaccins, mais maintenant c’est donc sûr, ce n’est plus une simple hypothèse, c’est un risque avéré, presque une certitude : ces “vaccins” favorisent donc l’infection. Bravo !

Et bravo aussi aux crétins(*) dogmatiques comme Dupond-Moretti qui part en chasse contre les réfractaires à la thérapie expérimentale en affirmant sans la moindre honte « La seule façon d’endiguer la pandémie c’est de se faire vacciner, il y a plus aucune contestation possible. C’est scientifiquement, arithmétiquement établi » (alors même que le Premier ministre, doublement vacciné, vient d’être testé positif au Covid) (source : https://francais.rt.com/france/92917-irresponsables-individualistes-dupond-moretti-sattaque-non-vaccines).

(*) crétins parce que la première étape de l’intelligence consiste à reconnaître ses erreurs.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Hop ! BASENAME: hop DATE: Mon, 22 Nov 2021 08:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Souriez, une fois de plus, c'est avec vos impôts. Souvenez-vous aussi, j'en ai déjà parlé ici même, l'obsolescence programmée, ça n'existe pas, ça n'a jamais existé. Plusieurs économistes sérieux travaillent sur le sujet depuis des années, en particulier Alexandre Delaigue. Mais il n'est de loin pas le seul à tel point que des journaux s'en mêlent.

Ce fumeux concept permet au consommateur de s'affranchir à peu de frais de sa responsabilité. Le consommateur veut toujours un produit moins cher et s'attend à la même fiabilité. Or ce n'est pas possible. Si au-delà d'un certain prix on paie généralement une marque, en-dessous d'un certain prix, on n'en a que pour son argent.

Jacques Bénigne Bossuet écrivait dans son Histoire des variations des Églises protestantes (1688):

Mais Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? quand on l'approuve et qu'on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance.

ce qui définit très exactement l'obsolescence programmée qui est une volonté exprimée du consommateur ou, en tout cas, une méconnaissance totale du processus de conception d'un produit industrialisé.

Le fabricant cherche à vendre un produit, donc à le rendre attractif et qualitatif. En général, plus que celui de la concurrence. Mais ce fabricant doit s'adapter au marché. Je ne connais, par exemple, aucune imprimante d'entrée ou de milieu de gamme de chez Hewlett-Packard qui ne soit pas vendue à perte par le fabricant. Entre les études, la conception mécanique et électronique, la fabrication, les frais de colisage et de transport, je ne vois pas comment il est possible de vendre des imprimantes laser couleur avec les consommables à moins de 400 € HT. Comment le fabricant fait-il pour survivre ? C'est très simple. Il rogne sur tout ce qu'il peut. Les pièces métalliques sont en injection plastique, les vis sont remplacées par des clips en plastique, les capteurs sont remplacés par de simples compteurs et les consommables contiennent les rouleaux (ou les têtes d'impression) pour éviter de devoir en gérer les dysfonctionnements. On les remplace à chaque changement de consommable autoritairement. Et sur certains modèles bas de gamme, il peut interdire d'utiliser des consommables qui ne viennent pas de chez lui ou en limiter l'usage.

Résultat, les gens s'offusquent, trouvent cela inadmissible. Pire, ils comparent cela à un fabricant automobile qui interdirait de mettre dans un moteur autre chose que l'huile de telle ou telle marque. Sauf que la comparaison est une fois de plus inepte, aucun constructeur automobile ne produit de l'huile ou de l'essence.

Les écologistes, les gouvernements et les consommateurs peuvent s'offusquer aussi longtemps que possible, cela ne changera rien tant que le consommateur ne sera pas prêt à mettre le prix pour que les produits soient réparables — on ne conçoit pas un produit de la même façon lorsqu'il doit être réparable que lorsqu'il est jetable — et plus fiables d'emblée — en électronique, le jeu des cost killers consiste à rogner sur les coûts en retirant tous les équipements de protection, en mécanique, il revient à être aussi proche que possible de la rupture.

Mais il y a un autre problème et non des moindres. On sait faire de l'électronique maintenable et parfaitement fiable. Mais c'est compliqué, fastidieux parce qu'il faut se restreindre aux composants de base qu'on sera à peu près sûr de trouver encore dans dix ou vingt ans. Un appareil réparable est donc plus cher, car plus difficile à concevoir, et plus imposant, car des fonctions réalisées par un composant spécifiques devront être éclatées dans plusieurs circuits de base.

Chose cocasse, alors qu'on nous rebat les oreilles sur les radios avec des spots offerts gracieusement par Radiofrance pour l'association Halte à l'Obsolescence Programmée (HOP), j'apprends avec un certain ahurissement que l'Union Européenne impose à partir de janvier 2022 dans les automobiles un système de limitation automatique de la vitesse en fonction de la géolocalisation (et de l'état de la route, le machin étant relié à une caméra, ce qui nous promet des systèmes merveilleux et aussi bien fichus que les Tesla qui freinent pour n'importe quelle raison). Je suis allé lire les textes parce que j'ai toujours un peu peur du diable qui est dans les détails. Et il y en a un, un gros. Les constructeurs ne doivent fournir les mises à jour du système (comprendre de la cartographie et des vitesses associées) que durant quatorze ans. Très bien. Mais que se passe-t-il au bout de quatorze ans ? Rien ne vous dit que le véhicule sera encore utilisable. Ce texte est d'ores et déjà converti en droit interne et sera appliqué par les mêmes qui nous bassinent avec la lutte contre l'obsolescence programmée.

Ce monde est définitivement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Et si on réfléchissait un peu, calmement ? BASENAME: et-si-on-reflechissait-un-peu-calmement DATE: Sun, 14 Nov 2021 10:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous ne le savez pas, mais j'entretiens des relations intimes avec une association de médecins qui m'envoie depuis plus de dix-huit mois des papiers à critiquer du point de vue des statistiques ou de la méthodologie. C'est ainsi que j'ai écrit ici même tout le bien que je pensais des torchons d'un certain Raoult ou que j'ai pu écrire à la fin du printemps dernier que, vaccination ou pas, nous aurions une nouvelle vague de covid fin septembre. J'avoue, je me suis trompé d'un mois. Notez bien que cela ne me réjouit pas.

Vendredi dernier, j'ai reçu un coup de téléphone d'un membre de cette association, neurologue de son état dans un établissement parisien, et qui tenait à me faire savoir que depuis le début de l'été, son service avait reçu cinq patients victimes d'une maladie à prion que personne n'avait encore jamais vue, à évolution très rapide (entre deux et trois mois des premiers symptômes jusqu'au décès) et qui touchaient des gens beaucoup plus jeunes que ceux qui étaient atteints de la forme sporadique de la maladie (100 à 150 cas en France tous les ans).

J'ai un peu cherché dans les publications des grands journaux internationaux et j'ai pu trouver plusieurs autres cas similaires dont l'un en Floride et l'autre dans la Somme, en France, ces deux cas datant du printemps dernier. Il y a un point commun entre tous ces cas, la maladie s'est développée entre deux et quatre semaines après une injection d'un vaccin à ARNm. D'autre part, si dans les formes sporadiques les matières grise et blanche sont toutes deux attaquées par le prion, dans cette nouvelle forme, seule l'une d'entre elle l'est, ce qui est confirmé à chaque fois par autopsie.

Quand on lit les dépêches des différentes agences de presse, ces dernières nous certifient qu'il n'y a aucun risque. Ce n'est pourtant pas ce qu'écrit l'EMA qui est beaucoup plus réservée sur ce point et qui évoque de manière sybilline ce sujet. En effet, la protéine spike du virus est une protéine quaternaire avec des sites qui la rapproche d'un prion et il ne faut pas grand'chose pour qu'elle devienne pathogène d'autant qu'on la retrouve derrière la barrière hémato-encéphalique (soit la protéine y migre toute seule, soit l'ARNm s'y retrouve et code in situ la protéine). Quoi qu'il en soit, seuls 25% de l'ARNm injecté reste sur le lieu de l'injection, le reste allant à peu près n'importe où dans l'organisme pour y faire n'importe quoi. Les médecins de plateaux que j'abhorre de plus en plus prétendent qu'il n'y a aucun risque, voire que le vaccin ne fait que réveiller une maladie sous-jacente. La belle affaire, ce n'est pas la même chose de mourir d'une maladie à prion à l'âge de 75 ans que d'en décéder à 45 ans en pensant être protégé contre une autre maladie qui a un taux de létalité somme toute très faible. D'autant que lorsque j'écris « protégé », je devrais ouvrir les guilles avec des pincettes puisqu'il y a eu des semaines toutes choses étant égales par ailleurs, au début de l'été, où il y avait plus de morts du covid vaccinés à deux doses que de non vaccinés en Grande-Bretagne.

[file:211]

Statistiquement, les cas observés sont atypiques des formes sporadiques naturelles. Ils sont atypiques du point de vue de la forme de la maladie, du point de vue de l'âge des patients et surtout du point de vue de l'évolution rapide de la maladie. Il faut plusieurs années pour voir les premiers symptômes d'une maladie à prion (voir le cas du chercheur à la retraite qui s'est blessé il y a plusieurs années et qui a révélé l'infection au printemps dernier, forçant l'arrêt des recherches sur le prion en question), il faut un à deux ans entre les premiers signes et le décès. Dans le cas de cette nouvelle forme, tout est bouclé en deux ou trois mois.

Quand on rajoute qu'entre les semaines 38 et 42 de 2021 en Grande-Bretagne, il y a, après l'âge de trente ans, plus de cas positifs parmi la population des vaccinés à deux doses que parmi celle qui ne l'est pas (voir le fichier joint, page 13), que la justification donnée (page 12) est totalement oiseuse parce que la population à partir de 70 ans étant homogène — elle ne prendra pas de risques en courant les bars et les boîtes de nuit —, il n'y a aucune raison valable que les non vaccinés soient en meilleur état sérologique que les vaccinés à deux doses du même âge (on retire de l'équation la baisse d'immunité dûe à l'âge qui est une tarte à la crème des spécialistes de plateau). Subséquemment, cette explication se met en équation et, si on prend la peine de le faire, on s'aperçoit que la chance que cela soit le fruit du hasard est ridiculement faible. En d'autres termes, cette répartition ne peut être le simple fruit du hasard.

Je rajoute qu'il y a actuellement une croissance anormale des décès par crise cardiaque, y compris au volant au milieu de la circulation, ce qui m'a été raporté par les services de la Protection Civile du département.

La question est donc de savoir si on s'arrête un peu pour réfléchir puisque d'une part, la multiplication du nombre de doses semble offrir un porte ouverte au virus dans l'organisme et qu'il y a des effets de bord réellement non maîtrisés et qui commencent à se voir. J'écrivais il y a quelques mois que j'espérai que l'on puisse éviter une nouvelle affaire du sang contaminé. Je ne pensais vraiment pas que ce serait à ce point-là !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 17 Nov 2021 17:17:51 +0000 URL:

Gibraltar, 100% de la population vaccinée à deux doses envisage d’interdire les célébrations de fin d’année en raison de l’accroissement du taux de malades dans la population. Caramba.

Quant à la NHS, celle-là même qui a lancé un appel d’offre pour des anticoagulants cinq fois plus important cette année que l’an passé, elle est en mode panique.

Je cite:

NHS panic as mortuaries fill with thousands of non-Covid deaths – urgent inquiry calls

NHS backlogs and pressure from the pandemic has seen British mortuaries filled with over 10,000 extra bodies over the last 18 weeks, all of which are non-Covid related.

Figures from the Office for National Statistics suggest that over the last four months, England and Wales registered 20,823 more deaths than the five-year average in the past 18 weeks. Only 11,531 deaths involved Covid. It means that around 45 percent of recent deaths were related to other causes.

Professor Carl Heneghan, director of the Centre for Evidence-Based Medicine at the University of Oxford, said: “I’m calling for an urgent investigation.”

He continued: “If you look at where the excess is happening, it’s in conditions like ischemic heart disease, cirrhosis of the liver and diabetes, all of which are potentially reversible.”

Worried that this is not just a natural occurrence, he said: “This goes beyond just looking at the raw numbers and death certificates. We need to go back and find if these deaths have any preventable causes.”

With the NHS suffering huge patient backlogs, the professor told the Telegraph: “This could be the fallout from the lack of preventable care during the pandemic, and what happens downstream of that.”

Calling for action to be taken, Profesor Heneghan said: “We urgently need to understand what’s going wrong and an investigation of the root causes to determine those actions that can prevent further unnecessary deaths.”

Weekly figures for the week ending November 5 showed that there were 1,659 more deaths than would normally be expected at this time of year.

Of those, 700 were not caused by Covid.

The excess is likely to grow as more deaths are registered in the coming weeks.

Data from the UK Health Security Agency show there have been thousands of more deaths than the five-year average in heart failure, heart disease, circulatory conditions and diabetes since the summer.

The number of deaths in private homes is also 40.9 percent above the five-year average, with 964 excess deaths recorded in the most recent week, which runs up to November 5.

Kevin McConway, emeritus professor of applied statistics at The Open University, said: “Numbers of deaths from all causes do usually increase at this time of year, but the total number remains above the average for the corresponding week in the five years 2015 to 2019.”

The expert added: “So, on that definition, we still have excess deaths, as we have had for 18 straight weeks now, and not all those excess deaths are due to COVID-19.”

(source: https://www.express.co.uk/news/uk/1522592/NHS-news-mortuaries-fill-panic-deaths-inquiry-covid)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 15 Nov 2021 07:22:37 +0000 URL:

Bonjour. Je ne peux pas vous donner les sources pour ne pas mettre en porte-à-faux le neurologue en question qui cherche à faire intégrer les cas dans la pharmacovigilance et demande aux familles des autopsie. Aujourd’hui, il passe pour un farfelu aux yeux de beaucoup de monde.

Vous trouverez néanmoins un témoignage dans l’Heure des Pros du 12 novembre 2021 ainsi que des coupures de presse américaines.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Sun, 14 Nov 2021 20:43:37 +0000 URL:

Bonsoir Grincheux,

et grand merci pour ces infos, pour le moins inquiétantes.
Vos sources sur les maladies à prion sont-elles accessibles publiquement ? Et si oui pouvez-vous SVP nous les communiquer ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tout est bon pour l'écolo BASENAME: tout-est-bon-pour-l-ecolo DATE: Mon, 08 Nov 2021 13:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Je dois me faire vieux, il faut maintenant que je regarde plusieurs fois un reportage pour voir qu'on me prend pour une buse.

Depuis le début de la fumeuse COP26, TF1 nous a fait pleurer sur la banquise de Ittoqqortoormiit, riante bourgade de l'est du Groenland, banquise qui ne s'est plus formée cette année à l'approche de l'automne. On voit dans le reportage un journaliste qui annonce benoîtement qu'il est 06h00 du matin et que c'est une catastrophe. Non qu'il était 06h00 du matin, mais que cette banquise n'était pas encore formée. On y voit aussi des habitants pleurer sur le fait qu'il ne sauront plus quoi faire si les glaciers disparaissaient. Pour information, au moment où j'écris ces lignes, la température sous abri y est de -10°C (ressentie -14°C), le vent du nord souffle à 50 km/h, il neige (0,3 cm/heure). La nébulosité est totale et il y a déjà une couche de neige de plus de 1,5m (moyenne).

Pour mémoire, cette localité est au-delà du cercle polaire et il est impossible d'avoir un tel jour à une telle heure. À 06h00 du matin, il y fait nuit noire. Soit  le reportage n'a pas été fait à Ittoqqortoormiit mais plus au sud (ce dont je doute un peu), soit il n'a pas été fait le 7 novembre 2021 (ce dont je doute nettement moins).

Jetons donc un pavé en destination du marigot puant dans lequel clapotent les supporters bêlant de la petite Greta.. Il n'est pas question ici de discuter d'un réchauffement climatique d'origine anthropique ou non, mais de l'honnêteté de journalistes qui ont dû trouver leurs cartes de presse dans un paquet Bonux. Tout d'abord si l'extension de la banquise arctique est actuellement dans la moyenne basse de 1981-2010 qui sert de référence, l'extension minimale de 2021 est supérieure de 40% à celle de 2012.

[image:209]

Mais il y a plus grave et pour le coup moins pardonnable. Il existe une carte mis à jour quotidiennement qui montre l'étendue de la banquise. Pour simplifier, ce qui est appelé banquise n'est pas des glaçons voguant allègrement sur les eaux comme un iceberg en direction du Titanic, mais une étendue ininterrompue de glace. Le 7 novembre 2021, on s'aperçoit que la côte d'Ittoqqortoormiit était prise dans les glaces et que la banquise va plus au sud et et plus au large.

[image:210]

L'océan s'est donc figé très vite, sur de grandes distances, après le passage des journalistes de TF1. Plus sérieusement, je pense que personne n'a été choqué de voir une belle lumière à 06h00 du matin à une telle latitude. Le message est passé, la banquise n'est pas là, c'est la faute au grand méchant réchauffement climatique.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Climato-anxiogène BASENAME: climato-anxiogene DATE: Mon, 01 Nov 2021 14:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ce midi, j'ai entendu sur Radio-Paris — j'écris à dessein Radio-Paris tant cette radio de service public, France Inter pour ne pas la nommer, est devenu un organe de propagande — un reportage qui semblait issu tout droit de l'Allgemeine Französische Propagandastaffel et durant lequel on pouvait entendre une greluche arrivée sans doute par avion à Glasgow chouiner parce que voir les responsables du G20 lancer une pièce dans la fontaine de Trévi avant de se rendre à la COP26 était une image d'une violence rare. Une image et non un geste.

Comme le notait à juste titre Saint Thomas d'Aquin, l'aplomb des abrutis est probablement ce qui les caractérise le plus. C'est la condition nécessaire. Audiard, en rajoutant que c'est même à cela qu'on les reconnaît en énonce la condition suffisante.

Ma pauvre amie — rassure-toi, c'est une simple figure de rhétorique —, ma pauvre amie, donc, les mots ont un sens. Une image violente, c'est par exemple le calvaire d'Omayra Sanchez, jeune colombienne aux grands yeux noirs qui est morte le 16 novembre 1985 après l'éruption du volcan colombien Nevado del Ruiz après cent quarante ans de sommeil.

[image:207:Image réellement violente:center]

Je ne peux pas t'en vouloir, tu n'étais pas née à ce moment. Moi, vois-tu, je m'en souviens très bien, comme je me souviens de tout un tas de catastrophes naturelles qui, contrairement au discours alarmiste actuel, n'ont évolué ni en intensité ni en nombre.

[image:208:Monde entier. Catastrophes naturelles vs nombre de décès]

Les sources de ce graphique est un document issu d'un organisme dépendant de l'ONU et qui se trouve sous le titre human cost of disasters. Il existe d'autres séries statistiques indiquant que si le nombre de déclarations augmente (ce qui est un artefact en raison de l'augmentation du nombre de pays déclarant des sinistres et de l'évolution des zones habités), le nombre de catastrophes n'a pas augmenté dès lorsque que le panel de déclarants est stable. Le coût financier de ces catastrophes est aussi resté stable.

Mais revenons à ce qu'est une image violente.

Une image violente sera celle renvoyée par des populations criant famine faute de pouvoir se nourrir en raison de l'augmentation des prix de la nourriture de base faute d'énergie. Oui, il faut de l'énergie pour produire une nourriture bon marché et abondante. Le bio ne nous sauvera pas, on sait depuis des années qu'il est illusoire d'avoir plus de 15% de parcelles cultivées en bio sans avoir une chute des rendements. Une autre image violente sera celle des mégapoles sans énergie, surpeuplées de gens qui ne pourront plus se déplacer ou simplement se chauffer faute d'électricité.

Non, toi, ce que tu trouves violent, c'est l'image de chefs d'état ou de gouvernement qui jettent une pièce dans une fontaine.

Ce que je trouve violent, ce sont les imbéciles dans ton genre qui auraient bien fait de ne pas sécher l'école. D'une part, le dioxyde de carbone n'a qu'un effet marginal sur le réchauffement observé. Cela a été démontré par Tom V. Segalstad (site personnel Tom V. Segalstad http://www.co2web.info), professeur associé de géologie à l’université d’Oslo (et qui a été expert du GlEC). S’appuyant sur l’évolution des proportions des deux isotopes du carbone (13C/12C), il estime que le pourcentage du CO2 anthropique est d’environ cinq pour cent et en déduit qu’un quart seulement de l’augmentation de la concentration de CO2 observée depuis une soixantaine d’années est attribuable aux émissions anthropiques de CO2. L’explication est qu’il y a une forte dépendance de l’absorption du CO2 à la température de l’océan : lors des périodes de réchauffement (par exemple pendant le grand el Niño de 1997/98), l’océan dégaze du CO2 et inversement en absorbe d’avantage pendant les périodes de refroidissement (par exemple en 1991/92 suivant l’éruption du Pinatubo). D'autre part, l'eau, à elle seule, est responsable des trois quarts de l'effet de serre sans que cela ne semble déranger personne.

Ce que je trouve violent, c'est que des écervelées dans ton genre suivent les messages hystériques de la petite Greta qui prétend qu'on lui aurait volé ses rêves et sa jeunesse alors que vous êtes toutes deux des privilégiées. Ta place est pour le moment comme la sienne, à l'école. Et avant de prétendre ranger le monde et le diriger, commence par ranger ta chambre.

Pour répondre à tes angoisses, à notre époque (oui, nous, les vieux qui avons ruiné ton futur), on retournait les bouteilles consignées au magasin qui les renvoyaient à l'usine pour être nettoyées et à nouveau utilisées (sans être cassées puis fondues comme aujourd'hui). Il n'y avait que très peu d'ascenseurs et les escaliers roulants n'étaient pas légions. On ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Lorsque j'étais jeune, on ne prenait pas sa voiture pour se déplacer de deux rues. On marchait jusqu'à l'épicerie du coin où l'on achetait les produits de saison, on prenait son vélo(cipède) pour aller voir les copains. Nous n'avions pas d'oranges en plein été ou de tomates en février. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Mes parents ne connaissaient pas les couches jetables. Les couches des bébés étaient lavées, souvent à la main. Les vêtements séchaient dehors, sur une corde qui faisait le tour du jardin. J'avais un réveil que je remontais tous les soirs.

Dans la cuisine, on s'activait un peu pour préparer les repas. Il n'y avait pas tous ces robots électriques spécialisés pour tout préparer sans effort. Faire à la main les pâtes pour les petits gâteaux de Noël nous prenait plusieurs jours.

Quand on envoyait un colis par la Poste, on emballait les pièces fragiles de vieux papiers journaux ou d'ouate dans des boîtes ayant déjà servi. On n'utilisait pas de bulles en plastique ou de mousse de polyuréthane. On n'avait pas de tondeuse à essence, mais des tondeuses à pousser ou des tondeuses électriques sur coussin d'air lourdes comme un cheval mort. On travaillait physiquement et on n'avait pas besoin d'aller courir sur des tapis roulant (fonctionnant à l'électricité) dans des centres de remise en forme. Mais c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Quand on avait soif, on buvait l'eau du robinet. On n'utilisait pas de tasse ou de bouteilles en plastique à jeter. En pique-nique, on utilisait une vaisselle en fer blanc. On remplissait les stylo(graphe)s grâce à une bouteille d'encre au lieu d'en racheter de nouveaux. On remplaçait les lames des rasoirs au lieu de jeter les rasoirs entiers après quelques utilisations. Mais c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Les gens prenaient le bus, le métropolitain, le train et les enfants se rendaient à l'école à bicyclette ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 h sur 24. On ne prenait pas l'avion pour aller passer des vacances à l'autre bout du monde. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils le pouvaient. Nous n'avions pas un cartable nouveau tous les ans ni des cahiers jetés fin juin, ni de nouveaux crayons et gommes en septembre. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste !

On n'avait qu'une prise de courant par pièce et pas de bandeaux multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.

Nos parents roulaient dans des voitures qui faisaient moins d'une tonne pour 50 à 60 ch et qui consommaient moins de 10 l aux 100 km pour les plus grosses, pas dans des SUV déplaçant deux tonnes avec des moteurs de 150 ch. Nous n'avions ni smartphone (utilisés frénétiquement), ni internet, ni deux cents chaînes de télévision. Nous avions tout au plus un poste de radio et un téléviseur noir et blanc qui captait deux chaînes pour toute la famille. Lorsqu'il nous fallait téléphoner, nous allions à la Poste ou nous cherchions une cabine téléphonique. Les courriers électroniques n'existaient pas, nous envoyions des cartes postales ou des télégrammes. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste !

Alors arrête de m'emmerder avec tes idées et tes slogans à la noix et ton mouvement écologiste !

Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme toi, qui s’imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire dix lignes sans faire au moins vingt fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel, qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse !

Ça fait du bien de pouvoir encore écrire ce genre de chose. Il faut se méfier, si j'en crois Dostoïevski, ça ne durera pas parce que la tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion afin de ne pas offenser les imbéciles.

Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l'environnement, mais ne vous privez pas de faire suivre !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 02 Nov 2021 21:51:50 +0000 URL:

Et pour cause… Je pense qu’elle ne sait pas lire.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 02 Nov 2021 21:18:15 +0000 URL:

Ouaouh, saignant ! Bonsoir, Grincheux, Merci pour ce magnifique article ! C’est beau… C’est grandiose. Mon seul regret est que cette… euh, comment vous dites ? Ah, oui, “greluche", ne le lira certainement pas.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Amenez-moi le con qui a fait ça ! BASENAME: amenez-moi-le-con-qui-a-fait-ca DATE: Sun, 10 Oct 2021 13:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

J'ai la chance d'avoir dans mon garage une Citroën XM. La XM, c'est un vaisseau amiral, un OVNI de la route. Ou un tank qui n'a pu être vendu que parce que Citroën a viré les chenilles et la tourelle, c'est selon. Il fallait pourtant que je me décide à lui remplacer les sphères, la suspension devenant raide. C'est une Hydractive II, il y a huit sphères :

Je sais changer des sphères, ce n'est vraiment pas le problème. La sphère du conjoncteur ainsi que les deux vérins avant ont été changées en une petite demi-heure, clef à chaîne et massette en main. Il y a un peu plus de place que dans une Xantia par exemple même si la sphère de suspension côté conducteur est placée bien près du bocal de liquide hydraulique. La question est de savoir où se trouve la régulatrice. Cette régulatrice est fixée entre les deux roues et il faut obligatoirement monter le véhicule sur pont (ou sur rampes). Je mets plus de temps à monter le véhicule sur les rampes qu'à changer la sphère, mais c'est fait.

J'attaque donc l'arrière en montant la voiture sur les rampes. Position haute maximale et un coup de clef à chaîne et de massette pour débloquer les sphères de suspension, on purge le circuit moteur tournant pour ne pas tuer les clapets. Sphères de suspension changées.

La question est maintenant de savoir où se trouve la sphère SC-MAC et la régulatrice. Un coup de baladeuse et j'entrevois la SC-MAC a un endroit improbable. Je cherche la régulatrice que je ne trouve pas. Internet me fournit l'emplacement de cette sphère qui est cachée derrière l'échappement et une tôle de protection thermique. Très bien, il faut déposer une partie de l'échappement. Là, ça devient amusant. L'échappement de la XM 2.0i essence est composé d'un pot catalytique suivi d'un premier silencieux installé sous l'habitacle, d'un deuxième silencieux installé dans la largeur du véhicule derrière le réservoir d'essence et d'un troisième silencieux sous la malle. Pour accéder à ces deux sphères, il me faut au moins déposer les deux derniers silencieux. Comme la ligne d'échappement avait 75000 km dans les tuyaux, je décide de déposer en un seul morceaux les deux silencieux. C'est un peu pénible, un peu lourd, mais on y arrive. La tôle de protection thermique ne résiste pas et le changement de la régulatrice est faite en quelques minutes.

Arrive le tour de la sphère SC-MAC. Pour fixer les idées, elle n'est pas réellement accessible. On aurait pu imaginer une trappe dans le coffre du véhicule pour y accéder comme sur certaines Mercedes utilisant la suspension Citroën. Non, cela aurait été trop simple. Cette sphère est vissée sur un support parfaitement rigide dans un renfoncement au dessus du bras de suspension arrière gauche. Utiliser un support de Xantia aurait été trop simple. Non, il s'agit d'un support spécifique rajouté à la va-comme-je-te-pousse, support qui est vissé par le dessus sur le châssis par trois boulons. Pour mémoire, au-dessus de ce support se trouve la tôle du coffre et il est impossible de faire passer une quelconque clef puisqu'il y a la sphère qui gêne.

[image:206:Emplacement de la sphère SC-MAC:http://jilks.fr/wordpress/category/xm-01]

La photographie précédente n'est pas de moi. Elle provient d'un blog et montre l'emplacement de cette fichue sphère une fois la tôle de protection déposée. Il est d'ailleurs assez étrange qu'il n'y ait pas plus de tuyauterie, mon engin en ayant en ce lieu dans tous les sens. L'auteur a aussi déposé le panier de roue de secours, ce que j'ai refusé de faire, ayant peur de casser le bouton de maintien.

Après étude de l'objet, couché sous la voiture, je constate que l'écrou n'est pas solidaire du support comme sur la Xantia, mais qu'il est libre et ne sert qu'à retenir la sphère de l'autre côté. Je retire le capillaire avec une clef de 9 et j'avise le gros écrou qui me faisait de l'œil. C'est du gros et je vais chercher dans la caisse à outil du tracteur la plus grosse clef à molette de ma collection qui ouvre à 46. Trop petit. J'essaie de passer un pied à coulisse, il m'est impossible de faire une mesure, le pied ne passe pas dans le fatras de tuyauterie et entre les pièces mécaniques.

Retour sur internet où j'apprends après une heure de recherche que la clef idoine pour démonter ce machin est une clef de 50. Parfait, je n'ai pas. Je descends en ville pour essayer d'en trouver une. Peine perdue, la plus grande clef disponible est une clef de 32. Je ne trouve même pas une clef anglaise, c'est dire si l'esprit fantassin se perd. Heureusement, je me souviens qu'il y a un collectionneur frénétique dans la même ville que je connais un peu. Je passe le voir au culot lui demander si par le plus grand des hasards il n'aurait pas une telle clef et me répond que si, bien sûr, il faut une clef de 50 pour la crémaillère de la Traction et pour un ou deux truc sur le Type H. Il me la prête gentiment.

À nouveau sous le véhicule avec cette fois-ci clef de 50 et massette, je libère la sphère et je pensais en avoir fini, que cette sphère pourrait passer entre le support et la tôle. Eh non, ça ne passe pas. L'ingénieur qui a pondu cette pièce ne s'est même pas préoccupé de savoir s'il était possible de changer cette sphère sans démonter tout le train arrière ! Je trouve sur internet, une fois encore, une photographie de la pièce où l'on devine trois boulons. Je vous laisse imaginer un recoin inaccessible où l'on travaille à tâtons. Dans ce recoin se balade une sphère (sphère en place, il est impossible d'accéder aux boulons avec une clef à cliquet et je n'imagine pas démonter ces boulons avec une clef à fourche vu le peu de place pour la faire tourner et la longueur desdits boulons !), sphère qu'il faut dégager avec une main en tâtonnant avec la seconde pour tenter de dévisser ces boulons. Après deux heures de bataille, j'ai réussi à en dévisser deux. J'arrivais bien à toucher le troisième, mais pas à enquiller la clef sous la sphère. Deux sur trois, on devrait pouvoir faire pivoter le support. Effectivement, j'ai réussi à faire pivoter le support de deux centimètres et la sphère est sortie. Je mets derrière le support la nouvelle (que je ne peux pas fixer sous peine de ne pas pouvoir reposer les deux boulons) et je tente de remettre le support en place. Naturellement, le système de montage n'a aucun guide et réussir à l'aveugle de remonter les deux boulons dans les écrous soudés au châssis sans foirer le filetage est une gageure et un sacré jeu de patience. Je finis par y arriver. Remonter la sphère sur son écrou de 50 et connecter le capillaire n'a pris que quelques minutes. Il faut maintenant remonter la tôle thermique, ce qui fut rapide, et les deux silencieux. Là, c'était un tout autre travail. Si la fixation sur les silent-blocs n'a pas posé de réel problème, il fallait relier le silencieux intermédiaire  au tube provenant du premier silencieux. Après 75 000 km, il y avait de la rouille. Je n'ai jamais pu relier le tout sans avoir une fuite assez importante parce qu'un bout de métal est parti.

Je suis donc bon pour changer la ligne d'échappement. Youpi !

Si j'avais eu un ingénieur capable de me faire ce genre de chose, je pense que je lui aurait fait bouffer son té. J'admets que la production soit aisée (on a alors accès à la pièce par le dessus), mais la maintenance est délirante. De plus, être obligé de démonter les deux tiers d'une ligne d'échappement pour changer deux pièces qui sont des consommables est aberrant sauf si on veut aussi obliger à changer les échappements par la même occasion. Un échappement neuf se démonte sans problème. Un échappement un peu âgé ne se démonte pas ou alors il ne se démonte qu'une seule fois. Et on s'étonne de voir des XM qui roulent avec une sphère SC-MAC totalement dégonflée alors que c'est une pièce de sécurité qui empêche que le véhicule plonge de l'arrière en cas de coup de frein ! Je veux bien aussi que je ne suis pas un mécanicien de métier, mais je serais assez curieux de voir le nombre d'heures de main d'œuvre dans le manuel d'atelier Citroën nécessaire pour changer cette fichue sphère.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le mal français BASENAME: le-mal-francais DATE: Fri, 01 Oct 2021 09:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La farce a commencé et, je ne sais pas pourquoi, je sens que je n'ai pas fini de rire (jaune) jusqu'aux prochaines élections. Je vous laisse méditer un florilège des dernières bêtises d'un candidat :

[image:205:Hors sol]

Il n'y a pas à dire, notre ami Xavier Bertrand s'y voit déjà. Mais le pire est lorsqu'il annonce des primes exceptionnelles. Ce cuistre devrait pourtant savoir que beaucoup d'entreprises sont tout juste bénéficiaires — quelques centaines d'euros — et on se demande réellement comment elles feront pour payer de telles primes. Passons, ce n'est pas lui qui les payera.

[image:204:Poujadisme (allégorie):Poujadisme (allégorie): poujadisme (allégorie)]

Mais ce genre d'annonce passera auprès des électeurs dont une bonne partie travaille dans ce genre d'entreprises.

Plusieurs choses me dérangent aux entournures. Ni Xavier Bertrand, ni Valérie Pécresse du reste, ne sont aujourd'hui membres des Républicains. On se demande dès lors pourquoi leur désignation se fera par un congrès du parti et non une primaire ouverte. On se dit aussi que si Xavier Bertrand est désigné, le parti en question n'a rien compris d'autant qu'en face, l'ectoplasme appelé Parti Socialiste, envoie Anne Hidalgo avec l'espoir de saccager la France avec autant de conscience qu'elle a saccagé Paris. Et pour cela, elle a de la ressource, la bougresse ! Un signal fort serait d'envoyer Valérie Pécresse, même si c'est l'envoyer au casse-pipe.

Mais une chose est bien plus fondamentale. J'ai de plus en plus la fâcheuse impression que les politiciens français n'ont aucune colonne vertébrale. Ils ne viennent pas défendre leurs idées et les soumettre aux votes des électeurs, ils essayent d'aller à la pêche aux idées pour défendre des idées qui ne sont pas les leurs, ce qui expliquerait leur absence de constance. C'est ce que m'expliquait une connaissance qui avait fait l'ENA, les jeunes postulants visaient un parti politique dans le seul but de faire carrière. Et il leur importe peu que ce parti politique représente effectivement leurs idées. C'est comme ça qu'on se retrouve avec un majorité de la classe politique incapable de défendre leurs points de vue, leurs idées profondes, et qu'on se retrouve avec des décisions politiques qui suivent le cours du veau pour paraphraser Robert Lamoureux.

À quelques exceptions près, on se retrouve donc avec des socialistes de droite et de gauche, qui arrivent même à s'indigner lorsque Éric Woerth propose de donner le droit de vote aux élections locales aux propriétaires de maisons secondaires alors que c'est dans la logique des choses. Ils seront les seuls à payer la taxe d'habitation mais sans avoir un droit de regard sur les dépenses locales. Cela ne semble choquer personne.

Le fait de faire carrière et de sortir du même sérail provoque donc un appauvrissement des idées politiques et, de fait, une désaffection de l'électeur qui boudera les urnes même si on lui propose un vote par correspondance. L'électeur boude les urnes parce que de l'extrême gauche à la prétendue extrême droite marxiste, tout se vaut à peu près. Et on s'étonne là-dedans du phénomène Zemmour. On ne devrait pourtant pas. C'est le seul qui a le courage d'aborder tous les sujets même si les réponses sont parfois ou souvent ineptes. Au moins a-t-il posé les questions comme, du reste, François Fillon le fit lors de la dernière élection présidentielle. Attention tout de même, Guy Béart chantait dans les années 1960 que « le premier qui dit la vérité, il sera exécuté ». Pourvu qu'on n'en arrive pas là.

Dans les six prochains mois, nous allons assister à une nouvelle course aux idées absurdes, à des propositions toutes plus débiles les unes que les autres alors que nous avons une crise majeure devant nous et qu'il faudrait s'y préparer. Le prix de l'énergie est en hausse, cela n'est pas forcément temporaire contrairement à ce qui est répété à l'envi par le gouvernement, et cette hausse provoquera une hausse de tous les prix. Attendez-vous à swinguer dans les mois qui viennent avec une inflation pas forcément maîtrisée ni temporaire. Il est donc urgent de remettre à plat le système social français dans sa globalité, c'est-à-dire de virer les partenaires sociaux qui vivent sur la bête (ils prélèvent 20 milliards d'euros par an sur les cotisations sociales, voir les bilans des caisses publiquement disponibles) pour y mettre un peu d'ordre et nous permettre de réindustrialiser un peu le pays. Parce que, là encore, on entend le bruit sourd des bottes de la réindustrialisation. Mais elle ne pourra se faire que si elle est au moins compétitive par rapport à nos voisins européens. Or on en est loin, on en est très loin. Réindustrialiser la France sans remettre à plat son système social revient a essayer de courrir un 400 mètres haies avec des brodequins de plomb au pied.

Une fois encore, nous aurons un concours d'idées moisies, bricolées et mises en œuvre n'en doutant pas par l'assemblée nationale qui n'est aujourd'hui plus qu'une vulgaire chambre d'enregistrement. Pourtant, il y aurait tellement à faire à commencer par une réforme de l'éducation nationale pour qu'ele produise autre chose que 80 % d'une classe d'âge illettrée au niveau du bac.

Je ne peux que conseiller aux lecteurs d'investir dans des anciennes fermes à la campgne avant que cela n'augmente encore. Ça permet d'avoir un potager, des poules et des lapins, des arbres fruitiers. Je leur conseille aussi d'investir sans plus attendre dans les conserves et les fusils de chasse. Il faudra bientôt faire le gros dos en espérant que ça passe rapidement et aucun des candidats actuels ne sera à la hauteur de ce qui nous attend.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Élections locales BASENAME: elections-locales DATE: Tue, 22 Jun 2021 12:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il n'a pu vous échapper que se sont tenues, dimanche dernier, deux élections locales en même temps et que l'abstention y a atteint des sommets.

Personnellement, je navigue entre deux domiciles, l'un dans le diocèse le plus crotté de France selon Talleyrand, l'autre dans l'une des rues les plus crottées de Paris selon Hidalgo. Il me faut donc faire un choix et j'ai décidé de voter à Paris. Ne pouvant me déplacer, j'ai donné une procuration en précisant bien à la personne qui l'a acceptée que cela faisait des années que je n'avais plus de carte d'électeur. Je viens de vérifier, ma dernière carte d'électeur a plus de dix ans.

La carte d'électeur est obligatoire lorsque je me déplace pour voter à Paris, elle n'est pas requise lors d'une procuration. En revanche, elle permet de savoir dans quel bureau il faut se présenter pour effectuer son devoir.

La personne ayant accepté ma procuration se déplace donc et indique que je n'avais pas de carte d'électeur pour entendre que, oui, la ville de Paris a eu du mal à les envoyer par la Poste, du reste comme les professions de foi que je n'ai pas reçues non plus.

Cela n'a pas eu de conséquences dans mon cas. Depuis le temps que je vote à Paris, je sais à peu près dans quel bureau je dois me rendre. Cependant, quid des gens qui ont déménagé ? Comment savaient-ils où se rendre ? Par ailleurs, en ville, la carte d'électeur est obligatoire pour pouvoir voter. Les électeurs sans carte se sont-ils déplacés alors que les textes leur interdisent en pareil cas l'accès au bureau de vote ?

Je ne sais pas si ce genre de chose est de nature à invalider une élection, mais il est inadmissible qu'en 2021, la mairie de Paris soit incapable d'envoyer les cartes d'électeur et les professions de foi des candidats. En revanche, ils sont très forts pour discuter des meilleurs moyens pour taxer leurs administrés.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 26 Jun 2021 15:01:19 +0000 URL:

Ce cher Talleyrand a effectivement mis en concurrence deux diocèses… dans deux écrits différents.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sat, 26 Jun 2021 14:30:32 +0000 URL:

“le diocèse le plus crotté de France” !!! Luçon n’est pas dans la région de Pompadour et alentours ! A Nantes c’est la première fois de ma vie que je ne reçois pas l’enveloppe du 2e tour ! bof … je ne suis pas assez doué pour comprendre ce que recouvre les noms de listes ! https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2021/06/23/comprenez-vous-le-langage-politique-moderne-abstentionnistes-des-efforts/

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Impôt minimal sur les sociétés BASENAME: impot-minimal-sur-les-societes DATE: Mon, 07 Jun 2021 06:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: La pikettrie du vendredi CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Tout le monde sait que c'est la vache qui paie les taxes sur le lait. Tout le monde sauf notre cher, à tous les points de vue, Piketty.

Vendredi dernier, ce cuistre radiophonique a trouvé le moyen de déclarer péremptoirement qu'il fallait remonter le taux minimal mondial d'impôt sur les sociétés — rien que cela — d'au moins dix points pour que nous puissions avoir en France plus de soignants dans la hôpitaux.

La question qui se pose est de savoir pourquoi dans le pays qui est déjà l'un des deux plus taxé, imposé au monde, nous avons un avons un système de soin totalement défaillant. Une autre question de pose : pourquoi les irlandais ne crèvent-ils pas dans la rue  alors que l'impôt sur les sociétés plafonne à 12,5% ? Ces deux seuls exemples devraient montrer à quiconque est muni d'un soupçon d'intelligence et d'honnêteté qu'il n'y a aucune corrélation entre le niveau de l'impôt sur les sociétés et l'état général des finances d'un pays. Se pose aussi la question qui n'a jamais effleuré ce cuistre de savoir pourquoi les pays capables de gérer leurs finances correctement devraient être pénalisés par les autres, France en tête. C'est d'autant plus ridicule lorsqu'on a une idée des sommes en jeu. Grâce à cela, la France espère récupérer 5 milliards d'euros par an. Bruno Le Maire s'en est réjoui devant les journalistes de TF1 oubliant que ce déficit en 2019 était de 73 milliards d'euros. C'est donc trop peu de plus d'un ordre de grandeur et notre ministricule oublie que c'est in fine le consommateur français qui paiera. Mais c'est symbolique comme l'IGF, l'ISF, l'IFI, la CVAE et plein d'autres vexations fiscales totalement contre-productives.

Pire, on pourrait en France augmenter l'impôt sur les sociétés, du reste on pourrait augmenter tous les autres impôts, le pays ne fonctionnerait pas mieux. Il ne fonctionnerait pas mieux parce qu'il y a une évaporation un peu partout de l'argent du contribuable. Entre la sécurité sociale mise en coupe réglée par les partenaires sociaux qui se permettent le luxe de piquer vingt milliards d'euros annuellement dans les caisses (cf. les bilans des caisses dont certains sont disponibles publiquement sur le site de l'ACOSS), les impôts locaux qui finissent dans des baronnies locales pour faire plaisir aux copains, les strates administratives délirantes et redondantes, les fonctionnaires en nombre totalement incongru pour les tâches qui leur incombent, nous sommes des gros gâtés, nous savons où passent nos impôts.

C'est parce qu'il y a des cuistres payés comme Thomas Piketty, payés grassement par nos impôts, que la France plonge depuis de très longues années. Assez étrangement, dans les pays que ce cher Thomas pointe du doigt comme des paradis fiscaux, il ne pourrait pas avoir fait la carrière qu'il a fait chez nous sur le dos du contribuable à déblatérer ses opinions destructrices.

Il n'y a qu'un problème en France, nous avons des milliers, que dis-je des dizaines, des centaines de milliers si ce n'est plus de Piketty en puissance. Cela va de think tanks qui relèvent plus du bulldozer de la pensée que de l'intelligence à tous les électeurs cherchant des solutions simples allant sur l'échiquier politique du Rassemblement National à la France Insoumise en passant par tous les crypto-socialistes de gauche et de droite. Il y a aujourd'hui tellement de gens qui vivent sur la bête qu'ils sont devenus majoritaires et que toute réforme est devenue illusoire sinon impossible. Les fonctionnaires d'un côté qui ne sont jamais assez nombreux si l'on excepte les enseignants ou les hospitaliers non administratifs pour faire des tâches de plus en plus légères (se souvenir ici du principe de Parkinson) ou tous les bénéficiaires du sacro-saint modèle social français de l'autre ne vont jamais voter pour quelqu'un qui voudra les remettre au travail. Et il ne faut pas oublier ceux qui rêvent de vivre sur la bête comme les futurs retraités.

Il est peut-être temps de réinstaurer un suffrage censitaire ou de retirer le droit de vote aux gens qui vivent du système, ceux-ci ne vivant qu'au détriment des autres. Non que j'y sois favorable dans l'absolu, mais cette absence continuelle de réformes nécessaires nous amène tout droit à une guerre civile entre les gens qui paient, de moins en moins nombreux, et ceux qui reçoivent, qui le sont de plus en plus.

Et de cela, mon cher Thomas, tu seras avec tes semblables comptable.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence BASENAME: grandeur-et-decadence-3 DATE: Tue, 25 May 2021 06:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Ce matin, vers 6h45, j'ai entendu sur France Inter une chronique économique par laquelle j'apprenais que l'action d'une société appelée « Solutions 30 » s'est effondrée hier à la bourse de Paris après avoir été suspendue depuis le 10 mai dernier.

Je vous avoue que cela ne me fait ni chaud ni froid. En revanche, les motifs m'amusent. Et ils m'amusent d'autant plus que je connais bien le problème et l'historique de la société en question qui, contrairement à ce qui a été dit dans cette chronique, fut une entreprise française.

Reuters affirme le 24 mai que Solutions 30 s'écroule lundi à la reprise de sa cotation à la Bourse de Paris et reste sous pression avec de nouvelles accusations du fonds activiste Muddy Waters concernant ses pratiques comptables. L'action, dont la cotation était suspendue depuis le 10 mai, a été réservée pendant environ une heure avant d'ouvrir en baisse de près de 77%. Elle perd encore 71,11% à 2,998 euros à 10h28.

Mazette !

Je continue par ce que ce l'on peut lire sur Boursorama :

Le groupe luxembourgeois coté à Paris a annoncé dimanche la mise à disposition de son rapport financier annuel pour l'année 2020, réclamé par l'Autorité des marchés financiers (AMF), et confirmé la reprise de cotation de son titre lundi à l'ouverture. Le spécialiste de l'installation des compteurs électriques, qui fait état d'un chiffre d'affaires de 819 millions d'euros pour 2020, déclare que son rapport financier annuel intègre un rapport du cabinet d'audit EY indiquant son "impossibilité d'exprimer une opinion" sur les comptes de l'entreprise.

Solutions 30 ajoute être en "profond désaccord" avec cette position "inhabituelle", qui ne constitue "ni une certification, ni une certification avec réserve, ni une opinion défavorable".

Le groupe réfute également la conclusion d'EY selon laquelle des "anomalies non détectées pourraient être à la fois significatives et avoir un caractère diffus".

Solutions 30 réaffirme par ailleurs qu'il examine la possibilité de nommer un nouveau réviseur d'entreprise et qu'il a engagé un processus de sélection de banquiers conseils afin d'activer la recherche d'actionnaires de référence dans le cadre d'un projet pouvant aller jusqu'à un retrait de la cote.

Le groupe, connu notamment en France pour l'installation des compteurs Linky et le raccordement des particuliers aux réseaux de fibre optique, rappelle que "son modèle d'affaires est simple" car "la totalité des interventions du groupe sont gérées de manière centralisée, avec une traçabilité sur l'ensemble de la chaîne".

Il ajoute que "la position de trésorerie du groupe a été constatée en totalité au crédit des comptes bancaires du groupe pour un montant de 159 millions d'euros figurant à l'actif du bilan au 31 décembre 2020".

Solutions 30 avait vu le cours de son action chuter de près de 38% en Bourse le 15 décembre dernier après des attaques, renouvelées depuis à plusieurs reprises et encore lundi, du fonds activiste Muddy Waters.

Le spécialiste de la vente à découvert a remis en question la fiabilité des comptes de Solutions 30 et l'a accusé de liens avec des pratiques de blanchiment d'argent.

"Nous n'en avions pas besoin pour le savoir mais cette issue renforce notre conviction que S30 est probablement impliqué dans du blanchiment d'argent", lit-on dans un communiqué publié lundi par Muddy Waters en réaction à celui diffusé la veille par Solutions 30.

Le groupe a rejeté ces accusations à plusieurs reprises.

C'est de bonne guerre. Je suis donc aller voir la page Wikipedia de l'entreprise en question, laquelle ne contient pas vraiment la vérité. En effet, même la personne indiquée comme ayant fondé l'entreprise n'est pas la bonne. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Si vous ne me croyez pas ce qui est votre droit le plus strict, vous pouvez demander l'historique au greffe du tribunal de commerce de Paris.

Je sais même tellement de quoi je parle que j'ai encore été entendu il y a quelques mois et à plusieurs reprises par la justice pour un délit de la part d'un employé de l'entreprise Solutions 30, ce qui prouve que même après avoir claqué la porte de cette entreprise il y a longtemps, très longtemps même, des documents officiels mentionnant mon nom circulaient toujours. Ce fut avec un grand plaisir que j'ai reçu des enquêteurs de la Police Nationale chez moi puis du Pôle Financier. Je n'ai plus de nouvelles de cette affaire, je suppose que affaire a été réglée d'une manière ou d'une autre. En tout cas, j'ai présenté les documents prouvant que je n'avais plus aucun lien avec cette entreprise depuis fort longtemps et cela dut être suffisant aux magistrats instructeurs.

Quoi qu'il en soit, j'ai quitté cette aventure lorsque des actionnaires aux pratiques louches pour rester poli ont mis la main sur l'entreprise. Ça ne date pas d'hier. Mais j'ai suivi encore les aventures de cette entreprises quelque temps en tant que fournisseur jusqu'au moment où je me suis énervé très fort à la suite de monstrueux impayés et de pratiques pour le moins douteuses qui nous ont emmené devant les tribunaux, lesquelles n'ont assez étrangement jamais rendu leur décision. N'importe qui ayant pu côtoyer leur service comptable savait qu'il y avait des choses louches. Certains fournisseurs étaient payés rubis sur l'ongle, d'autres totalement ignorés jusqu'à ce qu'ils arrêtent la fourniture de services vitaux pour ce qui s'appelait encore PC30.

Les cabinets d'audit comptables sont capables de certifier des comptes louches, il existe des spécialistes sur la place et j'en connais au moins un d'envergure internationale avec lequel j'ai déjà eu maille à partir. Lorsqu'un commissaire aux comptes refuse de certifier une comptabilité, cela signifie qu'il a de sérieux doutes quant à leur véracité, que cela se voit un peu trop et qu'il trouve que ça sent trop mauvais pour qu'il engage sa responsabilité. En tant que chef d'entreprise, lorsqu'un commissaire aux comptes d'un client me demande un document, je le lui fournis. Lorsqu'il s'agit du mien, je fais diligence, je communique avec lui et surtout pas au travers de communiqués de presse.

L'action a donc dévissé. Mais elle a dévissé à la suite de ce qu'il s'est passé ces derniers mois. Les journalistes devraient creuser bien plus profond et regarder tout ce qu'il s'est passé au moment où l'équipe dirigeante ayant délocalisé l'entreprise à Luxembourg a pris le contrôle de l'entreprise qui avait à l'époque son siège rue de Cléry, dans le IIe arrondissement de Paris.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 25 May 2021 12:14:07 +0000 URL:

Je viens d’effectuer quelque recherche. Ce n’est pas la première fois que le titre dévisse sur de telles allégations. Déjà en décembre 2020, ce fut une panique à la suite d’un rapport que vous trouverez sur internet sous le nom S30-20201209.pdf. Je pense que ce rapport était publié pour que cela devienne public et je comprends un peu mieux pourquoi j’ai été entendu par le pôle financier, il suffit de bien regarder le diagramme page 40.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les hirondelles sont de sortie BASENAME: les-hirondelles-sont-de-sortie DATE: Sat, 22 May 2021 12:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Les forces de l'ordre ont manifesté cette semaine devant la chambre des députés pour évoquer un malaise profond et la dangerosité de plus en plus grande de leur profession. J'avoue avoir été surpris d'apprendre que le ministre de l'intérieur, censé les défendre, avait manifesté avec eux, du reste avec toute une brochette d'hommes et de femmes politiques ou non qui n'avaient pas peur du ridicule.

Pêle-mêle, on entend que la fonction de policier est mal considérée, que les délinquants qu'ils arrêtent sont relâchés par la justice, qu'ils risquent leur vie. Très bien, on enfonce des portes ouvertes en oubliant de séparer les morts en mission des morts en service et en oubliant que depuis 2014, il y a bien plus de gendarmes morts en mission que de policiers (source) et que le nombre de policiers tués dans l'exercice de leur fonction suit une tendance à la baisse même s'il n'existe pas de statistiques réelles et utilisables.

Effectivement, la justice en France peut être laxiste. Elle l'est avec les habitants des quartiers à l'émotivité à fleur de peau, elle ne l'est pas avec le dangereux criminel qui a été pris roulant à 82 km/h sur une route départementale à plusieurs reprises. Elle ne l'est pas non plus lorsqu'elle valide une amende reçue par une femme de 75 ans qui avait commis l'irréparable puisqu'elle était sortie à plus de 100 m de son logis sans masque, sans papier d'identité et surtout sans justificatif de domicile. La maréchaussée a trouvé le moyen condamner l'impétrante à une amende de 135 €, prouvant par là que ni l'uniforme, qu'il soit du gardien de la paix ou du magistrat, n'empêche pas d'être idiot.

Effectivement, la position de la police n'est guère enviable. Mais à partir du moment où cette police tapera toujours sur les mêmes (automobilistes roulant ou en stationnement par exemple) en se désintéressant totalement de ce qu'il se passe dans les quartiers émotifs de nos magnifiques banlieues, son image ne s'arrangera pas. Nous sommes dans un pays malheureusement jacobin, la loi est en théorie la même pour tous, mais dans les faits, on en est loin. En France, vous roulez à 140 km/h sur une autoroute déserte, ça peut vous valoir le tribunal, vous faites un rodéo dans une banlieue chaude, vous ne risquez rien. Vous vendez quelques légumes sur un marché à la sauvette, vous risquez beaucoup plus qu'un dealer d'herbe. Loin de moi l'idée de dire qu'il faut laisser passer sans rien dire celui qui roule à 140 km/h sur l'autoroute, mais si on condamne cette personne, il n'y a aucune raison qu'on ne tape pas sur les doigts du vendeur d'herbe.

Ceci étant dit, il existe un autre problème dans la police nationale. Ce problème tient en trois lettres: IVP. IVP, c'est un joli nom pour dire interdit de voie publique. Il y a des policiers qui sont en effet dans ce statut. Cela me semble tout à fait normal. Ce qui l'est moins, en revanche, c'est que cette carte suit à peu près la carte de l'ensoleillement en France. Dans certains commissariat de la côte d'Azur, le taux d'IVP monte à 20% et plus alors qu'au nord de la Loire, il est rare de dépasser les 6%. Et ces IVP, placés là avec l'accointance des syndicats, font aussi augmenter la moyenne d'âge. Sur la voie publique marseillaise, la moyenne d'âge du policier est de 50 ans, ce qui n'aide pas pour traquer les jeunes des cités sensibles.

Le malaise des policiers est donc multifactoriel. Oui, il y a une augmentation des violences, mais non, il n'y a pas plus de morts en mission. Cette augmentation ressentie est largement due au fait que la justice ne fait pas son travail pour arrêter les délinquants en devenir, ceux qui sont défavorablement connus des services de police pour emprunter une litote. Mais il y a aussi un désamour de plus en plus profond de la part de la population générale poursuivie par le zèle de certains services qui ne rend pas le français moyen enclin à soutenir sa police nationale comme il l'aurait fait il y a quelques dizaines d'années parce que son ressentiment à lui est que cette police nationale n'est là que pour lui casser les pieds, refuser de prendre ses plaintes (pour ne pas qu'elles entrent dans les statistiques) et ne pas régler ses problèmes d'insécurité due à la présence de jeunes émotifs.

La police n'en sortira qu'à plusieurs conditions. Il faut qu'elle se souvienne qu'elle est là pour protéger et servir la population et non servir d'auxiliaire du trésor public. Et il faut aussi qu'elle fasse le ménage dans ses rangs car il y a des fonctionnaires de police qui ne sont pas dignes de porter l'uniforme.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contre les uns ne signifie pas pour les autres BASENAME: contre-les-uns-ne-signifie-pas-pour-les DATE: Mon, 17 May 2021 07:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Avant de me lancer dans ce que certains appelleront certainement la dialectique du vide, je tiens à une remarque liminaire. Je ne suis ni pro-palestinien, ni pro-israélien, ni antisémite d'ailleurs. J'accepte à la limite que l'on me taxe d'antisioniste, ce que j'assume, j'expliquerai pourquoi. Je resterai dans cet article sur une analyse froide de ce qu'il se passe actuellement au Proche-Orient en général et en Israël et ses territoires conquis en 1967 en particulier.

J'ai eu l'occasion de parcourir ce pays à pied il y a quelques années du nord au sud et d'est en ouest, allant de Haïfa à Hébron et de Jéricho à Jérusalem. J'ai pu dormir chez des druzes du plateau du Golan annexé qui ne voulaient surtout pas redevenir syriens puisque depuis qu'ils ont été annexés, ils avaient l'eau, l'électricité et le gaz. J'ai pu aller avec des arabes musulmans à Hébron ou des juifs que l'on n'appelait pas encore ultra-orthodoxes à Safed. J'ai vu des descentes de militaires israéliens un samedi à Hébron parce que les boutiques du centre ville devaient être fermées même si elles étaient tenues par des musulmans qui préféreraient avoir le vendredi comme jour de repos. J'ai pu constater que les militaires en question étaient des arabes israéliens encadrés par une police militaire à kippa. Sans doute les militaires devaient-ils parler arabe, mais il fallait les surveiller par d'autres militaires juifs pour éviter la fraternisation. J'ai des photographies dans mes archives pouvant prouver mes dires.

Il y a quelques années, le conflit était un conflit religieux, entre d'une part les israélites — et non les juifs — et les musulmans — et non les palestiniens —, que ces derniers soient ou non de nationalité israélienne. Les arabes chrétiens que l'on oublie souvent en étaient les arbitres et servaient de tampon au milieu de la bataille. Il était d'ailleurs assez surprenant de constater que dans une localité où se trouvait une école tenue par des chrétiens, les enfants de la bonne société, quelle que soit leur religion, allaient tous étudier chez les bons pères. La situation n'était pas saine, mais il y avait un genre de statu quo permettant à chacun de vivre. Il y avait bien de temps en temps des flambées de violence, généralement dues à des exactions d'un parti ou d'un autre.

J'ai été par exemple choqué des conséquences du sionisme à Jérusalem. Tous les juifs pieux et sionistes rêvent de se faire enterrer dans le Jardin des Oliviers. Le Jardin des Oliviers, ce n'est pas un lieu bucolique avec un ruisseau qui coule au milieu, notre perception est biaisée par la lecture des évangiles. Le Jardin des Oliviers, c'est un cimetière qui se trouve aujourd'hui à l'est de Jérusalem, au milieu de quartiers arabes. La place y est comptée et il faut l'agrandir. J'ai vu, personnellement, des habitants des maisons en lisière de ce jardin partir travailler le matin, les bulldozers entrer en action pour raser leurs maisons et les premières tombes installées dans l'après-midi avant que les habitants ne reviennent. On ne peut pas vraiment dire que c'est fait pour apaiser la situation.

J'ai été choqué par les conséquences du sionisme à Hébron où se trouvent les tombeaux des patriarches. Une colonie implantée sur les hauteurs de la ville déverse le samedi ses habitants armés qui prennent d'assaut l'ancienne cathédrale croisée qui sert aujourd'hui de mosquée pour s'en servir de synagogue. Le vendredi, les musulmans du centre ville d'Hébron prient avec la Torah devant leurs yeux et passent trois portiques détecteurs de métaux successifs tenus par des militaires pour entrer dans ce bâtiment. Là encore, j'ai des photographies qui l'attestent.

J'ai été choqué parce que les transports en commun des grandes villes refusaient de marquer les arrêts dans les quartiers palestiniens.

J'ai été choqué parce qu'il y avait des routes au milieu du désert réservées aux israéliens et d'autres aux palestiniens.

J'ai été choqué par le morcellement continu de la Cisjordanie par de nouvelles colonies qui ne se justifiait qu'en utilisant la bible comme un cadastre et qui rendait tout retour à la situation d'avant 1967 impossible. J'ai été outré de l'inaction de la communauté internationale qui appelle de ses vœux la paix alors qu'elle refuse de combattre cette colonisation. Il est d'ailleurs assez surréaliste de constater que cette même communauté internationale inscrit la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires à décoloniser alors même qu'elle ne dit rien ou pas grand'chose pour les territoires palestiniens.

Mais malgré tout cela, le conflit restait un conflit inter-religieux, entre d'un côté les israélites et de l'autre les musulmans.

Aujourd'hui, c'est un peu différent. La communauté internationale laissant faire, qu'avons-nous en présence ? Nous avons d'un côté de plus en plus d'ultra-orthodoxes juifs qui mettent de l'huile sur le feu un peu partout, nous avons une population civile israélienne modérée juive ou non juive — mais qui est allée jusqu'à boycotter les dernières élections, ce qui n'a rien arrangé —, nous avons de plus en plus de colons dans les territoires occupés pour rendre la solution à deux états non viable et nous avons le bloc palestinien, hétéroclite puisque nous y trouvons entre autres le Hamas, le Hezbollah, les druzes et les chrétiens de toutes obédiences. Notez bien que j'écris le bloc palestinien et non les musulmans de Cisjordanie. Le bloc palestinien est aujourd'hui composé des musulmans de Cisjordanie, mais aussi de tous les non musulmans de Cisjordanie et de tous les citoyens israéliens non israélites qui se radicalisent peu à peu dans les territoires Israéliens d'avant 1967.

Pourquoi ?

La raison est assez simple, il y a la démographie. Le taux de natalité des habitants arabes est supérieur à celui des habitants juifs. Et parmi la population juive, le taux de natalité des ultra-orthodoxes est largement supérieur à celui de la population juive générale. Le fait d'avoir annexé la Cisjordanie en 1967 et de refuser depuis une solution à deux états abouti à terme à avoir une population juive — j'utilise ce mot pour indiquer l'origine de la population et non une quelconque pratique religieuse — minoritaire sur son territoire alors même que, depuis 2018, l'Arabe n'est plus une langue nationale. Pire, la constitution israélienne indique maintenant qu'Israël est le foyer national du peuple juif (sic). C'est faire très peu de cas de toutes les populations non juives y résidant actuellement et de toutes les populations y vivant avant 1948. C'est faire très peu de cas aussi de la démographie qui indique que la population juive sera minoritaire chez elle à moyen terme. Le gouvernement israélien, sous prétexte de flatter la partie la plus dure de sa population, cristallise contre lui non seulement les musulmans, mais l'ensemble de la population arabe, que celle-ci soit de Cisjordanie occupée ou des territoires historiques de 1948.

En quelques années, le conflit est passé d'une guerre de religion à une guerre de peuples utilisant comme prétexte la religion. Pire que cela, lorsque la communauté internationale s'indigne, la réponse est toujours la même. En étant contre les exactions israéliennes, on est forcément pro-palestinien ou antisémite. Lorsqu'on ose critiquer la politique israélienne, on est forcément antisioniste, donc antisémite. Or les mots ont un sens. Ce glissement sémantique est odieux et devrait discréditer immédiatement quiconque l'utilise. Ce n'est malheureusement pas le cas.

Je ne suis ni pour les uns, ni pour les autres. Je constate simplement que la politique israélienne est en grande partie responsable de ce qu'il se passe actuellement — je ne parle pas du passé mais de ce qu'il se passe aujourd'hui — et, à la vue des événements récents, je pense même que la droite dure tenant actuellement le gouvernement israélien cherche le conflit pour rester au pouvoir. Ce conflit est instrumentalisé par Nétanyahou et ses sicaires car il y trouve avantage, tout cela avec la bénédiction de la communauté internationale.

C'est pourtant une vue à court terme. À moins d'expulser tous les non juifs des territoires israéliens, la démographie vaincra et le seul moyen pour Israël de survivre sera d'instaurer un apartheid encore plus prononcé que l'apartheid rampant actuel qui refuse de dire son nom.

Il faudra bien un jour où l'autre que la communauté internationale se réveille. Non pour soutenir les palestiniens, mais pour lâcher les israéliens qui ont une politique déplorable vis à vis des arabes vivants sur leur territoire. Si elle ne le fait pas, elle sera responsable de la libanisation de l'état d'Israël qui n'aura pu se faire que grâce à sa bénédiction.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 18 May 2021 06:26:59 +0000 URL:

J’ai entendu ce matin un responsable de la droite dure israélienne et du gouvernement de Tel-Aviv indiquer doctement que le peuple juif a des droits immémoriaux sur la terre d’Israël parce que le peuple palestinien est une construction du XXe siècle qui a été créé de toute pièce et apporté en terre d’Israël.

Il n’y a que moi que cela fait bondir ? Sauf erreur de ma part, le “peuple juif” est arrivé en Palestine après les thèses sionistes de Theodor Herzl datant du XIXe siècle.

Il va être urgent de faire (re)lire à tous ces gens l’ouvrage de Shlomo Sand “Comment le peuple juif fut inventé". Et surtout la dernière postface, les réactions ayant été vives, même en se prévalant d’études génétiques.

Sand y conteste l’affirmation selon laquelle son livre a été contredit par la recherche génétique récente publiée dans Nature. Dans l’édition américaine de poche de “Comment le peuple juif fut inventé", il écrit :

« Cette tentative pour justifier le sionisme par la génétique n’est pas sans rappeler les procédures utilisée à la fin du dix-neuvième siècle par des anthropologues qui, très scientifiquement, partaient à la découverte des spécificités des Européens. À ce jour, aucune étude basée sur des échantillons d’ADN anonymes n’a réussi à identifier un marqueur génétique spécifique des Juifs, et il est peu probable qu’une étude le fasse jamais. Il s’agit d’une amère ironie de voir les descendants des survivants de l’Holocauste se mettre à la recherche d’une identité juive biologique : Hitler aurait certainement été très heureux ! Et c’est d’autant plus répugnant que ce type de recherche est effectuée dans un État qui a mené pendant des années une politique déclarée de « judaïsation du pays » dans lequel, aujourd’hui encore, un Juif n’est pas autorisé à épouser un non-juif ».

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Hymne à l'arsouille BASENAME: hymnbe-a-l-arsouille DATE: Thu, 13 May 2021 08:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Il n'a pu vous échapper qu'on nous rebat actuellement les oreilles avec la commémoration de l'accession au pouvoir de François Mitterrand en 1981. Quarante ans déjà, quarante ans de déclin continuel de la France. Les hordes de jeunes décérébrés ayant entendu depuis leur plus tendre enfance la doxa entretiennent le mythe. Mais pour les plus vieux, ceux qui ont connu la France avant Tonton, se souviennent de la claque prise et de ce qu'étaient réellement les années Mitterrand que l'on paie encore cher.

En fêtant les quarante ans de l'arrivée de la gauche mitterrandienne au pouvoir en ce sinistre jour du mois de mai 1981, nous célébrons en réalité la haine de l'autre, de l'autre sous toutes ses formes. Le socialiste possède un mécanisme de pensée simpliste qui consiste à désigner au plus grand nombre un ennemi commun. Et cet ennemi, comme l'aurait dit Brel, est un régiment. Il s'agit du juif, du Kapital, de l'étranger, de l'actionnaire, du rentier, de celui qui ose travailler le week-end sans compter ses heures, de l'école privée, de la retraite par capitalisation ou de tout autre individu qui ose sortir du rang pour s'assumer par lui-même. Cette idéologie était qualifiée de négative par Hayek car elle ne peut qu'engendrer l'envie et la haine de l'autre.

Le socialisme, c'est a minima la politisation de la jalousie sociale et je défie quiconque de me démontrer le contraire. Mais c'est souvent bien pire que cela à terme puisque ce qu'il y a de vraiment fascinant avec la gauche bien pensante, c'est qu'elle obtient quasiment systématiquement l'opposé de ses niaiseries. Son désir de liberté finit au goulag, son anticléricalisme priera bientôt à la mosquée et son antiracisme se transforme peu à peu en guerre raciale.

Je conçois que l'on puisse se dire de gauche jusqu'à l'âge de dix ans. Au-delà, cela relève de la pathologie mentale, que ce soit celle qui consiste à imposer à autrui ses volontés ou que ce soit celle qui consiste à raisonner comme un gamin de cinq ans. En fait, à bien y réfléchir, je ne trouve aucun exemple d'une société dite de gauche et libre. Remarquez bien, je connais aussi des sociétés dites de droite et pas libre non plus. Et là, n'importe quel adorateur de la gauche me rétorquera que ce n'était pas le vrai socialisme. Très bien, mais dans ce cas, vu qu'il a échoué partout où il a été tenté, peut-être que le socialisme est vicié dès l'origine et qu'il faudrait renvoyer cette doctrine dans les oubliettes de l'histoire.

Mais revenons aux faits et aux quarante ans de l'accession au pouvoir de l'arsouille. Les chiffres sont têtus et il serait dommage de s'en priver.

Entre 1950 et 1980, le niveau de vie des français a triplé. Pour fixer les idées et bien comprendre de quoi l'on parle, il s'agit du même accroissement que celui que l'on a observé entre la mort de Louis XIV (1715 pour les imbéciles et les électeurs de gauche) et la seconde guerre mondiale (1940 chez nous). Cette réussite impressionnante est due en particulier aux réformes capitalistes mises en place dans le bloc occidental à partir de 1950, n'en déplaise à la gauche.

Or le 10 mai 1981 intervient « la rupture avec le capitalisme » imposée par François Mitterrand et voulue par les socialistes français et leur programme commun. Alors que le Royaume-Uni avec Thatcher et les États-Unis avec Reagan se lancent dans la libéralisation de l'économie, la France tombe dans l'étatisation de l'économie vantée et planifiée par le sherpa Jacques Attali qui continue, quarante ans plus tard, son travail de sape (le sherpa parce que malheureusement ce cuistre sévit toujours et l'étatisation parce que nous en sommes resté là). Les conséquences du 10 mai 1981 sont dramatiques pour la France et pour les Français mais le mythe a la peau dure.

Le socialisme mitterrandien est une catastrophe biblique. Ceux qui s'en souviennent auront noté les augmentations délirantes des produits de base et le matraquage fiscal de ces années. De 1981 à 1984, le nombre de chômeurs réels a augmenté de plus d'un million, le franc a perdu 100% de sa valeur face au dollar US et 50% face au mark (RFA). Le ministre de l'économie, un certain Jacques Delors, a été contraint de dévaluer par trois fois le franc sans obtenir de résultat. L'endettement extérieur de la France a dépassé 80 milliards de dollars US et, pour la première fois depuis la guerre, le pouvoir d'achat réel français a baissé.

Mais le socialiste mitterrandien n'est pas qu'une catastrophe économique du passé, nous baignons encore aujourd'hui dedans puisque personne n'a pu ou voulu s'affranchir de la marque de l'arsouille. Le socialisme mitterrandien, c'est aussi une réforme de l'éducation. Vous avez oublié le fameux rapport Legrand, je vais vous rafraîchir la mémoire.

Le rapport Legrand est un rapport achevant une funeste mission qui est celle de détruire l'école. En effet, il part du postulat délirant qu'un bon élève ne peut provenir que d'une catégorie sociale privilégiée. Ce cuistre devrait regarder les cahiers des élèves de mes grands-parents, instituteurs dans un patelin rural de France où les enfants n'apprenaient et ne parlaient Français qu'à l'école, il aurait vu immédiatement que son hypothèse de travail tenait autant la route qu'une Dauphine sans le traditionnel sac de sable dans le coffre. Il a donc été décidé pour y remédier d'instaurer l'égalitarisme dans les rangs en « en rendant impossible la mise en évidence de la supériorité intellectuelle (sic) ». La mitterrandie, c'est cela, et on en paie encore le prix aujourd'hui. L'éducation nationale, malgré des budgets de fonctionnement énormes sinon délirants, produit des générations de jeunes semi-illettrés condamnés au chômage de longue durée. Vous seriez surpris de voir la qualité des écrits des étudiants au niveau bac+5 que je vois passer. Ils écrivent très mal, ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent. Mais il reçoivent un diplôme qui a moins de valeur que le papier sur lequel il est imprimé.

L'arrivée de Mitterrand au pouvoir, c'est aussi des choses que l'on veut oublier. Je citerai en une liste non exhaustive :

Tout cela, c'est ce qui est visible. Mais il y aussi l'invisible. L'ère Mitterrand, ce sont aussi les magouilles à côté desquelles celles tournant autour du SAC gaulliste sont des enfantillages, des affaires et des courtisans courbés. Mai 1981, c'est aussi l'état culturel de Jack Lang, l'argent distribué à tout-va, la réforme Savary, l'étatisation absolue de la recherche et de l'université. C'est l'état omnipotent obèse.

« À la confiscation politique du pouvoir, encore aggravée par rapport à l'égocentrisme gaullien, il [François Mitterrand] ajouta la confiscation financière de l'argent public et les profits mal acquis, dus à la corruption et à la plate délinquance, sous haute protection de l'état », écrit Jean-François Revel dans ses Mémoires. Courtisans, prébendes, pratiques mafieuses, l'état socialiste se dote de tous les attributs d'un état voyou. Pour Revel, Mitterrand et ses sycophantes « établirent et enfoncèrent dans les replis les plus intimes de la chose publique un régime de concupiscence, de dilapidation et de corruption, déshonneur de ces temps par ailleurs ‘'tellement infectés et souillés par l'adulation'', comme dit Tacite (Tempora illa adeo infecta et adulatione sordida). Jamais président de la République française ne sa vautra avec autant de placide vulgarité et de tranquillité goulue que Mitterrand dans les avantages et commodités de sa fonction pour ses plaisirs personnels et ceux de ses parasites, flatteurs et courtisans. »

Qu'en reste-t-il quarante ans plus tard ? De Jack Lang à Jacques Attali dont les pets de l'esprit sont toujours adulés et font toujours la une des médias, du repris de justice Bernard Tapie nommé ministre aux dogmatiques socialistes Pierre Mauroy, Jean-Pierre Chevènement, Régis Debray ou Laurent Fabius, le président Mitterrand s'est entouré d'une cour de serviteurs aussi incompétents que zélateurs.

Mais d'autres partisans restent dans l'ombre. Le nom de Guy Penne ne vous dira sans doute rien. Il s'agissait du dentiste personnel de l'arsouille, celui qui lui avait limé les dents du haut (si, si !) et qui fut nommé après cet acte hautement symbolique et politique conseiller à l'Elysée pour les affaires africaines.

La France vient donc de fêter le 10 mai dernier une période très sombre de son histoire, période qu'elle n'a pas fini de payer et que beaucoup continuent d'encenser. Les socialistes français restent sous l'emprise du marxisme économique dogmatique et n'ont visiblement rien compris à l'histoire. Le nez dans l'évidence, ils la nient toujours. Les faits ne mentent jamais. C'est ce que Mitterrand et les socialistes n'ont jamais voulu savoir. Et ils n'en convainquent allant jusqu'à nier qu'ils s'étaient opposés au vote des femmes dans les années 1920 et 1930, que De Gaulle avait permis la contraception (qu'ils avaient aussi refusé aux femmes) et que Giscard avait lancé la possibilité de l'avortement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La technique vue par un journaliste économique BASENAME: la-technique-vue-par-un-journaliste-economique DATE: Tue, 11 May 2021 06:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Tous les matins, un certain Dominique Seux sévit ver 07h45 sur France Inter. Ses chroniques vont de particulièrement intéressantes à totalement ineptes. Ce matin, nous avons été des petits gâtés, elle fut totalement inepte. Il était question de sécurité informatique, d'un pipe-line piraté par on ne sait qui aux États-Unis, de télétravail cible facile pour des pirates et de pandémie en général.

Mon cher Dominique, vous étiez totalement à côté du sujet et vous ne devriez parler que de ce que vous maîtrisez.

Les pirates informatiques existent depuis qu'existe l'informatique. Ils sont opportunistes et se sont développés avec elle. En revanche, ce ne sont pas forcément des flèches. La recrudescence des attaques actuelles n'est pas due à la massification de l'outil informatique, mais à son appauvrissement génétique déplorable. Elles sont aussi dues à la politique de Microsoft qui ne permet pas les mises à jours de systèmes anciens qui sont utilisés dans le milieu médical (il n'est pas rare de voir un équipement de radio, par exemple, ne fonctionner qu'avec Windows XP, j'en croise encore très régulièrement) et au fait que la sécurité informatique est toujours le parent pauvre (pourquoi les gens qui sont en télétravail n'auraient pas un simple VPN pour accéder aux serveurs de leur entreprise ?). Cela fait des années que les spécialistes alertent et prêchent dans le désert. Cela fait des années qu'ils alertent en disant que si le terrorisme international s'allie avec une bande de pirates, cela pourrait faire mal. Tant qu'il n'y aura pas une catastrophe d'ampleur, rien ne changera parce qu'il y a une raison financière derrière cela.

Lorsque j'ai débuté dans le métier de l'électronique, la conception d'un produit complexe passait par une étude poussée et on mettait en regard du cahier des charges des composants permettant d'atteindre le but recherché. Une fois que c'était fait, on attaquait la conception des cartes puis le code embarqué. Aujourd'hui, on fonctionne à l'envers. On passe directement du cahier des charges à l'écriture des programmes en utilisant des briques toutes faites, qu'il s'agisse de cartes électroniques, de systèmes d'exploitation ou de bibliothèques dont plus personne dans les équipes de développement ne connaît les limites. Et c'est aussi comme cela qu'on a des circuits électroniques qui fonctionnent à 98% du temps, qu'il faut régulièrement réinitialiser. Je ne me souviens pas avoir une seule fois redémarré mon premier ordinateur, un Goupil G3/6809 durant toute son existence.

Pour fixer les idées, il m'est arrivé à plusieurs reprises à remettre des projets sur les bons rails, projets qui étaient tous sur une mauvaise pente en raison d'une erreur de base, à savoir de mauvais choix en terme d'architecture ou de logiciel. Là où on aurait utilisé dans les années 1980 un microprocesseur 6502, un 6809 ou pour les plus joueurs un 8085 avec un peu de ROM et de RAM, il n'est pas rare de voir dégainer aujourd'hui une carte-mère avec un processeur x86 ou un ARM quelconque, un système Linux embarqué, beaucoup de Go de stockage, plusieurs Go de RAM et une machine virtuelle Java par dessus. Le développement n'est pas cher, on n'a plus besoin de personnes qualifiées pour écrire du code, mais simplement de gens sachant à peu près empiler des briques préexistante. Le résultat est dramatique.

Pourquoi ?

Le noyau Linux est devenu un truc horrible avec des failles de sécurité potentielles à tous les coins du code (en particulier, la gestion des modules est déplorable avec des pointeurs NULL un peu partout). Même chose pour le système d'exploitation dans son intégralité. Ces failles sont parfaitement documentées et il existe sur internet des bouts de code permettant de lancer ces attaques sans trop de difficulté. Une fois une faille identifiée, elle pourra être utilisée sur tous les appareils connectées à un réseau quelconque utilisant la même version du noyau Linux. Les attaques se propagent toutes seules et on arrive aujourd'hui à avoir des systèmes Linux compromis lorsqu'ils sont gérés par des administrateurs systèmes un peu légers.

Le simple fait d'avoir du code écrit à façon, ou le simple fait d'avoir des firmwares génétiquement différents (pour les objets connectés, il est possible d'utiliser FreeRTOS, QNX Contiki et bien d'autres systèmes comme des noyaux L4 par exemple) et des architectures matérielles différentes régleraient ce problème. En effet, les attaques n'ont de sens que si le bénéfice qu'un pirate en retire est supérieur à l'énergie qu'il doit mettre pour arriver à ses fins. Être contraint d'étudier tous les systèmes à attaquer assez finement pour en découvrir les failles en découragera plus d'un rapidement. En ce sens, le fait d'avoir la majorité des serveurs sous Linux avec une architecture x86 est un risque inconsidéré. Le fait d'avoir des objets connectés qui ne peuvent pas être mis à jour facilement en est un autre (exemple : les smartphones sous Android qui, passé un certain temps, ne sont plus mis à jour par les constructeurs).

Et c'est comme cela qu'on se retrouve avec des ransomwares un peu partout. C'est aussi comme ça qu'on se retrouve dans un réseau de banques dont je tairais le nom à effectuer des opérations sensibles sur des clefs USB depuis que le cœur du réseau fonctionnant auparavant sous OpenVMS a été migré sous Windows Server.

Il est déjà trop tard. plus l'écosystème informatique en général (voitures autonomes comprises) s'appauvrira, plus le risque de terrorisme numérique deviendra grand. Pour lutter contre cela, une seule solution, refaire de la conception à l'ancienne. Ces développements coûtent un peu plus cher, mais nous prémunirait contre ce genre d'attaques.

Pourtant, on ne peut pas vraiment dire qu'on en prenne le chemin.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Socialisme et philanthropie (forcée) BASENAME: socialisme-et-philanthropie-forcee DATE: Fri, 07 May 2021 08:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: La pikettrie du vendredi CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Cet article vaut à lui tout seul une nouvelle catégorie de papier que j'intitule bien volontiers la pikettrie du vendredi.

Thomas Piketty est un cuistre, c'est une histoire de famille. Malgré cela, force est de constater qu'on n'a malheureusement pas cassé le moule.

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Fig. 1 : preuve de la dégénérescence de fin de race

Ce matin, donc, se tenait comme tous les vendredis depuis le début de l'année sur Radio Paris France Inter un débat dispensable entre Dominique Seux des Échos — le journal, il ne s'agit pas d'un nobliau de province et Thomas Piketty, grand pourfendeur du capital à telle enseigne qu'il a tant truandé ses publications que cela commence à se voir.

J'écris que ces débats sont dispensables car Dominique Seux, qui est ce qu'il est, essaie d'argumenter face à un type pétri d'idéologie crasse qu'il veut appliquer à tout le monde sauf à lui. Pour s'en rendre compte, il suffit d'aller jeter se renseigner sur la vie de ce brave Thomas et ses publications. Et surtout ne pas oublier les critiques faites par ses pairs. Il y eut en particulier une vidéo d'une conférence sur Youtube où, face à ses pairs de Chicago (de mémoire, la vidéo a opportunément disparu), cet honnête économiste de salon se faisait chapitrer comme un collégien en étant contraint d'avouer qu'il avait un peu, un tout petit peu arrangé les faits et les statistiques selon son idéologie.

Bref, ce type est aussi économiste que je suis pape. Il surfe sur la vague sociale pour ne pas dire socialiste française et vit sur la bête en faisant un mal certain parce que le français moyen qui ne comprend rien à l'économie adhère facilement à ses solutions simplistes qui sont toutes résumées en une phrase simple : il n'y a pas assez d'état et pour qu'il y ait plus d'état, il faut encore plus d'impôts dans le pays qui est déjà le plus taxé au monde.

Jamais ce cuistre ne se pose la question de savoir pourquoi nous sommes économiquement en perte de vitesse constante depuis quarante ans. On ne change pas une équipe qui gagne et Piketty est un gagnant !

Ce matin, donc, ce sinistre individu a toujours ramené Dominique Seux à son employeur, un actionnaire milliardaire. Le moyen est mesquin, mais ça donne une idée de la déontologie de ce détestable individu qui vit pourtant aux frais de la princesse depuis toujours et qui n'a, lui, jamais produit un travail réellement productif. Qu'on ne me parle surtout pas des torchons qu'il publie, ils sont ineptes et ne peuvent abuser que les gens qui ne comprennent rien au sujet. Ce matin, alors que le sujet était le divorce du couple Gates et l'avenir de leur fondation, la seule chose qui l'intéressait était leur pognon. Il fallait les taxer plus.

Qu'on me comprenne bien, je ne prendrai pas la défense de Melinda et Bill Gates. Je considère que Bill Gates, technologiquement, a fait fortune en pillant l'informatique et en bridant les technologies. Je considère aussi que leur fondation philanthropique est une arme à double tranchant. Effectivement, il y a une action philanthropique, mais il y a aussi une vitrine publicitaire pour les outils Microsoft que l'on ne peut nier.

Cette fondation fait vivre directement 1600 employés et finance des programmes humanitaires un peu partout. Elle n'a jamais poussé dehors les états dans lesquels elle gère ces programmes. Elle s'est substituée à des états qui n'étaient pas capables de gérer ou de financer ces programmes et taxer les époux Gates bien plus aux États-Unis n'aurait rien arrangé pour les pays dans lesquels la fondation opère.

Par ailleurs, ce cuistre de Piketty n'a aucune idée des travaux d'un certain Laffer. Arthur Laffer qui sans doute n'a jamais lu ou compris la pensée complexe de Piketty est un économiste libéral américain, ce qui doit suffire à notre cher Thomas pour éviter de lire ses travaux pourtant anciens puisqu'il a aujourd'hui quatre-vingts printemps. Arthur Laffer est en particulier l'auteur de la courbe portant son nom et qui tente de montrer que « trop d'impôt tue l'impôt ». En effet, selon la courbe de Laffer, le rendement d'un impôt est relativement bas au-dessous d'un certain seuil mais baisse aussi au-delà d'un autre. Il faut donc un juste milieu pour qu'il soit efficace. Rendons toutefois à César ce qui revient à César. En effet, les premières études sur la relation entre le taux d'imposition et la croissance remontent au XIVe siècle avec les écrits d'Ibn Khaldoun. Adam Smith suggérait le phénomène en écrivant : « l'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de travail ». Jean-Baptiste Say concluait qu'« un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte ». L'économiste français poursuit en précisant : « par une raison contraire, une diminution d'impôt, en multipliant les jouissances du public, augmente les recettes du fisc et fait voir aux gouvernements ce qu'ils gagnent à être modérés. »

Nul n'étant prophète en son pays, Frédéric Bastiat qui n'avait malheureusement pas étudié correctement les écrits de Piketty écrivit : « si un impôt est graduellement et indéfiniment élevé, par cela même qu'à chaque degré d’élévation il restreint un peu plus la consommation ou la matière imposable, un moment arrive nécessairement où la moindre addition à la taxe diminue la recette. »

Laffer n'est donc que le dernier d'une longue série qui conclut toujours que l'augmentation d'impôt est contre-productive à partir d'une certaine pression fiscale. Tout le monde le sait, depuis longtemps, sauf Thomas Piketty, ce qui lui permet de risquer qu'il faut avant tout taxer au maximum le couple Gates pour que l'état (quel état d'ailleurs ?) gère pour eux leurs œuvres de bienfaisance, en rajoutant que la fondation existant, ils continueraient à la financer. Bien entendu.

C'est oublier que c'est justement parce que le taux d'imposition n'est pas délirant pour eux qu'ils financent cette fondation. C'est oublier aussi que c'est parce qu'ils financent une telle fondation que leur imposition est réduite. Mais Piketty n'est plus à une grossière approximation près.

Mon cher Thomas, vue ta compréhension de l'économie de base, il serait de bon goût de rembourser immédiatement tes études qui ont, je te le rappelle, été payées par les impôts de français. Faire autant d'études pour dire de telles conneries montre que leurs impôts ont été très mal utilisés.

De toute façon, ce pays est foutu. Il y a quelques années, je me suis entretenu avec une chinoise (ayant fait ses études en Chine) qui me disait que la France figurait dans les manuel d'histoire et de géographie comme le seul pays communiste d'Europe de l'ouest. Il y a quelque jours, une chinoise vivant à Paris l'a déclaré dans le magazine d'Arte 28". Écoutez bien la réaction des journalistes.

[video:203]

Fig. 2 : émission du 4 mai 2021 (extrait)

Il n'y a rien à rajouter.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Histoires de pneumatiques BASENAME: histoires-de-pneumatiques DATE: Mon, 19 Apr 2021 08:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai dû changer les pneus avant d'un tracteur Massey-Ferguson 825, un vénérable petit tracteur de 1961 me permettant de passer le gyrobroyeur sur une grande partie de mon terrain. Il y a quelque temps que je savais que je devais les changer, mais j'ai toujours procrastiné, ce tracteur n'allant que très rarement sur la route. Or la semaine passée, je me suis aperçu en voulant passer le gyro que le pneu avant gauche était à plat. Je me suis donc convaincu qu'il était temps de changer les pneus du train avant.

J'ai alors commandé des pneus agricoles. Vue l'utilisation de l'engin, j'ai considéré que des pneus à carcasse diagonale de type BKT 8181 en 16*5.50 seraient amplement suffisants. Il s'agit de pneus indiens, mais je ne risque pas le tête-à-queue avec ce genre de véhicule. J'ai acheté cela avec les chambres à air correspondantes.

J'attaque la roue avant gauche. Le vieux pneu, un Dunlop antédiluvien, n'oppose au démontage qu'une résistance tout à fait symbolique aux démonte-pneus. Je vais pour remonter le nouveau pneu et là, une fois le pneu monté, je m'aperçois que la chambre à air est percée ! Naturellement, j'ai bien veillé à ne pas pincer la chambre à air au montage. Je redémonte et, un coup de rustine plus tard, remonte le pneu qui va prendre place sur la fusée avant gauche en râlant copieusement parce que remonter une roue sur une fusée folle est un combat de tous les instants. Mais la roue finit par être en place et serrée.

Au tour de la roue avant droite qui portait un antique pneu d'origine Firestone. Je m'aperçois que la chambre à air était elle aussi poreuse. Mais, malgré une pression faible, ce peu n'était pas déformé. Par endroit le caoutchouc laissait voir la trame. Bref, ce pneu était en sale état et l'absence de déformation aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Roue sur le sol, j'essaie de désolidariser le pneu de la jante. Impossible avec les démonte-pneus. Je saute dessus avec des chaussures de sécurité, rien à faire. Je réussi à les décoller avec des coups de masse ! Le pneu n'était pas monté à la graisse à pneu mais à la colle de type colle néoprène ou approchante ! Qu'à cela ne tienne, la jante est maintenant désolidarisé du pneu et j'essaie de sortir la chambre à air. Problème : une chambre à air, même crevée, contient toujours de l'air à la pression atmosphérique et ce fichu pneu est tellement rigide qu'il m'est impossible de la sortir, il n'y a pas la place et la résistance est tellement forte que je me pince un certain nombre de fois les doigts jusqu'au sang. Poreuse pour crevée, je la perce avec un clou pour tenter de la vider au maximum et pouvoir la tirer entre la jante et le pneu. Peine perdue, même avec une pince, je n'arrive qu'à la déchirer.

Une seule solution : attaquer ce pneu à la scie puisque je n'arrive pas à sortir la chambre et qu'il est impossible de faire passer la jante avec la chambre. Là, je comprends pourquoi ce pneu est aussi rigide. Il ne contient pas de tresse métallique comme certains pneus, mais des fils d'acier de pas loin de 1 mm chacun, tressés entre eux. La scie égoïne ne sera d'aucun secours, il faut attaquer à la scie à métaux. Et je ne sais pas si quelqu'un d'entre vous a déjà attaqué un pneu de grandes dimensions à la scie à métaux en prenant garde de ne pas attaquer la jante. Il y a le problème de la matière, la scie à métaux m'aimant pas attaquer le caoutchouc et celui consistant à ne pas attaquer la jante, parce que pour le coup, la scie à métaux se retrouve dans ce qu'elle sait faire.

Quelques longues dizaines de minutes plus tard, le pneu est coupé et je peux enfin l'ouvrir pour le retirer de la jante. Je comprends alors pourquoi je n'avais pas pu retirer la chambre à air. La personne qui l'avait montée l'avait aussi mise à l'envers et pour ne pas que la valve se débine dans la jante avait, plutôt que de la replacer à l'endroit, décidé de la coller ! Maintenant, il faut retirer les résidus de colle. Résidus enlevés, le nouveau pneu est remonté en une dizaine de minutes.

J'oublie de préciser que ce pneu Firestone a eu une existence sans doute bien remplie puisqu'il fut monté vraisemblablement d'occasion sur ce tracteur. Son code date indique qu'il a été fabriqué en janvier 1959. Je n'avais encore jamais changer un pneu de 62 ans d'âge. Je ne suis pas sûr que les BKT tiennent aussi longtemps.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pénurie BASENAME: penurie DATE: Sat, 10 Apr 2021 08:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Il ne vous a sans doute pas échappé que nous traversons actuellement une crise sanitaire. Je ne vais pas vous entretenir ici de la gestion de cette crise, il y aurait beaucoup trop à écrire. Je considère pour ma part qu'elle est gérée à la va-comme-je-te-pousse, de manière à rassurer l'électeur moyen si tant est qu'il existe, mais absolument pas froidement, rationnellement, scientifiquement. Contrairement à la politique, la science est froide. Voir aujourd'hui tous les responsables politiques du mode entier se ruer sur les vaccins alors qu'on a une petite idée de l'efficacité à long terme de la vaccination sur des pathogènes relativement stables grâce au recul que l'on a aujourd'hui sur un vaccin aussi courant que celui contre la rougeole qui a permis en soixante ans de faire émerger des cas graves chez l'adulte montre une gesticulation des plus pathétiques. Nous ne nous sortirons pas de cette crise grâce à un vaccin sauf si la chance est de notre côté. Le seul moyen de nous en sortir est de trouver un traitement curatif pour éviter les cas graves. Pour deux raisons : on ne vaccine pas contre une maladie aussi peu mortelle et aussi contagieuse car la pression sélective sur le virus ne permettra que de faire émerger des résistances au vaccin, ce qui du reste est déjà le cas. La seconde raison est qu'il n'y a aujourd'hui qu'une seule maladie qui a été éradiquée grâce à la vaccination, la variole, et il a fallu deux siècles pour cela. La vaccination n'est donc qu'une course à l'échalote et il faudra repasser dans les centres très régulièrement pour une efficacité toute relative. Les laboratoires eux-mêmes indiquent qu'ils ne sont pas bien sûrs que leurs produits évitent d'attraper le mal ou de le transmettre, simplement qu'ils permettent d'éviter de déclarer une forme grave. Notez bien qu'on ne peut même pas compter sur les températures pour améliorer les choses vu ce qu'il se passe actuellement en Afrique où, malgré des températures clémentes, le virus circule avec une déconcertante désinvolture. Remarquez bien, chez nous, alors que le ministricule de l'éducation nationale trouvait encore le moyen de pérorer sur les établissements scolaires qui ne seraient pas des foyers d'infection juste avant leurs fermetures, le retour des tests d'un lycée parisien où travaille une amie de mon épouse ont montré que 60% des lycéens étaient porteurs du virus. Pas des anticorps, non, du virus.

Ce matin, je veux vous parler d'une conséquence de cette crise. Je travaille dans la conception électronique. À ce titre, j'ai besoin de composants en petites quantités, typiquement entre 10 et 500 pièces, j'évite de stocker plus que cela. J'ai naturellement un fonds de composants dans lequel je puise, mais il faut de temps en temps que je remplisse mes armoires. Depuis quelques mois, c'est devenu de plus en plus difficile, même pour des composants de base. L'an passé, le transistor à effet de champ PF5102 a été déclaré obsolète. Très bien, il est possible de le remplacer par le J112. J'en ai acheté une centaine et je suis arrivé en début d'année au fond du tiroir. J'ai tenté d'en racheter quelques uns. Rupture de stock partout. Ce composant qui coûte normalement une vingtaine de centimes était annoncé au pris de 4,50€ HT pour une disponibilité à 366 jours (comprendre supérieure à un an sans date précise). J'ai heureusement réussi à attraper un paquet de 50 pièces, le dernier et tout à fait par hasard, chez Radiospares. Problème réglé, au moins pour un temps.

Hier, j'ai dû refaire un stock de composants passifs. Des inductances classiques sont annoncées pour le mois de septembre. Des diodes aussi triviales qu'une 1N5822 et que je touchais l'an passé pour 20 centimes sont maintenant à plus de 4€ HT (celles qui étaient indiquées au prix habituel ne sont plus en stock, j'ai appelé le cataloguiste). Même des boutons poussoir des plus standard sont en rupture de stock. Il m'en fallait une vingtaine, j'ai réussi à en trouver quatre ! Quant aux composants plus complexes, je préfère ne pas en parler. Les modules GNSS Ubox sont actuellement indiqués en fin de vie chez Digikey par exemple mais heureusement en nouveauté chez Mouser. Il faut donc constater que la production de ces composants, généralement faite dans des pays asiatiques, n'est pas au niveau de celle d'avant la crise sanitaire. Par ailleurs, les composants que j'utilise pour prototyper ne sont pas ceux qui sont utilisés dans les équipements grand public, donc l'argument des chinois qui feraient des stocks ne tient pas. La simple observation des faits montre que toute la production est désorganisée. L'usine de fabrication des composants ne doit sans doute pas avoir de matières premières, quant à l'usine de matières premières, elle doit sans aucun doute avoir un autre problème à résoudre qui fait qu'elle ne peut produire correctement.

Et cela ne s'arrête pas aux composants. Je travaille depuis des années avec un sous-traitant qui me fabrique mes circuits électroniques. J'en ai testé plus d'un, je reste fidèle à SafePCB pour plusieurs raisons. D'une part il y a un bureau en France et s'il ne s'agit pas du sous-traitant le moins cher sur le marché, il s'occupe de l'importation et grave exactement ce que je lui demande, stackup compris. D'autre part, si la fabrication est chinoise, il y a un service technique qui est capable de vous appeler lorsqu'il y a ce qu'il semble être une erreur sur un circuit. La qualité est au rendez-vous et comme le dit l'adage, le prix s'oublie, la qualité reste. Ce sont les seuls que j'ai pu tester qui sont capable de produire des cartes en six ou huit couches au 1/8 mm en trous traversants avec des trous au milieu des pastilles. D'autres fabricants testés m'ont produit des cartes qui sont dans mon petit musée des horreurs. J'ai donc commandé chez eux la semaine passée des circuits de test pour un client avec un délai de huit jours ouvrés sortie d'usine. Je les ai eu en quatre, livrés à mon bureau. En d'autres termes, l'entreprise en question tourne à vide aujourd'hui, ce qui devrait être un signal fort.

Je ne sais ni quand ni comment nous sortirons de cette crise, mais la réorganisation risque d'être violente, qu'il s'agisse du plan économique ou du plan social. Préparez-vous. Achetez une maison à la campagne avec un lopin de terre pour avoir un potager, des poules et des lapins, non pas pour quitter les villes en période de confinement, mais pour voir un peu plus loin que cela parce que ça va tanguer. Entre les entreprises du secteur aérien qui licencient à tour de bras — et ce n'est que le début —, le secteur automobile qui va au tapis — nous avons en France les écologistes les plus bêtes du monde qui sont incapables de faire la différence entre le pétrole fossile et le pétrole de synthèse contrairement aux écologistes allemands par exemple — et tous les emplois aujourd'hui subventionnés par l'état pour éviter de voir le chômage bondir mais qu'il faudra payer d'une manière ou d'une autre par nos impôts, nous ne sommes pas encore réellement entrés dans la crise. Vous ne voyez aujourd'hui que la partie émergée de l'iceberg, à savoir le confinement, le chômage partiel que vous avez aimés. Vous adorerez la partie immergée ! Si en plus nous ne pouvons plus acheter les produits de base qu'on ne fabrique plus chez nous, nous aurons beaucoup de mal à nous en sortir.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence BASENAME: grandeur-et-decadence-2 DATE: Thu, 25 Mar 2021 17:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Je viens de claquer une poignée de modules LoRa Lambda62. À 14 € HT pièce, ça commence à faire mal. Je ne me suis pas obstiné, non, j'ai relu la documentation bien attentivement entre chaque essai, jusqu'au moment où, de guerre lasse, j'ai contacté le fabricant.

J'avais un datasheet en version 2. Effectivement, j'avais noté une subtile différence pour ne pas dire une incohérence entre le texte dans ce qui pourrait être de l'Anglais et le schéma du module. Quitte à choisir, j'ai considéré qu'il y avait moins de chance que le schéma soit erroné. Erreur.

Après avoir râlé sur ce point avec le support technique du fabricant, celui-ci m'envoie un datasheet en version 5, puis en version 6. Cette fois-ci, le schéma n'est plus tout à fait le même.

Notez bien que ce module utilise d'après son datasheet un commutateur radio-fréquence de référence PE4259. Ce composant peut se commander de deux manières différentes. Le datasheet du module Lambda62 ne propose que la manière la plus tordue. Pour éviter de claquer d'autres modules et surtout de graver des circuits pour rien, j'ai demandé au support technique un avis sur ce point. Silence radio (si j'ose dire). J'ai donc attaqué à nouveau ce matin. C'est mon côté roquet.

J'ai obtenu la réponse suivante :

Good afternoon, The PE4259 is not the antenna switch that is used in the LAMBDA modules. It’s an AS213-92LF and the only way to use 1 I/O to operate the switch would be to use a transistor circuit to invert the signal to one of the IC inputs.

If you have any further questions please do not hesitate to contact us.

Comment dire ? Si je comprends bien, après la discussion que nous avons eu il y a plus de quinze jours, deux nouvelles versions
du datasheet ont été produites et le schéma électronique du module ne correspond toujours pas au circuit réel. Je me suis donc fendu d'un mail à peine aimable dans lequel je ne m'étonnais pas d'avoir détruit plusieurs modules. Et que croyez-vous que j'ai obtenu comme réponse ?

Hi, I have passed your comments to our marketing team regarding the schematic in the datasheet.If you have any further questions please do not hesitate to contact us.

Sans commentaire.

Je passe sous silence le fait qu'il n'y a aucune raison pour que ce signal, généré par le module, passe par un circuit externe pour retourner sur le module. En effet, ce signal est généré par le processeur radio intégré dans ce module qui, lui seul, sait s'il est en train d'émettre ou s'il est en attente de réception.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Escrologisme BASENAME: escrologisme DATE: Sat, 12 Dec 2020 13:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Je viens d'entendre pas plus tard qu'il y a une heure des énormités au sujet du réchauffement climatique. Je passe sous silence les hénaurmités habituelles, il y a eu largement pire cette fois-ci et, j'avoue, je ne l'avais pas vu venir. En règle général, je vois les grotesques disciples gretaesques venir avec leurs gros sabots de non-comprenants, mais là, j'ai été surpris.

Une espèce de jeune blanc bec de vingt-et-un ans causait dans le poste, interrogé qu'il était par un journaliste de Radiofrance. Dire que l'on paie des gens pour cela me déprime ou me révolte, c'est selon, surtout qu'on les paie grâce à nos impôts. L'espèce de jeune militant pour le climat (sic) en question a trouvé le moyen de dire qu'il fallait protéger les océans parce qu'ils étaient responsables de la moitié de l'oxygène produit quotidiennement. Jusque-là, rien à redire. Mais il a rajouté qu'il fallait donc protéger les virus qui barbotent dans les océans parce que ce sont eux qui font la photosynthèse.

Alors là, mon grand, je te conseille d'ouvrir un manuel de leçons de choses parce qu'un virus, ce n'est même pas tout à fait vivant. Un virus, c'est une capside contenant un génome sous la forme d'ADN ou d'ARN et qui est bien incapable de faire quoi que ce soit. Il doit infecter, c'est-à-dire parasiter une cellule pour utiliser les organites à son profit et se reproduire. Il ne consomme aucune énergie, il n'a aucune interaction avec l'extérieur si l'on excepte son hôte. Aucun virus sur terre n'a jamais synthétisé le moindre sucre en consommant du dioxyde de carbone et en rejetant de l'oxygène. Ou alors s'il en existe un, qu'on me le montre, que je vois la gueule qu'il a ! Au lieu de militer pour le climat, tu aurais dû ne pas sécher les cours de sciences naturelles. Qu'un imbécile ne comprenant rien parce qu'il sort de l'Éducation Nationale (voir la dernière enquête PISA où nous sommes bons derniers en sciences, ce qui permet de faire croire n'importe quoi aux jeunes générations !), passons. Mais qu'un journaliste sachant a priori journaliser ne reprenne pas une telle erreur est sidérant. Ça donne une bonne idée du niveau intellectuel ou du niveau de connaissances générales du journaliste moyen de la maison ronde sans laquelle nous n'aurions pas d'émissions de qualité.

Je comprends mieux le discours alarmiste indiquant que la terre se réchauffe parce qu'on a mesuré 38°C en Sibérie cette année. Surtout comme me disait mon épouse que les enseignants ont l'interdiction d'étudier les différents climats et les courbes associées en cours de géographie. La Sibérie, pour les imbéciles et les écologistes de salon possède un climat continental sur sa plus grande partie (ouest et centre). Sur sa partie orientale, il s'agit plus d'un climat océanique mais d'une côte est, donc soumis aux flux arctiques. Il fait donc, sur la partie soumise à un climat continental, très froid en hiver et très chaud en été. La température dépasse fréquemment les 35°C. Une mesure à 38°C ne signifie donc rien, sauf pour les cerveaux formatés des gens qui se figurent que la Sibérie est un grand désert de glace sous prétexte qu'en hiver, on y gèle parfaitement bien avec des températures pouvant descendre à -70°C.

Mais le message d'un inculte est passé sur les ondes pour frapper d'autres incultes. Cette époque me navre.

Le journaliste aurait pourtant pu dire que malgré l'arrêt de l'économie cette année durant plusieurs mois, l'accumulation de CO2 n'a été que 7% plus faible que l'an passé, ce qui prouve exactement ce que disent les scientifiques travaillant sur le sujet, à savoir que 95% du CO2 accumulé tous les ans n'est pas d'origine anthropique. Je sais, ce discours n'est pas audible. Et lorsqu'il l'est arrive un second problème. En effet, une fois que l'on a constaté cela, on voit assez rapidement que la seule explication cohérente avec les observations est que la température moyenne provoque une augmentation de la concentration de CO2 et non le contraire. Il y a plein d'explications à cela dont un équilibre océanique avec des pressions partielles de gaz, je ne vais pas entrer dans les détails. Ce n'est pas vendeur, pas taxable, ça ne va pas dans le sens de la doxa officielle. Mais il va falloir s'y faire.

Dernière chose, avant de m'insulter en me traitant de climato-sceptique, merci de prendre en considération que je ne suis pas en train de dire qu'il faut polluer à tout va, bien au contraire. Que l'on commence à consommer ce qui est indispensable, que l'on maîtrise la consommation d'énergie. Mais qu'on le fasse scientifiquement, c'est-à-dire pas avec des véhicules électriques qui ont un rendement de 10 à 15% pour les meilleurs (entre la source primaire et la roue) ou des véhicules à hydrogène qui sont une lubie délirante (il faut produire l'hydrogène, le compresser et le stocker, ce qui n'est pas une mince affaire). C'est-à-dire par en fermant des centrales nucléaires qui n'émettent quasiment pas de gaz à effet de serre pour les remplacer par des champs d'éoliennes qui doivent être adossées à des centrales thermiques dans le rapport de 1 à 1 (pour garantir l'intermittence et le fréquence du réseau).

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 14 Dec 2020 07:05:05 +0000 URL:

Très certes. Je n’ai râlé que sur ce point, mais le reste était à l’envi. Toujours les mêmes à-peu-près, toujours les mêmes poncifs destinés à faire peur et à toucher l’émotionnel. Pas plus tard que ce matin, tiens, on causait dans le poste d’un cimetière de Londres qui se dégrade, la faute au méchant réchauffement climatique parce que des arbres de 300 ans dépérissaient. Bien, très bien. Sauf qu’on oublie qu’il y a 300 ans, les arbres qui en avaient déjà 300 dépérissaient parce le climat s’était alors refroidi.

Dès qu’on parle climat, on est dans l’affect, dans l’émotion. Et les rapports à destination des politiques du GIEC ne fait rien d’autre.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Mon, 14 Dec 2020 06:52:40 +0000 URL:

Bonjour Grincheux, Juste une toute petite précision : s’il est possible que le journaliste ait un faible niveau intellectuel, le fait qu’il ne souligne pas l’erreur ne démontre que son incompétence en biologie. Ne tirons pas sur les ambulances ;)

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Branquignoles BASENAME: branquignoles DATE: Mon, 02 Nov 2020 09:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Cela n'a pu vous échapper, nous sommes à nouveau confinés. Et nous le sommes parce que pas un seul gouvernement n'a le courage d"imposer les mesures qui, justement, devraient s'imposer à nous, à savoir confinement généralisé de la population mondiale durant un mois, sans autre dérogation que d'aller aux services d'urgences hospitalières quel qu'en soit le motif à partir du moment où il s'agit bien d'urgence, et les courses de première nécessité façon drive avec les super et hypermarchés fermés comme les autres magasins. Le confinement actuel est une vaste blague et ne servira pas à grand'chose car, même s'il a une petite efficacité, gageons que sans un traitement curatif, nous serons reconfinés une troisième fois, voire une quatrième. Je parle bien de traitement curatif puisqu'il est désormais acquis que l'immunité à ce virus ne tient pas dans le temps.

Mais préoccupons-nous de notre pseudo-confinement actuel. Nous avons la joie de devoir à nouveau remplir des autorisations de déplacement. Ce matin, je me suis battu durant une demi-heure avec le site officiel et mon navigateur pour avoir cette fichue attestation et pouvoir descendre au village. Une demi-heure ! Les champs étaient bien remplis mais rien ne se passait lorsque j'appuyais sur l'énorme bouton bleu « générer le PDF ». J'ai laissé tomber Seamonkey et je suis passé par Chromium qui semblait un peu mieux fonctionner. Je précise à toutes fins utiles que mon Seamonkey est parfaitement à jour et s'annonce comme Firefox. Passons.

Ou plutôt non, ne passons pas. Cette page est un truc infâme contenant un bout de code JavaScript. Hier, lorsque j'ai téléchargé ce script, j'ai obtenu ceci:

(function() { var z="";var b="766172205f3078323336313d5b275c7837375c7833365c7837
305c7833315c7834355c7836625c7834395c7834315c7837375c7836665c7837335c783364272c27
5c7836325c7837615c7835345c7834345c7836385c7835315c7836615c7834345c7837365c783633
5c7834665c7833325c7835355c7837335c7834665c7832665c7836325c7833385c7834665c783661
5c7837375c7836365c7834345c7837365c7833385c7834625c7837325c7837375c7836665c783266
5c7834345c7833375c7834355c7836665c7836365c7837335c7834665c7833305c7835305c783534
...
2c20275c7837335c7835335c7832345c78323927295d285f30783531343339625b5f307831323336
28273078313665272c20275c7835365c7832385c7837315c78343127295d29293b7d66696e616c6c
797b6966285f3078313132623732295f30783538663239655b5f3078313233362827307831366627
2c20275c7834635c7836355c7834645c78346527295d3d5f30783131326237323b7d7d2829293b";
eval((function(){for (var i=0;i<b.length;i+=2){z+=String.fromCharCode(parseInt(b
.substring(i,i+2),16));} return z;})());})();

Vous ne rêvez pas, il y a des branquignoles quelque part qui s'imaginent que personne ne peut aller voir dans ce blob ce qui est fait. Pour la petite histoire, le code JavaScript est interprété dans votre navigateur, donc fini toujours en clair quelque part. Un petit coup de node.js nous donne quelques informations:

hilbert:[~/qrcode] > node qr.js
var _0x2361=['\x77\x36\x70\x31\x45\x6b\x49\x41\x77\x6f\x73\x3d','\x62\x7a\x54\x4
4\x68\x51\x6f\x66\x73\x4f\x30\x50\x54\x66\x44\x76\x38\x4b\x72\x77\x6f\x2f\x44\x6
9\x4d\x4f\x5a\x44\x76\x63\x4f\x32\x55\x73\x4f\x2f\x62\x38\x4f\x6a\x77\x37\x45\x6
...
43\x6f\x64\x65'](0xff&_0x21f3d7>>(-0x2*_0x4f9997&0x6)):0x0){_0x52464d=_0x31a35c[
'\x69\x6e\x64\x65\x78\x4f\x66'](_0x52464d);}return _0x15ff69;});}());var _0x533c
b4=function(_0x5a5b7c,_0x413260){var _0x546290=[],_0x404c61=0x0,_0x2718b4,_0x1d3
458='',_0x9e7132='';_0x5a5b7c=atob(_0x5a5b7c);for(var _0x3afd5c=0x0,_0x43996e=_0
...
1236('0x16a', '\x6b\x65\x6e\x33')]=_0x4e55fd[_0x1236('0x16b', '\x48\x37\x40\x74'
)](_0x1236('0x16c', '\x75\x64\x40\x47'),_0x13f431[_0x1236('0x16d', '\x73\x53\x24
\x29')](_0x51439b[_0x1236('0x16e', '\x56\x28\x71\x41')]));}finally{if(_0x112b72)
_0x58f29e[_0x1236('0x16f', '\x4c\x65\x4d\x4e')]=_0x112b72;}}());

Vous ne rêvez pas, il y a de l'obfuscation dans l'obfuscation.

Ce matin 2 novembre 2020, la même page nous donne directement:

parcelRequire=function(e,r,t,n){var i,o="function"==typeof parcelRequire&&parcel
Require,u="function"==typeof require&&require;function f(t,n){if(!r[t]){if(!e[t]
){var i="function"==typeof parcelRequire&&parcelRequire;if(!n&&i)return i(t,!0);
if(o)return o(t,!0);if(u&&"string"==typeof t)return u(t);var c=new Error("Cannot
find module '"+t+"'");throw c.code="MODULE_NOT_FOUND",c}p.resolve=function(r){r
eturn e[t][1][r]||r},p.cache={};var l=r[t]=new f.Module(t);e[t][0].call(l.export
s,p,l,l.exports,this)}return r[t].exports;function p(e){return f(p.resolve(e))}}
f.isParcelRequire=!0,f.Module=function(e){this.id=e,this.bundle=f,this.exports={
}},f.modules=e,f.cache=r,f.parent=o,f.register=function(r,t){e[r]=[function(e,r)
{r.exports=t},{}]};for(var c=0;c<t.length;c++)try{f(t[c])}catch(e){i||(i=e)}if(t
.length){var l=f(t[t.length-1]);"object"==typeof exports&&"undefined"!=typeof mo
dule?module.exports=l:"function"==typeof define&&define.amd?define(function(){re
turn l}):n&&(this[n]=l)}if(parcelRequire=f,i)throw i;return f}({"y3A0":[function
...
"./form":"oVPx"}]},{},["d6sW"], null)

Tiens donc ? Un bout de code qui n'est plus chiffré et qui, vraisemblablement, n'est plus le même que celui que j'ai pu voir hier soir. Comme sur la page officielle figure un petit encart indiquant ceci:

Le code source de ce service est consultable sur GitHub.

Je suis allé consulter la page et j'ai même pris la peine de télécharger l'outil en question pour voir jusqu'où on allait se moquer de moi. Je n'ai pas été déçu parce que je ne retrouve pas le code téléchargé ce matin depuis la page officielle dans le code disponible sur GitHub. C'est assez étrange.

Une autre chose me dérange. Le gouvernement indique un peu partout — mais notez-le bien sur aucun site officiel du gouvernement à l'heure où j'écris ces lignes — qu'aucune donnée n'est collectée. Je cite par exemple :

Quid des données personnelles ?

Le Ministère de l'Intérieur indique sur son site que le générateur d'attestation ne stocke aucune donnée personnelle, ce qui semble être corroboré par les analyses du code du formulaire. L'attestation est générée en format PDF accompagnée d'un QR Code qui pourra être scanné par les forces de l'ordre lors d'un contrôle. Ce code contient toutes les informations que vous avez renseignées via le formulaire, il permet à la police de respecter les gestes barrière, cela leur évite d'avoir à s'approcher des personnes en cas de contrôle ou de toucher leurs smartphones (au cas où il faudrait zoomer sur l'attestation par exemple).

(source).

Certes, le JavaScript que j'ai pu consulter ne semble pas enregistrer de données. Mais le code ayant changé entre hier et aujourd'hui, qu'en sera-t-il demain ?

Je me suis penché sur le qr-code généré par mon attestation de ce matin. Je peux le lire sans problème et générer un qr-code strictement identique grâce à la ligne de commande suivante :

hilbert:[~/qrcode] > cat qr_attestation.sh 
qrencode -o covid.png "Cree le: `date +%d/%m/%Y` a 07h00;$(printf '\r\n\r\n')Nom: GRINCHEUX; \
$(printf '\r\n\r\n')Prenom: Le;$(printf '\r\n\r\n')Naissance:01/10/1942 à Chilleurs-au-bois; \
$(printf '\r\n\r\n')Adresse: 45, route de Parmonts, 01100 Éparvaux;$(printf '\r\n\r\n')Sortie:\
`date +%d/%m/%Y` a 08:00;$(printf '\r\n\r\n')Motifs: travail"
# motifs courses famille

Il n'existe aucun moyen d'authentifier ce qr-code qui n'est ni chiffré ni signé par une clef asymétrique. Donc, si j'en crois la description de l'application de vérification fournie à nos forces de l'ordre qui indique dans ses fonctionnalités :

CovidReader est capable de détecter toute attestation falsifiée, c’est-à-dire qui n’aurait pas été générée par le site du ministère de l’Intérieur. À ce moment-là, une alerte rouge met en évidence le faux document.

Ainsi, une application qui n'a accès à aucun système d'authentification dans le qr-code est capable sans que le serveur distant n'ait gardé trace des informations, de garantir que le qr-code a été généré sur la plate-forme officielle. Pour ce faire, sans autre moyen technique, il faut a minima que cette plate-forme ait conservé une somme de hashage des données voire les données complètes.

J'ai alors repris le code fonctionnant sur le site officiel ce matin à 9h30, rien ne permet de générer ne serait-ce qu'une somme de hashage.

Aussi y a-t-il plusieurs informations à tirer :

  1. si l'application CovidReader est capable de trier les qr-codes générés par la page officielle et ceux générés ailleurs alors que ces qr-codes ne contiennent aucune signature numérique, le gouvernement joue sur les mots en disant qu'il ne garde aucune trace des données. Effectivement, les données ne sont peut-être pas conservées telles quelles, mais il faut néanmoins en garder au moins une trace sous la forme de somme de hashage ;
  2. les développeurs de l'application sont des branquignoles car il est nettement plus simple de signer numériquement le qr-code par une clef asymétrique. Si le cahier des charges ne le contient pas, c'est au prestataire d'aiguiller son client vers ce qui peut se faire techniquement parlant en répondant au cahier des charges. Cela permettrait aux forces de l'ordre un contrôle en évitant toute requête sur un serveur distant. Visiblement, la cryptographie n'est pas dans leurs domaines de compétence ou, pire, ils ne sont pas là pour fournir un produit qui réponde au besoin, simplement pour facturer le maximum en se retranchant derrière les inepties d'un cahier de charges griffonné entre la poire et le fromage par un énarque à la cantine de Matignon ;
  3. le code disponible sur github ce matin n'est pas un code permettant de valider le qr-code généré puisque, dans les faits, il ne sauvegarde strictement rien et n'effectue aucun calcul de somme de hashage. Il n'y a même pas de moyen de connexion à une quelconque base de données ;
  4. le code fonctionnant sur le générateur officiel a changé en moins de vingt-quatre heures et ne peut être celui fourni sur github sauf à ce que l'application CovidReader ne puisse authentifier les qr-codes.

Dire qu'après cela notre cher gouvernement s'étonne encore que plus personne ne le croit alors qu'il nous prend ouvertement pour des imbéciles… J'aimerais à ce propos bien entendre les arguments bafouillés de la CNIL sur ce sujet précis.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Syndrome de Stockholm, exemple BASENAME: syndrome-de-stockholm-exemple DATE: Fri, 30 Oct 2020 10:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'écoutais Radio Paris — je parle de Radio Paris depuis que ce poste sert une certaine propagande, mais je l'écoute encore parce que les autres me hérissent encore plus le dessous de poil ! — et je suis tombé entre le café et les tartines sur la chronique du très dispensable Pierre Haski.

Je n'ai rien a priori contre ce monsieur qui est très certainement respectable, mais il y a des choses qu'on ne peut pas dire surtout lorsqu'on se targue d'être journaliste, qui plus est, responsable d'une rubrique géopolitique à une heure de grande écoute. Ce monsieur prétend que, je cite, il serait tentant, mais faux, de lire l'actualité tragique actuelle comme la confirmation du choc de civilisations de Samuel Huntington. Il prétend aussi que la solution n'est pas l'exclusion des musulmans mais l'inclusion.

Cette chronique dégouline de bons sentiments, faisant fi du paradigme de pensée islamique et donc, en conséquence, de celui des musulmans du monde entier qu'ils soient croyants, pratiquants, athées ou mécréants.

Ce monsieur oublie que l'islam est une religion de soumission d'un peuple à un dieu et que l'homme est soumis à dieu qu'il soit croyant ou non. C'est d'ailleurs par ce principe de soumission que certains djihadistes justifient l'assassinat des mécréants qui sont ceux qui ne se soumettent pas à dieu même s'il est écrit dans le Qu'ran que le juif, le chrétien et le sabéen auront leur salaire auprès de dieu.

C'est ce principe de soumission qui fait qu'en terre musulmane, il n'existe que de très rares lieux de culte non musulmans. C'est ce même principe qui fait que les habitants des terres musulmanes récitent leurs cinq prières par jour et se conforment aux préceptes de la charriah sans broncher alors qu'il n'y a pas plus de croyants en Arabie Séoudite qu'il y a de pratiquants catholiques chez nous. Je parle de croyants pour les premiers et de pratiquants pour les seconds parce que le fait de pratiquer l'islam n'est pas une adhésion à la foi musulmane mais une stricte obligation car il n'y a aucune différence entre la règle et le siècle. Et c'est pour cette raison que l'immense majorité des musulmans du monde entier s'est levée contre la France en 2004 et 2005 lors de la préparation puis l'adoption de la loi contre les signes religieux à l'école.

Prétendre que les musulmans du monde entier sont les premières victimes des terroristes est à la fois juste et irrémédiablement faux. Les terroristes islamistes sont une partie congrue des musulmans, mais l'immense majorité des musulmans laisse faire. A-t-on vu une manifestation en pays musulman déplorer les attentats en France ou contre les représentations françaises ? Et il y en a eu hier : trois personnes dans une basilique à Nice, il a failli y en avoir à Avignon, il aurait pu y en avoir à Vienne où cent cinquante turcs ont voulu s'attaquer à des arméniens… Il y a même eu un pauvre vigile autochtone donc musulman qui a été sauvagement agressé par qu'il ne faisait que travailler indirectement pour le consulat général de Djeddah ! Des tentatives, il y en a tous les jours. Heureusement pour nous, il y a aussi beaucoup d'échecs.

Est-ce que les musulmans de France se lèvent contre cela ? Pas vraiment. Quant à leurs instances représentatives, mieux vaut ne pas en parler. Ou plutôt, parlons-en. Quand le président du CFCM Mohammed Moussaoui prétend qu'il faut, sous prétexte de fraternité, limiter les caricatures en France, c'est tout de même un appel à la charriah sous prétexte de fraternité. Celui-ci est revenu tardivement sur ses déclarations, mais il n'en reste pas que cette idée représente la pensée profonde d'une grande partie des musulmans de France et, d'ailleurs, du monde entier.

Tout cela pour en arriver au fait que l'inclusion prônée par Pierre Haski est un vœu pieux. L'inclusion est possible à partir du moment où cette population veut s'inclure et être inclue. Or ce n'est manifestement pas le cas, on s'en serait rendu compte depuis quarante ans que les problèmes ne font qu'empirer par les calculs électoraux à court terme des différents gouvernements et malgré toutes les politiques mises en pratique.

Reste un problème. Comment faire la différence entre les petites communautés que l'on trouve généralement dans des coins reculées de France et qui ont y été installées pour reconstruire la France après la seconde guerre mondiale, qui n'ont rien demandé à personne, mais dont personne non plus ne connaît la position sur la carte de la radicalisation et ceux qui sont ouvertement connus comme radicalisés ? Cela risque fort d'être difficile et certains vont payer pour les autres.

Mais attention, les musulmans de France qui ne sont pas radicalisés portent eux aussi leur responsabilité. Ils ne se lèvent que très rarement pour déplorer la situation actuelle et qui ne dit mot consent. Seuls se font entendre certaines personnalités, comme Hassen Chalghoumi, qui est un personnage assez trouble et qui ne représente personne, peut-être même pas lui. Ne me croyez pas sur parole et allez regarder sa biographie, c'est édifiant. Pensez à la taqîya. On comprend alors mieux pourquoi il est rejeté par ses pairs.

Nous avons donc une situation où même les plus modérés de la communauté musulmane n'appellent pas au calme. Au mieux, ils se taisent. Quant aux autres, ils veulent en découdre. Et nous devrions les inclure alors que toutes les politiques depuis quarante ans ont échoué et qu'ils ne veulent surtout pas être inclus ? Il n'est plus temps aujourd'hui d'inclure, il est temps de renvoyer chez eux les fauteurs de troubles et de remettre un peu d'ordre. Ces agitateurs, ces radicalisés sont connus et ont pour la plupart la double nationalité — une grande partie des musulmans de France d'origine étrangère, même nés en France, conservent la nationalité de leurs parents outre la nationalité française, ce ne sont donc pas des apatrides si on leur retire la nationalité française. Mais sous prétexte des droits de l'homme, cela ne sera fait que lorsque nous en seront contraints et forcés, c'est-à-dire lorsqu'il sera trop tard pour éviter un nouveau bain de sang.

Aujourd'hui, nous sommes au pied du mur. Si les musulmans de France ne se lèvent pas comme un seul homme pour défendre la France contre leurs corrélégionaires, il faudra exclure car les Français attachés à la France risquent de prendre les armes. Et plus le gouvernement attendra, plus la purge sera violente.

L'avenir n'est pas rose. La population finira par s'armer, officiellement ou non, pour simplement se défendre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La France n'est pas un coupe-gorge BASENAME: la-france-n-est-pas-un-coupe-gorge DATE: Mon, 19 Oct 2020 14:50:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je n'aime pas réagir sur l'actualité à chaud. Plus exactement, je m'étais promis de ne pas réagir sur les événements de vendredi dernier. C'était avant d'entendre les récupérations des invertébrés politiques près à toutes bassesses, la palme revenant tout de même à notre madone du Poitou qui arrive tout de même à twitter des choses exceptionnelles. Elle se re-twitte elle-même histoire que personne ne puisse rater ses pets de l'esprit.

[image:198: Marie-Ségolène scribebat]

Non, ma grande, il ne s'agit pas d'une agression, fût-elle effroyable, il s'agit d'un meurtre avec préméditation, d'un vulgaire assassinat. Quelqu'un comme toi qui n'est pas capable d'appeler une bêche une bêche devrait être condamnée à s'en servir. D'un autre côté, je suis un peu naïf d'attendre plus de toi que des petits-fils de Charlemagne.

J'ai aussi entendu l'ancien ministre de l'intérieur, ancien premier ministre Bernard Cazeneuve sur Radio Paris. Ce particulier-là demande de nouvelles lois pour contrer ces agissements. Mais que n'as-tu fait lorsque tu étais aux affaires ? Comme tous les autres depuis plus de trente ans, tien. En tout cas, rien pour lutter contre ces dérives qui n'ont pas surgi comme par enchantement vendredi soir. Par ailleurs,  il serait bon d'arrêter de pondre lois sur lois à chaque nouveau fait divers sous le coup de l'émotion. Il faudrait déjà taper sur les magistrats pour faire appliquer les lois existantes et, surtout, une fois que ces lois sont effectivement appliquées, que les peines en découlant le soient aussi. Et jusqu'au bout.

Pire, aujourd'hui, le sinistre gastéropode qu'est Bruno Le Maire a trouvé le moyen de déclarer qu'il fallait contrôler les cryptomonnaies, preuve s'il en est que ce type est complètement hors sol. Mon cher Bruno, et si tu me lis, j'attends une réponse sérieuse, crois-tu franchement que les cryptomonnaies ont été responsables de cet attentat ? Crois-tu qu'elles ont joué dans l'attentat contre le Père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray ? Tu serais moins ridicule en demandant l'interdiction de vente de feuilles de boucher !

[image:200:Preuve du délit]

Et c'est sans compter sur la récupération du Rassemblement National qui, de toute façon, n'aurait pas mieux fait que tous les autres larrons réunis, Mélenchon en tête.

Rappelez-vous. Nous avons recueilli des réfugiés afghans, syriens, libyens, soudanais par bateaux entiers parce que c'étaient des chances pour la France (sic) en même temps que les organisations djihadistes péroraient qu'elles envoyaient parmi ces gentils migrants des fanatiques. Une grande partie de la gauche bien pensante a applaudi aux actions de Cédric Herrou. Des ONG dégoulinantes de bonnes intentions entretiennent le flux des migrants en sauvant de la noyades des pauvres gens sur des embarcations de fortune alors que si ces ONG n'étaient pas là, ces pauvres migrants n'y seraient pas non plus, les passeurs comptant sur elles pour terminer le trajet.

Mais rassurons-nous, la France n'est pas un coupe-gorge.

[image:199:Nul n'est prophète en son pays]

Mon cher Éric, la France devient tous les jours un peu plus un coupe-gorge. Mais notre classe politique semble le découvrir à chaque nouveau fait divers et l'oublier aussitôt. Et elle devient un tel coupe-gorge en raison de politiques déplorables menées depuis plus de trente ans et de lavage de cerveaux de la part d'associations dispensables comme SOS Racisme qui deviendra crédible lorsqu'elle décidera de mettre un s à Racismes voire de fondations encore plus dispensables.

Cette situation n'est pas récente, elle ne fait que s'aggraver. Elle s'aggrave progressivement, par petites touches insidieuses, parce que personne, pour une raison ou pour une autre, ne désire faire de vagues. C'est comme cela que nous arrivons à avoir des pans du territoire national en dehors de tout contrôle, aux mains des trafiquants de tous poils, des lieux dans lesquels pompiers, forces de l'ordre ou simplement les gens censés relever les compteurs électriques ne mettent plus les pieds. C'est aussi comme cela que dans les quartiers moins sensibles où ils patrouillent encore, ils n'arrêtent plus les fauteurs de troubles. Un officier parisien me déclarait il y a quelques années qu'il n'arrête plus personne. Cela faisait plus de vingt ans qu'il arrêtait régulièrement les mêmes personnes et il était un peu fatigué.

L'assassinat de vendredi soir n'est que la conséquence logique de ce délitement continuel, du sentiment d'impunité d'une racaille qui constitue à l'évidence une bonne partie de la population aujourd'hui. Parmi ces racailles, il n'y a pas que la racaille islamiste, heureusement d'ailleurs. Mais la racaille islamiste est de loin la pire. C'est la pire parce qu'il y a une erreur que les occidentaux font toujours en dissociant l'ethnie de la religion, seul moyen de parler de laïcité. Cette différence n'existe pas dans les pays exportant le djihad où le simple fait d'être arabe signifie qu'on est musulman (voire islamiste, il ne s'agit que d'une question de niveaux) même si l'on est athée ou d'une autre religion. Il existe effectivement un islam modéré, mais celui-ci est minoritaire. Pour s'en convaincre, il suffit de constater que les imams modérés se font remplacer par des religieux qui le sont nettement moins. Et lorsqu'il est question de religion, une grande partie de la population de culture musulmane, même si elle est incroyante, va se lever comme un seul homme.

Pour ne pas heurter ces gens-là, on a décidé des petites entorses au principe de laïcité comme, au temps des accords de Munich, Arthur Neville Chamberlain et Édouard Daladier ont laissé tombé leur allié tchécoslovaque sur l'autel d'une paix illusoire. Cela a commencé par des horaires aménagés pour les femmes musulmanes dans certaines piscines, par des repas halal dans certaines cantines, par des petits renoncements pour conserver la paix civile. Mais chaque petit renoncement a amené des demandes plus insistantes et plus importantes. Il ne faut plus aujourd'hui heurter la sensibilité des élèves en cours de biologie ou de sport, par exemple.

La preuve de ces petits renoncements qui ne suffisent jamais est justement le drame de Samuel Paty. Il avait lui-même proposé aux élèves qui pourraient être heurtés de sortir de la salle, ce qui déjà est inacceptable dans un collège public d'un pays qui se veut laïc. Mais il a pris la peine de le faire. Malgré cela, le père d'une élève qui n'était pas dans le cours en question puisqu'aux dernières nouvelles elle était à l'extérieur de la salle, appelle à son châtiment. Et un tiers fait presque cent kilomètres pour servir de bourreau. Normal.

Naturellement, personne n'était au courant, depuis les forces de l'ordre qui avaient déjà reçu une plainte de la part de l'enseignant ainsi qu'une plainte du père de l'élève en question. Il s'est trouvé un agent de police pour la prendre, ce qui est délirant vu le mal qu'on peut avoir pour déposer une plainte lorsqu'on a un motif légitime pour le faire ! Naturellement, personne dans son collège n'a fourni l'adresse de son domicile au père de l'élève en question — une de ses collègues vient de vendre la mèche, des employés du collège en question, de ma même confession que ce père d'élève, l'auraient parfaitement renseigné. Naturellement, personne, y compris les hauts responsables de l'éducation nationale n'ont vu cela arriver.

Fixons les idées. Il y a peu ou prou 8 à 10% de musulmans en France en 2020. À l'horizon 2050, le Pew Research Center estime qu'il y aura entre 12,7 et 18% de la population qui sera musulmane. Sur ces musulmans, seule une minorité est pratiquante. Mais il n'en reste pas moins que cette population, même non pratiquante, est musulmane et suivra dans son immense majorité ce qui heurtera sa sensibilité religieuse parce qu'il n'y a aucune distinction entre la religion et l'origine ethnique. Un principe comme le principe de laïcité ne peut être compris par cette population.

Aujourd'hui, nous sommes rendu à un point où on assassine un prêtre catholique durant son office, où on assassine un enseignant parce qu'il a parlé dans un cours traitant de la liberté d'expression des caricatures du gardien de chèvres pédophile — le gardien, pas les chèvres —, où l'on assassine des journalistes. Une partie de la population s'en réjouit, une petite partie le fait ouvertement. Forcément tout ceci va bien finir. Forcément.

Le terroriste a été abattu, ce qui en fait un martyr, alors que nous aurions été avisés d'utiliser les seringues hypodermiques du vétérinaire du coin pour l'envoyer achever la route de Cayenne à Saint-Laurent-du-Maroni en cassant des cailloux tout le reste de sa vie, douze heures par jour, avant de l'enterrer à la mode Duterte, c'est-à-dire avec des abats de porc dans la bouche. Ces réfugiés dont personne n'avait là encore entrevu la radicalité se seraient radicalisés eux-mêmes, dans leur chambre, sans que leur famille ne soit au courant. Il est peut-être temps d'utiliser la technique des Allemands durant la seconde guerre mondiale : expulser la famille au grand complet du territoire. Là, pas de problème, ce sont des réfugiés, donc des gens qui ne sont pas nationalité française. Lorsqu'on est réfugié, qu'on est reçu dans un pays parce qu'on risque sa vie dans son pays d'origine, on se fait oublier, on n'assassine pas des enseignants ! Même chose d'ailleurs pour les binationaux qui représentent l'immense majorité des gens originaires d'Afrique du nord. Il est grand temps de faire le ménage avant que cela ne dégénère franchement.

La question que je me pose, et je n'ai pas de réponse, est de savoir combien de temps la population française supportera encore cela sans prendre les armes. Car ne nous leurrons pas, nous allons vers une guerre civile. On nous dira à ce moment que nous sommes intolérants, naturellement, on oubliera la responsabilité de toute la classe politique et toutes les petites compromissions jour après jour effectuées pour des raisons électoralistes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 22 Oct 2020 20:27:04 +0000 URL:

Et encore, je n’ai pas tout mis. En particulier, je n’ai rien écrit sur la déplorable cérémonie à la Sorbonne ou à la minute de silence à la rentrée prochaine. Il fallait marquer le coup, c’est certain, mais la cérémonie ou la minute de silence sont ineptes et risibles s’il n’y a pas en même temps un réel tour de vis dans certaines populations. Quand on voit pourtant que l’exécutif veut, par la voix de la dispensable Schiappa, étendre le travail rémunéré aux jeunes guetteurs qui servent les trafiquants de drogue, je me dis qu’on n’a vraiment pas le cul sorti des ronces dans ce pays et, qu’en tout cas, on ne prend pas le chemin d’une paix civile.

INSERTION - Marlène Schiappa annonce dans Le Figaro l’extension du Tapaj, un dispositif déjà expérimenté visant à fournir un travail rémunéré à la journée pour les jeunes de 16 à 25 ans qui font le “chouf", c’est-à-dire les guetteurs au profit des trafiquants de drogue. L’objectif de la mesure est d’empêcher leur basculement dans la délinquance.

Notez bien : l’objectif est d’empêcher leur basculement dans la délinquance en travaillant pour… des dealers ! Allez comprendre cela et faites-les bosser pour un SMIC avec des horaires à respecter alors qu’ils peuvent se faire beaucoup plus d’argent en faisant les guetteurs !

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 22 Oct 2020 20:06:54 +0000 URL:

Bonjour Grincheux, Merci pour cette information que nul autre media n’avait effleurée… Tout ça me rappelle un proverbe de mon arrière grand mère, “fais du bien à un vilain, y te chiera dans la main".

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 19 Oct 2020 20:20:12 +0000 URL:

Le seul que j’ai trouvé avec un peu de dignité : Jean Lassalle. On aime ou n’aime pas, mais il vient d’écrire la chose suivante. Je cite :

La France pleure le professeur lâchement et férocement assassiné à quelques mètres de l’établissement où il travaillait pour avoir tout simplement exercé son métier d’enseignant d’histoire-géographie. Le Canard enchaîné, précisément l’un des symboles de la libre expression et de l’impérieuse nécessité d’informer dans notre pays, dont les sources sont rarement discutées, a publié le présent article il y a bientôt huit jours.
L’ensemble des éléments évoqués est d’une gravité absolue. A cette heure-ci et à ma connaissance, il n’a reçu ni le moindre démenti, ni la moindre confirmation et à plus forte raison l’ombre du début d’une explication des plus hautes instances de l’État. Dans le contexte gravement anxiogène que nous vivons et alors que le monde entier nous témoigne de sa solidarité, combien de temps faudra-t-il encore avant qu’une voix enfin autorisée apporte une réponse à ces terrifiantes questions ?
J’adresse un courrier à Monsieur le Président de la République en lui demandant de bien vouloir nous faire part des informations dont il dispose et de son sentiment.

Fin de la citation.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: R.I.P. BASENAME: r-i-p DATE: Mon, 10 Aug 2020 17:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Bali de Mastor, 8 mai 2006, 10 août 2020.

Tu n'étais qu'un chat, mais avec bon cœur et excellent caractère. La fille de la maison pouvait te promener en te tirant la queue, te bourrer les oreilles de miettes de Petits Lus, tu la laissais faire. Lorsque tu voyais un chaton tomber d'une table dans une émission animalière, j'ai été surpris de te voir sauter au pied du téléviseur pour voir s'il y avait quelqu'un à sauver…

Je savais bien que depuis quelques années, tu étais diabétique alors que tu as toujours eu une alimentation correcte et tous les soins nécessaires. L'an passé, j'ai bien vu que ton diabète n'était plus sous contrôle mais, aux dires du vétérinaire, il suffisait d'augmenter les doses. Comme un idiot, j'ai fait confiance et j'ai augmenté tes doses d'insuline.

Jeudi dernier alors que tu ne mangeais plus depuis quelques jours, le vétérinaire disait encore que c'était normal. Il a fallu que je retourne vendredi voir un autre vétérinaire du même cabinet pour que des analyses soient faites. Pêle-mêle, j'apprends que tu avais une infection, que ta créatine était haute, que tu avais plus de 4 g de sucres par litre de sang et que ta fonction rénale était atteinte. Mais pas de panique, on arrive à soigner et à stabiliser l'immense majorité des animaux souffrants d'un tel problème. Vendredi soir, le vétérinaire m'indique que tu n'étais pas à l'article de la mort et que je pouvais partir quelques jours comme prévu.

J'ai voulu le croire même si au fond de moi-même, la créatine anormale signifiait suspicion de cancer mal placé. Après tout, ce n'est pas moi le spécialiste. Je t'ai fait un dernier câlin, un dernier gratouillis sur la tête, entre les oreilles, et une perfusion t'a été posée pour te requinquer. Je t'ai dit qu'on se reverrait dans quelques jours, quand tu iras mieux.

Pour te requinquer !…

Ce matin, alors que je suis à l'autre bout de la France, coup de téléphone : « votre chat est à l'agonie, il s'agit sans doute d'un cancer du pancréas à évolution rapide. Il faudrait songer à l'endormir, je vous laisse réfléchir jusqu'en début d'après-midi. »

L'endormir ! J'ai toujours adoré ce genre de litote. Non, on ne va pas l'endormir, on va appeler les choses par leurs noms, on va l'empoisonner. Peut-être sous anesthésie, mais on va tout de même l'empoisonner pour abréger ses souffrances. En début d'après-midi, il vomissait du sang et il n'y avait plus aucune autre solution que de l'« endormir » sans délai, sans que je puisse rentrer chez moi pour le revoir une dernière fois, qu'il ne se sente pas abandonné. Parce que ceux qui disent qu'un animal ne peut pas se sentir abandonné n'ont jamais eu de relation avec un animal (j'exclus tout de même le morpion pubien et les animaux les moins évolués).

Comprenez-moi bien, je ne sais pas si j'aurais été capable de lui tenir la patte dans un tel moment ou si j'aurais supporté de le voir avec une perfusion, une sonde urinaire et dans un état aussi lamentable. Je pense simplement que cette boule de poils qui a traversé la vie de la famille, ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, sans jamais se plaindre méritait de mourir autrement et que, même s'il avait fallu abréger ses souffrances, nous aurions dû être là.

Je ne tiens rigueur à personne de la mort de ce sacré de Birmanie, les êtres naissent, ils meurent, c'est un fait inéluctable et je n'ai aucun moyen de m'y opposer. En revanche, je tiens rigueur à un vétérinaire, l'an passé, alors que ce chat avait perdu un tiers de son poids en un temps très court, d'avoir tenté de stabiliser son diabète en augmentant les doses d'insuline (de chien !), c'est-à-dire en combattant les symptômes au lieu d'en chercher les causes qui ont visiblement fini par dégénérer en cancer foudroyant. Je tiens rigueur à un vétérinaire les souffrances visibles de cet animal durant de longs mois et sa triste fin.

J'espère que tu nous pardonneras de ne pas avoir pu être là. Il s'agit juste d'un malheureux concours de circonstances et non d'un abandon. Je ne sais pas encore si je récupérerai tes cendres ou ton corps, mais une chose est sûre, je ne te laisserai pas être incinéré dans une incinération collective.

Je vais essayer de me souvenir de tous les bons moments passés ensemble. Une chose me rassure, s'il existe un paradis des chats, tu y es en belle place.

----- COMMENT: AUTHOR: gilshe DATE: Sun, 16 Aug 2020 17:02:18 +0000 URL:

A chaque fois que je perds un animal, il me faut au bas mot 6 mois pour récupérer un peu. Quel que soit l’animal : chien, chat, corbeau, perroquet, pie… Depuis le temps, je devrais savoir comment on fait pour moins souffrir mais à vrai dire, je n’en sais trop rien. Mon petit remède, qui me permet de me reconcentrer, à défaut de pouvoir oublier, est de me procurer très vite à la SPA du coin, un nouvel animal. Je suis ainsi devenu un spécialiste des secondes mains. Par je ne sais quel mystère, s’occuper d’un animal et lui offrir une vie la plus heureuse possible, excite le sens de l’honneur. Cet honneur agacé, c’est ce que je remarque dans votre désarroi d’avoir dû laisser votre chat seul. Les animaux, on s’en occupe gratuitement et, le comble, c’est qu’on leur doit quelque chose.

----- COMMENT: AUTHOR: gregelec DATE: Tue, 11 Aug 2020 10:33:25 +0000 URL:

La mort est l’un des deux moments les plus importants de la vie c’est pour cela qu’il faut la garder pour la fin !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Écologisme forcené BASENAME: ecologisme-forcene DATE: Mon, 27 Jul 2020 12:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît que nous avons en France un furieux besoin de logements. J'avoue ne pas forcément être d'accord, ce qui pose problème en France n'est pas le logement, mais le fait que les emplois qui n'ont pas encore été détruits malgré l'acharnement des gouvernements successifs depuis bientôt quarante ans soient très mal répartis. Si les emplois étaient répartis sur l'ensemble du territoire, nul doute qu'il n'y aurait aucun problème de logement.

Nous avons donc un tel problème et, depuis de nombreuses années, s'accumulent des lois, des règlements et des textes divers défendant toujours plus le toujours gentil locataire contre l'affreux capitaliste exploitant et propriétaire (toujours aussi). Dans les faits, il est impossible pour un propriétaire de se débarrasser d'un locataire indélicat et, lorsque par extraordinaire il arrive à le faire, il récupère généralement un appartement dans un état lamentable. Il y a un peu plus de dix ans, j'ai aidé mes parents à nettoyer un appartement d'un centre ville de province après deux ans d'impayés de loyer, j'ai gazé pour éliminer la vermine, il y avait cinquante centimètres de merde sur plus de cinquante mètres-carrés. Ils ont récupéré cet appartement en juin dernier après le départ d'un autre locataire, il avait été repeint en… noir ! Tout le mobilier avait été détruit (armoire, lit, chaises de cuisine pliées…).

Dans les faits, donc, il est de plus en pus difficile de trouver un appartement à louer car les propriétaires ont été échaudés et préfèrent laisser un appartement vacant que de prendre le risque de récupérer un taudis. Les locations de courte durée ont encore aggravé la situation puisque les propriétaires préfèrent louer sur de courtes périodes, au moins, après le temps de la location, le propriétaire a l'assurance que le locataire, indélicat ou non, part.

Il y a donc des zones dites tendues et qui ne sont tendues que par la légisghorrée française. Comme cela n'est pas suffisant, l'écologisme débridé dans lequel nous vivons vient de proposer d'interdire à la location des biens immobiliers qui ne seraient pas vertueux du point de vue de l'isolation thermique. C'est un peu plus compliqué que cela, mais dans les faits, un juge pourra interdire une telle location et un appartement pourra être déclaré insalubre. D'après ce que je lis, un appartement de beaux quartiers parisiens, dans un immeuble hausmannien, sous prétexte que la façade sur rue est en pierres et la façade sur cour en briques, pourra être déclaré grâce à ces seuls critères insalubre par décision de justice, voire dans certains cas automatiquement, l'administration française ayant tous les droits.

Il faudra donc forcer les propriétaires à investir dans l'isolation intérieure (mais des études ont montré qu'il fallait plus d'un siècle pour que cela soit rentable dans de tels immeubles) ou dans une isolation extérieure qui pose au moins deux problèmes que sont la mutilation des façades souvent historiques et la condensation. Il y aura donc encore moins de biens mis en location.

Là où cela va piquer fortement, c'est dans le parc de HLM, que celui-ci soit privé ou public. Parce que s'il existe des passoires énergétiques, c'est bien là. Il sera assez amusant de voir les premiers effets de bord de cette loi dispensable sur les bailleurs sociaux.

Encore une fois, c'est un problème bien vu, bien réglé, pris par le mauvais bout et avec des effets faciles à imaginer. Il n'y a pas à dire, la moitié de l'humanité est plus bête que la médiane. Cette statistique est encore vérifiée parmi nos chers élus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Rémunération des doctorants BASENAME: remuneration-des-doctorants DATE: Wed, 22 Jul 2020 08:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai entendu ce matin d'une oreille tout d'abord distraite puis assez attentive une certaine Frédérique Vidal causant sur Radio Paris.

Oui, je parle de Radio Paris et non de France Inter puisque la pluralité n'étant absolument plus respectée sur cette radio d'état, ce poste sert plus d'organe de propagande que de radio de service public. Si vous ne me croyez pas, faites la liste des différents invités dans les tranches 6h/9h et 18h/20h sur un ou deux mois et regardez ce qu'il en sort. Mais revenons au sujet, ce matin, donc, parlait dans le poste une certaine Frédérique Vidal.

Et cette personne affirmait haut et fort que tous les doctorants de tous les laboratoires français auraient dès demain — ce qui signifie dès la promulgation d'une loi grassouillette et pleine d'effets de bord sans doute rigologènes — une rémunération pour vivre décemment de leurs travaux de recherche.

Ben tiens. Lorsque j'étais doctorant, on se débrouillait avec le financement du laboratoire — personnellement, j'avais de la chance, j'étais payé sur la grille des maîtres de conférence —, on faisait des piges à droite et à gauche (travaux pratiques, cours du soir que personne ne voulait donner, cours le samedi matin à l'autre bout du département dans une antenne éloignée du laboratoire et j'en passe). Cela nous permettait de vivre correctement tout en assurant ses quarante heures minimales de travail hebdomadaire sur son sujet de recherche.

J'entrevois déjà un effet de bord amusant. Dans un pays ruiné qui ne compte que sur les universités publiques et, à la marge, les grands établissements publics eux aussi pour effectuer des travaux de recherche, il existe un moyen assez simple de respecter une telle loi : refuser l'inscription en thèse de tous les doctorants potentiels qui n'ont aucun financement.

Le problème de la recherche en France n'est vraiment pas celui-là. Son problème est d'être une recherche étatique aux mains de grands machins comme le CNRS que tous les pays nous envient certainement et qui contraignent les entreprises, mêmes les grandes, à rester leurs simples supplétifs. Cela va même tellement loin que lorsqu'une entreprise embauche un doctorant sous contrat CIFR, elle se retrouve généralement le dindon de la farce. Elle se retrouve à payer en partie le doctorant, à se battre avec le laboratoire universitaire pour que le doctorant travaille dans les locaux de l'entreprise et qu'il fasse effectivement ce pour quoi il est payé, et se retrouve généralement avec des histoires de brevets dans les pattes déposés par le laboratoire universitaire, le doctorant étant contraint d'écouter son directeur de thèse bien plus que son employeur. Ne me dites surtout pas le contraire, j'ai déjà donné. Et j'ai déjà donné et à plusieurs reprises.

Le problème n'est pas en France la rémunération des doctorants. C'est un épiphénomène, même si pour ceux qui n'ont pas de financement, la vie du thésard n'est pas simple. Le problème est, en France, que l'on a sabordé la recherche privée avec la conscience d'un pays communiste en prenant les financeurs pour des imbéciles et on s'étonne, naïvement, que l'argent privé ne coule pas à flot vers les laboratoires universitaires. Une entreprise privée veut bien payer un laboratoire, mais cette même entreprise ne veut pas, alors qu'elle a payé une grande partie des opérations de recherche, que le fruit de son financement soit breveté, même conjointement, par un laboratoire universitaire. Une entreprise veut bien payer un doctorant sur un contrat CIFR, mais pour que le doctorant soit son employé et non celui d'un laboratoire universitaire. Le problème, en France, c'est qu'une fois la thèse de doctorat en poche, il faut encore trouver un poste de chercheur et que ces postes se comptent tous les ans sur les doigts de la main, la plupart du temps dans des laboratoires sclérosés avec des chercheurs dont certains n'ont rien publié depuis des années parce qu'ils sont attachés statutairement à des matières obsolètes. Pire encore, ces postes sont dans les faits donnés par un genre de cooptation dont le fonctionnement est totalement délétère. Une commission se réunit et permet ou non à un candidat de postuler sur un emploi de chercheur. Problème : cette commission étudie du papier et elle se retrouve à juger des candidats sur des publications dont rien ne lui permet d'affirmer que ces publications sont la production du candidat. J'ai eu connaissance de dossiers où les articles présentés avaient été écrit par d'autres chercheurs et simplement cosignés par le candidat. J'ai aussi vu certains candidats adoubés par cette commission parce que l'un des membres de la commission attendait un retour de la part du directeur de thèse du candidat en question. Tout cela n'est pas réellement sain.

Certains postes sont donc attribués à vie à des gens qui n'ont objectivement pas le niveau pour les occuper, les autres s'orientant vers des laboratoires étrangers où ils sont reconnus à leur juste valeur. Le problème de la rémunération des doctorants est donc un faux problème, il s'agit avant tout de réformer totalement la recherche en France pour que son fonctionnement soit sain. Une fois ce premier travail effectué, travail ingrat et difficile tant les oppositions seront nombreuses, il sera possible de s'attaquer à ce problème de rémunération. Ne pas le faire est une fois de plus se battre contre une conséquence alors qu'on en chérit les causes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La défense de notre modèle social BASENAME: la-defense-de-notre-modele-social DATE: Tue, 14 Jul 2020 11:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Par le plus grand des hasard, je viens de tomber sur l'interview donnée par notre charmant président de la république, loué soit son nom, pour le 14 juillet.

J'y entends cet élément de langage que je ne peux plus entendre. Il faudrait, selon lui, défendre notre modèle social. C'est bien, c'est dit. Mais le défendre contre qui ? Contre les gens comme moi qui sont ultraminoritaires ? Soyons sérieux, le français adore son modèle social, la légende qui vient avec lui et sont persuadés, les imbéciles, que sans ce sacro-saint modèle social, ils seraient tous en train de crever dans la rue.

Or, lorsqu'on réfléchit à peine plus loin que le bout de son nez, on s'aperçoit très vite que le chômage est la conséquence de ce fichu modèle social ; que les faibles salaires, les faibles retraites et la faiblesse de l'économie sont aussi sa conséquence directe ; que le système de santé agonisant n'est dû qu'à ce satané système que l'immense majorité des Français veut absolument conserver.

Mais il faut toujours défendre ce système. Je pose donc à nouveau la question : contre qui ou contre quoi ?

La seule réponse logique est ainsi qu'il faille le défendre contre lui-même parce qu'il porte en lui les gènes de sa propre destruction.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence BASENAME: grandeur-et-decadence-1 DATE: Sun, 12 Jul 2020 09:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je fus l'un des premiers à installer un système Linux sur un ordinateur en France, avec une pile de disquettes, Internet n'étant pas encore ce qu'on connaît aujourd'hui. Je me souviens même du premier serveur installé dans mon laboratoire qui tournait avec un noyau 1.0.9, ce qui ne nous rajeunit pas vraiment et j'ai même participé au développement du noyau pour des architectures exotiques comme les Sparc (à l'époque en 32 bits) et les Alpha. J'ai arrêté de participer à ce développement au cours de la vie du noyau 2.4 puisqu'il était impossible de suivre les modifications internes, surtout les changements de mémoire virtuelle, et tous les bidouillages introduits pas un développement effectué principalement sur architecture x86. Néanmoins, entre les noyaux 1.0 et 2.2 inclus, l'évolution de ce système d'exploitation en faisait quelque chose de prometteur. Vingt-cinq ans plus tard, que peut-on en dire ?

Durant toute une période, j'ai migré mes serveurs d'Unix propriétaires (Ultrix, OSF/1, Solaris, HP-UX) vers Linux parce le système était efficace, carré. Aujourd'hui, je constate que j'effectue la démarche inverse. Je ne réinstalle pas des Unix propriétaires, non, mais des NetBSD (sur serveur) ou des FreeBSD (principalement sur station de travail). Je n'installe plus des système Linux que sur des machines qui utilisent des outils bien particuliers ou pour des besoins spécifiques comme des ordinateurs portables dont les paramètres réseau, par exemple, doivent pouvoir être changés facilement par l'utilisateur sans attaquer avec vi des fichiers de configuration.

Comment en suis-je arrivé là?

Il est bizarre de voir que ce que les développeurs de Linux reprochaient à Windows au tournant des années 2000 se retrouve aujourd'hui presque intégralement dans Linux. Le développement se faisant quasiment exclusivement sur architecture amd64, le code n'est pas réellement propre et des tas d'hypothèses sont faites, hypothèses qui se vérifient sur amd64 mais pas forcément sur d'autres architectures (voir pour cela les problèmes sur Sparc64). Et même sur architecture amd64, il est devenu bien difficile de faire fonctionner de manière fiable des machines dans des configurations particulière — typiquement, une machine diskless peut aujourd'hui gravement dysfonctionner, soit par plantages totaux en cas de fichier de swap sur un disque NFS (problème officiellement corrigé, mais mon noyau ne semble pas être au courant), soit par destruction du serveur X par systemd pour des raisons incompréhensibles lorsque la machine se met à swapper. Mais il y a bien pire, une partie des principes Unix comme KISS (Keep It Simple, Stupid) est de plus en plus bafouée. Un exemple parmi tant d'autres, l'inénarrable systemd.

Pour démarrer un système Unix, il existe principalement deux techniques :

Ces deux techniques sont trop simples et on a vu arriver un daemon à tout faire dans Linux pour, soi disant, simplifier le problème. Il s'agit de systemd. Systemd, c'est un truc qui fait tout, qui sert à tout, qui a une syntaxe délirante et des fichiers de configuration planqués un peu partout (/lib/systemd/system, /lib/systemd/user, /etc/systemd/system, /etc/systemd/user et peut-être même ailleurs). C'est une usine à gaz avec des fuites qui empêche un démarrage rapide de toute machine ayant moins de 1 Go de mémoire puisque pour des raisons de rapidité (sic), tous les services devant démarrer sont lancés en même temps jusqu'à ce que toutes les dépendances soient satisfaites. Sur les machines un peu courtes en mémoire, ça fait chauffer le dérouleur de pages, et ça peut le faire chauffer longtemps. Mais il paraît que c'est un progrès indéniable.

Vous allez me dire que les machines classiques actuelles ont plusieurs gigaoctets de mémoire, que cela n'est pas un problème. C'est pourtant un problème puisque Linux est malheureusement de plus en plus utilisé dans l'électronique embarquée où on n'a pas forcément une telle quantité de mémoire à disposition. Un autre problème de systemd est qu'il est associé à un noyau en particulier. Lorsqu'un noyau pose problème, il peut être aujourd'hui impossible de démarrer sur un noyau plus ancien qui n'aura pas la bonne version de systemd, celle-ci étant unique pour l'ensemble des noyaux. Mais le pire est tout de même les effets de bords de systemd avec les autres daemons du système comme udev. Le noyau Linux a eu la bonne idée depuis des lustres de nommer les interfaces Ethernet en eth. Premier problème, d'une version à une autre, l'énumération ne se faisait pas forcément dans le même sens. Pour madame Michu qui n'a qu'une seule interface réseau, ce n'est pas grave. Pour quelqu'un qui utilise des serveurs avec plusieurs cartes Ethernet, cela peut rapidement devenir compliqué. Plutôt que de fiabiliser l'ordre d'énumération puisqu'il n'y a aucune raison que d'un noyau à un autre, l'ordre d'énumération sur une même machine ne change, un cataplasme sur une jambe de bois a été rajouté. Deux si je veux être précis. Historiquement, udev peut renommer les interfaces en fonction de leur adresse Ethernet. Plus récemment, les noms de périphériques ont été changés et ce qui était eth0 a pu devenir au gré d'une mise à jour de noyau enp0s31f6, ce qui était très pratique pour les gens qui utilisaient un firewall bloquant tout par défaut sur une machine à distance. Mais encore, en lisant la documentation et en acceptant d'ouvrir un peu tous les ports le temps de la migration, il était possible de s'en tirer.

Or arrive sur ces entrefaites l'inénarrable systemd qui, lui aussi, veut avoir son mot à dire sur le nommage des interfaces. À titre personnel, les interfaces réseau de l'un de mes serveurs sont les suivantes :

Root rayleigh:[~] > ifconfig
br0: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1335
inet 192.168.1.1 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.1.255
inet6 fe80::c48a:96ff:fede:8a07 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
inet6 2001:7a8:a8ed:1::1 prefixlen 64 scopeid 0x0<global>
ether c6:8a:96:de:8a:07 txqueuelen 1000 (Ethernet)
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RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
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TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

eth1: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.1 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
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TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

eth1:1: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.81 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
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eth1:2: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
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ether 00:08:02:af:da:70 txqueuelen 1000 (Ethernet)

eth1:3: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.83 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
ether 00:08:02:af:da:70 txqueuelen 1000 (Ethernet)

eth1:4: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.84 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
ether 00:08:02:af:da:70 txqueuelen 1000 (Ethernet)

eth1:5: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.85 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
ether 00:08:02:af:da:70 txqueuelen 1000 (Ethernet)

eth1:6: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1492
inet 192.168.254.86 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.254.255
ether 00:08:02:af:da:70 txqueuelen 1000 (Ethernet)

eth2: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
inet 192.168.253.1 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.253.255
inet6 2001:7a8:a8ed:253::1 prefixlen 64 scopeid 0x0<global>
inet6 fe80::208:2ff:feaf:da71 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether 00:08:02:af:da:71 txqueuelen 1000 (Ethernet)
RX packets 20477825 bytes 11652375271 (10.8 GiB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 21845494 bytes 13687329761 (12.7 GiB)
TX errors 7 dropped 0 overruns 0 carrier 7 collisions 0

lan0: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
inet 192.168.0.128 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.0.255
inet6 fe80::5246:5dff:fe72:efa2 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether 50:46:5d:72:ef:a2 txqueuelen 1000 (Ethernet)
RX packets 0 bytes 0 (0.0 B)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 9402 bytes 614631 (600.2 KiB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0
device interrupt 20 memory 0xf7e00000-f7e20000

lo: flags=73<UP,LOOPBACK,RUNNING> mtu 65536
inet 127.0.0.1 netmask 255.0.0.0
inet6 ::1 prefixlen 128 scopeid 0x10<host>
loop txqueuelen 1000 (Boucle locale)
RX packets 17945139 bytes 6569208488 (6.1 GiB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 17945139 bytes 6569208488 (6.1 GiB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

tap0: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1336
inet 192.168.2.1 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.2.255
inet6 fe80::6cb8:b3ff:fed0:235f prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether 6e:b8:b3:d0:23:5f txqueuelen 100 (Ethernet)
RX packets 51661 bytes 18867944 (17.9 MiB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 66902 bytes 4769816 (4.5 MiB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

tap1: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1335
inet6 2001:7a8:a8ed:1::1 prefixlen 64 scopeid 0x0<global>
inet6 fe80::30f3:6dff:fe94:8c9b prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether 32:f3:6d:94:8c:9b txqueuelen 100 (Ethernet)
RX packets 1545324 bytes 1307060028 (1.2 GiB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 1371546 bytes 810892202 (773.3 MiB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

tap2: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1335
inet6 fe80::7807:ceff:fefe:4c12 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether 7a:07:ce:fe:4c:12 txqueuelen 100 (Ethernet)
RX packets 0 bytes 0 (0.0 B)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 35056 bytes 1824754 (1.7 MiB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

Il y a du monde. Vous noterez qu'il n'y a plus de eth0 mais un lan0. Pourquoi ? Parce que cette saleté de systemd a décidé depuis sa dernière mouture d'entrer en conflit avec le renommage des interfaces par udev et eth0 était renommé en je ne sais plus quoi. Heureusement que l'interface en question était une interface du LAN, ce qui ne m'empêchait pas de prendre la main à distance pour corriger le problème. Tout cela ne fait pas bien sérieux et n'est pas vraiment très sec. Cela me donne même l'impression d'essuyer du plâtre avec des briques.

Hier, j'ai installé sur un ordinateur portable tout neuf une Debian testing. Lors de l'installation, je me suis aperçu de la présence de liens étranges dans /. Typiquement, /bin était un lien vers /usr/bin, /sbin un lien vers /usr/sbin et /lib vers /usr/lib. Je me suis dit qu'il s'agissait de liens lors de l'installation. Non, ces liens restent sur le système final.

J'ai donc cherché un peu dans la documentation et je suis tombé sur des justifications totalement oiseuses :

Amélioration de la compatibilité avec les autres Unix / Linux dans le comportement. Après la fusion avec /usr, tous les binaires deviennent disponibles respectivement dans :

simplement parce que /bin devient un lien symbolique vers /usr/bin, resp /sbin vers /usr/sbin… Cela signifie que les scripts/programmes écrits pour d’autres Unix ou d’autres Linux et portés à la distribution courante n’auront plus besoin de correction pour les chemins de système de fichiers des binaires appelés, ce qui est par ailleurs une source majeure de frustration. /usr/bin et /bin (resp. /usr/sbin et /sbin…) deviennent tout à fait équivalents.

J'ai rarement lu un truc aussi bête. /bin et /sbin contiennent les binaires nécessaires du démarrage du système, /usr/bin et /usr/sbin les autres. C'est simple, carré. Par ailleurs, les scripts doivent utiliser une variable PATH, donc ce problème n'existe pas.

Mais ce n'est pas la seule justification puisque je peux lire aussi:

Amélioration de la compatibilité avec les systèmes de compilation GNU : la majeure partie du logiciel Linux est construite avec GNU autoconf / automake (c’est-à-dire GNU autotools), qui ignorent la division /usr spécifique à Linux. Le maintien de la division /usr nécessite une gestion non triviale du projet dans le système de génération en amont et dans les packages de votre distribution. Avec la fusion /usr, ce travail devient inutile et le portage des paquets vers Linux devient plus simple.

J'utilise les autotools depuis vingt-cinq ans, je n'ai jamais constaté cela sauf si les scripts sont écrits par des pieds, mais dans ce cas, pourquoi mettre un cataplasme sur une jambe de bois ? On corrige en amont, on ne fait pas n'importe quoi en aval ! Les autotools sont justement faits pour gérer ce genre de problème. Quant à parler de la compatibilité Solaris, il y a un point que les gens oublient, c'est que Solaris est livré comme un tout et que, à l'instar des BSD, /usr concerne le seul système. La dernière fois que j'ai eu un Solaris entre les pattes (un 10, j'avoue), les programmes autres que ceux du système étaient dans /opt ou /usr/local. Chez Debian, ce n'est pas le cas, ils sont dans /usr/bin. J'attends donc avec une certaine impatience la conceté suivante, la fusion de /usr/bin avec /usr/sbin. Parce que les arguments que je lis pour la fusion de /bin avec /usr/bin et /sbin avec /usr/sbin s'appliquent de la même manière.

Un système Unix, un vrai, doit pouvoir démarrer avec une partition racine qui contient /etc, /bin, /sbin et /lib. Je sais qu'avec Linux, il est possible de bricoler avec initramfs, mais cela reste un bricolage qui ne devrait pas exister. /usr, /usr/local et /opt le cas échéant, doivent pouvoir être montés bien plus tard puisque ces partitions ne sont pas des partitions critiques. L'intérêt de la chose est de pouvoir démarrer sur une tout petite partition, même montée en utilisation normale en lecture seule. Cela permet de réparer un système endommagé, surtout lorsqu'on a les utilitaires de base compilés en statique.

Après avoir lancé cette argumentation, la réponse des développeurs de Debian fut laconique. Pour eux, dans une telle situation, il faut utiliser une image GRML appelée depuis le programme d'amorçage (grub2).

Là, j'avoue que les bras m'en tombent et je me demande pourquoi il faudrait faire simple quand on peut faire outrageusement compliqué. Comparons par exemple un NetBSD avec un système Debian/Linux. Je vais passer sous silence que le code du noyau NetBSD est un code qui est d'une qualité nettement supérieure au noyau Linux puisqu'une modification n'est poussée dans l'arborescence des sources que lorsqu'elle a été testée avec succès sur l'ensemble des architectures dites tier 1, ce qui n'est pas le cas avec Linux où elles sont poussées quand elles fonctionnent sous amd64 et advienne que pourra.

Il existe en particulier un répertoire /rescue dans NetBSD. Il contient tous les utilitaires nécessaires à la maintenance du système, compilés en statique et son contenu évolue avec le système. Ces utilitaires sont donc toujours à jour et il n'est pas nécessaire de maintenir à jour une image complète GRML.

La fusion de / avec /usr est une mauvaise idée parce que c'est une source de problèmes potentiels. Il faut que / (contenant /usr) soit en état d'être montée. Cette partition, dans un système Debian, fait plusieurs dizaines de gigaoctets puisque tous les paquets s'y trouvent. Si maintenant /usr est distincte de /, on se retrouve avec un initramfs qui doit monter / et /usr. Il faut donc que deux partitions soient en état d'être montées et que initramfs soit utilisable pour que le démarrage se passe correctement.
C'est bien pour cela que je trouve très bête (et je suis poli) le fait d'avoir ces liens de / vers /usr alors que le bon sens voudrait au contraire que l'on sépare bien ce qui est de l'ordre du mécanisme de démarrage de ce qui est de l'ordre de l'utilisation du système une fois celui-ci démarré. Certaines décisions me semblent prises sous l'effet de la mode — pour ne pas dire sous l'effet de la drogue — par des gens qui n'ont pas réfléchi plus que cela à ce qui se faisait par ailleurs. Si /bin, /sbin, /usr/bin et /usr/sbin ont été séparés depuis trente ans, il y a peut-être des raisons fondamentales, ceux qui ont fait ces choix n'étant pas plus bêtes que nous.

Dans un NetBSD, il n'y a typiquement pas besoin d'avoir une image GRML quelque part parce qu'il existe ce répertoire /rescue et que /bin, /lib et /sbin (et /etc) ne servent qu'au démarrage.

Exemple :

legendre:[~] > uname -a
NetBSD legendre.xxx.fr 9.0_STABLE NetBSD 9.0_STABLE (CUSTOM) #6:
Sat Jun  6 16:01:51 CEST 2020 root@grincheux.de-charybde-en-scylla.fr:/usr/src/netbsd-9/obj/sys/arch/amd64/compile/CUSTOM amd64
legendre:[~] > du -hs /bin
1.7M    .
legendre:[~] > du -hs /sbin
12M     /sbin
legendre:[~] > du -hs /lib
18M     /lib
legendre:[~] > du -hs /rescue
20M     /rescue
legendre:[~] > du -hs /stand/amd64/9.0
23M     /stand/amd64/9.0

Pour peu que / soit une partition séparée (en lecture seule), il est toujours redémarrer même en cas d'effacement d'une bibliothèque critique puisque /rescue est là pour cela. Ce répertoire permet de démarrer un NetBSD en single user tout en permettant de travailler sur le vrai système sans jouer du mount -o bind et autres joyeusetés qui sont assez rapidement plantogènes pour peu que le noyau de l'image ne soit pas celui en cours sur le système à dépanner. En mettant un lien de /sbin vers /usr/sbin, cette possibilité est interdite par construction puisque cela augmente les chances que cela se passe mal. En effet, lorsqu'on est contraint de travailler en single user, il y a souvent des partitions qui ne sont plus en état d'être montées, donc il y a beaucoup plus de chances que cela se passe mal.

Exemple sur un serveur Debian :

rayleigh:[~] > uname -a
Linux rayleigh 5.6.0-2-amd64 #1 SMP Debian 5.6.14-1 (2020-05-23) x86_64 GNU/Linux
rayleigh:[~] > du -hs /bin
12M     /bin
rayleigh:[~] > du -hs /lib
2,0G /lib
rayleigh:[~] > du -hs /usr/lib
9,6G /usr/lib
rayleigh:[~] > du -hs /usr/bin 1,1G /usr/bin rayleigh:[~] > du -hs /usr/sbin 64M /usr/sbin rayleigh:[~] > du -hs /sbin 17M /sbin

Pour démarrer, le système doit accéder à une partition en forme (assez en forme pour être montée au moins en read only) de 13 Go, voire deux partitions en forme dans le cas où /usr est distinct et où on joue avec initramfs. Et si une bibliothèque cruciale est corrompue, on n'a que ses yeux pour pleurer, car il n'y a aucun utilitaire compilé en statique pour réparer. Quiconque a déjà essayé de recompiler un apt en statique verra de quoi je veux parler. Remarquez bien, pour démarrer correctement un Linux de nos jours, il faut aussi que l'initramfs soit correct. Encore un truc qui est une aberration sans nom puisque les scripts appelés ne sont pas forcément ceux de /etc, mais ceux qui ont été copiés dans l'initramfs. Je conçois qu'on embarque des modules dans un système de fichiers spécial pour contourner les problèmes d'initialisation liés au bios. Mais on peut faire largement mieux avec un système comme grub2 sans passer par cette horreur qu'est l'initramfs et qui est une source d'ennuis

Ce n'était pas forcément mieux avant. Mais certains choix qui ont été fait par les concepteurs des systèmes Unix l'ont été pour d'excellentes raisons. Abandonner ces concepts simples peut torpiller un système d'exploitation. Personnellement, je ne suis pas plus gêné que cela tant qu'il me restera des BSD restant dans la philosophie Unix.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 14 Jul 2020 08:10:27 +0000 URL:

Mais il y a un cron dans systemd. Sinon, ce ne serait pas drôle.

Le principal problème que je vois dans systemd, c’est que ce truc est indémerdable parce qu’il veut tout faire et que, non seulement il veut tout faire, mais en parallèle. On est dans de la programmation concurrente sans avoir les ressources accessibles (du style libpthread lorsque cette saleté a le PID 1). Or des tâches simples exécutées séquentiellement sont bien plus efficaces que les mêmes tâches exécutées en parallèle, surtout sur les systèmes un peu légers en mémoire.

Systemd a été introduit pour deux raisons principales, une bonne et une mauvaise. La mauvaise, c’est pour jouer à celui qui a la plus grosse et montrer qu’un poste de travail démarre plus vite qu’un Windows. C’est ridicule, on ne passe pas son temps à redémarrer une machine. Le second, c’est pour offrir un mécanisme unifié pour libérer les ressources sans que cela soit fait par des scripts dépendant des daemons à lancer. Sauf que, si sur le papier le mécanisme est intéressant, dans les faits, c’est une grosse poilade parce que les daemons fonctionnent tous différemment. Lorsqu’un daemon commence par se forker deux fois en abandonnant son rôle de session leader, le résultat peut être assez drôle.

D’où les joyeusetés de “Type=” et les daemons qui partent en boucle sur erreur lorsque l’erreur est traitée bizarrement par l’unité systemd. La palme étant les mécanismes permettant de convertir à la volée les scripts SysV en unités systemd. Là, on est très rapidement entre le trip sous acide et le royaume du chapelier fou.

Donc si on veut faire un truc aussi moisi que systemd, on va jusqu’au bout de la démarche, sans introduire par dessus des mécanismes pour intercepter l’exécution des scripts de /etc/init.d pour les remplacer par des unités systemd.

Le système SMF de Solaris est un truc étrange, mais qui n’a pas la prétention de faire la moitié de ce que fait systemd (au moins sous Solaris 10). Et le fait qu’un Unix propriétaire fasse une connerie pour se démarquer ne doit pas contraindre les développeurs Linux à faire la même connerie.

Quant au mélange entre / et /usr, je préfère ne pas m’appesantir dessus.

----- COMMENT: AUTHOR: seb DATE: Tue, 14 Jul 2020 05:48:34 +0000 URL:

Bonjour, Merci pour ton article très intéressant. J’ai aussi un “certain” historique (20 ans !) sur les systèmes Unix “Pro” Solaris et HP-UX. Linux “Pro” est arrivé plus tard. J’ai aussi connu THE Linux perso (Redhat, Slackware) avec une bonne vingtaine de “biscottes” à insérer pour l’installation : insérez la une, la trois, la une, la quatre, la une, … puis les CD sont arrivés, jusqu’à 6 : là aussi il fallait les faire valser… ! J’ai même utilisé (en 2000) un firewall (Coyote Linux) qui fonctionnait sur 1 disquette 3″1/2 (1,44 Mo) sur un petit PC, avec 2 interfaces réseau, sans écran, sans clavier, sans disque dur et très peu de mémoire vive ! J’ajouterais une remarque : dans les commandes en ligne de Linux, des fonctionnalités identiques se voient partagées par plusieurs commandes. Par exemple, on peut ajouter une option grep dans une commande find… Tout cela doit bien faire gonfler chaque binaire et rendre les développements et la maintenance bien plus complexes. Le principe initial était d’avoir des commandes simples qui s’agrègent pour réaliser des actions complexes. Pourquoi pas ne plus faire qu’un seul binaire (genre Busybox) qui ferait tout dans systemd ! Je sais bien que l’on ne peut pas figer les systèmes mais quand même… systemd amène, des fonctionnalités qui manquaient : les dépendances entre “services", le contrôle “uniformisé” de chaque service, … Je pense que cela a été inspiré-copié de Solaris, qui a aussi ajouté un bouzin du même genre : SMF. Lui-même avait repris cela de Windows avec ses “f[a|u]meux” services ! J’avais une question quand systemd a “envahi” Linux, qu’elles ont été les réactions de la communauté des développeurs, utilisateurs avancées, Linus, … ? D’où vient ce machin ? Le problème de systemd est qu’il envahit, comme tu l’écris, tout le système maintenant et que les anciens mécanismes SYSV-BSD persistent ! La prochaine étape serait-elle la crontab, qui elle aurait bien besoin de synchronisation, de contrôle, de log … à l’instar des ordonnanceurs ? Bon courage Seb

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Dupond-Moretti BASENAME: le-cas-dupond-moretti DATE: Thu, 09 Jul 2020 11:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le fait que le nouveau garde des sceaux ait réussi, dès sa nomination, à mettre tous les syndicats de la magistrature vent debout contre lui me le rend éminemment sympathique. Je connais bien trop cette sale engeance pour lui accorder le moindre crédit et je ne suis pas loin de penser que l'état actuel de la France est en grande partie dû à l'incurie de la plupart des magistrats qui, tellement indépendants et incontrôlables, sont en roue libre depuis trop longtemps et s'érigent plus en redresseurs de torts supposés — quitte à faire passer des défendeurs pour des victimes de la société — qu'en juges destinés à appliquer et à faire appliquer le droit si pas à la lettre, au moins dans son esprit.

Il faut dire qu'il a encore quelques jours, il déclarait encore à qui voulait bien l'entendre qu'il était totalement inacceptable dans un état qui se voulait de droit que les magistrats non seulement n'aient aucun compte à rendre mais encore ne soient responsables d'aucune de leurs décisions.

Je ne sais pas s'il pourra faire quelque chose pour changer cet état de fait, mais le simple fait qu'il l'ait dit fait que je lui laisse le bénéfice du doute.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tracasserie administrative BASENAME: tracasserie-administrative DATE: Wed, 08 Jul 2020 07:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il y a quelques mois, j'ai eu l'insigne honneur, en raison de l'inaction de mon expert-comptable, de participer à une audience correctionnelle pour non dépôt des comptes annuels de l'exercice 2018 de ma société. Je tente depuis d'effectuer ce dépôt sans succès et ce qui devrait être une simple formalité administrative — dont on se demande bien à quoi elle sert — se transforme en parcours du combattant.

Administration, allégorie.

Mon expert-comptable a en effet omis de me fournir la plaquette de dépôt des comptes annuels, cette plaquette étant différente de la liasse fiscale à déposer au service des impôts des entreprises (laquelle liasse a tout de même été fournie après injonction par ledit service et avec deux mois de retard). Je lui ai bien rappelé à plusieurs reprises de me fournir ce document sans succès. Après plus d'un an de bataille, cette charmante personne s'est permis d'antidater la plaquette de dépôt des comptes histoire de pouvoir dire que, vous comprenez, elle n'était pas responsable, c'était moi qui n'avais pas fait le nécessaire. Forcément, cela m'a un peu énervé. J'admets que l'on fasse des erreurs, mais lorsque ces erreurs ont été faites, j'ai horreur que l'on refuse de les assumer et que l'on fasse porter le chapeau à quelqu'un d'autre ! Les services du procureur qui m'ont convoqué m'ont très clairement indiqué que certains experts-comptables étaient coutumiers du fait, que la situation était inadmissible, mais que ces experts-comptables n'étaient jamais inquiétés alors même qu'ils étaient parfaitement connus.

Ceci étant, j'avais déposé en temps et en heure les comptes de 2019. Je dois dire que je ne paie plus un expert-comptable pour faire du juridique, je trouve que la facturation est énorme pour pondre une fois par an une assemblée générale d'approbation des comptes. Cela fait presque vingt ans que je dépose des comptes pour plusieurs sociétés, je sais faire au moins aussi bien qu'un expert-comptable.

Sauf que… sauf que la mafia des greffiers des tribunaux de commerce et des experts-comptables vous met tous les bâtons dans les roues qu'ils peuvent pour vous contraindre d'en passer par les services des experts-comptables voire en vous renvoyant vers des avocats spécialistes.

Depuis quasiment vingt ans, je dépose des comptes pour des SARL, SAS ou autres SA. Je sais donc faire. Cette année, la plaquette m'est revenue parce qu'elle n'avait pas été certifiée conforme par le président de la SAS. En vingt ans, je n'ai jamais certifié conforme la plaquette en question puisqu'elle est signée par l'expert-comptable et qu'il s'agit du document original. Je ne mettais qu'un coup de tampon « document original ». Pas une fois, et cela n'a jamais posé de problème à mes deux greffes précédents. Cette fois-ci, la plaquette m'a été retournée avec naturellement une mise à l'amende idoine. L'assemblée générale ordinaire avait, certes, approuvé les comptes de 2018 et 2019, mais n'avait déposé que 2019 en expliquant pourquoi. Autre mise à l'amende. Naturellement dans deux courriers recommandés différents, avec deux nouvelles mises à l'amende pour émission de deux courriers recommandés.

J'ai interrogé un juriste spécialisé dans les assemblées générales de sociétés commerciales qui n'a rien trouvé à redire à mon assemblée générale ordinaire. J'ai tout de même reconvoqué une telle assemblée, je n'ai que cela à faire, et j'ai pris la peine d'aller moi-même au greffe du tribunal de commerce pour déposer ces documents pour que l'on me réponde de vive voix que telle ou telle chose ne va pas plutôt que de m'envoyer un courrier recommandé pour chaque virgule mal placée.

Arrivé hier matin devant le greffe du tribunal de commerce, je suis avisé par un écriteau que celui-ci n'est ouvert que pour la délivrance des extraits Kbis. Un collègue de mon grand'père se serait écrié « et merde pour les autres ! » Un employé du tribunal m'ouvre tout de même la porte pour me renseigner. Je lui explique le problème et il me répond qu'il voudrait bien me laisser entrer, mais qu'il était là depuis l'ouverture, que le greffe était censé être ouvert, mais qu'il n'avait vu personne de la matinée, le rideau de fer étant même resté fermé. Il ne savait pas si ce guichet daignerait ouvrir dans l'après-midi et me rajoute qu'il faudrait téléphoner pour obtenir un rendez-vous. Mais pas téléphoner au greffe du tribunal du commerce, personne ne répondant, si vous voulez avoir ce service, il faut téléphoner au standard du tribunal judiciaire et se faire passer le greffe du tribunal de commerce par le standard. Bon à savoir, cela confirme que ce service est juste là pour encaisser de paiement des actes en se moquant du monde.

Il me rajoute même, maniant la litote, que le Covid-19 était un argument bien pratique pour que certains tirent au flan, qu'en l'occurrence cela faisait plus de quatre mois que le greffe en question fonctionnait au ralenti. Dans la discussion, il m'annonce encore que si vous cochez certaines cases comme le fait de ne pas être natif de la région, de ne pas recourir à un avocat ou un expert-comptable pour rédiger les assemblées générales, le greffe vous en fera voir de toutes les couleurs alors que si vous êtes un natif du cru, vous pouvez ne pas déposer vos comptes, tenir des assemblées générales totalement illégales voire utiliser des actionnaires décédés, personne ne vous tiendra rigueur. Il termine en me disant qu'il sait parfaitement de quoi il parle, subissant lui-même ce racisme de bas étage.

Pour l'une de mes anciennes entreprises, je n'avais pas de greffe du tribunal de commerce, mais le greffe du tribunal d'instance, chambre commerciale. C'était du velours, les décisions de justice étaient prises par des vrais juges (même s'il y aurait aussi à y redire) et non par des potentiels concurrents des entreprises jugées. Les tribunaux de commerce sont une des hontes françaises. Ils sont tenus par des gens qui ne sont pas là pour être au service des gens qui les paient mais pour leur soutirer le maximum d'argent et prouver par leurs capacités de nuisances leurs existences tout en avalisant tous les écarts des copains ou en poussant les heureux bénéficiaires de leurs services dans les bras de professionnels véreux sans lesquels il est quasiment impossible d'effectuer les démarches obligatoires.

Il est grand temps de réformer cette spécificité. Il est surtout grand temps d'enfin considérer que ce pays est corrompu jusqu'à la moelle et pue comme un bordel à marée basse.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La tyrannie de l'écologisme BASENAME: la-tyrannie-de-l-ecologisme DATE: Tue, 30 Jun 2020 09:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

C'est fait, le second réacteur de Fessenheim est arrêté. Les écologistes ont gagné et il va falloir investir sans plus tarder dans des groupes électrogènes. Et cette fermeture est une honte absolue, surtout lorsqu'on se targue comme les « escrolos » de lutter contre le réchauffement climatique.

Cette centrale en parfait état n'a pas été fermée pour des raisons de sécurité, ni parce qu'elle fut mise en service en 1977 et qu'elle serait obsolète. Les réacteurs de même type ont montré qu'ils pouvaient fonctionner largement plus que 43 ans. Non, elle a été fermée sous des prétextes fallacieux et purement politiciens par François Hollande et cette fermeture n'a pas été retoquée par l'actuel occupant de l'Élysée.

Cette centrale produisait deux fois 880 MW (puissance nette). À titre de comparaison, les chiffres sont têtus, une éolienne moyenne en France a une production maximale de 2 MW avec un facteur de charge de 24%, lui aussi moyen. Sur une année moyenne aussi, ce facteur de charge est de moins de 7% pendant 10% de l'année. En d'autres termes, pendant 10% de l'année, l'éolienne moyenne produit moins de 140kW. En étant particulièrement optimiste, on pourrait en conclure qu'il faudrait remplacer cette centrale par 12500 éoliennes. À titre d'information, on peut installer quatre éoliennes par kilomètre-carré, on aura donc une emprise au sol de 3125 km² soit un peu moins que la surface du département du Haut-Rhin (3525,17 km²).

Sauf que la fréquence du réseau doit être fixe et parfaitement contrôlée (elle sert d'étalon de fréquence). Cette fréquence varie en fonction de la consommation et de la production d'énergie. Plus la consommation est importante à production fixe, plus la fréquence baisse. C'est pour cette raison que le réseau d'énergie a besoin de sources pilotables à la demande et non de sources intermittentes et qu'il faut absolument des centrales électriques réagissant à la demande. Cela tombe bien, l'Allemagne vient de mettre en service une centrale non polluant et très faiblement émettrice de dioxyde de carbone à Datteln et brûlant principalement la source de charbon locale, la lignite, qui est une plaie environnementale. Quelques écologistes locaux ont bien râlé, sans succès.

Récapitulons. Nous fermons sous la pression des écologistes une centrale en parfait état à très faible empreinte carbone. Nous remplaçons cette centrale par une source pilotable en Allemagne produisant infiniment plus de dioxyde de carbone, le tout sous des prétextes écologistes. Ce n'est ni sérieux, ni cohérent.

Le réseau européen a été totalement déstabilisé il y a quelques mois — souvenez-vous, les horloges pilotées par la fréquence secteur prenaient du retard —, depuis quelques mois, nous frôlons très régulièrement le blackout (janvier 2019, 9 août 2019, 7 octobre 2019 date à laquelle RTE a autoritairement coupé plusieurs sites industriels pour protéger le réseau, plus récemment encore…). Notre consommation augmente régulièrement, d'autant plus que les véhicules électriques qui sont une aberration écologique consomment eux-aussi. Et nous voulons réussir à augmenter la production électrique en utilisant des sources renouvelables.

La fermeture de Fessenheim et l'ouverture de Datteln nous montre que c'est impossible. Pire, cela nous montre que la fermeture d'une centrale nucléaire pour des raisons écologiques impose l'utilisation de centrales thermiques grandes émettrices de CO2. Dans cette perspective, la percée des écologistes tendance pastèque (vert dehors, rouge dedans) ne me rend pas furieusement optimiste pour l'avenir de certaines villes.

Well done, old chap !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 20 Jul 2020 07:38:30 +0000 URL:

Si vous voulez de l’électricité quand vous en avez besoin, sachant qu’elle ne se stocke pas et qu’on a aussi fermé les usines de turbinage, il faut prendre en compte le facteur de charge le plus défavorable et non le facteur de charge moyen.

----- COMMENT: AUTHOR: maison85 DATE: Fri, 17 Jul 2020 15:06:08 +0000 URL:

Bonjour, Comment arrivez-vous à 12500 éoliennes ? 1 tranche nucléaire: 1.000MW 1 éolienne: 2MW facteur de charge 25% ->0,5MW. 1 tranche=2000 éoliennes. Merci. http://www.apere.org/fr/observatoire-eolien https://www.renouvelle.be/fr/actualite-belgique/premier-repowering-de-parc-eolien-en-wallonie

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 05 Jul 2020 10:46:03 +0000 URL:

Je me permets de rajouter que, du point de vue de l’écologie, il n’est pas idiot d’adosser une borne de recharge à un groupe électrogène diesel dont le moteur tourne à son couple maximal (donc à la consommation minimale et au rendement optimal), même si cela fait régulièrement rigoler les réseaux sociaux (les mêmes qui votent écologistes, notez-le bien).

Le rendement global entre la source de l’énergie primaire et la batterie est aussi, dans ce cas, bien supérieur à celui de la distribution de l’électricité depuis une centrale électrique.

Dans tous les cas, ce qui est idiot est de rouler à l’électrique. Plus idiot encore (parce que c’est possible), c’est la pile à hydrogène puisque l’hydrogène est fabriqué par craquage du pétrole (l’hydrolyse a un rendement moisi, et comme on se prend en plus le rendement du réseau électrique…).

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 05 Jul 2020 10:41:58 +0000 URL:

Merci. Les chiffres sont têtus.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Sun, 05 Jul 2020 10:14:15 +0000 URL:

Ouaouh… Impressionnant, merci !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 04 Jul 2020 12:40:57 +0000 URL:

Bonjour.

Je passe sous silence la production des commandes moteur, ces moteurs fonctionnant à des tensions relativement faibles et à fort courant (on ne peut pas se permettre des tensions de l’ordre de plusieurs kV dans une voiture). On parle de monocristaux de silicium qui sont très coûteux à produire (et très polluants). Je passe aussi sous silence l’énergie qu’il faut mettre dans la production des batteries et leur recyclage très complexe. Il faut ajouter à cela un calcul basique que personne ne veut faire et que je vais faire en prenant en compte les chiffres annoncés par Tesla.

J’ai fait le calcul entre le puits et le litre d’essence à la pompe, y compris le raffinage. On arrive à 96% parce qu’il y a très peu de déchets au passage. Et j’ai fait ce calcul du point de vue énergétique entre un puits au Moyen-Orient et une pompe en France (y compris le super tanker et le camion citerne). Le véhicule électrique sur un réseau de distribution de 230V en basse tension a déjà un rendement max de 45% (25% sur un réseau 120V). Et en tout état de cause, un véhicule électrique, une fois tout mis bout à bout, a un rendement énergétique inférieur à celui d’une 2CV ou d’une GSA (moteurs à refroidissement par air avec des rendements de 30 à 35%) parce qu’il ne faut pas oublier les différents rendements par conversion (charge/décharge, conversion de l’énergie, commande moteur et j’en passe).

Je ne compte pas encore l’énergie pour construire et recycler la bagnole électrique (parce qu’on parle de monocristaux de silicium, ce qui est délirant, la consommation d’énergie étant quadratique en fonction de la puissance des composants).

Par ailleurs, il faut aussi comparer des choses comparables. Dans un litre d’essence, on a grosso-merdo 33 MJ d’énergie, soit 9,2 kWh. On va prendre une 2CV6, 29 ch DIN au frein, consommation 5l/100 km, rendement du moteur 34%. Pour 100 km, on consomme donc 5*9,2=46 kWh dont 16 kWh à la roue (pour avancer). Tiens, c’est amusant, Telsa indique 18 kWh/100 km à 90 km/h. On ne tombe pas loin ! Mais en oubliant les rendements de conversion et en récupérant l’énergie au freinage (enfin, le peu qu’on puisse récupérer, on ne peut récupérer plus de C/10 sauf à fusiller à court terme la batterie).

Mais faisons le calcul dans l’autre sens. 18 kWh/100 km de consommation à 90 km/h. Chez Telsa, benmerdalors, c’est forcément au sens SAE (on mesure ce qui est consommé en sortie de batterie et sans accessoire). On consomme donc 18 kWh sur une heure et sept minutes, ce qui nous ramène la consommation toujours au sens SAE à 4 Wh/s, soit la bagatelle de 19,3 ch (toujours au sens SAE en considérant le rendement de 100%). Or c’est électroniquement et mécaniquement impossible. On va se prendre un rendement de 80% dans la commande moteur et le rendement mécanique (en ayant de la chance parce qu’on n’a pas le droit de travailler en trop haute tension dans une voiture, donc les courants sont énormes et que la mécanique reste de la mécanique, et qu’il faut travailler en dehors du spectre audio). La consommation annoncée revient donc à 15,5 ch au sens DIN. Là, de deux choses l’une, soit Tesla nous prend pour des truffes, soit ils génèrent de l’énergie à partir de rien. Quand à côté, ils nous annoncent des véhicules de 320 à 598 ch (SAE), je rigole (à 300 ch, vous avez le droit d’utiliser votre voiture 20 mn en tuant ta batterie).

Conclusion : on a donc une voiture (Tesla) qui consomme un peu moins qu’une 2CV6 (en énergie pure), qui a moins de puissance disponible qu’une 2CV4 de 1970 mais dont la consommation cachée (pour remplir le réservoir) a, au mieux, un rendement de 45% lorsqu’elle est chargée à domicile (chiffres Enedis). Sans parler construction ou recyclage, ou même parler de la production d’électricité, on a donc aussi une bagnole (Tesla) qui consomme réellement le double d’une 2CV6 par km parcouru (à 90 km/h) pour une puissance moitié moindre à la roue.

Bien joué !

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 01 Jul 2020 19:46:42 +0000 URL:

Bonjour Grincheux, “… les véhicules électriques qui sont une aberration écologique …” Vous pouvez développer SVP ? (Ça peut être des liens vers les explications) Merci !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence de la magistrature BASENAME: grandeur-et-decadence-de-la-magistrature DATE: Wed, 24 Jun 2020 09:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Hier, j'ai continué mon tour de France pour compléter mon guide Gault & Millau des tribunaux de France et de Navarre. Je n'ai vraiment pas été déçu du déplacement. C'est une occupation comme une autre.

La dernière réforme des pôles sociaux m'a envoyé dans une cour d'appel assez loin de mon domicile et joignable uniquement par des petites routes de campagne dont une bonne partie de petites routes départementales en moyenne montagne. Deux cents kilomètres de virages avec des tracteurs (les moissons ont commencé), des touristes qui se baladent avec leur camping-cars, des groupes de randonneurs. La route est agréable et extrêmement bucolique. Googlemaps indiquait trois heures de route, ce que je savais être très optimiste. Michelin indiquait quant à lui 3h40, ce qui s'avérera bien plus proche de la réalité.

Ma XM étant chez le garagiste pour cause d'automatisme de chauffage coincé sur chaud, la DS23 ainsi que le Type 23 étant planqués, ne pouvant m'y rendre décemment avec le MF825, j'ai résolu de m'y rendre avec la décapotable, une antique 2CV. Je pars confiant et un peu nerveux — j'ai une sainte horreur de batailler avec des magistrats corrompus — vers 8h30 pour une audience qui doit normalement se tenir à 14h00. Le début du trajet se passe bien, je me trompe deux fois de route puisque sur les départementales, les panneaux indicateurs ne semblent pas s'intéresser aux villes du département d'à-côté. Heureusement que mon téléphone fait aussi GPS !  Au bout d'une centaine de kilomètres, il me faut trouver de l'essence. Et là, j'ai un petit problème. La 2CV6 accepte d'origine de l'essence sans plomb sans poudre de perlimpinpin, mais seulement du super, c'est-à-dire du SP98 et non de l'ordinaire (SP95). Toutes les pompes que je trouve sur mon passage sont en rupture de SP98 avec un petit panneau à chaque fois indiquant une livraison pour mardi soir. Heureusement que je n'attends pas d'être sur la réserve pour chercher un pompiste ! Je finis par trouver ce que je cherche et je continue ma route. J'arrive à l'entrée de la grande ville du coin où se trouve cette cour d'appel, trouve un endroit pour avaler rapidement un sandwich et dépose ma voiture au parking du palais de justice.

Ce palais de justice porte bien son nom. Lorsqu'on le voit, on peut être rassuré, nos impôts sont bien utilisés. Les travaux semblent récents et onéreux — il y a même une exposition pour voir combien ces travaux ont été pharaoniques — et je me surprends à penser à l'absence de décence des magistrats qui râlent copieusement contre le manque de moyens de leur ministère de tutelle alors même qu'il était sans aucun doute possible de restaurer un palais de justice pour un budget deux à trois fois moindre en ayant exactement les mêmes fonctionnalités. Un ancien président l'a dit, ce n'est pas cher, c'est l'état qui paie. C'est pourtant d'autant plus étrange que certains travaux fleurent bon le bricolage. Il y a un sas devant les salles d'audiences, ce sas étant en verre avec des portes qui se ferment automatiquement (il y a un groom). Ces cloisons en verre montent bien à cinq ou six mètres et, pour qu'on ne distingue pas ce qu'il se passe à l'intérieur des salles d'audiences, la seconde porte restant elle ouverte, un coup d'acide a été passé au rouleau pour tenter d'opacifier le bas du verre. Le résultat est absolument ignoble. Passons, mais le droit est respecté, la porte de la salle d'audience est objectivement ouverte. Le sas, quant à lui, est fermé, mais il ne s'agit pas de la porte de la salle d'audience, n'est-ce pas ? La loi est donc respecté à la lettre. On passera sous silence l'esprit de la loi.

Trouvant ma salle d'audience, je remarque une fois de plus que le rôle est inexistant. Pour être tout à fait honnête, depuis que je pratique les tribunaux, je ne l'ai vu affiché que par deux d'entre eux : le tribunal de commerce de Paris et le tribunal de grande instance de Nanterre qui, pourtant, n'est pas connu pour avoir un grand respect des règles de procédure. En revanche, à la place du rôle, je trouve l'indication suivante :

Audience collégiale chambre sociale

Quoi de plus normal, nous sommes en appel et je n'ai pas accepté une audience à juge unique. J'entre dans la salle avec deux témoins. Les juges étant tellement imbus d'eux-mêmes et de leur supériorité en prétendant non appliquer le droit existant mais en édictant le droit, il est nécessaire de pouvoir faire acter tout ce qui se dit dans un prétoire. Je vais me présenter devant un greffier jovial voire hilare en entendant mon nom. Ça commence bien. Très bien, ne t'en fais pas, j'ai une certaine habitude de ce Grand Guignol. Je retourne m'asseoir en respectant les mesures barrières imposées aux français parce qu'ils sont assez incultes pour ne pas comprendre le mot prophylaxie. Comme on les assomme de féminicide alors que le Larousse de 1924 parle d'uxoricide. Il n'y a pas à dire, nous vivons dans une époque qui a réussi à résoudre tous les problèmes de société en appelant un chien un chat !

Mais revenons à cette salle d'audience. L'affreuse petite sonnette retentit. D'une porte, à droite apparaissent l'un derrière l'autre le président puis ses assesseurs. Tiens ? Non ? La collégialité est réduite à un seul juge, sans doute est-il plusieurs dans sa tête. Je pense intérieurement que, finalement, la vie à deux, c'est mieux. Devenez schizophrène !

D'emblée, ce magistrat débite un petit laïus sur le fait que des personnes dans la salle ne semblent pas bien connaître la procédure, qu'il a reçu des courriers et qu'il faut absolument pour respecter le principe de la procédure contradictoire, que toutes les parties discutent entre elles. Ce petit discours était sans doute entièrement à mon intention. Je l'ai apprécié à sa juste valeur même si j'ai pensé intérieurement que c'était justement parce que je connais bien la procédure que je refuse de parler au prétendu baveux de la partie adverse. Je ne bronche pas, je souris intérieurement en me disant que j'allais m'amuser avec lui.

Arrive l'appel des causes. Il y a un tas de dossiers qui ne concernent pas des caisses de sécurité sociale puis arrive mon dossier, bon dernier. J'ai une certaine habitude, je suis un poil à gratter et il ne faut surtout pas donner des idées aux baveux qui pourraient s'en inspirer. Enfin, s'en inspirer si tant est qu'ils les comprennent parce que j'ai rarement, très rarement, vu un avocat qui rentre d'emblée dans le lard d'un magistrat sur des problèmes procéduraux. Bien au contraire, ils se couchent parce qu'il ne faut surtout pas se fâcher avec un magistrat qui pourrait le leur faire payer. Ils sont donc parfaitement et intégralement responsables de la situation de la justice. Si à chaque accroc dans la devise de l'École Nationale de la Magistrature qui est, pour mémoire, je défendrai le droit, un baveux se levait pour remettre le magistrat fautif en place, ceux-ci rendrait le droit au lieu de l'édicter avec un sentiment d'impunité.

Bref, arrive donc mon tour. Je me lève et vais docilement jusqu'à la ligne jaune dessinée au scotch de couleur sur le sol. Il faut respecter deux mètres avec le magistrat, mais la baveuse de la partie adverse peut baver sur moi. Deux poids, deux mesures, c'est tout à fait normal. Un tribunal est une pantomime destinée à faire comprendre au manant ou au justiciable qu'il n'est rien en l'impressionnant. Avec moi, c'est raté. Ça me faisait un peut d'effet il y a vingt ans, la première fois que j'ai atterri dans un tribunal, mais aujourd'hui, tout ce spectacle me laisse de bois. Le spectacle est ridicule, risible et méprisable, surtout lorsque des arrêts illégaux sont rendus au nom du peuple français qui n'a pas son mot à dire et l'immense majorité des magistrats du siège sont haïssables parce qu'ils traitent les gens qui se représentent sans avocat comme des moins que rien parce qu'ils n'en connaissent pas les codes. Je sais parfaitement qu'un adage prétend que celui qui est son propre avocat a un idiot pour client, mais comme aucun avocat ne veut faire le sale boulot, il faut bien s'y coller soi-même.

Le baveux de la CIPAV prétend que l'affaire est en état d'être jugé. N'attendant pas que le juge me donne la parole, je coupe le baveux en lui indiquant qu'il n'en était rien et que ce n'était pas à lui de prétendre que l'affaire était en état. J'ai la parole, je la garde et ne lui laisse plus placer un mot. J'indique alors au président que je ne discuterai pas avec cet avocat mais seulement avec la CIPAV, que cela plaise ou non au baveux, que cela plaise ou non à la CIPAV et que cela ne te plaise ou non, mon cher président. La CIPAV a eu mes conclusions, je ne sais pas ce qu'elle en a fait, ce n'est pas mon problème. En revanche, je n'ai pas reçu les siennes. Et je refuse de discuter avec ce baveux parce que la CIPAV qui prétend être un organisme de sécurité sociale est contrainte à passer des appels d'offres de marchés publics pour, entre autres, sa représentation devant les juridictions. Autant l'appel d'offres de 2016 est particulièrement foireux avec plein de trous dans la raquette, autant celui de 2019, toujours d'actualité, est parfaitement clair. Le marché concerne la représentation de la CIPAV et de ses dirigeants devant toutes les juridictions de France. Chose étonnante, lorsqu'on cherche dans un moteur de recherche l'adjudication, il y a bien un lien sur le site du BOAMP (bulletin officiel des adjudications de marchés publics) mais ce lien est mort. Qu'à cela ne tienne, j'ai demandé aux archives de la commission européenne qui m'a renvoyé l'adjudication sous la forme d'un fichier PDF signé dans la journée. Je connais donc le nom du seul cabinet d'avocat apte à représenter les intérêts de la CIPAV. Je mets l'adjudication sous le nez du président en respectant naturellement les principes de prophylaxie, il ne faudrait pas que je le rende malade. Il me répond que la CIPAV n'est pas tenue à la passation de marchés publics et je pense tout haut — il faut toujours penser tout haut avec ces cuistres — que la CIPAV a donc été condamnée par erreur à plusieurs reprises par une chambre correctionnelle parisienne pour entorse aux règles des marchés publics. Je note, madame le président, je note pour plus tard et je me mords violemment l'intérieur de la bouche pour ne pas répondre autre chose. Je me suis demandé un instant si cette comédie n'était pas faite pour que je perde mon calme et pour pouvoir me coller un outrage à magistrat.

Je continue donc en demandant au magistrat une mise en état car je n'ai eu aucune réponse de la CIPAV concernant mes écritures qui était des écritures à titre incident envoyées il y a plus de deux mois. Comme depuis six ans la CIPAV n'a jamais respecté les mentions minimales prescrites par le code de procédure civile pour que ses écritures soient recevables par un magistrat, j'insiste. Le baveux d'en face prend bien garde de me les donner, j'aurais eu un argument pour récuser le magistrat s'il n'avait pas déclaré les écritures irrecevables pour irrespect, entre autre, du 960 du CPC. Le magistrat me répond alors que la procédure étant orale, il n'y a pas de mise en état devant les cours d'appel. Sauf que cela ne tient pas. Il existe des exemples, même récents, où des cours d'appel ordonnent explicitement des audiences de mises en état. je demande alors au magistrat si d'après lui la cour d'appel de Grenoble qui vient d'ordonner une mise en état sur une affaire comparable était dans l'illégalité. Elle ne me répond pas et continue à m'expliquer comme si j'étais un enfant que cela n'existe pas. Parfait, je note encore pour plus tard.

Renvoi fin janvier 2021.

Je rajoute tout de même que le problème sera le même, je refuserai toujours de parler à un baveux qui ne peut justifier de sa capacité à représenter une caisse qui n'existe pas et je retourne à ma place. Je m'aperçois alors que l'un de mes témoins avait ostensiblement enregistré l'audience, ce qui est un délit pénal. Je n'imagine pas un seul instant que le magistrat n'ait rien vu, le téléphone clignotant comme un arbre de Noël. Nous sortons de la salle sans saluer, il ne faut tout de même pas exagérer, je veux bien être pris pour un idiot, mais il y a des limites à ne pas franchir et je réfléchis à la suite à donner. En tout état de cause, j'ai deux témoins qui ont attesté de ce qu'il s'est dit, je les en remercie.

Chemin de retour, encore quatre heures de route. Arrivée chez moi à 20h00. Tout cela pour dix minutes à tout casser d'audience avec un magistrat qui, une fois encore, s'assoit ostensiblement sur le code de procédure civile. En d'autres termes, il s'agit d'une nouvelle audience où les règles qui s'appliquent à la CIPAV et qui s'appliquent à moi ne sont pas du tout les mêmes. J'ai à nouveau l'impression de courir un marathon à handicap, avec des gueuses de fonte aux pieds, alors que mon adversaire, la CIPAV, est chaussée de magnifiques chaussures de sport. La justice n'est pas aveugle, elle est définitivement complaisante.

Depuis deux ou trois ans, je sais que cette histoire terminera devant une juridiction pénale. Il n'y a qu'en se tapant un magistrat pour l'exemple qu'on pourra à nouveau parler de justice en France. Comprenez-mois bien, je ne suis pas en train de dire qu'il faut absolument me donner raison, ce n'est absolument pas mon propos. J'accepte d'avoir tort, j'accepte une condamnation. Mais je ne l'accepterai que dans le respect des lois existantes et pas parce que les magistrats veulent sauver la sécurité sociale en bafouant leur serment.

Parce que la vraie question, la seule qui ait un véritable sens et que je ne poserai jamais par écrit n'est pas de savoir si Monsieur Le Grincheux doit ou non une somme d'argent à des organismes qui n'existent pas mais de savoir si la devise de l'ENM et le serment des magistrats ont encore un quelconque sens dans notre beau pays.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 24 Jun 2020 09:45:51 +0000 URL:

L’un de mes témoins vient de me souffler à l’oreille (je n’ai pas des yeux dans le dos) que les avocats semblaient outrés qu’un blaireau ne portant pas la tenue se permette de balayer du revers de la main une avocate avec de tels arguments.
Ils minaudaient entre eux… Tu sais les mecs qui se penchent vers l’autre et qui pchi-pchi-pchi avec l’air goguenard…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le tirage au sort confirmé comme imposture démocratique BASENAME: le-tirage-au-sort-confirme-comme-imposture-democratique DATE: Sun, 21 Jun 2020 12:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Il n'a pu vous échapper qu'un grand machin se tenait ces jours-ci. Ce grand machin s'intitule pompeusement Convention citoyenne pour le climat. Rien que cela. À titre personnel, je pensais naïvement qu'un tirage au sort pouvait être démocratique dans le sens où tous les pans de la société seraient représentés. Or les résultats de cette convention m'ont laissé quelque peu pantois tant ils étaient proches de la doxa écologiste, totalement ignorant de l'économie. Il est vrai que nous sommes en France et que l'économie doit toujours se plier à l'idéologie, mais ici, c'en est presque grotesque. L'immense majorité du jus de cerveau ressemble à s'y méprendre à la production des cerveaux malades de la frange la plus radicale les gauchistes, de ceux que j'appellerais ici les Khmers verts et risque fort de se transformer en usine à taxes — comme si la France avant encore besoin de taxes supplémentaires ? — ou en interdictions de tous genres. Presque de tous genres puisque les membres de cette docte assemblée pourront continuer à grignoter de quinoa bio venant d'Amérique du Sud en clipper. On me souffle dans l'oreille qu'il n'y a plus de clipper depuis longtemps et que cette céréale viendrait plutôt en gros conteneurs sur de gros bateaux fonctionnant au mazout.

Pêle-mêle, nous avons les mantras sur le logement. Il faut contraindre ces salopards de propriétaires à isoler les logements. Très bien, sauf que, sauf que c'est un enfer une fois de plus pavé d'excellentes intentions. D'une part, pour avoir participé à une étude effectuée par l'un des plus grands énergéticiens de France sur l'ensemble d'une ville ancienne, il faut plus d'un siècle pour que les travaux d'isolation soient rentables, que ce soit sur l'empreinte écologique (il faut dépenser de l'énergie pour fabriquer des isolants et, mine de rien, la laine de roche ou la laine de verre demande de l'énergie pour être fabriquées) ou l'aspect strictement financier. Un propriétaire ne fera pas ces travaux avec les rendements locatifs tels que nous avons en France, ce n'est pas rentable. Le risque est d'augmenter la pénurie de logement dans le parc privé et la désaffection des centres ville, là où ces imbéciles d'écologistes veulent que les gens habitent pour éviter les transports polluants.

Je passe sous silence le couplet sur les transports, on frise le sublime. Il faut taxer, taxer et encore taxer pour convaincre l'utilisateur de changer de véhicule pour un véhicule propre (comprendre électrique). Sauf que le véhicule électrique est plus polluant qu'un véhicule thermique, une fois tout pris en compte, ce qui va de la source primaire de l'énergie jusqu'à la roue en passant par l'extraction des matières nécessaires au batteries et le recyclage du véhicule en fin de vie. La pile à hydrogène est elle-aussi une vaste fumisterie puisque l'hydrogène est fabriqué par craquage du pétrole, le rendement de l'hydrolyse étant ridicule, et que ce gaz à la fâcheuse tendance à diffuser dans le métal. Là encore, la physique doit se plier à la vision politique de l'écologie. Personne pour réfléchir plus loin que le bout de son nez pour constater que l'avenir du moteur est le moteur thermique, mais qu'il est urgent de trouver comment pomper le CO2 atmosphérique pour le transformer en pétrole.

Mais le plus beau, le plus beau est la proposition suivante :

[image:196:Fig. 1 : jus de crâne de cerveaux avariés]

En dehors de délibérés ou d'arrêts de nos chers magistrats des chambres sociales, j'ai rarement lu des choses plus ineptes. D'une part ces véhicules roulent très peu, d'autre part, il s'agit de patrimoine (industriel, scientifique, économique ou populaire), voire de véritables œuvres d'art qu'il faut sauvegarder. Que pensent ces chers représentants ? Qu'il faut les réduire à des bibelots imposants pour assouvir leur foi en un air pur qui ne le serait pas plus sans ces véhicules de collection.

Alors je te préviens, toi le cuistre qui pourrait approcher avec un fer à souder ou une perceuse l'un de mes véhicules anciens, tu risques fort de tâter des balles de ma carabine 6mm et de constater un trou dans ta carcasse de déficient mental avant d'avoir pu faire le moindre trou dans un organe vitale du véhicule !

Ce coup de gueule étant posé, je ne peux que m'interroger sur le caractère représentatif de cette auguste assemblée. Je sais bien que la moitié de l'humanité est plus bête que la médiane, mais tout de même, il y a ici une belle concentration d'imbéciles et il doit y avoir un biais statistique loin d'être négligeable.

Les 150 participants et 25 suppléants ont été tirés au sort à partir des listes électorales et de 255 000 appels téléphoniques. Vous avez bien lu, les tirés au sort ont pu refuser et il y a donc eu pas loin de 255 000 refus. Je n'ai aucune information quant au motif des refus, sans doute y a-t-il eu des refus car le comité de gouvernance, déjà connu, était idéologiquement orienté et que beaucoup de tirés au sort avaient bien d'autres choses à faire que de perdre du temps. Par ailleurs, les statistiques montrent qu'il suffit d'un millier de personnes prises au hasard pour obtenir une image correcte de la population française. On n'a donc pas besoin de rectifier énormément l'échantillon, contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là. Une autre information passe sous silence. Quinze personnes ont démissionné, remplacés par les vingt-cinq suppléants pour terminer avec cent soixante membres. Pourquoi autant de membres (10 % tout de même) ont-ils démissionné ?

La seule explication valable est que les débats étaient une fois de plus phagocytés par l'idéologie écologiste, l'échantillon initial étant déjà fortement biaisé dans ce sens. Les déviants ont donc préféré partir.

Pourtant, le pire est à venir, il faudra certainement voter sur ce tombereau d'inepties par référendum.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Assurance perte d'exploitation BASENAME: assurance-perte-d-exploitation DATE: Fri, 22 May 2020 07:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela devait arriver. Ce matin, j'ai appris qu'un cafetier parisien venait d'assigner la compagnie d'assurance AXA pour obtenir que sa fermeture résultant de la crise sanitaire actuelle soit indemnisée par son assurance perte d'exploitation.

Nul doute qu'il se trouvera un juge quelque part pour accéder à sa demande. Je connais assez bien cette engeance, ils ne sont pas là pour faire respecter le droit, ils s'érigent la plupart du temps en redresseurs de torts (supposés) et se fichent comment une guigne des effets de bord de leurs petites décisions.

Or regardons ce qu'est une prime d'assurance. Une prime se compose d'une partie de taxes, puis d'abondement à des fonds divers obligatoires — comprendre de sommes d'argent qui tombent dans le puits sans fond de notre état obèse — et, enfin, permet à la compagnie d'assurance de supporter le risque pour vous. Hors appétit de l'état, une prime est calculée en fonction des risques couverts et de la probabilité de réalisation de ces risques. Elle n'est pas calculée au doigt mouillé, il y a toute une caste de gens appelés actuaires qui s'y collent pour que la compagnie d'assurance puisse vivre, c'est-à-dire en générant assez de cash flow pour que les sinistres puissent être couverts avec une grande probabilité. Si un contrat perte d'exploitation n'a pas prévu explicitement le cas d'une crise sanitaire, le risque n'a pas été pris en compte dans le calcul de la prime. C'est aussi simple que cela.

Le fait qu'une décision probable contraignant une compagnie à couvrir un risque non prévu dans un contrat d'assurance aura plusieurs effets :

Loin de moi l'idée de prétendre que les compagnies d'assurance sont des philanthropes. Comme toutes entreprises, elles sont là pour gagner de l'argent, soit pour elles-mêmes (cas des assurances mutuelles), soit pour leurs actionnaires. Si elles existent toujours, c'est parce que leurs gestions sont à peu près saines et que le droit contractuel a encore une certaine valeur dans ce pays. Casser la confiance dans un contrat reviendra à bouleverser le rapport entre les souscripteurs d'un contrat, dans le cas des assurances, mécaniquement, à augmenter les prix puisqu'ils faudra qu'elles tiennent compte dans leurs calculs d'un risque supplémentaire, le risque juridique.

Well done, old chap !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 03 Jun 2020 14:09:19 +0000 URL:

Il y a en fait deux types de contrats. Ceux qui ne couvrent explicitement que certains risques et ceux qui couvrent tout à l’exclusion de certains risques.

Ici, le débat est tout autre. Lorsque le souscripteur du contrat et la compagnie d’assurance se mettaient d’accord pour couvrir un risque concernant une fermeture administrative, les deux s’entendaient sur une fermeture administrative consécutive à un manquement de l’assuré, limitée à celui-ci, et non d’une fermeture administrative sur l’ensemble d’un pays. Le fait que l’assuré plaide de toute mauvaise foi que le risque est couvert revient à changer les termes du contrat qu’il a lui même signé. Le souscripteur l’a lui-même reconnu. Il ne fait qu’entrer dans une faille (et encore) de la rédaction d’un contrat lui permettant d’en changer les termes.

C’est aussi en toute mauvaise foi que le magistrat fait la même lecture du contrat. Mais peut-on attendre plus d’un magistrat que des petits-fils de Charlemagne ?

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Wed, 03 Jun 2020 14:00:33 +0000 URL:

En général les assurances notifient les exlusions à leur “garanties".
Si la crise sanitaire n’est pas expressément exclue, il n’y a pas de raison pour ne pas payer la perte d’exploitation.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'indigence de l'électronicien professionnel BASENAME: l-indigence-de-l-electronicien-professionnel DATE: Fri, 15 May 2020 09:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens encore de tomber sur un problème qui ne devrait pas exister.

Ceux qui me lisent se souviennent qu'il y a quelques mois, j'ai remis en place le service support de Texas Instruments qui ne comprenait même plus les schémas qu'ils fournissaient dans les Application Design du composant de base qu'est le TL5001. J'ai passé plusieurs mois à comprendre l'origine du problème avant de leur écrire une tartine dont la seule réponse fut que je connaissais maintenant mieux leurs composants qu'eux.

Pour un client, je dois utiliser un circuit de compensation d'une tension différentielle d'entrée d'un amplificateur opérationnel. Les amplificateurs à compenser étant des TL974 de Texas Instruments, j'utilise dans la compensation des TL972 puisque je n'ai besoin que de deux amplificateurs et non quatre. Problème, ces amplificateurs ont une grande bande passante et partent très vite en oscillation sur des problèmes de phase dans la boucle de contre-réaction.

J'en passe donc par une étape de simulation Spice (avec ngspice pour être précis), histoire de trouver le filtre à avance de phase qui fonctionne. Manque de chance, Texas ne fournit pour ce circuit qu'un modèle Spice pour TINA-TI Spice, sa version maison de Spice. Ce modèle n'est pas utilisable directement avec ngspice. J'utilise donc le modèle fourni par STMicroelectronics, les deux composants des deux fondeurs étant censés être strictement identiques.

Je simule mon circuit. je constate deux choses intéressantes. Non seulement il n'oscille pas, mais la tension statique de sortie qui devait être de Vin+Vd — où Vin est la tension d'entrée et Vd la tension différentielle à compenser — est de Vin-Vd ! Autant le fait que cela n'oscille pas ne me dérangeait pas plus que cela, autant le fait d'avoir une tension statique erronée en sortie était plus problématique. Je cherche, je creuse, je fais confiance à ngspice puisque l'expérience me montre que c'est un outil digne de confiance, je ne comprends pas.

Je décide donc d'attaquer en désespoir de cause la conversion du modèle de Texas pour qu'il fonctionne avec ngspice. Une heure plus tard, le modèle fonctionne. Je simule et là, au moins, j'ai la bonne tension statique en sortie et je peux commencer à concevoir mon filtre déphaseur.

Cette mésaventure me pose un problème quasiment philosophique. Le modèle de ST est trivialement faux. Mais combien de concepteurs électroniques utilisent-ils ce modèle sans se poser de questions en prenant les résultats fournis comme argent comptant ? Cela explique peut-être la qualité tout à fait relative de certains produits électroniques. Entre les fondeurs qui se contrefichent de la validité de leurs datasheets, les modèles des composants qui sont totalement à côté de la plaque et le niveau de l'ingénieur moyen, je pense avoir un début d'explication.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Confiné ou con fini ? BASENAME: confine-ou-con-fini DATE: Wed, 06 May 2020 07:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

J'ai commandé un certain nombre de composants électroniques pour peupler des circuits d'assez grandes dimensions (740 mm * 500 mm) qui m'ont été livrés hier par DHL. Petit problème, cette livraison de composants devait être faite par UPS qui fonctionne encore en équipes réduites malgré les tournées bien plus nombreuses à faire. Comme il faut toujours être aimable avec les livreurs et que je n'ai pas grand'chose à reprocher à UPS, j'ai accepté de récupérer le colis au bureau de tabac à quelques kilomètres de chez moi pour soulager mon livreur habituel.

Je remplis donc une attestation de déplacement dérogatoire et j'en profite pour sortir faire quelques courses. Le but de ma sortie était simple : dans l'ordre aller récupérer ce colis, faire un tour au supermarché du coin puis chercher un peu plus loin un chronopost qui n'est plus livré à domicile. Les deux premières étapes se passent sans aucun problème. Je récupère aussi le chronopost dans le bourg voisin, mais au départ du parking, je tombe sur une patrouille volante de la gendarmerie. J'avais mon attestation de déplacement, je pensais avoir la paix. Erreur.

Devant moi, un petit jeune roulait dans une voiture immatriculée 85 (Vendée pour ceux qui ne connaîtraient pas la liste des départements français avec les préfectures et les sous-préfectures) dans l'ancien système. Pas une voiture récente, donc. Et cet automobiliste qui présente pourtant un document ressemblant à une attestation se fait traiter plus bas que terre et termine sur le côté avec un amende bien sentie. J'observe la scène en me disant que si les pandores réagissaient comme cela dans les cités sensibles de la préfecture du coin, les pavés doivent voler assez vite. Arrive mon tour.

À ce point du récit, il faut que je vous signale que la 2CV (immatriculée en Haute-Savoie pour des histoires de dimensions de plaques minéralogiques) est toujours chez le garagiste — si vous avez suivi mes aventures, une bougie a décidé de vivre sa vie en cassant le filetage de la culasse — et que je roule actuellement dans une XM immatriculée dans le département de la Seine. Une voiture 75 au fond de la campagne, encore un salopard de parisien qui est venu se mettre au vert ! Cette XM a un problème depuis son retour du contrôle technique, le chauffage est bloqué sur chaud. Je roule donc avec les fenêtres ouvertes. Cela a son importance pour la suite du récit.

Je me fais donc arrêter par un gendarme pas réellement aimable. Je prépare mon attestation et la présente par la fenêtre ouverte, ce qui me semblait le plus naturel. Il commence par me hurler dessus, parce que le règlement indique que je dois lui montrer l'attestation au travers du pare-brise et surtout pas par la fenêtre ouverte et que je dois être confiné dans mon département. Je lui réponds qu'il me doit d'abord le salut réglementaire et, qu'ensuite, éventuellement, nous discuterons. J'obtiens un salut tout juste réglementaire, mais j'en obtiens un.

Il regarde l'attestation et m'indique qu'il verbalisera. Je coupe le moteur et lui demande en quoi mon attestation est mal remplie, parce que si elle est mal remplie, il faudra qu'il m'indique sur son procès-verbal en quoi elle serait mal remplie. Selon lui, il paraîtrait que je n'ai pas le droit d'être confiné dans ce département parce que mon véhicule est immatriculé dans la Seine. Il n'y a pas à dire, le képi est un sale truc qui empêche le cerveau de fonctionner et la discussion promettait donc d'être fort passionnante.

Derrière moi, les véhicules s'agglutinaient déjà. Il faut dire que je bloquait la place principale du village. Je demande donc à ce pandore borné la référence de la loi, du décret ou de n'importe quelle circulaire indiquant qu'il était interdit d'être confiné ailleurs que dans le département d'immatriculation de son véhicule, accessoirement le texte qui contraignait un véhicule à avoir une immatriculation dans le département de garage habituel (dans l'ancien système d'immatriculation, il suffisait d'une résidence dans le département d'immatriculation, dans le nouveau, cette condition n'existe même plus). Pas de réponse sauf un rangez-vous sur le côté. Ah non, mon gars, on va régler le différend ici, je ne bougerai pas. Et comme ça ne te plaît pas, que tu as le grade de gendarme, que l'autre motard est un adjudant, va me chercher ton supérieur qui verbalise le pauvre type roulant dans une voiture vendéenne. Il s'exécute en maugréant et le chef arrive. À peine moins borné puisqu'il couvre son subalterne et qu'il m'indique que je dois être confiné dans mon lieu de résidence et que pour prouver que je réside ici, il me faut une attestation de résidence.

Tu ne me prendrais pas par hasard pour un imbécile ? Donne-moi la référence d'un texte quelconque indiquant qu'il faut adosser à ta fichue attestation de déplacement une attestation de domicile. Par ailleurs, tu ne m'as pas demandé de pièce d'identité, tu ne sais même pas où j'habite. Tout ce que tu as vu, c'est un véhicule immatriculé à Paris, c'est un peu court. Et je dois te dire, tout adjudant de la gendarmerie que tu es que j'ai appris un seul truc à l'armée, le jeu du plus con et que j'y excelle parce que j'ai beaucoup d'endurance. Tu veux me coller une amende alors que mon attestation est bien remplie et que j'ai un colis dans le coffre qui indique clairement que je réside dans un village à quelques kilomètres et que j'y ai une activité professionnelle ? Parfait, mais je n'en resterai pas là. Maintenant, mon cher, tu prends tes responsabilités, je prendrai les miennes.

La conversation a pris une demi-heure. Durant une demi-heure, j'étais au milieu de la chaussée et j'entravais la circulation.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 08 May 2020 10:32:01 +0000 URL:

Tenez, je viens de tomber sur cela :
https://www.lefigaro.fr/automobile/immatriculation-les-anciennes-plaques-ne-seront-pas-supprimees-20200102

L’administration n’ayant pas réussi à pondre un Cerfa ou une procédure quelconque permettant de passer dans le nouveau système d’immatriculation, il est donc possible de rester avec les anciennes plaques minéralogiques. Ma DS23ie et mon Type 2350 remercient l’inaction sclérosante de l’administration française.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 07 May 2020 21:13:54 +0000 URL:

Si ce n’était pas con, ce ne serait pas un règlement (proverbe militaire).

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 07 May 2020 20:54:50 +0000 URL:

Ouahhhh ! Merci pour cette explication. Bon, on est bien en idiocratie française… J’avais bien remarqué que les anciennes plaques étaient plus petites à l’avant, mais je ne savais pas que la loi imposait maintenant toutes ces contraintes. La plus absurde étant sans nul doute l’obligation d’avoir un indicatif départemental sur un système national !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 07 May 2020 13:24:01 +0000 URL:

Jusqu’au début des années 1980 (la 205 Peugeot a exactement le même problème et c’est loin d’être la seule voiture), les plaques d’immatriculation n’avaient pas les mêmes dimensions à l’avant et à l’arrière. Pas une grande différence, quelques millimètres. Or le nouveau système d’immatriculation impose des dimensions identiques à l’avant et à l’arrière. Les plaques avant aux anciennes dimensions sont interdites même à l’avant pour des véhicules qui ne peuvent en mettre des plus grandes.

Il faut donc soit utiliser des plaques de dimensions standard, qui dépassent du capot à gauche et à droite (ou de la cavité du pare-choc dans le cas de la 205), soit trouver un garagiste acceptant de frapper une plaque acier (il faut la plier) aux anciennes dimensions, mais à fond blanc si le véhicule n’est pas en collection. Sur la DS, personne ne m’a jamais verbalisé pour avoir des plaques noires alors qu’elle est en carte grise normale, mais pour une 2CV toute bête, j’ai hésité. Bref, il faut à l’avant une plaque plus petite. Comme les tailles des caractères ainsi que la police sont aussi imposées, il n’y a plus la place pour le numéro du département (le F est conservé parce obligatoire comme plaque de l’Union Européenne). À l’arrière les dimensions sont les dimensions standard.

Le seul garagiste que j’ai trouvé pour faire cela était en Haute-Savoie, j’ai donc une plaque 74.

Pour information :
- il est interdit de coller un sticker sur la plaque en changeant de département (c’est toléré pour un logo officiel de département). Le masquer ou le remplacer par un logo non officiel est interdit et verbalisable. Il faut que le sticker soit de coefficient réflecteur identique à la plaque (quasiment impossible) ;
- il est interdit d’utiliser des plaques noires sauf à avoir un véhicule de collection (catégorie floue, j’ai bien écrit véhicule de collection, pas véhicule en carte grise collection) ;
- les plaques doivent avoir les mêmes couleurs à l’avant et à l’arrière. Exit donc les plaques anciennes blanche devant et jaune derrière. Elles sont de dimensions normalisées identiques et portent un numéro d’homologation qu’il est interdit de masquer ;
- les phares blancs ne sont que tolérés, la couleur officielle en France est le jaune (et est bien plus efficace la nuit surtout par temps humide) ;
- il est normalement interdit depuis le 1er janvier de cette année de rouler avec un véhicule immatriculé dans l’ancien système d’immatriculation. Sauf qu’il est dans les faits impossible de passer dans le nouveau un véhicule immatriculé dans l’ancien système, il n’existe pas aux dernières nouvelles de Cerfa pour cela (dixit la préfecture la dernière fois que je le suis renseigné, c’est-à-dire à l’automne dernier) !

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 07 May 2020 11:38:35 +0000 URL:

Bonjour Grincheux,

Rien de neuf dans le domaine de la connerie…

Mais juste pour ma culture, pouvez-vous m’expliquer pourquoi des histoires de dimensions de plaques minéralogiques imposent à la 2CV d’être immatriculée en Haute-Savoie ?
Je n’ai jamais eu de problème de plaque avec mes 2CV…

Merci, et bonne journée

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Wed, 06 May 2020 15:43:15 +0000 URL:

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2020/05/02/nous-sommes-des-faussaires-de-lattestation-de-deplacement-derogat

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 06 May 2020 07:28:34 +0000 URL:

Aucun des deux pandores ne m’a demandé mes papiers, ni les papiers du véhicule. Donc de prune il n’y aura pas.

De toute façon, la seule chose qu’ils auraient pu me reprocher, c’est une entrave à la circulation puisque j’étais au milieu de la chaussée.

----- COMMENT: AUTHOR: gregelec DATE: Wed, 06 May 2020 07:22:25 +0000 URL:

Dommage on ne connais pas la fin de l’histoire …

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les pépins d'Orange BASENAME: les-pepins-d-orange DATE: Fri, 24 Apr 2020 11:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je hais de plus en plus Orange. À un point tel que cela devrait donner une bonne définition de l'infini.

J'habite au fin fond de la campagne. Lorsque j'ai demandé un branchement téléphonique, il y a quelques années, il a fallu batailler trois mois. Je vais être honnête, au bout de quinze jours, j'avais une prise téléphonique dans ma grange et j'avais fait un piquage pour la maison. Mais il y avait tellement de friture sur la ligne qu'il était impossible de l'utiliser même pour téléphoner aux dérangements. Après avoir copieusement râlé et m'être déplacé directement à la direction départementale de ce qui s'appelait encore France Telecom puisqu'au bout d'un mois le problème n'avait pas avancé d'un pouce, j'ai vu passer le sous-traitant du sous-traitant du sous-traitant de France Telecom (si, si !) qui a réussi à me fournir une tonalité digne de ce nom. Entre temps, j'utilisais un accès internet par WiMAX, l'internet pour les bouseux.

Or mon fournisseur d'accès internet pour les bouseux a mis la clef sous la porte, je me suis retrouvé au milieu d'un imbroglio juridique et j'ai décidé de prendre un accès ADSL puisque j'avais maintenant le droit à du 6,5 Mbps chez Nerim. J'ai demandé une seconde ligne en dégroupage total, cela fut impossible et je suis passé en dégroupage partiel (collecte Orange). Le début des ennuis.

Depuis six mois, j'utilise en alternances trois modems différents, soit en PPPoE, soit en PPPoA selon le sens du vent. La configuration qui fonctionnait un jour ne fonctionne plus le lendemain. Depuis six mois, Orange m'a retiré une ligne en partie neuve avec une nouvelle distribution tellement l'ancienne était moisie. Depuis six mois, je n'arrête pas d'avoir des problèmes. Et à chaque fois le service technique d'Orange tente de me faire payer une prestation.

Depuis quinze jours, mon accès internet est de nouveau devenu instable. Tellement instable que le robot d'Orange a décidé de limiter le débit sur la ligne à 2,4 Mbps en débit descendant, 500 kbps en montant. Envoyer des fichiers de fabrication de 800 Mo à mes fournisseurs est un peu longuet. Cela n'a pas provoqué d'alarme plus que cela du côté d'Orange. Or une ligne qui devient brutalement instable ne le devient pas par l'opération du Saint Esprit. Qu'à cela ne tienne, c'est au client de s'apercevoir de la chose. J'accepterais cela à partir du moment où il n'y avait pas un mécanisme automatique réduisant le débit chez Orange. Ils ne peuvent donc pas prétendre ne pas être au courant !

J'ai donc appelé le support technique de Nerim qui m'indique dans un premier temps que la ligne est bonne aux essais. Très bien, mettez donc la ligne sous surveillance. Je les rappelle le lendemain pour m'entendre dire qu'il y a un défaut d'isolation sur l'un des câbles de la paire. Ah oui ? Je débranche l'installation pour n'utiliser que la prise de test en tête de l'installation. J'essaie un autre modem, même chose. Je laisse donc tomber ce défaut mineur (isolation à 780kR, pas de quoi fouetter un chat). Je tente à tout hasard le changement de filtre.

Vendredi dernier, dans la soirée, j'entends mon antique S63 tinter. Le S63, c'est ce bon vieux bigophone en plastique gris avec un cadran rotatif. Il ne ment pas, lorsqu'il tinte, c'est soit une tonalité de présignalisation (celle dans laquelle passe les informations comme le numéro de l'appelant), soit une manipulation sur la ligne. Depuis lors, alors qu'officiellement, il n'y a eu aucune intervention sur la ligne, ma connexion internet est parfaitement stable, mais toujours bloquée à 2,4 Mbps sans aucune raison valable. L'isolation des deux câbles de la paire par rapport à la terre est parfaite. Il paraît que c'est parce que j'aurais changé le filtre ADSL. Il faudra m'expliquer comment un filtre qui n'est connecté qu'à la paire téléphonique peut provoquer un défaut d'isolation par rapport à la terre !

Le support de Nerim ne peut qu'attendre le bon vouloir d'Orange pour le rétablissement de la ligne à son débit nominal (6,5 Mbps/1 Mbps aux dires d'Orange). Et je ne suis plus embêté par le téléphone puisque je n'ai plus de tonalité ni de tension sur la ligne. Je rappelle donc les dérangements d'Orange puisque, malheureusement, il faut encore que j'aie recours à leurs services.

Et là, les dérangement d'Orange me promettent de m'envoyer quelqu'un pour vérifier la ligne chez moi. Je rappelle que la ligne sert de support à un accès internet ADSL, que si cet accès est stable, le problème ne provient pas de chez moi. En revanche, durant l'intervention qui n'a pas eu lieu, vendredi dernier, il est fort probable que le technicien ait retiré la jarretière téléphonique de la partie analogique et ait oublié de la rebrancher.

Mais pour corriger cela, il est obligé de venir chez moi — alors que l'intervention doit se limiter au central téléphonique — et il fera cela, confinement oblige, quand son emploi du temps lui en laissera le temps.

Reprenons donc : depuis six mois, tout le monde se rejette les responsabilités, depuis six mois, à chaque fois qu'un sous-traitant d'Orange corrige un problème, il en provoque un ailleurs et tente de déclencher une facturation. Depuis six mois, j'ai toujours un service qui dysfonctionne.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 24 Apr 2020 13:00:09 +0000 URL:

Dans mon coin, c’est surtout les ivrognes qui défoncent le samedi soir les poteaux télégraphiques dans les virages. Je me suis battu durant deux ans pour qu’ils viennent changer des poteaux (qui ne tenaient plus que par les câbles !). À peine fait, l’un des poteaux est à nouveau par terre.

----- COMMENT: AUTHOR: gregelec DATE: Fri, 24 Apr 2020 12:49:46 +0000 URL:

Cela me rappelle un client pro en 2002 (un garage) qui se plaignait depuis 3 ans de friture sur sa ligne RTC. FT lui dit que cela ne viens pas de la ligne que c’est son installation donc il me demande de passer en RNIS, j’installe l’autocom RNIS et la c’est le drame !…

Pas de connexion RNIS heureusement on avait fait un renvoi d’appel sur sa ligne fax avant les travaux.

Appel à FT vous etes sur que l’autocom est bien configuré ? Bon on vous envoi un tech. Resultat des courses 3 km de lignes à changer câble pourri par les chasseurs…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Claude Reboul BASENAME: claude-reboul DATE: Wed, 22 Apr 2020 09:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens d'apprendre avec une certaine tristesse que Claude Reboul est décédé le 15 mars dernier à l'âge de 75 ans.

Claude Reboul, c'était un artiste atypique. Je l'ai connu parce qu'il jouait du limonaire au bout de ma rue quand je suis arrivé à Paris. À l'époque, je lui avais acheté un disque, il se présentait comme l'organiste barbare. C'était un artiste atypique, écrivain, musicien, chanteur, certains diraient un artiste fou. Je savais qu'il avait dans son Auvergne profonde quelques véhicules Citroën anciens, nous en avions discuté à l'époque. Je ne savais pas, en revanche, ce qu'il en ferait.

Dans ses mains, le Citroën Type 12 devient un instrument de musique utilisant quarante-deux trompes de camion.

[image:192:le Mécanophone]

Une AC4 boulangère devient la voiture de Gaston Lagaffe.

[image:193:la Gaffomobulle]

Des vidéos du Méconophone sont disponibles sur Youtube. Je vous conseille d'aller les regarder. J'espère que ses inventions loufoques vont survivre, paix à son âme. 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Léa Salamé BASENAME: le-cas-lea-salame DATE: Tue, 21 Apr 2020 08:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai longuement hésité avant de me convaincre d'écrire cet article et je ne l'ai fait que parce que la matinale de France Inter a récidivé et qu'il est impossible de les contacter autrement que par téléphone ou au travers de Twitter. Il n'est plus possible de mettre directement des commentaires sur leur page.

J'ai longuement hésité parce que ce n'est pas la première fois que Gérald Darmanin est interviewé dans la matinale, sans aucun contradicteur et avec des journalistes qui ne sont là que pour passer les plats si ce n'est la brosse à reluire. Gérald Darmanin est, pour ceux qui l'ignoreraient encore, le sémillant ministricule de l'action et des comptes publics, celui-là même qui déclarait sans rire il y a quelques semaines que la France avait de la chance, le Covid19 lui est tombé sur la figure alors que ses finances publiques étaient saines. Je rappelle à toutes fins utiles que le déficit calculé en dépenses sur recettes était de l'ordre de 11% l'an passé, nous ne devons donc pas avoir la même définition des finances publiques saines. Mais il est vrai que je n'ai pas eu la chance d'avoir fait Sciences Po, je ne puis donc pas comprendre.

Il y a quelques semaines, donc, il claironnait déjà que le gouvernement allait reporter à moins qu'il allait annuler les charges sociales des entreprises confrontées à la crise actuelle. Cela m'avait déjà fait bondir. Ce matin, ce cuistre réitère.

Vous vous rappelez, Gérald Darmanin est ministre. Et en tant que ministre, il ignore que les charges sociales ne sont pas gérées par le gouvernement. Les charges sociales sont gérées par les partenaires sociaux au travers de grandes entreprises (eh oui !) qui n'existent pas (eh oui, encore !) que sont les URSSAF, les différentes caisses de la SSI et plein d'autres organismes juridiquement mal identifiés gravitant dans la galaxie de la sécurité sociale. Le gouvernement n'a donc pas ses mots à dire. Il peut discuter des taux, ce qu'il fait tous les ans dans le projet de loi de finance de la sécurité sociale, il peut discuter d'un tas de choses comme des différentes couvertures, mais il n'a pas la possibilité de reporter ou d'annuler ces cotisations sauf à prétendre que la sécurité sociale serait un organisme privé. Or depuis sa création en 1945, la sécurité sociale est une juxtaposition d'entités privées sous l'égide de l'état. Je passe sous silence les caisses nationales qui n'assurent personne puisqu'elles gèrent les différents régimes et qui peuvent être des organismes publics ou parapublics. L'exécuteur de ses basses œuvres de la sécurité sociale s'appelle l'URSSAF ou plutôt les URSSAF.

Autour de moi, je n'ai pas trouvé un seul chef d'entreprise qui n'a pas été prélevé des charges URSSAF le 15 mars dernier. Même chose pour avril. Je n'ai pas recensé cela sur l'ensemble de la France, je me suis contenté de sonder autour de chez moi. Pour le 15 mars, la réponse de l'URSSAF du coin était que les charges dues le 15 mars correspondaient à une période précédant la crise sanitaire. Pour le 15 avril, il n'y a pas d'explication, sans doute tous les salariés de l'URSSAF étaient chez eux et les ordres de prélèvement envoyés automatiquement. Dans ce sens, ça fonctionne toujours.

Le gouvernement peut faire des moulinets avec ses petits bras, les URSSAF sont des états dans l'état qui ne rendent de compte à personne, même pas à la justice parce qu'elles ont le privilège d'avoir des justices d'exception qui leur lèchent les bottes. En ce sens, les URSSAF ne sont même plus des parasites parce qu'un parasite, pour vivre, doit éviter de faire mourir son hôte sous peine de mourir avec lui ! Les URSSAF s'en contrefichent, il leur faut de l'argent, toujours plus d'argent. Et nous voyons à quoi cela sert puisque dans le pays le plus taxé au monde, nous manquons du matériel et des consommables de base dans tous les hôpitaux de France.

Lorsque ce sémillant ministre de 37 ans, qui n'a jamais eu à travailler de sa vie — sa biographie est édifiante — se permet de dire cela, il insulte tous les auditeurs. Pire, il les prend pour des imbéciles car, soit il ment éhontément en sachant qu'il n'a pas le pouvoir de contraindre les URSSAF, soit il ne sait pas de quoi il retourne, ce qui est tout de même problématique lorsqu'on arrive à un tel niveau de responsabilité. Et il le fait impunément parce qu'en face, Léa Salamé gère l'entretien sans qu'il y ait de contradicteur, ce qui serait un minimum. Cette contradiction doit arriver par un autre invité qui pourrait lui répondre directement — et non un auditeur puisqu'il n'y a pas de droit de suite —, soit par un journaliste ayant un peu creusé le sujet pour couper l'invité à chaque déclaration péremptoire et erronée. Or il n'y a plus de journaliste dans la matinale de France Inter, il n'y reste plus que des présentateurs.

Ce matin, il nous a donc débité que le gouvernement allait reporter les charges patronales, pas les salariales parce que les charges salariales sont payées par le salarié (sic). Ah bon ? D'une part, mon grand, c'est l'employeur qui paie les charges patronales et les charges salariales. Je n'ai jamais eu écho d'un salarié qui envoyait lui-même un chèque à un organisme quelconque pour payer ses propres charges. Dans l'ordre, l'employeur doit payer les salaires — sinon les prud'hommes s'en chargent en référé à délibéré exécutoire —, les impôts des salariés — tu te souviens de cela, mon grand, c'est toi qui en est responsable ! Et il faut les payer parce que sinon l'administration fiscale dégaine des avis à tiers détenteurs —, les charges salariales — ne pas les payer est un délit et envoie l'employeur en correctionnelle puisque c'est considéré comme un vol même si la trésorerie est exsangue — puis enfin les charges patronales. Et lorsqu'il reste quelque chose, l'employeur peut payer les autres charges de l'entreprise et accessoirement se payer un peu. En d'autres termes, l'employeur risque aujourd'hui la correctionnelle avant la liquidation par le tribunal de commerce. C'est de cela que l'on parle avec tes réformes fumeuses.

Mais ce n'est pas tout, il nous a dit, sans que cela défrise notre Léa nationale qu'un décret qu'il avait pondu avait force de loi. Plus exactement, il nous a dit que c'était une loi (re-sic). Ben tiens, un décret est une loi ! Hans Kelsen doit en faire des loopings dans sa tombe ! Un décret n'est pas une loi et ne l'a jamais été, tout au moins depuis l'abolition de la IIIe République.

Donc en résumé, nous avons un ministre qui soit ne sait pas ce qu'il raconte, soit se permet ouvertement de mentir aux auditeurs, le tout sous le regard bienveillant d'un interviewer qui, soit ne prépare pas ses entretiens — je n'irai pas jusqu'à prétendre qu'elle est incompétente, je n'en sais rien et lui laisse le bénéfice du doute —, soit n'est là que pour faire de la figuration en évitant de poser les questions qui fâchent.

Je veux bien que les postes de Radiofrance soient des stations d'état. Mais de là à transformer France Inter en Radio Paris, il y a un pas.

----- COMMENT: AUTHOR: elagabal DATE: Tue, 28 Apr 2020 08:49:33 +0000 URL:

Merci pour toutes ces informations !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 23 Apr 2020 07:34:04 +0000 URL:

Je vous mets en pièce jointe les chiffres de 2013, le graphique est éloquent et cela ne s’est pas arrangé depuis.

Vous constaterez que le poids des cotisations sociales (qui sont planquées dans un certains nombres de coins, pas seulement en charges salariales et patronales) sont les plus importantes d’Europe et, très souvent, du monde. C’est ce qui permet à la sécurité sociale française d’être un état dans l’état puisque son budget est à peu près le double de celui de l’état (800 milliards d’euros contre 400). Dans les faits, la sécurité sociale commande au gouvernement, pas le contraire. Ce n’est malheureusement pas récent puisque dans un courrier de 1958, le général De Gaulle qui avait pourtant poussé les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 écrivait qu’il était urgent d’abroger la sécurité sociale puisque son principe avait été dévoyé (sic). Si l’histoire vous intéresse, en lisant les JORF de janvier 1946, vous constaterez que les partenaires sociaux ont attendu la démission du général pour créer dès le lendemain et en toute illégalité (puisque s’appuyant sur des textes pas encore entrés en vigueur) les premières caisses dans le but d’affilier autoritairement tout le monde et de casser la concurrence qui, dans les textes au moins, existe.

Le problème n’est pas ce budget, mais ce qu’elle en fait. Si tout le budget de la sécurité sociale était utilisé efficacement, nous aurions le meilleur système au monde. Sauf que l’efficacité d’un système n’est pas corrélée à son coût. Il faudra un jour que quelqu’un m’explique pourquoi une prise en charge dans un hôpital public coûte beaucoup plus cher que dans une clinique privée par exemple (https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/la-prise-en-charge-deux-fois-plus-chere-lhopital-qua-la-clinique-selon-latih). Personnellement, j’ai ma petite idée sur le sujet. Les cliniques sont responsables de leurs fonds, c’est-à-dire qu’elles investissent quand il le faut dans du personnel et du matériel et que toutes les dépenses non indispensables sont évitées. Elles ne se retrouvent pas avec du personnel pléthorique comme à l’accueil du pavillon de cardiologie de la Pitié.

La seconde infographie que je vous indique n’est pas de moi, mais est issue d’un document de l’EN3S, la glorieuse école de la sécurité sociale, à peine remise en forme (l’infographie, pas l’école). Cela vous permettra de comprendre, je pense, où passe l’argent. Tous ces comités, tous ces machins et autres agences permettent de rémunérer les “actionnaires” des caisses de sécurité sociale que sont les partenaires sociaux. Un vieil article que je n’arrive pas à retrouver au moment où j’écris ces lignes mentionnait qu’il y avait à peu près dix mille membres des syndicats représentatifs, donc des partenaires sociaux, qui était payés directement ou indirectement par ces différents organismes sans fournir de travail pour ces organismes.

Dernier point : la gestion collectiviste et strictement comptable empêche une gestion saine. Je vous donne un simple exemple. La ville de Moûtiers, il y a quelques années, a lancé une souscription pour offrir un appareil d’IRM (de mémoire) à son hôpital dont le service de traumatologie était saturé en hiver en raison de toutes les stations de ski. Cet appareil fort onéreux et qui n’avait pas coûté un sou à notre chère sécu a été démonté sur son ordre pour le déplacer à Annecy ou Chambéry (je ne sais plus exactement) parce que l’hôpital de Moûtiers n’avait pas eu l’aval de la sécu pour installer un tel appareil dans ses locaux ! D’après la coupure de presse en question, il était resté démonté. Là, je vous parle de matériel. Mais pour les consommables ou les médicaments courants, c’est un peu pareil. Il y a des centrales d’achat qui négocient toujours le prix le plus bas pour les hôpitaux. Or les laboratoires pharmaceutiques doivent amortir les études de leurs produits. Lorsqu’ils ont la possibilité de vendre au prix réel ou à prix cassé à la sécu, ils préfèrent vendre au prix réel, ce qui explique qu’en cas de tension sur les marchés des produits pharmaceutiques, la France arrive à être en panne de produits de base comme le paracétamol ou en soit aujourd’hui à utiliser des anesthésiants vétérinaires !

----- COMMENT: AUTHOR: elagabal DATE: Thu, 23 Apr 2020 02:52:33 +0000 URL:

Bonjour Le Grincheux, “Les URSSAF s’en contrefichent, il leur faut de l’argent, toujours plus d’argent. Et nous voyons à quoi cela sert puisque dans le pays le plus taxé au monde, nous manquons du matériel et des consommables de base dans tous les hôpitaux de France.” J’ai conscience que ma demande ne porte pas sur le cœur de l’article, mais auriez-vous quelque chose permettant de développer ce point ? Un autre article, de vous ou d’un autre ? Il m’intéresserait beaucoup d’avoir les preuves que l’argent prélevé est ensuite gaspillé (si c’est bien ce que vous dites dans cette phrase). Il y a longtemps que je m’étonne entre l’énormité des prélèvements et les… faiblesses, disons, de la couverture sociale et des services publics.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les zélotes de Gandalf BASENAME: les-zelotes-de-gandalf DATE: Sun, 05 Apr 2020 08:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Si nous vivons une période résolument moderne, on ne peut pas réellement dire à l'instar de Philippe Meyer que le progrès fait rage. En effet, la crise sanitaire que nous traversons met à jour les plus bas instincts des hommes et tire un trait sur plus de cent cinquante ans de méthodologie scientifique. Accessoirement, il est intéressant de constater que, même dans des agglomérations votant bien à gauche depuis des lustres, le règne du chacun pour soi devienne une sorte de règle tacite, bien avant le bien général. Combien parmi mes connaissances parisiennes fustigent ceux qui ont pu partir avant le confinement généralisé (parce que c'est une fuite devant l'ennemi), en se considérant courageux de rester (parce qu'ils n'avaient pas le choix) tout en se sentant obligés de sortir de chez eux pour des motifs scabreux (pratique sportive…) et en étant convaincus qu'une telle petite entorse d'une heure par jour n'aura aucune conséquence ? J'espère en tout cas que ceux qui habitent dans des immeubles modernes ont bien pensé à boucher les trappes des ventilations mécaniques passant d'un appartement à l'autre, vous savez, ces trappes qui permettent à un appartement de bénéficier des odeurs de friture ou de soupe aux choux de l'appartement d'à-côté.

Outre les incohérences humaines ayant de forts relents de lutte des classes refoulée — les riches peuvent partir au vert avec leurs gens (sic) alors que nous, les pauvres, sommes contraints de rester – qui ne rendent pas optimiste, il y a un autre sujet que je trouve personnellement beaucoup plus gênant. Avec cette crise sanitaire est arrivé un sauveur. Et avec tout nouveau messie arrivent malheureusement ses zélotes.

J'arrive à comprendre que l'homme ait peur de la maladie, peur de la mort. Depuis la nuit des temps, l'homme a créé des légendes pour se faire peur et des dieux pour se rassurer. Parfois des dieux à la fois pour se faire peur et pour se rassurer. Pourtant, depuis cent cinquante ans, la méthode scientifique a fait ses preuves. Cette méthode n'a pas pour but de remplacer un dieu ou une croyance, elle n'est pas elle-même une religion, mais elle permet d'acquérir le plus efficacement possible la connaissance du monde qui nous entoure. Depuis la fin du XIXe, il nous semblait que c'était un fait établi. Pourtant, en quelques semaines, tout l'édifice a été mis à mal. Il a suffi à Gandalf, nouveau messie de Marseille de se lever, de faire de la communication pour que cet édifice patiemment construit se lézarde, aidé par des zélotes qui ne comprennent souvent rien à rien.

En aparté, je dois évoquer ici la discussion que j'ai eu avec l'un de ces zélotes qui comparait Gandalf à Einstein. Gandalf est un incompris comme Einstein parce qu'il penserait selon un nouveau paradigme. Ah bon? Peut-être, mais Einstein n'a jamais été le révolutionnaire que l'on présente aujourd'hui. Einstein était un ingénieur tout à fait moyen mais il s'agissait d'un excellent observateur. Il fonctionnait par analogies. En particulier, il a pensé, un jour après un repas copieux — ce sont ses biographes qui l'affirment —, que lorsqu'on était dans une boîte totalement fermée et opaque, on n'avait aucun moyen de savoir si on était statique soumis à un champ gravitationnel ou en accélération constante dans un référentiel galiléen. Tous les autres paramètres étant égaux par ailleurs, si on faisait entrer un faisceau lumineux par un trou sur une paroi de la boîte, la vitesse de la lumière étant finie, l'impact sur la paroi opposée ne devait pas être rigoureusement en face du trou. Une fois cette analogie posée, analogie que tout le monde avait devant le nez, il a demandé à un mathématicien de l'aider à résoudre ses équations qu'il a posées dans la mécanique newtonienne. Einstein n'a jamais pensé en dehors du système, il a pensé dans le système et a poussé la réflexion jusqu'au bout, ce qui a abouti à la relativité générale. Le génie d'Einstein est d'avoir regardé là où personne n'avait eu l'idée avant lui de regarder, pas d'avoir produit une nouvelle mécanique qui provenait d'on ne sait où, magiquement. Et c'est pour cela que sa mécanique résiste autant aux expériences, elle n'est que la généralisation de la mécanique de Newton et non une nouvelle façon de voir les choses. C'est dans ce sens là qu'il était génial, mais son génie avait aussi ses limites puisqu'il a rajouté un terme dans une équation pour satisfaire sa croyance religieuse (la constante cosmologique). Invoquer les mânes d'Einstein est donc osé. Mauvais exemple, changer d'exemple !

Reprenons donc les bases. La démarche scientifique, qui a fait ses preuves, ne consiste pas à prouver qu'une action provoque un résultat, mais qu'en l'absence d'action, il est impossible d'obtenir le résultat escompté. La nuance est de taille et devrait interdire la publication dans des revues de médecins de statistiques entrant dans la catégorie des statistiques à la con. Il y a quelques années a été publié un article, le plus sérieusement du monde, avec statistiques à l'appui, indiquant doctement que la pratique du piano chez les japonais aboutissait à un risque accru de développer un cancer du poumon. J'ai utilisé cet article comme exemple de mélange entre corrélation et causalité lorsque je donnais encore des cours de statistiques. Pour ceux qui seraient intéressés, la raison véritable est que, au Japon, la pratique du piano est relativement rare et que les pianistes se retrouvent très souvent dans des piano bars remplis de fumeurs. Le piano n'est donc responsable de rien. Dans la catégorie des statistiques à la con, on trouve aussi que se coucher avec ses chaussures augmente le risque de se réveiller avec un mal de crâne. À titre personnel, j'aurais tendance à appeler ce mal de crâne un mal aux cheveux, une véritable gueule de bois.

Mais reprenons la démarche scientifique. Si la pratique du piano chez les japonais aboutissait à un risque accru de développer un cancer du poumon, il aurait fallu démontrer que sans la pratique du piano, il est impossible de développer un cancer du poumon ou, à la limite, que le risque de développer un tel cancer est statistiquement différent. Même chose avec les chaussures et le mal de crâne. On comprend alors tout de suite l'intérêt de la démarche scientifique qui est le seul moyen, en invalidant les hypothèses les unes après les autres, d'aboutir à une certitude.

Un seul problème: si cette démarche est efficace, elle est amorale, froide, mathématique, elle permet d'accéder au plus vite à la connaissance. Elle n'évite pas les effets collatéraux, au moins à court terme. Et c'est cela que les gens refusent parce que, appliquée à la médecine, elle n'évitera pas les morts. La démarche scientifique permettra de trouver au plus vite un traitement ou un vaccin, si tant est qu'ils existent, au Covid19 actuellement en circulation. Mais il y aura forcément des morts au passage, au moins dans les premiers temps. La véritable question, celle que personne ne veut se poser, est donc de savoir s'il faut utiliser des malades pour faire avancer la connaissance sur le virus en question quitte à les sacrifier pour sauver à l'avenir les personnes contaminées, ou s'il faut essayer de pomper comme des Shadoks pour tenter de sauver tout le monde sans avoir de traitement efficace.

La tactique de Gandalf et de ses zélotes est le pompage. La stratégie devrait être de faire avancer la connaissance.

Qu'un type dans un coin décide de pomper le regarde. Mais que ce même type utilise des arguments d'autorité en court-circuitant les circuits de reviewing et en faisant de la communication au travers de réseaux sociaux est beaucoup plus discutable, le pire de ses arguments étant qu'il aurait — j'utilise un conditionnel à dessein — publié plus de 2000 articles. Un simple calcul montre qu'en une carrière de cinquante ans — il aurait commencé à publier à dix-huit ans ce qui est tôt sans prendre ni week-ends ni vacances —, il aurait publié un article tous les neuf jours. Naturellement, je passe sous silence ceux qui auraient été refusés par ses pairs. Restons sérieux, aucun scientifique ne peut publier durant sa carrière 2000 articles scientifiquement intéressants. À titre d'exemple, mon ancien directeur de thèse, une tronche dans son domaine et académicien des sciences, a dû publier quelques bouquins et une centaine d'articles durant toute sa carrière.

Pire, n'importe quel scientifique se comportant comme Gandalf, c'est-à-dire en falsifiant des études — ou en publiant des études qu'il savait biaisées, ce qui revient au même — aurait passé pour un amateur. Réitérant comme il l'a fait, sans corriger les critique de son premier torchon, il aurait été mis au ban de la communauté scientifique à laquelle il prétend vouloir appartenir. Là, que s'est-il passé ? Rien.

Les enseignements sont donc les suivants. Les hommes ont besoin en ces temps difficiles d'un espoir et cet espoir est incarné dans un homme, Gandalf. La rationalité n'a plus court puisque, même en prouvant que son produit miracle n'a pas l'effet escompté, ils veulent son traitement. Et nous voyons aussi que la médecine n'est vraiment pas une science puisqu'il suffit d'affirmer que quelque chose fonctionne pour que tout le monde le croit. En effet, contrairement à toutes les autres pratiques scientifiques, la charge de la preuve est inversée. Il ne s'agit plus pour un médecin de prouver que telle ou telle prescription fonctionne, mais à ses pairs de prouver qu'elle ne fonctionne pas comme attendu, ce qui explique a contrario les succès des médecines alternatives. La prochaine étape sera sans doute la guérison des tumeurs au cerveau avec une injection en intraveineuse d'urine de cheval, la tisane de mamie Jeanine et un demi verre de rhum agricole à faire tomber les dents et du 180 km/h avec sa Mobylette !

Non seulement c'est aux détracteurs de Gandalf de prouver qu'il se trompe, mais il faut encore qu'il puisse y avoir un débat scientifique, ce qui est refusé par ses zélotes, même si ceux-ci en sont réduits à quia. Le débat est impossible, dès qu'une tentative est faite, le sacro-saint serment d'Hippocrate est mis dans la balance pour couper court à toute discussion, oubliant que dans ce serment se trouve aussi le principe en premier lieu, ne pas nuire. Les scientifiques qui prennent position contre les arguments de Gandalf ont donc perdu dès qu'ils acceptent le débat, raison pour laquelle tous les pays du monde se jettent sur le remède miracle au détriment des études sérieuses. Allez en effet trouver des patients pour accepter de prendre autre chose que son traitement. Gandalf, sans jamais avoir prouvé que son traitement a un début d'effet, sera responsable de nombreux morts du fait du retard pris par les études rigoureuses.

La médecine n'en sort pas grandie. J'ai cru durant très longtemps qu'il s'agissait d'une science, même appliquée et imparfaite. Or il ne s'agit pas de cela, il s'agit d'un art au sens le plus brutal du terme, de foi en des remèdes miracles que certains médecins prescrivent pour justifier de leur existence. Et cela devrait faire peur à quiconque ayant besoin d'un médecin.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 07 Apr 2020 19:36:09 +0000 URL:

Bin leur dieu y commence à devenir sérieusement sénile et à yoyotter de la touffe ! J’avais déjà entendu ça à propos du sida. Bon, là, au moins, y’avait une certaine logique : tu baises, tu meurs, “tu périras par où tu as péché". Mais ici… Bon : “je les contamine tous et les adeptes du porno en mourront” ? Ça me rappelle quelque chose… Ah, oui : “tuez-les tous, dieu reconnaîtra les siens".

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 07 Apr 2020 07:10:25 +0000 URL:

D’après l’une de mes navrantes connaissances, le Covid19 serait un châtiment divin pour que disparaisse la pornographie de la surface de la Terre.

Comme quoi les traditionalistes catholiques bien de chez nous sont aussi attaqués pour ne pas dire tarés que les islamistes les plus tordus.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 05 Apr 2020 14:27:01 +0000 URL:

Dans le cas qui nous intéresse, la lenteur des réactions de ses pairs est navrante. Les académies de médecine et de pharmacie ont bien pris position. Mais trop légèrement, trop tard. Le mal était fait.

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Sun, 05 Apr 2020 13:28:24 +0000 URL:

Ce 21e siècle est caractérisé par le retour des superstitions et des experts auto-proclamés. Il suffit de voir l’influence des anti relais téléphoniques, anti Linky et autres. Et ce sont souvent les mêmes qui vont encenser les médecines “alternatives” et l’homéopathie. Des prises de position dictées par des intuitions et propagées par des personne charismatiques en mal de notoriété. On se croirait revenu au XIXe siècles où des “spécialistes” mettaient en garde sur les effets nocifs du chemin de fer sur la santé.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Diafoirus n'est vraiment pas mort ! BASENAME: diafoirus-n-est-vraiment-pas-mort DATE: Fri, 27 Mar 2020 11:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'espère que Didier Raoult sera comptable du bordel généralisé et mondial qu'il a réussi à faire. Et je pèse mes mots en parlant de bordel.

[image:191]

Le gouvernement français vient de publier un arrêté autorisant l'utilisation de l'hydrochloroquine. Les séides du gourou sont contents. Mais pas un se s'est posé la question de savoir pourquoi ?

Je vais donc vous éclairer.

Des patients sont arrivés à l'hôpital Bichat avec des avocats pour avoir la pilule miracle. Il est certain que les hôpitaux n'ont que cela à faire actuellement, à savoir gérer des cas de gens asymptomatiques qui viennent leur casser les pieds dans les services d'urgence surchargés (source : Le Téléphone Sonne d'hier, sur Radio Paris). Dans la région Grand Est, plusieurs personnels des hôpitaux se sont faits agresser par des gens, venus de l'extérieur, pour obtenir la même molécule miracle. Parmi ces gens se trouvaient des médecins libéraux ! ll était donc nécessaire de publier quelque chose permettant aux gens de recevoir de la merde s'il le voulait en couvrant les prescripteurs qui ne sont pas tous des idiots prêts à suivre n'importe qui. Parce que figurez-vous, un médicament bien connu donné hors autorisation de mise sur le marché à des doses anormales, ça peut donner le Médiator. Je ne sais pas si ça vous parle.

Mais ce n'est pas parce que le gouvernement vient de publier un arrêté au Journal Officiel de la République Française que l'hydroxychloroquine soigne le Covid19 !

Aujourd'hui, il y a quatre pistes sérieuses pour un traitement : deux antiviraux et de traitements à base de vitamines. Ces traitement sont en phase de test. Enfin, difficilement parce que le gourou marseillais a tellement réussi son coup, que les patients refusent pour certains autre chose que l'hydroxychloroquine. Certains médecins participant aux tests (et tout aussi compétents que Raoult) osent enfin monter au créneau sur ce sujet, en pointant le temps perdu à cause du ponte de la Timone. Pourra-t-on un jour chiffrer le nombre de morts qu'il aura sur la conscience ? Ce n'est même pas sûr.

Mais il y a pire. Une étude récente montre que l'hydroxychloroquine peut améliorer les choses. Oui, mais surtout pas seule. Seule, on sait que cela ne fonctionne pas. En revanche, avec une adjonction de zinc, il y a un certain mieux. Pour être exact, le zinc a une efficacité thérapeutique, l'hydroxychloroquine ne permet que d'améliorer l'assimilation du zinc par les cellules. Raoult parle-t-il de zinc dans sa pseudo-étude ? Non, mais cela n'empêche pas ses séides de prétendre qu'il avait raison.

Peut-on faire un peu de science sur le sujet ? Ou est-on définitivement dans la foi ?

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 04 Apr 2020 20:57:51 +0000 URL:

Ben non. J’ai aussi lu ces articles. La chloroquine aide le zinc à passer je ne sais plus quelle barrière cellulaire pour qu’il soit efficace. Et de toute façon, Gandalf n’a jamais parlé de zinc.

Plus exactement, le principe actif ciblant un mécanisme nécessaire à la reproduction du virus est le zinc et non la chloroquine. Tout ce que fait la chloroquine, c’est aider le zinc à aller au bon endroit. Et les auteurs de l’étude en question indiquent très clairement qu’elle ne sert qu’à cela.

Et, de grâce, ne répétez pas trois ou quatre fois les mêmes commentaires.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sat, 04 Apr 2020 15:19:29 +0000 URL:

C’est le zinc qui est un adjuvant de la chloroquine, et pas l’inverse. De toute façon, on va très bientôt avoir des résultats sur des grandes cohortes. Sans doute, cela permettra d’y voir plus clair

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 04 Apr 2020 13:21:23 +0000 URL:

Dernière chose, il n’a admis que ses statistiques étaient falsifiées que contraint et forcé. Ce qui ne l’a pas empêché de refaire une étude bidon par la suite.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 04 Apr 2020 13:20:12 +0000 URL:

Sauf qu’il n’a rien montré de tout cela. Mais alors rien du tout. Il a même dénombré des effets secondaires ayant nécessité l’arrêt de son traitement miracle. Eh oui, il y a une page dans le Vidal d’effets secondaires fréquents et très fréquents (c’est-à-dire dans plus de 10% des cas sur des sujets en bonne santé) à la dose de traitement antipaludéen préventif (six fois moins que dans la protocole raoultien qu’il file à des gens pas exactement en bonne santé).

Je conçois qu’on essaie de “trucs” lorsqu’on est en mode panique. Je ne conçois pas qu’on puisse essayer ces “trucs” en essayant de justifier sa position par des études foireuse et en empêchant par effet de bord les études sérieuses d’être menées correctement.

Dans le premier cas, on a la décence, la moralité, la déontologie de dire qu’on ne sait pas. Dans l’autre, on est dans la falsification et l’usurpation. Gandalf n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai.

Et le pire, le pire, c’est qu’il restera en poste. Dans n’importe quel milieu scientifique fonctionnant normalement, ce genre d’attitude vaut une mise au ban de la communauté scientifique. Ne me poussez pas trop, j’ai quelques exemples dans mon domaine de prédilection, largement moins médiatique je vous l’accorde. Là, il ne se passera rien. Dans quelques cas bien précis (et hors de l’utilisation faite par Gandalf du produit), on trouve un léger effet avec, en particulier du zinc, la OH-chloroquine étant un adjuvant nécessaire pour que le zinc agisse efficacement. Les zélotes de Gandalf ont déjà péroré que le gourou avait donc raison, même si l’utilisation du produit est tout autre. Et on n’entendra que cela parce qu’on est dans une guerre de communication visant, n’ayons pas peur des mots, le prix Nobel.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sat, 04 Apr 2020 13:10:23 +0000 URL:

Je suis bien d’accord que du point de vue statistique, son étude ne tient pas. Il n’a d’ailleurs pas dit le contraire. L’idée, c’est d’essayer un traitement qui réduit la charge virale à zéro en 6 jours,au lieu de 20 sans traitement, ce qui permet de remettre des gens au travail, ou au minimum sur pied très rapidement, et (oui) d’éviter que es cas, pris au tout début, évoluent vers des formes graves.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 04 Apr 2020 13:00:28 +0000 URL:

Il y a une chose que vous n’avez pas bien compris. Je me contrefiche éperdument de savoir si la pilule miracle fonctionne ou non, ce n’est pas le débat. Le débat qu’il faut avoir, c’est de savoir entre science et croyance, laquelle des deux doit prévaloir sur l’autre.

Les zélotes de Gandalf ont une réponse, c’est la foi. Ils ont réussi à faire de la pseudo-science indigne de la médecine médiévale, sous fond de complotisme (Paris contre Marseille, les laboratoires pharmaceutiques contre les molécules bien connues alors que c’est Sanofi et non Mère Teresa qui fabrique le Plaquenil…) et de foi, parce que c’est de cela que l’on doit parler si on a le courage de nommer les choses. Et ces zélotes ont réussi à exporter cette pseudo-science dans le monde entier.

À l’heure où j’écris ces lignes, une seule étude irait (notez bien le conditionnel) dans le sens du gourou de Marseille, étude qui souffre d’un tas d’incohérence dont un design qui a subtilement changé en plein milieu de l’étude sans aucune explication. Les autres concluent sans montrer d’effet. Sauf que… Sauf que l’AFP elle-même ne fait pas la distinction entre du dénombrement et des statistiques et a publié une soi-disante étude d’un institut de sondage en étude médicale qui montrerait un léger mieux (sans réellement connaître les données d’entrée). Avec des statistiques comme cela, entrant dans la catégorie des statalacons, on peut démontrer que la pratique du piano
donne plus de chance à un japonais d’avoir un cancer du poumon (véridique, ce fut publié dans une grande revue médicale internationale), ou que se coucher avec ses chaussures augmente la probabilité de se lever avec un mal de crâne (là encore, véridique), parce qu’on mélange sans vergogne corrélations et causalités.
À un certain moment, il faut s’arrêter de faire n’importe quoi et faire de la science et non de la magie, surtout lorsque les faits montrent l’erreur.

Parmi les faits invalidant les propos de Raoult figurent des gens qui sont sous traitement de OH-chloroquine en traitement de fond et qui, bizarrement, sont touchés de formes graves de Covid19, principalement en Afrique.

Pour mettre les points sur les ‘i’, j’ai aussi lu le dernier torchon de Gandalf. Je l’ai lu parce que ma formation de scientifique à poil dur me permet de le faire. Pour votre information, j’ai été durant de nombreuses années reviewer pour quatre revues internationales, donc débusquer les statistiques et les raisonnements foireux, je sais faire.

Didier Raoult a sorti sa nouvelle “observation” de patients traités par OH-chloroquine et azithro, vous pouvez lire tout le document ici : https://www.mediterranee-infection.com/…/COVID-IHU-2-1.pdf

En fermant les yeux sur les données manquantes, l’absence de données brutes pour contrôler les statistiques (il faut dire qu’il s’est tellement fait allumer sur sa première étude, donc ne pas filer les données brutes est presque logique…), les perdus de vue sans précisions ou les critères de jugement qui évoluent au gré du temps, on peut globalement tirer ce genre d’informations :
- quand il prend 80 patients qui poussent les portes de son IHU, malades depuis 4 jours, il a 90% de formes légères au départ (notez bien ce point, c’est important pour la suite) ;
- 6 jours après, il y a encore 80% de formes légères (moins les 6% des patients perdus on ne sait où…). 15% ont le critère d’hospitalisation français (besoin d’oxygène mais pas d’intubation), 5% sont des cas critiques partant en réanimation, et 1% décède.

On peut aussi s’apercevoir que les données d’entrée sont foireuses puisque les tests sont fiables à 59% (dans un sens et dans l’autre) et qu’une partie des positifs le sont sur critères symptomatiques, sans test. Et vas-y que je te tire les chiffres vers le bas (en incluant des gens qui, si cela se trouvent, n’avaient qu’un rhume ou une grippe saisonnière) comme les chiffres du reste de la France sont tirés vers le haut (par manque de détection). Et là, Gandalf et ses zélotes pérorent !

Or, c’est ce que l’on observe AUSSI chez les patients qui n’ont pas de traitement et qui sont hospitalisés partout en France, y compris en Alsace ou en région parisienne, une fois qu’on a un peu étudié les chiffres pour en retirer les biais grossiers.

On notera aussi que ce qui fait augmenter le pourcentage de mortalité dans la population, c’est les patients très âgés (10% de mortalité au dessus de 70 ans). Dans son observation, il y a 10 patients de plus de 70 ans, et un qui meurt. Ça fait 10% de mortalité aussi.

Je vous le fais en simple dénombrement. Mais si vous le voulez, je vous colle des statistiques dessus histoire de montrer à quel point cette étude se range dans la catégorie “foutage de gueule de niveau international” !

La leçon de tout ça: sans groupe de patients témoin appariés en fonction de l’âge, du sexe, des comorbidités etc, on ne saura JAMAIS si l’OH-Chloroquine a un effet ou pas !

La deuxième leçon c’est qu’il a réussi a réunir 80 patients et écrire ou faire écrire - parce que 2000 papiers sur l’ensemble d’une carrière, ça ne fait pas, mais alors pas sérieux du tout. Le stakhanovisme a ses limites ! - son papier en quelques jours : ça montre bien que dans un contexte épidémique, si on le voulait, réunir une vraie cohorte bien faite avec un groupe témoin est possible, qu’il n’y a pas besoin d’attendre 5 ans comme si on faisait une étude en cancérologie ou sur des maladies lentes ou rares ! Et c’est même possible sans mettre en danger la vie des patients puisque 85% d’entre eux guérissent spontanément. Non Gandalf refuse de le faire.

Un peu de rigueur de nuirait pas, bien au contraire. D’autant plus que s’il avait fait une seconde étude sérieuse, le problème serait tranché.

Donc je ne suis pas médecin, mais tout ce que je constate, c’est qu’une partie non négligeable des médecins est prête à tout pour justifier de son existence par des prescriptions, fussent-elles d’un placebo voire d’un produit néfaste, sous couvert de l’urgence de la situation, urgence qui ne l’est pas tant que cela puisqu’on aurait pu faire des études sérieuses sur le sujet, il fallait seulement le vouloir. Et ça, ça me pose un réel problème, parce que c’est la porte ouverte à tous les excès.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sat, 04 Apr 2020 12:26:21 +0000 URL:

Il ne me semble pas que tu sois médecin (sauf si cette situation a changé récemment!). Donc, comment peux-tu juger?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le vrai visage des gens BASENAME: les-pretendus-chantres-du-liberalisme DATE: Thu, 26 Mar 2020 09:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La crise sanitaire actuelle aura au moins eu un avantage. Elle nous aura au moins permis de voir le vrai visage des gens, ce qui permet de comprendre pourquoi ce pays en particulier et le monde va aussi mal. J'avoue humblement que même si je n'avais pas, jusqu'alors, une très haute estime de mes frères humains, j'ai été désagréablement surpris.

Il y a tout d'abord les sycophantes. On trouve parmi eux les adorateurs béats de Didier Raoult qui ont perdu tout esprit critique, toute démarche scientifique dès qu'on ose discuter des travaux pseudo scientifiques du gourou. Que le français moyen ne comprenne rien à ces études ne me choque pas outre mesure. Mais lorsqu'on commence à discuter avec des médecins ou des scientifiques qui, a priori, possèdent le bagage théorique nécessaire pour analyser les publications, on se prend à avoir peur. On a beau leur expliquer, leur démontrer que ses travaux ne tiennent pas la route scientifiquement parce que la démarche scientifique ne consiste pas à valider ce que l'on croit, mais à démontrer que l'on ne peut pas observer ce que l'on veut en l'absence de ce que l'on croit. On peut leur mettre sous les yeux une étude bien mieux ficelée qui réfute les résultats miraculeux du bon docteur, rien n'y fait. Le fonctionnement est sectaire, Raoult a raison contre l'ensemble de ses pairs qui sont tous des imbéciles. généralement, la discussion s'achève par une bordée d'insultes de la part des séides raoultiens.

Je ne vois pour ma part qu'une seule explication. En ces temps troublés, l'homme a pris conscience de sa fragilité et il lui faut absolument un espoir pour continuer à vivre. En d'autres temps, cet espoir étant dans la religion ou dans la science, aujourd'hui, elle se situe dans la foi dans l'hydroxychloroquine même si les gens sérieux savent qu'elle n'améliore en rien l'état des patients sur une étude effectuée en double aveugle. Mais je ne sais pas pourquoi, je pense qu'on va en arriver à administrer cette molécule en comptant sur l'effet placebo puisqu'il fonctionne tout de même dans un certain nombre de cas non négligeables. Dans ce cas, pourquoi ne pas donner de l'Oscillococcinum à tout le monde ? Les effets secondaires sont moindres puisqu'on ne note que l'apparition de diabète à très haute dose et qu'on est très exactement dans la vocation thérapeutique du produit.

Mais il y a encore plus grave. Je suis libéral dans l'âme. Je considère donc que chacun est responsable de ses choix, que chacun doit les assumer et que l'état ne devrait être là que pour assurer cette liberté à l'ensemble de la population. Or ce que je peux lire depuis une quinzaine de jours dans les publications des libéraux français me navre. Beaucoup sont contre le confinement parce que cela nuit à leur sacro-sainte liberté. Ceci n'est plus du libéralisme mais de l'anarcho-capitalisme.

Le libéralisme, c'est la liberté pour soi, mais c'est aussi la liberté pour les autres de ne pas être gênés dans leur propre exercice de leur liberté. En d'autres termes, si le confinement m'empêche de circuler librement, s'il entrave ma liberté, il permet aussi à l'autre de garder sa liberté qui est d'être volontairement ou non contaminé par le virus circulant actuellement, d'autant que je ne peux lui garantir de ne pas le lui transmettre même involontairement.

La sagesse populaire indique que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. C'est vrai. Et c'est sans doute pour cela que le libéralisme a mauvaise presse en France, parce qu'il n'y a que très peu de vrais libéraux. Il y a des individualistes forcenés, des anarcaps, des minarchistes, mais très peu de vrais libéraux.

La liberté, en quelque sorte, c'est l'esclavage, puisqu'elle consiste aussi à ne pas nuire à autrui pour qu'il puisse bénéficier de sa propre liberté. Beaucoup de libéraux de salon devraient réfléchir à ce point.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Massacre BASENAME: massacre DATE: Thu, 26 Mar 2020 08:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je commence à en avoir plus qu'assez, mes oreilles saignent. Je sais bien que la langue française est assez particulière pour devoir écrire que ces grandes orgues sont les plus belles des plus beaux sauf à vouloir pratiquer sa langue comme un cochon, mais suis-je le seul à tiquer légèrement sur les néologismes actuels ?

Le coronavirus nous a heureusement sevré des « féminicides ». Heureusement, parce qu'en Français, on parle d'uxoricide, bande de flapis décérébrés !

Quant aux « gestes barrière », est-ce que le mot prophylaxie vous parle ? En plus, c'est bien, un nouveau mot qui permet au Scrabble de caser en même temps un x et un y !

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 26 Mar 2020 09:26:29 +0000 URL:

Bonjour Grincheux. N’oublions pas la dangerosité, la pénibilité, etc. J’attends avec impatience qu’un journaliste nous explique que tel travail est pénibilitogène. Bonne journée !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Des stats et des médecins BASENAME: des-stats-et-des-medecins DATE: Tue, 24 Mar 2020 09:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Matheux pervers TAGS: ----- BODY:

Lorsque je dois me faire soigner, je vais voir un médecin. Alors que les médecins laissent en retour les statisticiens travailler. Ces deux métiers sont différents et les médecins, fussent-ils professeurs de médecine, ne savent vraiment pas faire des statistiques.

On lit depuis quelques jours que la chloroquine — à moins qu'il ne s'agisse d'hydroxychloroquine — soigne le Covid19. Des gens se ruent par centaines à l'hôpital de Marseille pour recevoir ce produit, heureusement délivré aujourd'hui sous ordonnance en raison de sa dangerosité même comme antipaludéen à titre préventif. Cela n'est pas réellement sérieux et montre que l'homme a besoin d'un messie.

Plusieurs choses me dérangent aux entournures. Le professeur de médecine en question et dont je tairai le nom prétend qu'il agit dans l'urgence et qu'il est impossible de faire des études correctes rapidement. C'est se moquer du monde puisque certaines équipes y arrivent sans problème. Certaines arrivent même à faire passer en urgence leurs papiers dans des revues à comité de lecture. Prétendre le contraire est se moquer du monde.

Loin de moi l'idée de trancher définitivement sur l'intérêt thérapeutique de la molécule, sur son bénéfice/risque ou sur son efficacité. La question n'est vraiment pas là. Le problème est d'avoir une médiatisation à outrance sur une document publié par un chercheur refusant de passer par les circuits classiques de reviewing et faisant de la communication sur Youtube. Qu'il ait raison ou tort importe peu, c'est sa démarche qui est contestable car rien n'est scientifiquement prouvé. Plus exactement, un papier relativement ancien permet de montrer qu'in vitro la chloroquine permet une amélioration dans certains cas. Rien n'a jamais été montré in vivo.

Mais arrêtons-nous simplement sur les statistiques du papier du bon docteur. Ceux qui me connaissent savent que j'ai été enseignant dans le supérieur et que, parmi les cours que j'ai pu donner, se trouvait un cours de statistiques. Oh, pas des statistiques très évoluées, des statistiques pour des ingénieurs qui allaient faire du traitement du signal, mais cela me permet de voir assez rapidement quand on me fait passer des vessies pour des lanternes et cela me permet de qualifier une étude surtout lorsque c'est une blague, une grosse blague.

Pourquoi qualifié-je cette étude de grosse blague ? Pour tout un tas de raisons. La première est que l'on fait des statistiques, pas du dénombrement. Il serait bon que les pontes de la faculté, une bonne fois pour toute, fassent la différence. On ne calcule pas une probabilité ou une statistique de la même façon lorsqu'on veut voir une amélioration ou une détérioration. Là, on nous la fait à l'envers, erreur classique des débutants. Mais c'est loin d'être le seul grief :

  1. La méthodologie est très légère. L'échantillonnage est très faible puisqu'il est de trente-six patients sur quarante-deux initiaux. Il y a en effet un critère d'exclusion à six jours sur une histoire d'absence de suivi. Je ne sais pas quoi dire, on retire 15% brutalement sous prétexte qu'on les a perdu de vue ! On n'est plus vraiment dans le trait de crayon !
  2. Vingt-six patients forment le groupe HC (hydroxychloroquine) et sont traités dans un même institut. Pourquoi pas. Mais les patients contrôle ne sont pas dans le même centre. Ils sont situés dans quatre centres autour de Marseille et ne sont pas exposés au même protocole de soin. Deux problèmes : sont-ils contaminés par exactement le même virus (pour rappel, il s'agit d'un coronavirus donc d'une saleté qui mute très vite) et comment ont-ils été sélectionnés ? Visiblement, ils ont été sélectionnés au doigt mouillé, au pif, parce qu'ils avaient six jours de suivi. Visiblement les patients contrôle sont au nombre de seize. Seize patients, pour la randomisation, c'est un tantinet rapide et expédié.
  3. Il y a des perdus de vue. Tenez-vous bien, dans le groupe HC, il y en a six. Là, il faut regarder de près. Sur les six perdus de vue, il y a trois transferts en réanimation. Ainsi, on a perdu de vue trois patients qui ne pouvaient pas s'échapper puisqu'en soins intensifs. Il y a aussi eu un mort qui à jour+2 était négatif au test PCR — ce qui prouve que soit l'hydroxychloroquine est efficace, soit que le test indique des faux négatifs, soit encore que la charge virale n'est qu'un facteur aggravant —, un patient reparti chez lui et un dernier qui avait des nausées après traitement par le produit et qui était toujours positif au test PCR. Vous avez bien lu : un négatif PCR est mort sans que personne ne cherche le problème méthodologique. Il peut s'agir d'un simple biais ou d'un problème bien plus grave de méthodologie.
  4. Il est impossible mathématiquement parlant de comparer des variables quantitatives avec le test du t de Student avec des nombres aussi faibles de patients. Dans le jargon, on dit qu'on est dans l'herbe, dans le bruit de mesure, avec une erreur importante. Visiblement, cela ne dérange pas nos éminences.
  5. Il y a, lorsqu'on creuse un peu, des différences énormes (des biais) entre la population HC et celle de contrôle. Les patients contrôle étaient plus jeunes (37 ans contre 51 dans la population HC), si bien qu'on ne peut avoir aucune idée de savoir si leur charge virale était plus importante ou non car la variable de charge virale est un mélange de variables quantitatives (le taux de virus dans les prélèvements) et de variables catégorielles (positif ou négatif au test PCR). Cela n'a aucun sens puisqu'on mélange des pommes et des poires.
  6. Le groupe HC est en fait un mélange entre des patients soumis à une prescription d'hydroxychloroquine seule et de six patients prenant en plus de l'Azythromycine. Que cherche-t-on à prouver avec cela outre le fait qu'on ne sait toujours pas faire des statistiques correctement ?
  7. À la fin de l'étude, on conclut que la charge virale baisse plus pour le groupe HC que pour le groupe contrôle. Vingt contre seize en faveur du groupe contrôle, là encore, on est dans l'herbe.

Conclusion : trois patients en réanimation, un mort, une intolérance, un parti à domicile en étant positif au test PCR contre aucun mort, pas de réanimation et une bonne tolérance dans le groupe témoin.

Par ailleurs, l'absence d'étude en double aveugle ne permet pas de retirer de l'équation l'effet placebo dont tous les praticiens s'accordent à dire qu'il est responsable de 30% de l'efficacité d'un traitement. Mazette !

Oui, vous avez bien lu. C'est donc une blague, une vaste blague. La valeur de cette étude est nulle. Dans aucune revue sérieuse avec des reviewers faisant leur travail, elle ne pourrait passer. Je sais à peu près de quoi je parle puisque j'ai été reviewer de longues années pour certaines revues IEEE. Sa médiatisation est absolument incompréhensible sur le plan scientifique et, lorsque l'équipe qui a fait cette étude commence à mettre les patients sous hydroxychloroquine pour des raisons éthiques et de serment d'Hippocrate (sic), cela donne plus une indication sur leur quête de gloire que de vérité scientifique.

Les membres de cette équipe font un pari avec une molécule dont les effets secondaires sont loin d'être anodins, peut-être sur une intuition. Cette pseudo-étude est reprise partout, dans beaucoup de pays. Elle repose pourtant sur du vent scientifiquement parlant.

Hier soir, au journal télévisé de TF1, un urgentiste a dit ouvertement ce qu'il pensait de ces expérimentations, je ne suis pas sûr que le message soit bien passé puisque ce matin, la communication du ministre de la santé indique que, avec l'accord unanime des médecins, ce traitement pourra être donné aux patients.

Sans commentaire.

Objet du délit : [file:190]

Autre article traitant du sujet. Encore un dernier pour la route.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 25 Mar 2020 16:44:54 +0000 URL:

Autre chose, très pédagogique.

https://www.youtube.com/watch?v=h18tSEYukqE

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 25 Mar 2020 16:43:46 +0000 URL:

Ça sent mauvais pour le mandarin :

http://www.zjujournals.com/med/EN/10.3785/j.issn.1008-9292.2020.03.03

Cette étude montre qu’il n’y a aucune différence avec les groupes contrôles (pas traités) : “The median duration from hospitalization to virus nucleic acid negative conservation was 4 (1-9) days in HCQ group, which is comparable to that in the control group[2 (1-4) days, (U=83.5, P>0.05)]. The median time for body temperature normalization in HCQ group was 1 (0-2) after hospitalization, which was also comparable to that in the control group 1 (0-3). Radiological progression was shown on CT images in 5 cases (33.3%) of the HCQ group and 7 cases (46.7%) of the control group, and all patients showed improvement in follow-up examination".

Cette étude prend un petit groupe de patients comme Raoult, mais utilise un bien meilleur protocole (avec un groupe placebo). Et elle trouve qu’il n’y a aucun effet significatif de la chloroquine.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Si ce n'était pas con, ce ne serait pas un règlement ! BASENAME: si-ce-n-etait-pas-con-ce-ne DATE: Fri, 20 Mar 2020 11:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Mon comptable n'ayant pas fait le travail pour lequel il est payé, grassement, je n'ai pas pu faire l'assemblée générale d'approbation des comptes de 2018 ni, par conséquence, les déposer. J'ai donc été convoqué devant le tribunal de police le 30 mars courant pour me faire tirer les bretelles avec à la clef une amende de 1500 €.

Le procureur du coin n'a visiblement que cela à faire. Je dépose scrupuleusement mes comptes tous les ans pour toutes mes entreprises depuis 2003. Certaines années, j'ai l'accusé de réception mais d'après le greffe les comptes n'ont pas été déposés, preuve qu'ils font vraiment bien leur travail. Certaines années, j'ai même eu le droit à une absence de dépôt alors même que le greffe a pris soin de débiter mon chèque. Sans doute l'effet du « en même temps » gouvernemental. Un voisin n'a jamais déposé ses comptes et son entreprise fonctionne avec un actionnaire décédé depuis douze ans, ça ne semble pas déranger notre charmant procureur. Mais moi, la première fois que je ne peux pas déposer mes comptes en raison d'un cabinet comptable déficient, je me prends une convocation.

J'ai naturellement indiqué à mon cabinet comptable que j'engagerai sa responsabilité si, d'aventure, les choses tournaient mal.

Lorsque ce cabinet comptable a entendu que j'engagerai sa responsabilité, il a décidé de produire la plaquette que j'aurais dû déposer l'an passé. Naturellement en l'antidatant au 7 janvier 2019 histoire de pouvoir dire que, vous voyez Monsieur le Procureur, nous avions bien fait notre travail et nous ne sommes pas responsables. Or elle fut produire devant moi fin février 2020. C'est dommage parce que j'ai la preuve que le 7 janvier 2019, le bilan comptable ne pouvait être prêt. Lorsqu'on antidate des documents, il vaut mieux ne pas les antidater n'importe comment parce que là, j'ai de quoi engager la responsabilité du cabinet comptable sur un faux en écriture. C'est d'autant plus dommage que j'ai aussi des courriers du service des impôts des entreprises qui me rappelle à l'ordre, certaines déclarations étant faites bien tardivement. J'ai un souvenir ému d'une déclaration d'impôt sur les sociétés qui a eu plus de six semaines de retard !

Je vais donc à la Poste (souvenez-vous de l'épisode d'hier) pour envoyer un recommandé au greffe du tribunal. Naturellement, il s'agit d'un recommandé urgent. Je me fais éconduire comme un malpropre, la poste n'acceptant pas de courrier recommandé parce qu'elle est en situation d'urgence. Mais des courriers simples, pas de problème, vous les mettez dans la boîte dehors. Est-ce que je peux vous acheter un timbre ? Non, nous sommes en situation d'urgence.

Bon, certes, mais alors, si vous n'avez rien à faire, vous allez m'expliquer pourquoi vous êtes cinq avec des masques… Si c'est pour répondre ce genre de chose et ne pas faire votre travail, autant fermer le bureau et rester chez vous.

Je leur remets aussi un courrier qui est arrivé par erreur chez moi (même nom de famille, mauvaise localité, mauvaise rue, bref, seul le nom était identique au mien.), je me fais engueuler — il n'y a pas d'autre mot — parce que ce serait à moi d'aller l'apporter à la bonne adresse. Parfait, vous me prenez pour un imbécile, je vous laisse le courrier sur votre comptoir, vous en faites ce que vous voulez. Je ne suis pas responsable de vos erreurs et je ne vais pas aller à 10 km pour remettre ce courrier à son destinataire. Il n'y a pas cela sur l'attestation de déplacement dérogatoire.

Mais revenons à mon recommandé. Je peux envoyer un courrier simple à ma voisine. La poste va le traiter. Le courrier simple à ma voisine n'a a priori aucune caractère d'urgence. Sauf naturellement s'il s'agit de lui notifier un départ de feu de cheminée et que je suis trop confiné pour aller frapper à sa porte.

Mais je ne peux pas envoyer un courrier urgent et nécessitant un accusé de réception pour une procédure en cours. Parce que ce n'est pas urgent aux dires de la Poste qui, de toute façon, se contrefiche des conséquences.

Pire, je pensais que le refus de recommandé était pour protéger les facteurs. Même pas puisqu'il est possible d'envoyer des recommandés en enveloppes prépayées, naturellement en rupture de stock et limitées à 50 g, ce qui n'aurait pas été suffisant, mon pli faisant 99 g, enveloppe comprise.

Certains jours, je souhaite que le monopole du courrier explose en France, qu'on puisse enfin passer à un service de qualité. J'admets que l'on doive se confiner, j'ai parfaitement conscience des risques. Mais j'aimerais que l'on m'explique sans rire la différence de risque entre un courrier classique et un pli recommandé.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Avoir la poisse, c'est un art ! BASENAME: avoir-la-poisse-c-est-un-art DATE: Thu, 19 Mar 2020 17:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis confiné comme tout le monde. J'ai pourtant dû, en tant qu'indépendant, me faire une autorisation à moi-même pour aller poster un recommandé urgent. Direction, le bureau distributeur et non la petite poste de mon village, en ces temps troublés, c'est plus prudent.

Et j'y suis allé avec la 2CV, ma XM étant bloqué chez le garagiste pour quelques menus travaux ainsi qu'un contrôle technique. N'ayant pas eu de nouvelles, je considérais cette voiture perdue jusqu'à la fin du confinement.

Je disais donc être allé au bureau distributeur pour trouver porte close. Qu'à cela ne tienne, je corrige mon autorisation de sortie pour aller à un second bureau distributeur, lui aussi fermé, mais qui avait la bonne idée d'indiquer l'adresse du bureau de poste ouvert le plus proche. Je m'y rends. Ou plutôt devrais-je écrire, j'essaie de m'y rendre. En effet, dans une longue descente, j'entends le « plop plop » caractéristique d'une bougie ayant décidé de vivre sa vie hors de la culasse en aluminium du moteur de la 2CV. Pas de problème, j'ai toujours un bout de caisse à outil pour ne pas être pris au dépourvu. Lorsqu'on roule en 2CV, en DS23ie ou en Type23, il faut bien cela. Pourtant, j'arrive encore à me faire surprendre, même par une pièce aussi peu subtile qu'un rupteur.

Moteur chaud, impossible de reposer la bougie. Je vais chercher la clef à bougie et je me rappelle que j'avais sorti la clef à bougie de la voiture récemment. Coup de téléphone à madame en lui expliquant où se trouvait cette fichue bougie et qu'il serait bon de me l'apporter. Heureusement, je n'étais pas très loin, cinq ou six kilomètres à vol d'oiseau. Une autorisation de sortie signée plus tard, elle m'apporte cette clef à bougie. Je tente de poser la bougie à la main, le moteur ayant refroidi et je m'aperçois qu'elle bouge étrangement. Je la visse au maximum, toujours à la main, puis je sors ma clef à bougie pour terminer. Là, cette fichue bougie tourne dans le vide. Filetage foiré.

[image:189:Fig. 1 : objet du délit]

Il paraît que c'est un grand classique. À titre personnel, c'est la première fois que ça m'arrivait.

Je suis donc bon pour un camion-plateau. Je téléphone à mon assurance qui envoie au dépanneur que je connais (il s'agit de mon garagiste habituel) un ordre de mission comportant une adresse à l'autre bout de la France. On perd une heure. Finalement, à force de téléphoner à l'assurance et au garagiste, tout ce petit monde se synchronise et un plateau arrive pour me récupérer.

J'apprends tout à fait par hasard que ma XM est prête. Je pars donc déposer la 2CV avec le plateau pour repartir avec mon tank qui vient de passer haut la main son contrôle technique avec un résultat vierge. Pas mal pour une voiture de 23 ans aux cerises.

C'est donc moins pire que je ne m'y attendais puisque j'ai au moins un véhicule pour circuler. Entre temps, il faudra tarauder la culasse pour y rajouter un support de bougie en acier rapporté. On croisera les doigts pour que l'autre bougie ne me fasse pas le même coup trop rapidement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quarantaine BASENAME: quarantaine DATE: Tue, 17 Mar 2020 09:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne voulais pas réagir sur le sujet, le bruit étant largement supérieur au signal sur ce sujet. Mais la communication lamentable du gouvernement ainsi que l'attitude des français — toute aussi lamentable — m'incite à rajouter mon grain de sable dans la gueule du débat.

Refaisons un bref historique de la situation. Lors de la seconde quinzaine de décembre 2019, un nouveau virus pathogène apparaît dans une sombre province chinoise. Ce virus provoque dans un nombre de cas non négligeable des pneumonies atypiques. Un médecin chinois tire la sonnette d'alarme. Rien n'y fait, tout continue presque comme avant. Au bout de quatre semaines, le gouvernement chinois comprend ce qu'il se passe et confine des régions entières. D'autres pays asiatiques touchés mettent les moyens pour éviter une propagation rapide (quitte à utiliser d'autres techniques que le confinement comme Taiwan ou la Corée du Sud).

Pendant ce temps, que faisons-nous ? Nous blablatons. Agnès Buzyn, ce monument inoxydable de la médecine, nous indique que le risque que l'épidémie arrive sur le sol français était infime. Tout cela juste avant de démissionner pour aller voir si la campagne des élections municipales de Paris pourrait lui être profitable. Nous envoyons des militaires récupérer les français travaillant dans les zones à risque alors qu'il aurait fallu les mettre en quarantaine sur leur lieu de travail avant de les rapatrier pour éviter une propagation du virus. Résultat, un premier foyer d'infection a brusquement surgit autour de la base aérienne qui a participé à l'opération.

Mais ce n'est pas tout. La France a aussi envoyé 17 tonnes de matériel (masques, gels et autres) à la Chine. Je vous rappelle que ces masques sont fabriqués en Chine et que la Chine peut tout à fait et contrairement à nous subvenir à ses propres besoins. La Chine a refusé le cadeau qu'elle aurait renvoyé en Italie. De toute façon, quel que soit l'endroit où ce matériel se trouve actuellement, il n'est plus en France et fait défaut.

Parallèlement à cela, le nouveau ministre de la santé nous a signalé que ce n'était qu'une petite grippe durant des semaines, que seules les personnes à risque, donc d'un âge certain, avaient des complications. Durant ces mêmes semaines, les épidémiologistes tiraient la sonnette d'alarme car il n'y avait aucune raison que la progression de l'épidémie soit différente en France que dans les autres pays touchés au préalable. Chez nous, c'était juste une petite grippe, chez les autres, il y avait des restrictions de circulation, des contrôles aux frontières et dans les aéroports. Chez nos voisins suisses, l'âge médian de mortalité était pourtant de 47 ans. On a commencé à avoir des doutes lorsque des trentenaires sans antécédents sont décédés dans le sud de la France en raison d'une interaction avec des corticoïdes.

Et nous sommes arrivés à la situation surréaliste où les italiens pouvaient librement rentrer en France en provenance de zones contaminées alors que les français ne pouvaient pas entrer en Italie (frontières terrestres ou aéroports). Il y a quelques jours, certains pays africains (Maroc, Madagascar) ont même annulé tous les vols à destination ou en provenance de la France, signifiant par là qu'ils jugeaient la situation sanitaire en France plus mauvaise que chez eux.

Mais ce n'était pas grave. Nous avons maintenu les élections municipales. Mais en fermant au préalable les bistrots.

Les scientifiques, les vrais, continuaient à alerter en criant dans le désert. Dans l'est de la France, depuis le 11 mars, les services d'urgence sont surchargés et les patients sont triés en fonction de leurs âges. L'armée n'a pas été sollicitée pour installer des hôpitaux de campagne et les patients sont ventilés entre Besançon et Nancy.

Pire, le français a montré qu'il était un imbécile. On ferme un stade, les supporters du Paris-Saint-Germain font la fête juste à l'extérieur du stade, sans doute en vertu d'un certain darwinisme. On annonce la fermeture des bistrots, le français s'est rué dans les bars et autres cafés samedi dernier parce qu'il savait qu'il en serait privé durant quelques semaines (je rappelle qu'en Italie ou en Espagne, les villes étaient déclarées villes mortes). On lui dit de rester chez lui, il va s'exposer dans les jardins publics et autres squares. Et c'est le même qui va gueuler lorsque l'un de ses proches sera sacrifié parce qu'il n'y aura plus de lit d'urgence dans les hôpitaux. J'ai coutume de dire que l'Italie ne sert qu'à faire croire que la France est organisée, là, pourtant, même l'Italie fait mieux que nous.

[image:188:Fig. 1 : compréhension des consignes]

Et c'est sans compter non plus avec la soviétisation de la médecine. La gestion étatique de l'hôpital fait que nous avons aujourd'hui entre deux et trois fois moins de lits d'urgence pour mille habitant que tous les pays comparables. C'est sans compter avec les élucubrations du phare français de l'économie qu'est Bruno Le Maire qui impose un prix au gel hydro-alcoolique sans ce soucier que le prix imposé est inférieur au prix de revient (fabrication, stockage et distribution) du produit et que les industriels, capables de produire à marge nulle, ne vont pas produire pour perdre de l'argent. La pénurie de soignants, de matériel et de consommable se fait cruellement sentir.

Là encore, le gouvernement n'a pu anticiper alors que la progression de l'épidémie suit exactement avec quelques semaines de retard ce qu'il s'est passé dans tous les pays comparables. Pire, l'augmentation des cas est même supérieure en France.

La situation empirant logiquement, nous avons eu le droit hier soir, à un discours délirant de notre président de la république adoré. Je passe sous silence les contradictions comme le fait de se confiner chez soi en ayant des interactions sociales avec ses voisins, je ne vais m'attacher qu'au fond. De confinement de la population, il ne fut pas question. Même le mot n'a jamais été utilisé. Il n'y a par ailleurs aucune obligation parce que pour circuler, il suffira d'une déclaration sur l'honneur sur le Cerfa idoine. On croit rêver !

Une fois de plus, c'est trop peu et trop tard.

Une telle crise sanitaire qui aurait pu être jugulée avec un mois de traitement de choc va perdurer plusieurs semaines, vraisemblablement plusieurs mois, parce que la classe politique (majorité comme opposition) est en-dessous de tout. Elle va se chiffrer en centaines de milliards d'euros d'argent public, donc d'argent du contribuable. Et tout cela dans le pays le plus taxé au monde. Forcément, ça va bien finir.

À partir de midi, les déplacements seront enfin entravés. Légèrement. Enfin. Pour une quinzaine de jours. Prévoyez néanmoins au moins le double, plus raisonnablement six semaines.

Si j'en ai le temps, je vais tenir un journal.

27 avril 2020, confinement, jour 43.

Cher journal. Je t'appelle cher journal parce que je n'ai plus personne avec qui discuter. Le dernier coup de vent a fait définitivement tomber un poteau de la ligne téléphonique qui avait déjà été endommagé par un ivrogne il y a quelques mois et même le téléphone est aujourd'hui silencieux. L'isolement devient difficile à supporter. Je commence à délirer en parlant tout seul. J'ai même cru que le chat m'avait insulté alors que je l'ai mangé lundi.

Dehors, la nature a repris ses droits. Les hautes herbes et les corbeaux ont fait leur œuvre, on ne voit plus le corps du facteur dans l'allée mais l'odeur est insoutenable et ça attire des mouches.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Évolution BASENAME: evolution DATE: Mon, 02 Mar 2020 09:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis l'heureux propriétaire d'un Citroën Type 23-50 Robustacier. Un 23-50, c'est un authentique poids lourd fabriqué par Citroën sur un châssis datant de 1935 et carrossé par Heuliez qui faisait des choses remarquables avant que Marie-Ségolène Royal ne s'en mêle. J'avais acheté cet engin en 2003 parce que j'en avais assez de transporter dans la malle de la DS — la vraie, la 23ie — de l'outillage pour la restauration de ma masure. Les impondérables étant ce qu'ils sont, la vente de la maison a été refusée par les impôts alors que j'avais déjà commencé les travaux et je n'ai jamais pu utiliser l'engin pour les raisons pour lesquelles je l'avais acheté. Un passage devant la cour de cassation plus tard (procès gagné), il n'était en effet plus roulant puisque l'essence moderne m'avait cassé le haut moteur et qu'il devait passer chez le carrossier pour se refaire une beauté. Le moteur n'était pas un problème, il s'agit d'un 11-MI des plus classiques, mais le carrossier qui officie malheureusement toujours dans le coin de Besançon a toujours remis le chantier à plus tard. J'ai donc trouvé un autre carrossier qui, lui, avait envie de travailler, mais à l'autre bout de la France. Seul problème, il ne pourra commencer à travailler sur l'engin qu'en octobre 2020 pour une histoire de bail trop longue à expliquer ici. Bref, je suis toujours contraint de louer un véhicule dès que je dois utiliser un camion.

[image:187:Fig. 1 : nid de Type 23 Robustacier chez Heuliez]

Ce week-end, j'ai donc été contraint de louer à nouveau un fourgon grand volume avec un hayon. Comparons donc un Iveco moderne avec un Robustacier sorti de chaîne en janvier 1964 sur un châssis datant de 1935.

  Iveco Citroën Type 23-50
Dimensions en mètres (L*l*h) 6,85*2,10*3,10 6,80*2,30*3,10
PV en tonnes 2,95 2,60
PTAC en tonnes 3,5 5
Charge utile en tonnes 0,55 2,4
Volume utile en mètres cube 20 34
Type de cabine classique avancée
Consommation en litres aux 100 km diesel : 20 (pied très léger, 15) essence (SP95) : 15 à 17
Boîte de vitesses mécanique, six rapports mécanique, quatre rapports non synchronisés

Concernant la boîte de vitesse, je dois signaler que les quatre premiers rapports des deux boîtes sont sensiblement les mêmes. Le fourgon Iveco peut donc rouler plus vite que le Citroën, mais sa consommation reste toute de même largement supérieure.

Nous pouvons donc constater qu'en soixante ans, il n'y a pas eu de progrès sensibles. Le confort du 23-50 n'a rien à envier à celui d'Iveco. Les seules choses en plus sont la climatisation automatique et le lecteur de CD. On pourrait parler de la direction assistée, mais celle du Type 23 étant à vis et secteur, elle n'a jamais réellement posé problème. Côté boîte de vitesses, celle du Citroën n'a officiellement des synchronisations que sur les 3e et 4e. Les six vitesses de son concurrent sont censées être synchronisées. Certes, mais sans un bon double débrayage, elles craquent tout de même et il faut aider la boîte.

Parlons du confort. L'Iveco est un tape-cul dont le confort n'est amélioré que par un siège sur suspension pneumatique. Pour le reste, ça secoue autant que l'antique Citroën avec ses ressorts semi-elliptiques. En terme de tenue de route, l'Iveco tient la route. Toute la route. Comme la caisse grand volume (mais faible poids) est bien carrée et posée sur le châssis au-dessus des roues, non seulement le centre de gravité est placé très haut et se ressent comme tel, mais il est aussi extrêmement sensible au vent latéral. Le Robustacier, au contraire, est plus ramassé et plus caréné, ce qui le rend nettement moins sensible au vent. La caisse du Type 23 est posée sur le châssis et non au-dessus des roues sur un faux-châssis.

Je n'ose même pas parler de la différence de volume utile et de charge qui n'est pas à l'avantage de l'engin moderne.

Alors oui, je roule certainement moins vite dans les côtes lorsque je dois tomber en 3e avec le Type 23. Mais pour tout le reste, dans le match Iveco moderne contre Citroën antique, ce n'est pas le fourgon moderne qui gagne !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grève des baveux BASENAME: greve-des-baveux DATE: Tue, 21 Jan 2020 17:18:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'étais convié à une nouvelle audience du juge de l'exécution du tribunal dont dépend mon logis.

En effet, j'ai actuellement deux affaires en cours, l'une concernant la CIPAV, l'autre concernant l'URSSAF de la région A. Pour simplifier les choses, nous dirons aussi que je réside dans une région B qui dépend d'une autre URSSAF, si tant est que l'on puisse dépendre d'une union qui n'existe pas et n'a jamais existé.

Dans le rappel des faits et de la procédure, je dois dire que j'ai déjà :

Ces deux procédures ont échoué, mais les deux magistrats ont senti le vent du boulet. D'assez près. Et les bougres sont rancuniers.

Ce matin, donc, je me rends au tribunal judiciaire qui a remplacé le tribunal de grande instance. J'entre dans la salle d'audience habituelle où se tenait trois baveux et un pauvre bougre qui ne savait visiblement pas ce qu'il faisait là. L'un des baveux me demande ce que j'attendais là — j'ai évité de répondre : « et toi ? » — et m'annonce qu'en raison de la grève des barreaux il demandera le renvoi. Je lui réponds que je m'y opposerai pour plusieurs raisons :

Je dois vous dire que le baveux n'était pas content. Sur ces entrefaites arrive mon amie le juge de l'exécution. Celui-ci déclare l'audience ouverte et me fusille du regard en m'intimant l'ordre de sortir de la salle, un greffier devant m'attendre pour m'amener dans une autre salle devant un autre magistrat. Très bien, Madame le juge, bonne journée à vous.

Pour être tout à fait honnête, il y avait ce jour deux audiences : la première à laquelle je devais assister, la seconde en comparution immédiate. Il restait donc des salles d'audience disponibles. De toute façon, de greffier il n'y eut point et c'est un appariteur qui nous a emmené dans un coin de couloir sur des bancs. Arrive alors un greffier qui nous emmène à la cave. À la cave !

Nous descendons un escalier dont la dernière touche de peinture a dû être passée par les américains en 1945, peut-être encore l'armée allemande juste avant son départ. Une porte sur laquelle est affichée un petit panneau indiquant une serrure hors d'usage s'ouvre sur un couloir humide et on nous fait asseoir sur un nouveau banc en attente du magistrat. Je continue ma discussion avec l'avocat fâché d'être au sous-sol d'autant qu'il devait à la fois se substituer à tous ses collègues pour l'audience ordinaire et pour celle concernant le Grincheux, donc être à deux endroit en même temps. Pas facile. La porte reste ouverte derrière moi, mais la cave ne s'ouvrant qu'avec un badge, je considère pour ma part qu'il s'agit d'une nouvelle audience à huis-clos. Ce n'est que la deuxième mais il faudrait bien que cela ne devienne pas une habitude.

Le magistrat arrive et nous ouvre une petite bibliothèque, ma foi assez cosy. Nous prenons place. Le baveux attaque bille en tête en indiquant que je refusais le renvoi et que le droit de grève était un droit constitutionnel. Je le laisse débiter ses billevesées sans dire un mot.

Une fois que cet importun s'est tu, je lui demande s'il avait bien terminé. Parce que s'il y a une chose qu'il n'avait pas le droit de dire, c'est que je l'empêche de faire grève. Je me contrefiche de la grève des avocats. Infiniment. En revanche, je suis ici pour que le droit soit appliqué. Jusqu'à preuve du contraire, mon cher maître, tu n'es pas et tu ne peux pas être le représentant de la CIPAV. Tu ne substitues pas le grand vainqueur de l'appel d'offre que la caisse a eu l'obligation de passer. Donc, mon cher, tu fermes le claque-merde qui te sert d'orifice buccal. Jusqu'à preuve du contraire, tu es dans l'impossibilité de donner au tribunal la forme juridique de la caisse et de prouver qu'elle avait été constituée conformément aux textes en vigueur. Donc les demandes de la caisse sont irrecevables qu'elle soit ou non comparante ou représentée. Le baveux m'indique alors représenter le représentant du représentant (sic). Ben tiens, mon cochon, c'est pour cela que les écritures sont signées par le représentant du représentant, sans doute ! Mon cher maître, je te conseille d'éviter de me prendre pour une truffe, il y en a qui ont déjà essayé. Cela s'est plutôt mal passé pour eux.

Le magistrat m'indique que mes écritures sont très intéressantes et qu'il y a des points que la caisse devrait avoir une chance d'éclaircir. Elle prononce un renvoi au 17 mars 2020. J'essaie encore de m'y opposer, arguant que cette affaire est tout de même pendante devant le juge de l'exécution depuis plus d'un an et qu'une forte somme d'argent est aujourd'hui bloquée depuis décembre 2018. Je rajoute que lors de l'audience de novembre dernier la CIPAV n'était ni présente ni représentée. Le président me rétorque que le représentant de la CIPAV est arrivé en retard. Je lui réponds que dans ce cas, comme je suis resté jusqu'aux mots « l'audience est levée », pour cette audience, la CIPAV n'était ni présente ni représentée. Avant l'heure, ce n'est pas l'heure, après l'heure, ce n'est plus l'heure. Rien à faire, renvoi. Mais dernier renvoi me dit-elle. J'en prends acte, rendez-vous le 17 mars 2020. Merci Madame le président, courbette, aïe mon dos.

Seconde affaire contre l'URSSAF de la région A. L'audiencier régional de la région B n'est pas présent. Sur le ton de la plaisanterie, je risque que, sans doute, l'audiencier est solidaire des avocats et fait elle aussi la grève. Le président me répond qu'il y a beaucoup de malades de la grippe. Certes, mais cela n'empêche de justifier de son absence. La grippe a réellement bon dos. Et je vois le baveux qui se lève pour dire qu'il substituait l'audiencier de l'URSSAF. J'avoue, c'est la première fois que je vois un avocat substituer un non avocat. Tout fout le camp !

Je discute encore le bout de gras pour rappeler au juge que l'URSSAF de la région A ne saurait être représentée par un salarié de la région B. En tout état de cause, je m'y opposerai par tous les moyens à ma disposition. Et je pense, mon cher juge, que tu as un petit aperçu de mon pouvoir de nuisance. Tes collègues ont été sauvés in extremis par un défaut de procédure, aujourd'hui, on ne m'aura plus aussi facilement et les procédures iront jusqu'au bout, qu'importent les dégâts collatéraux. Par ailleurs, l'URSSAF qui a reçu mes écritures devant vous, donc qui ne saurait prétendre ne pas les connaître, n'a pas jugé bon de répondre à des conclusions incidentes. Vous conviendrez que c'est tout de même étrange.

Même chose, renvoi au 17 mars, même heure. J'ose un « même lieu ? »

Avant que la séance soit levée, je questionne le magistrat. Puisque vous avez visiblement lu mes écritures et que vous considérez qu'elles sont intéressantes et que les caisses doivent absolument pouvoir s'expliquer, je dois vous dire que j'ai tout de même un petit problème. Je vous pose cette question parce que je ne suis pas un professionnel du droit. Que se passera-t-il lors de la prochaine audience ? Parce que pour ma part, je refuserai catégoriquement — comprendre je vous claquerai une procédure dans les gencives — de débattre si l'URSSAF de A est représentée par l'URSSAF de B ou que l'avocat de la CIPAV ne justifie pas de l'appel d'offre valable et remporté. Le juge me répond qu'elle prononcera sa décision sur le siège. Dont acte.

À ce propos, voulez-vous mes dernières écritures ? Le juge m'indique qu'elle ne peut les accepter que si je les ai remises aux parties adverses. Je lui réponds que c'est tout naturel. Mais comme je ne connais pas le cabinet qui a remporté l'appel d'offre de la CIPAV, j'ai donc envoyé les écritures en courrier simple à la CIPAV. Quant à l'URSSAF, celle de B n'a pas à connaître les écritures destinées à celle de A, mes écritures n'étant pas exactement publiques. Et ne demandez pas un accusé de réception, depuis que la cour d'appel m'a écrit qu'un accusé de réception n'est pas une preuve de réception du courrier par la bonne personne, je n'envoie plus mes écritures qu'en courrier simple. Mais vous conviendrez d'une chose, Madame le président, jamais aucune des parties adverses n'a indiqué ne pas avoir eu mes écritures. Je ne peux pas en dire autant.

La suite au prochain épisode.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Épidémie de rougeole BASENAME: epidemie-de-rougeole DATE: Sat, 07 Dec 2019 14:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Dans un premier temps, je dois dire que je ne suis pas opposé aux vaccins même si j'ai failli mourir après un double rappel hépatite B et rage. Je suis en revanche fermement opposé au vaccin contre les rougeole, oreillons et rubéole, au moins pour les enfants. Je ne discuterai pas du bien fondé des adjuvants dans les préparations, ce n'est absolument pas mon domaine et, n'ayant aucune compétence sur le sujet, je me risquerai à écrire des âneries.

J'écris aujourd'hui cet article en raison de l'actualité des Îles Samoa. On y déplore aujourd'hui plus d'une soixantaine de décès dus à une forme aiguë de rougeole qui aurait été apportée dans les îles par un touriste. Peut-être, je ne vais pas discuter de ce point.

Mais on nous dit que la couverture vaccinale n'étant que de 30%, il est normal qu'il y ait autant de complications et autant de victimes, comprendre de décès. J'ai même entendu que les habitants de ces îles n'étaient pas immunisés contre la rougeole. Billevesées, ils sont en contact avec les européens depuis le XVIIIe siècle. S'ils n'avaient pas été immunisés, il y a longtemps qu'il y aurait eu des pandémies de rougeole. Bizarrement, ce n'était pas le cas récemment et on peut affirmer sans grand risque d'erreur que la résistance à la maladie est peu ou prou la même que dans les autres populations puisque ce n'est plus un isolat depuis longtemps. La question qu'il faut se poser, la seule question intéressante, est de savoir pourquoi sur une population de 250 000 personnes, les complications sont aussi nombreuses. En effet, contrairement à ce qui est asséné ici ou là, le taux de mortalité pour la rougeole était en France de 6 à 7 décès pour 100 000 cas dans les années 1920 (source INED). En tout état de cause, l'hygiène et les préparations médicamenteuses ayant fait d'énorme progrès, il ne devrait pas y avoir plus de 15 décès si toute la population avait contracté la rougeole, ce qui n'est manifestement pas le cas.

Pour enfoncer le clou, regardons un peu l'évolution de la mortalité à la suite de complication de la rougeole en France.

[image:186:Fig. 1 : courbe infirmant les théories vaccinales]

Le virus de la rougeole a été isolé au milieu des années 1950. Pourtant, on constate que le nombre de décès a considérablement chuté avant la présence d'un vaccin contre cette maladie. Notez bien que le graphique présente un nombre de décès et non un pourcentage et que la population s'est accrue durant la même période. Le vaccin a lui tout seul ne peut donc pas être responsable de la chute de la mortalité.

Revenons un peu sur ces histoires de rougeole et sur les approximations des médecins. Commençons par regarder de près comment ces gens font des statistiques. Cela tombe bien, j'ai donné un certain nombre de cours de statistiques et de dénombrement lorsque j'enseignais dans le supérieur. Durant longtemps, je me suis demandé d'où venait l'affirmation au demeurant fausse qu'il fallait 95% de la population vaccinée pour que le virus arrête de se propager. C'est enfantin, un malade de la rougeole peut contaminer 20 personnes, donc 1-(1/20)=0,95, donc si la population est vaccinée à 95%, le virus cesse de se propager. J'aime autant vous dire que si j'avais trouvé une telle ineptie dans une copie d'étudiant, je ne lisais même pas la suite. Pourtant, cette monumentale erreur — mystification, n'ayons surtout pas peur des mots — a la vie dure et on la retrouve partout.

Le vaccin contre la rougeole n'est pas quelque chose d'anodin et comporte un certain nombre d'effets pervers. Le graphique de la figure 1 montre qu'avant la vaccination généralisée, à partir des années 1930 où la médecine était efficace, la rougeole était une maladie bénigne pour l'immense majorité de la population. Il y avait effectivement de temps en temps des complications (5% des cas), quelques décès, mais très peu en regard de la population touchée (quasiment tout le monde, donc 750 000 cas par an pour fixer les idées). L'immunité spécifique vis à vis de cette maladie s'était construite par rapport à cette maladie exclusivement humaine (il n'y a aucun réservoir en dehors de l'homme) et cette immunité spécifique rendait cette maladie bénigne par la circulation permanente du virus. Dans une population où le virus ne circule pas, la maladie n'est pas bénigne et peut être associée à des taux de mortalité important (Ex. Îles Fidji en 1875 avec un taux de mortalité de 26%).

La vaccination irréfléchie au niveau mondial a eu des conséquences déplorables. D'une part, ce vaccin est un vaccin sans rappel (une injection est censée protéger, sauf que l'efficacité étant assez aléatoire, les USA en sont à préconiser trois injections, se demandent s'il n'en faudrait pas quatre tout en ayant un sixième des personnes vaccinées qui ne sont pas effectivement protégées). D'autre part, comme on vaccine vers l'âge de deux ans, on se retrouve avec des cas de rougeole déplacés vers les âges dangereux, soit avant l'âge de deux ans, soit chez les adultes. Par le fait, le taux de complications et de décès augmente. C'est pour cette raison que, malgré des épidémies nettement plus restreintes que dans les décennies précédentes, il y a beaucoup plus de morts en proportion.

Un autre effet de bord doit être mentionné. Le virus circulant est sélectionné par la vaccination. Or un virus, dans le cas général, n'a pas intérêt à être trop virulent. S'il l'est trop, il risque de faire mourir l'hôte avant que celui-ci n'ait réussi à contaminer un autre sujet et la maladie s'éteint d'elle-même. Ainsi, dans le cas d'une couverture vaccinale (qui rappelons-le n'est pas efficace à 100% dans le cas de la rougeole), le simple fait de vacciner brouille les cartes puisque le virus va être sélectionné pour être de plus en plus agressif.

La situation actuelle risque de dégénérer en scandale sanitaire à moyen au long terme et ce que nous voyons actuellement se produire aux Îles Samoa devraient faire réfléchir. En effet, la population qui a eu, étant enfant, la rougeole maintient son immunité en étant au contact du virus circulant. S'il n'y a plus de virus circulant, rien ne permet d'affirmer qu'elle continuera à bénéficier de l'immunité acquise en ayant contracté la maladie. Les réponses à la vaccination montrent que 16% des personnes vaccinées avec trois doses ne développent pas une immunité suffisante. Le dénombrement montre aussi que les cas de rougeole sont de plus en plus sévères.

N'importe quel scientifique sachant lire des statistiques arriverait à la conclusion évidente qu'il est urgent d'arrêter cette vaccination car les effets de bord commencent à se voir.

Pourtant, on assiste à l'exact opposé, il faut vacciner de plus en plus. La seule chose que les agences gouvernementales vont gagner, ce sont des populations de plus en plus opposées à la vaccination. Et cela, pour le coup, sera un réel problème.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cuistrerie BASENAME: cuistrerie DATE: Mon, 02 Dec 2019 15:34:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il vous a sans doute échappé que les membres du Modem, encore plus que les autres, sont des malfaiteurs en puissance.

Le jeudi 28 novembre dernier, par 80 voix et 10 abstentions, les députés ont voté en première lecture la création d'un troisième droit de propriété et sa généralisation à l'ensemble des logements. Je rappelle à toutes fins utiles que nous avons 577 députés. Dans une copropriétés, l'assemblée générale ne peut se tenir qu'avec 50% des tantièmes présents ou représentés. À la chambre des députés, il suffit d'un seul péquin pour voter une loi en catimini à l'unanimité et engager l'avenir du pays !

Jusqu'ici, il existait la propriété classique, la propriété par démembrement (usufruit et nue-propriété). Cet uhluberlu du Modem (pléonasme) propose de rajouter un droit de propriété le bâti du foncier. Le propriétaire pourra être propriétaire du bâti mais pas du terrain sur lequel le bien est bâti. À l'heure où j'écris ces lignes je ne sais pas encore si la généralisation sera faite sur l'ensemble des propriétés bâtis ou sera uniquement proposée pour tout nouvel achat avec en prime un droit de préemption des communes qui pourraient comme cela garantir à peu de frais leurs gabegies financières sur le dos des propriétaires. Naturellement, le foncier n'appartenant plus au propriétaire du bien, celui-ci sera redevable d'un loyer ad vitam.

La mesure a été renvoyée à des ordonnances à l'initiative du rapporteur. Je sens que nous allons rigoler, lorsqu'il y a un truc idiot à proposer, les députés se bousculent pour le rédiger. Souvenez-vous de l'amendement pour avoir le droit de pisser en paix du sieur Ruffin. Encore un jour où il aurait dû manger des gaufres avec ses enfants.

[image:184:Fig. 1 : connerie du cuistre en chef]

Nous avons des coûts de logement qui explosent en France parce qu'il y a une pénurie de logements, pénurie résultant du fait que les propriétaires sont de moins en moins bailleurs, le locataire ayant dans les faits tous les droits. Le foncier explose donc parce que dans les zones tendues, il faut de plus en plus de nouveaux logement pour obvier à la défection des propriétaires bailleurs. Et pour corriger le tir, plutôt qu'assainir le secteur à la source, c'est à dire en rééquilibrant la relation propriétaire-locataire, que pense l'esprit tordu d'un gars du Modem ? Qu'il faut une fois de plus rogner dans le droit de propriété.

Si cette nouvelle lubie est généralisée, je pense que les propriétaires qui se sont endettés sur 25 ou 30 ans pour être chez eux vont demander un remboursement de sa part à l'état. Si ce n'est pas généralisé, qui est-ce qui perdra encore dans l'affaire ? Ceux qui ne peuvent pas acheter au prix réel et qui vont se retrouver avec des baux, fussent-ils emphytéotiques.

Français, vous aurez ce que vous méritez et vous n'êtes vraiment pas très méritants. Vous méritez les gilets jaunes (qui n'ont rien compris aux causes de leurs malheurs), vous méritez la catastrophe qui vient (explosion de la dette), vous méritez vos retraites de misère et votre système de santé de pire en pire tous les jours. Vous méritez la misère qui vient et un pays en voie de sous-développement.

Et vous, hommes politiques de gauche, de droite, de tous les extrêmes, centre compris, vous êtes des cuistres. Vous êtes responsables de tous les maux du pays. Et ce qui me navre au plus haut point, c'est que vous ne serez jamais responsables de vos décisions ineptes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le début de la fin BASENAME: le-debut-de-la-fin DATE: Tue, 19 Nov 2019 16:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Depuis 2014, je suis en conflit ouvert avec la sécurité-sociale-que-le-monde-nous-envie-à-tel-point-que-personne-n'en-veut-chez-lui. Je ne suis pas en conflit pour éviter de payer mais parce qu'à la suite d'une erreur de leur part, j'ai perdu durant quasiment trois ans tous les droits ne serait-ce qu'à l'assurance maladie tout en étant contraint de cotiser deux fois, une fois en tant que salarié, une seconde fois en tant qu'indépendant.

En cinq ans, j'ai pu voir l'indigence de la justice française. Lorsqu'on parle de la justice d'exception qui traite les affaires de sécurité sociale, nous sommes rassurés, nous pouvons dire que nous sommes dans une réelle république bananière. En effet, outre la violation du code de procédure civile, ces tribunaux ne sont pas là pour rendre justice mais pour faire rentrer dans le rang toute tentative de rébellion ou tout déviant social, fût-ce de force. La justice sociale, en France, est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Une supercherie.

Ce matin, j'avais rendez-vous pour deux dossiers devant le juge de l'exécution du tribunal de grande instance le plus proche de mon logis. Cela fait bientôt deux ans que je vais de renvoi en renvoi.

En effet, aux dires de l'URSSAF, il faut absolument condamner Monsieur Le Grincheux non pas parce qu'il aurait tort du strict point de vue du droit, mais parce que si le tribunal lui donnait raison, toutes les URSSAF de France et de Navarre seraient bien embêtées pour recouvrer des cotisations (sic). Je trouve cet argument aussi léger qu'inacceptable. Je n'ai pas à servir de victime expiatoire aux URSSAF.

La convocation à l'audience de ce matin faisait suite à une récusation du juge de l'exécution en charge du dossier. En effet, après six audiences dont cinq renvois, celui-ci continue à prétendre m'avoir indiqué la forme juridique de l'URSSAF dans un délibéré de sursis à statuer. Même en chaussant mes lunettes, je n'arrive pas trouver cette indication du reste obligatoire sur l'acte introductif où elle ne figure non plus. Comme en plus, il m'écrit ouvertement qu'il viole l'article 59 du code de procédure civile et qu'il se tamponne de toute une ribambelle d'articles du même code et du code des procédures civiles d'exécution, j'ai été contraint de le récuser. Non de gaîté de cœur, mais parce que quelqu'un capable d'acter que l'URSSAF est une entité de droit privé qui existe parce qu'elle existe (donc on l'appellera Yahvé) ne peut décemment mettre une affaire en l'état. Or le code de l'organisation judiciaire est très clair, un magistrat doit d'abord statuer sur la forme avant de statuer sur le fond.

Ce matin, donc, je tombe nez à nez avec le juge récusé, lequel faisait une tête pas aimable en me voyant. Je passe outre à tel point ces gens bouffis de suffisance m'indiffèrent même lorsque la peur change de camp. Le greffier, devant la salle d'audience me salue d'un « bonjour, Monsieur Le Grincheux ! » en souriant… Les baveux sont déjà tous dans la salle d'audience à bavasser. Vers 9h00, ils sont tous priés de se rendre dans une autre salle. Ne restent plus dans la salle habituelle que l'audiencier de l'URSSAF — qui n'a pas le droit de représenter l'URSSAF avec laquelle je suis en litige sauf à violer le R121-7 du CPCE —, mes deux témoins et moi. Il faut toujours avoir des témoins en pareille circonstance.

J'annonce à l'audiencier de l'URSSAF que, faute d'avoir reçu les écritures de l'URSSAF, je suis au regret de déposer des conclusions incidentes pour forcer la mise en état de l'affaire. On me répond que je les ai eu par courrier recommandé. Très bien, dans ce cas vous devez pouvoir me montrer un accusé de réception signé de ma main ou le courrier qui vous aura été retourné par la Poste. Seule réponse : « Monsieur Le Grincheux, ne m'agressez pas ! Je ne fais que mon travail ! » Naturellement, moi, je peigne la girafe et je n'ai qu'à suivre les procédures initiées par mon amie l'URSSAF. Et de toute façon, ma grande, tu ne fais pas ton travail puisque la loi t'interdit de représenter l'URSSAF avec laquelle j'ai maille à partir. Tu ne fais ici que de la mauvaise figuration.

À ce moment, un vigile du tribunal ferme les portes de la salle d'audience, interdisant à quiconque d'entrer ou de sortir de la salle. J'ai le privilège d'une audience à huis clos. Intéressant. Sans doute ne faut-il pas ébruiter mes arguments ou faire savoir qu'un simple justiciable, même pas avocat, s'est permis de remettre un juge en place en le récusant après de nombreuses tentatives amiables de discussion. Entre nous, si les avocats remettaient plus souvent en place des magistrats en utilisant les possibilités offertes par les textes, la justice ne pourrait être que mieux rendue en France. Parce que force est de constater que si Saint Louis rendait la justice sous un chêne, les magistrats ont une nette tendance à la rendre comme des glands, n'ayant aucune opposition dans l'immense majorité des cas. Un avocat qui reçoit un délibéré truffé de contresens juridiques patents conseillera à son client d'interjeter appel, rarement d'engager la responsabilité du magistrat qui ne peut ignorer avoir écrit de telles inepties juridiques, surtout après être sorti de l'École Nationale de la Magistrature.

Mais ne digressons pas trop.

L'odieuse petite sonnette retentit. L'audience s'ouvre. Apparaissent l'un derrière l'autre, d'une porte à droite, le juge de l'exécution suivi de son greffier. Le juge n'en mène pas large et on voit qu'il ne tient l'audience qu'à contrecœur, contraint et forcé. L'appel des causes sera vite fait, il n'y a que deux affaires :

J'indique au président que je n'ai toujours pas les écritures de l'URSSAF, que ça commençait à devenir une sale habitude de l'URSSAF et que je me vois donc contraint de lui remettre des conclusions incidentes pour forcer la mise en état que l'URSSAF refuse depuis bientôt cinq ans dans tous les dossiers. Je rappelle que l'URSSAF avait refusé de me communiquer les écritures lors de la dernière audience et qu'elle prétendait déjà me les avoir transmises. Je signe une décharge et accepte les billevesées de Yahvé, pardon, de l'URSSAF.

Seconde affaire. Il s'agit d'une révision d'un procès, des pièces ayant été dissimulées par la défenderesse. Mais où se trouve l'avocat de la défenderesse ? Personne ? De toute façon, je n'ai reçu les élucubrations de la CIPAV qu'hier et ne suis pas en mesure de répondre à toutes ces fadaises en aussi peu de temps. La CIPAV avait plusieurs mois pour conclure, rien ne l'empêchait d'envoyer ses écritures plus tôt.

Renvois pour les deux affaires fin janvier 2020.

Le juge avait l'air sincèrement soulagé de ne pas avoir à juger ces deux affaires. Au moins dans l'immédiat.

Audience levée à 9h10.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Manifestation contre l'islamophobie BASENAME: manifestation-contre-l-islamophobie DATE: Mon, 11 Nov 2019 09:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Il restera certainement dans les livres d'histoire que la manifestation du dimanche 10 novembre 2019 sera le Munich de la guerre qui s'approche à grands pas. Les panneaux brandis par la foule en délire, honteux, ne peuvent être couverts par la liberté d'expression ou d'opinion. Manifester contre l'islamophobie — si tant est qu'elle puisse se réduire à elle-même — est une chose, manifester pour l'imposition d'un islam politique en est une autre.

[image:182:Fig. 1 : gentil manifestant apolitique]

Que l'on me comprenne bien, je n'ai jamais soutenu le Rassemblement National ni aucune de ses émanations directes ou indirectes, j'ai seulement travaillé quelques années pour des gouvernements de pays du Moyen-Orient. Je vivais au milieu des villes arabes et j'avais la chance d'avoir un visa particulier me permettant de me déplacer librement das ces pays, contrairement aux travailleurs expatriés qui ne pouvaient en voir que ce que les autorités leur laissaient entrevoir.

La vision que nous avons en France de l'islam est particulièrement biaisée car nous y voyons surtout des chérifiens et des adeptes du soufisme. Historiquement, nous n'avons pas été en contact avec le sunnisme pur et dur avant que les imams formés et payés par les gouvernements du Moyen-Orient n'arrivent en France. La situation s'est d'ailleurs assez étrangement dégradée depuis leur arrivée.

Ce que le français de base refuse de voir, surtout lorsqu'il compare l'islam actuel à la chrétienté du Moyen-Âge, c'est que l'islam est figé et irréformable. Ce qu'il refuse de voir, c'est aussi que l'islam n'est rien d'autre qu'un projet politique.

L'islam est irréformable car il faut que les textes restent inchangés et éternellement dans la langue d'origine. Prétendre que cette langue est l'arabe classique est une énorme erreur et consiste à croire qu'une langue n'a pu évoluer en plus de mille ans. Or la langue du Qu'ran et des textes associés est une langue archaïque difficile à comprendre aujourd'hui même pour les exégètes. La rhétorique est absconse, les versets s'invalidant mutuellement sont tellement nombreux qu'il est parfaitement possible à n'importe quel inculte se prétendant imam de lui faire dire n'importe quoi ou son contraire. On y trouvera pas exemple que le juif, le sabéen et le chrétien trouveront leurs salaires auprès de dieu alors que quelques sourates plus loin, ils seront tous trois considérés comme des mécréants à trucider.

Cet islam, figé au VIIe ou VIIIe siècles se comprend lorsqu'on le regarde pour ce qu'il est. Contrairement à une idée trop répandue, l'islam n'a pas été créé à partir de rien. Il a remplacé, certes, un polythéisme plus ancien mais aussi le judaïsme en leur ajoutant un projet politique. Ce projet politique était en avance sur son temps, nettement. Le commerce et les arts en ont bénéficié, ce qui explique l'expansion de l'islam en quelques décennies de l'Andalousie jusqu'à l'Inde. L'islam a simplement apporté le progrès.

Pour être sûr que ce projet politique ne soit pas dévoyé, les textes fondateurs devaient rester inchangés. Or si l'islam était un net progrès lors de son élaboration, les autres civilisations ont continué leur petit bonhomme de chemin et ont fini par le dépasser, grosso modo au temps des cathédrales. D'où la reconquête de l'Andalousie et le repli de la civilisation musulmane sur elle-même à partir de la fin du Moyen-Âge. Il existe quelques exemples où le repli fut plus tardif somme la zone d'influence turque, mais en règle générale, cette civilisation s'est effondrée parce que son projet politique était devenu totalement obsolète.

Sauf qu'aujourd'hui, la vision arabo-musulmane reste la même, à savoir celle d'un islam conquérant imposant sa loi islamique, alors que le contexte international n'est plus du tout le même. Il y a toujours d'un côté les musulmans et de l'autre les mécréants. Et la différence entre les deux groupes devient d'autant plus grande que le mode de vie occidental arrive au Moyen-Orient, provoquant un rejet encore plus important puisque ce mode de vie est rapidement qualifié de contraire à l'islam. La schizophrénie guette pourtant puisque si la chariah interdit la pornographie, tous les jeunes possèdent des smartphones avec grand écran et des abonnements étranger leur permettant l'accès en ligne à ces vidéos légères. Corollaire s'il en fallait un, la technologie elle-même est contraire aux principes de l'islam.

Nous avons donc d'un côté un groupe constitué principalement par les pays occidentaux, d'un autre un autre groupe constitué par les pays arabes du Moyen-Orient qui financent aujourd'hui les mosquées du monde entier, distillant leurs visions de l'islam politique et appuyant sur le sunnisme. Et c'est là qu'est l'os. Le chiisme possède un clergé hiérarchisé. Ce faisant, le croyant de base ne peut pas interpréter les textes comme il le désire. Ces textes sont interprétés par des exégètes, des savants (ce qui n'empêche pas de tomber sur des imbéciles, mais le clergé hiérarchisé permet de canaliser un peu le tout). Dans le sunnisme, rien de tel. Tout le monde peut interpréter les textes comme il le veut, même s'il est infichu de les lire dans la langue originelle et qu'il est totalement inculte. Je devrais écrire surtout s'il est totalement inculte, puisqu'il sera plus aisément manipulable.

[image:183:Fig. 2 : qu'ran alternatif avec la reconnaissance de la shoah un jour sur deux (quand ça les arrange)]

Vous me rétorquerez que ce n'est pas grave puisque la société musulmane comme toutes les autres se sécularisera. Je vous répondrai que non, ni à court ni à moyen terme. Nous avons une sale habitude qui consiste à coller sur le monde musulman notre propre vision de la religion et la sécularisation de la société. La loi de séparation de l'église et de l'état de 1905 n'a aucun sens pour un musulman. Pourquoi ? Parce que, justement, l'islam est un projet politique conçu comme tel et qu'il n'y a aucune différence entre l'islam, l'islamisme, le musulman et le fait d'être d'ethnie arabe. Il ne s'agit que de degrés différents de prosélytisme, pas de différences de position. Tous les cuistres qui discutent de cela en France devraient faire comme moi, s'immerger durant de longues périodes dans la population arabe du Moyen-Orient et ne pas déblatérer dans les studios de radio ou de télévision leur connaissance du monde arabe tel que vu depuis la fenêtre de l'hôtel Hilton de la capitale du coin.

Il n'y a pas, en proportion, beaucoup plus de croyants au Moyen-Orient que de pratiquants, toutes religions confondues, en Europe occidentale. Mais ils font tous leurs cinq prières par jour. Pire, lorsque j'étais avec un copte égyptien à Ad Dharan, celui-ci faisait les cinq prières pour ne pas avoir de problème. On ne peut donc distinguer l'islam de l'appartenance ethnique et l'appartenance ethnique de la pratique — je parle bien de pratique et non de croyance. Ce faisant, en contrariant l'islam, on contrarie aussi la population arabe qui s'agglomère comme un seul homme.

Quant à la différence entre l'islam et l'islamisme, ce n'est qu'une question de degré. Les études sociologiques indiquent que 15 à 25% des musulmans européens sont capables de prendre les armes pour leur religion — à relativiser aux 14% des tunisiens de 15 à 35 ans qui se disent aujourd'hui croyants, proportion encore plus faible au Maroc chez les chérifiens. Un musulman sur quatre à un musulman sur six, en Europe, peut donc être qualifié d'islamiste. Mais c'est faire assez peu de cas du reste, du ventre mou, la plupart du temps assez peu éduqué et influençable qui peut assez facilement gonfler les troupes et les gonfler de l'intérieur. Les mêmes études parlent de 50 à 60% de la population musulmane. Nous arrivons donc à 70 à 80% de la population musulmane de France qui est, pour mémoire, de plus de six millions d'individus.

Nous avons donc sous les yeux une bombe à retardement. Et plus nous attendrons, plus ce problème deviendra explosif. Ce n'est pas grave, aujourd'hui, nous discutons des différences entre islam et islamisme, occupation oiseuse s'il en est. Nous sommes aujourd'hui comme les byzantins. Nous discutons du sexe des anges alors que les armées musulmanes sont déjà chez nous.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pôle Emploi BASENAME: pole-emploi DATE: Sun, 03 Nov 2019 09:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Sous prétexte de clientélisme bassement électoraliste, les cadres vont encore faire les frais de la réforme des allocations chômage. Ils sont déjà sollicités fiscalement puisqu'ils échappent à toutes les baisses d'impôts ou presque et vont l'être encore plus avec la prochaine réforme des retraites.

Une fois encore, ce pays rate ses rendez-vous avec l'histoire. Il aurait été de bon ton de remettre tout le système à plat, ce qui est nécessaire depuis au moins quarante ans. Mais comme il n'existe plus d'homme d'état ou simplement d'homme politique courageux, aucune réelle réforme n'a été entreprise sur ce sujet.

Les indemnités chômage des cadres vont donc être dégressives. Et elles seront dégressives car, paraît-il, les cadres ne connaissent pas le chômage. Cette affirmation est tout simplement mensongère dans le cas général. En effet, le cadre est là pour encadrer les employés (d'où son nom) et si les employés barbotent dans un chômage de masse, le cadre risque fort d'être lui aussi touché puisqu'il n'aura plus personne à encadrer.

Les statistiques sur l'emploi des cadres sont particulièrement biaisés parce qu'on est cadre que lorsqu'on paie les cotisations du statut cadre. On entend régulièrement que les salaires des cadres augmentent sans cesse. C'est faux, les salaires des cadres, contrairement à ce qui est affirmé ici et là, ne cessent de chuter. Pour s'en convaincre, il ne faut pas regarder les salaires des cadres en place mais les salaires sur nouvelle embauche. Effectivement, pour les cadres en place ayant la chance de ne pas changer d'employeur, les salaires progressent. Pour les autres…

Quant aux statistiques de l'emploi des cadres en général, elles sont elles aussi totalement biaisées. Les employeurs recherchent des cadres jusqu'à dix ans d'expérience. Au-delà, vous êtes soit trop cher, soit trop qualifié. Pour vous en convaincre, regardez un peu les annonces sur un site spécialisé comme celui de l'APEC. De guerre lasse, les cadres en situation de chômage passent à autre chose : prestation ou création d'entreprise. Il est fou de voir le nombre de cadres pointant chez Pôle Emploi partir dans la création ou la reprise d'entreprise. Ces gens disparaissent des statistiques des cadres. Il n'y a donc pas moins de chômage d'anciens cadres, mais moins de chômeurs au statut cadre.

Pourquoi les cadres, passé un certain âge, ne comptent que sur eux-mêmes ? La raison est simple. Lorsque vous avez un poste à responsabilité, il est impossible de postuler à un niveau hiérarchique inférieur. Ça ne passe pas. Par ailleurs, aujourd'hui, aucune entreprise ne va engager un cadre supérieur à l'année. Le coût du travail en France étant délirant, elles préfèrent des jeunes payés au lance-pierre en s'offrant le luxe de se payer une personne compétente pour un besoin précis et un temps limité. Passé 45 ans, le cadre supérieur faisant partie d'un plan social ne peut compter que sur lui-même ou sur la prestation. Là encore, il disparaît de la population des cadres.

Une fois de plus, plutôt que de constater le problème typiquement français de l'emploi en général, puis d'essayer d'en corriger la source, le gouvernement va taper sur la classe moyenne supérieure en refusant de voir que le cadre n'est pas plus favorisé que les autres travailleurs en France. La seule différence, c'est que le cadre ne va pas tout attendre de l'état nounou.

Ce faisant, le gouvernement français devrait se souvenir que, parmi les cadres, nombreux sont ceux qui ont voté LREM, non pas par adhésion mais par défaut.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Changement de sphères BASENAME: changement-de-spheres DATE: Sat, 02 Nov 2019 14:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai failli intituler très prosaïquement ce papier J'ai les boules.

Il y a un peu plus de deux ans, j'ai fait changer un train de pneus sur la Xantia de mon épouse. Naïvement, pour cela, je suis allé chez le garagiste Citroën du bourg d'à-côté histoire de le tester. J'étais en effet fâché avec son prédécesseur puisqu'il s'était fait de la publicité sur mon dos en exposant ma DS sans jamais n'avoir réussi à changer un roulement de bras de suspension en neuf mois. Ce garagiste ayant une affaire qui périclitait avait décidé de vendre son affaire. Comme le garage Renault chez qui je faisais entretenir mes véhicules était bien plus loin, c'était une bonne occasion de tester le nouveau venu.

Et je l'ai testé. Une facture, une seule, et son incompétence. Il fallait changer les sphères avant, de mémoire, ainsi que prendre les pneus du train arrière, les monter à l'avant et installer un nouveau train de pneus à l'arrière. Je lui naturellement indiqué ce qu'il convenait de faire.

J'ai commencé par tiquer lorsque le garagiste en question m'a assuré qu'il fallait toujours changer toutes les sphères en même temps, en l'occurrence les cinq sur ce véhicule. J'ai eu une GSA, une BX, une DS23ie, une XM et mon épouse une Xantia et jamais je n'avais encore entendu cela. Que l'on change les sphères par train, c'est logique. Mais il faudra me justifier le fait qu'il faille toutes les changer en même temps. Cerise sur le gâteau, pas de sphère disponible chez Citroën, seulement chez l'un de ses fournisseurs qui les a vendues à prix d'or.

Comme ce gougnafier a refusé de mettre les pneus neufs à l'arrière, au bout de quatre pertes de contrôle du véhicule au milieu de la circulation, nous avons fini un tête-à-queue dans une pile de pont. Tôlerie à faire, voiture immobilisée plus d'un an entre expertises, contre-expertises auxquelles ce charmant garagiste a toujours refusé de se présenter. Diagnostic : les pertes de contrôle sont vraisemblablement dues au montage non conforme des pneumatiques, mais on ne vous l'écrira pas parce que ce n'est pas sûr à 100%, vous avez très bien pu commettre une erreur de conduite (sic).

Entre temps, j'apprends que ce garagiste n'en est vraiment pas à son coup d'essai et que Citroën a entamé une action pour qu'il perde l'agrément d'agent Citroën. C'est d'ailleurs chose faite aujourd'hui où ce charmant monsieur est garagiste indépendant.

Il y a quelques jours, la suspension de ce véhicule est devenue subitement dure à l'avant droit. C'est symptomatique de l'implosion d'une sphère de suspension. Je teste, effectivement, c'est dur. Les sphères vendues comme neuves étaient d'une marque que je ne citerais pas et qui produit des sphères juste regonflées et vaguement reconditionnées. Ces sphères ont fait 5000 km en à peine un an puisqu'elles ont été fabriquées en juin 2017, posées en août de la même année et que ce véhicule a passé plus d'un an en étant immobilisé.

J'ai donc commandé des sphères avant pour Xantia non hydractive, de marque IFHS, chez Citroservices. Pourquoi IFHS ? Parce que ce sont des sphères neuves et non reconditionnées et, qu'après les sphères d'origine Citroën, ce sont les plus fiables.

Ce matin, j'attaque la mécanique. Changer des sphères à l'avant, c'est normalement une histoire de cinq minutes par sphère. À l'arrière, c'est plus compliqué, il faut débloquer la sphère sous pression pour ne pas vriller le vérin et il faut au moins des chandelles ou des rampes, mais à l'avant, c'est assez trivial.

Je mets donc la voiture en position basse et je dépressurise le circuit (en dévissant d'un quart de tour, pas plus, avec une clef de douze, la vis sur le conjoncteur-disjoncteur). Pas de fuite de liquide, je sors la clef à sangle et je constate que les sphères sont rayées, signe qu'elles ont été montées avec un outil. Or une sphère se monte à la main. Toujours.

J'installe la clef à sangle, j'essaye de dévisser la sphère côté conducteur. Pas moyen, je m'échine dessus durant quelques dizaines de minutes sans succès. Côté passager, même constat. Je me refuse de faire comme certains, utiliser un chalumeau pour dilater le pas de vis car le dôme de suspension est en élastomère. Une seule solution, acheter une clef à chaîne, et pas une clef de jeune jouvencelle.

À la coopérative agricole, rupture de stock de clef à chaîne. Reste le bricocasto du coin. Je m'y rends. Au rayon automobile, je trouve une clef à chaîne à 3,99 €. Un peu légère. Mais en discutant avec le patron de l'enseigne, celui-ci m'emmène au rayon carrelage où se trouve une clef de compétition avec un manche de plus de 30 cm. Prix en conséquence puisqu'elle me fut vendue 29,62 €.

De retour chez moi, j'essaye de passer la chaîne autour des sphères. Ça passe tout juste parce qu'officiellement, c'est une clef à sangle qui est recommandée pour ces opérations. Rien à faire, aucune des deux sphères ne bouge d'un poil. Pris d'un doute, je vérifie tout de même le sens du filetage, on ne sait jamais. Sur le U23, j'ai bien des écrous avec pas inversé. Rien à dire, je tournais bien dans le bon sens.

Refusant encore de sortir le chalumeau, je cherche une massette et une planche de bois martyr. Avec ces accessoires, j'arrive enfin à décoller les deux sphères.

Si vous avez bien suivi, le circuit hydraulique était à la pression atmosphérique. Il ne devait donc rien couler du pas de vis en retirant les sphères. J'ai eu droit à un geyser de LHM saturé d'azote sur des deux sphères. La sphère côté conducteur, moins sollicitée, avait une membrane percée mais il restait encore un peu d'azote. Côté passager, la sphère était pleine de LHM, membrane en lambeaux. Mais plus intéressant encore, sur le pas de vis, je ne trouve aucune trace d'oxydation pouvant expliquer leurs blocages, mais des traces suspectes de Loctite. Je nettoie les deux pas de vis des traces de ce produit je change les deux joints et je revisse les nouvelles sphères à la main.

Nous avons donc un agent Citroën qui a remplacé des sphères par des sphères reconditionnées d'une qualité douteuse tout en les faisant payer le prix des sphères d'origine Citroën — les reconditionnées portent les frappes à froid de la marque puisque l'entreprise en question ne reconditionne que des sphères d'origine Citroën — et qui ne sait pas que les sphères se montent à la main et surtout sans ces merdouilles de type Loctite.

Et naturellement, encore une fois, aucun moyen de prouver l'arnaque.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Vincent Lambert BASENAME: le-cas-vincent-lambert DATE: Fri, 12 Jul 2019 07:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les tradis TAGS: ----- BODY:

Je ne voulais pas réagir à chaud. Vincent Lambert étant officiellement décédé, je peux maintenant écrire ce que je pense de cette regrettable affaire.

Force est pourtant de constater que l'état français a réussi à faire ce à quoi s'acharnait depuis des années une partie de sa famille. Il a réussi à tuer Vincent Lambert. À titre personnel, j'aurais souhaité que le ministre des solidarités et de la santé reste neutre et j'avoue que je ne me suis pas remis du fait qu'elle se soit pourvu en cassation. Faut-il rappeler qu'Emmanuel Macron, quelque temps avant cela, avait déclaré qu'il ne voulait surtout pas s'en mêler ? Visiblement, la parole du président de la république n'engage pas ses ministres. Vous allez me répondre que le chef de la troupe ministérielle n'est pas le président de la république mais le premier ministre, c'était vrai sous la Ve république, mais depuis le quinquennat, nous sommes dans une VIe république qui ne dit pas son nom puisque ce bidouillage chiraquien a sensiblement déplacé le centre des pouvoirs.

Cette affaire est une tartufferie comme nous n'en subissons que rarement. Et heureusement. Vous allez me dire que Vincent Lambert aurait dû écrire ses directives anticipées, qu'en tant qu'infirmier, il était bien placé pour savoir qu'il en avait les possibilités. Certes.

Mais en tant qu'infirmier, il était sûrement aussi en état de comprendre ce que cela signifiait. Contrairement à ce qui est clamé haut et fort, l'état refuse le droit de mourir dans la dignité en refusant l'euthanasie contrairement à une grande partie de nos voisins. Ce n'est même pas une histoire de religion puisque des pays catholiques comme l'Espagne sont vraiment en avance sur ce point. Et c'est pour cela qu'en France, malgré les risques encourus, il y a entre 3000 et 4000 euthanasies illégales par an.

Le problème est que la mort dans la dignité est, du point de vue de la loi française, quelque chose qui se pense du point de vue du médecin et non du point de vue du patient. La loi parle de dignité, mais il n'en est rien. Il ne s'agit que d'un mot, d'un concept totalement dénué de sens. Elle refuse au patient le choix de sa mort et ne propose qu'une sédation profonde et continue avec l'arrêt de l'hydratation et de la nourriture. Or les soins palliatifs, justement, sont tout sauf l'arrêt des soins. Le patient français a donc le choix entre souffrir (déraisonnablement) ou mourir dignement de soif (sédaté), donc entre la peste et le choléra. Et l'état a l'outrecuidance de demander aux gens de choisir, allant jusqu'à reprocher aux français comme l'a fait récemment le ministre en charge des affaires sociales le fait que les français ne rédigeaient pas leurs fameuses directives anticipées. Pourquoi sont-ils si peu nombreux à le faire ? Peut-être parce que la question posée n'est pas de savoir si un patient refuse ou non l'acharnement thérapeutique déraisonné, mais si on accepte de mourir de faim ou de soif ? Cela renverse un peu les perspectives.

Pour le médecin, l'honneur est sauf. Jamais il n'aura directement tué son patient. Il l'aura juste laissé mourir de soif, une agonie de plusieurs jours. Quelqu'un qui meurt de soif, même sédaté, ce n'est franchement pas beau à voir. L'image laissée aux proches est déplorable, qu'il s'agisse de l'image du patient ou de celui du corps médical qui n'en sort pas grandi et qui a, in fine, droit de vie et de mort sur un patient au travers de concertations entre médecins.

Le patient est sédaté profondément et irréversiblement. Preuve s'il en est que le médecin, au moins dans le cas de Vincent Lambert, n'avait aucune preuve de l'état réel de son patient. Si était dans un état irréversible et végétatif, pourquoi donc le sédater ?

La république ne sort pas grandie de cette affaire car elle s'immisce une fois de plus dans un domaine privé. Mais le corps médical n'en sort pas grandi non plus puisque ses membres, sous prétexte d'avoir un jour ânonné le serment d'Hippocrate, se permettent de laisser mourir un patient faute de soins (l'hydratation est un soin) sous prétexte de ne pas vouloir provoquer sa mort par un acte volontaire. Pourtant, l'arrêt de l'hydratation est un acte volontaire.

Que l'on me comprenne bien. Je ne suis pas en train de prendre position sur le cas Vincent Lambert et je m'en garderai bien puisque nous ne savons strictement rien des affaires familiales. Pourquoi la moitié de la famille voulait-elle le faire mourir, pourquoi l'autre moitié voulait-elle le maintenir en vie ? Il y a peut-être des raisons obscures ou sordides que je ne connais pas. Je prends aujourd'hui position sur l'hypocrisie de la loi française sur ce sujet, hypocrisie qui nous concerne tous.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Brexit et conséquences BASENAME: brexit-et-consequences DATE: Sat, 01 Jun 2019 07:26:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis effaré d'entendre les commentaires sur les résultats des élections européennes, qu'il s'agisse des résultats en général ou de ceux de la Grande-Bretagne en particulier. Mettre dans un même sac les nationalistes (polonais, hongrois…), les nationaux-socialistes (le Rassemblement National bien de chez nous) et les diverses extrêmes droites en chouinant que tous ces partis n'arriveront pas à former un groupe est pour le moins étrange lorsqu'on se targue à la fois d'avoir une carte de presse et d'être un analyste politique.

En particulier, les journalistes de tous bords nous disent pour la Grande-Bretagne que le parti du brexit du cuistre Nigel Farage est sorti grand gagnant avec 35% des suffrages exprimés. Certes, mais 35% des 37% du corps électoral qui est allé voté, soit, à la louche, 10% du corps électoral. Pas de quoi pavoiser d'autant que les listes partisanes du remain mises bout à bout totalisent plus d'électeurs mais en ordre dispersé. Ce résultat n'indique qu'une seule chose, que les britanniques en ont assez de cette incertitude qui s'éternise d'autant plus que certains s'aperçoivent qu'ils ont été roulés dans la farine, que le Commonwealth n'est pas l'ancien empire britannique et qu'il y aura des lendemains qui déchanteront certainement, le seul avantage de Londres étant sa place financière, place financière dont la primauté risque d'être remise en cause par ce brexit. En effet, le départ annoncé — parce que rien n'est fait, et même si la Grande-Bretagne sort de l'Union, je suis convaincu qu'elle reviendra en pleurnichant dans quelques années — risque même d'être le catalyseur qui manquait à l'Union pour continuer son intégration. Les pays européens sont des petits pays et, sans l'Union Européenne, sont condamnés à disparaître des cartes géopolitiques.

Mais revenons aux conséquences du brexit à court terme.

Vous savez ou vous ne savez pas, je conçois des équipements électroniques. J'utilise pour mon malheur des galvanomètres d'Anders Meters, une entreprise anglaise. Pourquoi ? Cette entreprise avait un catalogue complet et ses appareils de mesure coûtaient trois fois moins cher que ceux de ses concurrents asiatiques pour une qualité identique.

En électronique, lorsqu'un composant arrive en fin de vie et va être retiré des catalogues, le fabricant indique dans l'ordre avant d'arrêter la fabrication :

Le processus dure plusieurs années. Avec le brexit, tout s'est accéléré. J'ai commandé il y a quatre mois des galvanomètres et aucune mention d'aucune sorte ne permettait d'imaginer que toute la production des appareils à aiguille s'arrêterait brutalement sans préavis. Or, cette semaine, j'ai voulu en commander à nouveau. Je n'en ai trouvé nulle part, ni chez le fabricant qui indiquait la fin de la production, ni chez les cataloguistes. Conclusion : Anders Meters en vendait assez puisqu'il n'y a plus en stock nulle part aucun de ses galvanomètres. Heureusement qu'il ne me reste plus de faces avant, j'aurais pu m'en servir comme presse-papiers !

Problème : il n'existe pas de produit comparable. S'il existe bien un fabricant asiatique, la dimension des galvanomètres n'est pas identique, ils sont beaucoup plus chers et difficiles à trouver à moins de commander un plateau de cent unités. D'autres galvanomètres existent, vendues par des boutiques spécialisées, mais je n'ai pas réussi à identifier le fabricant. Ils conviendraient sans doute pour des prototypes ou des bricolages, pas pour des appareils de série puisque l'approvisionnement n'est pas garanti.

J'ai donc décidé de concevoir mes propres systèmes de mesure, systèmes numériques parce que je ne suis pas équipé pour fabriquer des galvanomètres à aiguille. Il fallait donc dans un premier temps transformer les faces avant de mes équipements. Dans un second temps, il me fallait remplacer les cartes de mise en forme des signaux pour galvanomètres analogiques par une carte numérique. Et là, je me suis aperçu que ce n'était pas évident du tout. S'il y a encore dix ans il existait un circuit trivial, un simplement comparateur logarithmique, permettant de câbler simplement un vu-mètre, ce circuit n'est plus produit et il convient soit d'utiliser un microprocesseur (!) soit de câbler à l'ancienne un comparateur logarithmique à base de comparateurs classiques et de réseaux de résistances. Un travail de fou lorsqu'on veut une précision de 1 à 2%.

Ce petit exemple m'incite à croire que la panique est encore devant les britanniques qui restructurent violemment leurs entreprises pour essayer de ne plus produire que des équipements à très forte valeur ajoutée. La question est de savoir ce que feront les entreprises incapables de suivre ce chemin. Toutes celles qui seront en concurrence frontale avec les entreprises du reste du monde — en particulier avec les entreprises asiatiques — risquent de le payer très cher, surtout s'il n'y a aucun accord de sortie avec l'Union.

Mais les britanniques n'arrivent pas à se mettre d'accord, personne ne sachant réellement quoi faire Ainsi, si la Grande-Bretagne sort de l'Union, ce sera vraisemblablement sans accord. Il s'agit là du pire scénario, non pour l'Union, mais pour la Grande-Bretagne qui a bien plus besoin de l'Union que l'Union de la Grande-Bretagne.

Ceci devrait servir de leçon à tous les gouvernements européens, surtout ceux qui utilisent l'Union Européenne comme un bouc émissaire à peu de frais, utilisant l'Union pour faire passer les points de politiques nationales qu'ils refusent d'assumer et oubliant que la commission n'est qu'un organe aux ordres des conseils où les décisions sont prises, pour la plupart, à l'unanimité.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Citroën me prendrait-il pour une buse ? BASENAME: citroen-me-prendrait-il-pour DATE: Thu, 23 May 2019 07:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier matin, à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je devais partir pour défendre un dossier devant un tribunal de grande instance à une heure de route de mon logis. J'entre donc dans ma voiture, une Citroën XM et la démarre. Aucun problème, mais je dois dire que ce véhicule possède un système d'anti-démarrage codé dont le clavier est caché par un petit volet derrière le levier de boîte de vitesses. Et c'est là qu'est l'os, hélas.

Au moment de fermer ce volet — il est désagréable de changer les vitesses volet ouvert puisque ce volet reste en position ouverte et tape dans la main —, je me rend compte qu'il ne revient pas en position normale, restant anormalement enfoncé. J'essaie de l'ouvrir à nouveau, rien, il reste désespérément en position fermée. Le moteur tournait, mais comment redémarrer le moteur après mon audience ? Je tente durant quelques instants d'ouvrir ce fichu boîtier sans succès. Pas le temps d'investiguer, je coupe le moteur et vais prendre mon antique 2CV. Elle est rustique, agricole, mais il n'y a ni joint de culasse, ni électronique, ni climatisation, ni pot catalytique, ni ABS, ni ESP, ni système d'anti-démarrage codé. Un châssis, un moteur, un volant, bref, pas d'emmerde et on peut toujours compter sur elle.

Dans l'après-midi, après avoir réussi à démonter par le dessous le système de fermeture défectueux, je téléphone à la concession Citroën du coin pour avoir le prix de la pièce détachée. On m'annonce plus de 200 € HT et hors main d'œuvre parce qu'il faut changer tout le système, y compris le clavier. Je tique un peu, d'autant que la pièce cassée se démonte, et commence donc à parcourir les forums de discussion traitant de Citroën XM.

Et surprise, j'apprends que le clic de fermeture est une pièce disponible chez un fabricant de poubelles bien connu !

[image:180]

Fig. 1 : fermeture fautive, pièce à conviction

Cette pièce, vendue pour la modique somme de 3,50€ TTC par le service après-vente du fabricant de poubelle, et sans doute fabriquée par ce même industriel, se transforme donc par la magie de PSA en pièce hors de prix. Cela me rappelle furieusement « la vache à mille francs » :

[video:181]

Membre de la Ligue Hydraulique Militante, je n'ai que des Pitroën du père Citron (sic les chansonniers des années 1920), 2CV, DS23ie, Type 23-50, XM, mon épouse roule en Xantia. Je regrette toujours la GSA et la BX, et si je m'écoutais, il y aurait une Traction, une SM voire un Type N (Belphégor). Mais je ne suis pas franchement sûr d'acheter un jour un nouveau véhicule fabriqué par PSA vue la façon qu'ils ont de prendre les gens pour des idiots.

Je passe sous silence le service déplorable des garagistes de la marque. La dernière fois que j'ai laissé la Xantia de mon épouse à un garage Citroën, nous avons failli nous tuer à quatre reprises et cela nous a coûté plus de 3000€ HT de remise en état du véhicule parce que ce garagiste n'a pas voulu mettre un train de pneus neufs à l'arrière. Il paraîtrait que c'est interdit par la loi. Résultat des courses, véhicule incontrôlable même sur route sèche à 50 km/h, nous avons fait quatre tête-à-queue dont le dernier s'est mal terminé.

----- COMMENT: AUTHOR: gilshe DATE: Fri, 31 May 2019 08:07:07 +0000 URL:

Ah ! Enfin un billet ! Je craignais que nous ne fussiez définitivement dévoré par la paperasse… Vous ne semblez vous investir que sur les choses que vous pouvez espérer maîtriser intellectuellement. Enfin, à l’exception des rouages administratifs, nous ne sommes après tout que des êtres humains. L’ancien et le moderne s’effacent au profit d’un temps plus personnel, celui de l’appropriation intellectuelle. Tant que vous ne connaîtrez pas tous les subtils rouages de votre XM, les véhicules plus récents ne présenteront aucun attrait pour vous. C’est apaisant. Cela me rassure de vous lire. Il y a quelque chose de l’ordre de l’émulation. Ne nous laissez pas en plan. Publiez davantage de billets !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 29 May 2019 13:23:38 +0000 URL:

Et non. Contrairement à une idée reçue, on met toujours les pneus qui adhèrent le plus à l’arrière car on peut toujours récupérer (si on a l’habitude) un dérapage des roues avant avec un coup de volant. Si l’arrière décroche sans prévenir, on ne peut que subir. Un cascadeur s’en tirera parce qu’il aura provoqué le décrochage. Mais si le décrochage n’est pas voulu, c’est irrécupérable. À 50 km/h, dans un virage pour peu qu’on freine légèrement, le simple temps de réaction fait que l’arrière est déjà passé à l’avant sans autre forme de procès.

Tous les fabricants de pneus indiquent que les pneus neufs se montent à l’arrière et jamais à l’avant.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 29 May 2019 13:15:58 +0000 URL:

Bonjour Grincheux, Eh oui, tout tout le camp, même chez Dédé… Je suis cependant perplexe à propos de l’anecdote des pneus. Vous écrivez “…ce garagiste n’a pas voulu mettre un train de pneus neufs à l’arrière". Je suis extrêmement surpris, car la doctrine officielle est justement “il faut mettre les pneus neufs à l’arrière". Ce qui pour moi est une grosse connerie car c’est à l’avant qu’on a besoin de la meilleure adhérence : si l’avant passe, l’arrière suivra vaille que vaille (d’expérience). Alors que si l’avant tire tout droit en virage, y’a pas moyen de s’en sortir, toute la voiture continuera tout droit. Pour ma part j’ai dû insister pour que mon garagiste me monte des pneus neufs à l’avant. Dans votre rage vous n’avez pas fait un lapsus calami, une inversion avant/arrière inopinée ? Bonne journée, Jean-Pierre

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il l'a dit ! BASENAME: il-l-a-dit-3 DATE: Fri, 04 Jan 2019 07:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous souvenez-vous d'Yves Cochet ? Yves Cochet, c'est un écologiste pur et dur, et comme tout écologiste, il est un peu dogmatique pour ne pas dire complètement idiot. Je pèse mes mots, l'écologie ne peut être disjointe de la gestion générale de la société, donc de la politique. En faisant de l'écologie la mère de toutes les batailles, on aboutit forcément à une catastrophe.

Mais ce cuistre qui a failli tomber dans le juste oubli d'où il n'aurait jamais dû revenir a trouvé le moyen de formuler, si j'ose dire, une saillie que je vous livre.

 

 

[image:179:Fig. 1 : pet de l'esprit 100% écologique]

Ce pet de l'esprit garanti sans méthane, instillé dans l'Obs, ou matière grise est purement scandaleux. Non seulement ce type est le chantre de la décroissance — ce en quoi il faudrait déjà lui expliquer que la croissance n'est pas forcément matérielle —, mais sous prétexte que nous avons pris de l'avance technologiquement, nous devrions nous effacer au profit de ceux qui n'ont pas suivi le même développement. Pire, nous devrions nous effacer au profit de migrants qui arrivent chez nous pour tout un tas de raisons plus ou moins avouables.

Il s'agit de la première étape. Quelles seront les étapes suivantes ? La stérilisation forcée pour tous les européens de souche pour qu'il y ait encore plus de place pour les migrants ? Le Lebensborn pour les migrants ? Le suicide collectif ? Une solution finale pour débarrasser le vieux continent de ses habitants historiques ?

Depuis longtemps, on sait que l'écologisme est un fascisme. Aujourd'hui, l'écologisme a fait un grand pas puisqu'il devient un nazisme décomplexé. C'est effrayant et personne ne semble vraiment relever ce qui transparaît de ce discours.

 

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 12 Jan 2019 10:58:20 +0000 URL:

Attention, il y a de la concurrence. je ne suis pas sûr qu’en euthanasiant seulement les dix premiers, il soit parmi les heureux élus.

Excellent année à vous aussi.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Sat, 12 Jan 2019 10:55:42 +0000 URL:

Bonjour et bonne année, pour commencer. Organiser un championnat du monde de la connerie et euthanasier les dix premiers, ça lui est pas venu à l’esprit ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pensée du jour, Strasbourg BASENAME: pensee-du-jour-strasbourg DATE: Fri, 14 Dec 2018 09:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pour déradicaliser rapidement et définitivement un djihadiste, il suffit bien souvent de leur mettre un peu de plomb dans la tête.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Naufrage (ter) BASENAME: naufrage-ter DATE: Wed, 12 Dec 2018 10:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Certains jours, je déprime en constatant l'état de ce pays.

Directeur technique d'une entreprise, j'ai été licencié économique il y a exactement un an. L'entreprise qui m'employait est allé au tapis en raison d'un énorme problème de gestion, elle courait toujours après de nouveaux clients sans traiter correctement les clients en cours donc sans réussir à les fidéliser. J'ai accepté un CSP et j'ai cherché un autre emploi tout en ne me faisant aucune illusion. En effet, entre 1995 et 2015, 95% de l'emploi dans mon secteur a été détruit et cela ne s'est pas arrangé depuis. Il reste bien quelques acteurs à la marge qui arrivent encore à vivoter dans des domaines d'activité bien particuliers mais, ceux-ci n'ayant aucune visibilité sur l'avenir, ils ne vont pas prendre le risque d'embaucher. Ils vont encore moins prendre le risque d'engager quelqu'un avec un CV comme le mien (plus de vingt ans d'expérience, un diplôme de troisième cycle, une thèse professionnelle, une thèse de doctorat et un tas d'expériences à l'étranger). Soit je suis trop cher, soit je suis trop âgé, soit on me répond que je suis surqualifié et que je partirai au bout de six mois…

Dans ce qu'il reste de mon domaine d'activité, les employeurs recherchent typiquement des jeunes ayant entre deux et cinq ans d'expérience, pas chers (et aux compétences douteuses, ce n'est pas le problème, ils feront la culbute avec le crédit d'impôt recherche en truandant un peu les comptes d'activité). Et on voit le résultat. Pour la petite histoire, j'ai passé un entretien durant lequel j'ai pu regarder les schémas électroniques de produits. Je me suis bien gardé de les critiquer ouvertement, mais ce que j'ai vu n'était ni fait ni à faire. Effectivement, le taux de retour de certains produits était loin d'être symbolique. Un autre que je ne citerai pas cherche un chef de service radio avec cinq ans d'expérience au maximum. Comment voulez-vous, en sortant actuellement d'une école d'ingénieur, être à la tête d'un service s'occupant de radio hyperfréquence avec uniquement cinq ans d'expérience ? C'est impossible. Et c'est d'autant plus difficile qu'on y parle électronique analogique et hyperfréquences, deux matières oubliées dans les formations ou étudiées à la marge en quelques heures quand on a de la chance. Et ça l'est encore d'autant plus que je subodore qu'il y a dans ce service des vieux techniciens radio, de l'ancienne école, qui ne vont pas se laisser faire par un blanc-bec tout frais émoulu d'une école d'ingénieur.

N'ayant donc aucune illusion, j'ai joué le jeu en cherchant un emploi de salarié mais je tente aussi de lancer en parallèle une activité propre. Pour ceux que ça pourrait intéresser, c'est par ici.

En un an, j'ai répondu à des dizaines d'annonces et les seules pistes sérieuses n'ont pas été trouvées à la suite de réponse à des annonces mais à la suite du dépôt de mon CV sur le site de l'APEC. Et je ne suis même pas sûr qu'il y avait un quelconque poste derrière chacun de ces appels. En effet, j'ai plus l'impression que ces appels entrants était du fait de cabinets de recrutement qui avait ouï dire que telle ou telle entreprise pourrait rechercher un nouveau collaborateur et qui essayait, sans avoir le moindre contrat les liant à leur client final, de pousser la main de ladite entreprise. Ma zone de recherche s'étendait sur l'ensemble des bassins d'emploi français. On m'a appelé pour des postes en Belgique et en Suisse, mais ce n'était pas faisable. Malheureusement.

Notons tout de même que je suis fatigué d'avoir des entretiens téléphoniques avec des jeunes qui se présentent comme DRH, qui ont au plus 25 ans (à leur façon de parler) et qui n'ont aucune espèce de compétence dans le domaine électronique. Ces types essaient de mener un entretien téléphonique technique avec des gens pointus alors qu'ils n'en parlent même pas la langue ! Comment voulez vous que l'on s'entendent ?

Hier, donc, j'ai eu mon entretient de fin de CSP. Nous parlons de choses et d'autres. Je me suis étonné ouvertement de ne pas avoir trouvé plus d'offres correspondant à mon profil et je pensais encore naïvement que le problème était circonscrit à mon domaine d'activité. D'après le cabinet de placement qui me suivait, il n'en est rien. Sur les douze derniers mois, ils n'ont pas réussi à placer un cadre supérieur ou cadre dirigeant sur l'ensemble de la région. C'est la première fois que cette situation se produit. Jusqu'à présent, il était difficile de placer des gens sans aucune qualification, mais les demandeurs avec des qualifications de l'enseignement supérieur arrivaient encore à trouver un emploi. Depuis un an, la qualification n'est plus un gage pour retrouver un emploi. Notez bien que je parle de « retrouver un emploi ». Je n'ai pas encore parlé des salaires proposés qui sont indécents. Pour information, on m'a proposé 21k€ annuels bruts dans une métropole de province, 26k€ dans une autre, 1500€ net par mois à Paris pour des postes de directeur technique ou scientifique… Je n'ai pas eu l'heur de refuser puisqu'on m'a fait comprendre dans les trois cas que je partirai dès avoir trouvé autre chose, ce qui ma foi aurait été exact.

Je comprends mieux tout à coup pourquoi Pôle-Emploi voulait m'envoyer faire des stages de maçonnerie.

C'est pourquoi, je ne pardonnerai jamais à Emmanuel Macron son petit discours d'avant-hier. Non seulement il s'agit d'un pleutre, mais il va nous envoyer encore plus vite dans le mur.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 06 May 2019 09:33:09 +0000 URL:

Certes. Mais c’est un peu comme les poissons volants. Ils existent mais ne constituent pas la majorité du genre.

----- COMMENT: AUTHOR: olympicos DATE: Sat, 04 May 2019 18:47:17 +0000 URL:

Je veux bien croire qu’il existe beaucoup «de vieux techniciens radio, de l’ancienne école, qui ne vont pas se laisser faire par un blanc-bec tout frais émoulu d’une école d’ingénieur». Pour vous donner un peu d’espoir, il y a aussi des jeunes, qui doivent être sortis d’école depuis peu d’années, qui ont montré, dès le lycée, une sacré capacité à jouer avec des ondes et de la matière et à faire de la physique expérimentale intelligente : https://odpf.org/images/archives_docs/19eme/memoires/groupeR/memoire.pdf

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Naufrage (bis) BASENAME: naufrage-bis DATE: Tue, 11 Dec 2018 11:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Dans le prolongement de mon papier d'hier, la seule porte de sortie a été claquée sans bruit. Il fallait dynamiter la sécurité sociale, chère, inefficace, pour la remplacer par quelque chose d'inspiration allemande, suisse ou batave. Ou en étant moins violent, proposer aux gens d'y rester à charges sociales constantes ou de passer à un autre système, plus efficace, avec au passage 25% de salaire en plus, immédiatement, pour tout le monde sans surcoût pour l'employeur (aujourd'hui, les petits cadeaux de Noël de Macron seront payés immédiatement par les employeurs et, avec un certain retard, par les salariés sous forme d'inflation ou de chômage supplémentaire.).

Jamais les syndicats, assis sur la sécurité sociale qui est une de leurs sources de financement, n'auraient pu bloquer le pays si les salariés avaient eu le choix et avaient vu une hausse immédiate de leur salaire net de 25%. Jamais. Avec 25%, on est bien au-dessus des 100 € d'augmentation du SMIC d'ici fin 2019 et du million de nouveau smicards, ceux qui était juste au-dessus de cette rémunération minimale. En d'autres termes, avec cette augmentation, nous venons d'appauvrir un million de personnes parce que, comme la vache à lait ne paie pas les taxes sur le lait, les entreprises vont être contraintes d'augmenter leurs prix, ce qui se traduira par une inflation gommant peu ou prou cette augmentation du salaire minimal.

Encore une fois, nous avons une classe politique à la hauteur des décisions à prendre et qui se targuent de gérer l'état alors qu'ils seraient incapables de tenir une épicerie de quartier à flot.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Naufrage BASENAME: naufrage DATE: Mon, 10 Dec 2018 20:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce soir eut lieu une allocution télévisée d'Emmanuel Macron à la suite des événements récents.

Ce fut pathétique. Nous avons encore une fois pu constater le courage politique et la colonne vertébrale des mollusques qui nous servent de gouvernants.

Les annonces qui ont été faites l'ont été à l'encontre des smicards et des retraités ayant moins de 2000€ de pension par mois. Les premiers auront une augmentation de 100€ sur le SMIC d'ici fin 2019, les seconds se verront exonérés de l'augmentation de la CSG. Rien n'a été dit pour tous ceux qui n'ont pas la chance d'être salariés et qui peuvent crever la gueule ouverte. Rien non plus pour les entreprises qui devront se débrouiller avec cette hausse du salaire minimal.

En d'autres termes, nous allons dépenser quelque 10 à 12 milliards d'euros de plus tous les ans sans faire aucune économie. Et nous allons le faire parce que nous sommes en panique totale. Pire, je vous file mon billet que, le budget allant exploser l'an prochain, on aura même le culot d'aller pleurnicher à Bruxelles et menacer l'Europe d'une vague populiste si on ne nous laisse pas exploser les déficits en refilant joyeusement la dette aux générations futures.

En d'autres termes, pour ceux qui n'auraient pas compris, nous accélérons vers le mur. Nous nous permettons même le luxe de le faire en klaxonnant. C'est tellement plus festif ! Rendez-vous donc en 2020 pour une crise économique sans précédent. D'ici-là, les français devraient prendre le temps d'apprendre à faire pousser des patates. Le pire est que je ne suis même pas sûr qu'à ce moment-là le Français comprenne ce qui l'a envoyé dans le mur. Il accusera les riches, ces salauds de riches d'être partis à l'étranger, cet ordure de patron de l'avoir licencié, les salopards de libéraux d'avoir mené une politique économique néo-libérale en France (dont on attend encore la définition précise), mais jamais ces imbéciles d'électeurs d'avoir voté avec leurs pieds et d'avoir refusé toute réforme.

Je ne suis même pas sûr qu'ils comprennent un jour ce que le socialisme leur aura apporté : la misère. Ce sera toujours la faute de l'autre.

Pourtant, nous avions aujourd'hui une fenêtre de tir pour réformer ce qui devait l'être depuis très longtemps. Et nous avons raté le coche. Il nous fallait un De Gaulle, nous avons eu un Daladier.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Référendum d'initiative citoyenne BASENAME: referendum-d-initiative-citoyenne DATE: Sat, 08 Dec 2018 09:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Depuis quelques jours, nous voyons fleurir dans les revendications des « gilets jaunes » la mise en place d'une manière ou d'une autre d'un machin qu'ils appellent pompeusement le référendum d'initiative citoyenne. Cela leur semble la solution à tous leurs maux. Souvent, ces manifestants nous expliquent que cela fonctionne très bien en Suisse. C'est un fait.

Pourtant, il n'en sera rien en France. Pourquoi ?

La carte sociologique française n'a rien à voir avec la carte suisse. De la même manière, le niveau d'éducation pour ne pas dire d'instruction n'est pas le même non plus. En Suisse, tous les contribuables ou presque règlent les impôts directs que sont l'impôt sur le revenu et l'impôt sur le patrimoine, même si c'est de manière symbolique outre d'autres impôts directs tant fédéraux que cantonaux ou municipaux. Tous les Suisses font ainsi partie du même corps de contribuables. Il n'y a pas comme en France, 46% de la population qui vit directement ou indirectement des subsides versés par les 54% autres. Il n'y a pas comme en France un pourcentage délirant de salariés du secteur public qui ne voteront jamais pour la réforme d'un état obèse.

Et c'est bien pour cela que, lorsque par votation, on demande aux Suisses s'il faut supprimer la redevance audiovisuelle, ceux-ci ont répondu par la négative. C'est bien pour cela que les Suisses, lorsqu'ils se prononcent, le font pour le bien général et la bonne gestion de l'argent du contribuable — son argent — et non pour le bien particulier de chaque électeur à court terme. Il ne viendrait à l'idée à aucun Suisse de prétendre que lorsque l'état paie, c'est gratuit. Cela n'a l'air de rien, mais la différence est énorme avec la France.

Le référendum d'initiative citoyenne, en France, sera la manière de ne surtout pas réformer l'état et de ponctionner encore plus la classe moyenne en la mettant au service exclusif des classes populaires et des fonctionnaires qui sont aujourd'hui majoritaires et qui ne vont surtout pas voter pour aller dans le sens de la réduction de l'état et du poids de la sécurité sociale.

En France, le résultat des élections est truqué depuis des années par ce biais sociologique parce que l'intérêt général n'est plus la somme des intérêts particuliers. Et comme nous avons dépassé le point de bascule (en nombre d'emplois publics et nombre de bénéficiaires de prestations sociales), le pays est irréformable par élections, ce que certains partis politiques qui poussent ce genre de concept savent parfaitement. Ils ne le font pas pour la représentativité, mais pour leurs intérêts électoraux à court terme.

Le but d'un tel référendum n'est pas de pouvoir réformer le pays avec une légitimité populaire, mais justement de le figer et d'asseoir la revendication de ces partis. En d'autres termes, le référendum d'initiative citoyenne, c'est la mort économique de la France à court terme.

Je réfléchis pour ma part depuis longtemps aux problèmes de représentativité. Il est urgent de réformer les corps et code électoraux. Pour une démocratie saine, il me semble de plus de plus que certaines modifications doivent être faites :

Sans ces principes de base, la démocratie directe glissera encore plus vers l'ochlocratie. Et on mettra ce glissement sur les institutions de la Ve République. Or ces institutions ne sont pas responsables de l'état du corps électoral qui fait que ce pays est irréformable. Quelles que soient ses institutions, la France aurait terminé dans le même état, cet état étant les résultats de la politique de Mitterrand lors de son premier septennat, qui a appliqué entre 1981 et 1986 un programme déjà vicié lors de sa conception en 1971, programme qui a créé des pauvres et des assistés en assez grand nombre pour peser dans le résultat de toutes les élections.

Cette conclusion est déjà peu ou prou celle de Ayn Rand qui a théorisé en son temps que la différence entre un état providence et un état totalitaire n'est qu'une question de temps.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 09 Dec 2018 21:49:33 +0000 URL:

Saleté de correcteur orthographique. Je vais de ce pas me flageller !

Merci pour la correction.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sun, 09 Dec 2018 20:53:01 +0000 URL:

Ne pas confondre Hannah Arendt et Ayn Rand !!!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pays de Shadoks ! BASENAME: pays-de-shadoks DATE: Wed, 05 Dec 2018 12:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il fallait s'y attendre. Le gouvernement réfléchit à la réintroduction de l'ISF.

Pourtant, il suffit de faire son bilan sur les trente-cinq dernières années pour voir qu'il est nocif à l'économie française. Cela ne fait rien, c'est un symbole et le gouvernement réfléchit à sa réintroduction. Il faut montrer les « riches » du doigt, les proposer à la vindicte populaire, en espérant faire d'une population pauvre une nation riche. Et comme l'ISF n'a pas porté ses fruits, n'a pas permis de réduire les inégalités, il faut le réintroduire en espérant qu'il fasse mieux cette fois-ci.

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L'assujetti moyen à l'ISF est de la classe moyenne supérieure qui n'a pas les moyens de se payer des fiscalistes ou de procéder à des montages baroques pour s'en affranchir. Souvent et jusqu'à l'introduction du bouclier fiscal, il n'avait pas assez de revenu pour payer l'intégralité de ses impôts. Mais on le montrait comme un « riches ». Prendre aux « riches » n'a jamais enrichi les « pauvres » que dans les délires marxistes les plus graves et n'importe qui ayant dépassé le niveau de réflexion d'un enfant devrait comprendre que cela ne fonctionne pas comme cela.

N'importe qui mais ni le gilet jaune, ni l'électeur français d'ailleurs, ni même le gouvernement. Donc on va encore taper sur les mêmes, les « riches », qui sont toujours moins nombreux.

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Ce ne serait pas grave si la France n'était pas gouvernée par la démagogie depuis 1981. Ce ne serait pas grave si nous avions une économie qui fonctionne, sans les boulets de la fiscalité délirante amassée depuis des années pour payer un état toujours plus dispendieux. Ce ne serait pas grave si nous avions une autre sortie de crise possible que l'implosion complète de l'économie. Mais c'est grave parce que dans un pays déjà ruiné, nous rajoutons une couche pour faire fuir les capitaux sous un prétexte fallacieux qui ne permettra de toute façon pas de faire de la redistribution, si tant est que le concept de redistribution ait un fondement. En effet, faut-il ponctionner pour redistribuer ou laisser chacun vivre avec l'entièreté des fruits de son travail ?

Cela ne fait rien, cela n'a pas fonctionné, remettons-en donc une couche, nous ne sommes pas allés assez loin ! Pourtant, nous crevons aujourd'hui de ce collectivisme.

[image:178]

Ce pays est fou, ce gouvernement est débile, les gilets jaunes sont manipulés. Forcément, ça va bien finir. Personnellement, je ne vois plus qu'une seule chose, une distribution d'iode massive tant le crétinisme fait rage !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 07 Dec 2018 08:54:30 +0000 URL:

Mélenchon et son âme damnée débile Ruffin exultent. Il ont réussi à pervertir le mouvement en remplaçant une révolte comme la fiscalité délirante française en un mouvement appelant à plus de taxes. Belle performance, je préfère ne pas en parler, ne voulant pas arranger mon ulcère ce matin.

Ce qui me navre au plus au point, c’est que le Français ne comprend pas ou ne veut pas comprendre (parce qu’on ne me dise pas que Mélenchon ne le sait pas, on ne fait pas une carrière politique durant quarante ans en étant totalement idiot) que la situation actuelle est le résultat de trente-cinq ans de populisme, que la situation était vérolée dès 1945 avec notre très chère sécurité sociale que même De Gaulle qui avait pourtant signé l’ordonnance du 19 octobre 1945 avait voulu abroger tant elle avait été pervertie, et que ce même Français est comptable de cette situation eu égard à ses différents votes. Il est myope, ne voit ni à moyen ni à long terme, et ne veut que des améliorations à court terme, immédiatement et pour sa petite personne, exactement le populisme de la France Insoumise. Rien à en attendre sauf une implosion économique.

Pire encore, il faut écouter ce qui se dit actuellement sur Twitter. Ce sont pour la plupart des ignares économiques totaux qui veulent être gouvernés par des symboles comme le rétablissement de l’ISF.

Mélenchon n’est qu’un opportuniste qui souffle sur les braises et qu’il est urgent de renvoyer dans la fosse commune de l’histoire (comme le disait Aragon).

Et si j’ai du courage, j’expliquerai dans un billet pourquoi le référendum d’initiative populaire en France est une vaste blague poussée par l’extrême gauche. Cela fait quelques années que je réfléchis à la représentation, je ne pensais pas avoir raison à ce point.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Fri, 07 Dec 2018 06:57:48 +0000 URL:

Et tu ne parles pas de Mélenchon qui se prend pour le Marat des temps modernes… Puisse-t-il finir comme son modèle,le plus tôt sera le mieux…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: правда TV BASENAME: tv DATE: Mon, 03 Dec 2018 08:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir, je suis tombé par le plus grand des hasards sur une émission politique spéciale diffusée par France 2. Je me suis accroché, je l'ai écoutée jusqu'au bout au mépris de ma santé mentale puisque, après tout, je suis contraint de payer la redevance audiovisuelle pour avoir des médias de qualité. Que devrais-je dire, des Marx Merdias.

Cette émission devait faire le point sur les demandes des gilets jaunes. Cela fut un déballage des programmes politiques de la France Insoumise (se retrouvaient Méchancon, pardon, Mélenchon qui exultait, puis son âme damnée Ruffin), des économistes atterrants comme Piketty et autres badernes du même tonneau. En dehors de François-Xavier Bellamy qui, seul, a essayé de poser les bonnes questions mais qui fut le dernier à avoir la parole donc qui était inaudible, tous les autres se sont roulés sans vergogne dans la fange de la démagogie. En revanche, force fut de constater que les seules personnes avec un discours construit, que l'on y adhère ou non, était les gilets jaunes invités. ils étaient dignes, polis, face à des vieux routiers de la politique qui n'attendaient que de récupérer leur mouvement. Quant aux jeunes loups aux dents longues de la politique en marche, ceux-ci étaient pathétiques tant leur discours était creux et totalement déconnectés de la réalité. Coller Gabriel Attal sur un sujet comme l'ISF face à la France Insoumise est aberrant parce que d'une part le marcheur ne brille pas par son intelligence et d'autre part il n'avait aucune idée des conséquences de l'ISF. Quand Mélenchon ou Ruffin parlent de symbole, on doit leur rétorquer immédiatement que la conséquence d'un rétablissement de l'ISF est une mise en danger des entreprises pour telle ou telle raison et que la conséquence à moyen terme est un chômage plus important et une précarisation des salariés, juste le contraire de ce qu'ils prônent. Au lieu de cela, ce fat a répondu qu'on allait évaluer la suppression de l'ISF. Ce n'est pourtant pas le débat, cela fait trente-cinq ans que l'on évalue les dégâts de l'ISF. On a donc aujourd'hui une excellente idée des conséquences de l'ISF. Six millions de chômeurs et neuf millions de pauvres, ce n'est donc pas suffisant pour la France Insoumise.

On y a parlé de l'ISF et de sa suppression inique et de son rétablissement. Et on ne a parlé en vase clos puisqu'il n'y a jamais eu de contradicteur. Les deux journalistes eux-mêmes devaient concourir pour le prix anti Albert Londres tellement ils étaient en dessous de tout. Lorsqu'on se targue d'inviter de telles énergumènes (Piketty, Mélenchon, Ruffin…), on travaille un peu ses fiches. Le journaliste est censé être là pour opposer aux délires des invités des faits. Il n'est pas là pour prendre position. Or, en refusant d'indiquer aux téléspectateurs des faits simples sur les conséquences d'un impôt aussi idiot et dogmatique que l'ISF sur l'économie française, ces journalistes ont ouvertement pris parti pour la franche la plus rouge écarlate du plateau.

L'ISF est en grande partie responsable de la situation actuelle du pays. Depuis l'annonce de sa suppression, l'investissement dans les entreprises a retrouvé un taux correct (24%) alors qu'on en était encore loin l'an passé où les capitaux fuyaient l'économie française. Mais non, pour la France Insoumise, il faut fermer les frontières. Pour le Rassemblement National aussi d'ailleurs, ce qui transformera la France en un genre de pays de l'est avant la chute du rideau de fer. Ce n'est pas en fermant les frontières qu'on arrivera à taxer et surtaxer encore le contribuable. Ça fonctionnera un temps, le temps pour eux de s'organiser. Et cela fera fuir tous ceux qui travaillent dur pour ne pas se faire spolier.

Et on ne fera jamais un pays de riches avec une population uniquement composée de pauvres.

Nous n'avons pas entendu non plus que la France est la championne du monde, toutes catégories confondues, du taux de prélèvement obligatoire. Devant le Danemark, mais la pression est acceptée par les danois parce qu'ils ont un pays qui fonctionne, des services publics tout à fait correct, une sécurité assurée, ce qui n'est plus le cas en France depuis de trop longues années. La question que devait poser l'un des deux journalistes sauf à devoir rendre sa carte de presse et les avantages fiscaux qui viennent avec elle, c'était de savoir comment font les pays similaires à la France avec quinze à vingt points de moins de prélèvements obligatoires. À l'éternelle augmentation du SMIC, personne n'a répondu qu'en dynamitant la sécurité sociale, nous pourrions immédiatement à coûts constants pour les employeurs, avoir un SMIC à 1500€. J'oubliais, c'est bien connu, sans la sécu, on crève dans la rue ! Il s'agit d'un totem, d'un tabou, ce n'est même pas discutable.

Personne n'a évoqué non plus que le contributeur de l'ISF était principalement la classe moyenne supérieure, pas les plus riches pour utiliser le jargon de la France Insoumise et que certains n'avaient même pas de quoi payer leur impôt sur les revenus ainsi que l'ISF. Personne n'a évoqué que ces heureux contribuables n'avaient souvent qu'un appartement en héritage dans les grandes villes, rien de plus. Non, ce sont des salauds de riches, il faut les faire casquer.

Cette émission était pourtant le moment de mettre toute cette classe politique face à ses contradictions en mettant en perspective leurs idées — testées pour la plupart depuis 1981 avec les résultats que l'on connaît — et la réalité des faits qui sont têtus. C'était le moment de faire de la pédagogie. Au lieu de cela, seuls ont pu s'exprimer des idéologues de la frange la plus gauchiste de la classe politique sans la plus petite contradiction qui aurait pu faire le lien entre les décisions passées (35 heures, 5 semaines de congés payés, ISF, sécurité sociale monopolistique et j'en passe) et la situation actuelle. Quant à faire le lien entre les revendications des gilets jaunes sur l'ISF et l'avenir, c'était encore plus compliqué. Notez bien que je n'en tiens pas rigueur aux jilets jaunes, ceux-ci ne s'étant peut-être jamais posés les bonnes questions. En revanche, j'en veux énormément à ces prétendus journalistes.

Le pompon final est tout de même détenu par celui qui a trouvé le moyen de dire que la démagogie ne doit pas gouverner la France. Je ne puis qu'y souscrire. Mais je pose la question. Ne serait-on justement pas dans la situation actuelle parce que la démagogie était au pouvoir depuis 1981 ?

Bref, un magnifique exemple de pignoufferie de presse subventionnée grâce à vos impôts (et pour votre bien).

Pourtant, il y avait quelques chiffres à donner en préambule. Entre 2011 et 2017, les revenus des 10% des français les plus pauvres sont passés avant redistribution de 450 à 350€ mensuels. Le revenu médian est toujours aux alentours de 2000€ mensuels. Pour que ces pauvres puissent vivre, on a massivement reporté les aides fournies à la tranche des français situés entre 20% à 50% de richesse à la tranche entre 0 et 20%. Mais on a aussi continué à augmenter les prélèvements dans tous les sens. Le résultat est assez simple : les français qui gagnaient en 2011 entre 1 et 1,8 fois le SMIC se sont massivement appauvris au profit des 20% des français les plus pauvres. C'est ce ventre mou qui est aujourd'hui affublé de gilets jaunes. C'est ce ventre mou qui n'a plus de courage de s'élever dans l'échelle sociale parce que la fiscalité ne l'invite pas à le faire. À quoi bon se lever, travailler 70 heures par semaine pour que l'état me vole au moins les deux tiers de ce que je gagne ?

Ceux qui sont encore au-dessus du revenu médian ne sont pas, pour l'instant, dans la rue. Ils ont aujourd'hui trop à y perdre. Mais ça ne saurait tarder si le mouvement continue. Les revendications seront alors un peu différentes parce que la classe moyenne souvent réfléchit différemment.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 09 Dec 2018 21:51:13 +0000 URL:

En premier lieu la sécurité sociale. Mais ce délire collectiviste a poussé d’autres aberrations comme l’IGF puis l’ISF.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sun, 09 Dec 2018 20:36:46 +0000 URL:

Démagogie= démocratie! pour avoir des voix, un politicien est obligé de dire à ses futurs lecteurs ce qu’ils ont envie d’entende. Donc, de faire des promesses catégorielles. J’avais donné l’exemple d’une nation où les électeurs retraités représenteraient plus de 50% des votants, et où bien sûr, on peut deviner le résultat d’un référendum d’initiative populaire sur une réforme des retraites… mais pas seulement: le politicien qui concourt pour une représentation nationale n’aura jamais le courage d’aller contre cette majorité. Mais je n’avais pas pensé à l’alliance objective entre fonctionnaires, bénéficiaires des allocations, et retraités (à distinguer des allocations). Là, on n’est plus dans un exemple théorique mais dans le présent. Donc, oui, démocratie=démagogie. Et aussi: le salaire médian n’est pas 2000€, mais 1500€… Enfin: qui est responsable de la situation du pays, l’ISF? ou la Sécu?? il faut choisir !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gilets jaunes BASENAME: gilets-jaunes-1 DATE: Sun, 02 Dec 2018 09:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier se tenait le troisième jour de grogne des « gilets jaunes ». Ceux-ci ont été visiblement accompagnés à leur corps défendant par des hordes de casseurs. J'ai pour ma part beaucoup de difficulté à croire que ces trois mille casseurs (selon la préfecture de police de Paris) aient pu passer impunément les barrages de police munis de lunettes de ski, de casque de moto et de barres de fer à tel point que je me demande si ce n'était pas voulu pour décrédibiliser une révolte populaire et dissuader le manifestant pacifique de rejoindre le mouvement.

De toute façon, ce mouvement n'accouchera pas de grand'chose pour plusieurs raisons. Ou plutôt ce mouvement aura des conséquences, mais des conséquences néfastes. Pourquoi ?

De ce que j'ai pu voir et entendre, les revendications sont assez disparates. Mais il en ressort quelques grandes lignes :

Le gouvernement fait la sourde oreille. Il ne le fait pas de gaîté de cœur, il ne le fait que parce qu'il n'a pas le choix. Cela fait maintenant quarante ans que l'on applique en France sur un terreau de collectivisme échevelé des recettes qui ne fonctionneront jamais parce qu'elles n'ont jamais fonctionné ailleurs et parce que ce sont les deux seules théories fumeuses qui sont inscrites dans les manuels d'économie de l'École Nationale d'Administration. Ces deux théories sont d'une part le marxisme et d'autre part le keynésianisme.

Le marxisme n'a jamais fonctionné nulle part non parce qu'on n'en a jamais fait assez, non parce qu'il fut dévoyé, mais parce que son hypothèse fondamentale est une erreur grossière. Le jeu économique n'est pas un jeu à somme nulle. En d'autres termes, ce qu'un riche possède, il ne l'a pas forcément volé à un pauvre. La lutte des classes s'effondre d'elle-même et tout le merveilleux édifice tombe à la renverse. Le marxisme, c'est un peu comme les sciences shadokes, la première pierre est de biais et, ensuite, tout est logique. Mais personne ne remet en cause les fondations de l'édifice.

Le keynésianisme a fonctionné une seule fois, dans un pays dans une situation très particulière qui n'est plus du tout celle des pays industrialisés modernes. Le keynésianisme a fonctionné au début des années 1930 dans un pays (les USA) qui n'avaient pas énormément d'infrastructures. Son multiplicateur entre les investissements publics et la croissance a eu quelques effets deux ou trois ans avant que la dépense publique mette l'économie américaine à genou et plonge le pays tout entier dans une crise profonde. Les USA ne sortiront de cette crise qu'avec la reprise insufflée par l'effort de guerre. Prétendre que les théories de Keynes ont relevé les USA est mensonger, ces théories n'ont donné qu'un bol d'air avant de détruire profondément l'économie à tel point que la population des grandes villes américaines mourait de faim.

Et comme des ceux théories n'ont jamais fonctionné nulle part, elles devront fonctionner en France. Nous le tentons depuis 1981, tant avec les socialistes de droite que ceux de gauche au pouvoir. Pire, dès qu'une réforme va dans un sens qui n'est pas celui du socialisme rampant, la population hurle à l'ultralibéralisme. Pourtant, la France est sans doute parmi les pays développés, l'un des plus éloignés du libéralisme et ce, qu'il s'agisse de sa conception de l'économie ou de ses institutions. Alors que sa constitution a pour objectif de circonscrire précisément les prérogatives de l'état, toutes les politiques menées sont faites pour étendre l'emprise de l'état au détriment de sa population, l'arme absolue de l'état étant la sécurité sociale qui n'est pas là pour être au service de l'assuré mais qui l'est pour asservir la population. Dans un pays où la moitié de la population ne paie pas le principal impôt direct qu'est l'impôt sur les revenus et qui attend ses allocations, la révolte n'est pas aisée. Quant à la réforme…

Certaines voix s'élèvent pourtant ça et là. D'aucuns parlent de la France comme d'une Union Soviétique en moins bien. Certains pays, ouvertement communistes, ont fait des études sur notre beau pays (sous la présidence Chirac) pour savoir comment le communisme pouvait perdurer dans le fonctionnement de l'état dans un pays moderne sans parti unique. D'autres encore considèrent que la France est avec la Corée du Nord et Cuba l'un des derniers pays communistes. Pourtant, ce n'est pas près de changer. L'Europe de l'est était séparée du monde libre par un rideau de fer, en France, ce rideau de fer est dans les esprits et nous n'avons aucun parti politique qui défende autre chose que le crypto-socialisme. Il ne faut donc rien apprendre de la classe politique, pas un de ses membres n'ayant pris la peine d'ouvrir un ouvrage de l'école de Wien, de Hayek ou de Friedman.

Ainsi, les seules solutions envisagées par le gouvernement sont des rustines. Plutôt que de baisser les taxes sur les carburants, il envisage des aides. Il faudrait donc lever des taxes supplémentaires pour aider les gens à payer les taxes de ceux qui ne peuvent plus payer les taxes de ceux qui n'ont plus le pouvoir de payer les taxes. Ça me paraît logique. Il faut des aides pour acheter des véhicules électriques. Les gens envoient un signal fort disant qu'ils n'arrivaient plus à vivre, il faudra qu'ils trouvent de quoi rallonger les aides en question pour acheter un nouveau véhicule. Encore une fois, c'est parfaitement logique.

Le gouvernement est donc totalement à côté de la plaque. Mais les manifestant le sont aussi. En effet, parmi les slogans répétés un peu partout, on peut entendre « rends l'ISF d'abord ». Pas facile d'expliquer à certains que l'ISF est un impôt contre-productif qui fait perdre en IR et TVA cinq fois plus qu'il ne rapporte. Il fallait supprimer l'ISF. Et surtout, il ne fallait pas créer l'IFI.

Il fallait supprimer l'ISF pour mettre la France au niveau de la concurrence fiscale des autres pays européen, rendre notre économie compétitive et attractive. L'ISF n'était qu'un boulet au pied de notre économie. Il fallait supprimer l'ISF car, contrairement à ce que certains pensent, sa suppression n'a pas profité aux plus riches qui pouvaient au travers de structures complexes y échapper. Le principal contributeur de l'ISF était la classe moyenne supérieure. Il fallait supprimer cette hérésie parce que l'ISF était basée sur le patrimoine détenu et ne tenait aucun compte du revenu. Même avec le bouclier, sans épargne, il fallait vendre ses biens pour l'acquitter. L'ISF était donc une expropriation, expropriation d'autant plus saumâtre que si le seuil de déclenchement fut relevé à 1,3 million d'euros, l'assiette n'a pas bougé et était toujours fixée à 780000 euros. Il fallait supprimer l'ISF parce que c'était le plus gros racket de la classe moyenne supérieure 340000 personnes payaient 5,5 milliards d'ISF chaque année, ce qui faisait une moyenne de 16000 euros par assujetti, seulement une moyenne. Un contribuable qui détenait 10 millions d'euros de patrimoine payait 98000 euros d' ISF par an, même s'il n'avait que des résidences secondaires et un revenu insuffisant pour payer l'ISF. Avant le plafonnement du Conseil Constitutionnel à 75 % (IR + CSG-RDS + ISF), certains contribuables ont payé plus de 100 % d'impôts sur leurs revenus, qui étaient donc intégralement confisqués à cause de l'ISF. Ils sont passés de 100 % d'impôts, voire bien plus, à 75 % de leur revenu confisqué. Il ne leur restait que 25 % de leur revenu. La gauche appelle cette spoliation la « justice sociale » et la « redistribution des richesses », mais pour que l'état les « redistribue » avec l'efficacité que l'on sait, il doit d'abord les voler à ceux qui les ont créées et qui les détiennent. Il fallait supprimer l'ISF parce que le patrimoine avait déjà été lourdement taxé lors de sa constitution. Il fallait supprimer l'ISF parce que cet impôt a entraîné une hémorragie de capitaux durant plus de 35 ans en affaiblissant considérablement l'économie française par défaut d'investissement et par défaut de consommation. Il fallait supprimer l'ISF parce que, au bout de 35 ans, nous avons pu voir que le principe de taxation des plus riches pour donner aux plus pauvres ne fonctionnait pas, notre économie étant aujourd'hui en voie de tiers-mondisation. Nous avons six millions de chômeurs, neuf millions de pauvres. Le bilan de l'ISF est donc largement négatif. Il fallait supprimer l'ISF parce que cet impôt pose de gros problèmes d'actionnariat dans les PME françaises. Beaucoup ont fermé, d'autres sont parties sous des cieux plus cléments. Je passe sous silence les détails, mais il fallait posséder des parts de capital à une certaine hauteur ainsi qu'un poste de dirigeant dans l'entreprise, poste payé à sa juste valeur (sic), bref, tout ce qu'il fallait pour planter une entreprise.

Pourtant, une bonne partie des manifestants appellent au rétablissement de ce qui les a créé le problème. Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit (livre IV de l’Histoire des variations des églises protestantes, œuvres complètes, éd. Vivès, p. 145). Et il risque de rigoler longtemps en contemplant la France.

Il n'y aura donc que deux solutions pour résoudre la crise et ne pas attendre, attentiste l'implosion finale :

La libéralisation de l'économie, qui permettrait à coût constat pour l'employeur et à protection constante pour le salarié, de passer immédiatement le SMIC à 1500 € nets ne se fera pas. On ne touche pas à un totem (pour le peuple) et un moyen de financement (pour les partenaires sociaux).

Le gouvernement ne peut pas réduire la pression fiscale d'autant que le déficit de l'état n'est pas de 3,2%. L'an passé, en calcul dépenses/recettes, il était supérieur à 11%. Une note récente de Natixis([file:174]) indique qu'en cas de baisse de la pression, la note de la France (état et sécurité sociale) serait dégradée. Donc augmentation des taux d'intérêt et, comme nous empruntons pour payer les fins de mois, cela va très bien se passer.

Ainsi, le gouvernement ne bougera pas. Il donnera tout au plus à la marge de nouvelles aides qu'il financera en accablant encore un peu plus la classe moyenne supérieure. Il ne renoncera surtout pas à la fiscalité qu'il a déjà voté et à celle qu'il a voté depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes (taxe sur les abonnements téléphones…).

Et nous aurons comme en Italie aux prochaines élections deux partis en tête, la France Insoumise et le Rassemblement National. Nous l'aurons voulu. Et il nous faudra attendre l'implosion finale, ces deux partis ne pouvant strictement rien faire sinon achever ce qu'il reste d'économie.

Nous n'aurons peut-être même pas à attendre les prochaines élections. J'espère que vous n'avez que des dettes dans les banques parce que l'avenir n'est pas riant. En début d'année, je pronostiquais encore une implosion à horizon de cinq ans, je ne pensais pas que cela viendrait aussi vite. Nous y sommes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Inversion de valeurs BASENAME: inversion-de-valeurs DATE: Fri, 23 Nov 2018 10:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Avant-hier est tombé un verdict de la cour d'assises du département de la Manche. Cette cour d'assises a trouvé le moyen d'acquitter le prévenu, un homme de 21 ans, un réfugié originaire du Bangladesh, du viol d'une lycéenne fin 2015 à Saint-Lô sans toutefois remettre en cause la sincérité de celle-ci. Outre le bel exercice d'équilibriste, ce verdict est purement scandaleux.

Notons pour être tout à fait exact que le prévenu était accusé du viol de deux lycéennes. Pour l'agression de la première victime, il fut condamné à deux ans de prison avec sursis. Rajoutons même que sans sursis, il n'aurait pas passé une nuit en prison, les peines inférieures à deux ans étant aménagées. Il voit tout de même son nom inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Pour la seconde agression, le procureur a demandé dans son réquisitoire six ans de réclusion criminelle. Mais l'avocate de la défense — il paraît pourtant que les femmes sont plus promptes à défendre les violences faites aux femmes que les hommes — a trouvé le moyen de plaider les difficultés d'interprétation de la part de son client qui n'avait pas les codes culturels pour prendre conscience qu'il imposait une relation par crainte ou par surprise. Et la cour, des jurés puisque nous sommes aux assises, a estimé que l'accusé n'avait pas conscience d'imposer un rapport sexuel.

Cette décision est grave et j'espère que le parquet aura le courage de faire appel aussi vite qu'il le fait dans d'autres affaires lorsqu'elles sont politiques. J'espère, mais j'ai comme un immense doute. En effet, par cette décision, la justice française dans sa grande sagesse délivre indirectement des permis de violer aux migrants sous prétexte qu'ils « n’ont pas les code culturels leurs permettant de comprendre qu’un rapport sexuel non consenti est un viol ». Je ne sais pas si vous voyez bien la jurisprudence qui peut sortir d'une telle décision et comment il est possible de faire voler en éclat les principes de notre droit grâce à une seule décision de justice.

Mais de cela, l'avocat de la défense n'a cure. Il faudrait alors lui rappeler quelques écrits de Saint Thomas d'Aquin:

La législation humaine ne revêt le caractère de loi qu’autant qu’elle se conforme à la juste raison; d’où il apparaît qu’elle tient sa vigueur de la loi éternelle. Dans la mesure où elle s’écarterait de la raison, il faudrait la déclarer injuste, car elle ne vérifierait pas la notion de loi; elle serait plutôt une forme de violence.

Cette violence est tous les jours plus forte et il y aura un jour où le peuple de France va se révolter. Peut-être demain, peut-être dans quelques mois ou quelques années, mais ce jour se rapproche tous les jours grâce à ce genre de décision. Et ce jour-là, il y aura du sang dans les rues et des têtes au bout des piques.

Quant à la victime dont le statut n'est pas remis en cause par le président de la cour, de qui ou de quoi est-elle la vistime ? De son agresseur ou de la justice ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gilets jaunes, doublures en rouge vif BASENAME: gilets-jaunes DATE: Sat, 17 Nov 2018 09:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui est un jour de révolte. Une révolte sans syndicat, ce qui est un bien, mais aussi une révolte par des gens qui, pour le peu que j'en ai entendu, sont au mieux schizophrènes, et c'est un mal. Et j'ai peur de cette révolte tant les gilets jaunes sont cousus de fils rouges.

Le niveau de taxation est délirant en France. La majorité qui ne sait plus comment racler les fonds de tiroirs vient de proposer de taxer les modifications de régime matrimonial outre toutes les autres vexations fiscales pondues depuis le début de l'année. Le carburant, que l'on trouve à la pompe à 50 centimes d'euro en Louisiane revient à 1,64 € au supermarché du coin (prix de la semaine passée avant une baisse de 15 centimes sans doute en prévision de cette journée de blocage). La CSG a augmenté, dans mon coin autant les taxes fonctières que les taxes d'habitation ont été multipliées par deux en un an.

Et pourquoi ? Pour avoir plus de moyens de transport ? Pour entretenir les infrastructures ? Pour avoir des forces de l'ordre qui le font respecter ? Non, pour permettre à l'état de payer ses fins de mois. Et cela ne suffit même pas puisque jusqu'à la fin de l'année, nous vivrons à crédit. Quant à la cure d'horrible austérité, il faut savoir que jamais la dépense publique n'a atteint de telles sommes en France.

Ce qui me fait peur, réellement, c'est que tous les gilets jaunes interrogés ne remettent en cause que les taxes et les impôts. Or ces prélèvements ne sont que la conséquence d'un état providence complètement délirant. Plutôt que de descendre dans la rue pour manifester contre les prélèvements toujours plus nombreux, il conviendrait de se battre contre les dépenses délirantes. Il est en particulier inadmissible qu'un monstre qui coûte aussi cher que la sécurité sociale soit aussi inefficace et si peu assurantiel. Même aux États-Unis, qui ne sont pourtant pas un modèle en terme de système de santé, on est mieux soigné pour moins cher ! À titre d'information, une assurance santé pour une famille classique de trois personnes coûte 800$ par mois aux frais réels. Largement moins que notre chère sécurité sociale que le monde nous envie, mais que personne ne veut copier — sauf Michael Moore, mais pour lui faire comprendre quelque chose… à l'imposible nul n'est tenu !

Et j'entends ce matin des députés de tous les bords essayer de récupérer ces mécontentements. La gauche demande un nouvel ISF, le gouvernement annonce des primes diverses et variées. Tout le monde oublie ou pire ne veut pas voir que l'ISF n'a fait qu'appauvrir la France durant ces dernières décennies et que les primes venaient du budget de l'état, à savoir de l'argent public qui n'est autre que l'argent du contribuable.

Et j'entends les gilets jaunes, de bons socialistes et étatistes en puissance puisqu'il partent du principe qu'il faut encore prendre aux plus riches pour leur donner de l'argent à eux. Deux problèmes : les plus riches quittent de plus en plus ce pays dément, les plus riches commençant à la classe moyenne supérieure ; et si l'état ne vous ponctionnaient pas autant, ne croyez-vous pas, chers gilets jaunes, que vous pourriez vivre correctement ?

Ces simples réflexions, je ne les ai pas entendues. Ce mouvement sera donc un désastre puisque le gouvernement pliera. Oh, pas sur les taxes et autres vexations fiscales, non, il créera des primes comme il sait si bien le faire. Les gilets jaunes rentreront chez eux et les mêmes qui sont toujours plus taxés le seront encore plus. Ils croiront tous deux avoir gagné. Et la France aura une fois de plus perdu.

Si ce mouvement était là pour remettre à plat le système français existant depuis 1945 et responsable de l'état du pays, je serai le premier à descendre dans la rue. Mais remplacer un système déjà étatique par un système qui le sera encore plus n'est pas une bonne nouvelle.

Il n'y a vraiment pas à dire, ce pays est définitivement foutu. Il faudra une génération, voire deux pour que cela change si tant est que cela puisse encore changer car les classes moyennes qui le peuvent sont déjà en train de s'exiler. Il ne restera bientôt en France que des pauvres qui râleront contre les autres pays qui sont nettement mieux gérés. Il ne faut pas être grand clerc pour imaginer la suite. Au mieux, ce pays terminera comme la Grèce, au pire en guerre civile entre les pauvres qui vont toujours demander plus d'aides sociales, attisés par des séides de la France Insoumise, et les riches qui auront à peine plus d'argent mais qui seront encore plus ponctionnés, le tout dans une chômage de masse tant le travail sera lui aussi taxé.

Bossuet écrivait déjà

Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit. (livre IV de l’Histoire des variations des églises protestantes)

Cela n'a jamais été plus vrai.

Pauvre France.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 18 Nov 2018 11:03:58 +0000 URL:

Entendu ce jour :

“on m’avait dit que ce serait les autres qui payeraient… je viens de me rendre compte que je fais partie des autres…”

Mince alors !…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 17 Nov 2018 09:21:45 +0000 URL:

Je précise ma pensée car je viens d’entendre la porte-parole des gilets jaunes du Val-d’Oise.

Il n’y a pas à dire, le Français est un grand schizophrène dont le ressort est la jalousie de celui qui est au-dessus de lui : il se révolte à juste titre contre le racket fiscal, il exprime son « ras-le-bol fiscal », mais il soutient le principe du racket fiscal de l’ISF, parce qu’il ne le subit pas.

Si on veut résumer sa pensée : Non au racket fiscal pour moi, oui au racket fiscal pour les autres, les salauds de « riches ».

La porte-parole des gilets jaunes du Val d’Oise se plaint du gel de diverses allocations sociales. Mais ces allocations sont financées par quoi ? Par le racket fiscal de la catégorie supérieure. Toujours les mêmes vaches à lait qui entretiennent les parasites sociaux de son espèce.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Piraterie BASENAME: piraterie DATE: Thu, 25 Oct 2018 22:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le site Sécurite Sociale Infos subit actuellement une petite attaque ciblée.

Je vais donc aider quelque peu les pirates en herbe en donnant quelques informations sur le système en question.

La machine faisant tourner le site public ainsi que la base de données est une machine Compaq ES40 à quatre processeurs — quatre vrais processeurs, des Alpha EV6, pas des merdouilles de x86 — et porte le doux nom de Fermat. Tenter d'injecter du code x86 n'aboutira à rien. Par ailleurs, je ne suis pas assez idiot pour faire tourner un site sensible sur un système d'exploitation courant ou avec un serveur web classique. Notez aussi que la base de donnée est répliquée en permanence vers un site distant et qu'il y a des archives de l'arborescence du site ainsi que de la base de données. Naturellement aussi sur plusieurs serveurs distants, nous ne sommes jamais trop prudent.

$ show system/full
OpenVMS V8.4 on node FERMAT 26-OCT-2018 00:30:08.02 Uptime 418 13:59:06

Oui, vous avez bien lu, il s'agit d'un vénérable système OpenVMS utilisé par un véritable (au sens Fortran du terme). Naturellement, sur ce système, je n'utilise pas de serveur Apache, mais un WASD des familles.

Donc, s'il vous plaît, arrêtez les attaques classiques qui n'aboutiront de toute façon pas, cela ruine mes deux connexions internet. Demandez plutôt à un expert OpenVMS, mais faites attention, le monde est petit et nous nous connaissons presque tous.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 10 Dec 2018 08:28:59 +0000 URL:

Erreur de typo. Je vous remercie.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sun, 09 Dec 2018 23:28:50 +0000 URL:

Le site est inaccessible ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le modèle social que le monde nous envie BASENAME: le-modele-social-que-le DATE: Wed, 24 Oct 2018 17:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ayn Rand déclarait que

la différence entre un état providence et une dictature n'est qu'une question de temps.

Nous sommes beaucoup plus près de la dictature que vous ne pouvez le penser.

Comme vous le savez, je participe à l'aventure d'un petit site internet sans autre prétention que d'informer le Français moyen, si tant est qu'il existe, de la ruine à laquelle aboutira inéluctablement notre sacro-saint modèle social. Il serait intéressant de créer de la richesse avant de la redistribuer, notre modèle a pour conséquence d'augmenter le nombre de pauvres, le reste de la population glissant toujours plus vers la pauvreté en raison des charges qui ne cessent d'augmenter. Les jeunes et les moins jeunes s'exilent, le retraités font de même. Seuls les immigrants sont attirés pour partager les restes d'un état providence déresponsabilisant.

Mais nous n'en sommes pas là, le changement de ce modèle qui nous envoie vers la misère est un combat politique et le Français n'aura que ce qu'il mérite. Et force est de constater qu'il n'est pas réellement méritant.

Non, nous nous arrêtons à fournir l'information juridique montrant de manière indiscutable que la sécurité sociale dans son intégralité n'est qu'une entreprise de spoliation totalement illégale au regard du droit français. Oui, vous avez bien lu, la sécurité sociale n'existe pas juridiquement parlant. Mais comme il s'agit dès sa création d'un état dans l'état, qu'elle brasse aujourd'hui deux fois le budget de l'état, elle se croit intouchable. De toute façon, personne n'ose la toucher. Ni le gouvernement, ni les magistrats.

[image:173]

Et nos révélations dérangent. Lorsque le site internet http://www.securite-sociale-infos.net fut créé, il apparaissait en troisième page de Google en tapant juste comme mots-clef sécurité sociale information. Aujourd'hui, il n'apparaît plus dans les résultats alors qu'il y a plusieurs dizaines de pages de textes et de nombreux documents. Le robot Google ne prend même plus la peine de venir indexer ce site alors qu'il le fait plusieurs fois par semaine pour d'autres sites hébergés sur la même machine.

Oui, vous l'avez bien compris, quelqu'un a demandé à Google de déréférencer ce site. L'information dérange.

Alors faites-le connaître autour de vous. Et faites savoir que la censure rode et veille.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cassez ce thermomètre que je ne saurai voir BASENAME: cassez-ce-thermometre-que-je DATE: Mon, 22 Oct 2018 11:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La semaine passée, dans un lycée de Créteil géré tant bien que mal par l'éducation nationale, un élève menace une enseignante avec une arme. Que cette arme soit factice ou non importe peu. L'agression est filmée et reprise sur les réseaux sociaux. Un responsable syndical que je ne nommerai pas pour ne pas lui faire de publicité a doctement déclaré que ce lycée n'avait aucun problème avec les élèves parce que depuis de longues années, un travail de fond avait été entrepris pour améliorer les relations entre les élèves et les proofesseurs. Je rétorquerai pour ma part que si un tel travail était nécessaire, il y avait déjà un petit problème à résoudre. Passons.

Aujourd'hui, lundi, un hashtag #PasDeVague commence à se faire remarquer.

S'ensuivent deux propositions surréalistes :

Nous voyons donc qu'il y a une réelle prise de conscience de l'ampleur du problème. Interdisons les téléphones portables, interrogeons-nous sur les tashtag, regardons ailleurs. Avec un peu de chance et un suivi assidu des préceptes d'Henri Cueille, le problème disparaîtra de lui-même.

Ou pas.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Manu, un ami qui vous veut du bien BASENAME: foutage-de-gueule DATE: Tue, 09 Oct 2018 21:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Notre cher président, qui a tout de même réussi l'insigne exploit de nous faire regretter François Hollande, a trouvé le moyen de déclarer à des chefs d'entreprise que, je cite avec les pincettes de circonstance, « votre amie, c'est l'URSSAF ». Ce cuistre a même cru bon rajouter « parce que c'est ce qui fait qu'en France, contrairement aux États-Unis, à l'Inde et beaucoup de pays fascinants de prime abord quand on parle de levées de fonds ou autre, le jour où vous êtes malade, au chômage, vieux, c'est grâce à l'URSSAF que vous payez parfois zéro dans beaucoup de ces situations ».

Eh bien mon cochon, se faire reprendre par le gamin de l'Élysée, par un type qui n'a jamais risqué un centime de sa poche dans une entreprise et qui serait, au demeurant, incapable d'en faire vivre une ne serait-ce que quelques années, c'est un peu fort. Prétendre que grâce à l'URSSAF on ne paie rien dans beaucoup de situation est un mensonge. On a largement payé, et souvent bien plus que si on avait une assurance privée. À titre personnel, j'ai calculé que j'ai déjà payé en trente ans plus que ce que j'aurais payé en prenant à vie la meilleure assurance chez Globality (par exemple, je n'ai pas d'actions chez eux) et en décidant de commencer à manger les pissenlits par la racine à l'âge avancé de quatre-vingt-quinze ans.

Ceci étant dit, les familles des personnes qui se suicident tous les jours à cause de l'URSSAF seront ravis d'apprendre que l'URSSAF est leur amie. La sécurité sociale est tout de même responsable de plus de mille deux cents suicides de travailleurs non salariés par an. On ne parle pas de simples salariés mais de gens qui, a priori, sont aptes à fournir des emplois salariés à d'autres travailleurs. Plus exactement seraient aptes s'ils ne s'étaient pas suicidés et si engager un salarié n'était pas en France un risque inconsidéré.

Les gens qui se retrouvent ruinés, à la rue, sans ne pouvoir bénéficier d'aucune aide parce qu'ils sont des anciens travailleurs non salariés, seront aussi ravis d'avoir une telle amie.

Les gens qui se retrouvent au chômage parce que les propriétaires d'une entreprise en ont assez de se faire plumer et décident de fermer ou de vendre pour partir sous des cieux plus cléments seront contents d'apprendre que l'URSSAF est, là encore, leur grande amie.

Quand à moi, je vais être désobligeant mais je l'assume. Sombre connard ! Je devrais t'envoyer, puisque le courrier vers l'Élysée est gratuit, une copie de tous les courriers amicaux que j'ai reçus de ma douce et grande amie. Ils sont d'une si remarquable tendresse que je devrais t'en faire profiter. Surtout ceux par lesquels ma douce amie me demande des cotisations pour des périodes où toutes mes activités de travailleur non salarié étaient fermées, déclarations faites au CFE de l'URSSAF avec un accusé de réception, sinon, ce ne serait pas drôle. Je passe sous silence les cotisations appelées durant deux ans et neuf mois — pas loin de cent soixante mille euros — alors qu'en même temps ni le RSI, ni la CPAM ne voulaient m'affilier. Je n'avais même plus de carte vitale. Je passe sous silence le fait que l'URSSAF en particulier et la sécurité sociale en général sont responsables de l'état du pays, de son économie exsangue et de ses six à huit millions de chômeurs.

L'URSSAF n'est qu'une association de malfaiteurs déclarée d'utilité publique et défendue par les plus hautes sphères de l'état. J'en ai maintenant les preuves irréfutables. Ce machin informe juridiquement parlant n'est l'amie que de ceux qui n'en subissent pas les conséquences et qui en vivent en asseyant grâce à elle leur pouvoir.

Vous aurez plus d'informations ici : http://www.securite-sociale-infos.net

Les informations publiques sont encore parcellaires. Ces dossiers ne resteront pas secrets, mais nous avons à ce jour contactés plusieurs dizaines de journalistes car nous leur avons réservé des dossiers complets sur les placements financiers des caisses, entre autres dans les paradis fiscaux, et sur l'illégalité de quasiment toutes les caisses de sécurité sociale. Aucun de ces journalistes ne s'est connecté pour accéder aux données.

Naturellement, lorsque je parle d'illégalité, je parle d'organismes non valablement constitués au regard du droit français — nous en avons les preuves indiscutables — et qui exercent illégalement des activités de sécurité sociale — ce qui est un délit pénal. Sauf que… sauf que ces caisses ont un budget double de celui de l'état et que personne ne s'attaquera au totem qu'est la sécurité sociale avant que la France soit dans un état pire que ne l'a été la Grèce. L'état protège les caisses. Une partie des magistrats du siège se moque ouvertement du monde et s'érige en défenseur du système oubliant que ces mêmes magistrats avaient prêté serment de dire le droit. Et les Français souffrent. Ils souffrent de plus en plus et c'est loin d'être fini.

Vous l'aurez compris, si je disparais dans d'atroces souffrance, ce ne sera pas forcément un accident. Je précise aussi que je n'ai aucune tendance suicidaire pour me noyer dans vingt centimètres d'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Silence BASENAME: silence DATE: Mon, 17 Sep 2018 08:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne vous ai pas oublié. Loin de là.

Je n'ai pas été supprimé par un sicaire ou un séide de la sécurité sociale averti par un sycophante de ce qu'il s'écrit en ce lieu, rassurez-vous. Aucun problème de santé non plus. Ma haine du monde ordinaire en général et de ce qui devrait me servir de beau pays en particulier ne s'est pas émoussée. Et j'ai toujours un tas de sujet de grincherie en retard.

Je vous prépare simplement une petite surprise et cette surprise sortira jeudi 20 septembre 2018.

En effet, à force d'être pris pour un imbécile par les juridictions sociales, j'ai décidé de changer de braquet. Avec quelques autres personnes, nous avons écumé les archives tant nationales que départementales, nous avons lu et relu les textes de loi et les journaux officiels, nous avons travaillé, creusé sans relâche. Grâce à ces travaux, je saisis aujourd'hui les juridictions pénales dès qu'un magistrat tord le droit, utilise des ordonnances non ratifiées pour me débouter ou ose faire une entorse au code de procédure. Et on peut dire que certains magistrats ont depuis quelques jours un réveil pénible. Après tout, un magistrat est là pour dire le droit et non s'ériger en défenseur d'un système.

Le 20 septembre 2018, les journalistes auront tout le dossier sécurité sociale dans les mains. Ils n'en feront peut-être rien. Un mois après, le dossier sera dans les mains du public.

Il s'agit d'un scandale d'état. D'un scandale juridique et financier que tous les gouvernements depuis la IVe République — que dis-je ? — depuis le GPRF ont couvert pour acheter la paix sociale au travers des syndicats dits représentatifs.

Un beau teaser, non ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: J'ai testé pour vous BASENAME: j-ai-teste-pour-vous DATE: Wed, 25 Jul 2018 09:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai dû me rendre à Paris avec un peu de matériel pour une installation chez un client. De mon bureau jusqu'à Paris, il y a peu ou prou quatre cent soixante-quinze kilomètres. Par l'autoroute, on peut le faire en un peu plus de quatre heures, mais, avec un utilitaire, le prix du péage revient à plus que doubler celui du carburant. Ayant un peu de temps, j'ai décidé de prendre le chemin des écoliers. La nationale ou plutôt la départementale depuis que l'état a déclassé ces routes pour faire entretenir leurs nids-de-poule par les collectivités locales.

Le trajet se décompose à peu près comme suit :

Avant le changement des limitations de vitesses, c'était simple. Tout était à limité à 90 km/h sauf l'autoroute qui, elle, l'était à 130 sauf à certains endroit où la vitesse, sans aucune raison, était limitée à 110 km/h. Ce sont des endroits très judicieux pour installer les photomatons de Perrichon.

Aujourd'hui, il est quasiment impossible de connaître la limitation effective de vitesse sur route et, lorsqu'on la connaît, de l'appliquer sans être à un moment ou un autre en infraction. Je m'explique.

Sur les trente premiers kilomètres de départementales se trouve un radar automatique régulièrement bâché (vous pouvez aussi essayer la laque à cheveu, c'est très efficace aussi). Il s'agit de départementales sans séparateur, dont normalement limitées à 80 km/h depuis le 1er juillet dernier. Or se trouve un panneau de limitation à 90 km/h peu avant ce radar. Le panneau dépend du conseil départemental qui fait de la résistance, le radar, de la préfecture qui est censée appliquer l'arrêté de modification des vitesses. Quel est donc le réglage de ce fichu truc ? Sur l'autoroute, j'ai pu constater de nouvelles zones de limitation de vitesse à 110 km/h. J'ai eu beau chercher, rien ne vient justifier cela. Parfaite visibilité, présence des bandes d'arrêt d'urgence. Rien, sinon que je fais le pari qu'il sera bientôt installé de nouveaux radars.

Sur les deux cents derniers kilomètres, c'était délirant. La route est par moment à trois voies sans séparateur, à quatre voies avec ou sans séparateur, à deux voies… Lorsqu'elle est à deux voies, c'est facile, on applique le 80 km/h. À trois voies, 80 ou 90 km/h selon que l'on circule du côté permettant le dépassement ou non. Il y a un moment où la trois voies est à l'ancienne, sans ligne continue, je n'ai pas su à quelle vitesse était limitée cette portion. Dans le doute et sachant qu'il y avait là encore un radar, j'ai appliqué le 80 km/h. Sur les portions à quatre voies, c'était surréaliste. Anciennement, elles étaient limitées à 90 ou 110 km/h. Aujourd'hui, les zones à 110 km/h ont toutes disparu sauf une. Quant aux autres, elles sont toutes à 90 km/h, certaines portions étant même limitées à 70 km/h, là encore sans aucune raison valable. Même pas une intersection ou un manque de visibilité.

J'ai donc fait mes mille kilomètres en emmerdant tout le monde mais sans perdre de point. Enfin, j'espère.

J'ai pu constater plusieurs choses :

Ainsi, je suis arrivé au bout de mon voyage beaucoup plus stressé que si je l'avais fait à 90 km/h. J'étais stressé par le comportement des autres véhicules, beaucoup plus dangereux qu'avant, par ces fichues limitations de vitesses qui sont juste impossible à repecter parce qu'elles changent continuellement et par les poids lourds qui me poussaient.

Mais je suis en sécurité, j'ai treize mètres de plus pour éviter un accident qui aurait peut-être pu être évité si tout le monde se concentrait sur l'environnement de son véhicule et non sur des tâches annexes comme la surveillance de son tachymètre.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 26 Jul 2018 07:02:18 +0000 URL:

C’est effectivement un motif que je n’ai pas évoqué. Le second reste tout de même le pognon déjà budgétisé dans les comptes de l’état.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Thu, 26 Jul 2018 06:07:52 +0000 URL:

J’ai ma petite théorie quant aux véritables motivations ayant conduit à la limitation à 80 km/h, qui selon moi, n’ont rien à voir avec le prétexte fallacieux de la Sécurité Ren^WRoutière : Depuis maintenant une 20aine d’années, l’état se désengage de sa mission d’entretien du réseau routier, en concédant les concessions à des compagnies privées pour le réseau autoroutier, et en transférant toujours plus de routes aux collectivités locales, mais toutefois sans leur transférer les fonds afférents.

Le résultat de cette “politique” commence à se voir : le réseau est globalement très dégradé, en particulier le réseau secondaire, où il devient dangereux de rouler à 90 km/h par endroit. 80 km/h, c’est la réponse de nos édiles à cet état de faits. La SR n’est qu’un prétexte pour le justifier.

D’ailleurs, je livre ce lien à ta sagacité : https://www.batiactu.com/edito/routes-non-concedees-un-changement-braque-s-impose-53653.php?MD5email=&utm_source=news_actu&utm_medium=edito&utm_content=article

Tu as là matière à un billet saignant comme tu sais les rédiger ;)

Amicalement,

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La Poste, cette entreprise formidable que le monde nous envie BASENAME: la-poste-cette-entreprise-formidable DATE: Fri, 13 Jul 2018 07:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'attends un colis pour un client. Le fournisseur en question, je ne sais pourquoi, m'a envoyé ma commande le même jour en utilisant deux transporteurs différents, Chronopost et Colissimo. J'ai eu le colis traité par Chronopost il y a deux jours, pour une fois à l'heure dite. En revanche, j'attends toujours celui géré par Colissimo.

Je viens de recevoir ce matin le courrier électronique suivant :

Votre colis ne sera finalement pas livré aujourd'hui.

Madame, Monsieur,
Colissimo vous informe que votre colis n° xxxxx expédié par yyyyy ne sera finalement pas livré aujourd'hui. Veuillez nous excuser du désagrément que peut provoquer cet imprévu. La livraison de votre colis sera traitée dans les meilleurs délais. La Poste vous remercie de votre confiance.

Plus loin, la Poste m'explique, je cite :

En raison du Tour de France de cyclisme, la livraison de vos colis risque d’être perturbée sur les étapes concernées.

Nous vous remercions de votre compréhension et nous vous informons que La Poste met tout en œuvre pour vous livrer dans les meilleurs délais.

La Poste me remercie pour ma confiance… D'une part, je n'ai pas le choix puisque je ne maîtrise pas le transporteur utilisé par mes fournisseurs. D'autre part, je n'ai pas envie de lui donner ma confiance quand elle me prend vraiment pour un imbécile. En effet, cette commande date de lundi dernier. Lundi, nous étions le 9 juillet 2018 et l'étape du Tour de France était un contre la montre à Cholet, je viens de vérifier. Du 10 au 12, les étapes avaient lieu en Bretagne et, aujourd'hui vendredi 13, le départ est donné à Fougères pour une arrivée à Chartres.

Il faudra donc m'expliquer comment un colis envoyé de Lyon vers Brive-la-Gaillarde peut être gêné par une course se déroulant à l'autre bout de la France sauf à me démontrer que tous les employés de la Poste suivent le Tour de France devant leurs téléviseurs.

Il n'y a pas à dire, ce pays est définitivement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Mécanique (presque) amusante BASENAME: mecanique-presque-amusante DATE: Mon, 11 Jun 2018 17:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'aime assez tripatouiller dans la mécanique. Mais jusqu'à présent, je ne faisais que dans la mécanique à essence. Un moteur à essence, c'est propre. Il peut bien y avoir quelques fuites d'huile ici ou là, mais globalement, ça reste propre pour peu que cela soit raisonnablement entretenu.

J'avoue, si la 2CV ne m'a jamais posé de problème, je me suis déjà énervé sur ma DS23 injection parce que c'est tout de même un délire d'ingénieur entre l'hydraulique, l'injection et le gros moulin rugueux et agricole de 2347 cm3. Mais je pense ne jamais m'être énervé comme j'ai râlé sur un MF 825.

Le Massey-Ferguson 825 est un tracteur du début des années 1960. Il développe 25 ch à la prise de force, ce qui est pas mal du tout pour son moteur Perkins A4.107 de seulement 1760 cm3 à injection indirecte, la meilleure si l'on en croit Perkins. Et il fait cela avec un appétit d'oiseau puisqu'il consomme quatre litres de carburant par heure à pleine charge. Il n'a qu'un problème, il faut lui changer quelques joints. Typiquement quelques joints spi et papier. Pas grand'chose, mais il faut le faire et je ne suis pas équipé pour cela. Cela fait bientôt deux ans que je cherche sans trouver. Pourtant, des concessionnaires de matériel agricole, il y en a beaucoup par chez moi. L'an passé, j'ai eu un devis pour plus de 2000 € TTC. Naturellement, j'ai refusé, il ne faut pas me prendre pour un idiot.

Cette année, j'ai trouvé un mécanicien agricole qui veut bien me changer ces joints, mais il demande que je lui amène l'engin. Je découvre horrifié que le réservoir de carburant était totalement vide. Je le remplis, réamorce les deux pompes et donne un coup de démarreur. Le moteur démarre normalement à froid, tourne quelques instant puis cale. Je tente le redémarrage, rien à faire. Normalement, un moteur Perkins fume blanc au démérrage (gasoil imbrûlé). Là, rien. Mais on avait bien l'échappement des seules admissions d'air.

Je vérifie la première pompe destinée à gaver le filtre à gazoil. Elle fonctionne. Je nettoie le filtre à gasoil. Il est comme neuf. Je vérifie que le carburant arrive de l'autre côté du tracteur à la pompe à injection. C'est bon. Or rien n'arrive aux injecteurs. Il va donc falloir en passer par le démontage de cette pompe en évitant de la déposer pour ne pas refaire un calage de la pompe et de la distribution.

Première étage, acheter une pochette de joints pour une pompe Rotodiesel DPA. Pour 30€ sans les frais de port, la pochette complète est arrivée en 24 heures. C'est un tracteur, pensé-je, ça doit être accessible. Grossière erreur, pour accéder au capot de la pompe, il faut démonter les tuyaux des injecteurs 1 et 2 ainsi que l'échappement. Je soulève le capot, le satané ressort reliant le régulateur au levier d'accélération se fait la malle. Je savais bien qu'il était là et j'avais pourtant fait attention. Le problème n'est pas qu'il soit parti, le problème est que je n'ai pas pu voir dans quel trou il était enfiché. Heureusement, j'ai trouvé un document constructeur indiquant que si le quatrième chiffre du numéro de série est un 4, le ressort soit se fixer dans le trou central du levier et le trou le plus haut du régulateur. Ça tombe bien, côté régulateur, c'était le cas. Je démonte, je nettoie, je change les joints, y compris les joints toriques des leviers qui sont vraiment tordus à remettre. Je remonte. Idem pour la pompe intermédiaire sur l'axe. J'en profite pour changer un filtre à gasoil sur l'arrivée de la pompe. Même chose que la pompe haute pression avec changement des joints en liège. Naturellement, au passage, comme il est impossible de purger le système, je mets du carburant un peu partout. Et le gasoil, ça ne s'évapore pas.

En faisant tourner le démarreur, je constate maintenant que du carburant est éjecté par la pompe. Je rebranche les injecteurs et l'échappement, ne voulant pas qu'un tel moteur fonctionne en échappement libre. Il y a un filet blanc qui sort du pot, mais insuffisant pour démarrer. Je purge donc la pompe à injection et je remets encore un peu de gasoil sur le sol. Rien n'y fait.

Je lâche l'affaire, je viens de passer trois heures sur le bestiau et il se fait tard.

Ce matin, je charge la batterie pour être sûr que le démarreur entraîne assez vite le moteur pour le faire démarrer. Il s'agit, je vous le rappelle d'un diesel sans réel préchauffage. Batterie chargée, je lance le démarreur. Une fumée blanche faiblarde, mais vraiment faiblarde. Les injecteurs doivent être encrassés eux aussi. Mais alors, je n'ai aucune envie de démonter la rampe à injection. J'insiste un peu et au bout d'une dizaine de seconde,  il y eut un grand nuage blanc qui est sorti du pot et l'engin s'est mis à tourner sur ces quatre pattes.

Moralité : remise en état 30€ et moins de quatre heures de main d'œuvre. Lorsqu'un professionnel se permet de demander 2000€ pour cela, c'est soit qu'il n'a pas faim, soit qu'il prend les gens pour des imbéciles, soit encore qu'il n'a aucune envie de travailler.

Mais qu'il est vraiment doux d'entendre le son rugueux du Perkins le soir au coin d'une grange.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence de la SNCF BASENAME: grandeur-et-decadence-de-la DATE: Sat, 19 May 2018 09:57:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir, j'ai pu constater de mes yeux un affaissement assez prononcer de la voie SNCF sur un talus permettant l'accès à l'un des viaducs de Vignols expliquant sans doute pourquoi je n'entendais plus é Micheline passer plusieurs fois par jour.

Le quotidien Le Populaire du Centre a publié le 2 mars 2018 un article expliquant ce qu'il s'est passé. Je le cite in extenso.

Depuis le début de semaine, les usagers de la ligne ferroviaire Limoges-Brive via Saint-Yrieix-la-Perche doivent monter dans des navettes par autocar pour traverser le tronçon entre Objat et Pompadour. Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine demande des comptes.

Cette contrariété est due à un affaissement de la voie sur une vingtaine de centimètres, aux environs de Vignols (Corrèze). Il a été constaté lors du passage d’un train mardi soir. Depuis la circulation ferroviaire est interrompue sur ce secteur pour des raisons de sécurité.

Une expertise a été demandée « pour déterminer le calendrier et les conditions permettant d’envisager la réouverture à la circulation de ce tronçon » dans des conditions de sécurité optimales, indique dans un communiqué la région Nouvelle-Aquitaine.

Fermée au moins jusqu’au 11 mars

Dans l’attente du passage de ces experts, la ligne devrait rester fermée au moins jusqu’au 11 mars. La région a fait savoir qu’elle attendait « la totale implication du gestionnaire d’infrastructures, SNCF Réseau, pour permettre au plus vite la réouverture du tronçon », tout en précisant s’être engagé « à hauteur de 18,3 millions d’euros dans la régénération de nombreuses sections de la ligne ».

À noter que ce tracé faisait partie de ceux concernés par la préconisation de fermeture des petites lignes dans le rapport Spinetta que le Premier Ministre, Édouard Philippe, n’a pas suivie. Lundi, dans nos colonnes, le maire d’Objat, Philippe Vidau, souhaitait « que l’on ait le courage politique de dire une bonne fois pour toutes si on ferme ou pas cette liaison Brive-Limoges ».

Les incidents de cette même semaine liés à la vétusté du réseau viennent confirmer que cette ligne a besoin d’importants travaux de rénovation. Reste à savoir si les financeurs seront prêts à porter ce lourd investissement pour un tracé relativement peu fréquenté.

Nous sommes le 19 mai, rien n'a encore été fait. Par ailleurs, il faut tout de même avoir le courage de signaler que si cette ligne est peu fréquentée, ce n'est pas parce que personne ne veut prendre le train, mais parce que les circulations sont à des horaires totalement inadaptés. Les gens qui vont travailler à Limoges vont attraper un train dans l'une des gares de la ligne Brive-Limoges passant par Uzerche quitte à commencer leur voyage par vingt kilomètres de routes de moyenne montagne, été comme hiver.

Mais ce que cet article ne dit pas, c'est que cet affaissement n'est pas uniquement le fruit de la vétusté de la ligne. En effet, l'an passé, la SNCF a fait couper tous les arbres retenant ce talus. Tous, sans exception. Or ce talus fait bien plus de dix mètres de haut à l'endroit de l'affaissement. Sans les arbres et différents arbustes qui retenaient le talus, celui-ci n'a pu que s'affaisser aves les fortes gelées de l'hiver.

C'était parfaitement prévisible. Sauf par la SNCF. De là à dire que c'était voulu, il y a un pas que je franchis allègrement.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 22 May 2018 08:49:51 +0000 URL:

Fatigue ou hargne, je ne saurais dire. En tout cas, c’est corrigé. Merci pour la relecture…

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 22 May 2018 07:23:57 +0000 URL:

Bonjour,

Un petit coup de fatigue, le soir ?

“j’ai pu constater de mes yeux un affaissement assez prononcer de la voie". -> prononcÉ

“C’était parfaitement prévissible” -> préviSible

Bonne journée, et ma compassion pour vos voyages en train.

JP

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: URSSAFeries BASENAME: urssaferies DATE: Tue, 15 May 2018 09:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez sans doute depuis le temps où vous me lisez, j'ai un certain nombre de déboires avec nos chers — à tous les sens du terme — organismes dits sociaux.

Ce matin, j'avais convié l'URSSAF à une petite sauterie devant le juge de l'exécution. En effet, outre le fait que le jugement principal rendu contrairement au droit en première instance et en premier ressort sera dans les plus brefs délais inscrit en faux, c'est la seconde fois que je suis contraints à saisir un JEX sur ce dossier précis.

La première fois fut à Paris. En effet, l'URSSAF de la région B prétendait exécuter pour son propre compte le jugement obtenu par la région A. Naturellement, l'URSSAF fut déboutée de toutes ses demandes. Mais l'URSSAF est une créature butée qui revient sur sa proie plus vite que la vérole sur le bas clergé. Que dis-je, l'URSSAF est d'autant plus bornée qu'elle est non comprenante. Et comme devant les chambres sociales ses arguments passent sans aucun problème, les juges n'étant vraiment pas regardants, l'URSSAF espère qu'il en sera de même devant un juge de l'exécution. Or lorsqu'on plaide devant un JEX, l'URSSAF ne joue plus à domicile. Et elle le sait.

L'URSSAF donc revient avec le même dossier, le même huissier et un commandement à fin de saisie-vente où la simple mention de l'URSSAF B a été remplacée par l'URSSAF A. Or l'huisier en question, s'il reste à prouver qu'il peut bien recouvrer des sommes pour l'URSSAF B, ne peut être qu'un correspondant pour l'URSSAF A. De toute façon, la forme juridique de l'URSSAF ne figure toujours pas sur l'acte, ce qui devrait entraîner de facto sa nullité.

Pire, je reçois des conclusions de la part de l'URSSAF A qui sont un exercice magnifique d'enfumage. Je les reçois à la dernière minute et il m'est matériellement impossible de répliquer. Non seulement l'URSSAF A ne fournit toujours pas ses statuts signés et enregistrés, ce que je lui demande toute de même dans mes écritures, mais un arrêté de création. Oui mais non. Un tel arrêté de création ne peut être valable tout seul. Il doit être accompagné d'autres documents sauf à former un abus de droit à lui tout seul. N'insistez pas, je ne développerai pas.

Je pars donc serein à 8h00 du matin pour me rendre au tribunal à quarante-cinq kilomètres de là. Dans l'antichambre, je tombe non sur un avocat mais sur l'audiencier régional, mon camarade de prétoire depuis trois ans. Je ne pousse pas la délicatesse jusqu'à saluer cet imbécile en costume rose, il y a des limites que la bienséance m'interdit de franchir.

Chose intéressante, l'URSSAF A se fait représenter par l'audiencier régional de l'URSSAF B, vous vous souvenez, le type en costume rose. Or le code de procédure civile est très clair. Seul un employé d'un organisme peut, s'il est muni d'un pouvoir spécial, représenter son organisme. Là se posent deux questions. Les URSSAF existent-elles ? Et si oui, sans en avoir les statuts, comment un employé de l'URSSAF B peut-il représenter l'URSSAF A alors que nous ne connaissons — officiellement, parce que je sais maintenant ce que sont les formes juridiques des URSSAF — ni la forme de l'URSSAF A, ni celle de l'URSSAF B et encore moins les liens qui les lient ? Sauf si, Madame le Président, vous connaissiez ces formes juridiques et que vous refusiez de me les indiquer.

Je garde l'argument au cas où il faudrait batailler. Et il a fallu batailler, mais sans en arriver à ces arguments que je réserve pour la fois suivante.

Nous arrivons à l'appel des causes. Tiens, le baveux en exercice de la CIPAV. Vu le nombre de dossiers devant lui, il doit y avoir comme un air de contestation dans l'air. Deux affaires sont appelées et renvoyées. Un troisième subit un désistement. Arrive mon tour, le président sans me laisser parler me dit simplement « Monsieur Le Grincheux, nous vous rappellerons plus tard ».

Comment ça ? Sans même m'avoir demandé si l'affaire était prête ? Elle pensait sans doute que, me présentant sans avocat, j'étais un pur néophyte et que j'allais me laisser faire sans rien dire. Je lui coupe la parole pour lui signifier que, sauf son respect, je n'étais pas d'accord, n'ayant eu les écritures de l'URSSAF qui avait deux mois et demi pour les produires que très récemment, le cachet de la poste du le pli de l'URSSAF faisant encore malheureusement foi, qu'il y a des énormités dans les écritures de l'URSSAF et que je dois absolument y répliquer par écrit d'autant que l'URSSAF se permet de luxe d'intimer le tribunal non de me donner tort parce que j'aurais tort, mais de me donner tort parce que si le tribunal appliquait le droit et me donnait raison, cela entraverait la capacité des URSSAF à recouvrer des cotisations sur l'ensemble du territoire. Je veux bien être condamné, je l'accepte. Mais pas sur des états d'âme de l'URSSAF, sur des points de droit et rien que sur eux.

Il ne faut pas exagérer.

Renvoi obtenu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 10 mai 1727 BASENAME: 10-mai-1727 DATE: Thu, 10 May 2018 15:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le 10 mai 1727 naissait Anne Robert Jacques Turgot qui œuvra comme contrôleur général des finances auprès du roi Louis XVI. Le contrôleur général des finances était l'ancêtre de notre ministre de l'économie et des finances et Bruno Le Maire serait bien aviser de s'inspirer de la pensée de son illustre précédesseur. Turgot n'a laissé que moins de deux cents pages d'écrits, mais ses travaux ont durablement marqué la pensée économique moderne.

En effet, proche des conceptions de Locke et de Voltaire, il empêcha la levée de nouvelles taxes et évita le recours à l'emprunt tout en s'acharnant à éviter la banqueroute. Il supprima dans le même temps la corvée royale. Grâce à ces mesures, il réduisit le déficit du royaume. Mais les attaques contre des privilèges hors d'âge suscitèrent l'opposition du parlement qui pousse Turgot à la démission en 1776. Louis XVI déclarera « il n'y a que Monsieur Turgot et moi qui aimions le peuple ».

Parmi les grands faits de Turgot figure la suppression d'une partie des douanes intérieures au royaume qui rendaient difficile sinon impossible le commerce, notamment des grains, entre contrées éloignées. De fait, après le ministère de Turgot, il n'y aura plus de grandes famines en France car disparaît la situation absurde où une région qui avait un surplus agricole ne pouvait l'envoyer dans une région où les récoltes avaient été mauvaises.

Turgot a aussi fortement influencé l'œuvre d'Adam Smith. Il était d'ailleurs très en avance sur Smith sur la question fondamentale de la théorie de la valeur. Turgot était pré-marginaliste et avait compris que la valeur était subjective alors qu'Adam Smith va se fourvoyer dans la théorie de la valeur travail, qui sera reprise par David Ricardo, puis par Karl Marx pour finalement nous donner le gloubiboulga du Capital avec ses trois volumes complètement insipides qui partent tous de cette prémisse fausse.

Turgot est en quelque sorte le Ministre des Finances compétent en finances publiques et en commerce international dont la France aurait besoin.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Anniversaire BASENAME: anniversaire-2 DATE: Wed, 09 May 2018 10:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pierre Desproges aurait eu soixante-dix-neuf ans aujourd'hui. J'aurais bien aimé lui souhaiter son anniversaire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 80 km/h BASENAME: 80-km-h DATE: Mon, 30 Apr 2018 07:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Depuis quelques jours, nous avons la chance d'entendre sur les medias publics une campagne de sensibilisation — restons polis — afin de préparer les esprits au passage à la vitesse de 80 km/h le 1er juillet prochain sur les routes à double sens de circulation.

Outre le fait que ce choix s'est fait en dépit du bon sens et de l'avis des principaux intéressés, seuls les avis des associations dispensables et lucratives sans but étant entendus, la majorité des études sérieuses contredit l'assertion simpliste que la réduction de la vitesse de 90 à 80 km/h réduira les morts sur la route. Pour la bienséance, je rappelle que moins de 1700 personnes sont mortes l'année dernière dans ce cas de figure et que dans les deux tiers des cas, on peut impliquer un tiers qui est la fatigue, l'alcool, la prise de médicament ou l'utilisation de stupéfiants. Je passe sous silence les pneumatiques pas chers que l'on trouve sur internet et que des soi-disant professionnels se permettent de monter transformant une voiture en mobile incontrôlable. Il est aussi étrange qu'une telle décision ait été prise lorsque la cour des comptes s'émouvait de la baisse de rentabilité des radars automatiques.

Mais il paraît que c'est pour notre bien et que cette nouvelle expérimentation à l'échelle nationale durera deux ans, le temps de savoir si les chiffres bidonnés des trois expérimentations effectuées depuis 2015 ne l'ont pas trop été. Rassurez-vous, si dans deux ans le nombre des morts aura baissé, vous garderez le 80 km/h car la mesure est efficace. S'il n'a pas baissé, vous garderez aussi le 80 km/h voire vous passerez à 70 km/h car cela aurait été pire sans ce 80 km/h.

Vous devez toutefois savoir une chose. Les forces de l'ordre, lorsqu'elles arrivent sur un lieu d'accident doivent remplir une fiche à fins de statistiques. Lorsque la cause n'est pas identifiée, il est facile de cocher la case « vitesse excessive » parce qu'il faut bien en cocher une. On se retrouve donc avec des statistiques qui valent ce qu'elles valent, c'est-à-dire pas grand'chose. Ce qui n'empêche nullement nos chers gouvernants d'en tirer des conclusions péremptoires et définitives.

Ce qui tue, ce n'est pas la vitesse, en tout cas pas le fait de rouler à 90 km/h plutôt qu'à 80 km/h. Ce qui tue, ce sont tous les petits accrocs dans le code de la route et que personne ne sanctionne parce qu'il est très facile de mettre des radars automatiques au bord des routes et qu'il est beaucoup plus coûteux de réellement surveiller ce qu'il se passe sur les routes. Pas plus tard que la semaine passée, alors que je roulais à 80 km/h sur une route sinueuse (et sans grande visibilité), je me suis fait dépasser par un type immatriculé 31 sur un passage à niveau dans une courbe munie d'une ligne continue bien visible. Si le type en question avait cinquante mètres de visibilité, c'était beaucoup. Je lui ai fait un appel de phare — si un véhicule était venu en face, il y avait de forte chance qu'il me mette au fossé —, le type a pilé pour bien me montrer qu'il me faisait un doigt d'honneur. Mais je roulais à 80 km/h, j'étais donc protégé. Je passe sous silence les refus de proprité, les dépassements par la droite, le non respect des distances de sécurité et les gens qui vous poussent sur les routes parce que les limitations de vitesse ne sont jamais pour eux. Ce qui tue, ce sont les routes qui ne sont plus entretenues.  Dans mon coin, dans certains virages, il faut vraiment faire attention. La dégradation de l'enrobée a très vite fait de vous projeter à l'extérieur du virage.

On peut donc décréter qu'il faut rouler à 80 km/h pour économiser des vies. Mais on le fait avec des arguments sérieux. Et comme les arguments sérieux manquent cruellement, on raconte des bêtises en comptant sur l'inculture crasse du français moyen formaté par ce qu'il reste d'éducation nationale pour gober les slogans tapageurs. J'ai en effet entendu à de nombreuses reprises hier qu'un choc à 80 km/h est deux fois moins grave car deux fois moins puissant qu'un choc à 90 km/h. Nous allons donc parler mécanique du solide en considérant que les deux solides sont déformables. L'énergie à dissiper dans le choc est au maximum de (625×(m1+m2))/2 où m1 et m2 sont les masses respectives des deux mobiles. Je parle ici d'un choc frontal où les deux mobiles se dirigent l'un vers l'autre sur une même droite. Si ce n'était pas le cas, il faudrait intégrer des fonctions trigonométriques qui réduiraient cette énergie.

Dans le cas d'un choc à 80 km/h, cette énergie serait de (494×(m1+m2))/2. La différence est donc de 20% et non de 50%. Prenons maintenant le cas optimiste d'un piéton du modèle zombie qui traverse la route hors agglomération en regardant son smartphone. Si, si, je sous assure, cela existe et pas seulement en ville. Considérons que le Grincheux arrive avec sa 2CV qui fait 600 kg avec le conducteur et le plein fait. L'énergie à dissiper dans le choc est grosso-modo à 90 km/h de 625×600/2+(1.2×75/2)×cos2(π/3)=187511,25 J. J'ai mis un π/3 parce que le piéton, généralement, traverse la route avec un angle à 60° et qu'il marche statistiquement à 4 km/h (soit 1,1 m/s). À 80 km/h, l'énergie aurait été de 148211,25 J, soit une réduction de 21%. On est loin des 50%, même pour un choc de face. Et je défie quiconque de résister à un tel choc. Et je parle d'une 2CV. Si je me décide à rouler dans un véhicule de mon époque, il faudrait au bas mot multiplier sa masse par deux, donc l'énergie à dissiper, celle du piéton étant négligeable dans le calcul.

La propagande a des limites. Mais lorsqu'il s'agit de faire rentrer des sous dans les caisses de l'état puisqu'il a été montré que les radars automatiques flasheront au moins quatre fois plus qu'aujourd'hui tout en évitant d'entretenir les routes… Et les seuls qui se battent contre cette mesure n'ont pas le courage de bloquer le pays en semaine. Les petites manifestations bon enfant le samedi ou le dimanche ne servent à rien. C'est en semaine qu'il faut les faire.

Il n'y a pas à dire, ce pays est définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Fri, 29 Jun 2018 15:34:14 +0000 URL:

Ce qui m’étonne toujours ce sont ces accident “sans cause évidente” du style choc frontal sur une route droite avec bonne visibilité. Nos forces de l’ordre feraient bien d’examiner les smartphones des conducteurs, car il n’y a pas que les piétons qui ont le nez dessus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le suicide économique de la France a quelque chose de fascinant BASENAME: le-suicide-economique-de-la DATE: Thu, 15 Mar 2018 10:49:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Un rapport tout ce qu'il y a de plus officiel a été écrit par Nicole Notat. Nicole Notat est, pour ceux qui ne s'en souviendraient pas, une ancienne secrétaire générale de la CFDT. À ce titre, si elle connaît certaines entreprises, ce sont surtout les plus grosses et uniquement du côté des salariés qu'elle se targait de représenter en partie. Jean-Dominique Senard est l'ancien patron de Michelin. Le rapport, quant à lui, s'intitule pompeusement :

L'entreprise, object d'intérêt collectif.

Nicole Notat et Jean-Dominique Senard avec le concours de Jean-Baptiste Bartefy, inspecteur des affaires sociales.

Ce rapport était attendu. En 2014 déjà, souvenez-vous, notre actuel président de la république alors qu'il n'était que ministre de l'économie de François Hollande voulait changer l'objet social de l'entreprise. Le conseil d'état, dans sa grande sagesse, avait retoqué cette proposition, jugeant que cela revenait à multiplier les contraintes et les risques de pénalisation pesant sur les entreprises.

Nicolas Hulot, le tout à fait dispensable ministre d'état des gels douche, avait annoncé la couleur en décembre aux représentants du MEDEF :

Nous allons faire évoluer l’objet social des entreprises, qui ne peut plus être le seul profit, sans considération pour les hommes et les femmes qui travaillent, sans regard sur les désordres environnementaux.

L'idée générale de ce rapport est que l'entreprise doit considérer qu'elle est d'intérêt général. J'avoue avoir toujours eu beaucoup de mal avec la notion d'intérêt général. En effet, l'intérêt général a ceci de pervers qu'il est le principe fondateur de toutes les dictatures, ancienne Union Soviétique en tête. La conséquence même du principe d'intérêt général est la dictature puisque l'intérêt général doit écraser tous les intérêts particuliers quels qu'ils soient et surtout s'ils contreviennent à l'intérêt général. L'intérêt général n'étant que rarement la somme des intérêts particuliers, les défenseurs de l'intérêt général deviennent assez rapidement les juges zélés de ce qui est bien ou mal.

En écrivant cela, j'enfonce des portes ouvertes et je ne prétends surtout pas que l'intérêt particulier est supérieur à l'intérêt général. J'affirme en revanche que l'intérêt général n'est soutenable qu'à partir du moment où l'intérêt particulier est garanti. Pour reprendre l'exemple précédent de l'Union Soviétique, l'intérêt particulier était tellement combattu que plus personne n'avait intérêt à travailler. Contrairement à l'image qu'on peut se faire du pays et pour y avoir passé avant sa chute, ce qui m'a le plus frappé n'était pas les magasins vides mais le fait que pas un soviétique ne pouvait acheter ce qui s'y trouvait. L'Union Soviétique était donc un pays surdéveloppé technologiquement puisqu'on y produisait par an une bombe thermonucléaire — l'intérêt général — et une chaussure de taille 42 — l'intérêt particulier — par habitant.

Ces remarques liminaires sont importantes pour la suite. En effet, dès les toutes premières pages du rapport, l'aspect ubuesque du texte saute aux yeux.

La première recommandation consiste à changer le code civil en ajoutant un second alinéa à son l'article 1833 :

La société doit être gérée dans son intérêt propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.

Or une entreprise n'a pas à considérer autre chose que son intérêt propre. Si elle considère autre chose, ce n'est plus une entreprise privée mais un objet juridique mal identifié d'intérêt général qui ressemblerait assez à une association selon les acceptions de 1901 ou 1908. Nous passerons sous silence les associations de la loi de 1898 qui a été abrogée.

Jusqu'ici, l'article 1833 du code civil est le suivant :

Toute société doit avoir un oblet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés.

Même datant de 1804, le libellé est simple. il exclut tout association frauduleuse et reconnaît la liberté d'association des personnes ainsi que leur droit de propriété sur l'objet de l'association. J'ajouterais que cet article se suffit à l'ui-même puisque l'intérêt commun des associés est avant tout que la société fonctionne, ce qui suppose implicitement que l'affaire en question agisse en bonne intelligence avec les tiers que sont les salariés, les clients, les fournisseurs, l'opinion publique et tous les acteurs que j'oublie.

Mais revenons à l'alinéa que ce rapport propose d'insérer. Il ajoute plusieurs risques puisque l'entreprise pourra être poursuivie pour non respect de l'un ou l'autre de ces deux nouveaux critères alors même qu'ils sont particulièrement flous et pourraient donner lieu à toutes sortes d'interprétations amusantes. L'introduction de cet aliéna est même contraire à la notion de responsabilité limitée qui a eu pour effet de considérablement développer l'esprit d'entreprise en occident. L'accroissement des risques et des contraintes pourrait décourager l'entreprise et aboutir à terme à une régression.

Par ailleurs, si la sauvegarde de l'environnement est une nécessité, l'écologie actuelle n'est qu'une dictature destinée à imposer une fiscalité de plus en plus lourde sur des gens qui polluent certainement le moins. Et cette écologie veut même imposer la définition de ce qu'est une entreprise.

La deuxième recommandation est du même bois :

Confier aux conseils d'administration la formulation d'une raison d'être visant à éclairer l'intérêt propre de la société et de l'entreprise ainsi que la prise en considération de ses enjeux sociaux et environnementaux.

La raison d'être d'une entreprise. Rien que cela. La raison d'être d'une entreprise est le plus bel outil marketing existant. Il permet de raconter de belles histoires, dire que les entreprises vous aiment et vous vendent justement tel ou tel produit parce qu'elles vous aiment et œuvrent sans cesse pour vous. En légalisant la raison d'être, on avalise une escroquerie intellectuelle puisque l'entreprise n'est là que pour avoir une trésorerie positive, donc pour payer ses employés. Accessoirement dégager des bénéfices pour ceux qui ont investi. Naturellement, cette raison d'être serait optionnelle, mais dès lors qu'elle serait définie, l'entreprise deviendrait une entreprise à mission qui aurait dans ce cas l'obligation de se doter d'un comité d'impact destiné à vérifier que cette mission est bien remplie. Un comité de plus.

Utiliser la vieille garde syndicale pour produire en tel rapport pourrait faire penser que les entreprises en sortiraient affaiblies. Rien n'est moins sûr tant les concepts du rapport sont flous. Mais il pourrait sortir de ce rapport totalement inutile quelques nouveautés particulièrement dangereuses comme cette raison d'être qui est bien plus perverse que ce qu'elle paraît au premier abord.

Il faudrait surtout que notre classe politique comprenne une fois pour toute qu'une entreprise ne peut poursuivre son intérêt propre que jusqu'au moment où cet intérêt propre devient contraire à l'intérêt général. En d'autres termes, une entreprise qui bafoue continuellement l'intérêt général ne peut perdurer que dans un système monopolistique. Nous avons d'ailleurs de très beaux exemples en France avec certaines entreprises monopolistiques comme la SNCF, les caisses de sécurité sociale et j'en passe. Aucune de ces entreprises ne pourraient survivre dans une économie concurrentielle.

Ce faisant, notre classe politique oublie que la seule création de richesse réalisée sur cette terre l'est du fait des activités marchandes. Le chiffre d'affaire de ces activités sont à l'origine de tous les salaires, de tous les revenus et de tous les impôts. Par conséquence, les activités marchandes sont aussi à l'origine du traitement des fonctionnaires et de la protection sociale.

L'entreprise a donc un rôle social et ce rôle social s'appelle profit. Étant entendu que ce profit est ce qui reste une fois que les employés ont été payés, les charges, les cotisations, les impôts divers et variés et autres vexations fiscales, les investissements comme les programmes de recherche. Le profit est ce qui reste une fois que tous les frais destinés à garantir la pérennité de l'entreprise ont été réglés. Le profit n'est pas de l'égoïsme de la part des entrepreneurs, ce n'est qu'une récompense de leurs efforts qui sert indirectement à tous puisque l'entrepreneur est déjà le dernier à pouvoir se servir. Pire, les entreprises qui ne font pas de profit sont vouées à disparaître ou tout au moins changer de modèle économique. Cette absence de profit n'est pas le signe d'une générosité particulière mais d'un échec.

C'est là que réside l'énorme, l'indispensable valeur sociale de l'entreprise. Pas dans un rapport qui n'est qu'une effraction étatique, rien de moins qu'une atteinte au droit de propriété.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ils l'ont dit BASENAME: ils-l-ont-dit DATE: Wed, 14 Mar 2018 09:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela vous a sans doute échappé mais nous venons de fêter dans la joie et l'allégresse et avec force petites bulles pleines de CO2 les trente ans du GIEC. Le GIEC est le machin dispensable dépendant de l'ONU qui doit nous convaincre du réchauffement climatique anthropique.

Le GIEC ou Groupe d'Experts Intergouvernemental de l'évolution du Climat est un groupe d'experts autoproclamés dont le but est d'étudier et de regrouper les différents travaux scientifiques ou prétendus tels traitant des changements climatiques. Sauf que dans ses statuts est stipulé :

le GIEC a pour mission d'évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d'ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation. Il n'a pas pour mandat d'entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l'évolution des variables climatologiques ou d'autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.

Ainsi, ces statuts disent clairement que les rapports du GIEC ne sont pas des rapports scientifiques. Ce n'est pas parce que ses productions se fondent sur des publications scientifiques qu'ils sont des publications scientifiques. Ce n'est pas non plus parce que le GIEC a analysé des milliers de publications scientifiques que sa synthèse est une vérité absolue. De l'aveu même du GIEC, ses rapports sont des « jugements d'experts » qui ont effectué des analyses de publications scientifiques choisies parce qu'elles corroborent leur thèse de départ. D'autres publications sont ignorées parce qu'elles n'entrent pas dans le canevas proposé par les statuts du GIEC qui exigent de se concentrer sur l'influence de l'homme par opposition à celle de la nature sur le climat. Relisez bien les statuts du machin.

On arrive donc à un grand n'importe quoi érigé en vérité absolue par une classe politique majoritairement scientophobe, à des modèles climatiques complètement faux et à la naissance d'un dogme bien loin d'une quelconque vérité scientifique à tel point que de plus en plus de scientifiques — et non d'experts — prennent position contre les travaux de ce groupe d'experts.

Il n'empêche que le mal est profond et que longue sera la route pour faire comprendre jusqu'où le GIEC est allé dans l'usurpation scientifique. Ce faisant, la petite sauterie donnée à l'occasion du trentième anniversaire du bidule nous a permis d'entendre quelques phrases savoureuses dont voici un florilège.

Nicolas Hulot, l'inénarrable ministricule d'état des noyaux qui pètent et des trous qui fument a cru bon de déclarer :

Le GIEC, c’est la science et la conscience de la lutte contre le changement climatique. La France s’engage avec ses financements, et ses chercheurs à ce que cette coopération scientifique inédite, qui a permis notamment d’aboutir sur l’accord de Paris, soit protégée et reste une référence

C'est beau comme du Rabelais. La conscience de la lutte contre le changement climatique. C'est ronflant et creux, mais on apprend par une phrase sournoise que cela nous coûte des sous. En revanche, mon cher Nicolas, tu réviseras tes classiques parce que le GIEC n'est pas la science et n'a jamais été une coopération scientifique, bien au contraire. Il s'agirait plutôt d'un tripatouillage continuel des statistiques.

Frédérique Vidal dont tout le monde a oublié qu'elle est ministre de l'inculture en tant que porteuse du maroquin de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'inovation — je modérerai mes propos lorsque les stagiaires bac+4/5 qui me passent dans les pattes sauront à nouveau lire couramment — a rajouté :

L’histoire du GIEC, c’est en effet celle d’une interface fertile entre la science et la politique qui n’a cessé de gagner en pertinence et en efficacité pour installer peu à peu le savoir à sa juste place : celle d’éclaireur universel de l’initiative collective. Je tiens à en féliciter le GIEC et me réjouis que le soutien de nombreux Etats, et particulièrement de la France, permette au GIEC de poursuivre ses travaux si importants pour la prise de décision au sein du cycle des COP.

La dame en question est tout de même professeur des universités en biochimie, biologie moléculaire et cellulaire. À ce titre, elle doit savoir ce qu'est le processus de recherche. En sciences, on admet un résultat par réfutation, c'est-à-dire lorsqu'on a réfuté toutes les hypothèses permettant d'aboutir au même résultat, ce qui est explicitement exclu par les statuts du GIEC qui ne doit se concentrer que sur le réchauffement climatique dues aux activités humaines. Soit elle est totalement dogmatique, soit elle doit immédiatement retourner à ses chères études.

Mais le pompon revient sans conteste possible à Jean-Yves Le Drian, ministre tellement étranger aux affaires qu'il a conclu par :

L’importance des travaux du GIEC n’est plus à démontrer. Vous avez été le fer de lance de la prise de conscience mondiale face au réchauffement climatique. Vous êtes devenus la conscience scientifique et intellectuelle de notre engagement politique à lutter contre cette menace sur l’avenir de notre planète et de ses peuple.

Là, nous sommes dans le sublime. Cette phrase à elle toute seule devrait invalider tous les travaux du bidule. Un organisme autre qu'un lobby n'a pas à être la conscience scientifique et intellectuelle de quiconque. Comme il n' a pas à être un fer de lance pour aider les gens à prendre conscience d'un phénomène surtout si dans ses statuts figure la mention qu'il doit à tout prix démontrer ce phénomène. Cela relève de l'escroquerie intellectuelle.

Et pour faire bonne mesure, au milieu des petits fours, Le Drian rajoute :

Vos travaux doivent être soutenus à la mesure de ce qu’ils représentent pour notre avenir commun. […] Nous porterons notre contribution au fonds fiduciaire du Giec à un million d’euros par an jusqu’à la publication du 6e rapport

appelant plus tard « tous les pays pour qu’ils poursuivent ou accroissent leur soutien financier »

Ce n'est pas cher, c'est l'état qui paie. Et ce n'est pas comme si le pays n'était pas endetté jusqu'à l'os. Et nous apprenons que la France versera, tous montants confondus, peu ou prou 15% de la contribution globale du GIEC.

Mazette.

Quelle belle opération de green washing.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 15 Mar 2018 06:58:01 +0000 URL:

Oui, cela a déjà été évoqué ici, les sicaires du GIEC osant même prétendre que ce sont des suppôts du grand capital étant une entreprise privée. C’est un peu court comme argumentaire mais lorsqu’on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage, n’est-ce pas ?

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 14 Mar 2018 20:41:21 +0000 URL:

Bonsoir,

La Société de Calcul Mathématique (http://www.scmsa.eu/accueil.htm) a publié quelques analyses sur les publications de ce fameux GIEC. Par exemple http://www.scmsa.eu/fiches/SCM_environnement.pdf, http://www.scmsa.eu/rechauff0.htm.

C’est un peu lourd à lire, mais très intéressant !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Spécial journée de la femme BASENAME: special-journee-de-la-femme DATE: Sun, 11 Mar 2018 12:05:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

[image:171]

Fig. 1 : sans commentaire

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Féminisme à poil dur (et idées courtes) BASENAME: feminisme-a-poil-dur-et DATE: Fri, 09 Mar 2018 15:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais depuis quelques jours, on nous bassine littéralement avec les différences de salaires entre les hommes et les femmes. À tel point que notre gouvernement turbolibéral a annoncé vouloir imposer aux entreprises un logiciel (sic) permettant de vérifier que pas une tête ou un salaire ne dépasse.

D'une part, j'aimerais savoir quels sont les critères qui seront retenus dans l'algorithme, d'autre part, je souhaiterais savoir quel est l'éditeur qui proposera ce nouveau merdier — je pèse mes mots — et à quel prix puisque cela fleure une fois de plus bon le capitalisme de connivence et la rente, surtout que je prends le pari que le logiciel en question sera fourni sous forme de location ou avec une licence annuelle intéressante pour l'éditeur.

À titre personnel, je connais assez bien les logiciels dentaires et, de tous ceux que je pratique, un seul est correct et ne prend pas les praticiens pour des imbéciles ou un tiroir caisse. Je n'imagine pas qu'il en sera autrement avec cette nouvelle usine à gaz destinée à cimenter par la force un vivre-ensemble sirupeux.

J'aimerais pourtant revenir sur les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes. Ce n'est plus un marronnier, c'est une forêt ! Il y a quelques années en arrière, un petit journal puisqu'il s'agit du Wall Street Journal expliquait que l'écart de salaire entre les hommes et les femmes n'était pas dû à une discrimination sexuelle. Non, non. Pourtant, d'après un important groupement féministe pour l'égalité des salaires des femmes qui sévit outre Atlantique et qui s'intitule le National Committee for Pay Equity, le 12 avril est la date jusqu'à laquelle les femmes doivent travailler en plus de l'année précédente pour avoir un salaire égal à celui des hommes sur un an. En effet, d'après les associations féministes représentées dans ce comité dispensable, les femmes touchent 20% de salaires en moins qu'un homme à travail égal… Les faits sont têtus et la logique montrent pourtant, de façon répétée, qu'il n'en est rien. Ce n'est pas pour cela que depuis quelques jours sont publiés des articles ici et là qui sont consacrés à l'abominable différence de salaire entre hommes et femmes.

Chose amusante, si ces articles sont tous d'accord sur le fait que les femmes sont moins bien payées que les hommes à travail égal, ils divergent tous sur la différence. Et tant qu'à faire de plus de 100%, ce qui devrait faire prendre conscience à n'importe quel bipède normalement constitué, c'est-à-dire porteur d'un cerveau en état de marche, que les tripotages statistiques sont assez grossiers et uniquement là pour accréditer le mythe d'une différence notable de salaire entre les hommes et les femmes.

La manipulation la plus grossière et partagée par l'intégralité de ces pseudo-statistiques est simple. Elle consiste à prendre pour un secteur donné toute la masse salariale des femmes qui est divisée par le nombre des femmes en questions. La même chose est faite du côté masculin et on compare les deux. Le résultat est stupéfiant et ne laisse aucun doute : les femmes gagnent en moyenne moins que les hommes. C'est évidemment une complète escroquerie intellectuelle. Pour plusieurs raisons puisque jamais n'a été pris en compte les parcours professionnels, les différences de temps de travail, les barèmes ou toutes les autres sources de revenus annexes. Churchill prétendait ne croire qu'en des statistiques qu'il avait lui même falsifié, visiblement, il a fait des émules.

Chose intéressante aussi, le WSJ indique que les hommes ont été aux USA plus touchés par le chômage en 2010 et 2011 que les femmes. Tiens ? Peut-être une raison structurelle à chercher du côté des secteurs qui emploient traditionnellement des hommes plus que des femmes. Il faut donc accepter que les hommes et les femmes travaillent globalement dans des secteurs différents. Comme ils travaillent dans des secteurs différents, on ne devrait pas s'étonner de trouver des différences aussi au niveau des salaires. Or jamais une étude sérieuse n'a été faite sur ce point. Bien au contraire, ce point est toujours caché sous le tapis.

En revanche, ces statistiques produites au doigt mouillé sont utilisées pour mettre ces disparités intolérables sur le dos d'une prétendue discrimination voulue par les employeurs forcément suppôts de Satan ou au moins de l'un de ses sicaires. Or pourquoi un employeur ouvertement turbolibéral payerait-il plus cher un homme qu'un femme à travail égal si une femme faisait le même travail. Cela ne résiste pas à l'analyse sauf à introduire dans l'équation le fait que l'employeur n'est pas très malin. Les employeurs seraient donc assez subtils pour discriminer activement les femmes et les empêcher d'accéder aux postes mieux rémunérés, mais trop sots pour le faire avec les hommes ?

Pire, si on regarde avec attention les séries statistiques collectées avec grand soin, on s'aperçoit que la thèse des employeurs sexistes est particulièrement risible. En effet, il ressort de ces statistiques que les femmes employées à temps plein travaillent en moyenne 8,01h par jour contre 8,75 h pour les hommes. Tiens, une différence de 9% qui est peut-être à rapprocher des 9% de différence salariale entendue il y a quelques jours.

Mais ce n'est pas tout. Un autre élément doit être pris en compte alors qu'il est très vite oublié par ces associations. Il s'agit du type de travail qu'occupent les hommes et les femmes. Statistiquement, un nombre suffisant de femmes choisit un travail un peu moins bien rémunéré mais aux horaires plus réguliers et aux conditions mieux adaptées à leurs demande, contrairement aux hommes qui choisissent des activités un peu plus risquées, un peu mieux rémunérées mais avec des contraintes un peu plus fortes aussi.

The cherry on the cake pour le JSW est que la différence salariale en les hommes et les femmes tend à diminuer voire à s'inverser au détriment de l'homme lorsqu'on tient compte de tous les facteurs et à-côtés définissant un poste donné. Une étude faite en 2010 par Reach Advisor a montré que parmi les travailleurs célibataires et sans enfant de 22 à 30 ans, les femmes gagnaient en moyenne 8% de plus que les hommes. Si l'on se rappelle que le taux d'instruction et la qualité des diplômes est notoirement meilleure chez les femmes que chez les hommes et que l'ensemble des économies occidentales font de plus en plus appel — par tertiarisation — à des travaux plutôt intellectuels, cet écart ne surprend pas tant que ça.

Mais ceci est sans importance puisque le dogme principal, qui pose la discrimination sexuelle comme préalable à toute analyse des différences salariales, est devenu absolument indiscutable au point qu'on ne retrouve plus que lui dans tous les articles de presse.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Justice indigne d'être bananière BASENAME: justice-indigne-d-etre-bananiere DATE: Thu, 08 Mar 2018 12:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

J'attendais un délibéré du tribunal des affaires de sécurité sociale depuis le 14 février dernier. Je l'ai enfin reçu hier par courrier recommandé, preuve que le président du tribunal était légèrement ennuyé avec mes écritures.

Je n'ai pas été déçu. Ayant une certaine habitude de ces juridictions sociales qui ne sont pas là pour dire le droit mais pour défendre la sécurité sociale contre vents et marées, je savais que j'allais être débouté. Je pensais que j'allais l'être de manière subtile. Même pas.

Le juge a tout simplement refusé de répondre à mes questions, mêmes celles posées in limine litis et celles posées avant dire droit.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, in limine litis est une expression latine du patois juridique du droit procédural signifiant dès le commencement du procès. Elle est utilisée pour rappeler que les moyens de forme doivent être évoqués dès le début de l'instance et avant tout moyen de fond, ceci afin d'éviter que la procédure ne s'éternise inutilement et éviter que le moyen soulevé ne soit, en réalité, qu'un procédé dilatoire. Les exceptions de nullité pour vice de forme doivent ainsi, être soulevées in limine litis c'est à dire avant toute défense au fond.

J'ai soulevé des exceptions de nullité in limine litis. Il y avait matière. J'ai posé d'autres questions avant dire droit, questions qui étaient importantes si le président du tribunal voulait dire le droit. Les questions soulevées étaient simplement des questions touchant la forme juridique de la caisse de sécurité sociale (ou prétendue telle) que j'avais en face de moi parce que j'ai la preuve qu'elle n'existe pas d'un point de vue strictement juridique et que ses actions relèvent d'une juridiction répressive. Rien de moins que cela.

Aucun des points soulevés n'a été tranché. Aucun des points n'est même évoqué dans le délibéré que j'ai reçu. Non seulement le juge se permet de répondre totalement à côté de la plaque, mais avec des arguments qui ont le tort de tordre le droit.

Ma réaction sera violente. Tout d'abord, le juge va se prendre une requête en omission de statuer. Pour la forme et le faire travailler un peu le sujet. Juste après, il fera un tour dans une chambre correctionnelle.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Justice bananière BASENAME: justice-bananiere-1 DATE: Wed, 07 Mar 2018 09:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, je suis en conflit depuis presque dix ans avec la sécurité sociale, celle-là même que le monde entier nous envie mais que personne ne veut avoir chez lui. En dix ans, elle m'a tout fait allant de la radiation sans préavis en me demandant de cotiser deux fois et en me contraignant à prendre une assurance santé en Allemagne — ce qu'elle a en plus le toupet de me reprocher — aux faux en écriture par huissier de justice assermenté en passant par les contraintes annulées sur le fond par un tribunal des affaires de sécurité sociale car correspondant à des périodes où je n'étais plus travailleur non salarié et pour lesquelles l'URSSAF dans sa grande mansuétude se permet de revenir sur la chose jugée lorsque cette chose ne lui plaît pas.

Un seul problème, officier de réserve de l'armée de terre, j'ai appris une chose dans les couloirs des casernes. Et je serai éternellement reconnaissant à l'armée de m'avoir appris le jeu du plus con, jeu dans lequel j'excelle car j'ai beaucoup d'endurance. Et contre la sécurité sociale, il faut avoir de l'endurance. En effet, le justiciable se bat dans des tribunaux d'exception financés par la sécurité sociale avec ses propres moyens financiers et sans presque jamais obtenir un article 700, ceux des caisses étant quasiment illimités. Or on ne gagne pas parce qu'on a raison, mais parce qu'on a quelques arguments pour soi, qu'on est de bonne foi et qu'on a le courage, la patience et les moyens financiers d'aller au bout de la procédure. Les caisses le savent, l'obstruction faite par les TASS servant à asphyxier financièrement l'heureux affilié pour qu'il rentre bien sagement dans le rang.

En effet, la sécurité sociale n'est qu'une machine à broyer le déviant. Par déviant, il faut entendre celui qui refuse le système (donc déviant dans son acception soviétique), mais il faut aussi entendre celui qui trouve qu'ayant cotisé toute sa vie, l'assurance santé peut aussi lui rembourser quelques kilomètres de taxi pour aller faire soigner son cancer dans la région d'à-côté puisque le traitement expérimental du professeur Machin donne de très bons résultats. Ce serait oublier un peu vite qu'un bon affilié âgé est un affilié mort. Par déviant, il faut aussi entendre les employeurs qui se battent contre les errements des caisses. Et des errements, il y en a.

Bref, en un mot comme en cent, je suis un déviant. Je le revendique tant je suis convaincu que ce qui mine notre économie est justement ce système social délétère. Et en tant que déviant, j'étais convoqué hier à 14h30 à la cour d'appel pour une affaire contre une caisse de retraite.

À ce point du récit, il faut tout de même que je vous fasse l'historique de la situation. Débouté par le TASS de mon département qui n'ouvre aucun dossier mais qui commence toute de même à se méfier de moi, j'ai été contraint d'interjeter appel sur une décision totalement ubuesque, le TASS m'ayant même refusé la rectification d'erreur matérielle.

Nous avions donc rendez-vous fin septembre 2017. La caisse de retraite avait mes écritures depuis la mi-juillet 2017, un accusé de réception du courrier faisant foi pour parler en patois pététique. L'avocat de la caisse, un baveux débutant mais d'une arrogance assez exceptionnelle pour un bleu, prétend que la caisse n'avait pas reçu mes écritures. Et, avec cet argument et malgré mon accusé de délivrance du courrier, il obtient un renvoi pour la fin novembre 2017. Il faut dire que la caisse devait être quelque peu gênée aux entournures.

À cette nouvelle audience, je me présente avec les mêmes écritures mais je tombe sur un autre avocat. Si le premier était arrogant, il n'y a plus de qualificatif pour le second. Il commence par m'aboyer dessus parce qu'il n'avait pas mes écritures. Le président me demande si je les avais envoyé à l'avocat. Je lui réponds que non puisque mon contradicteur est la caisse et non l'avocat que je ne connais pas, que je doute de la capacité juridique de la caisse et que j'ai donc envoyé par courrier mes écritures au directeur de l'objet juridique non indentifié. Le président me demande l'accusé de réception, je lui réponds que je l'ai envoyé en courrier simple puisque lors de la dernière audience, il m'avait indiqué qu'un accusé de délivrance de la Poste n'était pas une preuve recevable. Le baveux en chef accepte n'anmoins que l'affaire soit plaidée. Et nous attendons deux heures jusqu'à être appelés à la barre.

À la barre, cet avocat me file une liasse avec dix-sept pages de conclusions et des pièces annexes en osant prétendre qu'il n'a ajouter que dix lignes à ses anciennes écritures. Je constate à haute voix que je trouve bizarre qu'il prétende ne pas avoir reçu mes écritures alors qu'il y répond. Certes maladroitement, mais il y répond tout de même. Le président lui demande s'il se moque du monde puisque ses anciennes écritures ne faisaient que trois pages et me demande si je voulais un renvoi pour répondre. J'accepte le renvoi, il n'y a pas de raison. Rendez-vous le 6 mars 2018, hier, donc.

Or le mois dernier, j'ai reçu une nouvelle contrainte de cette caisse de retraite pour une période où mes activités étaient fermées, contrainte signifiée sciemment par la caisse à une fausse adresse et un nouvel appel des cotisation pour l'année 2018 cette fois à la bonne adresse. J'ai donc été contraint d'assigner la caisse devant le tribunal de grande instance pour obtenir les documents que je demande depuis maintenant quatre ans et que les juridictions sociales me refusent. À savoir les statuts datés, signés et enregistrés de cette caisse pour savoir quels sont les textes de loi qui s'appliquent. En ayant assez, j'ai donc produit un nouveau jeu d'écritures, lequel commence par un soulèvement d'exception d'incompétence matérielle parfaitement argumenté, demandant que la chambre sociale d'appel se déclare incompétente au profit d'une juridiction répressive. Il n'y a que cela que cette caisse et surtout son directeur comprendront.

Nous sommes les premiers à être appelés lors de l'appel des causes. Le président demande à l'avocat s'il avait reçu mes écritures. Comme je sais de source sûre que jamais la caisse en question ne fait suivre les écritures des parties adverses à ses avocats et que l'avocat en question est d'une mauvaise foi absolue, je lui rends la monnaie de sa pièce en affirmant que la caisse ne pouvait pas prétendre ne pas avoir reçu ce jeu d'écritures puisqu'elle les a reçues avec l'assignation devant le tribunal de grande instance par exploit d'huissier dont voici la note d'honoraires. Subséquemment, je demande au président par quelle voie je devais fournir mes écritures à la caisse puisque par courrier recommandé, elle nie les avoir reçues, par courrier simple, elle prétend que le courrier n'a sans doute jamais été délivré. L'exploit d'huissier est donc aussi et sans doute un faux en écriture. Silence dans la salle.

Le président constatant que je me représentais moi-même indique à l'avocat de la caisse que j'étais en droit de produire mes écritures lors de l'audience et me demande d'en fournir un exemplaire à l'avocat de la caisse. Nous serons rappelés avant le début des plaidoiries pour savoir si la caisse demande un renvoi.

Je retourne au fond de la salle avec le baveux de la caisse et son haleine fétide sur les talons, lequel prend mes écritures et se contente d'en regarder la fin. Le ton monte lorsqu'il voit que je soulève une exception d'incompétence. Ce monsieur en a assez d'attendre dans les salles d'audience pour une affaire comme la mienne et trouve qu'il est inadmissible que je demande renvoi sur renvoi. Le ton est monté des deux côtés puisque j'ai rappelé à ce cuistre que le premier renvoi avait été demandé par son substitut et qu'il s'était débrouillé pour que je sois contraint d'en demandé un second. Par ailleurs, mon cher maître, tu es payé pour cela. Grassement. J'aimerais pour ma part être payé comme toi à ne rien faire dans un prétoire. Moi, je prends un jour de congé et je fais mille kilomètres à chaque fois, donc tes états d'âme, tu peux les utiliser en suppositoire.

Le président nous demande de parler plus bas, le baveux de la caisse retourne s'asseoir. Puis nous sommes rappelés. L'avocat de la caisse éructe, au bord de la crise d'apoplexie, signalant au président au j'avais l'outrecuidance de soulever une exception d'incompétence et qu'il demandait un renvoi pour répondre à cela. Je m'y oppose, argumentant par un début de développement imparable et signalant que ce n'était pas à l'avocat de la caisse de répondre à cette exception mais à la cour. Le président refuse de prendre mes écritures et ordonne un renvoi contradictoire au 18 septembre 2018. Je lui explique que d'ici-là j'aurai saisi une juridiction pénale, cela ne lui a visiblement fait ni chaud ni froid.

Or une exception d'incompétence matérielle est quelque chose qui se juge sur place, sans renvoi. En renvoyant, elle se déclare implicitement compétente. À moins qu'elle ne veuille que gagner du temps, comme l'avocat de la caisse, par des manœuvres dilatoires.

L'affaire pénale est en bonne voie. J'ai eu d'excellente nouvelles hier soir.

----- COMMENT: AUTHOR: rachtapougne DATE: Sun, 11 Mar 2018 00:35:07 +0000 URL:

Bonjour et bravo!! J’ai subit les mêmes choses, de la part du rsi et de ses avocats incompétents, qui ont même été jusqu’à mentir à la juge et qui se sont fait défoncer en audience! Pétages de plombs du baveux, fâché tout rouge!! :D Tous les jugements partiaux, aucun des documents demandés fournis, des reports à n’en plus finir pour arriver à des jugements violant systématiquement les droits de la défense! Tout est en cour d’appel ou en cassation… l’attente, c’est c’qui est bon parait il!? :D Mouais… ben on va dire ça alors! Je ne sais pas si tu vois mon mail, mais on peut se contacter à l’occasion. J’ai vu sur Facebook que tu proposais ton aide… ça peut certainement nous servir d’échanger sur ce sujet. A bientôt? :) Bon wik!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: In memoriam BASENAME: in-memoriam DATE: Mon, 05 Mar 2018 12:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Fêtons dignement mes frères, aujourd'hui, la mort de Staline.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 12 Mar 2018 17:58:05 +0000 URL:

C’est certain. Mais, même avec sa musique, il n’a pas autant de morts sur la conscience que l’ancien séminariste reconverti en père des peuples.

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Mon, 12 Mar 2018 17:28:59 +0000 URL:

Et le pauvre Prokofiev mort le même jour, éternel oublié.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 07 Mar 2018 07:01:55 +0000 URL:

Merci de nous raffraîchir la mémoire !
On a un peu trop tendance à l’oublier, le regrettable camarade Yossip Vissarionovitch…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pour inspirer le gouvernement BASENAME: pour-inspirer-le-gouvernement DATE: Tue, 27 Feb 2018 08:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Notre gouvernement actuel essaie de réformer le pays. Ne boudons pas notre plaisir, cela fait trente ans au bas mot que c'était nécessaire. Mais je ne suis pas réellement sûr qu'il attaque par le bon côté puisque le fond du problème est le sacro-saint paritarisme à la française et, ce qui en découle fort logiquement, la sécurité sociale que le monde entier nous envie. Enfin, c'est nous qui le prétendons.

Je pèse mes mots, après de longues réflexions sur notre situation actuelle, j'en suis arrivé à la conclusion que ce sont les syndicats représentatifs qui commandent au gouvernement au travers de la sécurité sociale et des entreprises d'état plutôt que l'inverse. Au lieu de réduire la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires sans séparateur, le gouvernement serait avisé de ressortir le rapport Perruchot tant il est inadmissible que des syndicats dits représentatifs et qui ne représentent que leurs propres intérêts soient capables de verrrouiller un pays tout entier en le portant à la ruine.

Ceci étant, tout part à vau-l'eau dans ce pays puisque nous avons le choix entre une classe politique faible — et rendue plus faible encore par le quinquennat puisque toujours en campagne — et une autre classe politique dogmatique.

La classe dogmatique est usante. À ce propos, l'amère de Paris, plus connue sous le sobriquet de notre Drame de Paris, est directement responsable par ses actions de la coupure de ce site internet et de bien d'autres durant une semaine. Et encore, une semaine, j'ai eu de la chance. En tant que professionnel, mes accès étaient prioritaires. Certains voisins n'ont plus de téléphone depuis trois semaines et Orange est incapable de leur dire quand ce sera rétabli. En effet, avec sa fumeuse idée de réduire les voies pour les automobilistes en construisant des pistes cyclables, l'un de ses engins de chantier a simplement coupé la moitié des lignes de la boucle locale de l'arrondissement, m'occasionnant au passage huit jours de chômage technique. Je vais peut-être me fendre d'une requête à la mairie de Paris pour demander réparation. Après tout, il n'y a pas de raison.

Quant à la classe politique faible qui cache sous le tapis toutes les turpitudes d'un système qu'elle ne veut voir, je me demande si elle n'est pas pire encore. À ce propos, un avocat me disait il y a de longues années que les tribunaux n'étaient engorgés que parce qu'ils le voulaient bien et qu'il passaient souvent quatre-vingt-dix pourcents de leur temps à récupérer les erreurs faites dans les dix premiers pourcents. Depuis que j'ai mon rond de serviette dans certains prétoires, j'avoue que c'est assez vrai. Et aucun garde des sceaux n'a osé s'attaquer à cela. Les juges sont indépendants, c'est-à-dire qu'ils ont parfaitement le droit de ne pas appliquer la loi, ils savent qu'ils sont jugés par leurs pairs. Quant aux officiers ministériels, c'est encore pire.

Vous le savez, je suis en guerre contre la sécurité sociale depuis de longues années. Cela commança par des cotisations payées deux fois puis une saisie sur mes comptes professionnels par un huissier qui, pour saisir, a juste commis en petit faux en écriture. Comme quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, le justiciable moyen a une peur panique d'un huissier, cela passe. Mauvaise pioche, avec moi, ça ne passe pas. J'ai appris une chose à l'armée, c'est le jeu du plus con et j'avoue y avoir quelque endurance. La chambre nationale des huissiers de justice a juste demandé à l'huissier en question de prendre sa retraite. À quasiment soixante-dix ans, c'était mérité. Pourtant, ce sale type aurait dû se retrouver derrière les barreaux car je subodore que je n'étais pas le premier à qui il s'est permis de présenter des faux. Un autre d'une caisse de retraite (la CIPAV qui non seulement n'a aucune existence légale, mais n'entre plus dans l'organisation de la sécurité sociale depuis 2010 selon la sécurité sociale elle-même) se permet de signifier des contraintes à une adresse qu'il sait être une ancienne adresse en toute impunité.

Autres huissiers, autres mœurs me direz-vous ? Eh bien non. Dans ma nouvelle région, j'ai affaire à deux nouveaux huissiers. Le premier envoie son père — ancien huissier lui-même mais qui n'a même plus la qualité de clerc significateur —, ce qui ne semble déranger personne. Autant vous dire que j'en ai profité pour faire une déclaration de travail dissimulé auprès de l'URSSAF, il n'y a pas de raison. Le second a prétendu par deux fois être passé chez moi et n'y avoir trouvé personne alors que j'y étais. Lorsque je lui ai montré les images de videosurveillance montrant que son clerc avait juste jeté son avis de passage dans la boîte aux lettres, le ton a quelque peu changé. Aujourd'hui, cet huissier m'envoie toujours un courrier me demandant, pour éviter tout malentendu (sic), mes disponibilités pour me remettre tel ou tel pli.

Sachant que l'huissier en question m'a déjà envoyé des commandements aux fins de saisie-vente folkloriques puisqu'ils étaient au profit de l'URSSAF A alors que le jugement était au profit d'une URSSAF B, j'ai aimablement répondu à son courrier en lui indiquant pour éviter tout malentendu et lui éviter de faire du tourisme devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris de bien vouloir m'indiquer, comme la jurisprudence l'impose, la forme juridique du machin. Je parle de machin puisque, même après avoir cherché longtemps, je n'ai pu trouver sa forme juridique. Et même en admettant que ces unions résultent bien d'une fusion de caisses primaires et de caisses d'allocations familiales, il faudrait encore que ces caisses initiales aient une quelconque existence. Je ne développerai pas plus, n'insistez pas.

Naturellement, je n'ai obtenu aucun des documents demandés. Pas même la preuve que cet huissier respecte bien l'article 124-4 du code de la sécurité sociale. Ces gens se croient vraiment au-dessus des lois.

Subséquemment, je viens de saisir le juge de l'exécution avec un pavé de vingt-cinq pages et soixante-quinze pages de pièces. Je n'ai pas assigné directement l'URSSAF puisque je ne sais pas ce qu'elle est, j'ai assigné personnellement le directeur du machin qui ne pourra se faire représenter que par un avocat s'il ne daigne pas découvrir les joies de la France profonde. En effet, je ne voulais pas que mon acte soit déclaré nul eu égard à l'article 648 du code de procédure civile. Je ne suis vraiment pas à l'abri qu'on me reproche des choses qu'on ne reproche pas à mon contradicteur.

Subséquemment encore, je viens de saisir une juridiction civile pour que la forme juridique et les statuts des machins me soient fournis sous astreinte. Naturellement, avec des documents ayant force probante. Comme ces documents n'existent pas et que je le sais, je ne risque pas grand'chose.

Donc pour un trimestre de cotisation à une période où tant le RSI que la CPAM m'avaient fermé tous mes droits et que je n'avais plus aucune carte vitale, j'ai subi dans l'ordre :

Nous en sommes là. En droit, j'ai raison, le droit interne français me donne raison, la jurisprudence me donne raison. Ce n'est pas pour cela que le juge appliquera le droit, les caisses de sécurité sociale sont un état dans l'état qui a tous les droits et qui commande aux politiques et aux juges. Mais si par extraordinaire, il me donnait tort, il risque fort de se retrouver avec tout ce beau petit monde en correctionnelle.

Vous allez me dire que c'est une affaire parmi d'autres et qu'elles ne se passent pas toutes aussi mal. C'est à voir. J'ai gagné en novembre dernier contre l'URSSAF de la ville B. En effet, mes activités de travailleur non salarié ont toutes été fermées en janvier 2016. Ce n'est pas pour cela que les caisses de sécurité sociale ne continuent pas à m'appeler des charges délirantes sur des activités fermées. J'ai réussi à faire comprendre au TASS de B que, mes activités étant toutes fermées, il est tout de même assez étrange qu'en particulier l'URSSAF et la CIPAV me demandent des dons. L'URSSAF a été déboutée pour le second trimestre 2016. La CIPAV, je n'en sais encore rien, le délibéré tarde à sortir, le TASS devant être gêné aux entournures.

Or l'URSSAF continue à m'envoyer des avis de « dernier avis avant poursuites » pour les périodes postérieures à cette date, mais aussi pour le deuxième trimestre 2016, indication qu'une contrainte va s'ensuivre à brève échéance. En d'autres termes, un tribunal, son tribunal qu'elle paie grassement, lui a indiqué que ses demandes étaient illégales. Ce n'est pas pour cela que l'URSSAF ne revient sur la chose jugée lorsque cette chose lui déplaît.

L'huissier du machin a été mis au courant par courrier recommandé avec avis de réception. Je lui ai indiqué que s'il avait l'outrecuidance de passer me remettre une contrainte ou un commandement aux fins de saisie-vente pour une période postérieure à janvier 2016, il irait encore en correctionnelle.

Je ne pense pas qu'il ait compris.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: EHPAD's en grève BASENAME: ehpad-s-en-greve DATE: Tue, 30 Jan 2018 06:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Depuis quelques jours, on nous informe jusqu'à la nausée de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les EHPAD's. Les EHPAD's sont, pour ceux qui l'ignoreraient encore, ce qu'on appellait il y a quelque temps encore les maisons de retraite et qui facturent des sommes délirantes à leurs pensionnaires.

Vues les sommes réclamées, je pensais naïvement que notre sécurité-sociale-meilleur-système-auoproclamé-au-monde-que-personne-surtout-ne-veut-avoir-chez-soi ne finançait, dans sa grande bonté, rien ou presque comme elle le fait pour les traitements innovants du cancer, un cancéreux mort coûtant tout de même moins cher qu'un autre vivant en rémission (voir pour cela ici ou , qu'est-ce que ce serait si nous n'avions pas le meilleur… pardon, je me répète.). Il n'en est pourtant rien, notre chère sécurité sociale prétend régler les soins médicaux. Ainsi ne devrait rester à charge que le logement, logement dont le coût devrait être à peine plus élevé qu'un logement en copropriété classique. J'admets en effet qu'il faille des services supplémentaires. Mais 1800€ par mois pour un établissement au fin fond du Massif-Central pour une chambre de 25m², c'est juste se moquer du monde si on retire de l'enveloppe les soins médicaux qui, visiblement, n'arrivent même pas à être donnés.

C'est encore pire lorsque l'on sait que notre chère sécurité sociale se paiera sur la succession lorsque l'heureux et ancien cotisant se décidera enfin à mourir pour ne pas lui coîter trop cher. Et si la sécurité sociale ne le fait pas, ce sera l'état au travers de droits de succession.

Or ces gens ont cotisé pour la plupart toute leur vie. Toute leur vie, on a taxé leur travail (aujourd'hui à hauteur de 80%), leurs revenus, leur capital. Et on trouve encore normal de les laisser dans cet état d'abandon. On a inventé la vignette auto (pour les vieux, rappelez-vous), la journée de solidarité (2 à 3 milliards d'euros, où passent-ils ?). J'ai de plus en plus l'impression qu'on prépare la population à la création de nouvelles taxes pour financer les EHPAD's, taxes qui iront finalement au pot commun donc aux dépenses de fonctionnement de notre état obèse sans que cela ne règle le problème.

Et il se trouve encore des gens pour défendre un tel système.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Excursion TASSienne BASENAME: excursion-tassienne DATE: Wed, 17 Jan 2018 13:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous vous en souvenez sans doute. Ou peut-être ne vous en souvenez-vous pas. À la suite de l'affaire du forcené de Tulle, l'audience du 29 novembre 2017 contre la CIPAV a été renvoyée au mercredi 17 janvier 2018 à 9h00. C'est-à-dire ce matin. Il n'y a pas à dire, que c'est triste, Tulle, le mercredi, avec ou sans Hollande…

Après être passé par la fouille habituelle, je me dirige vers la salle d'audience. À l'ouverture des débats, la salle était remplie d'avocats. Je n'avais encore jamais vu ça, pourtant, j'y ai mon rond de serviette. À l'appel des causes, j'entrevois deux ou trois dossiers dont la hauteur se mesure en mètres linéaires. Cela promet d'être long. Je fais contre mauvaise fortune bon cœur sachant que le président prendra un malin plaisir à me faire passer en dernier. En effet, depuis le temps que nous nous pratiquons, elle commence à se dire qu'il ne faut surtout pas me laisser donner des idées aux avocats. C'est de bonne guerre.

Les affaires sont appelées dans un désordre absolu en fonction des préséances des barreaux. Albi avant Limoges, Brive après Tulle ou Ussel… Une avocate plaide un dossier de libéré en fondant son argumentation sur l'arrêt de la cour de cassation de novembre 2016, lequel impose aux caisses de détailler leurs prétentions. Ce faisant, elle appuie sur la nullité de la mise en demeure, celle de la contrainte qui s'ensuivit et sur le fait que la contrainte fait référence à des mises en demeure qui n'existent pas, en tout cas pas à la date spécifiée. Elle indique au président qu'elle demande au tribunal, comme il se fait régulièrement, une première décision sur la forme avant de plaider le fond. Refus poli parce que cela donnerait trop de travail du tribunal.

J'arrive à dire quelques mots à l'avocate en question qui m'a dit tout le mal qu'elle pensait de ce président, non pour cette affaire en particulier, mais pour son attitude en général. Je n'en écrirai pas plus.

Les affaires passent les unes après les autres. deux avocats, brillants, remettent le représentant de l'URSSAF à sa place. L'un ouvertement, l'autre en se moquant de lui, le flattant avec un certain excès appuyé. Je ne pense pas que du haut de sa suffisance il ait compris le message.

Et nous arrivons à mon tour. La salle était vide. Restaient le président et ses deux assesseurs (dont l'un sans sa médaille), le greffier, l'avocat de la CIPAV et moi. Je n'ai pas le temps de m'avancer à la barre que le président avait déjà donné la parole à mon contradicteur. Or j'étais demandeur, c'était à moi de parler. Mon contradicteur se lance dans une plaidoirie minimaliste. N'ayant pas le choix, je le laisse faire.

Puis vient mon tour de parler. Je demande donc au président si mon contradicteur satisfaisait aux exigences de l'article 124-4 du code de la sécurité sociale. Aux yeux d'un bœuf qui vient de paître du président, je réitère ma question. Inteloquée, elle me rétorque qu'un avocat n'a pas besoin de s'y conformer. Pourtant, je ne parle pas de l'article 416 du code de procédure civile réglant les représentations par les avocats, mais du 124-4 du code de la sécurité sociale qui impose à un prestataire intellectuel, ici un avocat, d'avoir une délégation de marché de la caisse. Faute par mon contradicteur de satisfaire à ce point précis, j'indique au tribunal qu'il devra retirer du dossier toutes les écritures de mon adversaire. Le président note, je ne sais ce qu'il en adviendra.

Je continue en signalant aimablement au tribunal que la CIPAV fonde ses écritures sur l'article R111-1 du code de la sécurité sociale. Or cela ne saurait perdurer puisque la CIPAV est l'une des douze sections professionnelles de la CNAVPL qui est implicitement exclue par cet article de l'organisation de la sécurité sociale. Par ailleurs, afin de savoir à qui je m'adresse puisque la CIPAV refuse de me dire qui elle est, j'annonce au président que j'ai fait ma petite enquête. Un administrateur de la CIPAV m'a en effet écrit que la CIPAV est une association de loi 1901. Or la préfecture de police de Paris où elle a toujours eu son siège est incapable de retrouver une quelconque immatriculation de cette association. Elle me l'a écrit.

Délibéré au 14 février 2018.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Nouvelle (proposition de) taxe fumeuse BASENAME: nouvelle-proposition-de-taxe-fumeuse DATE: Sat, 13 Jan 2018 11:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela m'avait échappé. Entre les réveillons de Noël et du nouvel an, il n'y a eu aucune trêve pour les députés cherchant toujours plus comment faire les poches des Français. Un groupe d'experts, rassurez-vous payés par vos impôts, fut réuni et un article fut publié dans un journal. Il y est écrit :

Un groupe d’experts missionné par la ministre des Transports Elisabeth Borne a publié un rapport d’étape dans lequel il envisage la mise en place d’une contribution sur les livraisons à domicile. L’Etat est à la recherche de financements pour réaliser des investissements dans le secteur du transport… et la création d’une taxe sur les livraisons à domicile est une piste à envisager ! Elle est en effet évoquée par le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) dans un rapport d’étape publié récemment. Ce groupe d’élus et d’experts a été créé par la ministre Elisabeth Borne afin de préparer la future loi visant à moderniser nos modes de transports. Et pour le COI, "une taxation des livraisons à domicile serait souhaitable".

Vous avez bien lu, elle a osé. Naturellement, évidemment, l'idée ne vient pas d'elle. Elle n'est que le vecteur représentant la voix de son maître.

Ainsi, après les diverses taxes ponctionnées un peu partout entre l'achat de votre ordinateur, la taxe sur les supports de sauvegarde parce que vous pourriez — notez bien le conditionnel — y stocker des fichiers illicites violant les règles du droit d'auteur, les taxes sur les fournisseurs d'accès internet — pour les mêmes raisons —, les diverses taxes sur les télécommunications, celles sur votre téléphone, vous allez encore être taxé pour avoir commandé une simple pizza parce que vous être trop fatigué de travailler sept mois par an juste pour payer d'autres impôts, d'autres taxes, d'autres cotisations et une foultitude d'autres vexations fiscales.

Et malgré cela, le budget a déjà prévu d'emprunter 195 nouveaux milliards d'euros cette année. Ce n'est qu'une prévision qui, naturellement, est largement sous-évaluée.

Bientôt, ces experts vont trouver l'idée de nous faire payer l'air que l'on respire ou les ventilateurs en été sous prétexte que cela donne l'illusion d'avoir un peu d'air frais oubliant combien le gouvernement de son côté, en continuant à nous pomper l'air, ne brasse que du vent.

Je cite encore :

Avec l’essor du e-commerce, le flux de livraison double tous les trois ans. Il souhaite ainsi réduire le volume de celles réalisées au domicile du consommateur car "se développe à profusion un transport de colis sous-optimisé et qui est source de nuisances multiples", peut-on lire dans le rapport d’étape. "L’idée proposée à ce stade est celle d’un signal-prix pour réduire l'attractivité de la livraison à domicile", au profit des relais-colis. Néanmoins, rien ne dit que le gouvernement retiendra cette option. "Sa mise en oeuvre apparaît complexe et nécessite préalablement une étude approfondie", prévient en effet le COI.

Source de nuisances multiples et sous-optimisé. Si ces entreprises sont sous-optimisées, elles disparaîtront comme a disparu Mory une fois qu'elle n'a plus été capable de faire de la croissance externe. Entre temps, certaines fonctionnent très bien et arrivent à payer leurs salariés. Madame Borne, la source de nuisances multiple, c'est vous et vos semblables, c'est vous et vos pseudo experts.

 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Fake news BASENAME: fake-news DATE: Fri, 12 Jan 2018 12:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Notre actuel président de la république s'est en partie fait élire sur la suppression de la taxe d'habitation. Plus exactement, il indiquait supprimer cette taxe d'habitation sans avouer qu'en plus de l'augmentation de la CSG, il y aurait un impôt de remplacement. Il aurait été avisé de supprimer plutôt la taxe foncière qui n'est qu'un loyer déguisé payé à l'état pour avoir le droit de posséder son bout de terrain, la taxe d'habitation au moins servant officiellement à payer les coûts subis par la collectivité pour le fait d'habiter chez soi.

Lorsque je prétendais que Macron n'était que le digne fils spirituel de Hollande, j'espérais tout de même me tromper. Fichtre non, il est vraiment au top et il sera difficile de faire mieux d'autant que sa rhétorique est très subtile. En même temps et en sens contraire, c'est pareil tout en étant différent voire en pire. L'avantage de cette rhétorique, toutefois, c'est qu'elle colle à tout et à son contraire.

Mais revenons aux déclarations du ministre auprès du ministre de l'intérieur. Jacqueline Gourault a en effet indiqué hier jeudi que la disparition de la taxe d'habitation donnerait lieu à la création d'un nouvel impôt qualifié de plus juste. Pourquoi ne suis-je même pas étonné ? Juste après cette déclaration, elle semblait revenir sur ses propos puisqu'elle intique sur Twitter que « la taxe d'habitation est définitivement abolie et ne sera pas remplacée par un autre impôt. La fiscalité locale sera entièrement repensée. »

Notez bien que la fiscalité locale sera entièrement repensée. S'il n'y aura peut-être pas de nouvel impôt, on pourra vous tondre ou vous saigner en repensant les impôts existants, les collectivités locales ayant besoin de ressources. Le ministre cependant n'a pas été plus précis, « ça doit s'emboîter avec la fin de la taxe d'habitation », a-t-elle simplement fait savoir, soulignant que les discussions ont d'ores et déjà débuté.

C'est bon signe, heureux contribuables que vous êtes.

Mais plutôt que de ponctionner une fois de plus le contribuable français qui est déjà l'un des plus taxés au monde si ce n'est le plus taxé, peut-être pourrions nous commencer à regarder comment les collectivités locales utilisent cet argent. J'ai été pour ma part effaré du dernier conseil municipal de ma commune. J'y ai en effet appris deux choses fort importantes :

Mais revenons à cette d'hypothèse d'un impôt en lien direct avec le territoire. Le grand débat est de savoir si on passe d'un système où les collectivités demandent une part d'un impôt national ou si on conserve des impôts locaux qui sont prélevés sur une assiette définie et avec des taux qui sont fixés. Le ministre semble être partisant de la seconde option.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lettre ouverte au(x) cuistre(s) qui nous gouvernent BASENAME: lettre-ouverte-au-x-cuistre DATE: Wed, 10 Jan 2018 09:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'écris cuistre, mais à la réflexion, je me demande s'il ne s'agit pas de crétins absolus. En tout état de cause, ces imbéciles sont des nuisibles qu'il serait bon d'empêcher de nuire plus longtemps. Il y a des pays en voie de développement. Il en est, comme la France, en voie de sous-développement et la classe politique dans son intégralité n'y est pas étrangère.

En effet, la république en marche, c'est une connerie par jour à tel point que cela nous ferait presque regretter Hollande, l'autre pays du chômage.

Hier, c'était la réduction à 80km/h de la vitesse sur le réseau secondaire. Je rappelle à toutes fins utiles qu'Emmanuel Macron, durant la campagne présidentielle, s'était ouvertement déclaré contre. Je cite :

En France, les vitesses sont "impaires" : 30, 50, 70, 90, 110, 130, écrit le candidat. Cela participe de leur lisibilité […] Je suis naturellement favorable, dès lors que les conditions de danger l'imposent, à abaisser la vitesse à 70. Mais abaisser en section courante la vitesse à 80 interrogerait l'ensemble de l'édifice.

Mais que faire d'autre lorsqu'on n'a plus d'argent pour entretenir le réseau ? Je me souviens, lorsque j'ai passé le permis il y a presque trente ans, qu'il était facile de conduire la nuit. Il y avait des bandes blanches sur les routes principales, visibles, elles étaient en bon état. On pouvait aussi conduire la nuit en feu de croisement, les catadioptres rendant la route parfaitement visible. Aujourd'hui, les feux sont devenus blancs avec une prime d'éblouissement aux phares xénon, il faut rouler avec les phares pour avoir une idée de l'endroit où l'on met les roues même dans certaines agglomérations tant le revêtement est dans un état déplorable et qu'il faut deviner où se trouve le bord de la route.

Au lieu de cela, on limite la vitesse de circulation. Tout le monde sait que cela va éviter les 1500 morts en ville où, a priori, personne n'est censé rouler à plus de 50 km/h. Tout le monde sait que cela va éviter aux gens de conduire sous l'emprise d'alcool, de médicaments ou de stupéfiants. Tout le monde pense que cela évitera aussi à certains inconscient de faire marche arrière dans des virages sans visibilité, ou plus simplement de couper les mêmes virages.

À titre personnel, je conduis depuis presque trente ans et j'ai plusieurs centaines de milliers de kilomètres à mon actif même dans des pays très mal éduqués en terme de conduite comme l'Arabie Séoudite. En presque trente ans, j'ai eu trois accidents. Deux accidents à vitesse réduite, l'un lorsqu'une brave dame est sortie d'un stationnement pour faire demi tour devant moi, le deuxième sur une route de montagne où une greluche se croyant seule a coupé un virage sans visibilité lorsque j'arrivais. Le troisième sans tiers grâce à un garagiste qui m'a imposé de mettre des pneus neufs à l'avant d'un véhicule, ce qui m'a permis de faire plusieurs beaux tête-à-queue le même jour dont l'un s'est achevé dans la pile d'un pont de la SNCF. Jamais la limitation de vitesse à 80 km/h n'aurait évité ces accidents.

Pire, conduire en ville relève aujourd'hui d'un parcours du combattant. Les rues pas forcément très larges sont maintenant affublées de bandes cyclables. Entre les vélocipèdes et autres bicyclettes souvent à contresens, les gens qui ouvrent leurs portières en stationnement n'importe comment, les panneaux et autres feux cachés derrières des fourgons en stationnement et maintenant les piétons à qui il faudra laisser la priorité dès lors qu'ils sont en regard du passage piéton et non plus engagés, ne pas commettre d'infraction répréhensible relèvera d'une gageure. D'ailleurs, parmi les cyclistes accidentés tous les ans, pourrait-on connaître le nombre de ceux qui l'ont été sur des bandes cyclables à contresens ? Je n'ai pas réussi à trouver ces statistiques.

Plutôt que de payer le changement de tous les panneaux de limitation de vitesse dont le code de la route nous apprend qu'il en faut un tous les cinq kilomètres, le gouvernement aurait été avisé d'utiliser cet argent pour entretenir les routes. À moins que le dessein profond soit d'augmenter la manne de plus de 900 millions d'euros des procès verbaux établis par les photomatons qui poussent au bord des routes comme les champignons après la pluie. Mais je suis mauvaise langue, notre charmant premier ministre ayant signalé que le coût du financement des nouveaux panneaux sera entièrement financé par l'état. Débile, d'où crois-tu donc que provient l'argent avec le quel tu te gaves et avec lequel tu paies tes mesures ineptes ?

D'autant qu'il y a comme un biais dans le raisonnement. L'étude suédoise affirmant que chaque réduction de 10 km/h de la vitesse conduit automatiquement à une réduction des morts de 4% est maintenant connue comme bidonnée. Les études faites en France ne sont pas publiques parce que les résultats ne sont pas aussi bons et représentatifs qu'ils devraient l'être d'autant plus que cette réduction de vitesse s'est accompagnée d'une réfection des routes sur les mêmes tronçons. Le Danemark qui avait lui aussi limité la vitesse à 80 km/h s'est rendu compte que l'expérience était contre-productive et vient d'augmenter la limitation de vitesse à 90 km/h. Naturellement, ces gens n'ont rien compris et, une fois encore, la France, ce phare de la modernité, a raison contre le reste du monde.

Mais il ne faudrait pas croire que cette mesure débile est la seule que le gouvernement a dans ses tuyaux. Il s'agirait plutôt de l'arbre qui cache la forêt et lorsqu'on parle de cela, on évite de parler des autres sujets. Et pourtant, il y en a. Dans les mesures déplorables figurant dans les cartons se retrouve une petite perle. En effet, les politiciens français, du haut de leur magistère universel, se croient autorisés et capables de « repenser le capitalisme » (sic, jamais je ne me serais permis une telle formule), un système que l'humanité a mis des siècles si ce n'est des millénaires à raffiner.

J'avoue, j'hésite entre le rire et les larmes de désespoir et de colère. Qu'ils essaient déjà de réduire le chômage endémique à notre économie suradministrée pour commencer. S'ils y arrivent, ils pourront s'attaquer à repenser le capitalisme.

Non, ils veulent tout simplement repenser le capitalisme. Cela fleure bon le gouvernement en marche vers la démagogie, le ridicule achevé et la petite brouette de réglementations, instabilités et insécurités juridiques aussi inutiles que nuisibles pour l'économie française, mal français s'il en est.

Ce ne serait pas si grave s'ils connaissaient le capitalisme. Cela permettrait un début de réflexion. Mais ils ne le connaissent pas et l'abhorrent de toute façon de tout leur cœur. Ils vont tout au plus repenser le socialisme, seule chose qu'ils connaissent et que leurs esprits étroit arrivent à imaginer sans trop de peine.

Il y a en effet en France une maladie chronique et incurable consistant à vouloir aprioriser toute forme d'initiative individuelle ou entrepreneuriale estimant qu'elles ne peuvent s'inscrire que dans une ligne pensée préalablement par un état omniscient. Cela n'est pas récent, souvenez-vous du commissariat au plan. Ce formatage culturel dénit à l'homme libre, donc à l'entreprise, toute responsabilité pour forger son propre destin. Pire, il est à la base de tous nos maux et régressions depuis 1945 puisqu'il a inhibé toute prise de risque susceptible de déplaire aux règles imposées par l'état, ceux qui voulaient s'y soustraire ayant souvent compris rapidement qu'il valait mieux partir vers des cieux plus cléments.

Mais revenons à cet n-ième pet de l'esprit du gouvernement en marche. Il existe un principe médical que ce gouvernement devrait bien appliquer : primum non nocere. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'user leurs fonds de culottes en classe de Latin, cela peut se traduire par d'abord, ne pas nuire. Pourtant, en matière de nuisance, le projet de Nicolas Hulot qui se profile à l'horizon est un modèle. Je rappelle à toutes fins utiles que Nicolas Hulot est un autodidacte, photographe et animateur d'émission de télévision spécialisée dans le crash d'engins volants mal identifiés. À ce titre, n'étant absolument pas juriste, il serait inspiré de faire preuve d'un peu plus de modestie intellectuelle tant le sujet touché est sensible.

La question à laquelle notre juriste au pieds tendres veut répondre est celle de savoir comment il convient de définir une entreprise. Cette question métaphysique, pourtant, trouve sa réponse dans le code civil français (articles 1832 et 1833). Elle est même simple et succinte. Les esprits chafouins préntendront qu'elle est lapidaire.

Ces réponses sont apportées par les articles 1832 et 1833 que je cite in extenso :

Article 1832

La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter.

Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une seule personne.

Les associés s'engagent à contribuer aux pertes.

Article 1833

Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés.

L'article 1832 définit donc de manière simple, apolitique et sans idéologie l'entreprise. L'entreprise appartient à des personnes qui décident de s'associer pour créer des choses ensemble. Ce faisant, ils en partageront aussi bien les profits que les pertes.

L'article 1833 quant à lui indique qu'une société doit avoir une activité légale. Il est donc interdit de revendre de la viande humaine sur le marché ou des esclaves même en vie et d'un seul tenant. Ceux qui pensaient ouvrir un service « les Putes Bleues » c'est-à-dire un service téléphonique permettant de commander un ou une prostitué(e) en trente minutes au bas de chez soi y seront pour leurs frais.

Il est intéressant de signaler que le législateur, dans sa grande sagesse, avait décidé d'avoir une définition minimaliste de l'entreprise, ce qui permettait à la loi de réaliser les ajustements nécessaires. Or si on apprend insidieusement en ce début d'année 2018 que le gouvernement a confié une mission baptisée « entreprise et bien commun » à Jean-Dominique Senard, actuel patron de Michelin, et à Nicole Notat, ex-secrétaire générale de la CFDT, c'est bien Nicolas Hulot qui avait ouvert le feu le 11 décembre dernier lors d'une visite au Medef où il avait déclaré que :

L'objet social de l'entreprise ne peut plus être le simple profit, sans considération pour les femmes et les hommes qui y travaillent, sans regard sur les dégâts environnementaux.

Antoine Frérot, PDG de Véolia, lui emboîte le pas, ayant quant à lui déclaré qu'« [il] souhaiterais qu'il soit rappelé quelque part dans la loi tout ce qu'une entreprise apporte, et qu'elle ne sert pas seulement les intérêts des actionnaires et des patrons. Elle est d'intérêt général ».

Macron, Philippe, Hulot, Frérot, les nouveaux marxistes encore plus marxistes que Marx lui-même ! Ces gens-là refusent de comprendre qu'une entreprise est par essence privée. Je leur souhaite bien du plaisir lorsqu'il faudra expliquer aux investisseurs étrangers, dans notre monde ouvert, que leurs entreprises en France sont d'intérêt général. Par ces déclarations, nous sommes dans l'imposture intellectuelle la plus crasse et l'idéologie la plus débile du politiquement correct sirupeux consistant à transformer les entreprises en associations d'utilité générale.

Or une entreprise n'est qu'une société visant à permettre à des intérêts privés de s'épanouir et de créer de la valeur, même si la loi vient, par certaines interdictions, réduire le champ de liberté des entrepreneurs. Elle ne s'en prive pas puisqu'il suffit pour s'en convaincre de regarder le nombre de normes, de règlements tellement complexes qu'ils étouffent la croissance et l'envie d'entreprendre et donc au bout du compte, la croissance économique.

Il faudrait que tous ces responsables politiques comprennent une bonne fois pour toute que la définition d'une entreprise n'a rien à voir avec les solidarités que nous souhaitons tisser au sein d'une nation. Il s'agit de deux choses totalement différentes et le gouvernement se prépare à commettre une erreur terrible en succombant à l'idéologie car il n'y a que dans des pays marxistes que l'on souhaite changer l'objet et la définition d'une entreprise en expliquant qu'elle est d'intérêt général, ce qui revient de fait à nationaliser l'ensemble de l'économie.

Chose étrange dans un monde ouvert et que notre gouvernement veut d'ailleurs de plus en plus ouvert, ce même gouvernement veut aller vers une solution juridique totalement hallucinante. Il n'y a pas à dire, la vie à deux, c'est mieux, devenez schizophrène.

Souvenez-vous pourtant, ce n'est pas la première fois que ce genre de débat a lieu, même dans un passé récent. France Stratégie (payée par vos impôts) avait déjà pensé à nationaliser les biens immobiliers de tous les Français. Le gouvernement ne fait qu'un pas de plus en s'apprêtant à nationaliser toutes les entreprises de France en expliquant à tous les petits entrepreneurs de ce pays, à tous nos commerçants, à tous nos artisans, à toutes nos TPE, PME et PMI, qu'ils sont d'intérêt général.

Il y a juste un biais dans le raisonnement. La propriété privée des moyens de production implique le droit implicite aux bénéfices ou aux pertes privés. Le gouvernement n'aime peut-être pas cette idée-là, mais tous les idéologues de tous les pays qui ont essayé autre chose ont lamentablement échoué dans un océan de misère pour un ensemble de raisons qui sont des constantes universelles :

C'est ainsi. Cela l'a toujours été, n'en déplaise au gouvernement français.

Quant aux aspects environnementaux chers à notre ministre d'état, il serait bon de cesser l'hypocrisie ambiante. Je commencerai pour ma part à croire à l'écologie et aux politiques dites environnementales lorsqu'elles seront utilisées à d'autres fins qu'au capitalisme de connivence ou à l'augmentation de la pression fiscale. J'y croirai lorsque nous cesseront d'évoluer dans un système de consommation de masse fondé sur une production de masse. Je ne plaide pas pour la décroissance, mais pour la production et la réparation de matériel de qualité évitant la pollution de masse générée par les appareils irréparables, soit physiquement, soit économiquement. Aujourd'hui, la protection de l'environnement n'est qu'un prétexte de plus pour taxer les gens et cela devient plus une religion détestable qu'une réalité. Pour ces aspects environnementaux, nul besoin de changer la définition de l'entreprise sauf à prendre les français pour des imbéciles. C'est une évidence qu'il faut énoncer.

Vous pensez que j'en ai terminé ? Même pas. je vous ai signalé plus haut que la république en marche, c'est au moins une connerie par jour. On pourrait même croire qu'il s'agit du Parti Socialiste 2.0.

Nous avons ainsi eu quelques saillies sur une loi anti fake. C'est amusant et inutile mais cela occupe. La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 traite déjà de ce sujet et il ne doit pas être une prérogative d'un juge, dans un état de droit, de dire en référé ce qui est vrai de ce qui est faux. Sans cela, il est fort propable que l'affaire Cahuzac ou d'autres affaires n'auraient jamais été rendue publique. Que l'on applique déjà la loi en l'état avant de se lancer dans une législorrhée aiguë.

Et la dernière pour la route : il est urgent de modifier les soldes en réduisant leur durée et en rajoutant des jours par ci par là en cours d'année.

Il est vrai qu'il n'y a rien de plus important à faire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Failles matérielles de processeur BASENAME: failles-materielles-de-processeur DATE: Sun, 07 Jan 2018 10:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Je hais l'informatique TAGS: ----- BODY:

La presse vient d'annoncer la découverte de deux failles dans les processeurs de type x86 (principalement Intel et ARM Cortex-A même si d'autres AMD et Power semblent aussi concernés). Il s'agit des exploits Spectre et Meltdown.

Il faut noter que les processeurs les plus touchés, les x86 d'Intel et les ARM Cortex-A n'ont a priori rien à voir entre eux. Par ailleurs, les ARM Cortex-A sont fabriqués par des fondeurs différents et il n'y a là aussi aucune raison que des processeurs sortis de deux usines de fondeurs différents soient affectés par hasard des mêmes dysfonctionnements.

Il y a quinze ans, j'avais écrit un papier sur l'évolution des processeurs qui concluait sur la nécessaire production de ce genre de faille en tant qu'effet de bord de l'évolution forcenée. En effet, les fondeurs se sont livré des batailles sur le front des consommations électriques et des fréquences tout en gardant les erreurs de jeunesse de leurs processeurs pour raisons de compatibilité.

Ainsi, les processeurs ARM et x86 possèdent des ABI étranges pour ne pas dire totalement moisies. Non seulement, elles embarquent des bugs de compatibilité (ah, le bug de la ligne A20 du 8086 ! Qu'est-ce qu'il nous aura ennuyé, celui-là !), mais pour des raisons tout aussi historiques, les instructions n'ont pas de format fixe. Ces instructions de format variable sont issues des différentes générations des processeurs CISC. Or un processeur CISC n'aime pas monter en fréquence. Pensez donc au processeur VAX qui comprenait je ne sais plus combien de formats de flottants et embarquait même un type de liste chaînée ! Il est illusoire de prétendre réussir à traiter toutes les instructions de manipulation de ces données en un nombre identique de cycles d'horloge, ce qui revient à dire que les pipelines sont très compliqués à rendre efficaces, les instructions courtes ayant tendance à les vider. D'autre part, les branchements et sauts qui sont efficacement traités par un processeur RISC — traitement des deux branches en parallèle et élagage de celle qui ne doit pas être exécutée, ce qui est rendu possible par une nombre fixe de cycles par instruction — se traduit par des contorsions de la logique et des suppositions du processeurs quant à la branche qui aura le plus de chance d'être la branche à exécuter.

Les x86 et les ARM sont devenus de vrais maîtres en la matière. Non seulement les instructions sont de formats variables (pour des raisons différentes, historiques pour les x86 et d'occupation mémoire pour l'ARM), mais ils doivent aussi fonctionner à de hautes fréquences en consommant le moins possible. Et si possible en ayant des instructions s'exécutant en un nombre de cycles pas trop différents de l'une à l'autre pour ne pas pénaliser les pipelines.

Ces contraintes aboutissent à l'utilisation de prédiction de sauts, d'exécution out of order et à une logique interne délirante si on veut la définir entièrement. Or un automate entièrement défini est très complexe et le nombre de cellules en cascade interdit souvent une montée en fréquence, ce qui fut le problème majeur lors de la conception des processeurs Alpha. Typiquement, l'ajout d'une simple condition de test peut réduire la vitesse de fonctionnement d'un facteur non négligeable en raison des simples délais de propagation entre portes logiques. La question que se sont posés les fondeurs est donc de savoir s'il était intéressant d'utiliser une machine entièrement définie ou s'il n'était pas plus légitime d'utiliser des états indéterminés sachant que ces états, en fonctionnement normal, ne seraient jamais atteints. Plus exactement en espérant que ces états ne seront jamais atteints. Or nous en sommes là, il est possible d'atteindre certains de ces états, ce qui conduit les processeurs à des états étranges et à des perméabilités entre espaces mémoires qui ne devraient jamais se voir.

Ce ne serait que risible si l'écosystème informatique entier n'était pas atteint de dégénérescence. En effet, il y a encore quelques années, il existait plusieurs architectures concurrentes. Je ne citerai que les Sparc/Sparc64, Power, PowerPC, MIPS, ARM, x86, IA64, AXP… Aujourd'hui, l'immense majorité des machines est conçue pour des raisons de coût autour des processeurs x86 (Intel ou AMD, je ne sais pas s'il existe encore d'autres fondeurs de x86) ou ARM appauvrissant d'autant les systèmes. Il reste bien quelques niches pour les Sparc, Power(PC) et MIPS, mais elles sont de plus en plus petites.

Je me souviens qu'il y a quinze ans, tout le monde me disait que les x86 étaient l'avenir parce qu'ils étaient moins chers et fonctionnaient plus vite. Certes, mais à quel prix ? Où en sommes-nous aujourd'hui ? En électronique, il est simplement impossible d'avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. Le croire ne conduit qu'à des catastrophes industrielles. On ne peut pas avoir un processeur aussi complexe qu'un x86/amd64 sans en accepter la face cachée, les coupes sombres dans la logique interne. Je me rappelle aussi qu'on me rétorquait que les Sparc et autres Alpha étaient chers parce que Digital et Sun vendaient trop chers leurs processeurs vis à vis des coûts de conception et de fabrication. Le seul problème, c'est qu'ils en valaient le prix. DEC, avec ses équipes d'ingénieurs de haut vol, sortait un processeur tous les trois ou quatre ans, refusant de le sortir en cas de défaut. Intel sort de nouveaux cœurs tous les six mois à un an. Et on se retrouve avec des bugs à la noix depuis le Pentium et son fumeux bug FDIV.

Mais le monde de l'informatique n'a encore rien compris. Il faudra une catastrophe majeure pour qu'il se rende compte de ses bêtises.

Entre temps, les fondeurs aternatifs, tout au moins ce qui existent encore, ont une carte à jouer.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: N'est pas JFK qui veut BASENAME: voeux-du-president-de-la DATE: Wed, 03 Jan 2018 08:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

J'ai lu ici et là quelques analyses de l'intervention de notre actuel président de la république le 31 décembre au soir pour ce qui est la traditionnelle cérémonie de ses vœux aux veaux.

Une phrase m'a fait quelque peu bondir. En effet, tu nous demandes la chose suivante :

Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays.

Oui, je te tutoie. Je te tutoie parce que je tutoie tous ceux que j'aime et tu commences sincèrement à me plaire. Mais revenons au fond. Comment dire, monsieur le président, tu me demandes ce que je peux faire pour l'état ?

Figure-toi que :

Et tu oses encore me proposer de me lever le matin en me demandant ce que je peux faire pour l'état ?

Moi, je vais te demander autre chose. Je te propose de réformer l'état pour qu'il me foute la paix. Je ne veux aucune aide, aucune reconnaissance, aucun service de l'état en dehors de ce qui est strictement nécessaire pour appliquer un état de droit (justice, police, défense). Je paie de plus en plus pour des services hospitaliers en totale déconfiture, pour des routes qui ne sont plus entretenues, pour une éducation nationale de plus en plus indigente. Et malgré les sommes astronomiques prélevées, il y a de plus en plus de gens laissés pour compte. Il y a donc quelque chose de pourri au royaume du Danemark, pardon, de totalement moisi dans notre beau pays de France.

Que l'état s'occupe de ses tãches régaliennes, le reste, je m'en contrefous. Et ne me parle pas des aides aux plus démunis, les associations qui les aident vivent principalement grâce aux dons, elles n'ont pas besoin de l'état. Je n'ai donc pas besoin de l'état pour les aider.

Quand je pense que tu paies grâce à nos impôts des organismes pour réfléchir à la création de taxes nouvelles en faisant en même temps la pleureuse à la télévision, je me dis que les prisons sont réellement trop petites et je te donnerais bien quelques cours pour en construire une qui t'entoure et entoure aussi les pseudo élus d'une démocratie qui n'en a plus que le nom.

L'état, je le loge, je l'habille, je le nourris grassement et il vient encore me demander de lui donner ma voiture ? Mais ne t'inquiète surtout pas, quand je vois les français fiers de faire des selfies avec des élus, je me dis que vous avez encore de beaux jours devant vous.

Sur ces bonnes paroles, je vais commencer à travailler sept mois pour toi. Il ne faudrait surtout pas perdre une journée de travail.

Le jour où il y aura une réelle justice en France, toi et les élus dormirez derrière les barreaux. C'est le seul espoir qu'il me reste.

Bonne année !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Grincheux 3 - URSSAF 0 BASENAME: le-grincheux-3-urssaf-0 DATE: Tue, 02 Jan 2018 18:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce qui devait arriver arriva.

Vous vous souvenez sans doute que j'ai traîné l'objet juridique mal identifié qu'est l'URSSAF devant un juge de l'exécution histoire de justifier mes impôts dont une partie file tout droit dans les poches du ministère de la justice. Je l'ai traîné devant un JEX parce que j'ai été débouté en première instance et que les juges de la cour d'appel n'ont pas daigné ouvrir mes mémoires.

Figurez-vous que j'ai eu en retour un jugement avec force de la chose exécutoire annulant le titre exécutoire précédent et condamnant l'OJMI tout aussi exécutoirement aux dépens.

Je me suis même payé le luxe de dépayser autoritairement l'affaire dans un autre tribunal que celui territorialement compétent puisque j'ai la joie d'avoir deux résidences fiscales. Le JEX pouvait m'envoyer sur les roses, se déclarant incompétent, nous serions retourné à la situation précédente et à la saisine d'un autre JEX.

En revanche, le fait d'avoir joué pour une fois à domicile change la donne. Le juge n'a pas tordu le droit pour donner raison à l'URSSAF. Nous avons parlé de droit, seulement de droit, et, visiblement, l'OJMI n'est pas capable de répondre à des arguments sérieux. Pour faire le guignol devant un TASS, l'audiencier régional est bon. Pour se faire étriller devant un JEX, il envoie son représentant, Yvan Labibine Ossouzov, prendre les coups.

Le résultat est le même. 3 à 0 pour le Grincheux qui prépare un 4 à 0 dans les jours qui viennent. Mais cette fois-ci au pénal puisque l'OJMI se permet encore d'appeler des cotisations sur des entreprises fermées depuis deux ans avec force taxations d'office. Et le machin ne pourra prétendre ne pas le savoir puisqu'il s'est déjà pris une condamnation dans la figure. Ce n'est pas ce qui arrête cette association de malfaiteurs déclarée d'utilité publique.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 03 Jan 2018 08:36:41 +0000 URL:

Un peu les deux. Correction faite, merci.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 03 Jan 2018 06:52:37 +0000 URL:

Félicitations !

N.B. : ” j’ai LA choix d’avoir deux résidences fiscales".
C’est “LE choix” ou “LA joie” ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Nouvel an BASENAME: nouvel-an DATE: Mon, 01 Jan 2018 09:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

Qu'est-ce donc d'autre que le premier janvier sinon le jour honni entre tous où des brassées d'imbéciles joviaux qui ne vous ont plus parlé depuis un an retrouvent votre numéro de téléphone pour vous rappeller l'inexorable progression du compte à rebours qui vous rapproche insidieusement du Père-Lachaise ?

Ce matin était encore pire que les autres puisqu'à 8h45, sur Radio Paris ou France Inter — je ne sais plus bien quel est le nom de cette station tant nous semblons aujourd'hui revenus aux temps sombres de la RTF — causait la madone de l'autoroute, la reine du macadam en la personne de Chantal Perrichon dont l'association nocive est grassement subventionnée par les prélèvements obligatoires qui ont salement augmenté une fois de plus aujourd'hui.

Certes, elle était peut-être la seule personne réveillée avec les idées claires pour causer dans le poste, mais il n'était pas nécessaire de lui donner une fois de plus la parole. Cela fait des années qu'elle nous ennuie avec sa violence routière, luttant contre la vitesse alors même qu'aucune étude sauf celles de son association lucrative sans but ne viennent corroborer ses allégations.

Oui, la vitesse tue. Mais parce qu'on n'a jamais vu un véhicule arrêté être une source directe d'accident.

Aujourd'hui, les statistiqutes sont formelles, il y a peu ou prou 3500 morts par an sur les routes de France. Un gros tiers en ville — où l'argument des 80 km/h ne tient pas —, un tiers encore dans des accidents où l'alcool ou les stupéfiants peuvent être directement montrés du doigt — un conducteur saoul est aussi dangereux à 50 km/h qu'à 90 km/h —, une partie liée à l'état déplorable des routes — défaut d'entretien ou obstacles à la noix posés ici ou là par des maires ayant compris qu'on ne peut décemment être maire d'un patelin sans avoir construit deux ou trois gyratoires, une zone 30 km/h et quelques ralentisseurs — et au défaut d'entretien des véhicules.

Pour résoudre tous ces problèmes, limitons donc la vitesse à 80 km/h puis, comme rien ne changera, bien au contraire, à 70 avant de baisser encore plus cette limitation. Une fois de plus, rien ne sera fait pour lutter contre l'alcool au volant. Rien ne sera fait pour lutter contre le non respect du code de la route. Pas plus tard que la semaine passée, je me suis fait littéralement pousser sur la voie des véhicules lents dans le col de la Nugère. C'était la nuit, il avait neigé et je trouvais que 80 km/h étaient largement suffisants dans ma XM et dans la montée d'autant que les virages étaient aléatoirement signalés. Cette vitesse n'était pas du goût des gens du cru qui, s'ils n'ont peut-être pas dépassé les 90 km/h, ont tout de même failli provoquer un voire deux beaux accidents. Rien ne sera fait non plus pour interdire la vente des pneumatiques à vil prix et de fabrication douteuse sur internet, ces savonnettes vendues moins de 50€ port compris pour des 195VR16. C'est trop difficile, ça ne rapporte pas assez d'argent. Mais réduire la vitesse à 80 km/h, c'est très bien. Surtout pour les finances de l'état qui n'espèrent qu'une subtantielle augmentation des procès verbaux des radars automatiques.

Mais la présidente de cette association milite pour limiter la vitesse à 80 km/h sur les nationales parce que ce serait moins dangereux. Je propose donc qu'on la mette dans un véhicule roulant à 80 km/h partant pour un choc frontal avec un autre véhicule roulant lui-aussi à 80 km/h mais dans le sens contraire et qu'elle revienne nous dire après l'accident s'il y a réellement une différence entre un choc frontal à 180 km/h et un autre à 160 km/h. Et s'il n'y a aucune différence, peut-être sera-t-on enfin débarrassé de cette importune.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 03 Jan 2018 08:36:02 +0000 URL:

Ne vous inquiétez pas, je me soigne.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 03 Jan 2018 06:49:12 +0000 URL:

Bravo.
Bravo et merci pour cette franchise si politiquement incorrecte.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La neutralité du net BASENAME: la-neutralite-du-net DATE: Tue, 19 Dec 2017 12:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

La FCC propose de réduire à néant cette neutralité. Depuis, j'entends les prétendus libéraux de tous poils acclamer cette nouvelle en montrant au monde entier qu'ils ne comprennent rien à cette notion puisque sont mélangés les débits des connexions internet, le fait que dans certains pays l'infrastructure centrale est étatique et le fait que la concurrence mettra de l'ordre là-dedans.

Bien.

Certaines personnes, pour paraphraser Michel Audiard, seraient bien avisées de fermer le claque-merde qui leur sert d'orifice buccal, cela leur éviterait de passer pour des idiots, au moins devant des gens qui savent à peu près de quoi ils parlent. Personnellement, je connais assez bien le cœur du réseau internet puisque j'ai été amené à installer un certains nombre d'équipements qui y avaient trait. Je ne suis donc pas autorisé à en parler. Quand on regarde les choses de trop près, on n'a souvent pas assez de recul pour avoir une vision d'ensemble. Qu'à cela ne tienne, voici tout de même une petite analyse de la situation. Pour certains, je vais enfoncer des portes ouvertes, pour d'autres, je vais essayer d'illuminer un peu leur lanterne. Que les derniers restent dans leur médiocrité crasse et leurs certitudes.

Le réseau internet, c'est un ensemble de serveurs reliés par des liaisons de données sur lesquelles se trouvent quelques aiguillages appelés routeurs. Lorsque vous accédez au réseau par votre fournisseur d'accès internet, vous accédez directement aux serveurs situés sur le propre réseau de votre fournisseur et vous utilisez des liaisons inter-opérateurs pour joindre les serveurs situés sur les réseaux de tiers. Ces liaisons sont les liaisons de peering et ce sont elles qui vous permettent d'accéder à la totalité du réseau internet. Mais ce sont aussi celles qui provoquent des facturations inter-opérateurs donc des histoires de gros sous. Il ne faut pas croire que pour accéder à l'intégralité du réseau il suffit d'une seule liaison de peering puisque ce qui est vrai pour votre fournisseur d'accès l'est encore pour l'opérateur tiers au bout de la liaison de peering. Pour fixer les idées, lorsque je tape sur la machine www.google.fr, je traverse les réseaux de pas moins de quatre opérateurs. La liaison louée que j'ai installée il y a quelques années entre Paris (Orange) et Casablanca (Orange Maroc) passe elle aussi par plusieurs opérateurs qui sont Telia, Comcast et Vodaphone. Si Orange a bien un contrat de peering avec Telia et Orange Maroc avec Vodaphone, mon action sur Comcast en cas de problème sera inutile puisque Comcast ne contracte qu'avec Telia d'une part et Vodaphone (Espagne) de l'autre.

Dans tous ces nœuds de transit prévalait une règle simple. Tous les paquets passant sur l'infrastructure étaient traités de la même manière quelles que soient leur source et leur destination. Par ailleurs, aucun routeur sur le trajet des données n'avaient le droit de modifier le paquet en question (typiquement, les paramètres de QoS ou les étiquettes de service). C'est un peu inexact, je parle naturellement d'internet tel que nous le connaissons dans nos pays. Il existe des pays où cette neutralité n'est pas respectée, par exemple la Chine ou l'Arabie Séoudite qui sont, comme tout le monde le sait (surtout les libéraux), de grands pays de liberté.

Si la recommandation de la FCC est appliquée, tout ceci volera en éclat avec de fâcheuses conséquences. Tout d'abord, les fournisseurs pourront au mépris des accords de peering privilégier leur propre trafic ou limiter la QoS sur des services comme la VoIP pour leurs propres clients. Pourquoi ? Parce que cela leur permettra de garder le même service pour leurs abonnés au mépris des abonnés des tiers qui devront transiter par leur réseau. Les gros oéprateurs seront immédiatement privilégiés au détriment des petits qui auront moins de services hébergés donc de moyen de facturation. Utiliser autre chose que la VoIP de votre opérateur sera aussi beaucoup plus compliqué voire totalement aléatoire puisque que la QoS sera traitée en fonction des destinations. Cela vous fera une belle jambe si vous paquets sont étiquetés temps réel alors que le débit autorisé sur la cible en question est ridicule. Personne ne maîtrisera plus non plus la qualité d'un lien entre deux machines puisque cette qualité dépendra de tiers qui n'auront signé aucun contrat avec les deux fournisseurs d'accès aux deux bouts de la chaîne.

Ainsi, le réseau internet fonctionne à peu près correctement aujourd'hui parce qu'il y a cette notion de neutralité qui impose à tous les mêmes règles du jeu. Si cette notion n'existe plus que risque-t-il de se passer ? Les machines des GAFAM principalement hébergées aux USA donc avec des fournisseurs d'accès étatsuniens pourront se débrouiller pour que les services rament pour tous sauf pour les abonnés à tel ou tel fournisseur, contraignant alors les abonnés à migrer vers ces fournisseurs. Les plus anciens se souviendront avec émotion de l'affaire Free/Youtube. Ce n'était qu'une toute petite violation du principe de neutralité.

En tant que libéral, je m'insurge contre cette mise en coupe réglée du réseau internet au profit des acteurs américains (parce que c'est là le fond du problème) au détriment de nos libertés. Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse se prétendre libéral en étant contre la neutralité du net (d'autant plus que les USA étant tout sauf libéraux et philanthropes, cela devrait allumer un petit voyant d'alarme). J'arrive encore moins à comprendre que les mêmes qui étaient contre les boîtes noires HADOPI et autres joyeusetés ne s'érigent pas contre cette nouvelle mesure d'autant que seule l'absence de la neutralité du net permettra aux états de mettre leurs pattes grasses de velues dans le fonctionnement du réseau. Je ne suis pas naïf, les états le faisaient déjà, mais avec l'abandon du principe de neutralité, ils n'auront même plus à se cacher. D'autant qu'il faudra créer des agences supplémentaires de surveillance du réseau là où la neutralité s'en affranchissait.

Dormez bien, braves gens. Le futur n'est pas radieux. Avec cette mesure, les états vont enfin pouvoir vous dire ce que vous avez le droit de faire et de penser sur le net. C'est pour votre bien. Et pour les finances des GAFAM.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Forcené de Tulle BASENAME: forcene-de-tulle DATE: Thu, 30 Nov 2017 07:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier, j'étais à nouveau convié à une petite sauterie devant le tribunal des affaires de la sécurité sociale de Tulle. Je suis un habitué, j'y ai maintenant mon rond de serviette. Pour être certain d'arriver à l'heure, à 9h00, je suis parti de chez moi à 7h15. Entre la route gelée, le brouillard et la conformation naturelle des routes corréziennes, autant ne pas prendre de risque, la guerre de tranchée avec le président du tribunal étant si affirmée qu'il pourrait bien me faire un tour de cochon si je n'étais pas présent lors de l'appel des causes.

Habituellement, j'arrive par l'ancienne N89. Or j'ai cassé le levier du clignotant de mon antique 2CV et j'ai dû emmener mon épouse à son travail n'ayant plus d'autre véhicule à sa disposition. Je suis donc arrivé à Tulle non de Brive mais de Naves au volant de la Grincheux-mobile. La ville était bouclée, totalement. Je sais qu'à Tulle, il suffit de trois voitures pour provoquer un embouteillage majeur, mais là, la circulation était à l'arrêt depuis l'intersection permettant la descente dans le centre ville. Après vingt minutes durant lesquelles les véhicules n'avançaient même pas au pas, je décide de monter vers la maison d'arrêt pour trouver une place de stationnement. J'en trouve effectivement une devant la maison d'arrêt, ce qui m'a permis, au pas de gymnastique, de rejoindre le tribunal et d'y arriver à l'heure.

Je n'avais pourtant pas besoin de me presser. Je me suis fait arrêter sur le pont devant le tribunal par la maréchaussée qui m'enjoignait aimablement mais fermement tout de même de lui dire où je me rendais. Je demande ce qu'il se passe, aucune réponse. J'apprends sur les marches du palais qu'un forcené s'était retranché avec une ceinture d'explosif à l'intérieur du commissariat de police. Un seul individu peut donc bloquer une ville entière.

Au tribunal, c'était le branle-bas de combat. Nous avons tout d'abord attendu dans la froidure de ce matin gris, sous la pluie du mois de novembre. Puis nous sommes entrés deux par deux pour une fouille totale avant d'attendre dans le hall. Vers 9h30, le président ouvre la salle d'audience et nous nous retrouvons avec un greffier, un seul assesseur qui ne savait s'il devait se mettre à la gauche ou à la droite du président et le président du tribunal. Je me demande jusqu'où cela était légal puisque la procédure est orale. Passons.

J'étais convoqué en tant que défendeur après un premier renvoi que j'avais demandé et obtenu car la CIPAV, demanderesse donc, dans sa grande bonté, a daigné m'envoyer ses conclusions la veille de la dernière audience, conclusions complement à côté de la plaque et que je ne pouvais démonter en aussi peu de temps. Hier, j'étais prêt. Et je comptais bien créer un incident d'audience noté au plumitif tout en ridiculisant le baveux de la CIPAV. J'étais chaud, j'avais bossé sur ma plaidoirie. J'avais tout ce qu'il fallait en main pour interdire à l'avocat de la CIPAV de prendre la parole et pour démoonter toute la défense de la CIPAV, laquelle ne peut prétendre se conformer aux dispositions du code de la sécurité sociale puisqu'elle n'appartient explicitement pas à cet organisation. C'est même pire que cela, elle ne dépend que du code de la mutualité. Les textes sont décidément chafouins.

Le président appelle les causes et nous arrivons à la CIPAV. Premier dossier. Je vois que l'avocat de la CIPAV était présent. Parfait mon cher maître, tu ne sais pas encore ce qui t'attend. Tu ne seras pas venu pour rien. Le baveux indique qu'en raison des problèmes matutinaux de circulation dans la ville, il n'avait pu se rendre à son cabinet et qu'il ferait un dépôt dans l'après-midi. Le défendeur n'étant pas là pour les mêmes raisons de circulation, personne ne s'opposant à ce dépôt, il fut accordé à la CIPAV. Circulez, braves gens, il n'y a rien à voir.

Arrive mon dossier. L'avocat annonce qu'il ne se souvient plus de mon dossier et qu'il ne sera pas en mesure de le plaider. Je ne comprends pas bien pourquoi dans le premier cas il a demandé à pouvoir déposer alors que dans mon cas, il demande à le plaider. Le président me proposer un dépôt que je refuse. Je lui rétorque que je désire plaider ce dossier, ayant des choses à dire publiquement, et que je m'en remets à la sagesse du tribunal pour soit retenir le dossier, soit le renvoyer mais qu'en aucun cas, je ne me résoudrai à un simple dépôt.

Renvoi au 17 janvier 2018. Mon cher maître, c'est reculer pour mieux sauter.

Juste après, je vais m'entretenir avec mon contradicteur pour savoir qu'il a bien eu mes écritures. Je n'envoie pas mes écritures à mon contradicteur, jamais. Je les envoie toujours aux caisses, charge à elles de les faire suivre. Et dans le cas de la CIPAV, je ne les envoie plus en recommandé avec accusé de réception puisque la cour d'appel de Limoges m'a indiqué en violant tous les textes qu'un avis de distribution d'un courrier recommandé n'était pas une preuve que le destinataire avait reçu le pli en question (sic). Autant dire que je ne les envoie même plus à la CIPAV qui ne les lit pas puisque j'ai la bénédiction d'une cour d'appel.

Au jeu du plus con…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Juge de l'exécution BASENAME: juge-de-l-execution DATE: Wed, 22 Nov 2017 16:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec le juge de l'exécution de la bonne ville de Paris dans une affaire qui m'oppose à l'URSSAF du diocèse le plus crotté de France qui se substituait on ne sait comment à l'URSSAF d'un autre département, que dis-je d'une autre région.

Audience à 14h00. Connaissant bien le 4, boulevard du Palais, je me présente à 13h00 pour espérer pouvoir rentrer à l'heure. Peine perdue, je n'arrive à passer les barrières et la fouille qu'à 14h30. Naturellement, l'audience avait déjà commencé.

J'attire alors l'attention du greffier de l'audience qui m'indique que mon affaire n'avait pas encore été appelée. Visiblement, il n'y a pas d'appel des causes. Admettons. Je vais donc m'asseoir au fond de la salle. Au bout de la rangée de sièges se trouve un type que j'ai tout d'abord pris pour un clochard. Il ne sentait pas exactement encore la charogne, mais un bon bain n'aurait pas été un luxe.

Quelques affaires passent, certaines surréalistes, puis le Grincheux est demandé à la barre. Je m'aperçois que le clochard en question était l'audiencier de l'URSSAF qui m'attaque bille en tête. Je connaissais un imbécile de province, j'ai affaire à une ordure parisienne capable lui aussi de défendre la veuve contre l'orphelin en niant jusqu'à l'évidence. Au détour d'une phrase, je lui demande s'il bénéficie d'un pouvoir spécial, ce qui est le cas. Je les ai bien dressés.

Il demande dès l'entame que le tribunal se déclare incompétent au profit de celui du siège de l'URSSAF, d'autant plus qu'il paraît que je n'ai pas de domicile à Paris, mon domicile étant en province. Lorsqu'on n'a plus rien à dire, la mauvaise foi est de rigueur. J'arrive à peine à évoquer la substitution de l'URSSAF de la première région par la seconde et les problèmes de fond du dossier dont l'absence de forme juridique de l'URSSAF. Je précise à toutes fins utiles que je demande cette forme depuis maintenant trois ans sans succès et que les statuts qui m'ont enfin été adressés ne sont ni datés, ni signés et encore moins déposés, ces statuts ne permettant d'ailleurs pas de déduire la forme juridique du machin.

Le président du tribunal, jovial, ainsi que ses deux assesseurs laissent l'audiencier raconter ses insanités tellement grosses que je suis contraint de le couper. Il paraîtrait que je suis un libéré de la sécu, que je bataille contre le monopole. Ce n'est absolument pas le cas, je suis une victime. Et même si c'était le cas, c'est totalement hors sujet. C'est parce que la sécurité sociale m'a fermé tous mes droits que j'ai été contraint de m'assurer ailleurs et que je conteste ces cotisations, pas le contraire.

Et le même sale type, sans vergogne, ressort des condamnations en appel sur un dossier qui est encore une fois hors sujet histoire de bien prouver que je suis un libéré de la sécu. Mon petit bonhomme, ce n'est pas parce qu'une cour d'appel qui n'a pas ouvert un dossier m'a condamné que je suis un libéré de la sécu.

Bref, je suis sorti, moi qui suis plutôt calme, avec une tension de 45 (au moins). Le commandement de saisie-vente risque d'être annulé sur la forme, mais le fond reste, le juge refusant de statuer sur le fond alors même que la cour de cassation lui offre ce pouvoir. On va donc repartir pour un tour.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Grincheux 2 - URSSAF 0 BASENAME: le-grincheux-2-urssaf-0 DATE: Wed, 15 Nov 2017 11:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Le facteur a failli défoncer la porte de mon logis ce matin. J'avais un recommandé.

Je l'attendais, il s'agissait d'un délibéré du tribunal des affaires de sécurité sociale du coin dans l'une des nombreuses affaires m'opposant aux caisses. Cette affaire m'opposait à l'URSSAF qui avait l'outrecuidance de me demander des cotisations pour des périodes où toutes mes activités non salariées étaient fermées. Jusqu'à présent, je me faisais condamner allègrement. Or, lors de la dernière audience, j'ai tellement bataillé avec l'audiencier régional de l'URSSAF — je commence à ne plus être impressionné par le théâtre de Guignol que sont les tribunaux, j'y suis même très calme maintenant, ce qui aide à se défendre — qu'il a eu l'injonction de la part du président de rédiger une note en délibéré. Note à laquelle j'ai bien entendu répondu histoire d'enfoncer quleque peu le clou.

Résultat, l'URSSAF est déboutée de toutes ses demandes. Mais nous ne sommes pas dans une république indigne d'être bananière pour rien. Lorsqu'une caisse gagne, elle bénéficie de l'article 700, d'amendes civiles et pénales, de pénalités de retard. Là, puisque j'ai gagné, le tribunal m'indique sans rigoler que ce serait inéquitable de me faire bénéficier du simple article 700. Pourtant, j'ai bien pris du temps pour répondre à leurs bêtises, à leurs erreurs. Je me suis déplacé. Contrairement aux gars de l'URSSAF qui sont incapables d'ouvrir un dossier avant la case tribunal (et encore plus rarement après), je ne suis pas payé pour cela. Je ne fais pas que subir.

Il est inéquitable !… Il serait en revanche équitable que le machin soit condamné pour m'avoir fait perdre mon temps.

Mais ne boudons pas notre plaisir, nous en sommes à 2-0.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 16 Nov 2017 07:06:29 +0000 URL:

Merci. La suite le 22 novembre à 14 heures au tribunal de grande instance de Paris. Les bouseux de l’URSSAF vont voir la capitale.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 16 Nov 2017 07:01:45 +0000 URL:

Bravo !

Et bon courage pour la suite.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Intercités 100% éco BASENAME: intercites-100-eco DATE: Tue, 14 Nov 2017 10:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'utilise souvent, trop, les se(r)vices de la SNCF. Pour ce magnifique fleuron français, je suis un grand voyageur le club. C'est vous dire si je suis l'un de ses usagé (sic).

Samedi dernier, j'ai essayé d'utiliser un train sur la ligne POLT. Je me suis étonné ne pouvoir avoir un billet classique avec mon abonnement. Il n'y avait que deux trains dans la matinée, trains pompeusement appelés Intercités 100% Éco. J'ai hésité à prendre le TGV jusqu'à Poitiers puis le TER pour finir, j'aurais dû. On ne se méfie jamais assez de ce qu'on ne connait pas.

Arrivé à la gare d'Orléans Austerlitz, à 8h29, j'entrevois un train de nuit. Voitures lits et couchettes pour tout le monde. Il y a une vingtaine d'années, j'utilisais assez souvent les trains de nuit, ne serait-ce que le Strasbourg-Bordeaux qui me permettant d'aller au Centre d'Essai des Landes. Je sais donc à quoi ressemble un compartiment de train de nuit.

Rien n'était conforme à mon souvenir. Les compartiments étaient dans leur jus (modèle 1970), sales, les couchettes intermédiaires se rabattant pour permettre de voyager correctement en journée si vous n'avez pas de jambes trop longues étaient soit coincées en position nuit soit dégondées, ce qui fait que vous aviez le choix entre la position couchées ou une banquette d'une vingtaine de centimètres de profondeur. Il y eut des scandales en première classe. Il y eu des râleries en deuxième classe. Personnellement, j'ai trouvé le confort indigne d'une troisième et je l'ai fait savoir au contrôleur.

Nous avons donc une compagnie nationale qui se permet de supprimer des trains de nuit et qui les fait circuler de jour. Je comprends mieux pourqui ces billets ne sont ni échangeables ni remboursables. Une fois que le client voit l'étendue des dégâts, il n'a pas le choix, il est contraint de monter dans le train. Pourtant, utiliser des voitures normales ne coûte pas plus cher.

Un tel mépris du client est impardonnable. À chaque fois que je suis contraint d'utiliser une entreprise d'état, je me mets à rêver d'un peu d'une salutaire concurrence.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Justice bananière BASENAME: justice-bananiere DATE: Mon, 13 Nov 2017 12:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il y a des choses qui ont le don de m'énerver au plus au point.

J'ai narré ici mon expérience dernière devant une cour d'appel. Je n'ai parlé que de mon expérience, ayant préféré attendre un peu que ma mauvaise humeur se soit dissipé sur le reste. Peine perdue, je ne puis pas vraiment dire que cela s'est arrangé.

Parmi les affaires retenues devant cette chambre sociale en était une bien singulière. Un travailleur non salarié, visiblement batave ou anglais, en tout cas parlant très mal le français, était accompagné de son épouse. Le RSI avait fait appel d'une décision rendu par le TASS du diocèse le plus crotté de France, le mien. Pour que ce TASS déboute le RSI d'une contrainte et vue la façon qu'il a la plupart du temps d'avaliser toutes les demandes des caisses sans jamais ne se poser de question, le dossier devait contenir un certain nombre d'erreurs manifestes. Le RSI n'étant pas content, il a interjeté appel.

Cet homme ne comprenait visiblement pas ce qu'il faisait là. Il ne comprenait pas parce qu'il ne parlait pas notre langue et qu'il n'y avait aucun traducteur. De bonne foi, il s'était présenté sachant qu'il ne savait même pas ce qu'on lui reprochait. Il n'avait pas travaillé durant l'année 2013, année pour laquelle le RSI lui demandait des sommes faramineuses.

L'affaire retenue, s'ensuit alors un dialogue de sourds entre le président et ce brave homme qui arrive tout de même à dire au président qu'il n'avait pas travaillé durant cette période et que son entreprise était fermée. Délibéré en décembre. Je parie qu'il sera condamné n'ayant pu prouver sa bonne foi puisque personne ne lui a expliqué de quoi il retournait.

Bel exemple une fois de plus de notre justice. Et dire que nous donnons des leçons au monde entier dès qu'il s'agit de droits de l'homme !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Grincheux 1 - URSSAF 0 BASENAME: le-grincheux-1-urssaf-0 DATE: Thu, 09 Nov 2017 08:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Jeu, set et match pour le Grincheux.

En 2009, l'URSSAF d'une belle ville de France mais certes un peu ouvrière, a décidé de me demander de payer par contrainte une deuxième fois une partie d'un trimestre de charges salariales. Je n'ai jamais su d'où cela venait, mon expert comptable non plus. Vue la somme réclamée (2300 euros), j'ai alors décidé de payer cette contrainte. En effet, ma simple défense m'aurait coûté plus cher que la somme demandée. Il s'agit pourtant d'une erreur fatale qu'il ne faut surtout pas faire, l'URSSAF dans sa grande bonté ayant trouvé quelqu'un qu'elle juge faible réitèrera. J'ai en effet été saisi en 2011 directement sur mon compte professionnel par un huissier qui avait commencé la procédure sans titre exécutoire (pas de contrainte, passage immédiat à la case saisie-vente sans signification !) et avec un faux en écriture, celui-ci m'ayant même déclaré qu'il lui était impossible de signifier tout le monde. Je lui ai appris son métier, il est aujourd'hui à la retraite bien qu'il avait noyauté les chambres départementale et régionale des huissiers de justice. Il essayait même à ce moment d'obtenir un strapontin à la chambre nationale, cela ne lui a servi que pour éviter la chambre correctionnelle. Heureusement, cet huissier ne savait pas que le compte principal de la société était tenu dans un établissement à l'autre bout de la France pour des raisons historiques et il n'a pu saisir que 400 €.

Payer deux fois des charges, c'est déjà fort de café. Se faire saisir pour payer une troisième fois la même période n'est pas passé. J'ai saisi le TASS du département. La procédure a duré plus de trois ans et j'ai été condamné en septembre 2015 à payer une troisième fois cette somme, le tribunal n'ayant même pas daigné ouvrir mon dossier. Le président de la juridiction s'est même payé le luxe de me déclarer en audience que l'URSSAF ne peut pas faire de telles erreurs. En revanche, mon expert comptable le peut certainement, ce n'est pas son métier. Je dois, pour être tout à fait honnête, ajouter que le même président m'a doctement indiqué que l'URSSAF n'était pas tenue à une comptabilité analytique. Je ne sais pas si vous voyez bien la contradiction entre les deux affirmations. Passons, ce sont des professionnels du droit — paraît-il —, ce ne sont pas des comptables.

Je tiens à ajouter ici que les URSSAF, qui sont les entreprises faisant le plus grand chiffre d'affaire au monde, bien loin devant les GAFA(M), ne sont pas tenues à une simple comptabilité à laquelle n'importe quel petit artisan doit s'astreindre.

Le tribunal m'a conseillé de payer ma dette au plus vite. Sachant que j'allais dissoudre la société, je n'ai pas bougé. J'ai attendu que l'URSSAF me demande de régler, bien décidé à saisir un juge de l'exécution. Entre temps, j'avais tout de même envoyé un pli d'huissier au directeur de l'URSSAF lui indiquant que s'il cherchait à faire exécuter un jugement obtenu par ce qu'on appelle une escroquerie au jugement, il pourrait lui en cuire à titre personnel en tant que représentant légal de l'URSSAF.

Rien. Strictement rien n'a bougé. Entre temps, j'ai procédé à la dissolution de la société. Naturellement, j'ai fait passer l'annonce légale dans un journal bien choisi, disponible uniquement sur abonnement, sans site internet, et qui traite toutes les demandes à la main. Il s'est passé plus d'un mois entre la publication de l'annonce légale et la publication au BODACC. Or c'est la publication dans le journal d'annonce légale qui donne le début de la période d'opposition à la dissolution et non celle de la publication au BODACC.

J'ai donc fait dans l'ordre la publication dans le journal, j'ai attendu vingt-huit jours depuis la date de la publication pour enregistrer le M2, imprimé que j'ai sciemment déposé au greffe du tribunal de commerce un vendredi dix minutes avant la fermeture. L'annonce a été publié au BODACC quarante jours après la publication de l'annonce légale. L'URSSAF n'avait que quelques minutes, dans les faits, pour s'opposer à la dissolution.

Je n'ai pas eu de nouvelles de l'URSSAF jusqu'à début du mois de septembre 2017, date à laquelle j'ai reçu un recommandé manuscrit contenant un relevé de dette avec force pénalités de retard. Je n'ai pas aimé. J'y ai donc répondu.

Messieurs,

J'accuse par la présente réception de votre courrier recommandé sobrement intitulé « relevé de dette » daté du 14 septembre courant.

Comme vous ne pouvez l'ignorer, la SARL Tartampion est dissoute depuis le 20 janvier 2016. Une publication a été faite au BODACC B (référence 2016xxxx au 31 mars 2016, annonce yyy) par le centre de formalité des entreprises. Je m'étonne que vos services n'en aient pas eu connaissance, ceux-ci étant généralement prompts à scruter scrupuleusement ces annonces.

En tout état de cause, l'URSSAF, à l'instar de tout autre créancier, est tenue de présenter ses créances devant le tribunal de commerce dont dépend le siège de liquidation dans un délai de trente (30) jours courant dès la parution de l'avis de dissolution dans un journal d'annonces légales. En l'occurrence, l'annonce légale est passée le 19 février 2016 dans La Corrèze Républicaine et Socialiste. Si, à l'issue de ce délai aucune opposition n'a été formée, la société est dissoute.

L'URSSAF d'Alsace n'ayant pas formé opposition à la dissolution de la SARL Tartampion dans le délai imparti, sa créance est aujourd'hui malheureusement forclose. Notez bien que je le regrette et que j'en suis profondément désolé.

Je vous prierais donc, sous huitaine et pour clarifier la situation, de m'adresser un courrier par lequel vous indiquez renoncer à cette créance. Dans le cas probable où vous ne vous exécuteriez pas, je me verrai dans la regrettable obligation de devoir déposer une plainte contre le représentant légal de votre organisme ainsi que le signataire du courrier pour intention caractérisée et tentative d'extorsion de fonds en bande organisée (divers articles du code pénal dont le 312-1). En effet, une simple recherche sur le site infogreffe.fr aurait montré, si besoin était, que cette société était dissoute depuis trop longtemps pour espérer faire valoir une quelconque créance. Aussi est-ce en toute connaissance de cause que l'URSSAF d'Alsace s'est permis de m'envoyer un courrier d'intimidation, espérant sans doute que j'allais me plier à ses exigences.

Pas de formule de politesse, il s'agit d'un courrier administratif. Je ne pensais pas obtenir de réponse. Figurez-vous que j'en ai eu une hier en courrier simple. Il y est écrit :

Suite à votre courrier du 17 octobre 2017, je tenais à vous remercier d'avoir porté à notre connaissance la dissolution de la société Tartampion ce qui en arrête le recouvrement.

Les remerciements de l'URSSAF et ses excuses dans le même courrier, c'est rare. Entre temps, j'évite de payer une troisième fois 2500 €. Ce n'est pas grand'chose, mais c'est déjà ça. Et c'est d'autant plus intéressant que ce qui est admis par une URSSAF — la dissolution de la société — ne l'est pas par une autre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pignoufferies de tribunal BASENAME: pignoufferies-de-tribunal DATE: Wed, 08 Nov 2017 12:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier, j'étais convié à une petite sauterie devant une cour d'appel, chambre sociale.

Clemenceau disait que la justice militaire était à la justice ce que la musique militaire était à la musique, à moins qu'il ne s'agisse du contraire. Je pourrais quant à moi déclarer que la justice des chambres sociales est à la justice ce que la justice militaire est à la justice, donc par extension ce que la musique militaire est à la musique. Qu'il s'agisse des TASS ou des chambres sociales des cours d'appel, cette justice rendue au nom du peuple français est une parodie puisque les dossiers ne sont jamais ouverts et, lorsque par hasard ou par chance ils le sont, les cours s'asseoient ouvertement sur le droit interne, violant le code de procédure civile, ce qui pourrait encore être compréhensible puisque ces juridictions sont quasiment des tribunaux arbitraux, mais aussi le propre code de la sécurité sociale lorsqu'il ne va pas dans leur sens.

Hier, donc, je me préparais à plaider contre la CIPAV. La CIPAV est une caisse de retraite des professions libérales. Plus exactement une prétendue caisse. Je comptais plaider puisque l'avocat de la caisse avait demandé en septembre dernier un renvoi parce que, paraît-il, le principe du contradictoire n'avait pas été respecté et que je n'aurais pas envoyé mes écritures à la caisse. Ces écritures avaient juste été envoyées par pli recommandé et j'avais sur moi l'accusé de distribution (non l'accusé de réception). Le tribunal m'a rétorqué que ce n'était pas une preuve légale de distribution, ce qui a été infirmé par les services postaux. Entre temps, j'ai retrouvé l'accusé de réception qui a été fourni au tribunal. Le sujet n'a pas été évoqué.

Avant l'appel des causes, l'avocat de la CIPAV vient me saluer. Voyant que j'étais seul, il me propose de faire un dépôt. Je refuse. J'ai des choses à dire et je compte bien faire un incident d'audience noté sur le plumitif. Il continue en me disant qu'il y avait beaucoup d'avocats et que l'audience durera bien trois à quatre heures. Personnellement, je m'en contrefiche, mon cher maître. Je veux plaider et, contrairement à toi, je ne suis pas payé pour attendre dans les salles d'audience.

Je lui demande tout de même si, c'est fois-ci, il avait bien reçu mes conclusions. Réponse négative. Pourtant, j'ai bien pris la peine de les renvoyer à la CIPAV. Le cuistre me demande si j'avais la preuve de cet envoi et je lui demande s'il me prend pour un idiot. En septembre, on me refuse un accusé de distribution et il faudrait que j'apporte aujourd'hui le même genre de pièce pour prouver la distribution d'un courrier ? Ce n'est pas très sérieux, mon cher maître. Comment ça, un individu même pas avocat te prend à ton propre jeu et tu n'aimes pas ça ? Attends, ce n'est pas encore fini, j'ai été officier de l'armée de terre et si j'ai retenu quelque chose, c'est le jeu du plus con. Et j'y excelle, j'ai beaucoup, mais alors beaucoup d'endurance.

Donc l'avocat de la CIPAV plaide sans jamais avoir lu mes écritures. C'est bon à savoir. Pourtant, il refusait de plaider en septembre dernier, selon lui, parce qu'il ne les avait pas reçues.

Ce n'est pas grave, nous ne sommes plus à une approximation près. Affaire retenue. Vous serez appelés plus tard.

La majorité des affaires sont renvoyées, certaines par défaut de combattants, d'autres en raison de QPC traînantes. Une affaire visiblement gérée par le MLPS avec un membre de l'association du bon docteur qui a cru faire appel sans même se présenter à la première audience. N'en reste que quatre. Nous sommes appelés troisièmes. Là, le baveux me sort une liasse appelée « conclusions 2 » non datée et qui m'aurait été envoyée. Or le 27 juillet 2017, si j'ai bien eu un jeu de conclusions, il s'agissait du premier, de deux pages, dans lequel la CIPAV indiquait faute d'avoir mes écriture (tu parles) qu'elle en restait à ses écritures de première instance. Elle aurait été plus avisée d'écrire qu'elle ne voulait pas répondre à mes arguments. J'ai effectivement reçu un second jeu, de dix-sept pages, deux jours avant l'audience de septembre par courrier électronique sans accusé de réception. Je demande donc au baveux de produire l'accusé de réception de cet envoi du 27 juillet 2017. Il me le sort, je lui rétorque par l'enveloppe recommandée du premier jeu. La date correspond, pièce retenue. Le baveux n'est pas content.

À partir de là, cela fut magnifique. Le baveux qui n'avait aucune envie de plaider en début d'audience voulait se débarrasser de l'affaire au plus vite et trouve le moyen d'indiquer au président qu'entre le jeu n°1 et le n°2 n'avaient été ajoutées qu'une dizaine de lignes. Le président le reprend en signalant qu'entre un document de deux pages et un de dix-sept, même en écrivant gros, il y a un peu plus de dix lignes supplémentaires.

Le président me demande alors si je voulais bénéficier d'un renvoi. Après réflexion, je l'ai pris. Rendez-vous en mars 2018, mon cher maître. Et je te conseille d'ici-là de respecter l'article 124-4 du code de la sécurité sociale.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: J'ai vu la mort en face BASENAME: j-ai-vu-la-mort DATE: Mon, 06 Nov 2017 10:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai vu la mort en face. Deux fois le même jour.

Au mois d'août dernier, j'ai fait changer les pneus de la Xantia de mon épouse. Plus précisément, j'ai fait changer les pneus du train avant en prenant garde de bien demander au professionnel de mettre les pneus du train arrière à l'avant et le nouveau train de pneus sur l'essieu arrière. Il m'a été rétorqué que c'était formellement interdit. J'ai laissé faire, je n'aurais pas dû.

Vers le 20 août, mon épouse tape un trottoir. J'ai pris cela pour un simple défaut de conduite. Vu ce qu'il s'est passé depuis, je n'en suis plus du tout sûr. Le 31 août, elle fait un premier tête-à-queue. Samedi 4 novembre, je réussi l'exploit à en faire deux. Le premier au milieu de la circulation, à 50 km/h sur route sèche. J'arrive à sauver le véhicule et surtout à ne toucher personne. Je continue ma route en roulant doucement, j'arrive néanmoins à en faire un second et à terminer dans la pile d'un pont SNCF qui n'en demandait pas moins. J'ai constaté au passage que l'ABS libère les freins, même sur les roues avant, lors d'un tête-à-queue. Une seule solution, subir et prier.

Pour ceux qui n'auraient jamais fait une telle figure, l'arrière décroche, ce qui provoque un survirage qui accentue le décrochage de l'arrière, ce qui permet de faire plusieurs tours consécutifs. À Montauban, j'ai pu faire 2,75 tours au milieu de la circulation… Le seul moyen de récupérer la situation, c'est de contrebraquer violemment en accélérant. Sauf que 50km/h, c'est 14m/s. Même pour un pilote chevronné, il est impossible de le faire sur une route, le temps de réaction étant d'une seconde au mieux. Au bout d'une seconde, l'arrière de la voiture est déjà passé devant et vous entraîne au fossé.

Or une Xantia, c'est un véhicule qui a un comportement sain et neutre, qui tient la route et non toute la route comme les Dauphines ou autres Volkswagen qu'il fallait lester d'un sac de sable. Il est parfaitement anormal qu'elle décroche aussi violemment et sans prévenir à des vitesses aussi faibles.

J'ai donc regardé ce que la réglementation indiquait. Celle-ci est très claire, les pneus neufs, ainsi que je l'avais expressément demandé, se montent toujours sur l'essieu arrière. Michelin n'indique rien d'autre. Je suis donc allé voir le professionnel car, après tout, l'état actuel de ce véhicule était en grande partie de sa faute. J'entendais qu'il le reconnaisse et que l'on trouve un terrain d'entente pour sa remise en état. À titre personnellement, je prendrais à sa place la remise en état à ma charge, sans faire jouer ma RCpro, histoire de ne pas renvoyer un client mécontent chez lui, client qui sera perdu et qui fera connaître à qui veut bien l'entendre son mécontentement. Visiblement, ce garagiste n'est pas commerçant.

Rien à faire. Pour ce garagiste, la perte de contrôle est entièrement de notre faute. Nous roulions certainement trop vite. Il est vrai qu'on n'a que très rarement vu un véhicule à l'arrêt sortir de la chausée. Pourtant, j'ai plusieurs centaines de milliers de kilomètres à mon actif, je n'ai jamais dérapé comme cela, même sur du verglas. Jamais, je n'ai senti un véhicule partir aussi brusquement. Et ce défaut de tenu de route n'est imputable qu'au montage de pneus neufs à l'avant du véhicule.

Nous avons eu de la chance, il n'y a pas eu de tiers impliqué, il n'y a pas eu de blessé, seulement de la tôle froissée. Le professionnel nous demande maintenant de faire fonctionner notre assurance, ce qui est hors de question.

Affaire à suivre, le dossier part aujourd'hui au service juridique de l'Automobile-Club.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Féminisme BASENAME: feminisme DATE: Mon, 30 Oct 2017 15:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'ai assisté à une scène extravagante. Plus exactement, j'y ai pris part bien involontairement.

Sur une quelconque ligne du métropolitain parisien, loin des heures de pointes, j'ai pu voir monter dans une voiture des jeunes femmes habillées de sorte à bien être remarquées. Vulgaire ne serait pas le mot, mais pour fixer les idées, lorsqu'on s'habille de la sorte, on a un début d'idée derrière la tête. Je ne sais pas bien si vous voyez de quoi je veux parler.

À un signal discret, elles se sont mises à porter les mains aux fesses de tous les hommes debout. Sans doute une lutte féministe que j'ai dû d'autant plus mal comprendre que j'étais debout. Je pense qu'elles voulaient que nous nous retournions outrés. C'était mal me connaître.

Je me suis donc retourné vers ma greluche à moi, au demeurant pas vilaine, pour lui signaler que, maintenant que nous étions intimes, je pouvais lui proposer d'aller passer quelque temps dans un petit hôtel très bien situé fort opportunément pas très loin de l'endroit où nous nous trouvions. Un tel geste est une promesse, une invitation qu'il ne faut pas faire à la légère.

Je n'ai eu pour toute réponse qu'un silence consterné. Et quelques regards moqueurs des passagers assez proches pour avoir compris de quoi il retournait.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 27 Nov 2017 11:50:59 +0000 URL:

J’avoue ne pas tout avoir compris à votre commentaire.

----- COMMENT: AUTHOR: goalkeeperkorea DATE: Mon, 27 Nov 2017 11:46:10 +0000 URL:

La culture du viol encore bien présente dans les esprits des français.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cuistrerie à l'état pur BASENAME: cuistrerie-a-l-etat-pur DATE: Fri, 13 Oct 2017 10:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une fois n'est pas coutume, je vais écharper une émission de radiophonie publique donc payée grâce à nos impôts.

Ce matin était invitée sur France Inter une certaine Marie-Monique Robin. Marie-Monique Robin lutte contre le glyphosate. C'est un choix, c'est un combat, ce sont ses opinions. Mais le fait d'avoir des opinions et de les exprimer publiquement ne permet pas de dire n'importe quoi.

On peut en effet être pour ou contre le glyphosate. Mais lorsqu'on se targue d'être spécialiste autoproclamé, on doit le faire en respect de la démarche scientifique et non par pure idéologie. La moindre des choses, pour les journalistes, aurait été de la mettre en face de contradicteurs crédibles.

La démarche scientifique, ma chère — et c'est aussi valable pour le journaliste indigne de sa carte de presse avec lequel tu bavassais — procède par réfutation d'hypothèses. On ne dit pas : le glyphosate est peut-être cancérigène ergo on l'interdit. On doit dire lorsqu'on est honnête : les cancers observés ne peuvent être expliqués autrement que par une exposition au glyphosate ergo on l'interdit. C'est le b-a-ba de la logique et de la démarche scientifique, ne t'en déplaise.

Le problème est qu'avec ce genre de pratique, la population se méfie de plus en plus des scientifiques, totalement décrédibilisés par des charlatans. Et encore est-ce un moindre mal parce que l'envers de la médaille est le développement des théories du complot ou des pseudo-sciences.

Ce matin, on parlait du glyphosate. Mais cela est vrai pour beaucoup de domaines, réchauffement climatique anthropique en tête et quasiment tout ce qui touche le principe de précaution.

À ce titre, Jean-Robert Pitte, géographe et président de l'université Paris VI disait qu'il faut condamner le bourrage de crâne médiatique sur le changement climatique, un sujet qui souffre d'une grande démagogie. C'est vrai pour le réchauffement climatique, cela reste vrai pour le glyphosate et cela l'est encore pour beaucoup d'autres sujets.

Journalistes, continuez comme cela. Votre part de responsabilité dans la défiance du public à l'encontre des scientifiques grandit de jour en jour.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Back in the USSR BASENAME: back-in-the-ussr DATE: Thu, 12 Oct 2017 12:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Si l'actualité est riche en sources de grincherie depuis quelques semaines, il aurait fallu marquer d'une pierre blanche la journée d'hier. Nous avons été particulièrement gâtés.

En effet, entre deux pets de l'esprit, l'édile débile de la capitale plus connue sous le sobriquet de notre drame de Paris vient de déclarer qu'elle interdira la circulation des automobiles thermiques à partir de 2030. Très bien ma grande. Il y a juste quelques menus problèmes à régler d'ici-là dont le rechargement desdits véhicules entre 20h et 6h du matin, donc la construction de deux ou trois barrages hydroélectriques sur la Seine ou l'installation de deux tranches nucléaires aux Buttes-Chaumont que l'on pourrait judicieusement coupler avec le crématorium du Père Lachaise pour faire des économies de gaz voire l'installation d'éoliennes autour de l'hôtel de ville tellement ton équipe et toi êtes habitués à brasser du vent. Sans compter que les parisiens qui ne t'ont rien demandé vont être très content de passer à l'électrique lorsqu'ils auront de longues distances à faire. Je ne parle même pas de l'état des transports en commun qui sont inutilisables dans bon nombre de cas, sales, mal fréquentés et notoirement insuffisants. D'ici 2030, je prends le pari que rien ne changera réellement pour améliorer cet état de fait.

Une autre annonce a fait nettement moins de bruit. Pourtant, elle est né d'un ensemble de cerveaux rémunérés par nos impôts et dernier avatar du travers bien français qu'était l'ancien commissariat au plan. Je veux parler ici de France Stratégie dont le but est de souffler au cabinet du premier ministre les idées les plus bêtes qu'il soit. Rassurez-vous, le centenaire de la révolution d'octobre combiné au cinquantenaire de la mort du Che les ont inspirés. Rassurez-vous encore, vos impôts sont bien employés.

Ces cerveaux, fort préoccupés du niveau intenable à terme de notre dette publique, ont commis un petit rapport dans lequel ils préconisent que l'état puisse décréter unilatéralement qu'il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels. Ainsi, l'état deviendrait le bénéficiaire d'une rente pour occupation du domaine public, à savoir des sols, de la part des autres propriétaires privés qui ont pourtant acheté leur terrain en pleine propriété. Ingénieux. Toute ressemblance avec les plus intéressantes pratiques mafieuses serait bien entendu totalement fortuite.

Il est grand temps que le niveau de notre dette publique commence à inquiéter le milieu politique. Fin juin 2017, les derniers chiffres consolidés nous indiquent qu'elle a atteint 2232 millards d'euros, ce qui correspond à 99,2% du PIB selont l'INSEE. Il paraîtrait qu'à l'heure où j'écris ces quelques lignes elle ait dépassé les 100%. Il est plus que temps qu'il faille réfléchir à la manière de réduire ces déficits. Et cela tombe assez bien, les stratège de France Stratégie sont judicieusement payés grâce à nos impôts pour réfléchir pour le premier ministre avec pour mission d'anticiper les politiques publiques de demain. Si vous ne me croyez pas, allez lire leur lettre de mission.

Pour être tout à fait exact, le rapport de France Stratégie ne se préoccupe pas que du cas très spécifique de la France. Comme à son habitude, la France s'érige en donneuse de leçon et a la prétention de répondre à la question de savoir comment assurer la résorption des dettes publiques en zone euro. C'est prétentieux. Certains pays comme l'Allemagne sont en excédent budgétaire. D'autres comme l'Italie sont en excédent brut primaire. Et aucun de ces pays ne compte diluer son excédent dans la vertigineuse dépense publique française.

Mais penchons-nous sur ce rapport. Ses auteurs craignent à juste titre que les disparités des dettes des états membres de la zone euro ne réveillent des oppositions entre ces pays. Cette crainte est attisée par le fait que les efforts budgétaires classiques seront lents à porter leur fruit et que, le niveau d'endettement étant ce qu'il est, il n'est pas inenvisageable qu'un choc économique supplémentaire à court terme ne mette un coup fatal à la zone euro. Les hypothèses étant posées, ils proposent trois pistes pour y remédier.

La première et non la plus aberrante — attendez un peu de voir la suite, vous n'êtes pas venus ici pour rien aujourd'hui ! — est un geste de solidarité entre les états membres. Ce geste de solidarité prendrait la forme d'un swap de taux favorables aux pays très endettés. Il faudra donc expliquer aux pays les plus respectueux de l'argent des contribuables qu'ils doivent être solidaires avec ceux qui n'ont jamais pu ou voulu tenir la dépense publique et payer pour eux. En Allemagne, des dents vont grincer. Mais pas seulement en Allemagne.

La dernière, sans doute la plus loufoque mais n'oublions pas que nous critiqons le jus de crânes de France Stratégie, est un rachat des dettes par la banque centrale européenne qui aura pour mission de les transformer en obligations perpétuelles à taux zéro. Comme de bien entendu, les états s'arrangeront pour que certains organismes soient contraints par la loi de prendre ces titres qui s'éroderont naturellement en cas d'inflation.

Entre les deux, une fulgurance appelée pudiquement, j'ouvre les guillemets avec des pincettes : « l'instauration d'un impôt exceptionnel sur le capital immobilier résidentiel ». Personnellement, j'aurais plutôt tendance à taxer la création de taxes en France. Là, non, le machin propose l'instauration d'un impôt exceptionnel. En terme fiscal, une contribution temporaire ou un impôt exceptionnel devrait provoquer aussitôt l'allumage d'un signal rouge chez tous les contribuables puisqu'on ne compte plus les impôts, contributions et autres vexations fiscales exceptionnelles s'installant tranquillement dans la durée (voir CSG, CRDS et quelques autres).

Pourtant si les première et dernière mesures concernent la zone euro, la saillie intermédiaire ne concerne plus que la France. Le raisonnement des auteurs du rapport est le suivant. Notre dette publique a fortement augmenté et atteint aujourd'hui près de 100% du PIB. Le patrimoine net immobilier des ménages est passé entre le milieu de années 1990 à nos jours de 125% à 255% du PIB (en partie tout de même en raison de la spéculation, mais il ne faut pas évoquer trop fort ce point). Or qu'est-ce qui fait la valeur d'un bien immobilier pour les auteurs de ce rapport ? Je pose la question ? D'après les auteurs du rapport, la moitié de cette valeur est celle du terrain sur lequel il est construit. Allons un peu plus loin, d'où le terrain tire-t-il sa valeur ? De son emplacement plus ou moins proche d'infrastructures et de services publiques.

Je cite donc la page 8 du rapport détaillé :

Pour un propriétaire, la part de la valeur du terrain dans le prix de son bien immobilier dépend crucialement de l’endroit où il est situé (région, commune, quartier), et en particulier de la nature des services et infrastructures publics se trouvant à proximité.

C'est assez pervers. Sans doute ne vous en doutiez vous pas, mais si votre bien immobilier possède une certaine valeur, ce n'est pas en raison d'une quelconque valeur intrinsèque, c'est grâce à la merveilleuse qualité des services publics à proximité et que, je vous le rappelle, vous payez déjà par vos impôts. Il ne faudrait pas oublier ce léger détail de l'équation. Ainsi, il est naturel que l'état cherche à récupérer son bien en se proclamant soudain propriétaire d'une partie de ce bien permettant de récupérer au passage un loyer sous la forme d'une rente ou d'une taxe (qui préexiste déjà puisqu'il s'agit de la taxe foncière, ne l'oublions pas non plus) pour l'occupation par un particulier d'une quote-part de son terrain.

Pour les auteurs de ce rapport, il ne s'agirait que d'un simple rééquilibrage comptable du bilan patrimonial de l'état (page 9). Tu m'en diras tant.

Cette expropriation — parce qu'il faut pout de même veiller à appeler un chat un chat — toucherait autant les grandes fortunes que les classes populaires qui ont économisé sou après sou pour avoir un toit pour la retraite. Ainsi, prévoyant que l'opposition sera forte, ceci se ferait dans la plus totale liberté. Un propriétaire pourrait refuser de payer sa cotisation annuelle pour occupation du domaine public, l'ensemble des cotisations serait prélevé dès la première transaction intervenant sur le bien, qu'il s'agisse d'une vente ou d'une transmission. Le rapport, en revanche, n'indique pas la proportion que l'état s'approprierait mais évoque pour l'Italie un taux de 25% de tous les terrains résidentiels. En d'autres termes, l'état se constiturait gratuitement sur le dos des heureux propriétaires un patrimoine foncier permettant d'apporter un genre de garantie hypothécaire à une bonne partie de sa dette tout en lui assurant des revenus supplémentaires.

À ce moment du raisonnement, il faut se demander ce qu'il se passera le jour où cette garantie hypothécaire devra fonctionner, point de détail oublié dans le rapport.

La dernière justification de la mesure, justification oiseuse s'il en est est que ce système ne constitue pas une réelle hausse fiscale puisque la valeur des biens des particuliers diminuant par amputation forcée, les impôts fonciers traditionnels baisseraient aussi. D'une part je ne vois pas ce qui empêcherait l'état d'augmenter les taux sur le foncier et, d'autre part, je suis en droit de demander alors pourquoi créer une telle usine à gaz. D'autant qu'en terme de fiscalité temporaire et festive (dixit Sapin), nous avons déjà le tristement célèbre exemple de la CSG. Mais au moins, les auteurs de ce rapport n'ont pas l'outrecuidance de nous assomer avec la fable de l'impôt citoyen que tout le monde adore payer car il y a très longtemps qu'en France nous avons dépassé le stade où l'impôt sert à payer les activité régaliennes de l'état, activités qu'il a d'ailleurs le plus grand mal à payer malgré des impôts toujours plus lourds et des dépenses plus grandes.

Bien au contraire, au travers de ce rapport, France Stratégie nous montre s'il était besoin que l'impôt est, en France, une véritable spoliation forcée qui aliène voire annihile le droit de propriété et dont le seul objectif est de boucher les dérives d'un état dépensier au-delà de toute raison.

Une saine gestion consisterait dans un premier temps à réduire les dépenses, véritablement, puis dans un second temps les impôts. Ce n'est envisagé ni dans ce rapport qui n'est qu'une idée parmi bien d'autres idées de taxes nouvelles, ni dans le budget 2018 du gouvernement qui est pour sa part une réalité et qui pénalise déjà l’immobilier à travers sa « rénovation » de l’ISF limité à la fortune immobilière.

Vous me direz qu'aujourd'hui, les opinions exprimées dans ce rapport n'engagent que leurs auteurs et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement. Certes. Mais cela fait un rapport de plus à archiver, rapport contenant une idée fumeuse qui pourrait bien être appliqué un jour. Se posent alors deux questions. La première est de savoir, si ce rapport est archivé quelque part sans suite, à quoi sert le machin France Stratégie tout de même payé avec l'argent du contribuable. Plus généralement, il faudrait se poser la question de savoir à quoi servent les organes fumeux et autres comités Théodule attachés à nos (grands) frais au premier ministre. La seconde question, si ce rapport est un jour appliqué, est de savoir s'il ne faut pas redouter une gestion encore plus calamiteuse des deniers publics, ceux-ci étant garantis par la spoliation des propriétés privées.

Je pose donc la question : si l'on appelle esclavage un système dans lequel un état prélève 100% du travail de sa population, comment appelle-t-on un état qui prélève 57% plus la moitié des propriétés bâties de sa population ? En tout état de cause, il est grand temps de quitter, pour ceux qui le peuvent, ce pays crypto-communiste pourri jusqu'à la moelle. Dans quelques années, il n'y restera plus que les pauvres et quelques représentants de la classe moyenne qui, pour une raison ou pour une autre, n'ont pu s'expatrier.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Grincheux 1 - URSSAF 0 BASENAME: le-grincheux-1-urssaf DATE: Wed, 27 Sep 2017 11:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Attention, ce titre quelque peu racoleur ne doit pas cacher que l'affaire est actuellement mise en délibéré avec toutefois l'injonction faite à l'URSSAF de produire une note en délibéré.

Ce matin, donc, j'étais convié à une petite sauterie devant le TASS du diocèse le plus crotté de France dixit Talleyrand qui savait, en terme de diocèse, de quoi il retournait. Levé à six heures du matin, départ à sept pour être sûr d'arriver à neuf.

La cour était en retard de même que mon interlocuteur habituel de l'URSSAF, une baderne avec la tête comme un compteur à gaz dont le métier est d'être un salopard fini. J'ai l'habitude de passer bon dernier, je sais donc de quoi ce type est capable. Ce qui m'étonne, c'est que personne ne lui ait encore fait la peau à la sortie du tribunal. Passons.

Ce matin, disais-je avant de me faire piéger par une virgule, j'attendais mon passage devant la cour. À l'appel des causes, je demande le renvoi pour le dossier concernant la CIPAV. En effet, la CIPAV, demanderesse, a eu l'outrecuidance d'envoyer à son avocat plaidant ses conclusions lundi matin à 9h12. Vous n'allez pas me faire accroire que les petites mains juridiques de la CIPAV embauchent avant 9h00 le lundi matin. Ces conclusions étaient prêtes de longue date, mais comme en appel ils se trouvés coincés, ils ont décidé de m'en faire part le plus tard possible. Leur avocat, pour une fois, a fait son boulot en me faisant suivre, toujours par mail, ces conclusions. Sauf qu'il utilise une adresse mail d'un domaine blacklisté un peu partout pour être l'un des plus gros pourvoyeurs de spam français. J'ai reçu ses conclusions hier soir fort tard. Un peu court pour répondre à de telles fadaises.

Renvoi obtenu. Si cela n'avait pas été le cas, j'aurais été contraint de récuser ce tribunal.

Contre l'URSSAF, où j'étais demandeur, le dossier était prêt. Naturellement, j'ai donné à mon contradicteur mes écritures. Celui-ci a râlé copieusement car j'aurais pu avoir la délicatesse de les lui envoyer plus tôt. Je lui rappelle tout de même qu'il ne se prive pas pour les envoyer la veille au soir de l'audience en règle générale et que la procédure est orale. Je peux donc lui donner, même si ça le défrise, mes écritures au dernier moment. De toute façon, comme il ne les lit pas…

Je l'ai fait pour deux raisons. J'ai vu ce triste sire devant la cour d'appel pas plus tard que la semaine passée et j'avais un peu peur qu'il ne cherche à se désister. La seconde raison est que j'ai achevé ces écritures un peu tard hier soir.

Je ne lui ai pas fait de remarque sur sa tenue, mais franchement, qui aurait l'idée de s'habiller avec une chemise rose à croisillons et une cravate rose rayée de noir, le tout dans deux tons de roses différents, en arborant un magnifique pantalon bleu pétrole à la coupe aléatoire ?

Les affaires sont appelées les unes après les autres. Enfin celles où étaient présents des baveux car il se tenait à 11h00 une réunion du barreau à la grande ville du coin (90 km de départementales, auriez-vous oublié que nous sommes dans le diocèse le plus crotté de France ?). Arrive le tour de mon contradicteur de l'URSSAF qui, n'ayant que trois affaires, a été jugé prioritaire. Je trouve cela à la limite honteux puisque ce type est payé pour cela contrairement aux gens qui défendent leurs causes. Là encore, passons.

J'ai eu le plaisir de voir mon contradicteur violenté par un avocat, le même que celui avec lequel je m'étais déjà écharpé dans un couloir de la cour d'appel et qui représentait alors la CIPAV. Mais vraiment violenté. Voir ce cuistre perdre toute contenance et être remis à la place de laquelle il n'aurais jamais du sortir était particulièrement jouissif. En substance, dans un dossier simple, la CRA de l'URSSAF parlait d'un fait sans précédent. J'aurais embrassé l'avocat s'il ne bavait pas autant puisqu'il lui a fait un cours de jurisprudence en lui montrant toutes les décisions similaires invalidant la réponse de la CRA de l'URSSAF, du plus petit TASS de Pau à la grande cour de cassation. Mais il n'y avait aucun précédent, naturellement. Enfin, dans cette affaire, le plaignant a eu de la chance, la CRA a répondu. Preuve qu'elle existe bien.

Sa seconde affaire était du même tonneau, mais pour éviter le ridicule, il a préféré se désister. En substance, le trésorier payeur d'une grande municipalité lui a donné en pleine audience un cours de comptabilité.

Et vient mon tour. Le président me donne la parole. Je rétorque que je ne ferai que quelques observations, la première étant qu'en tant que salarié, je n'ai aucun intérêt à me libérer de la sécurité sociale français. Je ne suis pas un membre des troupes du bon docteur Claude Reichman et de son MLPS et je me contrefiche du monopole de la sécurité sociale — ce qui est en tout état de cause faux en ce qui concerne le monopole, mais ce n'était pas le débat du jour. Je rappelle pour mémoire que j'ai été radié tacitement par le RSI à l'été 2014 et que c'est suite à cela que j'ai demandé ma désaffiliation. Je complète par le fait que toutes mes activités non salariées étant dûment fermées, je ne vois pas de quel droit l'URSSAF serait en droit d'exiger de quelconques cotisations après la fermeture de ces activités.

J'ai du parler trente secondes, une minute tout au plus. Et mon contradicteur se lance dans une plaidoirie parlant de droit européen, de monopole de la sécurité sociale. Je n'ai jamais parlé de droit européen dans mes écritures. Comme je n'ai pas parlé non plus de monopole. Il va jusqu'à me traiter de menteur. Je le laisse continuer en hochant la tête bien ostensiblement.

Le président, ayant vu cela, me demande si je voulais reprendre la parole. Je le remercie et me lance cette fois-ci dans une plaidoirie qui a duré une vingtaine de minutes. Non que je voulais le faire, mais parce que devant tels mensonges proférés avec autant d'aplomb, il faut répondre. Après tout, la procédure est orale. Donc allons-y.

Madame le Président, je ne remercierai jamais mon contradicteur de me faire passer pour qui je ne suis pas. Je le répète donc, je ne suis pas un libéré de la sécurité sociale. Je ne l'ai jamais été. Et je ne l'ai jamais été parce qu'en tant que salarié, je n'y aurais aucun intérêt. Je ne suis qu'un individu qui cherche à faire valoir ses droits, c'est-à-dire à exiger contre des cotisations une ouverture ou un maintien de droits, ou à demander à cette juridiction, en l'absence de toute couverture sociale, une annulation de toutes les procédures de recouvrement initées par l'organisme que représente mon contradicteur.

Or je vous rappelle qu'entre la fin de l'été 2014 et le 17 mai 2017, je n'ai plus eu, pour une raison que j'ignore, de couverture maladie au travers de la sécurité sociale. Vous avez toutes les preuves de cet état de fait dans mes écritures. Mon contradicteur est parfaitement au courant, plus précisément ne peut prétendre l'ignorer puisque je ne cesse de répéter la même chose depuis plusieurs années devant lui et devant cette juridiction. Mais il est de bonne guerre, puisqu'il n'a rien d'autre à me rétorquer, de me faire passer pour quelqu'un qui combat le monopole de la sécurité sociale. Lorsqu'on a besoin de se débarrasser de son chien, on l'accuse d'avoir la rage.

Ceci étant dit, une fois de plus l'URSSAF est prise en flagrant délit de mensonge. Une fois de plus, mon contradicteur est d'une mauvaise foi absolue. D'une mauvaise foi absolue. Je ne lui en veux pas, son métier est ainsi fait qu'il doit défendre la veuve contre l'orphelin. Mais il faut tout de même rester un minimum sérieux.

Le fond de l'affaire qui nous occupe aujourd'hui, Madame le Président, n'est pas de savoir si les URSSAF ont une quelconque existence légale. Je vous pose la question parce que j'aimerais tout de même savoir à qui je m'adresse, mais cette question n'est qu'accessoire.

Le fond de l'affaire que vous avez à juger, vous en conviendez, est de savoir si, oui ou non, l'URSSAF a le droit de demander des cotisations prévisionnelles après la fermeture d'une entreprise. À ce propos, je verse au dossier la fermeture de ma SARL le 20 janvier 2016 et la fermeture de mon EI le 31 décembre précédent.

Là, le président me reprend pour savoir ce qu'est une EI. In petto, j'ai trouvé la question assez étrange venant d'un président de TASS, mais je lui explique volontiers qu'il s'agit d'une entreprise individuelle, une forme juridique correspondant aux professions libérales. Peut-être faisait-elle cela pour informer les assesseurs sans les blesser, je ne saurai jamais.

Mon contradicteur me coupe alors la parole pour rappeler à la cour que si ma SARL avait bien été fermée, il n'en était rien de l'EI. Je sors donc de mes pièces fournies au tribunal mon P4-PL. Il me rétorque qu'il est rempli de ma main et que j'aurais pu le remplir n'importe quand.

Je précise pourquoi il était rempli à la main. Une seule raison : leur fichu formulaire est incapable de faire la différence entre une adresse de correspondance et une ancienne adresse de siège social. Les deux sont liés. Ce document a donc été rempli à la main pourqu'il le soit correctement. Mais il a été adressé en recommandé avec accusé de réception. L'avis de réception est malheureusement un peu vieux et illisible, mais l'URSSAF a répondu, en son temps et par un courrier personnalisé à ce P4-PL. Mieux qu'un recommandé, l'URSSAF ne peut prétendre ne pas avoir compris le formulaire.

Je donne donc la réponse de l'URSSAF à mon P4-PL au président. Mon contradicteur la lui arrache presque, ce qui me permet de lui dire qu'il avait cette pièce dans le dossier que je lui avais remis ainsi que dans tous les autres dossiers que j'ai pris la peine de lui adresser depuis dix-huit mois et qu'il n'a manifestement pas lus. Je lui précise qu'en raison de l'inaction de l'URSSAF, les autres caisses continuent à m'envoyer des appels de cotisation, les impôts essaient de me faire payer de la TVA, de la CFE, de l'IS…

Il grommelle, il paraîtrait que l'URSSAF n'était pas réponsable du fonctionnement de l'administration fiscale ou de celui des autres caisses et je lui rétorque que c'est pourtant à l'URSSAF de faire suivre le dossier à l'INSEE, au fisc et aux autres caisses. Silence.

Le président intime donc l'ordre à l'URSSAF de retrouver mon P4-PL et de se fendre une note en délibéré sur laquelle j'aurai mon mot à dire.

Naturellement, l'URSSAF va essayer de se désister. C'est mal me connaître.

En sortant du tribunal, je tombe sur les pompiers, les pompes funèbres et la police nationale. Quelqu'un venait de se suicider devant le tribunal.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une sale engeance BASENAME: une-sale-engeance DATE: Tue, 19 Sep 2017 17:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui, j'étais convié à une petite sauterie devant la chambre sociale de la cour d'appel d'une belle ville de France, mais un peu massacrée tout de même. J'y étais convié au motif que je refuserais de payer des cotisations sociales, plus exactement que je refuserais de payer des cotisations sociales entre l'automne 2014 et mai 2017 puisque je n'avais plus aucun droit ouvert auprès des organismes sociaux français. Je le refuserais d'autant plus que ma dernière activité non salariée fut fermée le 20 janvier 2016.

J'avais rendez-vous avec la CIPAV et avec un autre organisme volant (spoliant devrais-je dire) non identifié qu'est l'URSSAF du diocèse le plus crotté de France s'il faut en croire Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord qui savait de quoi il retournait.

J'en ai eu pour mon argent.

D'une part, le baveux censé représenter la CIPAV était un baveux commissionné par un autre cabinet pourtant de la ville qui nous a pris de haut en nous déclarant abruptement que, de toute façon, nous allions perdre et qui a eu l'outrecuidance de nous dire que nous n'avions pas déposé nos conclusions. Nous nous sommes expliqués à l'extérieur de la salle d'audience assez vertement.

Or ces conclusions ont été envoyées par courrier recommandé à la caisse début juillet. Cette caisse a tout de même envoyé par son avocat un courrier par lequel elle disait rester sur ses écritures de première instance le 27 juillet, n'ayant à ses dires pas reçu nos écritures. Le président du tribunal a trouvé là le moyen pour ordonner un renvoi au 7 novembre courant. Il s'est même permis d'affirmer que l'accusé de réception de délivrance du courrier au destinataire n'est pas une preuve que le courrier a bien été reçu. On se demande alors qu'elle est la valeur d'un courrier recommandé. Passons.

C'est bête, leur cabinet d'avocat principal a trouvé le moyen d'envoyer un jeu de conclusion le 15, réceptionné le 16 septembre, jeu de conclusion pompeusement appelé n°2. Je pose donc la question : pourquoi s'amuser à écrire un second jeu de conclusions sauf si, par inadvertance, ils n'ont pas retrouvé mes écritures ?

Donc, renvoi au 7 novembre 2017. C'est revuler pour mieux sauter. D'ici-là, le président du tribunal va sentir passer le vent du boulet. Voire le boulet en entier car il y a des choses qui ne se font pas.

Côté URSSAF, pas de plaidoirie. En premier lieu, puisque j'ai intimé mon contradicteur, audiencier régional de l'URSSAF à avoir par devers lui un pouvoir spécial de représentation et que pour une fois celui-ci en avait un, il m'a demandé de présenter le mien qui avait négligemment disparu du dossier du greffe. C'est de bonne guerre, mais, manque de chance, j'en avais une copie. Pas de plaidoirie donc car cela n'aurait servi à rien. Mon contradicteur étant bouché à l'émeri, cela n'aurait fait que hausser ma tension artérielle avec autant de résultat que de souffler dans une contrebasse pour faire de la musique. Et lorsque ma tension monte, je suis capable de dire des choses particulièrement désagréables. Mon contradicteur se lance alors dans une plaidoirie qui ne devait pas en être une d'après ses dires et qui n'avait de rapport de près ni de loin avec le schmilblick. À la fin de son palabre, je lève la main comme à l'école pour demander la parole au président qui me l'accorde. Je n'en attendais pas tant.

En effet, dans l'exposé de l'affaire ainsi que dans les conclusions de l'URSSAF, jamais n'était évoqué le fait que j'étais salarié depuis juin 2014. Il faudrait tout de même en commencer par là. Jamais non plus n'avait été évoqué le fait que durant plus de deux ans et demi, j'ai été contraint de prendre une assurance santé à l'étranger pour avoir une simple couverture santé puisque tant la CPAM que le RSI me la refusait. Jamais. Mais sans évoquer cela, il est facile de me faire passer pour un révolté, un libéré de la sécurité sociale, un disciple du bon docteur Claude combattant le monopole. Non, je ne suis pas un libéré, je suis quelqu'un qui se bat pour ses droits — qui refuse donc de payer des cotisations s'il n'y a pas de droit ouvert en contrepartie — et qui utilise le système jusqu'au bout puisqu'il est impossible à court terme de le changer.

Il faudra faire un exemple en épinglant un juge à un tableau de chasse. Aujourd'hui, nous avons certainement un très sérieux candidat.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quand le pape insulte les climatologues BASENAME: quand-le-pape-insulte-les DATE: Fri, 15 Sep 2017 09:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

J'avais une assez bonne opinion du pape François. Mais ça, c'était avant.

Je considère sans doute à tort qu'un pape est le représentant de l'Église catholique et de quelques autres reconnaissant Rome et, qu'en tant que représentant de l'Église, il n'a pas a mettre sur la place publique sa vie privée. Qu'il confie son intimité à un livre parlant de ses petites fiancées, ses consulations chez une psychanalyste, ses convictions politiques allant jusqu'à indiquer que les communistes, ce sont des chrétiens [ce sont les autres qui ont volé notre bannière], prouvant si nécessaire ses lacunes historiques et l'enterrement définitif de Don Camillo.

Mais pire que tout, il se met aussi à insulter les spécialistes du climat. En effet, dans l'avion de retour de Colombie, le Pape a qualifié de stupides, d'entêtés aveugles ceux qui ne croyaient pas à la théorie des changements climatiques provoqués par l'homme et a dit que ceux qui persistaient le faisaient à leurs propres risques et périls, se joignant ainsi au chœur de ceux qui attribuent des ouragans comme Harvey et Irma aux climato-sceptiques, à commencer bien entendu par le président Trump, coupable de ne pas avoir signé les accords de Paris.

Le problème c'est que la réalité est bien différente, ce sont les scientifiques eux-mêmes qui le disent. On a parlé d'Irma comme si c'était l'ouragan le plus dévastateur de l'histoire. Malheureusement c'est faux, Irma est loin derrière que l'ouragan du Labour Day (1932), Camille (1969), Katrina (2005) et Andrew (1992), quant à Harvey il est classé 18e sur la liste. Les ouragans actuels ont interrompu une période de douze ans de calme pendant laquelle il n'y a eu aucun ouragan de force 4 ou 5 sur le territoire américain. Et cela n'a rien à voir avec la politique d'Obama. En conséquence, attribuer la force des ouragans aux changements climatiques à l'utilisation des combustibles fossiles est parfaitement ridicule puisque nous avons des témoignages d'ouragans dévastateurs depuis bien avant la révolution industrielle.

Bien entendu, la température de la Terre change et elle a toujours changé depuis l'origine du monde jusqu'à aujourd'hui. Mais ce type de changement climatique ne s'observe que sur des échelles de l'ordre de 30, 40 ou 50 ans et une journée d'ouragan ne veut rien dire. De plus, rien n'indique que les changements climatiques seront forcément catastrophiques. Si on ne peut pas nier l'impact de l'homme sur les changements de température, son rôle reste marginal face aux facteurs naturels : taches solaires, volcans, rayons cosmiques, comme l'a récemment rappellé le professeur Antonino Zichichi dans un entretien au journal Libero.

C'est d'ailleurs la NOAA, la plus haute autorité américaine sur l'étude des ouragans qui le dit : « Il est prématuré de conclure que les activités humaines – surtout les émissions de gaz à effet de serre qui causent le réchauffement de la planète – aient déjà eu un impact concret sur les activités des ouragans dans l'Atlantique et des cyclones tropicaux globaux… » Une observation confirmée par l'IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) qui est la plus haute autorité en matière de catastrophisme climatique. Dans son dernier rapport, cet organisme affirme que « … les données actuelles indiquent qu'aucune tendance significative n'a été observée dans la fréquence des cyclones tropicaux globaux au cours de ce dernier siècle… Aucune tendance significative dans le nombre annuel de tempêtes tropicales, ouragans et ouragans graves n'a été identifiée au cours des cents dernières années dans l'Atlantique Nord ».

Une étude publiée ces derniers jours par des scientifiques de l'Université Nationale de Séoul (Corée du Sud) émet même l'hypothèse qu'au cours de quinze prochaines années, la fréquence et l'intensité des ouragans diminuera à cause du refroidissement des eaux de l'Atlantique.

De plus, quand on se rappelle qu'en 1900 un ouragan de force 4 a causé plus de 10 000 morts au Texas et qu'un autre ouragan a provoqué 1 800 morts autour du Lac d'Okeechobee ou encore quand on pense aux 138 000 morts causés par Nargis en 2008 en Birmanie, on ne peut qu'être stupéfait qu'Irma n'ait causé que quatre morts jusqu'à présent lors de son passage en Floride.

Qu'est-ce qui explique que les taux de mortalité dus aux ouragans soient aussi bas aux Etats-Unis ? Tout simplement le progrès, les satellites et le développement des technologies qui permettent de tracer la direction et la vitesse des ouragans avec des systèmes qui permettent de donner l'alerte jusqu'à 36 heures à l'avance. Sans cette technologie, les morts se compteraient par milliers.

Tout cela signifie, n'en déplaise aux têtes pensantes qui conseillent le Pape, que ce ne sont pas les soi-disant politiques climatiques qui aideront les pauvres, avec l'illusion de pouvoir arrêter les vents et de réguler la température comme si la Terre avait un thermostat mais bien les politiques de développement qui permettent aux personnes d'être moins vulnérables aux phénomènes atmosphériques extrêmes qui ont toujours existé et qui existeront toujours.

Source: LNBQ, Riccardo Cascioli

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 15 Oct 2017 16:10:51 +0000 URL:

Il vaut mieux lire cela que d’être aveugle.

Je considère Claude Allègre comme une baderne les bons jours et un imposteur les autres. Il y a des tas de gens qui bossent réellement sur le réchauffement climatique avec une démarche scientifique et non dogmatique. Que le climat se réchauffe, c’est une évidence (sauf pour les vingt dernières années). Que l’homme y soit pour quelque chose est tout sauf certain. Pour être tout à fait exact, les études vont même actuellement dans l’autre sens.

Et je ne vois pas le rapport que vous faites entre le fait de dire haut et fort que le réchauffement n’est pas anthropique et le fait que cela me donnerait bonne conscience pour polluer. Mais si vous voulez vraiment aller par là, vous risqueriez d’être surprise. Ma DS23ie de 1975 ne consomme pas plus que la 607 qui se trouvait dans mon garage. Elle consomme même beaucoup moins en ville que ma XM actuelle. Nous parlons naturellement de véhicules qui ont les mêmes poids et mêmes puissances.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Sun, 15 Oct 2017 16:02:10 +0000 URL:

J’hallucine et suis consternée de voir que tu ne croies pas à l’origine anthropique du réchauffement climatique!!! alors vive Claude Allègre??? et certainement, c’est tes études de science, et ta thèse en climatologie qui te permettent d’être si affirmatif???

Même si pour les ouragans, effectivement, rien n’est prouvé (quoique quand même probable..t° de l’océan à 31° au lieu des 26° habituels), il n’en est pas de même pour le lien avec le CO2…

A moins que ces opinions ne servent qu’à te donner bonne conscience quand
- tu installes un climatiseur
- un chauffage à charbon
- tu conduis des voitures modèle 1950 avec la conso d’essence qui va avec
et j’en passe certainement..

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Sun, 17 Sep 2017 16:57:37 +0000 URL:

Concernant la relation de cause à effet entre le CO2 et le réchauffement j’ai lu il y a quelques années (mais j’ai malheureusement perdu la source) que l’augmentation du CO2 n’était pas la cause mais la CONSÉQUENCE du réchauffement…

Et je me rappelle que cette étude était fort pertinente et très bien étayée et documentée.

Une autre chose qui interpelle : https://imgur.com/r/damnthatsinteresting/vc5nzWS

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 16 Sep 2017 15:07:18 +0000 URL:

Certes. Mais aujourd’hui, il n’y a aucun consensus dans la communauté scientifique entre le taux de CO2 atmosphérique et le réchauffement observé. Cela irait même plutôt dans l’autre sens. Que cela se réchauffe est une chose, que cela soit dû à l’activité humaine en est une autre. Il n’y a aucune corrélation entre le taux de CO2 et la température moyenne.

Je vous rappelle qu’en terme de sciences, on pose des hypothèses et on les invalide. Ce qui n’est jamais fait pas les prétendus climatologues du GIEC. Pire, on arrive très bien à expliquer non seulement la hausse observée par d’autres phénomènes mais aussi à invalider les modèles utilisés. Ce qui ne donne pas un blanc-seing à polluer non plus.

----- COMMENT: AUTHOR: maison85 DATE: Fri, 15 Sep 2017 20:26:20 +0000 URL:

Bonjour,
Pour une fois qu’un religieux se met du côté de la science on ne va pas le lui reprocher. http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-vers-taux-co2-jamais-vu-depuis-200-millions-annees-19695/

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Paris 2024 BASENAME: paris-2014 DATE: Thu, 14 Sep 2017 11:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Les plus jeunes d'entre vous n'ont pas connu l'URSS ni les histoires qui tournaient autour du magnifique paradis des travailleurs surdéveloppé technologiquement puisque, d'après le regretté Pierre Desproges, on y produisait tous les ans une bombe thermonucléaire et une chaussure de taille 42 par habitant. À l'époque de l'URSS, disais-je avant d'être assez grossièrement interrompu par moi-même, il se racontait la blague suivant sur le journal l'Humanité. Ce torchon qu'aurait même désapprouvé Jaurès était censé lancer un concours dont le premier prix était un voyage d'une semaine en URSS. Le deuxième prix était un voyage de quinze jours en Union Soviétique. Mais il faut avoir vu l'Europe de l'est avant la chute du mure de Berlin pour comprendre tous les sous-entendus de cette histoire.

Pour les jeux olympiques, c'est un peu la même chose. Paris va les organiser parce que personne n'en veut. Tous les compétiteurs ont jeté l'éponge sauf Los Angeles qui préfère attendre quelques années avant de s'y coller en réutilisant les infrastructures que la ville avait déjà construite pour les jeux olympiques de 1984. Peut-être est-ce une façon de les amortir. Nous ne discuterons pas ici du fait de savoir si les jeux olympiques de 1984 à Los Angeles étaient une façon de réutiliser les infrastructures construites pour les jeux de 1932. En revanche, on peut se demander pourquoi une ville qui possède déjà une grande partie des infrastructures suggère qu'il est urgent d'attendre et de renvoyer à plus tard un tel événement.

Rien que cela devrait alerter n'importe qui muni d'un cerveau en état de marche. Personne n'en veut, plus personne ne sait pourquoi il faut organiser les jeux olympiques d'autant plus que jamais le budget de ce machin n'a été respecté. L'édile débile de Paris n'a même pas vu que tout les compétiteurs repoussaient le moment de cet événement présenté comme heureux.

Pire, toujours contente d'elle-même et ne ratant jamais l'occasion de dire une bêtise, elle a cru bon de déclarer :

Je veux leur dire, ainsi qu’à l’ensemble des Français, que ces Jeux seront un véritable accélérateur de la transition écologique, de la création d’emplois, et de la solidarité.

C'est important pour elle d'y croire ! Et il faut y croire puisque restent à trouver quelque sept milliards d'euros si le budget est respecté à la lettre ce dont personne ne croit. Une paille.

[image:164]

Fig. 1 : snif

Dans un communiqué, l'édile a loué « un moment historique ». « Cent ans après 1924, nous ramenons les Jeux à Paris. Cette victoire est d’autant plus belle qu’elle est collective et qu’elle est généreuse », a-t-elle notamment appuyé. « Mes premières pensées vont aux Parisiens et aux Franciliens, en particulier les habitants de la Seine-Saint-Denis, qui grâce aux Jeux vont voir leur quotidien s’améliorer, a-t-elle ajouté. Je veux leur dire, ainsi qu’à l’ensemble des Français, que ces Jeux seront un véritable accélérateur de la transition écologique, de la création d’emplois, et de la solidarité. »

Tu l'as dit, bouffie !

Ce faisant, force est de constater ton manque de logique. Très récemment, tu couinais devant la presse que tu étais brocardée parce que tu étais une femme et que tu étais d'origine espagnole. Je te rassure, tu n'es brocardée ni parce que tu es une femme, ni parce que es d'origine espagnole. Tu es brocardée parce que tu es dogmatique, que tu pourris la vie des franciliens en général et des parisiens en particulier avec des décisions idiotes et prises sans aucune concertation, que tu as réussi à transformer Paris en un gigantesque cloaque infesté de rats, en un indémerdable embouteillage continuel. Demande-toi pourquoi même des élus a priori de ton bord politique t'envoient des volées de bois vert je dois dire assez méritées. Pour illustrer le manque de concertation de la marie de Paris, je ne résiste pas à faire une autre digression. L'association 40 millions d'automobilistes vient de lancer une action originale que je ne puis que relayer ici.

Aujourd’hui, lundi 11 septembre 2017, l’association « 40 millions d’automobilistes » lance la première manifestation téléphonique, »Dis-le à Anne », pour protester contre les multiples mesures prises à l’encontre des automobilistes par la maire de Paris, Anne Hidalgo. L’association appelle tous les usagers à raconter directement au cabinet de la Maire les nuisances qu’ils subissent au quotidien en raison de sa politique de mobilité. Pour ce faire, un seul numéro : le 01 42 76 48 11*.

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Fermeture des voies sur berge à la circulation automobile, bannissement des vieilles voitures de la capitale, suppression des places de stationnement et autres restrictions de circulation… La vie des automobilistes Parisiens et Franciliens est devenue un calvaire, car loin d’améliorer la mobilité des usagers, ces mesures prises en cascade par Anne Hidalgo depuis le début de son mandat n’ont fait que renforcer la congestion routière… et exacerber la colère des usagers des grands axes de circulation, de plus en plus pollués, et des administrés.

On ne peut pas en vouloir à un élu de ne pas maîtriser tous les sujets… En revanche, il est inacceptable de refuser systématiquement d’entendre les personnes dont c’est le métier. Et c’est malheureusement la situation que l’association rencontre avec Anne Hidalgo depuis son élection : « 40 millions d’automobilistes » a formulé de nombreuses demandes de rendez-vous pour proposer des mesures qui ne pénaliseraient personne. Mais elles sont toutes restées sans réponse. Anne Hidalgo ne peut plus continuer à diriger la capitale sans tenir compte de l’avis de ceux qui y vivent et viennent y travailler .

C’est pourquoi l’association demande aujourd’hui à tous les usagers pénalisés dans leurs déplacements quotidiens par la politique de mobilité imposée par l’édile parisienne de participer à cette manifestation :

>>> Composez le 01 42 76 48 11*.

Si Anne Hidalgo refuse d’entendre « 40 millions d’automobilistes », elle devra écouter les doléances des 12 millions de Parisiens et de Franciliens qu’elle a pris en otage !

N’hésitez pas à réagir sur les réseaux sociaux avec le hashtag #DisleaAnne, que ce soit pour partager votre témoignage ou les circonstances de votre appel à Anne Hidalgo.

*Au cas où la mairie de Paris viendrait à bloquer cette ligne, « 40 millions d’automobilistes » invite les participants à poursuivre la manifestation en contactant le secrétariat de la Mairie au 01 42 76 40 40.

Mais revenons au sujet. Nous aurons les jeux olympiques en 2024, après un arrangement subtil avec Los Angeles. C'est donc une dépense publique de plus de sept milliards d'euros qui devrait être ordonnée pour organiser ce moment médiatique de premier ordre. Au-delà des apparences, la question est évidemment de savoir quelle transparence la ville de Paris donnera à une opération qui tombe très mal pour ses finances d'autant plus qu'il faudra, et c'est une obligation du CIO, légiférer pour introduire une loi d'exception pour ces jeux. En effet, durant les jeux olympiques, la loi nationale s'efface devant le règlement du CIO. C'est très pratique.

Selon une tradition bien ancrée en France, le circuit de financement des JO promet d'être extrêmement complexe et de perdre tous ceux qui chercheront à s'y retrouver. Bien évidemment, à ce stade, on nous promet des partenariats public-privé qui ne coûteront aux contribuables. Ou si peu. On apprend au détour d'un article de presse que le seul coût du village olympique devrait atteindre 1,3 milliard d'euros. Pour bien fixer les idées, ce coût revient au double des crédits gelés dans le budget de l'armée cette année. Une paille qui ne mérite pas qu'on s'y arrête.

Quant au budget de fonctionnement des jeux, il devrait tout devrait tout de même ponctionner près de 1,5 milliards d'euros à la ville de Paris. Rapporté au nombre d'habitants de Paris, cela fait tout de même mille euros par tête de pipe. Sans compter, bien entendu, les suppléments par l'intermédiaire de la région financée aussi par les heureux parisiens et autres joyeux franciliens. Notons bien que je ne suis pas convaincu du tout que le reste des français ne passera pas à caisse non plus, ces chiffres étant bien sûr des estimations dont l'histoire montre qu'elles ont toujours été inférieures à la réalité. Je ne parle naturellement que de ce qu'on vois dans le budget prévisionnel, pas comme l'aurait si bien écrit Frédéric Bastiat de ce qu'on ne vois pas ou pas encore.

Il s'agit donc d'une ruine en fanfare pour une ville déjà ruinée. En effet, le budget global des jeux équivaut peu ou prou à une année des dépenses de la ville de Paris. Il s'agit donc d'un effort colossal dans un contexte budgétaire sensiblement tendu, la gestion pratiquée depuis l'élection de Bertrand Delanoë ayant mis la ville à genoux.

Naturellement, je ne me permettrais pas d'affirmer ceci sans avoir quelques preuves de ce que j'avance. Ces preuves sont disponibles dans le rapport de la Chambre Régionale des Comptes d'Île-de-France daté de 2016 qui dépeint de façon très précise la situation financière de la ville-lumière. Quels que soient les dénis d'Anne Hidalgo, la situation financière de la ville s'est effectivement dégradée ces dernières années, au point que Standard & Poor's considère qu'il faudrait vingt-deux ans pour que Paris se désendette. Or le seuil d'alerte des finances territoriales est franchi à douze ans de durée de désendettement. Nous ne sommes pas encore à deux fois le délai mais,  patience, cela ne saurait trop tarder. Ainsi, la situation de la capitale est largement plus alarmante que l'édile ne veut bien le dire. Rajouter au tableau les coûts de l'organisation des jeux n'arrangera rien. Sauf que le dogme ayant dépassé depuis longtemps le débat public et l'intérêt financier, ces réalités simples sont impossible à aborder.

La question la plus simple est de savoir qui gagne de l'argent avec les jeux olympiques. Cette question, cruciale, est rarement abordée. Tout au plus parle-ton de plus de touristes dans les rues, de plus d'embouteillage par la réduction des voies de circulation. C'est un peu court. Pour répondre à cette question, il faut faire la somme des recettes publicitaires des chaînes de télévision diffusant les jeux. L'exemple de Rio ou de Londres permet d'illustrer le propos et montre que, dans la pratique, NBC a perçu un milliard de dolalrs américains de recettes publicitaires supplémentaires grâce aux jeux de Rio.

En d'autres termes, l'heureux contribuable français finance un événement qui profite à des acteurs privés dont une grande part est étrangères. Il s'agit essentiellement de médias. Le surcroît de dette publique ne sera pas ainsi perdu pour tout le monde.

Regardons de plus près le rapport de la Cour des Comptes :

En 2015, la capacité de désendettement de la Ville devait correspondre à 13 ans d’épargne brute pour passer à 18 ans en 2017 avant de redescendre à 15 ans en 2018. L’agence Standard & Poor’s, tout en conservant à la Ville son appréciation positive, a évalué quant à elle à 22 ans en 2017 sa capacité de désendettement, très au-dessus du seuil d’alerte traditionnel estimé à 12 ans, par référence à une durée moyenne de remboursement des emprunts.

La Ville de Paris récuse la notion de seuil d’alerte traditionnel en invoquant, sans la documenter davantage en l’état, l’évolution profonde du rapport à la dette que l’on constate dans d’autres grandes métropoles mondiales. Elle souligne également la prudence traditionnelle de ses prévisions budgétaires (cf. l’exécution du budget 2014) et l’importance de son patrimoine susceptible d’être mobilisé. S’appuyant elle aussi sur les ratios réglementaires, elle rappelle, outre la modération de son endettement par habitant (1 646 €), que, même si la dette parisienne, rapportée aux recettes de fonctionnement (51 % en 2014) atteignait 75 % en 2018, elle serait encore inférieure à la moyenne constatée (85 %) dans des plus grandes villes françaises. Mais la force de ces arguments ne peut faire oublier que la capacité de désendettement et le taux d’épargne brut, par le maintien d’un bon niveau d’épargne brute, sont deux indicateurs reconnus comme significatifs pour l’appréciation de la soutenabilité d’une stratégie financière.

L'édile de Paris prouvera si besoin était qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans le meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. Et ne m'opposez surtout pas Alain à Voltaire en me rétorquant que le pessimisme est d'humeur, l'optimisme est de volonté.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les vacances de Monsieur Hulot BASENAME: les-vacances-de-monsieur-hulot DATE: Wed, 06 Sep 2017 16:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Certains devraient rester en vacances perpétuelles. Cela leur éviterait de dire des bêtises, pire, cela leur éviterait d'en faire. Dixit le Figaro de ce matin :

Le ministre de la Transition écologique a présenté ce mercredi un projet de loi qui prévoit la fin de la recherche, et de l'exploitation des gisements existants, sur l'ensemble du territoire français. Il espère ainsi convaincre d'autres pays de suivre cet exemple.

La fin de la production des hydrocarbures est désormais programmée. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a présenté ce mercredi le projet de loi qui entérine la sortie progressive et irréversible de la production de pétrole et de gaz sur l'ensemble du territoire français à l'horizon 2040. Dès la publication du texte, plus aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne sera désormais attribué. Cette annonce constitue la première traduction concrète du «plan climat», présenté par Nicolas Hulot début juillet, et grave dans le marbre une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État, cité par Christophe Castaner, a affirmé que la France était «à l'avant-garde de cette ambition (d'en finir avec les hydrocarbures)».

«Ce projet de loi nous permettra, lorsqu'il sera promulgué, de mettre fin immédiatement à tout nouveau permis d'exploration d'hydrocarbures», a déclaré Nicolas Hulot à l'issue du conseil des ministres. Les nombreuses demandes de permis de recherche, mises en attentes pas le précédent gouvernement, pourront donc être refusées. En revanche, «les situations légalement acquises seront respectées tout en se conformant au nouvel objectif de fin d'autorisation de renouvellement à l'horizon 2040», prévoit le projet de loi. Le texte signe la fin des 63 concessions existantes en France. Leur permis d'exploitation ne pourront être renouvelés au-delà de 2040. Le document met également fin au flou qui persistait autour du gaz de schiste. «A partir du moment où est interdite la recherche d'hydrocarbures et où aucun permis d'exploration de gaz de schiste n'a été délivré à ce jour, aucune exploitation de gaz de schiste ne sera plus possible en France», souligne le projet de loi. La fracturation hydraulique, seule technique efficace à ce jour, était déjà interdite depuis 2011 pour éviter la pollution associée à ce mode d'extraction. Mais cela laissait encore la porte ouverte à l'utilisation d'éventuelles nouvelles technologies.

Si ce texte a une forte symbolique sa portée reste tout de même relativement limitée. Chaque année le pays produit environ 800.000 tonnes de pétrole. Soit un modeste 1% de la consommation nationale. Le pays importe en effet 99% de son pétrole.

La France reste un très petit producteur d'hydrocarbures

Avec ces dispositions, la France entend limiter ses émissions de gaz à effet de serre en décourageant le recours aux hydrocarbures, qui polluent lors de leur utilisation. Elle veut ainsi tenir ses engagements pris lors de l'accord de Paris sur le climat et encourager d'autres pays à suivre la même voie. «Nous sommes le premier pays à prendre ce type de mesures. Je pense que d'autres pays vont emboîter le pas», a ainsi réagi Nicolas Hulot dans un entretien à l'AFP.

Le directeur général du WWF France, Pascal Canfin a également commenté le projet de loi: «si cette décision est essentiellement symbolique (...) elle n'en est pas moins importante puisqu'elle peut avoir un effet d'entrainement sur d'autres pays. Les jours des énergies fossiles sont désormais comptés, c'est une nouvelle page qui se tourne! Nous attendons maintenant du gouvernement qu'il prenne, à l'occasion des prochaines échéances comme les Assises de la mobilité, des mesures pour réduire notre consommation d'hydrocarbures». Ainsi que le souhaite le gouvernement, d'autres mesures suivront dans les prochains mois dans le cadre du Plan climat.

Il n'y a vraiment pas à dire. L'écologie est un sujet bien trop sérieux pour la laisser aux écologistes, surtout lorsque ceux-ci sont d'anciens pollueurs repentis. Ce sont les pires.

Le problème des hydrocarbures n'est pas un problème. Le problème, en revanche, est le cycle du carbone. Utiliser des hydrocarbures synthétisées par des bactéries génétiquement bricolées (voir des travaux de Craig Venter et des grands énergéticiens) en puisant le dioxyde de carbone de l'atmosphère n'a aucun impact sur le climat si tant est que la combustion des hydrocarbures fossiles en ait. J'utilise un conditionnel car pour les vrais scientifiques et contrairement à ce qui est claironné par le GIEC, le débat d'une part n'est absolument pas tranché, et d'autre part pencherait malheureusement dans la direction contraire.

En faisant ça, sombre crétin indigne de ton maroquin, tu ruines simplement la recherche et l'industrie pétrolière française et tu obères l'avenir. En effet, si tu t'étais un jour penché sur un livre d'histoire des techniques sans en sauter les pages, tu aurais compris qu'on n'a mis de l'essence dans des véhicules que parce que c'était la solution la plus efficace, pas parce qu'il fallait, comme les individus de ton espèce le pensent, sauver l'industrie pétrolière acculée à la faillite par la fin de l'éclairage à la lampe à pétrole.

Par ailleurs, tu ne veux plus ni centrale nucléaire, ni pétrole, ni nouveaux barrages hydroélectriques. Crois-tu simplement qu'avec des éoliennes qui ne fonctionnent qu'aléatoirement et des panneaux photovoltaïques tu arriveras à recharger tous les véhicules électriques ? Un simple calcul permet de répondre par la négative. Tu penses sans doute que les chiffres vont se plier à ton dogmatisme étroit.

Pauvre France. On croyait avoir tout vu avec la présidence Hollande, nous allons avoir encore pire. Quatre ans et demi de conneries enfilées comme des perles sur un fil, c'est long. Surtout vers la fin.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 13 Sep 2017 20:40:23 +0000 URL:

Tiens, je ne connaissais pas cette nouvelle édition du livre blanc de la SCM. Intéressant, surtout la partie courrier des lecteurs et ses réponses.

Petite précision qui a son importance : la SCM fut l’organisme qui a établi les premiers modèles climatiques en France. Il ne s’agit pas d’un obscur organisme qui ne sait pas de quoi il parle.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Wed, 13 Sep 2017 19:46:38 +0000 URL:

Ce fut comme d’habitude un plaisir de lire votre prose. J’aimerais apporter ma modeste contribution en vous signalant une étude extrêmement intéressante qu’on peut trouver sur http://www.scmsa.eu/rechauff0.htm .
Ça fait réfléchir n’importe quel esprit scientifique.
Enfin, VRAIMENT scientifique…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Moralisation BASENAME: moralisation DATE: Sat, 05 Aug 2017 17:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Un député n'a plus le droit d'embaucher un membre de sa famille. La belle affaire d'autant que l'on parle de famille qu'il faudrait commencer par définir vu le nombre de nos représentants qui vivent maritalement. Cela a occupé le chaland alors que le problème n'est pas qu'un homme politique embauche un membre de sa famille mais que le membre en question soit payé grassement à ne rien faire.

Et vous a-t-il échappé que ce faisant, nos chers députés pourront toujours embaucher à ne rien faire quelqu'un de la famille de son voisin de banc (et réciproquement) ? Entre gens de bonne composition…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pets de l'esprit BASENAME: pets-de-l-esprit DATE: Fri, 04 Aug 2017 13:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens de tomber sur une n-ième fulgurance de notre drame de Paris. L'édile ridicule — à ne pas confondre avec édicule —, entre deux inaugurations de travaux destinés à rendre la circulation plus fluide (le boulevard Voltaire passe à deux fois une voie, les travaux sont en cours !), vient d'annoncer qu'elle était fière d'avoir été sélectionnée pour les jeux olympiques de 2024.

Je ne sais pas si elle se rend bien compte de la stupidité de sa phrase. Il n'y a aucun mérite à ce que la ville de Paris soit sélectionnée alors que plus personne ne concourrait pour l'être. Le seul enjeu était de savoir si Paris allait gonfler son déficit en 2024 ou en 2028.

Non, ma chère Anne, tu n'as gagné qu'un concours de circonstances contre les parisiens dont l'immense majorité était contre. Je ne connais pour ma part aucun parisien qui soit content d'accueillir ces jeux. Je parle bien entendu de parisiens vivant ou plutôt esssayant de vivre dans ce que tu as fait de Paris. Je sais parfaitement que la municipalité actuelle se contrefiche des conditions du contrat, avec un peu de chance, elle aura été virée d'ici-là dans un éclair de lucidité. Seul compte pour cette belle équipe le bénéfice qu'elle pourra en retirer à court terme, ainsi que la communication de ses membres, des badernes politiciennes narcissiques, qui sera payée très chère par le contribuable.

Tu fais en fait partie d'une frange de la population particulièrement rapace qui, sous couvert de donner des leçons au monde entier, n'est formée que de créatures de communication privilégiant toujours les apparences et dont la seule rationalité consiste à faire payer très cher à autrui sa promotion personnelle.

Vivement que tu dégages, que l'on sauve Paris. Si c'est encore possible.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Économies BASENAME: economies DATE: Thu, 20 Jul 2017 12:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Jusqu'à présent, le format officiel de la photographie toujours officielle du président de la république était de 50 par 65 centimètres. Allez savoir pourquoi, celle d'Émmanuel Macron est de 50 par 70 centimètres. Outre le fait qu'elle est affreuse, rien ne justifie qu'elle ait cinq centimètres de plus que toutes les autres. Vue comme elle est cadrée, rien n'empêcherait de couper deux centimètres en haut et trois en bas.

Sauf que c'est une photographie officielle avec un cadre lui aussi officiel qui se trouve chez SEDI. SEDI, c'est le fournisseur officiel des mairies et des collectivités locales qui propose le cadre à 77 € HT. Or il y a en France quelque 36000 communes et au moins autant de photographies officielles et donc de nouveaux cadres potentiels. Ainsi, celui-là même qui demandait aux communes à la conférence des territoires de faire des économies vient de plomber leurs comptes de 2772000 € HT.

Remarquez bien, rien n'oblige de mettre un cadre. Quatre punaises ou de la gomme adhésives seraient largement suffisantes.

Remarquez aussi, il n'existe pas de loi obligeant les maires à afficher le portrait du nouveau président. Une solution serait donc de le ranger à la cave.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les tribulations d'un baveux en cour BASENAME: les-tribulations-d-un-baveux DATE: Wed, 12 Jul 2017 16:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je fréquente trop les avocats et les tribunaux pour avoir une quelconque attente de la justice de notre beau pays. Comprenez-moi bien, je ne parle pas ici de problème de financement de la justice, mais de la capacité de ses bras armés à ne pas passer 90% de leur temps à essayer de rattraper ce qu'ils ont raté les dix premiers pourcents de leur temps. Non seulement la justice est bien trop aléatoire pour mériter son nom, mais lorsqu'elle sort de certaines décisions, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses.

Jusqu'à hier matin, pourtant, je considérais encore la profession d'avocat comme étant au-dessus du commun des tribunaux. En effet, je pensais que si un avocat était mauvais, par le simple fait qu'il est un prestataire de justice, il devait se retrouver rapidement sans client. C'est une erreur, certains arrivent à se faire payer l'ensemble d'une procédure en avance et le client est coincé.

Hier matin, donc, je tuais mon temps dans une salle des pas perdus d'un tribunal de commerce quelconque. Je tuais mon temps en attendant d'être appelé pour une audience à huis clos concernant la mise en redressement judiciaire de mon employeur actuel.

Je ne connaissais pas cet avocat. En revanche, je connaissais assez bien le montant de ses factures. Vues ses performances dans les actions passées, j'avoue humblement avoir eu comme un dout quante à ses réelles compétences. J'en avait déjà fait part à mon employeur. Une chose est sûre, l'animal sait parler et se vendre, personnellement, je ne suis pas né de la dernière pluie. J'ai tout de même tiqué lorsqu'il m'a dit qu'il ne fallait pas que l'on s'étonne s'il se mettait à bafouiller, ruse disait-il pour nous donner la parole devant la cour. Le tribunal, selon lui, apprécie souvent. J'ai tiqué un peu plus lorsqu'il s'est mis à me raconter par le menu sa nuit passée en garde à vue, appelé en commis d'office, le droit des affaires n'ayant rien à voir avec le droit pénal.

Durant l'heure et demi à attendre dans cette salle, j'ai pu voir le beau monde de la justice consulaire et commerciale. J'ai même rencontré une vieille connaissance, administrateur judiciaire de son état, démarchant le chaland et les avocats présents comme d'autres font la pute. Rien de plus normal, si ce n'est que les tarifs ne sont pas les mêmes et que les robes de l'un sont plus sobres que les tenues des autres.

Et nous voici appelés. Devant nous, de gauche à droite, un greffier, modèle à talons aiguilles, un juge-commissaire, modèle chenu, un président à talons hauts et ratelier couleur tabac, un autre juge commissaire et, en bout de table, un procureur sur le point de s'endormir.

L'avocat démarre sans même que le tribunal nous ait permis de nous asseoir ou que le président ait pu dire un mot. Effectivement, l'animal bafouille et se fait couper la parole par le président qui lui signale que le dossier est incomplet et qu'il n'y avait par d'urgence à le plaider. Or ce dossier est un dossier papier qui se monte largement avant la première audience et, pour qu'il n'y ait aucune erreur, il est donné avec son mode d'emploi que tout avocat en droit des affaires devrait connaître sur le bout des ongles. Le baveux essaie alors de se raccrocher aux branches en essayant de justifier sa précipitation par le fait qu'il n'y aurait plus d'audiences avant septembre prochain. Il se fait alors couper par le greffier qui lui indique aimablement mais fermement qu'il y a des audiences en vacations extraordinaires toute l'année et que, en tant qu'avocat, il devrait être au courant.

Sur le mur, à gauche, était accrochée relativement haut une horloge. Je la regarde inconsciemment tant le temps me semble long. Elle n'était pas à l'heure, indiquant un peu plus de 9h00 alors qu'il était déjà 10h30 passées. J'ai une certaine habitude des tribunaux, je suis gêné, je ne sais plus où me mettre. Nous ne sommes pas en train de demander une faveur à un tribunal, nous essayons de défendre un dossier quasiment indéfendable. S'y prendre comme cela est une forme de suicide.

Le tribunal était tout de même particulièrement conciliant. Il aurait pu surseoir, se fendre d'une note en délibéré, renvoyer l'affaire. Il a décidé de rendre sa décision sur le siège malgré des pièces manquantes, des trajectoires de trésorerie montrées au tribunal sur un smartphone car ni l'avocat ni le mandataire social de l'entreprise n'avaient une copie du dossier avec eux. Personnellement, je ne me suis jamais rendu dans un prétoire sans avoir au moins une copie de toutes les écritures et des pièces pour remettre le cas échéant au président. Il y aurait eu un trou de souris, je pense que je m'y serais coulé.

Cet avocat a de la chance. Je ne suis pas son client, je ne suis là que pour m'assurer des droits des salariés. Il aurait été mon client, non seulement je le récusais sur place, mais j'en avertissais le bâtonnier. Et faire payer cela plusieurs dizaines de milliers d'euros, c'est juste du vol.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Connerie à l'état brut BASENAME: connerie-a-l-etat-brut DATE: Tue, 11 Jul 2017 17:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Si la connerie se mesurait, Xavier Bertrand serait à Sèvres à servir d'étalon.

Cela n'a pas fait grand bruit, mais il a eu une fulgurence comme ne peuvent en avoir que des cerveaux passablement malades ou totalement alcoolisés. Notez bien que le ou n'est pas forcément exclusif.

En effet, la nouvelle est sortie d'abord sur 20 minutes avant d'être relayée par FranceTVinfo.

Xavier Bertrand veut dire « welcome » à nos voisins outre-Manche. Lors d'un discours prononcé à Londres devant des entrepreneurs, le 27 juin, le président de la région Hauts-de-France a dit son souhait de laisser les Britanniques conduire à gauche à Calais. Ça montrerait qu'ils sont les bienvenus, a-t-il continué, suscitant dès lors l'emballement de nombreux titres de presse britanniques, comme le Daily Mail ou le Telegraph (en anglais).

Remarquez bien que dans un éclair de lucidité, se rendant compte de l'énormité de sa déclaration, tout étant fait pour rouler à droite, de la signalisation aux carrefours et aux bretelles d'autostrades, il rajoute que ce n'est pas si simple.

Tu l'as dit, bouffi !

Mais, interrogé par franceinfo, l'entourage de Xavier Bertrand précise que le projet est toujours au stade de la réflexion. La région a lancé un programme intitulé 'Welcome home' pour encourager les investissements britanniques, explique-t-on, précisant que l'idée serait de permettre la circulation à gauche que pour un week-end et non toute l'année, comme l'ont écrit certains journaux britanniques.

C'est encore plus intelligent. Autant d'argent gâché pour un week-end dans le simple but de permettre aux anglais de rouler à gauche chez nous. Ce ne serait pas dramatique s'il n'y avait pas de problèmes bien plus urgents à régler dans notre beau pays en général et dans sa région en particulier.

De son côté, le maire de Calais (Pas-de-Calais) explique que cette entorse à la circulation ne concernerait qu'une petite portion du réseau routier de la ville.

Donc, si j'ai bien compris, on veut attirer l'investisseur anglais sous prétexte qu'on roulerait quelques jours par ans à gauche à Calais. Et si on l'attirait tout simplement avec une fiscalité stable et non confiscatoire ? Et si on l'attirait dans un pays qui n'est pas sclérosé par des syndicats qui ne représentent plus qu'eux-mêmes ? Non, rien de ça, ils vont venir chez nous parce qu'on roule à gauche quelques jours dans l'année. La bonne blague !

Les ronds-points à l'envers, ce sera déjà drôle. Que sera la suite ? Prendre l'autoroute à contresens ? Ca me rappelle le conflit anglo-argentin dans les îles Malouines où l'on reconnaissait les belligérants par le fait que les argentins roulaient à droite, alors que les blindés anglais le faisait à gauche !

Ce ne serait pas totalement dramatique si ce n'était pas fait avec nos impôts.

Remarquez bien, cela va me permettre de proposer aux poids et mesures la définition suivante pour une unité que je viens de créer. Je propose donc le Bertrand comme unité de la connerie politique universelle, le Bertrand ou Bd correspondant à la connerie coûtant un jour de PIB de la France. Ça me semble une bonne définition.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Thu, 20 Jul 2017 19:17:35 +0000 URL:

J’ai entendu un jour une autre proposition : les voitures roulent à gauche mais les camions continuent à rouler à droite…

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Fri, 14 Jul 2017 19:56:20 +0000 URL:

Bsr

Et si on alternait ?
Un jour, les véhicules dont le dernier numéro est pair roulent à gauche, et ceux dont le numéro est impair roulent à droite.
Le lendemain, on inverse (avec ceux qui restent).

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Monsieur Hulot à l'environnement BASENAME: monsieur-hulot-a-l-environnement DATE: Fri, 07 Jul 2017 06:06:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il n'y a pas à dire, l'écologie est quelque chose de bien trop sérieux pour la laisser aux écologistes. Nous avons hérité d'un Nicolas Hulot bien plus proche de Tati qu'il veut bien le croire. Encore que Tati faisait sourire là où Hulot aurait plutôt tendance à me navrer.

Ce sinistre écologiste — synonyme de crétin indécrottable — vient d'annoncer qu'il sera impossible d'acheter une automobile à moteur thermique en France à partir de 2040. Rien n'a été dit pour les véhicules lourds. Sans doute ne polluent-ils pas.

Personne ne se pose la question de savoir comment nous allons produire l'électricité nécessaire à l'électrification du parc automobile. On ne veut pas de centrales nucléaires, on ne veut pas non plus de centrales thermiques, l'éolien ne fonctionne pas, le photovoltaïque est une vaste blague, l'hydraulique est déjà grandement utilisée et s'il était possible de construire de nouveaux barrages, je parie que ces mêmes écologistes s'y opposeraient pour diverses raisons. Mais on va augmenter la consommation d'électricité créée à partir de… à partir de rien sans doute ou d'une source non polluante et abondante.

Le problème du pétrole est le cycle du carbone. Avec un cycle court, le problème du pétrole et de ses émissions de carbone n'en est plus un. Mais pour cela, il faut pouvoir continuer à travailler sur le moteur thermique et sur la synthèse du pétrole. Avec une telle annonce, plus personne ne continuera à investir dans le moteur thermique et lorsqu'on se rendra compte que le véhicule électrique pose tout un tas de problème de production et de distribution électrique, il sera trop tard. Nous ne rattraperons plus le retard, sauf si, tartuffement, les constructeurs français continueront à vendre des véhicules thermiques ailleurs en attendant le naufrage français. De son côté, l'industrie pétrolière travaille depuis de nombreuses années sur du pétrole synthétique et elle commence à avoir de très bons résultats. Total — entre autres, mais BP aussi, je n'ai pas regardé toutes les autres compagnies — travaillent sur le sujet depuis au moins 2006. Faudra-t-il passer toutes les recherches effectuées par pertes et profits en raison d'un petit écologiste aux idées courtes ?

Une fois de plus, un gouvernement fait des choix aberrants à la place des scientifiques, choix que nous paierons au prix fort dans vingt ans. Hulot s'en contrefiche, il ne sera plus là dans vingt ans. Lorsqu'il présentait Ushuaïa, c'était déjà un guignol et l'intérêt principal de l'émission était de savoir quand et comment il se casserait la figure. Maintenant qu'il est au gouvernement, c'est toujours un guignol, mais un guignol dangereux. Et on attend toujours de savoir comment il se cassera la figure.

Pire que tout, c'est un non-sens absolu, même sur le strict point de vue réducteur de l'écologie.

Ce genre de mesure n'augure rien de bon du gouvernement actuel qui se dit en marche. En marche, oui, certainement même, mais en marche arrière.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Taux d'intérêt BASENAME: taux-d-interet DATE: Thu, 06 Jul 2017 14:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une nouvelle en date du 1er juin 2017 m'avait malheureusement échappé. Ce 1er juin 2017, l'agence France Trésor a procédé à l'adjudiction de l'OAT 1,00% 25 mai 2027, de l'OAT 5,75% 25 octobre 2032 et de l'OAT 1,75% 25 juin 2039.

Vous avez bien lu, 5,75% sur quinze ans. En voici le détail :

OAT 5,75% 25 octobre 2032
Volume demandé : 3,195 milliards d'euros
Volume adjugé : 1,720 milliard d'euros
Prix limite : 165,40%
Pourcentage adjugé au prix limite : 100,00%
Taux de couverture (volume demandé / volume adjugé) : 1,86
Taux moyen pondéré : 1,10%
Prix moyen pondéré : 165,55%
Date de règlement : 05/06/2017
Code ISIN : FR0000187635

La source est naturellement l'agence elle-même.

Que dire sinon que c'est purement criminel ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dernier avis avant poursuites BASENAME: dernier-avis-avant-poursuites DATE: Tue, 04 Jul 2017 13:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

L'URSSAF est décidément un objet juridique non identifié dont le but social est d'emmerder au maximum ses heureux cotisants. Je pèse mes mots.

Outre le fait qu'en cas de procédure la charge de la preuve est inversée — c'est à l'heureux cotisant de prouver par tous les moyens à sa disposition qu'il a payé et non à ce machin de prouver que le cotisant n'a pas payé sous le prétexte que l'OJNI n'est pas tenu à une comptabilité analytique (sic) —, tous les recours amiables restent lettres mortes.

En effet, selon le président du TASS du coin qui m'a dit en audience lorsque je me suis ému de n'avoir jamais de réponse de cette commission même pour des demandes tout à fait légitimes, la commission de recours amiable de mon ancienne URSSAF se réunit tous les six mois alors qu'en même temps, elle doit statuer en moins d'un mois. Cherchez l'erreur. Ainsi, même en étant d'une parfaite bonne foi, la quasi intégralité des litiges avec l'URSSAF terminent devant des tribunaux qui sont généralement aux ordres. En tout cas, en ce qui me concerne, jamais un tribunal des affaires de la sécurité sociale n'a daigné ouvrir mes dossiers, allant jusqu'à être totalement à côté de la plaque dans leurs délibérés. Ce n'est pas grave, je les attends au tournant.

Ceci étant dit, je reçois régulièrement des appels de cotisations, des mises en demeure pour des activités qui n'existent plus, ce qu'ils ne peuvent ignorer puisqu'ils ont répondu explicitement à mes demandes de radiation. Je saisis régulièrement leur commission de recours amiable et je dois dire qu'il est plus facile de produire de la musique en pissant dans un violon ou en soufflant dans une contrebasse que de réveiller les membres de cette commission. Au mieux elle ne répond pas, au pire, elle avalise les demandes farfelues de l'URSSAF me contraignant à saisir une fois de plus le TASS.

Sur ces entrefaites-là, je viens de recevoir un « dernier avis avant poursuites », même pas signé. Des « derniers avis avant poursuites », personnellement, je sais aussi faire.

[image:163]

Fig. 1 : lettre savoureuse

Et ce n'est que le début. Nous avons rendez-vous en septenbre devant une cour d'appel pour le remboursement de plus de 60k€ hors intérêts de cotisations sociales puisque la sécurité sociale, tout en me demandant des cotisations délirantes au travers de l'URSSAF, me refusait toute prestation. Il va y avoir du sport.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Féminisme à l'état brut. BASENAME: feminisme-a-l-etat-brut DATE: Mon, 03 Jul 2017 08:10:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le féminisme est-il soluble dans la connerie ? Je ne vous dirais pas que vous avez quatre heures pour y répondre, mais j'avoue que l'idée m'en a traversé l'esprit tant je me demande à la réflexion si ce n'est pas la connerie qui est soluble et inhérente au féminisme.

Je pose cette question car vous ne pouvez ignorer que Simone Veil est décédée récemment. Simone Veil, c'était la femme qui a porté la loi rendant légal d'avortement en France, mais certainement pas pour les raisons qui sont rabâchées continuellement par les pro ou anti IVG. Sa pensée était largement plus profonde et complexe que cela et elle s'était expliqué à plusieurs reprises sur ce qui l'avait poussé à accepter de porter cette loi. Je n'y reviendrai pas.

Les féministes à poil dur et idées courtes ont voulu lui rendre hommage.

[image:162]

Fig. 1 : féminisme militant en moins de cent quarante caractères.

Sans commentaire.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 06 Aug 2017 08:15:16 +0000 URL:

Dans le même style totalement et définitivement navrant, j’ai croisé une aspirant ingénieur, en électronique, qui m’a abruptement et le plus sérieusement du monde indiqué qu’elle refusait de parler de la loi d’Ohm parce qu’elle était sexiste.

Je n’ai pas su quoi répondre.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 04 Jul 2017 19:56:15 +0000 URL:

Je vous suggère de regarder les autres publications de la même personne. Cela relève assez souvent de la psychiatrie lourde et nous sommes toujours beaucoup plus proche de Sainte-Anne que de Saint-Germain-des-Prés.

----- COMMENT: AUTHOR: pepilepioux DATE: Tue, 04 Jul 2017 19:03:30 +0000 URL:

Dans l’armée des cons nous tenons un général cinq étoiles…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: The worst crash in our lifetime is coming BASENAME: the-worst-crash-in-our DATE: Mon, 26 Jun 2017 15:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Vous me pardonnerez sans doute ce titre en Anglais. Lorsque je le prétends, et je le répète ici depuis quelques années tant les voyants virent au rouge les uns après les autres, je passe pour un catastrophiste. Lorsqu'il s'agit de Jim Rogers, c'est un peu différent. Jim Rogers est respecté pour sa solide connaissance du monde de la finance. Connaissance qu'il n'hésite pas à partager autant qu'il le peut. S'il prend aujourd'hui la peine de nous alerter, cela fait un peu de bruit dans le Landerneau financier. D'autres spécialistes l'annonçaient déjà, mais ils n'avaient pas l'audience de Jim Roger.

À la question de savoir quelle sera l'ampleur de l'effondrement, Rogers répond que ce sera le plus important qu'il ait jamais vu, se permettant même de rajouter que, pourtant, il commence à être âgé. Egon Von Greyerz quant à lui, s'attend à une chute du marché boursier d'au moins 90% comme après la grande dépression de 1929.

[video:161]

Vous allez voir des gouvernements tomber. Cette fois-ci, Vous verrez de nombreux pays faire faillite. L’Islande était tombé la dernière fois, d’autres pays tomberont. Vous en verrez encore plus tomber. Vous allez voir des acteurs économiques majeurs disparaître. Vous verrez des institutions plus que centenaire disparaître comme ce fut le cas pour Lehman Brothers qui avait plus de cent cinquante ans d’existence. Les gens ne s’en souviennent même plus aujourd’hui. Vous allez en voir disparaître davantage encore la prochaine fois, qu’il s’agisse de musées, d’hôpitaux, d’universités ou d’institutions financières.

Regardez donc attentivement la courbe des taux. Surveillez-la. À chaque fois, dans l'histoire récente, où il s'est produit une inversion (2000 et 2006), un énorme krach s'est ensuivi.

[image:160]

Fig. 1 : évolution des taux d'intérêts des USA

D'après les prévisions de la FED, cela pourrait bien arriver d'ici la fin d'année. Non pas que la FED veuille un tel effondrement, mais l'économie américaine est déjà au milieu d’un long « effondrement économique » qui dure depuis plusieurs décennies.

Un autre indicateur clef est la croissance des prêts industriels et commerciaux. Cet indicateur a toujours correctement annoncé chacune des récessions depuis 1960. Or il est extrêmement inquiétant d'assister à la première baisse de ces prêts depuis la dernière crise financière.

On dit que ceux qui n’apprennent rien de l’histoire sont condamnés à la répéter. Le monde en général et les USA en particulier n’ont quasiment tiré aucune leçon des erreurs du passé et surtout de la catastrophe financière de 2008. Les mêmes causes conduisant aux mêmes désastres, nous allons faire face à une crise financière sans précédent. La seule question que je me pose est celle de savoir quand est-ce qu’elle va nous frapper.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: État d'urgence BASENAME: etat-d-urgence DATE: Fri, 23 Jun 2017 08:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

En ces jours où il est question d'inscrire dans la loi — qui plus est dans la loi constitutionnelle au moins en partie — des mesures en provenance de l'état d'urgence, il est assez étrange que la dernière décision du Conseil Constitutionnel n'ait pas fait plus de bruit. En effet, cette décision rend ni plus ni moins l'essentiel de l'état d'urgence anticonstitutionnel.

Décision n° 2017-635 QPC du 9 juin 2017

Décision n° 2017-635 QPC

M. Émile L. [Interdiction de séjour dans le cadre de l’état d’urgence]

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A ÉTÉ SAISI le 29 mars 2017 par le Conseil d’État (décision n° 407230 du même jour), dans les conditions prévues à l’article 61-1 de la Constitution, d’une question prioritaire de constitutionnalité. Cette question a été posée pour M. Émile L. par Mes Raphaël Kempf et Aïnoha Pascual, avocats au barreau de Paris. Elle a été enregistrée au secrétariat général du Conseil constitutionnel sous le n° 2017-635 QPC. Elle est relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit du 3° de l’article 5 de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence.

Au vu des textes suivants :

– la Constitution ;
– l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ;
– la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence ;
– le règlement du 4 février 2010 sur la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel pour les questions prioritaires de constitutionnalité ;

Au vu des pièces suivantes :

– les observations présentées pour le requérant par Mes Kempf et Pascual, enregistrées le 20 avril 2017 ;
– les observations présentées par le Premier ministre, enregistrées le 20 avril 2017 ;
– les observations en intervention présentées pour la Ligue des droits de l’homme par la SCP Spinosi et Sureau, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, enregistrées les 20 avril et 5 mai 2017 ;
– les pièces produites et jointes au dossier ;

Après avoir entendu Mes Kempf et Pascual, pour le requérant, Me François Sureau, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, pour la partie intervenante, et M. Xavier Pottier, désigné par le Premier ministre, à l’audience publique du 30 mai 2017 ;
Et après avoir entendu le rapporteur ;

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S’EST FONDÉ SUR CE QUI SUIT :

1. L’article 5 de la loi du 3 avril 1955 mentionnée ci-dessus prévoit que la déclaration de l’état d’urgence donne certains pouvoirs aux préfets des départements dans lesquels s’applique l’état d’urgence. Selon le 3° de cet article 5, le préfet a le pouvoir :

« D’interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics. »

2. Le requérant et l’association intervenante reprochent aux dispositions contestées de méconnaître la liberté d’aller et de venir ainsi que la liberté d’expression et de communication et le droit d’expression collective des idées et des opinions, dont résulte la liberté de manifester. Selon eux, d’une part, l’atteinte portée à ces libertés par la mesure d’interdiction de séjour ne saurait, dans la mesure où une « entrave à l’action des pouvoirs publics » ne constitue pas nécessairement une menace pour l’ordre public, être justifiée par l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public. D’autre part, la mise en œuvre de ces interdictions de séjour ne serait pas entourée de suffisamment de garanties, dès lors que le législateur n’en a pas fixé la durée et n’a pas exclu le domicile de l’intéressé du territoire pouvant être visé par l’interdiction. Les dispositions contestées porteraient également atteinte, selon le requérant, au droit au respect de la vie privée et, selon l’association intervenante, à la « liberté de travailler » et au droit de mener une vie familiale normale.
– Sur le fond :

3. La Constitution n’exclut pas la possibilité pour le législateur de prévoir un régime d’état d’urgence. Il lui appartient, dans ce cadre, d’assurer la conciliation entre, d’une part, la prévention des atteintes à l’ordre public et, d’autre part, le respect des droits et libertés reconnus à tous ceux qui résident sur le territoire de la République. Parmi ces droits et libertés figurent la liberté d’aller et de venir, composante de la liberté personnelle protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et le droit de mener une vie familiale normale qui résulte du dixième alinéa du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.

4. La mesure d’interdiction de séjour, prévue par les dispositions contestées, ne peut être ordonnée par le préfet dans le département que lorsque l’état d’urgence a été déclaré et uniquement pour des lieux situés dans la zone qu’il couvre. L’état d’urgence peut être déclaré, en vertu de l’article 1er de la loi du 3 avril 1955, « soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ».

5. Toutefois, en premier lieu, en prévoyant qu’une interdiction de séjour peut être prononcée à l’encontre de toute personne « cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics », le législateur a permis le prononcé d’une telle mesure sans que celle-ci soit nécessairement justifiée par la prévention d’une atteinte à l’ordre public.

6. En second lieu, le législateur n’a soumis cette mesure d’interdiction de séjour, dont le périmètre peut notamment inclure le domicile ou le lieu de travail de la personne visée, à aucune autre condition et il n’a encadré sa mise en œuvre d’aucune garantie.

7. Dès lors, le législateur n’a pas assuré une conciliation équilibrée entre, d’une part, l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et, d’autre part, la liberté d’aller et de venir et le droit de mener une vie familiale normale. Par conséquent et sans qu’il soit besoin d’examiner les autres griefs, le 3° de l’article 5 de la loi du 3 avril 1955 doit être déclaré contraire à la Constitution.
– Sur les effets de la déclaration d’inconstitutionnalité :

8. Selon le deuxième alinéa de l’article 62 de la Constitution : « Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’article 61-1 est abrogée à compter de la publication de la décision du Conseil constitutionnel ou d’une date ultérieure fixée par cette décision. Le Conseil constitutionnel détermine les conditions et limites dans lesquelles les effets que la disposition a produits sont susceptibles d’être remis en cause. » En principe, la déclaration d’inconstitutionnalité doit bénéficier à l’auteur de la question prioritaire de constitutionnalité et la disposition déclarée contraire à la Constitution ne peut être appliquée dans les instances en cours à la date de la publication de la décision du Conseil constitutionnel. Cependant, les dispositions de l’article 62 de la Constitution réservent à ce dernier le pouvoir tant de fixer la date de l’abrogation et de reporter dans le temps ses effets que de prévoir la remise en cause des effets que la disposition a produits avant l’intervention de cette déclaration.

9. L’abrogation immédiate du 3° de l’article 5 de la loi du 3 avril 1955 entraînerait des conséquences manifestement excessives. Afin de permettre au législateur de remédier à l’inconstitutionnalité constatée, il y a donc lieu de reporter la date de cette abrogation au 15 juillet 2017.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :

Article 1er. – Le 3° de l’article 5 de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence est contraire à la Constitution.

Article 2. – La déclaration d’inconstitutionnalité de l’article 1er prend effet dans les conditions fixées au paragraphe 9 de cette décision.

Article 3. – Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l’article 23-11 de l’ordonnance du 7 novembre 1958 susvisée.
Jugé par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 8 juin 2017, où siégeaient : M. Laurent FABIUS, Président, Mmes Claire BAZY MALAURIE, Nicole BELLOUBET, MM. Michel CHARASSE, Lionel JOSPIN, Mmes Corinne LUQUIENS, Nicole MAESTRACCI et M. Michel PINAULT.

Rendu public le 9 juin 2017.
JORF n°0136 du 11 juin 2017 texte n° 28
ECLI:FR:CC:2017:2017.635.QPC

Source Conseil constitutionnel


Dormez, braves gens. Je n'ai rien à ajouter de plus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une histoire de vaccins BASENAME: une-histoire-de-vaccins DATE: Mon, 19 Jun 2017 09:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je me suis tu durant cette longue période électorale. Non que je n'avais rien à dire. J'observais la déliquescence de notre classe politique, République En Marche comprise.

J'en étais à méditer sur notre mode de scrutin qui, bien plus que nos institutions, est le principal moteur de l'immobilisme dans lequel nous sommes plongés. En effet, si la constitution de la Ve République octroie de nombreux pouvoirs au président de la république — principalement en lui permettant la dissolution de l'assemblée nationale et en écrivant qu'il est le chef des armées —, il n'empêche que le pouvoir réel est dans les mains du premier ministre et de l'assemblée nationale qui, devant le sénat, a le dernier mot. Le fait d'avoir une chambre des députés aux ordres de l'exécutif n'est pas une conséquence de nos institutions, mais une conséquence de la loi électorale et de son scrutin majoritaire uninominal à deux tours et du fonctionnement des partis politiques qui fonctionnent comme des PME propspères. Ce scrutin permet des majorités tranchées, un clivage entre d'une part la majorité gouvernementale et d'autre part une ou des oppositions. La majorité peut donc gouverner en se moquant de l'opposition minoritaire (ou des oppositions) et ne pas faire son travail lorsque le gouvernement pond des lois aberrantes. Pour preuve, les motions de censure n'aboutissent jamais à une défiance du gouvernement donc à son renversement alors que ces motions de censure sont un contre-pouvoir absolu dans les mains de l'assemblée nationale. Pire, même lorsque les oppositions sont majoritaires en nombre de voix, jamais elles ne sont fichues de s'allier pour faire chuter un cabinet. Nous l'avons encore vu récemment où une opposition de gauche a refusé de sanctionner un gouvernement ayant utilisé l'article 49 alinéa 3 de la constitution parce que, justement, le gouvernement était à gauche et que l'autre opposition était de droite. Elle était contre, mais pas assez, en ce sens, cette opposition de gauche faisait partie de facto de la majorité même si elle prétendait le contraire. Là, j'avoue que les bras m'en sont tombés parce que le premier ministre étant le chef de la majorité, on se serait alors repris un gouvernement de gauche, ce qui aurait pu plaire à cette gauche d'opposition. Passons, les députés votent comme leur parti le leur impose et, pour en avoir fréquenté certains, j'en ai rarement vu qui raisonnaient plus loin que le bout de leur nez. J'ai des noms, ne me poussez pas trop.

Ces derniers jours, outre les affaires du Modem et la défense pathético-guignolesque de son président toujours en exercice, une petite controverse est née. Je veux parler du serpent de mer de l'augmentation des vaccins obligatoires, passant de trois à onze.

Dans une remarque liminaire, je dois dire que je ne suis ni pour ni contre la vaccination en général. Je suis à titre personnel vacciné contre à peu près tout ayant travaillé en Afrique Noire. Même contre la rage, c'est-à-dire que si je mords un socialiste dans un éclair de lucidité — je parle de ma lucidité, pas de celle du socialiste, s'il était lucide, il ne pourrait comme le disait si bien Léon Blum être socialiste —, on ne risque pas de m'abattre pour peu que j'aie mon carnet de vaccination sur moi. En revanche, j'ai eu plusieurs réactions terribles à la vaccination de la variole — j'ai un reste de pustule sur l'épaule au point de vaccination —, au BCG parce que ce connard de médecin militaire alors que c'est formellement interdit a cru bon de me faire un test BCG alors que j'ai eu droit à un rappel moins d'un an avant ce test — cela m'a permis d'avoir sur le bras une plaie purulente durant plus d'un an ! J'ai même failli resté sur le carreau après une injection combinée de deux vaccins compatibles entre eux par l'Institut Pasteur : grave tachycardie, 240 pulsations par minutes durant deux heures. Et j'étais alors en bonne santé.

Ceci étant dit, les vaccinations bizarres que j'ai pu avoir ont toutes été sous contrôle médical strict, avec obligation de rester sous observation durant au moins deux heures. Ce qui m'a permis de discuter avec les médecins du service de vaccination de l'Institut Pasteur ou de celui d'Air France. Bizarrement, ces spécialistes de la vaccination ne sont pas toujours des fervents défenseurs de la vaccination à outrance. Bizarrement, aussi, il semble émerger un certain consensus. Tous semblent s'accorder sur le fait que la vaccination est loin d'être anodine et doit s'appréhender en terme de bénéfices et de risques pour l'individu en particulier et pour la population en général.

Pour les maladies entraînant des risques importants ou des complications potentielles, il n'y a pas de débat. Pour les autres, en revanche…

Je ne parlerais pas du vaccin contre la grippe qui a déjà fait montre dans plusieurs études de sa parfaite inefficacité. Les souches mutent trop vite et les vaccins qui ne protègent déjà que moyennement, sont fabriqués en fonction de l'évolution statistique du virus d'une année sur l'autre. Le risque de passer à côté de la signature du virus de l'année est grand.

Parlons simplement du vaccin ROR, rougeole, oreillons, rubéole. Je conçois parfaitement que l'on puisse vacciner des adultes qui n'ont pas eu ces maladies étant enfants car il y a des risques pour leur santé. Mais vacciner a priori les nouveaux nés me semble largement plus discutable. D'après le calendrier vaccinal fourni par notre chère sécurité sociale, il suffirait de deux injections avant l'âge de dix-huit mois pour échapper aux affres de ces maladies. Ce n'est pas ce que pense l'Institut Pasteur qui indique dans son calendrier vaccinal qu'il serait de bon ton de refaire une ou des injections du ROR après l'âge de dix-huit ans. Sans être malheureusement plus précis. Lorsqu'on a eu une fois dans sa vie la rougeole, on est immunisé, totalement. Lorsqu'on a subi la vaccination ROR enfant, il faut se soucier de ne pas oublier le rappel qui, visiblement, n'est pas obligatoire. Pourtant, je pense que les médecins et les chercheurs de l'Institut Pasteur savent un peu plus que notre ministre de quoi il en retourne.

Mais parlons un peu de notre ministre de la santé, Agnès Buzin.

Un lecteur attentif m'a procuré les déclarations publiques d’intérêts de notre nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzin lorsqu’elle était présidente du conseil d’administration de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) [[file:158]] et de l’INCa (Institut national du cancer) [[file:159]]. Ces deux déclarations datent de 2012 pour la première et de 2014 pour la seconde. Je dois ici vous faire remarquer que seuls les conflits d'intérêts ayant moins de cinq ans doivent y figurer, ce qui fait que je ne sais rien sur la période précédent 2007, sauf sur ce qu'elle indique explicitement.

Ces documents sont accablants. En effet, elle déclare avoir été directement rémunérée pour un certain nombre d'activités par le laboratoire Genzyme, devenu filiale de Sanofi depuis lors, durant la période courant entre 1988 et 2011. Entre 2005 et 2011, elle était aussi rémunérée par les laboratoires Bristol-Meyers-Squibb et par Novartis. Ces deux derniers laboratoires, associés à Pierre Fabre et Schering-Plough filiale de Merck, ont aussi financé entre 2005 et 2011 l'association RObert Debré que dirigeait alors Agnès Buzyn.

Plusieurs questions me viennent alors à l'esprit. Est-il acceptable qu'un ministre de la santé présente de tels conflits d'intérêt avec autant de laboratoires pharmaceutiques ? Corollaire : comment peut-on imaginer une médecine indépendante des intérêts financiers de ces laboratoires ?

Et, dernière mise en perspective, sachant que le 8 février dernier, le conseil d'état enjoignait le ministère de la santé de rendre disponible les vaccins obligatoires seuls (comprendre sans y adjoindre des vaccins non obligatoires), ce qui fut une défaite importante pour l'industrie pharmaceutique, comment comprendre que, ce 16 juin 2017, le ministre de la santé annonce son intention de rendre obligatoire non plus trois mais onze vaccins pour « prévenir les maladies infantiles » (et permettre de les attraper à l'âge adulte comme l'Institut Pasteur semble s'en inquiéter) alors que de plus en plus de profesionnels de la santé dénoncent leurs effets secondaires neurologiques et musculaires mal mesurés ? Et parfois irréversibles ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Histoire de passeport BASENAME: histoire-de-passeport DATE: Sat, 27 May 2017 09:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Mon passeport est arrivé à expiration. De toute façon, même si ce n'était pas le cas, il m'en aurait fallu un nouveau étant donné que je viens d'apprendre que je devais me rendre d'urgence en Amérique du Nord, que le mien n'était pas biométrique et, défaut rédhibitoire, constellé de tampons d'entrée et de sortie de pays aussi recommandables que l'Arabie Séoudite.

Aujourd'hui, faire établir un passeport relève du parcours du combattant. Je ne sais pas si c'est délibéré pour empêcher les moins courageux de sortir de France, mais j'avoue que c'est une question qui m'a traversé l'esprit.

À Paris, il faut un rendez-vous et il est impossible d'obtenir un rendez-vous en moins de quatre semaines, sauf à établir un passeport temporaire vert dit passeport d'urgence. À ces quatre semaines d'ajoutent le temps d'établissement d'au mieux trois semaines.

Or, sur le site internet du ministère, il est explicitement indiqué qu'en province, le rendez-vous n'est pas nécessaire. Cela tombe bien, j'ai une double résidence et, la SNCF ayant décidé une fois de plus d'arrêter les circulations le long de la ligne Paris-Toulouse, j'ai été contraint de poser un jour de congé. Mercredi dernier, je téléphonai donc à la mairie du gros village le plus proche outillé pour prendre les demandes de passeport. La brave dame m'indique que la mairie est ouverte vendredi (pas de pont de l'Ascension) et ce samedi matin et que, naturellement, toutes les formalités pourraient être faites le samedi matin entre 9h et midi.

Je me présente donc, muni de toute les pièces ce vendredi pour trouver porte close pour congé exceptionnel. Naturellement, mercredi après-midi, la standardiste de la mairie n'était pas au courant. Un panneau indiquait tout de même et je dois dire assez étrangement que les services seraient ouverts ce samedi. Je m'y rends donc.

Là, j'apprends que non seulement il faut aussi un rendez-vous — contrairement à ce qui est indiqué sur le site du ministère —, mais que ce rendez-vous ne peut être pris qu'en semaine et non le samedi. Par ailleurs, les délais sont aussi longs qu'à Paris.

Reprenons donc un peu le raisonnement. À Paris, il y a un délai pour ce fichu rendez-vous de quatre à cinq semaines avec un service des passeports pour 200000 personnes en moyenne. Ici, nous avons un service pour 10000 personnes et le temps d'attente est aussi long. Pourtant, je pense que le pourcentage de personnes demandant un passeport à Paris est supérieur à celui qui a cours dans le diocèse le plus crotté de France dixit Talleyrand où, pour le paysan du cru, c'est toute une épopée pour aller à la grande ville du coin.

La question est donc la suivante : pourquoi, relativement, le temps d'établissement d'un passeport est-il d'autant plus long qu'il y a moins de demandes ? Pourquoi le site officiel du ministère indique-t-il des information erronées ? Pourquoi, alors que la brave dame n'avait rien d'autre à faire un samedi matin que lire Closer, n'était-il pas possible de remettre un simple formulaire ?

L'administration française ne nous prendrait-elle pas pour des imbéciles ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: République normale BASENAME: republique-normale DATE: Fri, 12 May 2017 13:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne commenterai pas l'élection présidentielle tant il n'y a rien à commenter sauf peut-être le pourcentage du vainqueur inférieur aux 50% du corps électoral. Pour le reste, il est possible d'avoir une bonne surprise, même s'il reste bien plus probable de devoir en payer le prix fort.

Le nouveau président est élu, mais il n'est pas encore aux affaires. Mercredi dernier, le 10 mai, le gouvernement a démissionné, restant juste pour garder les meubles (à tous les sens du terme), remplir les cartons, faire disparaître certaines archives, jusqu'à la nomination du prochain premier ministre qui ne pourra intervenir qu'à partir de la prise de fonction du nouveau président dimanche prochain.

Or que vois-je devant mes yeux ébahis hier 11 mai 2017 ? Un Journal Officiel de la République Française, feuillet « lois et décrets » anormalement — que dis-je ? — étrangement épais. Ce 11 mai 2017, quatre cent trente-quatre pages (434) de décrets ont été passés in extremis par un gouvernement censer ne traiter que les affaires courantes. Je suis mauvaise langue, ces décrets ont pu être écrit tôt le matin avant la démission du gouvernement. Là-dedans, certains que j'attendais avec une certaine impatience comme ceux sur les titres professionnels de solier moquettiste et de peintre en bâtiment (ça ne pouvait pas attendre !), d'autres concernant quelques nominations de dernière minute et concernant quelques dizaines de personnes à des postes sans doute lucratifs et sans buts précis.

Dans tout ce fatras à l'image du quinquennat finissant, vous noterez que le baron Grégoire Ponceludon de Malavoy est nommé ingénieur hydrographe du génie civil. Il va donc pouvoir, dès lundi prochain et si Dieu lui prête vie commencer à assainir les marais de la Dombes.

République normale disait le président sortant. Eh bien, il y a encore du boulot !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Entre deux tours BASENAME: entre-deux-tours DATE: Thu, 04 May 2017 12:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nous avons pu assister hier soir au traditionnel débat d'entre deux tours. Je l'ai regardé comme au spectacle et n'ai vraiment pas été déçu. Très vite, autant dire dès l'entrée en matière, ce débat a tourné au pancrace entre la poissonnière de Saint-Cloud attablée au comptoir du bar de la marine, feuilletant ses notes très approximatives et le premier de la classe de l'école du commerce qui travaillait de mémoire.

Je n'ai pas réussi à savoir s'il s'agissait d'un très bon sketch comique ou d'une navrante prestation. Macron semblait meilleur, mais seulement parce que Marine Le Pen a placé la barre extrêmement bas. Jamais elle n'a présenté ses idées, elle n'a fait que répéter des invectives, ce qui a permis à l'autre candidat de développer en réaction quelques idées. Je dois être honnête, je voyais Macron se faire manger tout cru. J'imaginais aussi un avocat être un peu plus brillant dans un débat. Ces pitoyables échanges ont même réussi à faire passer les bricolages hasardeux de notre énarque comme un programme construit et réfléchi.

Rien n'aura été épargné à l'auditeur. Rien. Le Pen est restée durant deux heures et demi dans l'invective, dans les attaques ad hominem basses et mesquines et dans l'a-peu-près grotesque, le tout ponctué d'un sourire narquois pour tenter de destabiliser son adversaire. Sans doute voulait-elle montrer qu'elle maîtrisait Schopenhauer. Macron, quant à lui, répondait point à point à la bêtise de son adversaire avec des arguments plus rationnels pour montrer son statut de présidentiable et le fait de garder son calme malgré la logorrhée verbale qui tentait de le submerger. Pour le spectateur, le résultat était simplement consternant.

À l'issue du débat, j'en étais à me demander si, quand Marine regardera la vidéo du débat, elle n'en viendrait pas à voter Macron, ou si elle ne s'était pas volontairement sabordée pour assurer sa survie politique.

En effet, je n'arrive pas à croire que, malgré ses idées nauséabondes, Le Pen soit d'une imbécillité crasse. Elle sait parfaitement que son programme est inapplicable, raison pour laquelle sa prise de guerre en la personne de Dupont-Aignan est pour elle d'un grand secours, lui permettant d'assouplir certaines de ses positions sans perdre la face. Mais que fera-t-elle une fois élue ? Si elle reste dans l'opposition et l'invective permanente, la survie de sa petite entreprise bien rentable sera assurée. En revanche, si elle se cogne à la dure réalité des choses, cela risque de se corser un petit peu. Ainsi, au lieu de se montrer à la hauteur du débat, elle a tout fait pour être très en-dessous de ce qu'un électeur, même du Front National, est en droit d'attendre d'un président de la république.

En face, Macron a encaissé les coups de boutoir. Il a encaissé les attaques sans subtilités et a paru déstabilisé à plusieurs reprises. Que se passera-t-il lorsqu'il subira des attaques bien plus subtiles d'adversaires autrement plus coriaces ?

Macron a certainement gagné des points. Plus réellement, Le Pen en a perdu. Elle a même perdu hier toute prétention d'avoir l'envergure suffisante pour le poste qu'elle convoite. Et c'était tellement grossier que je n'arrive pas à imaginer que cela n'a pas été fait à dessein.

Dans quelques jours, l'un des deux sera président de la république. Il y a de fortes chances que ce soit Macron. Le Pen va continuer à faire vivre sa petite entreprise dans l'opposition et tout continuera comme avant parce que la majorité du président élu sera une majorité hétéroclite qui renâclera aux nécessaires réformes si d'aventure la rue lui laisse le champ libre.

Ce n'est franchement pas pour me rassurer.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Thu, 04 May 2017 16:12:42 +0000 URL:

Une fois n’est pas coutume, je me suis, moi aussi, fadé ce “débat". Si je suis globalement d’accord avec tes propos quant à la prestation de Mme Le Pen, j’ai en revanche trouvé Macron *bon*, voire même *très bon*.
D’abord, contrairement à toi, je n’ai pas perçu qu’il ait été désarçonné par les attaques incessantes de la harpie, mieux, c’est lui qui a réussi à la déstabiliser, réussissant même à la faire bafouiller ! Mais surtout, hier soir, il a montré qu’il maîtrisait parfaitement ses dossier et qu’il avait une vraie vision d’ensemble.
Après, on verra ce qu’il fera…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Idiophiles en folie BASENAME: idiophiles-en-folie DATE: Wed, 03 May 2017 15:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens de m'apercevoir que je me suis fait bannir sans sommation d'un forum d'audiophiles.

Je pense savoir pourquoi, mais j'aurais aimé qu'on me prévienne.

Je n'ai insulté personne, j'ai juste aidé sur mon temps libre quelques personnes à mettre de l'ordre dans des circuits électroniques. Gratuitement.

Ce faisant, j'ai appuyé là où ça fait mal. Ce genre de forum est peuplé de gens qui sont capables de mettre des fortunes et demi dans des câbles (pour connecter les haut-parleurs à leurs amplificateurs fabriqués maison) alors qu'ils négligent les alimentations des étages d'entrée. Les mêmes personnes vous expliquent froidement que telle alimentation à faible bruit est bien meilleure sur un système numérique (mouarf !) en faisant fi de l'erreur de zéro du premier convertisseur. Je passe sous silence les discussions sur la distorsion apportée au signal par le fusible de l'alimentation et la nécessité absolue d'utiliser des câbles optiques plaqués or ou sur le câblage des prises du secteur qui doivent de préférence être en thorium radioactif. Vous avez bien lu.

Ce qui est franchement risible, c'est que personne parmi ces idiophiles n'est un technicien et encore moins un électronicien ou un traiteur du signal. Cela se comprend, les gens compétents ont d'autres choses à faire que de démonter leurs croyances relevant généralement du charlatanisme. Il est donc très facile pour eux de monter des élucubrations pour se convaincre d'avoir le meilleur système au monde alors qu'ils ne comprennent pas un traitre mot des phénomènes physiques sous-jacents.

J'ai eu le malheur d'expliquer qu'on n'utilise pas un tube à froid, qu'il faut une temporisation à l'allumage et à l'extinction pour ne pas les faire vieillir trop vite et que dans ce cas, le redressement par bivalve n'était pas la solution puisqu'on ne fait que transférer le problème des tubes de puissance au tube de redressement. Que n'avais-je pas dit ? Pourtant, ce point est bien connu des spécialistes des tubes. Je parle des vrais spécialistes, pas des piliers de bar se retrouvant dans les forums idiophiles capables de payer plus de 10k€ un vulgaire amplificateur ne valant pas même cinquante fois moins.

J'ai eu le malheur d'expliquer à un autre type qu'il était inutile de monter une bobine de 20H sur une alimentation pour filtrer l'ondulation car cela réduisait la bande passante de cette alimentation (sa constante de temps) et que cela nuisait grandement aux transitoires. Les fabricants des années 1960 utilisaient des celulles CRC quitte à dissiper de la chaleur par effet Joule plutôt que CLC, non pas parce qu'une bobine est plus chère qu'une résistance de puissance, mais parce qu'une résistance de puissance est justement une résistance et n'est pas inductive. J'ai osé rajouter que ce n'est pas parce qu'on trouvait aujourd'hui de telles bobines que c'est forcément une bonne chose. S'il existe des gens pour acheter un composant électronique, il se trouvera toujours un fabricant pour les vendre.

Je n'ai pas dit cela abruptement, j'y ai mis les formes et j'ai démontré ce que je disais. Je l'ai démontré avec la transformée en p. En électronique analogique, il est courant de caractériser les performances d'un amplificateur (typiquement sa bande passante) à l'aide de cet outil. Je n'aurais jamais dû, j'aurais au contraire dû laisser les idiophiles dans la fange intellectuelle dans laquelle ils se vautrent en pataugeant et dans le béton vibré qu'ils mettent dans leurs meubles hifi pour bien les stabiliser. Si, si, croyez-moi, j'ai même vu une photographie d'un type fier d'avoir réussi à couler du béton vibré dans ses prises murales pour éviter le bruit du réseau EDF ! Celui-là, peut-être plus que les autres, ceux qui achètent des fusibles polarisés avec un côté rhodié et un autre plaqué or, est mûr pour Sainte-Anne.

Bref, j'ai expliqué pourquoi le fait d'utiliser un tube électronique d'une marque plutôt que d'une autre apporte un résultat différent, car les alimentations étant généralement les parents pauvres de l'électronique grand public, il arrive souvent qu'un tube électronique un peu plus mauvais qu'un autre (au hasard un truc fabriqué par New Sensor) n'arrive pas à écrouler l'alimentation comme le ferait un tube de conception moderne (typiquement JJ-Tesla). Mais en utilisant un défaut pour compenser subjectivement (sic) un autre défaut — parce que ces gens-là refusent toute mesure objective —, on n'est vraiment plus dans le domaine de la hifi, mais dans celui de l'à-peu-près où tout est possible, surtout le pire.

Là encore, je n'aurais pas dû. La réponse qui m'a été faite fut étrange. Des gens qui se targuent de bricoler le tube (certains avec des tensions d'anodes de 1200V pour des tubes dont les datasheets indiquent une tension maximale de 800V !) m'ont affirmé ne pas avoir les connaissances de base pour concevoir une simple régulation à découpage sous 6,3V ! Lorsqu'on est incapable d'utiliser un schéma classique de régulateur à découpage, il vaut mieux ne pas mettre ses pattes dans un montage à tube. Remarquez, en raison d'un certain darwinisme, c'est peut-être une bonne chose finalement.

J'ai aussi osé dire qu'un égaliseur est un équipement indispensable dans une installation car il permet de compenser le diagramme d'interférence issu des haut-parleurs au point d'écoute. Autre erreur, pour un idiophile, il vaut mieux discuter du bruit issu d'une diode Zener stabilisant une alimentation que de la dizaine de décibels existant entre les creux et les bosses du diagramme de diffraction. Pourtant, si la Zener a quelque influence, cette influence est de plusieurs ordres plus faible que les distorsions apportées par de diagramme d'interférence. Mais l'idiophile ne connaît pas, cela ne peut donc exister.

D'autres veulent absolument utiliser des circuits câblés sur châssis parce que c'est mieux. C'est mieux pour faire une antenne, mais pour un amplificateur qui doit avoir le facteur de bruit le plus faible possible, ce n'est vraiment pas ce qu'on fait de mieux.

J'ai alors proposé des schémas d'alimentations, certes un peu plus compliquées qu'un bête redresseur suivi d'un filtre, mais éprouvés. Qui plus est, ces alimentations interdisent les fameuses boucles de masse que les idiophiles résolvent en déconnectant la terre et en court-circuitant les masses des signaux. Quel malheur, il y avait des diodes. L'un d'entre eux avait lu quelque part que les diodes généraient du bruit. Il ne discutait pas de savoir dans quelle bande ce bruit se situait (dans mon cas, loin au-dessus des 20kHz, donc parfaitement inaudible), mais du fait d'utiliser un composant bruyant. Et il n'y avait rien à faire, pas moyen de lui faire comprendre que ce bruit n'était pas gênant puisque hors bande. Plutôt que d'utiliser une diode pour séparer des rails d'alimentations, il a même tenté de m'expliquer qu'il valait mieux générer des boucles de masse qui, comme chacun sait, sont nettement moins gênantes et plus faciles à éliminer.

Reprenons. J'ai donc aidé gracieusement des gens à trouver des erreurs dans leurs circuits. Je leur ai proposé des solutions. En faisant cela, j'ai osé remettre en cause certains de leurs dogmes et la horde d'idiophiles en folie s'est ruée sur moi pour me faire bannir. Il est sûr que lorsque quelqu'un leur explique qu'il ne sert à rien, formule de Friis à l'appui, d'utiliser un câble à 1500€ le mètre pour connecter leurs enceintes, que leurs alimentations sont mauvaises pour une raison bien identifiée (alors qu'ils se demandaient pourquoi tel tube sonnait mieux avec telle alimentation que tel autre), ça ne plaît pas forcément. Plutôt que de se remettre en cause en ouvrant un ouvrage d'électronique ou de traitement du signal, il vaut mieux se débarrasser de l'importun tant il n'est pas agréable d'entrevoir qu'on a gaspillé de l'argent en pure perte.

Ce n'est pas grave, ce n'est pas là-bas qu'on peut avoir des discussions intelligentes. Et c'est comme cela qu'il n'y a quasiment plus personne sachant de quoi il parle sur ces forums. Là où se trouvent des idiophiles, il n'y a aucune place pour des professionnels ou des techniciens. Ceux-ci partent d'eux-mêmes, atterrés par le niveau des discussions, ou se font bannir.

Ceux qui sont intéressés par des vrais équipements Hifi à prix modérés pourront faire un tour ici.

À toutes fins utiles, le forum en question est celui d'Elektor. Il faut bien le dire. Que ses membres continuent leurs bricolages.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 04 May 2017 16:28:38 +0000 URL:

On est à moins de 10k€ HT pour le premier prototype (coût d’assemblage inclus, je ne compte pas le temps de conception qu’il est impossible à amortir simplement.). Je pense qu’une série de dix doit tourner autour de 6000€ HT pièce, peut-être moins. J’ai déjà lancé des préventes et eu des retours.

J’ai une assez bonne idée du prix des composants et du temps nécessaire au montage et au réglage. Le gros point d’interrogation provient de la tôlerie. Elle n’est pas compliquée en soi, mais c’est assez vite très cher. C’est basique : une feuille d’inox peinte coupée au laser et pliée avec quelques points de soudure et une face avant en aluminium. Mais il y en a vite pour 500 à 1000 €. Et je suis obligé de passer par là, je tiens à la certification CE dans le respect de l’état de l’art.

Aujourd’hui, j’ai conçu une bonne partie du circuit :
- alimentations basse tension (régulation à découpage) ;
- alimentations haute tension (par onduleur haute fréquence, circuit quasiment fini) ;
- séquençage et protection des alimentations ;
- commutation des circuits de sortie ;
- ventilation forcée.

Tous ces circuit sont sur du FR4 ou du substrat polyimide (pour la partie embarquant les tubes électroniques).

J’ai trouvé un bobineur sachant bobiner des bons transformateurs à prix corrects. Je pense pouvoir attaquer le routage de la partie audio rapidement (le schéma est fait, les points de polarisation calculés, mais il faut que cela entre dans le boîtier que j’ai voulu de taille raisonnable.).

Si tout se passe bien (et qu’il ne m’arrive pas une tuile au passage), je pense avoir quelque chose de fonctionnel pour la fin d’année. C’est un peu lent parce que pour l’instant, ce n’est pas mon activité principale.

Pour en revenir au prix, je pense qu’arriver à un 6000€ HT pour un tel amplificateur fait à la main n’est pas délirant vu ce que je vois dans des boutiques spécialisées et qui ne vaut pas un clou. Hier, je suis passé dans une boutique dans le Xe arrondissement histoire de me faire une idée des prix “classiques” et le vendeur a essayé de me refourguer un truc ignoble, câblé sur châssis, à deux fois le prix…

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Thu, 04 May 2017 16:05:50 +0000 URL:

Bonjour,

J’ai jeté un œil à Systella, et je suis pour le moins surpris : surveillant le flux RSS de “loubardes", j’étais désolé de ne plus voir d’activité sur ce blog, or il semblerait la sortie que ton X1000-B soit imminente ?

As-tu un planning… et accessoirement une estimation du prix de vente ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Voies sur berges BASENAME: voies-sur-berges DATE: Wed, 03 May 2017 11:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

L'amère de Paris a réussi à transformer sa ville en immense embouteillage. Hier soir, j'ai eu la preuve que c'est totalement délibéré, qu'il s'agit d'un travail de longue haleine pour dissuader le parisien de se déplacer.

En effet, je devais me rendre à Plaisir. Plaisir, pour ceux qui ne sauraient pas, est une riante commune de la banlieue parisienne, sur la RN12 un peu après Versailles. Il existe bien un train de banlieue, mais le réseau de bus étant quasiment inexistant en journée, il faut grosso-modo deux heures pour s'y rendre. J'ai donc pris ma voiture après y avoir collé la fumeuse vignette Crit'Air en remplacement de son antique pastille verte.

À 14h30, j'ai mis une heure pour l'aller. Retour, départ de Plaisir à 18h00. De manière assez étrange, la circulation, sans être totalement fluide, m'a permis d'arriver à la porte d'Auteuil en une petite demi-heure. Je n'aurais pas parié là-dessus. C'est après que cela s'est corsé. Le périphérique était bouché vers le nord et vers le sud (31 minutes pour aller à la porte de Versailles et 15 pour la porte Maillot !). J'ai donc décidé de passer dans Paris. Par l'église d'Auteuil, la circulation était à l'arrêt. J'ai donc pris par l'avenue Mozart qui s'est avérée elle aussi bouchée un peu plus loin. Je m'extirpe de là pour arriver au Trocadéro. Les quais étaient aussi immobiles.

Depuis vingt-cinq ans que j'habite au centre de Paris, je n'avais encore jamais vu cela. Et pour cause. Notre drame de Paris et son équipe d'écolobobos a réussi non seulement à fermer les voies sur berges bien pratiques, mais aussi à réduire la circulation sur les quais hauts par endroit à une seule file (là où auparavant se tenaient deux ou trois files de circulation, ce qui, avec les voies sur berges, faisait cinq voies de circulation parallèles), le reste étant occupé par une immense voie réservée aux autobus. Pire, les accès aux quais hauts en provenance des voies sur berges desquelles ne peuvent plus provenir un seul véhicule, ces dernières étant fermées à la circulation, sont toujours en place et fonctionnent en étant savamment desynchronisés entre eux. Entre la Samaritaine et le Châtelet, à chaque feu vert ne passaient qu'au plus une dizaine de véhicules et la Préfecture de Police a dû finalement, sur les coups de 19h30, envoyer des agents faire la circulation pour tenter de dégager le merdier municipal.

Qu'on ne me fasse surtout pas croire qu'il y a moins de pollution aujourd'hui que lorque les voies sur berges étaient ouvertes. Qu'on ne me fasse pas croire non plus que la circulation a baissé sensiblement, le parisien ne prenant sa voiture que lorsqu'il n'a pas le choix. Et il n'a pas le choix, les transports en région parisienne étant notoirement insuffisants dès qu'on s'éloigne des lignes de RER.

Pour que le parisien abandonne sa voiture, il faut qu'il y ait une offre alternative plus intéressante. En temps de trajet, en confort, en sécurité. Lorsque ce sera le cas, la circulation baissera. Mais elle ne pourra baisser que marginalement tant que le seul levier d'action sera d'empêcher la circulation.

----- COMMENT: AUTHOR: crapulux DATE: Wed, 03 May 2017 19:07:07 +0000 URL:

Oui je compatis… Concernant la mairie, je me demande: est-il possible de pourrir aussi parfaitement la vie de tant de personnes par simple incompétence (je veux dire par là sans une expresse volonté de nuire) ?…

Mon interprétation: dans l’univers mental de ces dirigeants, le quidam moyen n’existe pas. “Les parisiens” sont une construction purement abstraite qui fera ce qu’on lui dira, et tout ira bien dans les lendemains qui chantent.

Donc le fait de pourrir la vie des gens… ça ne s’enregistre pas dans leurs cerveaux. C’est hors du spectre de ce qu’ils peuvent percevoir (qui se limite à ce que les journalistes lèches pompes renvoient). La réalité c’est has been.

Tous ces gens n’ont jamais été confrontés aux conséquences parfois douleureuses d’une décisions stupide, depuis leur plus tendre enfance on leur a bourré le mou et l’égo… Et donc ils s’en tapent…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 03 May 2017 14:20:21 +0000 URL:

Ce n’est pas comme si j’avais le choix, malheureusement.

----- COMMENT: AUTHOR: crapulux DATE: Wed, 03 May 2017 14:15:12 +0000 URL:

Héhéhé

40 bornes en 2 heures ? Pas mal… Un trajet avec 30 bornes d’autoroutes fait à une vitesse moyenne de vélo !

À chaque fois que je vais dans cette ville de dingue je repars content de rentrer chez moi… La dernière fois ça nous a pris la journée pour aller à la déchetterie !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Petit complot facile pour briller en société BASENAME: petit-complot-facile-pour-briller DATE: Fri, 28 Apr 2017 08:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Après avoir constaté sur les réseaux dits sociaux l'inculture crasse et la bêtise de l'électeur médian du Front National qui, tout en se targant d'être patriote, se permet de violer la langue française plus souvent qu'à son tour, j'ai recherché des statistiques permettant de confirmer ma première impression.

[image:157]

Fig. 1 : la première impression est toujours la bonne surtout si c'est une mauvaise.

Certaines corrélations sont pour le moins étranges. Étonnant, non ? En fait, non, pourquoi ne suis-je donc pas étonné ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Choisir la rance, c'est moisir la France BASENAME: choisir-la-rance DATE: Thu, 27 Apr 2017 08:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas si les séides du Front National s'en sont rendu compte. De la part de marketeux qui sont assez forts pour faire passer pour une femme providentielle une raclure nauséeuse mélangeant des idées d'extrême droite avec des relents d'extrême gauche — ce qui fait tout de même d'elle une patriote socialiste, ce qu'on aurait qualifié il y a quelques dizaines d'années de nationale et socialiste ce qui n'est guère réjouissant —, je dois dire que cela m'étonne un peu.

[image:156]

Fig. 1 : publicité pour le lifting ou (non exclusif) Photoshop

À vos crayons, messieurs dames !

Notez bien que je tape sur le Front National. Mais en dehors du FN, il n'y a rien que j'exècre plus que le mouvement En Marche !

Ces attaques ne sont pas des attaques gratuites. J'ai encore entendu ce matin Philippot raconter des énormités. Selon lui, le retour au franc n'aura aucune conséquence sur les emprunts déjà souscrits. C'est faux, un changement de monnaie ne va pas transformer un contrat déjà signé, il faudrait a minima un avenant qu'aucun créancier sérieux n'acceptera de signer. Le créancier se fera soit rembourser dans la nouvelle monnaie en appliquant le taux de change courant (cas de la disparition de l'euro), soit pourra imposer un remboursement dans la monnaie stipulée sur le contrat. Ce remboursement pourra même être immédiat car la disparition d'une monnaie est une cause d'annulation du contrat. Une sortie de l'euro, c'est une dévaluation immédiate de 20 à 30% de l'hypothétique nouveau franc, donc une augmentation de toutes les traites de tous les particuliers et de l'état d'autant. Comme en plus les mêmes idiots veulent poser une taxe de 35% sur les importations, nous en discuterons à la soupe populaire.

J'aimerais aussi que les seconds ou les premiers couteaux du Front m'expliquent sans rire comment l'Allemagne, homme malade de l'Europe il y a quinze ans et ayant dû faire face à sa réunification, s'en tire beaucoup mieux que nous aujourd'hui alors que, sauf erreur de ma part, l'Allemagne est encore en Union Européenne et que sa monnaie est aussi l'euro.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Oh putain... BASENAME: oh-putain DATE: Wed, 26 Apr 2017 14:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les marketeux CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

[video:155]

Sans commentaire.

Les marketeux sont fabuleux. Mais pourquoi s'en priver puisque les français sont des veaux ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Psychanalyse BASENAME: psychanalyse DATE: Wed, 26 Apr 2017 09:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Cette campagne du second tour, outre le fait d'être complètement pathétique — le débat de la matinale de France Inter ce matin a été à ce propos très révélateur —, est très freudienne.

Nous avons deux candidats en plein Œdipe. L'une a tué le père, l'autre s'est marié avec la mère (et a tué le père depuis).

Ne bougez pas, je vais prendre un verre de Lacan et je reviens.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Imposture BASENAME: imposture DATE: Tue, 25 Apr 2017 12:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Le « ni droite ni gauche » semble avoir aussi bien fonctionné que le « tous pourris même moi » de Le Pen. Cette position de campagne a porté ses fruits bien que ce soit une imposture. En effet, à l'heure où j'écris ces lignes, seuls quatorze candidats ont été adoubés par le mouvement En Marche ! pour les élections législatives qui arrivent à grands pas. La majorité de l'assemblée risque donc d'être formée par des caciques issus des partis désavoués dimanche dernier ayant ou non imploré le nouveau gourou pour obtenir le fameux label En Marche !

Quel changement.

La question est donc de savoir comment ce pays pourra être gouverné si Macron passe le second tour. Quelle majorité pour gouverner aura-t-il ? Que fera l'extrême gauche qui a déjà indiqué vouloir faire un troisième tour social et qui a commencé dans les faits avant le premire tour ? Remarquez bien que la même question se posera dans le cas où Le Pen remporte la queue du Mickey. Que fera-t-elle ? Plus exactement que pourra-t-elle faire ?

Ce qui est sorti des urnes dimanche soir n'est pas le pire scenario catastrophe. Nous aurions pu tomber sur un second tour Mélenchon–Le Pen. Mais la situation, sans être totalement noire, est tout de même gris sombre. En effet, Macron risque d'être élu, pas forcément haut la main car beaucoup d'électeurs risquent de rester chez eux. Le noyau dur des électeurs du FN et de Macron vont se déplacer, mais quid des autres ? L'extrême gauche, Mélenchon compris, risque de faire en partie défection. L'électorat de Fillon risque de balancer entre le vote Le Pen, le vote Macron et l'abstension. Je vois donc un résultat beaucoup plus serré qu'en 2002.

Par ailleurs, une fois élu, les ennuis vont commencer. Pour le nouveau président et pour nous. Être jeune et combinard ne suffit pas à faire un homme d'état. Ses électeurs abusés par le marketing du produit ne vont pas tarder à se rendre compte qu'il n'est qu'un étatiste pur jus avec option capitalisme de connivence, ce qui en fait un membre à part entière de la gauche dans tout son horreur nomenclaturale.

Cette gauche bobo et caviard est la meilleure alliée de la gauche arriérée qu'elle ne cesse de faire progresser et du national-socialisme qu'elle a fait renaître de ses cendres pour mieux contrer la pensée libérale dans ce pays. La suite risque malheureusement d'être très divertissante à défaut d'être constructive.

Comme je sais que ces lignes ont une audience importante (je remercie mes lecteurs, sachez qu'il y a actuellement cent cinquante mille lecteurs uniques par quinzaine) et est lu même par la gauche extrême et la gauche bobo et caviard, je suggère au prochain président de changer l'emblème du gouvernement. À la place du faisceau stylisé, je propose qu'on utilise un préservatif car cet accessoire reflète au mieux l'image de la politique française. En effet, il tolère l'inflation, vide les bourses, ralentit la production, détruit la prochaine génération et surtout, surtout, il protège les glands. Enfin, il vous donne un sentiment de sécurité alors que vous vous faites baiser.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gagnant du premier tour BASENAME: gagnant-du-premier-tour DATE: Mon, 24 Apr 2017 10:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît que Macron est le grand gagnant de ce premier tour. En tant que pur produit marketing, ses communicants le font accroire. Or il n'en est rien. Si j'en crois ce tableau (source ministère de l'intérieur)

  Nombre % des inscrits % des votants
Inscrits 46 316 165 100,00%  
Abstention 9 871 871 21,31%  
Votants 36 444 294 78,69% 100,00%
Blancs 649 934 1,40% 1,78%
Nuls 649 934 0,63% 0,80%
Exprimés 35 503 471 76,65% 97,42%

et les résultats candidat par candidat

Candidats Voix    
  Nombre % des inscrits % des exprimés
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN 1 686 283 3,64% 4,75%
Mme Marine LE PEN 7 643 276 16,50% 21,53%
M. Emmanuel MACRON 8 433 346 18,21% 23,75%
M. Benoît HAMON 2 253 454 4,87% 6,35%
Mme Nathalie ARTHAUD 231 149 0,50% 0,65%
M. Philippe POUTOU 391 188 0,84% 1,10%
M. Jacques CHEMINADE 64 674 0,14% 0,18%
M. Jean LASSALLE 432 915 0,93% 1,22%
M. Jean-Luc MÉLENCHON 6 972 531 15,05% 19,64%
M. François ASSELINEAU 327 126 0,71% 0,92%
M. François FILLON 7 067 529 15,26% 19,91%
Total 35 503 471 100,00% 100,00%

Macron fait un score inférieur à celui de l'abstention. Le grand gagnant de ce premier tour est donc l'abstention.

Les législatives et la période qui va suivre vont être très divertissantes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Premier tour de la présidentielle BASENAME: premier-tour-de-la-presidentielle DATE: Sun, 23 Apr 2017 19:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Voilà, c'est fait. Une fois de plus les français ont veauté (sic). Nous aurons au second tour un duel entre un Macron invertébré et une Le Pen totalement libérée des contingences économiques.

Soyons clair, aucun des deux programmes de ces deux candidats n'est à la hauteur des enjeux. Aucun. Le premier aboutira à une mort lente, le second à exécution sans procès. Alors que nous avions la possibilité d'infléchir la trajectoire de la France — je ne me faisais aucune illusion sur la capacité de Fillon à tenir son programme, mais au moins, il a eu le courage d'analyser et de dire ce qu'il fallait faire contrairement à tous les autres candidats —, les français ont désigné deux pantins, le premier figurant un homme neuf poussé pourtant par une grande partie de la gauche gouvernementale, certains de ses soutiens ayant passé des décennies sous les ors de la république, le second surfant sur la vague du tous pourris (même moi mais j'emmerde les juges). Les deux promettent de raser gratis. C'est pour cela que je vais aller vérifier l'état de ma canne à pêche. Sous prétexte de ne pas tomber de Charybde en Scylla, je ne vais pas me résoudre à choisir entre la peste (brune) et le choléra.

Je suis sidéré par le nombre de travailleurs indépendants qui ont pu voter Le Pen ou Macron. Ces gens sont stupides (au sens médical du terme) voire totalement abrutis. L'un comme l'autre ont dans leurs programmes le fait de mettre les indépendants au régime général de la sécurité sociale. Ce qui signifie pour eux vingt points de plus de cotisations sociales et leur mort à court terme. Ceux-là n'auront en définitive que ce qu'ils méritent. Mais les autres, tous ceux qui n'ont rien demandé à personne, sont dans le même bateau. Rien que cette mesure, c'est au bas mot un million de chômeur supplémentaire.

Je suis sidéré qu'un Mélenchon d'extrême gauche fasse avec Hamon 25% des suffrages exprimés.

Dupont-Aignan est content, il a réussi à faire éliminer Fillon avec un programme complètement idiot. Dupont-Aignan, vous savez, celui qui se renseigne sur internet et qui est capable de trouver des information exceptionnelles sur des sites complotistes.

Et grâce à cela, Macron sera sans doute élu. Mais il faudrait que ce clône de Hollande n'oublie jamais qu'il a été élu grâce à Dupont-Aignan, grâce à six mois de bourrage de crâne orchestré par les chaînes d'information, Challenges, le JDD, le Monde, l'Express, le Point, Paris Match, C dans l'air ainsi que toute la presse grassement subventionnée et tous les journalistes du service public. Il a été élu grâce à quatre mois d'exécution publique de son principal opposant, François Fillon, avec à ma manœuvre le parquet national financier, en collusion avec la presse (certaines fuites étant tout de même bien orchestrées), avec le bafouement de la présomption d'innocence, du secret de l'instruction et du principe de séparation des pouvoirs à la clef. Il a été élu en violation du code électoral : cinq cent mille personnes pouvaient voter deux fois, je connais même une personne qui était inscrite dans trois bureaux de vote. Les fichiers d'au moins un opérateur téléphonique ont été utilisés afin de harceler des électeurs au téléphone et par SMS au mépris des remontrances de la CNIL. Il a été élu grâce au sabotage organisé du vote des français de l'étranger (qui votent majoritairement à droite) en interdisant le vote électronique et en les dissuadant d'aller voter (Montréal, Canada, un bureau de vote pour 57000 inscrits, une queue de plus d'un kilomètre, mais ce n'est pas seul cas. Londres, 120000 inscrits, deux bureaux. Singapour et Lisbonne, ce n'était pas mieux.).

Beau bilan mon gars. Mais tout cela ne fait pas une légitimité. Encore moins une adhésion du peuple à ta personne et à tes idées si d'aventure tu en as. Parce que jusqu'ici, je n'ai pas vu le moindre programme chez toi. Des idées lancées en l'air, oui, mais pas de programme structuré. Il faudrait d'ailleurs que tu te dépêches d'en coucher un sur le papier, cela risque de finir par se voir.

Et n'oublie pas que tu as devant toi les législatives. Et que si ton équipe a réussi à exécuter Fillon, elle va avoir du mal à user de la même tactique pour les législatives.

Une petite citation de Charles De Gaulle pour la route :

Les gens de gauche ont rarement de grands projets. Ils font de la démagogie et se servent des mouvements d'opinion. La gauche tire le haut de la société vers le bas, par idéal d'égalitarisme. C'est comme ça que l'on a fini dans l'abîme en 1940… Les socialistes sont d'éternels utopistes, des déphasés, des apatrides mentaux. Ils gaspillent toujours la plus grande partie des crédits. On ne les a jamais vu dépenser efficacement les crédits… Je n'aime pas les socialistes, car ils ne sont pas socialistes… parce qu'ils sont incapables, ils sont dangereux.

À méditer.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 24 Apr 2017 07:01:05 +0000 URL:

Ce pays a besoin de réformes urgentes et libérales, ce que tous les partis politiques lui refusent depuis trente ans. Fillon était le seul à les proposer. Je ne sais pas s’il allait les faire, mais je suis sûr au moins que Macron ne va pas les faire.

Son programme politique est flou (pour rester poli). On ne peut pas vraiment dire qu’il connaisse le monde du travail (deux ans à son âge dans une banque d’affaire ne permet pas de connaître le monde du travail). Il est soutenu par une grande partie du PS ou de ce qu’il en reste. Rien ne changera.

Pire, je parie que ce pays sera immobile car ingouvernable. Entre les 20% de Mélenchon (qui ne vont pas s’arrêter en si bon chemin), les anciens socialistes qui vont aller à la gamelle pour obtenir un poste quelconque, voire une assemblée de droite, ça risque d’être assez amusant.

Ce pays n’avait définitivement pas besoin de cela.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Mon, 24 Apr 2017 06:37:44 +0000 URL:

Fillon a été l’acteur de son propre échec, et pire que cela, de par son obstination qui touche à l’autisme, il porte l’entière responsabilité du désastre dans le camps LR. Ce désastre était pourtant annoncé depuis des mois. Est-ce que Fillon a été victime d’une campagne de d’abattage politique ? manifestement, oui. Est-il coupable des faits qui lui sont reprochés ? on s’en fout. Avec de telles casseroles au cul, la raison politique imposait de céder la place.

J’ajouterais même qu’une autre issue aurait été pour moi tout aussi alarmante qu’un Mélenchon au second tour (à vrai dire, le fait que ce dernier ait pu faire 19% hier et talonne de fait Fillon me terrifie…)

En ce qui concerne mon “veaute” comme tu dis, je ne pouvais pas voter Fillon. Pas du fait de ses “affaires", mais par rapport au fait que Fillon incarne une droite “dure", à droite de la droite, et que je ne me retrouve pas dans cette droite là. Le paysage politique français s’est transformé ces dernières décennies. On est passé d’un système à 5 grands partis (PC, PS, UDF, RPR, FN) à un système bipolaire qui se résume à PS contre UMP (pardon, LR). Le problème, c’est qu’on se retrouve avec des agglomérats hétérogènes de courants contradictoires au sein d’un parti unique ! Comment peut-on considérer qu’un Hamon parle le même langage qu’un Vals, ou qu’un Juppé a la même sensibilité qu’un Fillon ??? Je n’y trouve personnellement pas mon compte, et je trouve d’ailleurs symptomatique, le fait que et le PS et LR aient été éjectés dès le premier tour (OK, LR serait très certainement passé si Fillon n’avait pas sabordé son propre parti)

Finalement, Macron sera probablement notre prochain président. C’est une situation inédite en bien des points. D’abord, on n’a jamais eu un président aussi jeune. Je ne sais pas dire encore si c’est un point positif ou négatif, mais ça aura très certainement un impact. Ensuite, pour la première fois depuis longtemps, on va avoir un dirigeant politique issu du vrai monde du travail, qui plus est de la banque de finance. On peut espérer qu’il ne sera pas totalement à l’ouest en matière de politique économique…
Enfin, étant moi-même de sensibilité centre-droite, Macron a la possibilité de réussir là ou Bayrou a échoué : faire renaître un parti centriste, j’espère qu’il y arrivera.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dernière ligne droite BASENAME: derniere-ligne-droite DATE: Sat, 22 Apr 2017 15:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pour ce dernier jour avant des élections qui sont tout de même quelque peu cruciales pour l'avenir de ce qui reste de la France, je vous livre deux articles écrits par des gens qui savent à peu près de quoi ils parlent puisque l'un a grandi dans la Roumanie éclairée par le phare des Carpates et que l'autre a passé son enfance en Amérique du sud.

Le premier article est paru dans medium.com et est signé par Leonardo Orlando :

Mélenchon ou comment les bobos ont appris à ne plus s’en faire et à aimer les dictatures

Imaginez qu’une bonne partie de votre entourage soutienne avec ferveur Marine Le Pen. Imaginez la détresse qui vous envahirait si à chaque fois que vous vous indigniez face au racisme, la xénophobie et l’antisémitisme de Mme Le Pen, on vous rétorquait qu’au fond elle ne veut que le bien du peuple français ; ou votre colère en découvrant que les oreilles de ces personnes sont closes à vos tentatives de montrer rationnellement que son programme conduirait la France à sa ruine sociale et économique. Imaginez encore le désespoir dont vous seriez pris si, en mentionnant les nationalismes du XXème siècle ayant mené l’Europe aux portes de l’enfer, on s’indignait face à ces comparaisons et on vous expliquait que le lepénisme n’a rien à voir avec ces mouvements là.

Ce n’est qu’à travers cet exercice d’imagination que vous pourrez peut-être vous faire une idée de ce que moi, Français d’adoption, Argentin de naissance ayant subi personnellement les ravages des populismes latino-américains, je ressens vis-à-vis des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Dans un contexte où les inégalités deviennent de plus en plus insupportables et où la course à la production et à la richesse n’incarne plus notre rapport principal au monde, il est certes facile de céder au chant des sirènes entonné par M. Mélenchon. Mais le déni de ses électeurs face au programme de leur candidat, voulant importer point par point en France les recettes ayant conduit le Venezuela à la ruine et l’Argentine au bord de l’abîme, est douloureux à observer. Et comment traduire autrement que par une dissonance cognitive leur indifférence, aussi alarmante qu’angoissante, face à la fascination de Mélenchon pour les dictatures et les régimes autoritaires, de Mao Zedong à Vladimir Poutine en passant par Fidel Castro et Nicolas Maduro ? De même, on s’interroge: comment feront-ils pour regarder droit dans les yeux les réfugiés syriens auxquels ils ouvrent leurs bras, si ces derniers fuient à cause du sanguinaire Bachar el-Assad que leur candidat soutient à travers Poutine ? Et on ne peut que s’indigner face aux sophismes auxquels les « insoumis » s’adonnent pour essayer de nier l’évidence : l’économie planifiée et le contrôle « populaire » des médias et de la justice que le programme de Mélenchon propose sont foncièrement anti-démocratiques.

Plus inquiétant encore, le candidat a été pris, à plusieurs reprises, en flagrant délit de mensonge, masquant, par la même occasion, les piliers de son programme. Dernier exemple en date, alors qu’il est interrogé sur les régimes d’Hugo Chavez et de Nicolas Maduro, dont il s’inspire et envers lesquels il n’a jamais tari d’éloges, M. Mélenchon déclare sans scrupules qu’au Venezuela : « Personne n’a été exproprié. Il n’y a pas eu de nationalisations non plus ». Mais, quiconque connaît la terrible situation vénézuélienne sait qu’aujourd’hui au Venezuela même les couches-culottes américaines ont été nationalisées. Nicolas Maduro poursuit en effet la stratégie d’Hugo Chavez. Ce dernier a exproprié à lui tout seul plus de 1200 entreprises et nationalisé d’innombrables compagnies (pétrolières, électriques, de communication, des médias, etc.). En fait, les expropriations étaient tellement inhérentes à la politique menée par M. Chavez qu’il se baladait dans les rues de Caracas en pointant du doigt les bâtiments, maisons, entreprises ou magasins que lui plaisaient et, au cri de « exprópiese ! » [soit exproprié !], les faisait siennes :

 Comment est-il possible que des gens bien intentionnés, parfois très éduqués, tombent dans un piège si grossier ? Comment se peut-il par exemple que certains de mes collègues, des chercheurs en Sciences sociales et Humaines censés être pourtant attentifs à ce type de dérives ayant toujours tourné au cauchemar, puissent se laisser si facilement emporter par un populisme tout aussi fourvoyé que celui de Mme Le Pen ? Car je ne parle pas ici des communistes de toujours, naturellement séduits par le discours de Mélenchon, lesquels, s’ils n’ont pas changé d’avis après avoir assisté à l’hécatombe soviétique, finiront très probablement leurs jours hypnotisés par ces mirages révolutionnaires. L’électorat de Mélenchon dont le choix m’accable, est celui qui jouit le plus de la société ouverte qu’il critique avec autant d’acharnement, et qui ne résisterait pas une seconde sous l’emprise des formules proposées par son candidat si elles venaient à se réaliser.

Difficile d’imaginer les « insoumis » renier les avantages des traités européens que leur candidat veut abandonner (et dont ils ont profité toute leur vie), afin de commencer à jouir de tous les bénéfices que promet l’Alliance bolivarienne du Venezuela et de Cuba (ALBA) à laquelle M. Mélenchon veut souscrire, et dont les pays observateurs ne sont autres que la Russie et l’Iran. Mais cette alliance est très éloquente, car si l’on veut connaître ce que le modèle économique proposé par M. Mélenchon réserve à la France, il suffit de regarder dans le miroir du Venezuela. Ainsi, si le programme du candidat se déroule comme il le projette, seront-ils prêts, ses électeurs, à passer une trentaine d’heures hebdomadaires à faire la queue pour se procurer des biens de première nécessité ? Seront-ils heureux d’improviser de nouvelles méthodes d’hygiène parce que le papier toilette est une ressource introuvable? Ou encore seront-ils disposés à embrasser, soit le célibat, soit les maladies sexuellement transmissibles, parce que les préservatifs seront devenus un bien de luxe?

Ces scénarios, quotidiens sous le régime de Nicolas Maduro, peuvent vous sembler délirants pour le cas français. Peut-être, en effet, le sont-ils. Mais il ne faut pas oublier que le Venezuela, membre fondateur de l’OPEP, et l’une des 20 économies les plus riches au monde en 1970, possède les réserves pétrolières les plus importantes de la planète. Le pays a bénéficié, entre 2000 et 2014 (soit pendant les gouvernements de M. Chavez et M. Maduro), du plus long boom que les prix du pétrole n’aient jamais connu. Malgré cela, le Venezuela subit aujourd’hui la plus grande inflation sur terre (1600% cette année selon les prévisions du FMI) ; il souffre d’une crise sanitaire digne des situations de guerre, et en raison de la pénurie alimentaire, les trois quarts de la population ont perdu en moyenne 8,7 kg par personne l’année dernière. Les raisons de cette misère ? Contrairement à ce que M. Mélenchon s’obstine, à tort, à affirmer, les chutes du prix du pétrole intervenues il y à peine a trois ans (quand la crise vénézuélienne était déjà bien installée) ne sont qu’un simple déclencheur de cette catastrophe. Si le Venezuela se retrouve aujourd’hui en ruine, c’est bel et bien parce qu’il a subi les formules économiques que M. Mélenchon a prévu d’appliquer en France.

La fascination que Mélenchon exerce sur autant d’électeurs, de la même manière que le font tous les démagogues depuis Hugo Chávez jusqu’à Donald Trump en passant par Marine Le Pen ou Pablo Iglesias, rend plus actuels encore les travaux de Gabriel Tarde et Serge Moscovici, dans la mesure où ceux-ci montrent les limites de la sociologie et de la science politique pour rendre compte de notre contemporanéité, et signalent l’importance de la psychologie pour comprendre certains processus sociaux tels que ceux qui aboutissent aujourd’hui aux populismes. Mais j’avancerai encore que c’est aussi dans la réflexion éthique que nous pouvons puiser des réponses : en fin de compte, voter pour Mélenchon avec l’estomac bien rempli et sans la crainte de se faire séquestrer et torturer pour ses idées politiques, est une forme de mépris vis-à-vis des peuples écrasés sous le joug des régimes et des formules que le candidat soutient avec passion. Les électeurs de Marine Le Pen, eux, au moins, assument leur mépris.

Le second article est tiré du Figaro et est signé par Nicolas Lecaussin, de son vrai nom Bogdan Calinescu. Nicolas Lecaussin est directeur de l'IREF et a écrit plusieurs essais dont Cet État qui tue la France, L'absolutisme efficace, Au secours, ils veulent la peau du capitalisme, L'obsession antilibérale française, et Échec de l'État (coauteur).

Quand je suis arrivé en France au début des années 1990, je pensais avoir laissé derrière moi le cauchemar de l'idéologie communiste. Je pensais ne plus revivre l'atmosphère sombre et pesante de l'époque, la tension et la peur permanentes, les files interminables devant les magasins vides et les pénuries - de la boîte d'allumettes jusqu'au papier hygiénique - et cette sensation terrible qu'on ne s'en sortirait jamais. Je croyais que c'en était fini des deux heures de télé par jour sur la seule chaîne, deux heures consacrées en grande partie au «Conducator bien aimé», le dictateur Ceausescu.

Enfant, je voyais mon père, intellectuel, enseignant la littérature française, prendre d'énormes risques en critiquant le régime et je me rappelle très bien comment, lors d'une perquisition de la police politique chez nous, à 6 heures du matin, il avait réussi à glisser dans mon cartable, avant que je ne parte à l'école, quelques documents «compromettants» qui auraient pu lui coûter cher… En les déposant chez un ami de la famille qui les a brûlés tout de suite, j'avais - déjà, à 13 ans - la satisfaction d'avoir accompli l'acte d'un véritable résistant au régime. Malgré l'ubuesque et l'impitoyable dictature de Ceausescu, j'ai eu la chance de grandir dans une atmosphère francophile, j'ai eu la chance de pouvoir déchiffrer le monde libre, sa littérature, son actualité.

Plus de 25 ans après la chute du communisme, je suis en train de vivre une expérience que je n'aurais jamais pensé retrouver: la France, mon pays de cœur et d'adoption, manifeste une sympathie incorrigible pour les idées communistes que je n'ai cessé de combattre depuis mon enfance! Quelle ironie du sort: en 2017, sur onze candidats à l'élection présidentielle, neuf affichent clairement leurs penchants léninistes et leurs programmes marxisants. Sommes-nous en 2017 ou en 1917?

Je me souviens très bien du moment où la France est devenue pour moi l'objectif à atteindre, l'endroit où je devais absolument vivre. Adolescent, je suis tombé sur ce texte de Rudyard Kipling qui, en 1878, à l'âge de 12 ans, visite Paris avec son père. Il a l'occasion de grimper dans la statue de la Liberté qui n'avait pas encore été envoyée à New York. En regardant de l'intérieur à travers ses yeux, il comprend: «C'était par les yeux de la France que je commençais à voir»… Des années plus tard, en 1922, lors d'un discours à la Royal Society of St. George, ce grand amoureux de la France affirmait: «Les Français représentent le seul autre (avec les Anglais) peuple dans le monde qui compte.» Néanmoins, l'Angleterre devrait suivre l'exemple de la France… Et Kipling d'énumérer les atouts de notre pays: l'éthique du travail, son économie, la simplicité, l'autodiscipline et la discipline extérieure ainsi que «la vie rude qui fortifie l'être moral». «La France est un exemple pour le monde entier»!

Quel décalage avec la France d'aujourd'hui! Un pays qui fait la couverture des magazines pour son taux de chômage qui bat des records ou pour sa bureaucratie sans équivalent dans les grands pays riches et démocratiques. Un pays dont l'économie étouffe sous la pression d'un État omniprésent et qui voit ses jeunes partir en masse à l'étranger. Un pays qui a envoyé aux oubliettes les vraies valeurs de l'école et les a remplacées par le pédagogisme et la sociologie égalitariste de Pierre Bourdieu ; une école phagocytée par les syndicats de gauche qui n'acceptent aucune réforme et par des enseignants complètement éloignés du monde de l'entreprise. Un pays qui chasse les jeunes, les chefs d'entreprise, les riches et qui n'attire plus les élites. Un pays dirigé par une classe politique en très grande partie déconsidérée et biberonnée à l'étatisme. Un pays où un parti dit d'extrême droite puise son programme dans les idées marxistes et obtient des scores électoraux impressionnants, un pays où plusieurs autres partis et candidats, enfin, se déclarent ouvertement communistes.

Quel est ce pays qui renie ses racines chrétiennes et ses valeurs historiques? Qui a transformé l'antilibéralisme et l'antiaméricanisme en repères moraux? Qui passe son temps à insulter l'Europe et les présidents américains, parfaits boucs émissaires, et dresse des lauriers à des criminels comme Mao, Castro ou Che Guevara? Je me souviendrai toujours de ce que m'avait dit l'intellectuel Philippe Sollers lorsque je lui avais demandé pourquoi il avait été maoïste: «C'était de la poésie», m'avait-il répondu en balayant d'un revers de main sa sympathie pour le plus grand criminel de l'Histoire. Alors, les admirateurs d'Hitler, c'était aussi de la poésie? En France, le socialisme a toujours baigné dans la bienveillance, alors que le libéralisme a toujours souffert d'une présomption d'injustice et de culpabilité.

L'étatisme marxisant bénéficie de la clause de l'idéologie la plus favorisée et c'est ce qui tue la France encore aujourd'hui. D'autres pays s'en sont sortis, en saisissant toutes les bouées de sauvetage que nous, nous repoussons. Souffririons-nous du syndrome de Stockholm à l'échelle nationale? D'une inconscience infantile qui pourrait se révéler lourde de conséquences? Où est la France de mon enfance?

Camarades mélenchonistes, vous qui le lisez attentivement, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

Remarquez bien, tous les autres qui sont prêts à voter pour les autres candidats d'extrême gauche (Poutou, Arthaud, Hamon et Le Pen) ne pourront pas dire non plus qu'ils ne savaient pas.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Mon, 24 Apr 2017 05:52:01 +0000 URL:

Le scrutin a parlé : adieu Mélenchon !
Je suis déçu car j’avais voté pour le moins anti-liberal, Fillon.
Mais ne boudons pas notre plaisir. L’attitude de Mélenchon et de ses sbires, tortillant du cul pour les consignes du second tour, est tout simplement obscène. Mais malheureusement, pas surprenante.
C’est le visage démasqué du petit consommateur envieux et aigri.
Qu’il faut se méfier de ces gens qui aiment tant l’Humanité au point de ne pas hésiter à faire périr les humains qui la composent !
Bonne semaine et merci pour la tenue de ce blog.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Libéralisme BASENAME: liberalisme-1 DATE: Thu, 20 Apr 2017 14:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Petite note liminaire. Je reçois depuis la parution d'un billet récent écharpant le camarade Mélenchon des menaces. Depuis ce matin, le serveur hébergeant ce site subit une attaque de grande ampleur à tel point que l'une des lignes de transit IP est tombée, ce qui provoque un certain nombre de dysfonctionnements. J'espère pouvoir y remédier ce soir.

Ceci étant dit, parlons un peu de la campagne des présidentielles. Nous avons été atterrés par la campagne américaine, force est de constater que nous nous sommes surpassés. Pourtant, nous devrions toujours garder à l'esprit une petite phrase de Thomas Sowell qui résume assez bien ce que nous vivons :

Une des plus tristes caractéristiques de notre temps est que nous avons diabolisé ceux qui produisent, subventionné ceux qui refusent de produire et canonisé ceux qui se plaignent.

Tout est dit. Et la canonisation des plaignants forme le vote des extrêmes, qu'ils soient de gauche ou de droite.

Pour lutter contre cette canonisation, nous avons des prétendants vraiment exceptionnels. Et comme ma cafetière vient elle aussi de tomber en panne, j'exige en tant que plaignant d'être canonisé.

Arthaud me dirait que c'est la faute du patron de Moulinex alors que ma cafetière est une Krups. Asselineau me renverrait à l'article 726 alinea 4ter de la constitution pour trouver une solution. Fillon me préciserait que les pannes sont tout à fait légales et que je devrait de toute manière arrêter de boire du café. Le Pen me rappellerait que c'est tout à fait normal puisque ma machine a été fabriquée par un ouvrier polonais. Poutou accuserait Le Pen et Fillon sans savoir comment réparer ma cafetière sachant qu'il est ouvrier chez Ford et que Ford ne fabrique pas de cafetière. Dupont-Aignan serait scandalisé. Mélenchon proposerait de changer la notice d'utilisation. Cheminade voudrait délocaliser l'usine sur la lune. Hamon offrirait 300€ à tous ceux qui ont une cafetière en panne, non, finalement à tout le monde. Lassalle m'inviterait dans les Pyrénées pour boire une Izarra. En attendant, ma cafetière est toujours en panne.

La France est un peu dans le cas de ma cafetière. Et nous traînons les tares françaises depuis très longtemps, plusieurs siècles même. Personne ne veut vraiment traiter le problème à la base, à savoir lutter contre la cause du mal et non les symptômes.

Pour d'obscures raisons, les socialistes ont une image d'humanistes. Pourtant, lorsqu'on regarde de près, c'est au mieux inexact. La conséquence de cette image est qu'il est impossible d'être humaniste en n'étant pas socialiste, ce qui est pourtant faux. En toute logique, si un socialiste a une image humaniste, en toute rigueur le fait de ne pas être socialiste n'implique pas que l'on n'ait pas une image humaniste. J'espère que vous suivez. À ceci s'ajoute une conception très rousseauiste du droit de propriété. Je milite pour ma part depuis longtemps pour que l'on crucifie Rousseau en place publique avec des clous rouillés pour qu'il crève du tétanos tant il a fait du mal à la France. En effet, le droit de propriété n'existerait que par la loi (avec les conséquences impliquant un changement de loi) et ne serait pas préexistant à l'état, ce qui est le point de vue libéral. En toute logique, l'état étant le garant du droit de propriété arrive la conception totalisante de l'état. Il est impensable pour un français que l'état ne se mêle pas de tout. Pourtant, le but d'un état n'est que d'assurer le maintien de l'ordre et d'assurer le même droit à tous. Il est à limiter à ses fonctions régaliennes (police, justice, défense, diplomatie). Je  crucifierais bien Rousseau une seconde fois parce qu'il a prétendu que l'homme était bon par nature. Cette petite phrase anodine justifie le refus de toute responsabilité individuelle : la société est responsable de tous les maux.

Mais il y a plus grave. Il y a en France une jalousie continuelle et sournoise. Il ne faut surtout pas qu'il y ait des hiérarchies. Pas de hiérarchies de talents, ni d'efforts. Encore moins de hiérarchies de revenus qui sont pourtant une conséquence des premières. Et pour qu'il n'y ait pas de hiérarchie des revenus, le français devient la victime d'un hybris intellectuel constructiviste consistant à croire que de petits techniciens qui n'ont jamais travaillé et qui se prennent pour des scientifiques sont suffisamment intelligents pour planifier la vie des gens. Si encore ces petits techniciens avaient quelques idées de la vie des gens, cela serait un moindre mal, mais j'ai fait le calcul, parmi le gouvernement actuel, un seul ministre (le premier d'entre eux) a travaillé trois ans dans une entreprise, précisément dans une banque de détail. Les autres totalisent une expérience nulle, ce qui les rend aptes à diriger notre pays et à le réformer.

Le problème de la pensée libérale est qu'elle n'arrive pas à être audible. Le socialisme donne le moyen aux non productifs de faire de la propagande à plein temps alors que les libéraux travaillent et non pas le temps d'en faire. Et cette propagande est sournoise. Elle ne s'appuie pas sur des débats d'idées mais sur des questions aberrantes dont je vous donne un florilège :

et j'en passe. Combattre ces questions aberrantes est un travail à plein temps. Dans les pays à tendance libérale, il y a toujours des routes, des hôpitaux, des écoles. Ces pays fonctionnent globalement mieux que la France. Mais il est vrai que la France est le phare du monde et que rien ne doit changer.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 21 Apr 2017 06:49:54 +0000 URL:

Pas besoin… Je vous rappelle que je possède mes propres serveurs et que j’ai donc accès à tous les logs. Les IP enregistrées étaient très claires et les requêtes orientées vers quelques pages bien spécifiques.

Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur disait Beaumarchais. Force est de constater que certains ne veulent pas être flattés.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Fri, 21 Apr 2017 05:09:05 +0000 URL:

Hum… Concernant l’attaque, vous avez été voir du côté de Mastodon ? Ma chemise que ça vient de quelques personnes inscrites sur ce réseau.
Toujours un plaisir de vous lire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Communisme à la française BASENAME: communisme-a-la-francaise DATE: Wed, 19 Apr 2017 11:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le camarade Méchancon Mélenchon ose dire qu'il n'est pas communiste. Cela n'engage que les idiots — je pèse mes mots — qui sont prêts à voter pour lui.

En effet, je viens de tomber sur un papelard du torchon Libération signé par un collectif d'universitaires. Il paraît que plus d'une centaine d'économistes de dix-sept pays à travers de monde appellent les citoyens à se prononcer, dimanche prochain, pour le candidat de la France Insoumise. Cela fait en moyenne six économistes par pays sachant que je ne vois pas en quoi des pays tiers auraient le droit de polluer nos élections bien françaises. Passons, c'est sans dout un relent de l'Internationale.

Voici in extenso ce papier :

Alors que la France n’est toujours pas sortie de la stagnation économique qui fait suite à la crise de 2007-2008, Emmanuel Macron et François Fillon veulent poursuivre et intensifier les politiques de coupes dans les dépenses publiques, de démantèlement de l’Etat social et du droit du travail, menées sans relâche par les gouvernements précédents. Ces politiques ne servent que les plus riches. Elles ne conduisent qu’à plonger le pays dans le cercle vicieux du chômage et de la précarité, terreau de la montée du FN dont le faux vernis social peine à cacher la nature profondément raciste et xénophobe et l’incohérence des propositions économiques.

Pour des économistes, l'analyse est vraiment succinte. Les plus riches, cela ne signifie rien, d'autant que si l'on parle des plus riches, il faudra tout de même expliquer pourquoi ils partent massivement depuis 2013 si la France est un paradis pour eux. Camarades, à vos claviers !

A l’inverse, les solutions proposées par Jean-Luc Mélenchon sont, à nos yeux, les seules capables de répondre aux cinq urgences majeures de notre temps. Elles forment un cadre cohérent et rigoureusement chiffré qui tient compte des équilibres budgétaires, non pas en se lançant dans une course à l’austérité, mais en proposant un programme économique précis et ambitieux reposant sur une plus grande justice fiscale, une politique d’investissement et une émancipation vis-à-vis des marchés financiers.

La seule chose qui est chiffrée dans ce fourre-tout populiste, c'est son coût : 273 000 000 000 € avec des rentrées fiscales compensant les dépenses. Or l'augmentation de la fiscalité et son instabilité chronique va pousser des gens qui possèdent quelque biens à s'expatrier vers des cieux plus cléments. Les rentrées fiscales risquent d'être revues à la baisse. Bizarrement, ce genre de programme me rappelle les tentatives de Mitterrand entre 1981 et 1983 bien vite rattrapé par la dure réalité de l'économie. De toute façon, s'il y a des économistes pour prétendus tels qui votent pour ce programme, il y en a autant sinon plus qui sont ouvertement contre et qui argumentent.

Correctement proportionné

La première urgence consiste à faire baisser le chômage, qui s’élève aujourd’hui à 10% de la population active et à 25% chez les jeunes actifs. A cet égard, il faut dégager des marges de manœuvre en mettant fin à une dépense inutile et préjudiciable pour la collectivité : la dépense fiscale. Le pacte de responsabilité et le CICE, qui coûteront 41 milliards d’euros aux contribuables en 2017, sont totalement inefficaces en matière d’emploi. En situation d’insuffisance de la demande en France et en Europe, et face au sous-investissement chronique pendant le quinquennat Hollande, l’urgence est à une ambitieuse politique de relance pour stimuler l’activité. Sur ce point, le plan d’investissement de 100 milliards d’euros sur cinq ans proposé par Jean-Luc Mélenchon est correctement proportionné. Il focalise à raison la dépense sur des secteurs essentiels à fort coefficient multiplicateur (transition énergétique, infrastructures scolaires, transports publics, santé, etc.) et qui ne sont pas ou peu soumis à la concurrence internationale ; ces critères garantissent son efficacité comme son financement, conformément aux préconisations d’un récent rapport sur ce thème (Xavier Ragot et Francesco Saraceno dir., «Investissement public, capital public et croissance», 2016, OFCE).

Je suis d'accord avec vous, il vaut mieux lire cela qu'être aveugle. Mais, camarade, les entreprises françaises souffrent de sous-investissement depuis trente ans. La question est maintenant de savoir pourquoi. Depuis 1981, l'instabilité fiscale fait qu'un chef d'entreprise ne sait pas d'une année sur l'autre à quelle sauce il sera mangé. Il est donc contraint de s'adonner à des sports typiquement français :

La simple instabilité fiscale et réglementaire empêche les entreprises d'investir. Et lorsqu'elles ont besoin de le faire, elles délocalisent. Elles délocalisent d'autant plus qu'il est de plus en plus difficile de trouver des salariés sachant lire dans notre beau pays (même au niveau bac+5, je pourrais vous montrer ici les rapports de stages de certains de mes étudiants) alors même que le coût du travail est délirant par rapport à ce qui se fait chez nos proches voisins (grosso modo 20 points de plus de prélèvement sur les salaires chez nous). Je parle naturellement de l'Allemagne ou de la Suisse qui sont des pays comparables, pas de la Pologne ou de la Bulgarie.

Pour sortir de l’austérité budgétaire et salariale, des mesures comme la revalorisation du Smic, des retraites ou des minima sociaux, ainsi qu’une véritable politique d’égalité salariale femmes-hommes, sont également plus que nécessaires. Combinée à un ambitieux plan de réduction du temps de travail (sixième semaine de congés payés, application effective des 35 heures, limitation du temps partiel imposé…), la politique d’employeur en dernier ressort de l’Etat et des collectivités publiques proposera une formation et un emploi de qualité à haute valeur ajoutée sociale (construction d’infrastructures, travail avec les associations à but non lucratif, contribution à la transition écologique…) à toute personne voulant et étant capable de travailler : les chômeurs, les personnes qui ont abandonné la recherche d’emploi, les personnes insatisfaites de leur activité à temps partiel, etc.

Sortie de l'austérité. Rien que cela. Allons de ce pas regarder ce que l'INSEE en pense.

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FIg. 1 : caramba, encore raté !

Je n'ai pas de chiffres consolidés plus récents (notons tout de même que la tendance ne s'est pas inversée), nous constaterons que nous sommes dans une période d'insupportable austérité. Il faut tout de même rester sérieux. La dépense publique frôle les 60% du PIB, PIB lui-même calculé  comme la somme de la richesse créée par le secteur marchand et par les dépenses publiques. En d'autres termes, nous demandons à un secteur marchand réussissant tout de même et malgré les tentatives désespérées de l'état la prouesse de réaliser entre 800 et 900 milliards d'euros consolidés de régler plus de 1200 milliards d'euros de dépenses. Ce n'est pas tout à fait vrai car les salaires et pensions des fonctionnaires retournent en partie dans l'économie, mais il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu'il y a tout de même quelque chose de pourri dans le raisonnement.

En agitant le chiffon rouge de l’augmentation des dépenses, les détracteurs de Jean-Luc Mélenchon omettent de nous dire que les nouvelles coupes qu’ils entendent effectuer se traduiront par une nouvelle hausse du chômage et une dégradation des services publics. En engageant un plan de relance que la France et l’UE auraient dû initier depuis longtemps, les rentrées fiscales générées feront au contraire baisser l’endettement public, nous permettant ainsi sortir du piège mortifère de la dette engendrée par les politiques d’austérité.

Les rentrées fiscales ? Quelles rentrées fiscales ? Le camarade Mélenchon veut taxer de manière confiscatoire le revenu de tous ceux qui arrivent à dégager plus de 32000 € par mois. En dehors de quelques grands patrons, il risque d'y avoir soit un exode massif des professions libérales — parce qu'avec les réformes de 2013, le bénéfice net et donc imposable s'approche pour certaines professions bien près du chiffre d'affaire, un ensemble de frais professionnels n'étant plus déductibles — et de tous ceux qui font encore vivre les PME en France. Keynes n'a fonctionné qu'une seule fois, et encore de manière incomplète, en 1930 aux États-Unis, dans une toute autre configuration. Il n'y a pas un seul exemple depuis où l'on arrive à montrer sur le long terme que l'investissement public permette la création de richesse et la baisse des impôts.

Révolution fiscale précise et cohérente

La deuxième urgence à laquelle la France doit répondre consiste à enrayer le creusement des inégalités qui intervient depuis les années 90, à mettre fin à l’augmentation vertigineuse des patrimoines des plus riches et à remédier à l’injustice de notre système fiscal. Les inégalités affectent les ménages aussi bien que les entreprises, dont la taxation effective est beaucoup plus élevée pour les PME que pour les grands groupes. Une société plus égalitaire est plus heureuse et plus démocratique. A ce sujet, le programme porté par Jean-Luc Mélenchon prévoit une révolution fiscale précise et cohérente, tant pour les ménages (meilleure progressivité de l’impôt sur le revenu grâce à l’augmentation du nombre de tranches, de cinq à quatorze) que pour les entreprises (baisse de l’impôt sur les sociétés à 25% pour toutes les entreprises, couplée à l’abrogation de nombreuses niches fiscales), ainsi qu’un relèvement de l’imposition du capital. Seule une telle refonte du système fiscal corrigera les phénomènes de rente et la captation des richesses par une minorité, toujours plus restreinte, de privilégiés.

Encore une fois, le camarade est à côté de ses pompes qu'il a pourtant grandes. Les grands groupes utilisent l'optimisation fiscale au travers de montages élaborés. Ces montages sont de plus en plus utilisés par les PME qui en ont assez de se faire tondre tous les ans un peu plus court parce que c'est cela ou fermer. Si la fiscalité française était correcte, logique et surtout non confiscatoire, les grands groupes n'utiliseraient pas ces montages. Encore une fois, le camarade Mélenchon propose une mauvaise réponse à une bonne question.

La troisième urgence est industrielle. Il s’agit de combattre la financiarisation de l’économie qui a causé des dommages importants à notre tissu productif et, partant, au secteur tertiaire, souvent dépendant des industries. Pour que nos industries puissent monter en gamme, la dotation et les missions de la Banque publique d’investissement devront être étendues. L’octroi des crédits et les prises de participation doivent sortir de la stricte logique de la rentabilité financière pour privilégier une vision à long terme. Le contrôle du système bancaire français par la Banque de France doit être renforcé et la séparation des banques d’affaires et de dépôt doit être appliquée sans tarder. Les mouvements de capitaux spéculatifs doivent être contrôlés pour que la spéculation cesse de nuire à l’investissement.

Pour contrôler les capitaux spéculatifs, il n'y a qu'une seule manière de faire : taxer les plus-values d'autant plus fortement que la durée de détention des titres est courte. Tout le reste n'est que du vent. J'ajoute qu'il est grand temps de laisser aux chefs d'entreprise le loisir d'exercer leur métier. Lorsque je l'étais encore, je passais la moitié de mon temps à faire autre chose que mon métier (remplissage de Cerfa colorés, réponse à des enquêtes obligatoires de l'INSEE,  déclarations fiscales, sociales et autres tous les mois, les trimestres…).

Autre chose, camarade. Il y a plus de deux millions d'artisans en France. Je n'en connais pas un qui n'ait pas du travail par dessus la tête pour au moins un employé supplémentaire. Pourtant, aucun de ces grands capitalistes ne veut engager un salarié supplémentaire. Ils préfèrent refuser des chantiers. Pourquoi ? Parce que d'une part, ils n'arrivent pas à trouver des gens qualifiés qui veulent travailler, et d'autre part ils ont été échaudés par les arcanes tortueuses du code du travail et se sont promis de ne plus se faire avoir.

À lire aussi : Jacques Généreux : «Pour sauver le meilleur de l'UE, il faut abolir le pire»

Je ne discuterais pas du problème de Jacques Généreux, j'en ai déjà parlé dans ces colonnes et ce serait lui faire trop d'honneur.

L’entreprise doit être refondée et doit avoir comme finalité de produire des biens et des services dans l’intérêt commun de l’ensemble des parties prenantes et non des seuls actionnaires et propriétaires. Le fait de donner à l’entreprise un autre objectif que le seul profit permet de remettre en question la notion, non fondée en droit, de «propriété de l’entreprise», et de faire en sorte que le pouvoir d’entreprendre ne provienne plus de la seule propriété des capitaux. Dans un premier temps, cela passera par l’extension des droits des salariés : droit de veto suspensif du comité d’entreprise sur les procédures de réorganisation et de restructuration ; véritable droit de préemption des salariés en cas de fermeture ou de vente de l’entreprise par les actionnaires.

Et après cela, on voudrait faire accroire au bon peuple que le programme de Mélenchon n'est pas un programme communiste. Dans ce paragraphe, ces économistes nient jusqu'au droit de propriété. Ce n'est pas rien.

Convaincante stratégie de désobéissance

Face à l’urgence environnementale et climatique (voir le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de novembre 2014), notre pays doit se donner les moyens de mener une transition écologique crédible et de grande envergure. Une telle bifurcation de notre modèle de production doit nécessairement être amorcée par l’investissement public et requiert une consommation de meilleure qualité. Elle implique de rompre avec la logique financière court-termiste des trois dernières décennies, qui détruit des emplois, brise des millions de vies et contribue à détériorer l’environnement. A cet égard, la planification écologique proposée par Jean-Luc Mélenchon, adossée à la réorientation du crédit et à la constitution d’un pôle public bancaire, est essentielle. Elle améliorera la santé de l’ensemble de la population en augmentant la qualité des biens nécessaires. Dans cette optique, des mesures comme le 100% bio dans les cantines ou la priorité accordée au local sont emblématiques.

Quel est le rapport entre l'écologie et le pôle public français. Ce pôle public existe déjà et on ne peut pas vraiment dire que les banques qui en font partie sont parmi les meilleures pour les entreprises.

Enfin, il est urgent de transformer en profondeur l’absurde édifice des traités européens, qui dépossède les Etats de leurs leviers de politique macroéconomique, les accule à une course au moins-disant social et écologique et à une régression sans fin. Le carcan des traités actuels interdit toute politique de relance et toute politique industrielle, pourtant plus indispensables que jamais pour faire face aux urgences économique, sociale et écologique. La monnaie unique, incomplète, impose aux Etats des ajustements de compétitivité très douloureux sur les plans social et économique.

Il faudrait peut-être arrêter de mélanger un peu tout. L'Europe est un bouc émissaire facile pour rejeter sur autrui nos problèmes. L'Europe n'est pas responsable de notre endettement ni de notre système social délirant. Et qu'on ne me dise pas qu'un système comme le système suisse laisse ses affiliés crever dans la rue. Tous les pays européens ont fait une transition ces trente dernières années. Il ne faut pas que le camarade Mélenchon oublie que l'Allemagne était il y a quinze ans désignée comme l'homme malade de l'Europe. Mais l'Allemagne s'est prise par la main sans rejeter ses errances sur autrui.

Personnellement, je serai amusé de voir des gens comme Mélenchon ou Le Pen se prendre la réalité des choses en face une fois sortis de l'Europe. Il est très facile de mettre aujourd'hui sur le dos de l'Europe un tas de choses. Mais une fois sortis, quels boucs émissaires vont-ils trouver ?

À lire aussi : Mélenchon : un vote pour provoquer l’avenir

Et revenir aux heures sombres de l'histoire. Mélenchon ne cache son amour ni du Vénézuéla ni de Cuba. Deux exemples de réussites du socialisme triomphant. Ah non, j'oubliais, ce furent des échecs patents parce que le socialisme n'a pas été correctement appliqué. Mais dans ce cas, pourquoi en parle-t-il ?

En Europe, seul l’établissement d’un rapport de force crédible peut permettre d’obtenir une réforme d’ampleur de l’Union économique et monétaire qui garantisse enfin le progrès social et la convergence par le haut pour les peuples européens. Jean-Luc Mélenchon assume sur ce point une convaincante stratégie de désobéissance et de dissuasion. En France, son gouvernement prendra toutes les mesures unilatérales nécessaires à la mise en œuvre de son programme, en s’affranchissant autant que nécessaire de l’application stricte des traités. L’édifice institutionnel européen pourra alors être refondé, et l’euro complété afin de garantir une convergence réelle entre les économies. A défaut, et pour éviter un effondrement à venir, il faudra oser sortir de l’euro pour mieux sauver l’Europe.

Promesses de gascon. Lorsqu'on est autant endetté que l'est la France, il faut avant tout assainir les finances avant de pouvoir dicter quelque chose aux autres pays.

En répondant aux cinq urgences économiques majeures de notre temps, le programme économique de Jean-Luc Mélenchon nous donne aujourd’hui l’occasion historique de prouver qu’il y a des alternatives sérieuses, crédibles et désirables aux politiques absurdes menées avec acharnement lors des dernières décennies. Ce programme se réalisera dans le cadre d’une révolution démocratique, soutenue par la mise en place d’une assemblée constituante. Notre pays a aujourd’hui l’opportunité unique de renverser la logique mortifère qui mène l’Europe à l’implosion et de redonner un sens et du souffle au projet européen. Saisissons-la !

La seule chose à faire pour sauver ce qui peut encore être sauvé dans ce pays, c'est de limiter le poids de l'état et de rendre la liberté au peuple. Ce n'est pas de lui imposer encore plus un carcan délétère. Ce n'est pas plus d'état qui va sauver la France, mais moins d'état, moins cher et plus efficace. Et plus nous attendrons, plus la cure risquera d'être sévère car elle sera imposée.

Cette élection est la dernière qui permettra d'inverser les choses, après, il sera vraiment trop tard. Si les français ne saississent pas leur dernière chance, ce pays sera définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 19 Apr 2017 22:34:55 +0000 URL:

Le type en question, petit padawan, a traîné ses guêtres un peu partout dans le monde. Pas pour voyager, pour travailler. Le type en question a donc un peu de recul sur ce qui se fait par ailleurs. Le type en question non seulement a bossé un peu partout, mais était aussi chef d’entreprise. Cela permet au type en question d’avoir une certaine opinion et de trouver pathétique le programme du camarade Mélenchon.

Mais l’avez-vous seulement lu ?

Sinon, un autre commentaire, camarade ?

----- COMMENT: AUTHOR: lincruste DATE: Wed, 19 Apr 2017 21:28:33 +0000 URL:

Haaa le classique “dans ce pays” du type qui veut bien montrer qu’il a plus de recul que les autres.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Joyeuses Pâques, mes frères ! BASENAME: joyeuses-paques-1 DATE: Sun, 16 Apr 2017 08:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise foi CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je sais, c'est facile. J'ai vraiment mauvais esprit.

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Fig. 1 : rien à ajouter

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Élections BASENAME: elections DATE: Wed, 12 Apr 2017 13:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Les élections qui se rapprochent me rappellent à quel point je hais mon prochain. Surtout mon prochain qui risque d'aller voter à la vue des derniers sondages.

Ces élections me rappellent aussi que, finalement, en  dehors de la gauche française, il n'y a rien que je haïsse autant que la droite française tant nous avons le choix dans notre beau pays entre des socialistes de gauche et des socialistes de droite, extrêmes compris. Pas un seul candidat n'a de vision économique. Nous n'avons que des populistes et, si jamais je me déplace pour voter, je risque une fois de plus de voter par défaut pour le moins pire.

Nous avons quatre challengers, de droite à gauche :

Parmi ces quatre, un seul candidat sérieux. Les trois autres nous emmèneront dans le mur à brève échéance. Quant aux autres, quant aux outsiders… Je passe sous silence le discours totalement déconnecté de la réalité des deux zouaves de la gauche de la gauche le couteau entre les dents que sont Poutou et Arthaud (dire que cette dernière est agrégée d'économie-gestion m'incite à penser qu'on refile l'agrégation à n'importe qui !), Cheminade totalement à l'ouest pour ne pas dire dans la lune, Hamon insignifiant et à côté de tout réalisme budgétaire. Restent Asselineau totalement incohérent avec son bricolage monétaire, Dupon-Aignan qui enfile les erreurs d'analyse comme des perles sur un fil et Jean Lassalle. Jean Lassalle, tout un poème mais avec le bon sens paysan. De loin pas le pire, mais j'ai assez de mal à voir le résultat d'une entrevue entre Trump et Jean Lassalle. Je pense que les traducteurs auront vite fait un nervous breakdown comme on dit de nos jours.

Bref. Cette élection nous rappelle des heures bien sombres, où les deux champions du populisme surfent sur la vagues des plus bas instincts des électeurs. La fille Le Pen et Mélenchon sont les champions de la haine, de l'étranger ou du riche, de la jalousie, de l'envie, en d'autres termes de l'autre même si cet autre est différent dans les deux cas… Mais face à une classe politique vieille, corrompue ou que les medias présentent comme corrompue en orientant les plus bas instincts du peuple tout aussi bas, qui trahit et ne rassemble plus, ils sont un miroir aux alouettes bien tentant pour les plus démunis, les plus faibles (d'esprit) et les déçus.

Les aristocrates à la lanterne, voilà ce qu'on chantait en 1789. Et c'est Napoléon qui a suivi. Les congés payés étaient scandés en 1936 et la chambre des députés du front populaire (un autre front) a donné les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940. Je ne parle même pas de ce qu'il s'est passé en Allemagne à la fin des années 1930.

De quel monstre héritera-t-on cette fois-ci ? Et qui paiera, en fin de compte, l'addition ?

Les français n'auront que ce qu'ils méritent. Et je pense de plus en plus qu'ils ne sont pas méritants. À vouloir la sécurité à la place de la liberté, ils n'auront à la fin des fins, ni l'une, ni l'autre. À vouloir l'égalitarisme à la place de la libre entreprise, il ne leur restera que les miettes.

Certains jours, je me dis que la démocratie est le pire des régimes politiques car il a vite fait de glisser vers l'ochlocratie. Le suffrage censitaire est peut-être le meilleur compromis.

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Sun, 23 Apr 2017 09:34:21 +0000 URL:

“Au fait, que devient notre amis PBG ?”

Non et franchement, je me contre-fiche de savoir ce qu’il devient.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 19 Apr 2017 12:07:43 +0000 URL:

Bonjour,

J’assume. J’assume d’autant plus pleinement que j’ai reçu ces dernières semaines plusieurs messages insultants (privés, pas folles, les guêpes) de la part de gens ayant des adresses de courrier électronique en melenchon2017.fr (j’ai vérifié, il y a bien un MX qui est chez OVH et pour m’envoyer un mail par le formulaire sur ce blog, il faut créer un compte avec une adresse mail fonctionnelle). On m’y traite de facho, ils sont précieusement archivés, on ne sait jamais.

En même temps, j’ai attisé la haine de certains lepénistes tendance Marine pour avoir osé discuter de son programme. Distiller les informations au bon peuple ne semble pas avoir l’aval du parti et je me fais traiter par cette frange de la population de socialo-communiste (sic). J’en rajoute donc pour les faire sortir du bois. Courageux comme ils le sont, ils en restent là.

Au fait, que devient notre amis PBG ?

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Wed, 19 Apr 2017 11:55:37 +0000 URL:

Bonjour,

“la fille du borgne…”
“méchancon…”

Ces attaques “ad personam” sont indignes de toi et me font irrésistiblement penser à notre ami commun, le radioamateur spécialiste des boucles de masse sur fibre optique, lorsqu’il te brocardait pour ton nom si alsacien ou moi-même sur feu FRRA ;-((

Sylvain

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ne m'appelez plus jamais ZyXEL BASENAME: ne-m-appelez-plus-jamais DATE: Tue, 11 Apr 2017 08:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'utilise des équipements ZyXEL depuis des années sans problème particulier, que ce soit sur mes propres installations ou chez mes clients. Ils étaient stables, robustes, fiables.

Pourtant, depuis quelques années, ce n'est plus ce que c'était. J'ai transformé en brique mes trois derniers modems routeurs. Le premier ne s'est jamais remis d'une configuration réseau qui, sans être exceptionnelle, était un peu particulière. Le deuxième n'est pas mort, mais un peu mourant tout de même car le niveau de bruit en entrée a si fortement augmenté que j'ai dû le remplacer au pied levé. Je ne vais pas trop râler, il me sert actuellement de modem de remplacement… Je constate pourtant que mes SpeedStream 5200 ou Alcatel antiques (modèles 2001) fonctionnent toujours même s'ils sont limités à l'ADSL 8 Mbps. Mes Netopia qui vont sur leurs dix ans se portent comme des charmes. Mais ce ne sont pas des modems ZyXEL.

Le troisième, un SBG3300, a été un poème en soi.

Livré avec un firmware qui n'assurait pas le service minimal indiqué dans la documentation du produit, j'ai été contraint de menacer ZyXEL d'une action juridique. Au bout de six mois, j'ai eu un firmware à jour, c'est-à-dire capable de tenir les fonctionnalités de base annoncées dont la dual stack IPv4+IPv6. Ce firmware était un peu plus stable, juste un peu, permettant un fonctionnement en dual stack IPv4+IPv6. J'ai tout de même dû écrire des scripts pour redémarrer ce modem en cas de perte de connectivité IPv6. En effet, l'interface était toujours autant bugguée et la configuration de la dual stack se faisait en écriture seule. Une fois configurée, plus moyen de vérifier cette fichue configuration. Lorsqu'une route IPv6 était perdue, ce qui arrivait plus souvent qu'à son tour, la seule solution était de redémarrer le modem en totalité même si la pile IPv4 continuait de fonctionner normalement.

La semaine passé, j'ai reçu un mail du service technique de ZyXEL m'indiquant que le souci était enfin corrigé. J'ai donc téléchargé le firmware en question, flashé le modem. Cela s'est bien passé puisque ce modem a redémarré correctement après l'opération de mise à jour, s'est reconnecté et a fonctionné durant plus d'une heure. Il a fonctionné jusqu'au moment où j'ai cru bon de passer un appel téléphonique en VoIP depuis un boîtier Cisco sur mon LAN dont la route par défaut passe par ce modem. Pour que le protocole SIP utilisé par la VoIP soit routé correctement sur du NAT, il faut utiliser un module appelé SIP ALG qui était donc activé sur mon modem ZyXEL.

À l'instant où les premiers paquets SIP UDP entrants sont arrivés sur le modem, celui-ci s'est mis en vrac avec perte de toutes les connexions. Depuis, la led de diagnostic clignote sans arrêt et le modem refuse de démarrer.

J'ai passé une partie de la nuit a essayer de comprendre, à essayer de reprendre la main sur cette saleté. J'ai tout essayé. La réinitialisation des paramètres, la réinitialisation complète du firmware, rien à faire, il commence à démarrer puis se met en vrac après initialisation des ports LAN et de la fonction routage. C'est donc bien un module de routage (je ne sais pas pourquoi, mais je pense au SIP ALG) qui est responsable de la situation.

Je viens de commander en urgence un Linksys. D'ici demain soir, plus d'IPv6 sur mes serveurs et donc sur ce site.

Autant dire que je ferai de la publicité pour ZyXEL.

On ne m'y reprendra plus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Mélenchon et le leit-motiv de la dette BASENAME: melenchon-et-le-leit-motiv DATE: Fri, 07 Apr 2017 10:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Une personne mal intentionnée m'a indiqué un papier un peu daté (deux ans d'âge, moins qu'un simple cognac VSOP, mais ce genre de chose se périme un peu plus vite) que vous trouverez ici en me demandant ce que j'en pensais. Je précise que ce texte est signé par le camarade Méchancon Jean-Luc Mélenchon.

Je commence par y lire une accroche un peu étrange :

Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a rendu le 27 mai 2014 un premier rapport. Il s’est essentiellement intéressé à la dette de l’état. Il estime qu’au total 59% de la dette publique actuelle sont « illégitimes ». Cette illégitimité provient du fait que le montant de la dette résulte des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs payés par l’état. Cette part illégitime de la dette atteint 1 077 milliards d’euros soit 53% du PIB. Si l’État n’avait pas réduit ses recettes et choyé les marchés financiers, la dette publique n’aurait représenté en 2012 que 43% du PIB au lieu de 90%.

Commençons donc par regarder qui se trouve derrière ce collectif au nom amusant. Sur son site internet, je peux lire que les membres du collectif sont :

À cet assemblage improbable et foutraque absolument pas orienté politiquement de gauchistes de tous poils, d'écologistes, d'économistes atterrants et d'associations utopistes s'ajoutent un certain nombre de soutiens :

En terme d'opinion et de pluralité idéologique, nous progressons donc. Je n'ai pas bien compris, mais il y a une troisième catégorie qui sont les observateurs :

Les analyses de ce machin ne peuvent être que fines, argumentées, construites et objectives.

Mais reprenons les arguments du camarade Jean-Luc. Ce dernier prétend que 59% de la dette sont illégitimes et proviendrait de cadeaux fiscaux et de taux d'intérêts excessifs. Commençons par discuter de la fiscalité. Notre néo-communiste de service prétend sans rigoler qu'il existe des cadeaux fiscaux en France. Vous constaterez dans le graphique suivant la pertinence de l'argument et sa faiblesse. Je précise à toutes fins utiles que ce graphique n'est pas de moi mais de l'OCDE qui sait certainement de quoi elle parle. Je n'ai pas le graphique de l'INSEE car à l'heure où j'écris ses lignes, les comptes de 2013 ne sont pas encore consolidés et leurs derniers graphiques s'arrêtant à 2012, ils montrent une très légère baisse. Or le torchon du camarade étant écrit en 2014, il ne pouvait ignorer la tendance haussière déjà sensible à l'époque.

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Fig. 1 : cadeaux fiscaux inadmissibles

Nous pouvons constater une seconde chose : l'écart de fiscalité entre la France et l'Allemagne est de plus de huit points en fin de période et toujours supérieure à cinq points entre 1985 et 2013. Je ne parle même pas du différentiel de fiscalité entre la France et la moyenne de l'OCDE.

Concernant les taux d'intérêt, il mélange deux choses. L'état émet au travers de la CADES et de l'Agence France Trésor des obligations. Une obligation, comme son nom l'indique, est un titre à durée déterminée assurant au créancier un revenu versé régulièrement par le débiteur. Cela peut se faire en fin de contrat ou régulièrement et correspond à la prime de risque (et à la compensation de l'inflation) due au créancier. Elle se discute en début de contrat, jamais au cours de la vie d'une obligation. En revanche, il existe un marché secondaire dans lequel les obligations se revendent à des prix n'ayant rien à voir avec leur valeur d'émission en fonction de nouveaux risques identifiés ou supposés. Le camarade Jean-Luc ne peut donc prétendre que ces taux d'intérêts sont illégitimes puisqu'ils ont été fixés par une agence de l'état bien avant que des créanciers ne souscrivent à ces titres. Prétendre que ces taux d'intérêts sont illégitimes revient à demander à l'état de se dédire. La conséquence immédiate serait une hausse de ces taux, plus aucun créancier n'ayant confiance dans les engagements de la France et refusant d'acheter sa dette sans avoir une forte prime de risque donc un fort taux d'intérêt. C'est exactement la situation de la Grèce aujourd'hui qui n'arrivait plus à écouler ses obligations en 2015 malgré un taux d'intérêt de plus de 50% à deux ans.

Je lis un peu plus loin la chose suivante :

La hausse de la dette de l’Etat ne peut s’expliquer par la hausse des dépenses de l’Etat car celles-ci ont reculé de 2 points de PIB en 30 ans. Par contre, 488 milliards d’euros de dette proviennent des cadeaux fiscaux consentis aux plus riches et aux actionnaires. La part des recettes de l’Etat dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans. Si l’Etat avait conservé ses recettes au même niveau, la dette publique serait inférieure de 24 points de PIB à ce qu’elle est ! Voilà pour la part d’illégitimité due à la diminution des recettes de l’Etat et de son appauvrissement volontaire. Voyons à présent la part due aux coûts excessif des marchés financiers. En effet, 589 milliards d’euros de dette proviennent des taux d’intérêts excessifs imposés par les marchés financiers. Le collectif a considéré qu’un taux « normal » aurait été de 2% au-dessus de l’inflation (taux d’intérêt réel). Dès lors, les taux pratiqués au-delà ont été « excessifs ». Démonstration à l’inverse : si l’état avait emprunté à des taux d’intérêts non excessifs, la dette publique serait inférieure de 29 points de PIB ! Bien sûr, ces taux d’intérêts excessifs ont eu un « effet boule de neige ». Il a fallu emprunter davantage pour rembourser les emprunts « excessivement » taxés quand ils sont arrivés à terme. Et ces nouveaux emprunts se sont fait souvent à des taux eux-mêmes « excessifs » qui ont renforcé l’illégitimité de la somme due. Voilà ce que l’on appelle une dette illégitime. François Lenglet fait le malin : « depuis quand ? ». Comme si c’était une preuve nécessaire de la valeur de l’argument. Imaginez : il aurait fallu avoir à l’esprit l’histoire de chaque emprunt du trésor public à mesure que la dette contractée pour rembourser de la dette s’est accrue. Voilà le genre de savoir que François Lenglet fait semblant d’avoir, quoiqu’il ne puisse l’avoir, et qu’il somme ses interlocuteurs de prouver. 

J'avoue avoir rarement vu autant de mauvaise foi. Je viens de compiler les données INSEE entre 1959 et 2012. Cela nous donne le graphique suivant :

[image:151]

Fig. 2 : horrible baisse des dépenses publiques par rapport au PIB français

Nous voyons que les dépenses publiques augmentent régulièrement, même en période d'austérité scandaleuse entre 2009 et 2012. Je vous rassure, cette hausse a perduré entre 2012 et 2016, mais je n'ai pas les chiffres consolidés. Retournons donc trente ans en arrière, nous sommes donc en 1984. En 1984, la dépense publique représentait grosso-modo 52% du PIB. En 2012, nous sommes à plus de 56%. Par ailleurs, une simple régression linéaire sur les cinquantes dernières années montre qu'il n'y a aucune tendance baissière. Tout au plus pourrait-il y avoir un accident en 2014 permettant à ce fumeux collectif de prétendre qu'il y a une baisse de deux points sur trente ans. Je préfère croire qu'il est constitués d'idiots incapables de lire des statistiques plutôt que de manipulateurs avérés. Quant à la part des recettes de l'état dans le PIB, elle est invalidée par la figure 1.

Concernant les cadeaux fiscaux consentis aux plus riches et aux actionnaires, cela relève du dogme. Notre industrie s'étant cassée la figure pour des raisons de politique économique brouillonne depuis 1981, nous n'exportons plus que des millionnaires. Et nous en exportons même en Belgique qui est un pays qui taxe oblectivement bien plus que la France et que les mêmes collectifs taxent de paradis fiscal. La différence entre la France et la Belgique est que la Belgique a un système fiscal stable depuis 1935. Il ne faut pas faire des paris continuels pour savoir à quelle sauce on sera mangé. Mais revenons au sujet, le camarade parle bien entendu des plus riches et des actionnaires, sous-entendu donc de la fiscalité du patrimoine.

La fiscalité du patrimoine est passée de 7,3% du PIB en 1995 à 10% en 2014 comme le montre le petit graphique suivant issu des statistiques de l'INSEE et qui fait que la France possède l'un des niveaux les plus élevés des grands pays européens.

[image:152]

Fig. 3 : intolérable baisse de la fiscalité du patrimoine

Notez bien que je ne parle pas ici de l'ISF qui est une aberration économique totale, mais l'ensemble de la fiscalité du patrimoine qui inclut (liste non exhaustive) :

ainsi qu'un nombre toujours plus grand de petites vexations fiscales qui mises bout à bout font de grandes rivières. Dans cette liste à la Prévert se retrouvent des impôts sur les coûts de production des entreprises qui représentent un quart du volume et qui est à peu près stable depuis une vingtaine d'année. Mais cette fiscalité est très élevée par rapport à tous nos voisins européens (37 milliards d'euros de plus que chez nos voisins allemands). L'impôt sur les sociétés, qui représente quant à lui un peu plus du quart du total, a considérablement augmenté dans une période récente et est actuellement au-dessus de la moyenne des autres pays. Il représente 2,7% du PIB en France contre 2,3% chez nos grands voisins.

À lui seul, le poids de la fiscalité sur les ménages, sous toutes ses formes, explique l'essentiel de l'augmentation globale. Au total, le poids des l'impôt sur le revenu du capital (hors salaires), sur les plus-values, sur la détention de capital et sur sa transmission est passé de 38% du total des revenus du capital des ménages en 1995 à plus de 65% en 2014. Il se permet même de dépasser de plus de 40 milliards d'euros celui de l'Allemagne.

Pire, cette fiscalité est éclatée et n'a pas été construite selon une logique économique. Elle est le fruit d'une construction idéologique et dogmatique, d'une succession de décisions prises en fonction des besoins de financement du moment sans aucune vision à moyen ou long terme. Elle va toujours dans le sens d'une plus grande complexité et de l'augmentation des différents taux et se distingue de celle des autres pays par ses modalités atypiques (pour rester courtois) :

Toute cette instabilité décourage les investissements en France et accroît mécaniquement nos importations, destabilisant encore un peu plus le budget de l'état. Le camarade Jean-Luc devrait au contraire se demander comment font nos voisins pour être en bien meilleure santé financière que nous tout en ayant un budget de fonctionnement plus faible en pourcentage de leurs PIB respectifs. Il oublie enfin une dernière chose et non des moindres. En France, nous n'empruntons pas uniquement pour payer la dette. Cette situation serait plutôt cette de l'Italie qui est en excédent brut primaire. Non, nous empruntons pour payes les fins de mois.

En effet, le solde budgétaire de l'état (révisé, consolidé par l'INSEE) était en 2014 de 87 milliards d'euros de déficit. D'après le Sénat, la charge de la dette était en 2014 de 43,2 milliards d'euros. Même en déclarant abruptement aux créanciers qui sont pour un bon tiers vous et moi au travers de vos banques qu'ils devront s'asseoir sur leurs intérêts voire leur capital, il aurait tout de même fallu emprunter la rondelette somme de 43,8 milliards d'euros en 2014, soit 120 millions d'euros tous les jours que Dieu fait, et il en fait, le bougre.

Mais continuons notre lecture.

A présent, voyons ce qu’il en est de la dette française elle-même en 2014.

Assez de baratin avec les « générations futures » endettées par nos mauvaises habitudes ! La durée de vie moyenne des titres de dette est de 7 ans et 19 jours. L’honnêteté pour évaluer sérieusement la situation voudrait qu’on rapporte la dette à ce qu’il faudrait payer si on devait la rembourser en fin de course. C’est-à-dire 1 985 milliards d’euros de dette publique totale divisé par 2567 jours : cela fait 282, 24 milliards d’euros par an ! Soit à peine 13 % du Pib annuel ! On est loin des 93,6% agités sans cesse pour affoler le monde ! Car il est stupide de rapporter toute la dette à la valeur d’une seule année de production. Pourquoi le fait-on ? C’est d’autant plus absurde que le remboursement de la dette n’est pas exigible dans ce délai ! Il donc est absurde de comparer un stock pluriannuel à un flux annuel. C’est pourtant ce qui se fait à longueur de catéchismes médiatiques.

Là, les bras m'en tombent. Il est sûr qu'à diviser des pommes par des poires, on peut prouver n'importe quoi. D'une part, il faudrait rapporter la dette au PIB du secteur marchand (860 milliards d'euros actuellement) et non au PIB au sens des critères de Maastricht qui incluent le poids de la fonction publique et des retraites. Mais il faudrait aussi inclure dans cette dette tout le hors bilan (dépenses déjà engagées mais non budgétisées comme les retraites futures des fonctionnaires actuellement en poste). D'autre part, lisser cette dette sur sept ans et dix-neuf jours est ridicule car nous continuerons de nous endetter sur la même période pour de nouvelles dépenses. On ne peut amortir comptablement une dette roulante de manière aussi triviale.

Quant à la longueur de la dette, elle n'est nullement de sept ans et dix-neuf jours. Je suis sûr qu'on peut arriver à un tel résultat en truquant les statistiques autant que les urnes corses en 1981, mais il ne faut pas oublier que l'état agit en sous-main pour racheter ses obligations à fort taux plus chères que leurs valeurs faciales en refourgant des obligations nouvelles à taux plus faibles. La durée de vie d'un bon du trésor est fixée par l'émetteur et uniquement par lui. Si la durée de vie d'une telle obligation émise pour dix ans est finalement plus courte, ce n'est que parce que le créancier accepte de se la faire racheter avant la fin du contrat et qu'il y trouve avantage. Dans certain cas, cet avantage pourrait même être qualifié de cavalerie comptable.

Une autre comparaison indispensable est de rapporter la dette aux avoirs du pays !

Combien le pays possède-t-il ? C’est important pour savoir s’il a « les reins » solide face à la somme qu’il emprunte. Voyons les chiffres. Les avoirs de la France s’élèvent à 35 000 milliards de « patrimoine économique ». Cette somme contient deux composantes. D’une part 13 900 milliards d’actifs non financiers c’est-à-dire des immeubles, des logements, des machines et ainsi de suite. Et d’autre part le pays possède 21 000 milliards d’actifs financiers. Au total, la dette ne représente donc que 5,6% des avoirs de notre pays. C’est-à-dire rien. Ou presque !

Là, nous sommes dans le communisme le plus torride. Oui, nous pouvons voler le patrimoine privé des français (parce qu'il faut toujours appeler une bêche une bêche sous peine d'avoir à s'en servir et que c'est bien de cela que l'on parle ici) puis vendre les bijoux de famille pour continuer à vivre au-dessus de nos moyens. Et combien de temps cela pourra-t-il durer une fois que l'on aura tout vendu ?

On me met régulièrement au défi à propos de l’annulation de la dette.

Jean marc Ayrault lui-même s’était indigné : « Mélenchon propose de ne pas rembourser la dette, ce n’est pas sérieux ! » Outre que je n’ai jamais dit les choses de cette façon, je veux bien regarder de plus près cette hypothèse de travail très intéressante. Ce ne serait pas une première dans l’Histoire. Nos chers amis allemands le savent bien. Annuler la dette publique, l’Allemagne l’a fait ! Pour mémoire, ce fut le 27 Février 1953 ! La Conférence de Londres, réunie pour tirer d’affaire l’Allemagne vaincue et détruite, décida l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! L’accord a été signé par la RFA et 22 pays créanciers. Et parmi les 22 créanciers généreux, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce ! On ne peut pas dire que la reconnaissance étouffe les Allemands. Pourtant, l’addition était salée. La dette allemande d’avant-guerre a été réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. Et celle d’après-guerre de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Valeur de l’époque. Faites les multiplications pour trouver ce que ces montants veulent dire à présent ! Quant à l’ardoise des dégâts allemands, on l’a remise aux peuples qui ont reconstruits leur pays ! En lisant ces arguments vous constatez quelle extrême retenue fut la mienne face à l’odieuse député de la droite allemande qui nous parlait si mal sur ce plateau de télévision !

Quel beau passage de rhétorique. Effectivement, dit comme cela, on ne peut qu'être d'accord avec le camarade Mélenchon. L'annulation de la dette allemande en 1953 a été faite pour relancer un pays dans un état catastrophique (avec une balance commerciale outrageusement négative provoquée par les destructions de la guerre et imposée par les alliés) et préserver la paix. Le camarade Mélenchon oublie aussi que les créanciers de l'Allemagne avaient interdit aux entreprises allemandes de vendre leurs produits à l'étranger jusqu'à 1953, ce qui avait mécaniquement mis l'Allemagne en fâcheuse posture.

Qu’en est-il aujourd’hui de la dette de pays étranglés par les méthodes comptables de l’Europe Allemande ?

Le cas d’école est celui de la dette grecque. Selon les calculs du FMI cités par Le Figaro, le bilan est ridicule. Le montant de la dette grecque, début 2010, avant les plans d’austérité qui devait « sauver » le pays, était de 298 milliards. Après six ans d’austérité, le plan de sauvetage s’est élevé à 350 milliards, entre remise de dette, rééchelonnement et nouveaux crédits. 110 milliards de 1er plan de sauvetage de 2010, 140 milliards de nouveau plan 2012 en cours d’application, 100 milliards de dettes annulées par les banques. Je reviens dans un instant sur ces « annulations ». Restons-en aux comptes globaux. On connaît la solution proposée par le Front de Gauche : que la BCE prête directement à la Grèce pour éponger sa dette. Si on l’avait fait au début, on aurait donc déjà économisé 42 milliards ! Et la Grèce n’aurait pas été martyrisée comme l’a été et comme elle l’est chaque jour sous l’administration allemande de la troïka présente à Athènes. Et maintenant, apprenez ceci que beaucoup d’entre vous ignorent. Quand une banque achète des titres de dette elle ne les range pas dans son coffre. Elle les revend ou les intègre dans des fonds de placement. Les titres de dettes grecs ont été revendus jusqu’à 25 % seulement de leur valeur faciale. La valeur faciale, c’est celle qui est marquée sur le titre. Un titre de dette de cent euros a donc pu être vendu jusqu’à 25 euros seulement à mesure qu’il circulait de main en main. En cous de cycle, une banque a pu racheter 25 euros un titre et le revendre à la banque centrale européenne qui lui achetait 30 ou 50. A chaque tour de piste du même titre, les banques se sont gavées. Et maintenant, ces titres sont dans le bilan de la Banque centrale européenne. Laquelle encaisse les intérêts et réclame le remboursement à la valeur faciale, acheté 25 et exigé à 100, comme un vulgaire fonds vautour.

Là encore, il y a du vrai, il y a du faux et de l'esbrouffe. Camarade, si la BCE avait racheté les bons du trésor grec, elle n'aurait pu le faire qu'en émettant de la monnaie. Or la valeur d'une monnaie est toujours issue d'un travail présent ou passé (par exemple, le travail de l'orpailleur dans le cas d'une monnaie métal). Une monnaie ne peut pas être créée ex nihilo même par une banque centrale. Plus techniquement, lorqu'un organisme suscite un emprunt auprès d'une banque, cette banque inscrit cet emprunt dans un grand livre et émet donc une certaine quantité de monnaie dite monnaie papier. Cette monnaie est détruite régulièrement au cours du remboursement de l'emprunt et, si l'emprunt est remboursé dans sa totalité, il n'existe au terme du contrat pas plus de monnaie qu'au début. Il n'y a pas d'érosion monétaire.

En revanche, si une banque prête en sachant qu'elle ne sera pas remboursée, le problème est tout autre. La masse monétaire augmente donc la valeur de la monnaie diminue. Cela revient à payer cette dette, mais d'une autre manière. Ce ne sont plus les grecs qui paieront, mais tous les détenteurs de fonds en euros par dépréciation de leurs avoirs.

Cette comédie se vérifie pour chacun des plans de sauvetage décidés depuis 2010.

Pour l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. 1 100 milliards d’euros ont été dépensés sur ce mode ubuesque soit l’équivalent d’une année de production de l’Espagne ! Et pendant ce temps, pendant que les peuples étaient saignés, les rentiers en toute impunité pouvaient continuer à sortir leurs capitaux du circuit économique national. Entre juin 2011 et juin 2012 en Italie, 235 milliards se sont enfuis, soit 15 % du PIB et, en Espagne, 296 sont sortis sans laisser d’adresse, soit 27 % de la production annuelle du pays ! C’est tout ça que je voulais mettre sur la table dans la discussion sur la dette.

C'est un peu court et cela n'a strictement rien à voir avec la dette. Les créanciers partent pour tout un tas de raisons. La première est que s'il y a des paradis fiscaux, c'est sans doute qu'il existe aussi des enfers fiscaux. La deuxième que je vois est de mettre le fruit de leur travail à l'abri dans des monnaies gérés par des états moins enclins à bricoler la valeur de leur monnaie que notre classe politique nationale, camarade !

 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La tête comme un gazomètre BASENAME: la-tete-comme-un-gazometre DATE: Thu, 06 Apr 2017 13:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le camarade Mélenchon trouve le moyen de déclarer avec sa modestie coutumière qu'il est « le bruit et la fureur ».

Quelque fois, emporté par sa verve et grisé par les sondages, ce cuistre rajoute « le tumulte et le fracas ».

N'oubliez pas, mes frères, que le camarade Mélenchon fut professeur de Français, rassurez-vous, que quelques mois, d'où certaines lacunes tant sur le point culturel que sur le point du raisonnement économique. Faire une carrière sous les ors de la république ne permet pas, lorsqu'on a si peut réellement travaillé, d'appréhender avec une certaine finesse ce qui va arriver à la France et, par ricochet, au porte-monnaie des français. Cela permet d'être un idéologue assumé bouffi de suffisance.

Mais revenons à ses lacunes culturelles.

« Je suis le tumulte et le fracas ». Certes la formule est jolie. Mais ce n'est pas du Méchancon Mélenchon dans le texte. C'est du William Shakespeare. C'est même tiré de l'acte 5, scène 5 de Macbeth :

MACBETH

She should have died hereafter;
There would have been a time for such a word.
To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,
Creeps in this petty pace from day to day
To the last syllable of recorded time,
And all our yesterdays have lighted fools
The way to dusty death. Out, out, brief candle!
Life's but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.

Une petite traduction pour ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare des trois derniers vers :

La vie […] est une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur.

Mais cela devient savoureux lorsqu'on lit la citation jusqu'au bout :

Signifying nothing.

Ou qu'on évite d'omettre cette chute qui change particulièrement ce plagiat :

La vie […] est une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien.

Puisses-tu, camarade, ne rien signifier et retourner dans les oubliettes de l'histoire desquelles les communistes de ton acabit n'auraient jamais dû sortir. La France n'a pas besoin de ta politique, bien au contraire, même si ton populisme te permet d'être ce matin à 17% d'intentions de vote dans les derniers sondages.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Macron nous prendrait-il pour des cons ? BASENAME: macron-nous-prendrait-il-pour DATE: Fri, 24 Mar 2017 07:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Les déclarations de patrimoines ont été rendues publiques. C'est donc avec un intérêt certain que je suis allé m'en enquérir histoire de voir jusqu'où les prétendants à la magistrature suprême pouvaient nous prendre pour des imbéciles.

[image:148]

Fig. 1 : patrimoines déclarés sur l'honneur

Mélenchon déclare une valeur étrange, bien inférieure à ce que donne le nombre de mètres carrés de son appartement (218) que multiplie le coût du mètre carré. Soit il vit dans un taudis, soit il ne sait pas faire une multiplication — n'oubliez pas qu'il fut professeur de Français dans un lycée technique —, soit il rembourse encore un emprunt. Mais lorsqu'on possède en outre deux autres résidences et une très belle voiture, cela reste étrange. Je constate qu'il déclare tout de même un peu plus que un peu plus que Fillon.

Après analyse des patrimoines bruts, je constate que Mélenchon ne paie plus d'emprunt ou très marginalement.

[image:149]

Fig. 2 : patrimoines bruts toujours sur l'honneur

Mais intéressons-nous au cas Macron. Avec tous les revenus qu'il a eu ces dernières années, celui-ci déclare en patrimoine brut à peine plus que Philippe Poutou et bien moins que le patrimoine médian d'un ouvrier qualifié. Il ne déclare pas de bien immobilier, mais un prêt pour travaux d'une somme assez rondelette.

[image:147]

Fig. 3 : patrimoines médians des français (pas sur l'honneur, sources INSEE)

En somme, il gagne 3,3 millions d'euros en  deux ans, en tant que banquier d'affaire, et il lui en reste 35000 quatre ans après. Donc soit c'est vrai, soit il nous prend vraiment pour des truffes. Et dans les deux cas, non, merci !

Macron se fout du monde. La justice refuse bizarrement d'y regarder de près. Et visiblement, 25% des français aiment cela.

En tout état de cause, soit il sait parfaitement cacher son argent pour que rien ne lui appartienne, soit il ne sait pas gérer son simple budget ménager. Pas de quoi avoir envie de lui donner la direction d'un pays pour ne serait-ce que cinq ans.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Sat, 25 Mar 2017 12:07:29 +0000 URL:

Bonjour

Voici une autre analyse, prise sous un autre angle, que j’ai trouvé particulièrement pertinente
https://linuxfr.org/users/zenitram/journaux/analysons-la-coherence-des-patrimoines-de-nos-candidats

Bon week end !!!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Stupidités gauchistes BASENAME: stupidites-gauchistes DATE: Thu, 23 Mar 2017 18:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je vous laisse méditer sur le petit texte suivant. Accrochez-vous, c'est du violent.

[image:146]

Fig. 1 : stupidité à l'état brut.

Je vous quitte, il faut absolument que j'aille sacrifier des keynésiens en les égorgeant avec les pages de La Route de la servitude. Je vous promets que ce n'est pas simple.

J'ajoute sataniste à mon CV du coup.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 23 Mar 2017 12:12:29 +0000 URL:

Certes, mais il faudra user de beaucoup de persuasion pour me faire croire qu’on puisse être néo-pétainiste sans être de gauche.

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Thu, 23 Mar 2017 09:39:49 +0000 URL:

Bonjour,

Il n’est pas sûr que l’auteur de ce délire soit un gauchiste.
Sur les forums, on voit des neo-pétainistes fustiger les franc-maçons et les libéraux et voir des signes satanistes partout.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le diable est dans les détails BASENAME: le-diable-est-dans-les DATE: Wed, 22 Mar 2017 16:57:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je pense qu'il faut définitivement fusiller certains ministres et certains syndicalistes dits représentatifs — et qui ne représentent de fait que leurs intérêts — avec des balles rouillées pour qu'ils crèvent dans d'horribles souffrances du tétanos. Il est plus que temps.

[image:142]

Fig. 1 : signé presque illisible, sans doute (crédit Capital.fr)

Je suppose que cela vous a en effet échappé entre les frasques de Fillon, les affaires de Méchancon Mélenchon — oui, oui, il y en a aussi chez Monsieur Propre entre autre au travers de sa société Eventissimo et des emplois de sa fille —, celles de Le Pen ou de Le Roux. sans parler des casseroles de Hamon qui se distingue entre ses condamnations en correctionnelle et son refus de la carte scolaire pour ses enfants.

[image:141]

Fig. 2 : faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Mais revenons au sujet qu'est la LURA. La LURA, c'est un acronyme joli signifiant la Liquidation Unique des Régimes Alignés.

Ce machin prévu par la loi du 20 janvier 2014 cherche à simplifier la liquidation des polypensions. Si en apparence cette mesure est heureuse et positive, pour les indépendants, les détails risquent d'être douloureux et la potion bien amère.

Dans la pratique la LURA prévoit que les assurés polypensionnés des régimes alignés — un joli nom — verront leur pension de retraite liquidée par leur dernier régime d'affiliation. Et ces régimes alignés englobent les régimes suivants :

Assez étrangement, les fonctionnaires et les affiliés aux régimes spéciaux échappent une fois de plus à la mesure selon le vieux principe qu'en France, nous sommes tous égaux. Certains plus que d'autres visiblement.

À compter donc du 1er juillet 2017, les polypensions vont faire l'objet d'un changement des règles du jeu. Plusieurs mesures, citées dans un document de la DREES présenté au Conseil d’Orientation des Retraites début mars a très bien fait le point sur ce sujet sensible. Ce document est disponible à la fin de cet article au téléchargement.

D’une part, les temps de polyaffiliation seront écrêtés à une année maximum (quatre trimestres). Autrement dit, les cotisants vont perdre des trimestres cotisés qui ne seront plus retenus dans le calcul de leur retraite. Cela ne semble bizarrement pas déranger la secte des moustachus bouffeurs de merguez qui sont bien plus intéressés par les régimes spéciaux que par ce problème. Mais ce n'est pas tout. Les salaires annuels moyens sont annualisés, ce qui pénalise directement les cotisants au régime social des indépendants et au régime agricole qui disposaient de salaires fluctuants. Enfin, le taux de proratisation entre régimes (qui permettent de calculer la part de chaque régime dans la retraite finale) sera également écrêté.

Les grandes victimes de ce système sont, comme par hasard, les entrepreneurs et les professions libérales comme ce petit tableau le montre :

[image:144]

Fig. 3 : victimes

D'une part, 48% des affiliés sont touchés par cette mesure. D'autre part, les indépendants et professions libérales représentent 40% de la population visée. Ce qui est pas mal du tout lorsqu'on sait que ces indépendants et professions libérales représentent moins de 10% de la population active. La LURA a donc bel et bien cherché à faire un sort tout particulier à ces affreux indépendants qui ont pris des risques dans leur vie professionnelle.

La question est maintenant de savoir combien de personnes y laisseront des plumes. Pour mesurer l'étendue des dégâts, voici un petit tableau tout à fait instructif et sans prétention :

[image:145]

Fig. 4 : étendue du désastre

Les traits bleus montrent la part des polypensionnés qui perdront des trimestres à compter du 1er juillet 2017. Ceux en vert correspondent à la part des pensionnés qui gagneront un trimestre ou plus sachant tout de même que le vert clair indique le gain d'un trimestre même si l'heureux affilié en a cotisé deux ou trois.

Il ne faut pas être grand clerc pour voir immédiatement qu'au moins 40% des polypensionnés vont encore laisser des plumes dans cette réforme, eux qui étaient déjà les parents pauvres des retraités. Mais, officiellement, Marisol Reveyrand-de Menthon née Touraine n'a pas officiellement touché aux retraites. L'honneur est sauf.

[file:143]

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gauche, la dépense à tout prix BASENAME: gauche DATE: Fri, 10 Mar 2017 15:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir,, ne me suis égaré sur BFM Business. Étaient invités une brochette d'économistes à parler sur le sujet « Gauche, la dépense à tout prix ! »

Parmi ces économistes se trouvait Jacques Généreux — qui porte bie son nom tant il est prompt à balancer l'argent autre que le sien par les fenêtres — et qui fait partie de l'équipe de campagne de Mélenchon.

Je n'ai jamais entendu autant de contre-vérités en aussi peu de temps. C'était un florilège.

Léon Blum disait que s'il comprenait quelque chose en économie, il ne serais pas socialiste. Pour ma part, je pense plutôt qu'on ne peut pas être en même temps socialiste, économiste et honnête. On ne peut avoir simultanément que deux des trois caractéristiques précédentes. Si on est économiste et honnête, on ne peut être socialiste. Si on est socialiste et honnête, on ne peut être à l'instar du vieux Léon économiste. Et si on est à la fois économiste et socialiste, il est impossible d'être honnête.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Journée de la femme BASENAME: journee-de-la-femme DATE: Wed, 08 Mar 2017 16:28:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne parlerai pas de l'amère de Paris, pourtant, il y aurait à dire sur ses dernières saillies et sur la gabegie financière qui va encore s'ensuivre avec les futurs probables jeux olympiques de 2024. Non, je vais parler de la bêtise crasse qui a forcé certaines à hurler « tu seras un homme, ma fille », qui en a poussé d'autres à refuser le port du soutien-gorge sans doute honteux — je ne parle pas des femens — ou d'autres encore à organiser une journée du voile à Sciences-Po.

[image:137]

Fig. 1 : bêtise à l'état brut.

Le pire ennemi des droits de la femme est la femme elle-même.

On ne peut pas demander un traitement égal en tout point en demandant des dérogations. Je ne parle pas du congé de maternité, je serais de mauvaise foi, mais de tous les petits aménagements des conventions collectives réservées aux femmes pour profiter de leurs enfants, ces aménagements étant au moins dans la convention Syntech ouverts aux femmes même sans enfant. Je ne parle pas non plus de certaines conventions collectives qui permettent aux femmes de travailler 80% d'un temps plein pour 95% du salaire complet et 100% des cotisations retraite.

Il n'empêche que ces petites différences pourtant significatives jettent un début d'explication sur les différences des salaires entre les hommes et les femmes que nous observons dans notre beau pays à grands coups de statistiques aimablement biaisées comme nous savons si bien le faire. Bizarrement, dans les pays où les droits sont bien plus égalitaires — comprendre pas d'arrangement de la loi commune avec le sexe de l'individu —, il y a moins de différence salariale. N'y aurait-il pas un petit début d'explication à creuser ?

En France, tout le monde est égal. Certains plus que d'autres.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Bataille de chiffres BASENAME: bataille-de-chiffres DATE: Mon, 06 Mar 2017 13:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier se tenait place du Trocadéro un rassemblement de soutien au candidat Fillon. Comme d'habitude, le nombre de participants diffère sensiblement selon les organisateurs ou la police. Là, nous sommes des gros gâtés puisque cela va de un à treize.

D'après la police, on entend une participation de 30000 personnes. D'après les organisateurs, entre 200 et 300000. La vérité doit se tenir quelque part entre les deux. Or, un journaliste d'Europe 1 a estimé, calcul à l'appui, que la place du Trocadéro peut accueillir quelque 50000 personnes. La manifestation débordant sur les rues et avenues débouchant sur la place, il serait raisonnable de parier sur 100000 participants.

Quoi qu'il en soit réellement, l'odieuse manifestation de droite que la préfecture de police et la municipalité toujours prompte à se ranger au camp du bien n'a été tenue responsable d'aucun abribus cassé. Aucune vitrine n'a non plus été défoncée. On ne peut vraiment plus compter sur personne, même si on me souffle qu'on aurait vu un manifestant jeter un mégot par terre.

Cela ne prouve qu'une seule chosse : les casseurs sont les supplétifs des extrêmes, qu'elles soient de gauche ou de droite.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Sans commentaire BASENAME: sans-commentaire-1 DATE: Thu, 02 Mar 2017 20:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis comme Mussolini, j'aime que les trains soient à l'heure. Et grand usager (usagé ?) de la ligne POLT, je suis un grand gâté. Récemment, j'ai pu voir à la gare d'Orléans sise quai d'Austerlitz à Paris l'affiche suivante :

[image:136]

Fig. 1 : faut-il un commentaire ?

J'avoue avoir dû lire plusieurs fois pour être sûr de ne pas avoir raté une information essentielle. Et pourtant non, vous ne rêvez pas, la SNCF s'excuse parce que ses trains partent pour une fois de la gare d'Austerlitz à l'heure.

Nous vivons une époque résolument moderne.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Loi Rothschild BASENAME: loi-rothschild DATE: Tue, 28 Feb 2017 17:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Pignoufferies de presse TAGS: ----- BODY:

J'ai déjà évoqué ici la loi de janvier 1973 concernant la Banque de France. J'ai déjà exposé dans ces colonnes le fait qu'elle n'était pas responsable de l'endettement actuel de la France mais, visiblement, d'aucuns ne veulent comprendre. J'ai donc recherché l'origine de cette rumeur urbaine et ce que j'ai trouvé est assez croquignolet.

Souvenez-vous, c'était vers 2011 ou 2012, dans les programmes de Dupont-Aignan, Mélenchon, Le Pen et autres génies du même acabit. Michel Rocard en avait parlé, sans doute la sénilité.

L'hypothèse de base était que Giscard et Pompidou avaient vendu les intérêts de la France aux marchés financiers en interdisant au Trésor d'emprunter directement à la Banque de France. D'un point de vue strictement factuel et juridique, c'est faux puisque cette loi permet même des avances à taux zéro de la Banque de France au Trésor. Sachant que ce point très précis était erroné mais que cette idée s'était tout de même frayé un chemin jusque dans certains programmes politiques de 2012, il me fallait savoir d'où elle était issue. Car évidemment, c'était ce qu'on appelle un hoax, une légende urbaine.

C'est dire la crédibilité des comiques cités plus haut, à savoir Dupont-Aignan, Mélenchon et Le Pen.

Et la source de cette sinistre farce a été trouvée par Guillaume Nicoulaud que je remercie. D'après lui, le patient zéro est André-Jacques Holbecq qui n'a d'économiste que la prétention de l'être. Il a bien écrit sur Médiapart et Alternatives Économiques, deux références unanimement reconnues, ce qui est tout de même un peu léger. Ce n'est pas un économiste, c'est un pilote retraité d'Air France qui consacre son temps libre et malheureusement pas perdu pour tout le monde à ses deux grandes passions que sont l'ufologie — il est paraît-il  spécialiste de la linguistique ummite — et l'économie dans sa version anticapitaliste. Depuis 2002, il a écrit pas moins de huit livres, seul ou avec d'autres anticapitalistes inconnus. Il est presque impossible de dresser la liste des sites, blogs et autres forums qu'il a créé un peu partout. En effet, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Vers 2006-2008, notre ami André-Jacques Holbecq commence à développer sa petite théorie sur ses nombreux sites et blogs. Et là, c'est le désastre, au détour d'un commentaire sur son blog, Étienne Chouard tombe dessus. À ce moment-là, la légende urbaine courait déjà. Timidement.

Or Étienne Chouard, titulaire d'une maîtrise en droit, professeur d'économie-gestion, de droit fiscal puis d'informatique (!) au lycée Marcel Pagnol de Marseille est surtout connu pour sa proximité avec les mouvements d'extrême droite antisémite — Soral, mais pas que, ce qui explique le sobriquet de loi Rothschild — et conspirationniste même s'il s'en défend. La encore, il s'agit d'une vraie référence intellectuelle et la rencontre d'André-Jacques Holbecq et d'Étienne Chouard va faire décoller le bidule. Petit à petit, ils vont à deux mettre en place une danse amusante : Chouard étaye ses délires avec les articles de Holbecq, lequel utilise à son tour l'aura d'économiste (!) de Chouard pour crédibiliser les siens. Début 2008, les deux joyeux compères vont trouver dans le blog de Paul Jorion une formidable plateforme pour développer leur petite théorie. Le bouillon d'inculture va prendre, chez Jorion, avec nos deux guignols à la manoœuvre. Tous ses messages sont ici ([file:132]) où Holbecq intervient sous le pseudonyme de Stilgar ou là ([file:133]) où il intervient sous son vrai nom.

C'est à cette époque que la petite vidéo l'argent de la dette de Paul Grignon fait un véritable carton. Paul Grignon est aussi l'auteur respectable de Chemtrails – Mystery lines in the sky.

[video:134]

C'est dire son sérieux.

Et c'est grâce à ces gens-là que la loi de 1973 est devenu un leit-motiv chez les antisémites d'extrême droite comme chez les débiles profonds d'extrême gauche. Il ne fallait plus qu'un certain nombre d'auteurs souverainistes tombent dessus et y croient dur comme fer, tant et si bien que cette fumisterie va progressivement remonter la chaîne politique jusque chez Dupont-Aignan, lequel, souvenez-vous, déclarait fièrement qu'il avait découvert ce terrible scandale sur internet. De là, cela passe directement dans le programme de Marine Le Pen, celui de Mélenchon et de plein d'autres.

Voilà comment une théorie sortie tout droit du fond de la mare aux idées extrémistes, complotistes et ésotériques a terminé dans le programme de trois ou quatre candidats aux présidentielles. Et cette théorie est même tellement ancrée qu'elle résiste à toute réfutation même venant du camp des candidats qui la prônent, vérifiant par là la loi de Brandolini ou le principe d'asymétrie des idioties :

Le principe d'asymétrie des idioties ou loi de Brandolini, plus connu sous sa dénomination originale de bullshit asymmetry principle, formulé publiquement pour la première fois en janvier 2013 par Alberto Brandolini, un programmeur italien, énonce que :

« La quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. »

Il en ressort que la désinformation a un avantage important, rétablir la vérité étant particulièrement coûteux. Une réflexion similaire avait été formulée par le passé, mais elle se concentrait davantage sur la vitesse de propagation que sur l'idiotie, alors que le propos de Brandolini s'intéresse à la difficulté de réfuter.

Cette loi qui est un non événement absolu a ainsi été montée en exergue pour cacher le seul débat qui compte : « voulez-vous oui ou non devenir le Vénézuéla ? »

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 02 Mar 2017 20:00:36 +0000 URL:

Une personne mal intentionnée m’a indiqué un point que j’ignorais : cette loi n’est qu’un coup de ripolin procédural et l’interdiction qui est faite au Trésor de présenter ses propres bons à l’escompte de la Banque de France est un principe déjà communément admis de tous et déjà présent dans la loi du 24 juillet 1936.

Cela ne nous rajeunit pas.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Un train peut en cacher un autre BASENAME: un-train-peut-en-cacher-1 DATE: Thu, 16 Feb 2017 14:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvaise foi TAGS: ----- BODY:

Dimanche dernier, il y a eu un vent terrible.

À tel point que des arbres certainement mal intentionnés se sont couchés sur les voies de chemin de fer du tortillard que je prends tous les dimanches pour avoir ma dorrespondance dans la grande ville du coin.

L'omnibus est bien arrivé à quai, mais il n'est jamais parti et j'ai dû me faire à l'idée de me rendre à la grande ville distante de 75 km par mes propres moyens.

J'essaie maintenant, pour le principe, de me faire rembourser cette partie du trajet. Depuis lundi dernier, j'échoue continuellement avec une régularité de métromone. En effet, pour le système informatique de la SNCF, ce train est arrivé avec, je cite en ouvrant les guillemets avec des pincettes « 0 minutes de retard » (sic la violation de la grammaire).

J'apprends donc incidemment qu'un train supprimé arrive à l'heure. Subséquemment, un train supprimé, qui ne circule pas et donc qui arrive à l'heure ne peut donner lieu par le système informatique de la SNCF à remboursement justement parce qu'il est arrivé à l'heure. Vous me suivez ? Pour essayer de passer outre cette réponse lapidaire, il convient de téléphoner au numéro surtaxé (0,40 € TTC la minute) pour expliquer son cas et dans le meilleur des cas se faire rembourser.

Au passage, il est totalement illégal depuis quelque temps de ne pas fournir un numéro non surtaxé, mais passons, ce ne serait pas la première fois que la SNCF est à la limite de la légalité.

Revenons à cette histoire de train supprimé. Le billet me coûte un peu plus de 6 €. Si je passe plus d'un quart d'heure à expliquer mon problème, le gain est nul. Avec le temps déjà passé à essayé de me faire rembourser et que je n'ai pas chiffré, au bout de combien de minutes de conversation avec leur numéro surtaxé serai-je perdant ?

On me souffle que je suis d'ores et déjà perdant et que la seule chose à faire pour ne perdre plus encore est de renoncer à me faire rembourser.

Comme la SNCF ne sera jamais responsable d'un arbre tombé sur les voies, je vais plutôt exiger le remboursement de mon billet par l'Office National des Eaux et Forêts, cela devrait être plus simple.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 16 Feb 2017 18:49:07 +0000 URL:

Mais parce que je ne veux pas lui mettre mille kilomètres au compteur tous les dimanches… Et pour cela, je préfère encore les gosses mal éduqués qui chouinent, le bordel de la seconde classe et les trains qui n’arrivent pas à l’heure.

Vous ai-je déjà écrit que j’étais comme Mussolini ? Je n’aime rien d’autre que les trains qui partent et arrivent à l’heure.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Thu, 16 Feb 2017 18:35:18 +0000 URL:

Pourquoi ne pas rouler en XM le Dimanche ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ralentisseurs BASENAME: ralentisseurs DATE: Mon, 06 Feb 2017 13:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Il me semble avoir déjà signalé dans ces colonnes qu'un maire ne peut être maire qu'après avoir implanté un ou deux ralentisseurs, quelques carrefours giratoires et une ribambelle de zones à 30 km/h, le tout étant généralement destiné à apaiser la fureur des automobilistes. Sur ce point, le maire de Montmagny, dans le Val d'Oise, s'est littéralement surpassé puisqu'il a fait poser le 1er février 2017 des ralentisseurs de 10 cm de haut sur une piste cyclable.

[image:122]

Fig. 1 : image du délit

L'édile indique qu'il cherche à empêcher des accidents, des dépassements dangereux, un cycliste ayant été fauché il y a quelques mois.

Mais regardez bien la signalisation au sol. Les cyclistes roulent à contresens dans une rue étroite. Rien que cela, sans séparation physique des voies de circulation est dangereux. Mais cela reste assez cohérent avec les nouvelles prérogatives octoyées aux deux roues. Les cyclistes ont souvent la possibilité de griller des feux — certes en tournant à droite, mais cela reste griller un feu — alors même que la plupart d'entre eux ignorent complètement les usages de la route à savoir l'éclairage de nuit et l'indication de changement de direction, les motards ont maintenant le droit de remonter les files de véhicules… Ce qui est somme toute assez étonnant est qu'il n'y ait pas plus de morts.

Le plus grave est qu'une fois encore, on résout un problème non en luttant contre les causes du mal mais contre ses conséquences quitte à créer un problème plus important. Il n'est venu à l'idée de personne de faire circuler les cyclistes dans le sens de la circulation sur une rie parallèle. De la même manière, personne ne lutte contre un irrespect de la signalisation ou du code de la route, cela demande trop de ressources. Personne n'envisage un examen du code de la route sérieux — comprendre qui n'est donné qu'aux candidats sachant réellement se conduire sur une chaussée et non à tout le monde, au pire à l'ancienneté — contenant exclusivement des questions sur la cohabitation des différents types de véhicules et sur les règles de base (priorité, éclairage et j'en passe), non sur les bienfaits acoustiques du covoiturage et sur le carburant diesel qui aide à lutter contre la pollution.

Il n'y a pas à dire, la politique, c'est vraiment magique. Ce n'est plus comme le disait si bien Henri Queuille le fait de résoudre des problèmes par une absence totale de solution, c'est devenu l'art d'apporter de mauvaises solutions à une bonne question.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Taxe d'habitation BASENAME: taxe-d-habitation DATE: Fri, 27 Jan 2017 11:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le maire de Paris a encore frappé. Il faut dire que grâce aux bêtises de l'équipe municipale actuelle et à celles de la précédente, les finances de la ville lumière sont dans un état catastrophique. Il est donc urgent de trouver de l'argent pour continuer la même gabegie plutôt que de regarder dans le détail pourquoi et dans quel but on arrive à dépenser autant.

Et pour quels résultats ? Paris est de plus en plus sale, de plus en plus embouteillée, les transports sont dans un état lamentable, l'insécurité grimpe et atteint des sommets dans certains quartiers qu'il vaut mieux éviter la nuit tombée… Je ne parle pas des grèves et des autres spécificités culturelles locales qui font que les touristes désertent actuellement la ville pour d'autres cieux plus cléments. Naturellement, c'est la faute à Air BnB, aux attentats, à l'humeur des parisiens, jamais à la municipalité qui a tout fait pour aboutir à ce résultat magnifique.

[image:120]

Fig. 1 : notre Drame de Paris (après ravalement)

Et comme taxer Air BnB ne suffit plus, l'édile ridicule a décidé d'augmenter la taxe d'habitation de 60% pour les résidences secondaires. Je cite le communiqué :

Comme prévu, Paris va utiliser pleinement la possibilité de rehausser la surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires, qui passera de 20 % à 60 %. La Ville espère doper les locations de biens inoccupés.

Il y a toujours une bonne excuse pour augmenter telle ou telle taxe ou pour en inventer une nouvelle. Personnellement, j'aurais déclaré abruptement qu'un loyer est une valeur ajoutée et j'aurais immédiatement soumis tous les loyers à la TVA. On pourrait même assujettir la taxe d'habitation à la TVA puisque dans ce magnifique pays, il nous arrive déjà de payer de la TVA sur des taxes dont j'ai peine à imaginer la valeur ajoutée. Vous ne me croyez pas, regardez la ligne TVA sur taxes locales sur votre facture EDF.

L'équipe municipale en question n'arrive qu'à une seule chose, ruiner Paris. La ruiner progressivement, en faire une ville de pauvres qui vont bénéficier du revenu universel en ne faisant rien puisqu'il sera impossible de s'y déplacer. Reste pour cette charmante équipe l'espoir que ces pauvres votent bien à gauche pour qu'elle reste aux manettes le plus longtemps possible. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que Paris et la France rayonnent dans le monde entier.

Et pendant ce temps, le seul candidat sérieux à l'élection présidentielle puisqu'il a au moins analysé le problème français — ce qui ne permet pas d'affirmer qu'il appliquerait son programme — s'est pris les pieds dans le tapis. La presse pousse son poulain Macron dont on ne parle que très peu des 120 000 euros pris sur les frais de bouche de son ministère pour lancer son parti politique et le Parti Socialiste ne sait même plus truquer une élection comme au bon temps de Tonton où les morts de l'année s'étaient relevés tels Lazare pour aller voter.

[image:121]

Fig. 2 : petite partie du problème français sous les traits d'un mot d'esprit

Rien ne sortira des prochaines élections. Rien ne changera, malheureusement. L'inculture économique crasse des français, d'indigence de leurs raisonnements feront que tout continuera bon an mal an jusqu'à l'explosion finale, la déclaration de cessation des paiements de l'état français et la période de troubles qui s'ensuivra.

Il est vraiment trop tard, ce pays est définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Fri, 27 Jan 2017 18:36:02 +0000 URL:

Ahah, j’adore la plume de ce post :D Ce qui m’éberlue (je dois détester la politique je pense, un bas language pour moi) c’est les louanges de certains Français envers les acteurs du moment.. Faut croire qu’ils deviennent comme ces derniers /o\
J’espère que rien n’explosera et attendons cette surprise qu’on nomme élection présidentielle..

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Incroyable BASENAME: incroyable DATE: Thu, 26 Jan 2017 13:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce qui est incroyable, c'est que les politiciens abusent sans vergogne des deniers publics ou du public.

Ce qui est incroyable, c'est qu'ils soient corrompus, sans éthique et sans valeur et qu'ils soient toujours là.

Ce qui est incroyable, c'est que cela ne sort dans les media que lorsqu'il s'agit de faire sauter une tête d'affiche alors que cela fait des décennies qu'ils se couvrent les uns les autres et que ces mêmes media le savent parfaitement.

Ce qui est incroyable, c'est que lorsqu'ils sont pris avec les mains dans le pot de confiture, ils jouent encore les vierges effarouchées.en nous disant que c'est parfaitement légal et que si cela ne l'était pas, ils ne l'auraient pas fait.

Ce qui est incroyable, c'est que le traitement fait à l'un par les media n'est pas réservé à l'autre.

Ce qui me rend fou, c'est que lorsqu'un simple entrepreneur se fait contrôler par au hasard l'URSSAF, le fisc ou l'inspection du travail, on va l'ennuyer pour un euro de frais non justifié sur son argent privé ou pour une signalisation absente sur une porte et que ces politiciens dépensent des millions souvent sans justification aucune sur l'argent public.

Ce qui est incroyable, c'est que les gens continuent à voter pour eux et continuent à les applaudir.

Parce que mine de rien, Hamon, Valls, Mélenchon, Le Pen, Fillon, Macron et les autres, c'est le même combat parce qu'il y a cette vieille idée, depuis une bonne trentaine d'année, que, finalement, frauder en France n'est pas si grave.

Dans d'autres pays européens, tous ces prétendants n'oseraient même pas être candidats.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les mêmes fadaises que d'habitude... BASENAME: les-memes-fadaises-que-d DATE: Wed, 18 Jan 2017 17:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce mercredi 18 janvier 2017, je devais comparaître devant un TASS de la France profonde. Convocation à 9h00 précises, départ de mon domicile à 6h50 pour être sûr d'arriver à l'heure malgré les aléas de la route, lever bien avant l'aurore.

Je suis défendeur dans une affaire qui m'oppose à une URSSAF de l'autre bout de la France qui, comme à sa sale habitude, ne daigne ni se déplacer, ni donner pouvoir à l'espèce de raclure qui lui sert de juriste constitué, ce qui ne semble pas gêner outre mesure la président du lieu. Ce dernier ayant déjà et à plusieurs reprises violé la loi dans certaines de mes affaires, je ne devrais pas être étonné plus que cela. Quant au juriste de l'URSSAF, lorsque je le taxe d'espèce de raclure, je pèse mes mots, puisqu'il s'agit d'une personne qui arrive à nier même l'évidence d'un courrier écrit par ses propres services ou d'un accusé de réception qui porte sa signature. C'est tout de même du grand art qu'on ne peut pratiquer qu'avec un aplomb certain et une hontectomie complète.

Comme ce monsieur me prend ouvertement pour un imbécile, je fais de même. Mais en plus subtil tant il est vrai que passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet.

Je l'aborde donc pour lui demander s'il était mon contradicteur — je connaissais naturellement la réponse, c'était une simple manière d'ouvrir le dialogue — et si la demanderesse lui avait fait parvenir mes écritures. Je suis en effet très bête, totalement borné et parfaitement procédurier, je n'envoie mes écritures qu'au demandeur et non à son représentant. Je ne vais tout de même pas faire d'effort pour ces gens-là. Il me rétorque que non, il lui a été dit la veille au soir que je n'avais pas envoyé de nouveaux documents.

Dommage, j'avais pourtant envoyé un dossier complet par courrier électronique avec accusé de réception et j'ai naturellement pris la peine d'imprimer cet accusé de réception pour le présenter au tribunal. Je lui propose donc de lui laisser un exemplaire de mes écritures que j'avais imprimé spécialement à son attention. Mes écritures font plus de cent vingts pages, il y a un peu de lecture à faire et d'analyse à mener. Et je le vois parcourir les premières pages, déclarer qu'il s'agit toujours des mêmes fadaises et me rendre mes écritures. J'argumente pour qu'il en garde un exemplaire, rien n'y fait, il n'en veut pas. C'est dommage, lui dis-je, vous auriez pu apprendre des choses. Au pire, vous pourriez toujours utiliser le dossier pour caler une armoire.

À la lecture du rôle, j'étais prêt à un dépôt. Mon contradicteur n'y tenant pas, l'affaire est retenue. Il prend la peine d'indiquer que l'URSSAF n'a pas reçu mes dernières écritures, je fais rectifier au plumitif de l'audience que c'est parfaitement inexact, l'URSSAF est en possession de mes écritures mais n'a pas jugé bon de les envoyer à la personne la représentant. Et pour cause, c'est une bombe et uniquement armée par le droit français. Je fais aussi noter par le greffier que mon contradicteur ne souhaite pas garder le jeu d'écritures que j'ai préparé à son attention.

Comme je commence à être connu dans ce TASS, que j'ai des arguments qu'il ne faut surtout pas donner aux autres justiciables car ils pourraient avoir des idées, je passe bon dernier. Le président me donne la parole. Je la refuse en signalant qu'étant défendeur, je terminerai par mon intervention et qu'il était hors de question que je parle avant la fin de la plaidoirie de mon contradicteur. Mon interlocuteur ne se fait pas prier pour se lancer dans une plaidoirie totalement à côté de la plaque parce qu'il n'a pas voulu prendre connaissance de mes écritures. Au bout des dix minutes de son discours dans lequel il demandait un article 700 conséquent, une amende pénale pour procédure abusive et divers autres vexations, le président me donne la parole. N'étant pas avocat, je n'allais pas plaider. En revanche, j'ai appuyé sur le fait que dans ce dossier durant depuis 2014, l'URSSAF a déjà demandé le dessaisissement d'un TASS parce que son dossier était mal fichu et que depuis qu'il avait été réintroduit à l'autre bout de la France, l'URSSAF passait sous silence la genèse de l'affaire qui est tout de même mon refus de payer des cotisations sociales à partir d'octobre 2014 alors même que la sécurité sociale me refuse une carte vitale depuis l'été 2014 et qu'il n'est absolument pas question d'un refus de payer pour le principe. J'ai senti comme un flottement, à la fois chez le président, ses assesseurs, mais aussi chez mon contradicteur.

Délibéré au 15 février 2017.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La tonte se poursuit BASENAME: la-tonte-se-poursuit DATE: Thu, 05 Jan 2017 10:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Vous vous souvenez certainement de l'opuscule qui s'intitule pompeusement France Stratégie et qui est malheureusement payé grâce à vos impôts pour avoir la joie d'en trouver de nouveaux. Ce machin vient de trouver un nouvel os à ronger, il paraîtrait que l'imposition sur les successions n'est pas assez importante dans notre beau pays. Et le machin s'en offusque à tel point qu'il a pondu un document plein de jolies couleurs expliquant par le menu pourquoi taxer toujours plus les successions.

L'argumentation serait grandiose si l'on omettait de préciser que les sommes qui passent dans les successions françaises n'avaient pas déjà été honteusement taxées, imposées et mises à contributions à la fois sur les revenus et sur le patrimoine. Malgré cela, il s'agit selon le machin d'un enjeu majeur pour la société française (sic). J'aurais dû mettre des guillemets avec des pincettes. Ce sont en ces termes que sont évoquées au sein de cette étude les problématiques relatives à la fiscalité des successions et des donations. Fort de ce postulat, le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective (CGSP), plus communément appelé France Stratégie, propose « certains aménagements » pour davantage adapter la fiscalité des successions aux réalités de notre temps.

Là où l'argumentation frôle le sublime, c'est que le patrimoine des français a subi une progression galopante nettement supérieure à la hausse des revenus. En effet, dans le détail, la valeur réelle du revenu disponible des contribuables français, entre 1980 et 2015, s'est appréciée de 77% tandis que, dans le même laps de temps, le patrimoine a été multiplié par trois, à 10,5 milliards d'euros contre 3,5 milliards au début des années 1980, soit l'équivalent de huit années de revenus disponibles. Ce ratio place la France sur la troisième marche du podium mondial, devancée par l'Italie et le Japon mais distançant très largement l'Allemagne.

France Stratégie craint donc de voir poindre une société d'héritiers, accentuant la reproduction sociale. Très bien.

Mais personne dans ce machin fumeux ne semble comprendre que dans ce patrimoine se trouve souvent de l'immobilier qui a souvent flambé. Les familles ayant un patrimoine important ont souvent des biens immobiliers. Or la valeur de ces bien a été multiplié par 16,67 (en francs ou euros constants, source INSEE) pour la France et par 20,42 pour Paris depuis 1970 ! Une simple régression linéaire montre même que la progression des prix de l'immobilier est de 8,75% par an depuis 1900.

[image:119]

Fig. 1 : biais dans le raisonnement

Pire, entre 1980 et 2010 — je n'a pas trouvé les valeurs pour 2015 mais je n'ai pas souvenir d'avoir vulres prix de l'immobilier sombrer depuis 2010 —, les valeurs des biens immobiliers ont été multipliées par cinq en France et par sept à Paris, proportion largement supérieure au facteur trois annoncé par le machin conseillant Matignon. Il ne faut donc pas être grand clerc pour comprendre que cette hausse de patrimoine n'est que virtuelle et ne s'appuie que sur des biens immobiliers reçus en héritage. Or ces biens ne sont pas liquides et leurs valeurs sont totalement virtuelles dans le cas où les propriétaires actuels ne sont pas vendeurs. Vus les montants moyens des successions, beaucoup de ces biens immobiliers sont occupés par leurs propriétaires. Taxer plus reviendra simplement à les contraindre à vendre pour trouver d'autres logements.

Ce pays n'est déjà pas bien. Avec des conseillers comme ceux de France Stratégie, il est totalement et irrémédiablement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Heureux affiliés à la sécurité sociale BASENAME: heureux-affilies-a-la-securite DATE: Thu, 05 Jan 2017 09:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ceux qui me lisent régulièrement savent que malgré des sommes astronomiques payées chaque mois au meilleur système de protection sociale au monde (mouarf !) et malgré des sommes supplémentaires que ce système veut encore me faire payer pour des activités dûment fermées, je ne bénéficie plus d'aucune protection sociale en France depuis l'automne 2014. La suite d'une des nombreuses erreurs dont le meilleur système au monde est coutumier.

Je suis donc un affilié involontaire, par obligation pseudo-légale et qui plus est non couvert.

D'autres sont bien plus chanceux que moi puisqu'ils ne paient rien, ne vivent même pas en France et sont parfaitement assurés.

En effet, si la France compte officiellement 66,6 millions d'habitants au 1er janvier 2016 selon l'INSEE, à la même date, la sécurité sociale compte au moins 72 millions d'affiliés.

Ces difficultés de dénombrement au sein de la sécurité sociale ne sont pas réellement nouvelles puisqu'un rapport d'inspection de 2013 avait déjà mis le doigt sur cet étrange phénomène. Le tableau suivant, issu de ce rapport est tout à fait saisissant :

[image:115]

Fig. 1 : bricolage de données

Chose étrange, le seul registre national d'identification de l'assurance maladie (RNIAM) dénombre 68,7 millions de bénéficiaires, soit plus de deux millions de personnes de plus que la population française dénombrée par l'INSEE. Quant aux caisses, elles assurent et affirment couvrir 72,3 millions de personnes.

Ce tableau statistique résume à lui seul l'incohérence des chiffres affichés par la sécurité sociale quant à sa propre activité et l'immense désordre qui règne dans cet édifice qu'on nous présente pourtant comme bien huilé. Dans la pratique, les doubles affiliations et les cas litigieux représentent au moins 10% de la population française. Ce n'est pas rien.

Vous allez me dire que cette histoire de dénombrement n'est pas importante. Et pourtant, elle l'est. L'intérêt de ces chiffres n'est pas tant de montrer la grande désorganisation de ce grand machin collectiviste et déresponsabilisant dans un monde où les traitements automatiques des données pourraient fournir des chiffres exacts en quelques clics si on voulait bien s'en donner la peine. Il est surtout celui de souligner le flou qui existe sur un indicateur fondamental de gestion dans le domaine de l'assurance à savoir le rapport sinistre à primes, c’est-à-dire dans le cas d'une mutuelle (puisque c'est bien de cela que l'on parle) le taux de couverture de la dépense par les recettes.

Si l'assureur (comme l’assurance maladie) ne connaît pas son nombre de cotisants, les calculs actuariels sont forcément faussés et la gestion extrêmement compliquée. Et lorsqu'on n'est pas capable de donner son nombre d'assurés à moins de 10% près, à suivre des principes flous, on aboutit à des catastrophes précises…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Emmanuel Macron BASENAME: le-cas-emmanuel-macron DATE: Wed, 04 Jan 2017 11:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je me demande depuis assez longtemps maintenant qui est Emmanuel Macron et quelles sont réellement ses idées politiques et économiques. En effet, en dehors d'avoir un égo à tel point surdimensionné qu'il a appelé son mouvement En Marche pour rappeler ses propres initiales, le personnage me semblait étrange, sans colonne vertébrale idéologique et pour tout dire totalement falot.

Au travers d'une petite phrase, un éclaircissement a surgi du néant qui lui servait de programme politique. Ainsi, pour Emmanuel Macron, « nous sommes un pays qui a une épargne financière abondante mais qui l'utilise mal, et qui a un problème de financement de notre économie réelle ».

Voilà, la messe est dite. Il se range ostensiblement du côté des gauchistes étatistes que sont Méchant Con Mélenchon, la fille du borgne la tante de l'égérie du Vaucluse Marion Anne Perrine Le Pen dite Marine — il faut bien faite attention à préciser le prénom sinon il est impossible de savoir qui est qui dans la dynastie fondée par Jean devenu Jean-Marie, je ne sais pas si vous me suivez… —, Hamon, Montebourg et tous les autres. Encore que dans cette brochette, Montebourg soit le plus intéressant puisqu'il juge le revenu universel irréalisable, allant jusqu'à expliquer que le travail est une valeur nécessaire à notre société ne serait-ce que d'un strict point de vue de la dignité du citoyen.

Jamais Emmanuel Macron n'imagine que le problème français puisse être différent, que l'état français dans sa grande sagesse a établi au fil du temps un ensemble de règles qui repousse les candidats à l'investissement et qui récompense ceux qui évitent tout risque. Jamais il ne constate que de surcroît, l'état français endetté jusqu'au cou a imposé des règles qui forcent l'achat de dette souveraine par les fonds d'épargne en avantageant les détenteurs de parts de ces fonds.

Une fois de plus, le raisonnement inverse les causes et les conséquences et on comprend mieux qui est Emmanuel Macron.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Bonne année, les employeurs ! BASENAME: bonne-annee-les-employeurs DATE: Tue, 03 Jan 2017 10:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Une petite nouvelle m'avait échappée. Le 30 décembre dernier paraissait au Journal Officiel de ce qu'il reste de république française une modification de la part patronale concernant l'assurance maladie.

C'est une sale habitude, le gouvernement fait passer en loucédé des dispositions très importantes en matière de paie sur les deux derniers jours de l'année. En cela, l'édition du 30 décembre 2016 n'a pas dérogé à la règle puisque nous apprenons que les cotisations patronales maladie sont revalorisées au 1er janvier 2017 et que la détermination du coefficient de la réduction Fillon subit une nouvelle modification à la même date. Rassurez-vous, ce ne sera pas dans votre sens.

Ainsi, les cotisations patronales d'assurance maladie passent de 12,84% en vigueur en 2016 à 12,89%, la part salariale restant encore à 2,25% pour l'Alsace-Moselle et 0,75% pour la vieille France. Quant à la réduction Fillon, je laisse les plus curieux d'entre vous détricoter les bricolages hasardeux du gouvernement. Sachez simplement que la nouvelle limite concernant la prise en compte des cotisations AT/MP est désormais fixée à 0,90% contre 0,93% en 2016.

On continue donc dans notre beau pays d'augmenter les charges pesant sur les employeurs. En effet, en augmentant ces taux de cotisations, cela revient non à augmenter le salaire brut que vous avez sur votre fiche de paie, mais le super brut incluant à la fois votre salaire brut et les cotisations patronales afférantes. Et le gouvernement choisit de le faire alors que le marché des obligations d'entreprises envoie un signal alarmant, signal qui pourrait bien provoquer un décrochage important et des séries de cessations des paiements tous horizons.

Trois universitaires américains ont créé un indice appelé « global economic policy uncertaintly index » (EPU). Cet indice a été corrélé au niveau des « spreads ». Le niveau des « spreads » est la prime de risque, la rémunération supplémentaire demandée par un prêteur par rapport à l'emprunt d'état de référence.

[image:114]

Fig. 1 : graphique qui devrait vous faire peur

L'incertitude actuelle dépasse ses niveaux de 2008 (201). Pour rappel, en 2008 a eu lieu la chute de Lehman Brothers, ce qui n'est pas rien. Elle dépasse aussi celle de 2012 (218), lorsque la zone euro était au bord de l'éclatement. Fin octobre, elle était de 282 alors que le niveau des spreads est resté terriblement bas. Or jusqu'alors les spreads suivaient peu ou prou les incertitudes des politiques économiques. En d'autres termes, ces spreads devraient être aujourd'hui deux fois plus élevés.

Cette situation s'explique par les actions des banques centrales qui procèdent à des achats massifs de dettes d'entreprises. Il faut bien que la planche à billets serve. Ces dettes étant garanties par de la monnaie de singe crée à partir de rien sinon d'encre et de papier, les primes de risque tombent. Pourtant, le seul niveau d'accumulation de dettes par les entreprises, surtout les plus mal notées, justifierait à lui seul une hausse de ces primes.

Si le loyer de l'argent continue à monter, ce qui est de plus en plus probable, ce faible coussin de sécurité que son les spreads pourrait être bien insuffisant. D'une part les marchés financiers auront beaucoup de mal à absorber le choc, mais d'autre part, les conséquences pourraient être terribles avec l'implosion du marché obligataire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 2017 commence bien BASENAME: 2017-commence-bien DATE: Mon, 02 Jan 2017 13:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

François Chérèque est mort. Pendant ce temps, Philippe Martinez est toujours vivant.

Cette année commence bien.

 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une nouvelle année BASENAME: une-nouvelle-annee DATE: Sun, 01 Jan 2017 11:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Déjà en son temps, Léon Blum admettait qu'il était impossible d'être socialiste lorsqu'on comprennait quelque chose à l'économie. Force est de constater que cet aphorisme reste d'actualité.

Ainsi, hier, nous avons pu découvrir le florilège toujours navrant des vœux des différents représentants des familles politiques françaises. C'est un bel exercice de style. Entre notre actuel président, bouffi de suffisance crasse, glosant sur son bilan désastreux en se félicitant de l'inversion de la courbe du chômage, oubliant les deux millions cinq cents mille nouveaux chômeurs comptabilisés par Pôle-Emploi depuis son arrivée, et son espoir de voir son successeur ne pas détruire le système social français — ce qui a été repris de concert par entre autre le Front National qui vire de plus en plus socialiste et étatiste —, Jean-Christophe Cambadélis faisant une autopromotion de son livre Brissy-sous-bois, Christian Estrosi se retournant sur les attentats de 2016, nous avons été de gros gâtés.

En effet, 2016 fut une année terrible, mais qui ne sera rien à côté de ce qui arrive. Loin de moi l'idée de faire du sensationnalisme mais je prétends que nos vies vont en être profondément affectées. Depuis plus de trente ans, nous vivons au-dessus de nos moyens. Cela s'est accéléré depuis quelques années grâce à des taux d'intérêts bas sur les obligations d'état. Le français moyen qui n'a la plupart du temps aucune culture économique considère donc la situation actuelle comme absolument normale, pérenne et stable au moins à moyen terme. La classe politique considère quant à elle qu'après elle, le déluge. Le but de chaque gouvernement est de refiler la patate chaude à son successeur. Peut-être est-ce simplement pour cela que notre président actuel ne se représente pas. Il est bien placé pour savoir ce qu'il en est très exactement.

Les informations que je vais donner ici vont être sous-estimées par la plupart d'entre vous, non pas que vous êtes idiots, mais parce que vous manquez malheureusement des connaissances nécessaires pour mesurer l'ampleur de ce qui vient. Beaucoup d'entre vous me traiteront d'alarmiste, peu vont mesurer les conséquences de ce qui est enclenché. Ceux qui vont les saisir auront juste encore le temps de se mettre à l'abri.

Premier point. Donald Trump a été élu président des États-Unis d'Amérique et il entend bien gérer son pays comme une entreprise. Des dents risquent de grincer très fort et la première conséquence est la hausse des taux directeurs de la FED et donc par ricochet de la BCE. En quelques semaines, les taux d'intérêt des bons du trésor français ont été multipliés par quatre. Ce n'est pas rien et ce n'est pas fini, l'administration Trump ayant annoncé que le loyer du dollar US devait être entre 3 et 4% l'an.

Pourtant, près de 100% des experts financiers ou prétendus tels nient farouchement la possibilité que la Réserve Fédérale américaine puisse augmenter ses taux (le FED funds rate ou FFR). Forcément, envisager cette augmentation revient à envisager l'écroulement de l'économie mondiale hors USA. Je ne vais pas expliquer les détails de la procédure, il faudrait commencer par comprendre le mécanisme des repos, les rachats des mises en pension financières par les banques vers la FED et cela nous emmènerait trop loin.

Or, deuxième point, en décembre 2015, la FED qui avait déjà augmenté ses taux pour la première fois depuis 2008 de 0,25% vient de réitérer il y a une quinzaine de jours. Pire, le comité FOMC de la FED vient d'annoncer la couleur pour 2017, 2018 et 2019 :

Mais ce n'est pas tout. Ce tableau ce termine pas une note laconique :

For the longer run, the FED now expect a 3% FED funds rate (range 2,500% to 3,750%); up from the prior 2,875%.

Mazette ! La prévision du FED funds rate avec sa moyenne et sa fouchette minimum-maximum grimpe. Les béotiens diront que cela ne produira strictement rien. Or un graphique montre pour les cinquante-six dernières années comment les taux à dix ans réagissaient au FED funds rate.

[image:113]

Fig. 1 : corrélation entre les taux à 10 ans et le FFR

Le FFR est en rouge, le 10 ans en bleu. L'inflation est en vert. Premières constatations : en 1994, le FFR est à environ 3%, la 10 ans est au double. En 2004, le FFR est à 1% et le 10 ans à 4%. Depuis 2009, le FFR est à 0,25% et le 10 ans à 2%.

À 2%, les taux longs sont tellement bas que le coût de l'endettement est dérisoire. Des bulles énormes qui n'attendent que d'exploser se sont formées. Je ne citerai ici que les taux bas des emprunts immobiliers qui ont fait exploser littéralement le prix des biens. Je suis donc en train de vous expliquer qu'il est ridicule d'acheter maintenant, surtout dans les zones tendues, car même si les taux sont bas, les prix sont souvent surévalués. Sauf que… sauf que les taux longs qui étaient de 1,42% en juillet 2016 ont grimpé à 2,47% en novembre et sont en train de se hisser gentiment à 2,75% depuis l'annonce de la FED. Cela ne sera pas sans conséquences pour tous ceux qui ont souscrit des emprunts à taux variables avec l'impossibilité de revendre un bien acheté plus cher que sa valeur réelle.

Ce FFR va augmenter régulièrement jusqu'à 2,875% en 2019, ce qui impliquera vraisemblablement des taux longs aux alentours de 6% l'an. Des millions de gens vont être ruinés. Le marché de l'immobilier va s'écrouler. Des dizaines de milliers d'acheteurs vont être incapables de rembourser et vont rendre les clefs de biens qu'ils ne pourront vendre. Notez bien que je ne parle ici que du marché immobilier, mais ce qui est vrai pour l'immobilier sera aussi vrai pour les états et les entreprises.

En ce qui concerne l'état français, sa dette est aujourd'hui de plus de 2000 milliards d'euros. Je ne parle que de la dette au sens de Maastricht, pas du hors bilan qu'il faudra tout de même payer un jour, là, nous sommes aux alentours de 7500 milliards d'euros. Il paraît qu'elle coûtait des clopinettes à rembourser avec des taux longs à 0,2%. Pourtant, en novembre dernier, ces taux sont passés de 0,2 à 0,8%. Et nous étions avant les augmentations du FFR de la mi-décembre. Avec les augmentations qui viennent, ce n'est plus 0,8% que la France paiera mais environ 4%, soit plus de 80 milliards d'euros par an, plusieurs fois les budgets des grands ministères en pure perte parce que nous avons choisi de nous endetter pour conserver un système qui ne peut être viable en vivant au-dessus de nos moyens. Quatre-vingts milliards d'euros, c'est plus de deux fois le montant des pensions des retraités. Je ne sais pas pourquoi, mais les impôts directs et indirects, les taxes et autres cotisations risquent de se prendre une claque supplémentaire, ce dont le pays n'a pas réellement grand besoin étant déjà le champion toute catégorie des prélèvements en tous genres.

Les yields (taux d'intérêt) sur les obligations actuelles vont grimper aux arbres. Conséquence immédiate, la valeur des obligations que tout le monde détient (fonds communs de placement, fonds mutuels, assurances, fonds de pension, banques et j'en passe) va chuter lourdement. On appelle cela un crash obligataire. À côté de ce qui risque d'arriver, la crise de 2008 ou la grande dépression de 1929-1932 paraîtront pour d'aimables promenades de santé, de gentilles plaisanteries.

Vous comprendrez donc que je souhaiterais presque la pire des années aux Français. Peut-être se réveilleront-ils enfin ? Lorsque je constate que personne ne s'intéresse aux mécanismes élémentaires de l'économie, que pas un journaliste n'informe le bon peuple de ce qui est en train de se passer, que les français sont près de 80% à vouloir garder un système social qui dysfonctionne au plus haut point, qui coûte juste vingt points de plus pour un résultat à peine médiocre que ce qui fonctionne dans la plupart des autres pays européens, que le seul candidat à l'élection présidentielle ayant annoncé une réforme de fond de la protection sociale est déjà en train de revenir dessus, je me dis que l'année 2017 risque d'être chahutée.

Pourtant, c'est la dernière possibilité que nous avons avant d'entrer en collision avec le mur.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 01 Jan 2017 22:32:52 +0000 URL:

Trump a déclaré que pour que les financiers prêtent judicieusement, il fallait que le loyer de l’argent, donc la prime de risque, soit intéressante. Ce qui n’est pas en soi idiot puisqu’avec un loyer faible, ils cherchent le volume pour être rentables quitte à prêter à n’importe qui pour n’importe quoi et créer des bulles.

J’attends de voir ce qu’il fera. Je pense qu’on pourra avoir quelques surprises. C’est la première fois depuis longtemps que ce pays sera dirigé par quelqu’un qui comprend quelque chose aux affaires.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sun, 01 Jan 2017 18:34:03 +0000 URL:

Je vais de ce pas me jeter sous un train s’ils daignent ne pas être en grève, après vous avoir cependant présenté mes meilleurs voeux.

Je ne m’explique pas comment va s’y prendre Trump pour mener sa politique de relance si les taux de la FED grimpent.

A moins d’étrangler Yellen qui semble bien partie pour les faire flamber.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Stupidités étatiques BASENAME: stupidites-etatiques DATE: Wed, 21 Dec 2016 21:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler des élucubrations de nos chers représentants une fois que celles-ci sont mises en forme avec talent par des services de communication. C'est souvent assez savoureux, nos impôts sont bien utilisés.

Naturellement, je vais parler ici des élucubrations de la présidence de la république et du cabinet du premier ministre. Je laisse pour un futur article celles des ministricules de basse extraction.

[image:111]

Fig. 1 : preuve qu'un camion est doué d'une conscience anti-germanique propre.

Nous remarquerons tout de même que la présidence de la république sait que la conjonction après que est suivie d'un indicatif et non d'un subjonctif. Dans ces temps troublés pour la langue française, c'est tout de même à signaler.

[image:112]

Fig. 2 : trente-trois ans de retard.

Qu'ajouter à cela ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas France Stratégie BASENAME: le-cas-france-strategie-1 DATE: Mon, 19 Dec 2016 10:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Le serpent de mer des imbéciles de Terra Nova qui ne voient la réalité qu'au travers d'un prisme teinté d'idéologie crasse refait surface. Ce serpent de mer, c'est celui des loyers fictifs. L'idée en est simple et consiste à vous taxer en prétendant que, comme vous êtes propriétaire, vous ne payez pas de loyer. Pourtant, le but est d'ailleurs, lorsqu'on est propriétaire, justement de ne plus payer de loyer, à moins que je n'aie pas tout compris.

Ainsi, votre revenu fiscal augmentera du montant des loyers que vous devriez vous verser à vous-même même si, à ce moment précis, si votre revenu en tant de propriétaire est augmenté d'autant, le vôtre, en tant que locataire sera obéré de la même somme. Combien de personnes seront alors contraintes de vendre leur bien pour pouvoir juste se loger ? Je pense entre autres aux retraités n'ayant qu'une petite pension, qui vivent chichement dans une grande ville où les loyers ont flambé et qui ne peuvent s'y maintenir que parce qu'ils sont propriétaires de leurs logements.

Ce but, simple, est semble-t-il insupportable à nos bien-pensants du camp du bien qui n'hésitent pas un instant à changer l'égalité en égalitarisme forcéne. Ce faisant, l'égalité devient un authentique fascisme idéologique et l'égalitarisme un communisme quitte à ce que la fiscalité atteigne des sommets de stupidité crasse.

Revenons aux élucubrations de jus de crâne des ânes de France Stratégie et souvenez-vous que cet opuscule est financé par vos impôts.

Ces socialopithèques à poil dur croisés avec des communisaures à écailles partent du principe que lorsque quelqu'un n'est plus locataire, il ne paie plus de loyer. Or dans ces temps troublés, tout le monde cherche à être propriétaire pour mettre sa famille le plus possible à l'abri des aléas de la vie. Avoir un toit sur la tête permet de lever certaines incertitudes et de craindre un peu moins les périodes de précarité.

Je cite telle quelle la crétinerie crasse de France Stratégie.

Que notre fiscalité favorise actuellement le statut de propriétaire occupant ne peut faire débat.

D’une part, un ménage qui choisit aujourd’hui à la fois de louer un bien immobilier dont il est propriétaire tout en étant lui-même locataire d’un logement équivalent est imposé sur ses revenus locatifs ; le même ménage ne paye pas d’impôt s’il choisit d’occuper le bien immobilier qu’il possède.

D’autre part, à revenu monétaire identique, un ménage propriétaire occupant son logement bénéficie à l’évidence d’un niveau de vie supérieur à celui d’un ménage locataire, alors même que les deux payent le même impôt sur le revenu.

Là, une petite explication de texte s'impose. France Stratégie nous explique sans rire que nous sommes des imbéciles rétifs à tout changement parce que, vous comprenez, « un ménage qui choisit aujourd'hui à la fois de louer un bien immobilier dont il est propriétaire tout en étant lui-même locataire d'un logement équivalent est imposé sur ses revenus locatifs ». Et alors ? Souvent des gens qui ont changé d'activité professionnelle déménagent, parfois assez loin de leur logement. Il leur arrive même de payer un loyer pour se loger dans une ville qu'ils n'ont pas choisi et mettent en location leur ancien logement, s'ils étaient propriétaires, pour financer leur nouveau loyer. Quoi de plus logique ? Au lieu de taxer leurs revenus locatifs, il serait au contraire intelligent de ne taxer que la différence entre les loyers perçus et les loyers payés. Lorsque comme France Stratégie, on suinte l'égalitarisme gras, ce serait la moindre des choses. La solution ferait plaisir à tout le monde et n'emmerderait personne.

Un peu plus loin, France Stratégie découvre l'eau tiède. C'en est effrayant. Je cite toujours avec des pincettes :

À revenu monétaire identique, un ménage propriétaire occupant son logement bénéficie à l’évidence d’un niveau de vie supérieur à celui d’un ménage locataire, alors même que les deux payent le même impôt sur le revenu.

Chacun gère sa vie et son patrimoine comme il le veut. Si un habitant de ce riant pays aux inventions fiscales amusantes décide de se serrer la ceinture durant vingt-cinq ou trente ans pour être propriétaire de son logement, je ne vois pas de quel droit France Stratégie ou l'état pourrait le lui reprocher. Après tout, être propriétaire fait qu'il n'est plus pour son logement à la charge de la société.

Je hais l'égalitarisme parce que c'est le nivellement pas le bas de notre société. Je hais aussi les cuistres mous gravitant dans et autour du gouvernement dont la médiocrité et l'abyssale bêtise me sidèrent.

Si d'aventure vous vouliez leur faire part de votre mécontentement, vous pouvez les contacter directement par téléphone au 01 42 75 60 00, par fax au 01 45 55 53 37 ou par courrier électronique à l'adresse strategie@strategie.gouv.fr.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: À double tranchant BASENAME: a-double-tranchant DATE: Fri, 16 Dec 2016 17:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les marketeux CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Le Parti Socialiste est fabuleux. Il tweete plus vite que son ombre sans se relire ou, pire encore, sans réellement comprendre ce qu'il écrit.

Voici ce qu'il a publié aujourd'hui.

[image:110]

Fig. 1 : trait d'esprit (involontaire) d'un socialopithèque en roue libre

Sans commentaire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Annonce électorale BASENAME: annonce-electorale DATE: Fri, 16 Dec 2016 17:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Une baisse de 20% de l'impôt sur les revenus de la première tranche marginale d'imposition a été annoncée hier. Dans la situation actuelle, cette annonce est juste honteuse. Je laisse les Contribuables Associés en parler. Écoutez bien la vidéo, tout est dit.

[video:109]

La question est maintenant de savoir si la surtaxe des résidences secondaires frappera aussi les résidences de Mougins.

Enfin, l'abyssale bêtise des cuistres mous du gouvernement me fascine.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 162 kHz BASENAME: 162-khz DATE: Tue, 13 Dec 2016 16:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le directeur général de l'ANFR tweete beaucoup. Le 4 décembre dernier, il a tweeté ceci :

[image:108]

Fig. 1 : activité d'un directeur général qui cherche à occuper ses journées

C'est bien, cela nous annonce maintenant que tous ceux dont l'activité dépend de ces signaux horaires et qui auront investi dans du nouveau matériel et des solutions de remplacement coûteuses proposées par des margoulins opportunistes pour ne pas avoir de coupure pourront continuer à utiliser leurs vieux clous.

Si je comprends bien, France Inter ne module plus en grandes ondes mais l'émetteur maintient sa porteuse sans modulation pour les signaux horaires. Nous sommes vraiment dirigés par des crétins qui n'ont honte de rien.

En effet,  même en diminuant la puissance de l'émetteur, l'arrêt de la modulation ne sera qu'un service de plus sacrifié pour des économies de bouts de chandelles. Ce qui coûte cher là-dedans, c'est l'électricité, le foncier, les diverses charges fixes, l'entretien de l'émetteur, certainement pas le fait qu'il module ou non.

Radiofrance fera donc des économies, mais le contribuable paiera indirectement le fonctionnement de l'émetteur sans pouvoir bénéficier des services de broadcast radio en retour.

Stratégiquement, c'est encore bien vu. Mais nous sommes en France, ne l'oubliez jamais.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 14 Dec 2016 18:57:37 +0000 URL:

Les PO, c’est déjà fait.

Sinon, ça n’aura aucune conséquence sur mes projets (si tant est que j’aie le temps de les achever un jour…).

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 14 Dec 2016 18:51:22 +0000 URL:

Ça va t’impacter sur ton projet de poste récepteur (ou ampli à lampes) je sais plus ? Supprimer les GO.. Et les PO et OC aussi à l’avenir.. Si on pouvait supprimer la dernière pub Mong de france info : le forfait giga-mong’, quand ça passe ma journée commence mal et je suis irrité ! Faudrait supprimer FI je trouve :P Et pitié, Moi-Pré.. STOP !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grandeur et décadence BASENAME: grandeur-et-decadence DATE: Tue, 13 Dec 2016 13:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Notre grand timonier actuel ne se présentera pas à sa propre succession. Enfin, c'est lui qui l'affirme, méfiez-vous, il peut encore se passez plein de choses d'ici mai prochain. Mais il a préparé depuis l'an passé sa possible candidature en ouvrant le sphyncter a pognon gratuit autant que faire se peut.

Je cite ici une dépêche AFP en date du 9 décembre 2016 qui titre que le déficit [français] se creuse à 85,5 milliards d'euros fin octobre [2016].

Paris (awp/afp) - Le déficit du budget de l'Etat s'est creusé en octobre par rapport à son niveau de l'an dernier pour atteindre 85,5 milliards d'euros, contre 76,2 milliards un an plus tôt, a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Mais, retraité du solde des comptes spéciaux et du décalage d'un dégrèvement de CVAE (l'ancienne taxe professionnelle), le solde budgétaire est "en amélioration de 1,1 milliard d'euros par rapport à l'année précédente", explique Bercy dans un communiqué.

Le déficit des comptes spéciaux, qui s'établit à près de 19 milliards d'euros à fin octobre (contre 4,5 milliards un an auparavant), est en particulier dû à une avance exceptionnelle octroyée à l'Agence de services et de paiement, établissement qui verse notamment les aides agricoles européennes, qui "sera remboursée d'ici la fin de l'année", précise le communiqué.

Dans le détail, les dépenses ont augmenté de 1,1% à 318,3 milliards d'euros fin octobre. A périmètre constant, elles ont reculé de 1,9% sur un an.

Les recettes ont pour leur part progressé de 3,5% à 251,8 milliards d'euros, portées principalement par la hausse de la TVA (+2,2 milliards d'euros) et de la taxe sur les produits pétroliers (TICPE, +1,9 milliard d'euros), conformément aux prévisions présentées dans le projet de loi de finances rectificative pour 2016.

L'impôt sur le revenu à fin octobre 2016 est en augmentation de 2,0 milliards d'euros par rapport à fin octobre 2015, en ligne avec la prévision du projet de loi de finances rectificative pour 2016, selon Bercy.

"Cette hausse est essentiellement concentrée sur les remboursements et dégrèvements, suite au remplacement de la prime pour l'emploi par la prime d'activité", ajoute le ministère des Finances.

Les autres recettes fiscales nettes sont en hausse de 1,4 milliard d'euros, conformément aux prévisions révisées pour 2016, si l'on ne tient toutefois pas compte du décalage calendaire du versement des dégrèvements de CVAE (la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, NDLR).

Le ministère explique en effet que ce versement a été effectué en octobre l'an dernier mais en novembre cette année.

"Ce décalage minore les remboursements et dégrèvements de CVAE à hauteur de 4,1 milliards d'euros", précise Bercy.

L'augmentation des autres recettes fiscales nettes "est notamment liée à la réforme de la contribution au service public de l'électricité (CSPE), dont une partie des recettes est désormais reversée au budget général", note le ministère.

Quant aux recettes non fiscales, elles ont diminué de 1,9 milliard d'euros par rapport à octobre 2015, en raison d'un moindre encaissement sur les dividendes, dû d'une part à "des encaissements plus tardifs qu'en 2015" et d'autre part au versement de dividendes sous forme de titres.

Ce versement a toutefois été en partie compensé par "l'augmentation des redevances d'usage des fréquences radioélectriques suite au processus de vente aux enchères de la banque de fréquences dite +bande 700 MHz+ aux opérateurs de télécommunication", ajoute Bercy.

afp/fr (AWP / 09.12.2016 09h33)

Résumons. Globalement, les recettes progressent, mais pas aussi vite que les dépenses. Nous sommes donc comme le dit Méchancon Mélenchon ou la dynastie des Le Pen à laquelle il manque un œil pour bien appréhender la situation dans une phase d'austérité tout à fait intolérable et jamais vue en France. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. On continue à raser gratis et jusqu'aux élections de 2017, cela risque d'être un florilège.

Préparez-vous, il est déjà trop tard.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quand les serviteurs deviennent les maîtres BASENAME: quand-les-serviteurs-deviennent-les DATE: Sat, 10 Dec 2016 12:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je partage ici un article de l'ami Jacques Clouteau. Jacques Clouteau se définit comme suit :

Après des années de bonheur passées à créer des entreprises, et parvenu au crépuscule de sa misérable existence, l'auteur a décidé de continuer à créer des entreprises avec bonheur. Toutefois, il ne souhaite pas partager ce bonheur avec les organismes parasites dont chacun connait le nom et l'inutilité.

Je n'ai rien d'autre à ajouter, appréciez sa prose publiée sur Contrepoints :

En 1945, au sortir d’une effroyable guerre, un gouvernement présidé par le général de Gaulle, et noyauté par quelques puissants ministres communistes, tout auréolés des combats de la Résistance, a pris certaines décisions apparemment anodines qui ont aujourd’hui des conséquences cataclysmiques pour notre pays.

En-dehors de la création de la Sécurité Sociale monopolistique, destinée à remplacer les mutuelles d’avant-guerre, ils ont choisi de corriger ce qui semblait à leurs yeux une injustice profonde. En effet, avant 1945, un citoyen qui faisait partie de la fonction publique avait un contrat de travail de droit commun, il pouvait être licencié en cas de faute, il ne pouvait ni faire grève, ni adhérer à un syndicat, ni être élu à un poste de responsabilité. Tous ces garde-fous ont été balayés d’un seul décret : on leur a offert une garantie d’emploi à vie, on leur a donné le droit de grève, on les a autorisés à se syndiquer et on leur a permis de se présenter à une élection. Voilà le résultat de cette lâcheté de l’État :

Être licencié : désormais un fonctionnaire jouit d’un emploi à vie. Quelles que soient les bêtises qu’il commet, quelle que soit son attitude vis-à-vis du public, quel que soit son absentéisme, quelle que soit la longueur de sa maladie, il touche son salaire, jusqu’à sa mort. S’il a commis une faute innommable, il risque au mieux d’être muté dans une autre ville ou un autre service.
Quant à être viré…

Faire grève : autant un salarié du secteur privé risque sa place en cas de grève, qui est un bras de fer avec son patron, autant un membre de la fonction publique ne risque absolument rien. Faire grève devient alors un jeu de pouvoir afin d’obtenir de plus en plus d’avantages et de travailler de moins en moins. C’est pour cette raison que les principaux fournisseurs de jours de grève en France demeurent les employés de l’État.

Adhérer à un syndicat : le principal travail des syndicats dans la fonction publique consiste à maintenir les avantages acquis et à réclamer plus de moyens, donc plus de salaires et plus d’embauches, le but étant de faire enfler la masse des affiliés au prétexte de préserver le service public. Succès total : ils sont aujourd’hui 5.500.000 fonctionnaires, 11 fois plus qu’en 1900…

Être élu à un poste de responsabilité : depuis toujours, même au temps de l’Ancien Régime, il était formellement interdit à un fonctionnaire d’occuper une fonction élective. En effet, puisque ses gages sont payés par le budget de l’État, il ne peut être juge et partie, et voter lui-même le montant de ses émoluments et la nature de son travail. Désormais plus de soucis, ils sont devenus majoritaires parmi les élus…

L’élection du fonctionnaire

C’est ce dernier point qui nous intéresse, et parmi ces quatre décisions de 1945, c’est le point le plus nocif pour la France. Depuis ce temps, un fonctionnaire peut être candidat. Ayant obtenu ce droit, et ayant le temps pour changer le monde, il ne s’en est pas privé. Alors, peu à peu, les membres de la fonction publique ont phagocyté la plupart des fonctions électives : maire, président de conseil général, président de conseil régional, député, secrétaire d’État, ministre, et même président…

Mais, me direz-vous, qu’est-ce qui empêchaient des membres de la société civile de prétendre aux mêmes fonctions ? La réponse est vaste : les gens qui ont assez d’expérience pour occuper un poste politique sont souvent des artisans, des chefs d’entreprise, des agriculteurs, des professions libérales, ils ont moins de temps à consacrer à une fonction élective car leur activité et leur entreprise les accaparent totalement.

Il y a donc eu un coupable laisser-aller de la part des Français, voire une certaine lâcheté. Tout comme autrefois on confiait la charge de secrétaire de mairie à l’instituteur, on a laissé la plupart des charges électives à des gens qui avaient le temps de s’en occuper, sans penser une seule seconde qu’ils allaient transformer le poste en laboratoire de leurs idées, forcément progressistes et forcément à gauche.

Alors bien évidemment, régnant sur l’ensemble des postes de pouvoir, ces gens ont profité de ce monopole pour organiser la France à leur image. Et bien évidemment, ils ont cru qu’en transformant le pays en gigantesque fonction publique, tout allait aller mieux. On voit le résultat aujourd’hui…

Et ce n’est pas fini : pour assurer leur sécurité financière, nos amis fonctionnaires ont mis au point des règles leur permettant de concourir à toutes les élections sans prendre aucun risque pour leur carrière. En effet, à l’issue d’un mandat électif perdu, ou même après une escapade dans le secteur privé, notre malheureux candidat va retrouver sa place au chaud, son salaire et son ancienneté. Le fait d’être parti plusieurs années et d’avoir laissé son administration se débrouiller ne lui pose aucun problème de conscience. Revenir dans son corps d’origine et exiger son salaire ne lui en pose pas non plus… Quand on passe toute sa vie à ne prendre aucun risque, on ne peut concevoir que d’autres puissent en prendre…

Servir, pas se servir

Si on se réfère aux fondamentaux d’une nation, les agents des services publics sont des serviteurs de l’État. Ils entrent au service de l’État contre une rémunération. Quand on est au service de l’État, on doit obéir au gouvernement démocratiquement élu, tout comme un salarié doit exécuter les ordres du chef d’entreprise. Si cette obéissance va contre sa conscience ou son choix de vie, alors on doit démissionner et retrouver sa liberté.

Mais si, par une étrange perversion des lois, on en arrive à diriger l’État duquel on était le serviteur, il se crée forcément une confusion des genres et un conflit d’intérêt.

Car le chef et ses collaborateurs font désormais partie de la même fratrie, ils sont tous venus dans cette voie pour les mêmes raisons : sécurité, salaire garanti, avancement automatique, protection sociale, retraite confortable. Ils se comprennent et vont donc tout faire, plus ou moins consciemment, pour faire prospérer cette fratrie. Ce qui va engendrer des dérives terribles.

Il n’y a qu’à lire les scandales qui illustrent périodiquement la vie de telle ou telle administration : employés fantômes à la mairie de Montpellier, horaires auto-appliqués pour les éboueurs de Marseille, absentéisme scandaleux et non réprimé dans de nombreux secteurs, faux contrats de travail dans des para-administrations comme la MNEF pour y placer les copains, notes de frais délirantes de certains hauts fonctionnaires, vacances et RTT hors de toutes proportions, gaspillages éhontés, fausses factures destinées à financer des formations politiques amies, etc…

Aucune entreprise privée ne pourrait tolérer de tels abus. Ceux-ci seraient sanctionnés par le licenciement du coupable et une remise au pas du service.

Dans l’administration, rien de tout cela. Le sous-chef sait très bien ce qui se passe sous ses ordres, mais il profite lui-même du système et n’a aucun intérêt à faire des vagues. Le chef fait de même et ainsi de suite jusqu’au ministère. Ces gens-là se contrôlent entre eux (pas trop…) et profitent du gâteau. Et si, en plus de cette auto-protection, les élus aux différents niveaux sont issus du même corps, toutes les conditions sont réunies pour une sclérose totale du système, qui ne vit plus alors que pour l’intérêt de ses membres, oubliant totalement le but pour lequel il avait été conçu. Écoutons parler les syndicats à la moindre tentative de réorganisation d’un service public : leur première parole est toujours pour la préservation de l’emploi…

Quant aux sanctions prises en cas d’abus avéré, elles laissent rêveur le contribuable que je suis… Pour avoir dépensé 40.000 € de frais de taxi, alors même qu’elle avait une voiture de fonction, une partie de cette somme ayant été utilisée par son fils pour son usage personnel, madame Agnès Saal a été gentiment mutée dans un autre ministère, où elle est devenue, tenez-vous bien, « chargée de mission sur des questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (…) ». Voilà un travail qu’il est utile à la nation… Pour faire bonne mesure, devant la levée de boucliers, elle a été exclue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois avec sursis… Imaginons un cadre se comportant de la même manière dans une entreprise… Il aurait été à l’évidence licencié sans indemnités pour faute professionnelle lourde, et vis-à-vis de ses collègues honnêtes, ce n’aurait été que justice. On peut aussi s’interroger sur la complicité ou l’incompétence du service comptable qui n’a rien vu pendant dix mois…

Un chef d’entreprise, qui sait les risques de toute aventure industrielle, et les précautions à prendre pour ne pas faire chuter sa société par des investissements hasardeux, accumule une expérience. S’il obtient un mandat électif, il gérera sa commune, ou son département, comme il gérait auparavant son entreprise, avec sagesse et prudence, sachant à tout moment qu’il joue avec l’argent des citoyens.

Méconnaissance de la société civile

Un fonctionnaire élu ne sait rien de tout ça. Il n’a jamais géré d’entreprise ni risqué ses économies. Il se retrouve brusquement à la tête d’un budget et de nombreuses équipes. Alors il joue au chef d’entreprise qu’il ne sera jamais, il embauche, il investit, il dépense, il existe, enfin…

Pour ceux qui doutent de ces affirmations, vous pourrez lire sur le site du gouvernement français la biographie de nos ministres. Notons de suite que si on se reportait aux gouvernements de droite précédents, on trouverait aussi une jolie brouette de fonctionnaires. Cette perversion de la démocratie n’est ni de droite ni de gauche, elle est inhérente au système lui-même mis en place en 1945.

Quand vous aurez parcouru toute la liste, vous vous apercevrez avec effroi qu’aucun membre du gouvernement, ni M. Hollande, ni M. Valls ni aucun de ses ministres ou secrétaires d’État n’a jamais travaillé dans le privé de toute sa vie. Ils sont tous passés directement des bancs de l’ENA ou de l’Institut d’études politiques, au mieux après avoir pantouflé quelques années à la MNEF, dans les salons dorés d’un cabinet ministériel ou d’une région rosée, non sans avoir longuement réfléchi entre camarades sur le devenir de la nation dans les commissions du Parti Socialiste.

Voici au hasard une de ces biographies. Elles sont toutes de la même mouture :

Études : ENA, École normale supérieure, Institut d’études politiques, DEA de géographie, Licence d’histoire
Activités : conseiller du tribunal administratif de Paris, membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France, premier vice-président de l’Association des régions de France, président d’Avenir-Rail
Politique : secrétaire national à l’économie et à la fiscalité au Parti socialiste, député, maire, conseiller général, président de Conseil régional, etc…
Résumé : a passé des années aux frais de ses voisins à faire des études qui ne lui ont servi absolument à rien, puis est entré avec bonheur dans le nid douillet des emplois aux horaires élastiques permettant de concourir au doux frisson de l’élection sans avoir jamais exercé aucune fonction permettant d’afficher une expérience du monde et du travail.

Alors dites-vous bien que vous n’avez rien à attendre de ces gens-là. La politique est pour eux un jeu de pouvoir, un ascenseur de carrière, un laboratoire d’idées farfelues, en aucun cas la mise au service de la nation de son expérience humaine et professionnelle.

Alors que faire ? Hé bien la première mesure de bon sens pour remettre la maison en état de marche serait de revenir à la situation normale de relation entre l’État et ses serviteurs, telle que l’avaient conçue les créateurs de notre démocratie, c’est-à-dire interdire à un fonctionnaire d’État, des collectivités territoriales ou de la fonction hospitalière de postuler à une quelconque élection. Si un fonctionnaire souhaite s’impliquer dans la politique, alors il doit démissionner de son poste et de son statut. J’emploie vraiment le terme « démissionner », et non pas prendre un congé sans solde qui lui permettrait en cas d’échec de retrouver le doux cocon de la sécurité et tous ses avantages. Seuls quelques très rares hommes politiques, autrefois fonctionnaires, ont eu ce courage et cette honnêteté, tel Bruno Le Maire.

La seconde mesure consisterait à supprimer l’ENA, l’école nationale d’administration, qui est depuis 70 ans la plus formidable machine à fabriquer des jean-foutre incompétents. Ce n’est pas sur les bancs d’un amphithéâtre qu’on apprend à diriger un pays, c’est à l’école des réalités de la vie…

Dans notre république, tant que les serviteurs pourront devenir les maîtres, il n’y aura ni autorité, ni justice, l’ordre ne règnera pas dans la maison, et le pays n’aura point de Constitution… Hélas ne croyez pas qu’ils vont lâcher le morceau sans se battre… La soupe est trop bonne pour perdre la cuillère au fond de la marmite.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Circulation alternée BASENAME: circulation-alternee DATE: Fri, 09 Dec 2016 13:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît que la France est actuellement assaillie par un anticyclone et un phénomène d'inversion de température qui contraignent les polluants à rester au sol.

Je ne nie pas ce phénomène ni l'épisode de pollution actuel. Pourtant, j'aimerais rappeler certaines choses. Tout d'abord, élargissons un peu notre point de vue et regardons ce qu'il se passe en Europe. En élargissant ce point de vue, nous somems contraints à utiliser une échelle plus large et, d'un seul coup, le contraste est nettement moindre en France. Que voulez-vous, il y a des extrêmes ailleurs.

[image:106]

Fig. 1 : carte de la pollution européenne du 7 décembre 2016 (source Prev'air)

Nous pouvons constater que cette pollution provient essentiellement de l'Allemagne et des Balkans. Cette carte se superpose assez bien avec une carte des pays qui n'ont pas de centrales nucléaires et qui produisent leur électricité avec des centrales à lignite qui comme tout bon écologiste sait ne polluent absolument pas. Ces écologistes devraient être contents puisque cette pollution est en grande partie due au refus du dangereux atome. On me souffle pourtant qu'ils ne sont toujours pas contents.

Comme nous devons absolument faire quelque chose chez nous pour lutter contre cette pollution dont nous ne maîtrisons pas la source, nous avons décidé de succomber aux sirènes de la circulation alternée mais pas pour tout le monde. En effet, s'il y a statistiquement autant de véhicules avec une plaque paire que de véhicules avec une plaque impaire, seule une baisse de 20 % du trafic routier a pu être constatée ces derniers jours en région parisienne. Il y a donc 30 % de véhicules routiers qui bénéficient à tort ou à raison de dérogation.

Selon Airparif, le trafic automobile ne représente que 28 % des émissions de PM10 à Paris et dans sa proche banlieue, à peine plus que le chauffage des particuliers et des entreprises (26 %). Le bois, en particulier, qui ne représente que 5 % du chauffage, émet 88 % des particules fines du secteur, selon une étude réalisée en 2010.

Ainsi et sauf à faire une erreur d'analyse, une circulation alternée ne permet que de réduire la pollution générale de 5,6 points. Rien de plus. Mais les industries polluantes ne sont pas arrêtées comme le montre sans ambiguïté une photographie de ce jour envoyée par un lecteur attentionné. Cette photographie a été prise dans la banlieue de Lyon.

[image:107]

Fig. 2 : principe de la circulation alternée pour réduire la pollution

Je vois sans doute le mal partout, mais j'aurais une nette tendance à appeler cela du gros foutage de gueule.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Interruption de service BASENAME: interruption-de-service DATE: Thu, 08 Dec 2016 23:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Je dois signaler à mon aimable auditoire que si le Carnet du Grincheux a été indisponible ces dernières heures, ce n'est qu'à la suite de la publication de mon papier sur la cour de cassation.

J'ai été en effet l'un des premiers à le faire et cela n'a visiblement pas fait plaisir à certaines personnes.

Après quatre-vingts mille lectures uniques du billet en question, mon serveur principal a subi une attaque spécifique à ce site et destiné à corrompre la base de données nécessaire à son fonctionnement en la remplissant de données aléatoires jusqu'à en saturer le disque. Heureusement, les choses sont cloisonnées et cela n'a pas provoqué d'autres dysfonctionnements.

Si aucun autre service n'a été touché, la base de données était en tellement mauvais état que j'ai dû repartir avec mes sauvegardes sur bandes magnétiques.

Alors pour les petits futés qui n'ont rien d'autre à faire que cela et qui se cachent très mal derrière leurs écrans puisque j'ai leur adresse postale à quelques centaines de mètres près et l'adresse IP de leur routeur d'accès au réseau internet, ce serveur n'est pas un serveur de type PC, c'est une station Alpha ES40 tournant sous OpenVMS 8.4. Pas facile à percer, n'est-il pas ? Tout ce que vous arrivez à faire, c'est saturer une base de données en créant un compte et en la remplissant de bruit de télétransmission. Que de mal pour pas grand'chose. Votre plus grande réussite est de m'avoir privé de sommeil pour remettre en état un site web. C'est d'autant plus ridicule que vous devriez vous douter qu'il y a toujours des sauvegardes délocalisées quelque part.

À la prochaine tentative, non seulement il y aura un dépôt de plainte, mais je me permettrai aussi de publier les fichiers journaux avec vos adresses IP et le FQDN associé. Il est éloquent.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La dernière forfaiture de Manuel Valls BASENAME: la-derniere-forfaiture-de-manuel DATE: Wed, 07 Dec 2016 11:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il ne vous a pas échappé que Manuel Valls a démissionné le mardi 6 décembre courant au matin. Cela ne l'a pas empêché de publier la veille un décret qui a tant ému la cour de cassation que cette dernière a répliqué par une lettre ouverte postée entre autre sur Twitter.

Cette lettre ouverte est signée par Jean-Claude Marin et Bertrand Louvel, respectivement premier président de la cour de cassation et procureur général. Ce n'est pas rien.

[image:103]

Fig. 1 : cour de cassation pas contente

Si Locke n'était pas sujet français, Montesquieu n'est semble-t-il toujours pas prophète en son pays. Le Premier Ministre, en l'occurrence le 5 décembre 2016 Manuel Valls, vient de s'asseoir sur la séparation des pouvoirs et cela ne semble gêner personne aux entournures. Il a même eu le culot de le faire par décret.

Je ne suis pas naïf, il n'y a jamais eu en France une réelle séparation des pouvoir judiciaire et exécutif. Mais officialiser la chose en catimini par un socialiste me semble étrange. En bon Français, cela s'appelle ni plus ni moins un coup d'état puisque la plus haute juridiction censée freiner les ardeurs du gouvernement recevra directement ses ordres de celui-ci.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 09 Dec 2016 10:13:18 +0000 URL:

Vous avez voulu une réponse du gouvernement ? Vous l’avez rêvée ? Jean-Jacques Urvoas, ministricule de la justice et garde des sceaux l’a rédigée pour vous.

Si cela ne s’appelle pas du foutage de gueule, je ne sais pas comment ça s’appelle.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 07 Dec 2016 18:23:26 +0000 URL:

Pire donc :/
En attendant je fais plaisir à mes oreilles avec du ‘Mozart 225′ ;)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 07 Dec 2016 18:05:21 +0000 URL:

N’oubliez jamais que c’est le peuple qui a voté (veauté ?) indirectement pour lui…

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 07 Dec 2016 17:53:17 +0000 URL:

Valls croit devenir président.. Quand j’entends un énième tas de boue, je bondis sur ma télécommande pour couper le son !
Pauvre France, heureusement que le peuple est fort..

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 07 Dec 2016 12:38:39 +0000 URL:

Remarquez bien le silence assourdissant du syndicat de la magistrature…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le monde est vraiment petit BASENAME: le-monde-est-vraiment-petit DATE: Thu, 27 Oct 2016 21:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce soir, je me suis retrouvé par hasard dans le même carré SNCF que le président du tribunal des affaires de la sécurité sociale et ses deux assesseurs couchés qui viennent de me condamner sans avoir pris la peine d'ouvrir mes dossiers. N'ayant pour ma part aucune envie de parler à cette consternante raclure du siège, le président du tribunal me reconnaissant a eu le culot de me demander si j'avais bien eu les délibérés parce que son tribunal avait quelques menus problèmes de courriers ces temps-ci.

Je n'avais aucune envie de répondre à ces gens, aucune. Surtout que ce matin encore, une femme vient de se défenester du huitième étage à cause de leur engeance, ce qui ne les empêchera certainement pas de dormir.

Mais y étant forcé, j'ai fait remarquer à ces individus qu'il y avait des erreurs manifestes dans le traitement de mes dossiers et que si j'avais moyen de prouver la faute, j'attaquerai le président ci-devant au travers d'une procédure disciplinaire. J'en ferai même une histoire de principe en en retirant un plaisir certain.

Les deux assesseurs regardaient leurs godasses, ce qui dans une voiture de chemin de fer est une prouesse tant les carrés ressemblent à des fillettes sans barreaux. Le président me disait qu'il était intouchable et que de toute façon, je n'aurai pas le courage de le faire. Je lui ai simplement rétorqué que nous verrons et que je n'avais aucune obligation de discuter avec eux car il me fallait travailler pour payer leurs petites conneries et que je comptais bien utiliser ces quatre heures de train pour cela. En fait de travail, je me suis plongé dans l'écriture de ce papier. Je dois dire que jamais quatre heures de train n'ont été aussi calmes. On entendait les mouches voler. Pas une parole n'a été échangée entre les deux assesseurs et le président durant tout le voyage. Pour ma part, je n'ai pas changé de place. J'avais une réservation et s'il y a bien des gens qui devaient se sentir bêtes, ce sont eux, pas moi.

[image:102]

En écrivant ce qui va suivre, je suis passible d'une chambre correctionnelle. En effet, je vais critiquer une décision de justice, une décision qui m'a été notifiée il y a quelques jours. J'ai bien pesé le pour et le contre et c'est en toute conscience que je le fais, en toute connaissance de cause et du droit. J'accepte le risque qu'un magistrat qui se reconnaîtrait m'assigne devant une telle chambre, j'aurai de quoi répondre.

Notre belle république est indigne d'une république bananière. Non seulement elle oublie la séparation des pouvoirs chère à Montesquieu — nul n'est prophète
en son pays —, mais elle fournit à un ensemble d'entreprises privées des pouvoirs invraisemblables. Bizarrement, la justice arbitrale qui choque le commun des mortels lorsqu'il s'agit de traité transatlantique l'indiffère totalement dès qu'on parle de sécurité sociale. Il s'agit pourtant de la même chose.

Fixons donc les idées pour mieux cerner le problème. Il se trouve qu'il y a en France des tribunaux d'exception que sont les tribunaux des affaires de la sécurité sociale plus plaisament appelés TASS. Les mauvaises langues diront que si l'URSSAF est l'URSS À la Française, la vérité ne peut sortir que des TASS. Pour ma part, je me borne simplement à trouver la coïncidence étrange. Revenons aux TASS. Ces tribunaux sont payés par cette sécurité sociale que le monde entier nous envie sans en vouloir chez lui. Il existe aussi une association des présidents des TASS. Cette association a le droit d'exister, là n'est pas la question. Ce qui est revanche bien plus discutable, c'est que les URSSAF proposent à cette association des séminaires exotiques, autrement dit, des vacances. De manière assez étrange, lorsqu'une entreprise en France a l'outrecuidance de proposer des séminaires dans des stations de ski à ses employés, il y a immédiatement un contrôleur de l'URSSAF qui débarque pour vérifier qu'il y a bien des séminaires de travail, j'en ai fait les frais à chaque fois. Dans le cas de cette association, permettez-moi d'émettre quelque doute. Mais passons, je vois le mal partout.

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Malgré ces doutes légitimes et dans la grande sagesse qui le caractérise, le conseil d'état a tranché dans le sens d'une impartialité des TASS. En d'autres termes, même s'ils sont payés par la sécurité sociale directement et indirectement, même si l'association des présidents de TASS est financée entre autres par l'URSSAF, ces tribunaux ne sont pas partiaux, c'est l'état qui le dit. J'avoue que cela me rappelle une discussion que j'ai eu un jour devant la cour de cassation au sujet de faux en écriture signé par un juge et qui m'avait sidérée puisque d'après cette cour de cassation, un juge est assermenté, ergo il ne peut faire de faux en écriture. J'écris ergo, ça fait un peu cuistre, mais c'est comme cela que ce fut dit. Pourtant, j'en avais un magnifique dans le dossier, mais la cour de cassation l'a dit, par essence, un juge ne peut en commettre. J'ai bien demandé à ces illustres magistrats comment ils auraient appelé cette pièce, j'attends toujours la réponse. Arrivé à ce point, j'avoue avoir un peu de mal à retenir mes zygomatiques d'une crise de tétanisation crispé.

La première question qui se pose à un état de droit qui se targue de donner des leçons de morale au monde entier est de savoir pourquoi une relation contractuelle entre une caisse de sécurité sociale et un assuré, relation contractuelle selon le droit français et le droit européen, relation relevant en prime du code de la consommation outre le code de la sécurité sociale, ne peut être portée devant une juridiction civile ordinaire. Les tribunaux d'instance et de grande instance seraient-ils à tel point frappés d'infamie qu'ils seraient incapables d'émettre des décisions justes ? Ou faut-il des tribunaux un peu plus dociles pour orienter les décisions ?

Mais ce n'est qu'une question accessoire. Le problème principal est que ces tribunaux ne sont qu'une chambre d'enregistrement des doléances souvent aberrantes des caisses de sécurité sociale. J'en ai eu la preuve définitive il y a quelques jours, aucun doute n'est plus permis. Je suis en conflit de longue date avec la sécurité sociale, en particulier avec le RSI, deux URSSAF et la CIPAV. Cela a commencé en 2006, lorsque je me suis aperçu que, bien que payant des sommes considérables, la sécurité sociale m'avait déclaré décédé. Oui, je sais, ça surprend au début puis on s'y fait. Et un jour on ressuscite sans plus de raison que l'on mourut au bon vouloir d'un employé quelconque d'un sombre service du RSI. Ça ne s'est pas franchement arrangé depuis tellement ces organismes mafieux se moquent de l'heureux cotisant. J'utilise le mot mafieux à dessein puisque ce sont des organismes qui, formant un état dans l'état, se permettent de faire n'importe quoi sans jamais ne rendre de compte à personne et sont prêts à n'importe quoi pour que cela perdure. Et pourquoi deux URSSAF me direz-vous ? Cela a failli être trois en raison d'une erreur supplémentaire de l'une d'entre elles, mais ce n'est que deux parce que j'ai déménagé. Deux fois en dix ans, ce qui fait paniquer l'URSSAF. Ils ne savent pas traiter. Je n'exagère pas, c'est ce que s'est permis de dire son juriste attitré. Là encore, je peux prouver ce que j'avance puisque j'en ai la preuve indiscutable. Non seulement cela fut dit, mais cela fut aussi écrit.

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Parmi tous ces larrons pour ne pas dire voleurs, les URSSAF sont les plus dangereuses. En effet, la charge de la preuve devant un TASS est renversée. Dans le droit français, la partie plaignante doit prouver ses dires. En d'autres termes, il faut prouver que vous êtes coupable, en aucun cas il ne vous est demandé de montrer que vous êtes innocent. Or devant un TASS, que se passe-t-il ? Les caisses demandent, souvent n'importe quoi parce que plus c'est gros plus cela passe, et c'est à vous de montrer que vous ne leur devez rien. Et si jamais la caisse n'est pas contente, n'étant pas tenue à une comptabilité analytique (sic un jugement ancien que j'ai là encore en ma possession) ce qui signifie que jamais elle ne pourra fournir un extrait de votre livre dans ses comptes, elle commettra un ou plusieurs faux en écriture que le TASS dans sa grande sagesse avalisera. Quelle que soit la lourdeur de votre dossier, vous serez toujours condamné devant un TASS lorsque vous serez contre l'URSSAF, que vous soyez dans votre bon droit ou non. Le RSI et la CIPAV sont des branquignoles, mais des branquignoles un peu moins dangereux. En tout cas, je n'ai encore jamais eu de faux en écriture de leur part.

Mais revenons à mon affaire. Redevenu salarié, le RSI a refusé de retourner mon dossier à la CPAM et je ne suis plus couvert par la sécurité sociale française depuis le 2 juin 2014. Je n'ai plus de carte vitale. Je paie tout de même une mutuelle devenue obligatoire qui ne me couvre pas car adossée au régime prétendûment obligatoire. Je paie une prévoyance qui ne me sert à rien pour la même raison. Je viens de calculer, je laisse quarante-deux mille euros par an à la sécurité sociale en pure perte. N'étant plus couvert malgré des démarches volontaires de ma part pour être affilié à la CPAM, j'ai contracté par obligation une assurance luxembourgeoise pour au moins me couvrir en cas d'hospitalisation. Notez bien que je ne l'ai fait que contraint et forcé, n'ayant aucune autre couverture. Cela a été dit, cela a été écrit. Ce faisant, j'ai arrêté de payer pour mon ancienne activité indépendante l'URSSAF, le RSI et la CIPAV qui faisaient triple emploi. En résumé, je payais à titre de salarié, à titre d'indépendant pour une activité en cours de fermeture, ces deux cotisations ne m'ouvrant aucun droit, et à une assurance étrangère pour avoir un semblant de couverture sociale.

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Je précise à toutes fins utiles que le droit français, sa jurisprudence ainsi que le droit européen me permet de le faire. Je précise aussi que mon cas est explicitement décrit dans le code général des impôts. Lorsque j'ai fait cela, j'avais encore un peu foi en la justice de ce pays lamentable, pouri jusqu'à la moelle et dont la justice pue comme un bordel à marée basse. J'avoue que je l'ai aussi fait pour des raisons bassement financières, cette petite affaire me coûtant tout de même la coquette somme de cent deux mille euros par an pour strictement rien. Je pense qu'à ce tarif, il est raisonnable de commencer à se battre.

Mais tout cela, c'était avant que la vérité d'Ambrose Gwinett Bierce ne m'éclate à la figure :

Procès - Enquête officielle qui a pour but de montrer et de consigner par écrit que les juges, avocats et jurés sont des êtres irréprochables. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de fournir un contraste en la personne d’un individu que l’on appelle défendeur, prisonnier, ou accusé. Si le contraste est suffisamment marqué, l’individu en question se voit infliger un châtiment qui donnera aux vertueux personnages sus-mentionnés le sentiment réconfortant de leur immunité, ajouté à celui de leur valeur. De nos jours, l’accusé est d’ordinaire un être humain ou un socialiste ; mais, au moyen âge, on mettait en jugement des animaux, poissons, reptiles et insectes.

Mais revenons à l'énoncé des faits. Redevenu salarié, j'ai traité les affaires courantes puis arrêté totalement mon activité d'indépendant. Cette activité a été fermée correctement avec les Cerfa idoines et les diverses taxes afférantes. L'URSSAF y a répondu, mais n'a jamais traité le dossier. Qu'attendre de plus d'un objet juridique mal identifié dont les salariés ne sont responsables de rien devant personne ? Il n'empêche que j'ai par devers moi un accusé de réception de mon P4-PL, une réponse de l'URSSAF qui me demande naïvement si j'ai aussi fermé ma société alors qu'en même temps j'ai un extrait Kbis de dissolution de cette société, Kbis qui ne m'a été fourni par le greffe du tribunal de commerce qu'après visa de l'URSSAF. On appelle ça du foutage de gueule de classe internationale. En même temps, je rappelle que l'on parle ici de la sécurité sociale française. Je ne devrais pas être étonné.

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J'ai donc traîné tout ce beau monde devant le TASS parce que c'est là que cela se passe, les tribunaux civils se désaisissant systématiquement au profit de cette juridiction. J'y suis allé avec un dossier en béton. Je rappelle tout de même qu'il y a du lourd : refus de la CPAM de m'assurer en prélevant des cotisations, refus de respecter le code de procédure civile, appels de cotisation totalement erronés et j'en passe. Mon avocat a plaidé durant une heure et demi devant un dossier qui se mesurait non en mètres linéaires mais au moins en décimètres, démontant tous les arguments des parties adverses les uns après les autres. Selon le RSI, je n'avais pas fait ma déclaration de revenus en 2015. C'est dommage, il est vrai que je ne l'ai fait que quatre fois par courriers recommandés avec accusé de réception. J'ai même eu une réponse à l'un de ces courriers, le dernier. Le RSI nie pourtant avoir reçu cette déclaration. J'aurais dû insister un peu plus, mauvais assuré que je suis. Bizarrement, l'URSSAF qui recoit la même déclaration semblait pour une fois au courant. J'aurais dû me méfier, parce que cette même URSSAF m'a tout de même appelé des cotisations pour l'année 2016. Or toutes mes activités étaient fermées. Pour preuve les documents officiels ainsi que la réponse de cette même URSSAF. Je passe sur le reste des discussions sans intérêt ici.

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Toutes ces plaidoiries ne servent à rien sauf à engraisser des avocats.Tous les dossiers sont inutiles. Personne ne les ouvrira, surtout pas le président d'un TASS. Il a bien d'autres choses à faire comme sauver le système en s'érigeant en redresseur de torts supposés.

À ce moment du récit, je dois préciser que je traîne dans les tribunaux depuis une quinzaine d'années pour raisons professionnelles et que je commence à savoir ce qu'il s'y passe. Ce n'est pas très joli. Je ne me fais aucune illusion, en première instance, c'est très souvent la loterie, ce qui au passage provoque l'engorgement des cours d'appel. Un avocat que je commence à bien connaître me signalait que les tribunaux passent 90% de leur temps à réparer les bêtises commises durant les 10 premiers pourcents. Je le crois aujourd'hui bien volontiers.

Figurez-vous que malgré la solidité de mes dossiers, j'ai été condamné dans toutes les affaires. Je passe sur le fait que le président des TASS ne respecte ni le code de la sécurité sociale ni le code de procédure civile. En effet, j'ai une contrainte illégale dans l'un de mes dossier. Illégale car n'ayant pas le minimum des mentions nécessaires et ayant été signifiée à une adresse qui n'était pas mon siège social, siège pourtant connu par la caisse en question. Je passe sous silence le fait qu'elle n'a pas été signée par la bonne personne. Cette contrainte a tout simplement été validée. Bizarrement, les délibérés rendus étaient des copies conformes de ce que les caisses demandaient. Chose étranges, les affaires de moins de quatre mille euros n'étaient pas jointes contrairement à ce qui avait été demandé et accepté par le tribunal le jour de l'audience, ce qui m'empêche de faire appel. Les autres l'ont été, mais assorties de l'exécution provisoire. Là-encore, on parle de grand foutage de gueule. Mais le pire, dans les délibérés de ce tribunal d'exception, c'est qu'il avalise le fait qu'une caisse de sécurité sociale, en l'occurrence l'URSSAF, peut appeler des cotisations sur une période sans activité puisque mes deux activités non salariées étaient arrêtées, définitivement. Cela ne dérange personne. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir fermer une activité qui l'est déjà. Cela va certainement me provoquer des rires nerveux dans un avenir proche. Il avalise aussi le fait que je doive continuer à m'assurer auprès d'une compagnie étrangère privée parce qu'il n'accède même pas à ma demande d'affiliation à la CPAM et à ma demande de radiation du RSI.

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Je viens de regarder l'état actuel du droit, il n'est pas possible de couper à l'exécution provisoire car il faut que deux conditions soient réunies. Il faudrait que cela me mette dans une situation délicate et  — pas ou, et — que la partie adverse n'ait pas la garantie suffisante de pouvoir me rembourser en cas de victoire en appel. La première condition est facile à démontrer, la seconde bien plus difficile.

Là, cela devient subtil. Le tribunal, véritable chambre d'enregistrement de la sécurité sociale rend une décision aberrante montrant qu'il n'a pas ouvert le dossier. Ce faisant, par un délibéré, il rouvre mon entreprise libérale et ma société pourtant régulièrement fermées, ce qui fait automatiquement courir de nouvelles périodes de charges sociales. En appel, cela sera plié rapidement, sauf que d'ici-là, il me faudra payer leurs petits arrangements en famille. Parce que les contraintes vont continuer à pleuvoir. Il faut bien faire rentrer des sous dans les caisses de la sécurité sociale. Et même si à la fin des fins cela me sera remboursé, j'aurai tout de même dû trouver l'argent nécessaire. Et c'est là-dessus que compte la sécurité sociale. Le succédané de justice des TASS est là pour condamner le justiciable qu'il soit dans son bon droit ou non. Le condamner de manière exécutoire parce que toute condamnation au TASS est exécutable de droit et l'asphyxier financièrement pour que surtout les affaires ne remontent pas en appel ou en cassation parce que plus haut, une fois que tous recours auprès des juridictions nationales ont été épuisés, le justiciable pourrait d'adresser à la cour de justice de l'union européenne qui a toujours été très claire sur les problèmes de sécurité sociale mais dont la sécurité sociale française d'un côté et l'état de l'autre qui laisse faire se fichent comme d'une guigne. Et si au passage cela fait un exemple, c'est tout bénéfice.

Pour terminer et être tout à fait honnête, j'ai gagné sur un dossier. Une contrainte émise par le RSI et totalement erronée. À force de me battre, j'ai eu gain de cause et le RSI a reconnu son erreur. Figurez-vous que ce même RSI a modifié ses écritures devant le TASS en ramenant la somme réclamée à zéro. Mais pour faire bonne mesure a demandé un article 700 de cinq cents euros. Imaginez-vous qu'il en a obtenu deux cents. En d'autres termes, le RSI fait connerie sur connerie dans un dossier et finit pas le reconnaître. Mais comme j'ai eu l'outrecuidance de demander réparation devant leur tribunal d'opérette parce que je n'avais pas le choix, c'est la seule langue que ces voleurs comprennent, ce tribunal m'inflige une amende et une condamnation aux dépens pour leur avoir simplement demandé de faire le travail pour lequel ils sont grassement payés. Il paraît que je leur aurait fait perdre du temps. En lisant cela, j'ai cru rêver.

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Il va sans dire que j'ai toutes les preuves de ce que j'avance et que rien n'est exagéré dans ce que je viens d'écrire. La révolte gronde parmi les justiciables
ayant maille à partir avec les TASS. L'impunité des caisses de sécurité sociale est inadmissible dans un état qui se prétend de droit. Ces caisses sont responsables de milliers de suicides tous les ans, de familles brisées. Ces tribunaux commettent des dénis de justice de plus en plus flagrants et ne s'en cachent même plus. Il y a encore quelques mois, les juges travaillaient pour contraindre le droit et défendre leurs décision iniques. Aujourd'hui, ils n'en prennent même plus la peine. Je n'ai aucune justification dans aucun des délibérés. Cela fleure bon la fin de règne, le système aux abois, qui est prêt à sacrifier quelques cotisants pour durer encore un petit peu. Pourtant, la bête immonde qu'est la sécurité sociale est déjà morte. Elle l'était par contruction en 1940, elle l'est restée dans les ordonnances de janvier 1946. La cour des comptes s'en est ému dès 1948 et bien plus encore dans les années 1950. Et toutes les modifications, parce qu'il y en a eu depuis lors, n'ont eu de cesse que de faire vivre un peu plus la bête sous perfusion. Mais ce montage improbable qui brasse quatre cents milliards d'euros annuellement va finir par s'écrouler sous son propre poids une fois qu'elle aura achevé de tuer toute l'économie française. Ce jour-là, il y aura la  révolution dans ce fichu pays. Il y aura une guerre civile entre les indécrottables étatistes qui de toute façon ne comprennent déjà pas ce qu'il se passe aujourd'hui et ne comprendront pas ce qu'il se passera et les autres, plus responsables, qui en auront assez de payer et d'endetter le pays ou de le vendre à l'encan pour maintenir un système social qui ne résiste pas à l'analyse, qui est cher et totalement inefficace. Ce jour-là, des têtes vont se retrouver au bout de piques. Elles l'auront cherché et je ne les plaindrai surtout pas.

D'ici-là, je vais soigneusement ranger ma carabine. Le coup pourrait partir tout seul.

----- COMMENT: AUTHOR: amoe DATE: Fri, 28 Oct 2016 00:19:15 +0000 URL:

Le hasard est parfois incroyable…

Jolie tirade comme toujours.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Prix Nobel de littérature BASENAME: prix-nobel-de-litterature DATE: Thu, 13 Oct 2016 14:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Bob Dylan. Bob Dylan vient de recevoir le prix Nobel de littérature. Remarquez bien, le GIEC et Barack Obama ont reçu le prix Nobel de la paix eux aussi, donc tout est possible.

Mais Bob Dylan… N'y avait-il pas quelqu'un d'autre pour avoir ce prix ? Un réel écrivain ? La question n'est pas de savoir si Bob Dylan a ou n'a pas de talent, mais de savoir si sa production est de la littérature.

De deux choses l'une : ou le père Alfred fait des loopings dans sa tombe, ou nous sommes en train de décader sec. On me souffle que l'une n'interdit pas l'autre.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 13 Oct 2016 14:40:25 +0000 URL:

J’ai mis un peu de temps à comprendre… Fatigué, je dois être.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 13 Oct 2016 14:34:36 +0000 URL:

On sait pourtant que la grande littérature est produite par les utilisateurs d’Excel.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La taxe du jour BASENAME: la-taxe-du-jour-1 DATE: Wed, 12 Oct 2016 08:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Cela n'est pas encore voté, mais sur un malentendu, par trois députés à deux heures du matin, cette brillante idée pourrait être transformée en Cerfa colorés et festifs. En effet, ce matin est tombée dans ma revue de presse économique une petite dépêche de Reuters que je cite intégralement :

PARIS (Reuters) - Des députés socialistes suggèrent d'instaurer une taxe sur les recettes publicitaires liées aux vidéos en ligne, selon un article à paraître mercredi dans Les Echos.

Selon le quotidien économique, cette "taxe YouTube" - du nom du service de vidéos d'Alphabet, maison mère de Google - est suggérée dans un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2017 rédigé par les élus socialistes Karine Berger, Pierre-Alain Muet et Bruno Le Roux.

Cet amendement propose de taxer à hauteur de 2% les recettes publicitaires perçues par "tout opérateur (...) qui propose en France un service qui donne ou permet l'accès, à titre onéreux ou gratuit, à des oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles ou autres contenus audiovisuels", indique l'article.

Une telle taxe concernerait donc également Dailymotion, la plate-forme de vidéos de Vivendi. En revanche l'amendement prévoit une exemption pour les sites de presse "dont les contenus audiovisuels sont secondaires".

Sont également prévus un abattement de 66% pour les contenus "amateurs" et une franchise pour les revenus publicitaires inférieurs à 100.000 euros, note le quotidien économique en observant que "la complexité de cet amendement est révélatrice de la difficulté à taxer les contenus numériques".

Ben tiens. Une nouvelle idée de taxe, de nouveaux abattements, une nouvelle usine à gaz avec des fuites. Ne pourrait-on pas plutôt contrôler la gabegie financière d'un état obèse plutôt que de toujours trouver de nouvelles idées pour prendre de l'argent dans la poche des gens ? Visiblement, cette idée de bon sens n'a pas encore effleuré le cortex des socialistes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 13 Oct 2016 09:33:07 +0000 URL:

Le pire étant toujours certain en cas d’enflure législative et fiscale, l’assemblée nationale a voté cet amendement hier dans l’après-midi.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contrepèterie BASENAME: contrepeterie DATE: Tue, 04 Oct 2016 12:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise foi CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Décidément, les esprits supérieurs de la municipalité parisienne n'en ratent pas une seule. Pour vanter l'ouverture contre la majorité des parisiens des voies sur berge aux piétons — dont notez-le bien les tunnels des Tuileries et Henri IV qui sont des hauts lieux de tourisme minimaliste —, la mairie de Paris a édité une série d'affiches. Sans voir la contrepèterie qui s'est glissée à l'insu du rédacteur municipal en plein milieu de son slogan.

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Fig. 1 : sans rire ?

La mairie prétend que ça n'est pas fait exprès, qu'en tout cas, ce n'est pas voulu et que cela a échappé à tout le monde. Mais soyons rassurés, l'honneur est sauf puisque la lucidité, par un heureux hasard, l'a emporté un peu plus loin.

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Fig 2 : panneau ayant échappé à la vigilance de ses auteurs

La réalité est parfois dure.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Notre drame de Paris BASENAME: notre-drame-de-paris DATE: Sat, 01 Oct 2016 15:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

N'étant plus à une connerie près, Anne Hidalgo, notre drame de Paris, vient d'en annoncer une supplémentaire ce matin sur son compte Twitter. C'est tellement beau que je vous en donne la primeur en image :

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Fig. 1 : connerie municipale à l'état pur en moins de cent quarante caractères

Donc, si je comprends bien, la ville de Paris va mettre des troupeaux de moutons sur les talus du périphérique pour les entretenir. Visiblement, Anne ne doit pas souvent passer sur le périphérique. On ne peut pas vraiment dire que le lieu soit accueillant pour des ovidés. Entre la pollution, la circulation — au fait, seront-ils parqués ou libres de leurs mouvements ? — et les allumés qui vont venir les sacrifier pour la fête de l'aïd, je puis déjà annoncer qu'ils vont avoir une mortalité bien supérieure aux statistiques de la race.

C'est assez cohérent avec le reste de la politique parisienne. Il n'y a pas d'argent pour accueillir les clochards dormant dans la rue. Et il y en a de plus en plus depuis quelques années. Je ne parle pas des wagons de roms qui sont déchargés sur les grands boulevards et qui ont fait de la mendicité un métier, non, je parle des sans domicile fixe bien de chez nous, usés par les épreuves et qui ont honte de mendier. Pour ceux-là, il n'y a rien. Mais pour ouvrir des camps de nudistes dans la capitale, dernière brillante idée de Bruno Julliard, un esprit original qui n'est autre que le premier adjoint au maire et qui ferait mieux de retrouner à ses chères études, rendre les voies sur berge aux piétons qui n'ont absolument rien demandé (au passage, le niveau de pollution a augmenté de 42% boulevard Saint-Germain depuis cette décision que tout le monde conteste) ou ouvrir des camps pour les migrants, il y a tout l'argent disponible.

Un jour, vous devrez rendre des comptes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une nouvelle condamnation par jour BASENAME: une-nouvelle-condamnation-par-jour DATE: Fri, 30 Sep 2016 11:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:
----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Et hop, un scandale de plus ! BASENAME: et-hop-un-scandale-de DATE: Thu, 29 Sep 2016 14:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Jeudi 29 septembre 2016 15h03

ORLEANS, Loiret (Reuters) - Plusieurs anciens élus d’Argenton-sur-Creuse (Indre), dont son ancien maire Michel Sapin, ont été condamnés jeudi au remboursement d’indemnités indûment perçues.

Le tribunal administratif de Limoges (Haute-Vienne) a rendu une décision favorable à la saisine d’un membre de l’opposition municipale d’Argenton-sur-Creuse, obligeant les adjoints au maire et maires élus depuis 2008 à rembourser près de 100.000 euros d’indemnités, comme le rapporte le quotidien La Nouvelle République.

Les élus ont perçu, dès 2008, une indemnité correspondant à 25% de leur traitement en raison d’un prétendu "statut touristique" de la ville. Or, sans délibération ad hoc qu’aurait dû normalement proposer l’actuel ministre des Finances, ni arrêté préfectoral s’y référant, cette indemnité a été jugée illégale.

Sans commentaire, surtout lorsqu'on connaît Argenton-sur-Creuse, grande destination touristique.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La foire aux nouvelles obligations BASENAME: la-foire-aux-nouvelles-obligations DATE: Thu, 22 Sep 2016 08:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nous voyons que nous sommes en pré-campagne électorale. Les idées les plus idiotes fusent depuis des cerveaux malades incapables de faire la distinction entre une cause, une conséquence et une corrélation.

Parmi les derniers pets de l'esprit de notre gouvernement à l'agonie, nous avons eu hier un florilège :

Prenons le premier point, celui de la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans. Je ne parlerais pas ici de la scolarité de 3 à 6 ans car 98% des enfants sont scolarisés à 3 ans et 100% le sont à 4 ans d'après les statistiques officielles du ministère de l'éducation nationale. Mais porter la scolarité obligatoire de 16 à 18 ans est d'un ridicule achevé. En effet, quelqu'un qui est en échec scolaire, qui a totalement décroché à 16 ans ne pourra pas atteindre un niveau ne serait-ce que médiocre à 18 ans. Au lieu de cela, il serait peut-être intéressant de laisser l'école instruire correctement et de remettre au goût du jour un certificat d'étude d'un niveau convenable permettant à tout enfant de 14 ans d'aller trouver un poste d'apprenti. En effet, quel artisan, quel maître de stage prendra un apprenti de 18 ans incapable de lire ou de comprendre un texte simple ? Par ailleurs, le simple fait de rendre obligatoire la scolarité jusqu'à 18 ans va encore rendre l'apprentissage moins attractif. Quant aux filières professionnelles et techniques, elles ne sortiront pas grandies de cela, elles qui n'en avaient vraiment pas besoin. Notre système ne fonctionne pas parce qu'il crée des illettrés en raison de programmes scolaires erratiques et de méthodes scabreuses sous prétexte d'expériences pédagogiques et de dogmatisme de bas étage. Ceux qui savent vaguement lire sont orientés en filière générale et nous retrouvons au niveau bac+5 des étudiants sachant à peine maîtriser leur langue maternelle. Et ne pas maîtriser sa langue maternelle a de sérieuses conséquences. Dans le technique, lorsqu'un étudiant ne la maîtrise pas, il ne peut pas avoir un niveau théorique correct.

Mais regardons le revers de la médaille. Ces jeunes de 16 à 18 ans sortiront des statistiques de l'emploi et ne seront plus comptés dans les décrocheurs scolaires puisqu'ils ne sont comptés que jusqu'à 16 ans. Nous sommes donc une fois de plus dans de l'enfumage gouvernemental qui fera n'importe quoi pour faire accroire que les tout va mieux que bien.

Quant au vote obligatoire, l'idée est assez étrange. Nous pourrions déjà rendre le rendre obligatoire pour les députés et les sénateurs lorsqu'on voit le nombre de textes de loi complètement idiots qui sont votés par trois clampins entre minuit et deux heures du matin. Qu'à cela ne tienne, ces gens qui ne sont déjà pas assidus aux séances même sans vote veulent rendre ce dernier obligatoire pour tous les français sauf pour eux. Au moins pourrons-nous contempler et dénombrer le vote blanc qui montrera au grand jour que plus aucun élu n'a de légitimité depuis bien longtemps.

Il n'y a vraiment pas à dire, ce pays est foutu et il faudra bien plus qu'une génération pour le remettre sur les rails. Préparez-vous, il est vraiment trop tard.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Personnalité de l'année BASENAME: personnalite-de-l-annee DATE: Tue, 20 Sep 2016 12:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Notre président national reçoit aujourd'hui le prix de la personnalité de l'année. C'est intéressant et je me demande bien en vertu de quoi il devrait obtenir ce prix, prix dont les lauréats ont toujours été choisis avec soin.

En effet, dans la liste officielle, je trouve entre autre :

prouvant par là que le comité a toujours fait de bons choix claivoyants.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: POLT (2) BASENAME: polt-2 DATE: Mon, 19 Sep 2016 12:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Étrangement, cette semaine, même chose que la semaine passée. Deux voitures manquantes à l'allée, une au retour.

Mais de qui se moque-t-on ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le fiasco Alst(h)om BASENAME: le-fiasco-alst-h-om DATE: Wed, 14 Sep 2016 12:42:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le PDG d'Alstom vient d'annoncer récemment que le site de production de locomotives de Belfort fermera et que les activités seront transférées vers le site alsacien. Le gouvernement s'en est ému et a décidé de s'en occuper avec ses petits bras musclés car il est inacceptable qu'une grande entreprise comme Alstom ferme une usine de fabrication sans que le gouvernement en soit informé.

Mettons les choses au point. L'état est actionnaire à hauteur de 20% de cette entreprise. Avec 20% des parts, il n'a pas la minorité de blocage — donc ses rodomontades ne sont que les moulinets de bras — mais il en a assez pour être dans les différents organes de décision. En particulier, il peut participer à l'assemblée générale annuelle des actionnaires durant laquelle est présenté le bilan de l'exercice écoulé.

Pourtant, depuis de longues années, ni la SNCF, ni la RATP n'achetaient plus de locomotives à Alstom. Tout au plus des rames, fruit de collaboration entre Bombardier et Alstom. Si l'état avait participé sérieusement aux assemblées générales, il ne pourrait nier aujourd'hui être au courant de la surcapacité de cette usine. Il prétend pourtant ne pas avoir été alerté. Pire, il veut maintenant tout faire pour sauver le site de Belfort.

Reprenons donc les choses dans l'ordre. Un capitaine d'industrie possède une usine qui tourne à vide, qui ne fabrique plus rien ou presque. Il vend certes des locomotives dans le monde entier, mais plus en France. Et tous ses clients veulent que leurs machines soient fabriquées localement. Dès lors, les lignes de production françaises sont condamnées. Qu'à cela ne tienne, l'état qui s'est désintéressé du problème durant ces vingt dernières années puisque ses propres entreprises publiques ou assimilées que sont principalement les SNCF, RATP et autres STIF n'achètent plus français va tenter de forcer Alstom à maintenir son site de Belfort.

Il n'y a que trois issues au problème :

  1. Astom renvoie l'état à ses chères études et passe outre, ce qui est la solution la plus raisonnable ;
  2. l'état contraint Alstom à maintenir le site de Belfort ouvert et les locomotives qu'Alstom arrive encore à vendre seront un peu plus chères, avec la conséquence que certains marchés risquent d'être perdus, ce qui est la pire des solutions ;
  3. l'état contraint Alstom à maintenir le site de Belfort et, réjouissez-vous heureux contribuables que vous êtes, vous allez être mis à contribution pour sauver une entreprise non rentable. Gageons qu'il s'agira de la solution retenue.

Il n'y a pas à dire, l'état est vraiment le pire gestionnaire qu'il soit. Et tous autant que vous êtes, vous cautionnez ces choix car ils sont pris par vos représentants.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dernière ségolènerie BASENAME: derniere-segolenerie DATE: Tue, 13 Sep 2016 08:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Cela vous a sans doute échappé tant cette mesure était passée inaperçue sauf pour ceux qui ont eu la chance de se faire construire un logement neuf. Depuis quelques années, il était en effet obligatoire de construire une cheminée — quitte à ce qu'elle ne soit connectée à rien en cas de chauffage électrique — à tout logement neuf. La raison en était simple : il fallait pouvoir changer de moyen de chauffage sans faire des travaux importants.

Ce matin, j'ai entendu parler d'une controverse entre Manuel Valls et Marie-Ségolène Royal. Le premier voulait revenir sur cette obligation pour d'obscurs arguments, la seconde ne le voulait pas. En effet, notre vibrionnante ministre de l'écologie prétendait que le chauffage électrique était bien plus polluant que le chauffage au bois. J'ai failli l'encadrer.

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En effet, souvenez-vous. Ou souvenez-vous mieux. Marie-Ségolène Royal a voulu interdire le chauffage au bois en ville en raison de l'émission de particules fines. En même temps, elle prétend que la voiture électrique n'est pas polluante. Je rappelle à toutes fins utiles que l'électricité n'est pas une énergie, c'est un vecteur. En tant que tel, elle ne pollue pas, elle transporte une énergie avec un rendement plus ou moins bon entre la centrale produisant l'électricité et l'appareil la consommant.

Donc, si je comprends bien, lorsqu'il s'agit de chauffage, le bois, le fioul ou le gaz ne sont pas polluants, en tout cas moins que l'électricité et lorsqu'il s'agit de transport, c'est le contraire ? Il fait rester sérieux et cohérents. Nous parlons bien du même fioul, du même bois et de la même électricité. Et au milieu, il y a un rendement plus ou moins mauvais dans les deux cas.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: POLT BASENAME: polt DATE: Mon, 12 Sep 2016 08:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Tous les week ends, je me transforme en usager — ou trop souvent en usagé — de la compagnie malheureusement nationale de chemin de fer qu'est encore la SNCF. Et j'arrive assez régulièrement à faire 1000 km malgré cette SNCF. En effet, j'ai la chance d'utiliser l'antique ligne POLT qui n'a plus été entretenue correctement depuis que le TGV Paris-Toulouse passe par Bordeaux. Il fallait bien dissuader les voyageurs de prendre cette ligne qui, certes mettait une demi-heure de plus que le TGV pour se rendre à Toulouse, mais proposait un prix du billet bien plus intéressant.

Depuis quelques années, surtout depuis l'accident de Brétigny, des moyens sont mis pour entretenir ou plutôt restaurer les infrastructures. À tel point que la ligne est fermée plusieurs jours par an. Les trains ne roulent toujours pas plus vite, mais au moins a-t-on l'impression de moins risquer sa vie en les prenant.

Ces trains sont des Téoz Intercités à réservation obligatoire. Pourquoi pas. La composition du convoi est donc connue. Pourtant, très régulièrement, des voitures manquent à l'appel. Vendredi dernier, le train de 17h52 au départ de la garde parisienne d'Orléans (Austerlitz) ne comportait ni voiture 7 ni voiture 17. Qu'on ne me fasse pas accroire qu'au dépôt de Massena, il n'y avait pas deux voitures de disponible. Deux voitures sur quatorze étaient donc manquante un vendredi soir ! Plus de 10% !

Dimanche soir, rebelote. Mais cette fois-ci, seule la voiture 16 était absente. Train au départ de Toulouse-Matabiau où, il est vrai, n'existe aucun dépôt de voitures. Encore avions-nous de la chance, certains dimanches manquent sept voitures.

Vivement que tout ceci soit privatisé. Pas seulement les trains de nuit — dont la privatisation a fait un flop parce que la SNCF a tout fait pour que cela n'ait pas lieu —, mais tous les trains. Régionaux, intercités et autres. Jamais une entreprise privée ne se permettrait de prendre à ce point ses clients pour des imbéciles sous peine de disparaître très vite.

La survie de la SNCF est donc conditionnée à l'absence de concurrence. Et c'est pour cela que les syndicats de cette entreprise publique feront tout pour empêcher cette concurrence quitte à tuer en même temps la SNCF. Plutôt que de rendre un réel service, d'avoir une activité de fret et de voyageurs rentables avec des horaires adaptés, ce qui serait bénéficiable à tout le monde contribuable compris, elle continue à végéter en empêchant l'arrivée de nouveaux acteurs pour ne pas mourir. Pour ne pas mourir trop vite.

----- -------- AUTHOR: admin TITLE: Saillie d'Anne BASENAME: derniere-saillie-d-anne-malheureusement DATE: Thu, 08 Sep 2016 18:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Nous ne sommes pas vendredi, jour de la morue, mais nous allons parler ici de la dernière fulgurance d'Anne Hidalgo, de son dernier pet de l'esprit.

Qu'a-t-elle encore imaginé ? Les grands boulevards rendus aux trotinettes ? Le canal Saint-Martin aux planches à voile ? Montmatroneige en équipant le funiculaire de Montmarte en tire-fesse avec un peu de neige artificielle parce que, souvenez-vous, ça se réchauffe ?

Non, c'est encore plus bête que cela parce qu'en terme de bêtise, l'équipe municipale devrait être à Sèvres et servir d'étalon. Il s'agit ni plus ni moins que de créer une monnaie locale ayant cours uniquement dans Paris à partir de l'automne 2017. Vous avez bien lu.

Il existe déjà une quarantaine de monnaies locales en France, monnaies dont on se demande à quoi elles peuvent bien servir. Pourtant, dans le quotidien Le Figaro, Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris en charge de l'économie sociale et solidaire, a reconnu ce samedi que la municipalité étudiait « la possibilité de créer une monnaie locale complémentaire ». Pire, cette possibilité est bien avancée puisqu'« une étude d'impact sur le sujet est en cours et [que la mairie] attendons ses conclusions pour en préciser la forme — monnaie fiduciaire ou électronique — la fonction, la fiscalité d'une telle monnaie ou encore les mesures d'accompagnement ».

Je souhaiterais à titre personnel savoir combien a coûté cette étude. Car finalement, les bêtises des incapables de l'équipe municipale de Paris sont payées par les impôts des heureux parisiens qui n'ont rien demandé. Je constate aussi que l'étude parle déjà de la fiscalité de cette monnaie. On ne perd pas le nord.

En creusant un peu, j'ai trouvé que cette proposition a été voulue par les écologistes et qu'elle a déjà fait l'objet d'un débat au Conseil de Paris lors du vote du budget en décembre dernier. Cette monnaie complémentaire pourrait s'appeler « La Seine ». J'avoue que je trouve son appellation complètement tarte.

Là où nous tombons dans un surréalisme que n'aurait pas renié Breton, c'est que l'économiste Jérôme Blanc, interrogé par Le Figaro et spécialiste des monnaies locales — un économiste spécialiste des monnaies locales me laisse rêveur, encore un qui doit émarger au CNRS ! —, explique que « les monnaies locales complémentaires permettent d'intensifier les relations économiques et concernent en premier lieu les échanges de biens alimentaires ». 

Là, il faut expliquer à un simple d'esprit comme moi comment il peut se faire. La monnaie, qu'elle soit métallique ou fiduciaire, représente une valeur, une unité de compte. Je ne vois donc pas comment il serait plus facile de se procurer une monnaie locale ayant le même pouvoir d'achat qu'une monnaie ayant cours légal. Mais on va sans doute me l'expliquer un peu plus loin. Continuons la lecture de ce papier du Figaro dans lequel on m'explique qu'il s'agit aussi d'un objectif citoyen car sa création même entraîne une mobilisation autour du projet. Rien que ça. Et juste après, le même économiste rajoute en se prenant les pieds dans le tapis — je cite — que « si l'effet économique à long terme reste à démontrer, son impact sur le dynamisme des transactions locales semble réel ».

Notez bien que l'impact a court terme semble réel, on espère que cet impact est positif, mais qu'à long terme, ça reste à démontrer. Personnellement, je suis un affreux scientifique et je ne vois pas comment l'intégrale sur un temps long d'un impact positif peut être autre chose que positif. Ou alors, c'est qu'il y a un peu plus qu'une anguille sous la roche.

Et il ne faut surtout pas oublier qu'il faudra se procurer ces espèces sonnantes et trébuchantes avec la tête de sœur Anne sur la face des pièces. Pour cela, nous aurons recours à des comptoirs locaux de change, ceux qui ont fermé en 2002 après l'adoption de l'euro. D'après l'étude, ces comptoirs pourront être tenus par des fonctionnaires municipaux. Il faudra aussi régler leurs salaires dont une partie sera en monnaie locale. Se pose alors la question de la dette, du taux de change et de la création de monnaie.

Je vous décrypte donc. La municipalité de Paris est endettée à la suite des deux mandats catastrophiques de Delanoë et plus encore par l'équipe actuelle qui continue dans la même veine. Pour utiliser des fonctionnaires municipaux et ne pas les payer en monnaie ayant cours légal, elle va créer une monnaie locale et battre cette monnaie pour les payer. Ce n'est ni plus ni moins qu'un assouplissement quantitatif à l'échelle d'une ville.

C'est simplement pathétique.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Imbécillité durable BASENAME: imbecillite-durable DATE: Fri, 02 Sep 2016 10:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu... Marie-Ségolène vient encore de frapper. J'apprends à l'instant que la France lancera sa première obligation souveraine « verte » (« green bond ») en 2017, sous réserve des conditions de marché. L'annonce a été faite ce vendredi par les ministères de l'environnement et de l'économie dans un communiqué commun.

Cette opération « de plusieurs milliards d'euros » a vocation à financer notamment les investissements verts du troisième programme d'investissements d'avenir, qui sera inscrit dans le projet de loi de finances pour 2017 présenté cet automne.

Un groupe de travail interministériel sera créé pour définir les modalités d'émission de ces obligations qui s'inscriront dans le programme de financement de l'état mis en oeuvre par l'Agence France Trésor pour 2017, ajoute le gouvernement dans un communiqué.

Fixons les idées. Une obligation verte est un emprunt émis sur le marché par une entreprise ou une entité publique auprès d'investisseurs pour lui permettre de financer ses projets contribuant à la transition écologique (énergies renouvelables, efficacité énergétique, gestion durable des déchets et de l'eau, exploitation durable des terres, transport propre et adaptation aux changements climatiques, etc.), plus particulièrement les investissements en infrastructures.

Elle se distingue d'une obligation classique par un reporting détaillé sur les investissements qu'elles financent et le caractère vert des projets financés.

Ce serait risible si nous n'avions pas déjà 5300 milliards d'euros de dette (cumul de la dette officielle et de la dette hors bilan).

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La taxe du jour BASENAME: la-taxe-du-jour DATE: Fri, 02 Sep 2016 09:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La rentrée scolaire ne concerne pas que les enfants et les enseignants d'un côté et les libraires de l'autre. Elle concerne malheureusement aussi les élus et leurs services, à commencer par Bercy, toujours occupé à trouver de nouvelles sources de financement.

Cela vous a sans doute échappé, mais hier, jeudi 1er septembre 2016, a été publié tout à fait officiellement un rapport sur le coût de l'obésité en France. On y apprend que l'obésité touche plus de 15% de la population, est en constante augmentation et devient l'un des principaux enjeux de santé publique pour les années à venir. Qu'à cela ne tienne, outre le fait d'être un enjeu de santé publique, elle peut aussi rapporter quelques subsides dans les poches de l'état.

En effet, Bercy estime que le coût de l'obésité est annuellement de 20,4 milliards d'euros. Parmi ces 20,4 milliards d'euros, 7 milliards sont simplement dus à des absences au travail mais sont intégralement compensés par 7 milliards d'euros qui ne sont pas déboursés par les caisses de retraites en raison d'une mortalité précoce. On apprend dans le même rapport que le coût principal pour l'assurance maladie est de 17 milliards d'euros par an.

Pour fixer les idées, l'alcoolisme coûte 15 milliards d'euros par an et le tabac en coûte 26,6. Et il n'est toujours pas question de faire des calculs d'actuaires pour que l'assurance maladie deviennent une véritable assurance, que chacun paie en fonction de ses risques. Cela pourrait responsabiliser l'assuré et être quelque peu efficace. Non, Bercy rêve d'une nouvelle taxe permettant de taxer tout le monde et qui serait du coup moins douloureuse.

L'idée de Bercy est assez simple mais change les règles du jeu. Si aujourd'hui la quantité de sucre dans un aliment est taxée ou encore que le débat sur l'huile de palme ne cesse de revenir sur le devant de la scène, c'est que le gouvernement ne taxe qu'un aliment, qu'un composant du produit fini. Dans cette nouvelle taxe c'est l'ensemble du produit qui est taxé. La qualité nutritionnelle d'un aliment pourrait conduire à une taxation de ce dernier selon des paliers. La rumeur qui semble bien informée parle d'une hausse entre 1% et 8% qui se répercutera directement sur le prix.

Dans tous les cas, Bercy compte bien se remplir les poches grâce à la malbouffe en faisant payer au consommateur une taxe supplémentaire. Si le gouvernement espère ainsi réduire la quantité d'achats du fait de la hausse de prix, cette mesure ne devrait pas faire baisser la consommation de malbouffe qui tient surtout d'une mauvaise éducation alimentaire ; mais au moins les caisses de l'état seront bien remplies ce qui permettra de payer une partie des 17 milliards d'euros que coûtent chaque année obésité et surpoids.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ce pays est définitivement foutu BASENAME: ce-pays-est-definitivement-foutu DATE: Wed, 31 Aug 2016 16:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Lu dans le Figaro Éco du 28 août dernier qui est arrivé ce matin dans ma revue de presse :

Agroalimentaire : l'idée d'une TVA climatique

L'objectif serait, selon Matthieu Lambeaux, directeur général du transformateur français de fruits St Mamet, de lisser les effets de la météo

Après la taxe soda, la TVA climatique sur les produits alimentaires transformés? C'est la proposition de Matthieu Lambeaux, le directeur général du transformateur français de fruits St Mamet. « Le but n'est pas de créer un impôt mais de permettre aux industriels de l'agroalimentaire, et aux agriculteurs qui les fournissent, d'absorber le choc d'un épisode de grêle ou bien d'un hiver trop rude en leur redistribuant le fruit de cette taxe », détaille celui qui fut également président de Findus Europe du Sud.

Oui, vous avez bien lu. Pour les abonnés au Figaro, vous trouverez l'intégralité de l'article en ligne ici. Il y a normalement les assurances pour cela et je ne vois pas pourquoi l'état, donc in fine l'heureux contribuable, devrait se substituer aux assurances que les agriculteurs ou les professionnels de l'agroalimentaire devraient prendre. J'avoue pour ma part ne pas savoir quoi ajouter.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Moi, j'aime l'écologie... BASENAME: moi-j-aime-l-ecologie DATE: Mon, 29 Aug 2016 16:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ses sicaires, ses zélotes débiles,
L'électeur qui rigole,
Quand il voit Placé, Duflot ou 'manuelle Cosse…

Que Charles Trenet et Jean-Christophe Averty me pardonnent d'assassiner ainsi une magnifique chanson du patrimoine français, mais avouez qu'il y a vraiment de quoi. Sous prétexte d'écologie béate, la mairie de Paris continue dans ses errances. L'enquête d'utilité publique permettant de savoir si oui ou non les berges de la Seine côté rive droite doivent être rendues aux piétons donne un résultat qui ne va pas dans le sens de la mairie, notre grande Anne décide de passer outre. Les ralentisseurs et les zones 30 km/h poussent comme des champignons et sont néfastes en terme de pollution ? Ce n'est pas grave, qu'on en construise un peu plus !

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Fig. 1 : animal qui aime éructer, cracher et beaucoup s'agiter. Et à droite, nous voyons un lama.

Alors pour bien remettre les pendules à l'heure des écologistes bas de plafond et qui devraient immédiatement se faire rembourser leurs chères études à tel point que je m'étonne encore que Denis Baupin ait pu recevoir un jour le titre d'ingénieur de l'École Centrale de Paris, je vais mener un petit calcul qui, sans tous les efforts de Najat Vallaud-Belkacem, serait encore du niveau que l'on serait en droit d'attendre en fin de collège.

Considérons donc un dos d'âne. Les voitures passent de 50 km/h à 25 km/h en émettant quelques menues particules de plaquettes de frein, puis accélèrent à nouveau jusqu'à 50 km/h pour ceux qui respectent les limitations de vitesse. Considérons aussi pour les besoins du raisonnement un véhicule d'une masse de deux tonnes. Chaque voiture qui passe sur ce ralentisseur dissipe donc 150 kJ pour freiner puis en dépense autant pour réaccélérer. En première approximation parce que les esprits chagrins auront noté que la masse du véhicule n'est pas rigoureusement constante, une partie du carburant ayant été consommée durant le cheminement à 25 km/h.

Dans ces conditions, le régime du moteur n'est pas optimal et il n'est pas idiot se prendre un rendement entre la consommation de carburant et les roues de 15%. Donc, à la louche mais pas trop grossière, chaque voiture qui va passer sur ce ralentisseur va brûler pour obtenir les 150 kJ aux roues à peu près 1 MJ de carburant, soit 27 ml de carburant en prenant une densité énergétique moyenne entre l'essence et le gasoil.

Placé devant un collège et voyant passer quelque 2000 véhicules par jour (ce qui n'est pas forcément délirant, ça fait un véhicule toutes les trente secondes sur seize heures, dans certaines rues parisiennes, on doit bien être à cinq fois ce nombre…), il consomme donc à lui tout seul annuellement 20000 l de carburant. Sa production de dioxyde de carbone est alors d'environ 46 tonnes par an. Et si 10000 voitures passent dessus tous les jours, il produit en un an 230 tonnes de dioxyde de carbone. Une paille.

Bien sûr, ce calcul est théorique et ne regarde que la production de CO2 d'un vulgaire ralentisseur. Mais il faudrait aussi prendre en compte les autres rejets. Un moteur émet bien plus de polluants, de NOx, de particules fines en accélération qu'à vitesse constante. Notre gentil ralentisseur écologiste produit donc un joli nuage toxique devant un collège.

J'ai pris ici pour les besoins du raisonnement un ralentisseur. Mais j'aurais pu prendre une zone à 30 km/h ou les grands boulevards. Pourquoi les grands boulevards ? Parce que jusqu'à ce que l'équipe d'Hidalgo ait décidé d'y remettre la circulation à double sens, les feux étaient synchronisés et, une fois le premier passé, il n'était pas impossible en l'absence de conjestion l'aller de la place de la République à l'Opéra sans jamais ne s'arrêter à un feu rouge. Aujourd'hui, il faut s'arrêter à peu près tous les 100 à 150m, les feux tricolores étant savamment désynchronisés.

J'aurais pu prendre aussi les tronçons de rues à sens unique qui sont devenues à contre-sens ou carrément zones piétonnes sur quelques mètres histoire de congestionner un peu plus loin, congestion que la mairie a trouvé intelligent de résoudre avec des interdiction de tourner à gauche donc de couper la file des automobilistes arrivant en face de soi…

Bref, tout est fait non pas par écologie, ce qui pourrait encore se discuter, mais par pure idéologie crasse. Il faut virer l'automobile hors de Paris sans proposer de solution viable à l'automobiliste qui ne se déplace pas toujours pour son plaisir dans les embouteillages. C'est pour cela qu'on se retrouve avec des tramways ridicules et onéreux là où la petite ceinture toujours entretenue par la SNCF aurait parfaitement fait le travail, qu'on se retrouve avec des voies à double sens de circulation, que l'équipe municipale veut absolument rendre aux parisiens qui n'ont rien demandé les voies sur berge histoire de bien congestionner les quais. D'ailleurs pourquoi ne pas rendre les quais aux piétons en laissant la circulation sur les berges ? Je pense que les habitants des quais en seraient très reconnaissants.

La même équipe de parfaits incultes interdit ou tente d'interdire la circulation des véhicules anciens à Paris. Je serais assez curieux d'exprimer en nombre de ralentisseurs le différentiel de pollution entre un véhicule moyen de 1997 et un véhicule moyen et non truqué de 2016.

Il n'y a vraiment que les écologistes pour se demander pourquoi ils font d'aussi piteux scores aux différentes élections. Comment dit-on déjà en Français self-defeating ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Arrêts en gare BASENAME: arrets-en-gare DATE: Wed, 27 Jul 2016 15:50:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît qu'il est interdit de fumer sur les quais d'une gare. Je n'ai pourtant jamais vu quelqu'un se faire verbaliser pour cela. Il y aurait pourtant matière.

Non seulement il est officiellement interdit de fumer sur un quai de gare mais il l'est encore plus dans un train. Ce qui fait qu'à chaque arrêt, la moitié des occupants des voitures se déverse sur le quai pour fumer, empêchant les voyageurs voulant monter dans le train de le faire dans le temps imparti, souvent deux ou trois minutes. Les arrêts durent alors souvent le double de l'horaire imparti et tout le monde doit trouver cela parfaitement normal.

Ainsi, lorsque par pur hasard la SNCF ne fait pas tout son possible pour que les trains soient en retard, les fumeurs s'en chargent. Depuis le début du mois de juillet, période de vacances, c'est encore pire. Pas un seul des trains que j'aie pu prendre n'est arrivé avec moins de dix minutes de retard, la responsabilité étant entièrement imputable à cette engeance de brûleurs d'herbe à Nicot.

Pourtant, il serait assez simple de résoudre le problème. Simplement appliquer la loi et interdire aux gens de fumer sur les quais. Force est de constater qu'une fois de plus, l'état fait preuve de laxisme.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le changement, c'est maintenant BASENAME: le-changement-c-est-maintenant-1 DATE: Fri, 01 Jul 2016 13:34:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Depuis ce matin, les véhicules dont la première immatriculation est antérieure au 1er janvier 1997 ne pourront plus rouler dans Paris du lundi au vendredi entre 8h00 et 20h00. C'est ce qu'on pourrait appeler une nouvelle pignoufferie de l'équipe municipale actuelle qui, sous couvert d'écologie, se permet d'emmerder un peu plus tous les jours ses administrés.

C'est surtout totalement absurde. Que l'on interdise déjà d'immatriculer des véhicules neufs diesel dans le département de la Seine et que l'on s'arrange pour éviter les embouteillages de plus en plus fréquents malgré un nombre de véhicules toujours plus faible dans Paris intra muros.

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Fig. 1 : absurde, vous avez dit absurde ?

La pollution d'un véhicule n'est donc plus dans notre beau pays corrélée à ses émissions réelles. Elle est administrative, décrétée par une équipe dont le QI total n'excède pas celui d'une bourriche d'huîtres et qui se fiche totalement des conséquences de sa décision.

Chose plus amusante encore, les normes respectées par un véhicule figurent maintenant sur les certificats d'immatriculation à la rubrique V9. Ce qui ne donne qu'une vague idée de la limite supérieure de pollution provoquée par le véhicule en question. En effet, rien ne dit qu'un véhicule ayant été certifié EURO2 ne puisse être EURO3 ou 4. Pourtant, cette case V9 sera utilisée pour fournir la fameuse vignette colorée (et taxée 4,50€) permettant de circuler dans certaines zones dites à circulation restreinte.

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Fig. 2 : sans commentaire

On ne m'ôtera pas de l'esprit qu'il s'agit encore d'une mesure vexatoire dont le seul but est de verbaliser l'automobiliste qui n'a pas le choix faute de moyens ou celui qui n'utilise une voiture que pour partir en week-end le vendredi soir avant 20h00. Alors que si cette équipe de vainqueurs voulait absolument lutter contre la pollution, elle commencerait à imposer à la RATP d'utiliser des autobus un peu moins polluants, elle interdirait les autocars de l'est de l'Europe reconnaissables de loin à la fumée noire qui sort de leurs moteurs exténués et qui utilisent l'avenue de la République comme gare routière, elle proscrirait l'utilisation de camions porteurs ou de semi-remorques dans Paris. Gageons que cela n'a même pas effleuré leurs esprits.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le facteur sonne toujours deux fois BASENAME: le-facteur-sonne-toujours-deux DATE: Wed, 22 Jun 2016 12:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il est vrai qu'on n'apprend jamais de l'histoire. Et on apprend encore moins de l'économie historique que du reste.

En France, alors qu'on en est aujourd'hui à ne plus expliquer au lycée en cours d'économie ce qu'est une économie de marché, on applique Keynes et si cela ne fonctionne pas, on prétend toujours qu'on n'en a pas fait assez et qu'il faut aller plus loin dans cette théorie qui échoue continuellement.

John Meynard Keynes avait certainement des théories intéressantes, mais pour les USA des années 1930, sûrement pas pour l'Europe de 2010. Pourquoi ne pas regarder les travaux de Friedrich Hayek, ceux de Milton Friedman, de James Buchanan ou de Gordon Tullock ? Pour information, les trois premiers ont reçu chacun en leur temps un prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, surnommé « prix Nobel d'économie ». Pourquoi donc ne pas regarder leurs travaux ? Sans doute pour des raisons bassement idéologiques d'un état qui ne peut se laisser aller à donner un peu de liberté à ses sujets (j'utilise le mot sujet à dessein), ce qui se comprend aisément lorsqu'on se souvient d'un extrait de Buchanan :

La régression sans fin qui caractérise ce que l’on a appelé « l’idée de service public » se poursuit. Quand quelque chose fonctionne mal, le gouvernement se voit demander d’édicter une nouvelle réglementation qui réglemente la précédente et ainsi de suite. Cela est le résultat inévitable de l’incapacité générale à comprendre le principe essentiel du laissez-faire : les résultats de l’interaction des gens laissés à eux-mêmes peuvent être, et sont souvent, supérieurs à ceux de l’intervention politique directe.

qui ne va pas vraiment dans le sens de l'étatisation forcée à la française. Ce faisant, plus dangereuse que les théories de Keynes est l'absence totale de mémoire historique. Le gouvernement français bidouille les chiffres de la dette pour qu'elle ne dépasse pas trop vite les 100% du PIB au moins officiellement alors qu'avec le hors bilan nous sommes déjà largement au-dessus de 250%, tourne le droit en dérision mais ne fait rien pour corriger le tir. d'autant qu'il paraît que tout va bien.

Les taux à dix ans des bons du trésor allemands sont négatifs. De même que de nombre de pays européens. Il n'y a qu'un seul moment dans l'histoire où ces taux ont déjà été négatifs, au début des années 1920 sous le régime de Weimar.

[image:92]

Fig. 1 : légère inflation

Ces taux négatifs, alors que l'inflation allemande était déjà importante (61% en 1921), ont précédé l'hyperinflation de 1922 (5300%)et 1923 (16580000%).

[image:93]

Fig. 2 : évolution du prix de l'or en mark

Je ne sais pas si l'histoire repassera les plats. Je ne le souhaite pas. Mais force est de constater que personne ne fait rien pour freiner la machine. Pire que cela, la loi Sapin 2 en discussion actuellement à a chambre, mais dont le débat est astucieusement éclipsé par le combat social contre la loi travail, permettra la créaction de titres structurés sur des défauts bancaires, titres qui seront refilés aux heureux détenteurs d'assurances-vie (dans les mêmes banques, sinon, ce ne serait pas drôle).

En résumé, nous n'avons rien appris de l'histoire économique des cent cinquante dernières années, nous refusons tout ce qui n'est pas écrit dans la bible de Keynes et nous formons les générations futures à embrasser ce carcan idéologique sans réchigner. Nous nous préparons donc des lendemains qui chantent.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Travail, famine, pâtes, riz BASENAME: travail-famine-pates-riz DATE: Tue, 21 Jun 2016 15:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

L'arrêt Ruyter issu de la Cour de Justice de l'Union Européenne indique que les CSG et CRDS françaises ne sont pas des impôts mais des cotisations sociales. Ce faisant, elles ne sont recouvrables que pour les résidents de France affiliés à la sécurité sociale française.

C'est logique. Mais ça, c'était avant.

En effet, l'administration précise dans son Bulletin Officiel (BOI-INT-DG-20-20-100 n° 100 à 130) que, pour l'application des conventions fiscales conclues par la France, la CSG et la CRDS sont assimilées à l'impôt sur le revenu. Cela contredit l'arrêt Ruyter, mais la France ne va pas s'arrêter là, tout est bon pour qu'un peu d'argent frais entre dans les caisses percées de cet état obèse et en faillite. Par ailleurs, il faudra bien en passer par là pour saisir l'impôt à la source.

Le fait que ces contributions ne sont plus vues par Bercy comme des cotisations sociales mais comme des impôts a pour conséquence immédiate qu'elles sont, sauf exceptions, couvertes par les dispositions conventionnelles visant à éliminer les doubles impositions. L'administration réaffirme ainsi que, pour l'application de ses conventions fiscales, la France considère que ces contributions sont assimilées à l'impôt sur le revenu. Notez bien l'entourloupe qui se cache dans le passage en gras. C'est subtil et particulièrement tordu.

Elle rappelle que, selon une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État, les CSG et CRDS sont des impôts sur le revenu qui relèvent de la catégorie des impositions de toute nature au sens de l'article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958. Certes, mais un arrêt de la CJUE est tout de même légèrement plus haut dans la hiérarchie des normes que le Conseil d'État. Ce ne serait pas comme si c'était la première fois que la France s'asseyait sur une décision de la CJUE.

Mais revenons aux exceptions des conventions. À ce titre, l'administration fiscale indique que :

Il n'y a ni à dire ni à être fier. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, nous ne sommes plus dans un état de droit puisque cet état se permet de violer ouvertement ses propres lois. L'arrêt Ruyter — qui a contraint le fisc à rembourser des sommes importantes à des contribuables non soumis à la sécurité sociale française — devient caduc par la prétendue suprématie de l'administration fiscale.

Cela va encore nous permettre d'assister à des débats amusants dans les prétoires. Décidément, ce pays est foutu et cela ne s'arrêtera que lorsqu'il aura volé en éclats et que sa population en sera réduite à mendier des miettes à ses créanciers. Préparez-vous, il est déjà trop tard.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Sous le tapis BASENAME: sous-le-tapis DATE: Fri, 17 Jun 2016 11:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Certains de nos hommes politiques devraient être condamnés pour crimes de haute trahison. Et parmi ces heureux élus devrait figurer en bonne place notre équipe de branquignols actuels. Je ne vais pas établir une liste exhaustive de leurs méfaits, celle-ci étant beaucoup trop longue, je ne vais parler que de leur dernière entourloupe.

Vous le savez, tout va bien. Si vous ne le croyez pas, vous n'êtes que des hommes de peu de foi puisque c'est le président lui-même qui l'affirme péremptoirement. Les comptes sont à l'équilibre ou peu s'en faut. Comment donc ? Ce n'est pas le cas ?

Il faut pourtant constater que jamais depuis 1974 le budget de l'état a été équilibré. Jusqu'en 1981, je veux bien que ces budgets aient été déficitaires, Jacques Chirac puis Raymond Barre se sont pris en pleine face les deux choc pétroliers, mais il restait des liquidités dans les caisses de l'état. Nous n'en étions pas encore à emprunter pour financer les fins de mois. Depuis 1981, en revanche, aucune excuse n'est permise. L'arsouille s'est autorisée à dilapider l'argent public et tous les gouvernements successifs, voyant que rien ne bougeait dans la France endormie, ont fait exactement la même chose. De temps en temps s'élevaient ça et là quelques voix discordantes (Fillon, Bérégovoy, Rocard pour les plus fortes), mais dans l'ensemble, tous ont continué allègrement à emprunter pour régler les dépenses courantes, en plantant des fonctionnaires et en récoltant des impôts nouveaux.

Mais jusqu'à présent, au moins empruntions-nous de façon régulière. Sapin, notre inénarrable locataire de Bercy aux chaussettes rouges — quelle faute de goût ! — nous signalait même aimablement qu'il était très intéressant de s'endetter puisque les bons du trésor français avaient maintenant des taux négatifs. Il oubliait d'expliquer ce qu'était un taux négatif et en quoi un tel taux est plus un signal d'alarme qu'une bonne affaire et un appel à l'endettement. Mais il fallait justifier l'injustifiable et faire croire au bon peuple que cette dette était parfaitement supportable.

Aujourd'hui, la donne a un peu changé. Notre président bien aimé veut pouvoir se représenter et comme il a dit bêtement par le passé qu'il ne le fera que si la courbe du chômage s'inversera, il faut bien trouver quelque chose quitte à truander les chiffres. Pour cela, l'emploi public, les stages de toute sorte, bref, tout ce qui peut faire sortir durant un temps déterminé une partie des chômeurs de la catégorie A de Pôle-Emploi est bon a prendre. Mais pour cela, il faut des fonds.

Qu'à cela ne tienne, empruntons ! Le gouvernement suivant trouvera comment rembourser.

Reporter l'addition à demain pour embellir la photo dès aujourd'hui. Voilà en résumé le stratagème utilisé par l'exécutif pour contenir l'augmentation de la dette publique. Selon le rapport sur l'exécution budgétaire que la Cour des comptes a publié le 25 mai, Bercy a recours depuis quatre ans à un artifice comptable qui lui permet de sauver les apparences sur l'évolution de la dette.

Le stratagème est décrit dans Le Canard enchaîné du 15 juin. Pour combler le trou laissé par le déficit du budget, Bercy émet chaque année des obligations du Trésor (OAT) comportant des taux de rémunération de 5 ou 6 %, sur lesquels se ruent les investisseurs. Appâtés par la bonne occasion, ceux-ci n'hésitent pas à acheter ces obligations au-dessus de la valeur officielle d'émission, par exemple le double.

Tour de magie

« Résultat : quand l'État vend pour 1 milliard (valeur officielle) d'OAT dopées, il encaisse 2 milliards – un pour la valeur faciale, un autre pour la prime », constate Le Canard enchaîné. L'opération a permis, rien qu'en 2015, de raboter la dette de 22,5 milliards. « Un nouveau record », estime la Cour des comptes.

Et surtout un tour de magie qui a permis de contenir la dette à 95,7 % du PIB. Sinon, elle aurait atteint 98 % du PIB en 2015 et devrait dépasser les 100 % en 2017. Mais l'opération a un coût : ce que l'État gagne au moment de la vente, il le perd en servant des intérêts plus élevés. Pour une émission de février 2015, citée par la Cour, chaque milliard emprunté à 6 % coûtera, pendant dix ans, 60 millions d'intérêt par an, contre 5 millions pour l'emprunt au taux normal émis le même jour. Mais sauver les apparences à un an de l'élections présidentielle, cela n'a sans doute pas de prix.

Source : Le Point

De 5 à 6%, rien que cela. Pour fixer les idées, cela correspond à un bon du trésor grec à horizon de 5%. C'est un signe qui ne trompe pas.

Le mal est fait, nous allons rembourser. Mais nous allons rembourser beaucoup plus que nous aurions dû le faire parce que nous courrons derrière des liquidités et que, surtout, tout sera fait pour que notre actuel locataire élyséen puisse se représenter. Rien n'est trop cher pour cela.

Si les français avaient quelques notions de leurs responsabilités, un peu d'honneur, plutôt que de manifester et de laisser bloquer le pays par une poignée d'individus, ils devraient prendre des fourches pour virer cette engeance du pouvoir. Mais comment faire prendre conscience à un peuple dont la moitié ne paie pas d'impôt sur le revenu (donc se croit redevable de l'état) que son intérêt propre à moyen terme est de participer au financement de l'état et à la réduction de coûts nécessaire qu'il faudra faire tôt ou tard dans les larmes ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contournement des tribunaux de la honte BASENAME: contournement-des-tribunaux-de-la DATE: Wed, 15 Jun 2016 08:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez si vous venez régulièrement lire ces lignes, je suis en conflit avec notre chère sécurité sociale depuis maintenant plus de six ans.

Je l'ai été dans un premier temps pour des raisons financières. En effet, faisant de l'expertise technique et ayant un CV à faire peur (sic), je pouvais passer plusieurs mois sans revenu entre deux expertises. Mais il me fallait tout de même payer rubis sur l'ongle des cotisations astronomiques. Plus exactement, lorsque j'étais en activité, ces cotisations étaient supportables, mais lorsque je cherchais un nouveau client, elles ne l'étaient plus. Je ne pouvais pourtant pas traiter deux clients en même temps. Je me suis alors décidé à faire appliquer le droit lorsque j'ai dû emprunter à des amis de quoi payer les sangsues de notre protection sociale qui, non seulement ne me protégeait pas ou très mal, mais me coûtait aussi un bras. Bon an mal an, j'en étais à payer 60000 euros de cotisations obligatoires par an tout compris.

Je le suis depuis quelques temps pour des raisons politiques car ce grand machin que personne ne nous envie au monde dysfonctionne à pleins tubes et est responsable en partie de l'état du pays. J'écris en partie car l'autre partie est sans nul doute un problème d'éducation au sens large (éducation nationale et éducation dans les familles à la simple notion de respect, ce ne sont pas les casseurs d'hier à Paris qui ont plus ou moins détruit l'hôpital Necker qui vont me faire changer d'avis).

Je le suis plus encore aujourd'hui pour des raisons parfaitement égoïstes. En effet, salarié à temps plein depuis plus de deux ans, je règle tous les mois au travers de mon employeur des cotisations assez élevées pour n'avoir aucune protection sociale. Je n'ai une assurance santé que parce que j'ai souscrit il y a quelques années une assurance chez Globality qui me couvrait lorsque j'allais faire des expertises à l'étranger (hors Union Européenne) car j'avais appris tout à fait par hasard que le RSI ne m'y couvrait pas. Ce n'est pas parce que je cotise tous les mois à la CPAM que cela m'ouvre des droits. L'ouverture des droits est un concept bizarre totalement décorrélé des appels de cotisations. Et cela ne s'arrange pas puisque le RSI garde depuis plus de deux ans mon dossier chez lui sans fournir d'explication parce que… parce que c'est comme ça, bon ! Je me retrouve donc dans la situation de payer pour des prévoyances, des assurances santé, des trucs et des bidules à hauteur de plusieurs milliers d'euros par mois tout en recevant un coup de pied aux fesses à chaque fois que de dois aller voir un médecin, un dentiste ou un rebouteux ayant déclaré son activité sur le Cerfa coloré idoine pour la simple raison que tous ces machins sont adossés au régime obligatoire des salariés.

Je me bats donc aujourd'hui pour essayer de contraindre l'état à appliquer ses propres lois. Ce n'est pas simple. Si les tribunaux des affaires de la sécurité sociale sont dans les faits juges et parties puisque leurs frais de fonctionnement sont réglés par la sécurité sociale au sens large, les plus hautes instances de l'état le nient toujours et il est très difficile d'en obtenir quelque chose. La plupart du temps, leurs délibérés consistent à reprendre in extenso les doléances des différentes caisses. Qu'une caisse fabrique de toutes pièces un faux en écriture pour justifier a posteriori ses demandes ne les dérange pas plus que cela, j'en ai déjà fait les frais. Que ces tribunaux s'asseoient ouvertement sur des principes fondamentaux du droit comme le sacro-saint principe du contradictoire est aussi monnaie courante et j'ai dû, il y a quelque mois, menacer un tel tribunal de récusation pour le faire valoir.

Comme les victoires devant les TASS sont des victoires à la Pyrrhus car les caisses peuvent revenir autant de fois qu'elles le souhaitent sur la chose jugée jusqu'à extinction du délai de forclusion, ce n'est pas parce qu'on a gagné une affaire qu'on ne va pas recevoir une nouvelle mise en demeure sur une période déjà jugée. C'este pratique d'écrire ses propres lois et de juger à l'aune d'icelles pour crucifier le pauvre justiciable.

Je me bats donc devant les TASS parce que je n'ai pas le choix et qu'il faut bien en passer par là. Mais d'autres actions sont actuellement en cours sur le fond. Vous trouverez au bas de ce papier les documents ayant initié ces actions. Je vous tiendrai naturellement au courant.

Actions en cours

 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Corruption généralisée dans notre république bananière BASENAME: corruption-generalisee-dans-notre-republique DATE: Tue, 14 Jun 2016 13:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La France n'est pas bien placée dans la liste des pays les moins corrompus. Elle est même assez mal placée eu égard à ses prises de position internationales quant aux droits de l'homme. Mais nos chers députés ont voulu le 1er juin dernier pousser le cynisme assez loin puisque l'amendement 320 à la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique visait à retirer l'exigence de la peine d'inéligibilité en cas d'infraction à la probité. Cet amendement a été heureusement rejeté.

[image:88]

Fig. 1 : lutte contre la corruption

Il est assez étonnant de voir combien de députés ont osé présenter un tel amendement. Et combien l'ont voté. Définitivement, ce pays est foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Attila l'a dit BASENAME: attila-l-a-dit DATE: Fri, 10 Jun 2016 09:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

L'arsouille — pour les moins de vingt ans, il s'agit du petit nom que le général donnait à François Mitterrand surtout après l'attentat raté contre lui-même de la rue de l'Observatoire —, le Rastignac de la Nièvre s'en servait déjà comme conseiller sous prétexte qu'il avait des cheveux blancs son guide, Attali… Ce monsieur s'est permis d'écrire en 1981 dans un ouvrage intitulé « l'avenir de la vie » (éditions Seghers) la chose suivante :

Dès qu'il dépasse 60-65 ans, l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n'est pas solvable. Je suis pour ma part, en tant que socialiste, objectivement contre l'allongement de la vie parce que c'est leurre, un faux problème. L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste, c'est la liberté, et la liberté fondamentale, c'est le suicide.

Ça, au moins, c'est dit. Pour ma part, je le trouve laxiste, j'aurais préféré qu'on tue les vieux à la naissance. Il est d'ailleurs amusant de constater que depuis qu'il a dépassé les septante ans, il parle nettement moins de ce problème précis. Encore un qui n'a aucune envie de quitter cette vallée de larmes quel que soit le prix du kilogramme de poireau et l'imminence de la troisième guerre mondiale.

Quant à mettre dans la même phrase socialisme et liberté, il faut vraiment oser. Je ne connais aucun pays socialiste qui ait laissé à son peuple une certaine liberté, qu'il s'agisse de liberté de conscience ou de toute autre liberté. Comme je ne connais aucun pays socialiste qui soit viable. La preuve en est que l'Allemagne n'a pas réussi à faire fonctionner le socialisme. Si même l'Allemagne a échoué à le faire fonctionner, le socialisme ne peut fonctionner nulle part.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tout va mieux que bien BASENAME: tout-va-mieux-que-bien DATE: Mon, 06 Jun 2016 12:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

À force de le dire, c'est certainement vrai. Pourtant, récemment, nous avons vu partir de France plusieurs sièges sociaux de grandes entreprises, certaines du CAC40. Parmi elles se trouvent Technip (pour Londres malgré le brexit qui se profile), Alcatel ou ce qu'il en reste (pour la Finlande), Lafarge (pour la Suisse), Alst(h)om pour les USA.

Heureusement, le siège de la CGT reste quant à lui à Montreuil.

À ce propos, un point de vue éclairant est disponible sur le site du Point.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 08 Jun 2016 21:43:09 +0000 URL:

Nous sommes d’accord. Mais avoir dans son microcosme politique un tel syndicat réactionnaire n’aide pas vraiment. Et comme les socialistes de gauche et de droite finissent toujours pas baisser leur culotte devant lui, ça ne va pas s’arranger.

Et ce soir, j’ai encore une plus grande haine envers eux parce que je suis contraint de dormir les fenêtres ouvertes et qu’ils n’arrêtent pas de jouer de la corne de locomotive !

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Wed, 08 Jun 2016 20:57:30 +0000 URL:

Bonsoir

Le problème c’est peut être la CGT. Mais pas que…. Et loin s’en faut !!!!
Notre désastre économique a des origines bien plus profondes et bien plus graves ….

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le ver est dans l'agrume BASENAME: le-ver-est-dans-l-1 DATE: Fri, 03 Jun 2016 09:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Qu'il est loin le temps où j'ai débuté comme ingénieur de recherche dans ce qui s'appelait encore le CNET. Depuis, France Telecom — pardon Orange — a évolué et force est de constater que son évolution n'a pas été faite dans l'intérêt du client ou plutôt de l'usager puisque la desserte de cuivre est toujours du ressort d'Orange.

Le 30 mai dernier, une connexion internet chez moi se met à faire n'importe quoi. La ligne étant en dégroupage partiel, je téléphone au support de l'opérateur (Nerim pour ne pas le nommer) vers 23h00. Test effectué, la ligne a un sérieux problème d'isolation. Ce n'est pas comme si c'était la première fois, j'ai déjà eu au moins trois fois le problème en dix-sept ans sur cette ligne, la dernière fois, le dysfonctionnement a duré quatre mois jusqu'à ce qu'un technicien estampillé Orange et non un sous-traitant daigne se déplacer. J'aime autant vous dire que cela fut un combat de tous les instants pour en arriver là. Je dois aussi préciser qu'il n'a jamais terminé son intervention, m'ayant souhaité une bonne soirée en me promettant de revenir le lendemain avec un coffret pour cacher l'araignée de Scotchlok qu'il venait de faire. Il n'est jamais revenu et l'installation est restée en l'état.

Donc Orange programme une intervention de technicien le 1er juin à 9h00. Il s'est effectivement passé quelque chose à ce moment puisque ma ligne a été coupée totalement. Même mon antique S63 ne trouvait plus la tonalité. Comme le service de base ne fonctionnait plus, j'appelle les dérangements qui me signalent ne rien pouvoir faire puisqu'un tocket avait déjà été ouvert par Nerim. Je prends mon mal en patience et le 2 juin à 15h00, le ticket est clôturé par Orange avec la mention ligne bonne aux essais. Or je n'avais toujours pas de tonalité, ce qui est assez bizarre pour une ligne bonne aux essais.

J'appelle donc les dérangements, quelque part en Afrique du Nord puisqu'il y avait au moment de mon appel l'appel à la prière. La brave dame me répète que la ligne est bonne aux essais et qu'un technicien va venir chez moi pour regarder le défaut. Cette invervention sera facturée 69€ pour le déplacement plus un coût pour la réparation si le défaut est chez moi.

Je n'aime vraiment pas être pris pour un imbécile d'autant que si je me permets d'appeler les dérangements, c'est après avoir fait un minimum de tests. Résumons : deux techniciens (vraisemblablement des sous-traitants) cassent ma ligne téléphonique et la branchent ailleurs par erreur. Je demande le rétablissement du service et ce serait à moi de payer pour leur incompétence. Forcément, j'exprime mon mécontentement et, au bout d'une bonne heure de discussion, j'arrive à avoir un responsable qui m'indique commander une intervention pour lundi prochain, intervention gratuite si le défaut n'est pas situé sur ma desserte interne. J'accepte et une confirmation m'est envoyée par SMS. Ce matin, je reçois un nouveau SMS m'indiquant que cette intervention sera facturée 69€ pour le déplacement du technicien. Les dérangements sont aux abonnés absents, j'appelle donc le service commercial. L'intervention sera effectivement facturée, charge à moi de demander un geste commercial.

Dites, vous n'auriez pas l'impression de me prendre pour un imbécile ? Je ne suis pas responsable des pannes générés par vos propres techniciens. Il va sans dire que je vous règlerai rien dès lors que cette panne est sur votre réseau et que je suis déjà contraint à négocier du télétravail lundi prochain pour attendre la venu de votre technicien. Et comme par enchantement, parce que ce n'est pas la première vois que vous me ferez le coup, la ligne fonctionnera à nouveau juste avant sa venue sans qu'il n'ait rien fait.

Mais ceci n'est qu'un cas particulier. À la campagne, un poteau en bois soutenant toutes les lignes téléphoniques des trois ou quatre hameaux autour de ma maison a été cassé. Sectionné au ras du sol, il tient plus ou moins en équilibre — plutôt moins que plus — grâce aux câbles le reliant à ses deux voisins. Cela fait plusieurs mois que cela tient comme ça. Cela a été signalé à Orange, mais pour l'instant, rien ne bouge. Je suppose qu'il faudra attendre qu'il tombe définitivement sur la route et que les lignes soient rompues pour qu'une intervention soit faite.

Et dire qu'on ose encore parler de service public et de service universel…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 07 Jun 2016 15:22:23 +0000 URL:

Ce matin, un coup de fil de quelqu’un au fort accent asiatique. La communication est a tel point inaudible que la brave dame a essayé de me rappeler plusieurs fois. Il s’agissait de donner une note à la prestation du technicien. Je ne parle pas du fait qu’il était un peu imbibé puisqu’il était impossible de tenir une conversation digne de ce nom.

J’apprends que l’intervention serait intégralement prise en charge par Orange. Heureusement dois-je dire.

Néanmoins, je trouve assez cocasse que la qualité de la communication du service qualité d’Orange soit aussi déplorable. Sans doute le syndrome du cordonnier qui est toujours le plus mal chaussé.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 06 Jun 2016 13:21:06 +0000 URL:

Le coup du poteau a été signalé une fois supplémentaire à Orange qui me promet faire le nécessaire avant demain soir 7 juin. Cochon qui s’en dédit !

Quant à ma coupure de ligne bonne aux essais, le technicien attendu à 8h00 se matin s’est pointé à 11h30 complètement bourré (je n’ai pas d’autre terme qui me vienne). Cela sentait à la fois l’éthanal (pour les apprentis chimistes, l’éthanal, ça ne sent pas la pomme verte, ça sent la gueule de bois, l’homme ivre) et l’alcool. Il commence par me dire que la ligne est bonne aux essais et qu’il ne fera rien. Forcément, le ton monte. Après une sérieuse discussion et le fait que le technicien lui-même n’ait pas trouvé de tonalité, il se met à chercher un peu plus sérieusement l’origine de la panne. Il s’avère que mon problème provenait d’une erreur au central téléphonique. Ben tiens… Mais l’araignée posée par la dernière intervention est restée telle quelle.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les voies de la RATP sont impénétrables BASENAME: les-voies-de-la-sncf-1 DATE: Thu, 02 Jun 2016 13:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui, deuxième jour de grève d'une longue série, sans doute l'exception culturelle française qui nous permet de fustiger le monde entier pendant qu'il s'amuse de nous.

Aujourd'hui, donc, parmi les indications diverses et variés des compagnies de transport, quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur l'indication suivante :

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Fig. 1 : arbres en sous-sol.

Il faudra juste m'expliquer comment un arbre peut tomber sur les voies d'une gare… souterraine ! Que vous nous disiez que des manifestants sont descendus sur les voies comme à la gare de Lyon, je peux l'entendre même si je trouve inadmissible de 15% (c'est-à-dire un salarié de la SNCF sur six) bloque un pays en entier en organisant des piquets de grève et des grèves tournantes totalement illégales pour que deux trains intercités sur trois soient contraints à rester au dépôt. Mais prendre à ce point les usagés (sic, ce n'est pas une typo) de la SNCF et de la RATP pour des idiots, c'est du grand art.

À tout hasard, je vous suggère la lecture de cet article qui nous montre jusqu'où va l'indécence de ces gens.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Puritanisme BASENAME: puritanisme DATE: Fri, 27 May 2016 09:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Cela vous a sans doute échappé dans le bruit des manifestations. La municipalité de Paris, prompte aux bêtises crasses, vient de commettre au travers de l'inspection générale un rapport recommandant rien de moins que la suppression des cours individuels en conservatoire pour faire face au risque d'abus sexuels. Vous avez bien lu, il fallait oser.

Voici ce que nous pouvons lire dans ce morceau de bravoure :

Pour la mission, les cours individuels dans les conservatoires sont porteurs de risque de dérapages importants, notamment du fait d’une relation maître–élève individuelle qui s’inscrit dans la durée, de rapports de proximité et de séduction et d’un contexte musical marqué par une banalisation des relations sexuelles et amoureuses entre maître et élève, particulièrement en référence aux relations entretenues par d’illustres musiciens ou musiciennes comme Hélène Grimaud, célèbre pianiste et Jacques Rouvier, son maître, par exemple. […] Pour la mission, mettre fin à ce tête-à-tête entre le maître et l’élève constituerait une mesure préventive efficace.

J'avoue qu'il faut tout de même être carrément tordu pour en arriver à ce raisonnement. Ou alors, il faut prendre les producations de Marc Dorsel au premier degré, ce qui est tout de même un peu gênant aux entournures. Dans le même ordre d'idée, j'espère que la municipalité va aussi recommander de mettre fin aux séances individuelles de psychanalyse, aux confessionnaux, aux cours de danse ou, soyons fous, aux consultations gynécologiques à moins de vingt participants sous peine de les voire requalifiées en tournantes avec accessoires. J'ai écrit participants depuis que je sais que la sécurité sociale a remboursé cinq cent cinquante actes de gynécologie à des hommes (non transgenres) pour autre chose que des problèmes de fertilité en 2014.

Mais remettons en perspective la couleur rouge et verte de l'équipe actuelle avec l'ineffable Bruno Juillard aux commandes qui a réussi à transformer une politique à peu près cohérente en bateau totalement ivre. Sans doute un hommage à Rimbaud, encore qu'en vertu du principe de parcimonie, il ne faut jamais mettre au crédit d'une tentative de politique cohérente ce qui peut parfaitement s'expliquer par l'imbécillité la plus crasse. Cette mesure est tout de même dans la droite ligne des attaques de la gauche bien pensante sur tout ce qui représente de près ou de loin à une prétendue élite. On casse les classes préparatoires aux grandes écoles, on réforme l'éducation nationale en retirant en pratique les langues anciennes au profit d'EPI festives et j'en passe. C'est maintenant le tour des conservatoires. Au lieu de cours particuliers, le n'importe quoi à plusieurs est visiblement l'avenir. Les cours de piano à quinze aussi, sans que personne ne soit capable de dire s'il faudra quinze pianos dans une salle ou quinze élèves sur le même tabouret devant un unique piano. On me souffle que peut-être pas, à quinze sur un même tabouret, il risque de se passer des choses.

Je leur suggère donc aussi d'interdire les cours de clarinette pour les filles, au moins jusqu'à leur majorité, à cause de la connotation évidente. Dans la même veine, il convient d'interdire aux joueurs de cor ou de cuivre en général de mettre leur patte dans le pavillon, parce que, hein, enfin, vous m'avez compris, et d'interdire la notion de chef d'orchestre, car comme comportement de domination, quand même… Et puis toutes ces petits rats qui lèvent la gambette, toutes ces violoncellistes qui doivent écarter les jambes, quel affront au corps de la femme.

Et dire que ce sont ces mêmes pignoufs qui ne voient rien d'indécent à inviter un chanteur « festif » à Verdun.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lettre ouverte du PDG de la CGT, inénarrable secrétaire général à la stalinienne moustache BASENAME: lettre-ouverte-du-pdg-de DATE: Thu, 26 May 2016 22:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Mon cher Philippe,

Je t'écris cette lettre ouverte parce que je t'ai entendu l'autre jour sur France Inter et que j'avais déjà tiqué quelque peu à des élucubrations. Mais ce soir, j'ai entendu sur Arte dans l'émission 28 minutes l'avocat officiel de ta centrale syndicale. Ton discours n'était pas franchement brillant, mais je dois dire que celui de ton avocat l'était encore moins.

Je l'ai entendu parler de la hiérarchie des normes de mon copain Hans Kelsen. Je l'ai entendu raconter des bêtises. Mon devoir est donc de t'expliquer ce qu'est cette hiérarchie des norme que toi et les tiens avez à la bouche sans en comprendre le début du commencement.

Je vais donc débuter mon développement par une définition. Elle n'est pas de moi, elle est de Wikipedia. Elle vaut ce qu'elle vaut, mais dans l'ensemble, elle est factuelle et ouverte à des esprits simples :

La notion de hiérarchie des normes a d'abord été formulée par le théoricien du droit Hans Kelsen (1881-1973), auteur de la Théorie pure du droit, fondateur du positivisme juridique, qui tentait de fonder le droit sans faire appel à la morale et au jusnaturalisme, ceci afin d'élaborer une science véritable du droit (donc axiologiquement neutre, c'est-à-dire indépendante des présupposés subjectifs et des préjugés moraux de chacun). Selon Kelsen, toute norme juridique reçoit sa validité de sa conformité à une norme supérieure, formant ainsi un ordre hiérarchisé. Plus elles sont importantes, moins les normes sont nombreuses : la superposition des normes (circulaires, règlements, lois, constitution) acquiert ainsi une forme pyramidale, ce qui explique pourquoi cette théorie est appelée pyramide des normes.

Cet ordre est dit « statique » car les normes inférieures doivent respecter les normes supérieures, mais il est également « dynamique » car une norme peut être modifiée en suivant les règles édictées par la norme qui lui est supérieure. La norme placée au sommet de la pyramide étant, dans de nombreux systèmes juridiques, la Constitution. Puisque la Constitution elle-même ne pouvait recevoir son caractère obligatoire que d'une norme supérieure, et qu'une telle norme n'existait pas, Kelsen faisait intervenir le concept de « norme fondamentale », qui consiste principalement en un présupposé méthodologique nécessaire afin de donner un caractère cohérent à la théorie du droit.

Cette théorie de la hiérarchie des normes ne peut s'appliquer que pour les Constitutions dites « rigides ». Dans un État à Constitution « souple », la Constitution est généralement élaborée, votée, et révisable par l'organe législatif habituel, de la même façon qu'une loi ordinaire. De ce fait, ces deux normes ont une valeur juridique identique et la loi n'est donc pas inférieure à la Constitution. À l'inverse, dans un État à constitution « rigide », la Constitution est élaborée et/ou votée par un organe spécialisé (gouvernement, groupe de travail), voire adoptée par référendum. Sa procédure de révision fait également intervenir un organe spécial et/ou le peuple, qui dispose du pouvoir constituant dérivé. C'est pourquoi elle a une force juridique particulière, supérieure aux autres normes, qui devront dès lors la respecter.

Je serais heureux que tu m'expliques ce que tu ne comprends pas dans la définition ci-dessus. Visiblement, il y a quelque chose qui ne passe pas et tu râles copieusement contre l'article 2 de la loi travail. Cet article choisit de donner la prééminence aux accords d'entreprise sur les accords de branche et les accords nationaux. Y parler d'inversion de la hiérarchie des normes est un abus de langage. Et si tu trouves que la hiérarchie des normes est violée, que dire du principe de faveur ?

En effet, il y aurait inversion de la hiérarchie des normes si un accord d'entreprise était supérieur au droit du travail courant en l'absence d'une telle disposition. Or ce n'est pas exactement cela qui se passerait car l'article 2 dispose qu'en cas d'accord d'entreprise, celui-ci serait prééminent sur l'accord de branche. C'est prévu dans la loi, Hans est content et la hiérarchie des normes n'est pas violée. Mais, je te l'accorde, on ne peut pas être un syndicaliste borné et contestataire sans avoir un soupçon de mauvaise foi. Sinon quel prétexte aurais-tu pour organiser un barbecue géant à base de pneus dans une gare de province et une fiesta avec moult ballons multicolores dans les rues de Paris. Comme ce texte de loi est de surcroît illisible — je l'ai lu jusqu'au bout, je me suis accroché —, il est d'autant plus facile de manipuler les foules pour essayer de prendre l'ascendant sur la CFDT. Il faut dire que c'est ton poste que tu joues, la CFDT risquant de te damer le pion dans les élections professionnelles prochaines. C'est certainement plus important qu'une France totalement bloquée par un syndicat représentant 2,6% des salariés et largement moins de 1% de la population. Chose amusante, l'immense majorité des gens qui ont défilé dans Paris cet après-midi n'était pas concernés par cette loi puisqu'ils s'agissaient principalement de retraités, d'agents de la SNCF et de fonctionnaires. Sans doute faisaient-ils grève par solidarité. Je te rappelle que la loi ne prévoit pas ce cas de figure. Comme elle ne prévoit pas non plus qu'une bande d'excités puisse empêcher des travailleurs non grévistes d'aller occuper leurs postes. Il y a même des sanctions pénales prévues pour ce point précis, mais je doute qu'un juge se risque à les faire appliquer.

Ce qui m'étonne un peu, ce sont les sondages qui sortent disant que sept français sur dix sont opposés à cette loi. C'est bien, mais il faudrait tout de même corréler ce résultat avec les personnes sondées qui ont lu le texte. Je ne suis pas sûr que les 70% des gens interrogés qui sont contre ce texte et en demandent la suppression n'aient lu seulement son introduction. J'ai même entendu ton avocat trouver le moyen de mentir éhontément — mais je devrais savoir que la hontectomie est tout de même une nécessité absolue pour travailler dans une organisation telle que la tienne — en prétendant que ce texte de loi n'est pas public. C'est parfaitement faux, il est actuellement sur le site internet du Sénat.

Partant de là, les lecteurs pourront lire avec attention l'article 6. Parce que si l'article 2 ne représente rien d'autre qu'une perte d'influence pour un syndicat aussi médiocre que le tien, restant arquebouté sur le principe délétère de la lutte des classes, usant au XXIe des méthodes éculées du XIXe, l'article 6 est réellement scandaleux et dangereux. Je cite l'article en question :

Art. 6. - La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché.

Cela nous promet des dérives intéressantes et des affaires judiciaires particulièrement difficiles. Mais sur ce point très précis, je ne t'ai pas entendu. Il est vrai qu'il ne concerne pas directement ta carrière.

En tout cas, n'oublie jamais la sentence de Chruchill qui prétendait à juste titre que les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes anti-fascistes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lauréat béat BASENAME: laureat-beat DATE: Thu, 26 May 2016 10:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas encore si cela fera la une demain des journaux qui n'ont pas pu paraître aujourd'hui ayant refusé de publier un papier — que dis-je un torchon — du beauf de Cabu, pardon, du PDG de la CGT. En effet, pour être imprimés et diffusés aujourd'hui par la CGT du livre, il leur suffisait de publier gratuitement tant qu'à faire cette tribune dithyrambique sur la CGT ce que seule l'Humanité a courageusement fait. Les journaux réactionnaires sont parfois mesquins…

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Fig. 1 : l'original.

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Fig. 2 : la copie (Ah... CGT riche...)

Ne trouvez-vous pas qu'il y a comme un air de ressemblance ? Mais je m'égare… Néanmoins, je vous propose la tribune en question pour simple information.

[image:86]

Fig. 3 : on appelle cela du foutage de gueule

Revenons plutôt à la nouvelle du jour sans doute éclipsée par les chiffres du chômage qui ne font que baisser même si les sénateurs commencent à douter et que ces chiffres cachent des disparités régionales surprenantes. Passons, il faut bien convaincre la ménagère de moins de cinquante ans de la baisse du chômage, lui répéter que cela va mieux pour que notre guide puisse se représenter aux prochaines élections. Je ne sais pas pourquoi, mais les six prochaines années risquent d'être longues.

Mais revenons à notre Caudillo aux petits pieds. Il vient d'apprendre qu'il est lauréat du prix de « l'homme d'état mondial » de 2016. Rien que cela ! Et comme il se doit, il sera récompensé par la condation interconfessionnelle The Appeal of Conscience lors de son 51e dîner annuel le 19 septembre prochain au Waldorf Astoria à New York.

Soyons précis. Ce prix « honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l'homme, en défendant ces causes dans leur pays et en travaillant avec d'autres dirigeants mondiaux pour bâtir un avenir meilleur pour tous ». Le communiqué de la fondation émis le 25 mai courant ajoute même que le président Hollande sera reconnu pour son leadership dans la sauvegarde de la démocratie et de la liberté dans un moment d'attaques terroristes et pour sa contribution à la stabilité et la sécurité mondiales.

Je me suis pincé pour être sûr que je ne rêvais pas.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Paris Plage BASENAME: paris-plage-1 DATE: Tue, 17 May 2016 17:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les écolos TAGS: ----- BODY:

Vous le savez ou vous ne le savez pas, il existe à Paris du 15 juillet au 15 août de chaque année un événement festif et dispendieux, payé par la ville de Paris dont les comptes sont excédentaires à tel point que l'équipe en place cherche à taxer tout et toujours plus fort, qui s'intitule Paris Plage et qui consiste à embêter les automobilistes par des soi-disant vacanciers allant bronzer sur les voies sur berges en regardant passer les péniches sur la Seine et prendre les pigeons pour des albatros.

Naïvement, je croyais encore jusqu'à ce soir que Paris Plage n'ennuyait la circulation qu'un mois par an. Que c'était son but ultime. Que nenni ! La municipalité, dans son désir de redonner les voies sur berges (et les tunnels) aux piétons vient de lancer des travaux avec moult permis de construire affichés le long de la route portant tous sans exception la mention « travaux pour Paris Plage ». Nous sommes tout de même le 17 mai et je parie que ces travaux dureront au moins jusqu'au 15 juillet et coûteront le double des devis initiaux. Ce serait en effet la première fois qu'un chantier sur contrat public serait achevé à l'heure pour le prix voté.

Or le parisien normal, celui qui va travailler tous les jours se contrefiche de Paris Plage. Il veut juste de déplacer correctement, ce que ne lui offrent pas les transports publics. En août, il est en vacances. Raison pour laquelle la bienheureuse et béate Anne vient de lui rappeler que, non, il devait lui aussi en profiter.

Et il en profite. Ce soir, je viens de mettre plus d'une heure pour joindre la Concorde à l'Hôtel de Ville. En temps normal, à la même heure et sans les délires de l'équipe municipale actuelle, cinq minutes auraient suffi.

Et dire que les mêmes disent lutter contre la pollution !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Centenaire de la bataille de Verdun BASENAME: centenaire-de-la-bataille-de DATE: Thu, 12 May 2016 15:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Notre président national et encore socialiste a refusé d'appaître à Moscou le 9 mai dernier aux côtés de Vladimir Poutine pour se souvenir de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Sans doute cela lui aurait-il semblé indécent. En revanche, il n'est pas indécent de demander à un rappeur Black M (M pour Mesrisnes/Mes rimes, jeu de mots foireux de rappeur s'il en est) de tenir le 29 mai prochain une soirée festive, un rendez-vous populaire et sans doute hautement culturel.

C'est consternant. Cette idée, germant dans le cerveau ou ce qui en tient lieu de l'édile de Verdun (PS) qui a avoué son méfait et en semble fier, n'a pas pu échapper aux services de la présidence, services qui l'ont laissé faire, suivant sa lancée ridicule, sans doute pour parfaire un nouvel affront à la vieille France rance et conservatrice donc de droite. Pourtant, aussi loin que je regarde aujourd'hui, dans notre beau pays, le conservatisme me semble plus aujourd'hui de gauche. Passons.

Il existe en philosophie un principe de parcimonie plus connu sous le nom de rasoir d'Ockham. Pour faire cuistre et faire plaisir à notre chère à tous les sens du terme ministre de l'éducation nationale, je pourrais le citer en latin :

Pluralitas non est ponenda sine necessitate.

En bon Français, les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables. Appliqué au sujet qui nous préoccupe, ce principe pourrait conduire à prendre notre classe politique comme étant composée de parfaits imbéciles incapables de commander à ne serait-ce qu'un cabinet ministériel.

Mais cela ne signifie pas que l'hypothèse la plus simpliste ou la plus évidente est nécessairement la bonne. Elle l'est souvent, elle ne l'est pas toujours. En affublant notre même classe politique d'arrogance mâtinée de cynisme sans limite, ce qui pourrait passer pour des bourdes sans nom ne serait plus qu'une nouvelle démonstration d'un total machiavélisme parfaitement assumé. Ne pouvant pour ma part me résoudre à prendre vos gouvernants pour de parfaits imbéciles, je penche sans l'ombre d'un doute pour la seconde hypothèse.

Vous allez me dire que la France est la terre de la liberté d'expression et qu'interdire un concert n'est pas envisageable. Certes, mais il aurait été parfaitement envisageable de ne pas prévoir un tel événement festif parfaitement déplacé. N'importe quel spectacle aurait été déplacé, mais un concert de Black M ayant déjà fait montre de son attachement à la France et à ce qui lui reste de valeurs est totalement inadmissible sauf à vouloir que tous les poilus morts pour elle se retournent dans leurs tombes et transforment Douaumont en un champ de tumuli.

Pourtant, il aurait été possible de prévoir une commémoration à l'image de ce que la Russie et Vladimir Poutine ont organisé à Palmyre avec un orchestre dirigé par Valery Guerguiev. C'était de la communication, de la basse politique, mais c'était digne. Sauf que le but ultime n'aurait pas été atteint. En effet, tous les indices tendent à montrer que notre bien aimé président se représentera aux élections présidentielles en 2017. D'ici-là, il y aura une inversion de la courbe du chômage quitte à créer de l'emploi public non financé. Les instituteurs viennent de recevoir une prime de 800€ par an. L'économie va officiellement mieux… Mais la popularité de François Hollande est toujours en berne. Les français sont décidément difficiles.

La seule chance qu'il ait pour être réélu est de se retrouver face à Marine Le Pen au second tour. Cette chance est pourtant démentie par un récent sondage donnant Marine Le Pen victorieuse au second tour face à lui. S'il ne se retrouve pas face à Marine Le Pen au second tour, cela signifiera, d'après les mêmes sondages, qu'il ne pourra même pas passer le premier tour. En disciple appliqué de l'arsouille — pour les moins de quarante ans, surnom donné par le grand Charles à l'auteur du faux attentat de la rue de l'Observatoire —, il tente de faire monter le Front National encore plus haut qu'il ne l'est actuellement pour éliminer la droite politique dès le premier tour. Et il va y parvenir quitte à reprendre mot pour mot le protocole de l'École de Francfort.

Et c’est pour ça que je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 13 May 2016 10:12:07 +0000 URL:

Aux dernières nouvelles, le concert a été annulé en raison de la présence de blancs racistes (sic, la municipalité).

Encore un édile qui n’a rien compris et qui a réussi la prouesse de se mettre tout le monde à dos même les fans du chanteur en question.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Rien ne sera épargné BASENAME: rien-ne-sera-epargne DATE: Mon, 09 May 2016 10:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je vais parler de la future élection présidentielle. Celle de 2017, puisque nous savons dès à présent que son second tour aura lieu le 7 mai 2017, soit la veille du 8 mai, jour férié tombant un lundi.

Encore un petit calcul politicien. Mettre une élection un jour de week-end prolongé est juste un moyen d'introduire un petit biais dans les résultats puisqu'on n'empêchera pas les gens d'aller en week-end et qu'on ne pourra assurer le bon fonctionnement des procurations. Pour en avoir déjà demandé ou en avoir déjà reçu, je puis affirmer que cela ne fonctionne pas aussi bien qu'on le prétend et que, assez souvent, la personne ayant reçu procuration ne peut pas voter. Les gens qui ont les moyens et qui votent peut-être à droite vont donner des procurations et les pauvres restant chez eux voteront certainement à gauche. Si tant est que tous ces gens désireront voter, rien n'étant moins sûr.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lettre ouverte à M. Olivier Selmati, directeur général de la CIPAV BASENAME: lettre-ouverte-a-m-olivier DATE: Thu, 14 Apr 2016 12:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Mon cher Olivier,

J'ai bien reçu ton gentil courrier électronique dans la soirée du 13 avril 2016 avec un courrier d'accompagnement qui était étrangement adressé au rédacteur en chef du magazine Capital. Je ne sais pas pourquoi j'ai reçu ce courrier, si tu avais une remarque à faire à ce magazine, il aurait été très facile et bien plus efficace de demander un droit de suite ou de réponse d'autant que, n'ayant pas participé à l'entrevue, je ne vois pas pourquoi je devrais prendre parti et te soutenir. Ne compte pas sur moi pour le demander à ta place ou t'apporter du réconfort. Considérant que nous sommes assez intimes pour que tu prennes la liberté de m'adresser un courrier pour avis, tu me permettras sans doute de te tutoyer. Comme tu me permettras aussi de mettre ici verbatim le courrier électronique d'accompagnement de ta missive.

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Dans son édition datée de mars, le magazine Capital a fait paraître un article consacré à la Cipav. Le mensuel a choisi de s'appuyer sur des faits anciens et d'offrir une tribune à quelques détracteurs de la caisse, plutôt que de rendre compte des nombreuses améliorations mises en ouvre depuis 2015 et présentées par Olivier Selmati, le directeur de la Cipav, lors de son entretien avec le journaliste du magazine.

Pour rappel, au terme d'une année de réorganisation profonde visant à une rénovation totale de la relation de service avec ses adhérents, la Cipav a notamment réussi à :
    - résorber le stock structurel que connaissait le service courrier depuis des années ;
    - réduire de trois mois à trois jours les délais d'encaissement des chèques grâce à un partenariat avec la CCMSA (Caisse centrale de la mutualité sociale agricole) ;
    - améliorer la réponse téléphonique grâce à une externalisation partielle de l'activité téléphonique destinée à atteindre un taux de décroché de 90 %, ce qui permettra ensuite de dégager des ressources pour répondre aux mails des adhérents ou pour prendre contact avec eux afin de leur apporter du conseil ;
    - créer des points d'accueil en régions afin d'informer et de traiter les dossiers des adhérents résidant en dehors de l'Île-de-France ;
    - mettre à disposition sur le site internet de nouveaux documents et services permettant le traitement dématérialisé de certaines démarches ;
    - Informer de manière spécifique les micro-entrepreneurs (brochure dédiée) et leur permettre de consulter leurs droits acquis pour la retraite depuis 2009 sur le site internet ;
    - déployer un plan de radiation d'office concernant les adhérents n'ayant pas déclaré leurs revenus depuis plus de deux ans ;
    - développer une politique d'action sociale destinée notamment à prendre en charge les cotisations des adhérents confrontés à des difficultés passagères ou en situation de précarité ;
    - définir un nouveau schéma directeur informatique qui doit permettre la refonte du système d'information, nécessaire, entre autres, à la fiabilisation des données gérées par la caisse.

Toutes ces actions ont un seul et unique objectif : restaurer la qualité de service à laquelle les adhérents de la Cipav sont en droit d'attendre. Malgré les nombreuses lacunes de l'article de Capital, La Cipav n'a pas souhaité demander de droit de réponse au magazine. Toutefois, un courrier a été adressé à son rédacteur en chef que vous trouverez en pièce jointe.

Je suis très surpris. Et je dois dire que je n'en ai cure. Tes petits problèmes avec la presse qui, pour une fois, a touché du doigt ce qui fâche, ne me déplaît pour ainsi dire pas. La CIPAV est sans doute la honte du système social français, encore bien plus que le RSI pourtant fustigé à raison.

Je te rappelle que j'ai déposé une plainte au pénal en janvier 2015, plainte toujours en cours d'instruction et pour laquelle j'ai déjà été entendu deux fois. Cette plainte te visait personnellement en tant que représentant du grand machin qu'est la CIPAV. À ce titre, je ne comprends même pas que tu m'envoies ce genre de courrier, ta réputation n'étant plus à faire.

Dans ton courrier, tu indiques avoir résorbé le stock structurel connu par le service courrier depuis des années. J'aime bien lorsque tu manies comme cela litote et métaphore dans la même phrase. Je te rappelle que je t'ai écrit à plusieurs reprises en courrier recommandé avec accusé de réception portant la mention personnel et que jamais tu n'as daigné me répondre. Le service courrier n'est pas responsable de cela. Je t'ai écrit pour te demander de me justifier des appels de cotisation complètement loufoques. N'ayant aucune réponse, n'ayant jamais réussi à avoir quelqu'un au téléphone, je me suis déplacé à Paris. Lorsque j'ai vu ton bâtiment et les hôtesses au rez-de-chaussée, j'étais rassuré, mes cotisations étaient bien employées. Mais même en me déplaçant, personne n'a réussi à justifier du montant de mes cotisations.

Tout au plus ai-je réussi à avoir un papier m'indiquant quels seraient — note bien le conditionnel — mes droits à la retraite. D'après les calculs de la personne qui m'a reçu, je pourrais — nouveau conditionnel, parce que ce calcul prend en compte la valeur actuelle du point — toucher à l'âge de 68 ans la bagatelle de 860 euros bruts mensuels, base plus complémentaire puisque j'ai la chance d'avoir les deux régimes chez toi. La même semaine, j'ai eu au courrier un document de la CIPAV me vantant la solidarité nationale et m'annonçant fièrement qu'une bonne partie de mes cotisations allaient dans des frais de gestion de ta caisse et en solidarité au régime général et aux régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF et GDF, j'en oublie certainement). La solidarité nationale, dans le cas de la CIPAV, ne fonctionne qu'à sens unique. Pire, lorsqu'elle ressort d'un papier de la CIPAV, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses.

Aujourd'hui, je ne suis plus travailleur non salarié. Tu continues pourtant à m'envoyer des appels de cotisation. Lorque je t'ai fait part de ton erreur, tu m'as demandé d'en fournir la preuve, ce que je ne ferai pas pour mieux réussir à te sauter sur le râble par la suite. En effet, depuis 2004, tous les ans, tu m'envoies une mise en demeure car selon toi, je n'aurais pas fait ma déclaration de revenus. Or tous les ans, je te réponds la même chose en recommandé avec accusé de réception, que cette déclaration a été faite informatiquement et que je suis en possession de l'accusé de réception de la déclaration. Je t'ai aussi demandé en 2014 à la suite d'un changement de règles fiscales m'ayant permis d'avoir un rattrapage de charge de 18000 € chez toi à chiffre d'affaire constant un petit geste. Ce n'était même pas une ristourne ou une faveur, simplement le fait de pouvoir étaler cette dette. Tu m'as envoyé un gentil courrier en m'expliquant que c'était impossible. Alors ton petit couplet sur l'action sociale de la caisse me fait légèrement sourire.

J'ai donc pris la décision de te quitter. Et depuis ce jour, je reçois des menaces. La dernière fut que je perdrai tous mes droits car je ne suis pas à jour de mes cotisations. Je t'annonce donc par la présente que je vais déposer une nouvelle plainte à ton encontre parce que le conseil d'état est très clair sur ce point, toute cotisation ouvre des droits. Les contributions qui n'ouvrent pas de droits sont des impôts et seul l'état peut collecter des impôts. Or, jursqu'à preuve du contraire et je me battrai jusqu'au bout pour cela, la CIPAV n'est pas l'état et la CIPAV est un machin au statut juridique privé indéfini.

Je t'annonce même que je vais utiliser ta missive dans cette plainte puisque tu écris que le système de sécurité sociale est collectif et obligatoire. Il n'est pas, ou plutôt il n'est plus obligatoire. Ce qui est obligatoire, c'est de préparer sa retraite, pas de cotiser chez toi à fonds perdus puisque les réserves de la CIPAV, déjà insuffisantes, ont été siphonnées pour sauver d'autres régimes encore plus mal en point si j'en crois un article des pages saumon du Figaro.

Ceci étant, je te prie d'agréer, mon cher Olivier, ma plus haute considération. Note bien que cette formule n'est que formelle et que je n'en pense pas un mot. J'espère que nous aurons bientôt le loisir de nous rencontrer.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ces folles nuits de la place de la République BASENAME: ces-folles-nuits-de-la DATE: Mon, 11 Apr 2016 12:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Hier, comme tous les dimanches soirs, je tentais de revenir à Paris grâce ou malgré la SNCF. Je ne suis arrivé qu'avec plus d'une heure de retard en raison d'une collision avec un chevreuil dans la gare de Châteauroux dont on se demande tout de même ce qu'il faisait là. Vus le déploiement de pompiers et la durée d'immobilisation du train, je me suis demandé si le chevreuil en question n'était pas du modèle bipède, mais je m'égare.

Je suis donc arrivé bien en retard à Paris et j'ai pu constater le résultat des exactions vespérales de samedi dernier. Les manifestations passées sur le même thème ont eu leur lot d'allumés n'ayant rien d'autre à faire que de détruire le mobilier urbain et les vitrines de commerces, principalement des banques ou des assurances mais pas que, mais ce n'était rien à côté de ce que j'ai pu constater boulevard Voltaire.

Toutes les vitrines de banques, d'assurances, tous les guichets automatiques de banque, tous les mobiliers urbains ont été fracassés. Certains à l'aide de barres à mine ou de batte de baseball, d'autres à l'aide d'armes à feu (le petit trou circulaire au milieu de l'impact ne laissait que peu de doute à ce sujet). Même la vitrine de la MGEN en a souffert. De la part de militants à l'intelligence limitée et manipulés par des organisations dans un but peu avouable, je comprendrais encore qu'ils s'en prennent à des banques, à la limite à des assurances, puisque ces deux commerces représentent pour eux le grand Satan. Mais pourquoi détruire le panneau de la RATP arborant un plan du métropolitain ? Pourquoi casser un abribus flambant neuf ? Pour montrer le désarroi des jeunes qui ne comprennent rien, mais alors rien du tout, à ce qu'il faudrait faire de manière urgente pour sauver ce qui peut encore l'être du pays ? Parce qu'ils ont peur de devoir rentrer dans un marché du travail complètement sclérosé par les combats de leurs aînés et qu'il faudrait surtout voir à ne pas toucher ?

Une fois encore, en France, on essaie de trouver une solution à un problème du XXIe siècle avec des réponses du XIXe. Le discours des syndicats et d'une bonne partie de la classe politique est restée bloqué sur le paradigme ô combien éculé de la lutte des classes. Ce faisant, notre belle jeunesse qui cherche une raison d'exister et de manifester ne se rend même pas compte qu'elle se fait manipuler par des partenaires sociaux dont le seul but est de ne pas perdre leur pouvoir de nuisance. En effet, rien n'est plus intolérable pour un gars de la CGT ou de FO que la perte de nuisance proposée dans la loi réformant le code du travail puisque des votations pourront être faites dans les entreprises et que ces votations pourraient supplanter les négociations faites par ces partenaires sociaux pour le bien des travailleurs.

Et pendant ce temps, on casse, on dégrade. Et les gens qui se lèvent à six heures du matin et qui ont encore la chance d'avoir un emploi vont rembourser la note.

Ce pays est foutu. Définitivement. Au premier frémissement des taux d'intérêts à la hausse, il sera la prochaine Grèce. La seule note d'espoir vient du fait que, malgré trente-cinq ans de politique à la petite semaine qui n'ont jamais porté de fruit, il arrive encore à être une puissance économique. Et ce malgré la CGT (et FO et d'autres nuisibles, ne soyons pas chien).

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Panama papers BASENAME: panama-papers DATE: Thu, 07 Apr 2016 09:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Pignoufferies de presse CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Depuis dimanche soir, la presse nous assome avec une histoire de fraude fiscale — ou d'optimisation selon les points de vue — ayant pour décor le confetti panaméen, paradis fiscal s'il en est. Personne ne discute du fait que s'il y a des paradis fiscaux, il devrait aussi logiquement exister quelques enfers fiscaux. À ce titre, je signale à tout hasard que l'assemblée nationale planche sur deux nouvelles taxes sur les téléviseurs. Passons.

J'avoue être un peu partagé et je me sens assez mal à l'aise avec cette histoire. Si je n'ai rien personnellement contre le fait que des journalistes d'investigation travaillent sur le sujet et le dénoncent car je considère que la fraude doit nécessairement être sanctionnée, la forme prise par cette enquête et les dénonciations qui s'ensuivent me dérangent. D'une part, les journalistes ayant traité l'information me semblent un peu jeunes. Lorsque je vois que des spécialistes, des experts fiscaux ayant plusieurs dizaines d'années de pratique ont beaucoup de mal à s'y retrouver, j'imagine avec grand peine que des débutants y arrivent. D'autre part, peu de journaux spécialisés dans les affaires ont pris part à cette divulgation. Ce sont pourtant ceux qui auraient été les plus légitimes pour traiter cette information.

Je suis aussi assez frappé par la distillation des noms, des personnes à lyncher. Depuis lundi dernier, chaque jour a vu son lot d'annonces. Cela me fait furieusement penser à une commercialisation de l'enquête, au moins par la presse, au pire par le lanceur d'alerte qui a tout de même offert ou vendu le fruit d'un délit puisqu'il a piraté illégalement un système informatique. J'ai donc beaucoup de mal à l'affubler du sobriquet de lanceur d'alerte. Ceci étant dit et même si elle s'avère utile, je trouve particulièrement scabreux le principe de la dénonciation ou de la délation, surtout si elles sont rétribuées.

Pire que tout, ces journalistes qui sont prompts à dégaîner le sacro-saint principe de présomption d'innocence sont les premiers à le fouler au pied en utilisant le lynchage médiatique lorsque cela permet de vendre du papier. Je trouve ce procédé totalement répugnant d'autant qu'ils lancent en patûre à l'opinion publique des noms et des réputations qu'ils ont soigneusement sélectionnés. Quel droit, quelle légitimité leur permettent de choisir qui est coupable et qui ne l'est pas ? Il me semble poindre un manque d'objectivité nuisible au bon traitement de l'information. Et même lorsque certains noms n'apparaissent pas, on s'arrange par des sous-entendus nauséeux pour faire accroire qu'ils sont eux aussi coupables.

Encore plus dérangeant, lorsque le ministre des finances demande aux journaux ou au consortium de journalistes de fournir les preuves recueillies, ces journalistes refusent en disant agir pour la justice. Je ne puis qu'y souscrire, mais ce n'est hélas qu'un discours de façade. Ils ne parlent jamais de protection de la source, ce qui pourrait encore être discuté, ils parlent d'un engagement vis-à-vis du consortium (ICIJ) à ne pas fournir de documents à des tiers. Consortium, cela fleure bon le cartel qui décide unilatéralement et souverainement de ne pas répondre à des demandes judiciaires pourtant totalement légitimes. Pour être tout à fait exact, cela me fait un peu songer à toutes ces collusions que les mêmes journalistes sont assez prompts à fustiger.

Pire, ce consortium répond qu'à la fin de l'enquête — disons à la fin du débalage qui aura permis à la presse de vendre du papier ou du temps de cerveau disponible —, il prendra ses responsabilités en publiant sur son site les informations qui lui sembleront pertinentes. Oui, vous avez bien lu, il daignera publier les informations qu'il jugera pertinentes. En d'autres termes, il refusera de publier la totalité des informations et des données disponibles, il choisira lui-même, souverainement, quelles informations il donnera à la justice et, ainsi, qui aura le mérite d'être poursuivi et qui ne le sera pas.

Ainsi, ces journalistes se substituent à la justice pour désigner les coupables, oublient la présomption d'innocence. Ils n'attendent aucune décision de justice puisqu'ils ont même décidé de ne collaborer que très partiellement avec celle-ci. À bien y réfléchir, ce consortium de journalistes finit par appliquer très exactement ce qu'il dénonce, à savoir une forme de privatisation de la justice et une justice de classe.

C'est à vomir.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 12 Apr 2016 08:05:34 +0000 URL:

Autre point de vue que je cite en intégralité (source : http://www.agefi.com/quotidien-agefi/forum-blogs/detail/edition/2016-03-14/article/ceux-qui-transferent-des-actifs-aux-etats-unis-auront-une-surprise-de-taille-mais-surtout-tres-couteuse-421673.html)

Le coup de maître des USA
lundi, 14.03.2016

Ceux qui transfèrent des actifs aux Etats-Unis auront une surprise de taille mais surtout… très coûteuse.

Raphaël H. Cohen*

D’après mon humble analyse, les Américains sont en train de déployer un plan diabolique qui va renflouer le trésor américain. La beauté du plan est que, sa finalité ne sautant pas aux yeux, la plupart des gens ne s’en méfient pas. De plus et surtout, il est presque imparable.

Rembobinons le film à la case départ pour voir à qui profite le crime, pour ensuite comprendre à qui il va encore plus profiter: Le premier acte a commencé avec Fatca, qui a conduit les «US persons» à ne plus trouver refuge pour leurs actifs non déclarés. Le premier effet évident est bien sûr de faire payer les impôts à ceux qui y ont échappé auparavant. Mais le deuxième effet est que ces détenteurs, n’étant plus bienvenus auprès des établissements étrangers, sont très tentés de rapatrier leurs fonds dans des banques américaines. Cela a bien sûr renforcé ces dernières en augmentant leur profitabilité tout en affaiblissant leurs concurrents étrangers. Ceux-ci ont, non seulement vu leur masse sous gestion fondre, mais ils ont, de plus, dépensé une fortune pour assurer la compliance à Fatca. Evidemment, et en l’absence de réciprocité, les banques américaines n’ayant aucune contrainte, elles ont largement pu profiter de ce cadeau.

Le deuxième acte se joue en tête à tête avec la Suisse, mais avec des retombées mondiales: c’est l’accord de non-poursuite que les Américains ont imposé à la Suisse et selon lequel les banques suisses qui hébergeaient depuis 2008 des actifs appartenant à des US persons doivent s’acquitter d’une pénalité comprise «seulement» entre 20 et 50% de ces actifs. Ici, les rentrées se chiffrent en milliard avec un coût dérisoire pour les Américains: juste quelques fonctionnaires pour taxer les «self-disclosures» qui se sont auto dénoncées et utiliser les documents auto incriminants reçus des banques suisses pour maximiser le montant des pénalités. Si certains n’ont pas hésité à qualifier cette manœuvre de racket, la seule chose qui est certaine est que le retour sur investissement de ce business model dépasse les phantasmes les plus audacieux. Comme toutes les banques étrangères ont évidemment compris que ce qui est arrivé aux banques suisses peut aussi leur tomber sur la tête, elles se débarrassent aussi de leurs US persons.

Le troisième acte s’est joué dans le cadre de l’OCDE. Ici aussi les Américains ont réussi un «coup-coût»: un coup magistral avec un coût nul. Tous les pays, sauf les Etats Unis, se sont engagés à mettre en œuvre la Norme d’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers en matière fiscale de l’OCDE (EAR). Cela a pour effet de faire fuir tous les actifs non déclarés et non déclarables vers les paradis fiscaux qui ne posent pas trop de questions et qui surtout ne transmettent pas d’informations sur les détenteurs étrangers. Comme presque tout le monde a signé l’EAR, il reste évidemment très peu de pays-refuge. Le hasard faisant bien les choses, le seul pays signataire de l’EAR qui bénéficie d’une exception au devoir de transmission est… les Etats Unis (ils sont vraiment très forts!!). Cela en fait la star des rares pays pouvant accueillir les actifs qui fuient les pays engagés à transmettre les informations dans le cadre de l’EAR. Comme les banques américaines ne doivent pas transmettre, qu’elles sont beaucoup moins pointilleuses sur l’origine des actifs qui arrivent chez elles et comme l’identité du bénéficiaire économique des sociétés écran n’est pas requise, cela permet d’assurer à tous ceux qui ne sont pas des US persons une discrétion fiscale comparable celle qui existait en Suisse avant la tempête. Un vrai coup de maître des négociateurs américains.

Résultat des courses, et c’est le quatrième acte, lorsque les banquiers suisses expliquent à leurs clients qu’ils doivent trouver un autre établissement pour accueillir leurs actifs non déclarés, ils s’affaiblissent doublement: d’abord en fâchant leurs clients renvoyés et ensuite en réduisant leur masse sous gestion. Mais les banques américaines faisant heureusement preuve d’une compassion sans limite, elles acceptent de manière tout à fait bienveillante ces clients éconduits avec leur actifs non déclarés. Dans les grandes épreuves de l’humanité, les Américains ne peuvent s’empêcher d’être des sauveurs. Malgré cet «altruisme» circonstanciel, ils y trouvent quand même leur compte du fait que le malheur des uns fait le bonheur des autres…

Il apparait donc que les Américains ont, jusqu’à présent, fait un parcours sans faute. Ce sont même les seuls à tirer leurs marrons du feu en profitant d’un transfert massif d’actifs vers leurs paradis fiscaux (Delaware, Nevada, Wyoming et autres) en profitant notamment du fait que leurs institutions ne sont pas soumises à l’obligation de transmettre les informations de l’EAR. Pendant ce temps, les banquiers suisses, bientôt suivis par leurs concurrents non-américains, se consument avec moins de revenus et des charges de compliance astronomiques, auxquelles les banques américaines échappent joyeusement.

Puisque la partie historique s’arrête là (pour l’instant!), j’ai pris la liberté d’imaginer la suite du scenario. Peut-être que les coups de ce subtil jeu de go ne seront pas tous mis en œuvre mais le dernier acte est presque inéluctable. Pourquoi un jeu de go? Parce que dans ce jeu, le perdant réalise trop tard qu’une série de manœuvres apparemment non liées aboutissent à son encerclement qu’il n’a pas vu venir. C’est là qu’il se tape le front ou éclate en sanglots en disant qu’il s’est bien fait avoir.

Le prochain round consistera pour les Américains à intensifier la pression pour faire en sorte que le seul refuge vraisemblable pour les actifs non déclarés soient les banques des paradis fiscaux américains (sauf pour les américains qui sont déjà faits comme des rats, du fait qu’ils sont déjà devenus persona non-grata presque partout). Pour bétonner leur attractivité, il suffira aux Américains de répliquer les méthodes mises au point avec les Suisses et peut-être même d’en inventer de nouvelles. La clé étant évidemment de décourager les titulaires d’actifs non déclarés de les laisser ailleurs qu’aux Etats Unis. La convention de l’OCDE agit ici comme un magnifique cheval de Troie: sauf si quelques grandes puissances dessaoulent, son application aboutira à faire fuir les actifs non déclarés vers les paradis fiscaux américains. A ce stade, il n’y aura plus d’autre alternative.

Quand l’étau se sera resserré autour de ceux qui ont encore des actifs non déclarés en dehors des Etats Unis et que l’essentiel de ces actifs seront hébergés aux USA, bien sûr dans des banques essentiellement américaines, l’heure sera venue pour le coup de grâce: faire en sorte que les détenteurs étrangers d’actifs hébergés aux USA deviennent des… sujets fiscaux américains. Ceci permettra évidemment de les taxer et de toucher le jackpot.

Les Suisses ont d’ailleurs déjà découvert à leurs dépens que les Américains peuvent faire preuve d’une créativité débordante pour faire évoluer, évidemment à leur avantage, les critères définissant une US person. L’assujettissement que je prédis ici est donc loin d’être impensable…

Pour ceux qui ont encore des doutes, je rappelle que l’étranger non-résident qui détient plus de USD 60’000 d’actifs domiciliés aux Etats unis** est actuellement d’office soumis à l’impôt successoral américain. Il suffirait de peu de choses pour que le détenteur d’une société off-shore américaine n’y échappe pas, et c’est peut-être même déjà le cas. Pour l’instant, cet assujettissement ne concerne que les droits de succession mais, avec un précédent pareil, il n’est pas impossible non plus d’étendre cet assujettissement à d’autres impôts.

Cette extension est d’autant plus facile qu’elle concerne des sujets fiscaux étrangers et qui ont, de surcroit, triché en ne déclarant pas leurs actifs dans leur pays de résidence. Comme les imposer ne serait que justice, personne, à part eux, ne s’en plaindra. Étant eux-mêmes en infraction, ils n’auront aucun recours face à une telle manœuvre et il leur restera juste les yeux pour pleurer.

A partir du moment où les détenteurs de ces actifs non déclarés dans leur pays deviendront des sujets fiscaux américains, ils seront taxables à souhait, d’autant plus qu’il ne leur sera plus possible de déménager leurs actifs hors des USA sans passer à la caisse. Cela se traduira par des entrées fiscales colossales qui permettront de combler une bonne partie du déficit américain. Comme aucun gouvernement au monde ne pourra s’offusquer du fait que ses propres sujets fiscaux-fraudeurs ont été pris la main dans le sac et que le déficit américain est réduit par la même occasion, les Américains ne devraient rencontrer aucune résistance sur leur chemin. Bref, que du bonheur pour tout le monde, sauf pour les dindons de la farce: les détenteurs d’actifs non déclarés.

Il apparait à la lumière de ce scenario très vraisemblable que la relocalisation d’actifs aux USA pour échapper à l’échange automatique d’informations est le piège pour se retrouver, dès que le reste du plan aura été mis en œuvre, tout simplement… «échec et mat». Pour leur éviter un réveil trop brutal avec une ponction douloureuse, il serait peut-être opportun de partager cette analyse avec les candidats qui envisagent de domicilier leurs actifs non déclarés dans des entités ou trusts américains.

La conclusion qui peut tenter certains est de domicilier leurs actifs non déclarés en Chine, un des seuls pays capables, pour conserver ses paradis fiscaux, de résister à la pression des Etats Unis. Le seul hic est qu’il encore plus facile pour les Chinois de faire exactement la même chose que ce que j’annonce pour les Américains. Ce serait échanger un cheval américain borgne contre un cheval aveugle chinois…

A moins d’un retournement de situation forçant les Etats Unis à faire preuve de la même transparence que celle imposée au reste du monde (mais je ne vois ni qui, ni comment), je crains qu’il n’y ait pas d’issue pour échapper au piège: les dés sont jetés, le vin est tiré et les pécheurs fiscaux vont le boire.

Si ce que j’ai décrit se réalise, il n’y aura plus de doute sur le fait que Machiavel n’était finalement qu’un enfant de cœur. Il aura trouvé son maître aux Etats Unis…

* Université de Genève

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 11 Apr 2016 09:11:08 +0000 URL:

Quelques nouvelles bien croustillantes.

Le consortium en question, qui porte le nom grandiose de « Consortium international des journalistes d’investigation », est entièrement financé et géré par le Centre des États-Unis pour l’intégrité publique. Ses bailleurs de fonds sont entre autres :
- la fondation Ford ;
- la fondation Carnegie ;
- la fondation de la famille Rockefeller ;
- la Fondation Kellogg ;
- la Fondation pour une société ouverte (Soros).

Par ailleurs, le Consortium International des journalistes d’investigation (ICIJ) fait partie du Projet de rapport sur le crime organisé et la corruption (OCCRP) qui est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID.

La « fuite » consiste en un ensemble de données sélectionnées par des organisations amies des Etats-Unis à partir d’une base de données, probablement obtenue par les services secrets américains, qui contient sans aucun doute beaucoup d’informations fort compromettantes sur des personnes et des organisations « occidentales ». La publication d’informations triées sur le volet à partir des données « fuitées » a deux objectifs : Elle salit divers « ennemis de l’empire », même si c’est seulement par personne interposée comme les présidents Poutine et Assad. Elle prévient d’autres personnalités, celles qui figurent dans la base de données, mais dont les noms n’ont pas encore été révélés, que les Etats-Unis ou leurs « partenaires médiatiques » peuvent, à tout moment, exposer leur linge sale en public. C’est donc un moyen de chantage idéal.

(source : https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/04/corporate-media-gatekeepers-protect-western-1-from-panama-leak/)

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Nouveaux dysfonctionnements du RSI BASENAME: nouveaux-dysfonctionnements-du-rsi DATE: Thu, 31 Mar 2016 13:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît que les dysfonctionnements du RSI font partie du passé. C'est son président national qui le prétend et cela n'engage réellement que ceux qui le croient. C'est ma foi peut-être un peu vrai puisque je n'ai plus été déclaré mort depuis juin 2006. Mais ce serait aussi aller vite en besogne pour dire péremptoirement que tout s'est arrangé.

En effet, heureux cotisant forcé du RSI depuis sa création, j'ai quitté ce régime le 1er avril 2015. J'ai même pour appuyer mes dires un documents de la CPAM me souhaitant la bienvenue chez eux. Qu'à cela ne tienne, le RSI dans sa grande sagesse a repris autoritairement mon dossier le 2 avril 2015 sans m'en tenir informé. J'ai donc résilié de bonne foi toutes les assurances complémentaires et autres prévoyances adossées au régime de profession libérale. Aujourd'hui, je suis donc dans la situation suivante. Alors que je paie une fortune tous les mois pour une couverture maladie, une prévoyance et une mutuelle complémentaire, je n'ai aucune couverture sociale car la sécurité sociale que le monde nous envie sans jamais en vouloir considère que je suis un travailleur non salarié. Ni ma complémentaire, ni ma prévoyance ne me couvre. En cas d'arrêt maladie ou d'hospitalisation, je n'aurai droit à aucune indemnité journalière car toutes les assurances obligatoires — puisque dans la convention collective et la loi — ne couvrent que des salariés couverts par la CPAM et non le RSI.

En d'autres termes, en cas d'hospitalisation, je serai contraint de vendre mon appartement pour payer mes soins si tant est que cela suffise. Heureusement que je n'ai pas encore résilié mon assurance santé européenne qui me couvrira au moins dans ce cas.

Si ces entrefaites, le RSI vient, vers les 15h00, de me rappeler. Dans leurs papiers, il n'y a pas de cessation d'activité ni même de changement de statut. Cela commence bien et ce n'est pas comme si je n'avais pas tout fait dans les règles de l'art. Et la brave dame ne voit pas où pourrait se situer le début du problème. De toute façon, c'est un peu tard, j'avais indiqué que je leur laissais jusqu'à midi aujourd'hui pour me rappeler. Le courrier suivant, validé ma pon conseil, est donc parti en recommandé avec accusé de réception.

À suivre car une suite, il y aura.

[file:81]

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Austérité à la française BASENAME: austerite-a-la-francaise DATE: Wed, 30 Mar 2016 11:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'admets, le titre est facile. Mais si certains se permettent de parler de libéralisme à la française, chose restant à définir, force est de constater qu'il existe au moins une austérité à la française. En effet, il suffit d'ouvrir un petit peu ses oreilles pour entendre parler d'une insupportable cure d'austérité que ferait subir le gouvernement à la France. Pourtant, les chiffres sont têtus et il existe un machin qui s'appelle l'INSEE dont c'est justement le travail que de donner des chiffres.

Le 25 mars dernier, l'INSEE a publié sur son site les premiers résultats des comptes nationaux des adminsitrations publiques. Le tableau suivant devrait attirer l'œil. Il s'agit des dépenses et recettes des administrations publiques en milliards d'euros (sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification de mars 2016) :

Dépenses de fonctionnement 394,4 399,0 1,2
dont conso. Intermédiaires 105,2 106,7 1,5
dont rémunérations 278,6 281,5 1,0
Intérêts 50,9 48,6 –4,5
Prestations sociales 557,3 567,4 1,8
Autres transferts et subventions 141,9 150,5 6,0
Acquisition nette d'actifs non financiers 82,2 77,9 –5,2
dont investissement 79,4 75,3 –5,1
Total des dépenses 1226,6 1243,4 1,4
Ventes et autres recettes 86,5 88,3 2,1
Revenus de la propriété 14,9 15,3 2,6
Impôts 611,4 629,2 2,9
dont impôts courants sur le revenu et le patrimoine 270,8 274,6 1,4
dont impôts sur les produits et la production 336,8 347,7 3,2
Cotisations sociales effectives 366,3 370,1 1,0
Autres recettes 62,7 63,1 0,7
Total des recettes 1141,8 1166,0 2,1
Besoin de financement –84,8 –77,4  

Nous pouvons constater sur ce tableau que seuls les intérêts de la dette — normal, les taux ont chuté — et les acquisitions nettes d'actifs non financiers ont baissé. Tous les autres postes sans exception ont augmenté bien plus que l'inflation qui, d'après le même INSEE, était nulle pour 2015. Assez étrangement, les transferts et subventions ont explosé, de même que les impôts. Or l'économie n'arrêtant pas de se casser la figure, l'augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine ainsi que sur la production cache assez difficilement la poursuite d'un certain matraquage.

En d'autres termes, toute la caste politique française criant à l'austérité est constituée de menteurs patentés. Il n'y a pas d'austérité en France. Il y a certainement un gaspillage éhonté et un système totalement perverti, mais il n'y a pas d'austérité puisque nous avons dépensé l'an passé encore plus qu'il y a deux ans.

Il n'y a pas aujourd'hui d'austérité, pas encore. Mais attention, à continuer comme cela, elle va venir. Et cela risque de faire très mal à tous ceux qui ne s'y sont pas préparés.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ah, ces prud'hommes que le monde nous envie... BASENAME: ah-ces-prud-hommes-que DATE: Mon, 21 Mar 2016 11:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai appris ce samedi que la boulangerie d'un village voisin avait fermé. Elle n'a pas fermé parce qu'elle n'avait pas de clients, que le pain était mauvais, non, elle a fermé à cause de l'aberration qu'est le tribunal des prud'hommes. Dans notre beau pays, plus rien ne m'étonne vraiment. Je rappelle à toutes fins utiles que j'ai été condamné par ce même tribunal il y a plus de dix ans pour non paiement de salaire à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi, ce qui est d'autant plus facilement démontrable qu'il m'a été reproché le nom paiement de salaire sur une période où mon entreprise n'existait pas encore. J'ai appris ce jour-là que l'on gagne ou que l'on perd devant les prud'hommes en fonction de ses accointances syndicales. J'étais le méchant patron, la brave fille était solidement suivie par un syndicat. Je ne pouvais que m'en prendre plein la figure avec une condamnation exécutoire. J'ai donc payé, mais la vengeance étant un plat qui se mange froid, j'ai tellement travaillé la réputation de la dame en question qu'elle a eu le plus grand mal à retrouver un emploi. Maigre consolation, mais c'est déjà cela !

[image:79:]

Fig. 1 : non, je ne parlerai pas du soutien de la dame !

Mais revenons à notre artisan boulanger. Cette boulangerie était assez importante pour avoir au moins deux employés dans le magasin. Depuis plus de deux ans, ces employés étaient plus en congés maladie qu'à leur poste. Or la convention collective applicable est tellement tordue que ces deux congés maladie coûtaient plus de mille euros par mois à l'artisan. Ne pouvant plus faire face, le boulanger a donc décidé de licencier ces deux employés.

Je ne sais pas comment il s'y est pris. Tout ce que je sais, c'est que les prud'hommes, dans leur grande sagesse, ont requalifié ces licenciements en licenciements abusifs et que notre brave boulanger a été condamné à leur verser 40000 euros de dommages et intérêts, semble-t-il par personne. Artisan, il est solidaire des dettes de son entreprise et est en train de vendre sa boutique et sa maison pour payer sa condamnation et les divers frais annexes.

[image:80:]

Fig.2 : Gégé content.

La CGT est contente, le droit du salarié a été respecté et l'employeur qui a dû faire une petite erreur dans le suivi de la procédure de licenciement a été bien justement sanctionné. Jamais ces fichus syndicats n'ont regardé le fait qu'un boulanger se retrouvera sans toit — en raison de salariés, je le rappelle, indélicats —, jamais ils ne regarderont le fait qu'il faudra faire au moins dans un premier temps une vingtaine de kilomètres pour acheter son pain. Quant aux autres employés du boulanger, ce ne seront que des victimes collatérales elles-aussi au chômage.

Et pendant ce temps, d'autres syndicats (lycéens et étudiants en particulier) manifestent contre la réforme du droit du travail. Il y a du bon et du moins bon dans la réforme portée par Myriam El Khomri. Mais dans beaucoup de pays, cette réforme serait néanmoins perçue comme une avancée. Je précise que ce n'est pas moi qui le prétends, mais Daniel Cohn-Bendit dont le moins que l'on puisse dire est qu'il porte plutôt à gauche. Ce serait une avancée, mais pas en France où nous avons les syndicats les plus bêtes et réactionnaires du monde, ce qui explique sans doute pourquoi le taux de syndicalisation est aussi faible.

Les jeunes — qui n'ont pas tout compris des enjeux mais qui ont peur —, les syndicalistes — qui doivent justifier l'immobilisme au nom de la lutte des classes et de la préservation des acquis sociaux — vont torpiller cette réforme pourtant nécessaire. L'honneur sera sauf, les acquis sociaux d'un autre temps ne seront pas touchés et nous garderons toujours notre taux de chômage délirant parce qu'il faut être complètement cinglé ou totalement inconscient aujourd'hui en étant patron de PME ou artisan pour engager un salarié en CDI.

----- COMMENT: AUTHOR: brietman DATE: Thu, 24 Mar 2016 18:29:10 +0000 URL:

Malheureusement, une grande majorité des français n’a rien compris, et ne comprendra jamais rien… La France est et restera irréformable… Ceux qui veulent entreprendre n’auront d’autre choix que d’aller voir sous d’autres cieux.
Marre de me battre pour développer ce que notre état racketteur et complice des syndicats s’efforce de détruire… J’arrête tout !!!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La terre du milieu BASENAME: la-terre-du-milieu-1 DATE: Tue, 15 Mar 2016 08:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Faisons fi des connaissances géographiques de nos hommes politiques. Cela n'a pa pu vous échapper, ils se sont réunis à beaucoup, hier, pour décider du nouveau nom de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie issue du découpage hasardeux de la majorité actuelle. Et cela a donné Hauts-de-France. Notez bien que cela aurait pu être bien pire.

Hauts-de-France pour la région la plus plate de France sous prétexte qu'elle est en haut de la carte de France… Les géographes vont apprécier. Il faut sans doute avoir l'adjectif haut dans son nom de région, comme les Basses-Alpes sont devenues jadis les Alpes-de-haute-Provence, cela fait mieux.

Alors allons donc au bout du raisonnement.

[image:78:]

Fig. 1 : proposition de noms tartes sur une carte non orientée

Je pense que nous devrions atteindre le consensus très rapidement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cachez ce G20 que vous ne sauriez voir... BASENAME: cachez-ce-g20-que-vous DATE: Tue, 01 Mar 2016 15:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Dimanche dernier s'est tenu à Shangaï une petite sauterie appelée le G20. Il n'y a pas vraiment eu d'écho en France, trop occupé qu'était le pays à suivre les navrantes aventures de son président en visite contrainte au salon de l'agriculture.

Ce sommet, donc, s'est terminé par un gueuleton et le constat amer d'une reprise mondiale atone voire totalement inexistante malgré toutes les gesticulations des banques centrales. Cette reprise que l'on cherche toujours se traduit chez nous par des difficultés économiques toujours plus grande pour les particuliers et par de sérieux soucis de budget pour l'état qui ne peut continuer à laisser couler le robinet à argent public puisque il est déjà à l'heure où j'écris ces lignes en dépassement d'un budget qui laisse pourtant filer allègrement les déficits.

On comprend alors bien facilement que la presse française oublie les sujets anxiogènes en s'emparant plus du sujet agricole et des jets de crottins vers une cible présidentielle que de celui, bien plus aride, de l'économie mondiale et des constats sans appels dressés par le G20.

Pourtant, même à faire l'autruche derrière sa ligne Maginot, il n'en reste pas moins que la conjoncture économique mondiale est préoccupante. Et d'autant plus préoccupante que nous ne faisons même rien sur le peu que nous pouvons encore maîtriser (migrants, relations avec la périphérie de l'Union Européenne, Turquie en tête, brexit…).

Au point où nous en sommes, regardons vers le passé. Que constatons-nous ? Les Quantitative Easings (QE) n'ont pas apporté les effets escomptés. Tout au plus ont-ils provoqué des effets d'aubaine sur certains marchés, effets totalement artificiels et dont les résultats ne furent pas à la hauteur du sacrifice demandé. Aucune inflation, rien, mais un tas de nouvelles dettes qui vont devenir particulièrement délicates à apurer. Une fois de plus Keynes reste la règle, pas un seul de ces grands argentiers n'ayant compris que les règles de Keynes ne peuvent s'appliquer que dans une zone sans infrastructure et restant en développement soutenu.

En bons keynésiens, l'inflation constitue la seule solution à l'apurement des dettes. La période actuelle de déflation est donc une calamité abominable. Pourtant, ce sont ces mêmes argentiers qui ont créé cette déflation en créant des bulles, des effets d'aubaines sur certains marchés au détriment d'investissements moins rentables mais bien plus nécessaires. Ne comprenant pas même que l’actuelle allocation des capitaux est complètement biaisée par des taux d’intérêt hors de toute réalité, ce sont les mêmes qui ont poussé les banques centrales à baisser tant et plus ces taux au point d’être à présent en territoire légèrement négatif sur cinq ans.

Et là survient un sacré problème. Pour que ces taux négatifs aient une utilité, puisqu'il ne s'agit même plus de les maîtriser, il faut absolument contraindre tout l'argent en circulation à dormir en s'érodant dans les coffres des banques. En effet, en période d'inflation, un bas de laine perd de la valeur au fil du temps. En période de déflation, celui qui garde son argent hors du système ne peut que s'enrichir. La seule solution est alors d'interdire tout argent liquide.

Cette interdiction qui aurait été décriée il y a encore quelques années est maintenant sérieusement débattue. Le G20 conclut d'ailleurs qu'il ne faudra pas hésiter à utiliser tous les outils pour soutenir l'économie. Cela comprend les réformes structurelles (dont la loi portée par le ministre actuel du travail au passage), les relances budgétaires et les méthodes les plus invraisemblables ou hétérodoxes.

Le problème est que j'ai beau chercher. Avec des taux durablement négatifs, la suppression de l'argent liquide est indispensable. L'épargnant n'aimant pas se faire tondre, il faudra l'obliger à déposer ses avoir dans une banque sur un compte et non dans un coffre. Une fois converti en ligne de compte, il sera facilement manipulable par un tiers — au hasard, l'état. En effet, l'exfiltration d'argent liquide hors du système bancaire est le dernier recours de l'épargnant pour éviter la spoliation et les bidouilles des banques centrales. En limitant la circulation d'argent liquide et en imposant l'argent électronique — sous couvert de lutte contre le financement du terrorisme alors que les terroristes ont bien d'autres monnaies d'échange à commencer par la drogue… —, le but n'est que de contraindre le déposant à une érosion de ses avoirs en soumettant définitivement la population au bon vouloir de l'état. Il serait étrange qu'il s'en prive.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Là où il y a de la gégène, il n'y a pas de plaisir BASENAME: la-ou-il-y-a DATE: Mon, 15 Feb 2016 17:06:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il y a eu du vent. Pas une tempête, juste un peu plus de vent que d'habitude. Une fois de plus, nous avons subi une coupure de courant, le samedi toute la journée puis une bonne partie de dimanche. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que cela arrivait. C'est même si courant que j'ai décidé il y a quelques années d'investir dans un groupe électrogène ne serait-ce que pour sauver en pareil cas le contenu du réfrigérateur et du congélateur et, accessoirement, utiliser une petite plaque électrique.

Chose suprenante, la semaine passée, j'ai dû une fois de plus contacter ErDF pour leur faire part d'un problème continuel de parasites sur le réseau en provenance d'un voisin très consommateur — et avec une installation électrique pour le moint baroque. Lors de mon attente, un disque me faisait part des sommes qu'ErDF investissait pour l'enfouissement des lignes à moyenne tension dans le département.

Oui mais…

En effet, ErDF investit massivement pour moderniser son réseau et enfouir les lignes à moyenne tension. Mais ces travaux ne sont menés que dans les villes et, si le temps le permet, les villages. Pour nous qui sommes dans un hameau à quelques kilomètres du village, nous sommes toujours à la merci d'un arbre mort qui tombe sur la ligne de 20kV. Et des arbres morts, il y en a déjà eu depuis quinze ans.

Pourquoi ne pas traiter une bonne fois pour toute les lignes de campagne où, a priori, il y a bien plus d'arbres qui tombent que les lignes urbaines ou périurbaines ? Sans doute est-ce plus facile. Une chose est sûre, il n'est pas évident que la personne qui ait imposé ce choix ait été sur le terrain ce week-end pour réparer dans la boue les conséquences de sa décision. Je ne suis même pas sûr qu'elle ait été contrainte de s'éclairer à la lampe à pétrole.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Remaniement BASENAME: remaniement DATE: Fri, 12 Feb 2016 10:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Je suis assez surpris du remaniement ministériel auquel nous avons assisté hier qui se place dans une série de pur bricolage. Mais peut-on réellement attendre de notre classe politique plus que des petits-fils de Charlemagne ?

Laurent Fabius qui n'a pas plus brillé comme ministre des affaires étrangères qu'il a pu le faire en tant que premier ministre ou  que ministre de l'économie, lorgnait vers la présidence du conseil constitutionnel sans mêem s'en cacher. Il fallait donc remplacer un ministre falot par un autre. On aurait pu installer au quai d'Orsay un vrai diplomate comme Hubert Védrine, personnalité dont la compétence est reconnue et n'est plus à faire.

Non, cela aurait sans doute été trop dangereux. Pensez-vous, nommer à un poste de ministre quelqu'un de compétent est quelque chose dont nous n'avons plus l'habitude. C'est ainsi que l'ancien premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a été nommé à ce poste. Jean-Marc Ayrault est le type qui pousse l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sans aucune raison valable autre que son prestige personnel. Il paraîtrait que l'aéroport actuel est vétuste, trop petit et qu'il nuit au rayonnement de Nantes. Sauf qu'il ne faudrait pas oublier que l'actuel aéroport, celui de Nantes Atlantique, a été élu meilleur aéroport européen en 2011-2012, chose assez étrange pour un aéroport aussi vétuste.

Mais revenons à Jean-Marc Ayrault revenu au gouvernement en seconde place et sans son combi Volkswagen. Il nous a déjà montré durant un an et dix long mois l'indigence de ses propositions. Depuis qu'il n'est plus au gouvernement, il nous a fait passer quelques amendements conviviaux restés en travers de la gorge de l'actuel premier ministre. Que fera-t-il en tant que numéro 2 du gouvernement ? La maîtrise de l'Allemand ne sera pas suffisante et n'augure d'aucune compétence pour occuper le poste.

Pire, ancien numéro 1 du gouvernement qui avait un certain Manuel Valls, ministre de l'intérieur, en numéro deux, les places sont aujourd'hui inversées. Faut-il avoir aussi peu d'amour-propre pour accepter pareille situation. À moins que tout n'ait été fait pour rapprocher un peu un ancien ami un peu encombrant de la gamelle républicaine et lui donner un hochet pour l'occuper et le divertir du fiasco annoncé de l'Ayraultport ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pignoufferies de la justice BASENAME: pignoufferies-de-la-justice DATE: Thu, 11 Feb 2016 13:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Rien ne va plus, le conseil d'état, saisi par des étudiants ayant poursuivi les universités qui les avaient recalés en master, a tranché par avis contentieux :

En vertu de l'article L. 612-6 du code de l'éducation, l'admission à une formation relevant du deuxième cycle ne peut faire l'objet d'une sélection.

Je vous mets les sous-titres. Pour l'université, refuser à un étudiant l'accès à un master 1 (équivalent maîtrise autrefois) ou master 2 (DESS ou DEA) est illégal. L'avis précise en outre, que la sélection soit basée sur les capacités d'accueil, la réussite à un concours ou l'examen du dossier des candidats. Les mots en italiques sont ceux utilisés dans l'avis.

En d'autres termes, cela signifie que n'importe quel étudiant, même n'ayant absolument pas le niveau minimal requis, pourra demander à être admis à une formation commençant à bac+4 ou bac+5. Avec ça, nous sommes sûr de remonter le niveau des étudiants.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La fosse de Marianne BASENAME: representation DATE: Wed, 10 Feb 2016 11:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Là où l'on voit que Starwars est bien de la fiction, c'est lorsque le sénat était au complet pour donner les pleins pouvoir à Palpatine.

Reprenons. En début de semaine, sur cinq cent soixante-dix-sept députés, cent trente-six ont cru bon participer à un vote préliminaire à un tripatouillage constitutionnel concernant l'état d'urgence. Sur ces cent trente-six, seuls cent six ont voté pour ce tripatouillage, soit moins d'un cinquième des députés qui sont tout de même chargés et payés pour nous représenter. Vous remarquerez que ce sont généralement les mêmes qui viennent pleurnicher sur l'absention toujours plus grande des citoyens aux différentes élections, citoyens qui ne font à tout bien regarder que suivre leur exemple, et sur le manque de crédibilité de la parole publique qui n'est finalement que la leur.

Quelques rares voix se sont levées. C'est bien le minimum attendu, mais ce genre de vote n'est malheureusement pas une exception. Il s'agirait plus de la règle grâce à laquelle un petit groupe de députés arrive plus ou moint nuitamment à faire passer discrètement des textes totalement surréalistes.

Pire, un amendement a été proposé et accepté. Cet amendement stipule que « pendant toute la durée de l’état d’urgence, le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée nationale ne peut être dissoute ». Oui, vous avez bien lu. Et cela ne dérange visiblement personne. Cela signifie que l'article 49.3 devient inutile durant une période où, justement, il pourrait l'être le plus. Ce tripatouillage n'est qu'un coup d'état qui ne dit pas son nom, coup d'état fomenté par une minorité de la représentation nationale sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Or la lutte contre le terrorisme est totalement disjointe de l'état d'urgence. La lutte contre le terrorisme se fait au long cours et si l'état d'urgence est réellement un outil de lutte contre le terrorisme, il va falloir s'habituer à vivre sous un état d'urgence permanent dans lequel l'administration a tous les droits. En effet, si un juge est censé vérifier les procédures d'urgence, il ne s'agit pas d'un juge judiciaire, mais d'un juge administratif qui est tout de même à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Naturellement, il n'y aura aucun effet collatéral, aucune erreur. Mais après tout, sans l'erreur judiciaire, est-ce que le capitaine Dreyfus serait aussi connu aujourd'hui ?

De la même manière, le lendemain, un autre vote a concerné la déchéance de la nationalité française. Trois cent trente-deux députés avaient autre chose à faire, sans doute de bien plus important. Un peu plus de 42% d'absents, ce qui commence à faire beaucoup dans une démocratie qui se veut représentative. Subséquemment, il est invraisemblable qu'un quorum ne soit pas imposé. Comme il est inadmissible qu'un minimum de conduite ne soit pas demandé à ces élus que nous payons pour cela.

Le plus intéressant dans ces faits est qu'il ne s'est pas passé plus de trois mois entre les attentats parisiens et la velléité de bricolage hâtif de la constitution — il faudra tout de même le vote du congrès — par un exécutif aux abois qui cherche à museler toute forme d'opposition à grands coups de perquisitions administratives, d'assignations à résidence, d'écoutes et en général de destruction de ce qu'il restait de vie privée et de liberté dans ce pays. Heureusement que nous avons de sérieux professionnels en charge de l'exécutif, si nous avions une bande de clowns amateurs, j'aurais été inquiet.

N'oubliez jamais que François Hollande a trouvé le moyen de déclarer : « il y a ceux qui n'attendent plus rien. Je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent. » (saillie du 19 mars 2015)

Nous y sommes. Et nous sommes comblés.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 11 Feb 2016 16:01:38 +0000 URL:

« Cette manie du rabaissement dont je parle est profondément française, pays de l’égalité et de l’anti-liberté. Car on déteste la liberté dans notre chère patrie. L’idéal de l’état, selon les socialistes, n’est-il pas une espèce de vaste monstre absorbant en lui toute action individuelle, toute personnalité, toute pensée, et qui dirigera tout, fera tout ? Une tyrannie sacerdotale est au fond de ces cœurs étroits : « Il faut tout régler, tout refaire, reconstituer sur d’autres bases », etc. Il n’est pas de sottises ni de vices qui ne trouve son compte à ses rêves. Je trouve que l’homme, maintenant, est plus fanatique que jamais. Mais de lui. […] L’infaillibilité du suffrage universel est prête à devenir un dogme qui va succéder à celui de l’infaillibilité du pape. – La force du bras, le droit du nombre, le respect de la foule a succédé à l’autorité du nom, au droit divin, à la suprématie de l’esprit. La conscience humaine ne protestait pas dans l’antiquité. […] Mais voilà maintenant, qu’épuisée de tant de fatigues, elle paraît prête à s’endormir dans un hébétement sensuel, comme une putain sortant du bal masqué, qui sommeille à demi dans un fiacre, trouve les coussins doux tant elle est saoule, et se rassure en voyant dans la rue les gendarmes avec leurs sabres qui la protègent des gamins dont les huées l’insulteraient. […] Qu’est-ce donc que l’égalité si ce n’est pas la négation de toute liberté, de toute supériorité et de la Nature elle-même ? L’égalité c’est l’esclavage. »

Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet (fragments), 15-16 mai 1852.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Charité bien ordonnée commence par soi-même BASENAME: charite-bien-ordonnee-commence-par DATE: Fri, 05 Feb 2016 14:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ce matin, en parcourant ma revue de presse matutinale, je suis tombé sur un article du Progrès de la Haute-Loire (source) que je cite intégralement ici.

« J’ai passé sept heures en garde à vue à expliquer aux gendarmes de Bains en quoi consistait mon activité ». Jean-Marc Lucien n’en revient toujours pas. En juin 2015, alors qu’il est propriétaire d’une maison d’accueil de pèlerins située sur le chemin de Saint-Jacques à Saint-Privat-d’Allier, il est convoqué par les militaires tandis que les lits de sa maison sont mis sous scellée après une perquisition.

700 à 800 pèlerins par an

En novembre, un courrier l’informe qu’il devra se présenter devant le tribunal du Puy-en-Velay en mai 2016. « On me reproche d’avoir dissimulé une activité commerciale et un chiffre d’affaires. Or, l’accueil de pèlerins n’a jamais été un travail pour moi ! »

L’histoire de cet ancien expert-comptable débute en 1998 quand, lui-même pèlerin sur le chemin, il rencontre celle qui deviendra sa femme. De retour d’Espagne, tous deux décident de rendre l’hospitalité dont ils ont profité durant leur périple. « Nous avons acheté la maison en 2003. En 2006, nous étions retraités alors nous avons décidé d’accueillir des pèlerins dans la pure tradition de l’hospitalité ».

Mais voila, sans statut juridique, l’accueil en donativo n’est pas soumis aux impôts et autre taxe de séjour. « Nous avions, dans un coin de la maison, une boîte dans laquelle les visiteurs glissaient ce qu’ils voulaient en échange du gîte et du couvert. De l’argent mais aussi parfois des images pieuses ou d’autres objets… » explique-t-il.

Avec 700 à 800 pèlerins de passage chaque année, la maison d’accueil a très vite représenté un manque à gagner pour les gîtes, hôtels et autres chambres d’hôtes situés dans le même secteur. « Nous avons reçu de nombreuses menaces dès le départ. Sous la pression, je suis devenu auto-entrepreneur en 2014. Je déduisais le prix des repas à ce que me laissaient les gens et je déclarais le reste ». Pourtant, Jean-Marc Lucien ne facture pas. Impossible dans ce cas de parler d’activité commerciale. « En avril 2014, nous avons reçu une plainte de la communauté d’agglomération du Puy (qui perçoit la taxe de séjour dans le cadre d’une activité touristique, NDLR) puis en septembre la Répression des fraudes a dressé un procès-verbal. Elle souhaitait que nous affichions un tarif, ce que nous avons refusé de faire puisque nous n’étions pas commerçants ! ».

Une pétition a été lancée

Dix ans après l’ouverture de leur hospitalité, les époux ont décidé de jeter l’éponge et de vendre. Dans l’attente de son passage devant le tribunal, Jean-Marc Lucien multiplie les messages de soutiens sur internet et une pétition totalise 2 300 signatures en sa faveur. « Le procès pourrait aller en appel. Il pourrait faire jurisprudence », conclut-il.

À travers le cas de Jean-Marc Lucien, la question du bénévolat est soulevée. Un cadre légal plus précis se dessinera peut-être en mai. Il pourrait alors concerner tous les lieux d’accueil de France.

Rémy Perrin (remy.perrin@leprogres.fr)

Je ne sais pas quoi dire sinon que c'est particulièrement honteux. Des bénévoles hébergent gratuitement des pèlerins — ils ne demandent qu'un don — et cela ne plaît pas à l'état qui ne peut pas taxer et récupérer quelques subsides. Toute charité doit obligatoirement passer par lui. De manière assez étrange, il ne dit rien aux restos du cœur qui sont pourtant tenus eux aussi par des bénévoles et qui distribuent des repas gratuits. Peut-être parce que tout le monde s'en offusquerait à juste titre.

Pourquoi s'arrêter en aussi bon chemin (si j'ose dire) ? Des tas d'autres bénévoles défrichent les chemins pour tous ces malfaisants qui osent marcher à pied et gratuitement vers Saint-Jacques-de-Compostelle ou non sur des sentiers non agréés par l'administration. Il faudrait rendre tout cela payant, cela améliorerait la sécurité de tous ces inconscients qui risquent leur vie en mettant un pied devant l'autre sur ces pistes non homologuées et non déclarées à grands renforts de Cerfa bigarrés. Créons aussi immédiatement une licence de pèlerin permettant le port de la coquille et du bâton de marche, un comité de surveillance et des unités de soutien podologique. Pour financer tout cela, pourquoi pas ne pas saupoudrer le tout d'une vignette à la mode helvétique disponible dans tout bon bureau de tabac où il sera aussi possible d'obtenir son carnet de marche.

Quant au chemin de Compostelle, il faudra les aménager avec des bandes d'arrêt d'urgence, quelques panneaux recommandant la pause tous les deux kilomètres, des avertissements judicieux comme « boire ou courir, il faut choisir » et quelques placards rappelant l'interdiction de dépasser les vieilles dames dans les virages sans visibilité même si elles marchent à gauche.

Après les sentiers, gageons que l'état s'occupera des trottoirs et du stationnement illégal des prostitué(e)s qui les encombrent le soir venu. Il serait grand temps qu'elles déclarent leur activité auprès des services de la voirie, qu'elles remplissent quelques Cerfa pour se voir délivrer une autorisation de stationnement payante et que la répression des fraudes s'occupe de leurs cas pour qu'elles affichent leurs tarifs ainsi que la liste des maladies déjà contractées, celles déjà soignées et celles pour lesquelles elles sont vaccinées. Quelques autre Cerfa pourraient être rajoutés pour obtenir un label bio et sans silicone, NF, CE ou élevée sous la mère. Et ce serait vraiment bienvenu puisque les péripatétitennes font une réelle et malvenue concurrence à l'état qui est le seul à être habilité à baiser le citoyen.

Enfin, qui vivra, Cerfa !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ce n'est pas écrit "la Poste" ! BASENAME: ce-n-est-pas-ecrit DATE: Thu, 04 Feb 2016 18:18:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Un pli recommandé est arrivé chez moi. Naturellement, je n'y étais pas. En soi, ce n'est pas réellement grave, j'ai quinze jours pour le retirer au bureau de Poste de mon village.

Sauf que grâce à la municipalité toujours efficace lorsqu'il s'agit de faire des conneries, et d'autant plus efficace lorsque c'est avec l'argent des autres, le bureau de poste a récemment fermé pour être remplacé par un point poste à la mairie, point poste qui coûtera plus cher à la municipalité que ne coûtait le bureau et qui fera aussi accueil pour la MSA et l'URSSAF, deux machins dont on se demande toujours quelle est leur utilité et surtout en quoi il s'agit d'un service public.

Ce point poste n'est pas encore ouvert. Le bureau est déjà fermé. Et devinez où la Poste, dans sa grande sagesse, a mis mon pli en instance ? Au bureau distributeur ? Non, au bureau fermé de mon village.

Il n'y a pas à dire, le règlement, c'est le règlement. Et si ce n'était pas totalement idiot, ce ne serait pas un règlement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gestion paritaire BASENAME: gestion-paritaire DATE: Wed, 03 Feb 2016 16:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Vous ne pouvez ignorer que dans notre beau pays, un tas de choses est délégué à une saine gestion paritaire. Enfin, lorsque je parle de saine gestion, il s'agit vraisemblablement d'une litote.

En effet, le Jeudi 28 janvier 2016, le conseil d'administration de l'Unédic s'est réuni pour la première fois de l'année. L'Unédic, c'est le grand machin qui gère l'assurance chômage, donc qui traite peu ou prou le cas de 6,5 millions de personnes (en France entière, toutes catégories confondues le 27 janvier 2016). Et quelle a été la première décision de ce conseil d'administration ? Discuter d'une hausse ou d'une baisse des prestations ? Des différentes catégories de chômeurs ? De la manière d'en faire disparaître sous le tapis ? Même pas, et pourtant, j'aurais préféré. Non, la première décision de ce conseil d'administration fut de voter comme un seul homme la « dotation ».

La dotation…

Syndicats de salariés et organisations patronales, à l'unanimité je vous le rappelle, ont voté sans honte aucune cette « dotation » qui n'est que la bagatelle de 4,5 millions d'euros qui sont immédiatement sortis des caisses de cet organisme paritaire pour se déverser dans celles de la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC, la CGC, la CGPME, l'UPA et du Medef.

En quel honneur ? Pour couvrir d'hypothétiques frais de conseil technique, de formation ou de déplacement, dont la majeure partie est déjà financée par ailleurs. Ce n'est pas grave, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.

En d'autres temps, cela serait qualifié de vol pur et simple.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Grâce présidentielle BASENAME: grace-presidentielle DATE: Mon, 01 Feb 2016 11:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La grâce partielle de Jacqueline Sauvage vient de tomber. Certains s'en réjouissent, personnellement, je trouve cela honteux pour plusieurs raisons.

Jacqueline Sauvage est cette personne qui a été comdamnée à deux reprises — en première instance et en appel — à dix ans de réclusion pour avoir tué sans préméditation mais de trois coups de fusil dans le dos un mari violent après quarante-sept ans de calvaire. Dix ans de réclusion pour un meurtre, ce n'est pas cher payé et les deux juries ont déjà fait preuve de clémence. Il fallait qu'il y ait condamnation car la justice renie à une victime le droit à la vengeance sauf dans les très rares cas où la riposte est proportionnée, ce qui n'est pas le cas ici puisque jamais cette femme n'avait ne serait-ce que déposé une plainte ou quitté le domicile conjugal et que le mari violent a été abattu de trois balles dans le dos et qu'il était vraiment difficile de parler de légitime défense.

Or des pétitions ont été signées. Ces pétitions ont été signées par des gens qui n'ont pas pris la peine d'ouvrir le dossier contrairement aux quinze jurés. Les signataires de ces pétitions ont donc toute latitude pour discuter du bien fondé de cette condamnation inique. Tous les recours ayant été épuisés et la condamnation définitivement acquise, les soutiens de cette personne ont formé une demande de grâce présidentielle, grâce partielle qui vient d'être annoncée.

C'est inadmissible. La justice qui n'est déjà pas en grande forme a été bafouée. Un président de la république, sans doute avec des arrières pensées électoralistes, vient de signer un décret de grâce partielle sous la pression d'une partie de l'électorat. Les deux juries, qui ont jugé une personne en leur âme et conscience et avec la connaissance pleine et entière du dossier, sont donc désavoués puisqu'une grâce, si elle n'efface pas la condamnation, revient à dire que la sentence est trop importante.

Après les lois sécuritaires qui ont permis l'apparition de l'arbitraite administratif dans des procédures normalement réservées et soumises à un cadre juridique strict, l'exécutif se permet d'imposer sa vision d'une affaire à la justice. L'état de droit n'a vraiment plus droit de cité dans notre beau pays. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 02 Feb 2016 08:57:10 +0000 URL:

Cela ne change strictement rien à ce que j’avance. Cette grâce est un grave précédent. Par ailleurs, le système de défense de cette personne n’a pas été fabriqué dans son dos et prétendre que le président de la république se fait l’avocat de Jacqueline Sauvage parce qu’elle ne méritait pas ses deux avocats est pour le moins étrange. Un avocat se récuse, un système de défense s’élabore avec l’accusé. Plus exactement, les avocats doivent se plier in fine à la volonté de l’accusé.

Je maintiens donc ma position.

Je vous suggère aussi la lecture de ceci : lien.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Mon, 01 Feb 2016 22:29:19 +0000 URL:

Bonsoir

Je me permets de relayer ce point de vue :

http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2016/02/01/jacqueline-sauvage-et-lhabile-compromis-de-la-grace-presidentielle/

Bonne lecture

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pignoufferies des dessinateurs de presse BASENAME: pignoufferies-des-dessinateurs-de-presse DATE: Wed, 27 Jan 2016 11:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela ne vous a pas échappé. Le président iranien Rohani a déambulé dans les salles du musée du Capitole à Rome et, lors de cette visite, aucune des statues antiques dénudées n'était visibles, cachées qu'elles étaient par des paravents. La presse s'en est donné à cœur joie, en particulier les dessinateurs de presse, toujours ravis de faire un bon dessin comme d'autres courent après un bon mot.

[image:77:]

Fig. 1 : débilité profonde d'un dessinateur ignorant tout de la politique italienne.

Cela prête à rire. Ou à pleurer, c'est selon. Quoi qu'il en soit, le dessinateur en question n'a aucune idée du courage qu'il faut au président iranien, celui-ci étant continuellement sur la corde raide.

Je suis parfaitement d'accord avec le ridicule de cette mesure car il aurait été possible de lui faire visiter un autre musée. Mais parler d'une bêtise crasse de la part de Hassan Rohani est particulièrement malvenu et quelque peu exagéré. En effet, que l'on aime ou que l'on n'aime pas la politique iranienne, l'homme a réussi à faire lever un ambargo de plus de trente ans. Cette levée offre à sa population un espoir de jours meilleurs. Je concède qu'il a été un peu aidé involontairement par la politique saoudienne, mais le résultat est là.

Dans ses autres faits d'arme, il a réussi à imposer une femme, Elham Aminzadeh, vice-présidente chargée des Affaires juridiques et des relations avec le parlement. De la même manière, il a réussi à faire rouvrir la maison du cinéma à Téhéran et à libérer des opposants politiques. Ce faisant, il marche systématiquement sur le fil du rasoir car le pouvoir du président en Iran est très limité. En effet, tout est soumis à l'approbation d'un conseil de religieux, dirigé par l'ayatollah Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, lequel est sur son lit de mort des suites d'un cancer généralisé mais malheureusement toujours un peu vivant à l'heure où j'écris ces lignes, et d'un parlement conservateur car les iraniens, dégoûtés des bidouillages électoraux invalidant les candidatures réformatrices, n'ont au grand désespoir de Rohani que très peu voté aux dernières élections législatives.

Aujourd'hui, les élections approchent en Iran, les conservateurs jettent toutes leurs forces dans la bataille et il est naturel que Rohani évite de prêter le flanc à des critiques conservatrices surtout sur une question d'image.

Le problème n'est donc pas la diplomatie iranienne, mais l'attitude de l'Italie. Lorsqu'on invite un président iranien, on évite de le mettre en porte-à-faux avec son opposition surtout lorsqu'on connaît son pouvoir. On va éviter de saboter son image en lui servant du vin à table et on va aussi éviter de le promener dans un musée dans lequel il pourrait se faire photographier avec un nu féminin alangui en arrière plan. Et d'autant plus qu'on est très content de pouvoir maintenant signer des contrats bien juteux avec l'Iran.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Austérité BASENAME: austerite DATE: Tue, 19 Jan 2016 15:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Les premiers chiffres pour l'année 2015 sont en train de tomber. Parmi ces chiffres se trouvent ceux du chômage — 8 millions d'inactifs pour une population active de 28 millions, ce qui fait un taux de chômage de 28,6% une fois qu'on a réintégré dans les statistiques tous les chômeurs et ceux qui sont passés sous le tapis car en formation — et ceux de la sacro-sainte croissance. C'est ainsi que l'on peut apprendre qu'en 2015, malgré plus de 1% de croissance, le déficit public n’aura baissé que de 0,1% ! Cela veut donc dire que la croissance des dépenses publiques aura mangé quasiment toutes les hausses de prélèvements venant de la hausse de l’activité…

En d'autres termes, non seulement il n’y a pas d’austérité avec baisse des dépenses publics, mais c’est plutôt le contraire avec le retour de la hausse des dépenses.

Nous constatons une fois de plus que la France est en déficit primaire. Comme on nous compare toujours à l'Italie, remettons les choses en perpective. L'Italie est en excédent primaire. Cela signifie que son budget est excédentaire dès lors que l'on en retire la charge de sa dette. La conséquence est qu'en cas de faillite, l'Italie pourra toujours continuer à payer ses fonctionnaires, ses services publics, elle ne sera pas contrainte à emprunter pour cela. Lorsque la France fera faillite — notez bien que j'écris lorsque et non si —, l'état français sera incapable de faire face à ses dépenses parce qu'il devra continuer à emprunter sur les marchés pour payer ses fins de mois. Comment pourrait-il en être autant puisque la charge de l'état est de 57% du PIB, ce qui signifie que même en taxant à 100% le secteur marchand, il nous est impossible de financer notre état obèse. L'Italie n'est donc pas l'homme malade de l'euro. Les hommes malades de l'euro sont, outre la Grèce, la France et l'Espagne.

Et c'est sur ces ruines que notre président normal vient d'annoncer un plan de lutte contre le chômage qui nous coûtera la bagatelle de 2 milliards d'euros avec un résultat plus qu'incertain puisqu'il recycle juste le programme de Raymond Barre de 1978 qui n'avait pas abouti à des résultats tangibles. Au moins, Raymond Barre était un économiste qui a tenté de faire quelque chose qui lui paraissait en son temps logique. Aujourd'hui, il s'agit plus de cacher 500000 chômeurs en formation, de les retirer des statistiques officielles pour prétendre que la courbe du chômage s'est inversée et que sa candidature est légitime pour l'élection de présidentielle de 2017.

Si nous votons en 2017 parce que l'année 2016 risque d'être tendue. Les bourses dévissent depuis un bon mois malgré la monnaie de singe qu'on crée tous les jours, les taux deviennent dégatifs pour des obligations à long terme, les banques annoncent officiellement qu'il est temps de se séparer de ses actions. Même un petit canton de Suisse (Zug) vient de demander à ses contribuables de ne pas payer leurs impôts en avance en raison des taux négatifs. Tous les signaux sont à la tempête, à la déroute, et les mois qui viennent risquent d'être difficiles à passer.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: À un poil près BASENAME: a-un-poil-pres DATE: Wed, 13 Jan 2016 14:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'étais ce matin perdu dans mes pensées en contemplant l'état de décrépitude de nos institutions. Entre la déchéance de nationalité, le carnet citoyen promis à notre brillante jeunesse et qu'il faudra sans doute remplir de plein de mentions obligatoires pour pouvoir obtenir qui un passeport, qui un emploi réservé tant il va ressembler à un casier judiciaire à l'envers, je n'avais que l'embarras du choix. Pour me préparer au monde riant de totalitarisme festif et sans aucun doute convivial qui nous attend, j'entendais me préparer en lisant ou relisant quelques ouvrages intéressants allant de 1984 à mein Kampf maintenant disponible en passant par le petit livre rouge et les autres travaux littéraires des chantres soviétiques. Ce n'est pas de ma faute, le dernier opus littéraires de Cambadélis n'a été vendu qu'à un peu plus de trois cents exemplaires prouvant par là que mêmes les idéologues les plus encartés du parti socialiste n'ont pas cru bon s'infliger telle souffrance.

En regardant les couvertures de ces différents ouvrages et en constatant que tous ces penseurs avaient eu leur part de génocides divers et variés, j'en suis arrivé à classer tout ce beau monde dans le tableau suivant.

Génocide de race Petite moustache
Génocide de classe Grosse moustache
Génocide de religion Barbe

Ça se joue vraiment à un poil près !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Hommage posthume BASENAME: hommage-posthume DATE: Thu, 07 Jan 2016 12:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pierre Boulez a coulé a Baden-Baden pour voir, si comme le prétendait le Général, la vieillesse était un naufrage. Pour ma part, je n'ai d'affinité ni avec le chef d'orchestre ni avec le compositeur, ce qui ne signifie pas non plus que je m'en réjouis. Je n'ai pas d'affinité non plus avec le type qui a déclaré péremptoirement que Schubert n'avait jamais fait de musique.

Je crois en revanche que j'aime assez les citations — sans aucun doute apocryphes — suivantes, citations qui permettent de comprendre la portée de l'œuvre de Boulez qui explique entre autre pourquoi j'ai toujours confondu Pierre Boulez avec Antoine Delafoix. Pierre Boulez aurait en effet dit à propos de ses passe-temps : « si on programme un ordinateur pour qu'il joue aléatoirement des notes, des rythmes et des nuances, il jouera la 9e de Beethoven d'ici à un milliard d'années. » Olivier Messiaen aurait dit à propos de la musique de son ami Pierrot que « si on programme un ordinateur pour qu'il joue aléatoirement des notes, des rythmes et des nuances, il jouera une pièce de Boulez toutes les cinq minutes. »

La dernière et non la moins belle serait de Jean d'Ormesson signalant que « moi quand je fais du bricolage j'écoute du Pierre Boulez, comme ça j'ai l'impression qu'on travaille à plusieurs. »

Pour ma part, je trouve que si le silence qui suit un concert de Mozart c'est encore du Mozart, l''orchestre qui s'accorde avant de jouer du Boulez c'est déjà du Boulez.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Faut-il être con pour travailler dans une préfecture ? BASENAME: faut-il-etre-con-pour DATE: Wed, 30 Dec 2015 11:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Quatre-vingts kilomètres. C'est la distance que je viens une fois de plus de faire pour aller à la sous-préfecture de Brive-la-Gaillarde pour tenter de motiver un fonctionnaire pour qu'il m'établisse entre deux siestes deux certificats d'immatriculation. Peine perdue. Pour l'un, un tracteur agricole, c'était ma troisième tentative. Pour une Citroën Xantia, il ne s'agissait que de ma deuxième et je devrais m'estimer heureux. Je sens d'ailleurs que ce n'est pas fini.

Le service des immatriculations a des horaires d'ouverture tout à fait étranges et parfaitement adaptés aux personnes qui travaillent. De 8h15 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 du lundi au samedi sauf le mardi après-midi et sauf exceptions plus nombreuses qu'à leur tour et non indiquées sur le disque qui tourne inlassablement lorsqu'on téléphone à la préfecture pour avoir ses horaires d'ouverture.

Mon tracteur agricole, un authentique Massey-Fergusson MF825 a été acheté le 5 mai 2015. Depuis le 5 mai 2015, je n'ai pas réussi à avoir une carte grise à mon nom. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas d'attestation de domicile qui agrée à cette fichue administration. J'en ai pourtant quelques unes, mais sans le numéro dans la voie. En effet, la Poste a imposé à la mairie la pose de numéro de rue et mes attestations portaient sur des contrats plus anciens. Je fais le point avec ces charmants fonctionnaires qui utilisent l'hygiaphone comme une armure et on me signale que la taxe foncière leur irait. Je retourne donc à l'automne avec ma taxe foncière parce qu'il faut aussi que le papelard ait moins de six mois et je me fais éconduire parce que la taxe foncière ne fait pas partie des justificatifs de domicile sur la liste officielle de la préfecture sans laquelle rien n'est possible. Idem d'ailleurs pour la taxe d'habitation. J'avais par précaution emporté des tas de factures avec la bonne adresse, même mes appels de cotisation du RSI. Rien à faire, les fonctionnaires des préfectures sont trop souvent butés et idiots. Aucun des papiers en ma possession n'était sur leur liste. J'en avais pourtant apporté un bon kilogramme.

J'ai tenté de réitérer l'opération hier, peine perdue, j'apprends que le service est maintenant fermé le mardi après-midi. Sans doute pour forcer les administrés à passer par des services payants mains un peu moins inefficaces sur internet. Mon esprit chagrin me souffle que ces services fonctionnant par ailleurs bien pour les avoir déjà testés sont des entreprises privées chargées de faire l'interface entre un service préfectoral déplorable et un administré.

J'y retourne donc ce matin en ayant pointé toutes les pièces. Naturellement, je n'emporte pas mes taxes foncières et d'habitation puisque la dernière fois elles n'ont pu servir de justificatif de domicile. Et là, l'espère de greluche mal dégrossie qui me reçoit me demande une copie de ma taxe d'habitation. En ayant assez, je demande à voir le responsable du bureau. Arrive Madame B. que j'ai déjà eu au téléphone au sujet d'un papier manquant dans un dossier de création d'association et au sujet de ma carte grise de tracteur. Deux fois par téléphone, l'une depuis mon domicile parisien, l'autre depuis l'accueil même de la sous-préfecture.

Plutôt que de regarder le monceau de pièces que j'avais apportées, elle se rabat sur l'argument de la préposée me demandant une copie de ma taxe foncière. Je lui fais remarquer qu'à l'automne, la sous-préfecture de Brive en sa personne m'avait refusé la taxe foncière sous l'insigne prétexte que ce document ne figurait pas sur la liste de la préfecture. Pire, cette charmante dame a osé me traiter de menteur devant tout le monde car elle ne répondait jamais au téléphone. C'est faux puisque par deux fois j'ai réusi à l'avoir au téléphone. Et même si c'était vrai, ce serait juste inadmissible.

Et on se demande encore pourquoi les français détestent de plus en plus les fonctionnaires. On a beau être de bonne foi, on finit toujours par être traité comme de la merde par des ronds de cuir assis sur leur petit pouvoir. Aigris, ils font bien comprendre aux administrés leur pouvoir de nuisance.

Je constate une fois de plus que pour travailler dans les bureaux des préfectures, il vaut mieux être con et obtu. À ce point, cela doit même être une exigence pour obtenir un poste.

De mon côté, je continue à utiliser une voiture avec un certificat d'immatriculation qui n'est pas à mon nom. Ce n'est pas grave, ce n'est pas la greluche de la sous-préfecture qui doit s'expliquer devant les gendarmes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Assurance chômage BASENAME: assurance-chomage DATE: Fri, 18 Dec 2015 12:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La gauche a perdu les dernières élections. Pourtant, la droite n'a pas réellement gagné non plus, mais certaines régions n'ont plus un élu socialiste dans leurs conseils. Aux dernières estimations, cela ferait un peu plus d'un milliers d'élus socialistes à recaser, élus qui ne savent pas faire grand'chose, mais qui rapportaient bon an mal an deux millions d'euros à leur parti politique (3,5% du budget du Parti Socialiste). Claude Bartolone s'est porté volontaire pour retourner au perchoir de l'assemblée après un petit check up de santé à l'hôpital américainde Neuilly. Je me demande pourquoi il n'est pas allé faire la même chose à l'hôpital Avicenne de Bobigny dans un département cher à son cœur… La décence aurait pourtant voulu qu'il démissionne. Surtout après ses propos racistes qu'il a maintenu sur i-Télé et que je rappelle à toutes fins utiles :

Valérie Pécresse « tient les mêmes propos que le FN » : « avec un discours comme celui-là, c'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux. »

Plus exactement, il a démissionné, mais il a aussi remis son mandat dans les mains des députés qui l'ont reconduit par acclamation de tout le groupe PS à la chambre ! Je pensais qu'il y avait des limites au foutage de gueule, j'avais tort. C'est pourtant ce genre de personnage qui est la principale raison de la montée du Front National.

Mais revenons à nos pauvres nouveaux chômeurs auxquels il faut absolument trouver un nouvel emploi. Pour cela, les organes décisionnaires des organismes de la mutualité française sont une source intarissable et bien pratique de sinécure. Un peu comme certaines chaire du CNAM. Pour preuve, le papier du Canard Enchaîné de cette semaine.

[image:76:]

Fig. 1 : assurance carrière

Sans commentaire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Et ça swingue !... BASENAME: et-ca-swingue DATE: Wed, 16 Dec 2015 13:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Je vous le disais hier, ça commence à swinguer à New York. Et ça sent déjà la fumée en Europe. En effet, l'AFP nous annonce que les banques, officiellement très solides, ont une tendance fâcheuse à la faillite ces derniers temps. Récemment, quatre banques italiennes ont littéralement laminé l'épargne de quelques milliers d'italiens qui n'avaient rien demandé. C'est maintenant au tour d'une banque lusitanienne, la BANIF, dont le titre vient de déviser, accusant une perte de 42%. Les media locaux annoncent une intervention imminente de l'état.

En faisant un peu de mauvais esprit, on pourrait dire que le gouvernement local serait contraint d'intervenir avant que la BANIF ne fasse trop de bénéfices pour une plus juste et sociale redistribution des dividendes. Rassurez-vous, cela risque fort de terminer en chyprage de petite économies pour boucher les trous.

Problème : cette banque pourrait faire faillite. Ce qui est pourtant impossible puisque le Monde s'habillant en Pravda n'arrête pas de répéter à l'envi que les banques européennes sont solides et qu'au pire l'Union Bancaire va sauver les pauvres égarées. Or si cette banque n'arrive pas à trouver un nouvel actionnaire cette semaine à la place de l'état, elle sera soumise à un plan de sauvetage prévoyant de séparer les actifs sains des actifs toxiques, ce qui n'est pas réellement bon signe pour les épargnants.

À bon entendeur…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ça va swinguer... BASENAME: ca-va-swinguer DATE: Mon, 14 Dec 2015 16:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Les fêtes de fin d'année ne sont pas loin. Pourtant, en deux semaines, il peut se passer un tas de choses amusantes. Surtout d'ailleurs dans le monde merveilleux de la finance.

C'est pourquoi je vais vous parler de Third Avenue.

Third Avenue est un hedge fund bien connu de Wall Street. Ce fonds vient d'informer ses clients qu'ils ne pourront pas retirer leurs fonds pour la raison suivante :

On veut déboucler nos positions à notre propre rythme sur les prochains mois sans pour autant brader.

En lisant cette phrase dans le Wall Street Journal, je ne peux que sourire, car elle signifie qu'il y a, comme le disent mes amis helvètes, le feu au lac. En d'autres termes, plus de liquidités dans le fonds et actifs pourris dans le portefeuille.

Les clients font la tête. En effet, pour eux — mais seulement pour eux — la surprise est immense. Elle est d'autant plus incompréhensible que Third Avenue avait payé grassement plus de 10% par an (jusqu'à 16%) les dernières années grâce à des positions risquées et particulièrement audacieuses. Sauf que lorsque l'économie ne va pas bien, que la masse de liquidités a tendance à fondre comme neige au soleil et la banqueroute est souvent au tournant. Et c'est de banqueroute que l'on peut parler ici puisqu'il n'y a plus un sou en caisse.

Conséquence immédiate, son PDG depuis vingt-quatre ans a été remercié avec non seulement l'interdiction de remettre les pieds dans les locaux du fonds mais aussi l'interdiction de s'approcher de l'immeuble. Je cite :

A security guard at the firm’s New York headquarters on Sunday said Mr. Barse had been let go and isn’t allowed back in the building.

Le naufrage est en train de commencer. Accrochez-vous parce que cela risque de tanguer très fort, les déboires de Third Avenue étant couverts par des CDS. Et ces CDS vont déclencher d'autres ventes un peu plus loin aux taux actuels des marchés. Il y a de fortes chances que cela mette le feu un peu partout. Et s'il y a le feu actuellement à New-York, ça sent tout de même un peu la fumée à Paris.

Mais ce n'est pas tout. Dans la même catégorie, le hedge fund Stone Lion lancé par les anciens de la Bear Sterns Bank connaît aussi des soucis de trésorerie. Lui aussi interdit à ses clients de retirer leurs fonds.

Dès à présent, je conseille donc à mes lecteurs d'investir sans plus tarder dans les conserves et les fusils de chasse.

Plus sérieusement et à ce rythme soutenu, au 31 décembre 2015, Wall Street sera totalement en flammes. Gardez bien précieusement vos pièces d'argent et d'or, cela risque de saigner fort dans les prochaines semaines.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Report des élections régionales BASENAME: report-des-elections-regionales DATE: Fri, 04 Dec 2015 09:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Je faisais état il y a quelques jours de la possibilité de report des élections régionales et de la possibilité qu'il n'y ait plus d'élections dans notre beau pays avant longtemps. J'avoue avoir reçu un certain nombre de messages étonnés voire incendiaires. Les derniers attentats parisiens offrent une belle opportunité pour que ces élections ne se tiennent pas et pour éviter que le Front National pas encore socialiste malgré son programme économique ouvertement de gauche ne prenne pied dans certaines régions. Encore une fois, au lieu de soigner le malade, on tente de casser le thermomètre. Sans doute est-ce plus facile.

Je reste pourtant sur ma position et ce n'est pas la requête en référé-liberté déposée récemment devant le conseil d'état qui me fera changer d'avis. Je vous laisse à cette lecture.

Il n'y a pas à dire, ce pays est définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 04 Dec 2015 11:04:55 +0000 URL:

Rejet le 1er décembre courant. Je cite l’ordonnance de rejet, mais je prévois qu’après les élections, cela va être la foire d’empoigne avec contestation tout azimut de la part des perdants… Le FN va prendre cher à la moindre affiche collée à côté du panneau officiel !

Vu la procédure suivante :

Par une requête, enregistrée le 30 novembre 2015 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, M. A…B…et M. C…D…demandent au juge des référés du Conseil d’Etat :
1°) d’enjoindre au Premier ministre d’abroger le décret n° 2015-939 du 30 juillet 2015 portant convocation des collèges électoraux pour procéder à l’élection des conseillers régionaux, des conseillers à l’assemblée de Corse, des conseillers à l’assemblée de Guyane et des conseillers à l’assemblée de Martinique ;
2°) d’enjoindre au Premier ministre de prendre toutes les mesures nécessaires afin de reporter la convocation des collèges électoraux à la fin de l’état d’urgence ;
3°) de mettre à la charge de l’Etat le versement de la somme de 1 500 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

Ils soutiennent que la condition d’urgence est remplie dès lors que la tenue des élections régionales les 6 et 13 décembre 2015, dans le cadre du régime d’état d’urgence, porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la sûreté et à la libre expression du suffrage.

Par un mémoire distinct, enregistré le 30 novembre 2015, présenté en application de l’article 23-5 de l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958, M. B…et M. C…demandent au juge des référés du Conseil d’Etat de renvoyer au Conseil constitutionnel la question de la conformité aux droits et libertés garantis par la Constitution des dispositions de l’article 10 de la loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015, en ce qu’elles imposent la convocation des collèges électoraux au plus tard en décembre 2015.

Ils soutiennent que les dispositions législatives contestées portent atteinte aux articles 2 et 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ainsi qu’aux articles 2 et 3 de la Constitution.

Vu les autres pièces du dossier ;
Vu :
- la Constitution notamment l’article 61-1 ;
- la loi n° 2015-1501 du 20 novembre 2015 ;
- le code de justice administrative ;

1. Considérant que l’article L. 521-2 du code de justice administrative subordonne l’usage par le juge des référés des pouvoirs qu’il lui confère à la double condition qu’une autorité administrative ait porté une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale et qu’une urgence particulière rende nécessaire son intervention dans de brefs délais ; qu’en vertu de l’article L. 522-3 du même code, le juge des référés peut, par une ordonnance motivée, rejeter une requête sans instruction ni audience lorsqu’il apparaît manifeste que la demande ne peut être accueillie ;

2. Considérant que, contrairement à ce que soutiennent les requérants, l’application, en vertu de la loi du 20 novembre 2015, de l’état d’urgence ne fait apparaître ni aux regard des exigences de la sûreté ni pour la libre expression du suffrage ni pour la sincérité du scrutin de circonstances qui imposeraient d’envisager le report des élections régionales prévues les 6 et 13 décembre prochains ; qu’à l’évidence, les conditions auxquelles l’article L. 521-2 du code de justice administrative subordonne l’usage par le juge des référés des pouvoirs qu’il lui confère ne sont donc pas réunies ; qu’il en résulte que, sans qu’il y ait lieu de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité invoquée, la requête, y compris les conclusions tendant à l’application de l’article L. 761-1 du code de justice administrative, ne peut qu’être rejetée selon la procédure prévue par l’article L. 522-3 de ce code ;

O R D O N N E :
Article 1er : La requête de M. B…et M. D…est rejetée.
Article 2 : Il n’y a pas lieu de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité invoquée par M. B…et M.D….
Article 3 : La présente ordonnance sera notifiée à M. A…B…et M. C…D….
Copie en sera transmise, pour information, au ministre de l’intérieur et au Conseil constitutionnel.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Élections, piège à cons BASENAME: elections-piege-a-cons DATE: Tue, 01 Dec 2015 15:06:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Dimanche prochain se tiendra le premier tour des élections régionales. Dans certaines régions, le Front National mais pas encore socialiste (quoique…) risque de faire des scores largement supérieurs à ceux du NSDAP en 1933. Dans ce contexte, la petite image ci-dessous prend toute sa saveur.

[image:74:]

Fig. 1 : nullité en marche

Étonnant, non ?

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 04 Dec 2015 15:49:29 +0000 URL:

La question subsidiaire est de savoir si ceux qui se font piéger par ce genre de proposition sont dignes du droit de vote.

----- COMMENT: AUTHOR: chuugar DATE: Fri, 04 Dec 2015 15:40:34 +0000 URL:

Reste à savoir ce qui est le plus anti-Républicain entre cette affiche et le FN lui-même.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contribution climat, spéciale dédicace COP21 BASENAME: contribution-climat-speciale-dedicace-cop21 DATE: Mon, 30 Nov 2015 10:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Je suis l'heureux possesseur d'une BX14RE année modèle 1990 export Finlande. Plus exactement, mon épouse est actuellement titulaire de la carte grise et de ce qu'il reste de cette voiture que j'avais achetée d'occasion en 1992 pour la somme de 32000 FF avec autant de kilomètres au compteur. Je faisais déjà les successions comme d'autres font les sorties d'écoles…

Hier matin, 29 novembre 2015, vers 11h00, à quelques kilomères de chez moi, j'entre dans un léger virage à droite sans visibilité. Vitesse de 40 km/h en décélération, j'avais encore le pied sur le frein. Bien à droite, je vois arriver devant moi et coupant le virage un engin façon 4x4 de ville. Voyant qu'il y avait un véhicule dans la trajectoire, le conducteur du 4x4 en question donne un coup de volant vers la droite et perd le contrôle de son véhicule qui n'obéit pas vraiment et se contente de se mettre en crabe. L'inertie est parfois chafouine et d'autant plus chafouine qu'il y avait des gravillons sur la chaussée. Je n'ai pas eu l'impression que le conducteur de cet engin ait utilisé son frein. De mon côté, déjà bien à droite, j'ai mordu le bas-côté plusieurs mètres avant l'impact, les traces de mes pneus dans la terre étant sans ambiguïté. Elles prouvent même que je n'ai pas dérapé.

Quoi qu'il en soit, nous nous sommes touchés. Pas de grand'chose, quelques centimètres, moins que la largeur de l'aile avant gauche de la BX. Mais j'ai tout de même à remplacer le capot — en fibre et la compression de l'aile façon César l'a un peu abîmé —, le clignotant avant gauche, l'aile avant gauche et le pare-choc, en considérant que les longerons n'aient pas été touchés.

En tout état de cause, lorsque ce 4x4 a arrêté sa course, ses quatre pneus étaient encore sur l'enrobée et de loin. Il restait au moins 50 cm entre les pneus de ce véhicule et le bord de la route qui, à cet endroit, doit avoir une largeur d'un peu plus de 4 m. En d'autres termes, même après la rectification de la trajectoire de son bolide, il n'était toujours pas à sa place sur la chaussée.

Étrangement, les deux personnes occupant le véhicule ont mis plus d'une minute à se ranger et sortir de leur véhicule. Deux femmes et un chien, un grand modèle de berger écossais même pas attaché. Elles n'avaient pas de constat et je n'ai pas bien compris pourquoi l'une a présenté un permis au format carte de crédit, donc récent — alors qu'il n'y avait que le B dessus — pour remplir mon constat et que l'autre lui a fait ranger ce permis pour sortir le sien, version papier en trois volets. Je ne suis donc pas sûr que la personne qui ait rempli le constat ait été le conducteur du véhicule fautif. Sinon, pourquoi la passagère ou prétendue telle, aurait-elle sorti son permis de conduire ? Je ne sais pas pourquoi elles ont mis une bonne minute à sortir. Je ne sais pas si elles discutaient, si le conduteur utilisait un téléphone ou s'il fallait ranger le chien dans le coffre, chien qui pouvait tout à fait passer par dessus la banquette arrière pour faire un câlin au conducteur.

S'ensuit une discussion sur les vitesses des véhicules. Pour ma part, j'avoue qu'avant ce virage, comme il y a de la visibilité, je roule entre 60 et 70 km/h. Mais connaissant parfaitement le virage en question, je l'ai abordé en freinant étant alors à son entrée au plus à 40 km/h. En face, on me rétorque que le 4x4 ne roulait pas à plus de 30 km/h. Je n'en ai malheureusement pas la preuve, mais s'il ne roulait pas à 90, il devait au moins être à 50 ou 60 vue la façon dont il a surgi devant moi et dérapé. Je n'en ai malheureusement pas la preuve. Et même s'il roulait à 30 km/h, cela ne change pas le fait d'avoir coupé un virage sans visibilité donc de s'être trouvé sur la file de gauche, à savoir celle réservé au véhicule arrivant en sens inverse.

Et la brave dame de raconter que c'était la première fois qu'elle remplissait un constat depuis sa sortie de l'auto-école. Notez bien la première fois qu'elle remplissait un constat. Je trouvais un peu étrange l'état de son véhicule qui avait déjà subi de nombreux accrochages non réparés mais je n'avais aucune raison de mettre a priori sa parole en doute. Pour ma part, c'était la deuxième fois et j'aimerais bien qu'il s'agisse de la seconde. La première fois était un accrochage avec une brave dame roulant en 309. C'était un samedi de février 1995, en Alsace, je roulais en 2CV et elle était sortie d'un stationnement pour faire un demi tour en se mettant perpendiculairement à la route au moment ou j'arrivais. Elle avait eu son permis la veille à Bobigny.

Ce matin, mon épouse a porté la BX chez le garagiste qui l'entretient, la BX, pas mon épouse. En voyant le nom de la personne responsable de l'accrochage, il ne trouve rien d'autre à dire qu'il faudrait que nous allions voir le mari de la conductrice parce que les gens du coin en ont assez des accrochages réguliers et répétés provoqués par cette personne qui roule n'importe comment, la nuit sans phare, n'importe où sur la chaussée… Bref, cette conductrice est connue comme le loup blanc.

Je ne pense pas aller voir le mari de cette conductrice. Disons que cela dépendra de la tournure des événements. C'est à son assurance de faire le nécessaire pour lui faire comprendre qu'elle devrait un peu se calmer au volant. Mon problème est bien différent. Cette BX roulait parfaitement bien, était saine et entretenue même si elle ne valait plus rien économiquement parlant. Si ma 2CV ou ma DS23 sont assurées à dires d'expert, ce véhicule n'était assuré qu'au tiers étendu. Avec la franchise, même en étant non responsable — et je sens que je vais devoir me battre pour cela —, cela m'étonnerait franchement qu'il soit économiquement valable de la réparer.

Reste alors à trouver une voiture en état correct à vil prix à cause d'une imbécile qui n'aurait jamais dû avoir un volant entre les mains.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 02 Dec 2015 21:07:42 +0000 URL:

Moi c’est mon rétro conducteur qu’une voiture (roulant à moitié dans ma voie) a explosé ! Vu le choc, le sien devait être mort aussi.. Je voudrais signaler que dans les Alpes Maritimes beaucoup de gens roulent comme des débiles mentaux /o\ Récemment, un fourgon (3T5) roulant à très vive allure (c’était limité à 50 dans la rue) a envoyé mon camion (10T) au cimetière ! J’aurais pu finir à l’hôpital, j’ai rien eu :o
Je m’étonne plus de voir des bouquets de fleurs sur les bords des routes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 01 Dec 2015 10:35:16 +0000 URL:

Bien vu. Corrigé. C’est parce que ma voiture, elle est toute cassée…

----- COMMENT: AUTHOR: jeanchristophe DATE: Tue, 01 Dec 2015 10:18:11 +0000 URL:

… « dédicasse » ? :oÞ

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Alerte attentat BASENAME: alerte-attentat DATE: Thu, 26 Nov 2015 14:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Assez étrangement, je n'ai pas entendu parler bien fort d'une résolution de l'ONU votée à l'unanimité le vendredi 20 novembre dernier par le conseil de sécurité. Je vous mets ici le texte de cette résolution dans son intégralité.

Intégralité du texte du projet de la résolution 2249 du Conseil de sécurité de l'Onu :

Le Conseil de sécurité, Réaffirmant ses résolutions 1267 (1999), 1368 (2001), 1373 (2001), 1618 (2005), 1624 (2005), 2083 (2012), 2129 (2013), 2133 (2014), 2161 (2014), 2170 (2014), 2178 (2014), 2195 (2014), 2199 (2015), 2214 (2015) et les déclarations pertinentes de son président,

Réaffirmant les buts et principes de la Charte des Nations Unies,

Réaffirmant son respect pour la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'indépendance et l'unité de tous les États conformément aux buts et principes consacrés dans la Charte des Nations Unies,

Réaffirmant que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu'en soient les motivations, le moment et les auteurs,

Considérant que, par son idéologie extrémiste violente, ses actes de terrorisme et les attaques violentes et généralisées qu'il continue de perpétrer systématiquement contre les civils, les atteintes flagrantes, systématiques et généralisées qu'il continue de porter aux droits de l'homme et ses violations du droit international humanitaire, notamment celles fondées sur des motifs religieux ou ethniques, son action d'éradication du patrimoine culturel et ses activités de trafic de biens culturels, mais aussi par le contrôle qu'il exerce sur une grande partie du territoire et des ressources naturelles de l'Iraq et de la Syrie et par son recrutement et la formation de combattants terroristes étrangers qui menacent toutes les régions et tous les États Membres, même ceux qui sont loin des zones de conflit, l'État islamique d'Iraq et du Levant (EIIL, également connu sous le nom de Daech) constitue une menace mondiale d'une gravité sans précédent contre la paix et la sécurité internationales,

Rappelant que le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida constituent également une menace contre la paix et  la sécurité internationales,

Résolu à combattre par tous les moyens cette menace d'une gravité sans précédent contre la paix et la sécurité internationales,

Prenant note des lettres datées des 25 juin et 20 septembre 2014 émanant des autorités iraquiennes, dans lesquelles elles déclarent que Daech a établi un sanctuaire hors des frontières iraquiennes, qui constitue une menace directe pour la sécurité du peuple et du territoire iraquiens,

Réaffirmant que les États Membres doivent s'assurer que toute mesure prise pour lutter contre le terrorisme soit conforme à l'ensemble des obligations que leur impose le droit international, en particulier le droit international des droits de l'homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire,

Déclarant de nouveau que la situation continuera de se détériorer en l'absence d'un règlement politique du conflit syrien et soulignant qu'il importe que soient appliquées les dispositions du Communiqué de Genève en date du 30 juin 2012 qui est joint en annexe à sa résolution 2118 (2013) et de la Déclaration du Groupe international d'appui pour la Syrie, en date du 14 novembre 2015,

  1. Condamne sans équivoque dans les termes les plus forts les épouvantables attentats terroristes qui ont été commis par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, le 26 juin 2015 à Sousse, le 10 octobre 2015 à Ankara, le 31 octobre 2015 au-dessus du Sinaï, le 12 novembre 2015 à Beyrouth et le 13 novembre 2015 à Paris, et tous les autres attentats commis par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, y compris les prises d'otage et les assassinats, note que cette organisation a la capacité et l'intention de perpétrer d'autres attentats et considère que tous ces actes de terrorisme constituent une menace contre la paix et la sécurité ;
  2. Exprime ses très sincères condoléances aux victimes et à leur famille, aux peuples et aux Gouvernements de la Tunisie, de la Turquie, de la Fédération de Russie, du Liban et de la France, ainsi qu'à tous les gouvernements dont les ressortissants ont été pris pour cibles lors des attentats susmentionnés et à toutes les autres victimes du terrorisme ;
  3. Condamne également dans les termes les plus forts les atteintes flagrantes, systématiques et généralisées aux droits de l'homme et les violations du droit international humanitaire, ainsi que les actes barbares de destruction et de pillage du patrimoine culturel que continue de commettre l'EIIL, également connu sous le nom de Daech ;
  4. Réaffirme que ceux qui commettent des actes terroristes, des violations du droit international humanitaire ou des atteintes aux droits de l'homme, ou qui sont d'une manière ou d'une autre responsables de ces actes ou violations, doivent en répondre ;
  5. Demande aux États Membres qui ont la capacité de le faire de prendre toutes les mesures nécessaires, conformément au droit international, en particulier à la Charte des Nations Unies, au droit international des droits de l'homme, au droit international des réfugiés et au droit international humanitaire, sur le territoire se trouvant sous le contrôle de l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, en Syrie et en Irak, de redoubler d'efforts et de coordonner leur action en vue de prévenir et de mettre un terme aux actes de terrorisme commis en particulier par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, ainsi que par le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, ainsi que les autres groupes terroristes qui ont été désignés comme tels par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies  et qui pourraient par la suite être considérés comme tels par le Groupe international d'appui pour la Syrie avec l'approbation du Conseil de sécurité, conformément à la Déclaration du Groupe en date du 14 novembre, et d'éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé sur une grande partie des territoires de l'Iraq et de la Syrie ;
  6. Engage les États Membres à intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme, et prie instamment tous les États Membres de continuer d'appliquer intégralement les résolutions susmentionnées ;
  7. Exprime son intention d'actualiser rapidement la liste du Comité des sanctions créé par la résolution 1267 afin qu'elle tienne mieux compte de la menace que représente l'EIIL, également connu sous le nom de Daech ;
  8. Décide de rester saisi de la question.

C'est grave. C'est très grave même si cette résolution ne se réfère par explicitement au chapitre VII de la charte de l'ONU qui traite de l'usage de la force. Elle mentionne cependant une menace mondiale à la paix et à la sécurité internationale, ce qui revient au même puisque c'est le sujet du chapitre VII, et appelle les pays qui en ont les moyens à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour, entre autres, « éradiquer les sanctuaires » que l'EIIL s'est taillés en Irak et en Syrie. Ce qui ne laisse guère de doutes sur le type de moyens à mettre en œuvre.

Mais, surtout, la résolution 2249 suspend la souveraineté de la Syrie et de l'Irak, puisqu'elle ne mentionne pas leurs gouvernements ni la nécessité de les associer à ce que l'on entreprendra sur leurs territoires nationaux.

La Turquie s'étant permis de tirer sur un bombardier russe, les choses s'empirent. Préparez-vous, au mieux nous allons avoir une deuxième guerre froide, au pire une troisième guerre mondiale.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Syriza, Varoufakis et petites magouilles BASENAME: syriza-varoufakis-et-petites-magouilles DATE: Thu, 26 Nov 2015 11:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je suppose que vous vous souvenez du sémillant ministre des finances grecques ou plutôt de ce qu'il en reste — pas le ministre, les finances. Yánis Varoufakis, économiste au pieds tendres pour ne pas dire de pacotille, érigée en héros par certains de nos hommes et femmes politiques dont le parti socialiste qui n'a jamais raté une occasion de se rendre ridicule, a été pris les mains dans le sac.

En effet, l'ancien ministre des finances d'un pays exsangue — rappelons ici qu'avant de subir la récession actuelle, les grecques étaient forts contents d'élire une classe politique qui en maquillant les comptes de leur pays les a menés à la ruine et rappelons aussi que nous sommes aujourd'hui dans la même situation — avait ouvert un compte totalement secret dans une banque du sultanat d'Oman. Le sultanat d'Oman est un magnifique pays, sa capitale Muscat vaut vraiment le détour, sa côte se laisse visiter. Quant à la péninsule du Musandam, il faudrait un article complet pour en décrire la beauté. Il n'en reste pas moins que ce pays est plus connu pour ses paysages que pour ses banques. Il fallait donc vraiment la rechercher et la trouver, cette banque. Cela a été fait pour être discret, sciemment.

Et il fallait être discret puisque c'est sur ce compte qu'il virait l'argent gagné par ses conférences pour ne pas payer d'impôts dessus en Grèce. Ce ne serait pas pathétique si cet individu n'avait pas été officiellement le défenseur des intérêts grecs face à la troïka.

Choc en Grèce ! Varoufakis prétend ne gagner que sommes modestes pour ses discours… mais il accumule des milliers d'euros sur un compte à l'étranger… L'ex-membre du cabinet Syriza en Grèce, facture actuellement 50.000 € pour les conférences qu'il est invité à donner à travers le monde. Il transfère ces sommes sur un compte HSBC en Oman, où réside son agent, Me Marinko. Le journal athénien Proto Thema a rapporté un email reçu du London Speaker Bureau, qui gère les conférences données par Varoufakis, et qui cite la somme de $60.000 comme montant standard de ses honoraires pour les discours donnés hors-Europe. Le prix chute à $5000 pour les conférences européennes et à $1.500 pour les universités. Bien entendu, Varoufakis voyage en première classe et nécessite logement, transports, repas et extras, a précisé son agent à un journaliste du Proto Thema, qui s'était fait passer pour un possible client pour obtenir ces informations. Le rapport contredit les déclarations de l'ex-ministre, qui affirme n'avoir reçu que 1.100 € au total pour l'ensemble de la quarantaine de conférences qu'il a données depuis sa démission il y a trois mois.

Lire ici l'article complet dans l'Express belge

Je me suis attardé pour savoir quels étaient les montants facturés pour une simple interview. Le montant est difficile à trouver, il doit naturellement rester le plus secret possible pour que Varoufakis ne perdre pas la face, mais quelques chiffres ont fui. Ekatherimini indique que pour une interview de 22 minutes à la RAI-3, la télévision publique italienne, il a touché la modique somme de 24300 € nets tout en se disant être d'extrême gauche.

Un scandale de plus à gérer pour Syriza qui n'en est plus à un près. Pendant ce temps, le peuple continue à souffrir.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Clap de fin BASENAME: clap-de-fin DATE: Tue, 24 Nov 2015 10:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, je suis chef d'entreprise. Plus pour longtemps. En effet, je viens de recevoir un délibéré du TASS de M. et j'ai décidé ce matin de jeter l'éponge, fatigué que je suis de me battre contre des moulins à vent et un état qui, ayant besoin de toujours plus d'argent, vole les entreprises toujours un peu plus.

Je parle de vol car c'est exactement cela.

Je suis chef d'entreprise depuis 2004. Poussé par les salariés de l'entreprise pour laquelle je travaillais précédemment, j'ai repris son fonds de commerce après quelques péripéties judiciaires et extra-judiciaires dont un dirigeant de l'ancienne entreprise qui était parti négligemment avec une partie de la caisse et 42% des actions et qui court toujours. Il n'a jamais été inquiété par la justice, cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Depuis 2004, j'ai vu tout ce qu'un chef d'entreprise doit voir. Tout. Et j'ai compris pourquoi l'économie française va aussi mal. Dans le désordre, j'ai été condamné fin 2004 pour non paiement des salaires à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi par le tribunal des prud'hommes de la bonne ville de B. Cette personne était une salariée protégée de l'ancienne entreprise, dans laquelle je n'étais que cadre non dirigeant, qui a voulu être licenciée par le liquidateur judiciaire avant le rachat du fonds de commerce. Le liquidateur ne lui a jamais payé ses salaires et elle s'est retournée vers moi sur les conseils de ce liquidateur, Maître F., bien connu dans la région. Un jeudi après-midi, il faisait un peu chaud, c'était l'heure de la digestion et le président du tribunal ronflait bruyamment. Résultat : une condamnation exécutoire par provision, les dépens, une personne officiellement insolvable et la gentille dame de l'URSSAF qui m'intime de rajouter par dessus ma condamnation les charges sociales puisque, vous comprenez, ce sont des salaires en retard. Je n'ai jamais payé l'URSSAF, il y a prescription. En revanche, j'ai dû faire passer des salaires dans une comptabilité qui n'existait pas encore à la date des salaires en question puisque la personne fut licenciée avant que j'aie la jouissance du fonds de commerce et pour cela, car j'ai naturellement eu un contrôle fiscal, j'ai dû demander au tribunal de me faire un document m'autorisant à régler des salaires à une période où l'entreprise n'existait pas. Le contrôleur du fisc fut sidéré. Je pense qu'il l'est encore.

En 2007, un architecte de la ville de C. me casse du matériel de prêt, refuse de me payer mes factures sans aucune raison valable sauf l'optimisation de sa trésorerie pourtant débordante. Je le traîne devant le tribunal de commerce de N. J'étais demandeur. Je n'ai jamais été convoqué qu'à la première audience. Je me suis pourtant retrouvé condamné en étant comparant (donc présent à l'audience), en dernier ressort (donc impossibilité de faire appel), à lui payer des dommages et intérêts. J'ai porté plainte contre le juge de l'audience puisque je ne pouvais pas être présent à cette audience étant chez un client à l'autre bout de la région parisienne et qu'il y avait donc dans ce dossier un faux manifeste de la main d'un juge. Il y a eu enquête de police prouvant que je ne pouvais pas être présent à l'audience, que le juge était un proche de l'architecte et j'ai formé un pourvoi en cassation. Le pourvoi m'a été refusé car, comprenez-vous Monsieur le Grincheux, un juge est assermenté et ne peut donc sans doute par hypothèse commettre un faux en écriture. Circulez, il n'y a rien à voir. Condamnation aux dépens une fois de plus et dommages et intérêts. Montant de l'opération : 15000€ HT pour une facture n'un peu moins de 4000€ HT. Tout le monde savait que le tribunal de N. était le plus pourri de France. Il a fallu qu'un ancien président de la république soit contraint d'y passer pour que quelque chose soit fait. J'ai payé, je suis passé à autre chose.

De 2009 à 2011, je me suis débattu avec des impayés de clients. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de la ville de C. m'a perdu un dossier en délibéré, ce qui m'a fait perdre le bénéfice d'une créance client de 65000€ HT. Pas de jugement, pas d'appel, rien. Remarquez bien, pas de condamnation non plus. Le même tribunal, alors que j'étais une victime collatérale dans un dossier politico-financier touchant la ville de S.-M.-aux-M., n'a jamais réellement fait diligence, m'empêchant de faire valoir mes droits. Personne, je dis bien personne ne m'a aidé à ce moment. Ni les CCI dont je ne sais toujours pas à quoi elles servent, ni la justice, ni l'état ne pourront dire qu'ils ne savaient pas puisque j'ai entretenu une correspondance avec N. Sarkozy et F. Fillon sur ce point très précis, que j'ai lancé des actions juridiques et que j'ai alerté tout ce que je pouvais alerter. La seule personne qui s'est un peu mouillée dans l'affaire fut le député de la vallée, J.-L. C. Le mien, E. S. a juste daigné me recevoir en m'expliquant que de toute façon, il ne ferait rien. Je peux m'estimer heureux, il ne m'a jamais raccroché au nez. Avec le recul, je me demande si je n'aurais pas préféré.

Je me suis débattu aussi avec des faux en écriture de la main d'un salarié (truanderie sur des frais de mission et autres signatures plus embarrassantes aux bas de contrats). Le salarié en question n'avait aucun pouvoir pour engager ma société, ce n'est pas ce qui l'en a empêché. Montant de l'ardoise, 120000€ TTC avec la bénédiction de la justice qui n'a strictement rien fait parce que je n'ai pas pu prouver que je ne lui avais donné aucune procuration. Forcément, si j'ose dire, prouver qu'on n'a jamais donné de document de procuration, donc que ce document n'existe pas revient, lorsqu'on désire en apporter la preuve à une légère contradiction dans les termes. Et encore, j'ai eu de la chance, j'ai échappé au pénal. En effet, l'URSSAF de M. était chaude ayant requalifié à la suite d'un contrôle le truandage du salarié sur ses frais de mission en je ne sais plus quel délit pénal, j'ai eu deux assignations devant la chambre correctionnelle de C. Je m'en suis tiré en obtenant le remboursement de la part du salarié après un an de bataille, le procureur m'ayant signalé que ma plainte ne serait pas recevable.

J'ai calculé qu'en dix ans, la justice française m'a fait perdre le bénéfice de 300000€ HT (créances et frais divers dont les frais d'avocats, les dépens et autres frais de justice). Une paille. Et jamais un juge ne sera responsable de cela. Ces gens rentrent chez eux le soir, touchent leurs chèques à la fin du mois et ne sont jamais comptables de leurs décisions.

Ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que mon entreprise a eu plusieurs prix pour la qualité de ses recherches. L'ancien PDG de Quark-XPress m'a approché pour me racheter. J'ai refusé, idiot que j'étais. J'aurais dû accepter son chèque et partir vivre dans un pays où travailler n'est pas un déshonneur. Mais ce n'était pas le seul à avoir essayé de racheter mon entreprise. D'autres fonds d'investissement m'ont approché. J'ai refusé leurs offres car je voulais que mon entreprise reste française et que j'aimais ce que je faisais. Malgré cela, et des clients voulant me suivre, jamais je n'ai réussi à monter un dossier de financement. Soit parce que l'Anvar, puis Oséo demandaient plus de ressources pour monter les dossiers que ce que ces machins pouvaient nous apporter financièrement, soit parce qu'une banque, la banque historique de ma société, n'a jamais voulu nous suivre malgré des contrats signés. En effet, entre 2004 et 2012, j'ai dû renoncer au bénéfice de 10 millions d'euros hors taxes de contrats signés. Vous me demanderez pourquoi je n'ai pas changé de banque et vous aurez raison. J'ai essayé, par deux fois. Mais lorsque la banque historique d'une PME ne suit pas l'entreprise, aucune autre ne le fera. Il est très difficile pour une entreprise de changer de banque contrairement à un particulier.

J'ai donc licencié en 2010 et 2011 sept personnes. Non en raison de la fameuse crise, non, simplement en raison de banques incapables de faire leur travail et de la justice française.

Mais je ne voulais pas fermer sèchement. Il y avait des résultats, des travaux avaient été menés. J'ai donc emprunté pour solder les cotisations spéciales de licenciement des employés. Je ne le referai plus. En effet, l'URSSAF de M. n'a jamais su, malgré les courriers d'accompagnement des chèques, imputer les versements au compte de l'entreprise. Mais ces chèques ont bien été envoyés en courriers recommandés et encaissés. J'ai eu des saisies par huissiers totalement irrégulières. J'ai contesté. Et je me suis retrouvé devant le TASS de M. en octobre 2014 non sans avoir essayé de régler ce problème à l'amiable. Cela m'a été interdit.

Les conclusions de l'URSSAF faisaient trois pages. À ces trois pages, j'ai répondu par soixante-dix pages de conclusions contenant entre autres les extraits de comptes de la société pour les périodes incriminées ainsi que les calculs de mon expert-comptable. Aujourd'hui, l'URSSAF de M. me doit de l'argent. Et même si on réintègrait toutes les sommes demandées en pénalités de retard et autres clauses pénales indues, il me resterait à régler quelques centaines d'euros. Nous nous sommes retrouvés tous les deux mois devant le tribunal. Jamais l'URSSAF de M. n'a demandé la même somme d'une audience sur l'autre. Entre la première et la dernière audience, la somme demandée a quasiment doublé ! Puis, l'URSSAF a refusé de conclure, entre autre parce qu'elle s'était pris les pieds dans le tapis, recevant même de la part du tribunal une injonction de conclure qu'elle n'a pas respectée.

Et je viens de recevoir le délibéré. Il paraît que je n'ai pas prouvé que les sommes avaient été réglées. Mon entreprise est donc condamnée à régler la somme demandée par l'URSSAF de M. sur sa contrainte plus les frais de procédure. Je précise que l'URSSAF de M. n'a jamais réussi à prouver par des écritures comptables le montant de la soi-disant dette. Je précise aussi que le tribunal de M. considère les écrits d'un expert-comptable, profession règlementée, comme de la roupie de sansonnet.

L'URSSAF n'aura rien. Je vais fermer mon entreprise pour défaut d'actif. Je pourrais écrire que l'URSSAF m'a tuer (sic). Je pourrais aussi écrire que Saint Louis rendait la justice sous un chêne et que les TASS la rendent comme des glands. Cela ne changera rien. Je suis aujourd'hui fatigué de me battre contre un système qui ne voit dans les entreprises qu'un tiroir-caisse ponctionnable à l'envi parce que les petits patrons jouent leurs biens personnels et non ni le temps ni les connaissances pour se défendre efficacement. Je suis fatigué de voir que notre justice, indigne d'une république fut-elle bananière, est aux ordres et fera tout pour faire rentrer de l'argent dans les caisses sans jamais se poser la question de savoir si la demande de l'URSSAF ou des autres caisses est légitime sous couvert de raison d'état.

Vous trouvez que j'exagère ? Même pas. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est bien parce que je peux prouver tous mes dires.

Ce pays est foutu. Il est définitivement foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 29 Nov 2015 11:58:36 +0000 URL:

Il n’y a rien à dire. Il faut faire la révolution dans ce fichu pays. Et si nous ne la faisons pas en 2016, nous allons mettre un temps infini à nous en relever si jamais il est encore possible de s’en relever. Ce pays est foutu, il refuse d’appliquer son propre droit, sa justice est corrompue ou aux ordres ce qui revient in fine à la même chose, son budget est n’est plus réformable en raison d’un clientélisme toujours plus affiché et décomplexé.

Dans une justice normale, l’URSSAF aurait été renvoyée chez elle avec moult dommages et intérêts. Mais ça, ce serait ce qu’il se serait passé dans un état de droit.

Les récents attentats sont d’ailleurs arrivés opportunément. Toute la classe politique a voté un état d’urgence bien pratique et sa prorogation de trois mois. Notre premier ministre vient d’annoncer en même temps qu’il demanderait une prorogation supplémentaire à l’issue des trois mois et que les droits de l’homme ne s’appliquaient plus en France.

Et tout cela avec l’aval de toute la classe politique, droite comme gauche, qui en même temps à peur de la montée du Front National (légèrement socialiste au passage). L’histoire repasse toujours les plats, j’ai l’impression d’être à la fin des années 1930.

Conclusions ?

----- COMMENT: AUTHOR: jeanchristophe DATE: Sat, 28 Nov 2015 18:11:13 +0000 URL:

Je suis sincèrement désolé d’apprendre cela. C’est tellement dommage. Je ne sais vraiment pas quoi dire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Voyant rouge BASENAME: voyant-rouge DATE: Mon, 23 Nov 2015 10:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Depuis le 13 novembre dernier, nous vivons sous un régime d'informations parcellaires. En effet, les media officiels reprennent en boucle les images des attentats parisiens et tout ce qui touche de près ou de loin le terrorisme malheureusement ordinaire dans lequel nous allons être contraints à vivre. Cela va de l'état d'urgence fort à propos pour aider un gouvernement aux abois et permettant de museler la vindicte populaire (médecins, professions libérales…) à Bruxelles ville morte quadrillée par les forces spéciales en passant par tous les petits coups de canif dans un état pas encore tout à fait policier avec l'acceptation explicite de la majorité de nos concitoyens. Pourtant, Benjamin Franklin signalait déjà

un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.

Cette phrase ne devrait pas faire oublier ces mots de Churchill disant à propos de Daladier et de Chamberlain : ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre ; ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre. La sentence est courte, célèbre, mais il ne faudrait pas oublier l'intégralité de son discours :

[...] Having thus fortified myself by the example of others, I will proceed to emulate them. I will, therefore, begin by saying the most unpopular and most unwelcome thing. I will begin by saying what everybody would like to ignore or forget but which I must nevertheless be stated, namely, that we have sustained a total and unmitigated defeat, and that France has suffered even more than we have [...].

All is over. Silent, mournful, abandoned, broken, Czechoslovakia recedes into the darkness [...].

We are in the presence of a disaster of the first magnitude which has befallen Great Britain and France. Do not let us blind ourselves to that. It must now be accepted that all the countries of Central and Eastern Europe will make the best terms they can with the triumphant Nazi Power. The system of alliances in Central Europe upon which France has relied for her safety has been swept away, and I can see no means by which it can be reconstituted [...].

The road down the Danube Valley to the black Sea, the resources of corn and oil, the road which leads as far as Turkey, has been opened. In fact, if not in form, it seems to me that all those countries of Middle Europe, all those Danubian countries, will, one after another, be drawn into this vast system of power politics - not only power military politics but power economic politics -- radiating from Berlin, and I believe this can be achieved quite smoothly and swiftly and will not necessarily entail the firing of a single shot.

I do not grudge our loyal, brave people, who were ready to do their duty no matter what the cost, who never flinched under the strain of last week. I do not grudge them the natural, spontaneous outburst of joy and relief when they learned that the hard ordeal would no longer be required of them at the moment; but they should know the truth. They should know that there has been gross neglect and deficiency in our defences; they should know that we have sustained a defeat without a war, the consequences of which will travel far with us along our road; they should know that we have passed an awful milestone in our history, when the whole equilibrium of Europe has been deranged, and that the terrible words have for the time being been pronounced against the Western democracies : "Thou are weighed in the balance and found wanting".

And do not suppose that this is the end. This is only the beginning of the reckoning.This is only the first sip, the first foretaste of a bitter cup which will be proffered to us year by year unless by a supreme recovery of moral health and martial vigour, we arise again and take our stand for freedom as in the olden time.

Pour ceux qui ne liraient pas l'anglais dans le texte, je vous en mets une traduction qui vaut ce qu'elle vaut :

[...] Je vais commencer en disant la chose la plus impopulaire et la plus indésirable [...], ce que tout le monde voudrait oublier ou faire semblant de ne pas voir, mais qui doit néanmoins être cité, à savoir que nous avons subi une défaite cinglante et totale, et que la France a à en souffrir peut-être plus que nous [...].

Tout est fini. La Tchécoslovaquie muette, triste, abandonnée et brisée s'enfonce dans les ténèbres [...].

Nous sommes en présence d'un désastre de première grandeur qui s'est abattu sur la Grande-Bretagne et la France. Ne nous laissons pas aveugler. Il faut maintenant se rendre à l'évidence que tous les États d'Europe centrale et orientale vont chercher à s'entendre dans les meilleures conditions possibles avec la puissance nazie triomphante. Le système d'alliances en Europe centrale sur lequel la France a fondé sa sécurité a été balayé, et je ne vois pas par quel moyen il pourrait être restauré [...].

La route qui va du Danube à la Mer Noire, les réserves de céréales et de pétrole, ce chemin qui va jusqu'à la Turquie a été ouvert.. En fait, il me semble que tous les pays d'Europe centrale, tous les pays danubiens vont être attirés dans cette vaste sphère d'influence, dans le cadre d'une stratégie non seulement militaire, mais aussi économique, dirigée par Berlin, et je pense que tout ceci peut être accompli en douceur et de manière discrète, peut-être même sans avoir à tirer un seul coup de feu.

Nos concitoyens dévoués et courageux [...] devraient savoir que nos défenses ont été singulièrement négligées et qu'elles souffrent de faiblesses ; ils devraient savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront loin sur notre chemin [...], alors que tout l'équilibre de l'Europe a été bousculé, et [ils devraient savoir] que des paroles terribles ont été prononcées jusqu'à présent contre les démocraties occidentales : "Tu ne fais pas le poids".

Ne croyez pas que c'est la fin. C'est seulement le commencement du jugement, la première gorgée, le premier avant-goût d'une coupe amère qui nous sera tendue année après année, à moins que dans un suprême rétablissement de notre santé morale et de notre ardeur guerrière, nous nous relevions et combattions pour la liberté comme par le passé.

Ce désastre, la Russie en a pris la pleine mesure puisqu'elle s'attend à une dépréciation du dollar US à la suite des derniers événements et s'apprête à imprimer en décembre 2015 un trillion de roubles en papier physique, soit la bagatelle de 14,2 milliards d'euros au cours actuel. La banque centrale russe fait cette opération parce que la moitié de la masse monétaire en cirulation en Russie est encore libellée en US$ et que cela risque de coûter plus cher aux Russes de garder cette masse en dollars que de la convertir en roubles malgré une très forte inflation. Certes, ce n'est plus que de la monnaie de singe et il faudra voir à ce que le monde ne termine pas dans une explosion géante de monnaie de singe. Rien n'est malheureusement moins sûr d'autant que les banques américaines sont toujours en faillite et demandent la bagatelle de 1200 milliards de US$ à la FED pour respecter les règles de Bâle III. Pour information, cette somme est peu ou prou le PIB de l'Espagne. Cela commence à se voir, même pour un pays comme les USA. En d'autres termes, cela signifie que même si les banques américaines arrivent à trouver cette somme, la prochaine secousse boursière les emportera comme des fétus de paille. Et cette secousse ne devrait pas trop tarder puisque les entreprises cotées au Dow Jones rachètent sans vergogne leurs propres actions pour qu'elles ne s'effondrent pas. À ce propos, Apple vient de racheter pour 30 milliards US$ ses propres titres, suivie par Microsoft pour 14,2 milliards, Qualcomm pour 9,6 milliards, Gilead Sciences pour 7,5, AIG (déjà responsable d'une partie de la dernière crise) pour 7,0, Oracle pour 6,8, Well Fargo pour 6,7, AbbVie pour 6,3, Pfizer pour 6,2, Boeing pour 6,0… Liste naturellement non exhaustive. L'important, comme l'écrivait si bien Émile Zola, est de maintenir le mensonge au-dessus de la réalité.

Mais ce n'est pas tout. Les bons du trésor allemand offrent maintenant des taux négatifs. Et plus sur sept semaines ou trois mois, non, sur deux ans. Un autre miracle de la planche à billet qui fait qu'à deux ans, ces bons rapporteront un bon -0,39%. Cela signifie que les capitaux qui existent encore ne savent toujours pas où aller et ont décidé, vu le danger imminant de soudaine explosion, de rester en mode parking à long terme à la Bundesbank. Les taux négatifs se généralisent un peu plus tous les jours, ce n'est pas bon signe.

Ce n'est pas bon signe parce que cela signifie que les capitaux envisagent une crise à côté de laquelle la grande dépression de 1929 et la crise des subprimes passeront rétrospectivement pour d'aimables promenades de santé. Cela signifie aussi que toute notre économie va imploser. Pas uniquement les entreprises, mais tout le système social. Aux USA, cela a déjà commencé. Certaines pensions de retraites ont été rognée de 40 à 50%, ce qui fait un sérieux trou dans le budget. Si notre système de retraite par répartition n'est pas viable pour une raison démographique, un système par capitalisation n'est pas non plus sain lorsqu'il n'y a rien à capitaliser.

Ce que je veux donc vous dire ce matin, c'est que dans la situation actuelle, il ne faut plus rien attendre de l'état. Ce sera chacun pour soi. Et seuls ceux qui auront un toit sur la tête (sans avoir de loyer à payer) et un bout de terrain pour jardiner pourront s'en tirer.

Préparez-vous, il est déjà trop tard.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La COP(21) est pleine BASENAME: la-cop-21-est-pleine DATE: Sat, 21 Nov 2015 13:49:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Cela fait maintenant des mois qu'on nous tabasse avec la COP21, conférence de la dernière chance s'il en est. Si, pour ma part, je suis convaincu qu'il est nécessaire de limiter la pollution en général, mais je suis assez sceptique sur les arguments répétés à l'envi par les alarmistes du réchauffement ou plus généralement du changement climatique. Notez d'ailleurs à ce propos le glissement sémantique loin d'être anodin.

J'ai aussi été choqué, mais visiblement je devais être le seul, par les propos de Corinne Lepage qui propose de ficher tout simplement les irresponsables qui prétendraient dire qu'il n'existe aucune preuve sérieuse des modifications du climat. Lors d'une interview, elle a tout de même déclaré :

Moi, je suis un grand défenseur de la liberté d'expression. Dès lors, s'il y a des gens qui ont envie d'être climatosceptiques, c'est leur affaire. Je pense quand même qu'à un moment donné du temps, il va falloir tenir un registre très précis de tous ceux qui se seront prononcés et qui auront agi dans un contexte climatosceptique, pour que, dans quelques années, ils portent la responsabilité au moins morale de ce qu'ils auront fait. »

Interloqué, le journaliste tente alors d'en savoir plus et notamment si cette responsabilité permettra de condamner les impétrants sceptiques :

Pas les condamner juridiquement, mais qu'ils portent la responsabilité de leurs propos, parce qu'on dit pas n'importe quoi n'importe comment. Qu'on ait émis des doutes il y a vingt ou vingt-cinq ans, soit. Quand on voit aujourd'hui ce qui se passe en Islande, ce qui se passe dans le Bordelais, ce qui se passe partout sur la planète, et de dire “ben non, il n'y a pas de changement climatique”, il faut arrêter, quand même, à un moment donné du temps.

Et de conclure un peu plus tard :

Je pense qu'un jour on y viendra. Dans la déclaration des Droits de l'Humanité, on a pris le choix de ne pas proposer le Tribunal Pénal International de l'Environnement et de la Santé, que personnellement je défends activement. Mais on l'a pas mis, parce qu'on s'est dit que la société n'était pas mûre pour l'accepter – la société internationale. Mais on y viendra. Là, je suis pas dans le juridique. Je suis au moins dans le moral.

Ayant un fond scientifique assez prononcé et ayant suivi les différentes aventures du GIEC, j'ai toujours été effaré par les discours tournant autour du réchauffement climatique et de l'apocalypse qui s'ensuivrait. Visiblement, je ne suis pas le seul. À ce propos, la Société de Calcul Mathématique — qui a déjà travaillé par le passé sur les données du réchauffement climatique — vient de publier un livre blanc pour tordre le cou à un certain nombre de discours. Ce livre blanc est disponible au téléchargement. Il fait 171 pages, est parfaitement documenté et montre comment un groupe d'experts autoproclamés se permet de manipuler des données scientifiques.

Bonne lecture.

----- COMMENT: AUTHOR: tuxmips DATE: Sat, 21 Nov 2015 15:50:34 +0000 URL:

Bonjour

Pour ma part, je préfère l’encyclique du Pape, “Laudate si”
Disponible aussi en libre téléchargement ici :
http://w2.vatican.va/content/dam/francesco/pdf/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si_fr.pdf

;-)

Je pense que les choses ne peuvent se comprendre que dans une globalité que la seule vision mathématique ne peut permettre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pensée du jour BASENAME: pensee-du-jour-2 DATE: Fri, 20 Nov 2015 10:08:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vu comment ils explosent trop tôt et à côté, je comprends pourquoi les terroristes kamikazes du Stade de France voulaient des vierges inexpérimentées.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Minute de silence BASENAME: minute-de-silence DATE: Thu, 19 Nov 2015 10:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Lundi dernier, à midi, se tenait une minute de silence en hommage aux victimes des attentats parisiens. La CPAM du Cantal (Aurillac) a tenu à respecter cette minute de silence. Pour preuve, la photographie envoyée par un lecteur et que je mets ici à votre disposition.

[image:72:]

Fig. 1 : longue minute de silence

À ce niveau, on ne se moque plus, on admire. C'est de l'art.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pignoufferies BASENAME: pignoufferie DATE: Wed, 18 Nov 2015 10:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens de tomber sur une petite nouvelle amusante. À l'heure où nous ne savons plus comment financer les opérations de nos armées, le ministre de la culture a confirmé mardi matin la création d'un fonds d'aide destiné à soutenir les lieux économiquement menacés par le contrecoup des attentats (source), dont le montant devrait être précisé d'ici à jeudi.

Je cite avec des pincettes :

La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, invitée mardi matin sur France Culture, a confirmé envisager débloquer un fonds d'aides de plusieurs millions d'euros destiné à soutenir les salles qui subiraient le contrecoup des attentats, lié à la fois à l'annulation de spectacles, à l'éventuelle défection du public et au coût supplémentaire engendré par la sécurisation des sites. « Ce fonds a vocation à s'appuyer sur la solidarité », a précisé la ministre, ajoutant qu'elle donnerait des précisions sur les montants alloués « dans les quarante-huit heures qui viennent ».

Il est certain que c'est une priorité et que nous n'avons que cela à faire de notre argent.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La démocratie meurt sous un tonnerre d'applaudissements BASENAME: la-democratie-meurt-sous-un DATE: Tue, 17 Nov 2015 10:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Voilà, c'est dit. Manuel Valls a déclaré ce matin, confirmant la déclaration devant le congrès de François Hollande, qu'il allait demander une prolongation de l'état d'urgence pour une durée de trois mois.

L'état d'urgence est un dispositif qui permet aux forces de l'ordre d'entrer chez vous n'importe quand et pour n'importe quel motif. Et si c'est très efficace sur le plan de la communication, cela l'est nettement d'un point de vue opérationnel puisque sur les quelques centaines de perquisitions effectuées depuis samedi dernier, seules quelques unes se sont avérées fructueuses. Toutes les autres ont été des coups d'épée dans l'eau mobilisant tout de même les forces de l'ordre qui n'ont vraiment rien d'autre à faire actuellement.

Dans ce contexte, j'ai pu entendre sur France Inter ce matin vers 7h50 Laurent Wauquiez déclarer abruptement :

Je ne prends plus le risque de laisser dans la nature ces individus, principe de protection.

Et d'en rajouter une couche en répondant aux déclarations de Bernard Squarcini indiquant qu'« on est complétement à côté de la plaque à propos des fiches S. Quand on fait une fiche S c’est qu’on a aucune preuve » :

On n’est plus dans l’Etat de droit où il faut un jugement pour être enfermé.

Ainsi, le numéro 3 des Républicains indique d'une part qu'il ne comprend rien aux mécanismes du renseignement et d'autre part que cela ne le dérange absolument pas d'institutionaliser des arrestations arbitraires dont il reste à prouver qu'elles soient efficaces. En effet, les forces de l'ordre seraient peut-être bien plus efficaces à faire d'autres actions moins médiatiques. Quant à l'avis de Bernard Squarcini qui sait, lui, tout de même de quoi il parle, il l'évacue d'un revers de main.

Aujourd'hui, et j'ai conscience que je vais choquer, nous avons presque eu de la chance. Les attentats parisiens ont été commis avec des armes conventionnelles. Il ne faudrait surtout pas oublier que les « gentils djihadistes » ont pris possession en Syrie de stocks de gaz de combat suffisamment importants pour faire suffoquer quelques milliers de Français. Nous l'avons oublié, mais ils se sont servis dans une usine chimique de Mossoul lorsque la ville est tombée entre leurs mains. Il ne faut pas oublier non plus qu'ils ont aussi fait main basse sur quelques 40 kilos d’uranium radioactifs de l’université de la même ville et que cet uranium se promène toujours dans la nature.

C'est donc dans cet état d'esprit qu'un arrêté a été pris dans l'urgence le 14 novembre 2015, publié au journal officiel de la république française le 15, et autorisant l'utilisation de sulfate d'atropine. Cette information est lourde de sens. Elle signifie que l'état prend cette menace au sérieux puisque l'utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA est un antidote aux neurotoxiques organophosphorés.

À cet instant du raisonnement, il faut tout de même observer le décalage entre la gesticulation d'une part — l'imposition de l'état d'urgence et sa prorogation demandée pour trois mois avec tout ce que cela implique — et les manœuvres en sous-main d'un état en panique, n'ayant pas depuis 2011 pris la mesure de la catastrophe annoncée.

Le pire dans la situation actuelle est que tous les partis politiques appellent à cet état d'urgence. Tous, sans exception. Cela signifie aussi que toute démocratie est morte ce 13 novembre puisque, sous couvert de l'état d'urgence, tous les rassemblements, toutes les manifestations seront interdites. En particulier, la sinistre loi de santé passera, avec quelques dizaines de députés dans l'hémicycle malgré l'opposition de toute une profession qui ne pourra se rendre devant l'assemblée comme prévu. La loi sur le renseignement et ses fumeuses boîtes noires ne trouvera plus aucune opposition. Gageons que d'autres textes seront proposés, votés unanimement ou presque par l'assemblée et que ces textes ne feront que restreindre les libertés fondamentales pour un résultat au mieux incertain.

En effet, nous étions déjà sous le couvert du plan Vigipirate rouge, avec des contrôles aux frontières en raison de la future COP21 et des forces de l'ordre aux aguets. Et cela n'a rien empêché parce qu'il est illusoire de combattre des hommes prêts à mourir pour une cause avec des forces dont les membres réchignent à terminer en martyrs.

Des attentats, il y en aura encore, malheureusement. Et ce n'est pas en rajoutant des textes de loi à un corpus législatif suffisant que l'on pourra régler le problème.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le jour d'après BASENAME: le-jour-d-apres DATE: Mon, 16 Nov 2015 16:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'ai été contraint de me rendre sur mon lieu de travail à pied. Le trajet passe normalement devant le Bataclan, mais j'ai dû faire un crochet par le canal Saint-Martin, le boulevard Voltaire étant interdit même aux piétons.

J'ai été surpris, vers 9h30, de voir arriver par petits groupes, des personnes âgées, visiblement des musulmans originaires d'Afrique du nord. Dignes, en habits blancs, signe de pureté et non de deuil pour un musulman, portant la chéchia, ils sont venus se recueillir au plus près du drame. Les gens déjà présents se sont écartés pour les laisser passer, l'impression était étrange.

Pour ma part, j'ai été assez étonné par le fait que ces personnes étaient toutes âgées. Certaines se déplaçaient difficilement avec des cannes et se déplacer jusqu'au principal lieu du drame leur demandait un réel effort. Ce n'était pas des responsables de la communauté musulmane, ce n'étaient pas des imams non plus. Il s'agissait de simples musulmans qui ne se connaissaient pas quelques minutes auparavant. Et dans ces musulmans, pas un jeune…

Je dois dire qu'à la suite des attentats de vendredi dernier, j'ai été assez choqué de l'absence de réaction officielle du CFCM, organe représentatif s'il en est. Plus exactement, la réaction du  CFCM a été réduite au minimum syndical. C'était pourtant à lui, en tant qu'organe de représentation de la communauté musulmane, de réagir. La question est naturellement de savoir si le CFCM représente ou non les musulmans de France, mais jusqu'à preuve du contraire, ce sont eux qui l'ont élu.

Pour m'assurer que je n'avais pas raté cette réaction, je suis allé faire un tour sur le site officiel du CFCM et je vous en livre la page d'accueil.

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Fig. 1 : page d'accueil du CFCM le 16 novembre 2015 à 16h15.

Vous ne rêvez pas. Pas une mention sur la page de garde du CFCM. Heureusement que des musulmans, individuellement, essaient de faire passer leur message en étant simplement et dignement présents sur les lieux.

Une bande de nihiliste — parce que ils sont tout sauf des musulmans — prend donc en otage les musulmans du monde entier et l'organe représentatif de ces musulmans en France est inaudible. Les fous de dieu ont déjà gagné.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 17 Nov 2015 10:42:30 +0000 URL:

Je viens de tomber sur le communiqué du CFCM qui n’a pas publié sur son site (en tout cas, je ne l’y ai pas trouvé) mais que l’UOIF relaie (http://www.uoif-online.com/communiques/communique-du-cfcm/). Je cite :

La France vient d’être touchée une nouvelle fois par une vague d’Attentats d’une gravité sans précédent.

Ces actes terroristes qui ont visé Paris et la Région parisienne ont fait plusieurs dizaines de morts et de très nombreux blessés.

Devant l’horreur des tueries aveugles qui ont été perpétrées, le CFCM ainsi que l’ensemble des organisations musulmanes condamnent avec la plus grande vigueur ces attaques odieuses et abjectes.

Le CFCM exprime sa profonde compassion aux familles des nombreuses victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés dont plusieurs sont dans un état grave.

Devant la gravité de la situation, le CFCM appelle la Nation toute entière à l’unité et à la solidarité.

Le CFCM appellent également les Musulmans de France à prier pour que la France puisse faire face à cette terrible épreuve dans le calme et dans la dignité.

Fait à Paris, le Vendredi 13 Novembre 2015

Le Bureau du CFCM

J’avoue que la réaction de l’UOIF me semble bien plus saine que celle du CFCM. Je vous invite à aller faire un tour sur leur site internet.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il l'a dit ! BASENAME: il-l-a-dit-2 DATE: Sun, 15 Nov 2015 12:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

L'actuel ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a osé déclarer sur RTL et écrire sur Twitter il y a quelques mois la sentence suivante :

Ce n'est pas un délit de prôner le djihad.

Effectivement, prôner le djihad en tant que guerre sainte contre soi-même n'est pas un délit. Mais je ne sais pas pourquoi, le djihad dans son acception courante n'est pas une guerre sainte contre soi-même mais une guerre sainte contre tout ce qui n'est pas musulman.

Bernard Cazeneuve, pourtant garant de l'ordre dans notre pays, devrait revoir les bases du droit. En effet, la menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable est un délit (art. 222-17 CP). Si nous ne sommes pas dans ce cas, il faudra vraiment m'expliquer pourquoi. Mais le code pénal n'est pas le seul à pouvoir être invoqué ici puisque la provocation à commettre un crime ou un délit (art. 23 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse) considère cela d'une manière assez similaire.

Par ailleurs, Bernard Cazeneuve, en tant que ministre de l'intérieur et des cultes, devrait savoir qu'il y a des restrictions imposées à la notion de liberté d'expression pour toute parole publique, comme pour l'incitation à la haine et au meurtre et qu'en droit français, l'incitation à la haine raciale est une infraction publique. En effet, le délit de « provocation publique » à la haine raciale est défini par l'article 24 alinéa 5 de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881.

Mais ce n'est pas tout, il existe une loi française contre les discriminations. Cette loi, plus précisément son article 225-1, stipule que constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à… une religion déterminée. Le deuxième alinéa du même article indique même que la discrimination définie à l'article 225-1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 Euros d'amende.

Déclarer que prôner le djihad n'est pas un délit prouve deux choses. D'une part Bernard Cazeneuve ne connaît pas le droit et d'autre part, il a au moins iune case vide.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Qui sème le vent... BASENAME: qui-seme-le-vent DATE: Sat, 14 Nov 2015 11:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Hier, vendredi 13 novembre 2015, sept lieux de la capitale française ainsi que le stade de France ont subi des attaques terroristes. Toute ma sympathie va aux victimes et à leurs familles.

En revanche, je constate que la loi de renseignement n'a pas empêché ces attentats, contrairement à ce que toute la classe politique nous avait garantit. Pour ma part, j'écrivai déjà en ce lieu que cette loi ne servirait à rien sinon à rassurer le bon peuple. Tout comme les forces de l'ordre en uniforme et dans les rues n'a servi et ne servira strictement à rien.

Souvenez-vous. Il y a quelques semaines, les réfugiés syriens alertaient les autorités européennes. Ils alertaient les autorités parce qu'ils avaient constaté qu'un certain nombre de soi-disants réfugiés étaient en fait des membres de Daesh, ces mêmes membres qui, quelques jours auparavant, leur tiraient dessus. D'autres racontaient leur traversée de la Mer Méditerranée et le sort des pauvres chrétiens jetés par dessus bord. Personne n'a rien fait et rares sont ceux qui s'en sont préoccupés.

En même temps, le pseudo état islamiste se vantait d'avoir réussi à faire passer dans les états croisés (sic) entre 2 et 5% d'islamistes radicaux parmi les réfugiés. Si on prend la fouchette basse, cela fait toujours un migrant sur cinquante qui est potentiellement dangereux. Peut-être se vante-t-il, mais même si ce pourcentage est divisé par deux, cela fait toujours du monde. Et c'est sans compter sur les radicaux libres qui sont restés au chaud, chez nous.

Nous sommes en guerre. Dans une guerre d'un type nouveau qui s'apparente à une guerilla, mais avec un financement quasiment illimité pour les guerilleros et des forces et des moyens de plus ne plus limitées de notre côté. Et cette guerre sera d'autant plus longue que les états du golfe persique jouent un double jeu des plus dangereux en finançant en sous-main les sunites contre le grand satan qu'est l'ennemi chiite iranien. Ainsi, en Syrie combattent actuellement le gouvernement malheureusement légitime, l'état islamique au levant et en Syrie, une émanation de Al Qaida et quelques unités rebelles modérées nées du printemps arabe et tentant encore de résister à tous les autres.

Il fallait envoyer des hommes en Syrie. Et il faut les y maintenir coûte que coûte. Le problème serait plus grand si nous n'y étions pas ou si nous nous en retirions. En effet, ces dangereux illuminés n'ont pas planifié des attentats parce que nous les combattions sur leurs terres, mais pour ce que nous sommes. C'est pour cela qu'ils ont visé un stade de football, des bars et des restaurants et une salle de concert où se produisait un groupe de rock californien.

Et nous en sommes-là parce que nous avons tergiversé lorsqu'il fallait agir lors des printempes arabes. Aujourd'hui, la situation en Syrie est inextricable. En Iraq, ce n'est guerre mieux. Quant à la Libye, l'état lui-même n'existe plus. Les autres états comme l'Égypte essaient encore de faire illusion, mais l'attentat contre un avion russe prouve que l'Égypte ne maîtrise plus la situation sur l'ensemble de son territoire.

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Fig. 1 : revendication avec des fautes, mais pas tant que cela,
les demi-intelligents sont les plus dangereux.

Ce torchon est incohérent. On ne peut être à la fois laïc et mécréant — ce qui nous avait été reproché lors de la loi sur le port du voile — et fer de lance des croisés. Mais dans l'ensemble, je dois reconnaître pour des esprits faibles et endoctrinés, ce papier est assez bien formulé.

Il est donc urgent de faire quelque chose et de le faire bien. Nous avons semé le chaos au proche orient parce que nous avons tergiversé trop longtemps. Nous payons aujourd'hui notre inaction et nous la paieront encore plus cher puisque la situation ayant encore dégénéré avec l'arrivée de la Russie sur le champ de bataille, la situation n'est pas prête d'être assainie.

Nous sommes aujourd'hui en guerre, et nous le sommes sur le territoire national. Il faut l'accepter et s'y faire, cela durera. Les attentats d'hier ne sont que les premiers d'une malheureusement très longue série.

J'espère pourtant que l'avenir me donnera tort.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le statut du parent d'élève BASENAME: le-statut-du-parent-d DATE: Wed, 11 Nov 2015 16:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Vieux con CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Pour un vivrensemble toujours plus convivial et festif, un rapport a été remis mardi aux ministres de l'éducation nationale et du travail. Ce rapport propose de créer un statut pour les parents élus délégués dans l'établissement scolaire de leur enfant. À la lecture du rapport, ce nouveau statut pourrait s'inspirer de celui des délégués du personnel.

Reprenons donc. Il faudrait dans notre beau pays, ou dans ce qu'il en reste, créer un statut particulier pour les parents d'élèves qui s'engagent bénévolement et volontairement, pour représenter les autres parents dans les conseils de classe, les conseils d'administration et autre comité rigolos et festifs émanant de l'éducation nationale. Et pour faire bonne mesure et répondre à la lancinante revendication de certaines fédérations de parents d'élèves comme la FCPE et la PEEP, un rapport a été demandé et ce rapport a été remis en grande pompe, parce qu'il faut au moins cela à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la médiocrité l'éducation nationale et Myriam El Khomri, ministre du chômage travail.

Pour faire bonne mesure encore, le ministre de l'éducation nationale a présenté ce rapport (merci de ne pas me signaler que j'ai écrit le ministre, une fonction ne s'accorde pas, et si une ministre existe bien dans le dictionnaire, il s'agit d'une prostituée.). Elle distingue deux types d'élus. Les premiers sont des délégués élus chaque année dans les écoles, les collèges et les lycées publics et qui consacrent quelques annuellement à leur engagement. Cet engagement pourrait être grandement facilité par une meilleure organisation dans les établissements. S'il n'est pas toujours évident pour des délégués de se libérer à 17h00 pour un conseil de discipline, il ne va pas être évident, mais alors pas vraiment, d'accorder les horaires d'un artisan chauffagiste, d'un employé de bureau et d'une infirmière de nuit et je ne vois pas vraiment bien ce qu'une meilleure organisation dans les établissements pourra changer. Parfaitement consciente de cela, le ministre a plaidé pour des réunions à des heures compatibles avec leur activité professionnelle (sic), précisant à l'attention de son auditoire médusé par tant d'intelligence que des textes existent, qu'ils ne sont pas toujours respectés et qu'ils pourraient être renforcés (resic). Il est certain que de nouveaux textes de loi s'imposent.

Par ailleurs, les associations de parents d'élèves constatent chaque année un défaut de volontaires dans certains établissements, notamment dans le secondaire. Jamais ces associations ne se demandent si le problème ne viendrait pas d'elles. Non, le problème est toujours extérieur et les parents élus rescapés doivent asister à plusieurs conseils de classe par trimestre là où une certaine tradition séculaire voulait que chaque parent délégué n'intervienne que dans une seule classe.

Mon esprit chagrin me souffle que ces parents sont volontaires. Personne ne les a poussés et c'est en tout connaissance de cause qu'ils se sont engagés et je ne vois pas en vertu de quoi les plaindre. Après tout, si leur mandat leur pose un problème, il peuvent toujours démissionner.

Mais ce n'est pas tout. Lorsqu'il y a une bêtise à faire, le gouvernement n'est pas loin. En effet, le ministre a aussi évoqué les 907 élus aux instances départementales, académiques et nationales qui auraient besoin d'une semaine à dix jours par an pour remplir leurs fonctions. Il faut trouver une solution, c'est urgent, pour qu'ils puissent trouver du temps sans que cela ne les pénalise dans leur vie professionnelle. Et, rajoute-t-elle, il faut que cette solution soit acceptable pour les partenaires sociaux.

Partenaires sociaux… Rien que l'expression me met de mauvaise humeur ! Gageons encore que les discussions à venir vont accoucher d'un accord complètement tarte sous prétexte de vivrensemble sirupeux d'autant que ce fumeux rapport coécrit par l'ancien ministre de la ville Fadela Amara, recasée inspectrice générale des affaires sociales, et Christine Gavini-Chevet, inspectrice générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, propose quatre scénarii plus ou moins coûteux pour l'état. Comme ils sont coûteux et que nous avons plein d'argent public à dépenser, ces scénarii ont maintenant été étudiés. Accrochez-vous bien, ou accrochez-vous mieux pour ceux qui seraient déjà assis !

Parmi les scénarii proposés figure celui d'un statut calqué sur celui de l'élu local pour les 907 élus en question. Le coût est évalué de 2,6 à 32 millions d'euros pour l'état. Notez bien la fourchette, preuve que le travail préliminaire au rapport aura été parfaitement et rondement mené. Mais comme nous sommes en faillite et que l'état n'a plus un centime dans ses caisses, même l'hypothèse basse est inenvisageable. Dans ce cas, les deux rapporteurs imaginent un autre statut qui permettrait aux parents délégués d'être autorisés à s'absenter, pendant leur temps de travail, pour les réunions liées à leur mandat, tout engardant leur salaire qui resterait versé par leur entreprise sans aucune prise en charge. Les organisations patronales sont, on s'en doute, contre cette mesure. Comment les en blâmer ?

Mais en France, il faut toujours imposer de bonnes idées, surtout lorsqu'elles sont totalement idiotes. Ainsi, j'apprends que des discussions vont maintenant démarrer avec les partenaires sociaux, en vue d'annonces mi-décembre et de premières mesures applicables à la rentrée 2016. Et comme cela ne suffit pas, la valorisation des engagements de ces parents investis dans la vie de « leur établissement scolaire » pourrait aussi être prise en compte dans une loi que présentera Myriam El Khomri début 2016.

À cet instant d'un aussi brillant exposé, un doute m'assaille. Un salarié sera défrayé par son employeur des heures passées à l'exécution de son mandat. Mais pour un indépendant, un artisan ou un commerçant, que faudra-t-il faire ? Devra-t-il compenser lui-même le chiffre d'affaire perdu ? La question mérite d'être posée et je ne vois dans ce rapport aucune réponse. De là à dire qu'on veut discriminer une fois de plus les indépendants pour qu'ils n'aillent surtout pas donner de mauvaises idées au monde enseignant, il y a un pas que je franchis d'un pas leste.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La filocherie du jour BASENAME: la-filocherie-du-jour DATE: Tue, 10 Nov 2015 13:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Ce grand penseur du socialisme désinhibé, débridé et totalement décomplexé a osé le dire.

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Fig. 1 : Filocherie du jour, fraîche et nauséeuse

Un adepte de Twitter vient de le traiter de baderne en mode plus communiste que lui. Le problème est que le pauvre ne semble pas avoir le minimum de culture historique pour s'en rendre compte. Et comme cela ne suffit visiblement pas, il continue.

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Fig. 2 : Les pieds dans le tapis

Mais pourquoi n'arrivé-je pas à m'en étonner ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Rabot sur les assurances BASENAME: rabot-sur-les-assurances DATE: Tue, 10 Nov 2015 10:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il paraît que nous avons le meilleur système social au monde. Heureusement, parce que sinon, je me demanderais bien où nous en serions.

Ces jours-ci se discute à l'assemblée le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016. Et un certain nombre de choses vont changer. Outre les mutuelles obligatoires à partir du premier janvier prochain et la loi de santé, deux scandales absolus, les assurances complémentaires santé ou assurances privées pour les libérés de la sécu vont être dans le collimateur d'un état financièrement aux abois.

En effet, jusqu'à cette année, un indépendant déduisait sur sa 2035 — joyeux Cerfa festif s'il en est — les sommes versées au titre de son assurance santé. Cela va changer puisque la déduction sur la 2035 des sommes versées pour les contrats souscrits ou renouvelés à compter du 1er avril 2015 sera conditionnés par le respect des règles techniques de prise en charge figurant aux articles L. 871, R. 871-1 et R. 871-2 du code de la sécurité sociale.

Là, déjà, ça sent bon l'embrouille à plein nez parce que vois difficilement comment un contrat dans lequel la sécurité sociale n'est aucunement partie prenante pourrait être soumis au code de la sécurité sociale. Enfin, nous habiterions un pays de droit, je pense que depuis le temps, ça se saurait !

Regardons un peu de plus près ce que disent ces articles du code de la sécurité sociale. Le contrat d'assurance doit non seulement prévoir un panier minimum de garantie avec prise en charge des tickets modérateurs et du forfait journalier hospitalier. Pourquoi pas, nous parlons ici d'une couverture minimale. Mais aussi, et c'est beaucoup plus croustillant voire totalement croquignolesque, ce contrat doit aussi respecter des conditions de prise en charge maximale en matière de dépassements d'honoraires ou d'optique médicale.

Vous avez bien lu et ce n'est pas une coquille, j'ai bien écrit prise en charge maximale.

Faute de respecter ces deux seuils, la taxe spéciale sur les conventions d'assurance ne sera pas fixée à 7% mais à 14%. En d'autres termes pour les imbéciles et les électeurs de gauche qui s'égareraient sur ces pages, cela signifie qu'une assurance qui rembourse correctement les actes médicaux sera taxée deux fois plus qu'une assurance médiocre. La question est évidemment de savoir ce qui est une assurance responsable. Je vous livre ici quelques obligations pour qu'une assurance soit responsable (liste naturellement non exhaustive) :

Dans un premier temps, nous voyons déjà qu'une bonne partie des complémentaires santé ne peut pas prétendre être responsables. Dans un second temps, je ne sais pas pourquoi, mais je doute que ce dispositif ne considère les assurances santé des libérés de la sécu comme responsables.

Effectivement ce n'est pas responsable de chercher à être mieux couvert contre la la maladie.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Réformer le code du travail BASENAME: reformer-le-code-du-travail DATE: Fri, 06 Nov 2015 10:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Notre président normal bien aimé l'a dit, il faut réformer le code du travail. Vous noterez le changement dans les termes, en 2012, il nous promettait du changement. Aujourd'hui, il s'agit de réforme.

Et pour réformer ce code obèse, mais pas plus obèse que certains autres qu'il faudrait aussi élaguer à la tronçonneuse, une commission va travailler avec ardeur sous la houlette d'un certain Robert Badinter (modèle 1928, donc de 87 printemps) que tout le monde ou presque avait oublié. C'est un avocat pénaliste, le code du travail est donc sa spécialité.

Pourquoi ne pas laisser cette réforme ou plutôt cette refonte nécessaire de ce code du travail à des spécialistes du domaine ? Pourquoi ne pas s'inspirer du code du travail de pays dont l'économie fonctionne et qui n'ont visiblement pas plus de chômeurs que nous ? Ce serait peut-être pour nous permettre de prendre une fois de plus l'Helvétie pour des lanternes. Le souci est que nous allons à nouveau — j'écris à nouveau car nous sommes des spécialistes de la chose — mettre des gens a priori intelligents mais totalement extérieurs au dossier prendre des décisions engageant l'avenir d'un pays. Un habitant des USA traduirait la situation par une maxime bien connue dans leur pays :

Mets dix têtes d'œuf surdiplômées dans une pièce et tu auras une solution en forme d'œuf. Donne à ces gens-là, dirigeants ou experts, un marteau et toutes les solutions seront en forme de clou.

Pour ma part, je préfère prétendre qu'un marteau, c'est très pratique pour enfoncer une vis, surtout quand on n'a jamais vu un tournevis. Question de point de vue, mais la métaphore américaine est assez explicite. Pour filer la métaphore jusqu'au bout, mettez cinq cent soixante-dix-sept députés — qui ne représentent de loin pas la France puisque assez souvent issus de la fonction publique ou de professions libérales pas obligées de travailler durement — dans un hémicycle et vous obtiendrez des solutions de et pour les députés et leurs obligés. Certains jours, j'en arrive à rêver que nous élisions Marc Dorcel, au moins, nous nous ferons empapaouter dans la joie et la bonne humeur.

Mais revenons aux bidouillages de toutes sortes et à leur application à la population. Il y a quelques jours, le ministre du budget a dû faire une allocution en intimant certains retraités de ne pas payer leur taxes locales tant celles-ci avaient augmenté. Il paraît que c'est à la suite d'une décision prise en 2008 par un gouvernement de droite et que ni l'actuel gouvernement ni la chambre n'avaient compris.

N'avaient compris… En langage socialiste, cela signifie que le gouvernement avait espéré que personne ne bouge et que tout le monde aurait payé sans réchigner. Je pressens d'ici peu quelques dégâts collatéraux croustillants dont le pataquès sur l'exonération des impôts locaux pour les retraités « modestes » (à définir) nous donne un avant-goût. Voir un clown endimanché du gouvernement affirmer à la
télévision qu'il ne fallait pas payer ses impôts, donne une pâle idée du naufrage que vit le pays. Le gouvernement appelle lui-même à la révolte fiscale. C’est une première et c'est absolument pitoyable. On dirait une fusée de feu d’artifice qui explose en plein ciel sauf qu'elle n’est vraiment pas belle à voir. Au passage, on notera l’inutilité et la nullité absolue de la chambre d'enregistrement qui est incapable de comprendre un pouillème des textes débiles qu'elle vote à la pelle pour se donner l’impression qu'elle existe et qu'elle sert encore à quelque chose.

Les bavures de cet ordre sont hélas pléthores et contribuent à la désagrégation de ce qui a été autrefois un grand pays. On en voit les dégâts dans l'explosion exponentielle des différents codes censés régir notre vie quotidienne et jusque dans le code pénal qui peut compter jusqu'à deux cent cinquante alinéas sur un article.

Durant assez longtemps, je me suis demandé pourquoi imbécile s'écrit avec une seul l et pourquoi imbécillité en prend deux. La réponse était pourtant claire. Imbécillité s'écrit avec deux l pour voler plus loin !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Liberté de la presse BASENAME: liberte-de-la-presse DATE: Thu, 05 Nov 2015 11:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Cela sent la fin de règne dans les palais gouvernementaux. Tout est bon actuellement pour brosser l'électeur dans le sens du poil tant la défaite aux élections régionales risque, pour la gauche, de ressembler à la déroute du XV de France contre les All Black il y a quelque jours.

Et lorsqu'il devient difficile d'encore devenir plus populiste, plus clientéliste, on s'arrange pour que la presse s'auto-censure. Dire que la gauche, dans les années 1970, râlait contre le ministre de l'information et l'ORTF alors que jamais les media n'ont été plus censurés est assez étrange. Certains ont la mémoire décidément très courte.

Depuis longtemps, les journalistes bénéficient d'un abattement fiscal. J'avoue ne jamais en avoir compris l'utilité sauf peut-être pour qu'un journaliste ne morde pas trop fort la main qui le nourrit. Depuis tout aussi longtemps, la presse française est subventionnée. Subventionnée indirectement parce que la TVA qu'elle reverse sur les ventes est de 2,1% alors que celle qu'elle se fait rembourser sur ses achats est de 20%. Subventionnées directement parce que l'état dans sa grande bonté arrose certains media généreusement pour diffuser la bonne parole comme à la grande époque de la Pravda moscovite.

Jusqu'à présent, toute la presse bénéficiait des largesses de l'état pour, officiellement, avoir une presse pluraliste. Alors que la ministre de la Culture souhaite élargir l'attribution de fonds publics à de nouveaux journaux, elle semble avoir trouvé le moyen pour que les titres se situant clairement dans l'opposition n'en bénéficient pas. En effet, déplorant que les aides publiques versées aux journaux pour le pluralisme de la presse et qui s'élèvent à 9 millions d'euros sont selon elle inéquitables, Fleur Pellerin a décidé de revoir les critères d'attribution. Le but ? Que des journaux et magazines tels que Le Monde diplomatique et évidemment Charlie Hebdo puissent en bénéficier au même titre que de grands quotidiens comme Libération ou l'Humanité. À moins qu'il ne s'agisse que de simples torchons qui ne puissent que se parcourir d'un postérieur distrait comme aurait pu le signaler le fils de Lucien Guitry.

Mais revenons à ces aides payées par vos impôts. Il s'agit en fait, d'aides directes attribuées aux journaux « à faibles ressources publicitaires ». Notez bien l'excellent maniement de la litote par nos législateurs puisqu'un journal à faible ressource publicitaire est un journal à faible audience. Or, comme l'explique l'hebdomadaire Marianne, « seuls les quotidiens en bénéficient jusqu'alors », ce qui explique pourquoi un magazine comme Charlie Hebdo n'y a pas droit. Le ministre souhaite donc aider la presse en élargissant les aides. Personnellement, je serais plutôt d'avis qu'on les supprime et que les journaux vivent de leur audience. Peut-être seraient-ils enfin contraints à publier des articles de qualité. La presse régionale est pathétique, utile seulement pour connaître la date de la prochaine réunion de l'amicale bouliste du village d'à-côté. Quant à la presse nationale, elle est indigne d'un pays qui prétend encore vouloir jouer un rôle international. Le Figaro n'est plus que l'ombre de lui-même, le Monde n'est qu'un torchon pétri d'idéologie crasse dans lequel l'encart le plus intéressant est le dessin de Plantu. Les autres quotidiens sont inexistants. Mais tous s'accordent sur un point, être médiocres face au Wall Street Journal, au Washington Post ou au Times que l'on trouve dans tous les aéroports du monde et qui servent de référence.

Comme l'argent des autres est quelque chose de gratuit en Socialie, le ministre va donc en distribuer un peu plus. Un peu plus, oui, mais pas pour tout le monde ! Il faudrait tout de même voir à ne pas exagérer.

Car lorsqu'il s'agit de verser ces aides à des médias se plaçant idéologiquement clairement dans l'opposition — comprendre : à droite de l'échiquier politique —, le ministre semble avoir voulu installer des barrières filtrantes. Ainsi, des journaux tels que Valeurs Actuelles ou encore l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol n'auront pas le droit à leur part du gâteau. L'égalité à la mode socialiste est tout de même un machin à géométrie variable qui m'étonnera toujours et qui devrait plaire aux ingénieurs de Dassault.

Devant la commission des Affaires Culturelles de l'Assemblée Nationale, Fleur Pellerin a expliqué comment elle comptait s'y prendre. L'extension des aides au pluralisme de la presse permettra à plus de périodiques d'avoir accès à ce soutien financier. Une seule condition : que le média en question n'ait jamais été condamné par la loi pour « incitation à la haine raciale ». Encore plein de bons sentiments, d'autant qu'il est assez facile de se faire condamner pour « incitation à la haine raciale » lorsqu'on est un journal et que l'on publie des papiers qui ne sont pas du goût de certaines associations elles-aussi grassement subventionnées au motif d'un vivrensemble grassouillet et sirupeux. Oublié donc Valeurs actuelles, qui avait en août 2013 sorti sa une intitulée « Roms : l'overdose » qui avait fair pâlir et s'indigner la gauche et avait coûté en mars dernier à son patron, Yves de Kerdrel, une condamnation à 3 000 euros d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou la violence » ainsi que pour diffamation. Il en va de même pour le quotidien d'extrême-droite Minute, qui avait affiché une caricature de Christiane Taubira, comparant la garde-des-sceaux à un singe, ce qui lui avait valu une amende de 10 000 euros pour « injure à caractère racial », condamnation qui avait été confirmée en septembre dernier par la cour d'appel de Paris. Et l'hebdomadaire Rivarol, d'extrême-droite également, mais entretenant depuis plusieurs années un conflit ouvert avec le Front national dont il juge les positions pas assez radicales et désormais « trop proches du système », n'échappera pas non plus à la punition, si la mesure du ministre de la communication venait à entrer réellement en vigueur.

Je ne cautionne pas ces journaux. Mais la pluralité de la presse devrait se référer à Voltaire qui déclarait combattre certaines idées tout en battant à mort pour quelles puissent exister. Là, il s'agit juste de distribuer de l'argent public à une presse diffusant la bonne parole, nécessairement de gauche.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Inventaire à la Prévert BASENAME: inventaire-a-la-prevert DATE: Tue, 03 Nov 2015 11:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La liste suivante n'est certainement pas exhaustive sachant que les fonctionnaires de Bercy font un point d'honneur à nous pondre tous les jours que dieu fait et il en fait le bougre de nouvelles taxations :

  1. Impôt sur le revenu (IR)
  2. Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)
  3. Impôt sur les sociétés (IS)
  4. Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
  5. Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)
  6. Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)
  7. Taxe d'habitation (TH)
  8. Cotisation foncière des entreprises (CFE)
  9. Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)
  10. Contribution sur les revenus locatifs (CRL)
  11. Taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM)
  12. Taxe spéciale d'équipement (désormais remplacée par la taxe d'aménagement)
  13. Taxe additionnelle à la TFPNB
  14. Taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères (TEOM)
  15. Taxe destinée au financement des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE)
  16. Redevance départementale sur l'aménagement des espaces naturels et sensibles (TDENS)
  17. Taxe de balayage
  18. Taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE)
  19. Impositions perçues au profit des communautés urbaines
  20. Contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie
  21. Prélèvement sur les bénéfices tirés de la construction immobilière
  22. Taxe hydraulique au profit des voies navigables de France
  23. Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP)
  24. Contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés
  25. Taxe sur la consommation de charbon
  26. Taxes générales sur les activités polluantes (TGAP)
  27. CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale)
  28. CSG (Contribution sociale généralisée)
  29. Taxe forfaitaire sur les métaux précieux
  30. Contribution à l'AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés)
  31. Redevances pour droit de construire EPAD (Établissement public d'aménagement et de développement)
  32. Droit sur les cessions de fonds de commerce et opérations assimilées
  33. Droits sur les ventes d'immeubles
  34. Droit sur les cessions de droits sociaux
  35. Droits de succession et de donation
  36. Prélèvement non libératoire forfaitaire sur les dividendes et distributions assimilées
  37. Droit du permis de chasse
  38. Droit de validation du permis de chasse
  39. Taxe sur la musique (SACEM – SPRE)
  40. Taxe sur les plus-values immobilières autres que terrains à bâtir
  41. Impôt sur les plus-values immobilières
  42. Cotisation additionnelle versée par les organismes HLM et les SEM
  43. Cotisation versée par les organismes HLM et les SEM
  44. Redevances perçues à l'occasion de l'introduction des familles étrangères en France
  45. Taxe sur les spectacles perçue au profit de l'Association pour le soutien des théâtres privés
  46. Taxe sur les transactions financières
  47. Taxe annuelle sur les produits cosmétiques
  48. Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base dite « de stockage »
  49. Surtaxe sur les eaux minérales
  50. Taxe communale additionnelle à certains droits d'enregistrement
  51. Redevances proportionnelles sur l'énergie hydraulique
  52. Taxe communale sur les remontées mécaniques
  53. Taxe communale sur la consommation finale d'électricité
  54. Redevance d'enlèvement d'ordures ménagères (REOM)
  55. Taxe sur les cartes grises
  56. Redevances communale et départementale des mines
  57. Imposition forfaitaire annuelle sur les pylônes
  58. Taxes de trottoir et de pavage
  59. Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes
  60. Taxe sur les activités commerciales non salariées à durée saisonnière
  61. Taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux des terrains nus qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement
  62. Taxes sur les friches commerciales
  63. Taxe sur le ski de fond
  64. Taxe sur les éoliennes maritimes
  65. Taxe sur les déchets réceptionnés dans une installation de stockages ou un incinérateur de déchets ménagers
  66. Taxe pour non-raccordement à l'égout
  67. Taxes dans le domaine funéraire
  68. Taxe pour obstacle sur les cours d'eau, taxe pour stockage d'eau en période d'étiage et taxe pour la protection des milieux aquatiques, redevances pour pollution diffuses
  69. Redevances pour pollution de l'eau et pour modernisation des réseaux de collecte
  70. Taxe départementale des espaces naturels sensibles
  71. Taxe sur les nuisances sonores aériennes
  72. Taxe spéciale sur la publicité télévisée
  73. Octroi de mer
  74. TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) lubrifiants, huiles et préparations lubrifiantes
  75. TGAP lessives
  76. TGAP matériaux d'extraction
  77. TGAP imprimés
  78. TGAP installations classées
  79. TGAP déchets
  80. TGAP émissions polluantes
  81. Redevances spéciales d'enlèvement des déchets non ménagers
  82. Taxe sur les produits, déchets et résidus d'hydrocarbures
  83. Taxe sur la publicité foncière
  84. Taxe sur la valeur vénale des biens immobiliers des entités juridiques
  85. Cotisation spéciale sur les boissons alcoolisées
  86. Droit de circulation sur les vins, cidres, poirés et hydromels
  87. Droit de consommation sur les produits intermédiaires
  88. Droits de consommation sur les alcools
  89. Droit sur les bières et les boissons non alcoolisées
  90. Taxe sur les prémix
  91. Prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placement et contribution additionnelle
  92. Contribution sociale de solidarité des sociétés
  93. Contribution due par les laboratoires et les grossistes répartiteurs sur les ventes en gros aux officines pharmaceutiques
  94. Contribution à la charge des laboratoires pharmaceutiques non conventionnés avec le comité économique des produits de santé
  95. Contribution due par les laboratoires sur leurs dépenses de publicité
  96. Prélèvement sur les ressources de différents régimes de prestations familiales
  97. Redevance due par les titulaires de titres d'exploitation de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux
  98. Droits de plaidoirie
  99. Contribution due par les entreprises exploitant des médicaments bénéficiant d'une AMM (autorisation de mise sur le marché)
  100. Contribution due par les entreprises fabriquant ou exploitant des dispositifs médicaux sur leurs dépenses de publicité
  101. Participation des employeurs occupant 10 salariés ou plus au développement de la formation professionnelle continue
  102. Participation des employeurs occupant moins de 10 salariés au développement de la formation professionnelle continue
  103. Participation des employeurs occupant 10 salariés ou plus au financement du congé individuel de formation des salariés (0,2 % des rémunérations)
  104. Taxe de séjour
  105. Financement des congés individuels de formation des salariés sous contrats à durée déterminée CIF-CDD (1 % des salaires versés, ou moins en cas d'accord de branche)
  106. Participation au financement de la formation des professions non salariées (à l'exception des artisans et des exploitants agricoles) correspondant à 0,15 % du montant annuel du plafond de la Sécurité sociale
  107. Taxe d'apprentissage – versements aux centres de formation d'apprentis et aux établissements publics ou privés d'enseignement technologique et professionnel
  108. Taxe départementale sur les remontées mécaniques
  109. Taxe d'apprentissage – versements au titre de la péréquation
  110. Contribution au développement de l'apprentissage
  111. Taxe d'apprentissage
  112. Contribution pour le financement des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation à 0,15 % et 0,5 %
  113. Taxe destinée à financer le développement des actions de formation professionnelle dans les transports routiers
  114. Taxe pour le développement de la formation professionnelle dans les métiers de la réparation de l'automobile, du cycle et du motocycle
  115. Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties, pour frais de chambres d'agriculture
  116. Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale
  117. Taxe pour frais de chambres des métiers et de l'artisanat
  118. Taxe pour frais de chambres de commerce et d'industrie
  119. Taxe spéciale d'équipement
  120. Participation des employeurs à l'effort de construction (1 % logement)
  121. Cotisation des employeurs (FNAL, Fonds national d'aide au logement)
  122. Taxe annuelle sur les logements vacants
  123. Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province
  124. Taxe sur les titulaires d'ouvrages de prise d'eau, rejet d'eau ou autres ouvrages hydrauliques destinés à prélever ou à évacuer des volumes d'eau
  125. Taxe d'aéroport
  126. Contributions additionnelles aux primes ou cotisations afférentes à certaines conventions d'assurance
  127. Taxes de protection des obtentions végétales
  128. Taxe d'abattage (remplacée par une majoration de la CVO des éleveurs)
  129. Taxe sur les céréales
  130. Taxe au profit de France Agri Mer (anciennement affectée à l'Ofimer)
  131. Redevances perçues à l'occasion des procédures et formalités en matière de propriété industrielle ainsi que de registre du commerce et des sociétés, établies par divers textes
  132. Majoration de 10 % du montant maximum du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers
  133. Contribution annuelle des distributeurs d'énergie électrique en basse tension
  134. Taxe pour le développement des industries de l'ameublement ainsi que des industries du bois
  135. Taxe pour le développement des industries du cuir, de la maroquinerie, de la ganterie et de la chaussure
  136. Taxe pour le développement des industries de l'horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table
  137. Taxe pour le développement des industries de la mécanique et de la construction métallique, des matériels et consommables de soudage et produits du décolletage, de construction métallique et des matériels aérauliques et thermiques
  138. Taxe pour le développement des industries des matériaux de construction regroupant les industries du béton, de la terre cuite et des roches ornementales et de construction
  139. Taxe pour le développement de l'industrie de la conservation des produits agricoles
  140. Taxe pour le comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers
  141. Droit annuel de francisation et de navigation en Corse ; droit de passeport en Corse
  142. Redevance due par les employeurs de main-d'œuvre étrangère permanente et saisonnière
  143. Taxe applicable lors du Renouvellement des autorisations de travail aux travailleurs étrangers
  144. Droits gradués des greffiers des tribunaux de commerce (inscription des privilèges et sûretés)
  145. Contribution spéciale versée par les employeurs des étrangers sans autorisation de travail
  146. Taxe perçue à l'occasion de la délivrance du premier titre de séjour
  147. Taxes sur les primes d'assurance
  148. Contribution au fonds national de gestion des risques en agriculture
  149. TVA brute sur les produits pharmaceutiques (commerce de gros)
  150. TVA brute sur les tabacs
  151. Contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité des sociétés
  152. Droits de consommation sur les tabacs (cigares)
  153. Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces de stationnement annexées à ces catégories de locaux perçue dans la région Île-de-France
  154. Taxe sur les salaires
  155. Taxes sur les nuisances sonores aéroportuaires
  156. Taxes sur les primes d'assurance automobile
  157. Contribution de solidarité sur les billets d'avion
  158. Taxe affectée au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes
  159. Taxe perçue lors de la mise sur le marché de médicaments vétérinaires, ainsi qu'une taxe annuelle pour certaines autorisations ou enregistrements
  160. Taxe pour l'évaluation et le contrôle de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et à leurs adjuvants mentionnés à l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime et aux matières fertilisantes et supports de culture
  161. Taxe applicable aux demandes de validation d'une attestation d'accueil
  162. Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en Île-de-France
  163. Contribution sociale sur les bénéfices
  164. Contribution pour frais de contrôle
  165. Droits de timbre sur les passeports sécurisés
  166. Taxe spéciale sur les huiles végétales, fluides ou concrètes, destinées à l'alimentation humaine
  167. Cotisations (normale et supplémentaire) des entreprises cinématographiques
  168. Taxe sur les spectacles
  169. Taxe sur les spectacles de variétés
  170. Taxe sur l'édition des ouvrages de librairie
  171. Taxe sur les appareils de reproduction ou d'impression
  172. Redevance d'archéologie préventive
  173. Taxe additionnelle aux droits d'enregistrement et à la taxe de publicité foncière perçus au profit des départements
  174. Redevances pour pollution de l'eau, modernisation des réseaux de collecte, pollutions diffuses, prélèvement sur la ressource en eau, stockage d'eau en période d'étiage, obstacle sur les cours d'eau et protection du milieu aquatique
  175. Taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d'espaces naturels protégés
  176. Droit de francisation et de navigation
  177. Taxe sur les boues d'épuration urbaines ou industrielles
  178. Redevances biocides
  179. Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes
  180. Taxe intérieure sur les consommations de gaz naturel
  181. Taxe intérieure de consommation sur les houilles, lignites et cokes
  182. Octroi de mer
  183. Contribution sur la cession à un service de télévision des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives
  184. Taxe due par les concessionnaires d'autoroutes
  185. Droit de sécurité
  186. Cotisation pêche et milieux aquatiques
  187. Redevances cynégétiques
  188. Prélèvement sur le produit des primes ou cotisations additionnelles relatives à la garantie contre le risque de catastrophes naturelles
  189. Taxe sur les installations nucléaires de base
  190. Contribution perçue au profit de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
  191. Taxe sur les résidences secondaires
  192. Taxe spéciale d'équipement pour la région Île-de-France
  193. Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base – Recherche
  194. Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base – Accompagnement
  195. Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base – Diffusion technologique
  196. Produits des jeux exploités par la Française des Jeux
  197. Taxe annuelle d'habitation sur les résidences mobiles terrestres
  198. Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabacs
  199. Contribution sociale sur les bénéfices
  200. TVA brute collectée sur les producteurs de boissons alcoolisées
  201. Taxe sur les appareils automatiques
  202. Droit sur les produits bénéficiant d'une appellation d'origine ou d'une indication géographique protégée
  203. Taxe annuelle sur les médicaments et les produits bénéficiaires d'une autorisation de mise sur le marché
  204. Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux mis sur le marché français
  205. Droit progressif sur les demandes d'autorisation de mise sur le marché de médicaments
  206. Taxe annuelle due par tout laboratoire public ou privé d'analyses de biologie médicale (CNQ)
  207. Taxe sur les demandes d'autorisation de recherche biomédicale (taxe essais cliniques)
  208. Taxe additionnelle à la taxe sur les demandes d'autorisation de recherche biomédicale
  209. Taxe sur les demandes de visa ou de renouvèlement de visa de publicité et sur les dépôts de publicité pharmaceutique
  210. Droit sur les inspections menées en vue de la délivrance du certificat de conformité mentionné à l'article L. 5138-4 du code de la santé publique
  211. Contribution forfaitaire due par les employeurs de main-d'œuvre permanente
  212. Droits fixes des greffiers des tribunaux de commerce
  213. Contribution de solidarité en faveur des travailleurs privés d'emploi
  214. Taxe de Renouvellement (et fourniture de duplicatas) du titre de séjour
  215. Taxe applicable aux documents de circulation pour étrangers mineurs
  216. Taxe due par les employeurs de main-d'œuvre étrangère permanente
  217. Taxe due par les employeurs de main-d'œuvre étrangère temporaire
  218. Taxe due par les employeurs de main-d'œuvre étrangère saisonnière
  219. Taxe sur le prix des entrées aux séances organisées dans les établissements de spectacles cinématographiques
  220. Taxe sur les services de télévision
  221. Taxe sur les ventes et les locations de vidéogrammes destinés à l'usage privé du public (taxe vidéo et VOD)
  222. Taxe et prélèvements spéciaux au titre des films pornographiques ou d'incitation à la violence
  223. Taxe sur les contributions patronales au financement de la prévoyance complémentaire
  224. Contribution des organismes de protection sociale complémentaire à la couverture universelle complémentaire du risque maladie
  225. Contribution solidarité autonomie
  226. Contribution sur les avantages de préretraite d'entreprise
  227. Contribution sur les indemnités de mise à la retraite
  228. Contributions patronales et salariales sur les attributions d'options (stock-options) de souscription ou d'achat des actions et sur les attributions gratuites
  229. Taxe portant sur les quantités de farines, semoules et gruaux de blé tendre livrées ou mises en œuvre en vue de la consommation humaine
  230. Contribution annuelle au Fonds de développement pour l'insertion professionnelle des handicapés (FIPH)
  231. Contribution des employeurs publics au Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP)
  232. Contributions additionnelles de 1,1 % au prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placements
  233. Contribution sur les régimes de retraite conditionnant la constitution de droits à prestations à l'achèvement de la carrière du bénéficiaire dans l'entreprise
  234. Taxe d'équipement
  235. Droits de consommation sur les tabacs (autre tabacs à fumer)
  236. Taxe sur les véhicules de société
  237. Taxe pour frais de chambre de métiers et de l'artisanat – chambre de métiers de la Moselle
  238. Taxe pour frais de chambre de métiers et de l'artisanat – chambre de métiers d'Alsace
  239. Taxe pour la gestion des certificats d'immatriculation des véhicules
  240. Droits de consommation sur les tabacs (cigarettes)
  241. Taxe additionnelle à la taxe annuelle sur les médicaments et les produits bénéficiaires d'une autorisation de mise sur le marché (AMM)
  242. Droit progressif sur l'enregistrement des produits homéopathiques
  243. Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux et sur les dispositifs médicaux de diagnostic « in vitro » mis sur le marché français
  244. Enregistrement des médicaments traditionnels à base de plantes
  245. Contribution visée au II de l'article 8 de l'ordonnance no 2003-1213 du 18 décembre 2003
  246. Majoration de la taxe de séjour pour les logements haut de gamme
  247. Taxe de voirie
  248. Taxe sur les ventes et locations de vidéogrammes destinés à l'usage privé du public (TCA)
  249. Péréquation entre organismes de logement social
  250. Contribution sur les mises jouées sur les paris sportifs en ligne de la Française des jeux et des nouveaux opérateurs agréés
  251. Redevance destinée à financer les missions de service public confiées aux sociétés de courses
  252. Prélèvement affecté au Centre des monuments nationaux
  253. Taxe sur les jeux en ligne
  254. Contribution tarifaire d'acheminement
  255. Droit dû par les entreprises ferroviaires pour l'autorité de régulation des activités ferroviaires
  256. Imposition forfaitaire sur le matériel roulant circulant sur le réseau de transport ferroviaire et guidé géré par la RATP
  257. Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d'infrastructures de transport collectif en site propre ou d'infrastructures ferroviaires en Île-de-France
  258. Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d'infrastructures de transport collectif en site propre ou d'infrastructures ferroviaires hors Île-de-France
  259. Contribution additionnelle aux prélèvements sociaux mentionnés aux articles L. 245-14 et L. 245-15 du code de la sécurité sociale
  260. Contribution de 0,1 % assise sur les rémunérations retenues pour l'assiette de la taxe d'apprentissage
  261. Redevance sanitaire d'abattage
  262. Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes
  263. Redevances (pollution et prélèvements) au profit des agences de l'eau
  264. Prélèvements sur les jeux d'argent inscrits aux art. L. 137-19 à L. 37-22 du code de la sécurité sociale
  265. Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province
  266. Redevance sanitaire de mise sur le marché de produits de pêche et de l'aquaculture implantées en Île-de-France
  267. Redevance sanitaire de transformation de produits de pêche et de l'aquaculture.

Certaines taxes se cumulent puisqu'il est possible de payer des taxes sur des taxes. Et il s'en trouve encore pour se demander pourquoi la France va si mal… C'est pour moi une éternelle source d'interrogation.

Une autre nouvelle est passée inaperçue. La Commission Européenne a annoncé jeudi dernier qu'elle allait poursuivre, devant la Cour de Justice de l'Union Européenne, six pays européens qui n'ont pas encore transposé dans leur droit national la « Directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances » (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive).

Rassurez-vous, la France ne fait pas partie pour une fois de ces pays réfractaires puisqu'elle a déjà transcrit dans le droit national la spoliation des épargnants. Cette directive permet, lorsqu'une banque fait faillite, de solliciter ses actionnaires puis si cela ne suffit pas et cela risque de ne pas suffire les détenteurs d'obligations émises par la banque. Jusque-là, rien de plus normal. Dans un troisième temps, cependant, cette directive novatrice permet de ponctionner le compte des clients. Ce n'est rien d'autre que la légalisation d'un vol. Les plus alarmistes dont je suis considèrent qu'il s'agit une remise en cause scandaleuse du droit de propriété. Vous me rétorquerez que seuls les comptes de plus de 100 000 euros pourront servir au renflouement. Je vous répondrai que cette garantie s'avère totalement illusoire et n'engage que celles et ceux qui la croient. Tous les épargnants seront touchés.

La liste des six pays réfractaires et garants jusqu'à présent du droit de propriété est la suivante :

Vous savez maintenant dans quels pays mettre à l'abri vos économies. La France n'y figure pas car cette transposition a déjà eu lieu. Discrètement, sans passer devant le parlement qui lui aurait fait une publicité méritée et bienvenue, elle a été transposée par une ordonnance prise en catimini au cœur des vacances d'été, le 20 août.

Chaque épargnant doit désormais savoir que si sa banque fait faillite, elle aura légalement le droit de se renflouer en puisant dans ses comptes, que ce soit en France ou très bientôt dans la totalité des pays européens.

L'empressement que met la Commission Européenne à faire adopter cette directive est étrange. La Commission redouterait-elle une catastrophe économique, une crise économique et financière, une banqueroute bancaire généralisée dans les mois qui viennent ? Pourquoi lancer des poursuites avec autant de zèle devant la Cour de Justice de l'Union Européenne alors que tant d'autres directives sont restées lettres mortes depuis des années et que la Commission ne semble par s'en émouvoir (je pense au non respect des directives concernant la sécurité sociale par les gouvernements français successifs) ?

En tout état de cause, l'épargnant doit se préoccuper au plus vite de la solidité financière de sa banque. Plus généralement, il doit s'interroger sur l'opportunité de placer toutes ses économies sur des comptes bancaires. En effet, la panique s'emparant de la Commission Européenne montre s'il fallait encore en douter, que ce comportement est aujourd'hui un comportement à risque et que la prochaine crise bancaire ne sera plus payée par les contribuables, les états étant exsangues et n'ayant pas compris ce qui s'est passé depuis vingt ans, mais par les épargnants spoliés en toute légalité.

À bon entendeur…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: On a bien le maire que l'on mérite BASENAME: on-a-bien-le-maire DATE: Mon, 02 Nov 2015 15:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Et visiblement, certains ne sont pas très méritants. En effet, cela vous a sans doute échappé, mais depuis la fin du mois d'octobre 2015, il existe à Clichy-sous-Bois, riante cité de Seine-Saint-Denis, une allée « Zyed-Benna-et-Bouna-Traoré ».

Des centaines de personnes ont commémoré l’anniversaire de la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré, qui avait précédé trois semaines d'émeutes en France. Avant les dépôts de gerbe et une minute de silence, une allée menant de la mairie au collège Robert Doisneau a été baptisée « Zyed-Benna-et-Bouna-Traoré ». Une démarche qui a pour objectif que « les centaines de personnes qui empruntent cette route chaque jour gardent leurs noms en mémoire », a déclaré le maire de la ville, Olivier Klein.

Mais quel discours nappé d'imbécillité crasse !

À titre personnel, je désapprouve totalement ce signal qui transforme en héros mémorables des jeunes incapables de lire ne seraient-ce que les panneaux interdisant l'entrée d'un poste de transformation ErDF. À moins que ces deux jeunes ne les aient pris pour un simple interdit sans valeur de plus. Ils sont morts bêtement, certainement pas héroîquement. Au même moment, le 27 octobre 2005, un homme de 56 ans, Jean-Claude Irvoas, était battu à mort à Epinay-sur Seine, sous les yeux de sa compagne et de sa fille. De type européen dans un quartier dit chaud, il photographiait des lampadaires dont il avait été le créateur. Sauf erreur de ma part, il n'y a pas une impasse à son nom. Mort du fait de la bêtise humaine.

Ce qu'on ne dit pas, c'est que la mort de ces adolescents est due autant à leur fuite devant les forces de l'ordre et leur entrée dans un transformateur ErDF qu'à leur désobéissance à la police qui voulait les arrêter, qu'elle ait eu de bonnes ou mauvaises raisons. En faire pour cela des héros voire des martyrs est un peu étrange d'autant que cela ressemble à un acte irresponsable et populiste pour tenter de récupérer des voix en vue des élections régionales difficile pour la majorité en place.

Dans tous les cas, on ne peut être qu'inquiet.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Désinformation BASENAME: desinformation-1 DATE: Thu, 29 Oct 2015 09:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une nouvelle circule depuis hier soir sur tous les media français. Il paraîtrait qu'un candidat aux élections primaires américaines a déclaré que la semaine de travail des français n'était que de trois jours. Je ne sais pas si cette information a été relayée par l'AFP ou une autre agence, mais la moindre des choses, pour un journaliste sérieux qui plus est titulaire d'une carte de presse, est de vérifier ses sources avant de répéter n'importe quoi. Enfin, de nos jours la carte de presse est plus synonyme d'abattement fiscal que de professionnalisme.

Il est vrai à leur décharge que les américains racontent souvent n'importe quoi. Ils racontent d'autant plus n'importe quoi lorsque Michael Moore se permet de louer notre système social que le monde entier nous envie tellement que personne ne le copie. Remarquez bien, ce n'est pas l'apanage des américains, nous faisons exactement la même chose lorsque nous nous permettons de critiquer leur propre système.

Mais revenons à cette semaine de trois jours. Cette petite phrase, sortie de son contexte, est effectivement discutable pour ne pas dire scandaleuse. Or cette petite phrase a été dite lors d'une joute entre deux candidats aux primaires américaines. L'un de ces candidats est un sénateur de l'union qui répondait à son contradicteur lui reprochant de ne pas faire preuve d'un excès de présence au sénat. Et c'est dans ce contexte qu'il lui a été répondu que la semaine des sénateurs américains n'était pas une semaine de trois jours comme ce qu'il se passe en France pour les sénateurs français.

Étonnant, non ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La jungle des mutuelles complémentaires BASENAME: la-jungle-des-mutuelles-complementaires DATE: Tue, 13 Oct 2015 12:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je n'en peux plus d'entendre des publicités pour les mutuelles d'entreprises obligatoires à partir de janvier 2016. Je n'en peux plus car c'est une tartufferie de plus de notre gouvernement sous couvert d'avancée sociale mais certains d'entre vous vont encore me taxer de turbolibéraliste mangeur de chatons dodus.

Je vais donc vous expliquer pourquoi cette mesure est idiote, coûteuse, et pourquoi il faut absolument lutter contre la mesure connexe qu'est le tiers payant généralisé de Marisol Touraine qu'il serait bon de transformer une bonne fois pour toute en bitte d'amarrage pour qu'on puisse s'asseoir dessus.

Premier point : la sécurité sociale que le monde nous envie est déficitaire. Cela ne date pas d'hier puisque les premières alertes remontent au début des années 50. Dix-neuf cent cinquante, entendons-nous bien. Cette sécurité sociale, meilleur régime autoproclamé au monde, est gérée par les syndicats représentatifs qui profitent largement de ses largesses. Assis sur une montagne de pognon, ils n'ont aucune envie de s'en faire déloger. Toute réforme passant par ces syndicats appelés partenaires sociaux est donc vouée à l'échec. Pour éviter de creuser le trou plus encore, les gouvernements successifs réforment, compliquent la vie de l'heureux cotisant qui n'en demandait pas tant, déclarent rembourser de moins en moins les soins et s'appuient sur les caisses complémentaires et maintenant surcomplémentaires pour que cela ne se voit pas trop. Mais cela finit par se voir.

Second point : pour obvier aux carences nombreuses du meilleur système au monde et éviter que des cotisants dont les cotisations contrairement aux prestations n'ont pas baissé s'aperçoivent de la baisse des remboursements de la sécurité sociale, le gouvernement, dans sa grande bonté, a rendu obligatoire les mutuelles d'entreprise. Ainsi, avec le tiers payant généralisé, il deviendra difficile de savoir ce qui relève d'un remboursement de la sécurité sociale et ce qui provient de sa mutuelle complémentaire ou de sa surcomplémentaire. Et je peux vous annoncer que les mutuelles complémentaires et surcomplémentaires vont augmenter à mesure que les remboursements de la sécurité sociale de base vont baisser. Cerise sur le gâteau, les contrats de mutuelles (et d'assurances en général) sont taxés à hauteur de 14%. Et l'état ne peut s'asseoir sur une taxe de 14% sur tous les nouveaux contrats de mutuelles complémentaires.

Cette belle avancée sociale n'est donc qu'un moyen supplémentaire de tirer l'argent de la poche des gens au profit d'un état toujours plus obèse et qu'il est grand temps de limiter à ses tâches régaliennes.

Je vous rappelle à toutes fins utiles que le peuple de France a coupé la tête d'un roi pour moins que cela.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Baisse de l'augmentation de la pression fiscale BASENAME: baisse-de-l-augmentation-de DATE: Mon, 12 Oct 2015 19:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Tout est bon pour augmenter les recettes de l'état. Jamais il n'est question de réduire son train de vie, ce serait trop facile.

Deux sénateurs - André Gattolin (EELV) et Jean-Pierre Leleux ("Les Républicains", ex-UMP) - ont remis le 29 septembre 2015 un rapport pour définir "un nouveau modèle de financement de l'audiovisuel public". Mesures phares ? Une hausse "limitée et temporaire" de la redevance télé en 2016 et 2017 et son extension à tous les foyers d'ici au 1er janvier 2018, même ceux sans téléviseur.

Une redevance TV pour les foyers sans télévision, c'est tout de même cocasse.

----- COMMENT: AUTHOR: toxn DATE: Wed, 14 Oct 2015 08:10:13 +0000 URL:

Oups, j’ai oublié la jurisprudence la plus drôle :
Vous êtes en zone blanche, vous ne captez ni le réseau GSM, ni la TNT, vous avez une connexion Internet RTC. Bah c’est pas grave, vous êtes toujours redevable.
Merci la France.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 13 Oct 2015 10:15:34 +0000 URL:

Là, on parle tout de même et ouvertement de foyers sans téléviseur et sans moyen de recevoir un quelconque programme. Où s’arrêtera donc le progrès du progrès en matière fiscale et parafiscale ?

Mais le gouvernement devrait s’arrêter un peu. À force de prendre les gens pour des imbéciles, cela va finir par se voir.

----- COMMENT: AUTHOR: toxn DATE: Tue, 13 Oct 2015 10:05:36 +0000 URL:

En même temps ce n’est pas nouveau, on est redevable si l’on possède un appareil récepteur de télévision, ce qui dans la loi et la jurisprudence signifie :
- Un vieux téléviseur avec un tuner UHF
- Un téléviseur en panne
- Un magnétoscope avec tuner (ça existe sans ?)
- Une carte tuner quelconque
- Un appareil détunerisé (et oui, si on l’a enlevé, on peut le remettre)
- Un appareil dont on a pas déclaré la cession ou la destruction
- Un téléviseur pas aux standards français…

Après tout ils sont gentils, n’importe quel bout de fil de fer suffit pour capter les ondes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La vie à deux, c'est mieux. Devenez schizophrène ! BASENAME: la-vie-a-deux-c DATE: Mon, 12 Oct 2015 17:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous souvenez-vous de ce petit état ridicule, en faillite et autoproclamé patrie des droits de l'homme et du vivrensemble sirupeux que l'on appelle la France ? Figurez-vous que ce pays ridicule qui se targue de donner des leçons au monde entier vient d'être épinglé par Transparency International qui constate, je cite, que la France est l'un des états les plus corrompus d'Europe.

09-10-2015

La France, grâce à une opacité bien organisée, est un pays de petite vertu, lorsqu’il s’agit de corruption. En Europe, elle se place dans le peloton de tête des pays où la corruption prospère le mieux.

La corruption des élus politiques français bénéficie d’un contexte structurel profondément immoral qui n’est pas fait pour lutter contre cette faiblesse bien humaine, mais pour protéger les copains et les coquins, cacher les petites combines juteuses, entretenir les privilèges des uns, au détriment des payeurs qui souvent se saignent, voilà ce qui ressort du dernier rapport de Transparency international « agir contre la corruption ».

Premier constat douloureux : pour cacher la corruption, la France « n’a pas créé la base de données publique essentielle qui recense les condamnations pour corruption » déplore le rapport, et permettre à chaque contribuable de recevoir l’information à laquelle il a droit. Cela, dans une hypocrisie ambiante de débauche de « solidarité citoyenne. » Solidarité oui, mais pas touche aux élus.

Second constat : « Il est donc très difficile d’avoir, en France, une vision précise des formes que prend la corruption », au point que Transparency France a du faire appel à des bénévoles pour dresser la carte de la corruption, et que l’ONG lance un appel au public : « Aidez-nous à enrichir la base de données en nous adressant les décisions de justice dont vous avez connaissance » car « nous avons besoin de vous pour connaître les condamnations qui n’apparaissent pas encore sur notre carte, » expliquent-ils.

Les mairies savent trouver de l’argent pour des projets électoralistes et acheter les voix des uns avec l’argent des autres, mais pour financer la lutte contre la corruption, il n’y a plus personne…

Une culture de l’impunité dans laquelle la corruption prospère

Troisième constat : une justice complaisante, voire complice.

« Ce qui a le plus frappé nos bénévoles? La durée des procédures: 45 affaires ont un délai > 15 ans entre les faits et la condamnation » constate l’ONG.

Quinze ans entre les faits et la condamnation, la justice est généreuse avec les ripoux : elle leur laisse tout le temps pour s’organiser, accumuler un petit pactole sur le dos des contribuables, étouffer les affaires et enfouir leurs détails, perdre quelques dossiers, et pourquoi pas, jouer sur la mort naturelle de quelques témoins ou acteurs gênants, sans compter sur l’immense bénéfice que le temps offre à l’effacement des mémoires. C’est dans cette culture de l’impunité que la corruption prospère.

« Avoir accès à ce type de données est pourtant essentiel pour savoir quels sont les domaines, régions et catégories de personnes les plus vulnérables et, ainsi, éclairer l’action des acteurs de la lutte contre la corruption (pouvoirs publics, citoyens, ONG, médias) ».

Pots de vin, prises illégales d’intérêts, les maires épinglés

Quatrième constat : En France, on déteste les patrons, mais les vrais ripoux, ce sont les maires

Europe 1, qui a étudié en détail le rapport, note que « les maires sont les personnes les plus condamnées, surtout pour des affaires relatives à l’attribution de marchés publics », « deux fois plus que les patrons », précise la radio.

Le scandale Kader Arif, l’arbre qui cache la forêt

Pour autant, le contrat du ministère de la défense qui a fait tomber Kader Arif, l’ancien ministre des anciens combattants, est une paille dans une botte de foin. « Les chiffres ne portent … que sur les affaires dont nous avons eu connaissance », nuance Transparency France qui laisse entendre que la réalité est par essence difficile à cerner, puisque précisément il s’agit d’affaires illégales, secrètes et bien cachées.

Conclusion

Transparency France fait un travail indispensable et qu’il convient de saluer. Mais l’ONG pourrait elle-même faire preuve d’un peu plus de transparence.

A la tête du Théâtre National de Strasbourg, le gendre de Jack Lang vient de remplacer la nièce de Martine Aubry. Aucun contribuable n’a été dépouillé, aucun logement (encore que) destiné aux défavorisés n’a été détourné, et pourtant, nous sommes en plein cœur d’un système oligarchique, d’un népotisme qui représente une forme de corruption jamais sanctionnée – sauf lorsqu’il s’agit de dénoncer Nicolas Sarkozy bien entendu (il a du renoncer à installer son fils Jean à la tête de l’EPAD lorsque les médias en ont fait à juste raison tout un fromage. Cela n’a pas empêché le gouvernement socialiste de choisir Amin Khiari, fils de la vice-présidente PS du Sénat pour diriger le même EPAD, en comptant sur la complicité des médias, qui pour une fois n’ont pas cédé.)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Sans commentaire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 6 octobre 2015 BASENAME: 6-octobre-2015 DATE: Mon, 05 Oct 2015 22:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

La DS a soixante ans. Soixante ans d'avance. En effet, la première Citroën DS19 a été présentée le 6 octobre 1955 au salon de l'auto de Paris, au Grand Palais.

Et dire que PSA vient d'enterrer son exceptionnelle suspension. Je garde personnellement ma 23IE Pallas…

Et pour la peine, je vous mets une petite video tout a fait kitch, n'est-il pas ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Je ne suis pas bête puisque je travaille à la SNCF ! BASENAME: je-ne-suis-pas-bete DATE: Sun, 04 Oct 2015 08:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Que Fernand me pardonne, c'était je l'avoue un peu simple.

Ceux qui me lisent régulièrement savent que je suis un usagé (sic) de notre belle SNCF et que j'ai un statut qui varie entre le grand voyageur plus et le grand voyageur le club. C'est vous dire le nombre de kilomètres que je passe bon an mal an dans les voitures de plus en plus moisies de la SNCF. Je parle de voiture moisies parce que les lignes que j'emprunte n'ont pas la chance d'accueillir des TGV, que les nouveaux aménagements sont moins confortables pour ma grande carcasse que les anciennes rames Corail et que les toilettes sont généralement condamnées par manque d'eau, ce qui est très pratique lorsqu'on en a pour cinq heures de voyage. Et je ne vous parle même pas des motrices, la semaine passée la Sybic était remplacée par une antique BB occasionnant un retard de plus d'une demi-heure à l'arrivée.

Ceci étant dit, je prends toutes les semaines le même train le même jour à la même heure. Il est même enregistré sur le site internet de la SNCF. La semaine passée, j'ai donc passé commande comme toutes les autres semaines. Et là, je n'ai pas fait attention, ce fichu site m'a pris une réservation non sur le train partant de Paris à 17h52, mais sur le train précédent partant lui à 15h45. Naturellement, je m'en suis rendu compte en arrivant à la gare vers 17h30.

À ce moment du récit, il faut vous dire que mon abonnement me permet d'échanger gratuitement un billet dans la gare de départ jusqu'à deux heures après le départ du train initial. J'essaie donc d'échanger ce billet sur un automate. Opération impossible. Au guichet, la queue était assez importante pour m'autoriser un changement de billet, mais seulement pour le train de 19h02. Forcément, un vendredi soir dans une gare parisienne, l'affluence prévue était tellement faible que la SNCF dans sa grande bonté n'avait que deux guichets ouverts ! Je me rabats donc vers l'accueil de la gare où un employé essaie d'effectuer ce changement. Rien à faire.

Je me dis donc que j'allais monter dans le train et expliquer la situation à un contrôleur. Après tout, ils ne sont pas tous totalement idiots et ce n'est pas comme si je n'avais pas un billet sur moi que j'essayais vainement de changer.

C'était sans compter sur Vigipirate.

Au bout du quai, une rangée de contrôleurs et de forces de l'ordre filtrait les passagers. J'explique mon problème à un contrôleur qui s'avérera être le contrôleur en chef du convoi. Une belle gueule de syndicaliste élevé sous le fût de bière : gueule d'ivrogne, visage vérolé et, surtout, l'intelligence d'un petit chef bouffi de ses prérogatives.

Ce sale type a commencé par me traiter de fraudeur (sic). Pourtant, j'avais un billet qui, s'il n'était pas pour ce train, pouvait parfaitement être changé d'après le règlement de la SNCF. D'après le même règlement, ce sale type ne m'a autorisé à monter dans le train qu'après règlement d'un nouveau billet auquel il a tenté d'adjoindre une amende. Autant dire que je me suis un peu énervé et qu'il est revenu sur son amende mais pas sur le billet que j'ai dû payer avec la réservation mais sans en avoir parce que comprenez-vous sur le quai on ne peut pas fournir de réservation. J'ai naturellement demandé à ce brave homme son nom et matricule. Je n'ai eu qu'une partie de son nom, mais comme il était dans le train, il me sera facile de le signaler à sa maison mère qui pourra le retrouver. De mon côté, ayant réglé deux billets de seconde, je me suis assis en première classe.

Je n'ai pas apprécié. Mais alors pas du tout. Samedi matin, je suis donc retourné à la gare munie d'un vendeur la plus proche de mon domicile. Autant vous dire que le vendeur a trouvé inadmissible l'attitude du contrôleur et m'a immédiatement remboursé le billet avec les excuses de la SNCF.

J'ai compris vendredi dernier pourquoi certains contrôleurs se font agresser. Vue la façon dont je me suis fait traiter alors que j'étais en possession d'un billet et de toute bonne foi, j'imagine ce qui peut se passer lorsqu'ils sont devant de vrais fraudeurs.

À nous de vous faire préférer le train ? Commencez donc par trier vos contrôleurs !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: CSG BASENAME: csg DATE: Wed, 23 Sep 2015 07:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

C'est en tout cas ce que laisse entendre le gouvernement selon Les Échos et ce, malgré la condamnation de la France par la CJUE confirmée par le Conseil d'État

En effet, après la confirmation de la condamnation de la France dans le dossier de Ruyter, les suites données par le gouvernement à cette décision sont attendues en particulier s'agissant de ses effets pour les non-résidents. La tournure que prend cette affaire n'est pas celle qui était logiquement appréhendée. Mais peut-on réellement attendre autre chose d'un gouvernement aux abois qui fera tout sont possible pour taxer, imposer toujours et encore, pour boucler ses fins de mois ?

Les maires l'ont dit. Ils ont manifesté samedi dernier. Les finances des municipalités sont exsangues. Pourtant, jamais la source d'argent public n'a tari même en ces temps où certains parlent d'austérité en France. Nous ne pouvons pas réellement parler d'austérité et ce serait indécent vis à vis des pays européens qui, eux, l'ont subie.

[image:66:]

Fig. 1 : insupportable austérité à la française.

Mais revenons à la condamnatation de la France par l'Union Européenne et par le Conseil d'État donc par elle-même. En effet, au mois de février dernier, la CJUE se prononce sur le sort des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine pour un résident français affilié à la sécurité sociale des Pays-Bas et, par extension, à tout régime de sécurité sociale non français. Dans son arrêt, la cour considère que la CSG/CRDS sont des cotisations sociales et qu'en vertu de l'unicité de la réglementation sociale, l'intéressé assuré social dans un autre pays ne doit pas y être soumis. Le 27 juillet dernier, le Conseil d'État aligne son analyse sur celle de la CJUE et rédige un arrêt dans ce sens, déchargeant les frontaliers des prélèvements sociaux.

Petit problème, la portée de cette décision est assez large. En effet, les non-résidents assurés sociaux à l'étranger (au moins dans l'UE) peuvent s'en prévaloir pour ne pas être soumis à ces prélèvements sur les revenus fonciers et plus-values immobilières de source française et portent réclamations pour se voir restituer les sommes payées indument. Les libérés de la sécu peuvent aussi s'en prévaloir et ne s'en privent pas.

C'était sans compter avec l'imagination florissante du gouvernement qui ne va pas se soumettre aussi facilement à ces deux arrêts. Qu'il s'assoit sur les directives et les arrêts en provenance de l'UE, nous en avons une certaine habitude (voir pour cela les problèmes des libérés de la sécu dans lequel la France viole le droit européen). Qu'il s'assoit sur ses propres lois et sa propre jurisprudence, c'est déjà plus rare, mais lorsqu'on parle de pognon, c'est finalement assez courant. Et dans cette affaire, on parle de pognon pour renflouer les caisses ou, plus vraisemblablement pour dépenser toujours plus parce, souvenez-vous, nous vivons une période de coupes budgétaires jamais égalées. Nous arrivons aussi en période de campagne électorales et il serait bon de voir à entretenir sa clientèle pour tenter d'éviter une rouste qui ne sera pas volée.

Pour y parvenir, le journal les Échos avance que l'affectation ­de ces prélèvements serait modifiée. II serait envisagé de les orienter non plus vers le régime général de la sécurité sociale, mais vers le fonds de solidarité vieillesse (FSV). Ainsi, ces prélèvements ne seraient plus considérés comme des cotisations sociales mais comme un impôt, et les effets de la jurisprudence européenne seraient par conséquent contournés. Cela nous promet encore de sérieuses batailles juridiques payées par nos impôts. Ce n'est pas grave, c'est gratuit, c'est l'état qui paie.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Loi de modernisation de la santé BASENAME: loi-de-modernisation-de-la DATE: Tue, 22 Sep 2015 07:16:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Marisol Touraine est impayable et cherche à faire passer sa fumeuse loi envers et contre tous les acteurs de la santé. Elle risque d'y arriver, les français étant des veaux bien avant que le général ne le constate.

Je suis tombé ce matin sur un article de Patrick Crasnier publié sur le site Économie Matin que je reproduit ici.

Depuis déjà plusieurs mois l’ensemble du corps médical est vent debout contre la « loi santé » dont le véritable nom est loi de modernisation de la santé. Cette soi disant modernisation, ressemblant plutôt à une marchandisation, les médecins libéraux n’en veulent pas.

J’ai essayé d’en savoir plus, en particulier parce que ce sujet est hautement sensible économiquement, mais aussi parce que je voulais me placer du côté des patients que nous sommes tous. Savoir exactement ce qu’il en est des vérités et des mensonges sur ce sujet. J’ai donc rencontré des professions de santé lors de réunions sur ce sujet, j’ai lu et relu la loi et j’ai écouté la communication d’état sur ce sujet brûlant.

Suite à ce travail d’investigation, j’ai été obligé de faire plusieurs constats importants. Premier constat ce sujet est hautement politique, Marisol Touraine bras armé de Hollande ne lâchera rien. Le gouvernement et le chef d’état tiennent autant à cette loi qu’à celle sur le mariage pour tous. Une idéologie guide leurs réflexions, Geneviève Dormont (professeur d’économie) l’a avoué sur France culture « le projet de santé socialiste ne peut pas conserver de médecine libérale ». Suite à ce premier constat, nous sommes obligés d’en convenir, les médecins et autres professions de santé on raison : « l’état veut tuer la médecine libérale et avec le système de soins Français »

Constat alarmant, dont on peut se demander par quoi cette décision est motivée. La seule raison plausible n’est pas la qualité des soins, le monde entier nous envie, seul le système crée par l’assurance maladie en 1946 serait en cause. Ce système est en état de mort apparente, les politiciens énarques, depuis Alain Juppé ne savent pas comment faire pour en sortir. On nous parle de déficit de cette sécurité sociale, c’est totalement faux, ce n’est pas un déficit mais un manque d’argent lié à l’état. Quand le patronat a quitté la table de la parité pour la gestion de ce système, c’est l’état qui a mis la main dessus. Depuis cet état n’a jamais cessé d’augmenter les prises en charges « sociales » CMU, AME, sans jamais payer de cotisations à cette assurance (cotisations qui devraient être payées par l’impôt) Résultat une rentrée d’argent de plus en plus faible et un nombre d’assujettis de plus en plus grand, il est facile de comprendre ce que veut dire dans ce cas « déficit »

Le think tank « terra nova » en particulier à trouvé les solutions que le PS est en train de mettre en place. Des solutions qui pourraient paraître aux yeux de certain très logiques, rembourser le moins possible, continuer a faire payer les salariés et les entreprises et donner la santé aux assurances privées appelée à tort « mutuelles ». Pour arriver à cette « arnaque sur la sécurité sociale » il est nécessaire d’en passer par une destruction de la médecine libérale et par d’autres artifices que je vais développer.

Jusqu’à ce jour les médecins de ville sont représentés en particulier par deux grands syndicats dit « représentatifs » que sont la CSMF et MG France. Ces deux syndicats monopolistiques ont toujours tout signé moyennant de grosses compensations financières, sans que les médecins, trop occupés à leurs patients, ne réfléchissent où se trouvait leur intérêt. Avec cette nouvelle loi des groupes importants de médecins se sont formés pour défendre la médecine libérale, ces groupes refusent d’être représentés par ces deux entités, d’autres syndicats qui n’avaient pas de représentativité auparavant montent actuellement en puissance. Marisol Touraine l’a bien compris, voulant s’appuyer encore une fois sur les instances « représentatives » toutes acquises, elle a avancé les élections des URPS (union régionale des professions de santé donnant la représentativité) seulement pour les médecins. Elle croit qu’en faisant cela les syndicats emporteront la majorité et l’aideront à faire accepter la loi santé.

Parallèlement à cela, la communication d’état relayée par les médias tant à faire croire que les médecins se battent pour quelques euros de prix de consultation. Je peux affirmer ici que c’est totalement faux, c’est un écran de fumée monté pour cacher le véritable combat. Pas une des réunions où j’ai assisté, le sujet n’a été abordé, sauf pour le dénoncer. Les médecins libéraux se battent et sont prêt a se battre jusqu’au bout pour sauver la médecine libérale de proximité, la relation singulière patient médecins hors de toute contrainte financière. Leur combat c’est en premier de refuser l’article 1 de la loi qui dit en substance que la santé sera dirigée par l’état. C’est de refuser que les ARS deviennent toutes puissantes avec les assurances complémentaires, interdisant toute liberté de soigner aux médecins (même chose pour les dentistes, les kinésithérapeutes etc.) Cet article 1 qui modifie totalement les relations entre l’état et la santé interdira aussi toute liberté au patients qui seront pieds et poings liés à la sécurité sociale (donc les ARS) et les assurances complémentaires toutes puissantes.

Les médias, sensibles aux communications du gouvernement sont figés sur les problèmes d’argent. Les médecins libéraux seraient des nantis qui veulent augmenter leur prix de consultation sur le dos des patients, refusent le tiers payant pour des raisons mercantiles. Tout un processus de destruction de l’image des médecins servant à faire passer ensuite la pilule de la loi. La vérité c’est que la moyenne européenne du prix de consultations est de 45 Euros et si les médecins se battaient pour leurs revenus c’est pour ce prix là qu’ils se battraient. On pourrait aussi dans la même veine de communication dire que les assurances qui n’ont rien de mutualistes dépensent sans compter l’argent des patients pour leurs sponsoring (tour de France et AG2R, nombreux stades de football payés par les complémentaires) ce serait aussi malhonnête.

On entend aussi régulièrement que les médecins se battent contre le tiers payant généralisé, c’est vrais mais pas pour les raisons invoquées. Il faut savoir que le fameux tiers payant généralisé, disposition phare (en apparence) de la loi n’est motivé que par le besoin de donner la santé aux assurances mutuelles. Faire croire au bon peuple que la santé est gratuite, cacher les répartitions de remboursement, dire en conférence de presse que la santé sera gratuite (Hollande septembre 2015) relève aussi de la plus grande malhonnêteté intellectuelle. La part de remboursement des mutuelles augmentant régulièrement dans l’avenir, les patients ne s’en rendront compte qu’après les augmentations régulières de leurs cotisations (ce qui est déjà commencé depuis plusieurs années.) Sans ce tiers payant généralisé il sera impossible à l’état de faire croire que tout va bien.

Du côté des médecins, le tiers payant c’est être dans un rapport de subordination financière envers les ARS (du style si vous ne diminuez pas vos actes ou vos prescriptions on ne vous paye plus) C’est aussi être en rapport mercantile avec les assurances style « cette personne est trop vieille pour la soigner comme vous le faites » Enfin les médecins dont le nombre est en cruelle diminution travaillent déjà beaucoup trop et la charge de travail administratif pour récupérer leurs paiements auprès de plus de 450 assurances est tout bonnement impossible. La part d’impayés de tiers payant des CMU, AME ou autres est déjà d’environ 10% (source union française des médecins libéraux) Alors ils le refusent. Ils n’obéiront pas et demandent la compréhension des patients pour les aider dans cette lutte. Ajoutons que pour les patients le tiers payant sera aussi une façon de contraindre, c’est déjà le cas avec les génériques (si vous refusez un générique le pharmacien vous refuse le tiers payant) ce sera pareil dans l’avenir pour les soins, pour le choix du médecin, pour le choix du traitement.

Dans sa communication, ce que le ministère de la santé ne dit pas non plus, c’est que chaque patient devra donner son RIB et une autorisation de prélèvement à la sécurité sociale pour avoir le droit de bénéficier du tiers payant. Ceci pour que les franchises soient quand même prélevées automatiquement. Ne croyez pas que la sécurité sociale prélèvera 1 euros pour chaque franchise ce serait bien trop cher, ils prélèveront quand ils auront un solde assez important sans prévenir personne. Les patients très malades pourront se voir prélever d’un coup sans pouvoir dire quoi que ce soit des sommes pouvant atteindre 150 euros.

Alors les médecins se battent pour leurs patients mais cela personne ne le dit. À Chalon-sur-Saône la semaine dernière, nombre de médecins ont marché contre la loi santé, pas ou peu de médias étaient sur place, mais les patients sur le bord des routes applaudissaient, c’est rassurant.

Un autre sujet gravement débattu et refusé, c’est la perte du secret médical. Cette loi de modernisation de la santé prévoit l’accès aux dossiers médicaux partagés entre tous les acteurs. Les assurances qui vous prêtent pour votre maison ou votre voiture(les mêmes qui remboursent la santé) auront accès à vos données médicales. Imaginez les résultats, et le pire c’est que l’état s’arroge le droit dans le texte de loi, de vendre ces données. Les médecins se battent aussi vent debout contre cette mesure, ils pensent avant tout a leurs patients.

Aujourd’hui les sénateurs travaillent sur cette loi, ils réécrivent tous les articles refusés par l’opposition et par une majorité de Français. Le sénat c’est connu ne sert a rien quand on a en face l’entêtement. Marisol Touraine a déjà annoncé que de retour au parlement elle remettrait en place toute ce que le sénat aura supprimé (une véritable leçon de démocratie) Une fois de retour au parlement les pressions socialistes pour que leur semblant de majorité vote le texte seront nombreuses. La seule pression du corps médical ne sera pas suffisante, sauf si aux élections du 12 Octobre aux URPS, les syndicats « bien pensants » sont désavoués, là les choses risquent bien de changer, la colère changera de camp. Il est important de signaler aussi que les conseils de l’ordre(médecins, dentistes, et autres) sont totalement contre ce projet, que d’autres instances scientifiques majeures ont aussi donné leur désaccord.

Enfin pour terminer et c’est un aveu de ce qui précède, le président de la république accompagné d’une cohorte de ministres s’est déplacé en campagne électorale cette semaine a Vesoul. Lors de ce déplacement « ruralité » le chef de l’état a fait des annonces inconsidérées sur la création de maisons médicales et de 1700 postes de médecins. Il faut savoir que toutes les maisons médicales crées à la hâte par Marisol Touraine depuis un an sont vides, les quelques médecins qui y travaillent sont ceux qui avaient déjà leur cabinet à côté. Il y a pénurie de médecins, et pénurie de médecins qui veulent s’installer tellement ils sont inquiets. Pénurie grave et pas seulement de généralistes il y a de moins en moins de pédiatres, plus de gynécologues médicaux, pénurie d’obstétriciens, d’anesthésistes etc. Qu’à cela ne tienne nos énarques s’apprêtent a « repêcher » ceux qui ont manqué le concours d’entrée en médecine et leur faire payer ce repêchage par une dizaine d’années comme médecin fonctionnaire dans ces « maisons médicales ». Vous le voyez tout est prêt pour tuer ce qui existe.

En imaginant que cette loi passe en force comme est passée la loi sur le mariage, c’est la totale destruction de notre système de soins qui est annoncée. Bien sur face à la pression nombre de médecins accepteront bon gré mal gré de « devenir fonctionnaires » mais la majeure partie sortira du système et là les patients n’auront plus d’autre choix que la médecine d’état soi disant gratuite, mais de plus en plus chère, ou la médecine libre non remboursée par l’état.  Le monopole de la sécurité sociale est tombé avec les accords Européens depuis longtemps, l’état ne veut pas l’accepter, ils seront bien obligés de constater que de plus en plus de patients chercheront a souscrire des assurances privées moins chères et hors du système technocratique Français. Une chose est certaine ils ne pourront plus les empêcher, ils n’auront pas le beurre et l’argent du beurre.

J’ai vu au cours de ces derniers mois en reportage des médecins convaincus de l’intérêt général. J’ai vu des médecins prêts à en découdre pour sauver ce qui reste de système de soins, j’ai vu des médecins fatigués par leur travail aller le soir en réunion pour se faire entendre. Je n’ai vu aucun médecin résigné, je n’ai pas vu de médecins prêt a baisser les bras, ils sont a notre service pour notre santé, nous nous devons de nous battre a leurs côtés si nous voulons préserver ce qui reste de notre liberté de nous faire soigner comme par le passé.

Cet article reprend point par point ce que les praticiens que je connais combattent. Il n'y a vraiment rien à rajouter.

Il est vraiment temps de sortir cette bande d'incapables qui essaient de nous gouverner !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dégradation BASENAME: degradation DATE: Mon, 21 Sep 2015 17:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Sans doute vous en souvenez-vous. Le jour où la France a perdu sa notation triple A, ce fut un cataclysme national. Depuis, pourtant, la note de la dette souveraine française est régulièrement dégradée sans que cela ne défrise quelqu'un. À peine notre ministricule de l'économie ou celui du budget se fend-il d'un communiqué. Lorsque nous avons de la chance, il se tient même d'une conférence de presse pour signifier que tout va bien, que jamais cela n'a mieux été. Cette période restera même dans les livres d'histoire, si j'en crois les sbires du gouvernement, comme la période la plus faste pour la population française.

Ce matin, donc, nous apprenons que Moody’s dégrade cette fameuse note de Aa1 avec perspective négative à Aa2 en la plaçant sous perspective stable. Le gouvernement est pourtant satisfait puisque Sapin trouve le moyen de déclarer :

La reprise se diffuse à l’économie et les politiques mises en place portent leurs fruits. Au vu des informations sur les rentrées fiscales et les dépenses publiques, notre objectif de déficit de 3,8% du PIB en 2015 est conforté et le déficit devrait se réduire à 3,3% du PIB en 2016, conformément aux engagements pris.

Je pense qu'il doit d'urgence changer ses lunettes parce que de reprise, je ne vois même pas le bout de la queue. Quant à prétendre que l'objectif est conforté avec un déficit budgétaire de plus de 3%, c'est juste risible. Mais ce n'est rien par rapport à la sentence sans appel qui suit, toujours de la bouche du même Sapin :

La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides au monde, avec une charge de la dette contenue.

Contenue ! Avec quasiment 100% du PIB ! La dette française est la plus sûre, heureux contribuables, parce que l'état français est capable de faire rentrer l'impôt, quelle qu'en soit la manière. Elle n'est pas sûre dans l'absolue, elle l'est relativement à celle de certains autres pays incapables de lever l'impôt. Maie cette dette est aussi garantie par votre épargne, heureux épargnants, que l'état peut s'arroger sans autre forme de procès. C'est même le cas depuis une petite loi qui est passée ni vue ni connue l'été dernier. C'est pratique, comme presque toute l'épargne qui rapporte est placée en titres obligataires, c'est-à-dire en bonne vieille dette de l'état français, ce ne sera même pas une spoliation, simplement une restructuration de cette fameuse dette.

Personnellement, je ne prête pas un sou à un état qui va faire faillite. Je préfère investir dans la terre, les conserves et les fusils de chasse car il ne s'agit pas de savoir si la France va faire faillite, il s'agit de savoir quand. Rassurez-vous, ce ne sera pas la fin du monde. Ce sera difficile, douloureux, mais ce ne sera que la fin de l'épargne d'une bonne partie de la population. Je ne les plaindrai pas, on ne peut pas vouloir des placements à forts rendements sans en accepter en même temps les risques.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Happy hours BASENAME: happy-hours DATE: Thu, 17 Sep 2015 15:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Après avoir interdit les cabines de bronzage, les sénateurs se penchent désormais sur les débits de boissons. Tout va tellement bien en France qu'il était temps de s'attaquer à cela.

Donc, dans le cadre du projet de loi santé de Marisol Touraine, le sénat a adopté, ce mardi et en première lecture, un amendement déposé par le socialiste Franck Montaugé et visant à encadrer la vente de boissons alcoolisées lors des « happy hours ». Les « happy hours » pour ceux qui ne le sauraient pas sont une période d'une ou plusieurs heures où les boissons alcoolisées sont vendues à des tarifs avantageux. L'objectif avoué de cet amendement est de faire cesser certaines pratiques comme le « binge drinking ». Le sénat, respectant la loi Toubon, nous précise dans un communiqué que ce « binge drinking » est une pratique qui entraîne une consommation excessive d'alcool très préjudiciable à la santé et à la vie des jeunes.

Tu l'as dit bouffi ! Tout le monde sait que les jeunes n'attendent que les « happy hours » pour se torcher la gueule dans des bars coûteux.

Le législateur espère ainsi limiter à un certain seuil, fixé par décret et correspondant à une fraction du prix de vente originel, le tarif des boissons alcoolisées vendues lors de ces opérations promotionnelles que proposent de nombreux bars. Ainsi, si ce seuil est de 20 %, une pinte de bière vendue 7 € ne pourra plus, pendant les happy hours, passer sous la barre des 5,60 €.

Chose étrange, Marisol Touraine qui n'en est plus ni à une contradiction ni à une volte-face près puisqu'elle s'était prononcée contre cet amendement signale maintenant prendre acte de ce vote qui témoigne d'un engagement en faveur de la santé publique qu'elle espère voir se concrétiser par la suite. Un peu de cohérence ne nuirait pas mais peut-on demander plus à Marisol qu'aux petits fils de Charlemagne ?

Notez bien que je parle ici du sénat. Mais le sénat n'est pas responsable de toutes les bêtises françaises. Le Haut Conseil de la Santé Publique — si, si, ça existe — est particulièrement prolixe. Après la disparition de la dénomination des viandes remplacée par des étoiles pour des raisons spécieuses, ce grand machin vient de recommander un étiquetage nutritionnel à l'aide d'un joyeux et festif code à cinq couleurs qui est simple et compréhensible et le mieux à même à aider le consommateur à choisir, parmi les aliments industriels, ceux qui sont les plus favorables à sa santé.

Ce pays est définitivement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Logiciels dentaires BASENAME: logiciels-dentaires DATE: Wed, 16 Sep 2015 12:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais l'informatique TAGS: ----- BODY:

Parmi mes clients, enfin parmi ceux qu'il me reste et qui n'ont pas encore mis la clef sous la porte, figurent quelques dentistes. Et parmi ces dentistes, beaucoup utilisent l'inénarrable logiciel pompeusement intitulé Visiomachin (remplacer machin par l'objet à forer ou à arracher de prédilection des dentistes).

Ce logiciel est un truc mal ficelé, écrit avec des pieds, qui surcharge les pilotes de Windows par les siens, provoquant des lenteurs inexplicables ou des instabilités rigolotes, et qui utilise une base de données avec des vrais bouts de 16 bits à l'intérieur. On arrivait encore à le faire fonctionner sous Windows 7 32 bits, mais plus sous les versions plus récentes du système d'exploitation. Pourtant, la ligne 100 du logiciel est toujours supportée et le founisseur ne se prive pas d'envoyer des factures tous les ans aux praticiens pour les licences, les mises à jour et les menues opérations de configuration.

Or dans un cabinet, je vais être contraint de changer les postes clients. Quitte à changer ces postes, autant mettre une configuration pas trop obsolète. J'opte donc pour du Windows 7 Pro en 64 bits puisqu'il y a un contrôleur de domaine (Unix) avec des profils itinérants. Le logiciel installé ne fonctionnera donc plus parce que cette fichue base de données (Pervasive pour ne pas la nommer) refuse de s'installer sur les postes clients. Je n'ai pour ma part jamais compris pourquoi Visiomachin était incapable d'utiliser une base de données en réseau plutôt qu'un truc pareil qui est à la base de données ce que la musique militaire est à la musique. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire, seuls les plus anciens ayant servi sous les drapeaux.

C'est d'autant que depuis 2012, il y a à la fois une base Pervasive et une PostgreSQL.

Coup de fil donc au technico-commercial de Visiomachin pour savoir comment régler le problème. « Très simple, monsieur, il vous faut la ligne 500 de notre logiciel qui lave plus blanc. Ça vous coûtera tant. » Chose amusante, il s'agit d'un tout autre logiciel, avec une autre interface et une autre base de données. Il y a donc une migration quelque part et cette migration de base ne peut se faire que dans les locaux de Visiomachin, ce qui impose des vacances forcées au cabinet. Et lorsque je parle d'une autre interface, cette dernière requiert un écran FullHD (1920x1080 points). Problème, les normes des écrans sur les fauteuils imposent des écrans très spécifiques qui n'existent qu'en 1280x1024 en 17 ou 19 pouces (vitre sur la dalle pour éviter des projections, alimentation basse tention et j'en passe). Les mobiliers standards des cabinets ne permettent que d'utiliser des écrans de 17 pouces. Un écran plus grand entrave l'ouverture des portes et si les dalles existent (pour les ordinateurs portables), je n'ai pas réussi à trouver un écran de bureau FullHD en 17 pouces qui ne soit pas à un prix prohibitif.

Les migrations NGAP/CCAM, les mises à jour SV 1.31 vers 1.40 m'ont toujours paru bricolées pour ne pas dire que j'avais l'impression d'essuyer les plâtres avec des briques. Là, le praticien se retrouve dans la situation de devoir changer son mobilier car un logiciel refuse de fonctionner normalement en-dessous de la résolution FullHD et il me faut trouver les arguments pour faire passer cela au praticien qui, s'il est excellent dentiste, n'est pas informaticien mais commence à se douter qu'il se fait prendre pour une vache à lait par un éditeur de logiciel. Surtout qu'il n'y a aucune raison technique à avoir besoin d'une telle résolution.

Peut-être dois-je lui suggérer de changer de logiciel ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tout va très bien, madame la marquise... BASENAME: tout-va-tres-bien-madame DATE: Tue, 08 Sep 2015 17:20:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une petite information est passée inaperçue. Sans doute est-elle trop anxiogène pour être divulguée ailleurs que dans un journal économique voire dans les pages saumon du Figaro. Pourtant, cette nouvelle devrait être connue de tous. Du 1er août 2014 au 31 juillet 2015, 61480 entreprises ont déposé le bilan. Pour information, du 1er août 2013 au 31 juillet 2014, leur nombre était de 63386.

Tout va très bien. Enfin jusqu'à aujourd'hui. Hommes de peu de foi, puisqu'on vous dit que la reprise est là, qu'elle frémit !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La faillite, nous voilà ! BASENAME: la-faillite-nous-voila DATE: Mon, 07 Sep 2015 21:50:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Si je suis un peu silencieux ces temps-ci, c'est que je regarde avec une certaine anxiété ce qui est en train de se passer. Je ne parle pas que de mes problèmes et le fait de passer encore une fois pour deux affaires contre l'URSSAF le 10 septembre prochain ne me fait pas oublier l'ensemble des problèmes de notre beau pays. Nous avons effectivement un beau pays, encore faut-il virer une bonne fois pour toutes les incapables qui le gouvernent. Et ces incapables ne sont pas que le gouvernement qui n'est, comme le disait Éluard, qu'une victime consentante. Cette horde d'incapables est constitué des différents gouvernements successifs depuis une bonne trentaine d'années et des syndicats représentatifs appelés assez étrangement partenaires sociaux et ne représentant qu'eux-mêmes. Il serait d'ailleurs assez intéressant qu'ils ne vivent que des cotisations de leurs adhérents.

Mais lorsque je parle de virer toute cette engeance, ce n'est pas pour les remplacer par un gouvernement d'extrémistes qu'ils soit de droite ou de gauche. Ce sont souvent les mêmes d'autant que le paricide chez les Le Pen est une histoire de politique. Si le père était un libéral poujadiste, la fille a un programme qui est assez socialiste, ce qui pour un parti politique ouvertement nationaliste est quelque peu dangereux. Lorsque l'Œdipe se passe sur ce plan, cela n'augure rien de bon.

Mais revenons à nos incapables qui nous emmenent de plus en plus vers la faillite de l'état et, par ricochet, de tous les français. Cette facture, nous la paierons tous d'une manière ou d'une autre. Ce sera peut-être par l'augmentation des impôts avec quelques années fiscalement rudes. Nous subirons peut-être une dévaluation sauvage, une inflation non maîtrisée ou une érosion monétaire due au fonctionnement de la planche à billets (camouflée sous le pompeux acronyme de QE), bien malin qui peut aujourd'hui le prédire. Nous ne sommes pas loin de l'état grec et il serait grand temps d'en prendre conscience.

Je ne sais pas si je suis plus conscient des problèmes de l'état parce que j'ai été chef d'entreprise de longues années, confronté comme des milliers d'autres aux parasites qui minent notre pays. Je ne sais pas si j'ai des convictions plus fortes que les autres et des idées sur ce qu'il faudrait faire de toute urgence pour redresser le pays. Certains m'ont déjà suggéré d'entamer une carrière politique. Je ne pense pas que cela soit le moment. La lobotomie des esprits est tellement profonde en France qu'il est illusoire d'être prophète avant l'heure. Je suis intimement convincu que les français sont des veaux et que ce n'est que devant le merlin du boucher qu'ils se réveilleront. S'ils se réveillent un jour.

Mais puisque j'ai un espace de liberté qui est tout de même lu par plus de quarante mille visiteurs uniques par quinzaine, autant en profiter.

Il faut à ce pays un gouvernement de brutes épaisses. Pas des extrémistes, mais des gens qui aient quelques convictions et qui sont prêts à tout pour les appliquer quitte à ne pas faire dans le détail. Des gens que rien ne pourra arrêter. Pas des lavettes pétries de vivrensemble qui refusent d'appliquer le droit commun lorsque des gens du voyage qui se trucident entre eux bloquent des routes pour aller aux obsèques de leur victime — autoroute A1 dans l'Oise il y a quelques jours ou la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) traversant la France d’est en ouest promptement bloquée à hauteur de Montceau-les-Mines tout récemment. Pas des hypocrites qui refusent de voir les problèmes de l'agriculture française qui provient essentiellement des charges énormes dues par les agriculteurs à la MSA et qui n'existent qu'en France. Pas des voyous qui refusent jour après jour d'appliquer le droit français pourtant par eux voté — je pense entre autre à l'ordonnance 2001-350 ou à l'ordonnance de création de la sécurité sociale universelle par le GPRF — et qui légifèrent pour leur seul usage et dans leur seul intérêt.

Il va en effet falloir réformer à la dynamite Nobel, faire de la maïeutique avec comme seul matériel des forceps. Fatalement, cela va saigner. Les travaux urgents sont pourtant peu nombreux, mais les partenaires sociaux ne sont pas prêts à en entendre parler. Il faut en effet :

  1. prendre le code du travail, le regarder comme une pièce d'histoire, une relique surannée, le passer à la broyeuse et en rédiger un nouveau qui ne devrait pas dépasser une vingtaine de pages et encore écrites en gros caractères. Pour l'essentiel, il sera possible de s'inspirer du droit du travail de pays qui fonctionnent, au hasard du code suisse qui est celui d'un affreux pays capitaliste, mais ce n'est pas le seul candidat. Il est inadmissible que le code du travail, sous prétexte de protéger des salariés, pauvres victimes innocentes ou consentantes d'un employeur forcément vouyou ou cupide, finit par les couper du monde du travail en les bloquant définitivement sur la case chômage durant des lustres ;
  2. abolir le monopole de la sécurité sociale, ce qui est dans les textes déjà fait depuis longtemps (2001-350, cela fait plus de quatorze ans). Je ne crois pas personnellement à l'état providence, il y a beaucoup d'effets pervers dans cette notion. À la limite, je veux bien y croire pour une courte durée. De toute façon, ce modèle n'a pu tenir que durant les Trente Glorieuses où la somme des intérêts particuliers se superposait peu ou prou à l'intérêt collectif et où le climat économique était favorable. C'était déjà moins vrai durant les Trente Piteuses. Dans les Trente Merdeuses, ce n'est plus tenable du tout. Il faudra donc prendre son courage à deux mains pour signifier aux URSSAF, RSI, MSA, CNAMTS, MSA, CAF et autres entreprises privées gérant la sécurité sociale sans aucun appel d'offre et sous couvert des partenaires sociaux qu'il va falloir oublier la collecte de fonds forcée et les prestations de plus en plus ridicules. Et pour cela, il faudra demander aux gens de se prendre par la main, employeurs et employés, et que s'ils ne se prennent pas en main pour prendre des assurances santé, retraite et autres, c'est leur problème et non le problème de l'état donc de leurs voisins. En France, les courageux qui montent une entreprise n'ont que le droit de payer pour les autres et ne peuvent pas vivre de leur travail. Ils ne peuvent pas non plus embaucher prouvant par là que l'état préfère un chômeur indemnisé à un salarié.

Vous allez me demander qui je suis. Je suis un ancien entrepreneur. Je l'ai été durant quinze ans. Je ne me suis pas enrichi parce que tout ce que j'avais — et même plus grâce à mes amis de l'URSSAF, de la CIPAV et du RSI — est passé dans mon entreprise. Je n'ai jamais pu la développer parce que je n'ai jamais pu dégager assez de trésorerie pour cela, je donnais tout à l'état. Pourtant, je me suis fait approcher par de grosses boîtes étrangères pour me racheter mon entreprise (j'ai été assez bête de décliner les offres), preuve que mes produits intéressaient. Étant un modeste chef d'entreprise, je n'ai donc pas les qualifications pour juger de la situation, je n'ai qu'un diplôme d'ingénieur, une thèse professionnelle et une thèse de doctorat. Je n'ai pas fait l'ENA qui est le sésame qui permet d'avoir un avis sur tout, qui permet surtout d'avoir des avis sans en payer les conséquences.

Réduire le problème du chômage est pourtant assez simple. Il suffit de diviser par deux les charges des entreprises et de lever toutes les pénalités dues à l'état en cas de licenciement économique. Ces chiffres sont indécents et provoquent le départ de tous ceux qui fournissent encore de l'emploi en France. Où que je regarde, je ne croise que des entrepreneurs, des professions libérales qui ne pensent plus qu'à quitter la France. Ceux qui restent préfèrent travailler quinze heures par jour plutôt que de recruter. Et cela détruit des vies, provoque du chômage de masse. Ce n'est pas grave, il suffit de taxer encore un peu plus pour redistribuer quitte à faire fuir ceux qui resteraient.

Faire ces quelques choses simples risque d'être assez compliqué. Tous les parasites de l'état providence français ne se laisseront pas faire. Ces parasites ne sont pas les travailleurs pauvres bénéficiaires de cet état, ils en seraient plutôt les victimes, mais la classe politique et les partenaires sociaux qui se gavent sur la bête depuis des décennies. Cela sera violent, violent pour une grande part de la population française habituée aux torpeurs d'un système qui pille ceux qui travaillent et créent de la richesse pour les faire vivre à grand coup de redistribution égalitariste.

Et malgré ces réflexions, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter aux prochaines élections.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Taubira épinglée pour travail au noir, un comble ! BASENAME: taubira-epinglee-pour-travail-au DATE: Wed, 02 Sep 2015 18:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Le ministère de la Justice est durement épinglé par un rapport d'inspection interministérielle pour l'emploi qui l'accuse d'employer 40 000 personnes non déclarées. Il paraîtrait que la situation est en cours de régularisation. Enfin, c'est la chancellerie et son garde des sceaux qui l'affirme haut et fort — mais comment faire autrement — depuis mardi dernier.

En effet, cité par plusieurs médias, le rapport des inspections générales des Finances, des Services judiciaires et des Affaires sociales évalue à près de 50 000 le nombre de ces « collaborateurs occasionnels du service public » employés par différents ministères dont « 40 500 pour le seul ministère de la Justice ».

Ces collaborateurs occasionels n'avaient ni bulletins de salaire, ni protection sociale. Il s'agit d'interprètes, d'experts ou encore de médiateurs, souvent amenés à intervenir quotidiennement, et qui sont considérés comme des prestataires rémunérés à l'heure. « Le ministère de la Justice n'applique aucun assujettissement aux cotisations sociales et assimile les indemnités de ses collaborateurs à des prestations sans pour autant mettre en place les conditions de leur assujettissement à la TVA », selon le rapport, rendu durant l'été 2014 et révélé par le Canard enchaîné à paraître mercredi.

Il devient donc tellement risqué et compliqué d'embaucher un salarié en France que même l'administration ne s'y risque plus. Ce pays est définitivement foutu.

Plus inquiétant, ce document, qui souligne que cette pratique est très ancienne, estime qu'en cas de poursuites judiciaires collectives, le coût pour les finances publiques serait « de l'ordre d'un demi-milliard d'euros ». Plusieurs plaintes individuelles ont déjà été déposées, notamment par des traducteurs-interprètes : « ce sont des personnes qui travaillent exclusivement sur réquisition des autorités de police ou judiciaires. C'est 100% de leur activité professionnelle », affirme leur avocat Me David Dokhan au micro de France Inter, précisant que ses clients n'avaient « pas de bulletin de salaire » et « aucune protection sociale ».

Là, il serait grand temps pour l'état d'enfin respecter le décret 2001-350 permettant la liberté de la protection sociale. Mais il n'en est même pas question alors qu'objectivement, l'état lui-même est le premier à avoir libéré ses salariés. Passons.

Vous allez me dire que le gouvernement actuel a hérité d'une situation préexistante. Certes, mais il n'a rien fait depuis 2012 pour corriger le tir et il a fallu que le Canard divulgue cette information pour qu'enfin quelque chose soit fait. Lorsque l'on sait que cette situation est un héritage du gouvernement Jospin, celui-là même qui osait parler de cagnotte fiscale et qui n'était pas un gouvernement d'horribles réactionnaires, c'est assez cocasse.

La même semaine, j'apprends que pour des raisons d'économies, le Parti Socialiste avait utilisé des travailleurs détachés pour des raisons de coût du travail. Le PS donne l'exemple. Travailleurs détachés, emplois au noir, faites comme lui, libérez vos salariés et quittez la sécu !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Hygiaphone BASENAME: hygiaphone DATE: Fri, 21 Aug 2015 18:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je me suis toujours demandé quelle était la réelle utilité de l'hygiaphone. En effet, enfant, je voyais mes parents parler directement au caissier de la Caisse d'Épargne, au guichetier de la SNCF et à tout un tas d'autres préposés derrière des guichets quelconques. Il ne serait venu à personne l'idée saugrenue de leur cracher à la figure.

Ce matin, je suis allé à la sous-préfecture de Brive-la-Gaillarde et j'ai enfin compris l'intérêt de l'hygiaphone. Je m'y suis rendu contraint et forcé, je dois le dire, car même si je ne suis pas encore atteint de phobie administrative, j'évite ces endroits comme la peste. Je tiens à ce qu'il me reste de santé mentale.

Ce matin, donc, j'allais à la sous-préfecture pour demander la copie de l'insertion au journal officiel de la création d'une association dont je suis le président. En effet, sans ce papier, impossible d'ouvrir un compte en banque et il a fallu plus de trois mois à la Poste pour me donner cette information, le recepissé de création ne leur suffisant pas. Admettons, si ce n'était pas totalement idiot, ce ne serait pas un règlement.

À la sous-préfecture de Brive, donc, j'avise la personne sous le panneau « formalité des associations » et je lui demande une copie de cette parution. Que n'avais-je pas demandé ? Dans un premier temps, la réponse fut négative parce que comprennez-vous je devais avoir reçu ce papier par courrier. Sauf que non, et que si je prends la peine de faire quatre-vingts kilomètres pour obtenir une copie du papier en question, c'est qu'il ne m'a jamais été adressé ! Mais allez prouver à une administration bornée qu'un papier envoyé en courrier lent n'est jamais arrivé. Personne ne peut même me garantir qu'il m'a seulement été envoyé un jour !

En insistant un peu, j'arrive à contraindre ma charmante interlocutrice vacataire d'aller voir son chef de bureau pour qu'elle daigne me fournir une copie de ce papier. Naturellement, je lui explique les désagréments provoqués par la carence administrative qu'une fois de plus je subis. Rebelote, on me dit qu'on ne me fournira rien parce que j'ai dû recevoir le document par courrier. Il n'y a vraiment pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

J'ai essayé durant plus de quarante-cinq minutes à obtenir un entretien avec un responsable de ce taudis administratif. Je l'ai fait parce que derrière ma charmante interlocutrice se tenait la charte de l'accueil par le personnel adminsitratif, en restant courtois malgré l'envie irrépressible de balancer des baffes pour les obliger à faire leur travail, juste leur travail, rien que leur travail.  Je n'arrive qu'à obtenir une réponse du style : « la personne pouvant pour obtenir une copie du document est en vacances, revenez la semaine prochaine ». Autant vous dire que ce responsable du bureau a refusé de me rencontrer. Cela l'aurait sans doute obligé à trouver une solution à mon problème en sortant de sa sieste estivale. Je menace d'aller directement me plainde chez le sous-préfet qui était en pleine réception dans son jardin. Là, le chef de bureau me fait dire par l'intermédiaire de la petite vacataire tremblant derrière son guichet qu'il n'a pas les codes d'accès au système informatique. En plus, cette responsable de service me prend pour un imbécile. Et jamais elle n'a eu le courage de s'exposer directement à moi.

À ce moment du récit, reprenons un peu les choses dans l'ordre. Je crée une association tout ce qu'il y a de plus bête. L'administration oublie de m'envoyer une copie de la parution au journal officiel. Mais dans sa grande bonté, elle n'omet pas de m'envoyer la facture de cette parution et râle parce que j'ai un peu tardé à la payer, n'ayant aucune possibilité de règlement du fait de son premier manquement. Et là, on m'explique gentiment que je n'ai qu'à revenir puisque tout s'arrête du fait d'une seule personne en vacances et que ce n'est pas de la faute de l'administration. Jamais. Sauf que j'ai des frais à payer. Des frais d'huissier de justice, d'avocats, et il faut que je leur explique qu'il m'est impossible de les régler parce que quelqu'un, dans un oscur service administratif, n'a pas fait son travail. Quelqu'un qui sera de toute façon payé à la fin du mois, qu'il ait fait ou non son travail et qui ne sera jamais responsable de rien.

L'administration est donc une chose exceptionnelle. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Que le responsable du bureau des associations prenne des vacances, c'est son droit. Mais qu'on n'aille surtout pas me faire accroire que cette personne, sans doute à l'échelle la plus basse de la hiérarchie guichetière sous-préfectorale, ne puisse être remplacée durant ses congés. Et qu'on ne me fasse surtout pas croire non plus que personne n'a accès à l'outil informatique en son absence.

À moins que ce non remplacement ne soit là que pour donner une certaine importance à cette personne et un pouvoir de nuisance certain. Je vois décidément le mal partout.

Quant à moi, je comprends que l'hygiaphone ne protège pas les guichetiers des miasmes des courageux administrés qui se perdraient devant eux. Il faudrait rebaptiser baffophone cet accessoire assez oublié mais nécessaire à toute administration qui se respecte puisque sa fonction première est tout de même d'empêcher l'administré de filer des baffes aux guichetiers pour leur demander de faire leur travail. Rien que leur travail qui est entre nous payé par nos impôts et par toutes les taxes ponctionnées ici et là pour tous les documents administratifs. Et en France, nous en avons des piles.

Le jour où je verrai un fonctionnaire fonctionner (hors enseignants et personnel soignant), je n'irai pas jusqu'à l'empailler pour qu'il serve de mètre-étalon de la puissance de travail dans l'administration, mais je serai enfin enclin à défendre le service public qui est pour l'instant au mieux un sévice public. Au pire une honte indescriptible où la responsabilité et l'envie de travailler sont tellement dilués que plus personne n'est au service des administrés.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 31 Aug 2015 08:05:14 +0000 URL:

Le pire est que ce document est disponible depuis peu en un clic sur internet sans mot de passe…

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sat, 22 Aug 2015 07:36:15 +0000 URL:

J’ai vécu la même chose avec la Poste pour une association.
Quant au “service” des associations en préfecture, il me semble que c’est le service où l’on met les spécialistes des cocottes en papier. D’autres services fonctionnent très bien.
Mais j’ai constaté que quand des services passaient de la préfecture à la mairie, le service s’améliorait beaucoup.

Positivez… Brive c’est plus gai que Tulle. Et aujourd’hui vous pouviez aller au marché.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le leçon du dernier de la classe BASENAME: le-lecon-du-dernier-de DATE: Mon, 10 Aug 2015 06:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nos sénateurs ne doutent de rien. Pour preuve, un papier paru récemment dans un quotidien suisse.

[image:65:]

Fig. 1 : leçon d'un cancre

Sans commentaire sauf pour ajouter que c'est malheureusement assez bien vu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Charges sociales BASENAME: smic-png DATE: Sun, 09 Aug 2015 18:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Sur mon exercice 2013, j'ai payé 85% de mon revenu en impôts, taxes, cotisations et autres bizarreries fiscales et sociales. Lorsque je parle de cela, aux yeux de tous mes interlocuteurs qui n'ont pas la chance d'être indépendants, je passe pour un menteur éhonté, un affabulateur.

Pour fixer les idées, comme je ne veux pas publier ici mon bilan comptable, je me suis donc procuré une fiche de salaire correspondant à un SMIC. Cette fiche de salaire anonyme, la voici :

[image:64:]

Fig. 1 : fiche de salaire correspondant à un SMIC à l'heure où j'écris ces lignes

Je vous rappelle à toutes fins utiles que le SMIC est un salaire minimal qui reçoit des réductions de charges tous azimuts. Mais reprenons un peu les chiffres, ces chiffres qui sont si cruels.

Première constatation, si le net à payer étrangement inférieur au net fiscal est de 1011,56€, le brut est de 1458,00€. Deuxième constatation, en ajoutant au brut les charges patronales qui sont pour la cour de cassation et la comptabilité une partie du salaire, nous arrivons à un coût pour l'employeur de 2483,62€. Le net à payer est donc de 40,7% de la totalité du salaire brut. En d'autres termes, presque 60% du salaire brut total passent directement dans les caisses de l'état. Pour un salaire supérieur à 1,5 fois le SMIC, le taux est supérieur et l'est encore plus lorsque le salarié est de statut cadre.

Et encore, jamais il n'est fait mention des coûts annexes (locaux, outils de travail) qui sont généralement comptés à 20% du coût du salaire brut.

Cerise sur le gâteau, si la personne est célibataire, elle est imposable dans la tranche des 14% puisque celle-ci commence à 9691€ pour l'année 2015. Je trouve personnellement l'impôt sur le revenu assez normal, ce sont les cotisations sociales qui sont aberrantes.

En effet, cette personne au SMIC n'a qu'une sécurité sociale partielle (65% du BRSS). Il lui faut une mutuelle pour la complèter. De la même manière, ses cotisations retraites ne lui donneront droit à rien ou presque. Même chose pour la prévoyance et les assurances chômage. Tout cela pour plus de 1400€ par mois.

Pour information, une assurance retraite à la hauteur de ce que cette personne aura à la retraite coûte moins de 300€/mois. Une assurance santé revient à la même chose pour 100% du BRSS. On trouve des prévoyances pour une centaine d'euros par mois et des assurances chômage à partir de 150€ par mois. Ce qui nous fait moins de 900€ de charges mensuelles sachant que la mutuelle devient superflue.

Le simple fait d'appliquer aujourd'hui la loi française (2001-350) permettrait donc de payer ce salarié 1500€ nets mensuels en lui évitant une mutuelle.

N'était-ce pas justement ce que demandait la gauche, en particulier le Front de Gauche ? Un SMIC à 1500 € ?

Eh bien, messieurs les politiques, c'est tout à fait faisable. Faites simplement appliquer le droit français si vous en avez le courage !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Et pan sur le bec ! BASENAME: et-pan-sur-le-bec DATE: Thu, 06 Aug 2015 17:34:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous vous souvenez sans doute, enfin pour les plus vieux d'entre vous, qu'il fut un temps pas si lointain où il y avait un abattement de 20% sur la base imposable de l'impôt sur le revenu suivi d'un autre de 10% ou des frais réels. Il y a quelques années, tout ceci a été modifié et l'abattement de 20% a disparu, remplacé par une nouvelle échelle d'imposition.

Les professions libérales bénéficiaient de cet abattement comme tous les français. Mais comme ces libéraux étaient par défaut des escrocs, ils étaient pénalisés de 25% s'ils ne cotisaient pas à une association de gestion agréée plus connue sous le joli nom d'AGA. Ces associations apparaissent aussi sous la dénomination de centre de gestion agrée (CGA).

125% de 80%, cela nous faisait une imposition sur 100% de nos revenus. Bon nombre de libéraux ont donc cotisé à une AGA qui ne sert pratiquement à rien sauf à ne pas être pénalisé de 25% sur sa base imposable et à bénéficier d'une année de prescription en moins en cas de contrôle fiscal.

Heureusement, la Commission Européenne commence à s'émouvoir de cette discrimination. En effet, la Commission demande officiellement à la France de mettre fin à une discrimination en matière de revenus professionnels en modifiant les règles qu'elle applique aux revenus professionnels autres que des salaires. En France, la base d'imposition de ces revenus (catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices non commerciaux ou des bénéfices agricoles) est majorée de 25% sauf lorsque ces revenus sont de source française et que le contribuable fait appel aux services d’un centre de gestion agréé (CGA) ou d’un expert-comptable conventionné établi en France. Personnellement, mes comptes sont établis par un expert-comptable conventionné, ce n'est pas ce qui m'a permis de bénéficier de l'absence de pénalisation.

En revanche, lorsque ces revenus proviennent d'un autre état membre de l’Union Européenne la majoration trouve toujours à s'appliquer.

La Commission estime donc que les règles fiscales françaises vont à l’encontre de la liberté d’établissement prévues par les articles 49 du TFUE et 31 de l'Accord sur l'EEE. En conséquence, la France est invitée à modifier sa législation.

La demande de la commission prend la forme d'un avis motivé. Si la France ne se met pas en conformité dans un délai de deux mois, la commission pourra saisir la Cour de Justice de l'Union Européenne.

À partir du moment où un jugement de la CJUE sera prononcé contre la France — et ce sera une fois de plus le cas car je vois mal la France s'asseoir sur ce magot sans réchigner —, ce jugement deviendra opposable même à l'administration fiscale. Les CGA et autres AGA auront des cheveux blancs à se faire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'éléphant dans le salon des cotisations sociales BASENAME: l-elephant-dans-le-salon DATE: Thu, 30 Jul 2015 22:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens de tomber sur plusieurs articles de presses assez intéressants et qu'il convient de regrouper pour avoir une vue d'ensemble de la situation française. Du premier article, je ne retiendrai qu'un simple graphique daté de septembre 2014 et issu d'un classement des pays de l'OCDE. Ce graphique, le voici :

 [image:63:]

Fig. 1 : extravagance des cotisations françaises

L'OCDE annonce que la France est, parmi les trente-quatre pays qui la composent, celui qui consacre la plus grande partie de son PIB aux dépenses sociales. En effet, cette part est en moyenne de 22% contre 32% pour la France, ce qui fait tout de même 50% de dépense en plus que la moyenne de l'OCDE.

À ce point du raisonnement, il faut se rappeller que l'estimation du PIB de 2014 de la France est de 2300 milliards d'euros et qu'à ce titre, la France est encore la troisième puissance de l'organisation en question derrière les États-Unis d'Amérique et l'Allemagne. Il faut se rappeler aussi ce qu'est le PIB. Le PIB, n'en déplaise à certains, n'est pas un indicateur pertinent de la richesse nationale. En effet, contrairement à la production industrielle, il ne s'agit que de l'agrégat grossier des comptes nationaux. Cet indicateur regroupe pour un pays et une année donnée la valeur totale de la production de richesse effectuée par l’ensemble des acteurs économiques résidant sur le territoire (ménages, salariés, entreprises… et administrations). En d'autres termes, l'ensemble des dépenses publiques entrent dans le calcul du PIB et, pour la France, elles représentent grosso-modo 60% du total. Ces dépenses publiques sont ce qu'on appelle pudiquement le PIB non marchand. À un tel niveau, c'est un vériable poison.

À côté de ces 60% du PIB se trouvent les 40% manquants qui représentent le PIB marchand. Ces 40% sont la richesse créée par les entreprises privées. Sans être un grand clerc, il est assez simple de comprendre que lorsque le PIB non marchand est supérieur au PIB marchand et que la situation s'éternise, il y a comme un problème. Lorsque la création réelle de richesse n'excède pas 40% du PIB, elle ne peut financer les 60% constitués de dépense publique contenant toutes les redistributions si généreuses que l'état sait mettre en pratique.

Face à ce problème, il n'y a qu'une seule solution, envisager une refonte complète du système avec des dépenses à la hauteur des recettes, ce qu'aucun gouvernement n'a fait depuis 1974. Et seule une fiscalité raisonnable pour l'investissement privé ne le permettra car il faudra inverser le ratio PIB marchand contre PIB non marchand. Malheureusement, nous n'en prenons pas le chemin. Aucun parti politique actuel n'a pris la mesure réelle de ce qui nous attend dans un avenir proche. La fin du système social français est programmée. Quelles qu'en soient les conséquences, nous n'aurons que ce que nous méritons collectivement. Et je ne suis pas sûr que nous soyons même aussi méritants que les grecs.

Et ce qui me rend encore plus pessimiste, c'est qu'un type comme Cambadélis arrive encore à dire que le gouvernement doit continuer à baisser les impôts. Si, si, il l'a dit. Il a osé ! C'est pourtant étrange, toutes les études ont montré que les impôts en général (cotisations, contributions, taxes et impôts) ont réellement et objectivement augmenté depuis quelques années atteignant un taux délirant qui empêche l'économie de fonctionner normalement puisque le taux réel d'imposition est devenu confiscatoire. Mais il est vrai que le Parti Socialiste a supprimé la première tranche d'impôt sur le revenu pour des raisons électoraliste, rejeté sur les collectivités locales des tas de dépenses non budgétisées et augmenté des cotisations sociales en catimini. Et pour être sûr que les gentils électeurs soient bien averti des baisses d'impôts, pour l'occasion, Bercy a prévu une grande opération de communication : en septembre, une lettre d'information sera ainsi envoyée à près de 8 millions de contribuables ayant obtenu une baisse d'impôt supérieure à 100 euros. La lettre, signée par le secrétaire d'état au budget Christian Eckert, précisera, à la demande de François Hollande lui-même, la somme que vous auriez dû payer si le gouvernement n'avait pas baissé les impôts et le montant de pouvoir d'achat que vous allez récupérer. Le coût de cette campagne n'a, lui, pas encore été communiqué.

C'est beau, la communication. Ce serait risible si ce n'était pas fait une fois de plus avec l'argent du contribuable.

Et ce ne serait pas pathétique si le gouvernement n'avait pas bidouillé les dernières statistiques du chômage pour que la hausse du mois de juin ne soit que d'un peu plus de dix mille nouveaux chômeurs. Assez étrangement, le chômage baisse partout en Europe sauf en France. Pire, nous n'avons pas un peu plus de 10% de chômeurs, nous en avons plus de 21% à partir du moment où l'on prend la peine de cumuler tous les demandeurs d'emploi (y compris ceux qui ont travaillé quelques heures dans le mois, ceux qui ont quitté les statistiques de Pôle Emploi faute de s'être réenregistré et ceux qui les ont quitté en allant en préretraite). En retirant de la population active les fonctionnaires qui n'ont pas d'assurance chômage puisque le risque de chômage est pour eux inexistant, nous arrivons presque à 30% de chômage dans la population active non fonctionnarisée ! Et nous nous demandons pourquoi le pays va si mal.

Ce pays n'est plus réformable. Il va droit à la révolution. Cela risque de faire mal.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Oremus, nom de Dieu ! BASENAME: oremus-nom-de-dieu DATE: Thu, 30 Jul 2015 17:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Je sais. Il est écrit qu'il est interdit d'invoquer le nom de Dieu. Mais cela m'a échappé. Cela m'a échappé parce que j'ai assisté samedi dernier à une messe dans le plus pur style traditionnaliste à poil dur. Pensez donc, les noces d'or de mes beaux-parents, 54788 bénédicités, j'ai compté.

Je vous brosse le tableau. À droite apparaissent l'un derrière l'autre le prêtre vêtu d'un surpli avec une carte de France dans le dos, deux enfants de chœur en noir — l'un avec un col romain, l'autre avec un encensoir — puis deux autres tout de rouge vêtus. Pas de signe de croix, rien, la messe commence devant une assemblée au poil dur elle aussi. Au bout de quelques minutes, je m'aperçois que le prêtre qui marmonne un latin indigne d'une cuisine porte des rangers du plus bel effet sous ses habits sacerdotaux. En deux ou trois minutes, nous arrivons à l'évangile, avalé, puis à l'homélie. Là, ce fut assez étrange. Tout y est passé depuis la reconquête de l'Alsace-Lorraine jusqu'à l'Algérie Française, ce qui n'avait pas grand'chose à voir pour une messe d'action de grâce pour des noces d'or.

Pas de credo, un offertoire étrange suivi d'une prière eucharistique digne d'une messe basse et ponctuée par une haineuse clochette à vache. L'assemblée s'endormait, attendant chaque Dominus vobiscum pour se mettre debout avec le petit doigt sur la couture du pantalon et se rasseoir aussitôt lancé Et cum spiritu tuo. J'aurais presque juré pouvoir entendre les talons claquer. En une heure, tout était bouclé, ite missa est.

Dantesque. J'ai réussi je ne sais comment à ne pas me départir d'un flegme quasi britannique, même durant le repas chez les franciscaines. Heureusement que la fin du samedi s'est passée chez des amis à quelques lieues de là.

Enfin, j'écris heureusement parce que j'étais libéré de cette emprise réactionnaire de la frange la plus rétrograde de l'église catholique et peut-être romaine. Mais passer la nuit du samedi au dimanche à l'extérieur de Paris fut une erreur fatale. En effet, dimanche dernier arrivait à Paris le tour de France. En dehors du tournois de Roland-Garros, il n'y a rien que je haïsse plus que le festival de Cannes et le tour de France.

Je pensais naïvement que cette arrivée se ferait dans l'ordre, la bonne humeur et qu'elle serait encadrée par des commandos organisés façon Afrikakorps de Rommel. Au lieu de dela, la circulation fut gérée par une équipe de bras cassés. En effet, la voie Georges Pompidou était fermée. Mais il n'y avait aucune indication de sa fermeture avant de tomber sur un gendarme et une barrière place de Varsovie au pied du Trocadéro. Et aucun gendarme pour éviter que les automobilistes ne s'engagent dans cette voie sans issue. Résultat des courses, j'ai passé plus de deux heures pour traverser la moitié de Paris en essayant de contourner la manifestation, tout ça pour que les fondus de cyclisme puissent s'extasier devant des sportifs chargés comme des mules.

Sportifs, je vous hais !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Libération fiscale BASENAME: liberation-fiscale DATE: Wed, 29 Jul 2015 06:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Nous sommes le 29 juillet 2015. À partir de ce jour et jusqu'à la fin de l'année, vous travaillez pour vous et non pour l'état. Profitez-en, ce jour recule de plus en plus dans l'année.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Fin de règne BASENAME: fin-de-regne DATE: Wed, 22 Jul 2015 17:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

L'hôpital de Carcassonne n'arrivera pas à faire les paies de ses salariés fin juillet 2015. Pour preuve, la note d'information 2015-83 signée du directeur Bernard Nuytten et annonçant qu'en raison « d'une tension de trésorerie ponctuelle, la direction a été contrainte de reporter la mise en paiement, au mois d'août, du tableau d'avancement d'échelon 2015 des personnels non médicaux…». Les personnels médicaux sont aussi concernés puisque la mise en paiement « d'une partie des indemnités de sujétion liées aux déplacements en astreintes effectuées au mois de mai 2015 » est également reportée (source).

Qu'est-ce que ce serait si nous n'avions pas le meilleur système de sécurité sociale au monde.

Ce serait juste pathétique si nous ne l'avions pas vu venir. Or l'argent de l'état est géré depuis plus de trente ans à la petite semaine et pour satisfaire des clientèles. Vous allez me dire que ce n'est pas vrai, que l'argent de l'état est utilisé pour le bien commun. Je vous répondrai que vous êtes naïfs, que les 600 millions d'euros obtenus aujourd'hui par les agriculteurs ayant bloqué Caen seront bien prélevés quelque part et qu'on trouvera étrange à la fin de l'année que le budget de la sécurité sociale sera déficitaire de 600 millions d'euros de plus que les prévisions.

Il est grand temps de réformer ce qui peut encore l'être dans ce pays qui ressemble de plus en plus au dernier bastion d'un socialisme suranné qui tente de tout régler à grands coups d'argent. Sauf que le socialisme prend toujours fin avec la disparition de l'argent et des classes à ponctionner sans merci. Il ne faut pas donner des aides ponctuelles aux agriculteurs, il faut commencer par abolir la MSA pour que les agriculteurs puissent s'assurer où ils le veulent. Il faut réduire le coût du travail. Avec cela, les agriculteurs retrouveront les marges qui leur font défaut. Leur donner des aides est aussi efficace que de poser un cataplasme sur une jambe de bois.

Mais ce gouvernement capable de mettre des opposants en garde à vue comme le 14 juillet dernier est incapable d'envisager la moindre réforme. Pourtant, les réformes vont finir par s'imposer car nous ne sommes pas loin de l'état de la Grèce. Et plus le gouvernement attendra, plus elles seront dures à avaler.

Ce pays est définitivement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Avec les Grecs, on ne s'en Zorba BASENAME: avec-le-grec-on-s DATE: Thu, 09 Jul 2015 12:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Vous me pardonnerez ce calembour facile et très approximatif mais il convient parfaitement à la situation actuelle. Quel que soit le point de vue des journalistes et des économistes que j'entends parler de la crise grecque depuis quelques jours, tous oublient volontairement ou non une partie plus ou moins significative du problème. Et selon leurs a priori politiques, le pan passé par pertes et profits est différent.

Posons donc les faits.

La Grèce a truandé ses comptes depuis des décennies. Ce truandage lui a permis d'entrer dans la zone euro — avec un an de retard sur les premiers pays — en lui permettant de financer à peu de frais son économie au travers de dépenses sociales, d'investissement, de traitement de fonctionnaires et de flux financiers divers. Le peuple grec en a donc directement profité, ce qui doit nuancer le fait qu'il est actuellement et pour sa grande majorité dans une misère noire. C'était il y a quinze ans que la Grèce devait être en excédent brut, pas aujourd'hui.

Les pays européens, en particulier les banques, ont acheté à tour de bras cette dette grecque alors qu'elles ne pouvaient ignorer la fragilité de l'état grec qui n'était qu'un secret de Polichinelle. Ce faisant, elle ont permis s'asphyxier les entreprises d'une partie des pays européens, France en tête. En effet, pourquoi prêter à des entreprises à un taux de 3% l'an alors que les bons du trésor grec, même risqués, rapportaient deux fois plus. Et pourquoi s'en priver puisque cette dette grecque était adossée à l'euro et que les autres pays de la zone euro seront contraints de la garantir en cas de défaut grec ?

Lors de la dernière restructuration de la dette grecque, nous avons sauvé notre système bancaire en injectant dans les banques grecques 100 milliards d'euros. Le but était plus d'éviter une contagion à notre système bancaire, donc de sauver les populations les plus fragiles de la zone euro que de sauver la Grèce et sa population.

Mais ce faisant, même si la population grecque n'était pas immédiatement aidée, l'état grec a tout de même bénéficié d'un allègement conséquent de sa dette. Aujourd'hui, le peuple grec n'en peut plus parce qu'une fois de plus l'indigence de son gouvernement ne lui a pas permis d'affronter la réalité en face. Je ne lui jette pas la première pierre, la situation de la France n'est guère meilleure et, si la Grèce saute, nous risquons forts d'être l'un des prochains sur la longue liste des pays à faire défaut dans un avenir plus ou moins proche.

Ainsi, du point de vue de la gauche, l'Europe n'a pas assez payé pour sauver le peuple grec. Du point de vue de la droite, l'Europe a trop payé puisque l'argent emprunté a tout de même bénéficié in fine au peuple grec. Du point de vue de la gauche, on oublie que cet argent a été déversé sciemment dans un puits sans fonds et qu'il s'agit de l'argent des contribuables européens et de la sécurité du système bancaire de la zone euro, de celui de la droite, on oblitère que c'est aujourd'hui que le peuple grec souffre et qu'il faudrait lui donner un peu d'air pour éviter de le ruiner encore un peu plus.

La crise s'amplifiant, les positions se radicalisent. Tsipras veut une aide d'urgence. Certains députés européens sont prêts à la lui donner sous forme d'aide humanitaire. Il s'agit là d'un point de vue à court terme. Les pays du nord, Allemagne en tête, veulent des réformes importantes, gages de remise à niveau à long terme. Ces deux points de vue sont déjà inconciliables du seul point de vue temporel.

La seule solution que l'Europe ait aujourd'hui pour éviter la destruction de la zone euro puisque tel est l'enjeu, c'est de reconnaître que la Grèce fera de toute façon défaut. Jamais cet état ne pourra rembourser une telle dette surtout en devenant jour après jour plus pauvre. Mais il ne s'agit pas non plus d'annuler purement et simplement cette dette parce que cela signifie aussi pour nous, heureux contribuables, une pression un peu plus soutenue. Je vous rappelle que notre beau pays n'a plus été en excédent primaire depuis 1974. Non, il s'agit d'étaler cette restructuration de dette sur plusieurs années et de conditionner les tranches de remises de sa dette aux réformes que l'état grec devra faire. En faisant de la sorte, non seulement il serait possible d'aider efficacement la Grèce mais aussi de lisser pour le système bancaire européen les pertes. À titre d'information, Bercy reconnaissait il y a quelques jours que le système bancaire français était exposé à hauteur de 68 milliards d'euros au risque grec. Avec le hors bilan et les produits financiers, on ne devrait être pas très loin de la centaine de milliards d'euros. Cela représente 5% de l'ensemble de la dette souveraine française, deux cents jours d'emprunts au rythme soutenu que nous avons. Une paille pour un pays comme la France qui n'est absolument pas endetté.

Tous les négociateurs, grecs comme européens qui discutent sur le sujet de cette dette ne devraient jamais oublier ces quelques points. Nous sommes sur une corde raide et s'il faut sauver la Grèce, cela ne doit surtout pas être à n'importe quel prix parce que tous ceux qui veulent absolument une annulation de la dette grecque seront aussi les premiers à descendre dans la rue lorsque l'état piochera dans leurs avoirs bancaires ou augmentera les impôts pour renflouer le trou. L'électeur a souvent une courte vue et une courte mémoire.

Et il est urgent de trouver une issue à cette crise. Urgent car nous ne sommes pas loin de l'explosion d'une bulle obligataire sur laquelle tous les pays occidentaux sont assis. Cette bulle menace d'exploser à tout moment. Je pense à titre personnel que nous n'en sommes plus à savoir si elle va exploser, mais quand. Et lorsqu'elle explosera, la situation qui s'ensuivra fera passer la grande dépression des années 1930 et la crise des subprimes pour une aimable promenade de santé.

À ce propos, je note que pour la première fois ce matin, nous avons entendu parler dans des media nationaux du crash des bourses chinoises qui a pourtant commencé il y a un mois. En un mois, les principales bourses chinoises se sont dépréciées de 30%. Trois mille milliards de dollars se sont évaporés sur le marché des actions. Quand on sait que l'état chinois possède plus de la moitié des actions des entreprises cotées en bourse en Chine, on se dit que le problème aurait été bien plus prononcé dans un état respectant les libertés fondamentales. Je n'ai pas de nouvelles du marché obligataire chinois mais il ne faut pas perdre de vue que la Chine a investi tout ce qu'elle pouvait sur les obligations des états étrangers. Depuis quelques mois, elle investi même en renminbi, ce qui nous réserve de belles surprises en cas de déroute financière durant laquelle le renminbi pourrait bien s'apprécier fortement.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 21 Jul 2015 07:09:10 +0000 URL:

Un lecteur attentif vient de me faire savoir que le “Canard enchaîné” avait titré un article de la même façon.

Je ne lis pas le “Canard". Plus exactement, je ne le lis plus et je n’ai pas pour habitude de piquer ses titres. Les journalistes du “Canard” ne sont pas les seuls à avoir le droit aux calembours faciles et douteux. Je le revendique aussi…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dernière bataille avant la trève estivale BASENAME: derniere-bataille-avant-la-treve DATE: Wed, 08 Jul 2015 17:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

En remarque liminaire parce que la liberté, c'est dangereux, cet article n'a aucunement l'intention d'inciter les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions de la législation de la sécurité sociale, notamment de s'affilier à un organisme de sécurité sociale ou de payer les cotisations et contributions dues. Bien au contraire, son auteur réaffirme l'obligation de s'affilier à un organisme de sécurité sociale, pour l'assurance maladie et l'assurance retraite, dans le respect des directives européennes et de leur transposition dans le droit français.

Ceci étant dit, revenons à l'audience du mardi 7 juillet courant qui m'a vu comparaître une fois de plus contre l'URSSAF d'Alsace.

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez que je suis à titre personnel l'un des libérés de la sécurité sociale, ce qui me vaut quelques procédures devant les tribunaux de notre belle république bananière. Mais, en tant qu'employeur, j'ai aussi un conflit ouvert contre l'URSSAF d'Alsace et concernant mes anciens salariés. En effet, l'URSSAF m'appelle depuis 2010 des sommes totalement aberrantes dont certaines ont déjà été payées deux fois. J'ai eu des saisies hors de toute procédure légale par un huissier corrompu, des menaces de la part de l'URSSAF, j'ai demandé des explications, ma comptable et mon expert-comptable ont essayé de comprendre en vain les calculs folklorique de ce machin que le monde entier nous envie. En juillet 2014, à la suite d'une n-ième contrainte de l'URSSAF, j'ai saisi le TASS. Non que je confie à ce tribunal la moindre légitimité puisqu'il est juge et partie, mais pour stopper la procédure en attendant d'organiser ma défense.

Les épisodes précédents de cette navrante aventure payée entre autre par vos cotisations sont :

En résumé, j'ai saisi le TASS de Mulhouse en juillet 2014 sur la base d'un faux en écriture d'un huissier. J'en avais laissé passer un certain nombre avant de décider à me défendre. Pour le principe, j'ai demandé un renvoi en octobre. En décembre, l'URSSAF s'est fendue en guise de conclusions d'un torche-cul — il n'y a pas d'autres termes — de cinq pages, annexes comprises dont un superbe faux en écriture et a refusé de plaider en face de mes soixante-dix pages de conclusions. Astrid ne savait déjà pas quoi dire.

En février, l'URSSAF s'est permis d'envoyer ses conclusions à la dernière minute. Vu leur contenu, j'ai dû demander un renvoi. Si je ne l'avais pas obtenu, j'aurais récusé le tribunal pour non respect du sacro-saint principe du contradictoire. En avril, l'URSSAF au travers de ma copine Astrid joue d'arguments dilatoires pour obtenir un renvoi en mai puis un autre au 7 juillet puisque le dossier n'était plus suivi par ma copine Astrid et que sa remplaçante n'avait pas encore pu étudier le dossier.

Or le 7 juillet 2015 au matin, je n'avais toujours pas les écritures de l'URSSAF. Mon avocat s'est tout de même présenté à l'audience. L'URSSAF y était représentée et a osé demander un renvoi. Mon avocat s'y est naturellement opposé puisque cela faisait plusieurs mois que nous attendions en vain leurs écritures et que cette même URSSAF nous avait déjà transmis un premier jeu de conclusions tout à fait remarquables.

Ce 7 juillet 2015, il faut dire que la température était exécrable au second étage du tribunal de Mulhouse et le président de séance a réduit son audience autant que possible en ne retenant que les dossiers parfaitement clos. L'URSSAF a donc obtenu un renvoi au 10 septembre à 14h00 en raison des conditions climatiques.

Toutefois, il me semble que le président du tribunal commence à perdre un peu patience puisque l'URSSAF a eu une injonction de conclure dans un délai de quinze jours et que, faute de conclure dans le délai imparti, ses conclusions pourraient être rejetées.

À suivre. Mais rappelez-vous toujours que nous avons le meilleur système de sécurité sociale au monde et que ces procédures sont payées avec vos cotisations et vos impôts.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Charges professionnelles BASENAME: charges-professionnelles DATE: Wed, 08 Jul 2015 07:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pour éviter de perdre les charges dues par les artisans et les petits patrons en cas de cessation d'activité, l'état français, dans sa grande sagesse, a déclaré que les dettes sociales des indépendants étaient des charges personnelles et non professionnelles. C'est pratique, cela permet de les recouvrer même en cas de faillite.

Je viens pourtant de tomber sur un arrêt de la cour d'appel de Grenoble en date du 10 décembre 2013 (JurisData 2013-030950) qui requalifie les charges RSI en dettes professionnelles dans le cas d'une procédure de surendettement avec tout ce que cela implique. Quoi de plus naturel, ce sont des dettes qui sont nées d'une activité professionnelle.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La Grèce, l'Islande et les autres BASENAME: la-grece-l-islande-et DATE: Mon, 06 Jul 2015 18:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Voilà, le résultat du référendum grec est tombé. Le non aux propositions des créanciers de la Grèce sur de nouvelles mesures de rigueur l'a emporté avec 61,31% contre 38,69%, selon les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'intérieur. La participation s'établit à 62,5% des électeurs, ce qui nous apprend qu'au mieux — au mieux —, 38,32% des électeurs grecs ont voté « oxi ». J'écris au mieux car malgré une recherche poussée, je n'a pas réussi à obtenir le pourcentage de bulletins nuls ou blancs. Je ne sais pas pourquoi, mais il devait y en avoir.

Le seul vainqueur de ce référendum grec est l'ochlocratie. Pas la démocratie, l'ochlocratie car la démocratie ne peut fonctionner que lorsque l'intérêt général à moyen et long terme recoupe la somme des intérêts particuliers à court terme. Si ce n'est plus cas, la démocratie s'efface devant quelque chose qui ressemble à la loi du plus fort, ce plus fort n'ayant pas forcément la sagesse de choisir la bonne option pour s'en tirer au mieux à long terme. Le bon sens paysan disait chez nous que « ventre affamé n'a pas d'oreilles ».

Mais revenons à l'état de la Grèce. Les problèmes financiers de la Grèce ne sont pas récents. Déjà, au mitan du XIXe siècle, la Grèce a appelé à l'aide les grandes puissances européennes. Ces puissances l'ont aidée en contrepartie de la promesse d''instaurer d'un cadastre en Grèce. Plus de cent soixante ans plus tard, il n'y a toujours pas de cadastre exhaustif dans ce pays et, par bien des apects, ce n'est pas un pays moderne quoi qu'on puisse en dire.

L'Union Européenne a donc accepté dans la zone euro un état aux finances catastrophiques et géré depuis l'époque des colonels de manière pour le moins légère. Tout le monde était content, les grecs qui continuaient à vivre sur un grand pied avec l'argent des autres européens et les créanciers qui bénéficiaient de taux intéressants qu'ils se sont empressés de refiler à leurs épargnants sous la formes de produits dérivés.

Dans toute économie normale, lorsqu'une entité fait faillite, les créanciers et les membres de l'entité en faillite doivent prendre leurs pertes. Dans le cas de la Grèce, le peuple grec — responsable au titre des différentes élections — et les investisseurs dans la dette grecque sont principalement de petits épargnants qui ne savent généralement pas que leurs assurances-vie ou leurs plans d'épargne contiennent de la belle dette grecque bien moisie.

Il y a déjà eu des restructuration de la dette grecque, quoi qu'on puisse dire (la bagatelle de 100 milliards d'euros en 2012). La contrepartie de ces restructurations est pour la Grèce un certain nombre de réformes. Et ces réformes n'ont été que marginales. Pire, malgré les promesses de Tsipras en janvier 2015, rien n'a été fait depuis. Il est donc normal que la Grèce soit aujourd'hui devant un mur.

Pourquoi ? Ne pas vouloir faire de réformes revient à continuer sur la même pente. C'est confortable, cela a fonctionné depuis des décennies, pourquoi est-ce que cela devrait s'arrêter maintenant, là, tout de suite ? Le fait pour une minorité de grecs d'avoir dit non à ce référendum revient à chercher à imposer aux créanciers de prendre leurs pertes sans que le peuple grec ne veuille en prendre sa part. On comprend que cela coince en Allemagne. Mais ce qu'on sait un peu moins parce que c'est nettement moins médiatisé, c'est que l'Italie renâcle furieusement, que l'Irlande manifeste sa désapprobation et que l'Espagne et le Portugal n'en pensent pas moins. Tout le monde semble donc être prêt à aider une fois de plus la Grèce, mais sans vouloir absolument remplir le tonneau des Danaïdes. Et pour cela, il n'y a qu'une seule chose à faire, il faut que le gouvernement et le peuble grecs acceptent de réformer leur pays, ce qu'ils ne semblent vraiment pas prêts à faire. Pourtant, il faudra un jour que tous les gouvernements européens, pas seulement le gouvernement grec, commencent à comprendre qu'il est impossible de dépenser l'argent des autres sans penser à en gagner honnêtement par ailleurs. Parce que si nos gouvernements n'arrivent pas à le comprendre rapidement, nous serons tous officiellement pauvres. La réalité rattrapera la démagogie et dépassera le cynisme.

Plus grave encore, certains journalistes et certains hommes politiques s'appuient sur l'exemple de l'Islande. Alors, puisque des gens qui devraient pourtant être bien informés continuent sans scrupule à répandre des allégations douteuses, en particulier que l'Islande « a dit à ses cranciers et au FMI d'aller se faire voir, a nationalisé les banques, a arrêté les fraudeurs, a réalisé des allègements de dette et est maintenant en très forte croissance », je dois mettre quelques points qui manqueraient sur les i puisque l'Islande n'est qu'une utopie économique que l'on répète ad nauseam comme un mantra, une vérité absolue sans réellement aller voir ce qu'il s'y trame pour justifier certaines propositions grecques.

J'entends et je lis, ce qui est plus grave, partout que l'Islande a quitté le programme d'aide du FMI. Ce n'est pourtant pas le cas, il suffit d'aller faire un tour sur le site internet du FMI pour s'en convaincre. Tous les rapports sur l'état de l'Islande et les aides accordées s'y trouvent. Même un regard parfaitement superficiel comme celui d'un journaliste devrait voir que l'Islande, loin de là, n'a pas jeté le FMI hors du pays, FMI qui d'ailleurs ne tarit pas d'éloges pour l'Islande. Une lecture un peu plus attentive montre même que l'Islande a scrupuleusement suivi les conseils du FMI. Chose intéressante lorsque l'on lit tous les documents en détail, dans plusieurs cas, surtout quand il était question des banques, l'Islande est allée bien plus loin dans la logique libérale voir libertarienne que ne le recommandait le FMI.

Lorsque l'on parle de l'Islande, souvent revient la notion de révolution démocratique et anticapitaliste. L'Islande aurait eu le courage d'imposer à ses créanciers de prendre leurs pertes. Objectivement, l'Islande n'a pas renfloué ses banques. Mais ce n'était pas faute d'avoir essayé. En effet, la Commission Spéciale d'Investigation a écrit dans un rapport bien informé que le gouvernement islandait a tenté tout ce qu'il pouvait pour sauver les banques, y compris en demandant des prêts insensés pour payer les dettes des banques. On est donc loin du pays qui a envoyé ses créanciers au diable. Je ne lis pas l'islandais, mais je pense que les informations vraiment croustillantes figure dans la version en langue vernaculaire. La véritable histoire est, avant qu'elle ne soit réécrite, que le gouvernement islandait a essayé par tous les moyens de sauver ses créanciers mais que, hier comme aujourd'hui totalement incompétent, il a failli à sa tâche.

On apprend aussi dans ce rapport que les parlementaires islandais ont reçu de la part des banques beaucoup d'argent. De l'argent gratuit et sans aucune obligation. Et pire que tous, ces parlementaires ne sont pas — à l'exception de deux qui doivent payer pour tous les autres — les mêmes que ceux qui ont été reconnus coupables de fraude ou de délit d'initié. Les deux exceptions sont :

Le premier ministre, quant à lui, a été reconnu coupable de négligence dans son travail. Il reste complètement impuni. The Guardian en a fait un article : L'ex-Premier Ministre islandais Geir Haarde blanchi de négligence bancaire [Iceland ex-PM Geir Haarde cleared of bank negligence]. L'article de The Guardian était initialement intitulé « l'ex-Premier Ministre islandais Geir Haarde reconnu coupable du krach bancaire » [Iceland ex-PM Geir Haarde found guilty of banking crash failure], titre qui a été diffusé sur Twitter, ce qui bien sûr est le contraire absolu de la vérité.

Tous les autres protagonistes qui ont été condamnés à ce jour sont à la bulle bancaire islandaise ce que Bernie Madoff est à Goldman Sachs : des fraudeurs qui ont profité du climat, mais n'étaient pas des acteurs clés dans la bulle ou l'effondrement.

Mais passons à la nationalisation des banques. En effet, l'Islande a nationalité ses banques en un temps record, plus rapidement que le premier gouvernement Mitterrand a mis pour nationaliser le fleuron de l'industrie française au début des années 1980. Mais elle a aussi privatisées à nouveau deux des trois grandes banques nationales en un temps record, ce qui a permis aux créanciers de les racheter et de les vendre en un temps record à des fonds étrangers pour récupérer leurs avoirs. Si la troisième est encore dans le giron de l'état islandais, ce n'est qu'en raison des affaires judiciaires qui la secouent (Icesave). Non seulement l'Islande a privatisé son secteur bancaire, mais en plus, il a été vendu à l'étranger.

Il paraît aussi que l'Islande a procédé à un allègement de sa dette. Oui, mais pas vraiment. car l'endettement est réparti sous deux formes :

Les premiers prêts ont plus que doublé au cours de l'effondrement du système bancaire. Il y a eu quelques réductions de dettes parce que ces prêts étaient manifestement illégaux, ce que confirme les minutes des procès tenus en Islande :

  1. Un Islandais en quasi-faillite attaque la banque en justice parce que le prêt était illégal (2011) (2012).
  2. Le tribunal oblige la banque à reprendre le prêt.
  3. Le gouvernement soutient que la décision du tribunal ne constitue pas un précédent et définit une loi qui limite l'étendue de l'allègement de la dette. Exemple.
  4. Un Islandais en quasi-faillite attaque la banque en justice parce que le prêt était illégal, et parce que la législation gouvernementale qui en découle était illégale, gagnant le procès. Par exemple.

Le second type de prêt est un peu plus compliqué à appréhender. Normalement, lorsque les prêts sont liés à l'indice des prix à la consommation — une chose rare en soi dans d'autres pays —, les remboursements augmentent en ligne avec l'inflation. Le système islandais est différent. Si vous empruntez 100 000 couronnes par an et que l'inflation passe à 10% (pas rare à l'époque post-effondrement, l'inflation a varié entre 4% et 20%), alors à la fin de l'année, vous devez 110 000 couronnes, même si vous avez payé des intérêts. Cela signifie que si votre prêt hypothécaire est de ce type, vous ne parviendrez jamais à le rembourser, parce que l'Islande depuis qu'elle a sa propre monnaie n'a jamais réussi à avoir une faible inflation. En effet, la couronne islandaise a été introduite en 1922 à parité avec la couronne danoise et a, depuis lors, perdu 95,95% de sa valeur. L'inflation est endémique et permanente en Islande. C'est pourquoi la plupart des prêts en Islande sont indexés sur les prix.

Il y a eu un programme d'allègement appelé la règle de 110%, qui a réduit toute hypothèque qui était de plus de 110% de la valeur de la propriété à 110% de la valeur de la propriété. Ceux qui étaient sous l'eau sont restés sous l'eau et cela ne les a guère aidé, car quelques mois plus tard, ils sont de retour là où ils en étaient.

Dans l'ensemble, l'allègement de la dette des ménages s'élève à 196,3 milliards d'ISK [couronnes islandaises, ndlr] tandis que les prêts indexés ont augmenté de 360 milliards d'ISK depuis septembre 2008 en raison de cette indexation (source).

Fondamentalement, les ménages sont moins bien lotis qu'ils ne l'étaient, pas mieux lotis, et les programmes de réduction de la dette n'étaient rien de plus que des manœuvres politiques pour gagner des voix, pas d'amnistie de la dette à proprement parler comme celle pour laquelle le mouvement Occupy avait fait campagne.

Mais une autre parole d'évangile stipule que l'Islande est désormais en forte croissance. Pas vraiment. L'Islande survit, elle ne croît pas. L'inflation pour 2012 est de l'ordre de 4%, en 2011 elle était de l'ordre de 5%. La croissance est estimée à 2,7% pour 2012 et était de 2,6% en 2011 (sources : estimation). Ce n'est pas réellement le signe d'une économie en bonne santé, surtout lorsque l'on regarde de près les chiffres fournis pas http://www.hagstofa.is/ et http://www.sedlabanki.is/ qui montrent que la plus grande partie de cette croissance provient de la croissance d'une bulle immobilière en Islande. Les entreprises ne récupèrent pas.

Aussi, gardez à l'esprit que la croissance est mesurée en couronne islandaise qui a une valeur d'environ 20-50% de ce qu'elle était en 2008, ce qui signifie que ces chiffres de croissance ne sont rien de plus que des erreurs d'arrondi dans l'effondrement de l'Islande en termes de devises étrangères.

Toujours convaincus que l'Islande est un exemple à suivre et qu'il faut l'adapter au cas grec ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Coûts marginaux de gestion BASENAME: couts-marginaux-de-gestion DATE: Sat, 04 Jul 2015 09:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Comme l'aurait sans doutre signalé avec sa verve habituelle notre cher président de la république normal — le président, pas la république —, la sécurité sociale est gratuite. C'est l'état qui paie. Et cet état paie grassement pour son fonctionnement.

Or la sécurité sociale que le monde nous envie, c'est d'une part des prestations qui sont fournies à ses heureux cotisants et des coûts de gestion. C'est pourquoi le ministredes affaires sociales et de la santé et le ministre délégué chargé du budget ont demandé à l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) ainsi qu'à l'Inspection Générale des Finances (IGF) de conduire une mission relative à la gestion de l'assurance maladie anciennement obligatoire depuis l'arrêt de la cour de cassation du 18 juin courant et à la gestion des assurances maladie complémentaires. Il paraît que ces travaux s'inscrivent dans le cadre des travaux de modernisation de l'action publique initiés par le gouvernement.

Je ne vais pas vous paraphraser ledit rapport, simplement vous donner quelques axes de réflexions.

La sécurité sociale a perverti les mentalités, les Français n'ont plus aucune idée de la valeur des choses. Tout irait mieux si on rendait leur argent aux Français avec moins de charges sur leur salaire. Les gens qui pensent que la santé est gratuite sont soit abrutis par l'état, soit ils n'ont jamais lu leur feuille de paie sur laquelle figurent leurs cotisations.

Henri Pigeat

Mais revenons à cette mission dont l'objet était d'approfondir l'état des lieux en matière de dépenses de gestion de l'assurance maladie obligatoire et de proposer des pistes de réduction de ces dépenses et d'amélioration de la qualité de service offerte aux assurés. Plutôt que de s'engager dans des comparaisons internationales difficiles à exploiter, cette mission a procédé par analyse des études et des données nationales disponibles et par l'exploitation d'un questionnaire adressé aux opérateurs de l'assurance maladie, quelle soit obligatoire ou complémentaire.

Il en ressort immédiatement que l'assurance maladie est marquée par le poids des systèmes d'information qui structurent profondément son organisation et qui contribuent à expliquer les écarts d'efficacité entre les différents organismes. Mais il ressort aussi de ce rapport que les assurances santé privées sont moins chères et plus efficaces que la sécurité sociale. Ceux qui ont le choix de leur assurance — c'est-à-dire tous les Français depuis l'ordonnances 2001-350 — ne veulent absolument pas qu'on les réintègre dans le giron du monopole autoproclamé de la sécurité sociale.

Parlons maintenant de chiffres. La gestion des assurances maladie obligatoire et complémentaires a coûté 12,5 milliards d'euros à la collectivité en 2011 (sources : commission nationale des Comptes de la Sécurité sociale pour l’assurance maladie obligatoire, DREES pour l’assurance maladie complémentaire). Il s'agit donc de trouver des moyens permettant une meilleure gestion de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire.

Et ce n'est pas difficile. La gestion du risque maladie est fortement structurée par la distinction entre l'assurance obligatoire et l'assurance complémentaire malgré certaines exceptions comme le régime Bismark d'Alsace-Moselle et les mutuelles de la fonction publique. Au total, quatre-vingt-six opérateurs gèrent quatorze régimes obligatoires répartis en trois régimes généraux (CNAMTS, MSA et RSI) et onze régimes spéciaux. Gravitent autour de cette nébuleuse les vingt organismes conventionnés du RSI, le Gamex et quelques autres prompts à se jeter sur le gâteau à se partager. Le secteur de l'assurance complémentaire est encore plus fractionné avec plusieurs centaines d'organismes qui assurent une prise en charge complémentaire (682 exactement à la fin 2011). Il faut cependant noter que la recherche d'une efficacité toujours plus importante amène le secteur complémentaire à se restructurer rapidement et à réduire drastiquement le nombre de ses intervenants.

Néanmoins, la mission estime nécessaire de renforcer la transparence sur les coûts de gestion, qu'il s'agisse des régimes obligatoire ou complémentaire, au profit des assurés. En outre, dans l'hypothèse où cette orientation n'entraînerait pas une diminution significative des frais de gestion dans les années à venir, la mission considère que la modération des frais de gestion pourrait être ajoutée aux conditions existances des contrats solidaires et responsables qui ouvrent le droit à des réductions fiscales et sociales.

La mission remarque aussi que des gens qui ne cotisent pas à l'usine à gaz de l'assurance maladie française bénéficient quand même de celle-ci quand les cotisations sont eux-mêmes privés de certains prestations. Elle pointe l'AME et la bonne conscience qu'elle procure.

La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part.

Michel Rocard.

Le rapport et son détail : assurance_maladie_rapport_2014.pdf

Mais revenons à ce qu'est exactement l'assurance maladie à la française. L'assurance maladie est un dispositif chargé d'assurer un individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie, associé parfois au versement d'un revenu minimal lorsque l'affection prive la personne de travail. C'est un dispositif de sécurité sociale (au sens large) et de protection sociale. Un système d'assurance maladie étatique peut être géré par un organisme d'état, délégué à des organismes privés, ou bien être mixte. Son fonctionnement, comme toutes les assurances, est construit sur la mutualisation du risque. Chaque personne cotise en échange de quoi elle est remboursée selon un barème fixé.

Le problème, lorsqu'un système d'assurance maladie est étatique, est que le dogmatisme et la politique peuvent rapidement supplanter la logique des actuaires. La prime payée par l'assuré ne suis pas forcément les règles de l'assurance pure qui n'est basée que sur le risque puisque le système étatique remplit à la fois une fonction d'assurance et une fonction de répartition dans lesquels les plus aisés — ou ceux que le gouvernement et les partenaires sociaux considèrent comme les plus aisés — paient pour les plus défavorisés. Il n'y a plus aucun rapport entre la prime et le risque couvert, plus de contrat ou de responsabilité. Ce système, à terme, rend arbitrairement certaines personnes irresponsables et d'autres responsables.

En France, le montant les primes appelées cotisations est proporitionnelle d'une part au revenu, mais aussi à sa profession (libérale, fonctionnaire, salarié…). Jamais il n'est adossé à un quelconque calcul de risque. Il entraîne mécaniquement l'absence complète de responsabilité des assurés puisqu'il est impossible de demander à quelqu'un d'être responsable lorsqu'on l'empêche d'être libre. Les gouvernements ont beau jeu d'appeler continuellement à la responsabilité des assurés assujettis alors qu'ils les déresponsabilisent en leur enlevent toute libérté de choix. D'où les surconsommations médicales, les files d'attentes, les déremboursements permanents, etc.

Certains théoriciens comme Hans-Hermann Hoppe mettent en doute l'assurabilité même de la santé. En effet, notre santé n'est pas totalement aléatoire, puisque par nos comportements nous pouvons grandement l'influencer (alimentation, tabac, hygiène de vie). Est-il juste qu'un non-fumeur participe aux frais de santé d'un fumeur atteint d'une maladie des poumons ? La sélection du risque fait partie intégrante du métier de l'assureur. Cela signifie-t-il qu'un handicapé ou quelqu'un de gravement malade doive être laissé aux seuls soins de la solidarité privée, faute de pouvoir être couvert par une assurance ? L'assurance par définition couvre le risque aléatoire, et non les événements certains : il suffirait donc d'être assuré avant l'événement, par exemple dès la naissance. Une telle prise en charge de soi-même semble impensable dans les pays où l'étatisme oblitère la responsabilité individuelle en prétendant s'occuper de la santé de chacun. Pourtant que fait l'état (ou la gestion collective au travers d'institutions telles que la sécurité sociale en France) si ce n'est jouer le rôle d'un assureur, ce qu'il fait très mal et à un coût démesuré ?

Nous sommes aujourd'hui exactement dans la situation que Bastiat avait prédite :

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêtà défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ? 

Frédéric Bastiat en 1850

Henri Lepage quant à lui fait un autre constat :

Le système poursuit en réalité d'autres finalités que celle de soigner et de guérir les malades. La sécurité sociale est en effet devenue un gigantesque mécanisme de redistribution de rentes au profit d'intérêts puissamment structurés et implantés au cœur de la vie politique française.

Retournons-nous maintenant sur l'histoire récente. Puisque le système français est tout de même un système d'obédience vaguement communiste, regardons un peu ce que peut nous enseigner la médecine soviétique. En 1918, l'Union Soviétique est devenue le premier pays à promettre l'universalité des soins de santé du berceau à la tombe par la socialisation complète de la médecine. Le droit à la santé est en effet devenu un droit constitutionnel des citoyens soviétiques. Les avantages proclamés de ce système constitaient en ce qu'il réduirait les dépenses et éliminerait les pertes qui proviennent de la duplication inutile, en d'autres termes de la concurrence. Remarquez bien que ces buts sont en tous points semblables à ceux utilisés par Barack Obama et Nancy Pelosi, des buts séduisants et humains de couverture universelle et de bas coûts avec les résultats que l'on sait.

En Union Soviétique, le système a eu des décennies pour réussir. Pourtant, l'apathie répandue et la pauvre qualité du travail ont paralysé le système des soins. Je cite ici des extraits d'un texte écrit pas un ancien chirurgien soviétique.

Dans les profondeurs de l'expérience socialiste, les établissements de soins en Union Soviétique étaient au moins un siècle derrière le niveau moyen américain. De plus, la saleté, les odeurs, les chats errants dans les corridors, l'ivrognerie du personnel médical et l'absence de savon et de produits nettoyants, additionnés au désespoir et à la frustration, ont paralysé le système. Selon les propres évaluations officielles russes, 78 % de toutes les victimes du SIDA en Russi ont contracté le virus par des aiguilles sales ou du sang contaminés par le virus dans les hôpitaux d'état.

En Russie soviétique, l'irresponsabilité s'exprimait ainsi : « ils feignent de nous payer et nous feignons de travailler. » Le contraire eut été étonnant lorsque l'on sait qu'un neurochirurgien recevait un salaire de 150 roubles, soit un tiers du salaire moyen d'un conducteur d'autobus. S'ensuivit alors une pière qualité des services, une corruption généralisée et d'innombrables décès. Pour recevoir les services de base de la part des médecins et du personnel infirmier, les patients devaient donner des pots-de-vin. Cet ancien chirurgien soviétique a même déclaré :

J’ai même été témoin du cas d’un malade qui, n’ayant pu acquitter le pot de vin, est mort en essayant d’atteindre un cabinet de toilette au bout du long couloir après une chirurgie cérébrale. L’anesthésie n’était pas chose usuelle pour les avortements ou les chirurgies mineures de l’oreille, du nez, de la gorge et de la peau. C’était un moyen d’extorsion par les bureaucrates sans scrupules de la médecine.

Chose perverse, il fallait tout de même améliorer les statistiques de mortalité très élevée dans ce système et on donnait généralement congé aux patients avant qu'ils ne donnent leur dernier souffle à l'hôpital d'état.

Je reprends ici les parole de cet ancien chirurgien :

Ayant été député populaire dans la région de Moscou de 1987 à 1989, j'ai reçu beaucoup de plaintes de négligence criminelle, de pots-de-vin pris par des apparatchiks de la médecine, des ambulanciers ivres et d’intoxication alimentaire dans les garderies et les hôpitaux. Je me rappelle le cas d'une fille de quatorze ans de ma zone qui est morte de néphrite aiguë dans un hôpital de Moscou. Elle est morte parce qu'un docteur avait décidé qu’il valait mieux économiser les précieux films radiographiques (importés par les Soviets contre de la monnaie forte) au lieu de revérifier son diagnostic. Ces radios auraient réfuté son diagnostic de douleur neuropathique.

Au lieu de cela, le docteur a traité l'adolescente avec une compresse chaude, ce qui l'a tuée presque immédiatement. Il n'y avait aucun remède légal pour les parents et les grands-parents de la jeune fille. Par définition, un système de payeur unique ne peut pas permettre un tel remède. Les grands-parents de la fille ne pouvant pas faire face à cette perte sont tous les deux morts dans les six mois suivants. Le docteur n'a reçu aucune réprimande officielle.

Ce n'est pas étonnant que les fonctionnaires et bureaucrates du gouvernement du Parti communiste, dès 1921 (trois ans après la socialisation de la médecine par Lénine), se soient rendu compte que le système égalitaire des soins était bon seulement pour leurs intérêts personnels comme donneurs, administrateurs et distributeurs de rations ─ mais pas comme utilisateurs privés du système.

Comme dans tous les pays avec la médecine socialiste, un système à deux vitesses a été créé. L'un pour la masse populaire et l'autre, d'un niveau de service complètement différent, pour les bureaucrates et leurs serviteurs intellectuels. En URSS, tantdis que les ouvriers et les paysans mouraient dans les hôpitaux d'état, la médecine et les équipements qui auraient pu les sauver demeuraient inutilisés dans le système de la nomenklatura. À la fin de l'expérience socialiste, le taux de mortalité infantile officiel en Russie était plus de 2,5 fois plus haut qu'aux États-Unis. Plus de cinq fois celui du Japon. Pire, le taux de 24,5 morts pour mille naissances vivantes a été remis en question récemment par plusieurs députés russes qui prétendent que c'est sept fois plus qu'aux États-Unis puisque d'après les derniers chiffres, le taux de mortalité infantile russe serait de 55 à comparer au taux américain de 8,1 pour mille naissances vivantes. Et encore, le chiffre des États-Unis est biaisé. Il est l'un des plus hauts des pays industrialisés puisqu'il inclut aussi les enfants morts en bas âge, donc les prématurés qui comptent la majorité des morts infantiles.

En effet, la plupart des pays ne comptent pas les morts des prématurés. Certains ne comptent pas les morts qui surviennent dans les soixante-douze premières heures. Quelques pays ne comptent pas même les morts dans les deux premières semaines de leur vie. A contrario, à Cuba qui se fait forte d'un taux de mortalité infantile très bas, les enfants en bas âge sont seulement enregistrés quand ils ont plusieurs mois, sortant ainsi des statistiques officielles toutes les morts d'enfants, nombreuses, qui ont eu lieu dans les premiers mois de la vie.

Mais revenons au cas de la Russie. Après soixante-dix dans de socialisme riant, 57 % de tous les hôpitaux russes n'avaient pas l'eau chaude courante. Pire encore, 36 % des hôpitaux situés dans les secteurs ruraux de la Russie n'avaient pas d'eau ou d'égout du tout. Pourtant, la Russie soviétique était un pays surdéveloppé puisqu'elle produisait une bombe thermonucléaire et une chaussure de taille 42 par habitant et par an. Tout en développant ses systèmes d'armements, ses programmes d'exploration spatiale, la Russie soviétique a totalement ignoré les besoins humains de base de ses citoyens.

À ce point du raisonnement, il faut constater que la qualité épouventanble des services de santé n'est pas l'apanage de la seule Russie soviétique. Elle n'est que le résultat d'un monopole d'état sur les soins. Et ce résultat peut arriver dans n'importe quel pays.

C'est sans doute que fort de cette expérience, la plupart des pays asservis par l'empire soviétique ont délaissé le système entièrement socialiste pour la privatisation de leur système de santé en s'assurant qu'il y ait une concurrence entre plusieurs entités. D'autres, incluant beaucoup de démocraties européennes socialistes ont l'intention de privatiser le système de soins et de décentraliser le contrôle médical. On y voit la propriété privée d'hôpitaux et d'autres unités de soins comme un facteur déterminant critique d'un nouveau système plus efficace et humain.

C'est ce qu'on voit un peu partout autour de nous. C'est ce qu'on ne voit pas en France. Pire, la France est le seul état qui rame à contre-courant. Sans doute avons-nous raison contre le reste du monde une fois de plus.

L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes.

Bertrand Russel

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'économie française est florissante BASENAME: l-economie-francaise-est-florissante DATE: Fri, 03 Jul 2015 06:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Michel Sapin n'arrête pas de le dire et de le répéter, l'économie française est solide, florissante et résistera à la crise grecque. Pourtant rien n'est moins sûr. Rien n'est moins sûr parce qu'en trois ans, la situation ne s'est pas franchement améliorée et que Pierre Moscovici, son prédécesseur, signalait déjà en privé que rien n'allait plus.

Vous allez me demander comment je suis au courant de ce qu'il disait en privé ? C'est simple, la NSA a de grandes oreilles et Wikileaks a vendu la mèche.

French Finance Minister Says Economy in Dire Straits, Predicts Two Atrocious Years Ahead (TS//SI//NF)

(TS//SI//NF) The French economic situation is worse than anyone can imagine and drastic measures will have to be taken in the next 2 years, according to Finance, Economy, and Trade Minister Pierre Moscovici. On 19 July, Moscovici, under pressure to re-establish a pre-retirement unemployment supplement known as the AER, warned that the situation is dire. Upon learning that there are no funds available for the AER, French Senator Martial Bourquin warned Moscovici that without the AER program the ruling Socialist Party will have a rough time in the industrial basin of the country, with voters turning to the right-wing National Front. Moscovici disagreed, asserting that the inability to reinstitute the AER will have no impact in electoral terms, besides, the situation with faltering automaker PSA Peugeot Citroen is more important than the AER. (COMMENT: PSA has announced plans to close assembly plants and lay off some 8,000 workers.) Moscovici warned that the 2013 budget is not going to be a "good news budget," with the government needing to find at least an additional 33 billion euros ($39.9 billion). Nor will 2014 be a good year. Bourquin persisted, warning that the Socialist Party will find itself in a situation similar to that of Socialist former Spanish President Zapatero, who was widely criticized for his handling of his country's debt situation. Moscovici countered that it was not Zapatero whose behavior the French government would emulate, but rather Social Democrat former German Chancellor Gerhard Schroeder. (COMMENT: Schroeder, chancellor from 1998 to 2005, was widely credited with helping to restore German competitiveness. He favored shifting from pure austerity measures to measures that encourage economic growth and advocated a common EU financial policy.)

Unconventional

French diplomatic

Z-3/OO/524122-12, 271748Z

À bien y réfléchir, quelles sont donc les différences entre la situation actuelle de la France et celle de la Grèce ? Vous allez me répondre qu'elles sont nombreuses. Certes, mais elles ne sont pas toutes en faveur de la France. La Grèce par exemple a un excédent primaire d'exploitation. C'est-à-dire que son état dépense moins d'argent qu'il n'en collecte au travers des divers impôts, taxes et cotisations que paient les grecs alors même que l'église y paie très peu d'impôt, qu'il existe des tas d'exonérations et que si la fraude fiscale était un sport olympique, le grec y aurait toutes ses chances. Nous en sommes très loin puisque la dernière année où la France était dans la même situation était l'année 1974. Cela ne nous rajeunit pas vraiment et la France est un pays qui sait parfaitement faire rentrer l'impôt. Nous sommes mêmes de grands champions, une foule immense de fonctionnaires penche dans les bureaux de Bercy sur de nouvelles taxes, de nouveaux impôts qui seront sans nul doute conviviaux pour reprendre les propos de Michel Sapin.

En France, alors que les finances sont de plus en plus mal et que nous avons dépassé les 2100 milliards d'euros de dette publique officielle — bien plus que ce qui était attendu par le gouvernement et sans compter le hors bilan —, tous les lobbies parlent d'austérité. Alors fixons les idées. Il n'y a jamais eu d'austérité en France, jamais, et c'est bien le problème. Depuis 2007, la dépense publique ne cesse de filer, plus importante chaque jour puisque nous en sommes à emprunter pour boucher les trous 500 millions d'euros tous les jours que dieu fait et il en fait, le bougre ! Je sais, dit comme cela, ça fait peur. Et cet accroissement de dépense dont une grande partie est due aux partenaires sociaux qui gèrent une clientèle rend notre pays totalement inapte à toute réforme structurelle. Les partenaires sociaux, les petits bastions locaux veulent toujours plus d'argent pour satisfaire leurs sujets, leurs électeurs ou leurs adhérents. Il leur importe peu que cela soit fait aux détriments de tous les autres sujets, électeurs ou adhérents.

Le tableau est donc sombre. La Grèce finira par s'en sortir puisqu'elle est parfaitement réformable, son état est léger et tout est à y inventer. La France ne pourra que sombrer dans un chaos indescriptible parce que tous les politiques depuis 1981 partent du principe qu'après eux, ce sera le déluge. Les hommes d'état ont disparu, remplacés par une caste d'hommes politiques gérant l'état à la petite semaine.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Mécanique rurale BASENAME: mecanique-rurale DATE: Thu, 02 Jul 2015 06:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai acheté récemment mon premier véhicule diesel, plus exactement à l'huile lourde. À mon âge, il était grand temps. J'ai aussi fait ma première infidélité aux véhicules chevronnés parce que je n'ai pas trouvé au catalogue de Javel une tondeuse à gazon.

En effet, j'ai un peu de terrain à entretenir et j'ai pour cela trouvé un MF825. MF, c'est pour Massey-Ferguson, 825, c'est pour vingt-cinq chevaux-vapeur. Le 825 est un petit tracteur maniable et relativement léger. Je l'ai acheté parce qu'il démarrait sans peine à froid et sans start pilot, signe que son moteur Perkins 4.107 était en bon état au moins en ce qui concerne ses compressions.

Effectivement, ce qui intéressait son précédent propriétaire était sa capacité de travail, donc son moteur et ses deux boîtes de vitesses. Le reste était à l'avenant. Depuis que je pratique la mécanique automobile, jamais je n'avais vu une dynamo au collecteur explosé et à l'inducteur cassé (connexion rompue entre les deux pôles). Cela n'empêchait pas notre agriculteur de l'utiliser en chargeant tous les jours la batterie. Pourtant, une dynamo, ce n'est pas ce qui est réellement onéreux puisque cela se trouve en neuf pour 75 € TTC. Quant au faisceau électrique, mieux vaut ne pas en parler. Au pire certains câbles étaient rompus, au mieux, les connexions étaient faites par des épissures isolées par du chaterton lui-même collé au radiateur ou à toute autre pièce fixe de la mécanique.

Je ne comprendrais jamais la grande partie des agriculateurs qui n'ont pas l'idée d'entretenir leur matériel. Cela me dépasse. Un gyrobroyeur, un tracteur ou une faneuse coûtent tellement cher que les entretenir un peu ne serait pas aberrant. Mais visiblement, tant que cela fait son office, il vaut mieux laisser les choses dans l'état.

L'engin ayant un PTRA de plus de 6,6 t, je me suis aussi renseigné pour savoir ce qu'il était possible de tracter et je suis tombé sur la dernière mouture des règles en matière de permis de conduire. J'avoue avoir été surpris. Personnellement, j'ai un permis du groupe lourd, le C. Mais aujourd'hui, il est possible de conduire un tracteur de moins de 3,5 t sur route avec un permis B. Pour plus de 3,5 t et une remorque de plus de 750 kg, il faut un E+C, ce qui est un peu bizarre au vu des différences entre un C et un E+C qui concernent surtout les semi-remorques. Mais il ne faut ces permis que lorsque l'on n'est pas adhérent à la MSA. En d'autres termes, un adhérent à la MSA — ou un ayant-droit — peut conduire un tracteur agricole immatriculé en plaque agricole dès l'âge de dix-huit ans et sans limitation de charge. L'âge minimal est de seize ans avec une limitation à 3,5 t. Je ne vois pas en vertu de quoi un adhérent à la MSA serait compétent pour conduire un tel attelage sans avoir son permis lourd. Le fait de payer une cotisation ne préjuge en rien des qualité du conducteur. Les dangers restent les mêmes et il serait grand temps de mettre fin à cette dérogation inadmissible.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La pelle du 18 juin BASENAME: la-pelle-du-18-juin DATE: Wed, 01 Jul 2015 07:49:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce jour est un grand jour. La guerre n'est pas terminée, mais nous avons remporté une petite victoire. En effet, en ce beau jour du 18 juin 2015, la cour de cassation a confirmé que les caisses de sécurité sociale française sont des entreprises soumises à concurrence et qu'elles n'ont aucun moyen de contrainte pour recouvrer des cotisations en l'absence de contrat.

Arrêt n° 986 du 18 juin 2015 (14-18.049) - Cour de cassation - Deuxième chambre civile - ECLI:FR:CCASS:2015:C200986

Union européenne ; Sécurité sociale

Rejet

 

Demandeur(s) : M. X... ; et autres
Défendeur(s) : caisse de mutualité sociale agricole (CMSA)


 

Attendu, selon l’arrêt attaqué (Poitiers, 25 mars 2014), que la caisse de mutualité sociale agricole de Sèvres-Vienne (la CMSA), ayant, pour obtenir le paiement des cotisations sociales afférentes aux années 2004 à 2007, pratiqué des oppositions à tiers détenteur sur leurs comptes bancaires, M. et Mme X..., exploitants agricoles, ont saisi un juge de l’exécution aux fins d’annulation ;

Sur la demande de saisine préjudicielle de la Cour de justice de l’Union européenne, qui est préalable :

Attendu que M. et Mme X... demandent que soit posée à la Cour de justice de l’Union européenne la question préjudicielle suivante : Les dispositions L. 723-1, L. 723-2, L. 725-3 et L. 725-12 du code rural et de la pêche maritime en tant qu’elles confèrent aux organismes de mutualité sociale agricole des attributions exorbitantes du droit commun pour le recouvrement des créances de cotisations et de majorations et pénalités de retard se rapportant à une adhésion obligatoire au régime de sécurité sociale agricole sont-elles compatibles avec le principe de la liberté de prestations de service active résultant des directives 92/49/CEE du 18 juin 1992, 92/96/CEE du 10 novembre 1992 et 2005/29/CE du 11 mai 2005, ensemble les articles 56 et 57 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, ainsi qu’avec le principe de liberté d’association et le droit d’accéder à un régime de sécurité sociale garantis par l’article 12 et 34 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ? ;

Mais attendu que si l’article 267 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne rend obligatoire le renvoi préjudiciel devant la Cour de justice de l’Union européenne lorsque la question est soulevée devant une juridiction dont la décision n’est pas susceptible d’un recours juridictionnel en droit interne, cette obligation disparaît quand la question soulevée est matériellement identique à une question ayant déjà fait l’objet d’une décision à titre préjudiciel dans une espèce analogue ;

Et attendu que la Cour de justice des communautés européennes saisie d’une question identique l’a tranchée par arrêt du 26 mars 1996 (affaire C.238/94) ;

D’où il suit qu’il n’y a pas lieu à saisine préjudicielle ;

Sur le premier moyen pris en ses quatrième et cinquième branches :

Attendu que M. et Mme X... font grief à l’arrêt de rejeter leurs demandes, alors, selon le moyen :

1°/ qu’il résulte de l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne le 3 octobre 2013 (C-59/12) que les organismes en charge de la gestion d’un régime de sécurité sociale sont des entreprises entrant dans le champ d’application de la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans le marché intérieur ; qu’il en résulte corrélativement que les affiliés à un régime de sécurité sociale sont des consommateurs, au sens de cette directive, qui, en tant que tels, bénéficient d’une liberté de prestation services active et ne peuvent être contraints de s’affilier à un régime de sécurité sociale déterminé ; qu’en jugeant le contraire, pour débouter les époux X... de leur demande de mainlevée des oppositions à tiers détenteur, la cour d’appel a violé les articles 56 et 57 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, ensemble les directives 92/49/CEE du 18 juin 1992, 92/96/CEE du 10 novembre 1992 et 2005/29/CE du 11 mai 2005 ;

2°/ que la soumission des prestations délivrées par les organismes en charge de la gestion d’un régime de sécurité sociale aux dispositions de la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005 emporte mise en oeuvre des dispositions du droit de l’Union, et application corrélative des articles 12 et 34 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne garantissant la liberté d’association et le droit d’accéder à un régime de sécurité sociale, lorsqu’un organisme de mutualité sociale agricole procède à une affiliation et recouvre les créances qui s’y rapportent ; qu’en se limitant à se référer à une décision de la Cour de justice excluant les régimes de sécurité sociale du champ d’application des directives 92/49/CEE du 18 juin 1992 et 92/96/CEE du 10 novembre 1992 quand les dispositions des articles L. 722-1 et suivants du code rural et de la pêche maritime imposant une affiliation au régime de sécurité sociale agricole et conférant aux organismes de mutualité sociale agricole des attributions exorbitantes du droit commun en matière de recouvrement des cotisations et contributions concourant au financement de ce régime donnent lieu à la mise en oeuvre du droit de l’Union et sont contraires, en tant qu’elles rendent cette affiliation obligatoire et confèrent ces attributions, à la liberté d’association et au droit d’accéder à un régime de sécurité sociale garantis par les textes précités, la cour d’appel a violé les articles 12, 34 et 51 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ;

Mais attendu, selon l’article 2, d) de la directive 2005/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans le marché intérieur et modifiant la directive 84/450/CEE du Conseil et les directives 97/7/CE, 98/27/CE et 2002/65/CE du Parlement européen et du Conseil et le règlement (CE) n° 2006/2004 du Parlement européen et du Conseil, qu’on entend, aux fins de la directive, par « pratiques commerciales des entreprises vis-à-vis des consommateurs » toute action, omission, conduite, démarche ou communication commerciale, y compris la publicité et le marketing, de la part d’un professionnel, en relation avec la promotion, la vente ou la fourniture d’un produit aux consommateurs » ; que le recouvrement selon les règles fixées par les règles d’ordre public du code rural et de la pêche maritime des cotisations et contributions dues par une personne assujettie à titre obligatoire au régime de protection sociale des travailleurs non salariés agricoles ne revêt pas le caractère d’une pratique commerciale au sens des dispositions sus-rappelées et n’entre pas, dès lors, dans le champ d’application de la directive ;

Et attendu que la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne reconnaît, respecte, en son article 34, § 1, le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux selon les règles établies par le droit de l’Union et les législations et pratiques nationales et énonce en son article 51, § 2, repris dans l’article 6 du Protocole n° 30 sur l’application de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne annexé au Traité sur l’Union européenne, que la Charte n’étend pas le champ d’application du droit de l’Union européenne au-delà des compétences de l’Union, ni ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelle pour l’Union et ne modifie pas les compétences et tâches définies dans les traités ;

D’où il suit qu’inopérant en sa première branche, le moyen n’est pas fondé pour le surplus ;

Et attendu qu’il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur les autres griefs du pourvoi annexés qui ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation ;

PAR CES MOTIFS :

Dit n’y avoir lieu à saisine à titre préjudiciel de la Cour de justice de l’Union européenne ;

REJETTE le pourvoi ;

 


Président : Mme Flise
Rapporteur : Mme Depommier, conseiller
Avocat général : Mme Lapasset, avocat général référendaire
Avocat(s) : SCP Roger, Sevaux et Mathonnet ; SCP Baraduc, Duhamel et Rameix

Étonnant, non ?

Je vous livre maintenant la critique de l'ami JNB qui rejoint totalement la mienne :

Certes l'arrêt du 18 juin est encore une fois alambiqué, contradictoire, et pour tout dire scandaleux en ce qu'il déboute un couple d'agriculteurs sans même examiner le fond de l'affaire, à savoir d'une part l'existence même et la qualité à agir de la MSA (2ème moyen de cassation) et d'autre part les nombreux vices de forme de la procédure de recouvrement (3ème moyen de cassation).

Certes la Cour de cassation refuse encore une fois l'accès à la CJUE en se retranchant derrière l'arrêt Garcia dont on sait qu'il était entaché d'une grave erreur de fait (puisqu'il se basait à tort sur une prétendue nature publique et non privée des caisses françaises).

Certes la Cour de cassation procède à un "saucissonnage" de la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales, prétendant ôter à cette directive tout effet en matière de recouvrement en contradiction manifeste avec celle-ci, et en particulier ses articles 2 d («pratiques commerciales des entreprises vis-à-vis des consommateurs» : toute action, omission, conduite, démarche ou communication commerciale, y compris la publicité et le marketing, de la part d'un professionnel, en relation directe avec la promotion, la VENTE ou la fourniture d'un produit aux consommateurs) et 3-1 (La présente directive s'applique aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs, telles que définies à l'article 5, avant, pendant et APRES une transaction commerciale portant sur un produit).

Malgré tout cela, cet arrêt constitue une formidable avancée pour notre combat, en ce qu'il valide l'application aux caisses françaises (à l'exception du recouvrement) de la jurisprudence de la CJUE (arrêt BKK du 3 octobre 2013) sur les pratiques commerciales déloyales, réduisant à néant l'argumentation des caisses françaises qui prétendaient que cette jurisprudence ne lui était pas applicable (voir en particulier le communiqué de presse mensonger de la direction de la sécurité sociale en date du 29 octobre 2013, repris en choeur par tous les thuriféraires du monopole).

Donc oui les caisses françaises sont bien des entreprises auxquelles s'applique la directive interdisant les pratiques commerciales déloyales, trompeuses et agressives.

Une pratique commerciale est agressive lorsque du fait de sollicitations répétées et insistantes ou de l'usage d'une contrainte physique ou morale, et compte tenu des circonstances qui l'entourent :

  1. Elle altère ou est de nature à altérer de manière significative la liberté de choix d'un consommateur ;
  2. Elle vicie ou est de nature à vicier le consentement d'un consommateur ;
  3. Elle entrave l'exercice des droits contractuels d'un consommateur.

Une pratique commerciale agressive se traduit par des sollicitations répétées et insistantes ou l’usage d’une contrainte que celle-ci soit physique ou morale. Elle est caractérisée par la pression exercée sur le consommateur afin de le faire céder ou d’orienter ses choix.

La pression exercée sur le consommateur doit avoir pour conséquence d’altérer sa liberté de choix, en amont de la conclusion du contrat, ou de vicier son consentement au moment de la conclusion du contrat, ou d’entraver l’exercice de ses droits contractuels après que le contrat ait été conclu.

Le paragraphe II liste les éléments à prendre en considération pour déterminer les notions de harcèlement, de contrainte et d’influence injustifiée, parmi lesquels: "Tout obstacle non contractuel important ou disproportionné imposé par le professionnel au consommateur souhaitant faire valoir ses droits contractuels, et notamment celui de mettre fin au contrat ou de changer de produit ou de fournisseur."

Dans la liste des pratiques commerciales agressives en toutes circonstances figure: exiger le paiement immédiat ou différé de produits fournis par le professionnel sans que le consommateur les ait demandés".

L'arrêt du 18 juin (ou plutôt l'appel du 18 juin) est donc un appel à porter plainte devant les juridictions pénales contre ces pratiques commerciales agressives qui sont passibles des sanctions pénales et peines complémentaires prévues aux articles L.122-11 à L.122-15 du code de la consommation, à savoir :

Par ailleurs, un contrat conclu au terme d’une pratique agressive, est NUL ET DE NUL EFFET (article L.122-15).

Et l'avis de l'ami JLL :

Avant de rappeler que cet Arrêt est tout sauf une victoire, force nous est de constater une fois de plus le déni de justice dont se rend coupable la Cour de cassation.

À titre d'exemple : Selon cet Arrêt les caisses semblent devoir rentrer dans le champ d'application de la Directive européenne 2005/29/CEE mais le recouvrement de ces mêmes caisses n'y entrerait pas alors que le recouvrement n'est jamais qu'une conséquence des activités de ces caisses.

Une telle affirmation ne peut être que sans fondement.

C'est une fois encore une parodie de justice.

Cependant, à la lecture de cet Arrêt, il nous est permis de considérer que la Cour s'est mise dans une position qui lui sera bientôt nettement défavorable. Ne vous en déplaise, il vous est loisible d'en prendre acte Messieurs les Juges.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Jeu de dupes BASENAME: jeu-de-dupes DATE: Tue, 30 Jun 2015 17:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Vous vous souvenez sans doute des déclarations de notre président normal concernant sa liste civile et par extension celles de ses ministres d'état, ministres, secrétaires d'état et ministricules. En 2012, il s'était engagé à réduire toutes les rémunérations de ces gens-là, dont la sienne, de 30% et l'avait fait savoir avec force efforts de communication tous azimuts.

Bizarrement, personne n'a cru bon reprendre la décision du conseil constitutionnel qui a déclaré cette baisse — en l'espèce l'article 40 de la loi de finance rectificative de 2012 qui prévoyait la baisse de la rémunération de 30% du président de la république — totalement et inconditionnellement anticonstitutionnelle. Le conseil constitutionnel a donc purement et simplement annulé cette baisse par sa décition 2012-654DC du 9 août 2012.

Personnellement, j'aimerais bien que l'on m'explique en quoi la rémunération d'un élu pourrait ou ne pourrait pas être constitutionnelle.

Et cette décision a été appliquée aussi pour tous nos ministres sans un silence assourdissant.

Je vois que vous ne me croyez pas. Pourtant la décision du conseil est parfaitement publique. Ce pays est définitivement foutu.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Escroquerie BASENAME: cipav_mail-png DATE: Tue, 30 Jun 2015 17:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

J'ai eu l'immense joie de recevoir aujourd'hui le courrier électronique suivant.

[image:60:]

Fig. 1 : courrier certifié authentique au bandeau près

Il faut tout de même vous signaler qu'étant l'un des salopards grâce à qui notre bonne sécurité sociale est en déficit dixit Marisol, je ne comprends pas trop le sens de ce rappel. Je n'ai pas payé, je ne paierai pas, je prépare ma retraite autrement car la CIPAV est une escroquerie consistant à faire payer très cher aux actifs actuels les pensions des retraités qui n'auront, eux, plus aucun moyen de subsistance lors de leur propre retraite.

Je trouve tout de même amusant le fait que seamonkey ait de lui-même annoncé que ce message était frauduleux.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: SNCF, à nous de vous faire préférer la route BASENAME: sncf-c DATE: Mon, 22 Jun 2015 12:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis un heureux usagé (sic) de la SNCF, de ces gens qu'elle qualifie de manière assez guillerette de grand voyageur plus avec palmes et fourragères. Je parle d'usagé car j'ai pu constater une fois encore la qualité de service exceptionnelle que cette grande entreprise fournit à ses clients qui sont à bien y regarder de près et au mieux que de vulgaires usagers prisonniers d'une machine infernale dans laquelle personne ne prendra d'initiative.

Je m'explique.

Toutes les semaines, j'ai la chance d'utiliser ce que la SNCF appelle des trains Intercités sur la fameuse ligne POLT. Pas un rapide ni un express, non, simplement un Intercité. Cela évite de trop appuyer sur sa lenteur. Cerise sur le gâteau, je commence mon trajet par 1h15 d'omnibus et une correspondance d'une demi-heure.

Donc hier au soir, en arrivant à la gare de Limoges-Bénédictins, j'entends le contrôleur annoncer que la correspondance pour Paris aurait 2h00 de retard. C'était compréhensible, quelqu'un avait décidé de se suicider en gare de Pierre-Buffière vers 18h45. Pierre-Buffière se trouve à 17 km au sud de Limoges sur la ligne principale venant de Toulouse. Je n'imputerai pas ce suicide à la SNCF, non, mais je mets au crédit de cette magnifique entreprise l'absence de réaction et de prise de décision de la part de sa hiérarchie encore en week-end ayant abouti à la soirée mémorable du 21 juin 2015.

En effet, seuls trois trains de voyageurs devaient circuler ce soir-là sur cette ligne. Le premier, accidenté, était bloqué en gare de Pierre-Buffière. Un deuxième en provenance de Paris devait aller jusqu'à Toulouse et un troisième train en provenance de Toulouse cherchait à se rendre à Paris.

Lorsque l'accident a eu lieu, aucun des deux derniers trains ne se situait entre Limoges et Brive-la-Gaillarde. Il aurait été tout à fait possible, les villes de Limoges et de Brive étant reliées par deux voies SNCF, de faire passer les trains en traction diesel sur la ligne passant par Saint-Yrieix plutôt que de les engager sur la ligne passant par Uzerche. Les gares étaient fermées, mais avec un seul canton entre Nexon et Brive, cela aurait tout à fait été possible. Il suffisait de le vouloir ou d'en avoir l'idée. Comme il aurait été tout à fait possible de constituer un train au départ de Limoges et à destination de Paris pour décharger l'aval de la ligne. Cela aurait été possible. Mais pour cela, encore eut-il fallu que quelqu'un à la SNCF, un dimanche soir, en prenne la décision. Au lieu de cela, le train accidenté fut terminus à Limoges et tous les autres voyageurs se sont entassé dans le train suivant, initialement au départ à 20h06 de Limoges et parti effectivement à minuit et demi.

Ce train qu'on aurait anciennement appelé rapide fut transformé en express et nous sommes arrivés à 3h45 en gare de Paris-Orléans, pardon de Paris-Austerlitz. Là, rien n'avait été prévu. Fête de la musique oblige, l'accueil SNCF nous demande de prendre les transports en commun qui étaient censés être ouverts toute la nuit. Certes, mais seules quelques lignes de métropolitain fonctionnaient et ce n'était le cas ni de le 5 ni de la 10 passant à la gare d'Austerlitz. La SNCF naturellement et contrairement à ce qui a été dit dans le train ne prenait pas en charge les frais de taxi. Au bout du quai, les esprits se sont échauffés et j'ai pu finalement obtenir un chèque taxi de 20€. Il y a encore quelque temps, ces chèques faisaient 30€, il n'y a pas de petites économies.

Et la bataille pour trouver un taxi a commencé. Une véritable bataille car la SNCF ne voulant pas payer les taxis n'avait pas prévenu les compagnies. Imaginez les passagers de quatorze voitures bondées attendant à 4h00 du matin des taxis en maraude. J'ai eu de la chance, une personne allait dans la même direction que moi et nous avons fait taxi commun. Arrivée chez moi à 4h30. J'ai hésité à me coucher avant de partir travailler.

Ce n'est pas la première fois que je vis une pareille mésaventure. Encore une fois, la SNCF n'est pas responsable de l'incident initial mais elle est parfaitement responsable de la gestion de cet imprévu et de la cascade d'événements. Dans n'importe quelle entreprise normalement constituée, le nécessaire aurait été fait pour ne pas laisser autant de monde sur le carreau. Là, rien de tel. Le seul souci des employés de la SNCF de Limoges était de savoir comment allaient être payées leurs heures supplémentaires et comment ils pourraient rentrer chez eux. S'interroger de la sorte devant des voyageurs qui désespéraient de pouvoir rentrer chez eux était du plus mauvais goût.

Vivement que ce machin soit soumis à la concurrence. Cela ne pourra être que bénéfique !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 25 Jun 2015 17:41:36 +0000 URL:

Et paf ! Mouvement social interprofessionnel national demain… Il y avait longtemps.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 25 Jun 2015 16:19:35 +0000 URL:

Le problème principal est que l’usager doit faire le grand écart entre une désorganisation voulue du service sur certaines lignes (suppression de lignes, absence de traitement des imprévus, réponses du service client surréalistes…), les différents conflits sociaux internes de l’entreprise (défendables ou non pour le public) et les différents avantages de la profession de cheminot qui passent de plus en plus mal dans la conjoncture actuelle.

Du point de vu de l’usager, prendre un train (hors TGV) est aussi de plus en plus faire un pari car il ne sait jamais s’il atteindra sa destination. Je ne parle même pas de l’heure d’arrivée, mais simplement d’atteindre sa destination. Sur la ligne POLT, pour peu qu’on ait comme moi une correspondance, c’est une gageure et un risque à chaque départ.

Encore une fois, un imprévu est toujours possible, mais il doit être géré au mieux des intérêts des usagers et de la SNCF. J’ai un souvenir ému d’un arbre qui est tombé sur la voie entre Brive et Pompadour, le chenapan, un dimanche vers 14h30. Si cela vous intéresse, c’est par là : http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/?p=556&more=1&c=1&tb=1&pb=1

Pour la petite histoire, la SNCF a utilisé des taxis pour aller de Brive à Pompadour. Ils ont juste oublié le conducteur qui mettait consciencieusement son automotrice au dépôt.

----- COMMENT: AUTHOR: tinhu DATE: Thu, 25 Jun 2015 15:43:09 +0000 URL:

Je suis d’accord avec vous sur la gestion des imprévus…

Je roule depuis 20 ans maintenant et je n’ai jamais connu une telle désorganisation au niveau des services… Lorsque j’ai débuté, l’entreprise était intégrée et les décisions étaient prisent par un seul gestionnaire. Ce n’était pas parfait mais la réactivité était là…

Depuis que la gestion par activité est apparue (intercité, TGV, TER, fret, combiné…), celles ci sont cloisonnée et c’est “chacun sa merde” ! Plus de réactivité et on multiplie les décideurs, pour le plus grand désagrément des voyageurs et souvent l’incompréhension du personnel…

Et ce que le public a du mal à comprendre, c’est que la réforme ferroviaire va aggraver les choses… Et j’en suis profondément désolé car j’aime mon métier et je ne le conseillerais pas (plus…).

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 23 Jun 2015 21:20:42 +0000 URL:

Je n’ai pas le temps de vous faire une réponse argumentée ce soir, mais sans passer par Saint-Yrieix, il restait la possibilité de passer ou par Périgueux (dont la ligne supporte un train de 14 voitures) ou de simplement former un train à Limoges. J’ai voyagé dans beaucoup de pays pour raisons professionnelles, j’avoue ne jamais avoir vu autant de pagaille que lorsqu’un imprévu survient à la SNCF.

J’ai d’ailleurs un souvenir assez ému d’un certain accident à Brétigny. Pas de l’accident lui-même, mais de sa gestion. Mais j’ai aussi d’autres souvenirs moins douloureux où la SNCF découvre tous les hivers qu’il gèle dans l’est. Il y a quelques années, lorsque je prenais les trains internationaux qui passaient par Strasbourg, qu’il gèle ou qu’il vente, la DB s’arrangeait pour les faire arriver à l’heure quitte à ce qu’ils soient en traction diesel. Après, ça
se corsait…

Quant à la concurrence, elle ne viendra jamais puisque la SNCF fait tout pour faire mourir les lignes les unes après les autres avec des politiques aberrantes (bien aidée je dois le dire par le conseil régional du Limousin dans le cas qui nous intéresse).

Mais je vous promets une réponse plus complète.

----- COMMENT: AUTHOR: tinhu DATE: Tue, 23 Jun 2015 20:24:28 +0000 URL:

Bonjour ,
Je me permet de réagir en connaissance de cause concernant l’incident du 21 juin car je suis le conducteur du train qui était bloqué à Brive et est passé à Limoges vers 0h30 ( train 3690 ).

Vos proposition de détourner le train par la ligne Brive Limoges par St yrieix, mais si elle peut paraître faisable est tout bonnement impossible… Une raison simple, la charge à l’essieux… Un train intercité de 14 voitures machine comprise (que l’on met elle aussi en “véhicule” car ligne non électrifiée) pese 750 tonnes …
De plus, pour tractionner un train de cette masse, et vu le profil, il faudrait deux engins thermiques qui n’existent plus depuis longtemps sur Brive…

À cela s’ajouterait la recherche d’un agent “autorisé” à cette ligne (denrée rare) et ce n’est pas mon cas (et oui, conduire un train, ce n’est pas conduire un bus…). Je pense que ce qui a été fait était dans la gestion des circulations est proche du maximum !…

Là où je vous rejoint, c’est que les effectifs de nos hauts responsables SNCF (les pontes qui prennent les décisions en haut quand vous vous faites engueuler en bas…) n’etaient pas au plus haut (un dimanche et fête de la musique , nos cadres avaient sans doute autre choses à faire… ).

La gestion des taxis sur Paris me paraît également scandaleuse, ok avec vous …

Pour votre info, la durée légale de l’amplitude de travail d.une journée conduite est de 11h. Ce jour là ma journée a été de 15h et j’ai du touché un supplément de salaire astronomique de… 9€.

Ne croyez pas que ce genre de situation amuse le personnel SNCF, sur le terrain du moins… Des centaines de personnes a gérer, ce n’est pas si simple et beaucoup d’agent font ce qu’ils peuvent avec le peu de réactivité que leur donne notre entreprise, vu son état de détérioration…

Un dernier point, la concurrence ne règlera en rien le problème et la qualité de prise en charge en cas d’alea sera déplorable car il n’y aura aucune obligation légale (je pense que vous avez déjà dû prendre un vol EasyJet ou autre).

Si vous avez des questions techniques et règlementaires sur les questions ferroviaires, j’y répondrai dans la limite déontologique…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il ne faut pas confondre rendre la justice sous un chêne et la rendre comme un gland BASENAME: il-ne-faut-pas-confondre DATE: Thu, 18 Jun 2015 11:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Haines ordinaires TAGS: ----- BODY:

Certes, elle est sévère cette citation de Saint Louis. Mais elle ne doit pas nous faire oublier que nous vivons réellement dans une république bananière. Ce pays est corrompu jusqu'à la moelle et pue comme un bordel à marée basse. Toutes nos institutions sont gravement corrompues, la palme revenant sans conteste possible à notre belle justice indigne d'un pays qui se croit encore développé.

Je viens en effet ce matin de recevoir un arrêt de référé du tribunal administratif déboutant une association que j'ai créée récemment. Des riverains subissant les nuisances continuelles et de longues dates d'une entreprise se sont regroupés pour ester en justice à la suite d'un permis de construire avalisé par la mairie et la préfecture sur la foi de faux en écriture.

Et nous avons été déboutés pour les raisons suivantes :

Sur le fond, même si je sais qu'en référé le fond est rarement abordé car le juge se borne à l'évidence, ce permis a été demandé par quelqu'un qui n'avait pas qualité à agir. Le juge n'a même pas noté ce point.

Je constate donc qu'une fois de plus, un juge n'a pas eu le courage de faire respecter la loi, qu'il ait subi des pressions politiques ou non. Ce n'est pas la première fois, cela ne sera pas la dernière car jamais un juge n'est réellement responsable de ses décisions. Il n'a jamais à en payer les conséquences.

L'affaire qui aurait pu être pliée avec le dossier en béton que nous avions va donc aller au fond. Entre temps, le permis de construire obtenu de manière frauduleuse n'est pas suspendu. Nous pouvons faire appel devant le conseil d'état, mais d'ici-là, le bâtiment sera achevé, donc demander la suspension du permis n'apportera rien. Au fond, nous allons gagner. Pas forcément en première instance, mais en appel sans aucun doute. Et il faudra se battre pour faire raser le bâtiment en question. Plusieurs années de procédures car un juge n'a pas eu le courage de prendre la seule décision qui s'imposait.

La justice est vraiment belle. Sourde et aveugle, aux ordres, elle passe 90% de son temps à récupérer les bourdes qu'elle a fait le restant du temps. Ce n'est pas grave, ce n'est pas elle qui paie.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Plaques d'immatriculation BASENAME: plaques-d-immatriculation DATE: Thu, 11 Jun 2015 06:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Je dois changer la carte grise de l'un de mes véhicules, relativement ancien, puisqu'il a été mise en circulation le 29 novembre 1985. Outre le fait que l'on me demande de régler ce certificat d'immatriculation à 50% du tarif d'un véhicule neuf — alors que dans l'ancien système, le coût était symbolique pour un véhicule de plus de vingt-cinq ans, il n'y a pas de petit profit —, l'immatriculation passe du système FNI au système SIV.

Le système FNI, c'était l'ancien système, avec le département sur deux ou trois chiffres à droite de la plaque qui pouvaient encore être noire. Le SIV, c'est notre nouveau système d'immatriculation qui a été instauré pour éviter la saturation de l'ancien système alors même qu'il y a une centaine de fois moins de numéros en SIV qu'en FNI. Cherchez l'erreur. Nos énarques sont vraiment mauvais en dénombrement.

Je vais donc troquer mes anciennes plaques noires contre des blanches. Esthétiquement, je préférais largement les noires comme les phares jaunes. Mais c'est le progrès et, si je peux rester aux phares jaunes bien plus agréables dans le brouillard de ma campagne, je cherche des plaques d'immatriculation homologuées SIV pour cette 2CV. Et là, ça se corse.

En effet, le législateur dans sa grande bonté ne permet qu'une seule dimension de plaque, à savoir 52*11 cm. Or si la plaque arrière est bien de ce format, la plaque avant est une plaque au format court de 45,5*10 cm interdit en SIV. Mais pas si on a une carte grise de collection où on peut même l'avoir en noir si l'on veut. Qui plus est, il faut pouvoir plier cette plaque à la forme du capot, ce qui sera assez difficile à faire avec une belle plaque en plexiglas.

J'ai donc trois solutions toutes trois inacceptables. La première consiste à prendre une carte grise de collection, ce qui fera entrer ce véhicule dans une catégorie spéciale et qui le dépréciera. En effet, il se pourrait que dans un avenir pas si lointain notre cher gouvernement décide que le véhicule en question ne puisse plus circuler que les week-ends par exemple, ou dans un rayon de cinquante kilomètres autour de l'adresse figurant sur son certificat d'immatriculation. La deuxième consiste à me débrouiller pour fixer une plaque trop longue à l'avant qui dépassera du capot. Quant à la troisième, il s'agit de trouver un fabricant de plaques SIV aux anciennes dimensions quitte à être hors la loi parce que le contrôle technique pourrait m'être refusé pour défaut de plaque.

Vous allez me dire que ce véhicule est une 2CV et qu'il est particulier. Figurez-vous que j'ai fini par trouver un fabricant pour ces plaques — avec le F à gauche sur un bandeau bleu avec ses douze étoiles mais sans le numéro de département, il n'y a pas la place — et que la 2CV n'est pas la seule voiture à avoir ce genre de problème. Beaucoup de voitures étudiées dans les années 1980 et 1990 ont le même souci de dimensions et requièrent des plaques courtes.

Pourtant, ce fameux système a été étudié durant plusieurs années. Mais sans doute sans jamais regarder un véhicule en face.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 12 Jun 2015 06:17:36 +0000 URL:

Certes, mais cela ne se justifierait que si les véhicules changeaient plus de cent fois de plaques durant leur existence. Il aurait été beaucoup plus intéressant de récupérer les anciens numéros après destruction des véhicules, ce qui aurait parfaitement pu être fait.

Ou alors aller jusqu’au bout de la démarche avec un numéro appliqué à vie à un conducteur comme en Suisse.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Fri, 12 Jun 2015 06:11:05 +0000 URL:

Ce qui est fondamental entre le nouveau et l’ancien système est le fait que l’on identifie maintenant le véhicule uniquement par ce numéro. Même principe que le NNI.
Certes il y a aussi le numéro de chassis.
Beau sujet de philo sur l’identité !

Ma 2CV :
http://lefenetrou.blogspot.fr/2007/05/la-2cv-familiale.html
http://lefenetrou.blogspot.fr/2012/04/la-2-cv-familiale-achetee-en-1955.html

La première voiture de la famille. … et on avait fait jouer le fait que ma mère était sage-femme.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Une page se tourne BASENAME: une-page-se-tourne DATE: Wed, 10 Jun 2015 07:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Ça y est, c'est fait. L'annonce officielle vient de tomber, PSA enterre l'hydraulique. Le clap de fin est donné, passons à autre chose.

L'hydraulique, chez Citroën, était la technologie qui a permis à cette entreprise de se différencier des autres fabricants automobiles depuis le milieu des années 1950 et la Traction Avant 15/6H. Ce système hydraulique a permis d'obtenir une suspension à assiette constante des plus agréables — à tel point qu'elle a été reprise sous licence par Rolls-Royce, copiée par Mercedes et quelques autres sans vergogne —, une direction assistée (DIRAVI ou non), des freins à haute pression diablement efficace et d'autres choses plus amusantes sur les authentiques DS comme la boîte de vitesses semi-automatique et les phares mobiles et les correcteurs de freinage.

Il y a quelques jours, Carlos Tavares, l'actuel PDG de PSA, faisait l'éloge pour les soixante ans de la DS de ce système révolutionnaire. Nous savons maintenant que ce n'était qu'un éloge funèbre puisque ce même Carlos Tavares vient d'annoncer la fin du système hydraulique avec les dernières C5.

Il paraîtrait qu'il coûte trop cher. Il paraîtrait aussi qu'il n'est pas efficace et qu'on peut faire mieux avec des suspensions à boudins métalliques commandés électroniquement. Personnellement, je demande à voir et, grand utilisateur de ces suspensions — puisqu'après une 2CV6, j'ai eu successivement une GSA, une BX, une authentique DS23ie et une XM —, j'aurais plutôt tendance à me ranger à l'avis des constructeurs allemands qui voient dans cette annonce la disparition d'un concurrent potentiel.

En effet, si un certain nombre d'erreurs et la crise pétrolière ont conduit Citroën dans le mur en 1974, Peugeot n'a jamais su quoi faire de Citroën lorsque l'usine du quai de Javel est tombé dans son giron. Après avoir maquillé des caisses à savon Peugeot à l'aide de doubles chevrons — je pense au couple LN/LNA d'un côté et 104Z de l'autre, mais il y a aussi des voitures à carrosseries plus distinctes — Peugeot vient de signer l'arrêt de mort de Citroën. C'était couru d'avance. En 1974, Peugeot avait récupéré une marque qui lui faisait de l'ombre parce que le gouvernement de l'époque l'y avait contraint. Quand la marque au lion produisait des 204, 304 et 504, celle au double chevron produisait certes des 2CV et des AMI, mais aussi des GS, CX, DS et SM sans compter ses poids-lourds. Un autre monde. Insupportable — que dis-je ? — intolérable pour Peugeot qui a immédiatement écrasé dans l'œuf toute velléité pour Citroën d'avoir une gamme supérieure à celle de la maison mère. Et c'est allé tellement loin que les utilisateurs de CX se sont retrouvés avec des moteurs calamiteux de la Française de Mécanique au début des années 1980 en lieu et place des moteurs dits à culasse spéciale hérités de la DS qui pourtant équipaient encore certains véhicules au tournant du siècle. N'ayant pas réussi à enterrer Citroën, la XM est lancée après un grand passage à vide dans les années 1980. Avec ce système hydraulique aujourd'hui si décrié, elle a été la voiture la plus vendue en Allemagne qui s'y connaît pourtant en véhicule de classe supérieure en 1989 et 1990. Cela n'a duré que deux ans parce que rien n'était fiable et qu'elles sont toutes tombées en panne. Pas des pannes hydrauliques, non, des pannes de connecteurs électriques. Et sur un tel véhicule, cela ne pardonne pas. La XM, même électriquement fiable à partir de 1994 ne s'en est jamais relevée. Et lorsque je vous aurais dit qu'il a tout de même fallu attendre 1997 pour que l'avant de la voiture ne repose plus sur deux blocs d'élastomère travaillant en extension mais en compression, vous comprendrez que le but de la famille Peugeot n'était pas de satisfaire ses clients. Pourtant, ce qui est acceptable pour une 205 ne l'est pas pour un véhicule qui en coûte quatre à cinq fois le prix. Tous ces ratés, voulus ou non par les vendeurs de cycles de Sochaux, ont ruiné la réputation de la plus belle marque automobile française encore existante. Là où il fallait continuer à faire du haut de gamme et de l'innovation, ce qui était dans l'histoire de Citroën, les boutiquiers de Peugeot en ont fait une grand'mère à tel point qu'il a fallu reprendre le nom DS pour en faire une marque à part. Pourtant, face à un véhicule actuel arborant fièrement le logo DS, la DS originelle qui vient d'avoir soixante ans n'a pas à pâlir.

La marque DS survivra peut-être. Mais pour Citroën, comme cela l'a été pour Talbot fossoyé de la même manière par Peugeot dans les années 1980, c'est la fin.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Soumettre l'amitié à cotisations BASENAME: soumettre-l-amitie-a-cotisations DATE: Tue, 09 Jun 2015 08:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Heureusement que nous avons le meilleur système de sécurité sociale au monde. Cette affirmation totalement gratuite et ressemblant furieusement à la méthode du regretté Coué a sans doute été nécessaire à M. Xuan Son N'Guyen lorsqu'il a reçu la missive suivante de la part de l'URSSAF de Lorraine.

Je cite avec des guillemets et des pincettes. Ne m'en voulez pas, je ne mets ici que le résumé de l'affaire, cela est largement suffisant à la compréhension de mon propos.

N° 15/00160, 12/03481
Monsieur Xuan Son NGUYEN
UNION DE RECOUVREMENT DES COTISATIONS DE SECURITE SOCIALE ET ALLOCATIONS FAMILIALES DE LORRAINE
Classement :**
Contentieux Judiciaire
Numéro JurisData : 2015-012494

Résumé :

L'entraide se caractérise par une aide ou une assistance effectuée de manière occasionnelle et spontanée, en dehors de toute rémunération et de toute contrainte. L'aide apportée ne doit être ni durable ou régulière, ni accomplie dans un état de subordination, ni se substituer à un poste de travail nécessaire au fonctionnement normal d'une entreprise ou d'une activité professionnelle. En l'espèce, l'URSSAF reproche au propriétaire d'une maison d'avoir fait faire des travaux de maçonnerie par un ami retraité, sans avoir transmis de déclaration préalable d'embauche. Or les travaux effectués par le maçon retraité chez son ami relèvent de la relation d'amitié existant depuis longtemps entre les deux hommes, exclusive de tout lien de subordination, et n'entrent pas dans le champ du travail dissimulé. Le niveau de vie des deux amis explique qu'ils s'entraident, comme il est très fréquent, voire nécessaire, dans les milieux économiquement faibles, et conforme à la définition de l'aide réciproque. L'URSSAF soutient que de telles pratiques ont pour effet de déjouer les règles de la libre concurrence entre les entreprises positionnées sur le même marché. Cependant, l'entraide se place dans un secteur non marchand, pour des travaux trop réduits pour être pris en charge par des entreprises, sauf à atteindre des coûts prohibitifs pour des budgets très modestes. L'entraide intervient précisément dans le secteur délaissé par les entreprises, en sorte qu'elle n'engendre aucune distorsion de concurrence.

Cela se passe de commentaire.

Ou plutôt non, cela appelle des commentaires. Après le tenancier de café qui a été redressé récemment parce que le fait que ses clients lui rapportaient leurs verres au bar était du travail dissimulé, la restauratrice qui a été mise à l'amende parce que son mari discutait avec des clients, il fallait vraiment s'attendre à tout et force est de constater qu'une fois de plus, l'URSSAF s'est surpassée et que c'est vraiment dans le pire qu'elle est la meilleure. La question est de savoir jusqu'à quand le peuple français acceptera de se faire piétiner par cette entreprise privée qui n'a aucune délégation de service public ni existence légale.

Comme je sais que son service juridique me lit, qu'il me prouve le contraire. Cela fait plusieurs années que je le lui demande et je n'ai à ce jour aucune preuve allant dans le sens de son existence légale ou d'une quelconque délégation de service public.

Vous allez me demander comment je sais que les services de l'URSSAF, du RSI etde la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse me lisent ? C'est assez simple, j'ai mes propres serveurs et toutes les requêtes sont enregistrées. Avec les adresses IP et quelques recherches, je sais parfaitement et très exactement qui me lit et à quelle moment.

Mais à tout bien réfléchir, je vais garder ce pet de l'esprit de l'URSSAF de Lorraine. Je pourrai toujours demander que mon épouse établisse une déclaration préalable d'embauche lorsqu'elle me demandera de cueillir les groseilles…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La modulation des allocations familiales BASENAME: la-modulation-des-allocations-familiales DATE: Mon, 08 Jun 2015 08:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Le 24 octobre dernier, l’assemblée votait la modulation des allocations familiales.

Double peine pour les familles nombreuses soi-disant aisées. Rappelons déjà que les cotisations payées sur les revenus pour les allocations familiales sont proportionnelles (5,25%) aux revenus alors que l’allocation, elle, est forfaitaire. Donc les plus riches payaient plus que les autres et ne touchaient pas plus. En divisant par deux voire par quatre les allocations sur certaines tranches de revenus, les allocations familiales ne seront donc plus considérées comme un régime légal de sécurité sociale au sens des traités européens. Par conséquent ceux qui sont libérés de la sécurité sociale française n’auront plus à les payer ! La fête commence en juillet 2015. Les sénateurs, qui pour une fois ne dormaient pas trop, ont bien vu la chose arriver mais comme l'assemblée nationale a toujours le dernier mot même si ce dernier mot est particulièrement idiot et que cette dernière est constituée plus de dogmatiques à poils durs que de gens œuvrant pour le bien du peuple qu'elle est pourtant censée représenter, cette modulation sera mise en place.

Après le couple CSG/CRDS qui a été retoqué en cotisation sociale par la cour européenne de justice, le fiasco de l'option des frontaliers, le serpent de mer du prélèvement à la source de l'imposition sur le revenu et sa fusion avec la CSG — la fusion d'un impôt avec une cotisation sociale ainsi que le rattrapage de l'année n-1 sur l'année n pour sa mise en place à l'instar de ce qui se passe actuellement avec le RSI risque d'être amusant mais c'est pour votre bien —, il fallait bien que le gouvernement dans sa grande bonté s'attaque aux allocations familiales.

On n’est pas à une bévue législative près de ce gouvernement qui nous a habitué à la chose.

Pour ma part, je continue à me battre. Certaines oreilles, dont celles d'un procureur qui me refuse l'accès à une chambre pénale me permettant l'exercice de mes droits, vont bientôt siffler.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Souriez, c'est avec vos cotisations BASENAME: souriez-c-est-avec-vos DATE: Fri, 05 Jun 2015 09:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Hier matin, j'étais convié par un fournisseur à un salon professionnel, précisément au salon « Arrow Multisolutions » qui se tenait au Pavillon Gabriel, à Paris. Encore dans les brumes matutinales, je sors du métropolitain à la station Concorde pour me rendre avenue Gabriel. J'avais oublié qu'avenue Gabriel se trouvait aussi l'ambassade des États-Unis d'Amérique, ce qui m'a valu de montrer mes papiers parce que j'étais du mauvais côté de l'avenue avec une serviette et qu'avec ma tête de terroriste barbue — la tête pas le terroriste aux dires d'une des douanières de l'aéroport Ben Gourion — on n'est jamais trop prudent.

Je parle de ma tête de terroriste pour que ce billet soit correctement indexé par les moteurs de recherche et par les boîtes noires gouvernementales qui sont en court d'installation un peu partout grâce à l'absence de réaction du peuple français qui devrait descendre dans la rue pour la violation flagrante de ses libertés fondamentales. Mais là n'est pas la question, les français sont au moins depuis le général des veaux.

Qu'écrivais-je d'ailleurs avant d'être assez grossièrement interrompu par moi-même et par une digression des plus malvenues ?

Ah oui ! J'étais en train de déambuler du mauvais côté de l'avenue Gabriel, grave erreur. Grave erreur parce que du côté opposé de l'avenue, j'aurais pu avoir une vue d'ensemble m'évitant de faire la bourde que j'ai faite. En effet, chassé par la maréchaussée du côté sud de l'avenue, j'ai été immédiatement assailli par ce que j'ai cru être des escort-girls et qui en fait n'étaient que des hôtesses d'accueil toutes de vert pomme vêtues et qui attrapaient le chaland pour le contraindre à entrer dans un salon professionnel. J'avoue ne pas avoir fait plus attention que cela, il y avait des caliquots avec en gros le nom de fournisseurs connus comme Arrow, Avnet et autres. J'entre donc et me retrouve propulsé dans une salle de conférence sans avoir eu mon mot à dire.

[image:59:]

Fig. 1 : Virtualisation de la MSA. Si seulement…

Visiblement, cette conférence — et ce salon — s'adressait aux professionnels de l'informatique et de la virtualisation. Je me demandais ce que j'y faisais jusqu'au moment où je vis, en gros sur un écran, le sigle de la MSA. La MSA est l'OJNI (objet juridique non identifié) qui sert de sécurité sociale aux agriculteurs. Accrochez-vous bien ou accrochez-vous mieux, parce qu'à partir de ce moment, nous sommes tombés dans le surréalisme le plus fou. Le représentant de la MSA est, sur la photographie, le deuxième à partir de la gauche et je n'ai pas réellement compris quelle était sa fonction au sein de la MSA. En revanche, j'ai bien compris que sa présence était motivée par le cocktail ou le dîner de gala tant son discours était au choix risible ou destiné à faire peur à ses heureux cotisants. Heureusement d'ailleurs qu'il n'y avait pas d'agriculteurs dans la salle, je pense qu'ils auraient à juste titre aiguisé leurs fourches pour le pendre haut et court.

Je m'explique.

Ce monsieur a déclaré sans rigoler qu'avant de faire la connaissance de la société Veeam, soit avant 2010 si j'ai bien tout retenu, la MSA n'avait aucune solution de sauvegarde fiable de l'ensemble de ses données informatiques. Je ne parle pas d'archivage mais de simple sauvegardes. Et que depuis, cette même MSA possède deux datacenters contenant trois mille machines virtuelles sur quatre cents sockets. Oui, vous avez bien lu, trois mille machines virtuelles sur quatre cents sockets. Tout ça en possédant deux datacenters, l'un près de Lille et l'autre dans le sud de la France.

Je passe sous silence qu'on ne sait pas réellement ce qui nécessite autant de machines virtuelles. Pour la gestion des cotisations et des prestations, un mainframe avec un second redondant géographiquement distinct devrait faire l'affaire. Les bases de données se répliquant à chaud, la question des sauvegardes ne se posent pas. En revanche, on devrait parler d'archivage. Bref, en un mot comme en cent, ce monsieur ne savaient pas réellement de quoi il parlait et a fait rire jaune une partie de la salle dont mon voisin qui, au bout de quelques dizaines de minutes de ce discours, s'est mis à dormir du sommeil du juste.

Comprenez-moi bien, je ne prétends pas ici que les produits de Veeam sont bons ou mauvais, je n'ai aucun avis sur cette société. Je prétends juste qu'ils sont totalement inadaptés à une structure de type MSA mais qu'ils sont certainement facturés le prix fort. Ces outils conviennent à un prestataire de service fournissant des machines virtuelles, à certaines entreprises qui ont besoin de machines virtuelles, mais pas à une organisation qui a besoin d'un seul gros système informatique centralisé. Enfin, utiliser un marteau pour enfoncer une vis est très pratique lorsqu'on n'a jamais vu de tournevis. Et comme ce sont les cotisations des agriculteurs qui paient cela, autant en profiter.

Au bout d'une heure et demi de conférence, j'ai craqué, je suis allé sur le stand Arrow pour leur demander pourquoi ils m'avaient si gentiment convié à ce salon. Je me suis entendu dire qu'il y avait un second salon, juste dans le bâtiment suivant et qu'on y parlait d'électronique. Effectivement, il y avait un petit panneau indiquant ce second salon, bien plus intéressant que le premier qui n'était dans les faits que plublicitaire.

Mais sans ma méprise et l'empressement des escort-girls à me faire entrer chez Veeam, jamais je n'aurais pris conscience du désastre de la gestion informatique de la MSA. Merci à elles !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les pastilles royales de mamie Ségolène BASENAME: la-pastille-royale DATE: Wed, 03 Jun 2015 17:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Vous vous demandiez sans doute où j'étais passé. Quelques ennuis à régler qui m'ont pris tout mon temps. Pas uniquement avec la sécurité sociale que le monde nous envie parce que, comme le disait l'un de nos anciens présidents de la république, « les emmerdes, ça vole en escadrille ».

Durant ces quelques semaines d'absence, ce ne sont pas les sujets de grincherie qui m'ont manqués. Le dernier en date est la saillie de Marie-Ségolène Royal contre la pollution automobile et sa resucée de la défunte pastille verte qu'arbore toujours le pare-brise de ma XM (essence).

J'avais déjà un peu de mal avec le principe du bonus-malus écologique appliqué à l'automobile puisque seules les émissions de dioxyde de carbone — qui n'est au passage pas un polluant combien de fois faudra-t-il le répéter ? — étaient scrupuleusement taxées. Rien n'était fait pour lutter contre le sacro-saint diesel bien franchouillard et un petit moteur à essence pouvait être pénalisé là où un gros cube à mazout était félicité.

Mais avec la pastille verte nouvelle édition, c'est encore plus étrange puisque l'on considère qu'une voiture pollue en fonction de son âge. Juste les voitures parce que les motocyclettes, les camions et les bus ne semblent pas être affectés par le même étrange phénomène.

Ainsi, si je comprends bien, ma XM qui brûle 7,5 litres de SP98 aux cent kilomètres polluerait plus ou mieux parce qu'elle a dix-huit ans aux cerises qu'une voiture moderne consommant autant. Il faudra que je me fasse à l'idée que ma 2CV6 qui vient de passer haut la main son contrôle technique (vierge même pour la pollution selon les critères modernes) et qui consomme 4,5 litres de SP98 aux cent kilomètres pollue plus que la dernières Ferrari que le dernier sportif à la mode a acheté cette année. Pire, un véhicule fabriqué plusieurs années avec la même motorisation serait plus ou moins polluant selon son année de mise en circulation toutes choses étant égales par ailleurs. Et que dire du fait que lorsqu'un véhicule prend de l'âge même en restant dans le garage de son propriétaire, il se mettrait lui aussi mécaniquement à polluer plus.

Il paraît que cette pastille serait faculative. Aujourd'hui peut-être, mais je ne sais pas pourquoi, lorsqu'on met en application une telle usine à gaz absurde, c'est bien pour la mettre en œuvre. De là à ce que les véhicules soient taxés en fonction de la couleur de la pastille, il y a un pas que je m'empresse de franchir d'un pas leste et sautillant.

Lorsqu'on en sera là, je ressortirais mon MF825 de 1962. Ses gros pneus arrières sont très pratiques pour monter sur les trottoirs et, qu'il vienne de gauche ou de droite, il a toujours raison. Il n'a pas de pastille mais un gyrophare et, si j'en crois Marie-Ségolène, il ne pollue pas. Je ne sais pas trop alors ce qu'est ce nuage noir qui sort de son pot d'échappement lorsque je démarre à froid son bon moteur Perkins diesel. Et s'il faut aller un peu plus loin, il me restera toujours le Citroën U23.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sat, 06 Jun 2015 07:39:55 +0000 URL:

On vous attendait !

“cette pastille serait faculative", “une telle usine à gaz absurde”

Excellent, ce facultative !

Ségolène devrait reprendre.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 04 Jun 2015 14:35:51 +0000 URL:

Aaaah ! Bon retour ! Heureux de pouvoir vous lire, vous me manquiez.

Et à vrai dire, j’étais un peu inquiet tout de même…

----- COMMENT: AUTHOR: jeanchristophe DATE: Wed, 03 Jun 2015 20:06:02 +0000 URL:

Je soupçonne un coup bas destiné à relancer les achats d’automobiles …

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Accident d'avion BASENAME: accident-d-avion DATE: Wed, 25 Mar 2015 15:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Les accidents d'avion sont rares, mais ceux de l'état sont quotidiens et on ne parle jamais des choses qui se produisent tous les jours. C'est pour cela que les accidents d'avion font la une et ceux de l'état les entrefilets.

Depuis hier, en effet, on parle d'un accident d'avion, de l'Airbus A320 qui s'est écrasé dans le sud des Alpes. On ne parle que de cela. C'est un drame, mais il ne faudrait pas oublier le reste de l'actualité.

Et pour faire bonne mesure, la grande majorité du gouvernement s'est déplacée sur site. Sans doute pour voir l'effet que ça fait de se prendre un mur à 700 km/h… Le voyage a été pris sur le budget formation du gouvernement et fut fait en avion.

En avion, un petit espoir. L'avion présidentiel pourrait aussi s'écraser avec une bonne partie du gouvernement. Voyons, voyons… Il y a 0,035 mort par 100 millions de passagers.km et un crash pour 1,52 millions de décollages. Raté, c'est statistiquement foutu même s'il fait 10 000 km par jour et qu'il transporte 200 personnes à chaque fois jusqu'à la fin de son mandat.

Il n'y a pas de justice et ce pays est foutu.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 07 May 2015 12:00:11 +0000 URL:

Rassurez-vous, j’ai des tas de sujets de grincherie, à commencer par la loi sur le renseignement, le tiers payant généralisé et la réforme du collège. J’ai simplement un manque de temps actuellement ne serait-ce que parce que j’ai plusieurs affaires sur le feu. Un ancien président remarquait déjà que les emmerdes, ça vole en escadrille.

Outre une plainte avec constitution de partie civile contre le RSI, le ministère de la santé et mon organisme conventionné, je dois aussi préparer un passage au TASS contre l’URSSAF qui va être du plus bel effet (j’y demanderai de manière sournoise la dissolution de l’URSSAF) et j’ai un sérieux problème à régler avec un voisin qui se croit tout permis. Souvenez-vous du problème du transformateur électrique déjà relaté ici, là, ce voisin déjà repris de justice récidive avec 1835 m2 de construction au sol au mépris de toutes les règles d’urbanisme. J’ai actuellement plus de nuisances au fin fond de la campagne que dans mon quartier parisien. Et comme les riverains n’étaient pas contents et que j’ai un peu fédéré les mécontents, j’ai eu l’insigne chance d’avoir des menaces de mort. Ce n’est pas la première fois, au début, ça fait un peu bizarre, mais on s’y habitue et on arrive très bien à vivre avec.

Bref, je suis bien occupé, mais rassurez-vous, ni l’URSSAF, ni le RSI, ni même la CIPAV n’ont encore réussi à me mettre en prison. J’attends pourtant avec une certaine délectation ma convocation au 122 rue du Château des Rentiers, dans le 13e arrondissement parisien. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s’agit de la brigade de répression de la délinquance astucieuse. Si, si, je vous le promets, la BRDA existe, je vais la rencontrer. C’est là que ceux qui appellent à ce que l’état respecte ses propres lois sont convoqués.

Ce qui est dramatique, parce que cele signifie juste que la liberté d’expression n’existe plus.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 07 May 2015 11:38:53 +0000 URL:

Ben alors ? Plus de billets ? Vous êtes coincés où ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Droit de réponse BASENAME: droit-de-reponse DATE: Tue, 24 Mar 2015 13:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne me lasse pas de revoir La Septième Compagnie. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s'agit d'un film de Robert Lamoureux, méchant et tendre, écrit par quelqu'un qui a vécu de l'intérieur la débâcle de 1940. Il est drôle, fondamentalement drôle, à la fois cruel et bienveillant sur ce que nous sommes.

Ce film débute par une voix off disant ceci :

Par ce clair matin de mai 1940, l’armée française reculait, selon le porte-parole du grand quartier général, dans les meilleures conditions. Aucune armée avant celle-ci n'avait reculé aussi bien, ni surtout aussi vite, le porte-parole du GCQG n’allait pas jusqu'à dire que c'était un plaisir de reculer comme ça mais presque. L'opinion de la 7e compagnie de transmission sur la qualité de ce recul était légèrement différente.

La communication gouvernementale, qu'il s'agisse de l'économie en générale ou de la sécurité sociale en particulier, est digne de la 7e compagnie mais en beaucoup moins drôle ! En effet, depuis hier et un jugement de la cour d'appel de Limoges, le RSI se sent pousser des ailes et communique à tout va sur l'obligation d'affiliation à son régime soi-disant obligatoire.

Chose assez exceptionnelle, alors que le délibéré a été donné le matin, un communiqué de presse du RSI a été publié dans la foulée. Ce communiqué de presse, le voici : obligationaffiliation.pdf. De la même manière, un torchon a été publié dans l'Express. J'utilise à dessein ce terme car j'ai demandé à trois reprises un rendez-vous avec l'auteur du papier en question sans obtenir ne serait-ce qu'un refus poli. L'absence de réponse est déjà une réponse en soi. Je la prends pour ce qu'elle est, à savoir du mépris.

Alors remettons un peu les choses en perspective. Au-delà d'une légitime déception sur la légalité ou non du RSI et donc par la bande de toutes les autres caisses, que peut-on dire de l'arrêt du 23 mars 2015 de la cour d'appel de Limoges ? L'ami JNB en fait une analyse.

On peut en tirer, premièrement, que la contradiction est manifeste entre :

et qu'une telle contradiction entre les motifs peut justifier un recours en cassation, puisque selon la formule habituelle « la contradiction des motifs équivaut à une absence de motifs ». Selon la cour de cassation, « la rigueur commande d’abord au juge de se prononcer par des motifs intelligibles, de se garder de formuler des hypothèses, d'émettre des doutes ou d’éviter de se contredire. Les arrêts de cassation ne sont pas rares qui censurent l'énoncé de motifs contradictoires, dubitatifs, hypothétiques, voire incompréhensibles ».

Un deuxième point important est que cet arrêt dispose « qu'il a pu être jugé le 3 octobre 2013 par la CJUE que la directive 2005-29 sur les pratiques commerciales déloyales s'appliquait à un organisme de droit public en charge d'une mission d'intérêt général telle que la gestion d'un régime légal d'assurance maladie », même s'il limite l'application de cette jurisprudence à la directive sur les pratiques commerciales déloyales stricto sensu.

Cet attendu contredit totalement les communiqués de presse du RSI et des autres organismes de sécurité sociale selon lesquels cette jurisprudence BKK serait inapplicable aux organismes français de sécurité sociale. Il leur est donc interdit de recourir aux pratiques commerciales déloyales, trompeuses ou agressives. Cela risque de ne pas leur plaire.

Revenons un peu sur ce qu'est une telle pratique commerciale. Une pratique commerciale est agressive lorsque du fait de sollicitations répétées et insistantes ou de l'usage d'une contrainte physique ou morale, et compte tenu des circonstances qui l'entourent :

  1. elle altère ou est de nature à altérer de manière significative la liberté de choix d'un consommateur ;
  2. elle vicie ou est de nature à vicier le consentement d'un consommateur ;
  3. elle entrave l'exercice des droits contractuels d'un consommateur.

Afin de déterminer si une pratique commerciale recourt au harcèlement, à la contrainte (…) ou à une influence injustifiée, en outre sera pris en considération tout obstacle non contractuel important ou disproportionné imposé par le professionnel lorsque le consommateur souhaite faire valoir ses droits contractuels, et notamment celui de mettre fin au contrat ou de changer de produit ou de fournisseur.

Tous les détails sur ces pratiques commerciales déloyales figurent dans cette circulaire de la DGCCRF.

Mais ceci n'est que la partie émergée de l'iceberg en train de se retourner. En effet, il faut aussi savoir lire entre les lignes, ce que savent faire les avocats du MLPS qui ont écrit ce matin le communiqué suivant :

M. L. P. S.
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes  75006 PARIS
 
Communiqué du 24 mars 2015
 
La Cour d’appel de Limoges interdit au RSI d’exercer ses activités
 

Dans un arrêt du 23 mars 2015, la Cour d’appel de Limoges a jugé que « le RSI ne relève pas du code de la mutualité ». À la suite de cet arrêt, le RSI n’est plus autorisé à exercer des activités d’assurance. En effet, l’article 6 de la directive 92/49/CEE et l’article 5 de la directive 92/96/CEE, rédigés en termes identiques disposent :

« L'État membre d'origine exige que les entreprises d'assurance qui sollicitent l'agrément:

a) adoptent l'une des formes suivantes en ce qui concerne:

- la République française: société anonyme, société d'assurance mutuelle, institution de prévoyance régie par le code de la sécurité sociale, institution de prévoyance régie par le code rural ainsi que mutuelles régies par le code de la mutualité. »

Le RSI n’étant ni une société d’assurance, ni une institution de prévoyance, ni une mutuelle régie par le code de la mutualité ne figure pas parmi les organismes autorisés à couvrir les risques maladie, vieillesse, prévoyance.

Le RSI doit immédiatement cesser toutes ses activités.

L’existence même du RSI constituant un grave trouble à l’ordre public, le gouvernement doit procéder à sa dissolution immédiate.

Toutes les personnes spoliées par les activités illégales du RSI peuvent en demander réparation à l’État.

Le RSI continue pourtant et promet des recours judiciaires contre les gens qui osent demander à l'état d'appliquer son propre droit. Pourtant, l'expression « recul en bon ordre » ne masquera pas bien longtemps la cruelle réalité de la débâcle en cours.

NB : à l'heure où j'écris ces lignes et malgré le fait que je suis en possession de tous les arrêts concernant cette affaire, je ne puis affirmer que le couple ayant succombé en appel ait été assuré par ailleurs comme l'impose le droit français (et européen). Il ne s'agit donc peut-être pas d'un déni de justice, mais d'un retournement de veste d'un magistrat. Il existe un principe de responsabilité civile et pénale des juges, mais je ne suis pas qualifié pour savoir s'il faut l'exercer ici n'ayant pas accès à toutes les pièces du dossier.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Selon que vous serez puissant ou misérable BASENAME: selon-que-vous-serez-puissant-3 DATE: Mon, 23 Mar 2015 11:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir écrivait Jean de la Fontaine dans sa fable les animaux malades de la peste honteusement pillée des fabliaux d'Ésope.

J'écris cela parce que pense réellement que nous avons dépassé un cap dans le non-droit régnant dans notre beau pays. Je répète à l'envi que notre belle démocratie est indigne d'une république bananière, j'en ai encore eu la preuve en tombant sur une délibération de la CNIL datée du 3 juillet 2014. La CNIL, c'est le bidule Théodule qui s'intitule commission nationale de l'informatique et des libertés. Des libertés à sens unique.

En effet, la CNIL est un machin qui emmerde — et je pèse mes mots — les prestataires informatiques des professionnels de santé parce qu'il est devenu interdit d'installer un serveur informatique chez un praticien pour garder les données informatiques concernant ses propres patients (radiographies, historiques…) sauf à obtenir une habilitation de la sécurité sociale française que le monde nous envie sans la vouloir chez lui. Je vous rassure, en dehors de deux ou trois grands acteurs, je n'ai vu personne obtenir le précieux sésame. Nous sommes tous hors la loi et nous l'assumons en étant de dangereux contrevenants. Ayant reçu un courrier recommandé à ce propos de la part d'un gros du secteur voulant me faire peur pour me voler ma clientèle, mon civisme m'a imposé de me dénoncer moi-même. J'attends les gendarmes avec une certaine impatience.

Ainsi, la CNIL a cédé à un puissant lobby pour d'obscures raisons qui sont tout sauf techniques. Lorsque j'ai dû la saisir pour demander des rectifications sur des informations erronées circulant sur le compte de mon entreprise, je n'ai même pas obtenu de réponse. J'émettais donc depuis quelques temps des doutes certains sur l'impartialité de la CNIL et sa façon de traiter les dossiers qui lui sont confiés.

Aujourd'hui, je n'ai plus aucun doute à ce sujet. Je jette en patûre à votre sagacité la délibération suivante.

Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés

Délibération n°2014-290 du 3 juillet 2014

Délibération n° 2014-290 du 3 juillet 2014 autorisant l’URSSAF ILE-DE-FRANCE à généraliser le traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour finalité la prévention et la détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales.(Demande d’autorisation n° 1293349/3)
Etat: VIGUEUR

La Commission nationale de l'informatique et des libertés,
Saisie par l’URSSAF ILE-DE-FRANCE d’une demande d’autorisation concernant la généralisation d’un traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour finalité la prévention et la détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales;
Vu la convention n° 108 du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel ;
Vu la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données ;
Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, notamment ses articles 25-I-3° et 25-I-5° ;
Vu le décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005 modifié pris pour l’application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ;
Vu les délibérations n°2008-382 du 6 novembre 2008 et n°2011-88 du 24 mars 2011 autorisant la mise en œuvre par l'URSSAF de Paris – région parisienne d'un traitement automatisé de données à caractère personnel, à titre expérimental, ayant pour finalité la prévention et détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales;
Vu le dossier et ses compléments ;
Sur la proposition de Mme. Marie-France MAZARS, commissaire, et après avoir entendu les observations de M. Jean-Alexandre SILVY, commissaire du Gouvernement,


Formule les observations suivantes :
Par délibération n°2002-382 du 6 novembre 2008, la Commission a autorisé l’Urssaf de Paris-région parisienne à mettre en œuvre, à titre expérimental, pendant 24 mois, un traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour finalité la prévention et la détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales, sur le fondement des articles 25-I-3° et 25-I-5° de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 1978 modifiée.
Le traitement a pour objectif d’identifier le plus en amont possible, les situations et les comportements susceptibles de présenter un risque sérieux pour le recouvrement des cotisations et contributions sociales, et de participer en collaboration avec les pouvoirs publics à la lutte contre la fraude et le travail illégal.
Le dispositif mis en place par l’Urssaf consiste, dans un premier temps, à collecter des données à caractère personnel relatives aux personnes physiques dirigeants d’entreprises ayant fait l’objet d’un procès-verbal d’infraction ou d’une condamnation pénale pour infractions telles que le travail illégal, l’établissement de fausses déclarations de paiement des cotisations, ainsi que de condamnations civiles comme l’interdiction de gérer et la faillite personnelle.
Ces données sont ensuite rapprochées de celles du fichier des entreprises nouvellement immatriculées sur la base du nom et du prénom des dirigeants, de leur date et lieu de naissance, et le cas échéant, de leur adresse professionnelle et personnelle.
A l’issue du rapprochement, et après analyse au cas par cas des données par une cellule spécialisée dédiée à la lutte contre la fraude, l’Urssaf répertorie les dirigeants et/ou les entreprises ayant fait l’objet de l’une des six situations suivantes : liquidation judiciaire, interdiction de gérer, faillite personnelle, travail dissimulé, production de fausses attestations de paiement des cotisations, déclarations de salaires minorées ou atypiques, déclarations uniques d’embauche non suivies d’effet.
Une fois les vérifications opérées par cette cellule, un fichier des cotisants présentant un profil à risque est constitué et alimenté par l’Urssaf.
L’expérimentation préalablement autorisée a ensuite été reconduite, pour une nouvelle période de deux ans, par délibération n°2011-088 du 24 mars 2011.
Le bilan de l’expérimentation menée au cours des deux années écoulées (2011-2013) transmis à la Commission révèle, qu’au 22 mars 2013, le rapprochement décrit précédemment a permis de collecter des données relatives à 21 569 entreprises et 8 913 personnes physiques ayant fait l’objet d’un procès verbal de travail illégal, d’un faillite personnelle ou d’un interdiction de gérer.
Il ressort de l’analyse des données collectées que 75% des intéressés sont à la tête d’une ou deux entreprises et que 25% d’entre eux possédaient plus de deux entreprises. Une centaine de dirigeants gèrent plus de vingt entreprises, l’un deux se trouvant même responsable de quatre-vingt sociétés.
A l’appui de ce bilan, l’Urssaf sollicite aujourd’hui la généralisation du traitement mis en œuvre à titre expérimental dans les mêmes conditions que celles autorisées le 24 mars 2011.

Responsable du traitement l’URSSAF ILE-DE-FRANCE est un organisme de droit privé chargé d’une mission de service public, membre du réseau national des Urssaf, elle est rattachée à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) qui pilote le réseau.
L’Urssaf a pour principale mission de collecter les cotisations et contributions des acteurs économiques dont l’activité est implantée en Ile de France. Les cotisations collectées par les Urssaf permettent de financer les prestations de sécurité sociale.
Sur la finalité

La finalité du traitement est la prévention et la détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales.
Les données issues du rapprochement réalisé par l’Urssaf sont examinées par une cellule spécialisée dédiée à la lutte contre la fraude.
A l’issue des vérifications opérées par cette cellule, un fichier des cotisants présentant un profil à risque est constitué et alimenté par l’Urssaf.
L’inscription dans le fichier des cotisants à risque conduit l’Urssaf à prendre des décisions sur les suites à donner à certains dossiers après examen détaillé de chaque situation.
Parmi les actions menées figurent :

  • l’apposition d’un code spécifique sur les comptes des cotisants concernés permettant d’une part, d’empêcher les interventions amiables habituellement réalisées auprès des débiteurs et, d’autre part, d’assurer un suivi des comptes concernés ;
  • la saisine du parquet et des tribunaux ;
  • le contrôle des cotisations des entreprises.

La Commission prend acte qu’aucune décision automatique ne sera prise et que les mesures envisagées ne sont nullement dérogatoires aux règles de droit commun.

Sur les données traitées

Les données à caractère personnel enregistrées et traitées sont les suivantes:

  • Données relatives aux entreprises et dirigeants présentant l’une des situations suivantes : liquidation judiciaire, interdiction de gérer, faillite personnelle, travail dissimulé, production de fausses attestations de paiement des cotisations, déclarations de salaires minorées ou atypiques, déclarations uniques d’embauche non suivies d’effet ;
  • Coordonnées des entreprises concernées, à savoir : raison sociale, adresse, n° Siren, n° Siret, n° de compte Urssaf ;
  • Coordonnées des dirigeants, à savoir : nom patronymique, nom d’usage, prénom, civilité, date et lieu de naissance, adresse personnelle ;
  • Montant, période et la nature des créances de l’Urssaf à l’égard des entreprises concernées ;
  • Procédures engagées et jugements rendus à l’encontre des entreprises concernées et le cas échéant, de leurs dirigeants.
  • Liquidation judiciaire : date du jugement définitif ;
  • Interdiction de gérer ou faillite personnelle : date à laquelle la mesure d’interdiction de gérer ou de faillite personnelle cesse de produire ses effets ;
  • Procès verbal de travail dissimulé : date du jugement définitif sanctionnant le délit de travail dissimulé ; à défaut, date de transmission du dossier au parquet ;
  • Fausses attestations de paiement des cotisations : date de production de l’attestation litigieuse;
  • Déclaration de salaires minorée ou atypique : date de production de la déclaration litigieuse ;
  • Déclaration unique d’embauche (DUE) non suivie d’effet: date de production de la déclaration litigieuse.

Les données collectées sont croisées avec une base de données comportant la raison sociale des entreprises, leur adresse de domiciliation et leur numéro d’identification. Ce croisement permet de tracer les dirigeants coupables de faits délictueux et ayant pour siège une adresse de domiciliation commerciale.
La Commission rappelle que l’inscription d’un dirigeant sur le fichier des cotisants à risque ne peut résulter que de motifs objectifs opposables à la personne concernée, faisant abstraction de tout jugement de valeur ou d’une appréciation sur son comportement et représentant un certain niveau de gravité.
La Commission a pris acte que, par principe, un seuil minimum de 100 euros de cotisations et contributions non recouvrées conditionne l’inscription au fichier (ce seuil est apprécié au moment où l’Urssaf a eu connaissance de l’une des six situations répertoriées).
Toutefois, un jugement d’interdiction de gérer ou de faillite personnelle rendu à l’encontre du dirigeant ou l’admission d’une créance Urssaf en non valeur (c'est-à-dire lorsque les chances de recouvrement sont irrémédiablement compromises) constituent des exceptions au principe de non inscription.
Elle prend également bonne note du fait que les personnes physiques ayant formellement contesté les créances dues à l’Urssaf ou en cours de procédure amiable ou judiciaire ne sont pas inscrites dans le fichier des cotisants à risque. Leur inscription ne peut intervenir qu’une fois le différend tranché et les voies de recours épuisées.
Cependant, le dirigeant visé peut être inscrit au fichier en cas de créance contestée dans deux cas de figure : en cas d’interdiction de gérer ou de faillite personnelle prononcées par jugement ou bien en cas de procès verbal de travail dissimulé.
Elle constate que des mesures ont été prises pour pallier tout risque d’homonymie (collecte de la date et du lieu de naissance des personnes physiques).
Enfin, une interconnexion avec le fichier des entreprises ayant pour siège une société commerciale dont l’objet est la domiciliation commerciale fait apparaître un risque de non recouvrement de cotisations plus élevé (notamment du fait des pratiques de sociétés domiciliées se dispensant d'établir leurs déclarations, ou en minorant leur montant.
La Commission relève que les données sont conservées pendant une durée de cinq années.
Le point de départ du délai de conservation diffère selon le motif d’inscription dans le fichier:

  • Données relatives aux entreprises et dirigeants présentant l’une des situations suivantes : liquidation judiciaire, interdiction de gérer, faillite personnelle, travail dissimulé, production de fausses attestations de paiement des cotisations, déclarations de salaires minorées ou atypiques, déclarations uniques d’embauche non suivies d’effet ;
  • Coordonnées des entreprises concernées, à savoir : raison sociale, adresse, n° Siren, n° Siret, n° de compte Urssaf ;
  • Coordonnées des dirigeants, à savoir : nom patronymique, nom d’usage, prénom, civilité, date et lieu de naissance, adresse personnelle ;
  • Montant, période et la nature des créances de l’Urssaf à l’égard des entreprises concernées ;
  • Procédures engagées et jugements rendus à l’encontre des entreprises concernées et le cas échéant, de leurs dirigeants.
  • Liquidation judiciaire : date du jugement définitif ;
  • Interdiction de gérer ou faillite personnelle : date à laquelle la mesure d’interdiction de gérer ou de faillite personnelle cesse de produire ses effets ;
  • Procès verbal de travail dissimulé : date du jugement définitif sanctionnant le délit de travail dissimulé ; à défaut, date de transmission du dossier au parquet ;
  • Fausses attestations de paiement des cotisations : date de production de l’attestation litigieuse;
  • Déclaration de salaires minorée ou atypique : date de production de la déclaration litigieuse ;
  • Déclaration unique d’embauche (DUE) non suivie d’effet: date de production de la déclaration litigieuse.

La Commission relève que l’Urssaf s’est engagée à mettre en œuvre des procédures de mise à jour et de suppression des informations des données pour effacer du fichier les enregistrements correspondant à des faits commis depuis plus de cinq ans ou lorsqu’une décision de justice vient annuler la sanction à l’origine de l’inscription.

Sur les destinataires Ont accès au fichier des cotisants (en consultation et pour mise à jour) les agents composants la cellule spécialisée dédiée à la lutte contre la fraude.
Un représentant du Directeur de l’Urssaf dispose d’un profil administration , lui permettant de consulter et de mettre à jour la base, ainsi que de gérer les habilitations.
Sont également habilités à accéder au fichier en consultation seule : les cadres supérieurs chargés du recouvrement, les cadres supérieurs chargés du contrôle, les inspecteurs assermentés chargés de la lutte contre le travail illégal et les responsables de centres d’accueil.
En outre, une mention automatique (dite mention PARA ) est reportée sur les comptes des cotisants gérés par les agents Urssaf habilités, autres que ceux précédemment visés (gestionnaires de comptes, rédacteurs juridiques, conseillers, contrôleurs, etc.) pour les alerter de l’enregistrement du cotisant sur le fichier recensant les entreprises et les dirigeants présentant un profil à risques. Cette mention n’est assortie d’aucune précision sur le motif de l’inscription.
Sur l’information et le droit d’accès Les cotisants sont informés, au moment de la collecte des informations les concernant, par une mention apposée sur les formulaires, précisant: Toute fraude ou fausse déclaration pourra faire l’objet d’un traitement informatique spécifique .
La Commission prend acte que les personnes seront également informées par la publication d’un nouvel acte réglementaire dans le Bulletin Officiel du Ministère chargé de la Sécurité sociale, et par un affichage de ce même acte dans les locaux de l’Urssaf où sont reçus les cotisants..
Le droit d’accès et de rectification défini au chapitre VII de la loi s’exercera auprès de l’URSSAF ILE-DE-FRANCE - Correspondant Informatique et Libertés, 22-24, rue de Lagny, 93100 – Montreuil-sous-Bois.
Sur les mesures de sécurité La Commission prend acte que les membres de la cellule spécialisée dédiée à la lutte contre la fraude sont physiquement installés au siège de l’Urssaf et que leurs postes de travail sont protégés par des mots de passe individuels.
Elle relève que l’accès au fichier des cotisants à risque n’est possible qu’après identification de l’utilisateur. Les connexions et tentatives de connexion font l’objet d’un traçage.
Le responsable de traitement utilise un système de signalement trimestriel, sur support papier ou en pièce jointe cryptée d’un courrier électronique, des dirigeants ayant fait l’objet d’une interdiction de gérer, ou déclarés en faillite personnelle, pour permettre une action rapide du Parquet face à de nouveaux agissements frauduleux commis par ces derniers.
La Commission prend acte que les agents ayant accès au traitement et à l’information tirée de ce traitement sont tous tenus au secret professionnel.
Enfin, une actualisation des autorisations d’accès à la base de données est réalisée deux fois par an afin notamment de désactiver les droits des agents ayant quitté l’Urssaf ou ayant changé de fonction.
Les mesures de sécurité décrites par le responsable de traitement sont conformes à l’exigence de sécurité prévue par l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée.
La Commission rappelle toutefois que cette obligation nécessite la mise à jour des mesures de sécurité au regard de la réévaluation régulière des risques.

Dans ces conditions, la Commission autorise l’URSSAF ILE-DE-FRANCE à mettre en œuvre le traitement de données à caractère personnel ayant pour finalité la prévention et la détection des fraudes en matière de recouvrement des cotisations et contributions sociales.


La Présidente
I. FALQUE-PIERROTIN

 

Date de la publication sur legifrance: 24 juillet 2014

Visiblement, ce texte qui est un véritable scandale parce qu'il prévoit des suspections de fraude ou de risques accrus de la part d'une entreprise privée (l'URSSAF Île-de-France), sans existence légale et sans délégation de service publique ne gêne personne. Comme ne dérange personne le fait que l'état français crache sur son propre droit lorsqu'il y a intérêt. Mais circulez donc, il n'y a rien à voir.

Aujourd'hui, la cour d'appel de Limoges doit rendre son délibéré dans une affaire qui oppose un justiciable au RSI, le RSI ayant eu ordre de prouver son existence légale. Je suis prêt à parier, même si j'aimerais bien avoir tort qu'il n'en sortira rien. Il y a tellement d'argent en jeu que le plaignant pourrait bien avoir gain de cause sans que le RSI ne soit déchu de sa capacité à ester en justice. Match nul et surtout pas de vague. Nous aurions ainsi la confirmation qui nous manque pour déclarer ouvertement que ce pays est fichu.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Wed, 25 Mar 2015 09:42:41 +0000 URL:

En matière de bases de données “patients” (ou RH), les exigences de la CNIL m’ont toujours diverti. Suivre ses recommandations, c’est souvent impraticable.

A la manière des policiers qui, depuis la sortie de Brice Hortefeux, ont pris l’habitude d’évoquer des “individus de type auvergnat", on a besoin de stocker des infos illicites (mais ô combien pratiques !) sur les patients.

Donc, une succession de ruses de Sioux pour “coder” certaines informations indélicates dans des données d’apparence scientifiques.

Une fluctuation glycémique me donne éventuellement les informations suivantes : le patient pue de la gueule, il arrive toujours avec trois heures de retard, ses mioches vont racketter les gens qui attendent aux urgences etc.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Consignes pour le second tour BASENAME: consignes-pour-le-second-tour DATE: Sun, 22 Mar 2015 22:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Le 19 mars 2015, très récemment donc, les parlementaires ont adopté à l'unanimité un texte de loi prévoyant d'élargir les modalités d'indemnisation et de reclassement des élus en fin de mandat ou battus aux élections. À l'unanimité. Il fallait bien cela. Lorsque qu'un petit patron se retrouve sans aucune indemnité après avoir fait faillite, ce qui semble ne poser problème à aucun de nos chers représentants, il leur paraît tout à fait normal d'être indemnisé en cas de défaite. Pourtant, s'ils sont battus, c'est bien parce qu'ils sont mauvais.

Étrangement, cette nouvelle qui est tombé à point nommé quelques jours avant le premier tour des élections départementales du 22 mars n'a pas fait beaucoup de bruit. À titre personnel, j'estime qu'il s'agit d'un scandale de plus à mettre au crédit de la caste politique qui nous gouverne depuis plus de trente ans, mais il fallait bien parer aux difficultés de reclassement des conseillers généraux sortants qui risquent de se retrouver au chômage technique. Et pour cela, on bidouille entre soit une loi sur le statut de l'élu qui, adoptée à l'unanimité — ce qui signifie gauche comme droite —, prévoit notamment de doubler la durée d'indemnisation des élus après la fin de leur mandat ainsi que l'ouverture de droits à la formation. Il est vrai que tous les élus n'ont pas la chance de l'ancien boursier reclassé numéro 2 de Habitat. D'un autre côté, en politique et depuis Clemenceau, un élu succède toujours à des imbéciles et est précédé par des incapables. Il était temps de leur ouvrir des droits à formation.

Cerise sur le gâteau, le texte prévoit pour les élus déchus la transformation de leur expérience — ratée parce qu'ils ont été battus, rappelez-vous — en diplômes via le système de validation des acquis, une mesure qui vise à faciliter le reclassement en entreprise. Naturellement, les entreprises seront dupes.

Et cette loi est naturellement totalement décorrélée des élections départementales. Elle n'a été votée récemment que par un vilain hasard du calendrier puisqu'officiellement, elle devrait surtout permettre de diversifier le profil des élus, en facilitant l'engagement des salariés du secteur privé et des femmes notamment. Les femmes ont des épaules bien larges, il faut bien justifier par des arguments spécieux une loi indigne d'une démocratie qui se permet de donner des leçons au monde entier. Quant aux anciens employeurs de ces élus, ils seront contraints, puisqu'ils renâcleraient trop souvent à reprendre une personne qui les a quittés durant de longues années de mandat, à réintégrer l'élu en fin de mandat.

La date du vote de cette loi n'a rien à voir avec les élections départementales assure Philippe Doucet, et la loi ne devrait pas bénéficier aux battus de dimanche. « La loi entrera en vigueur au 1er janvier 2016. On voulait initialement qu'elle s'applique aux municipales de 2014 mais le calendrier parlementaire n' a permis de voter le texte que maintenant », précise-t-il. C'est une justification, mais le fait qu'elle ne s'appliquera pas aux sortants des élections actuelles n'en fait pas pour autant une loi admissible. Elle renforce encore la tour d'ivoire de nos élus. Ils votent des lois ineptes qui coulent ce pays depuis plus de trente ans, il serait assez légitime qu'ils en fassent un peu les frais.

Heureusement qu'habitant à Paris, je n'aurai pas à aller voter dimanche prochain. Je pense que j'aurais été insultant.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Circulation automobile BASENAME: circulation-automobile DATE: Fri, 20 Mar 2015 10:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Anne Hidalgo a encore frappée. Représentante des bobos parisiens bien pensants, elle veut pour limiter la pollution restreindre la circulation des voitures dans sa ville et y interdire les véhicules anciens. C'est beau, c'est généreux, c'est certainement de gauche. Mais c'est une fois de plus parfaitement idiot et ouvertement populiste. Quand comprendra-t-elle que le parisien ne passe deux ou trois heures tous les jours dans sa voiture que contraint et forcé ?

Depuis quelques jours, pourtant, la capitale tousse. Il paraît même qu'elle serait bien plus polluée que certaines villes chinoises montrées du doigt à la vindicte publique. Il est vrai que la pollution est chez nous bien moins visible. Il s'agit de particules fines, principalement émises par les moteurs diesel et les chauffages au fioul.

Or l'état, dans sa grande clémente, continue de subventionner les véhicules roulant au diesel que ce soit au travers de bonus écologique ou de taxes plus faibles que celles touchant les carburants dits nobles.

Pour régler le problème de la pollution, il n'y a donc pas différentes manières de faire. Il faut une politique de développement des transports en région parisienne pour qu'ils soient utilisables et que les voyageurs constatent qu'ils offrent plus d'avantages que d'inconvénients vis à vis du véhicule individuel. Et il faut aussi que le carburant le plus polluant soit plus lourdement taxé que l'essence bien moins nocive pour l'environnement et nos poumons.

Mais comme à son habitude, l'état préfère le côté répressif qui rapporte des sous plutôt que de tarir la source du problème. Il y a bien trop d'argent en jeu et d'échéances électorales. Comment faire comprendre à l'électeur de base que son véhicule hier subventionné parce qu'émettant peu de CO2 aura son carburant lourdement taxé parce qu'émettant des particules fines ? Comment faire pour que les industriels ayant conçu depuis plus de trente ans des petits véhicules diesel bien polluants, même avec leurs filtres à particules, soient contraints à fabriquer des modèles à essence ? Et surtout, comment faire changer les mentalités ?

Impossible. Donc on ne résout rien, ce serait trop risqué électoralement parlant, on se contente de circulation alternée, d'interdiction de circulation. Cela fait plaisir aux électeurs qui ne comprennent pas tout surtout lorsqu'ils ne sont pas directement concernés.

À ce point du raisonnement, je ne puis que vous raconter une expérience vécue. Il m'arrive de rouler dans une DS. Pas la version moderne, la vraie, une 23ie Pallas, et ce véhicule n'est pas enregistré en collection. L'engin est mu par un moteur rugueux et agricole de 2347 cm3, rend bien plus d'une tonne à la balance et, seule concession faite à la modernité, utilise un système d'injection électronique. Il y a une dizaine d'années, ce véhicule était entretenu par le garage du regretté Bernard Pinpin, à Brive. Un jour de 2003, je me présente chez ce garagiste pour qu'il s'occupe du contrôle technique de ce véhicule. Rendez-vous pris, il part avec ma DS pour récupérer l'autorisation de circulation pour les deux années suivantes. J'ai dû faire une contre-visite que je n'ai d'ailleurs jamais payée, je m'y suis opposé et le contrôleur n'a pas insisté. Je m'y suis opposé car la contre-visite n'était pas pour défaut de freinage, d'éclairage ou autre défaut préjudiciable à ma sécurité ou à celle des autres usagers de la route. Pas pour pollution, parce qu'aux dires du contrôleur, ma DS polluait moins qu'une voiture récente de même classe et c'était bien là l'épineux problème. Selon lui, son appareil devait être révisé et j'ai eu un rendez-vous pour une contre-visite après étalonnage de son appareil. Même résultat, j'ai donc reçu mon précieux sésame et je ne suis plus jamais retourné chez ce contrôleur.

Nous voyons donc que le niveau de pollution n'est pas lié à l'âge du véhicule. Il dépend bien plus du type de véhicule et de son entretien. Mais interdire l'entrée de Paris aux véhicules que l'on sait polluant sera difficile, surtout si ces véhicules sont des engins récents. La solution à la pollution ne peut donc être qu'une solution politique traitant le problème en amont. Comme pour les autres décisions, elle demande un certain courage politique, courage qui semble faire cruellement défaut à nos élites républicaines.

Mais je vais peut-être vite en besogne. Je mets sur le dos de la malveillance ce qui n'est peut-être que de l'imbecillité crasse. Je n'arrive pas à me faire au rasoir d'Ockham.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Wed, 25 Mar 2015 09:27:19 +0000 URL:

“Le côté répressif qui rapporte des sous".

C’est un des problèmes majeur : je ne parviens pas à trouver de documents précis traçant le devenir de ces fameux sous. Où vont-ils ? A quoi servent-ils ? Subsidiaire : qui se sucre au passage ?

Selon le ministre ou le secrétaire d’état concerné, les discours sont divers et vaporeux. “Collectivités locales, budget de l’Etat, Santé, société italienne, non pardon, pas de société italienne…".

J’ai cherché par exemple dans les publications du SETRA : nothing. Pas de traces fiscales précises.

Les journaux, en ce moment rapportent, dans un domaine qui est finalement assez lié, que le prix d’un paquet de cigarettes devrait atteindre les 13 euros pour compenser les fameux coûts sociaux.

Coûts sociaux dont le calcul est lui-aussi assez énigmatique : coûts directs des soins, coûts de non-production, manque à gagner (le mort renâclant à payer ses impôts) etc.

On a produit et encouragé la consommation des clopes. C’est une industrie qui a été très rentable. Et quelle économie sur les retraites !

Depuis bien des années hélas, le jeune retraité se fait son petit cancer du poumon mais refuse de mourir avec célérité. Il s’accroche. Et commence à revenir très cher. Trop cher, même pour cette industrie.

J’ai toujours cherché la logique morale, humaniste. J’avoue que je suis resté sur un échec. La logique comptable semble plus cohérente. Je n’ose évoquer sa soeur : la logique criminelle.

Dans cette mesure dérisoire de la circulation alternée, ce laxisme d’Etat qui a aussi pour fondement l’électoralisme (on vote toujours pour quelque chose en France…), j’hésite entre la bêtise, le cynisme comptable et la démarche socialement criminelle.

Je ne sais pas quel est l’ordre adéquat entre ces trois termes. Mais je suis certain de toucher mon tiercé.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Mise au point BASENAME: mutest_1_blog-pdf DATE: Thu, 19 Mar 2015 19:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Vous vous souvenez sans doute de la plainte que j'ai déposée récemment contre le RSI. Pour ceux qui n'auraient pas suivi cet épisode, c'est par .

J'ai reçu vendredi dernier un courrier simple non signé de la part de mon ancien organisme conventionné puis, datée du même jour, une copie signée en courrier recommandé avec accusé de réception. On n'est jamais trop prudent, la Poste perd beaucoup de courrier et j'aurais pu ne pas en prendre connaissance.

Ce courrier — que dis-je ? — ce torchon émanait du service contentieux de Mut'est. Vu de loin, il pourrait s'agir d'un cours de droit destiné à me faire peur. La même vision biaisée des textes de loi et de la jurisprudence, distillé avec soin par le RSI, est simplement envoyé à tous les dangereux réfractaires.

Ne pouvant laisser un tel courrier sans réponse, je me suis donc fendu d'un dernier courrier à l'attention de la charmante personne qui a pris la peine de m'adresser ce torchon. Elle ne pourra pas dire qu'elle ne savait pas. J'ai bien pensé à ne pas mettre de formule de politesse ou quelque chose du genre veuillez croire en l'expression de mon plus profond mépris mais cela aurait sans doute fait beaucoup.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Garde des sots BASENAME: garde-des-sots DATE: Wed, 18 Mar 2015 21:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Certains jours, je suis vraiment déçu que le ridicule ne tue plus. Et encore, je ne parle que du ridicule, pas du populisme. En effet, je susi tombé un peu par hasard sur un billet écrit de la main de Chritiane Taubira sur son compte Facebook. Ce billet, le voici.

Christiane Taubira 15 mars, 05:08

On nous prédit l’apocalypse.

Il est en effet fort probable que l’arithmétique électorale des dimanches 22 et 29 mars donne à nouveau la mesure du désarroi, de la confusion et de la colère.

Les difficultés économiques issues de deux quinquennats dépensiers, dont le dernier a non seulement dilapidé la richesse nationale dans des cadeaux fiscaux mais en plus creusé les inégalités, sont durement vécues par certains de nos concitoyens et suscitent grand désarroi. Le chômage de masse, la pauvreté persistante, la précarité rampante, le recul des services publics isolent, et génèrent de la peur et de la colère. Les attentats de janvier ont instillé un sentiment de vulnérabilité collective.

Les harangues venimeuses, les diatribes vénéneuses, les démagogies ricanantes inoculent de la confusion. Pourtant elles ne font que trahir les calculs sordides de dirigeants aux convictions instables mais à l’idéologie inchangée. Car il faut se souvenir.

Oui, il existe depuis longtemps, structurellement depuis la Révolution française, un courant politique qui n’a que faire de la patrie quand ses intérêts particuliers y sont contraires, mais toujours prompt à s’emparer de la Nation pour la dévoyer et la souiller en alibi du rejet de l’autre et du repli sur soi.

Oui ce courant politique est reconnaissable, malgré ses travestissements en défenseur du peuple ou gardien des traditions, car il reste opposé à la République qui nous fait vivre ensemble, tout en parasitant les institutions républicaines ; il est reconnaissable car il a des invariances, telles que ces obsessions sur la composition de la population.

Oui il a déjà trouvé un chef d’aubaine pour le mener aux portes du pouvoir ; ces forces rétrogrades et antirépublicaines étaient en effet bien à la manœuvre dans l’entourage du général Boulanger qui, déjà, ralliait des progressistes et des démocrates égarés.

Non, il n’y a aucune perspective de progrès dans l’esbroufe antisystème de ceux qui séduisent en dérobant le vocabulaire de la Révolution et de la République, mais maraudent pour grappiller les avantages du système.

Non, les ennemis intimes de la République, de la démocratie, de la laïcité ne peuvent en devenir les gardiens.

Non, ceux qui dérapent ne dérapent pas, ils avouent.

Mais les Français, toujours, finissent par se venger d’avoir été entraînés dans les basses eaux de la haine et le ressac de toutes les rancœurs, après avoir été trompés sur le prétendu déclin de la France et oublié pour un temps l’idée même de ce qu’est ce pays.

En dépit des fragilités et des souffrances, des millions de Français tiennent visière haute dans la tempête et gardent dignité et courage. Ils poursuivent en proximité l’expérience du dialogue, de la solidarité et de la convivialité, malgré l’épreuve quotidienne de la difficulté et de l’inquiétude, y compris celle de la désillusion commune, du désespoir partagé. Ceux-là n’auront à se venger de rien car ils n’auront rien à se faire pardonner. Prenant appui sur vous, nous continuerons à écrire l’Histoire de ce pays qui regorge des talents de toutes sortes de ses citoyens de toutes conditions.

À nous, par nos politiques de justice sociale et d’inclusion républicaine, de faire éclore à nouveau l’espoir sur le terreau de cette dignité et de ce courage.

Christiane Taubira

J'ai toujours eu un faible pour les envolées lyriques de cette égérie du camp du bien, surtout lorsqu'elle se prend les pieds dans le tapis, ce qu'il faut tout de même constater est assez fréquent. Il est assez surprenant de toujours rejeter la faute sur les autres en oubliant ses propres travers. Les gouvernement de l'ancienne majorité ont peut-être dilapidé l'argent du contribuable, mais à bien y regarder, il n'ont fait ni mieux ni pire que tous les gouvernements précédents depuis une quarantaine d'années. Et ils n'ont pas fait pire non plus que les gouvernements que nous subissons avec bonne humeur depuis l'élection de François Hollande.

Elle ne voit même pas en quoi son texte se caricature ironiquement lui-même. Parce que tout ce qu'elle reproche avec colère à l'opposant nécessairement nauséabond en monopolisant la peur de l'Apocalypse — rien de moins et dans la bouche d'une socialiste, c'est assez cocasse — pourrait lui être de la même façon retenu.

Mais il s'agit de diviser pour mieux règner. Couper les électeurs entre les bons qui n'auront rien à se reprocher et les mauvais qui auront succombé au côté obscur de la force et qui n'auront plus droit qu'à l'exclusion n'est pas le meilleur moyen de lutter contre les extrêmes qui ne progressent qu'en raison de l'incurie des derniers gouvernements.

J'ajouterai qu'elle est personnellement comptable d'une bonne partie des problèmes. À l'heure où il était urgent de proposer une réforme de la justice non partisane et qui aurait pu être acceptée par tous ses acteurs, quand il fallait réformer la justice consulaire et le droit du travail, la première chose qu'elle a fait était de monopoliser le travail des législateurs avec le mariage pour tous, texte mal ficelé s'il en est, et de bloquer toutes les autres réformes qui auraient pu être débattues à l'assemblée nationale durant quelques mois. S'ériger après cela en donneuse de leçon est assez étrange.

Mais il faut un certain courage pour cela. Ou ne pas avoir d'amour-propre. Ou pire encore, être prêt à tout pour conserver son poste.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Effets de bords de la loi Macron BASENAME: loi-macron DATE: Tue, 17 Mar 2015 22:18:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La loi Macron a été adopté il y a quelques jours grâce à l'utilisation judicieuse de l'article 49.3. Pour simplifier les choses, lorsqu'un texte est si mal ficelé que la majorité renâcle à voter pour lui comme un seul homme malgré les consignes de vote du parti, le gouvernement utilise le 49.3 s'exposant à une motion de censure de l'opposition, motion de censure toujours rejetée par la majorité qui ne voudrait pas faire tomber son propre gouvernement. C'est donc un jeu de dupes pour amuser la galerie et occuper nos chers députés pour qu'ils justifient leurs listes civiles.

Mais que donc contient cette loi qui aurait pu faire que même la gauche, prompte à voter les textes les plus idiots, n'aurait pas approuvé ? Quelques mesures étranges dont le travail le dimanche.

En effet, en dépit de la grogne des syndicats et d'une partie du PS, le texte prévoit toujours de passer de cinq à douze le nombre d'ouvertures dominicales sur autorisation du maire. Mais attention, les maires peuvent être rétifs à cette avancée du progrès social et comme les idées socialistes sont tellement bonnes qu'il convient toujours de les imposer par la contrainte, des « zones touristiques internationales » pourront être créées autoritairement par le gouvernement, zones où le travail dominical et tous les soirs jusqu'à minuit sera autorisé dans la joie et la bonne humeur. Notons tout de même que ce dispositif spécial vise à passer outre les réticences de la mairie de Paris pourtant socialiste pour autoriser l'ouverture dominicale des Champs-Élysées et des grands magasins du boulevard Haussmann (Galeries Lafayette et Printemps). Comme c'est une idée intéressante et novatrice, le gouvernement envisage aussi de l'appliquer à d'autres zones en France, comme Le Mont-Saint-Michel. Il me semblait pourtant qu'il était déjà ouvert le dimanche. Autre nouveauté du texte : les ouvertures dominicales des magasins des grandes gares.

Ne voyons tout de même pas tout en noir, la principale surprise du texte concerne la compensation pour les salariés. Les principes clefs du volontariat et des contreparties obligatoires (salaire, repos, etc.) sont bien posés. Mais après avoir prévu d'en exonérer, au nom de la défense des petits commerces, les PME de moins de vingt salariés, l'exécutif a finalement décidé de renvoyer la question à des négociations de branches, d'entreprises ou de territoires. Charge aux partenaires sociaux, qui auront trois ans pour conclure un accord, d'y définir eux-mêmes les contreparties obligatoires et les éventuels commerces qui en seraient exonérés. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je vois dans un texte de loi un appel du pied aux partenaires sociaux pour décider d'un tel sujet, je me dis que nous ne sommes pas sortis de l'auberge.

Mais le travail du dimanche n'est qu'un petit bout du texte qui veut aussi s'attaquer aux professions règlementées. Face à la fronde des professions juridiques, le gouvernement est décidé à garder le cap. Pas question pour Bercy de laisser ce pan du projet de loi à la Chancellerie comme le réclament les professions concernées. Ce serait pourtant assez logique. D'un autre côté, lorsque je vois que ce la locataire de la Chancellerie est capable de pondre comme texte, finalement, je suis assez content que ce soit Bercy qui s'en charge. L'objectif final est triple :

Sur ce dernier point, le Conseil d'État a émis avec justesse quelques réserves. En effet, dans le texte initial, chaque notaire peut demander à ouvrir une nouvelle étude à l'endroit de son choix, ce que la Chancellerie peut refuser grâce à deux critères particulièrement difficile à quantifier :

Ces critères sont évalués par l'Autorité de la Concurrence qui établit une cartographie des études notariales pour délimiter les zones où le nombre d'études est suffisant et les autres. Son rôle consiste aussi à entendre les professionnels qui s'estimeraient lésés. Il n'y a pas à dire, les juristes de Bercy sont réellement usinagazophiles.

Mais ce n'est pas tout. Dans le même texte, notre cher ministre parle aussi des tribunaux de commerce et des avocats en entreprise. Les tribunaux de commerce et les prud'hommes — et en général tout ce qui touche à la justice consulaire — sont la honte de la justice française. Si Saint Louis rendait la justice sous un chêne, j'ai constaté plus souvent qu'à mon tour que les prud'hommes ou les tribunaux de commerce la rendaient comme des glands et que c'était bien plus une loterie qu'un jugement raisonné. Il ne s'agit donc pas de les réformer, il faut tout simplement les supprimer et laisser une justice équitable de juges qui connaissent le droit et un peu moins les notables de la juridiction trancher les litiges. Problème : il y a beaucoup trop d'intérêts en jeu. Entre les greffiers de tribunaux de commerce et les syndicats noyautant les conseils des prud'hommes, la grogne aurait été bien trop grande. On ne supprime donc pas, on réforme à la marge.

Le statut d'avocat en entreprise est conservé. Je ne vois pas en quoi il dérangeait Bercy. Quant aux tribunaux de commerce, ils vont devoir se spécialiser. Les plus grosses affaires seront rapatriées dans les tribunaux les plus importants et les procédures collectives seront réformées, notamment les cessions forcées. En revanche, l'échevinage , c’est-à-dire la présence de juges consulaires en appel aux côtés des juges professionnels, sera traité dans le cadre du projet de loi « Justice du XXIe siècle », porté par Christiane Taubira. Nous avions déjà du grand n'importe quoi avec Emmanuel Macron, nous aurons du bizarre voire si nous avons de la chance du grotesque avec Christiane Taubira.

Avouez, vous croyiez que c'était tout. C'est mal connaître l'ardeur du locataire de Bercy puisque dans le même texte fourre-tout, il nous parle aussi de la modernisation du dialogue social. Personnellement, j'aurais tendance à dire que pour réformer le dialogue social en France il faudrait commencer par interdire des syndicats à la bêtise crasse comme la CGT, mais je vais encore recevoir des volées de bois vert. Pourtant, j'assume, nombre de fermeture d'entreprises sont dues à la position de ces syndicats qui considèrent toujours la lutte des classes comme une valeur d'avenir alors qu'il est impossible de régler les problèmes du XXIe siècle avec les recettes du XIXe. Il faudrait vraiment que j'écrive un jour un article sur ce qu'il s'est passé à l'usine Goodyear d'Amiens-Nord… Bref, en un mot comme en cent, je considère que l'état actuel du pays est en grande partie imputable aux différents gouvernements qui se sont toujours couchés devant des syndicats réactionnaires comme la CGT. Mais ce n'est pas le seul, ne me faites pas dire ce que je ne voudrais pas qu'on entende.

Revenons au dialogue social. Le texte qui devait être novateur en parle pour décider de n'en rien faire. En effet, si ces avancées devaient être portées dans le texte sous la forme d'amendements, un projet de loi idoine sera porté par François Rebsamen au premier semestre 2015. Nous allons encore être surpris des avancées du dialogue social pour notre bien.

Là encore, ce n'est pas tout puisque le texte s'occupe aussi de l'épargne salariale dans les entreprises de moins de cinquante salariés. En effet, l'exécutif veut instaurer un forfait social plus faible — il est de 20% des sommes versées — dans les entreprises passant un accord d'intéressement et de participation pour la première fois. Donc si je comprends bien le capitalisme, c'est le mal parce que c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le socialisme étant le contraire, arrangeons-nous pour que les salariés s'exploitent eux-mêmes. Je vois décidément le mal partout.

Il reste d'autres mesures comme les retraites chapeaux. On se demande bien ce que le gouvernement vient faire là-dedans. D'une part, cela ne le regarde pas, et d'autre part, il oublie juste de dire qu'il touche d'énormes cotisations, impôts et taxes sur ces retraites. Mais comme les idées ne sont pas claires et que Bercy ne sait pas si la régulation de ces retraites est un acte positif ou non, le texte ne prévoit rien et il faudra attendre des amendements ou de décrets hypothétiques. Beaucoup de bruit pour rien sinon pour de la communication.

Et nous arrivons à la plus belle des mesures, celle qui va sauver la France en nous promettant des jours meilleurs et des lendemains qui chantent, je veux parler de la réforme touchant les autocars et les autoroutes. Cela faisait tant de temps que nous l'attendions que j'en verse une larme émue. En effet, jusqu'à aujourd'hui, le transport par autocar était règlementé à l'extrême. Pour permettre de relier plus facilement les grandes villes françaises, il sera libéralisé et ces nouvelles dessertes auront d'après le gouvernement un prix inférieur à celui du train pour permettre au plus démunis de se déplacer plus facilement. Sauf que ce n'est pas très écologique, que dans la plupart des cas des voies de chemin de fer existent et qu'il suffit de contraindre la SNCF, entreprise publique mais noyautée par la toute puissante CGT, de mettre des trains sur ces voies. Je ne vois pas comment un transport par autocar peut être moins cher qu'un transport par rail sauf à reporter sur la collectivité l'entretien des routes.

Ce texte, nous le voyons, doit nous apporter la croissance qui nous manque cruellement pour boucler notre budget annuel et combler notre déficit endémique et structurel. Tout cela en imaginant des autocars remplis de notaires et conduits par des huissiers de justice pour aller faire le tour des pharmacies le dimanche dans des zones touristique d'intérêt national. Vous n'êtes pas convaincus ? Hommes de peu de foi.

Vous avez pourtant parfaitement raison. Jamais ce texte n'aborde les vrais problèmes de l'économie française et des petites et moyennes entreprises, celles qui fournissent la majorité de l'emploi en France, emploi non délocalisable. Jamais le gouvernement n'a envisagé que si chaque artisan français embauchait un salarié, nous aurions en France le plein emploi. Au contraire, on continue à leur pourrir la vie avec des mesures absconses pour ne pas dire idiotes et totalement inapplicables qui les dissuadent d'embaucher même si leur charge d'activité leur permettait.

Je vais donc vous narrer une petite histoire qui m'est arrivée pas plus tard que vendredi dernier. Nous étions le 13, j'aurais dû me méfier. Certains de mes lecteurs assidus savent que je restaure, ou plutôt que j'essaie de restaurer depuis plus de dix ans, une ancienne ferme dans le Limousin. Les bâtiments sont en pierre et, après avoir subi un maçon qui n'a eu que ce qu'il méritait en faisant faillite, j'en avais trouvé un autre, consciencieux. Le patron de cette entreprise de six personnes était un ingénieur béton. Il savait donc de quoi il parlait et ses employés marchaient à la baguette. Jamais un accroc, des prix corrects. Jusqu'en 2012, il avait devant lui deux ans de chantiers dans son carnet de commande. Proche de la retraite, il préparait sa succession en laissant progressivement la direction de son entreprise à sa fille. L'affaire roulait. C'était même un point de stabilité rassurant dans l'économie du canton qui suit malheureusement le cours du veau et de la pomme.

Vendredi donc, je l'appelle pour avoir un devis pour refaire un puits et j'apprends qu'il a cessé son activité. Il a cessé son activité pour plusieurs raisons. La première raison est un carnet de commandes totalement vide, une absence totale de visibilité et une trésorerie précaire. Pourtant, l'argent public coule à flots pour soutenir le bâtiment à grands coups de défiscalisation totalement inintéressante. Mais ce n'est pas ce qui l'a amené à prendre la décision de se séparer de tous ses salariés. Non, sa décision a été prise après étude des nouveautés que sont les comptes pénibilité et les comptes formation.

Père et fille, ingénieurs de formation, se sont mis autour d'une table et ont mesuré le pour et le contre, ont quantifié le coût induit par ces nouvelles mesures de progrès social et en ont conclu que leur entreprise ne pourrait plus être rentable parce qu'il aurait fallu quasiment une personne à plein temps pour effectuer les formalités au jour le jour pour leurs salariés, ce qui n'était pas possible. Ils ont aussi pris en compte les pénalités et les possibles condamnations si daventure les formalités n'étaient pas faites en temps ou en heure ou si un salarié avait l'idée saugrenue — parce que cela ne s'est jamais vu — de contester une décision devant les prud'hommes. À cet instant du récit, il faudrait que je vous raconte aussi dans un autre billet comment un beau jour de 2004, j'ai été condamné par un conseil des prud'hommes dont le président ronflait bruyamment en début d'après-midi pour non paiement de salaire à une personne qui n'avait jamais travaillé pour moi. Pour peu que ce petit patron ait eu le même genre d'expérience, il pourrait avoir gardé un souvenir saumâtre de cette justice qui l'inciterait à ne pas insister.

Ce progrès social imposé sous la forme des comptes pénibilité et formation a donc contraint une entreprise de six personne à fermer ses portes. Et cette entreprise était la dernière entreprise de maçonnerie du canton. Six personnes au chômage, le fondateur à la retraite misérable du RSI et le gérant actuel contraint à trouver un emploi à la grande ville, à plus de trente-cinq kilomètres. Vous allez me dire que c'est anecdotique. Peut-être pas, parce que je suis convaincu qu'il y a beaucoup de petites entreprises qui sont en train de faire le même raisonnement. Le rythme des fermetures d'entreprise n'arrête pas de s'accroître, sans doute ces nouvelles avancées du progrès social ne sont-elles pas pour rien dans ce phénomène.

Mais le plus beau reste pour la fin. Cette entreprise possédait du matériel et des matériaux pour ses chantiers. Elle n'a rien réussi à vendre même à prix défiant toute concurrence. Je vous laisse conclure.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La fusion des contraires BASENAME: la-fusion-des-contraires DATE: Mon, 16 Mar 2015 20:26:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le Front National n'est pas vraiment ma tasse de thé et je ne sais pas, pour reprendre les propos de Manuel Valls encore et malheureusement premier ministre, si mon pays ira un jour se fracasser dessus. Si tel était le cas, la question qu'il faudra absolument se poser est de savoir qui en aura été le responsable. Personnellement, j'ai ma petite idée.

En attendant ce jour, c'est sur un socialisme pourrissant que mon pays se fracasse. Et c'est peut-être pour cela que le Front National grimpe dans les expressions des votes. Notez bien que je parle de votes exprimés et non de pourcentage de la population. Si vous n'êtes pas convaincu de ce que je viens d'écrire, vous n'avez pas bien dû regarder les brillants résultats économiques et les non moins brillantes perspectives qui s'offrent à la France à la suite des choix judicieux fait par ces socialistes, que ceux-ci soient d'ailleurs des socialistes de droite ou de gauche.

Il y a quelques mois, j'écrivais ici que les programmes de l'extrême gauche et de l'extrême droite était très semblables, seuls les ennemis à éradiquer différaient. Cela m'a valu en ce temps une volée de bois verts de la part de certains électeurs bien pensants du Parti ou du Front de Gauche, j'avoue ne plus me souvenir très exactement. Je constate pourtant que le binôme du Front National qui se présente dans le canton limitrophe au mien est constitué par deux anciens communistes qui déclarent haut et fort qu'ils retrouvent dans le programme du Front National les valeurs du communisme.

Si cela n'est pas un aveu, je ne sais pas ce que c'est. Et ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les propres candidats du Front National. Vous n'êtes toujours pas convaincus. Alors fixons un peu les idées en regardant ce qu'est le programme économique du Front National et pas encore socialiste. Enfin, pas socialiste, ce sont eux qui le prétendent. Pour ma part, je trouve qu'on pourrait l'appeler le Front National Socialiste. Pour preuve, ce que Marine Le Pen a trouvé le moyen ce matin de déclarer dans une matinale radiodiffusée. Elle y parlait de son programme économique et je ne retranscris ici que les points les plus notables :

Interrogée sur le proces des policiers qui s'ouvre aujourd'hui pour non assistance à personne en danger, elle ne voit pas la mal fait par ces policiers. Je vous avoue que moi non plus, à bien regarder les faits, ils poursuivaient des malfaiteurs, même si ces malfaiteurs étaient en culottes courtes. Et que je sache, personne n'a obligé les victimes à se cacher dans un transformateur EDF dont la porte avait été fracturée tant et tant de fois que les techniciens de l'EDF avaient renoncé à la verrouiller. Cela ne montre qu'une certaine bêtise de la part des victimes. Mais elle ne s'arrête pas là, elle propose une présomption de légitime défense pour tout policier faisant usage de la force.

Cela vous rappellera sans doute quelques heures sombres de l'histoire. Tant économiquement que politiquement, nous sommes donc très près du Front National Socialiste.

Et tout cela ne surgit que parce que depuis plus de trente ans nous avons un état qui marche sur la tête. La chose publique est confisquée par une caste de personnages politiques dont le seul but est de rester au pouvoir. Et leur maintien au pouvoir, droite comme gauche, passe par le détournement de l'état à leur seul profit et subséquemment par la spoliation des personnes qui travaillent.

Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale […]. Or, la spoliation légale peut s'exercer d’une multitude infinie de manières ; de là une multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, droit au travail, droit au profit, droit au salaire, droit à l'assistance, droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c'est l'ensemble de tous ces plans, en ce qu'ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme.

Bastiat, reviens, ils sont devenus fous ! Et on s'étonne encore d'être perçus comme le dernier pays communiste d'Europe de l'ouest.

Préparez-vous, il est déjà trop tard. Ce pays n'est pas foutu. Il n'est pas mort. Il est déjà faisandé.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quelle délicieuse impression que celle de se sentir pris pour un imbécile… BASENAME: cipav_2-jpg DATE: Sat, 14 Mar 2015 11:18:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Il y a quelques jours, j'ai pris la peine de prendre ma plume pour écrire au président de la CIPAV. Figurez-vous que j'ai obtenu une réponse, toujours à mon ancienne adresse.

Mais j'ai obtenu une réponse et ne devrais pas me plaindre même si, comme à son habitude, la CIPAV me l'a envoyé dans sa grande bonté en courrier simple au tarif lent. Mon courrier a visiblement été intercepté par un obscur gratte-papier dénommé pompeusement référent technique cotisations et qui s'est permis de me répondre les bêtises habituelles. Ne pouvant laisser un tel courrier sans réponse ne serait-ce qu'en raison du problème d'adresse, je me suis fendu du petit courrier suivant.

[image:52:]

Fig. 1 : déclaration de guerre

À suivre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Obligation BASENAME: obligation DATE: Fri, 13 Mar 2015 13:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Une question circule actuellement dans les couloirs venteux de la chambre des députés. Faut-il oui ou non rendre le vote obligatoire ? Il est vrai que l'abstention risque de faire monter mécaniquement les extrêmes puisque le vote blanc ou nul n'est pas comptabilisé dans notre belle démocratie. Pourtant, il conviendrait de le faire car un électeur peut s'abstenir parce qu'il préfère aller à la pêche (ou chez belle-maman si le cœur vous en dit) alors qu'il peut s'abstenir parce qu'il constate simplement que personne ne le représente.

L'ennui est qu'il se murmure que les rétifs à leur de devoir de citoyen pourraient être touchés au porte-monnaie. Je sais bien que nos ancêtres, paraît-il, se sont battus pour que nous ayons le droit de voter, mais il ne faudrait tout de même pas exagérer. Nos ancêtres n'avaient sans doute pas lu Platon qui trouvait déjà il y a quelques années que la démocratie allait souvent de paire avec se sœur damnée qu'est la démagogie. Peut-être est-ce simplement cette démagogie qui est sanctionnée ici.

Préparer des sanctions pour ceux qui n'iraient pas faire leur devoir, à la limite, pourquoi pas. Mais dans ce cas, il faut aller au bout du raisonnement, comptabiliser les différents votes blancs et les distinguer des votes nuls. Je ne vois en effet pas comment on pourrait refuser à quelqu'un de ne pas cautionner un système politique qui ne lui convient pas ou plus en votant pour des personnages hauts en couleurs qui refusent de payer leurs impôts — en créant des maladies aux noms amusants comme la phobie administrative ou allant plus simplement planquer leurs sous à l'étranger — alors qu'eux-mêmes croulent sous le poids grandissant des prélèvements. En d'autres termes, comment des députés, incapables de faire le ménage sérieusement dans leurs rangs, peuvent-ils avoir l'outrecuidance de proposer une loi pénalisant leurs compatriotes refusant de légitimer ce système ?

La raison est simple et s'exprime en peu de mots. Il leur faut légitimer et sauvegarder leur système et le bien public n'entre plus en ligne de compte. L'intérêt général s'efface devant la somme des intérêts particuliers des élus. Et c'est pour cela que François de Rugy, bouillonnant coprésident du groupe écologiste à l'assemblée, va déposer une telle proposition de loi.

Je rappelle ici que les projets de loi émanent du gouvernement alors que les propositions proviennent des cerveaux des parlementaires et qu'il s'agirait de ne pas confondre les deux.

Mais revenons à cette proposition de loi. Pour les gens de la gauche, le refrain est toujours le même. La montée du Front National n'est due qu'à l'abstention. Certes, l'abstention aide, mais elle ne suffit pas à expliquer sa percée. Arrêtant promptement son raisonnement simpliste, la conclusion est toute trouvée : pour que le Front National ne monte plus dans les intentions de vote, il faut lutter contre l'abstention pour que les gens de gauche continuent à voter à gauche. Quod erat demonstrandum.

Je le trouve laxiste, personnellement, j'aurais interdit purement et simplement les élections ou le Front National. Comme cela, aucune chance de voir de Front National obtenir quelques victoires… Passons.

Le raisonnement est bancal et parfaitement idiot. D'une part, je ne suis pas sûr que les gens de droite s'abstiennent moins que les gens de gauche, et d'autre part, je pense que la pontée du Front National n'est pas la seule conséquence de l'abstention. Plus exactement, je considère que l'abstention n'est pas la cause du phénomène observé mais la conséquence de tous les problèmes que personne n'a voulu régler depuis une bonne trentaine d'années. Je trouve donc le raisonnement de notre écologiste consternant d'imbécillité et de bêtise crasse, raisonnement sans doute dicté par une poussée de panique à l'approche des élections que l'on n'appelle plus cantonales depuis la réformette récente qui ne changera rien.

Rendre le vote obligatoire sous peine de sanctions, je n'imagine pas un seul instant que cela changera les scores issus des urnes. Mais cela permet de gesticuler un peu en se désolant de la montée des extrêmes. La vraie solution est pourtant connue de longue date, il suffit de s'attaquer aux véritables problèmes des français.

Je ne vois pas non plus par quel miracle une telle proposition de loi enjoindrait les électeurs à aimer leurs élus et à voter pour eux puisqu'elle les transforme tout de même en délinquants, peut-être en criminels en puissance. Le résultat risque même d'être contre-productif. Mais dans les moments de panique, il est bien connu que le cerveau ne fonctionne plus de façon rationnelle. Si tant est que le cerveau d'un député ait jamais fonctionné de telle manière tant j'ai l'impression que les ors de la république leur font tourner les sens. Refuser de voter, que les députés le veuillent ou non, est aussi une forme de vote à l'égard d'une classe politique qui s'intéresse depuis trop longtemps plus à ses petits problèmes qu'à ceux de leurs électeurs. C'est pour cela qu'il faut séparer les votes exprimés des non exprimés et les votes blancs des votes nuls. Mais cela, visiblement, n'a pas effleuré l'esprit de notre brillant coprésident du groupe écologiste.

Décidément, je suis vraiment émerveillé par autant de crétinerie collective. J'en arriverais presque à penser que pour en arriver là après quatre milliards d'années d'évolution, Darwin n'a peut-être pas tant raison que cela.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Valls tragique à Matignon, un mort vivant ! BASENAME: valls-tragique-a-matignon-un DATE: Thu, 12 Mar 2015 13:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Il faudrait vraiment vivre sur une île déserte depuis des mois pour ne pas se rendre compte que nous sommes dans uné période électorale. La droite conspue la gauche actuellement aux responsabilités en oubliant ses propres turpitudes passées, la gauche hurle au danger du Front National pas socialiste — c'est déjà ça de gagné — en oubliant qu'elle est un peu responsable du marasme actuel et le Front-National se moque des deux autres larrons avec un programme d'extrême gauche parce que c'est facile, lorsque l'on n'a jamais été aux responsabilités, on peut rire de tout et tout promettre. On peut rire de tout, certes, mais pas avec tout de monde. Et rien n'oblige vraiment à être populiste.

Et dans cette cacophonie en mode mineur, notre premier ministre a trouvé le moyen de déclarer, je cite en ouvrant les guillemets avec des pincettes :

« J’ai peur pour mon pays, j’ai peur qu’il se fracasse contre le Front national. »

Que la formule est belle. Mais c'est un peu vite oublier que le Front National n'est qu'une création des deux partis politiques qui se partagent la France et la mettent en coupe réglée depuis plus de trente ans. Pas un gouvernement n'a tenu ses promesses une fois aux responsabilités. Dans ses conditions, comment en vouloir à des électeurs qui se sentent abandonnés et qui prennent encore la peine de voter ? Comprenez-moi bien, je ne cautionne pas le programme de ce parti. Je n'excuse personne de voter pour lui, mais je comprends tout à fait qu'on puisse y succomber par désespoir. Ce n'est que la suite logique du délitement de la politique française. Et de ce délitement, les partis dits républicains en portent l'entière responsabilité.

Jusque-là, cette petite phrase n'est que de la gesticulation électoraliste de la part de quelqu'un dont la politique a échoué et qui pourrait perdre son juteux siège après une gifle annoncée malgré les petites magouilles traditionnelles de redécoupage des cantons. Je n'irai pas jusqu'à affirmer qu'il est entièrement responsable de la situation sachant qu'il doit tout de même faire avec les frondeurs de sa majorité qui ne reculeront malheureusement devant rien, surtout devant les mesures les plus aberrantes pour peu qu'elle flattent les plus bas instincts de leurs électeurs.

[image:51:]

Fig. 1 : métaphore du courage politique.

À ce point du raisonnement se pose la question de la démocratie ou tout au moins de la république telle que nous l'entendons. Je suis pour ma part de plus en plus critique envers le suffrage universel direct et le scrutin uninominal à deux tours. Le suffrage universel donne le même poids à tous les électeurs. C'est louable mais inquiétant en cas de crise. En effet, dans un pays comme le nôtre qui se targue d'avoir un excellent système de protection sociale, tous les bénéficiaires du système seront enclins à voter pour ceux qui promettent un statu quo, même si celui-ci est intenable ou délétère à long terme pour l'ensemble de la société. Le scrutin uninominal à deux tours permet quant à lui l'apparition d'une majorité claire. S'il était nécessaire dans les années 1960, période troublée par les problèmes de décolonisation, la guerre pardon les événements d'Algérie et le souvenir de l'instabilité des cabinets de la quatrième république, je ne suis pas convaincu qu'il soit encore d'actualité car les deux bloc s'opposant n'ayant aucune solution à proposer ou ayant des solutions qu'ils n'appliquent pas de peur de perdre les élections suivantes, les électeurs se désintéressent des urnes. La démocratie à la française ressemble de plus en plus non à la dicature de la majorité sur la minorité, mais à la dictature d'une minorité vindicative et s'exprimant dans les urnes sur des gens qui n'ont d'autre choix que de la subir parce qu'ils savent par avance que personne ne les représentera. C'est donc un système pervers. Et ce système pervers peut aller jusqu'à ouvrir les portes du pouvoir à un parti comme le Front National qui représente dans les faits une petite minorité d'électeurs fortement mobilisés.

L'organisation de la démocratie est donc telle qu'elle impose aux deux blocs en compétition des positions tranchées et empêche de gouverner au centre de manière pragmatique, ce que font pourtant nos voisins avec beaucoup de succès. En France, tout ce que fait un bord est systématiquement défait par l'autre bord sans que jamais il ne se pose la question de savoir si l'action est pertinente ou non. C'est cassé, rejeté par principe. En ajoutant sur ce constat le fait que les animaux politiques sont à leur service bien plus qu'à celui du pays, nous aboutissons à la catastrophe que nous vivons.

Pour ma part, cela ne vous étonnera pas que je suis convaincu qu'il faut discuter d'un système de vote censitaire. Au minimum, il faut interdire de vote tous les gens qui vivent des minima sociaux et qui bénéficient directement du système. J'aimerais aussi que l'on revienne au principe des indemnités telles qu'elles étaient définies sous la troisième république, avant la première guerre mondiale. Un homme politique avait alors un engagement fort puisqu'il lui fallait un métier pour vivre, ses indemnités ne lui suffisant pas. Cela permettrait aussi d'avoir des représentants insérés dans le tissu économique et qui auraient une connaissance pratique plus que de grandes vues théoriques teintées d'idéologie crasse.

Mais oubliez tout ce que je viens d'écrire. Le président Hollande, l'autre pays du chômage, vient de déclarer :

« 2015, c’est le retour de la confiance, sur le plan économique, et donc de la croissance. Ça va mieux dans notre pays. »

Nous sommes donc sauvé et mon discours n'est que celui d'un vieil imbécile qui rêve d'une société réellement libérale. D'aucuns parleront d'un anarchiste de droite, je n'en ai cure.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Sans commentaire BASENAME: filoche-jpg DATE: Wed, 11 Mar 2015 12:26:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Mon cher Gérard, tu te permets de m'insulter en m'envoyant dans la figure que j'en tiens une couche. Tout cela parce que j'ai quitté notre beau système de sécurité sociale, ce que me permet la loi française. Alors, comme tu as des mots doux envers moi, tu ne m'en voudras surtout pas de te répondre de la même manière. Mais je ne vais pas te répondre sur Twitter, en cent quarante signes, je vais te répondre ici et développer un peu le fond de ma pensée. Cela permettra aussi aux gens du Front de Gauche et du Parti Socialiste de savoir ce que je pense de tes petites phrases assassines car ils sont assez nombreux, si j'en crois les statistiques de ce site, à venir lire mes papiers. Je serais d'ailleurs assez honoré qu'ils prennent la peine de commenter, pleutres qu'ils sont.

Mais revenons à ton cas, insignifiante baderne bouffie de suffisance dogmatique puisque c'est de toi que je parle aujourd'hui.

[image:48:]

Fig. 1 : Avez-vous remarqué ? Il y a des Gérard partout et il y aurait comme un air de ressemblance…

Qui donc es-tu pour te permettre de me traiter de la sorte ? Sais-tu seulement ce que le mot travail signifie ? Je ne parle pas de ton petit boulot d'inspecteur du travail, je parle d'un vrai travail à la sueur de ton front, d'un travail qui te demanderait soixante à soixante-dix heures de labeur par semaine pour un salaire de misère, pour aucune reconnaissance et aucune protection sociale. Sans parler d'un travail qui ne te donnerait aucune perspective d'avenir tout en te demandant de trimer jusqu'à la mort parce que notre système social que le monde entier ne nous envie pas ne te donnerait pas le luxe de prendre ta retraite.

Parce que c'est à ce genre de personnes que tu t'adresses. Ce sont ces gens que tu insultes. Alors ne m'en veux surtout pas de quitter ce beau système que tu t'évertues à défendre parce qu'il sert tes intérêts à l'exclusion de tous les autres.

J'espère qu'un jour prochain, toi et tes semblables seront comptables pour avoir aveuglé la population ces trentes dernières années et provoqué la ruine du pays.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 11 Mar 2015 19:48:10 +0000 URL:

Autre saillie de ta part. Un patron sur deux est un délinquant. Les 50% de délinquant que je suis envisagent de porter plainte pour diffamation.

Pour information, ce site enregistre les IP des connexions et les domaines de ces IP. Le 14e domaine le plus pourvoyeurs de connexions est le domaine du Parti de Gauche, suivi en 18e position par celui du Parti Socialiste.

J’aimerais bien que certains lecteurs, puisqu’ils reviennent régulièrement, de ces courants de pensées délétères et rétrogrades viennent ici pour un peu discuter des problèmes de la France. Mais pour cela, il faut un certain courage voire un courage certain.

Entre un Filoche capable de dire que le régime nord-coréen n’est pas communiste, que Staline a œuvré pour le capitalisme et bien d’autres contre-vérités, une Marisol Touraine complètement périplaquée et d’autres ténors chantant tout aussi faux, cela serait assez instructif !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 11 Mar 2015 19:41:21 +0000 URL:

Mon cher Gérard Filoche, tu ne mérites même pas que je m’adresse à toi. Je n’ai pas pour habitude de parler aux imbéciles car cela risquerait de les instruire. Mais il faut, pour reprendre ton expression, en avoir une sacrée couche pour écrire ce que tu as pu écrire !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Salle de marché BASENAME: salle-de-marche DATE: Wed, 11 Mar 2015 07:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je viens de tomber au hasard de mes pérégrinations sur internet dans la salle de marché virtuelle utilisée entre autre par le RSI pour ses appels d'offre. Au milieu d'appels divers et variés pour du matériel de bureau, des fournitures diverses et variées rendues nécessaires par un travail administratif, je suis tombé sur l'appel d'offre suivant, je vous laisse seuls juges.

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Fig. 1 : c'est gratuit, ce sont les cotisants qui paient !

Si j'ai bien compris, le RSI Paris-Île-de-France Centre organise des séminaires en Europe et il lui faut une prestation d'agence de voyage. C'est très bien, c'est fort louable, cela améliore l'esprit de corps et sans doute la cohésion des troupes qui pourraient être démotivées par la fronde actuelle. Qui ne le serait pas ?

Mais je suis en droit de me demander à quoi servent réellement ces séminaires. Est-ce pour trouver une nouvelle façon de ponctionner les indépendants ? De nouvelles idées de cotisations ? Des assiettes étendues ? Quelles sont les choses que les employés du RSI pourraient faire en séminaires à l'autre bout de l'Europe et qu'ils ne pourraient pas faire raisonnablement dans leurs bureaux parisiens où ils jouissent de plus de 20m² par employé ? Peut-être est-ce pour leur apprendre à ne pas déprimer dans de si grands bureaux, je vois le mal partout.

Cet appel d'offre date du 23 février 2015. Il est tout a fait récent et postérieur aux plaidoiries de l'affaire en délibéré devant la cour d'appel de Limoges, délibéré qui doit dire une bonne fois pour toute si le RSI a une existence légale ou non. Mais l'OJNI — objet juridique (encore) non identifié — n'a même pas la décence d'attendre que les petits scandales actuels dans lesquels il trempe allègrement ses petits pieds potelés soient un peu oubliés. Non, il ose. Et pendant ce temps, les travailleurs non salariés se saignent aux quatre veines pour leur payer des séminaires qui ne sont que des vacances malhabilement déguisées. Pour des employés du RSI qui touchent déjà quatorze mois de salaire (cf. leur convention collective librement accessible sur leur site internet) et de nombreux avantages en natures que j'espère déclarés à l'URSSAF et au fisc, c'est un peu fort.

Quand on sait que le RSI est responsable de deux suicides de travailleurs non salariés par jour, entre autre parce qu'ils n'ont pas pu payer leur participation obligatoire à ces petites sauteries, on se met à espérer qu'un jour, les responsables de cet OJNI en seront comptables.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Coupons de dette française BASENAME: coupons-de-dette-francaise DATE: Tue, 10 Mar 2015 07:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai encore entendu Jean-Luc Mélenchon dire qu'il fallait annuler la dette française qui selon lui n'existait que sur le papier. Sur le papier, que ne faut-il pas lire. Il est certain que cela flatte les plus bas instincts dépensiers de certains électeurs ou de certains partis politiques sous l'air du « demain on rase gratis ». Pourtant, Jean-Luc Mélenchon et ses électeurs devraient lire une petite dépêche de l'agence Reuters donnant la liste des cinquante plus gros détenteurs de couons de dette française. N'apparaissent pas dans cette liste les investisseurs institutionnels comme les banques nationales qui en sont dispensé.

Cette liste indiquant les sociétés en question par ordre d'importance ainsi que leur localisation, la voici :

  1. AXA Investment Managers Paris France
  2. Allianz Global Investors France SA France
  3. MMA Finance France
  4. CM-CIC Asset Management France
  5. BNP Paribas Asset Management SAS France
  6. CNP Assurances France
  7. Amundi France
  8. Covéa Finance SAS France
  9. Matmut France
  10. AEGON Investment Management B.V. Pays-Bas
  11. Fideuram Asset Management Irlande
  12. Pioneer Investment Management Irlande
  13. Groupama Asset Management France
  14. Pacific Investment Management Co. États-Unis
  15. Suravenir France
  16. Natixis Assurances France
  17. Swiss Life (France) France
  18. MAAF France
  19. Natixis Asset Management France
  20. Eurizon Capital SA Luxembourg
  21. UBS Global Asset Management Suisse
  22. Standard Life Investments Ltd Royaume-Uni
  23. MACSF France
  24. Lyxor Asset Management France
  25. Crédit Suisse Asset Management Suisse
  26. State Street Global Advisors UK Ltd Royaume-Uni
  27. Monceau Assurances France
  28. BNP Paribas Investment Partners Royaume-Uni
  29. Union Investment Privatfonds GmbH Allemagne
  30. BlackRock Global Investors Royaume-Uni
  31. Malakoff Médéric France
  32. Dexia Asset Management Belgium SA Belgique
  33. Scottish Widows Investment Royaume-Uni
  34. La Banque Postale Asset Management France
  35. ING Investment Management B.V. Pays-Bas
  36. ING Investment Management Belgium Belgique
  37. Kokusai Asset Management Co Ltd Japon
  38. Pioneer Investments Austria GmbH Autriche
  39. MACIF Gestion France
  40. ERSTE-SPARINVEST Autriche
  41. Deka Investment GmbH Allemagne
  42. Vanguard Group Inc États-Unis
  43. DWS Investment GmbH Allemagne
  44. La Française des Placements France
  45. Legal & General Asset Management France
  46. Insight Investment Management Royaume-Uni
  47. Halbis Capital Management (France) France
  48. KBC Asset Management SA (Luxembourg) Luxembourg
  49. JPMorgan Asset Management (UK) Ltd Royaume-Uni
  50. BNP Paribas Luxembourg SA Luxembourg

J'ai indiqué en gras les fonds d'investissement privés français. Il y en a quasiment la moitié (24 sur 50). Et ces fonds sont vos économies, qu'il s'agisse de comptes courants, d'épargne, d'assurance-vie et non vie. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à une valeur qui n'est pas dans votre portefeuille que vous avez dans votre poche a de grande chances d'être investi quelque part dans la dette française par l'un de ces fonds d'investissement par le truchements d'intermédiaires plus ou moins cachés.

Que pensez-vous qu'il adviendra si par un caprice un gouvernement futur décidait d'annuler notre dette ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ascenceur social BASENAME: ascenceur-social DATE: Mon, 09 Mar 2015 18:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Pierre Desproges signalait déjà à l'encontre de Georges Marchais, celui-là même qui peignait les Messerschmitt à la main étant volontaire au STO, qu'il était possible de faire une très belle carrière politique en restant convaincu toute sa vie que Berthier, Marceau et Périphérique étaient des maréchaux d'Empire.

Je puis pour ma part vous assurer qu'il est encore possible de faire une belle carrière en étant totalement inculte pour ne pas dire complètement idiot. En effet, un petit patron actuellement président du RSI — je parle de notre Gérard Quévillon national — est convaincu que les cotisations sociales versées au RSI sont calculées sur le chiffre d'affaire. Il me semblait pourtant que c'était sur la rémunération. Pour lui, 47% de 10000€, cela fait aussi 3000€. Je ne suis pas allé plus loin.

J'ai tout de même un peu de mal à comprendre que cet incapable qui ne sait même pas de quoi il parle ait pu être un jour à la tête d'une entreprise. Même petite, même minuscule.

Enfin, tout le monde ne peut pas être un précurseur puisqu'il a prétendu en juillet 2014 sur une radio nationale qu'il avait 66 ans et qu'il avait pris sa carte au RPR à l'âge de 17 ans. Un simple calcul élémentaire nous apprend qu'il a donc pris sa première carte au RPR en 1965, parti qui n'a pourtant été créé que le 5 décembre 1976.

Guignol !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Compétitivité différentielle BASENAME: competitivite-differentielle DATE: Mon, 09 Mar 2015 12:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Depuis des années, les hommes politiques de droite comme de gauche nous rebattent les oreilles avec le déficit de compétitivité français. Plus encore, ils montrent du doigt l'Allemagne qui fait bien mieux que la France et qui, en ces périodes de vaches maigres budgétaires, se permet même un excédent significatif. Je ne discuterai pas ici de l'économie allemande ni de la stratégie économique à long terme du gouvernement allemand, mais force est de constater qu'en dépit du coût énorme de la réunification allemande, le gouvernement de la petite Angèle n'a aucune leçon à recevoir d'un pays comme le nôtre. Un petit schéma valant mieux qu'un long discours, voici donc un petit comparatif entre les ponctions françaises sur les salaires et leur équivalent allemand.

[image:46:]

Fig. 1 : la cigale française et la fourmi allemande

Le problème structurel de l'économie française ne serait-il pas caché à tout hasard quelque part dans ce graphique ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il n'est pas de problème qu'une absence de solution ne finisse par résoudre BASENAME: il-n-est-pas-de DATE: Fri, 06 Mar 2015 13:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Certes, cette phrase du président Henri Queuille est dure. Henri Queuille — qui s'en souvient ? — fut un radical-socialiste corrézien plusieurs fois ministre sous la IIIe république et trois fois président du conseil sous la IVe qui, à l'instar d'un Édouard Herriot ou d'un Edgar Faure, a laissé quelques bons mots.

Pourquoi me demanderez-vous ai-je intitulé cet article ainsi ? Pour une raison simple, nous avons un marché de l'emploi extrêmement dynamique en France. Notez bien que je n'ai pas écrit qu'il créait des emplois. Il est dynamique parce qu'il en détruit beaucoup. Et il en détruit beaucoup parce que les contraintes sur les employeurs deviennent de plus en plus importantes et qu'il est pure folie pour un patron de TPE d'embaucher un salarié supplémentaire alors même qu'il aurait du travail pour lui. Il serait pourtant assez simple d'obvier à cela en appliquant simplement les lois françaises.

En effet, en déclarant que la sécurité sociale était soumise à concurrence depuis au moins avril 2001, date de l'ordonnance Jospin, un salarié pourrait immédiatement avoir un salaire net mensuel augmenté de quelques 15 à 20%. Un patron de TPE pourrait aussi embaucher. Cela donnerait de l'air à toute l'économie. Sauf qu'en France, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible parce que l'état achète la paix sociale au prix fort en graissant la patte des syndicats et de toute une caste de bien pensants agissant comme de puissants lobbies. C'est ainsi que nous sommes persuadés d'avoir le meilleur système de sécurité sociale au monde, que le monde nous l'envie et que nous nous permettons de donner des leçons de vivre ensemble au monde entier. C'est ridicule et pathétique.

Pourtant, notre belle sécurité sociale vient de mettre les cliniques privées dans une situation financière catastrophique. Je n'ai entenu aucun media national en faire écho. En effet, la convention liant les cliniques privées à la sécurité sociale est échue tous les ans au premier mars. À cette date, de nouveaux tarifs remplacent ceux de l'ancienne convention et le système repart pour un an. Cette année, le ministère n'a stritement rien fait. Il n'y a pas eu de nouvelle convention et, l'ancienne étant caduque, les cliniques privées sont dans l'impossibilité de facturer leurs actes faute de conventionnement, ce qui les met dans des situations financières difficiles. Certaines ont déjà annoncé qu'elles n'avaient que quelques jours de trésorerie devant elles. À l'heure où j'écris ces lignes, le ministère n'a pas bougé et les rumeurs de plus en plus insistantes annoncent qu'il n'y aura aucune nouvelle convention active avant la fin du mois, tout au plus, peut-être et si le temps le permet, y aura-t-il des avances sur 80% du chiffre du mois précédent qu'il faudra corriger ultérieurement. Cela fleure encore bon l'usine à gaz.

C'est très bien, il faut que les cliniques tiennent avec une réduction de 20% de leur facturation alors que le 15 avril sera comme tous les trimestres la Saint Employeur qui devra s'acquitter de toutes les charges salariales auprès du grand machin qu'est l'URSSAF. Je ne sais pas pourquoi, mais je vous parie que dans sa grande bonté, cet organisme se dépêchera de coller 10% de pénalités à tous ceux qui ne pourront pas payer l'intégralité de leurs charges parce que le ministère de la santé n'a pas renouvelé la convention en temps et en heure. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que c'est fait exprès, parce que les caisses sont vides, mais j'ai dû le penser tellement fort que certains d'entre vous l'ont entendu.

Or la sécurité sociale, monopole de fait et non monopole de droit, est imposée à toute la population française. Cela nous coûte une fortune tous les jours et, malgré ce que nous payons déjà, nous laissons une dette qui n'arrête pas de se creuser aux générations futures. J'espère pour ma part être mort le jour où ces générations futures commenceront à nous demander des comptes parce qu'il n'y a vraiment pas de quoi en être fier.

Ainsi, la responsabilité de tout français est de quitter ce système à la dérive et devenu complètement fou qui ne sert qu'à justifier sa propre existence. C'est une obligation morale vis à vis de nos enfants, obligation qui nous est encore interdite par l'état qui refuse d'appliquer ses propres lois et par une partie de la population tellement abrutie par des années de lavage de cerveaux que le chemin risque d'être long. En effet, pour une bonne partie de la population, le problème est toujours l'absence d'état, jamais le trop d'état. À chaque fois qu'un problème se pose, la solution est toujours en France la régulation, le plus d'état, jamais le bon sens ou la gestion en bon père de famille à tel point que le système lui-même en devient totalement absurde. Lorsque la droite est aux commandes, c'est un peu moins pire que lorsqu'il s'agit des socialistes qui, eux, ont des idées si géniales qu'elles doivent absolument être imposées.

Pourtant, toutes les crises majeures que la France a subi ces dernières années ont été produites par le dirigisme, l'étatisme et le constructivisme. Nous n'avons strictement rien appris de la chute de l'URSS qui s'est aussi effondrée sous le poids des mêmes erreurs. Le libéralisme est auto-régulé. Il est surtout auto-correcteur par le jeu des prix et des destructions créatrices. Mais cela, c'est le mal et, en France, il vaut mieux conserver un statu quo intenable qu'essayer de faire avancer le problème. Un bel exemple est la fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord entièrement due à la position des camarades de la CGT. J'espère que les camarades aujourd'hui au chômage leur en sont gré.

Il est surprenant dans ces conditions de constater que les gens de gauche imputent la crise actuelle au libéralisme. Certains l'imputent même à un ultra-libéralisme à définir. De façon assez paradoxale, les gens de droite font de même, ne défendent pas le libéralisme et baissent honteusement la tête lorsque le sujet est évoqué. Cela va même tellement loin que le programme économique du Front National ressemble plus à un programme d'extrême gauche qu'à un programme de droite modérée. Attention, le Front National avec un avec un programme socialiste, cela ressemble assez à du National Socialisme. Il ne faut surtout pas le dire parce que d'un côté, les séides bleu marine sont convaincus d'être économiquement très différents de l'extrême gauche alors que Mélenchon, grand adorateur de Poutine — lisez son blog, c'est édifiant —, ne veut pas que son beau programme économique ne ressemble à celui des mentors de la famille Le Pen. Enfin, tout est dans tout et il va être très difficile de sortir de l'ornière.

Pourtant, le libéralisme n'a strictement rien à voir avec la crise que nous vivons et dans laquelle nous nous débattons depuis de longues années. Le libéralisme n'a rien à voir non plus avec la tragédie de la Grèce — pas celle où le fils indigne était accusé d'inceste par le beau-père, mais celle dans laquelle l'état grec a tellement maquillé ses comptes qu'il lui faut maintenant en rendre — ni avec la destruction actuelle de la France. Il n'a rien à voir avec cela parce que la construction de l'Europe et le système financier qui en découle est dirigiste. Pire, ce système est constructiviste et n'a strictement rien à voir avec le libéralisme : il a été conçu pour forcer, pour lutter, pour s'opposer aux forces et au libre jeu des marchés quitte à imposer la concurrence dans les prés carrés des gouvernements nationaux si bien gardés jusque-là.

Avec Maastricht, ce constructivisme s'est doté d'un instrument un peu bâclé, un peu mal ficelé qu'est l'euro. Pourquoi bâclé ? Parce que cette monnaie ne reflète aucunement les valeurs et les productivités locales, ce que n'aurait jamais permis le libéralisme. En effet, une véritable économie de marché aurait détruit depuis longtemps toutes les constructions et les fausses valeurs qui ont fait vivre la Grèce et, dans une moindre mesure, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et naturellement la France. Il aurait également détruit toutes les structures monopolistiques et anticoncurrentielles qui se sont développées à la faveur de ces constructions. En d'autres termes, c'est parce que l'euro est constructiviste que la Grèce souffre. Pas parce que l'Europe serait ultra-libérale.

Mais revenons au libéralisme qui est interdit en Europe et, plus encore, en France. Le libéralisme n'offre pas le droit à chacun de faire n'importe quoi. Cela, ce serait l'anarchisme. Il a pour fonction de permettre la découverte des prix réels, c'est-à-dire des valeurs sociales efficaces et nécessaires pour guider l'action des agents économiques. Relisez bien cette phrase, tous les mots sont importants. Surtout valeurs, sociales, efficaces et nécessaires. Or, depuis sa construction, l'Europe est rétive et fait tout pour s'opposer aux vrais prix des marchés, ceux qui résulteraient de la confrontation normale et de l'allocation efficace des ressources. C'est pour cela, entre autres, que nous sommes envahis de produits fabriqués dans des pays à bas coûts. De ce point de vue, l'Europe est une construction anti-libérale et, de ce fait, anti-démocratique car les deux notions vont trop souvent de paire.

À ce point du raisonnement, je me demande ce que les souverainistes proposent réellement comme système politique lorsque je les entends cataloguer l'Europe de système ultra-libéral. Pourtant, c'est assez symptomatique du mal actuel. Les citoyens européens dans leur ensemble réfléchissent à l'aide d'un carcan d'idées et d'outils intellectuels forgés par les anti-libéraux à la tête de l'Union Européenne. Une foultitude de concepts erronés prennent vie — au hasard le meilleur système de sécurité sociale au monde, les paradis fiscaux, la dérégulation aérienne… — et contraignent la réflexion dans un horizon étriqué. Et cela fonctionne d'autant mieux que le très grand capital associé à la nouvelle aristocratie, plus grands ennemis de la liberté, tiennent les media d'information d'une manière ou d'une autre, soit en les financement directement soit en donnant aux journalistes des avantages (fiscaux…) qui font qu'ils sont assez peu enclins à mordre la main qui les nourrit.

Si vous n'êtes pas encore conviancu que l'Europe n'est pas dirigiste, je vous donne un dernier argument. Aucun système libéral au monde n'aurait imposé une monnaie unique car il était clair dès sa naissance que cela reviendrait à faire payer les déficits des pays du sud de l'Europe par le nord. Ce n'est que parce qu'il y avait la promesse implicite de la stabilité dirigiste et étatiste de cette nouvelle monnaie qu'est l'euro que ces pays ont été financés en dépit du bon sens et de leurs économies. Les banques et tous les financiers ont parié en se retranchant derrière l'abri de cette promesse qui était justement d'empêcher les lois du marché de jouer. En 2008, en effet, un système réellement libéral aurait précipité la faillite correctrice des pays du sud qui auraient pu se reconstruire avec des pertes et des dettes moindres. Le dirigisme a refusé cette sanction immédiate en accumulant et en capitalisant leurs dettes.

Mais tout cela n'a rien à voir avec le libéralisme. Le libéralisme dont on parle en France n'est pas un libéralisme. C'est un épouvantail fabriqué de toutes pièces pour les besoins de la propagande. Cela permet à peu de frais de continuer à penser que la solution est toujours plus d'état jsuqu'au jour où cet état va s'écrouler sous son propre poids.

Préparez-vous, il est déjà trop tard. Et le problème le plus crucial aujourd'hui ne sera pas celui de la santé mais celui des retraites. S'il est possible de passer à des assurances privées bien plus efficaces que notre vieille sécurité sociale à bout de souffle pour la partie maladie, il sera beaucoup plus difficile de passer à la capitalisation pour les retraites parce qu'il faut pour cela du temps.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 07 Mar 2015 11:55:47 +0000 URL:

Je vous annonce que ce directeur de caisse a quelques soucis à se faire vu que le Grincheux a déposé plainte contre lui pour ses propos après un droit de réponse qui lui a été refusé. À suivre.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sat, 07 Mar 2015 08:36:00 +0000 URL:

Il vous parle :

http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2015/03/03/le-rsi-un-systeme-mafieux-des-propos-diffamatoires-selon-son-directeur-en-limousin_11348397.html

et une confusion à éviter

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2015/03/05/ne-pas-confondre-e-valls-et-les-valls/

et un peu de com :

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2015/03/05/etonnant-aller-visiter-une-fabrique-de-vestes-a-limoges-pour-soutenir-des-candidats-aux-departementales/

Au reveire

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Insuffisance de règlement BASENAME: insuffisance-de-reglement DATE: Wed, 04 Mar 2015 19:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'étais un heureux cotisant de la CIPAV, Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse, plus apte à la cavalerie qu'un régiment blindé au grand complet. Mais ça, c'était avant.

En effet, je me suis libéré de son joug l'an passé sans que ce charmant organisme ne daigne même s'opposer à ma démarche par un semblant de résistance sous la forme d'un courrier destiné à me faire peur.

Pourtant, j'ai réçu avant-hier au courrier une lettre mi-aimable mi destinée à me faire peur et à regretter mes choix. Pugnace, j'ai essayé d'avoir quelqu'un au téléphone aujourd'hui toute la journée. En commençant à 10h00 ce matin, j'ai fini au bout de plus de cinquante appels, par avoir quelqu'un au téléphone à 16h30. Personne aimable comme une porte de prison alors que je n'avais pas encore exposé le début du commencement de mon problème. Nous allions donc nous entendre.

Dans un premier temps, cette brave dame m'explique que je n'avais pas fait le numéro du service cotisation et qu'il me fallait en faire un autre qu'elle a pris la peine de me donner. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que j'avais devant moi la liste des numéros de la CIPAV et qu'elle m'envoyait au service de liquidation des retraites, service que j'avais aussi essayé toute la journée pour multiplier mes chance d'avoir quelqu'un qui me réponde.

Devant sa mauvaise volonté, je lui ai demandé de noter un message. Message qui n'était pas vraiment aimable puisque d'une part je refusais de payer ce qui m'était appelé et que d'autre part j'annonçais me retourner contre la CIPAV pour faire valoir mes droits.

Refus systématique. On peut laisser un message, mais jamais un message mettant en cause la CIPAV. Cela ferait mauvais genre.

Bien. Comme le service téléphonique de la CIPAV fait barrage et que j'ai d'autres choses à faire que de me déplacer à l'autre bout de Paris, comme il vaut mieux parler au bon dieu qu'à ses saints, je vous donne en primeur le courrier qui partira demain à la première heure en pli recommandé.

Il n'y a pas de raison.

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Liberté d'expression BASENAME: liberte-d-expression DATE: Wed, 04 Mar 2015 06:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Vous vous souvenez sans doute d'un papier récent dans lequel je parlais des bretons, engagés dans le même combat que le mien contre la sécurité sociale à la française, qui avaient annoncé une réunion privé du Mouvement des Libérés sur des affiches 4x3.

Un arrêté préfectoral sans aucune once de légalité vient d'ordonner leur retrait. Heureusement, les bretons ne se laissent pas faire. D'autres panneaux surgissent et l'arrêté préfectoral sera certainement attaqué devant la juridiction compétente.

La liberté d'expression, dans notre république aux ordres, a donc deux poids et deux mesures. Lorsqu'il s'agit de défendre Charlie Hebdo, tout est permis. Mais cette liberté d'expression s'arrête dès qu'un mouvement apolitique organise une réunion privée pour faire appliquer une directive européenne inscrite dans la loi française depuis au moins 2001. Je rappelle tout de même que le refus d'application de ces directives européenne a coûté la bagatelle de 244000 € par jour d'astreinte entre 1994 et avril 2001 au budget de l'état français qui n'avait pas réellement besoin de cela.

Pire que cela, la CGT de la SNCF vient d'annoncer un préavis de grève pour mardi prochain. Mardi prochain, nous seront le 10 mars 2015. Or le 9 mars 2015 doit se tenir une manifestation nationale à Paris pour dénoncer entre autres les dérive de la sécurité sociale, meilleur système autoproclamé au monde, mais bon dernier européen d'après une étude récente. Sa position ne devrait pas s'arranger vues les coupes franches qui sont encore annoncées cette années dans le budget des hôpitaux publics. J'aimerais bien que le lémurien aux yeux exorbités qui nous sert de ministre de la santé nous explique cette petite contradiction.

Bizarrement, le stand merguez ne sera pas ouvert lundi. Ni mercredi. Il sera juste ouvert lundi à partir de 19h00 (changement de service) et mardi, juste quand les manifestants tenteront de partir de Paris. Quelle coïncidence malheureuse dans le calendrier de la lutte sociale. Je vois sans doute le mal partout. D'un autre côté, la CGT a tellement à perdre avec cette manifestation que tous les coups bas sont permis.

Mais arrêtons de faire du mauvais esprit puisque ce puissant syndicat qui lutte pour le bonheur des travailleurs — tout en ayant tout fait pour que Goodyear soit contraint de fermer l'usine d'Amiens-Nord, ne l'oubliez jamais, en refusant que Goodyear se sépare des camarades en CDD et des intérimaires — est en train d'essayer de vendre son château. Vous ne le saviez sans doute pas, mais la sécurité sociale n'est pas la seule à posséder un château pour son musée dans le bordelais. La CGT possède elle aussi un château et ce château est à vendre. S'agit-il de celui-ci ? Non, ni même de celui-là que dis-je de ceux-là. Il s'agit du modeste château de Théoule mis à prix à 25 millions d'euros, bien placé, le port d'un côté, la plage de l'autre.

L'état et les partenaires sociaux qui ne sont que des syndicats intéressés se tiennent par la barbichette en verrouillant le système pour que surtout rien ne change. Ils auraient bien trop à perdre. Et c'est parce que système est verrouillé que la France va si mal aujourd'hui.

Mais tous les responsables, tant politiques que syndicalistes, devraient se souvenir que lorsqu'une révolution pacifique est impossible, elle sera immanquablement remplacée par une révolution bien plus violente.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Un petit pneu étrange BASENAME: un-petit-pneu-etrange DATE: Tue, 03 Mar 2015 21:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Il y a eu quelques petits problèmes de circulation durant les vacances d'hiver. Et il n'a pas fallu autre chose pour qu'un joyeux député de Lozère, habitant à quelques dizaines de kilomètres d'une usine de pneus Michelin, de ceux qui boivent l'obstacle, se saisisse du problème en déposant une proposition de loi du plus bel effet.

N° 2564

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 11 février 2015.

PROPOSITION DE LOI

tendant à développer l’usage des pneus neige,

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par

M. Pierre MOREL-A-L’HUISSIER,

député.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Chaque année, les conditions météorologiques hivernales semblent surprendre aussi bien les automobilistes que les pouvoirs publics entrainant alors la perturbation du trafic routier et mettant en danger les usagers.

Les récentes chutes de neige survenues en Savoie qui ont bloqué près de 15 000 véhicules sur les routes, sont une nouvelle fois la preuve que la mise en œuvre d’une politique publique de sécurité routière dans les zones de montagne ou de moyenne montagne est indispensable.

Si la responsabilité des pouvoirs publics dans l’anticipation des conditions météorologiques et dans le maintien de la qualité des voies de circulation ne saurait être remise en question, il s’agirait aussi de responsabiliser les automobilistes, qui par la négligence de leur comportement sur les routes, s’exposent à de graves risques.

De nos jours, il existe des équipements pneumatiques spéciaux adaptés aux conditions météorologiques hivernales qui permettent d’améliorer sensiblement la tenue de route des véhicules qui en sont équipés, prévenant alors les risques d’accidents dus aux conditions de circulation.

Dès lors, il semble nécessaire de généraliser l’utilisation de ces équipements spéciaux, non seulement aux usagers de la route qui habitent dans les zones de montagne ou de moyenne montagne et où les conditions météorologiques peuvent être dangereuses, mais aussi à ceux qui s’y rendent afin de limiter au maximum les perturbations dues aux conditions hivernales et ainsi améliorer la sécurité de tous.

Des législations sur ce sujet existent déjà dans certains de nos pays voisins, comme en Allemagne, en Autriche ou au Luxembourg où les équipements spéciaux sont obligatoires si les conditions météorologiques l’exigent, au risque de se voir confisquer son véhicule ou d’écoper d’une amende. Ainsi malgré des épisodes hivernaux violents et fréquents dans ces pays, la circulation routière et la sécurité des automobilistes sont mieux assurées qu’en France. Pour parvenir à de tels résultats, nous devons, à l’instar de nos voisins, sensibiliser et responsabiliser les automobilistes en les obligeant à utiliser des équipements pneumatiques spéciaux lorsque les conditions météorologiques l’imposent.

Le coût de ces équipements étant souvent évoqué comme un frein à l’utilisation des équipements, il me semble indispensable de mettre en œuvre plusieurs mesures qui favoriseraient et inciteraient l’utilisation des pneus hivers.

À cet égard, je propose :

– qu’une décote de la prime assurance auto soit accordée aux automobilistes équipés ;

– qu’une prime d’État spécifique sera versée aux foyers modestes ;

– que les manufacturiers adaptent le prix de ces équipements par rapport aux bénéfices qu’engendrerait la généralisation de l’utilisation de pneus hivers.

Pour toutes les raisons évoquées et afin d’assurer une politique publique de sécurité routière efficace, il convient indiscutablement de mettre en place une législation visant à systématiser l’utilisation par les usagers de la route d’équipements spéciaux adaptés aux conditions météorologiques, sous peine de se voir sanctionnés.

Tel est l'objet de la présente proposition de loi que je vous prie de bien vouloir adopter.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Tout conducteur circulant à bord d’un véhicule non équipé de pneumatiques exigés par les conditions météorologiques hivernales, s’expose à une amende.

Le montant des amendes en fonction des types d’infraction constatés est fixé par un décret.

Article 2

Les conditions météorologiques hivernales exigeant l’utilisation de pneumatiques particuliers ainsi que la liste des départements où l’utilisation des pneus hivers est obligatoire sont fixés par décret.

Article 3

Les conditions météorologiques hivernales, définies par le décret mentionné à l’article 2 de la présente loi, exigent l’utilisation, sur l’ensemble des roues du véhicule, de pneumatiques spéciaux.

Un décret définit les caractéristiques de ces pneumatiques.

Article 4

Une prime d’État spécifique sera versée aux foyers modestes afin de les aider à financer les équipements spéciaux obligatoires.

Les conditions d’éligibilité ainsi que le montant de la prime seront fixés par décret.

Article 5

Afin d’inciter et d’aider les assurances à participer à la mise en œuvre de cette politique publique, une décote de la prime d’assurance auto sera accordée aux automobilistes équipés.

Les conditions et le montant de cette décote seront fixés par décret.

Article 6

Les charges qui pourraient résulter pour les collectivités territoriales de l’application de la présente loi sont compensées à due concurrence par le relèvement de la dotation globale de fonctionnement, et corrélativement pour l’État, par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

C'est assez intéressant et symptomatique de notre république. Tout va bien dans notre beau pays de France, la chambre des députés n'a rien d'autre de plus urgent à faire que de légiférer sur l'usage des pneus neige en hiver. Remarquez, c'est toujours mieux que l'amendement Sarkozy sur l'avenir des retraites, il faudrait que je vous en parle un jour.

Alors reprenons dans l'ordre. Il s'agit d'imposer aux automobilistes l'utilisation de pneumatiques dits hiver d'une date spécifiée par décret à une autre et dans certains départements fixés eux aussi par décret. Pour inciter les conducteurs à chausser des pneumatiques hiver à leur automobile, le gentil député soumet l'idée d'une décote d'assurance pour ceux qui en apporteraient la preuve à leur compagnie d'assurance. Et comme nous sommes dans le dernier pays communiste d'Europe, on crée au passage une aide pour ceux qui ne pourraient pas payer ces fameux pneus et une amende pour ceux qui seraient de dangereux contrevenants. L'une devant sans doute compenser l'autre, le monde est bien fait.

Bref, une nouvelle usine à gaz qui va être étudiée attentivement par une ou deux commissions, un comité Théodule interministériel et quelques associations œuvrant pour le bien commun et surtout leur propre intérêt. Rassurez-vous, tout ceci est payé grâce à vos impôts.

C'est en plus un texte de loi complètement idiot du strict point de vue de la sécurité routière et de l'écologie parce que les pneus dits hiver sont très mauvais sur route sèche, s'usent plus vite et provoquent une surconsommation de carburant. Il vaut mieux, et de loin, avoir des chaînes dans le coffre et s'en servir correctement voire simplement apprendre à conduire sur la neige pour pouvoir se déplacer les quelques jours concernés. Personnellement, je viens de l'est de la France, la neige, je connais et je dois dire que je n'ai jamais monté de pneus neige. En revanche, j'ai toujours un jeu de chaînes de bonne facture avec moi. Je suis passé un peu partout, quitte un jour à coller deux de mes passagers sur les ailes de ma 2CV.

Il serait tellement simple de responsabiliser chaque automobiliste en appliquant strictement le code de la route. Mais c'est tellement simple que cela ne viendrait même pas à l'esprit de nos chers députés. En effet, tout automobiliste doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances, ces circonstances incluant naturellement les routes glissantes. Et la question des pneus n'est qu'une question parmi d'autre. Pourquoi prévoir des amendes, des règlements, des décrets, des usines à gaz avec des fuites alors qu'il suffit de mettre à l'amende l'automobiliste qui se met en travers de la route, bloque la circulation et ne possède pas les équipements spéciaux indispensables ?

Et il faut être cohérent. Il faut aussi que dans ce cas, l'état soit irréprochable, ce qui est loin d'être le cas. De plus en plus, ses services découvrent qu'il peut neiger en hiver, même dans l'est de la France. Les routes, mêmes les anciennes routes nationales, sont dans un état lamentable dès qu'il neige un peu. Tout ce que les services des DDE, pardon de la DRIRE, savent faire, c'est balancer du sel, ce qui est du plus bel effet sur la tenue de route. Dans tous les pays responsables d'Europe, on évite le sel pour préférer le sable voire le gravier. Et cela fonctionne.

Mais avoir un état et un automobiliste responsables ne relancerait pas l'industrie du pneu ni celle des garagistes pour changer les trains de pneus.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Guerre de tranchées BASENAME: guerre-de-tranchees DATE: Mon, 02 Mar 2015 20:18:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ne me faites pas dire que celle que je préfère, moi mon colon, c'est celle de 14-18. Non, je parle ici de la guerre que je mène contre la sécurité sociale française qui, malgré le fait qu'on nous rebat les oreilles qu'elle serait la meilleure du monde, a été classée bonne dernière de l'ensemble des régimes de protection sociale d'Europe dans une récente étude. Bonne dernière. Pourtant, il paraît que le monde entier nous l'envie. Il y aurait une contradiction dans les termes que cela ne m'étonnerait qu'à moitié. Passons, il faut bien l'École Nationale Supérieure de la Sécurité Sociale pour arriver à résoudre ce point litigieux.

La semaine passée, donc, je n'étais pas mort, je n'étais pas non plus à l'ombre au frais de la princese. Non, j'étais encore à me battre. Cette fois-ci , ce n'était pas contre l'URSSAF, mais contre son alter ego, le RSI. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

J'ai en effet quitté le RSI officieusement à l'été 2014 mais, en raison d'un changement de siège social. Comme il m'avait appelé des sommes délirantes en début d'année, j'avais à ses dires assez payé à l'été 2014. Je voulais donc annoncer au RSI que je le quitterai le 31 décembre 2014 au soir. Cela me semblait plus facile.

C'était sans compter un rattrapage, un autre, en novembre, et qu'il n'a pas pu me justifier. J'ai donc dû avancer ma rupture officielle.

Ma lettre de rupture du 2 novembre 2014 n'a provoqué de sa part aucune réaction. D'un autre côté, de la part d'une mutuelle (ce n'est pas moi qui le dit, mais le code des impôts qui prétend que toutes les caisses de sécurité sociale sont des mutuelles) sans existence légale (là encore, ce n'est pas moi qui le prétend, mais le TGI de Nice le 11 décembre 2014 ainsi que la Cour d'Appel de Limoges le 20 octobre 2014 dans une autre affaire), le contraire eut été étonnant.

Et le 7 janvier dernier, je téléphone à mon organisme conventionné à la suite d'un dernier avis avant poursuites. Visiblement mon organisme conventionné n'avait pas été mis au courant par le RSI. Là encore, quoi de plus normal. Tout fonctionne parfaitement bien. C'est Gérard Quévillon, président du RSI qui le prétend.

J'indique à la responsable de l'organisme conventionné ma position, les textes de loi sur laquelle elle s'appuie et lui glisse dans la conversation que je serai au regret de devoir déposer plainte contre l'organisme conventionné, son président et elle-même si je recevais encore un seul courrier me demandant de régler des sommes indues.

Et il y eut un tel courrier.

J'ai donc rappelé l'organisme conventionné la semaine dernièer en lui demandant de m'établir un courrier de désistement des poursuites qu'ils menaçaient d'engager contre moi avant vendredi 27 février 2015, 17h00, faute de quoi je mettrai mes menaces à exécution.

Naturellement, personne ne m'a rappelé. Personne n'a pris la peine de rédiger un tel courrier. Sans doute pensaient-ils que ces menaces n'étaient que du vent. C'est mal me connaître.

Je me suis donc déplacé samedi matin à la brigade de gendarmerie de mon domicile. J'ai été reçu très gentiment par un gendarme qui n'a pas trop su comment écrire cette plainte. Il était pourtant de bonne volonté. J'ai donc pris ma propre plume et envoyé ce matin au procureur de la république de Brive-la-Gaillarde un courrier recommandé avec accusé de réception de 200g. Il aura de la lecture.

À suivre.

[file:44]

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 03 Mar 2015 19:43:00 +0000 URL:

J’ai reçu ce soir au courrier un nouveau document émanant de Mut’Est me signalant que ma demande avait été transmise au RSI, organisme de tutelle.

Trop tard.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Vivent les bretons BASENAME: vivent-les-bretons DATE: Wed, 25 Feb 2015 12:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le combat contre les monopoles illégaux de la sécurité sociale à la française continue. Je vous tiendrai plus amplement informé de mes démarches dans les jours qui viennent.

Quoi qu'il en soit, d'autres que moi se battent aussi contre ces organismes. C'est une question de survie, de leur propre survie, mais aussi de celle de l'économie française toute entière. Et dans ce combat, les bretons viennent de faire très fort.

[image:43:]

Fig. 1 : communication à la mode bretonne

Attendons la réponse du RSI.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 04 Mar 2015 07:59:13 +0000 URL:

Panneaux actuellement en sursis, le préfet du coin ayant eu le courage de se fendre d’un arrêté. Courage, les bretons, apprenez-lui le droit !

Il n’y a vraiment pas à dire. La France se permet de donner des leçon au monde entier alors qu’elle est une république indigne d’être bananière !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La joie des simples BASENAME: la-joie-des-simples DATE: Tue, 24 Feb 2015 19:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'ai eu la chance de recevoir un coup de fil d'un banquier tenant l'un de mes comptes professionnels. Celui-ci était de la banque à l'écureuil, celle qui n'arrête pas de me briser les noisettes et qui m'a tout de même planté depuis 2004 dix millions d'euros hors taxe de contrats signés du fait de la plus grande incompétence de ses services juridiques.

Ce banquier — ou prétendu tel — fut à une époque le directeur régional des engagements, donc numéro 2 dans l'organigramme.

Ce matin, donc, il prenait son téléphone pour me demander ce qu'il fallait faire parce que mon compte était débiteur de 300 euros. Trois cents. Il est vrai qu'unilatéralement, mon autorisation de découvert avait été annulée après qu'ils m'ont permis de perdre un énorme contrat avec un client parfaitement solvable. Je n'y reviendrai pas, je n'ai pas pour habitude de tirer sur les ambulances ou de m'amuser des charlots.

Je l'ai rassuré en lui disant que, pour un prélèvement minime de TVA, il allait empocher tout plein de frais bancaires et, que de toute façon, il y avait des factures en cours qui auraient même dues être réglées par un client en décembre 2014. Là-dessus, pour ne pas perdre la face, il me rétorque que c'était malheureusement habituel et que c'était de pire en pire mais qu'avec le QE de la BCE, cela allait s'arranger.

Le QE de a BCE ? Et arranger le problème de l'économie française dans la même phrase ? Pour un Mélenchon ou une Marine qui n'ont aucune compétence économique, pourquoi pas. Mais dans la bouche de l'ancien numéro 2 d'une banque, cela montre son inculture crasse et sa profonde incompréhension des mécanismes économiques.

Je ne me paraphraserai pas. Pour ceux que cela intéresse, j'ai déjà parlé du QE de la BCE. Je trouve pour ma part que quelqu'un censé comprendre les mouvements économiques ne comprenne pas les implications de cette opération. À moins que cette personne n'ait finalement jamais eu les compétences pour occuper le poste de directeur des engagements, ce qui expliquerait rétrospectivement bien des choses : la politique de cette banque vis à vis de ses clients et les problèmes de financement de l'économie française tributaire du bien-vouloir de ces gens.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: E(r)DF BASENAME: e-r-df DATE: Sun, 15 Feb 2015 14:08:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'en profite pour écrire un billet rapidement, je n'aurai peut-être plus d'électricité dans quelques instants. En effet, un voisin, gros consommateur d'électricité avec des chambres froides est responsable de gros dysfonctionnements du réseau électrique dont la résolution échoit à ErDF.

Personnellement, à la place d'ErDF, il y a belle lurette que j'aurais soit coupé l'approvisionnement électrique de cette entreprise, soit assigné cette entreprise devant un tribunal civil — ou correctionnel, cela pourrait se plaider en raison d'une mise en danger de la vie d'autrui. A minima, je l'aurais assignée pour qu'elle mette son installation électrique en conformité.

En effet, mon hameau est relié au poste électrique principal du village par une ligne triphasée de 20 kV. À côté du château d'eau se trouvait un transformateur pour desservir les quelques maisons du coin et l'entreprise en question. Ce transformateur n'était plus suffisant et, il y a quelques années, je m'étais fendu d'un courrier recommandé pour expliquer à EDF (mon fournisseur d'électricité) qu'il fallait absolument faire quelque chose, la tension du secteur variant chez moi de 200 à 260V en fonction de ce qui est consommé par cette entreprise. Autant vous dire que rien n'a bougé.

Rien n'a bougé jusqu'à août 2014 où le réseau s'est mis à sauter régulièrement en raison de consommation excessive. Là, tout le voisinage a pris conscience du problème et ErDF a dû changer son fichu transformateur. S'ensuivit une bataille pour ne pas l'avoir chez moi déjà évoqué en ce lieu.

Depuis, rien n'a réellement changé. Le 31 décembre, j'ai fait venir les techniciens d'ErDF en urgence en raison d'instabilité de la ligne. L'onduleur devant mon serveur se mettait en alarme et j'ai dû le régler à sa sensibilité au minimum pour qu'il ne gueule plus toutes les deux minutes ! Ce n'est pas exactement un onduleur bas de gamme, c'est un APC line interactive à sortie sinusoïdale qui coûte quelques centaines d'euros.

Cet onduleur indique des sous-tensions toutes les deux ou trois minutes, se met en protection pour des variations trop rapides de la tension du secteur et vient de fusiller son pack de batteries en moins de deux mois tellement ces dernières sont sollicitées. Je ne suis pas le seul, un voisin a eu tous ses équipements électriques à changer (congélateur, ballon d'eau chaude, télévision et j'en passe).

Les techniciens d'ErDF devaient me recontacter au début du mois de février pour poser des instruments de mesure sur mon compteur. Que croyez-vous qu'il arriva ? Rien, personne n'est venu. Personne non plus n'a essayé de me recontacter.

Le problème n'allant pas en s'arrangeant puisque la dernière semaine nous avons eu plusieurs coupures de courant, plusieurs instabilités ayant conduit l'onduleur à se mettre en protection, je me suis un peu énervé hier samedi.

D'abord en téléphonant à ErDF. Rien à obtenir de ce côté-là, ce n'est pas pour eux une urgence. Pourtant, ce genre de chose pourrait provenir d'une cosse non serrée quelque part sur le réseau, chose tout à fait capable de mettre le feu quelque part, mais comme le feu n'est pas encore parti, ce n'est pas une urgence. Je vous laisse méditer sur le côté surréaliste de la chose. Il y a un problème, un abonné qui a quelques compétences dans le domaine de l'électricité signale le problème alors qu'il y a déjà eu un précédent et ErDF considère que ce n'est pas une urgence. Attendons donc un problème plus grave.

J'appelle donc EDF pour leur signaler la chose. Là, ce fut pire encore. Comme pour ErDF, je tombe sur un centre d'appel en maintenance informatique (avec des fiches clients en lecture seule, prenez-moi pour un imbécile, je ne dirai rien). Et la réponse a été sempiternellement « rappelez-nous lundi matin, nous ne pouvons rien faire pour vous d'ici-là ».

Résumons donc la situation : ErDF ne veut pas intervenir car ce n'est pas une urgence et pour tout ce qui n'est pas une urgence, le fournisseur d'énergie, ici EDF, doit envoyer un ordre au gestionnaire du réseau ErDF. Mais EDF ne le fait pas parce qu'ils sont en maintenance.

Entre temps, j'ai un serveur informatique qui fait la tête. Une machine pas chère du tout puisqu'il s'agit d'une machine à plus de 20000k€ HT (oui, vingt mille euros hors taxe). En quelques mois, j'ai déjà des barrettes mémoire qui ont claqué, l'un des processeurs, un disque. Autant dire que je suis assez satisfait du résultat. J'ai donc demandé à mon interlocutrice de me donner une adresse où envoyer ma réclamation pour faire jouer l'assurance d'EDF. La réponse m'a laissé assez songeur : il fallait que ma propre assurance m'indemnise.

Récapitulons. ErDF fait n'importe quoi. EDF ne dit rien et ne fait rien pour contraindre ErDF à faire son travail. Les appareils électriques du client final claquent et EDF, au lieu de faire jouer sa responsabilité et, le cas échéant, celle d'ErDF, se permet d'envoyer bouler le client sous prétexte qu'avec la convention CIDRE, c'est à l'assureur de ce client de faire le nécessaire et de couvrir les dégâts. C'est étrange. Personnellement, lorsque je fais des dégâts chez un client, c'est mon assurance RC-Pro qui couvre ces dégâts, pas l'assurance du client.

Cela ne se passera pas comme cela. Je ne vais pas demander à mon assureur de me rembourser des dégâts assez chers causés uniquement pas l'insuffisance des services d'un distributeur d'électricité et de son sous-traitant qui est aussi l'une de ses filiales.

J'ai tout de même appris qu'ErDF avait jusqu'à mardi soir pour intervenir à la suite de la réclamation du 31 décembre dernier. La suite, vraisemblablement mercredi matin parce que je suis prêt à parier que rien ne se passera d'ici-là.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 16 Feb 2015 21:17:07 +0000 URL:

Le Grincheux a aimablement signalé qu’il s’agit d’une Blade2000 toutes options de chez Sun Microsystems. Il garde ses T1000 à la cave pour l’instant et désespère de pouvoir brancher son ES40 (estampillée Compaq) sur cette installation électrique. Et je fais tourner cela à distance parce qu’avec mon épouse, nous faisons chambre à part la semaine (à 500 kilomètres de distance) et qu’il faut bien quelque chose pour relayer mon serveur parisien chez elle et rendre utilisable une connexion internet par radio.

Pour l’ES40, il y a une autre raison. Une Blade2000 passe plus facilement dans un bureau qu’une ES40.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Mon, 16 Feb 2015 20:09:05 +0000 URL:

SunFire ou autre (j’ai pas eu ma réponse /o\) et tu as une raison de faire tourner ça de manière distante avec Paris ? Désolé si je suis curieux :D Bon ici réinstall d’AIX 5.3 sur mon POWER5+ car je remets en route mes veilleries mais avec un cd vol2 de moisi c’est pas évident (peut-être en regravant son contenu..). Faut dire qu’un lecteur slim sur une telle machine c’est craignos en parlant RAS ;)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 16 Feb 2015 18:33:46 +0000 URL:

Il y a un système d’alarme et un chat de garde. Le serveur en question est un serveur de chez Sun Microsystems avec deux UltraSparc III+/900 MHz, deux disques internes FC-AL (de 300 Go) en Raid1, une tour de sept disques U320-SCSI en Raid5 et un petit peu de mémoire (Blade 2000). Je n’ai pas le courage de mettre mon ES40 quadriprocesseur (21264) sur un tel réseau ni l’envie de payer le compteur triphasé pour le VAX.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Mon, 16 Feb 2015 18:25:04 +0000 URL:

Après un WE pourri t’attaques bien la semaine :o C’est pas un peu risqué de faire tourner un tel matos en rase campagne (foudre, vol..) ? Et quel est le nom du joujou ? :)

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: SNCF, à nous de vous faire préférer la route BASENAME: sncf-a-nous-de-vous DATE: Sat, 14 Feb 2015 15:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Hier soir, j'étais à nouveau dans un train entre Paris et un coin perdu de province où il fait meilleur vivre qu'au centre de Paris. Je me suis donc rendu à la gare d'Orléans sise quai d'Austerlitz pour monter dans ce qu'il reste du Capitole et qui s'appelle pompeusement Téoz depuis que les trains Corail sont devenus à réservation obligatoire.

Les aménagements intérieurs sont récents, mais bien plus inconfortables dans les faits que les anciennes rames Corail puisqu'un passager sur quatre n'a même plus de tablette à sa disposition. Quant aux prises électriques, si elles sont bien là, je n'ai pas réussi à en trouver une seule de fonctionnelle. Le contrôleur non plus d'ailleurs.

Je devais donc prendre un train au départ de Paris-Austerlitz à 17h52 pour arriver à Uzerche à 21h34. J'avais de la chance le train est parti à l'heure. Une fois n'est pas coutume et il ne faudrait pas que j'en prenne trop habitude. Au bout de quelques minutes de trajet, pourtant, il s'arrête en pleine voie, le contrôleur nous interdisant formellement de descendre sur la voie. Nous étions de front avec deux RER de la ligne C. Et nous avons attendu une bonne demi-heure avant d'apprendre que tout le trafic était arrêté en raison de la panne d'un train un peu plus loin. Où ? Mystère, personne ne le savait vraiment, mais il y avait un train en panne. Je suppose que comme dnas les années 1990, cela coûte moins cher à la SNCF d'attendre la panne plutôt que de faire l'entretien préventif de ses rames, ce qui a eu la peau des Turbotrains, âgés alors que d'un peu plus de dix ans et qui ont trouvé une nouvelle jeunesse à l'étranger dès qu'ils ont été revendus, certains ayant poussé le vice en atteignant la vitesse honorable de 270 km/h.

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Fig. 1 : symbole du déclin d'une grande entreprise qui se moque de ses usagers.

Mais revenons à mon dernier voyage. Nous étions donc arrêtés en pleine voie durant un peu plus d'une demi-heure pour un train en panne. Nous avons tout de même eu un peu de chance, ce n'était pas une vache sur la voie — sans doute sacrée par que lorsqu'une vache est sur la voie, personne ne prend la peine de l'y enlever —, un contrôleur agressé, un machinistre bourré, un feu de broussaille ou un barbecue de la CGT, les trois derniers cas pouvant être liés.

Nous sommes repartis comme nous nous sommes arrêtés, sans explication. Ce train ne s'arrête plus qu'à Chateauroux et Limoges et il fallait tout de même assurer les correspondances. Et ces correspondances ont été assurées… en car ! Je viens de vérifier, il n'y avait aucune raison pour laquelle elles n'auraient pu être assurées par le fer surtout que la seule correspondance en gare de Chateauroux était un TER qui allait vers Limoges en passant par Argenton-sur-Creuse, La Souterraine et quelques autres gares dont Saint-Sulpice. Même chose pour Périgueux et Ussel.

Vous allez me dire que je râle encore pour une raison oiseuse. Sans doute, mais je n'étais pas au bout de mes peines. J'ai une fois de plus pu constater que dans les TGV où l'usager passe en moyenne que deux ou trois heures contiennent un wagon bar, mais que dans les Téoz où les voyages sont beaucoup plus longs, seule une vente ambulante est disponible alors que, visiblement, un wagon avait l'aménagement idoine. Quant aux toilettes, j'en ai désespérément cherché. Ne me dites surtout pas qu'il y en a à chaque bout de voiture, je le sais. Il y en a même une pour les hommes et l'autre pour les femmes — vérifiez si vous ne me croyez pas ! Mais faut-il encore qu'elles soient ouvertes. Après avoir couru après un contrôleur, j'ai eu l'explication : les toilettes pour femmes de ma voiture étaient condamnées car le miroir était cassé. C'est bien, mais le remaquillage n'est pas la fonction première des toilettes d'un train. Quant aux autres, elles étaient fermées parce qu'il n'y avait pas d'eau.

Je constate une fois de plus que la SNCF n'a cure de tout ce qui n'est pas un TGV et se contrefiche des lignes même rapides. Il y a longtemps que les express sont totalement délaissés.

Mais ce n'est pas fini. Arrivé à Uzerche, comme d'habitude, une procession de voitures file vers Pompadour sous la pluie battante et une petite route de montagne parce qu'il est impossible d'y arriver le vendredi soir sauf à partir à 14h00 de Paris. Si chaque véhicule ne prenait qu'un seul voyager en gare d'Uzerche, une rame complète de TER serait occupée de Limoges à Pompadour.

Demain, je dois remonter dans un train de la SNCF direction Paris. Je viens de m'apercevoir que le trajet Pompadour-Limoges que j'ai pourtant payé n'apparaît pas sur ma carte Grand Voyageur Super Plus. Je sens que la justification va être épique parce qu'il est hors de question que je paie deux fois un voyage pour de telles prestations.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Prémonition BASENAME: premonotion DATE: Fri, 13 Feb 2015 13:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le président égyptien Al-Sissi a prononcé un discours qui est passé quasiment inaperçu. C'était le 28 décembre 2014, une dizaine de jours avant les attentats parisiens. Dans ce discours, il disait que les musulmans devaient révolutionner leur religion. Abd Al-Fattah Al-Sissi appelle les musulmans à lutter contre l'idéologie extrémiste et déclare : « Nous devons révolutionner notre religion. » Prônant « un discours religieux en accord avec son temps », Al-Sissi affirme que « la nation islamique est déchirée et détruite » par l'extrémisme. Il s'adresse directement au grand cheikh d'Al-Azah en ces termes : « Le monde entier attend de vous entendre ».

En voici quelques extraits.

Abd Al-Fattah Al-Sissi : Nous avons parlé plus tôt de l'importance du discours religieux, et je voudrais répéter que nous ne faisons pas assez concernant le véritable discours religieux. Le problème n'a jamais été notre foi. Il est peut-être lié à l'idéologie, une idéologie que nous sanctifions.

Je parle d'un discours religieux en accord avec son temps.

[…]

Je m'adresse aux érudits religieux et prédicateurs. Nous devons considérer longuement et froidement la situation actuelle. Je l'ai déjà dit plusieurs fois par le passé. Nous devons considérer longuement et froidement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Il est inconcevable qu'en raison de l'idéologie que nous sanctifions, notre nation dans son ensemble soit source de préoccupations, de danger, de tueries et de destruction dans le monde entier. Il est inconcevable que cette idéologie… Je ne parle pas de « religion » mais d' « idéologie » – l'ensemble des idées et des textes que nous avons sanctifiés au cours des siècles, à tel point que les contester est devenu très difficile. On en est arrivé au point que [cette idéologie] est devenue hostile au monde entier. Peut-on imaginer qu' 1,6 milliard [de musulmans] tuent une population mondiale de 7 milliards pour pouvoir vivre [entre eux] ? C'est impensable.

Je prononce ces mots ici, à Al-Azhar, devant des prédicateurs et des érudits. Puisse Allah être témoin au Jour du Jugement de la sincérité de vos intentions, concernant ce que je vous dis aujourd'hui. Vous ne pouvez y voir clair en étant enfermés [dans cette idéologie]. Vous devez en émerger pour voir les choses de l'extérieur, pour vous rapprocher d'une idéologie réellement éclairée. Vous devez vous y opposer avec détermination.

[…]

Je le répète : Nous devons révolutionner notre religion.

Applaudissements de l'auditoire

Honorable imam (le grand cheikh d'Al-Azhar), vous êtes responsable devant Allah. Le monde entier est suspendu à vos lèvres, car la nation islamique entière est déchirée, détruite, et court à sa perte. Nous sommes ceux qui la menons à sa perte.

Tout n'est donc pas perdu même s'il est un peu tard. Affaire à suivre…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Petite pensée du jour BASENAME: petite-pensee-du-jour DATE: Thu, 12 Feb 2015 15:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Extrait de Leçons d'économie du Dr. Adrian Rogers paru en 1931:

Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dû travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a préalablement confisqué à d’autres. Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. On n’accroît pas les biens en les divisant.

Il faudrait faire apprendre cela à quelques hommes et femmes politiques, Gérard Filoche et Jean-Luc Mélenchon en tête !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dernière idée fumeuse en date BASENAME: derniere-idee-fumeuse-en-date DATE: Thu, 12 Feb 2015 07:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

J'ai vaguement entendu hier matin que Fleur Pellerin avait l'ambition de taxer la bande passante sur internet. Je dis vaguement entendu parce qu'une fois encore Radio France était en grève.

J'ajoute donc mon grain de sable à la dure lutte de la CGT et à Gérard Filoche à côté duquel Mélenchon ne peut passer que pour un affreux réactionnaire en affichant moi aussi mon soutien avec ce syndicat avant-gardiste roulant pour la lutte des classes :

 [image:41:]

Fig. 1 : la CGT, un syndicat en avance dans les années 50, 1750, entendons-nous bien !

Ne critiquons pas trop la CGT, elle a enfin un nouveau PDG qui lui ressemble et qui fait peuple. Le Paon avait trop une allure de col blanc et faisait vraiment tache entre Bernard Thibault — incapable de faire la différence entre une carte réseau et un équipement espion dans sa C6 de fonction, souvenez-vous — et Philippe Martinez. Ils doivent les choisir sur leur physique.

Mais revenons à des choses sérieuses puisqu'il est l'heure de taxer un peu plus. Le gouvernement envisage en effet d'instaurer une taxe sur le débit internet afin de faire payer des impôts à Google et autres géants américains du net qui jusqu'ici échappent au fisc français car ils sont installés à l'étranger, ces petits galopins. C'est le Canard Enchaîné, visiblement bien informé comme à son habitude, qui révèle cette information ce mercredi.

Personne ne se demande pourquoi l'optimisation fiscale a le vent en poupe. Et pour la calmer, on va taxer encore un peu plus. C'est certainement diablement efficace. Aussi, le ministre de la culture et des pin's — en honneur à l'inénarrable Jack Lang — propose sans rire d'instaurer une contribution indexée sur l'utilisation de la bande passante au-delà d'un certain seuil. Cette taxe serait déductible de l'impôt sur les bénéfices. Je sens venir l'usine à gaz avec des fuites comme seuls les gouvernements français successifs savent en construire.

Paris souhaite tester le potentiel de rentrées fiscales d'une telle mesure et, si elle s'avère applicable, proposer cette solution à ses partenaires européens, eux aussi à la recherche d'outils fiscaux pour taxer les groupes internet américains à la hauteur de leur activité réelle dans le pays. C'est intéressant. Là encore, cela ne répond pas à la question de l'optimisation fiscale entre pays européens. Cette taxe absurde serait totalement inutile si l'on prenait une bonne fois pour toute le temps d'harmoniser nos fiscalités. Cela n'a visiblement pas effleuré l'esprit de Fleur et le dossier part donc pour étude à Bercy.

Cerise sur le gâteau, cette taxe serait instaurée aux dires du ministre de la culture pour faire contribuer ces groupes numériques à la création française et européenne, comme doivent le faire les télévisions, obligées de consacrer un certain pourcentage de leur chiffre d'affaires à la création française et européenne, contrairement à un Netflix qui pourtant les concurrence.

Or à ma connaissance, l'impôt sur les sociétés n'est pas là pour cela. Non, la seule justification de cette nouvelle taxe est « on veut du pognon pour garder nos privilèges et ceux de notre clientèle ».

Vous vous souvenez de la vignette automobile ? Elle était faite pour les vieux. Je ne sais pas si un jour ils en ont vu la couleur.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: C'est la lutte finale... BASENAME: c-est-la-lutte-finale DATE: Wed, 11 Feb 2015 18:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Vous vous demandez sans doute pourquoi j'intitule ce papier ainsi. Tout simplement parce que la lutte contre le régime de protection sociale français qui nous a conduit dans le mur est sur le point de toucher à sa fin et, qu'ainsi, ce papier sera parfaitement référencé dans les moteurs de recherche.

Sécurité sociale : le tsunami final !

Tandis que le monde médiatique n’en a que pour l’élection législative du Doubs, la France s’enfonce inexorablement dans la misère, dont la cause est connue depuis bien longtemps de tous les Français lucides. En effet, nous savons tous que cela n’est pas la faute de l’euro (dont l’Allemagne s’accommode très bien), mais d’une crise structurelle.

Si la France va si mal, c’est parce qu’elle doit entretenir un État devenu omnipotent et ventripotent, qui écrase le pays par ses dépenses publiques exorbitantes et l’inflation exponentielle des charges sociales. À cela s’ajoute une réglementation excessive, édictée par une bureaucratie déconnectée des réalités économiques. Notre code du travail a franchi les 10 000 articles, la Suisse n’en compte 54 ! La France se classe derrière le Kazakhstan, le Rwanda, la Jamaïque en matière de liberté économique. Cette absence de liberté économique s’accompagne d’une liberté d’expression limitée par la pensée convenue et d’un grave manque de démocratie voulu pour faire durer une situation inique.

La France connaît régulièrement des révoltes. Elle s’achemine inexorablement vers une révolution. Tous les acteurs politico-médiatiques le savent, mais ils ne veulent pas y croire pour ne pas gâcher leurs derniers moments de privilégiés. La révolte actuelle la plus importante est pacifique et intelligente : c’est celle des « Libérés ». « Si la Sécurité sociale rembourse moins bien les soins, les classes moyennes vont la quitter pour une assurance privée », affirmait la ministre de la santé, Marisol Touraine, le 10 octobre dernier sur iTélé. Eh bien, Mme Touraine, les Français informés ne vous ont pas attendue, ils la quittent, se dénomment désormais « Les libérés », et s’expriment sur le site « mouvement-des-liberes.fr ». Les entrepreneurs, les créateurs de richesse ont enfin une solution viable et sereine : se libérer. Un exemple concret : un jeune entrepreneur au bord de la faillite sous le poids des charges sociales se « libère ». Résultat : entreprise sauvée et au bout de huit mois embauche d’un temps partiel. Cette solution, nos gouvernants de salon bien gominés semblent l’ignorer et préfèrent s’étriper sur l’insignifiant problème du dimanche travaillé, révélant ainsi leur totale absence de stratégie économique cohérente.

Depuis novembre 2012, le mouvement de libération est devenu massif. Des Français entreprenants ont pris leur destin en main et ne veulent plus subir la main mise étouffante du système sécurité sociale sur leur activité économique. Ils se sont mis résolument à dérouler la pelote juridique de ce système et mis à nu la connivence entre dirigeants de la Sécu, syndicats, politique, tribunaux et réseaux maçonniques. Qui sont ces Français qui ne veulent plus de la Sécurité sociale comme assureur unique ? Des citoyens qui pensent qu'il est de l'intérêt de leur pays et de ses habitants d'en finir avec une idéologie collectiviste qui, après avoir ruiné la Russie et ses satellites, ruine inexorablement la France. Des citoyens, ou plutôt un peuple étouffant sous l’emprise d’un système qui a fait main basse sur l’économie nationale et qui, pour perdurer, se nourrit de dettes et surtout du sang frais des créateurs d’activités et de richesses. Et voici ce que nous observons :

Vous l’avez compris, ce système esclavagiste ne perdure qu’en enchaînant ses captifs en les cadenassant économiquement. La Sécu est une dictature qui ne dit pas son nom ! Actuellement, le mouvement prend de plus en plus d’ampleur. Claude Reichman, président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), sillonne inlassablement la France à la demande de libérés et futurs libérés et anime des réunions de 400 à 500 personnes, tandis que les demandes ne tarissent pas. Les juges commencent enfin à réaliser l’ampleur des dégâts économiques de ce système, tandis que les dirigeants de caisse paniquent et se désistent de leurs instances contre les libérés, de peur de nouveaux jugements négatifs qui provoqueraient le tsunami final. Il n’y a d’ailleurs pas d’autre d’alternative, comme le soulignait déjà le MLPS à sa création en 1991 : « la Sécurité sociale est au bord de la cessation de paiements, en dépit de la hausse constante des cotisations et de la diminution des prestations. Le budget social du pays est supérieur au budget de l'État. Or nul ne le vote ni ne le contrôle. Ces constats ne sont pas neufs. Les partis politiques déplorent cette situation, mais aucun n'ose avancer la solution qui s'impose. Celle-ci est pourtant simple. Elle consiste à supprimer le monopole de la Sécurité sociale. C'est à cause de ce monopole qu'il est impossible de réformer la Sécurité sociale. Mise en concurrence avec les mutuelles et les assurances privées, elle n'aura le choix qu'entre se réformer ou disparaître. »

Tout était déjà dit il y a maintenant 24 ans ! 24 ans perdus pour la France et pour les Français ! Mais comme en 1945, nous allons nous relever car nous avons enfin éradiqué la cause de notre mal.

Aucun commentaire de plus à faire. Mais comme la sécurité sociale française n'a plus aucun argument, elle se permet même d'attaquer en référé le site du Mouvement des libérés sous un motif parfaitement oiseux.

Nous sommes vraiment dans une république bananière.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Internet et la SNCF BASENAME: internet-et-la-sncf DATE: Wed, 11 Feb 2015 16:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La SNCF a présenté hier lors d'une conférence de presse des projets ambitieux. Par projet ambitieux pour la SNCF, je pensais à l'amélioration des dessertes sur les lignes secondaires que la SNCF saborde avant que la concurrence ne débarque en 2019. Que nenni, il s'agissait de projets numériques.

Et la SNCF voit les choses en grand puisqu'elle prévoit d'investir 450 millions d'euros dans ces projets. En particulier, elle veut fournir à tous ses voyageurs un accès internet à bord de ses trains. Qui plus est un accès gratuit. D'après la SNCF, il y aurait 9,6 millions d'utilisateurs par jour à satisfaire.

Pour le cas particulier des TGV — rien n'a été dit concernant les trains qui ne sont pas des TGV —, l'entreprise doit lancer un appel d'offre pour équiper ses trains de passerelles 4G/Wifi. C'est très bien, il me semblait que les TGV-Est avaient été équipés de Wifi, que le service était cher et fonctionnait mal. Guillaume Pépy indique même que, fin 2016, sans doute, l'ensemble des trains français pourra recevoir correctement internet. Objectif ambitieux surtout qu'il annonce un service gratuit ou plutôt un coût caché dans le prix du billet. Tant pis pour celui qui n'en a pas besoin.

Personnellement, en tant que grand voyageur plus et bifluoré, j'aurais préféré que Guillaume Pépy nous annonce que la SNCF allait simplement faire son métier, à savoir faire rouler des trains sur des rails et, si possible, les faire partir ou arriver à l'heure. Avec 450 millions d'euros, elle pourrait en refaire, des voies ! Pour information, la liaison Bordeaux-Lyon est fermée depuis le 4 juillet 2014 parce qu'il a été impossible de trouver 7 millions d'euros pour financer la remise en état de 22 km de voies. D'autres lignes secondaires sont traitées par le mépris avec des horaires inadaptés pour les faire mourir. La SNCF refuse de faire fonctionner le fret ferroviaire parce qu'elle est le premier transporteur routier français.

La SNCF fait donc tout sauf son métier alors qu'elle devrait être contrainte à ne faire que du transport ferroviaire. Pas du routier, du covoiturage ou autre.

Je me fiche de savoir si internet est accessible dans un TER qui n'existe plus. J'ajoute que je me contrefous d'avoir internet dans un train s'il n'est pas fichu de partir à l'heure parce qu'un contrôleur s'est fait agressé, parce qu'une vache est sur la voie ou tout simplement parce qu'une locomotive vétuste est tombée en panne, qu'une caténaire est tombée ou qu'une éclisse s'est dévissée.

Faire rouler des trains est le métier de la SNCF. Et ces trains sont actuellement de plus en plus pourris pour un tarif de plus en plus cher et un service totalement inexistant. Il n'y a plus aucune voiture bar dans un train qui n'est pas un TGV, les correspondances sont hasardeuses, mais il y a maintenant des pianos dans les gares. Empreintant régulièrement la ligne POLT, j'ai pu constater que les locomotives SYBIC utilisaient depuis quelque temps leurs deux pantographes. Habituellement, seulement l'un des deux est utilisés. Sur cette ligne alimentée en 1500 V continus et particulièrement vétuste, les deux pantographes sont utilisés pour ne pas faire trop vieillir des caténaires qui n'en peuvent plus et qui n'attendent qu'une bonne raison pour se rompre et tomber sur la voie. Cela arrive réguilièrement et la SNCF prétend que c'est l'ultra gauche ou les voleurs de métaux qui en sont responsables. Et lorsque l'on regarde ces SYBIC de prêts (les locomotives électriques les plus récentes), le bas de la carrosserie est rouillée et ne tient que par le film de sérigraphie.

À titre personnel, je considère que Guillaume Pépy se moque ouvertement de l'usager. Dans le jargon de la SNCF, on parle actuellement de client, mais nous ne sommes que des usagers parce que nous n'avons pas le choix du prestataire. Cette entreprise doit être l'une des grandes entreprises françaises la plus mal gérée. Sa direction n'a aucune vision, elle est noyautée par des syndicats à la bêtise crasse et personne ne veut rien y changer.

Vivement que la concurrence arrive. J'espère que d'ici-là la SNCF n'aura pas fait mourir toutes les lignes secondaires, préférant mettre des bus sur les routes à une heure où tout le monde se gargarise d'écologie.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le papier ne refuse pas l'encre BASENAME: le-papier-ne-refuse-pas DATE: Tue, 10 Feb 2015 20:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui, j'étais convoqué à 14h00 devant le tribunal des affaires de sécurité sociale de Mulhouse à la suite d'un renvoi demandé par Astrid de l'URSSAF d'Alsace le 2 décembre dernier. Pour ceux qui auraient besoin de prendre connaissance de l'audience en question, c'est par ici.

Je me suis donc présenté à l'heure. J'ai pu faire la connaissance de quelqu'un d'angoissé et il y avait de quoi, l'URSSAF lui demandait la bagatelle de quatre cents mille euros à titre personnel — dans un premier temps elle lui en demandait trois millions — après la faillite de son entreprise. Je l'ai renvoyé vers l'association ADC, seule capable de débrouiller au mieux une telle situation. J'avoue avoir vu les quelques pièces du dossier, c'était assez effarant, l'URSSAF d'Alsace se permettant même d'appeler 385 € de cotisation au titre d'un trimestre où l'entreprise était déjà fermée. Les papiers étaient signés Astrid, le contraire eut été étonnant. Nous voyons donc qu'Astrid ne fait pas de mon cas une affaire personnelle.

Je me suis donc présenté à l'heure et j'ai vu arriver la délégation de l'URSSAF. Elles étaient trois cette fois-ci et, si la dernière fois Astrid était tirée à quatre épingles, elle était plutôt aujourd'hui vêtue comme un sac. Sans doute n'avait-elle pas reçu son intéressement. Je plaide coupable. Dans la salle d'audience, seules trois personnes étaient des civils, les autres étant soit des gens de l'URSSAF, soit des représentants des quelques caisses traînées en ce lieu par des heureux cotisants excédés, soit des avocats qui avaient l'air de s'ennuyer ferme. Il faut dire qu'ils connaissent la chanson. Mais au moins, eux, sont-ils payés pour s'ennuyer.

Les affaires sont appelées les unes après les autres. Je note qu'il n'y a quasiment que des affaires contre l'URSSAF d'Alsace. Tiens, une affaire contre la CIPAV en plein milieu, sans doute une erreur. Une autre affaire dans laquelle l'URSSAF est défenderesse et représentée par Astrid qui s'avance à la barre pour simplement déclarer qu'elle est parfaitement d'accord avec les conclusions du demandeur mais qu'elle s'oppose à l'article 700. Tiens donc, si je reformule, tu as tellement emmerdé un pauvre type qu'il n'a eu d'autre solution que de te traîner au tribunal en septembre 2013. Depuis cette date, tu demandes et obtiens renvoi sur renvoi et maintenant que tu avoues que ton dossier ne tient pas la route, le demandeur ne pourrait obtenir aucune réparation pour ses frais et le temps perdu ? J'espère que madame le président t'auras remis à ta juste place !

Et arrive enfin mon tour. Je n'étais pas fier car ma position n'était pas enviable. Les conclusions de l'URSSAF sont un ramassis de bêtises et de mauvaise foi et Astrid joue la procédure. Elle informe le président que l'affaire peut être plaidée parce qu'elle m'a communiqué ses conclusions le 2 février. Effectivement, cela a été porté au dossier que le président a en sa possession. Je rectifie immédiatement en faisant remarquer au président que le 2 février est la date d'envoi des conclusions par l'URSSAF qui, dans sa grande bonté, les a envoyé au tarif lent à une adresse à l'autre bout de la France et non à mon siège social. Pour preuve, je brandis l'enveloppe avec le courrier d'accompagnement, le cachet de la poste faisant foi pour parler en patois pététique. Ce n'est en effet que par le plus grand des hasards que j'ai pu les récupérer le jour de leur distribution, à savoir vendredi dernier. Et je dois dire que ces conclusions sont un tissu de bêtises prouvant s'il en était besoin qu'on n'a encore jamais vu le papier refuser l'encre. Le 2 décembre, Astrid me parlait d'une contrainte de 2500 €, aujourd'hui, elle me rappelle la même contrainte qui est de… 3600 €. J'y apprends aussi que l'URSSAF n'est pas tenue de justifier de son existence légale à des tiers et je passe d'autres billevesées. Je signifie donc mon mécontentement à Astrid et l'obligation qu'a l'URSSAF, même si cela ne lui plaît guère, de respecter le principe du contradictoire sans me prendre pour un imbécile en envoyant des conclusions aberrantes en dernière minute. Je fais bien comprendre à Astrid que si elle s'opposait au renvoi et que l'affaire était plaidée aujourd'hui, je serais au regret de devoir récuser ce tribunal et, pensé-je très fort, lancer une procédure disciplinaire contre toi, ma grande. Cela te ferait le plus grand bien.

Total : une journée de travail perdue, six heures de train, un mal de crâne et une ou deux minutes de discussion sportive avec quelqu'un dont l'intelligence me ferait douter du darwinisme le plus élémentaire. Encore une bonne journée grâce à mes amis de l'URSSAF. Et une affaire renvoyée au 14 avril 2015, même heure, même lieu.

Mais je reviens à mon compagnon d'infortune. J'arrive maintenant à comprendre comment on peut avoir le même jour et en même temps à la fois l'envie de commettre un meurtre et celle de se suicider. J'espère qu'il ne fera ni l'un ni l'autre, parce que dans sa grande bonté, la justice aveugle lui a jusqu'à refusé la faillite personnelle.

----- COMMENT: AUTHOR: laurent64 DATE: Thu, 03 Mar 2016 20:12:42 +0000 URL:

Que tout le monde nous envie, mais que personne ne copie ! C’est une légende ça Henri ! Ou du bourrage de crâne vide !!!

----- COMMENT: AUTHOR: injusticefr DATE: Sat, 14 Feb 2015 11:16:52 +0000 URL:

“Henri” le monde nous envie notre système de protection sociale !?! Laissez moi rire !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 12 Feb 2015 14:01:40 +0000 URL:

Le but n’est pas de faire fuir mais d’informer. Pour ma part je trouve assez étrange que les générations actuelles se permettent de vivre sur le dos des générations futures. C’est assez irresponsable. Il est grand temps de réformer notre système (assurance maladie, retraite, prévoyance et j’en passe) car sans la réforme d’ampleur qu’aucun politique n’envisage puisqu’étant toujours en campagne électorale, notre beau système aura vécu sous peu.

C’est notre système social aberrant et déresponsabilisant qui fait que nous consommons 15 points de PIB de plus que les autres pays européens comparables pour le financer. Et nous pourrions créer de l’emploi avec ces 15 points de PIB.

Il est grand temps que l’état applique les lois qu’il a lui-même voté garantissant la liberté de choix pour ses assurances santé et retraite comme on l’a déjà pour son assurance auto. C’est une simple question de bon sens et de survie.

J’ajoute que la CGT qui fait défiler les chauffeurs routiers pour 5% d’augmentation est pathétique. Avec une assurance européenne, le chauffeur payé en brut aurait immédiatement 20% d’augmentation sur son salaire net en ayant exactement la même couverture sociale. Mais il ne faut surtout pas le dire. Cela pourrait leur donner des idées.

De toute façon, il va se passer des choses intéressantes le 16 février courant à Limoges, le 26 février à la CJUE et d’autres affaires sont actuellement devant les tribunaux de France et de Navarre.

Cela risque de swinguer très fort à la sécu. Et si cela ne le fait pas, la révolution ne sera pas loin.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Thu, 12 Feb 2015 13:37:13 +0000 URL:

Ben oui, vous critiquez avec force arguments concrets notre système que le monde nous envie, vous allez faire fuir ceux qui par leurs prêts nous permettent de toucher notre retraite d’Etat et de boucher le trou de la Sécu.*

Vous me répondrez que notre François qui a déclaré qu’il ne possédait aucune action, a bien fait comprendre à tous qu’il était un bon père de famille qui gérait en bon père de famille sa fortune. Il ne la mettait pas dans l’économie. Et que ce faisant, il portait atteinte au crédit de la France.

Tiens, ce que nous dit la Cour des comptes :

” 346 millions d’euros investis en pure perte pour le logiciel de paie des fonctionnaires”

http://www.acteurspublics.com/2015/02/11/346-millions-d-euros-investis-en-pure-perte-pour-le-logiciel-de-paie-des-fonctionnaires

N’oubliez pas de payer vos impôts !

* dernière découverte

http://lefenetrou.blogspot.fr/2015/02/la-secu-et-la-mutuelle-se-foutent-bien.html

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 11 Feb 2015 14:55:51 +0000 URL:

“Je porte atteinte au crédit de la France". Pourriez-vous s’il vous plaît développer un peu ? Parce que je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre…

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Wed, 11 Feb 2015 14:32:38 +0000 URL:

Bonjour,

Je suis vos articles. J’en conclus que vous “portez atteinte au crédit de la France” ! Devant la situation économique de proches, j’avais le projet de créer une entreprise pour leur donner du travail. Je ne le ferai pas.

J’ai cherché en vain les propositions détaillées de nos partis politiques relatives à la création d’emplois. Je n’ai pas trouvé.

Un de ces jours la grande majorité de ceux qui comme moi ont été fonctionnaires auront des enfants et petits-enfants au chômage, alors….

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, suite BASENAME: pourquoi-je-n-embaucherai-pas-1 DATE: Mon, 09 Feb 2015 22:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Toujours par l'ami Jacques Clouteau, à la suite de son billet « pourquoi je n'embaucherai pas Marcel », un message qu'il a reçu, plein d'humour, sans doute la politesse du désespoir. Pesronnellement, cela m'a fait rire jaune car en 2003, j'ai écopé d'une amende parce que j'ai fait repeindre les toilettes de mon entreprise.

Oui cela n'a pas l'air vrai comme cela, mais je vais vous expliquer. J'avais demandé au peintre de démonter les petits logos homme et femme des portes pour repeindre ces portes au lieu de peindre autour de ces affiches. Je n'aurais jamais dû parce que j'ai eu la visite ce jour-là d'un inspecteur qui a verbalisé pour absence de ces petits panneaux indicateurs. Je comprends que certains les reçoivent au calibre douze. Passons et revenons à notre Marcel et à la réaction qu'il a provoqué :

Concernant votre établissement et suite à l'ordonnance du 26 juin 2014, je vous rappelle les nouvelles dispositions quant à la liste des affichages qui sont obligatoires pour toutes les entreprises à partir d'un salarié :

Et pourquoi pas une boussole et un nuancier pour la couleur des tapis de prière, une analyse de l'eau faite par un organisme certifié pour les bénitiers obligatoires et la courbure des coutures de la kippa pour prévenir les lésions cérébrales…

Ah j'oubliais : une affichette indiquant le sens d'ouverture de la poignée de la porte, et oui, une foulure du poignet est si vite arrivée…

Quand je reçois des raflures de papier comme ça, j'ai une irrésistible envie de saisir par le col un des brillants esprits qui ont pondu ce texte pour cogner sur un autre.

Mais je n'en ai pas le temps, car voyez-vous, je travaille !

Rien à ajouter.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Devis de dentisterie BASENAME: devis-de-dentisterie DATE: Sun, 08 Feb 2015 23:11:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Vous le savez ou vous ne le savez peut-être pas, mais parmi ma clientèle se trouvent des dentistes. Et parmi ces clients se trouvent mon arracheur de dent attitré. Plus exactement il est devenu mon dentiste après avoir été mon client. Que voulez-vous, je suis douillet de la bouche depuis qu'un plombier m'a attaqué une molaire sans anesthésie à la Dremel et avoir une clientèle de dentistes, intervenir chez eux lorsqu'ils sont en pleine opération avec patient sur rocking chair permet de se faire une idée de leur délicatesse. Je suis allé chez le premier qui n'a jamais fait hurler un patient en ma présence. Et j'ai bien fait. Je vous donne son adresse contre deux carnets de timbres, les rouges, les vrais. C'est une valeur sûre et ils ne font qu'augmenter.

Que disais-je avant d'avoir été grossièrement interrompu par moi-même ? Ah oui, je parlais de mon dentiste.

Depuis le temps que nous nous connaissons, nous nous faisons des petites confidences sur l'état du monde en général et de la sécurité sociale en particulier. J'ai ainsi appris une chose inouïe qui m'avait jusque là échappé, une autre magnificence ou malfaisance de la sécurité sociale. Figuez-vous que depuis un an, les dentistes doivent sur leur devis faire apparaître leur déclaration 2035. La déclaration 2035 est une déclaration fiscale sur laquelle apparaît le chiffre d'affaire et les différentes charges (sociales, salaires, matériel, loyer et j'en passe). Il est sûr que le fait d'avoir la 2035 de son dentiste sur son devis permettra à un patient de s'assurer qu'il sera bien soigné !

Je vais vous dire ce que je vais faire à partir de demain matin. Je vais demander à tous les travailleurs non salariés qui interviennent pour mon compte à me fournir la même chose. Je vais commencer par mon boucher, ma boulangère et mon maçon, histoire de pourvoir faire mon choix en toute indépendance.

Pour MST, il est donc plus important pour un patient de savoir combien gagne son dentiste que de savoir combien lui coûtera ses soins et s'il sera bien soigné. C'est une belle avancée et un excellent progrès social à mettre sur le compte des hordes de roses laxistes et pathogènes actuellement aux responsabilités.

Vous ai-je déjà dit que nous avons le gouvernement que nous méritons ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 2 février 2015 BASENAME: 2-fevrier-2015 DATE: Sun, 08 Feb 2015 09:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le 2 février 2015 n'est pas seulement le 70e anniversaire de la libération de Colmar par de Lattre de Tassigny, c'est aussi le jour funeste choisi par le gouvernement pour taper une fois de plus sur les indépendants et continuer son clientélisme. Qu'attendre d'autre d'ailleurs d'un gouvernement socialiste à d'idéologie crasse qui n'a toujours pas compris qu'il était urgent de donner un peu d'air à ceux qui créent effectivement de l'activité économique ? Qu'attendre de mieux d'un gouvernement qui considère toujours la lutte des classes comme une vérité absolue, utilisant un paradigme vieux de deux siècles dans une société qui a radicalement changé ?

En effet, un décret a été publié en catimini le 2 février courant. Il touche directement les travailleurs non salariés les plus démunis. Il faut savoir que les cotisations versées par un travailleur non salarié qui cotise à un autre régime par ailleurs n'ouvraient déjà aucun droit si les montants versés étaient inférieurs à une certaine somme. Mais depuis le 2 février, c'est mieux, le cas est étendu en partie aux travailleurs non salariés qui ne cotisent pas à un autre régime. En effet, les indemnités journalières leur sont supprimées sur la base d'un bénéfice trop faible. Il annule également le minimum de 20,54 € par jour en cas de maladie. De la même façon, il baisse le montant des prestations en cas de maternité si le revenu du travailleur non salarié n'est pas à la hauteur. Et il ne le baisse pas qu'un peu, il le réduit de 90% !

Vous allez me dire que c'est pour faire des économies. Même pas puisque le 1er février 2015, un autre décret élargit le droit aux indemnités journalières pour les travailleurs salariés précaires, faisant descendre le plafond des deux cents heures travaillées au cours des trois derniers mois à cent cinquante heures. Pour certains, c'est donc open bar à la sécu, pour d'autres, on leur refuse l'entrée.

Ainsi, pour notre gouvernement, il convient encore de protéger les salariés précaires quitte à mettre les travailleurs non salariés précaires eux aussi et certainement plus encore dans une misère encore plus grande. Il est vrai que le salarié précaire vote plus souvent à gauche que le travailleur non salarié.

Personnellement, j'en ai assez de ces gouvernements qui sortent des décrets dans notre dos, que l'on découvre au hasard d'une lecture ici et là. Je veux pouvoir vivre normalement sans me soucier des décisions politiques idiotes qui ne sont pas appliquées d'ailleurs dans le domaine public, faute de moyens. Parce des moyens, moi, je dois certainement en avoir plus. Plus pour organiser l'accessibilité de mes locaux, plus pour organiser des postes de travail pour travailleurs handicapés, plus pour payer toujours pour les autres sans jamais n'avoir aucun retour sauf du mépris envers le nanti que je serais… et qui une fois payés tous ses impôts, taxes, contributions et charges diverses qui augmentent sans cesse donnait 90% de son chiffre d'affaire directement ou indirectement à l'état sur son bilan 2013. Je devais pourtant être content, ne pas me plaindre, il me restait mensuellement un peu moins d'un SMIC pour vivre, j'étais donc encore positif.

Je ne passerai pas le restant de ma vie à me battre contre les décisions de nos chers hommes politiques. Aujourd'hui, je suis contraint à cette bataille. Je me bats pour moi, mais aussi finalement comme tous les autres libérés de la sécu pour l'avenir de ce pays. Mais on ne pourra rien faire sans l'ensemble de la population qui bénéficie de plus en plus des largesses de cette sécurité sociale et qui n'a aucun intérêt au changement sauf si le système explose rapidement. Je continue donc à me battre, mais à la première occasion qui me sera donnée, je quitterai ce beau pays. Que les bénéficiaires des largesses de l'état se cotisent sans moi pour les financer.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pourquoi je n'embaucherai pas Marcel BASENAME: pourquoi-je-n-embaucherai-pas DATE: Sun, 01 Feb 2015 18:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Une fois n'est pas coutume, le texte qui suit n'est pas de moi mais de l'ami Jacques Clouteau qui nous a déjà fait l'honneur de passer par ici. Ce texte, à l'instar de milliers d'autres français, j'aurais pu l'écrire. Certes aves mes mots qui ne sont pas ceux de Jacques, mais avec la même férocité, la même hargne contre notre état obèse qui nous fait passer, nous qui prenons des risques pour les autres, pour des nantis, des égoïstes en oubliant que, de l'extérieur, ce même état nous fait passer pour le dernier pays communiste européen.

Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel

Mon nom est Alcide Repart, j'ai cinquante-trois printemps au compteur de ma vie. Après de nombreuses années passées en Australie, je suis revenu voici quelques mois afin de reprendre la petite entreprise de mon père, qui était fabricant de brouettes. Chacun se souvient de ce célèbre slogan des années 1960 : « Quand toutes les autres s'arrêtent, seule la brouette Repart… ».
En fin d'année 2014, j'ai mis au point une nouvelle brouette, plus légère et plus stable, avec laquelle je pense augmenter mon revenu, qui sinon demeurera bien modeste. Si les ventes suivent, je ne pourrai pas assumer seul la fabrication et il me faudra embaucher un compagnon dans l'atelier. J'avais pensé demander à Marcel, qui est un brave gars du village et qui recherche justement du travail. Mais ne connaissant rien aux lois françaises, car je suis resté longtemps loin du pays, j'ai parlé avec des amis artisans, je suis allé à la chambre des métiers, j'ai consulté internet, et je vais vous expliquer pourquoi je n'embaucherai pas Marcel.

Je pensais donner à Marcel 100 euros par jour, s'il me fabrique quatre brouettes. Enfin moi je peux en construire quatre, parce que je ne compte pas mes heures. Mais j'ai appris qu'une loi interdisait de faire travailler un employé plus de sept heures. Alors je ne comprends pas pourquoi Marcel, travaillant moins que moi, et fabricant donc moins, gagnerait plus que moi sans avoir aucune responsabilité. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas philanthrope.

Ces 100 euros journaliers, je comptais lui donner chaque vendredi soir, à l'issue de la semaine de travail, comme le faisait mon père autrefois, soit 500 euros tout rond s'il a travaillé du lundi au vendredi, et 400 euros si la semaine compte un jour férié. Mais j'ai appris que désormais, on devait payer les salariés chaque mois, ce qui est totalement niais vu que, chacun le sait bien, les mois n'ont pas le même nombre de jours et sont semés de jours fériés… Ce n'est peut-être pas la faute de Marcel, mais en tout cas pas de la mienne. Je ne vois pas pourquoi je lui donnerais la même somme en février qu'en janvier, car mon père m'a toujours appris qu'à tout salaire doit d'abord correspondre un travail. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas une banque chargée de compenser les bosses du calendrier.

Je croyais aussi qu'il suffisait de lui donner cet argent, et de le déclarer aux Impôts, pour être en règle avec la loi. Mais j'ai appris qu'il fallait écrire un bulletin, avec une bonne vingtaine de lignes, et prendre à Marcel, sur l'argent que je lui dois, un certain pourcentage, pour aller le donner à une palanquée d'organismes divers aux noms exotiques : Urssaf, pôle emploi, etc. Sur les 500 euros hebdomadaires que je comptais donner à Marcel, une fois servis ces organismes, il lui en restera moins de la moitié. J'ai objecté qu'alors, il ne pourrait pas vivre. On m'a répondu que certes il ne vivrait pas bien du tout, mais que par contre il était assuré contre tous les accidents de la vie : la maladie, la vieillesse, les coupures de doigts, la maternité (pour ceux qui n'ont pas suivi, Marcel est un mâle...), le chômage, la petite et la grande vérole (la petite c'est en standard, mais la grande c'est avec supplément), la grippe espagnole, et même le décès… Alors j'ai dit que tout ça était idiot, puisque Marcel pouvait très bien s'assurer lui-même pour ce qu'il voulait et que sa vie privée ne me regardait pas. En outre son grand-père possède un joli vignoble, donc il ne sera jamais dans le besoin en cas de chômage car il héritera bientôt de cette vigne. En outre sa grand-mère va lui léguer deux ou trois maisons qu'il pourra louer, donc cotiser pour la retraite ne servira à rien. En outre cotiser pour le décès ne veut rien dire non plus puisqu'il est célibataire et que s'il meurt il ne pourra toucher cet argent. Et enfin j'ai argué que je ne comprenais rigoureusement rien à leurs paperasses et que j'avais autre chose à faire le soir, après avoir assemblé mes quatre brouettes, que de remplir des papiers et faire des chèques pour des risques qui ne me concernaient pas. On m'a méchamment répondu que c'était comme ça la solidarité en France depuis la guerre et que c'était pas autrement, et que si je ne payais pas tout ça on me traînerait devant une cour de justice et on me prendrait cet argent de force. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas scribouillard et redistributeur d'argent. Et que la nuit, j'ai besoin de me reposer. Et que, pour avoir donné un travail à quelqu'un de mon village, je ne veux pas courir le risque de finir devant un tribunal.

J'ai toutefois demandé ce qui se passerait, si j'étais assez fou pour m'occuper de ces problèmes, au cas où Marcel se trouverait immobilisé par une brutale lombralgie après avoir riveté toute la journée. Avec un tel montant de cotisations, je ne doutais pas que Marcel fut choyé comme un prince, et que ladite assurance me fournirait prompto un Marcel bis pour continuer le travail. On m'expliqua alors que Marcel percevrait 80% de son salaire, puisque ce n'était pas de sa faute s'il était sans revenu, mais que moi, par contre, je devrais fournir les 20% restant, soit quasiment 300 euros par mois, jusqu'à ce que le Rhône se jette dans l'Euphrate, au nom d'une mystérieuse convention signée autrefois par une secte très occulte qu'on appelle partenaires sociaux. J'objectai que si Marcel avait une lombralgie, ce n'était pas ma faute non plus et que son assurance n'avait qu'à s'en occuper (c'est d'ailleurs à ça que ça sert, une assurance…). Et que si moi, je devais construire encore plus de brouettes pour payer ces 300 euros, c'est moi qui aurais la colonne vertébrale en quenouille. On me rétorqua alors que je n'aurais droit à rien du tout, vu que la colonne vertébrale d'un patron, c'était son problème à lui et pas celui de la solidarité nationale. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas assureur ni réassureur. Et que si je travaille, comme la majorité des gens, c'est pour moi, et pas pour les autres.

Je me suis aussi inquiété de ce que je ferais de Marcel si mes brouettes ne se vendent plus un jour et si je dois me séparer de lui. On m'a alors imprimé un document décrivant par le menu la procédure de licenciement. Je l'ai lue trois fois, avant d'abandonner. J'ai seulement compris que Marcel serait payé à ne rien faire un certain nombre de mois, et que l'argent pour le payer à ne rien faire sortirait de ma poche, alors même que je n'aurais plus de rentrées. Et pour pimenter la sauce, il faudrait que je lui verse une indemnité de licenciement, au moment où l'entreprise n'aurait plus d'argent, et moi les poches vides et plus de boulot… J'ai objecté que si les clients ne veulent plus de mes brouettes, ce n'est bigrement pas ma faute, et que s'ils ne les achètent plus, je n'ai donc plus de trésorerie, donc je ne vois pas, sauf à puiser dans mes économies, comment je pourrais rémunérer Marcel, qui ne fabrique plus, avec de l'argent que je n'ai pas. On m'a rétorqué que un contrat c'est un contrat, et que je dois le respecter et qu'un patron se doit de fournir à ses salariés un minimum de sécurité. A quoi j'ai répondu ne pas comprendre comment je pourrais fournir à Marcel une sécurité que moi je n'aurai jamais… Je leur susurrai aussi que si je voulais embaucher Marcel, c'était pour lui donner un travail, pas pour lui assurer un salaire… Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas nounou sociale.

Un monsieur, se prétendant contrôleur du travail, avec des mains bien trop blanches pour savoir vraiment ce qu'était le travail, est venu visiter l'atelier de mon père. Il a poussé des cris de chouca en rut devant l'emboutisseuse, hurlant qu'elle n'était pas aux normes, et que si je mettais un employé devant cette machine, j'irais droit en prison. J'ai répondu que mon père avait travaillé 40 ans sur cette machine vénérable, et qu'il était seulement mort d'être trop vieux. Que de toute façon je n'avais pas le premier sou pour acquérir une nouvelle emboutisseuse, et qu'il y avait mille autres possibilités pour se blesser dans un atelier que d'aller mettre la main sous cette satanée machine. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas ange gardien.

Puis un jour, quelques mois après mon retour en France, un gentil courrier m'a annoncé que j'allais devoir, moi aussi, donner plus de la moitié de mon bénéfice, après avoir rémunéré Marcel, afin de bénéficier d'une protection sociale contre une montagne de calamités (curieux le lapsus légal qui vous fait bénéficier de choses diverses avec votre propre bénéfice…). J'ai décliné l'invitation, puisque j'avais, durant ma vie dans le Pacifique, économisé suffisamment pour être à l'abri. On m'a répondu que la protection, dans le doux pays de France, n'était pas une option personnelle, mais obligatoire, sous peine des pires sanctions financières et même de la prison. Voilà pourquoi je ne vais sans doute pas continuer l'entreprise, et donc pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas un coffre-fort où vont puiser des gens que je ne connais pas pour me garantir des choses dont je n'ai nul besoin.

À cet instant de mes réflexions sur l'avenir de cette petite entreprise familiale, j'ai regardé l'allure des bâtiments où créchaient ces gens qui voulaient ma peau, je les ai trouvés tristes et laids. J'ai regardé la tête des employés de ces machines bureaucratiques auxquelles je m'adressais, je les ai trouvés déprimés et déprimants, j'ai regardé les imprimés que j'avais reçus, je les ai trouvés illisibles et incompréhensibles. Et j'ai pensé à mon grand-père et à mon père, fiers de leurs brouettes et heureux de satisfaire leurs clients. J'ai pensé au rêve que j'avais, en revenant en France, de retrouver ce bonheur simple durant une dizaine d'années, avant de goûter aux joies de la pêche à la ligne. Je me suis demandé pour quelles obscures raisons j'irais me crever le derrière pour faire vivre cette armée de parasites et entretenir un système qui est à l'absolu opposé de mes valeurs les plus sacrées. Parce que, voyez-vous, le travail a toujours été pour moi synonyme de bonheur. Et ce bonheur-là, tous ces organismes en ont fait un bagne…

Le problème dans tout ça, c'est que nous sommes cinq millions de petits artisans dans ce pays qui n'embaucherons pas Marcel… C'est ballot, n'est-ce pas ? Mais après tout est-ce vraiment un problème ? Ne pas embaucher Marcel, ça fera plein de boulot pour les assistantes sociales, les pôlemployistes, les distributeurs de revenus minima, et bien sûr les fabricants de brouettes chinoises… Et la France, vue d'Australie, passera encore un peu plus pour le dernier pays communiste d'Europe de l'ouest.

Quant à Marcel, il se demandera longtemps pourquoi je ne l'ai pas embauché. Il se trouvera bien quelques bonnes âmes pour lui susurrer que les patrons sont tous les mêmes, ils préfèrent se dorer la pilule dans le Pacifique que de jouer en France un rôle social de solidarité. Je n'ai jamais voulu jouer de rôle social, moi, parce que, voyez-vous, je suis un simple constructeur de brouettes… Et les autres, là-haut, les hauts fonctionnaires qui savent tout sur tout alors qu'ils n'ont jamais travaillé de toute leur vie (dans le sens où mon père entendait le mot « travail »), ils se demanderont longtemps pourquoi je suis reparti. Pas le temps de leur expliquer… Si à Bac+20 ils n'ont toujours pas compris, il est définitivement trop tard…

Dans quelques jours, je vais cesser de riveter des brouettes et je vais repartir dans le bush australien. Je vais fermer la porte du vieil atelier, qui a fait vivre ma famille pendant deux générations, et jeter la clé dans la rivière. J'aime toujours ce pays où je suis né, mais je n'ai pas le courage d'apprendre à devenir aussi abruti que ceux qui le dirigent aujourd'hui.

Je pense maintenant que vous comprendrez mieux la réaction de Maurice Taylor, PDG de Titan, lors des discussions concernant la reprise de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord. C'était brutal, sans gant, et avait le bon goût de remettre notre pays à sa place.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 03 Feb 2015 18:45:34 +0000 URL:

Je pense que vous n’avez pas compris. Les 100 euros par jour sont tout à fait réalistes au vu du prix d’une brouette de qualité même au prix de la coopérative agricole d’à-côté. Ce texte pointe seulement l’absurdité du système français et la dérive sociale du travail. Dans l’inconscient collectif actuel, un patron n’est pas quelqu’un qui demande du travail et qui fournit en échange une rémunération. Un patron est quelqu’un dont le but est de fournir une paie contre, éventuellement, un peu de travail. Le travail est aujourd’hui un but social - et non économique - comme du meilleur temps de l’Union Soviétique et c’est dangereux. C’est entre autre pour cela que nous allons dans le mur en nous gargarisant du meilleur système social au monde. Bizarrement, nous sommes aussi parmi les plus pessimistes.

Pour avoir pas mal roulé ma bosse à l’étranger, je puis affirmer que c’est bien comme cela qu’est vu la France.

Malheureusement.

----- COMMENT: AUTHOR: enzodiver DATE: Mon, 02 Feb 2015 09:27:05 +0000 URL:

Par exemple :
L’auteur dit avoir 53 ans. Supposons qu’il soit parti de France Il y a 30 ans.
Les salaires étaient déjà payés au mois, avec une fiche de paie, etc …
Autre exemple :
Si Marcel fabrique 4 brouettes et que le payer 100 euros pour ce travail permet à son patron de réaliser la marge escomptée sur ces 4 brouettes, peu importe qu’il gagne plus ou moins que lui …
J’ai moi même pratiqué le RSI il y a quelques années et je connais donc les affres du système que je ne défends d’ailleurs pas mais ce texte est bien trop caricatural.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 02 Feb 2015 08:45:44 +0000 URL:

J’aimerais assez que vous développiez. Faites attention, j’ai un certain nombre d’arguments sous le coude, qu’il s’agisse de l’URSSAF, du RSI, de l’inspection du travail, des prud’hommes et de tout ce qui empêche ce pays de fonctionner normalement.

Je vous écoute.

----- COMMENT: AUTHOR: enzodiver DATE: Mon, 02 Feb 2015 08:25:39 +0000 URL:

Tout ce qui est excessif est ridicule…
Ce texte est assez bien écrit et même par moments assez juste mais au bout du compte dessert la cause qu’il prétend défendre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le meilleur système au monde BASENAME: le-meilleur-systeme-au-monde DATE: Sat, 31 Jan 2015 10:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Je suis tombé hier sur un rapport de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale des affaires sociales intitulé très laconiquement :

Les coûts de gestion de l'assurance maladie.

Oui, ce sera sans doute une découverte pour notre gouvernement, mais même lorsque c'est l'état qui paie, ce n'est pas gratuit. Le document que j'ai sous les yeux et qui date de septembre 2013 est assez éloquent. J'aurais pour ma part souhaité trouver celui de 2014 mais visiblement, celui-ci n'a pas été rendu public.

Reprenons donc les bases fondamentales de la communication gouvernementale et, j'ose, des journalistes couchés qui devraient rendre leur carte de presse qui leur sert plus souvent à obtenir des avantages fiscaux qu'à effectuer le travail honnête pour lequel ils sont payés. Il ne vous a sans doute pas échappé que depuis quelques mois, la communication du meilleur système de santé auto-proclamé au monde envoie des communiqués de presse à tous les media pour signaler à leurs clients — nous en sommes des clients depuis avril 2001 et non des cotisants — qu'il est interdit d'aller voir ailleurs si l'herbe par hasard y serait plus verte. Rares sont les journalistes qui ont creusé le sujet, ceux qui l'ont fait ont été censurés. J'en veux pour preuve la video du reportage de M6 sur le RSI qui a été censuré entre autre sur Youtube aux internautes français et que vous trouverez ici avant qu'il ne disparaisse totalement. La liberté d'expression est donc en France à géométrie variable. D'une part, on se permet de manifester après les récents attentats parisiens, mais d'autre part, on permet aussi sans réchigner qu'un état soi-disant démocratique censure une émission de télévision qui ne lui plaît pas. Je vous laisse disserter sur l'état pitoyable de nos institutions.

Mais revenons à ce rapport. Le gouvernement répète à l'envi qu'il este interdit de se désaffilier de notre belle sécurité sociale parce qu'il s'agit d'un régime légal. Un régime légal, pour fixer les idées, est un régime unique pour tout le monde. Mêmes primes d'assurance (je ne parle pas de cotisations), même couverture. Bizarrement, ce document tout à fait officiel pointe en page 3, synthèse, les quatorze régimes obligatoires d'assurance maladie auxquels s'ajoutent les onze régimes spéciaux, les vingt organismes conventionnés du RSI et les organismes délégataires, chaque OJRI (objet juridique non identifié) composant le regroupement d'OJRIs qu'est la sécurité sociale à la française gérant ses heureux cotisants en dépit de la rationalité la plus élémentaire. Le régime légal a pris un peu de plomb dans l'aile, pour cause, il s'agit d'un assemblage de régimes professionnels. Et tout ce beau monde nous coûte 12,5 milliards d'euros soit un peu plus de 300 euros par heureux cotisant et par an. C'est énorme, le facteur d'échelle devrait aboutir à des coûts de gestion bien plus faibles.

Penchons-nous maintenant sur l'annexe 5, celle qui parle du RSI. Page 332, je suis heureux de lire que les coûts de gestion du RSI apparaissent élevés même si la productivité s'est améliorée à la faveur de la forte hausse des effectifs affiliés depuis 2010. Et pour cause, tous les auto-entrepreneurs, statut créé en 2009, sont affiliés d'office au RSI. Il faut donc créer artificiellement de l'activité au RSI pour qu'il s'améliore. C'eset un point de vue assez étrange d'autant que je ne sais toujours pas à quoi ce grand machin sert puisque, à titre personnel, j'étais couvert par mon organisme conventionné. Je dis bien j'étais car, en bonne vache à lait, j'ai envoyé le RSI paître.

J'apprends aussi sur la même page que le RSI commence seulement à disposer d'une comptabilité analytique aboutie. C'est bien, nous sommes tout de même sept ans après la création du machin en question. Je trouve pour ma part assez étrange qu'un bazar qui gère de pareilles sommes puisse ne serait-ce qu'exister sans avoir de comptabilité analytique digne de ce nom. Cela devrait attirer les contrôleurs fiscaux, le RSI étant une entreprise privée, cependant il n'en est rien. Mais rassurez-vous, il en est de même pour le réseau des URSSAF. Si vous voulez en avoir la preuve, rendez-vous au tribunal des affaires de la sécurité sociale de Mulhouse le 10 février courant à 14h00, il y aura du sport !

Page 334, je constate que le RSI a coûté en 2013 la bagatelle de 416,7 millions d'euros. Mais pourquoi ? La gestion in fine des heureux cotisants est déléguée aux organismes conventionnés. La réponse se trouve page 335, le RSI reverse aux organismes conventionnés des frais de gestion qui sont déjà collectés par ces mêmes organismes conventionnés. Au passage, il garde un petit pécule pour sa propre gestion de parasite du système. C'est assez shadokien et on s'étonne page 336 que les coûts de gestion du RSI sont plus élevés que ceux du régime général. J'aime assez le fait que des hauts fonctionnaires découvrent l'eau tiède et surtout essaient de trouver des solutions. C'est très divertissant et, personnellement, à la fin d'une dure journée de travail, je m'offre la lecture de tels rapports. D'autres s'offrent un Pernod, question de moyens.

Je vous laisse découvrir le reste du document qui est assez exhaustif. Mais ce rapport n'aboutira à aucune décision. Notre belle sécurité sociale est gérée par les partenaires sociaux, c'est-à-dire les syndicats. Ceux-ci ont tout intérêt à tout faire pour ne pas couper la branche sur laquelle ils sont assis. C'est pour cela qu'ils ont réussi à faire passer une nouvelle taxe (charges patronales) pour le financement des syndicats et qu'ils ont fait le lobby nécessaire pour que les charges patronales n'apparaissent plus sur la fiche de paie des salariés. C'est pour cela aussi qu'ils refusent une rationalisation de bon aloi de la protection social qui est pour eux une véritable vache à lait et qu'ils mettent autant de mauvaise volonté à instaurer des comptabilités analytiques. Ils y ont intérêt, et cet intérêt se chiffre en centaines de millions d'euros.

Cet article serait incomplet sans que le document sur les coûts de gestion de l'assurance maladie soit éclairé par le rapport Perruchot qui nous parle des partenaires sociaux et de leurs coûts. Ces coûts ponctionnent directement et indirectement la société française dans son ensemble.

La conséquence de cet état de fait est la situation actuelle de l'économie française. Des charges toujours plus hautes sont perçues sur les travailleurs pour maintenir à flot une protection sociale qui ne sert qu'à faire vivre une caste de privilégiés, accessoirement offrir des prestations aux heureux cotisants lorsqu'il reste un peu d'argent dans les caisses. Il suffit de voir les problèmes des pensions de retraite impayées depuis plusieurs mois ou des prestations de la CAF remises à plus tard pour s'en convaincre.

Il est grand temps de faire imploser le système pour avoir une vraie protection à un coût raisonnable, gérée correctement, solidaire et assurant un risque. La protection sociale en France n'a pas un coût raisonnable parce jamais n'est mis en regard du risque une prime d'assurance, c'est une taxe sur le travail pompeusement appelée cotisation. Elle n'est pas gérée correctement, tous les rapports l'ayant auditée sont d'accord là-dessus. Elle n'est pas solidaire puisqu'il y a une foultitude de régimes différents qui remboursent ce qu'ils veulent à des affiliés d'office qui n'ont pas leur mot à dire.

Le jour où la sécurité sociale à la française aura vécu sera le premier jour du relèvement de la France. Espérons qu'il ne tarde pas trop, il est temps !

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----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Emprunts toxiques BASENAME: cp_28janv2015_vf-pdf DATE: Thu, 29 Jan 2015 22:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

J'espère que vous vous en souvenez sinon je ne servirais vraiment pas à grand'chose. J'ai déjà évoqué en ce lieu la CADES chargée d'écouler notre dette souveraine sur les marchés financier.

Figurez-vous qu'hier, cette CADES s'est fendue d'un communiqué de presse à ne pas diffuser partout, raison pour laquelle je l'offre ici à votre sagacité. Vous constaterez que cette émission s'est faite en renminbi, la monnaie chinoise. Vous allez me dire, et vous aurez raison, que la monnaie chinoise est le yuan. Pas exactement. Le renminbi (RMB) est le nom officiel de la monnaie chinoise qui se traduit par « monnaie du peuple ». Le yuan est le nom désignant communément la monnaie chinoise comme unité de compte. Pour comprendre cette différence : si on avait la même différentiation en zone euro, on achèterait chaque jour notre baguette de pain 0,9 « yeuros » avec notre monnaie, le « renmeuro ». Les économistes parlent donc en général du renminbi, alors qu’un investisseur souhaitant acheter une obligation chinoise la paiera en yuans.

Cette petite précision étant faite, je constate pour ma part que nous avons emprunté en monnaie étrangère et en en étant très fiers. Comme si les emprunts toxiques adossés aux monnaies étrangères ne nous avaient pas servi de leçon récemment. Les gens ont vraiment la mémoire courte.

Pourtant quand on emprunte dans une monnaie étrangère, cela peut faire très mal lorsque cette monnaie s'apprécie vis à vis de la monnaie locale dans laquelle les sommes empruntées ont été dépensées. Lorsque l'on sait par ailleurs que la Chine achète actuellement de l'or à tout va pour préparer la convertibilité en or de sa monnaie, on peut se douter qu'elle va grimper rapidement.

Et nous allons encore payer un maximum en pleurant sur les emprunts toxiques. Les emprunts ne sont pas toxiques, seuls les gens qui les contractent sont des imbéciles.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Élections grecques BASENAME: elections-grecques DATE: Tue, 27 Jan 2015 22:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

J'ai eu la curieuse impression que les élections législatives qui se sont tenues en Grèce dimanche dernier intéressaient plus les français que leurs propres élections. Je n'arrive pas non plus à savoir s'il faut se réjouir ou non de la victoire de Syriza, une coalition de la gauche radicale, qui vient de s'allier à un parti de droite nationaliste pour avoir la majorité absolue. Souvent les extrêmes se rejoignent, en voici encore une illustration patente.

Je ne peux que constater l'état de la Grèce, sa dette de plus de trois cent vingt milliards d'euros (175% de son PIB) ainsi que l'état déplorable de sa population, saignée à blanc. Il ne faut cependant pas croire que cet état fut provoqué par l'Europe. Tout au plus par l'euro. En effet, la Grèce n'aurait jamais dû rentrer dans la zone euro et ne l'a été que parce que les grandes puissances ont jeté un voile pudique sur l'état des finances de ce pays qui battait monnaie à une vitesse soutenue à l'instar de l'Espagne et de l'Italie pour vivre bien au-dessus de ses moyens.

La crise de 2008 a gravement frappé la Grèce et ce qui était jusque-là caché sous le tapis a explosé au grand jour. Sans moyen de monétiser sa dette, la Grèce a dû faire appel au FMI et à l'Europe, lesquels ont fait pression sur son gouvernement pour en assainir le budget. Des efforts ont été faits. Des efforts douloureux, mais comme la Grèce partait de tellement loin, il n'y a pas eu les réformes qui s'imposaient. Les impôts ne rentrent toujours pas, il n'y a toujours pas de véritable cadastre, une grande partie de l'économie est souterraine et échappe à l'impôt. On ne change pas en quelques années des décennies de mauvaises habitudes, tant du gouvernement qui maquille ses comptes que des contribuables qui font tout pour échapper au fisc.

Le résultat est le gâchis que l'on voit actuellement. Un pays en déconfiture, une population de plus en plus pauvre et un vote pour l'extrême gauche qui vient de s'allier avec un parti nationaliste eurosceptique.

Pourquoi ? Parce que Syriza a promis de restructurer cette dette. Mais pour cela, il va falloir discuter avec le FMI, avec l'UE, la BCE et quelques autres créanciers. Il est assez facile de déclarer abruptement que les créanciers internationaux se sont gavés sur le dos de la Grèce, mais c'est aller un peu vite en besogne. La finance n'est toujours qu'opportuniste et rien ne forçait la Grèce à vivre au-dessus de ses moyens depuis si longtemps.

Or le FMI, la BCE et l'UE ne sont pas ouverts à la négociation. Tout au plus, des delais pourraient être accordés, mais je ne vois pas comment ces trois grands créanciers pourraient renoncer au principal. Cette dette est désormais détenue à plus de 80% par les états de l'UE au travers du FESF (fonds européen de stabilité financière) et de prêts bilatéraux, par la BCE, par les banques centrales nationales des pays de la zone euros hors Bundesbank allemande et par le FMI. La répartition est la suivante :

La Bundesbank n'est pas exposée à la dette Grèque, mais aux créances du FESF et des prêts bilatéraux. C'est même le pays le plus exposé au risque souverain grec puisqu'il a 56,5 milliards d'engagements. Suivent la France avec 42,2 milliards, l'Italie avec 37,3 milliards et l'Espagne avec seulement 24,8 milliards. Nous sommes tous mouillés et nous risquons gros pour avoir prêté à la Grèce en espérant qu'un gouvernement puisse y remettre de l'ordre.

En 2012, la Grèce a procédé à une opération d'échange de dette. Cette manœuvre appelée PSI (Private Sector Involvement) a permis d'effacer un peu plus de 100 milliards d'euros d'obligations même si Athènes a dû par la suite recapitaliser son secteur bancaire à hauteur de 50 milliards d'euros. Ce PSI s'est aussi accompagné de fortes réductions d'intérêts et d'un rallongement substantiel des durées de remboursement. En effet, le remboursement du capital de la dette ne doit commencer qu'en 2023 et s'achever en 2042. Les créanciers publics ont aussi consenti des aménagements de leurs créances, réduisant par deux fois le taux d'intérêt et allongeant les durées de remboursement. Mieux, depuis mars 2012, les profits — gain en capital et revenus d'intérêt — réalisés par la BCE et les banques centrales nationales sur leurs portefeuilles d'obligations grecques (27 milliards d'euros) sont reversés à l'état grec.

Maintenant, ce que nous ne savons pas. La baisse des taux d'intérêt de la dette et le retour à la croissance modeste de l'économie grecque l'an dernier ont permis à la Grèce de renouer avec un excédent primaire positif. Pour 2015, la Commission Européenne prévoit un taux de croissance nominale de 3,3% et un taux d'intérêt sur la dette de 2,4%. L'excédent primaire est attendu à 4,1% du PIB. Au final, le ratio d'endettement grec devrait baisser d'au moins six points cette année. Et la commission s'attend à le voir ramené à 157,8% du PIB fin 2016.

Et c'est à ce moment que les grecs choisissent l'extrême gauche. Mélenchon content même si cela risque de définitivement ruiner le pays. Première annonce, le nouveau gouvernement fera un audit avant d'entrer dans le vif des négocations. Trois à six mois d'audit pour aboutir, d'après un article du Monde Diplomatique, à « une réduction significative de la valeur » de la dette publique. Tsípras évoquait alors « un moratoire sur le service de la dette, afin que les sommes conservées soient affectées au redressement de l’économie ».

Le problème est que la Grèce n'a pas de temps à perdre. Si un audit rigoureux pourrait permettre à Syriza d'être en position de force face aux créanciers en montrant les erreurs du passé, le gouvernement grec a aussi besoin de ses créanciers qui le maintiennent sous perfusion. Les marges de manœuvre du nouveau gouvernement grec sont donc ténues et l'automne risquera d'être difficile pour lui. Il ne suffit pas de promettre, encore faut-il tenir ses promesses. Si la Grèce n’obtient pas une renégociation de sa dette, elle peut tout simplement décider d’arrêter de la rembourser. Après tout, c'est son choix et nous avons été assez bêtes pour créer une zone euro sans fédéralisme.

C'est en fait le seul choix que son gouvernement peut faire actuellement. Baisser les taux d'intérêts plus qu'aujourd'hui risquera d'être difficile. Rallonger les durées de remboursement ne changera pas grand'chose. Objectivement, un flash du 5 janvier de Patrick Artus, analyste de Natixis, aborde l'hypothèse d'une annulation de la dette grecque et indique que

si la Grèce fait défaut sur sa dette extérieure détenue par les non-résidents, les prêteurs publics devront être remboursés de cette perte par les états de la zone euro. Ceci conduira à une hausse de 2,6 % de la dette publique de la zone euro […], ce qui ne changerait pas significativement la solvabilité budgétaire des pays de la zone euro.

Le sang froid de cet analyste me laisse assez rêveur d'autant plus que l'Espagne et l'Italie et la France seront en première ligne avec un beau tas de créances douteuses dans leur comptes. Mais pire que cela, les créanciers imposeront à nouveaux des taux d'intérêts élevés à la Grèce car les taux d'intérêts sont pour les prêteurs des primes de risque.

Faire défaut serait reculer pour mieux sauter tout en aggravant la situation à terme. Mais que ne ferait pas un gouvernement par pure idéologie ou clientélisme ?

La suite à l'automne.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 30 Jan 2015 17:27:58 +0000 URL:

Le spectacle du monde me fatigue…

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Fri, 30 Jan 2015 17:15:25 +0000 URL:

Je vous cite:
“Le sans froid de cet analyste..".
Bon sang que vous arrive-t-il ? ;-)

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 29 Jan 2015 15:05:12 +0000 URL:

Simple association d’idée miséreuse :

Une femme, dans la Russie soviétique, est obligée d’abandonner son enfant dans un orphelinat tenu par des soeurs. Elle confie à l’enfant un chat comme compagnon de misère.

Bien plus tard, la dame retourne voir l’enfant et s’étonne de l’absence du chat.

“Oh, les soeurs l’ont tué dès que vous êtes partie. On l’a mangé le soir. Mais comme c’était le mien, j’en ai eu un plus gros bout !".

C’est dans un roman hallucinant de R. Littell “Requiem pour une révolution". Auteur du surprenant Sphinx de Sibérie dans lequel un ordinateur Cray va essayer de démontrer (ou pas) l’existence de dieu en s’attaquant au calcul de Pi.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les affres de l'URSSAF BASENAME: les-affres-de-l-urssaf DATE: Mon, 26 Jan 2015 18:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai reçu ce soir par la poste toujours au tarif lent un courrier de mon ancienne URSSAF. Je suis en effet en procédure contre elle depuis plusieurs années pour entre autres des faux en écriture de sa part. J'attendais une n-ième réponse négative de leur part voire leurs conclusions pour l'audience du 10 février prochain. Il serait temps.

Je n'ai reçu qu'un courrier gentil me signalant qu'en date du 15 janvier 2015, mon compte cotisant avait été transféré de mon ancienne adresse à l'URSSAF de Paris. C'est très bien, j'ai déménagé mon siège social l'an passé dans le département de la Corrèze. Je leur ai aussi signalé que j'étais l'un des 472 salopards libérés de la sécu.

Nous voyons donc que le grand machin que le monde nous envie sans le vouloir chez lui s'améliore indubitablement. Il ne perd plus les dossiers, il les traite comme bon lui semble.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Faites sauter la banque ! BASENAME: faites-sauter-la-banque DATE: Sat, 24 Jan 2015 17:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ça y est, c'est fait. La banque centrale européenne vient d'annoncer hier son premier quantitative easing, en bon français, son premier assouplissement quantitatif. L'euro est donc officiellement mort ce jeudi 22 janvier 2015. Je vais vous expliquer pourquoi.

Qu'en termes galants ces choses sont dites. En effet, un assouplissement quantitatif est un euphémisme par litote. Il s'agit tout simplement de faire tourner la planche à billets pour fabriquer de la monnaie de singe. Et la BCE va en imprimer pour quelques onze cents milliards d'euros en dix-huit mois. Rien que cela.

Pour fixer les idées, posons un petit calcul. La zone euro est actuellement constituée de dix-neuf pays qui comptent trois cent trente-quatre millions d'habitants. Logiquement, la France devrait récupérer deux cent dix-sept millions d'euros de masse monétaire supplémentaire sur la même période, à peu près 10% de sa dette publique. Les esprits simples et les électeurs du front de gauche diront que c'est très bien, que cela permet de se désendetter. Sauf que ce n'est pas réellement prévu comme cela. Le diable est vraiment dans les détails.

Un petit schéma valant souvent mieux qu'on long discours, voici les cours de deux monnaies étrangères vis à vis de l'euro.

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Fig. 1 : lente agonie vis à vis du dollar US

La chute de l'euro face au dollar semble lente, mais c'est une illusion d'optique. En effet, le dollar US est en petite forme et se déprécie lui aussi. Tout au plus se déprécie-t-il moins vite que l'euro. En revanche, le cas du franc suisse est assez éloquent :

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Fig. 2 : décrochage de l'euro, dévissage vis à vis du franc suisse

Le décrochage du franc suisse a été immédiat, dès l'annonce par la banque centrale de la confédération de ne plus suivre un taux de 1,2 CHF pour 1 €. On peut dire ce que l'on veut des helvètes, on peut gausser sur leur drapeau qui ressemble à deux sens interdits, mais on ne peut pas nier leur pragmatisme financier. Le banquier central suisse est très loin d'être un imbécile et savait qu'en lâchant l'euro, le franc suisse allait bondir. Il ne pouvait donc pas ignorer que les exportations suisses qui constituent tout de même une bonne part des revenus suisses allaient en pâtir et que cela risque aussi de mettre à mal les 3,5% de chômeurs de la confédération. Pourtant, il l'a fait.

Je suis prêt à faire le pari que cette décision a été mûrement réfléchie et n'a été appliquée que devant les rumeurs insistantes de QE de la part de la BCE, le banquier suisse préférant à un marasme économique en Suisse une période de difficultés qu'il juge temporaires.

Pourtant, quasiment tous les commentateurs, les marchés et les investisseurs saluent cette opération. À titre personnel, cependant, j'ai plutôt à cette occasion l'immense regret de vous faire part du décès de la monnaie unique appelée « euro ». Je ne suis ni heureux ni triste. L'euro était une bonne idée, mais on ne conçoit pas une monnaie unique sans avoir a minima un gouvernement économique commun. La question est maintenant de savoir s'il faut à tout prix continuer cette aventure désastreuse.

Regardons maintenant les conséquences probables de cet assouplissement quantitatif annoncé par Mario Draghi. Le mécanisme est assez subtil pour tenter de le décortiquer. Dès l'annonce de cette opération, les opérateurs de marché ont réagi positivement et le CAC40 s'est apprécié de 1% en quelques minutes. Mais, dès que Mario Draghi a précisé que les banques centrales nationales porteront 80% des risques liés aux rachats contre 20% pour la banque centrale européenne, les mêmes opérateurs ont immédiatement prix leurs bénéfices. Pas folles, les guêpes !

En d'autres termes, chaque banque nationale va racheter ses propres obligations d'état, la banque centrale européenne ne portant que 20% du risque, soit deux cent vingt milliards d'euros sur les once cents milliards qui devraient être injectés. Toutes les banques nationales viennent donc d'obtenir le droit de battre monnaie quasiment à discrétion pour monétiser leurs dettes d'état, ce qui semble tout de même assez paradoxal lorsqu'on se targue d'avoir une monnaie unique.

Ce que vient donc de faire Mario Draghi est de reconnaître implicitement que l'euro est mort. Parce que la conséquence de cette monétisation est la suivante : l'Italie va battre monnaie comme du temps de la lire, même chose pour l'Espagne ou la Grèce. L'Allemagne quant à elle n'imprimera pas un seul billet puisqu'elle se permet même le luxe d'avoir un budget excédentaire. Quant à la France, je vous file mon billet que nous amis du gouvernement vont monétiser à tout va en nous expliquant comment dépenser cette cagnotte providentielle.

Sauf que ces billets vont être imprimés et mis en circulation. Les banques centrales vont les inscrire à leurs bilans et il risque fort de se passer quelque chose. C'est justement ce quelque chose qui a poussé la Suisse à ne plus défendre sa monnaie puisque la Suisse à elle seule ne peut pas défendre l'euro. Y a-t-elle seulement intérêt ? Si la Suisse continue à acheter des euros, que fera-t-elle lorsqu'elle ne sera plus en possession que de monnaie de singe ? Continuer à défendre l'euro est même dangereux pour elle puisque du jour au lendemain, l'euro pourrait bien ne plus rien valoir du tout.

La décision de jeudi dernier enterre simplement le concept d'union monétaire puisqu'il est impossible de parler d'union monétaire lorsque toutes les banques nationales peuvent monétiser comme elles le veulent. Aujourd'hui, toutes ces banques vont imprimer des euros, mais ce n'est pas une solution viable à terme. Certaines banques vont en imprimer plus que d'autres mais la valeur globale de l'euro sera fixée par la masse monétaire libellée en euros. Lorsque le déséquilibre sera trop grand, l'euro implosera de lui-même, naturellement.

La catastrophe est déjà écrite, rien ou presque ne pourra l'arrêter. C'est cela que la décision de la Banque centrale suisse a voulu dire. La taille de l'assouplissement n'est pas le sujet.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le pop orphelin BASENAME: le-pop-orphelin DATE: Sat, 24 Jan 2015 12:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Sale journée. Me reviennent les paroles du générique du Pop Club version Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg :

Connaissez-vous les Champs Élysées ?
Pour les alyzées, allez-y !
Bercé par la voix de José,
Du lundi jusqu'au vendredi

Prenez une bouffée d'air pur,
Écoutez José Artur !
Des mots trempés dans le cyanure,
Écoutez José Artur !

Cette émission rythmait mes soirées d'étudiant. Je passais du devoir de mathématiques à celui de physique lorsque j'entendais Georges Brassens dans le poste, juste après le flash d'information de 23h00. J'ai apprécié ses différents talents, son éclectisme, sa voix et son culot.

Aujourd'hui, 24 janvier 2015, la voix de José Artur s'est définitivement tue à la suite d'un accident vasculaire cérébral. La camarde dont il se moquait — souvenez-vous qu'il disait que les quatre-vingts premières années de sa vie avaient été très dures mais que maintenant, ça allait mieux — a fini par le rattraper.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 29 Jan 2015 14:52:35 +0000 URL:

Ça commence fort 2015…

J’adorais J. Artur. Une des rares émissions que j’écoutais avec celle de Pierre Bouteiller quand j’étais étudiant.

Pilote avait en son temps fait un comparatif des techniques d’interview Bouvard/Chancel/Artur.

Ça donnait :

- Méthode directe à la Bouvard : “Vous être une ordure !".

- Méthode faux-derche de Chancel : “Que pensez-vous des gens qui disent que vous êtes une ordure ? ” PS : “Et dieu dans tous ça ?".

- Méthode allusive d’Artur : “Un personnage de M. Achard évoquait ces ordures…".

Un lien pour un générique déstructuré : J. Artur + Charlie Hebdo : http://toutbox.fr/jelobou/Documents/Charlie+Hebdo+Saute+sur+No*c3*abl+et+bouffe+le+nouvel+an!

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 28 Jan 2015 08:26:23 +0000 URL:

Je vous promets qu’il s’agit du générique que j’entendais tous les soirs. après le journal du soir qui était encore à 22h30.

----- COMMENT: AUTHOR: fred3199 DATE: Wed, 28 Jan 2015 08:22:11 +0000 URL:

Mille merci pour le texte du générique du Pop-Club que je cherchais partout, mais je crois qu’il s’agit d’une compil’ des différents génériques crées pour l’émission ( Lavilliers, Perret, Gainsbourg, les Parisiennes et même Chagrin d’amour si je me souviens bien).
Sinon c’est idem en ce qui concerne mes souvenirs d’étudiant: Foulquier (après la météo marine), Lenoir puis José. Que de bons souvenirs…
Quand je vois les programmes actuels de Fr. Inter, j’ai tellement honte!…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le poids des mots, le choc des photos BASENAME: le-poids-des-mots-le DATE: Tue, 20 Jan 2015 21:48:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

MST et son fan club n'en ratent décidement pas une. Dernièrement, il paraît que notre cher ministre de la santé se serait faite insulter par une fresque dans un local de l'hôpital universitaire de Clermont-Ferrand. Cette fresque, la voici :

[image:34:]

Fig. 1 : preuve du délit

Certes, cela frôle le bon goût sans jamais ne tomber dedans. Notre chère ministre de la santé s'en est offusquée et son entourage a même cru bon d'ajouter qu'il s'agissait d'une image d'un viol du ministre. Il y juste un petit problème car, au moment de faire recouvrir cette fresque d'un goût douteux, un petit malin a pris une photographie des ouvriers. Cette photographie, la voici :

[image:35:]

Fig. 2 : preuve du mensonge

L'absence de bulles m'a fait creuser le sujet. J'ai appris que cette fresque décorait ce local depuis plus de dix ans. Quatorze ans pour être très exact. Ce n'est que parce qu'un interne avec un esprit aussi potache que l'artiste initial l'a détournée pour s'adresser au ministre que cette fresque a défrayé la chronique et que la direction de l'hôpital s'en est ému. Jamais il n'y a eu de phylactères sur cette fresque, ceux-ci n'existaient que dans la mémoire d'un ordinateur. Ce n'était qu'un vulgaire montage photographique.

Mais ce mensonge a fait couler beaucoup d'encre. Et tant qu'on ne parle que de cela, on divertit, on élude le fond du problème. Cela permet de faire passer à peu de frais les médecins pour des gens infréquentables qu'il convient de remettre dans les rangs.

Je pensais personnellement que notre classe politique avait déjà touché le fond. Force est de constater qu'elle peut encore creuser.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le prophète et le bonhomme de neige BASENAME: le-prophete-et-le-bonhomme DATE: Sat, 17 Jan 2015 10:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela aurait pu être le titre d'une fable que La Fontaine n'aurait pas pu piller à Ésope. Cela aurait pu l'être si ce n'était pas aussi risible et symptomatique de l'évolution de certains courants religieux.

Il a neigé. Pas chez nous, non, mais en Arabie Saoudite où un joli manteau blanc recouvre le nord du pays. Le froid n'est pas une nouveauté dans ce pays, mais la neige est tout de même assez rare. Et avec la neige se trouvent toujours quelques personnes pour faire des dromadaires de neige, voire pour les plus mécréants des bonshommes de neige.

[image:33:]

Fig. 1 : activités anti-islamiques de dangereux progressistes qu'il convient remettre dans le droit chemin

En effet, un certain Mohammad Saleh Al-Munadjid, un des cheikhs islamiques les plus influents du royaume, prétend que ceux qui seraient tentés de confectionner des bonshommes de neige feraient preuve d'un comportement dangereusement anti-islamique.

Tu m'en diras tant. Je propose qu'on leur coupe immédiatement la tête au sabre en place publique pour dissuader ceux qui seraient enclins à devenir de dangereux contrevenants à ne pas franchir la ligne blanche.

Le pire est que ce monsieur a été interrogé sur un site web religieux où il répond aux questions des fidèles par un père de famille. Si vous ne me croyez pas, la question et les réponses argumentées du cheick se trouvent ici. Je suis profondément désolé pour ceux qui ne liraient pas les plats de nouilles dans le texte, dans ce cas, il vous reste les services de traduction en ligne qui donnent une image assez fidèle de la teneur du texte.

Le cheick répond à la question à la question de savoir si un bon musulman a le droit de s'amuser avec ses enfants en faisant un bonhomme de neige et surtout de savoir s'il lui est permis sans griller en enfer de lui faire des yeux, un nez et une bouche. La réponse, détaillée et appuyée par l'avis d'érudits musulmans ou prétendus tels, démontre que ce type de construction revient à recréer l'image d'un être humain et que, selon l'interprétation rigoriste de l'islam sunnite pratiqué en Arabie Saoudite, c'est un grave péché. Les frondeurs s'exposent à des sanctions entre autre parce que le chick estime que :

Dieu a accordé aux gens la liberté de construire tout ce qu'ils veulent, à condition que ça ne contienne pas d'âme : des arbres, des bateaux, des fruits, des habitations…

Je suis assez contents pour les chiites iraniens qui ont la chance d'avoir un peu plus de neige à Téhéran et le droit de faire des bonshommes de neige sans qu'une fatwa leur tombe sur la figure sans crier gare. Mais à bien regarder, je trouve cette analyse quelque peu étrange. En effet, je suis assez content de savoir qu'un arbre, qu'un bateau, qu'un fruit ou qu'une habitation ne contiennent aucune âme. Le contraire m'eut dérangé et je pense que je n'aurais plus jamais abattu un arbre ou coupé un fruit de la même façon. Cela sous-entend aussi qu'un bonhomme de neige aurait une âme et que le cheick estime que le musulman est si faible qu'à partir du moment où il construit un bonhomme de neige, ce bonhomme de neige devient une icône païenne qu'il va forcément prendre pour un dieu et adorer. S'il n'y a pas d'alcool dans son beau pays, j'aimerais tout de même savoir ce que le cheick a bu — sans doute pas seulement de l'eau de la source zamzam — ou fumé pour produire un tel tissu de bêtises. Mais je suis beau joueur, je reconnais l'effort produit et l'entraînement sévère qu'il doit y avoir caché derrière cette petite déclaration.

Une question sous-jacente mérite pourtant d'être posée. S'agit-il d'une n-ième fatwa insolite de ce cheick qui n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en 2008, il avait déjà appelé à tuer tous les rongeurs ? Dit comme cela, la fatwa pourrait paraître anodine tant les rongeurs peuvent être des nuisibles. Mais il conclut sa fatwa par un appel explicite à tuer Mickey Mouse, ce qui en change un peu le sens et la portée. Le pas qu'il a alors franchi aurait dû immédiatement l'amener à l'hôpital psychiatrique le plus proche muni d'une chemise avec les manches dans le dos. Mais il n'en a rien été. Et s'il ne s'agit pas d'une fatwa né dans le cerveau malade d'un religieux dément, ne s'agit-il pas plus incidieusement d'un combat contre une tradition prétendûment occidentale ?

Lorsque je travaillais dans ce pays, j'ai à de nombreuses reprises constaté la disjonction entre l'homme de la rue et le gouvernement rigoriste qui n'était là que pour donner bonne mesure aux musulmans du monde entier. Le roi n'est ni roi ni émir, son titre est le gardien des deux mosquées, ce qui n'est pas anodin. Le résultat est une population sclérosée, hypocrite. Il n'y a officiellement ni alcool ni pornographie. Je n'en ai jamais vu autant. Certes, pas dans la rue, mais sur les téléphones cellulaires, dans les palaces. Je n'en ai jamais vu autant parce que c'est interdit, comme durant la prohibition aux États-Unis. Un saoudien est capable de faire 1500 kilomètres un week-end pour aller se saouler à Bahrein et retrouver des marocaines qui l'attendent dans le placard de sa chambre, livrées par lespalaces comme oreillers. Puis il rendre chez lui complètement ivre au volant de sa voiture mais il n'y a aucun contrôle d'alcoolémie, officiellement, il n'y a pas d'alcool.

Si elle veut évoluer, la maison saoudienne devrait refuser les cheicks.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 18 Jan 2015 11:32:08 +0000 URL:

C’est parce que j’ai appris à écrire avant la réforme idiote de 1990, avec une plume Henry (pas Sergent-Major, il ne faut tout de même pas exagérer) et avec de l’encre qui tache…

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Sun, 18 Jan 2015 11:00:43 +0000 URL:

Enfin quelqu’un qui écrit bonShommes !!!
Si vous saviez comme j’en ai marre des “bonhommes” …

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 17 Jan 2015 19:36:06 +0000 URL:

Quelqu’un vient de me faire parvenir une déclaration du cheik Abdul-Aziz Ibn Baaz. Vous ne le savez peut-être pas, mais ce monsieur était membre de l’autorité religieuse suprême d’Arabie Saoudite. Je dis “était” parce que ce monsieur a été renvoyé à la maison-mère en 1999 à l’âge de 89 ans.

Ce grand humoriste qui s’ignorait a tout de même prétendu en 1993 que, je cite, “la terre est plate. Quiconque déclare qu’elle est ronde est un athée passible de punition".

Il n’y a pas à dire, l’Islam est une science.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Petite analyse de la dette française à destination des imbéciles et des électeurs du Front de Gauche BASENAME: petite-analyse-de-la-dette DATE: Thu, 15 Jan 2015 20:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

D'après certains beaux parleurs de gauche, qu'il s'agisse des frondeurs, du Parti de Gauche ou de la gauche de la gauche, nous n'avons qu'à refuser de payer la dette de l'état pour que tout les problèmes de financement soient une bonne fois pour toute réglés, comme si notre déficit n'avait aucune source structurelle.

Ce faisant, ils évitent la question sournoise et incidieuse de savoir qui détient effectivement cette dette française. Pourtant, cette question, chaque contribuable français est en droit de la poser puisqu'il la finance au travers de ses impôts et des taxes et contributions qu'il paie. Je ne sais pas si vous avez remarqué la poésie de l'état lorsqu'il s'agit de nous ponctionner toujours un peu plus. À titre personnel, je trouve que nous vivons dans un pays fabuleux qui a tout de même réussi à régler tous ses problèmes fiscaux en appelant une taxe une contribution.

Mais revenons au sujet puisqu'une fois de plus je me suis coupé moi-même la parole. Revenons donc à la propriété de cette fichue dette. Figurez-vous que j'ai essayé de savoir en détail qui détient effectivement les créances françaises. Si on arrive assez facilement à avoir quelques informations générales, j'avoue qu'il est pratiquement impossible d'en avoir une vue précise tant cette dette relève d'un secret d'état bien gardé. Donner quelques informations devrait donner peur à la fois au contribuable de base français mais aussi aux diverses agences de notation.

À la fin du quatrième trimestre 2011, la dette publique au sens de Maastricht, qui est une dette brute et bizarrement calculée — j'en ai déjà parlé ici —, s'établit à 1717,3 milliards d'euros. La question est de savoir comment sont répartis ces titres. En effet, si ces titres sont répartis entre une multitude de petits épargnants, sa gestion sera différente de celle de titres dans les mains de quelques grands groupes financiers ou de fonds de pensions anglo-saxons. Les premiers prêtent en bons pères de famille, les seconds sont bien plus spéculateurs, avides, prêts à tout pour faire monter les taux d'intérêts quitte à mettre un pays à genoux. Je ne sais pas si vous voyez bien de quoi je veux parler. Pourtant, les exemples de la Grèce et des pays du sud de l'Europe sont assez éloquents. Bien entendu, ces spéculateurs ne sont pas responsables de ces crises financières, ils ne sont qu'opportunistes et il convient de ne pas leur jeter la pierre. Nous n'avons fait que nous mettre à leur merci.

Savoir qui détient notre dette permettrait de mesurer les conséquences d'un défaut de paiement, partiel ou total. L'hypothèse n'est pas absurde tant les finances françaises sont dans un état déplorable.

Assez étrangement, les banques européennes ont obtenu un prêt de plus de 450 milliards d'euros à 1% de la banque centrale européenne pour acheter fin 2011 de la dette européenne. Rassurez-vous, les banques françaises n'ont pas été en reste.

Pour se financer, l'état français vend ses bijoux de famille — entreprises, bâtiments, matériels de l'armée récemment, aéroports et j'en passe — et, de temps en temps lorsque le temps le permet, il émet des titres financiers, généralement sous la forme d'obligations. Une obligation, c'est un titre qui porte lors de son émission une échéance et un taux d'intérêt. Contrairement à une action, une obligation est prévisible sauf défaut de l'émetteur. Ces titres sont mis sur le marché par adjudication de l'Agence France Trésor à vingt banques aggrées, les « spécialistes en valeur du Trésor » (« SVT », de BNP Paribas à Goldman Sachs, en passant par Natixis, la Deutsche Bank ou la Société générale) chargés de les écouler. Ces banques savent donc à qui elles vendent — éventuellement — ces titres. Mais une fois ces titres vendus, ils circulent librement, quasiment au porteur. Leur détenteur final perçoit quant à lui ses intérêts tous les ans, intérêts qui ont été de 45,2 milliards d'euros pour l'année 2010.

En théorie, donc, comme les détenteurs de cette dette perçoivent des intérêts, on devrait les connaître.

Pourtant, sur le site de l'Agence France Trésor, rares sont les informations disponibles. Tout au plus apprend-on que 66% des détenteurs de la dette française sont des non-résidents français. En fouillant un peu, on trouve qu'à la louche, un tiers de la dette est déténue par des investisseurs français, qu'un autre tiers est détenu au sein de la zone euro et que le restant est détenu hors zone euro. Mais cela se corse lorsque l'on sait qu'un non-résident peut être un faux nez puisque sont comptabilisés dans les non-résidents des français de France qui détiennent ces titres au travers d'un portefeuille d'obligations géré à l'étranger, dans un paradis fiscal ou non. Pire, un investisseur qatari qui a investi dans la dette française au travers d'un fonds d'investissement à Luxembourg est considéré comme un investisseur en zone euro !

En creusant un peu le sujet, on apprend que les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les Îles Caïmans et le Royaume-Uni. Pour information, la population des Îles Caïmans est de 44000 habitants et je doute qu'ils puissent à eux seuls financer leur quote-part même avec la meilleure volonté du monde.

Arrive donc la question qui fâche. Qui détient la dette française et est-ce un secret d'état ? Les enquêtes réalisées par l’Agence France Trésor auprès de ses vingt banques partenaires permettent d’en savoir un peu plus sur les gros acheteurs : principalement des banques centrales, des fonds souverains, des assureurs, des banques commerciales et des fonds de pension. Ce que confirme la base de données financières eMAXX, mise en place par Thomson et l’agence de presse Reuters, qui publient régulièrement la liste « des cinquante plus gros détenteurs de dette souveraine française » (hors banques centrales). Nous y retrouvons des assureurs (Axa, Allianz…), des mutuelles (MMA, MAAF, Groupama…), des banques (BNP-Paribas, La Banque postale, ING…) et une multitude de fonds d’investissement, principalement européens. Impossible d'en savoir plus alors que cette information est pourtant cruciale pour notre avenir.

Or cette absence de transparence est voulue. Elle est même inscrite dans la loi actuellement en vigueur — notamment l’article L. 228-2 du code de commerce, décret d’application n° 2002-803 du 3 mai 2002 publié au Journal officiel du 5 mai 2002, et l’article L. 212-4 du code monétaire et financier relatif à la nominativité obligatoire — et qui n’autorisent les conservateurs d’instruments financiers à communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux qu’aux seuls émetteurs d’actions, de bons de souscription d’actions ou d’instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital. Subtil.

Subséquemment, l'Agence France Trésor ne peut identifier précisément les détenteurs des obligations et bons du trésor. Fermez le ban, nous n'avons pas à savoir qui nous détient. Et ce, quelles qu'en soient les conséquences.

Face à cette opacité généralisée, des chercheurs suisses ont enquêté. Fins connaisseurs du gruyère, des banques et de l'opacité des transactions, il ne fallait pas moins que cela. Leurs conclusions sont édifiantes. Ils ont révélé que cent quarante-sept multinationales, tout en se contrôlant elles-mêmes, possèdent 40% de la valeur économique et financière des dizaines de milliers de multinationales du monde entier (source). Il serait étonnant qu'il n'en soit pas ainsi pour les dettes souveraines. Effectivement, selon les données présentées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI), un organisme géré par cinquante-huit banques centrales nationales, les banques étrangères possédaient en juin 2011 13 % de la dette de l’État français. Soit 176 milliards d’euros, dont plus des deux tiers sont entre les mains de banques britanniques, japonaises, allemandes, états-uniennes et suisses. Mais il ne s’agit que d’un euro sur dix empruntés. Les autres, on ne sait trop. Sans doute se trouvent-ils répartis chez vous et moi, sournoisement.

Vous avez peut-être oublié le versement des intérêts aux porteurs des titres. Ou vous vous demandez encore comment l'état fait pour verser ses intérêts. Rassurez-vous, il y a pensé. La société  Euroclear France, organisme boursier privé, est le dépositaire central des titres français. Elle fait l'intermédiaire entre la Banque de France et les détenteurs de titres du Trésor pour leur verser leurs intérêts ou leur pécule quand l’emprunt arrive à échéance. Euroclear sait ainsi parfaitement qui détient quoi et à quel moment. Mais la loi lui interdit de rendre ces données publiques.

Pourtant, ce sont bien les contribuables qui financent.

À terme, ce seront tous les citoyens qui vont payer. Directement ou indirectement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La guerre du train n'aura pas lieu BASENAME: la-guerre-du-train-n DATE: Wed, 14 Jan 2015 21:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

J'ai la chance d'être ce que la SNCF appelle un grand voyageur. En effet, j'ai la chance de faire quelques milliers de kilomètres tous les mois grâce à la SNCF et je commence à en entrevoir les desseins profonds. Je vous l'avoue, c'est un peu difficile tant les intérêts de la direction de la SNCF, de celle de RFF, des syndicats et du monde politique y jouent une guerre de tous les instants. Heureusement que radio-sacoche m'a un peu aidé sur ce coup-là.

Depuis des années, je constate que la petite ligne Limoges-Brive, celle qui passe par Pompadour, est en travaux l'été. Naïvement, lorsque j'ai appris que RFF changeait les traverses antédiluviennes, je pensais que c'était pour en mettre des neuves. Que nenni, je sais maintenant de source sûre que les traverses qui sont posées actuellement sont les anciennes traverses déposées de la ligne d'Ussel qui, elle, a eu la chance d'en avoir de plus neuves. Ce qui n'est plus bon pour Ussel est bon pour Pompadour et Saint-Yrieix. Passons. Je pense pourtant que ce qui coûte réellement cher dans cette opération ne sont pas les traverses mais le fait de devoir déposer les voies.

J'ai aussi appris que cette ligne était en sursis car RFF ne voulait plus entretenir les infrastructures entre Pompadour et Saint-Yrieix. Le projet est donc de faire un terminus à Pompadour depuis Brive et un autre à Saint-Yrieix depuis Limoges. C'est très bien, sauf que la majorité des ouvrages d'art sont à Vignols — les sept viaducs — et que les ouvrages d'arts entre Pompadour et Saint-Yrieix sont bien moins nombreux et ont tous été restaurés récemment — dont un tunnel refait à neuf. Passons.

Il y a quelques années, les horaires de cette ligne ont été complètement désorganisés pour que plus personne ne puisse la prendre, le nombre de rotations a été réduit, les gares fermées, les voies de croisement déposées. Une fois la ligne coupée en deux, la SNCF déclarera que ses trains seront vides et elle sera supprimée comme a été supprimée la liaison entre Limoges ou Brive et Clermont-Ferrand parce que la région Auvergne n'a pas voulu achever les travaux entre Laqueuille et Eygurande, un petit tronçon de 22 km de voies pour 7 millions d'euros que la région Limousin était prête à prendre en charge au moins en partie.

Vous allez me dire que c'est perdu au fin fond du Massif Central et vous aurez raison. Il n'empêche que c'est en plein milieu de la ligne Bordeaux-Lyon et, qu'à l'heure où j'écris ces lignes, le Bordeaux-Lyon demande un passage par Paris. La fermeture de la ligne Ussel-Laqueuille est non seulement scandaleuse sur le plan de l'aménagement du territoire, mais aussi sur le plan de l'utilisation des finances publiques. Alors que des dizaines de millions d'euros ont été investis dans le but de revitaliser la liaison transrégionale, des sections de voies quasiment neuves se retrouvent à l'abandon ou en cul-de-sac. Entre Eygurande et Ussel, la fibre optique a même été posée quelques mois avant la fermeture. Il est évident que tous ces investissements n'ont une utilité qu'avec une liaison de bout en bout.

Remarquez bien que la région Auvergne n'en est pas à son coup d'essai car un autre tronçon vers la région Rhône-Alpes a été fermé récemment. Ce ne serait que risible si la France n'était pas en déficit chronique et que ce n'était pas l'argent du contribuable.

Pourtant, en ces temps de disette budgétaire et malgré le fait que le conseil d'état a rejeté la LGV Poitiers-Limoges, sa déclaration d'utilité publique vient d'être signée. C'était le 10 janvier dernier.

La LGV Poitiers-Limoges, qu'est-ce donc ? Vous allez me dire qu'il s'agit d'une ligne à grande vitesse pour faire rouler des TGV et vous auriez tort. En effet, il s'agit d'un barreau à voie unique reliant comme son nom l'indique la capitale poitevine chère à Marie-Ségolène Royal à Limoges, donc un peu Brive-la-Gaillarde donc un peu aussi Tulle chère à son ancien petit ami actuellement grand croix de la légion d'honneur et accessoirement président d'une république un peu trop bananière.

Il est vrai qu'aujourd'hui, les 130 kilomètres séparant la gare de Poitiers de celle de Limoges-Bénédictins sont avalés en deux heures par un train régional sur une antique ligne à voie unique. Mais ce barreau de LGV étant à voie unique lui aussi, la vitesse maximale d'un TGV sera limitée à 160 km/h, ce qui nous promet au mieux un parcours en 50 minutes. Vous me direz que c'est toujours cela de gagné. Mais de Paris-Montparnasse à Poitiers, il y a déjà 1h40 de trajet. En rajoutant les cinquantes minutes restantes, cela nous fait au mieux 2h30 de Paris à Limoges sans compter un arrêt intermédiaire.

Pourtant, le Capitole, en 1969 partait déjà de Paris-Austerlitz à 7h45 le matin pour arriver à 10h39 à Limoges-Bénédictins, soit 2h54 de temps de parcours. Avec les moyens de tractions actuels, il serait parfaitement envisageable d'atteindre Limoges en 2h30 de Paris par la ligne POLT. Encore faut-il s'en donner les moyens et le vouloir, c'est-à-dire entretenir cette ligne.

Hélas, une fois de plus, le copinage pour ne pas dire le cul-inage a frappé. Le conseil d'état dit non, rejette le projet sur le fond, cela ne fait rien, le chef d'état dit oui. Il dit oui pour un projet à la rentabilité que l'on sait par avance douteuse voire totalement désastreuse. Il dit oui à un projet classé loin dans les priorités par la commission Mobilité 21 de Philippe Duron qui ralentissait considérablement l'équipement du pays en lignes à grande vitesse.

Autre problème et non des moindres : l'analyse du conseil d'état contrarie les grands desseins présidentiels d'une meilleure desserte du centre de la France et de la Corrèze en particulier…  Pire, le calendrier est terrible pour François Hollande. Si un décret n'avait pas été pris avant le 12 janvier dernier, soit 18 mois après la fin de l'enquête publique qui s'était soldée on ne sait comment par un avis positif, la DUP aurait été impossible. Et le 12 janvier, c'est quelques jours avant la présentation des vœux du président de la République aux Corréziens.

Dilemme. Que faire ? Imposer le décret de DUP tout en sachant qu'il serait cassé plus tard ? Cela éviterait tout juste d'affronter les quolibets et les critiques. Ou bien prendre son courage à deux mains, acter tout de suite l'évidence, et concentrer tous les efforts pour la présentation d'une solution plus raisonnable, à savoir, probablement, la modernisation du fameux POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) oublié par tous les gouvernements successifs depuis que la priorité est donnée au tout TGV ? Car la renaissance du POLT correspond bien à la volonté de faire émerger un troisième type de voie ferroviaire, entre les TGV rapides et coûteux et les TER régionaux, lents et très subventionnés. La mission récemment installée par Alain Vidalies, et présidée par Philippe Duron, pour réfléchir à l'avenir des TET, pourrait donc relancer la ligne, en s'appuyant sur des chiffres positifs : la liaison Paris-Limoges est la seule franchement bénéficiaire parmi les lignes TET, avec des taux de remplissage supérieurs à 90% ! Moyennant quelques travaux peu coûteux, voire son équipement en matériel pendulaire, les temps de parcours pourraient être réduits pour atteindre ceux de la ligne Paris-Poitiers-Limoges tout en rendant service à bien davantage de territoires que la seule Poitiers-Limoges.

Ce dossier explosif révèle bien des fractures au sein de la classe politique, entre les tenants d'une politique volontariste d'infrastructures, quels qu'en soient les coûts ou presque, et les partisans d'une priorité à la modernisation de l'existant et aux projets matures. Le combat n'est pas terminé. Cela ne fait même que commencer.

Poitiers-Limoges, c'est la ligne Chirac-Hollande-Royal, avec de très forts relents de clientélisme électoral. Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, c'est bien moins vendeur pour les élus, mais beaucoup moins cher aussi pour la collectivité.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 15 Jan 2015 10:00:14 +0000 URL:

Mais je vous en prie…

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Thu, 15 Jan 2015 09:26:43 +0000 URL:

Je vous cite largement (dîtes-moi si j’abuse) ici :
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2015/01/15/nouvelles-de-la-ligne-de-chemin-de-fer-de-limoges-a-brive-par-saint-yrieix/

Une ligne trop circulée
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2013/04/05/la-ligne-sncf-limoges-brive-par-saint-yrieix-la-perche/

Sur la nationale 147
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2014/05/03/la-mort-sur-la-rn-147/

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Thu, 15 Jan 2015 09:13:49 +0000 URL:

Quid de la liaison Angleterre, Bretagne, Poitiers, Limoges, Méditerranée ?
Pour aller de Nantes à Limoges/StYrieix, la SNCF nous propose de passer par Paris !
La DB elle proposait de passer par Poitiers. Mais je n’ai plus tenté de faire le parcours par le train.

Quant à la route, elle est en 4 voies de Nantes à Cholet et de Cholet à Mauléon. Ensuite, rien. La région Limousin ne semble pas intéressée. C’est une route très chargée. Les camions venant de l’est la rejoignent à Bellac.

Je peux constater les travaux grandioses faits à Poitiers pour le passage du Tgv. Je me demande toujours, est-ce bien raisonnable ? Mais je n’ai jamais vu d’études économiques de ces travaux.

L’aménagement du territoire, ça fait un bon moment qu’on s’en fout. Et les écolos patentés s’en foutent encore plus.
On est loin du temps où on calculait le coût d’un trou dans une rue de Paris et celui d’un trou dans une rue de petite ville.

Ouf, il reste les Chinois. Viendront-ils dans nos campagnes ? nous éviteront-ils d’embaucher des milliers de fonctionnaires territoriaux pour entretenir la nature pour la rendre accessible à tous les écologistes au pieds nus.

Fidèle lecteur de tous vos articles.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Manifestations BASENAME: manifestations-1 DATE: Sun, 11 Jan 2015 16:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Vous ne le savez peut-être pas, mais j'habite quelque part entre la place de la République et la place de la Bastille à Paris. Je suis donc aux premières loges de toutes les manifestations. Aujourd'hui, le ciel était bleu, la manifestation bon enfant et pleine de bon goût puisqu'il n'y avait pas l'inénarrable C35 modifié en merguezerie roulante sous mes fenêtres. J'ai pu constater d'un troisième étage l'ampleur de la manifestation pour la liberté d'expression à la suite des attentats de cette semaine. J'aurais même pu inviter France Inter dans mon salon tant l'équipe de ses journalistes me faisait pitié au bas de l'immeuble, bousculée par la foule immense pour reprendre une vieille chanson du Père Duval.

Si je suis totalement pour la liberté d'expression, je suis tout de même assez dubitatif des récupérations politiques.

Côté français, pas grand'chose à dire. En dehors du Front National, tout le monde semblait plus ou moins avoir répondu présent.

C'est le côté international de la chose qui m'a quelque peu dérangé. J'ai en effet pu voir Benyamin Netanyahou, mis au second rang des chefs d'état par le protocole jouer des coudes pour revenir au premier rang, le même que celui de Mahmoud Abbas, trois têtes de pipe à gauche de notre François Hollande national. L'honneur est sauf, Benyamin Netanyahou a terminé la marche à deux têtes de pipe seulement à droite de notre président organisateur. Personne ne la remis en place.

Personnellement, je trouve la présence de Benyamin Netanyahou particulièrement déplacée, au moins pour trois raisons. D'une part, ce monsieur a fait savoir qu'il ne viendrait pas et est revenu sur sa décision lorsque son opposant interne israélien a publiquement déclaré qu'il en serait. On participe à une telle manifestation en fonction de sa sensibilité propre et non en fonction des actions de ses opposants. La décence devrait empêcher la basse politique d'entrer ici en jeu.

D'autre part, il se permet d'offrir un pays d'accueil aux juifs de France qui ne seraient pas en sécurité en France. Mais il oublie que si ces juifs de France ne sont plus en sécurité, c'est aussi grâce à la politique israélienne — en particulier sa politique vis à vis de ses voisins, vis à vis des palestiniens, mais aussi vis à vis de ses propres citoyens non israélites. J'ai pu constater, parce que j'y étais, que la politique israélienne sur les populations non juives du pays n'a fait qu'entretenir la première intifadah. J'ai aussi pu constater comment l'armée israélienne agrandit entre autre le Mont des Oliviers et comment les colons se comportent en territoire à conquérir. Je pense en particulier à Hébron où j'ai eu, un samedi d'août 1993, ce qui restera sans doute comme la peur de ma vie.

Cet homme et ses prédécesseurs, à force d'utiliser la Bible comme un cadastre, sont responsables d'une grande partie des problèmes du Moyen-Orient et ont contribué à radicaliser les populations musulmanes en exportant leur conflit dans le monde entier, ce qui leur permet par un jeu de billard à trois bandes de justifier leur propre politique intérieure. Le cercle est verrouillé, personne ne dit rien et lorsque des récriminations sont faites, elles ne sont que très légères car ces récriminations sont toujours montées en épingle pour apparaître comme de l'antisémitisme.

Ce monsieur n'a aucun courage politique. S'il avait du courage, il règlerait son problème de politique interne et arrêterait toute velléité de colonisation. Il n'aurait pas tout tenté pour empêcher l'autorité palestinienne d'avoir accès au tribunal pénal international. Non, ce monsieur n'est intéressé que par le dogme de la terre promise en faisant fi des populations locales qui n'ont qu'à s'exiler.

Il est amusant de proposer aux juifs de France de s'exiler en Israël parce qu'ils ne seraient plus en sécurité chez nous. Comme tout le monde le sait, Israël est un havre de paix et de quiétude. La sécurité de ces juifs ne l'intéresse pas. En revanche, la démographie de son pays l'inquiète. Dans quelques années, malgré le battage fait dans le monde entier, la population arabe israélienne risque de dépasser celle des juifs israëliens et cela pourrait risquer de faire désordre.

Mais cessons de parler de ce sinistre personnage et constatons tout de même qu'il y avait une délégation visiblement du GCC (équivalent de l'Union Européenne pour les pays du Golfe Persique) ainsi que le roi de Jordanie. Ce sont ces gens-là qui pourront imposer la paix au Moyen-Orient, certainement pas les resposables israëliens actuels.

Par ailleurs, si j'ai vu à la télévision bahreini le roi de Bahrein, devant l'assemblée nationale et en compagnie du gouvernement au grand complet et des représentants de toutes les religions présentes dans son pays — dont l'archévêque catholique romain et le grand rabbin — tenir un discours en anglais dans lequel il déclarait assurer la liberté de culte dans son pays, je doute qu'un jour un responsable israëlien soit capable d'en faire autant. Ce serait pourtant un immense progrès.

J'ai donc aujourd'hui honte. J'ai honte d'avoir vu ce monsieur se pavaner au premier rang d'une telle manifestation.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 29 Jan 2015 18:44:15 +0000 URL:

Je ne vois pas l’intérêt, mais si vous insistez…

Nous étions un samedi du mois d’août. Lourd à Jérusalem, chaud et sec à Bethléem. Je tenais absolument à voir le lieu de culte principal de la vile d’Hébron. Hébron était (est toujours ?) la ville la plus disputée de Cisjordanie parce qu’elle abrite les tombeaux des patriarches et ne comporte plus aucun chrétien. En effet, dans toutes les autres villes, la population qui en a les moyens envoie leurs enfants chez les bons pères ou les bonnes soeurs quelle que soit leur religion d’origine. Cela permet de tempérer les choses.

Mais à Hébron, rien de cela. À l’époque, la ville était intégralement musulmane et, sur les hauteurs tout autour de la ville, avaient été construites des colonies peuplées de juifs orthodoxes. Or ces juifs voulaient à tout prix pouvoir prier à Hébron, dans la cathédrale. Oui, parce que s’il n’y a plus de chrétiens, il reste une cathédrale transformée en mosquée prise d’assaut par les armes tous les samedis. Je l’ai vu, j’ai même des photographies quelques part, des Kodachrome comme on n’en fait malheureusement plus.

C’est une chose assez étrange de voir une ancienne cathédrale croisée, construite sur un temple plus ancien, avec les sourates du Qu’ran écrite sur des corniches et la Torah qui trône avec le doigt d’argent.

Nous étions donc un samedi et j’avais demandé au chauffeur du car brinquebalant m’ayant pris à la sortie de Bethléem de m’arrêter avant Hébron. Je voulais terminer à pied au cas où la situation dégénérerait. Le bougre a oublié et je me suis trouvé sans possibilité de repli en plein centre d’Hébron et au milieu d’un embouteillage de Peugeot. Voir une ville remplie de 403, 404 et 504 de tous modèles est un spectacle assez ahurissant. Et ce centre ville était vivant car le samedi est un jour travaillé pour les musulmans. Boutiques ouvertes, bouchers qui découpaient la viande à même le sol en essayant de viser entre les mouches, épiciers… Quitte à être au centre ville, bloqué, j’ai décidé de visiter.

J’étais dans une rue tout à côté de l’ancienne cathédrale. Il ne faut pas imaginer le centre ville d’Hébron comme une ville israélienne mais comme une ville médiévale européenne mise à la sauce arabe. Petites rues tortueuses et encaissées.

Et je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Sans doute un signe répété d’échoppe à échoppe, version résistante du téléphone arabe. En moins de 30 secondes, la rue s’est vidée, transformant cette ville en ville fantôme.

Oui, parce qu’il est interdit de travailler le samedi quelle que soit sa religion et que cette interdiction est imposée par l’armée. Au bout de la rue remontait une Jeep de l’armée israélienne suivie d’une seconde de la police militaire. Pourquoi ? Parce que les palestiniens citoyens israéliens sont tenus à effectuer leur service militaire. Ils sont envoyés dans les territoires occupés parce qu’ils parlent arabe. Et comme on ne leur fait pas confiance, ils sont chaperonnés par des vrais israéliens (sic). Ils servent de tampon, ce qui est assez mal vu par les palestiniens des territoires occupés parce que ce sont d’autres palestiniens qui les oppriment directement.

Et nous étions deux, deux étrangers à rester au milieu de la rue sans savoir où aller. et sans avoir aucune solution de fuite.

Officiellement, les territoires occupés étaient interdits aux étrangers et l’armée tirait à vue. Heureusement qu’un vieil arabe nous a ouvert sa maison en nous appelant en arabe pour nous tirer du guêpier. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé s’il n’avait pas été là.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Thu, 29 Jan 2015 15:16:24 +0000 URL:

Ce n’est pas pour pousser à la consommation, mais une “peur de sa vie", ça se raconte…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 14 Jan 2015 22:12:32 +0000 URL:

Il ne me semble pas avoir écrit cela. Il y a certes la liberté de culte, officiellement, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas de sérieux problèmes de coexistence entre les différentes religions. Une partie de ces problèmes est utilisée par le gouvernement israélien pour des raisons de basse politique.

Ma réaction, aujourd’hui, est provoquée par les actes et les déclarations de Benyamin Netanyahou qui n’engagent que lui. Ces actes n’engagent aucunement les juifs du monde entier, ni les israélites. Tout au plus les israéliens qui ont voté pour lui.

----- COMMENT: AUTHOR: poilagratter DATE: Wed, 14 Jan 2015 22:01:32 +0000 URL:

Tu ne veux quand même pas dire qu’il n’y a pas la liberté de culte en Israël???

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Version 6 BASENAME: version-6 DATE: Sat, 10 Jan 2015 13:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: Je hais l'informatique TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui est un grand jour.

Le Carnet du Grincheux est enfin disponible en IPv6. Je n'ai toujours pas compris réellement à quoi servait IPv6, ni pourquoi ce truc ressemblait plus à une usine à gaz avec des fuites qu'à une extension d'IPv4 à des adresses de 128 bits, mais j'ai tout de même pris la peine de configurer mes serveurs pour qu'ils veuillent bien répondre à des requêtes en version 6.

Reste à installer une gestion de la qualité de service car ce blog devient beaucoup plus fréquenté qu'il ne l'était il y a encore quelques mois et vos visites ont une légère tendance à saturer mes liens vers internet…

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 30 Mar 2015 14:11:16 +0000 URL:

Cela arrive de temps en temps… Le ZyXEL qui est sur la ligne en question a quelques vapeurs en IPv6. Il perd de temps en temps sa configuration. Je vais tenter de corriger la chose. Merci du retour en tout cas.

----- COMMENT: AUTHOR: maison85 DATE: Mon, 30 Mar 2015 14:07:40 +0000 URL:

Bonjour,
http://[2001:7a8:a8ed:253::1] ne répond pas.
BàV,
Alain.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Allah est assez grand pour défendre Mahommed tout seul ! BASENAME: allah-est-assez-grand-pour DATE: Thu, 08 Jan 2015 08:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les tradis CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne suis pas du bord politique de Charlie même si je trouvais certains dessins assez drôles. Peut-être parce qu'ils étaient cruels, incisifs ou de mauvaise foi. Je me battais contre les idées véhiculées par ce journal, mais je me serais aussi battu jusqu'à la mort pour que ce journal puisse les exprimer.

[image:32:]

Fig. 1 : exercice d'auto-fatwa de Charb

Douze personnes sont mortes parce qu'elles tenaient des crayons affutés. Fusillées par des gens qui prétendent venger leur gardien de chèvre illuminé et illettré, pardon, prophète.

Vous déshonorez tous les musulmans de France et du monde qui n'avaient pas vraiment besoin de cela. Mais ce n'est pas votre problème, vous avez eu votre fait d'arme qui vous ouvrira les portes du paradis.

Alors, bandes d'imbéciles qui répétez à l'envi qu'Allah est grand et que Mohammed est son prophète, ne croyez-vous pas que votre dieu omniscient n'est pas assez grand pour défendre lui-même votre prophète ? Que s'il ne le fait pas, soit il s'en contrefiche totalement et dans ce cas votre action est vaine, soit, dernière hypothèse, il n'existe peut-être pas ? Mais s'il existe, mettez-vous un peu à sa place et imaginez comme il doit être dur d'être aimé par des cons !

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Thu, 08 Jan 2015 14:44:39 +0000 URL:

Rien à ajouter, j’aurais pu écrire la même chose si j’avais eu votre talent.
Dommage que notre Président n’ait pas non plus ce talent. Son allocution d’hier était nulle à pleurer et à son image; décevante.
Il faudra beaucoup de courage à nos dirigeants pour mettre fin à ces situations et ce qu’ils nous donnent à voir ne peut que rendre pessimiste.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Solidarité de gré à gré BASENAME: solidarite-de-gre-a-gre DATE: Mon, 05 Jan 2015 12:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Dans notre beau pays, toute solidarité doit passer par un organisme plus ou moins lié à l'état. Et il est interdit de prétendre faire montre d'une quelconque solidarité en dehors de ces organismes. Un chef d'entreprise de l'est de la France en a fait les frais (source).

Résumons donc la situation. Ce chef d'entreprise, Claude Goudron, doit payer des pénalités pour avoir consenti des prêts sans intérêt à des salariés en difficulté. Son entreprise, Ultralu, est spécialisée dans la fabrication d'échafaudages et permet de faire vivre un peu plus de vingt salariés. N'ayant pas de comité d'entreprise pour s'occuper des actions sociales — il faut cinquante salariés pour cela —, il a décidé par empathie pour ses employés de les aider financièrement lorsqu'ils se trouvaient dans des situations difficiles. Pas des primes ou des dons, non, des prêts sans intérêt, de petites sommes entre 200 et 3000 euros remboursables sur au plus trois ans. Bien mal lui en a pris même s'il ne consentait à ces prêts que « dans des cas exceptionnels, qui sont malheureusement plus nombreux depuis la crise ».

Pendant plusieurs dizaines d'années, cette pratique était passée inaperçue des services de nos belles URSSAF aux doigts crochus. Jusqu'à ce qu'en juillet 2010, un inspecteur zélé un peu plus pointilleux que les autres et sans doute intéressé juge que « l'absence d'un intérêt d'emprunt est un avantage bénéficiant au salarié ». C'est la crise pour tout le monde et il convient de faire entrer le maximum de sous dans les poches percées de l'état. Il s'agit donc un avantage en nature qu'il convient de charger en réintégrant dans l'assiette de cotisations les intérêts des prêts accordés à l'instar des véhicules de fonction ou de tout autre avantage. Au passage, si on peut y coller des pénalités et des clauses pénales, c'est encore mieux !

Les sommes redressées ne concernent ainsi pas le principal, c'est encore heureux, mais les intérêts que les employés auraient payés à une banque ou un organisme financier. Le quotidien le Monde rapporte un redressement de 2596 euros pour les sommes prêtées ces trois dernières années. Il va sans dire que cela va inciter tout chef d'entreprise à venir à l'aide à ses employés en détresse.

Certes, il faut être un peu tordu, carrément malfaisant ou tout simplement contrôleur de l'URSSAF pour oser redresser pareil avantage en nature même si d'un point de vue strict du droit, cela peut se justifier. Mais là où cela devient carrément cocasse est que l'inspecteur de l'URSSAF, dans sa grande bonté, a évalué à 5152 € le montant des intérêts. Pour le seul prêt de 3000 €, les intérêts s'élèvent à 3410 € soit un taux annuel de 68%, loin devant le taux d'usure. Remarquez bien, ils ne savent déjà pas calculer les cotisations sans erreurs, alors des intérêts de prêts sur trois ans, c'est pour eux leur demander la lune…

Or ce chef d'entreprise n'a actroyé de tels prêts que parce que son entreprise n'avait pas de comité d'entreprise. Pour information, les prêts ou dons accordés par les CE aux salariés se trouvant dans une situation difficile et digne d'intérêt (sic) ne sont pas soumis aux cotisations sociales. Se pose donc la question de l'égalité entre les entreprises qui possèdent un CE et celles qui, trop petites, n'en possèdent pas.

En prenant un peu de recul, nous constatons que la solidarité, en France, ne peut passer que par l'état ou ses représentants et qu'il est hors de question de faire montre de solidarité sans lui. C'est un crime de lèse-majesté car seul l'état sait ce qui est bon et ce qui est mauvais pour ses sujets. Aussi constatons-nous une fois de plus que la liberté d'aider n'est pas de mise dans notre beau pays, que l'égalité de traitement n'est qu'une vue de l'esprit et que la fraternité n'existe plus si tant est qu'elle existât un jour. Seul l'assistanat est une valeur sûre.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Légion du déshonneur BASENAME: legion-du-deshonneur DATE: Sun, 04 Jan 2015 17:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Le 1er janvier est un jour béni des dieux. Entre le traditionnel concert à la Musikverein, le mousseux tiède, la cohorte d'augmentations diverses et variées, les publicité pour Alka Seltzer et la promotion de la légion d'honneur, il y a de quoi satisfaire le moins grincheux d'entre vous.

Cette année, je pensais faire un billet sur le mauvais champagne — y en a-t-il seulement du bon tant le crémant de Bourgogne ou d'Alsace lui est supérieur ? Mais cette joie fut de courte durée. J'ai en effet appris que Thomas Piketty avait refusé la légion d'honneur; paraît-il avec hauteur.

Ce n'est pas le premier. Ce ne sera sans doute pas le dernier. Sauf qu'il y a refuser et refuser. Dans le cas de Thomas Piketty, c'est une coquetterie pour ne pas dire une tartufferie. Son nom a en effet été porté au décret présidentiel et il restera nommé dans l'ordre de la légion d'honneur à moins qu'il ne fasse annuler ce décret. Dans toute l'histoire de la légion d'honneur, il n'y a eu qu'un seul précédent, celui de Maurice Ravel en 1920.

Mais regardons un peu de plus près la comédie qui vient d'occuper les journaux.

Certes, on ne demande pas la légion d'honneur pour soi, mais on se fait parrainer. La procédure menée par la Grance Chancellerie est longue et minutieuse avec, à la clef, un dossier de proposition exhaustif et en partie rempli par l'intéressé :

La liste une fois établie par la Grande Chancellerie est approuvée en Conseil des Ministres. Je ne vois donc pas comment Thomas Piketty pouvait prétendre ignorer qu'il faisait partie de cette promotion du jour de l'an. Il savait qu'il y figurait et a donc monté une petite opération de communication. Cela ne l'a pas empêché de prétendre au matin du premier janvier 2015 :

Je viens d’apprendre que j’étais proposé pour la Légion d’honneur.

Pathétique, mais cela a permis au général Goergelin, Grand Chancelier, de lui donner une petite leçon de savoir vivre en lui rappelant opportunément que :

La plupart de ceux qui font connaître leur refus publiquement agissent ainsi pour attirer l'attention sur eux ou sur le combat qu’ils mènent. Ceux qui la refusent pour de bonnes raisons — un souci d’indépendance, un excès d'humilité —, des raisons que je comprends parfaitement, s'arrangent toujours pour nous le faire savoir discrètement, avant la publication de leur nom au Journal Officiel.

Et pan, dans les dents ! Il faut dire que Thomas Piketty n'a pas vraiment cherché à être discret, ni sur le refus ni sur les motifs de celui-ci. En effet, il prétend « refuse[r] cette nomination car [il] ne pense pas que ce soit le rôle d’un gouvernement de décider qui est honorable ». Dont acte.

Pourtant, il me semble que Thomas Piketty a émargé longuement au CNRS. C'est donc ce même état qui lui a permis de faire ses recherches et publier ses livres qui a voulu le reconnaître. En tant qu'il lui a permis de travailler, il a non seulement le droit de juger ses travaux, mais il en a aussi le devoir légitime.

N'ayant vraiment peur de rien, Thomas Piketty a cru bon ajouter que ce gouvernement « ferait bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe ». Là, j'avoue ne plus réellement comprendre. Sauf erreur de ma part, il a tout fait pour préparer avec d'autres économistes l'arrivée de François Hollande à la présidence de la république. À plusieurs reprises, il a appelé à voter pour lui. Étant l'un de ses proches, il ne pouvait ignorer quelle serait la politique suivie ni ce qui nous attendrait. Comme Antigone dans le prologue d'Anouilh, il savait déjà.

Mais peut-être aujourd'hui est-ce différent. La catastrophe approche. Elle est inéluctable et s'approche dangereusement en nous humant de son groin immonde. Mieux vaut-il alors quitter subrepticement le navire en espérant ainsi faire oublier que l'on avait appuyé cette politique il y a peu. Cette attitude porte un nom, c'est de la démagogie doublée d'une absence de conviction de la part de quelqu'un qui n'a aucun courage politique.

L'humilité est la pire force de la vanité. Ce n'est pas de moi, c'est de La Rochefoucauld. Thomas Piketty a essayé de refuser la distiction tout en prenant garde d'être officiellement nommé dans l'ordre et en tentant de se refaire une virginité pour intégrer, peut-être, le club des frondeurs un peu à la gauche de notre gouvernement actuel.

Pathétique.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La réalité dépasse l'affliction BASENAME: la-realite-depasse-l-affliction DATE: Fri, 02 Jan 2015 12:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Greenpeace vient encore de faire parler d'elle et, rassurez-vous, pas vraiment en bien. Le contraire eut été tout de même légèrement étonnant.

Greenpeace, comme la plupart des organisations similaires, est peuplée d'activistes politiques à poils durs mélangés à des dingues plus ou moins doux, le tout pétri de bonnes intentions comme celles de la protection animale ou de l'environnement contre lesquelles il est difficile de s'ériger sauf à se faire traiter d'affreux néocapitaliste ultralibéral. Bien souvent, il ne s'agit que d'individus qui se permettent de faire un peu n'importe quoi pour que l'on parle d'eux. Souvent, ils comptent sur la notoriété et l'intouchabilité de leur organisation de tutelle pour éviter les foudres de la justice.

[image:31:]

Fig. 1 : la prochaine fois, on taguera la grotte Chauvet

En effet, le 8 décembre dernier, des militants de Greenpeace incultes et irrespectueux se sont permis d'écrire un énorme message jaune fluorescent sur le site de Nazca. Le site de Nazca, pour ceux qui l'ignoreraient, se situe dans le sud du Pérou. Il est célèbre pour ses immenses géoglyphes représentant des créatures vivantes, des plantes stylisées et des personnages imaginaires obtenus par des sillons tracés à la surface du sol, il y a 1500 à 2000 ans de cela. Ces figures, qui ne sont réellement visibles que du ciel, avaient probablement un rôle sacré en lien avec l’astronomie.

Ces géoglyphes découverts en 1926 sont classés depuis 1994 au patrimoine mondial de l’humanité et sont extrêmement fragiles puisque les sillons ne sont visibles, après autant d’années, que grâce à la spécificité du lieu : en altitude, les conditions atmosphériques qui règnent à cet endroit sont très constantes avec un vent quasi nul et une presque totale absence de pluie (30 mm par an). Les joyeux militants de Greenpeace, en installant leur gros slogan jaune immonde, ont piétiné allègrement et dans la bonne humeur un site interdit au public. Ils ont déplacé des dizaines de rochers.

Le gouvernement péruvien s'en est ému à juste titre. Le délégué au ministère de la culture péruvien, Luis Jaime Castillo, s'est même étranglé en apprenant l'exaction de Greenpeace sur ce lieu en expliquant à qui voulait l'entendre :

Ce sont des roches noires sur un fond blanc. Vous marchez là et l’empreinte va rester durant des centaines, des milliers d’années. Et la ligne qu’ils ont détruite est la plus visible et la plus reconnaissable de toutes.

La justification de Greenpeace, aussi pathétique que cette organisation, était qu'il fallait marquer les esprits durant le sommet pour le climat de Lima. Marquer les esprits. Dans l'esprit étroit de l'activiste de Greenpeace, cela signifie sans doute détruire une œuvre d'art sur un site archéologique.

Le résultat est maintenant là. Les gros godillots de ces imbéciles de Greenpeace estampillés écologistes anticapitalistes à peu de frais ont sali des dessins vieux de plus de quinze cents ans. Ces dommages irrémédiables sont visibles depuis le ciel et ont déclenché une véritable fureur bien compréhensible à l'encontre de Greenpeace et de ses militants incultes, irrespectueux et imbéciles même s'il s'agit souvent d'un pléonasme. Les péruviens ne sont peut-être pas plus préoccupés par l'environnement que nombre d'habitants de cette planète, mais ils sont au moins tous d'accord pour signaler que la fin ne justifie pas tous les moyens.

Heureusement, les autorités péruviennes ont réagi promptement contre ces activistes en cherchant à empêcher leur fuite à l'étranger et ont déjà lancé des actions judiciaires pour destruction de monuments archéologiques. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à six ans de prison. J'espère quant à moi et de tout cœur qu'ils moisiront pour quelques années dans les geôles ou les culs de basse-fosse péruviens. Ils ne méritent que cela.

Chose assez étrange, si cette consternante aventure des pieds nickelés de l'écologie a été relayée par les media anglo-saxon qui l'ont assez rapidement taxée de bourde monumentale, il fallait avoir une oreille assez exercée pour en percevoir l'écho dans les media francophones. Seuls quelques articles perdus ici et là sur la toile en ont parlé. Personne n'a cru bon, en France, de discuter du bien fondé de cette pathétique action et du pourquoi du comment l'humanité toute entière devrait maintenant s'enorgueillir d'observer à côté de ces dessins séculaires des traces de godasses sans doutes écologistes.

J'ai vérifié pour vous, mêmes les dépêches de l'AFP n'en ont pas fait pas mention.

Ceci étant dit, ou ceci étant écrit puisque vous me lisez, ce n'est pas la première fois que les activistes de toutes ces organisations à but ultime plus ou moins louche se perdent dans des actions aussi pertinentes. La plupart du temps, leurs actions sont justes discutables. Mais, dans certains cas, elles sont illégales, dangereuses voire carrément destructrices. Mais cela n'arrête pas l'activiste bas de plafond qui a besoin de faire les gros titres à n'importe quel prix, pourvu que l'on parle de lui. Et pour cela, tout est bon. Il peut bafouer tous les droits fondamentaux tout en se foutant éperdument des conséquences de ses actes qu'il ne paie pas assez souvent ni pas assez cher. Greenpeace ne s'en est d'ailleurs jamais caché, mais cela reste aussi valable pour notre confédération paysanne bien à nous et ses faucheurs volontaires qui n'ont cure de la propriété privée ou des antinucléaires qui forcent certains pays européens à renoncer aux centrales nucléaires tout en ayant des difficultés pour produire leur électricité à base de charbon qui comme tout le monde le sait n'est absolument pas polluant.

Pourtant, cette fois-ci, Greenpeace a franchi une certaine limite. Les dégâts sont importants, ne peuvent pas être réparés et le Pérou entend bien ne pas en rester là. Greenpeace ne peut pas s'en tirer avec de vagues et plates excuses à son habitude avant d'aller préparer une autre manifestation encore plus idiote sous couvert d'écologie. J'ai en revanche une confiance assez moyenne dans le fait que cette organisation en tire une quelconque conséquence. Le passé de cette organisation nous a déjà montré que ses dirigeants ne savaient pas mettre une idée derrière l'aurte.

Et pour terminer ce billet un peu long, j'aimerais reprendre le beau slogan de Greenpeace à Nazca. Le futur est renouvelable. Certes, mais le passé détruit, lui, bande d'abrutis, est irremplaçable !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La France coule, la majorité délire, l’opposition dort BASENAME: la-france-coule-la-majorite DATE: Thu, 01 Jan 2015 11:03:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Vous vous en doutez même si vous ne voulez pas encore en entendre parler, la situation économique du pays se dégrade semaine après semaine. Le chômage empire, les chiffres du pouvoir d’achat sont désastreux, le mal logement s’amplifie et, pire encore, aucune perspective crédible d’inversion ne se dessine malgré les annonces faites hier soir par notre président national.

Ce tableau général du marasme ambiant est largement corroboré par mes contacts avec la société civile. Rien de statistique, mais les dépôts de bilan, fermetures d’activités et de petits commerces se poursuivent à rythme soutenu. Les ventes immobilières sont atones car de plus en plus de gens sont contraints à vendre leurs biens immobiliers pour aller trouver de l'emploi là où ils se figurent qu'il en reste encore ou pour tout simplement avoir de l'argent pour vivre alors que plus personne n'a réellement les moyens d'acheter. Les petits employeurs affirment avoir dû comprimer leurs effectifs pourtant pas tout à fait pléthoriques.

Or que propose aujourd'hui la majorité ? A-t-elle seulment pris la mesure de ce qui se présente à nous et que nous devrons affronter cette année ? Je vous laisse seuls juges.

Le gouvernement vient d'annoncer un recours accru aux contrats aidés. Pour l'année 2015, le chiffre avancé est de quatre-vingt mille contrats aidés de plus sans jamais n'évoquer leur financement. Il est vrai que conformément au dogme de François Hollande, cela ne coûte rien, c'est gratuit puisque c'est l'état qui paie (sic). Pourtant, ce qui est réellement dérangeant n'est pas le recours à ces contrats aidés, mais le fait qu'aucun ministre, aucun député ne semble vouloir tenir compte du fait qu'aucun plan antérieur de contrats subventionnés n'a produit la moindre baisse du chômage. Pourtant, depuis le début des années 1980, il y en eut et la moindre des choses que l'on puisse dire est que nous avons aujourd'hui un certain recul sur l'inefficacité de cette mesure.

Mais il y a plus absurde encore. Fleur Pellerin, qui n’a pas plus lu Bastiat que Modiano, annonce une taxe fantastiquement intelligente sur les cartouches d’encre pour financer un conseil national du livre. Personnellement, j'en ignorais presque l'existence. Mais gageons que sans ce conseil national du livre, plus aucun livre ne se vendrait plus dans notre beau pays.

Deux députés PS, Sylviane Bulteau et Jean Cresta, demandent « subtilement » au ministre des finances s’il envisage de « réguler » les ventes immobilières de particulier à particulier en ligne, argüant que ces ventes qui échappent aux réseaux traditionnels, engendreraient un « manque à gagner » de 312 millions d’euros en taxes. Au passage, ils oublient sans doute inconsciement — vous savez que je vois le mal partout — de se demander ce que ces usagers du boncoin.fr font de ces 312 millions qui ne sont pas perdus pour eux.

Dans les nouveautés, car nos gouvernants ne sont pas avares en imagination, n’oublions surtout pas pas le petit amendement chafouin obligeant les entreprises voulant engager des stagiaires à obtenir un certificat auprès de l’inspection du travail. Je vous laisse entrevoir les conséquences. Et c'est sans compter naturellement la mise en œuvre à partir d'aujourd'hui de l'usine à gaz avec des fuites qu'est l'introduction du compte pénibilité simplifié — notez bien le simplifié —dans la gestion du personnel des entreprises et la clause de la loi Hamon obligeant toute entreprise cherchant un repreneur à en avertir les salariés préalablement.

Un nouvel amendement du PLFSS 2015 renforce la répression contre tous ceux qui prétendent s’affranchir du monopole public le plus dispendieux et inefficient qui soit, l’assurance maladie connue sous le sobriquet de sécu. Personnellement, je me suis dénoncé moi-même et j'attends les gendarmes depuis deux mois. En toute objectivité, il vaut bien mieux cambrioler des maisons, faire du trafic en tout genre plutôt que de militer pour la liberté de choix des assurances sociales dans ce pays.

Dernière chose sans quoi ma liste serait très longue encore, un certain Gérard Bapt, député PS, a fait passer un amendement conduisant à assujettir les dividendes de SA/SAS versés aux dirigeants et créateurs aux charges sociales. Je ne sais trop où en est cet amendement lorsque j'écris ces lignes, mais s'il était appliqué, cela reviendrait à emputer de plus de 60% de taxes une masse qui subit déjà un des impôts sur les sociétés parmi les plus élevés du monde.

Et on voudrait avec tout cela qu'il reste encore des gens pour travailler en France. Ce qui est somme toute étonnant, c'est qu'il en reste encore quelques uns.

Bref, on oscille entre gesticulation ridicule et taxation mortifère, laquelle achèvera de tuer toute velléité d’investissement productif à moyen et long terme dans notre pays. Pourtant, alors que notre pays aurait besoin d'entrepreneurs, tout semble fait pour les étouffer. Le gouvernement ne sait que répéter à l'envi l’acronyme « CICE » dont les 40 milliards qu’il représentera, dit-on, dans trois ans, ne sont encore qu’une promesse. L’ambition réformatrice du gouvernement paraît bien pâle malgré les promesses de François Hollande. Quant à sa majorité même amputée de ses frondeurs, elle semble prête à multiplier toutes les imbécillités pour rendre son travail encore plus ardu.

Manuel Valls dit aimer les entreprises ? Il n'a pas empêché l'amendement Bapt de passer alors que la droite, une fois de plus dormait. En effet, ce n'est que cinq jours après le vote de cet amendement qu'un député UDI, Jean-Christophe Fromantin, s'est aperçu de cette absurdité. Il faut lui savoir gré d'avoir essayé de sonner le réveil même si les dirigeants de l'UMP dorment encore profondément. Au moins aura-t-il tenté de faire, un peu tard, quelque chose. Chose assez étrange, si l'UMP a été prompte à mobiliser ses troupes contre le mariage pour tous, force est de constater qu'elle a été incapable d'alerter les foules contre un assasinat délibéré de l'économie française par des idéologues aux abois. Je fais ici exactement le même reproche aux organisations patronales qui auront tout de même attendu six jours après le vote de cet amendement pour se rendre compte qu'il y avait peut-être comme un léger problème. 

Nous sommes donc dans la situation suivante : la majorité n'est conduite que par une idéologie crasse qui utilise principalement des paradigmes issus des travaux de Keynes. Elle cherche à appliquer directement les conlusions de Keynes en en oubliant fortuitement le contexte. Les États-Unis d'Amérique des années 1920 ne sont pas l'Europe des années 2010. Quant à l'opposition, celle-ci est d'un niveau tellement faible qu'elle n'arrive même plus à réagir aux hérésies nées dans les délires néogothiques de l'assemblage dément et hétéroclite des rangs de la majorité. Je ne vois pas comment un changement positif de politique pourrait émerger de la fin du quinquennat désastreux de François Hollande qui n'a toujours pas compris qu'il n'avait pas gagné en 2012, mais que son adversaire avait perdu, et qu'il serait temps d'en tenir compte.

L'attitude de la majorité et de l'opposition ne concourra qu'à un renforcement des partis populistes que sont le Front de Gauche d'une part et le Front National d'autre part. Les deux ont un programme économique d'extrême gauche et nous conduiront encore plus promptement vers le déclin que la traditionnelle alternance UMP et PS. Le seul point positif en ce début d'année est l'annonce d'élections anticipées en Grèce avec un parti d'extrême gauche donné grand vainqueur. La Grèce étant ruinée non pas en raison de l'Europe mais en raison des seuls gouvernements successifs grecs depuis quarante ans, je parie que donner le pouvoir à ces gens-là va remettre les choses dans une juste perpective même si je ne le souhaite pas aux grecs. Pensez juste au fait que l'état grec avait promis en 2008 d'instaurer un cadastre pour récolter efficacement les taxes foncières et que rien n'a été fait depuis cette date alors que l'Union Européenne et le Fonds Monétaire International continue à financer l'état grec !

Pauvre France. Pauvre Grèce.

Mais bonne année 2015 à tous.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il l'a dit ! BASENAME: il-l-a-dit-1 DATE: Wed, 31 Dec 2014 19:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le ridicule ne tue plus. J'ajouterais qu'un peu de dignité ne nuirait pas non plus.

Je suis fort aise de savoir que notre président de la république connaît nos difficultés. J'aimerais pourtant bien qu'il vienne partager un peu celles des français, nous en reparlerons à ce moment. Pas avant. Lorsqu'on regarde les choses de trop loin, il est difficile de bien se rendre compte des détails.

J'ai aussi entendu que pour faire le choix de l'avenir, il fallait rester fidèle à notre modèle social. Lequel ? Celui qui ne fonctionne plus parce qu'il est absurde et repose sur un malentendu ? Celui qui n'arrive plus à payer les pensions de ses retraités ? Garder ce modèle social à tout prix est la pire chose que l'on puisse faire pour l'avenir, mais nous allons le garder. J'en prends acte.

Il paraît que les charges vont baisser. Encore une promesse qui n'engage que ceux qui la croient.

Et le plus beau pour la fin : la France est capable de se transformer et il sait que nous y sommes prêts. Oui, nous y sommes prêts. Le problème est surtout que les gouvernements successifs depuis plus de vingt ans n'y sont pas réellement prêts, eux.

Je passe sur le passage du numérique qui est un facteur de justice sociale. Dans ma campagne, on a déjà du mal avec le téléphone, alors le numérique… Même chose sur la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu et sur la modulation des allocations familiales, beaux exemples de clientélisme socialiste.

Malgré cela, la France avancera l'année prochaine (sic). C'est sûr, elle se rapprochera encore un peu plus du trou.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: À louer BASENAME: a-louer DATE: Wed, 31 Dec 2014 12:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise foi TAGS: ----- BODY:

Je passe quelques jours de calme en province. Le 24 au soir, j'ai pu constater que l'âne n'était pas seulement en chaire puisqu'il se trouvait comme tous les ans une ânesse, un ânon et des brebis dans le chœur de l'église. J'avoue, le mot est facile, mais c'est tout de même rassurant de voir que certaines choses ne changent pas année après année. Et l'âne en chaire n'en est pas réellement un puisque pour parler de Levinas, Nietzsche, Tolkien (et de sa nouvelle traduction), du Hobbit et de Sméagol, il faut non seulement avoir une certaine culture mais aussi une ouverture d'esprit qui manque à bon nombre de religieux, toutes obédiences confondues.

Ceci étant dit, il y a quelques jours de cela, je déambulais sur le boulevard Koenig à Brive. Au milieu des affiches d'agences immobilières vantant les mérites de tel ou tel local commercial à louer en raison de cessations d'activité plus ou moins forcées, je suis tombé au 60 du boulevard sur l'ancien local du RSI. J'ignorai jusque là qu'il se tint là.

Je vous vois venir et je vais encore recevoir des messages soulignant ma monomanie et mon ant-rsisme primaire. D'une part, je ne suis pas un anti-rsiste primaire mais secondaire, mon psychanalyste vous le confirmera, et d'autre part, je ne recherchais pas précisément ce local. Je recherchais l'agence du Crédit Mutuel de l'Hôtel de Ville qui est un peu plus loin sur le boulevard et qui a le bon goût d'être ouverte le lundi toute la journée.

[image:28:]

Fig. 1 : local anciennement loué grâce à vos cotisations

Comme on dit par chez moi, ça sent le sapin. Mais il est vrai que la cuvée de Champagne du RSI a certainement un coût qu'il a fallu couvrir en réduisant la voilure. Ne rêvez pas, il ne s'agit sans doute pas des prémices d'une gestion saine. Ça se saurait.

Je ne vais pas pleurer sur les déboires du RSI ni d'ailleurs sur ceux de l'URSSAF ou de la CIPAV. J'attends avec une certaine impatience l'allocution de notre président de la république ce soir non pour recevoir ses bons vœux — je sais qu'il me hais parce que je gagne plus de 4000 € par mois même s'il me restait moins d'un SMIC après le passage de l'état se servant sans vergogne sur mes comptes, mais ça, c'était avant — mais pour prendre un cours de langue de bois sur le thème de demain, on rasera encore gratis.

Je suis pour ma part assez sidéré par ce qu'il se passe actuellement. En province, je constate des fermetures de commerces toujours plus nombreuses dans les petites villes, des propriétés bradées parce qu'il n'y a plus aucun emploi. Et rien n'est fait. Plus exactement, tout est fait pour que cela perdure parce que rien n'est fait pour que cela s'arrête. Depuis trente ans, on préfère en France un chômeur bien indemnisé que des emplois précaires et ce n'est pas prêt à changer.

Je ne sais pas ce que va nous réserver 2015. Fin 2013, mon banquier professionnel m'avait signalé que l'année 2014 serait aux dires des analystes du CIC une catastrophe. J'étais assez d'accord avec lui et force est de constater que nous avions malheureusement raison. Nous sommes fin 2014 et je ne vois pas en quoi 2015 pourra être meilleure que 2014 au moins du point de vue strictement économique. Notre gouvernement n'a pas encore pris les mesures nécessaires pour relancer l'activité. Je ne parle pas de croissance, ce vieux mythe qu'il serait bon de réformer lui-aussi, mais d'activité, ce qui est sensiblement différent.

Quant aux réformes qui seraient absolument nécessaires et parfaitement urgentes, je ne les vois vraiment pas poindre. Au contraire, le gouvernement semble confit dans l'immobilisme. Desproges aurait rajouté comme un marron dans le cul d'une dinde, ce qu'il faut le reconnaître est tout de même de saison.

Le gouvernement ne fera rien sauf s'il est contraint et forcé à l'action. Pour être tout à fait franc, je me demande s'il est pas attentiste pour laisser faire le sale boulot de l'implosion de la sécurité sociale par d'autres en s'en lavant les mains, voire en étant content de cela puisqu'il pourra se retrancher derrière un courageux « ce n'est pas nous, ce sont ces affreux ultra-libéraux qui ont cassé notre beau système français ». Il ne reconnaîtra jamais sa responsabilité ni celle de tous les gouvernements antérieurs et le fait que cela fait plus de quarante ans qu'ils savaient tous que ce système était voué à l'échec.

Personnellement, en ayant assez d'emprunter pour payer des charges toujours plus importantes à chiffre d'affaire constant, j'ai décidé de quitter ce système délétère, non par absence de solidarité, mais parce que cette solidarité à la française confine plus à la spoliation de la majorité de la société sur la minorité, à du vol organisé.

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Fig. 2 : arbre de Noël d'un indépendant à qui la France ne dit pas même merci. 

Je prévois donc pour 2015 un naufrage complet de la sécurité sociale française, toutes branches confondues, en raison d'un problème structurel de financement et des rats comme moi qui ont déjà quitté le navire, mais aussi en raison de tous ceux qui vont franchir le pas demain 1er janvier 2015.

À toutes et à tous ces courageux, je souhaite une bonne et heureuse année de liberté retrouvée.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 01 Jan 2015 17:50:28 +0000 URL:

Bienvenue parmi nous, matricule 472.

Pour les assurances vie européennes, il y a le contrat “la Bâloise” au Luxembourg qui me semble intéressant, mais il convient de passer par un courtier français. Vous avez aussi le contrat Swiss Life. Prévoir un ticket d’entrée de 10000 €.

Attention toutefois : ce qui est obligatoire est de prévoir un revenu pour sa retraite. Souscrire une assurance vie européenne n’est pas une obligation mais c’est déductible fiscalement à hauteur de la CIPAV à partir du moment où cette assurance n’est pas française.

À titre personnel, je vais souscrire un contrat “la Bâloise” dans le courant de l’année 2015. J’ai déjà trouvé mon courtier et je vous tiendrai au courant.

----- COMMENT: AUTHOR: pascal67 DATE: Thu, 01 Jan 2015 14:10:57 +0000 URL:

Bonne Année Mr le Grincheux,

J’attend la réponse de ma demande d’Affiliation à une assurance santé anglaise. Dès reçue je débuterai la procédure avec le MPLS. Je rejoindrai dès lors la cohorte des libérés qui je ne doute pas prendra encore plus d’ampleur cette nouvelle année 2015.
Il me semble difficile de trouver une assurance vie européenne. A lire les forums je ne dois pas être le seul à le penser. Si vous souhaitez nous communiquer quelques infos quand vous en aurez … merci d’avance !

Encore bonne année à vous

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 31 Dec 2014 18:29:33 +0000 URL:

Je risque 30000 euros d’amende et deux ans de prison au maximum. Personnellement, j’ai tellement de conscience civique que je suis allé me dénoncer moi-même à Marisol Touraine et à la commission des affaires sociales de l’assemblée nationale il y a maintenant deux mois. J’attends donc les gendarmes sereinement en espérant qu’ils ne viennent pas ce soir, j’ai un reste de Chassagne à terminer.

De toute façon et entre nous, dès qu’une occasion de quitter ce pays en état de lente décomposition se présentera, je n’aurais aucun scrupule à le quitter et, le cas échéant, à renoncer à ma nationalité. Après tout, aucun de mes grand’parents n’est né ni en France ni français même s’ils se sont tous battus pour ce pays.

Pour quitter la sécurité sociale, c’est assez simple. Pour ma part, j’ai pris une assurance santé européenne (luxembourgeoise pour être précis) et je suis en train de contracter une assurance-vie servant d’assurance retraite toujours au grand duché. J’ai annoncé cela au RSI, à l’URSSAF et à la CIPAV en courriers recommandés avec accusé de réception. L’URSSAF m’a déjà envoyé une mise en demeure (en courrier simple, il n’y a pas de petit profit). Le RSI m’a juste invité à régulariser ma situation. Quant à la CIPAV, elle doit me traiter par le mépris.

J’ai répondu à l’URSSAF par quelques articles de loi bien sentis et comme ils ont la comprenette un peu bouchée, nous nous retrouverons certainement devant un tribunal d’ici quelques mois, naturellement si le système n’a pas implosé d’ici-là.

Je ne manquerai pas de relater ici mes aventures avec ces monopoles illégaux que le monde nous envie.

D’ici-là, bonne année à vous aussi.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 31 Dec 2014 17:07:04 +0000 URL:

Je vois pas de cadeaux sous le sapin rsi.. Ahahah ! Comment on fait au juste (en pratique) pour quitter la Sécu ? Ça va pas te pénaliser ailleurs en tant que Français ? Du genre “ils” voient ça comme un acte lâche, donc on le sanctionne ! Faut pas regarder les voeux du président, moi je boycotte ce truc qui s’appelle “réveillon” (trop ringard/déplacé) et préfère avoir une pensée pour les pauvres (sdf…). Ce soir repas simple, couché tôt pour une sortie le lendemain en Montagne :) Bonne année le Grincheux !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Étrange affaire BASENAME: etrange-affaire DATE: Tue, 23 Dec 2014 13:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

C'est une étrange affaire, depuis le début.

Après plus de dix ans d'instruction sur l'un des financements les plus secrets du Parti communiste et de la CGT par le comité d'entreprise d'EDF, un procès s'était finalement tenu en juin dernier devant le tribunal correctionnel de Paris à la stupéfaction des intéressés eux-mêmes, plus habitués à être amnistiés qu'à être poursuivis. Pourtant, il devenait de plus en plus évident que cette période de clémence devait un jour ou l'autre prendre fin. Ce que l'on passe aux syndicats et aux partis politiques lorsque les caisses de l'état sont pleine n'est plus toléré en période de disette budgétaire.

Il est juste inadmissible que cela ait été toléré aussi longtemps.

Durant trois semaines dans une indifférence générale puisque rares sont ceux qui en ont parlé, le dossier du juge d'instruction Jean-Marie d'Huys a été utilisé pour mettre aux jours les malversations et les détournements de fonds de la caisse centrale d'action sociale d'EDF. La CCAS, pour ceux qui ne le sauraient pas, fait office de comité d'entreprise à EDF. Elle est connue pour ses recettes, au bas mot cinq cents millions d'euros, qui ne sont pas calculées sur 1% de la masse salariale d'EDF, mais sur 1% de son chiffre d'affaire. Cette hérésie date de sa création en 1946 par Marcel Paul, ministre communiste de la production industrielle, à la faveur avait-on dit d'une malencontreuse faute de frappe qui n'a jamais été rectifiée depuis.

Et depuis 1946, cette CCAS gérée exclusivement par la CGT est connue pour être la principale caisse noire d'une part de la CGT — on n'est jamais mieux servi que par soi-même — et d'autre part du Parti Communiste Français qui existe encore. Tout le monde le savait mais il ne fallait surtout pas le dire. Et ce n'est pas tout de le savoir, faut-il encore réussir à le prouver.

Or, fin 2003, un cadre de la caisse dépose plainte en Vendée. Une information judiciaire est enfin ouverte pour les motifs suivants : escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux. Rien que cela. L'instruction de cette plainte est confiée par le parquet au juge Jean-Marie d'Huy, plus connu jusqu'alors pour avoir instruit l'affaire Clearstream, preuve que le parquet tenait à faire la vérité sur cette affaire.

Et ce juge ne se laisse pas faire. Au printemps 2004, il perquisitionne le CCAS et comprend immédiatement à qui il a affaire. La CCAS est dans une nébuleuse comprenant l'IFOREP, l'Agence Centrale de Publicité (ACP) très proche du Parti Communiste Français et le journal l'Humanité. Dès lors, tout est fait par la CGT et le PCF pour faire durer ou capoter l'instruction. Pourtant, au bout de dix ans d'instruction, le procès s'est ouvert en juin dernier devant une chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Et ce procès fut long, trois semaines d'audience. Et trois semaines de silence dans les media.

En effet, les principaiux quotidiens nationaux sont dépendants de la CGT pour être imprimés au travers du syndicat du livre CGT. Il ne faut donc pas parler des choses qui pourraient fâcher voire contrarier un syndicaliste.

À ce procès, le procureur Serge Roques requiert dix-huit mois de prison avec sursis contre le principal inculpé, Jean Lavielle, qui présidait la CCAS à l'époque. Il requiert neuf mois avec sursis contre la sénatrice communiste Brigitte Gonthier-Maurin, poursuivie pour un emploi fictif, et plusieurs fortes amendes contre la CGT et sa fédération des Mines et de l'Énergie, contre l'IFOREP et contre L'Humanité, ces deux derniers pour avoir profité de détournements de plus d'un million d'euros.

Au total, huit personnes physiques et quatre organisations seront condamnées dans ce dossier.

Or le jugement du tribunal correctionnel de Paris est finalement rendu le 1er octobre 2014 dans une indifférence, un silence assourdissant. Aucun media n'a relayé cette information pourtant plus importante que les dernières frasques de Nabilla. Seul un entrefilet sur le site internet du journal la Croix, corroboré par un second entrefilet trouvé dans l'édition papier de les Échos m'a permis de savoir ce qu'il s'était passé.

Et pour cause, il fallait avoir le courage d'annoncer un jugement fort peu honorable à l'encontre de la CGT. Les condamnations ont été les suivantes :

Au total, il y eut douze condamnations pour des faits clairement identifiés et prouvés de détournements et de malversations sur la période allant de 1994 à 2002. Le dossier n'a pas pu prouver de détournements de fonds plus anciens mais il n'y a aucune raison de penser que ces pratiques ne dataient que de 1994.

Les chiffres récents de cette CCAS sont assez intéressants. Si elle fait 470 millions d'euros de recettes, elle annonce aussi 550 millions d'euros de dépenses, soit une perte nette de 80 millions d'euros qu'il faut éponger d'une manière ou d'une autre. La CGT d'EDF, seule maîtresse à bord, a décidé de vendre une partie du milliard d'euros d'actifs détenus par cette caisse.

Cela lui évitera sans doute un nouveau procès, mais nous sommes toujours très loin d'une gestion saine.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Censure expresse BASENAME: censure-expresse DATE: Mon, 22 Dec 2014 08:57:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai appris ce matin 22 décembre 2014 que le reportage de Zone Interdite sur M6 parlant du RSI (14 décembre 2014) n'était plus disponible sur le replay de la petite chaîne qui monte. Étrangement, les émissions plus anciennes sont toujours disponibles. Sans doute la censure est-elle passée dans notre pays de liberté à moins qu'il ne s'agisse d'une opportune défaillance technique. Je vois le mal partout.

Pour que ce document ne tombe pas dans les limbes d'internet, voici la demi-heure parlant du RSI. Il y a bien quelques inexactitudes. Le RSI n'est pas un service public comme il n'est pas une administration, mais ce reportage fait parler. Il fait même peur et pas seulement aux cotisants.

Cette video nécessite le plugin quicktime.

Faisant partie des quatre cents soixante-douze salopards selon la police qui ébranlent notre belle sécurité sociale à la française — plus de cinquante mille selon les organisateurs —, je n'ai pas peur et je sais résister à la pression. Officier de réserve de l'armée de terre, j'ai même appris à jouer au plus con et je dois dire qu'à ce petit jeu j'ai une certaine endurance.

J'ai déjà subi des intimidations assez sévères. Je n'en dirai pas plus. Ce n'est pas drôle, mais cela s'oublie.

Mes serveurs, quant à eux, ont déjà été confrontés à des attaques soigneusement consignées dans leurs fichiers journaux. Alors pour les pirates qui imagineraient faire tomber ce site, sachez simplement qu'il tourne sous un OpenVMS 8.4/AXP des familles avec un serveur WASD et qu'à la première tentative d'infiltration je déposerai une plainte en bonne et due forme.

À bon entendeur…

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Tue, 23 Dec 2014 09:15:39 +0000 URL:

Ne lâchez rien, vous êtes loin d’être seul, à commencer par moi.
Comme vous, j’ai déjà tout subi, alors un peu plus, un peu moins… Ils ne se rendent même pas compte de ce qui est en train de se passer !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 22 Dec 2014 17:59:24 +0000 URL:

Visiblement, cette video a aussi disparu de youtube…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Quévillon BASENAME: le-cas-quevillon DATE: Sun, 21 Dec 2014 13:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Une âme absolument pas charitable vient me d'indiquer le compte twitter du président du RSI. Le président du RSI est Gérard Quévillon. J'en ai déjà parlé, mais pour ceux qui ne verraient pas très bien qui il s'agit, en voici une photographie.

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Fig. 1 : les Stanley et Oliver du RSI dans la cour du palais de l'Élysée.
Le plus petit, c'est Stéphane Sellier, directeur du RSI, le plus maigre, c'est Stéphane Sellier ; l'autre, c'est Gérard Quévillon.

Ces choses étant écrites, revenons si vous le voulez bien aux tweets de Gérard Quévillon. Je ne résiste pas à vous en faire part. C'est grotesque, mais c'est intéressant.

 ·  19 déc

Affiliation obligatoire pour les travailleurs indépendants

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Comme vous le voyez, la panique est totale. Dans tous les cas, Gérard, tu n'es pas très cohérent. Tu me permettras de t'appeler Gérard et de te tutoyer parce que je dis tu à tous ceux que j'aime et tu commences à m'amuser sérieusement. En effet, c'est de la logique élémentaire. Soit ton régime est obligatoire et je ne vois pas pourquoi tu devrais demander à arrêter la désinformation sur un media comme Twitter. Ce genre de chose se tranche non sur les réseaux sociaux mais devant un tribunal. Soit il s'agit d'un mensonge public et je suis en droit de te demander des comptes devant un autre tribunal. Remarque bien, ce ne serait pas la première fois.

Jamais tu n'as pris la peine de justifier l'existence légale de ton gagne pain. L'arrêt avant dire droit de la cour d'appel de Limoges était pourtant clair et t'enjoignait de répondre sous quinzaine en justifiant de ton existence légale, ce que tu n'as pas fait, préférant répondre au juge de Limoges par un cours de droit qu'il a dû apprécier à sa juste valeur. Rendez-vous donc en février 2015. Plus près de nous, le juge des référés du tribunal de grande instance de Nice a reconnu que le RSI n'avait aucune existence légale. Tu as cru bon interjeter appel. Pourquoi donc t'obstines-tu ? Ton jouet est cassé et nul n'y pourra rien. Ce n'est plus qu'une question de temps avant de le voir disparaître aux oubliettes de l'histoire.

Je regrette aussi que le ridicule ne tue malheureusement plus. En effet, après le reportage de Zone Interdite, tu as cru bon voler au secours du personnel de ta petite entreprise en parlant de la qualité de service rendue aux cotisants. La qualité de service… Mais de qui te moques-tu ? Cette qualité de service est déplorable. Personne ne répond aux courriers même recommandés et lorsqu'on prend la peine de te téléphoner sur ton numéro surtaxé, c'est pour tomber sur un ramassis d'incompétents d'un centre d'appel dont le but est de tenir treize appels à l'heure.

En fait, Gérard, tu n'es même plus ridicule, tu es pathétique. Et d'autant plus pathétique que le 9 décembre courant, tu t'es fendu d'un tweet parlant de l'ouverture du conseil d'administration national du RSI qui, selon tes dires, sera très chargé.

Pourquoi a-t-il été chargé ? Parce que nous serions un peu plus de 472 a avoir quitté ton beau navire ? Il est vrai qu'aux dires de l'ordre des experts-comptables nous serions un peu plus de 50000 en octobre. Et je te rassure, l'hémorragie n'est pas terminée.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les frères Galoche BASENAME: les-freres-galoche-1 DATE: Sun, 21 Dec 2014 12:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir, je suis tombé tout à fait par hasard sur le journal télévisé Soir 3. Étaient invités les duettistes Igor et Grichka Bogdanoff, sans doute pour la séquence humoristique du journal. J'ai en effet constaté depuis quelques jours que des affiches grand format poussaient dans les couloirs du chemin de fer métropolitain de Paris et vantaient le dernier opuscule des deux siamois qu'on peut ne pas lire. L'opuscule, pas les siamois.

Lorsque l'on voit la teneur de leurs travaux, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme un doute sur les révélations (méta)physiques de ce bouquin.

Effectivement, je n'ai pas été déçu. Ils se sont même pris le mur de Planck dans la figure. Avouant eux-mêmes qu'ils étaient mi-peoples mi-scientifiques, le contraire eut été étonnant. Mais le plus intéressant fut tout de même le moment où, emporté par sa verve, l'un des deux a réussi à dire la chose suivante :

La découverte est au coin de tous les virages.

On dirait presque du Ribéry dans le texte. Mais j'étais injuste avec les deux frères puisqu'ils ont au moins découvert une chose fondamentale, qu'un virage avait un coin.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La réforme des retraites n'aura pas lieu BASENAME: la-reforme-des-retraites-n DATE: Wed, 17 Dec 2014 11:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Manuel Valls vient de l'annoncer, il n'y aura aucune réforme des retraites durant ce quinquennat. La patate chaude est donc refilée au prochain gouvernement, qu'il soit de droite ou de gauche. C'est responsable et cela a un petit air d'« après nous le déluge ». Remarquez bien que Manuel Valls en Pompadour, ça aurait de l'allure.

Une fois de plus, force est de constater que personne ne prend en compte l'ampleur du problème, du désastre pourtant annoncé depuis les années 1970 par des démographes. Mieux vaut ne pas contrarier le troupeau bêlant qui risquerait de voter pour l'opposition plutôt que de prendre à bras le corps le problème qui, soyons-en sûrs, se produira puisque, contrairement à la croissance que chacun appelle de ses vœux, la démographie est beaucoup plus prévisible.

Il est pourtant plus que temps de dire aux français la vérité, de constater l'état déplorable des finances du pays. L'état providence ne vit plus qu'au-dessus de ses moyens sous la perfusion de marchés financiers qui ne vont pas tarder à se servir sur la dépouille de la bête. Il est d'ailleurs assez amusant de constater que ceux-là mêmes qui fustigeaient la finance — souvenez-vous du moi, président, mon ennemi sera la finance — sont bien contents de la trouver pour continuer à promettre que demain, on rasera encore gratis.

Nous sommes objectivement en faillite. Mais au lieu de l'accepter et de faire quelque chose pour s'en sortir, les gouvernements successifs ne voulant pas se froisser avec leurs électeurs ne font rien sauf accélérer la chute. Il faut tout de même mettre à leurs crédits qu'ils essaient de sauvegarder les intérêts de leur électorat plus que de celui de leur opposition. Et c'est bien le mal français. Plutôt que de faire bloc pour essayer de s'en sortir le moins mal possible, les différents partis politiques essaient de sauvegarder leur pré carré, leurs prérogatives et celles de leurs proches. Tant pis pour les autres, Dieu ou le parti reconnaîtra les siens.

Le résultat est catastrophique. Après une trentaine d'années de cette politique, nous arrivons à une situation où la moitié de la France travaille pour l'autre, où la moitié des français, plus exactement des résidents, considère que l'état a une dette envers elle. Combien de temps cette grande illusion, cette escroquerie pourra-t-elle encore perdurer sans que la France qui travaille ne se rebelle pour que cela change ? Contrairement à ce qui est répété ici et là, cette France qui est en train de se réveiller n'est pas une France d'odieux individualistes qui sont contre toute solidarité. Ce sont des gens comme vous et moi qui veulent bien être solidaires à partir du moment où cette solidarité est juste et partagée par tous, ce qui est loin d'être le cas en France.

Et cette solidarité commence par une réforme sérieuse de la protection sociale à la française et des caisses de retraite. C'est urgent et vital.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Illégalité du RSI, saison 2 BASENAME: illegalite-du-rsi-saison-2 DATE: Tue, 16 Dec 2014 17:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous vous en souvenez certainement, j'ai déjà évoqué ici le problème de l'existence même du RSI en tant qu'entité juridique. En effet, cet objet juridique non identifié se permet tout et le contraire de tout avec ses heureux cotisants, ayant jusqu'au droit de vie et de mort sur eux.

Figurez-vous que même sans aucune existence juridique, ce machin se permet d'envoyer des huissiers de justice dans des réunions privées d'associations sous le simple prétexte que ces associations pourraient informer le public non seulement de ses dysfonctionnements mais aussi du sable mouvant qui lui sert de fondement légal.

L'une de ces associations, le MLPS, a donc traîné le machin en référé devant une chambre du tribunal de grande instance de Nice. Et elle a gagné, le juge ayant noté l'absence d'existence légale du RSI. L'ordonnance de référé est accessible à la fin de cet article.

Mais attendons. Le RSI, ça ose tout, c'est même à cela qu'on le reconnaît. Cette ordonnance a été donnée en premier ressort et en référé. Attendons pour voir si elle sera frappée d'appel et espérons que le juge d'appel, dans ce cas, ne renvoie pas l'affaire au fond.

C'est le début de la fin, mais ce n'est que le début ! Les mouches commencent à changer d'âne.

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----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 21 Dec 2014 19:30:52 +0000 URL:

Aux dernières nouvelles, le RSI a cru bon interjeter appel. À sa place, j’aurais enterré cette décision en faisant amende honorable et en argüant qu’elle ne s’appliquait qu’à cette histoire de surveillance par huissier des réunions du MLPS.

Mais je ne suis pas à la place du RSI.

Je vous tiendrai naturellement au courant de la suite qui risque d’être très intéressante.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La carte des forces de France version Hobbit BASENAME: la-carte-des-forces-de DATE: Sun, 14 Dec 2014 14:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas combien cela nous a encore coûté. Je ne veux même pas le savoir. Comme je ne veux pas savoir ce que fument, s'injectent ou sniffent les membres de notre gouvernement et leurs chefs de cabinet ni si c'est remboursé par la sécu.

En effet, je viens de tomber sur le site http://www.thinglink.com/scene/599225140458291201# après qu'une âme mal intentionnée m'a indiqué un tweet issu du compte officiel du premier ministre français. Rien que ça.

Comme le , la France mène la bataille : nos forces en une carte >>

C'est très sérieux et, personnellement, cela n'incite même plus mes zygomatiques à une tétanisation crispée.

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Fig. 1 : la Terre du milieu version française

Je vous laisse seuls juges. Pour voir la chose en grand, il suffit de cliquer sur la carte. La toponymie est très importante et représente sans doute une grande partie du travail de recherche.

Pour ma part, je trouve cela assez pathétique et n'aurais rien d'autre à ajouter sinon de savoir qui est le précieux et qui tiendra le rôle du Gollum Sméagol.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Comptes de la CNAMTS BASENAME: 17072014_compte_cnamts-pdf DATE: Sun, 14 Dec 2014 11:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Un ami qui vous veut du mal m'a sournoisement envoyé les comptes de la CNAMTS pour l'exercice 2013. Je parle bien d'un ami qui vous veut du mal parce qu'à la lecture des lignes qui suivent, vous allez perdre vos dernières illusions sur la sécurité sociale française, la meilleur du monde mais qu'aucun autre pays ne veut bizarrement chez lui. La CNAMTS, vous ne le savez sans doute pas, est la caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés. Il s'agit d'un établissement public national à caractère administratif, jouissant de la personnalité juridique et de l'autonomie financière qui est soumis à une double tutelle : celle du ministère chargé de la sécurité sociale et celle du ministère de l'économie et des finances. Il ne s'agit donc pas d'une petite caisse marginale, mais sans nul doute de l'une des caisses les plus importantes de France.

Ceci étant dit, ouvrons ce document tout à fait intéressant.

Les choses appréciables commence à la page 10. Les numéros de page utilisés dans cet article correspondent aux numéros depuis le début du document et non aux numéros indiqués au bas des pages.

Donc, page 10 commence la présentation simplifiée du bilan. J'y apprends :

Si j'osais présenter un tel bilan, je pense que cela se passerait très mal pour mon expert-comptable et pour moi. Et encore, vous n'avez rien vu puisque nous n'avons fait qu'évoquer les grandes lignes de ce bilan. Le diable étant de les détails, allons saluer ce diable.

Page 16, les charges de personnel sont de 726 millions d'euros. Juste une fois et demi plus importantes que les charges externes. Cela semblerait raisonnable si les charges d'exploitation n'était pas de 6,7 milliards d'euros. À peine plus que le résultat déficitaire de l'exercice (6,1 milliards d'euros).

Mais arrêtons de disserter sur les chiffres. Un lecteur attentif pourra lire ce document et s'en faire une idée bien plus précise. Concentrons-nous sur les annexes.

J'apprends page 28 que les comptes annuels sont établis conformément aux règles comptables applicables en France aux organismes de sécurité sociale. Je comprends donc pourquoi le bilan comptable me fait légèrement tiquer. Il s'agit donc d'un bilan concocté par un plan comptable spécifique pour cacher des choses sous le tapis. Page 42, je comprends la subtilité des provisions pour charges techniques. En comptabilité générale, j'aurais tendance à appeler cela des provisions pour créances douteuses. Visiblement, pour la sécurité sociale, c'est un peu différent car les créances douteuses sont définies page 46. Rappelez-moi d'aller lire attentivement la note n° 17.

Page 48 se trouve un tableau des taux d'amortissement. Pas une seule durée d'amortissement n'est inférieure à trois ans. Dans ce cas, comment justifier les taux d'amortissement présentés au début du document ? Page 50, je constate un paragraphe sur les médailles du travail des salariés de la CNAMTS et leurs indemnités de départ en retraite. Sans commentaire. Cela irait encore si ce machin était excédentaire.

Page 50, enfin, sont évoquées les règles propres à l'organisme:

Les opérations comptables sont structurées par la mise en œuvre d'une comptabilité de gestion. L'objectif est de suivre certains domaines couverts par la branche, afin de mieux éclairer les résultats. Cette comptabilité par gestion correspond dans une certaine mesure à une comptabilité analytique.

J'aime assez. Le lecteur est sans doute trop bête pour que la CNAMTS utilise une comptabilié analytique. Ne pas l'utiliser permet aussi de cacher des choses sous le tapis plus facilement. Plusieurs questions : pourquoi certains domaines et surtout que signifie une certaine mesure ?

Page 70, j'apprends qu'une partie de la dette va être refilée à la CADES. Mais une partie seulement. Qui va donc renflouer le reste du Titanic ? Page 73 se trouve la liste des nouvelles immobilisations corporelles. C'est intéressant.

À partir de la page 130 figurent les engagement hors bilan. C'est assez facile et cela vaut franchement le détour. Un tableau récapitulatif résume la situation page 136.

Ce bilan comptable ne tient pas la route et n'importe quelle entreprise devrait immédiatement se déclarer en état de cessation des paiements. Des pirouettes permettent de s'en tirer en déclarant que les dettes sont ne grande partie des comptes courant d'organismes d'état débiteurs et autres absurdités comptables. Cela fait encore illusion.

Pour combien de temps encore ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Vous avez aimé Depardieu ? Vous aimerez un autre Gérard ! BASENAME: lettre_rsi-pdf DATE: Sat, 13 Dec 2014 13:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Gérard Quévillon est fâché. Gérard Quévillon, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, est le sémillant président national du RSI, par ailleurs président d'honneur de l'UNCAI.

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Fig. 1 : pièce à conviction N° 1 prouvant que la cantine du RSI est bonne

Pourquoi donc parlé-je de ce monsieur ? Pour une raison simple, il n'est pas content, mais pas content du tout de l'article 8 du PLFSS 2015 qui lui imposera de régler des cotisations sociales. Et ce monsieur a le culot de s'en émouvoir et de s'en émouvoir à tel point qu'il a pris sa plus belle plume pour envoyer un courrier larmoyant à son autorité de tutelle. En voici une copie certifiée rigoureusement exacte.

[image:22:]

Fig. 2 : pièce à conviction N° 2.
Ami lecteur, les fautes d'orthographe et de grammaire sont certifiées d'origine 100% pur Quévillon. Sauras-tu les retrouver ?

Jusque-là, Gérard Quévillon n'est qu'un français bénéficiant de notre cher système et qui râle contre l'augmentation de ses charges. Il ne comprend pas que sa présence, facturée tout de même à six fois le tarif horaire du SMIC, ce qui est tout a fait correct pour du bénévolat, puisse être soumis à des cotisations sociales. Lorsque cela le touche de plus près, il s'insurge, il s'offusque bien plus que lorsque ces augmentations étaient destinés à d'autres. Ces cotisations sociales sont bonnes pour les autres mais pas pour lui parce qu'il est investi d'une mission quasi divine, représenter et présider le RSI.

Cela serait juste pathétique si le RSI ne s'était pas fendu d'un courrier à tous ceux qui veulent bien l'entendre : caisses régionales, ordre des experts-comptables et séditieux en tous genres. Dans ce courrier de dix pages, le RSI rappelle qu'il est interdit de quitter le système français sous peine de… sous peine de quoi déjà ? Ah oui, de prison, d'amende et j'en passe. Tous les libérés vont être rôtis en enfer pour toute l'éternité et si ça ne suffit pas, leurs decendants avec eux !

Avouez tout de même que vouer à l'enfer éternel des gens dont la plupart ne sont pas croyants et qui vivent déjà l'enfer ici-bas grâce au RSI n'est pas pour les inciter à revenir dans le rang. Et cela les incite d'autant moins que ce courrier est un ramassis d'inexactitudes savamment juxtaposées dont le but affiché est de démontrer que le RSI est un régime obligatoire. Ce qu'il n'a jamais été. Je ne connais d'ailleurs personne qui ait voulu y être affilié volontairement vu le peu d'égard et la protection très limitée qu'il fournit à ses heureux cotisants.

Gérard, vous semblez découvrir l'iniquité du système parce qu'elle vous touche maintenant personnellement. Venez donc nous rejoindre et lutter pour la reconnaissance de la fin du monopole délétère de la sécurité sociale et de l'hérésie qu'est le RSI ! Je vous promets même de porter votre banderole pour que vous ne vous fatiguiez pas.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 15 Dec 2014 10:30:14 +0000 URL:

Oui, j’ai vu. Je savais que nous étions pris pour des imbéciles, mais je ne savais pas que c’était à ce point. Il est juste déplorable que la journaliste n’ait jamais indiqué que le RSI était une entreprise privée (et non une administration) et que sa légalité était sujette à beaucoup de cautions. N’en demandons pas trop, le sujet était déjà assez polémique comme cela.

Je suppose que les oreilles de certains doivent siffler très fort ce matin. Quant aux indépendants encore frileux, ils viennent de rejoindre le monde merveilleux des libérés de la sécu.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Mon, 15 Dec 2014 10:16:25 +0000 URL:

Le RSI dans ses pratiques hier soir sur M6.

http://lefenetrou.blogspot.fr/2014/12/les-pratiques-du-rsi-ou-le-service.html

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Petite analyse BASENAME: petite-analyse DATE: Fri, 12 Dec 2014 13:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Rassurez-vous, je n'ai pas besoin de psychanalyste. Je me contente d'une petite séance de thérapie de groupe régulièrement ici. Il faut bien que le lecteur serve aussi à quelque chose.

Non, l'analyse dont je veux vous parler est celle des comptes du RSI (le Régime Social des Indépendants) pour l'année 2013. Ces comptes ont été une fois de plus retoqués par les commissaires aux comptes qui n'ont pas voulu engager leurs responsabilités. On les comprend, ils ne sont pas fous. La puce m'a été mise à l'oreille pas un contributeur masqué qui m'a mis le papier sous les yeux ou plutôt dans ma boîte aux lettres. Accrochez-vous, c'est du très lourd pour un organisme qui prétend être une caisse de sécurité sociale et qui n'est en fait qu'une entreprise avec des actionnaires et se permettant de faire des bénéfices sur notre dos.

Donc revenons aux derniers comptes publiés par le RSI pour l'exercice 2013. En page 43, je vois qu'il est fait mention de chiffre d'affaire et de bénéfices. Ce bénéfice est pour l'exercice 2013 de 18,39 millions d'euros, en hausse de 1,1% par rapport à 2012. J'en reviens donc toujours à la même question : qui donc sont les actionnaires de ce grand machin ?

Un peu plus loin, page 49, je tique en apprenant que le RSI a des frais de recherche et développement. Recherche et développement ? Pour quoi faire ? Il y en a tout de même pour la bagatelle de 25 millions d'euros. Que font-ils avec cet argent ? Des congrès, des commissions pour étudier l'augmentation de l'assiette des cotisations ? J'ai beau chercher, je ne vois pas ce qui pourrait être classé de la part du RSI en frais de recherche et de développement. Si encore ils cherchaient comment améliorer leurs services à leurs heureux cotisants…

En page 53, je vois que le RSI boursicote en plaçant l'argent de ses cotisants dans des FCP, Sicav et coupons d'obligations à hauteur de 8595 millions d'euros ? Il me semble que cela est formellement interdit. Mais, en quittant le point de vue strict du droit, comment un régime de sécurité sociale peut-il placer de l'argent en bourse ? Il serait sans doute plus judicieux de redistribuer ces sommes aux cotisants, voire de créer un fonds d'aide aux personnes en difficulté. Je n'ai pas réussi à savoir si le RSI investissait dans des coupons de l'état français, ce qui serait tout de même assez cocasse et dangereux puisque la faillite proche de l'état français va aussi précipiter le RSI dans la tourmente. Adieu veau, vache, cochon et retraites déjà maigres du RSI. Quant aux remboursement des feuilles de soin, autant les oublier.

Page 54, je note qu'il y a des plus-values latentes. C'est pour moi un grand mystère. Une plus-value est ou n'est pas. En aucun cas elle n'est latente. En effet, une plus-value ne peut être que constatée, une fois les titres vendus. Si les titres en question ne sont pas vendus, cette plus-value n'existe pas et n'a pas à être introduite au bilan, surtout lorsque le montant de ces plus-values latentes sont des spéculations sur les assurances vieillesse complémentaires et d'invalidité.

Cerise sur le gâteau page 107 où j'apprends comment est calculée la retraite des agents du RSI. Je connaissais déjà leur système d'intéressement qui est proprement scandaleux, mais j'avoue que leur système de retraite est intéressant lui-aussi. Accrochez-vous bien.

L’indemnité de départ à la retraite est égale à autant de 1/10 du salaire mensuel normal du salarié qu’il compte d’années de présence, sans qu’au-delà de 10 années, cette indemnité puisse être inférieure au 1/3 de son salaire annuel normal, ce dernier étant égal au produit du salaire mensuel normal par le nombre de mois de rémunération correspondant à la structure salariale annuelle en vigueur selon la CCN.

Avez-vous compris quelque chose ? Non ? Ce n'est pas grave, je vais vous l'expliquer. Vous constaterez que cela a un certain goût de régime spécial bien caché et que cela ne ressemble en rien au calcul de la retraite de misère d'un petit commerçant ou d'un artisan. Le calcul est effectué sur la base du dernier salaire brut (tiens ? pas les vingt-cinq meilleures années ?) selon la formule alambiquée suivante :

Indemnité = (Dernier salaire mensuel normal brut * 14 / 12) * 3

Regardons maintenant ce qui se cache derrière ces chiffres. Vous vous demanderez peut-être pourquoi il y a un facteur 14/12. Les employés du RSI touchent quatorze mois de salaire plus les congés payés. Prenons donc un médecin gagnant 6000 € de salaire brut. J'ai pris le salaire médian en fin de carrière. Son indemnité sera de 21000 € au titre de son départ à laquelle s'ajoutera sa retraite de salarié que je ne puis fournir puisque je n'ai trouvé nulle part comment elle était calculée. Cette indemnité n'est même pas la retraite annuelle d'un petit commerçant ayant trimé toute sa vie et qui n'aura, lui, aucune prime de départ. Même sa boutique n'aura plus aucuna valeur car plus personne ne veut plus s'installer commerçant de nos jours. En d'autres termes, la retraite du RSI, ce n'est pas la Bérézina pour tout le monde.

Lorsqu'elle ressort du bilan du RSI, il faut tout de même avouer qu'on ne reconnaît plus la solidarité nationale qu'à la couleur de ses godasses. Pour fixer les idées, le chiffre d'affaire du RSI est vingt fois supérieur à celui de Saint-Gobain, société cotée au CAC40 et qui serait dans de beaux draps si ses comptes annuels étaient tous les ans rejetés. Et malgré cela, ses comptes sont invariablement rejetés sans qu'il y ait la plus petite conséquence sur sa gestion. Pire que tout, ses comptes trahissent son souci premier qui n'est pas de verser des prestations justes à ses cotisants mais de se goinfrer éhontément de produits financiers en tous genres pour d'une part assurer des privilèges à ses salariés et à ses retraités et d'autre part redistribuer ses bénéfices aux autres caisses au titre de sa convention de gestion.

Vous avez dit liberté, égalité, fraternité ?

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 05 Jan 2015 19:02:22 +0000 URL:

Vous voyez, quand vous voulez… J’admets, ce genre de document est assez abscons.

----- COMMENT: AUTHOR: pascal67 DATE: Mon, 05 Jan 2015 18:33:04 +0000 URL:

Ca y est, je viens de voir les lignes… Merci !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 05 Jan 2015 16:59:28 +0000 URL:

Dans le fichier “CN annexes 2013.pdf", page 43 : impôts sur les bénéfices et taxes sur le chiffre d’affaire. Bien astucieusement, il n’est fait mention d’aucune ligne “chiffre d’affaire", cela ferait désordre. Mais en se reportant au compte de résultat au début du même document, il est possible de le recalculer.

----- COMMENT: AUTHOR: pascal67 DATE: Mon, 05 Jan 2015 16:23:15 +0000 URL:

Bonjour,
Sur les comptes 2013 du RSI, je n’arrive pas à mettre la main sur ces fameuses mentions de CA et de bénéfice page 43.
Sur quel fichier se trouvent-elles s’il vous plaît…

----- COMMENT: AUTHOR: pascal67 DATE: Sun, 28 Dec 2014 18:14:50 +0000 URL:

Bonjour,
Vraiment merci pour votre travail et vos recherches.

----- COMMENT: AUTHOR: emissaire1 DATE: Mon, 22 Dec 2014 15:38:19 +0000 URL:

Bonjour.
Je tenais simplement à vous dire merci pour toutes ces rédactions et infos j’ai téléchargé leur bilan 2013 étant aussi un “472″ bientôt convoqué au TASS pour avoir défier le “Saint Empire RSI” depuis un an seulement, adhérent au MLPS de Claude Reichmann qui m’aide dans ce combat et le fait de savoir que je ne suis pas seul m’encourage à me battre contre eux pour survivre et peut être vivre plus tard, l’avenir seul nous le dira. Cordialement.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Sat, 13 Dec 2014 13:05:02 +0000 URL:

Sans… commentaires…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il avait des cheveux blancs mon guide, Attali... BASENAME: il-avait-des-cheveux-blancs DATE: Thu, 11 Dec 2014 08:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

À l'instant, sur France Inter, j'entends Jacques Attali dans le poste. Vous l'avez peut-être oublié, mais le général De Gaulle qui prétendait déjà juste avant de couler que la vieillesse était un naufrage — ce qu'il faut encore constater ici — signalait aussi dans un éclair de lucité et une phrase sèche dont il avait le secret que pour réformer la France, il faudrait a minima fermer l'école polytechnique et l'ENA.

Jacques Attali, 71 ans depuis le 1er novembre dernier, est un habitué des ors de la république. Il cumule tout ce qu'exécrait le général. Issu de la promotion 1965 de l'école polytechnique, il est ensuite diplômé de l'institut d'études politiques de Paris puis de l'ENA. Mon mauvais esprit me souffle que c'est sans doute parce qu'il appartient au corps des mines qu'il ne réchigne pas à creuser des trous (budgétaires) divers et variés.

Et ce monsieur traîne dans les ministères, conseille. D'abord François Mitterrand et sa politique de gauche avant son tournant de la rigueur. Souvenez-vous, l'explosion du chômage, la 2CV de Fabius et les trois dévaluations successives alors que Pierre Mauroy répétait à qui voulait l'entendre que les clignotants de l'économie étaient au vert.

Ce matin, donc, ce conseiller spécial déclare abruptement, je cite, que « la France va très bien ». J'en suis fort aise, mais j'avoue que je ne suis pas sûr que l'on parle de la même France. Celle que je vois est un pays en état de lente décomposition, avec une classe politique qui ne travaille que pour justifier sa propre présence et travailler à son seul profit.

La France ne va pas bien. La France est un pays en voie de sous-développement. Et il n'est pas nécessaire d'aller dans les quartiers dits sensibles pour s'en rendre compte. Au centre même de Paris, cela devient de plus en plus visible. La méthode Coué n'a jamais été une politique à terme. Tout au plus peut-elle endormir le chaland jusqu'à l'explosion finale.

Et cette explosion viendra, malheureusement. La France n'a jamais su se réformer en douceur et il lui a toujours fallu des révolutions. La France est même le champion du monde du nombre de constitutions entre 1750 et nos jours parce que, jamais, il n'a été possible de la faire évoluer.

Le principal problème est l'expression de la démocratie car cette expression est toujours instrumentalisée pour servir une cause à court terme (élection du président de la république au suffrage universel direct en 1962 pour donner une légitimité forte, proportionnelle pour éviter le fiasco des législatives de 1986, quinquennat, bidouillages du corps électoral comme ne Nouvelle-Calédonie…). Le peuple accepte jusqu'au moment où il se rend compte qu'il s'est fait abuser et, à ce moment, il descend dans la rue avec des piques.

Je suis certainement un affreux réactionnaire, mais tant que l'impôt sur le revenu ne sera payé que par la moitié des français, je trouve que le suffrage censitaire n'est pas l'expression aberrante d'une république. En effet, ceux qui bénéficient des largesses du système sont plus enclins à voter en fonction de leurs intérêts propres plutôt que de l'intérêt général. Dès lors, le suffrage universel prend du plomb dans l'aile.

Retournons-nous et regardons l'évolution de la France depuis 1945. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'intérêt collectif coïncidait peu ou prou à l'intérêt individuel et l'élection au suffrage universel n'était pas idiot. Je constate que ces deux intérêts divergent depuis les années 1980 nous poussant dans la crise dans laquelle nous nous débattons aujourd'hui parce que les institutions verrouillent ce système, qu'il s'agisse de la classe politique ou des partenaires sociaux, un joli mot.

Nous sommes donc tous responsables, mais le suffrage universel permet de rejeter les torts sur autrui à peu de frais. George Orwell écrivait pourtant il y a plus de soixante ans :

un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas la victime. Il est complice.

Notez bien qu'il parle d'un peuple, de l'entité abstraite, des électeurs et de ceux qui s'abstiennent. Il parle de veaux, de ceux qui vont à l'abattoir sans réchigner et qui en sont fiers, convaincus qu'ils vivent dans le meilleur des mondes possibles.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dette sociale BASENAME: web_201303_dettesociale_camembert_493-png DATE: Tue, 09 Dec 2014 18:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Notre dette sociale s'accumule tous les jours un peu plus au gré des différents déficits de notre sécurité sociale que le monde entier nous envie sans être assez bête pour en vouloir chez lui. À l'heure où j'écris ces lignes, cette dette s'élève à la bagatelle de 162 milliards d'euros. Sur cette somme, 133 milliards d'euros sont détenus par un organisme dont personne n'a réellement entendu parler. Il s'agit de la CADES, la Caisse d'Amortissement de la DEtte Sociale. Notez bien qu'il y a dans son nom le mot amortissement, ce qui est tout de même assez étrange pour une caisse qui se voit confier bon an mal an un déficit supplémentaire de 10 milliards d'euros.

Cette caisse a pour but de placer sur les marchés financiers cette dette sous la forme d'emprunts à terme. Plus précisément, cette année, elle prévoit de placer entre 15 et 18 milliards d'euros de titres à moyen et long termes. Ces titres sont remboursés aux différents investisseurs au moyen des recettes de la CRDS — contribution au remboursement de la dette sociale — et d'une partie de celles de la CSG — contribution sociale généralisée. En moyenne, la durée des prêts à la CADES est en 2013 de sept ans et demi.

Cette dette s'écoule malheureusement comme des petits pains. En effet, les investisseurs réclament de moins en moins d'intérêt à la CADES. Le taux moyen est actuellement de 2,52% l'an, à peine supérieur à celui de l'état, et n'arrête pas de baisser depuis 2011. Sur les émissions de titre à trois mois, les investisseurs acceptent même des taux négatifs (-0,22%). Ils acceptent donc de perdre de l'argent pour acheter de la dette sociale française.

Il y a une raison à cela. Les investisseurs savent que le mouton français se laissera tondre — ou la vache traire, je ne suis pas sectaire. En effet, cette dette, c'est vous et moi qui la possédons directement et indirectement. Directement parce que nous en possédons plus d'un quart. Indirectement parce que cette dette nous est refilée dans des titres divers et avariés grâce auxquels les banques placent notre argent.

[image:16:]

Fig. 1 : répartition de la dette française

Je ne sais pas si vous voyez bien ce qu'il risque d'arriver. La dette étant (dé)tenue en majorité par des pays européens, il est illusoire de déclarer abruptement comme dans un délire crypto-marxiste mélenchonien qu'on ne la remboursera pas. On demandera des échéances en piochant dans les dépôts bancaires des français — la loi autorise maintenant une ponction de 30% —, on dansera parce qu'on aura chanté tout l'été. Et cela ne sera pas volé. Mais on la remboursera d'une manière ou d'une autre.

Notez bien que jamais cette dette ne sera rayée d'un trait de plume. En effet, en refusant de la rembourser, non seulement nos taux d'emprunt vont s'envoler, mais tous les ménages français vont être ruinés car nous détenons tous, directement ou indirectement cette dette encore plus toxique que celles qui ont conduit à la crise des subprimes. Je ne parle même pas de la crédibilité de la France qui en prendra encore un sacré coup.

Il y a un autre phénomène à ne pas oublier. L'euro est une monnaie surévaluée et, mine de rien, assez spéculative. Lorsqu'un investisseur veut placer son argent, il le placera sur un pays qu'il considère solvable. Comprendre un pays dans lequel l'état a assez de poids pour faire rentrer des impôts dans les caisses. Ce qui est totalement décorrélé de sa santé financière puisque ce n'est pas in fine l'état qui remboursera, mais vous et moi au travers de la capacité de cet état à lever l'impôt.

Comme les pays du sud de l'Europe ne sont pas loin de la banqueroute, il faut bien placer son argent ailleurs, ce qui provoque aussi un regain d'intérêt pour la dette française, au moins à court terme. Et c'est là qu'intervient une nouvelle intéressante qui n'a pas fait grand bruit. Standard & Poor's a dégradé le 5 décembre 2014 la note de l'Italie à BBB-. « BBB- », cela ne vous dira rien. Sachez simplement que c'est la note juste au-dessus de la catégorie spéculative, la plus faible de la catégorie investissement réservée aux emprunteurs considérés comme fiables. Standard & Poor's considère tout de même que la perspective de cette note est stable.

Standard & Poor's justifie la baisse de la note de l'Italie de plusieurs manières :

Or l'Italie reste tout de même la troisième économie de la zone euro, ce qui aurait une tendance naturelle à pousser l'invertisseur vers la deuxième ou la première économie, à savoir la France ou l'Allemagne. Cela donne même aux investisseurs un alibi pour vendre massivement la dette italienne. Comme l'Allemagne est beaucoup plus sobre que nous, il est normal que nous puissions emprunter à aussi bon compte. Cela ne préjuge en rien de notre bonne santé économique comme se le gargarise tous les matins Michel Sapin.

Nous allons donc vers une crise d'insolvabilité généralisée et cette crise ne pourra se régler qu'à travers une immense crise monétaire. Il y aura certainement des réformes, mais ces réformes seront tout aussi douloureuses que les conséquences d'une faillite en chaîne de tous nos états.

L'Italie devient le maillon faible de la zone euro. Si les marchés décident de l'attaquer, deux choses pourront se produire. Soit la monnaie unique explose, soit la banque centrale européenne sera contrainte à l'intervention, forçant la main à l'Allemagne.

Les conséquences en seraient terribles. Soit l'euro survit en raison d'une monétisation de la dette (et donc d'une dévaluation massive, rassurez-vous dans tous les cas, nous paierons cette dette), soit il explose en vol et tout le monde revient aux monnaies nationales qui seront dévaluées régulièrement comme nous savons si bien le faire en France. Pire encore, l'Allemagne pourrait quitter la zone euro en laissant les autres pays de la zone imprimer de la monnaie de singe.

Tout ceci ne se produira qu'en cas de hausse des taux d'intérêts de la dette italienne à dix ans. Personnellement, je vais surveiller ce paramètre de près dans les prochains jours, surtout durant les fêtes de fin d'année où il est opportun de faire ce genre de chose. J'aimerais ne pas être pris au dépourvu entre le fromage et la bûche le soir du réveillon.

Dans tous les cas, même si ce n'est pas pour cette fois-ci, je vous conseille encore et toujours d'investir dans les conserves et les fusils de chasse.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Wed, 10 Dec 2014 09:03:29 +0000 URL:

Et comme les banques ne soutiennent ni les investissements ni l’économie, elles sont désormais très friandes de dettes à financer, surtout françaises. Elles incitent même nos dirigeants, SAPIN en tête, à en créer pour leurs placements “sécurisés". LAMENTABLE et CATASTROPHIQUE!

Au fait, le prix Nobel économique est remis aujourd’hui à un Français qui se définit lui même quant aux sollicitations extérieures, comme un “chercheur universitaire"… évitant toute application pratique.

L’art d’un refus poli, qui évite toutes manipulations politiques et syndicales.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Chronique d'une faillite annoncée BASENAME: chronique-d-une-faillite-annoncee DATE: Sun, 07 Dec 2014 14:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

La question n'est pas de savoir si la France va faire faillite mais de savoir quand. L'échéance se rapproche dangereusement et il convient de savoir où nous en sommes aujourd'hui et si les conséquences en ont été tirées.

La période s'y prête. Vous le savez, en automne, il y a les feuilles qui tombent, les noix à ramasser, mais surtout, il y a les prévisions de l'Union Européenne que vous trouverez ici.

Cette année, nous avons de la chance. Elles prennent une saveur tout à fait particulière puisque le mardi 4 novembre 2014, la commission, par la voix de son commissaire aux affaires économique, Pierre Moscovici, annonce ses prévisions de croissance et de déficit public. L'exercice est de haute voltige puisque le nouveau commissaire européen est contraint à contredire les chiffres de l'ex-ministre des finances qui n'était autre que ce même Pierre Moscovici. En effet, la France devient la championne d'Europe du déficit rapporté à son PIB.

Certains lecteurs vont encore se plaindre que je vais parler de chiffres et que les media traditionnels n'en disent rien. Ce n'est tout de même pas de ma faute si le français moyen préfère connaître les frasques de Nabilla Benattia plutôt que l'état de son propre pays et il faudrait veiller à ne pas m'en tenir responsable. Mon esprit chagrin me souffle que les media sont peut-être réticents à informer les français sur certains points.

Mais revenons au sujet avec deux graphiques publiés récemment sur Challenge.fr :

Fig. 1 : dépenses publiques rapportées au PIB d'un pays

Fig. 2 : emploi salarié dans l'industrie (base 100 le 01.01.2000)

Deux dessins valant toujours mieux qu’un long discours, les deux graphiques ci-dessus nous permettrons de comprendre ce qui se cache derrière la dette publique de la France.

La dette de la France (selon l’INSEE) se scinde en deux parties que sont d'une part la dette officielle de l'état, calculée selon les critères de Maastricht à environ 2000 milliards d'euros et aux autres dettes que sont pêle-mêle :

liste non exhaustive. Ces autres dettes sont estimées à quelque chose entre 5000 et 8000 milliards d'euros. Je n'ai pas réussi à trouver de source fiable.

Ainsi, l'endettement exact de la France est quelque part entre 7000 et 10000 milliards d'euros. Au minimum, cette dette que Mélenchon voudrait rayer d'un trait de plume en oubliant qu'en la rayant elle se transformerait immédiatement en dette privée parce que cet argent a déjà été dépensé, est trois fois et demi supérieure au montant répété à l'envi par les media.

Bien évidemment, le monde politique minimise le problème en ne communiquant que sur les critères de Maastricht. La somme est déjà assez importante sans encore y ajouter ce qui se cache actuellement sous le tapis. Je ne peux pas dire que cette façon de faire est intellectuellement honnête, mais même sur ces simples critères de Maastricht, il faut tout de même reconnaître que l'endettement « officiel » de la France serait pratiquement égal à la totalité des richesses qui y sont produites annuellement et qui porte le doux nom de PIB.

La question est maintenant de savoir ce qui se cache dans le PIB. Selon l'INSEE toujours, il est la somme des produits marchands et des produits non marchands. Les produits marchands qui représentent 57,1% du PIB regroupent entre autres les dépenses publiques des administrations centrales et des administrations locales. Les produits marchands sont les biens et les services produits par les entreprises, les artisans et les commerçants. Une simple soustraction permet de s'assurer qu'ils ne représentent que 42,9% du PIB.

Il est étrange de considérer comptablement comme une richesse les dépenses publiques. Ces dépenses devraient aller au passif quitte à ce que ces dépenses créent des produits marchands ou non marchands qui se retrouveront à l'actif. Passons, cela permet de gonfler les chiffres avantageusement sans toutefois masquer que la véritable richesse produite par le pays ne représente pas même la moitié de notre PIB (860 milliards d'euros pour fixer les idées).

Le déséquilibre entre cette production réelle de richesse et les charges que sont les dépenses publiques montrent sans ambiguïté qu'aucune augmentation d'impôt, même massive, ne permettra d'atteindre l'équilibre financier. Rassurez-vous tout de même, les fonctionnaires de Bercy regorgent d'idées nouvelles comme la taxe sur la cabane de jardin ou la nouvelle taxe sur le foncier non bâti. Il y aura bien des augmentations d'impôts, des créations de nouvelles taxes, mais rien ne changera la situation financière catastrophique de notre pays. Tout au plus ces nouveaux prélèvements pourront repousser un peu l'échéance.

Reprenons un peu les chiffres. La communication officielle de l'INSEE et du gouvernement nous apprend que nous avons une dette publique d'environ 2000 milliards d'euros. Le secteur marchand arrive à produire bon an mal an 860 milliards d'euros et il manque une grosse centaine de milliards d'euros pour ne pas creuser le déficit.

Si maintenant nous prenons la dette réelle de la France, coupons la poire en deux, qui est plus vraisemblement de 8500 milliards d'euros à 3% l'an, il faudrait trouver pour boucler le budget sans rembourser le principal de la dette 260 milliards d'euros supplémentaires. Pour commencer à amortir le principal de cette dette en la remboursant en plus de 30 ans, il conviendrait d'ajouter encore une ligne budgétaire de 200 milliards d'euros.

Ainsi, pour désendetter la France, il faudrait consacrer toute la production du secteur marchand, soit 860 milliard d'euros, y ajouter la centaine de milliards d'euros pour avoir un budget à l'équilibre et 460 milliards d'euros pour amortir la seule dette existante, soit 1420 milliards d'euros. Et encore, je ne parle pas du secteur non marchand que je ne traite pas et qu'il faudra bien payer aussi. Rajoutons donc 1000 milliards d'euros à ce chiffre pour ce secteur non marchand en partant du principe que la France pourra le réformer pour qu'il ne soit pas plus gourmand que le secteur non marchand allemand.

Nous avons donc une dépense incompressible de 2420 milliards d'euros pour une création de richesse réelle de 860 milliards d'euros. En d'autres termes, nous arrivons à peine à créer le tiers de ce que nous dépensons. Et ce n'est pas conjoncturel, c'est structurel, cela fait trente ans que cela dure. Si ce n'est pas une faillite, je ne sais pas comment l'appeler.

La seule réponse de la classe politique est d'augmenter par tous les moyens la croissance économique donc les richesses produites. Ce n'est pas possible et même si cela l'était, il faudrait soixante ans de croissance continue à 2% par an pour arriver à l'équilibre. Rien n'est dit sur l'augmentation de la dette durant ces soixante ans. Or le rythme de la croissance ne peut que décroître puisque nous sommes dans une économie finie. Nous ne sommes plus dans un marché d'équipement mais de renouvellement.

Il ne faut toutefois pas perdre de vue que cette situation de faillite n'est pas limitée à la France. Tous les autres pays développés sont dans une situation analogue. Pour les USA, la situation est encore pire mais ils font encore illusion grâce au statut particulier du dollar, monnaie d'échange internationale. La question est de savoir pour combien de temps encore.

Mais revenons à la France et à son état. Il y a la réalité fantasmée, celle que l’on aimerait voir, le doux rêve, et puis il y a la triste réalité des faits que l’immense majorité ne veut pas voir. Je n'arrive pas à savoir si les français sont conscients ou non de ce qui est en train de se jouer sous leurs yeux. La psychologie humaine est complexe et je ne me hasarderais pas à prendre position. En effet, il est difficile de choisir entre l'aveuglement volontaire où le sujet rejette volontairement tous les faits qui le dérangent dans son confort quotidien et le biais de conformité.

L'aveuglement volontaire est assez simple à appréhender. Quitte à recevoir un bon coup de pied au cul, autant ne pas l'attendre avec angoisse, c'est déjà ça de gagné. Le biais de conformité est quant à lui bien plus pervers. Il s'agit pour un individu de vouloir être accepté par un groupe. La pensée exprimée sera donc toujours la pensée consensuelle du groupe ou la pensée que l’on croit que le groupe peut entendre. Ce biais de conformité explique la pensée unique ou les propos lénifiants dont nous sommes si souvent abreuvés.

Ces deux mécanismes de pensée peuvent se cumuler avec plus ou moins de bonheur pour obtenir une écrasante majorité de gens qui arrivent au consensus en s'aveuglant mutuellement, pour ne pas voir la réalité pourtant froide et monstrueuse, en développant une pensée unique stérilisante. Pire, ils sont prêts à tout pour défendre l'indéfendable becs et ongles et celui qui, outrage ultime, dit la réalité des faits devient l'ennemi du groupe, le vilain petit canard qu'il faut à tout prix abattre et dont le message devient inaudible.

Au début de cet article, je vous parlais de l'état des finances de la France. Certains d'entre vous doivent penser qu'il ne s'agit que de chiffres. Mélenchon prétend que ce n'est que cela et qu'il suffit de les rayer d'un trait de plume. Il est l'exemple parfait du déni ou, au choix, de la bêtise crasse.

Ce ne sont effectivement que des chiffres, mais les signaux de la faillite déjà en cours sont parfaitement visibles aujourd'hui. Il suffit de savoir les regarder. Il y a quelques années, je discutais avec un député toujours en poste actuellement de la situation économique de notre pays. Il m'a demandé quels seraient les signes avant-coureurs de l'effondrement de notre pays et de sa faillite. Je lui ai répondu que je n'en savais strictement rien mais que, le jour venu, nous les reconnaîtrions avec une certitude absolue si l'on ne se mettait pas des œillères.

Ces signaux sont aujourd'hui sous nos yeux. Ils s'étalent à longueur de titres dans la presse. Pourtant, entre le biais de conformité évoqué plus haut et l'aveuglement volontaire, personne n'en tient compte. Il faut dire que l'immédiateté de l'information où une dépêche chasse l'autre toujours plus vite, sans aucune analyse, et un monde dans lequel les frasques de Nabilla sont plus importantes que la crise en Ukraine, il devient difficile d'éduquer le ventre mou de la population.

Je vous donne quelques signaux, vous en ferez ce que vous voulez. Tous ces signaux pointent dans la même direction, celle des caisses de l'état désespérément vides. La question est de savoir quand cet état sera obligé de le reconnaître et surtout quelles seront les modalité de la renégociation de sa dette. Rassurez-vous, ce ne sera pas pour dans vingt ans, mais plus vraisemblablement pour 2015, 2016 au plus tard. Nous n'attendrons plus longtemps.

Joëlle, instit sans salaire, dépannée avec des bons alimentaires

Les enseignants stagiaires de l’école supérieure de professorat et de l’éducation de Livry-Gargan ont manifesté ce mardi. La grogne s’intensifie en Seine-Saint-Denis. Ce mardi plus de trois cents jeunes professeurs des écoles stagiaires manifestaient à Livry-Gargan. Ils devraient être plus nombreux encore à se rassembler mercredi devant la direction académique de Bobigny. Ce qu’ils réclament ? Une révision de leur formation, mal adaptée, mais aussi le versement des salaires de certains de leurs collègues qui n’ont toujours pas été payé depuis la rentrée…

Allons donc, encore un problème informatique ou un retard administratif. La réalité est qu'on se fout d'un cas particulier et qu'on cache cela sous le tapis en refilant des tickets reso aux instituteurs (source Le Parisien).

L’armée va revendre son matériel à une entreprise privée pour le louer…

Vous ne rêvez pas, nous en sommes là. Comme nous n’avons plus un sou, nos armées vont tout simplement revendre leur matériel à des sociétés privées. Macron est pour, Sapin est contre, mais Hollande a donné raison à Macron. L’armée va donc percevoir quelques milliards de ces ventes tout de suite, ce qui va boucher un trou de plus de deux milliards d’euros dans le budget de la défense, puis les armées vont payer un « loyer » une location pour leurs matériels. L’année prochaine, il faudra trouver autre chose pour boucler le budget (source Les Échos).

Baisse de 30 % des retraites complémentaires des fonctionnaires

Selon l’information diffusée par FranceInfo, une mauvaise surprise pour 110 000 fonctionnaires en retraite. Leur complément de retraite sera amputé d’un tiers dès l’an prochain. Une décision de l’UMR, l’Union Mutualiste Retraite qui doit être entérinée mardi après-midi au cours d’une assemblée générale de cette mutuelle qui propose une épargne retraite facultative aux fonctionnaires essentiellement.

30%, ce n'est pas rien. Au cas où vous n'auriez pas encore compris, il n'y a juste plus d'argent. Ce n'est pas demain, c'est maintenant (source).

Agirc… les caisses de retraites des cadres, en faillite !

L’information n’est pas nouvelle : nous vous en parlions déjà le 11 octobre… 2012 dans notre Ecodigest titré « Retraites complémentaires, fin de partie en 2017 ». Ce jour là, les partenaires sociaux – syndicats et patronat – devaient se réunir pour changer ce qui pouvait l’être. Seulement voilà, quasiment rien n’a été fait, à part un gel de la revalorisation des pensions, et en novembre 2014 nous pouvons encore écrire ici que l’AGIRC risque la banqueroute en 2017-2018. Exactement comme en 2012, mais deux ans plus tard

Là encore, il n'y a plus d'argent (source Économie Matin). Même constatation pour la Caisse des Allocations Familiales qui a de plus en plus de mal à payer les prestations en temps et en heure si j'en crois le nombre d'affaires qui passent actuellement au TASS sur ce point précis. Même remarque pour la CIPAV et d'autres caisses de retraite.

Police et gendarmerie… chronique d’une catastrophe annoncée !

Alors que « plusieurs milliers de policiers ont défilé aujourd’hui à Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et « le mal-être » dans la police, une initiative rare pour ce corps de métier », cet autre article du Figaro nous apprend que les véhicules d’inervention de nos forces de l’ordres sont à bout de souffle et qu’il n’y a tout simplement plus d’argent pour en acheter (source Le Figaro ici et ici).

Remarquez bien qu'il ne s'agit là que de quelques exemples parmi beaucoup d'autres. Le corollaire de cette absence d'argent est l'augmentation de tous les prélèvements car l'état, pour survivre, ira jusqu'au bout de sa logique mortifère quitte à accélérer sa fin en tuant toute activité économique.

Factuellement, la France est déjà financièrement condamnée à la faillite et cette faillite a déjà commencé sous vos yeux. Il n'y a aucune raison d'espérer, il est déjà trop tard, préparez-vous.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Wed, 10 Dec 2014 09:42:54 +0000 URL:

Un texte fleuve… à la dimension du mensonge politique et de la transparence médiatique.

Quant à la dépense publique dans la case “richesse", le discours politique a toujours été d’une auto-proclamation en protection et avancée sociale… non pas d’un coût.

Rappelez vous qu’ils nous parlent de baisse, de réduction lorsque l’indicateur augmente moins vite que précédemment… dépenses publiques, chômage, déficits, etc.

Combien de temps nous laisserons nous encore tondre?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Métaphore BASENAME: metaphore DATE: Sun, 07 Dec 2014 09:08:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai entendu ce matin un gauchiste à poil dur déclarer abruptement qu'on pouvait augmenter la pression fiscale puisque le patronat n'offrait aucune garantie de création d'emploi malgré les réductions de charges offertes par le gouvernement. Encore un qui est persuadé que la création d'emploi se décrète.

Pourtant, il faudrait rappeler à ce monsieur ce que signalait déjà Winston Churchill :

Une nation qui espère prospérer grâce à l'impôt est comme un homme debout dans un seau qui essaie de se soulever par la poignée.

Si ce monsieur est infoutu de comprendre les bases de l'économie, espérons au moins qu'il comprenne cette métaphore.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ça sent le Sapin BASENAME: ca-sent-le-sapin DATE: Fri, 05 Dec 2014 20:58:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Vous ne pouvez pas l'ignorez, nous avons dans le gouvernement français actuel un certain Michel Sapin. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, il a déjà brillé dans un gouvernement du second septennat de François Mitterrand où il était déjà et malheureusement ministre de l'économie et des finances. À ce titre, il a fait l'objet d'une enquête pour « complicité de répartition de dividendes fictifs », un joli titre, par les magistrats Jean-Pierre Zanoto et Philippe Courroye qui étaient chargés de l'instruction du volet financier de l'affaire du Crédit Lyonnais, banque publique alors sous sa tutelle. Ces juges saisirent même la Cour de Justice de la République tant les charges étaient minces.

Il a aussi fait montre de ses capacités sous un gouvernement de Lionel Jospin avant d'intégrer les gouvernements successifs du quinquennat de François Hollande.

Ce monsieur ose tout. Il ose aujourd'hui s'ériger en donneur de leçons. En effet, il a déclaré hier, jeudi 4 décembre 2014, ne vouloir s'adresser qu'aux vrais chefs d'entreprise, ceux qui sont impliqués tout entiers dans le fonctionnement de leur société (sic), et non à ceux qui participent à la semaine de mobilisation à l'appel des organisations patronales.

Je ne défends pas les organisations patronales. Je les ai approchées, j'ai assez rapidement compris qu'il n'en sortirait rien de bon et que leur seule utilité relative est de s'opposer aux syndicats réactionnaires — je pèse mes mots, ce sont eux aujourd'hui qui font dans l'immobilisme — et bornés que nous avons la chance d'avoir en France. Ce qui, rassurez-vous, ne m'enpêche pas de trouver honteuse la formule du ministre qui croit bon d'enfoncer le clou en prétendant que cette semaine de mobilisation n'est pas à la hauteur du débat.

Cela tombait bien, cette semaine, je n'avais repéré de saillie rigolote de Filoche ou de consternante bêtise crypto-marxiste de Mélenchon. La nature ayant horreur du vide, il fallait bien que quelqu'un occupât l'espace et cet espace fut donc occupé par Michel Sapin.

Mais le bougre ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Il faut dire à sa décharge que pour se hisser à la hauteur d'un Mélenchon ou d'un Filoche, il y a du travail et je l'en sais gré. Il a cru bon, donc, de faire le portrait du vrai chef d'entreprise. Pour lui, un vrai chef d'entreprise est à son bureau et n'est pas en situation de revendication dans la rue. Le vrai chef d'entreprise recherche des marchés, cherche à rendre plus efficace son entreprise et cherche à faire du bénéfice. Et il achève son raisonnement avec une fulgurence digne d'un marxiste tendance Groucho en ajoutant qu'il faut faire du bénéfice, de l'investissement et de l'emploi.

Là, je tique. L'emploi ne se décide pas. Contrairement aux anciens pays de l'est où le travail était un acquis social puisqu'il était obligatoire d'avoir un travail quitte à ne rien faire de sa journée, nous sommes dans une économie où le travail n'est que le résultat d'une activité économique. Il ne se décrète pas. On peut le déplorer.

Et le vrai chef d'entreprise n'a pas le droit non plus de s'exprimer lorsqu'il crève sous le poids des prélèvements. Il doit scrupuleusement s'acquitter de tous ses prélèvement sans rien dire, travailler toujours plus pour trouver de nouveaux marchés pour payer les nouvelles bizarreries fiscales, les nouvelles charges et tout ce qui augmente sans cesse.

Pourtant, l'entreprise en France est encore une structure dont le but est de faire du profit en vendant des biens ou des services permettant de faire ce qu'on appelle du chiffre d'affaire. Avec ce chiffre d'affaire, l'entrepreneur commence par payer ses charges, ses impôts, enfin ceux de son entreprises, puis ses salariés, en espérant qu'il lui reste quelque chose. S'il reste quelque chose, son entreprise est dite rentable. Sinon, c'est la faillite. L'entreprise est donc régie par un subtil équilibre entre son chiffre d'affaire lié à sa production, ses immobilisations, sa masse salariale et les impôts et charges divers et variés qui pèsent sur elle. En régime de croisière, la production, les immobilisation et la masse salariale sont a priori constantes. Si le taux d'imposition augmente, il y a fort à parier qu'il déséquiliblera la mécanique et que cela affectera la masse salariale directement, donc la production pour trouver un point d'équilibre rentable plus bas. C'est à la portée du premier venu, mais visiblement pas à la portée de Michel Sapin qui n'a sans doute jamais lu les théories d'Arthur Laffer. Passons, nous avons les ministres que nous méritons. Visiblement, nous n'avons pas été très méritants.

Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il prétend aussi que ces chefs d'entreprise qui ne revendiquent pas ont pour seul objectif de faire réussir la France. C'est un peu court comme raisonnement. En effet, le but d'un chef d'entreprise n'est pas de faire réussir la France. C'est même le cadet de ses préoccupations. Le but d'un chef d'entreprise, qu'il manifeste ou non, est avant tout de sauver sa peau, celle de son entreprise pour laquelle il s'est battu durant des années et, s'il en a encore les moyens, de celle de ses salariés. La réussite de leur pays n'est pas dans leur ligne de mire. Si effectivement ils peuvent y contribuer, pourquoi pas, mais c'est un effet collatéral.

J'avoue qu'une telle imbécillité de la part d'un ministre de la république me laisse sans voix. Comment peut-on être convaincu que l'emploi se décrète ? Comment peut-on prétendre en restant sérieux que le but d'une entreprise est un but social ? L'emploi n'est qu'une conséquence, qu'un produit de l'entreprise. C'est même pour cela que la position du MÉDEF avec son millions d'emplois est vouée à l'échec.

Michel Sapin nous a tout de même appris qu'il y avait comme pour les lentilles des vrais et des faux chefs d'entreprise. Et pour cela, qu'il soit infiniment remercié (si j'osais, dans tous les sens du terme). Ne serait-il pas la même chose pour les ministres ? N'y aurait-il pas aussi de vrais et de faux ministres ?

Je préfèrerais quant à moi un vrai ministre. Un ministre qui a une bonne vue pour voir au-delà de l'obstacle. Pas un ministre dogmatique et idéologue qui continue à fossoyer ce qu'il reste de la France.
----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Sun, 07 Dec 2014 11:05:19 +0000 URL:

Michel SAPIN, le multi-récidiviste de l’échec, ce qui ne l’empêche nullement d’exercer les dits talents, en de successifs ministères.
Soyez nul, vous en serez récompensé.
Peut encore briguer plus haut ou se faire oublier au parlement européen.
Un homme plein de ressources : chapeau bas

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quitte à rejouer Austerlitz, autant ne pas finir Morland BASENAME: quitte-a-rejouer-austerlitz-autant DATE: Tue, 02 Dec 2014 16:31:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Ajout du 6 novembre 2015 à la suite d'une censure de mes propos par le MLPS sur un forum public concernant une soi-disant victoire des libérés qui, après analyse, n'en est pas vraiment une. Le tribunal d'instance de Vienne, en ce début de novembre 2015, n'a fait qu'appliquer provisoirement un début de jurisprudence de la cour d'appel de Grenoble ayant dit que dans une procédure de surendettement, les charges sociales sont des charges professionnelles. Et provisoirement parce que le RSI n'a pas pu se justifier.

Je tiens à faire ici une remarque liminaire puisque le MLPS semble faire de la communication avec mes aventures en ayant sur la page officielle du MLPS un lien vers ce billet. Je suis reconnaissant au MLPS de communiquer autour de la possibilité de s'affranchir de la sécurité sociale française en s'assurant auprès d'une assurance européenne. Néanmoins, si j'ai réglé l'an passé une cotisation au MLPS, je ne l'ai pas renouvelée et je ne suis aucunement défendu par le MLPS.

Je n'ai pas renouvelé cette cotisation pour plusieurs raisons fondamentales. D'une part, je ne suis pas tout à fait un néophyte des procédures judiciaires et il est difficile de me faire prendre des vessies pour des lanternes. D'autre part, je connais un peu le droit ayant fait à l'ENST dispositifs et techniques des télécommunications option droit. Ne rigolez pas, ça eut existé. J'ai aussi posé des questions techniques, des questions précises de droit. Certaines réponses m'ont interloqué. Pour d'autres questions, j'attends toujours les réponses.

Aujourd'hui, je considère la stratégie de récusation des TASS — appelés par le MLPS les tribunaux de la honte — comme dangereuse. Ce qui ne signifie pas non plus que je considère ces tribunaux comme impartiaux. Il y a des tas de raisons qui me feraient récuser un tribunal, mais certainement pas celle-là.

Je trouve aussi dangereux l'envoyer au casse-pipe et la fleur au fusil de parfaits néophytes devant les TASS en partant du principe que c'est perdu d'avance. Peut-être. Certainement, même. Mais avec des dossiers aussi mal défendus par des gens qui n'ont aucune habitude des tribunaux, les appels qui s'ensuivront seront très difficiles puisqu'ils se fondent tout de même sur les actions de premières instances.

Mais revenons donc à mon article.

Ce jour est un grand jour. Je viens de perdre ma virginité. Ma virginité TASSienne, ne me faites pas dire ce que je ne voudrais surtout pas qu'on entende.

Je suis en effet en conflit avec l'URSSAF depuis bientôt quatre ans. Je ne referai pas ici l'historique de l'affaire, le lecteur curieux pourra utiliser le moteur de recherche de ce blog en cherchant URSSAF. Sachez simplement qu'au jour où j'écris ces lignes, comptablement, l'URSSAF me doit de l'argent. Si on refait les calculs en introduisant toutes les pénalités de retard et frais d'huissiers indus, je leur devrais quelque 500 € tous mouillés. Mais l'OJNI qu'est l'URSSAF (objet juridique non identifié) ne veut rien savoir. Il faut dire qu'il a la comprenette bouchée à l'émeri surtout quand ça lui permet d'extorquer de l'argent à ses heureux cotisants.

Seulement il y a la comptabilité qui ne plaide pas en leur faveur. Il y a aussi la loi française et le droit européen. Comme il ne comprend rien et ne veut surtout rien comprendre à la comptabilité, reste la voie judiciaire. C'est visiblement la seule langue qu'il comprenne. Et c'est comme ceci que j'ai contesté ma dernière contrainte devant le TASS de Mulhouse, situé astucieusement entre le bâtiment de l'URSSAF et la maison d'arrêt. On n'est jamais trop prudent avec ceux qui refusent de payer.

J'ai saisi le TASS non que je lui reconnaisse une quelconque autorité en la matière puisqu'en terme strict de droit, il devrait plutôt se dessaisir au profit d'un tribunal de grande instance ou, à la rigueur, d'un tribunal de commerce, mais il faut bien commencer quelque part et arrêter la procédure de saisie qui aurait été engagée par son huissier zélé. J'en ai déjà fait les frais.

Première audience le 14 octobre courant. Pour le principe, je demande un renvoi et nous nous retrouvons le 2 décembre. L'anniversaire de la bataille d'Austerlitz, même s'il n'y avait pas de soleil, c'était tout de même un symbole. J'espérais simplement ne pas finir comme Morland.

Convoqué à 14h00, salle 206, je m'étais présenté un peu en avance. En effet, il est de plus en plus difficile d'entrer dans un tribunal. Tout sonnait, même ma boucle de ceinture et les fers de mes chaussures. Je me suis vu à poil pour pouvoir enfin entrer dans ce bâtiment du 21 avenue Maurice Schuman. À 13h55, j'avais trouvé la salle d'audience et je me suis mis au fond, près du radiateur, pour avoir une vue d'ensemble. La salle devait mesurer dix mètres de long sur huit de large avec une hauteur sous plafond standard. Un immense bureau, non surélevé, dans le sens de la largeur de la pièce avec madame le président, 35-40 ans, encadrée de ses deux assesseurs munis de leur traditionnel collier noir et vert et madame le greffier, tout au bout à gauche. Devant eux un monceau de dossiers. Si j'en crois le rôle, il y avait cet après-midi-là quatre-vingt-six affaires appelées.

Toutes les affaires sont appelées les unes après les autres pour savoir si elles étaient en état d'être plaidées dans la seconde partie de l'audience. J'avais tiré le numéro 55. J'ai déjà vu beaucoup de tribunaux, je n'en avais pas encore vu un seul qui appelait les affaires dans le désordre. Étonnamment, mon numéro 55 a été l'antépénultième. J'ai donc eu une vision assez précise des affaires traités par cette chambre. La moitié au moins était des affaires contre la CAF du Haut-Rhin qui, victime d'après les dires du président de dysfonctionnements informatiques qui devraient être résolus en janvier 2015, ne versait plus d'allocations familiales. J'ai pensé très fort que pour que les gens en arrivent à saisir la justice, cela devait faire belle lurette que cela perdurait. Mon esprit chagrin me souffle qu'il n'y a peut-être tout simplement plus de sous dans les caisses.

Un bon quart des affaires restantes étaient des histoires de caisses de retraite. Pas de cotisations non payées, mais visiblement de retraites non payées. Une seule affaire concernant le RSI et le reste concernant des oppositions à des contraintes de la part de mon OJNI favori qu'est l'URSSAF. Les deux employées de l'URSSAF jouissaient lorsqu'elles prétendaient être en état de les plaider. C'était visible et méprisant pour les petits patrons qui venaient défendre leurs biens.

Et arrive mon cas. Là, c'était différent. L'employée de l'URSSAF, appelons-la Astrid, fait la gueule, s'approche du président en lui disant qu'elle n'avait malheureusement reçu de la partie adverse, c'est-à-dire moi, que vingt pages des conclusions. Je l'arrête immédiatement en lui demandant si elle s'appelait bien Madame Astrid Machin, appelons-la Madame Machin, ce qu'elle me confirme.

M'adressant à elle devant madame le président visiblement amusée, je lui signale qu'elle ment. En effet, si je n'ai jamais réussi à passer plus de vingt pages des soixante-dix de conclusion sur son fax — il ne fonctionne pas mieux que le reste de l'URSSAF —, j'ai eu la délicatesse de lui envoyer une copie des conclusions par mail. Pour preuve, je brandis l'accusé de réception du message.

Là, le discours change. Qui est votre conseil et de quel droit agit-il ? Il me semble que j'ai encore le droit d'être conseillé par n'importe qui à partir du moment où la personne ne se présente pas à ma place à une audience. Astrid était à ce moment pas loin de l'apoplexie. Perdant ses moyens, elle finit par rajouter, quasiment hors d'elle, que de toute façon ces conclusions n'avaient rien à voir avec l'affaire, ce qui me permet tout de même de lui faire l'éloge de son don de voyance puisqu'au début de son intervention, elle ne les avait soi-disant pas reçues et que maintenant, elle sait tout de même ce qu'elles contiennent. De toute façon, l'essentiel n'est pas qu'elle comprenne mes conclusions mais que le président ici présent les comprenne.

Sourire goguenard du président qui me signale que l'URSSAF concluait rapidement et qu'il serait bon de répondre avant la prochaine audience pour éviter un nouveau renvoi. Je pense très fort qu'un nouveau renvoi ne serait pas pour me déplaire. Je rajoute tout de même, y allant au bluff, que je suis prêt pour plaider. Je ne suis pas reponsable de la demande de renvoi de la partie adverse. Je promets tout de même de répondre aux nouvelles conclusions de l'URSSAF avant le 10 février 2015, date de la prochaine audience.

Il faut dire que je comprends la partie adverse. Dans mes conclusions était demandé que le TASS se déclare incompétent au profit d'un TGI. Que s'il ne le faisait pas, il devait avant dire droit ordonner à l'URSSAF de prouver son existence légale (soit inscrite au registre des mutuelles donc soumise à concurrence et n'ayant aucun moyen de coercition car je n'ai pas signé de contrat me liant à elle, soit dissoute de fait et de droit au moins pour ses opérations de recouvrement depuis le 01.01.2003). Quant au reste, ce sont des actes d'huissiers totalement illégaux et de la comptabilité qui est de mon côté.

Cela a dû lui faire bizarre à Astrid. D'habitude, les gens ne contestent pas trop et essaient de justifier maladroitement leur position avec des pièces comptables. J'ai vu un avocat frais émoulu s'y essayer et certainement s'y casser les dents. Mais cela ne sert à rien, l'URSSAF ne comprend rien à la comptabilité. Ici, un justiciable l'attaque par la bande en discutant de la légalité même de l'URSSAF, de ses actes et de son pouvoir d'ester en justice. Quand comme elle, on est sûr de son bon droit et de son pouvoir de nuisance, ça doit faire un choc.

La suite le 10 février 2015, même heure, même adresse.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 11 Feb 2015 21:30:05 +0000 URL:

Et une suite, il y a eu. C’est par ici : http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/?p=819&more=1&c=1&tb=1&pb=1

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Wed, 10 Dec 2014 19:28:52 +0000 URL:

Pour la retraite, il y a PREFON, tous les syndicats connaissent puisqu’ils gèrent ce système réservé aux fonctionnaires, système que tout le monde en France condamne.

http://lefenetrou.blogspot.fr/2014/12/ce-nest-pas-le-fonds-de-pension.html

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 04 Dec 2014 14:30:13 +0000 URL:

Ne vous en faites pas. Moi aussi, je sais écrire des mises en demeure.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Thu, 04 Dec 2014 13:39:28 +0000 URL:

Comme quoi, ils ont le sens de la collectivité! En 5 jours! J’y crois pas, c’est beaucoup trop court pour qu’ils puissent formuler une demande de complément d’information. Bon courage.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 04 Dec 2014 13:25:05 +0000 URL:

Rassurez-vous, je n’écris pas tout. Aujourd’hui, sur le même numéro de SIRET, j’ai la chance infime d’avoir deux sièges sociaux en raison d’une erreur du CFE de l’URSSAF qui devait me rappeler sous cinq jours. Le délai tombe ce soir et cela va terminer par un recommandé avec mise en demeure de rectification.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Thu, 04 Dec 2014 13:11:45 +0000 URL:

On dirait un copier/coller de nos propres mésaventures avec le…. RSI. Un véritable “plagiat", trait pour trait, à croire qu’il s’agit d’une contre-façon tant les administration se singent au papier carbone! Salle d’audience, portraits, arguments, sujets, procédures, mais cette démultiplication laisse indifférents nos gouvernants. Jusqu’à quand?

Ah, ça ira, ça ira,ça ira……………… 1793.

Salutations, du vendeur de poêle, dont, entre autres, l’administration s’acharne à ce qu’il soit de force, camping, commerçant en gros de meubles et de tapis avec une tendance crèche/garderie/foyer de marins.


Fichiers attachés: ----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'essence du socialisme BASENAME: l-essence-du-socialisme DATE: Tue, 25 Nov 2014 08:10:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Dans mes lectures actuelles, je tombe régulièrement sur des petites perles à côté desquelles les zemmourades et autres écrits de Mamère Noël ne sont même pas des pets de l'esprit. Elles occupent le peuple mais ne l'instruisent pas.

Winston Churchill prétendait déjà il y a plus de soixante-dix ans que, si le capitalisme est le partage inégalitaire de la richesse, le socialisme est le partage égalitaire de la misère. Croyez-moi, ce fumeur d'herbe à Nicot savait parfaitement de quoi il parlait d'autant qu'il avait dû fréquenter assidûment le bloc socialiste. Je ne sais pas ce que vous allez penser de l'extrait suivant :

Je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme — municipal ou national — était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherché.

Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres.

Cet extrait est une citation lapidaire de Margaret Thatcher, je l'avoue, sortie de son contexte. Mais elle n'en reste pas moins vraie. Regardez par exemple ce que la mairie de Paris actuelle dilapide comme argent public pour aider les sans papiers du Xe arrondissement par pure clientélisme. Regardez aussi l'argent public gâché par le gouvernement pour des mesures futiles et dérisoires. Nous sommes les champions d'Europe des charges sociales pesant sur les entreprises (51,7%), deuxième pour les taux d'imposition des entreprises (64,7%, seule l'Italie est devant nous avec 65,8%, loin devant la moyenne de l'UE et de l'AELE de 41,1%). Je ne parle même pas des autres impôts et taxes dont le nouvel impôt sur le foncier non bâti en zone tendue. Le résultat de cette imposition forcenée est la fermeture des petites et moyennes entreprises qui sont complètement asphyxiées et qui plongent au premier impayé de client. Le résultat est l'appauvrissement de toute la population au profit de quelques uns sans jamais n'assainir les finances publiques qui n'arrêtent pas de se dégrader. Le chiffre annoncé est encore de 2000 milliards d'euros de dette publique. Cette valeur est calculée selon les critères de Maastricht. Objectivement, il faudrait y rajouter les retraites, les salaires des fonctionnaires et plein d'autres comptes disparus sous le tapis. D'après plusieurs études internationales, nous serions quelque part entre 7000 et 10000 milliards de dettes une fois réintégrés dans nos comptes publics tout ce qui n'entre pas dans les critères de Maastricht.

Pourtant, rien n'est fait, l'état, en créancier de plus haut niveau se sert sur la bête déjà à genou, arrivant même à mettre des petits patrons à la rue et à transformer des salariés d'entreprises saines en bénéficiaires des minima sociaux. Quant aux classes moyennes, je n'ose même pas en parler.

Et on se complaît à dire que sans notre parachute social ce serait pire. Cela reste à démontrer. En effet, sans le coût exhorbitant de notre sacro-saint système social autoproclamé le meilleur du monde, ce qui doit entre nous faire rigoler nos voisins, nous pourrions sauvegarder ces entreprises et ces emplois. Mais on préfère chez nous, et cela fait une grosse trentaine d'années, des chômeurs indemnisés, des gens aux minima sociaux, plutôt que des salariés quitte à ce qu'ils soient précaires.

Hommes et femmes politiques, syndicalistes, vous avez dévoyé le système à votre usage propre. Méfiez-vous, vos têtes ne sont plus loin des piques. Et à ce petit jeu, le Front National n'est qu'un épiphénomène puisque seuls suivent le Front National ceux qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez et qui n'ont jamais lu ou compris son programme. La révolution gronde, les indépendants commencent à se regrouper — 2,7 millions de travailleurs tout de même —, certains salariés les suivent. La justice ne va pas tarder à nous donner raison car si la loi nous permet de quitter votre système qui ne fonctionne pas depuis une ordonnance de 2001, vos tribunaux nous refusent encore ce droit.

Mais cela change. Tous les jours, les preuves de vos forfaitures sont plus grandes. Réformez avant que cela n'implose.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Fri, 05 Dec 2014 17:41:12 +0000 URL:

Quelle justesse des traits, et pourtant, on continue de voter pour ce système!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pensée du jour BASENAME: pensee-du-jour-1 DATE: Sun, 23 Nov 2014 11:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le principe de Parkinson stipule que tout travail au sein d'une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. Il concerne en particulier la multiplication inéluctable des fonctionnaires.

Pour ma part et pour bien observer l'administration et les OJNI — objets juridiques non identifiés comme le RSI, les URSSAF et les caisses de retraites — qui souvent se présentent comme des machins publics, je ne suis pas convaincu que la fonction crée l'organe.

En effet, je suis de plus en plus convaincu que la première préoccupation de toute administration ou prétendue telle est simplement d'assurer sa pérennité puis son développement. Ensuite, et si elle a du temps et des moyens, elle s'occupera peut-être de ce pour quoi elle a été créée en ponctionnant ceux qu'elle administre.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Fri, 05 Dec 2014 17:45:54 +0000 URL:

C’est comme le gaz dans la bouteille, même quand elle est vide, il rempli tout l’espace disponible. Et, il peut même exploser et faire énormément de dégâts avec ce rien, comme le RSI et autres du même acabit.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sun, 23 Nov 2014 15:29:59 +0000 URL:

Vous venez de redécouvrir tout le travail de Crozier !

Si encore, cela ne touchait que l’Administration…

Du “Phénomène bureaucratique” à la fameuse bible de Crozier, “L’Acteur et le Système", cette constante : le but d’une organisation n’est pas de faire du profit, d’équilibrer ses comptes, de s’occuper des sans-dents et autres billevesées de ce type. Non, le but d’une organisation est toujours de se reproduire dans ses structures de pouvoir. Quitte à en mourir et à faire périr, au passage, les gens dont elle est censée s’occuper.

Je reste silencieux devant vos billets en ce moment. Mais je suis fasciné par votre lutte actuelle contre notre SS. Je n’ose intervenir, si ce n’est pour vous demander à terme de nous construire un How-To sur ce sujet !

Donc ma maigre contribution des 15 derniers jours : respect !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Devoir de mémoire BASENAME: devoir-de-memoire DATE: Sat, 22 Nov 2014 09:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Savez-vous qu'il existe un musée national de la sécurité sociale ? Pour ceux qui seraient intéressés par savoir où passe une partie de leurs cotisations, c'est par ici.

Il existe aussi une école nationale supérieure de la sécurité sociale (EN3S). C'est tout de même assez étrange puisque l'on est en droit de se demander pourquoi il faudrait une école spéciale rien que pour cette sécurité sociale. Quand on voit les résultats de la sécurité sociale, nous serions même en droit de se demander si les formations sont aussi bonnes qu'elle le prétend et si l'argent nécessaire au fonctionnement de cette école ne serait pas mieux employé ailleurs. Sans doute toutes les autres formations existant en France ne seraient pas suffisante pour former les cadres de notre belle sécurité sociale.

Rassurez-vous, l'histoire de la sécurité sociale est bien conservée et les nouveaux cadres bien formés. Tout cela en vase clos.

Nous vivons décidément dans un beau pays.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Touraine, démission ! BASENAME: touraine-demission DATE: Sat, 22 Nov 2014 09:10:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Interrogé par la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (Cada), après saisie par un heureux cotisant, le ministère des affaires sociales et de la santé a répondu qu'un organisme chargé de la gestion d'un régime légal de sécurité sociale n'est pas une mutuelle. Sa réponse, datée du 13 novembre 2014, est comme il se doit numérotée et porte la référence 20143900.

Pourtant, le Journal officiel dit le contraire (JORF 0279 du 1er décembre 2013, page 19578, texte 8) puisqu'il écrit explicitement que la caisse en question est une mutuelle régie par le code des mutuelles. Étonnant, non ?

Je passe sous silence le fait que nous n'avons pas en France un régime légal mais une foultitude de régimes professionnels.

Le but de ce double mensonge est clair. Il s'agit une fois de plus de nier la fin du monopole de la sécurité sociale puisque toute organisme mutuel est en concurrence.

Convaincue d'avoir menti officiellement, Mme Marisol Touraine, plus exactement Mme Reveyrand de Menthon même si Touraine fait plus populaire, doit immédiatement quitter ses fonctions.

Elle ne le fera pas, la soupe républicaine est bien trop bonne.

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Fri, 05 Dec 2014 17:51:30 +0000 URL:

Je conserve précieusement mon accusé de réception SANS réponse de la CADA… On ne sait jamais, histoire d’illustrer plus tard le respect que nous apporte nos institutions.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Contrôle URSSAF BASENAME: controle-urssaf DATE: Fri, 21 Nov 2014 08:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Égayons ensemble une veillée funèbre et rions un peu de peur de devoir en pleurer. Imaginez un contrôle de l'URSSAF dans une ferme des Vosges.

Ce fermier des Vosges, donc, reçoit la visite inopinée d'un contrôleur des URSSAF, car il apparaîtrait qu'il ne paie pas son personnel correctement. Petit dialogue.

L'inspecteur :
- J'aimerais voir la liste de vos salariés ainsi que leurs fiches de paie.
- Bien sûr, dit le fermier, qui l'entraîne dans la pièce qui lui sert de bureau et pose devant lui un petit classeur :
d'abord il y a le garçon de ferme, il travaille 35 heures par semaine et je le paie 1 200 € par mois plus le logement et le couvert. Ensuite il y a la cuisinière, elle travaille 30 heures par semaine et je lui donne 1100 € par mois plus logement et couvert. Enfin, il y a le Simplet.
- Le Simplet ? dit le contrôleur d'un air interrogateur.
- Oui, il travaille 18 heures par jour c'est à dire 126 heures par semaine, il accomplit 80% de tous les travaux de la ferme. Je lui donne 200 € par mois, mais il paie sa nourriture et son logement. Le samedi soir je lui achète une bouteille de whisky et à l'occasion, il dort avec ma femme.
- Ahhh, dit l'inspecteur en se frottant les mains, c'est LUI que je veux voir !

- Il est en face de vous monsieur le contrôleur, dit le fermier, c'est moi !

Le pire, c'est que c'est tellement vrai…

----- COMMENT: AUTHOR: lumiflamme DATE: Fri, 05 Dec 2014 17:57:07 +0000 URL:

Trop jouissifs vos textes, un rayon de soleil dans la morosité quotidienne.
Je fais découvrir vos “Pascal pensées” à quelques amateurs de bons textes. Encore bravo!

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Encore une nouvelle imposition BASENAME: encore-une-nouvelle-imposition DATE: Thu, 20 Nov 2014 19:09:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Sauf erreur de ma part, François Hollande avait annoncé lors de son dernier show télévisé qu'il n'y aurait plus d'impôt supplémentaires. Sans doute l'aviez-vous cru, naïfs et électeurs que vous êtes. Ce matin, le Temps, un journal suisse — c'est fou ce que nous sommes toujours mal informés en France — informait ses lecteurs d'une nouvelle technique d'imposition que le gouvernement français aurait déjà dans ses petits papiers.

En effet, La France pourrait bouleverser les fondements de sa fiscalité en cherchant à l’avenir à imposer ses propres ressortissants établis à l’étranger sur le seul critère de leur nationalité.

La récente convention de double imposition signée le 2 avril 2013 avec Andorre, qui doit encore recevoir l’approbation du parlement français, contient en effet une clause qui permettrait à la France, si elle devait le décider un jour, d’imposer pleinement ses ressortissants établis dans la principauté « comme si la présente convention n’existait pas ».

C'est beau. Surtout, ce texte « laisse la porte ouverte à une évolution de la fiscalité française qui aurait pour objet d’imposer les personnes de nationalité française sur ce seul critère, quel que soit le lieu de leur résidence fiscale et de la source de leurs revenus », peut-on lire dans le rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale relatif à la ratification de cette convention, daté du 15 octobre dernier.

La convention avec Andorre préparerait donc le terrain « à la mise en place de cette fiscalité nouvelle ». C'est encourageant. Le gouvernement français, relève également le rapport, propose une clause semblable à l’ensemble des partenaires avec lesquels il négocie une convention. « Il s’agit de préserver la marge de manœuvre des pouvoirs publics pour le cas où ils décideraient de mettre en œuvre ce type de fiscalité. Cette stipulation permettrait alors de ne pas avoir à négocier un avenant à la convention [… ] ». Ben tiens.

Le rapport précise toutefois que « cette réforme ne semble pas envisagée à court terme. » Députée (UMP) des Français de Suisse et du Liechtenstein, Claudine Schmid n’est pas rassurée. Sur sa page web personnelle (www.claudine-schmid.ch), l’élue affirme qu’il ne fait « aucun doute » que la convention préfigure à terme l’imposition des citoyens français par la France où qu’ils se trouvent.

Ce qui risque fort d'être amusant, c'est la mise en place d'une telle imposition parce qu'elle va à l'encontre du droit européen qui stipule que les impôts servent à entretenir les infrastructures du pays de résidence. Un français habitant à l'étranger risquerait donc de payer deux fois ses impôts.

L’accord avec Andorre est la première illustration concrète d’un changement « qui se prépare en coulisses depuis deux ou trois ans », analyse pour sa part l’avocat et professeur de droit fiscal à l’Université de Genève Xavier Oberson dans Le Matin Dimanche. Un français travaillant et gagnant normalement sa vie en Suisse ne devrait toutefois pas payer d’impôts en France, nuance-t-il.

Car la France, comme les États-Unis, devrait admettre l’imputation des impôts payés dans le pays de résidence.

C'est faire fi un peu vite du besoin toujours plus grands d'un état goinfre comme le nôtre. Pourtant, la seule chose qu'il va gagner, c'est l'augmentation des renonciations à la nationalité française. Personnellement, je n'y tiens pas plus que cela d'autant que je dois justifier régulièrement de ma nationalité française malgré des ascendants qui se sont toujours battus pour la France, pour l'image qu'ils se faisaient d'elle même s'il étaient nés à l'autre bout de l'Europe. Heureusement qu'il ne sont plus là pour voir où en est leur idéal.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Vous avez dit Mutuelle de l'« éducation » ? BASENAME: vous-avez-dit-mutuelle-de DATE: Wed, 19 Nov 2014 20:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Une personne sans doute mal intentionnée m'a envoyé le document qui suit. J'ai volontairement oblitéré son nom, mais sachez qu'il était écrit d'une manière tout à fait baroque. Je laisse le prénom qui vaut tout de même son pesant de cacahuètes.

Mutuelle de l'éducation ? Tout est à refaire !

Fig. 1 : pièce à conviction (la même chose en grand, pour que vous ne perdiez rien, bande de petits chenapans)

Je vous promets que rien n'a été trafiqué et que ce courrier est parfaitement authentique. Visiblement, l'employée de la Mage n'a même pas honte puisqu'elle signe allègrement son courrier au nom de la Mutuelle de l'Éducation. Un joli nom.

Je savais que l'éducation nationale était tombée bien bas. Mais déjà à ce point…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Organisme public BASENAME: organisme-public DATE: Tue, 18 Nov 2014 21:30:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je quitte la sécurité sociale parce que mon régime, le RSI, a payé 17,7 millions d'euros d'impôts sur les sociétés sans être une entreprise privée. Enfin, c'est le RSI qui l'affirme alors que je sais que rien n'est plus faux. Je quitte aussi la sécurité sociale parce que l'ACOSS a versé sur le dernier exercice 27 millions d'euros de dividendes. Pour information, l'ACOSS, c'est l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale. L'information se trouve sur son propre site internet.

Je n'ai malheureusement pas la liste des actionnaires, c'eut été intéressant.

Je vous laisse réfléchir au meilleur système de sécurité sociale autoproclamé du monde, personnellement, je vais aller vomir.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 23 Nov 2014 22:20:27 +0000 URL:

Le bilan comptable de l’ACOSS. Comme cela a fait quelque bruit sur certains réseaux sociaux récemment, il a peut-être disparu depuis. J’avoue ne pas avoir vérifié.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sun, 23 Nov 2014 17:29:40 +0000 URL:

” l’ACOSS a versé sur le dernier exercice 27 millions d’euros de dividendes. “

J’ai cherché sur le site de l’Acoss, mais je n’ai pas vu de versement de dividendes. Quelle est votre source ?

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 19 Nov 2014 18:40:49 +0000 URL:

Je vous en prie. Mais précisez bien que je suis l’un des 472 salopards à cause desquels notre sacro-sainte sécurité sociale est déficitaire. C’est Quévillon, président du RSI, qui a trouvé le moyen de la dire.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Wed, 19 Nov 2014 08:32:10 +0000 URL:

Nous sommes vraiment mal informés. Pourtant nous payons une taxe pour cela !

Je vous cite sur lefenetrou dot blogspot dot com

en donnant la source.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 1929, 2008, 2015 ? BASENAME: 1929-2008-2015 DATE: Wed, 12 Nov 2014 12:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

1929, c'était il y a bientôt un siècle. Pourtant, dans le microcosme de la finance, le jeudi noir de cette année reste un fantôme, une ombre, une menace qui plane. Personne n'avait vu arriver la crise de 1929. Personne sauf un petit cabinet d'analystes qui avait prévu que tout allait s'effondrer. En 2007, alors que Benoît Mandelbrot insistait sur les erreurs grossières des modèles financiers, ce même cabinet qui était toujours là avait lui encore prévu la crise des subprimes. Personne n'a écouté Cassandre et c'est arrivé.

Lorsque ce même cabinet prévoit une nouvelle crise en 2015, le monde devrait trembler. Pourtant, il n'en est rien.

Ce cabinet, c'est le Jerome Levy Forecasting Center. Ce n'est pas l'un des grands analystes clairvoyants que tout le monde connaît. Ce n'est pas un géant, mais ce cabinet est reconnu dans le monde entier. Il est surtout reconnu comme étant particulièrement doué pour prédire les pires événements, les catastrophes avec un taux de réussite affolant.

En effet, en 1929, son fondateur Jerome Levy avait prédit le crack boursier qui a durement frappé Wall Street. Personne ne l'a écouté, mais il a vendu toutes ses actions avant le mois d'octobre 1929 évitant la faillite. Plus près de nous, en 2007, le cabinet a vu venir la crise des subprimes dont les conséquences nous frappent encore aujourd'hui.

Pour 2015, ce cabinet annonce pour les États-Unis une importante récession. En effet, les États-Unis sont en train d'investir de plus en plus dans les marchés extérieurs, notamment dans les pays en voie de développement. Et ces pays voient leur croissance ralentir. Outre le fait que le dogme de la croissance infinie est absurde et qu'il faudra bien s'y faire un jour ou l'autre, ce type d'investissements peut apparaître absurde et nocif alors même que les USA viennent tout juste de se sortir de la crise économique de 2008.

Si cette prévision va à l'encontre de toutes les prévisions des grands groupes, de ceux qui n'avaient déjà pas vu venir la crise des subprimes, elle pourrait tout à fait se réaliser et le monde pourrait bien être à la veille d'être confronté à une nouvelle crise d'ampleur internationale à côté de laquelle la crise de 2008 serait une aimable promenade de santé.

Plus terre à terre, l'Europe qui tente désespérément de ne pas se noyer parce que les gouvernements des pays membres de la zone euro n'ont pas le courage nécessaire pour faire les réformes qui s'imposent pourrait se retrouver la tête sous l'eau encore une fois. Sans doute la dernière.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Citations du jour BASENAME: citation-du-jour DATE: Sun, 09 Nov 2014 10:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Il faudait toujours relire Frédéric Bastiat, économiste politique de la première moitié du XIXe siècle. Je laisse une de ses citations à votre sagacité dominicale :

Quand le pillage devient un moyen d'existence pour un groupe d'hommes qui vit au sein de la société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie.

Cela me rappelle étrangement quelque chose.

Et pour compléter cet extrait, il convient de ne pas oublier Aldous Huxley qui écrivait dans le meilleur des mondes :

La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude.

Vous allez me dire qu'Huxley, c'est de la science fiction. Vous aurez raison. C'est pourquoi je ne résiste pas à vous instruire d'un extrait de compte rendu de l'association tout à fait officielle des banquiers des États-Unis, document daté de 1924 :

Le capital doit assurer sa propre protection par tous les moyens possibles grâce à la coalition et à la législation. Les dettes doivent être collectées et les hypothèques exercées le plus rapidement possible. Lorsque les personnes ordinaires perdent leurs maisons à travers le processus de la loi, elles deviennent plus dociles et peuvent plus facilement être dirigées grâce au bras fort du gouvernement représenté par les principaux acteurs financiers et par une puissance centrale due aux richesses.

Ces vérités sont bien connues de nos principaux intervenants qui s'appliquent désormaient à créer un impérialisme permettant de gouverner le monde. En divisant les votants grâce au système de parti politique, nous les manipulons afin qu'ils dépensent toute leur énergie pour des problèmes sans importance. C'estdonc grâce à une action discrète que nous garantirons la pérennité de ce que nous avons si bien planifié et accompli.

Le premier électeur de gauche qui lirait ceci comprendrait entre les lignes que ce document légitime son point de vue. Il n'en est cependant rien. Ce document légitime le fait que tous les partis politiques, de gauche comme de droite ne servent qu'à amuser le peuple pour qu'il détourne le regard des vrais problèmes. Aujourd'hui, les problèmes sont dans le désordre la dette publique abyssale et aucunement jugulée, le financement de la protection sociale complètement délirant et le toujours plus d'état parce que le bon peuple ne pourrait pas se prendre en main tout seul.

Il est grand temps de s'en occuper.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Légalité du RSI BASENAME: legalite-du-rsi DATE: Sat, 08 Nov 2014 08:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je m'interroge.

Outre le fait que la cour d'appel de Limoges vient d'ordonner au RSI de prouver sa légalité en apportant la preuve de son enregistrement sur le registre des mutuelles et le fait que ce même RSI a répondu par une leçon de droit alors que ce n'est pas à lui de déterminer le bien fondé de la question, je viens de m'apercevoir en parcourant les comptes de ce même organisme, comptes d'ailleurs une fois de plus refusés par les commissaires aux comptes, que le RSI a payé en 2013 17,7 millions d'euros d'impôts au titre de l'impôt sur les sociétés.

Le RSI, la sécurité sociale des travailleurs non salariés, est donc un OJNI (objet juridique non identifié) qui fait des bénéfices. J'en suis fort aise et en prends acte.

Reprenons donc les faits.

Le RSI est enregistré comme mutuelle même s'il refuse d'en apporter la preuve devant la cour d'appel de Limoges et prétend que la question n'a aucun sens. Pourtant, soit il est enregistré comme mutuelle et soumis à la concurrence, soit il n'est pas enregistré comme mutuelle et n'a aucune existence légale. La loi française stipule même sa dissolution au plus tard le 1er janvier 2003. En aucun cas, il ne peut affilier d'office des heureux cotisants et ceux qui sont assez fous pour être affiliés volontaires doivent avoir un contrat d'affiliation.

Il paraîtrait qu'il s'agit d'une entreprise privée ayant une délégation de service public. Entreprise privée, c'est certain, puisqu'elle paie l'impôt sur les sociétés. Que ce qui s'appelle sécurité sociale, qui est en déficit chronique depuis des années, fasse des bénéfices est quelque chose d'assez étrange. Délégation de service public, rien n'est moins sûr puisqu'il n'y a jamais eu d'appel d'offre.

Pour une entreprise privée, il est tout aussi étrange qu'il n'y ait aucune comptabilité digne de ce nom puisque les comptes de ce charmant OJNI sont rejetés tous les ans.

Ce qui est encore plus étrange est que le RSI prétend ne pas être à but lucratif. Pourtant, en me plongeant dans le code des impôts — dispositions des articles 8 ter, 239 bis AA, 239 bis AB et 1655 ter —, je constate qu'une entreprise à but non lucratif n'est pas soumise à cet impôt. Je sais, personne ne lit le code des impôts, mais c'est un peu mon livre de chevet, ça m'aide à m'endormir et cela coûte finalement moins cher que des somnifères. Je ne sais pas si c'est moins addictif.

Il en découle ainsi que le RSI est une entreprise privée à but lucratif qui agit en toute illégalité en affiliant d'office les travailleurs non salariés. Elle ne peut prétendre à une délégation de service public.

Par ailleurs, en tant qu'entreprise privée, elle a de actionnaires. J'aimerais assez en connaître la liste.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 09 Nov 2014 22:16:27 +0000 URL:

Je viens de constater une chose intéressante aujourd’hui. Les RSI Reims et Amiens sont notés comme entreprises radiées du RCS (source infogreffe.fr en date du 9 novembre 2014 à 17h00). Étrangement, le même jour, je n’ai trouvé aucune annonce légale correspondant à ces radiations dans le BODACC.

Décidément, le statut juridique du RSI est impénétrable. De là à dire que cet état de fait est savamment orchestré par l’état pour noyer le poisson, il y a un pas que je franchis allègrement.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Entrevue présidentielle BASENAME: entrevue-presidentielle DATE: Fri, 07 Nov 2014 09:21:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas ce que vous avez fait hier soir. Personnellement, j'ai écouté distraitement l'entrevue présidentielle qui passait sur TF1. C'est habituellement un excellent sketch comique. Je n'aurais pas dû. En effet, je n'ai fait qu'y entendre des contre-vérités éhontées et sans doute totalement assumées.

J'y ai entendu entre autre que les impôts n'augmenteraient plus. Phrase rectifiée immédiatement en lui ajoutant sauf les augmentations déjà votées. Je ne sais pourquoi, mais même dit comme cela, j'ai un affreux doute.

Les impôts n'augmenteront plus. Tiens donc ? Pourtant, depuis le début du quinquennat Hollande, c'est open bar à la sécu. Les socialistes ont toujours ouvert plus de droits à des gens qui ne cotisent pas (voir pour cela les récentes réformes de l'AME). Les dépenses publiques explosent mais il ne faut surtout pas en parler. Ces dépenses, il faudra bien un jour où l'autre les couvrir, c'est-à-dire les payer directement où en empruntant.

Et pour cela, l'état tape encore sur les mêmes, sur les électeurs qui a priori ne sont naturellement pas très portés à voter à gauche. Cela évite de perdre trop de ses propres électeurs. D'où les ouvertures de droits supplémentaires pour les salariés jusqu'à 1,3 SMIC à moins qu'il ne s'agisse de 1,5, d'où la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu et autres petites taxes qui viennent s'ajouter à la fiscalité ambiante alors justement que la responsabilisation, la prise de conscience du vrai coût de la protection sociale et de l'état passent par une assiette d'imposition beaucoup plus large. Tout le monde devrait payer l'impôt sur les revenus, même à titre purement symbolique, pour que le tissu social ne se délite pas. Payer, même symboliquement, est nécessaire pour ne pas croire que l'état a une quelconque dette envers soi.

Pire que tout, le tiers payant généralisé va encore éloigner ses bénéficiaires des services de santé de leur coût réel car tout ce qui n'a aucun coût n'a aucune valeur. Et c'est sans compter sur la simplification des fiches de paie pour que le salarié non informé ne se rende plus compte de ce qu'il coûte réellement à son employeur.

Mais les impôts n'augmentent pas. Disons qu'ils baissent pour les électeurs traditionnels de la gauche et qu'ils augmentent fortement pour les autres. Quant à la fiscalite aiguë dont souffre ce gouvernement, elle ne s'est vraiment pas assagie. Une cotisation va être perçue l'an prochain pour financer les syndicats (0,02%, ce qui ne fait pas beaucoup me direz-vous, mais ce qui fait tout de même 90 millions d'euros). C'est marginal, mais c'est symptomatique et d'autant plus bizarre qu'il existe déjà des tas de taxes cachées pour payer ces mêmes syndicats (comme la ligne correspondant au CE d'EDF sur les factures d'électricité et l'autre ligne, plus discutable encore, correspondant à un financement par l'abonné à leur régime spécial de retraite…).

L'assemblée a aussi voulu taxer récemment les dividences des SA et SAS. Il y a eu une levée de boucliers et un rétropédalage efficace et hâtif. L'assemblée a reculé, un peu comme l'armée française en 1940. On pourra lire dans les livre d'histoire que jamais une assemblée n'aura reculé aussi vite et en aussi bon ordre. Les journalistes s'en sont emparés, les réseaux sociaux de même, mais personne n'a pris le temps de constater qu'il ne s'agissait que d'aligner les taxes des SA et autres SAS sur les SARL bien plus lourdement taxées sous le principe qu'elles empêchent la volatilité du capital (les parts ne sont pas anonymes, elles sont statutaires). Si l'assemblée avait quelques notions de droit élémentaire, elle aurait fait justement le contraire, elle aurait avantagé le statut des SARL ou des entreprises en nom propre qui sont très difficilement délocalisables car leur capital n'est pas volatile.

J'ai tenté d'expliquer cela à un député dans son bureau de l'assemblée il y a quelques années. La réponse a été péremptoire, une SARL ou une entreprise en nom propre n'est pas viable car elle ne peut se financer. Pourtant, à l'époque, les Galeries Lafayette étaient une SARL, Michelin est une société en nom propre. Comme nous le voyons, ces entreprises ne sont pas rentables, pas viables et sont vouées à l'extinction. Cela fait plus d'un siècle que les Galeries Lafayette et Michelin s'éteignent doucement.

Or comme il y a actuellement plus d'intelligence dans les yeux d'un bœuf qui vient de paître que dans les yeux de certains de nos représentants, ce genre de réforme de leur effleurera même pas l'esprit. Il y avait un trou créé artificiellement par une taxe qui était morte avant d'avoir vu le jour. Il fallait tout de même combler ce manque à gagner potentiel et, pour le combler, les députés sont toujours très imaginatifs. Figurez-vous que les SARL qui ont opté pour le régime de l'imposition sur le revenu — et non de celui sur les sociétés — vont voir leurs dividendes taxés même pour les conjoints et les enfants mineurs non collaborateurs.

Je m'explique. Ces petites SARL sont principalement des artisans (plombiers, boulangers, bouchers, petit commerçants). Pour avoir un minimum de protection sociale, le gérant doit être minoritaire et peut alors être salarié. Si ce n'est pas le cas, il devient l'un des heureux cotisants du RSI et n'a le droit à rien sauf à payer. Pour éviter cela, son conjoint détient donc des parts, ses enfants mineurs aussi. Dans l'immense majorité des cas, il ne se verse pas de dividendes, ces dividendes n'étant qu'une ligne comptable lui permettant d'investir pour changer sa devanture. Grâce à ce nouvel amendement, les dividendes seront amputés des CSG, CRDS et autres taxes sociales au titre des prélèvements sociaux même si cet argent n'est pas libéré. Cerise sur le gâteau, c'est un amendement du PLFSS 2015, donc valable pour les revenus de 2014 et ainsi rétroactivement au 1er janvier 2014.

Amis artisans, dépêchez-vous de vous augmenter pour que vous ne fassiez pas un centime de bénéfice. Au moins, les cotisations que vous paierez seront sur les salaires que vous vous aurez versé, que vous aurez effectivement dans votre poche, pas sur de l'argent que vous aurez sur votre compte professionnel et qui servira à un investissement futur.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 12 Nov 2014 22:55:40 +0000 URL:

Vous voyez ? Les écrans gras, c’est le mal. On n’arrive plus à lire correctement…

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Wed, 12 Nov 2014 22:53:20 +0000 URL:

Lecture rapide sur une tablette. Le cerveau a perçu “naître” au lieu de “paître” ;-)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sun, 09 Nov 2014 22:44:31 +0000 URL:

Je comprends le trait d’humour, mais je ne vois pas bien le rapport… Il me semble avoir écrit “un boeuf qui vient de paître", en l’honneur de Charles Baudelaire.

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Sun, 09 Nov 2014 22:34:00 +0000 URL:

Bsr Grincheux,

Un boeuf qui vient de naître, ça n’existe pas.
Il nait veau et c’est l’homme qui lui coupe les couilles :’(
Cordialement

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Parcours de libération BASENAME: parcours-de-liberation DATE: Wed, 05 Nov 2014 11:49:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je me suis libéré de la sécurité sociale française malgré les foudres qui me sont promises par le gouvernement. À ce jour, ma caisse de retraite (CIPAV) n'a pas bougé. Vue sa rapidité de traitement des dossiers et ses dysfonctionnements, rien de plus naturel. Le contraire eut même été étonnant. Elle m'a même envoyé un bulletin de vote pour ses élections internes. Naturellement, je vais y répondre pour qu'elle puisse après cela me dire qu'ayant voté, je ne peux prétendre l'avoir quittée.

En revanche, le RSI a retrouvé mes coordonnées téléphoniques pour m'appeler. L'URSSAF a fait de même ce matin. Et j'ai eu droit à un beau couplet sur la solidarité nationale. La solidarité. Quel mot magnifique… Et quel contresens ! La solidarité, cela n'a rien à voir avec l'assurance. Une assurance assure un risque, par exemple lorsque mon voisin se casse la jambe. La solidarité, c'est lorsque j'aide mon voisin qui s'est cassé la jambe en lui évitant de descendre trois étages et en allant lui acheter son pain.

Je n'ai pas fait l'historique de la sécurité sociale à mon interlocuteur puisque son discours tournait autour des cotisations en fonction de ses moyens et des prestations en fonction de ses besoins. Son discours était tellement beau que cela aurait pu me coûter quelques larmes. Mais je suis un sans cœur, vous devriez le savoir depuis le temps que vous lisez ma prose.

Depuis le début de l'année et jusqu'à ma libération, j'ai versé tous les mois 7000 € (sept mille euros) en cotisations sociales. S'ajoutent 1500 € (quinze cents euros) d'impôt sur le revenu (pour la solidarité nationale aussi). Or j'ai de la mémoire. Je me souviens qu'au milieu des années 2000, je me suis retrouvé une année à payer CSG/CDRS sur une ligne comptable de mon entreprise (pas sur de l'argent que j'avais effectivement touché, j'ai payé sur de l'argent virtuel que j'aurais pu un jour me verser), de l'ISF (sur une estimation aberrante d'une propriété et une autre ligne comptable). Je me souviens que j'ai aussi payé rubis sur l'ongle mes charges URSSAF et RSI malgré le fait, je m'en suis aperçu plus tard, que j'étais officiellement décédé pour le RSI et que, surtout, une fois payés toutes mes cotisations, impôts et prélèvements divers et variés, il ne me restait plus rien pour vivre.

J'ai fait de la plomberie, de l'électricité, donné des cours de soutien en plus de mon activité principale. J'ai fait tout ce qui pouvait améliorer l'ordinaire.

J'ai fait à cette époque et avec mon épouse le tour des services sociaux pour avoir de quoi nous nourrir. L'amour-propre en prend un sacré coup. Et nous avons entendu que personne ne pouvait rien pour nous. Ni les services de la mairie de Paris parce que j'était propriétaire d'un petit appartement à Paris, ni la CAF parce que j'étais imposable (14%) et que je payais l'ISF. Mais ni mon appartement, ni les impôts ne me permettaient de manger. Il fallait revenir l'année suivante et on verrait à ce moment ce qu'on pourrait faire pour nous, certainement rien puisque nous serions toujours imposables.

Nous avons passé quelques années à manger des pâtes et des œufs, à faire les fins de marchés tout en continuant à payer des sommes astronomiques en prélèvements sociaux pour la solidarité nationale.

J'ai donc été solidaire. Personne ne l'a été avec moi. Et c'est bien compréhensible, les partenaires sociaux n'ont pour seul but que de tirer la couverture à eux. Toujours plus de prestations ou d'avantages pour leurs représentés (salariés ou MEDEF) payés par ceux qui ne sont pas représentés ou très marginalement (professions libérales, TPE). Et accessoirement, les cotisations sociales permettent de payer une partie des syndicalistes. Au moins, à partir de janvier 2015 la situation sera-t-elle plus franche, il y aura directement une ligne sur les fiches de paie pour payer les syndicats.

Ma libération de ce système à l'agonie est ainsi motivée par plusieurs choses :

Il n'y a dans ce combat aucune place, aucune prise de position idéologique de gauche ou de droite comme je l'entends trop souvent. La libération n'est pas un long fleuve tranquile. C'est un parcours du combattant. Il faut lutter contre des décisions illégales, contre des huissiers courbés et agissant en dehors de tout cadre légal, contre des organismes qui, lorsqu'ils ne savent plus quoi dire demandent renvois sur renvois pour user la procédure et le justiciable jusqu'à la corde. Beaucoup de gens m'ont contacté à ce sujet et ma réponse sera toujours la même. On ne fait pas cela dans le simple but d'économiser de l'argent. C'est une décision qui doit être mûrement réfléchie.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 07 Nov 2014 10:04:02 +0000 URL:

Je ne sais pas s’il s’agit de courage, de détermination ou de simple survie. Il y a douze ans, j’étais un homme courageux au sens d’Ambrose Bierce, c’est-à-dire un type assez malchanceux pour être au mauvais moment au mauvais endroit et assez bête pour y rester.

J’ai failli me faire broyer par notre beau système. J’en avais peur, j’avais peur de ses tribunaux que j’évitais. Je n’avais pas encore compris que notre état ne comprenait au mieux que les arrêts de cour d’appel. Depuis, j’ai appris à connaître notre système judiciaire, j’ai fait d’énormes progrès en droit, je suis allé deux fois en cassation, une fois grâce à un faux en écriture d’un juge d’un tribunal de commerce qui a eu le culot de me juger en plus en dernier ressort et en première instance, plusieurs fois devant les prud’hommes (dont une audience magnifique à l’heure de la sieste où le président dormait bruyamment en me condamnant pour non paiement de salaire à une personne qui n’a jamais travaillé pour moi, et pour cause, ma société n’était pas créée à l’époque des faits et n’avait donc aucun salarié). J’ai appris en particulier grâce à cette affaire qu’on ne gagne jamais ou que l’on ne perd jamais en fonction de ses arguments de droit mais en fonction de sa capacité à aller jusqu’au bout de la procédure. En effet, la partie qui ne peut défendre sa position par l’application stricte du droit va enliser la procédure pour chercher le vice de forme, ce qui entre nous est totalement scandaleux.

J’ai commencé à me battre pour les salariés d’une entreprise dont le PDG était parti avec la caisse. J’étais juste responsable R&D, salarié. J’ai continué à me battre pour mes propres salariés jusqu’à ce que l’un d’entre eux me fasse des faux en écriture qui m’ont coûté 120k€. Aujourd’hui, je me bats égoïstement pour moi. Si jamais, cela peut servir d’autres égoïstes, pourquoi pas, mais ce n’est pas le but premier.

J’ai appris aussi qu’il faut utiliser la force du système contre lui. il faut être plus bête que lui dans certains cas. À ce petit jeu, officier de réserve de l’armée de terre, j’ai un petit peu d’endurance.

Le reste est une histoire de culot de faire quelque chose quand on en a assez de se faire marcher sur les pieds. Je conçois que le choix de la bataille est un choix difficile à faire, mais il grand temps que quelque chose bouge dans ce pays.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Thu, 06 Nov 2014 16:06:41 +0000 URL:

Honnêtement j’admire ton courage, et je sais que je devrais (ou nous devrions tous) suivre ton exemple. Je te lis depuis longtemps (depuis le début de ce blog, en fait) et je sais que tu as ce côté méthodique systématique, couplé à une culture sans limite qui te permet de te jeter dans cette aventure… Le système ne ferait qu’une bouchée de moi !

Bon courage pour la suite…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Surtaxe d'habitation BASENAME: surtaxe-d-habitation DATE: Tue, 04 Nov 2014 08:51:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Les Échos titrent ce matin sur une surtaxe de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires en zone tendue.

Implicitement, on pourrait croire que ceux qui ont des résidences secondaires sont des nantis et qu'une fois de plus, ils pourraient payer pour la solidarité nationale. En l'occurrence, cela irait aux communes, sans doute pour payer la réforme totalement idiote et non budgétisée des rythmes scolaires.

Avoir deux résidences, surtout en ce moment, n'est pas forcément du luxe. Surtout que l'on parle de la taxe d'habitation, pas de la taxe foncière. En effet, la taxe d'habitation est payée par l'occupant des lieux, locataire ou propriétaire. Pour ma part, j'ai la chance d'avoir un appartement à Paris parce que j'y travaille. Mon épouse habite dans une zone dite tendue — un joli mot — à cinq cents kilomètres parce qu'elle y a été mutée par notre charmante administration. Fiscalement, il ne s'agit pas de deux résidences principales parce qu'un couple est censé faire domicile commun. Nous avons donc une résidence principale à Paris (en raison de l'abattement de l'ISF de 30%) ainsi qu'une résidence secondaire mais occupée toute l'année en province. Les impôts locaux de cette résidence risquent d'augmenter de 20%, une paille, alors qu'il ne s'agit pas réellement d'une résidence secondaire. Tout au plus du point de vue fiscal et parce qu'aujourd'hui, il ne faut pas faire la fine bouche en refusant d'aller là où il reste encore du travail. Le luxe serait surtout pour mon épouse d'arrêter de travailler et de se consacrer totalement à ses recherches, donc paradoxalement de ne plus avoir de résidence secondaire. Cherchez l'erreur.

Ce qui est du plus bel effet encore est le nouveau calcul de la CFE. En effet, jusqu'il y a quelques années, je payais une taxe d'habitation pour une partie de ce local provincial, le reste étant couvert par les CFE de mon entreprise individuelle et de ma SARL. En additionnant la somme des trois surfaces servant d'assiettes à ces taxes, j'arrivais à la superficie de cet appartement. Cela me semblait tout à fait normal. Or l'an passé, quelle ne fut pas ma surprise de constater que toutes les taxes (CFE et taxes d'habitation) étaient calculées sur la totalité de la surface. J'ai donc payé trois taxes entières.

L'égalité selon les socialistes m'étonnera toujours. Leur fiscalite aiguë aussi.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La pastille a du mal à passer... BASENAME: l-heritage-de-vichy-la DATE: Tue, 04 Nov 2014 08:34:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suis l'un des (quatre cent soixante) douze salopards qui contraignent le régime de sécurité sociale à ne plus être à l'équilbre. Ne me demandez pas quel est mon matricule d'heureux 472e, je n'en ai aucune idée.

Mais c'est intéressant, je ne savais pas que lorsque je cotisais, il était à l'équilibre. Je dois sans doute être bien plus riche que je ne l'imaginais. Il faut que je me méfie, le redressement fiscal ne doit pas être loin. Il est certainement plus près de moi que du RSI qui a encore vu ses comptes ne pas être approuvés par les commissaires aux comptes.

Ce matin, j'ai eu un coup de fil d'un type du RSI et j'ai eu le droit à tout le discours bien huilé, bien étudié pour :

Il m'a rappelé que la sécurité sociale était faite pour tous les français depuis 1945 et qu'elle était issue du CNR. Il ne pouvait pas mieux tomber, je n'attendais que cela, je venais justement de réviser les étapes de la création de notre belle sécurité sociale que le monde nous envie.

Il est vrai qu'il est plus politiquement correct de parler de l'après-guerre que du gouvernement de Vichy sous lequel fut élaborée la sécurité sociale en 1940. Vu de 2014, nous ne sommes plus à quelques années près. En revanche, parler du Conseil National de la Résistance et du grand élan de solidarité de la libération est assez cocasse. Il faut en effet mettre des hommes derrière ces faits. Et là, un nom s'impose, celui de René Belin, principal instigateur de la sécurité sociale à la française.

René Belin et né en 1898 dans une famille pauvre. Il a connu la misère et commence sa vie active à l'âge de quatorze ans comme facteur télégraphiste dans ce qui s'appelait encore les PTT. Rapidement, il s'engage dans le combat syndical et adhère au syndicat national des agents des PTT qui n'est autre que l'une des composantes de la fédération nationale des travailleurs des PTT affiliée à la CGT. En 1933, après avoir été élu à son bureau, il en devient l'un des principaux responsables.

Jusqu'ici, rien à dire. En revanche, il faut noter son engagement dans le gouvernement de Vichy et sa nomination comme ministre du travail le 14 juillet 1940 (secrétaire d’état à la Production industrielle et au Travail dans le premier gouvernement de Pierre Laval pour être parfaitement exact). Ce monsieur, à l'instar de Laval et de Darlan, est l'un des signataires de la loi sur le statut des juifs sous Pétain. Sous son mandat furent dissoutes les confédérations syndicales et patronales (décret du 9 novembre 1940, ce qui pour un ancien syndicaliste est parfaitement cocasse) et instituée la retraite par répartition toujours et malheureusement encore en place actuellement, supprimant ainsi la retraite par capitalisation qui était la norme en France avant Vichy. Oui, avant la retraite par répartition, il existait en France un système de retraite, il ne faudrait jamais l'oublier. Tout cela du fait d'un seul homme, syndicaliste de la CGT a priori de gauche.

Comme on l'aura constaté, dans le tableau de la création de la sécurité sociale, le CNR, on ne le reconnaît plus qu'à ses godasses.

Mais ce n'est pas tout. Le sacro-saint numéro INSEE improprement appelé numéro de sécurité sociale est une invention d'un contrôleur général de l'armée. Il s'appelait René Camille et avait fait les beaux jours si l'on peut dire de l'armée française. Appelé lors de sa création « numéro de Français », il était destiné tout simplement à ficher la population. Vous ne vous êtes sans doute jamais demandé pourquoi on y avait mis un code sexe sur un caractère. Vous n'êtes pas très curieux, les codes de 0 à 9 servaient à recenser les juifs, les musulmans d'Algérie, les étrangers ainsi que les Français normaux hommes et femmes. Autre héritage de Vichy toujours en place.

Vous allez encore me dire que je ne vois que le mauvais côté des choses, que Vichy, outre les bains et la pastille, c'est aussi la retraite à 60 ans, la fête des mères, le salaire minimum, la licence IV et le rugby à XV (sans qu'il n'y ait forcément de rapport entre les deux derniers), ce n'est pas que la sécurité sociale. Vous aurez raison, mais mon interlocuteur l'avait oublié et il était bon qu'il se prenne une piqûre de rappel.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 08 Nov 2014 19:05:26 +0000 URL:

Pour ceux qui m’ont posé en privé la question du code sexe qui ne se limite pas à 1 et 2, c’est une invention du général Marie pour classer la population algérienne. Le 3 pour les religieuses et le 4 pour les prostituées sont des légendes urbaines.

Donc nous avons :
1 : homme métropolitain ;
2 : femme métropolitaine ;
3 : indigène d’Algérie homme non juif (donc musulman pour Marie) ;
4 : indigène d’Algérie femme non juive (donc musulmane pour le même Marie) ;
5 : juif indigène d’Algérie (donc séfarade, comment donc classer les Ashkénazes, les Mizrahi et tous les autres juifs ?) ;
6 : juive indigène d’Algérie (même remarque) ;
7 : étranger homme ;
8 : étrangère femme ;
9 et 0 pour les statuts mal définis.

En 1944, le CNR a trouvé que cela faisait désordre et a décidé de ne plus utiliser que 1 et 2 pour homme et femme. Il existe aujourd’hui un numéro de sécurité sociale provisoire commençant par 7 pour les femmes et 8 pour les hommes, mais il est rarement attribué et toujours pour de bonnes raisons.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pauvre boursier nécessiteux BASENAME: pauvre-boursier-necessiteux DATE: Mon, 03 Nov 2014 12:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Arnaud Montebourg a été évincé du gouvernement. Mais il aurait tellement pris goût à l'entreprise qu'il s'est inscrit à une coûteuse formation d'un mois à l'Insead. Je parle d'une coûteuse formation puisqu'elle reviendrait à 34 500 € hors taxes.

Je suis pour ma part assez dubitatif et sans doute ai-je un esprit chagrin, mais il ne me semble pas qu'Arnaud Montebourg ait fait montre de la moindre connaissance de la gestion des entreprises lorsqu'il était à Bercy. Par ailleurs, lorsqu'on se targue d'avoir un patrimoine de plus d'un million et demi d'euros, qu'on fut ministre (indemnité de 9940 €) et que l'on récolte encore le fruit de ses différentes listes civiles, j'ai un peu de mal à accepter que mes impôts servent à payer les loisirs de ce nécessiteux.

Un peu de décence ne nuirait pas. D'une part, je ne suis pas sûr qu'Arnaud Montebourg ait les prérequis pour intégrer ce genre de formation, mais il y a aussi une foultitude d'étudiants de grande valeur qui ne peuvent se payer ce genre de formation ni même obtenir de bourse pour des formations moins luxueuses. À titre personnel, mes parents ne font partie que de la classe moyenne et ont économisé sou après sou pour en arriver où ils en sont. Lorsque j'étais étudiant à Paris, ce n'était pas drôle tous les jours et je n'ai jamais pu obtenir de bourse. Plus exactement, j'ai obtenu une année une bourse sur taxe d'apprentissage (donc à la discrétion de l'école d'ingénieur dans laquelle je me trouvais) parce que mon père avait été muté à l'autre bout de la France et que je n'y arrivais plus financièrement parlant. J'ai même dû compléter par un prêt étudiant que j'ai remboursé en cinq ans.

Vous qui avez les moyens, vous qui vous dites socialiste, mais peut-être est-ce simplement une carte politique pour votre carrière, laissez donc cette bourse à quelqu'un qui en a réellement besoin. Ayez le courage de payer vous-même d'une manière ou d'une autre cet écolage.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: 472 BASENAME: 472e DATE: Sun, 02 Nov 2014 12:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Cela vous a sans doute échappé. Le 23 octobre courant, pourtant, l'assemblée nationale n'a pas trouvé de chose plus urgente à faire que de voter un amendement à la loi de finance de la sécurité sociale. Le voici, nous en discuterons tout à l'heure.

 

AMENDEMENT N°801

présenté par

 

Mme Orliac, M. Carpentier, M. Charasse, M. Claireaux, Mme Dubié, M. Falorni, M. Giacobbi, M. Giraud, Mme Hobert, M. Krabal, M. Moignard, M. Robert, M. Saint-André, M. Schwartzenberg et M. Tourret

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ARTICLE 65

Compléter cet article par les cinq alinéas suivants :

« II. – L’article L. 114‑18 du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

1° Les mots : « six mois » sont remplacés par les mots : « deux ans »;

2° Le nombre : « 15 000 » est remplacé par le nombre : « 30 000 » ;

3° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Toute personne qui refuse délibérément de s’affilier ou qui demande à ne plus être affiliée à un régime de sécurité sociale en méconnaissance des prescriptions de la législation en matière de sécurité sociale est punie d’un emprisonnement de six mois et d’une amende de 15 000 € ou seulement de l’une de ces deux peines ». ».

EXPOSÉ SOMMAIRE

Le présent amendement vise à donner de nouveaux instruments dans la lutte contre les mouvements contestataires remettant en cause la légalité de la sécurité sociale.

Ces mouvements, qui ont toujours existé, ont renforcé récemment leur discours, en instrumentalisant le droit européen et en particulier des arrêts de la CJUE qui ne remettent absolument pas en cause le monopole de la sécurité sociale.

S’il existe déjà des sanctions civiles et pénales contre les cotisants contestataires, il importe d’adopter des mesures plus dissuasives, face à des mouvements qui incitent de plus en plus d’assurés à se désaffilier et  qui remettent en cause le système solidaire et universel de sécurité sociale français.

L’objectif de l’amendement est ainsi de prévoir un quantum de sanctions pénales plus dissuasif à l’égard des meneurs de ces mouvements et des personnes qui délibérément choisissent de se désaffilier.

Pour information, voici la liste des députés qui ont voté une loi pour envoyer en prison les commerçants, les artisans, les professions libérales, les entrepreneurs de leur circonscription qui veulent appliquer les lois européennes sur la libre concurrence entre les mutuelles :
 
·         Ibrahim Aboubacar
·         Patricia Adam
·         Sylviane Alaux
·         Jean-Pierre Allossery
·         François André
·         Nathalie Appéré
·         Christian Assaf
·         Joël Aviragnet
·         Pierre Aylagas
·         Jean-Marc Ayrault
·         Alexis Bachelay
·         Guillaume Bachelay
·         Jean-Paul Bacquet
·         Dominique Baert
·         Gérard Bapt
·         Ericka Bareigts
·         Christian Bataille
·         Marie-Noëlle Battistel
·         Nicolas Bays
·         Catherine Beaubatie
·         Jean-Marie Beffara
·         Luc Belot
·         Karine Berger
·         Chantal Berthelot
·         Gisèle Biémouret
·         Philippe Bies
·         Erwann Binet
·         Yves Blein
·         Jean-Luc Bleunven
·         Patrick Bloche
·         Daniel Boisserie
·         Christophe Borgel
·         Florent Boudié
·         Marie-Odile Bouillé
·         Christophe Bouillon
·         Brigitte Bourguignon
·         Malek Boutih
·         Émeric Bréhier
·         Jean-Louis Bricout
·         Jean-Jacques Bridey
·         François Brottes
·         Isabelle Bruneau
·         Gwenegan Bui
·         Sabine Buis
·         Jean-Claude Buisine
·         Sylviane Bulteau
·         Vincent Burroni
·         Alain Calmette
·         Jean-Christophe Cambadélis
·         Colette Capdevielle
·         Yann Capet
·         Christophe Caresche
·         Marie-Arlette Carlotti
·         Martine Carrillon-Couvreur
·         Christophe Castaner
·         Laurent Cathala
·         Jean-Yves Caullet
·         Guy Chambefort
·         Jean-Paul Chanteguet
·         Marie-Anne Chapdelaine
·         Guy-Michel Chauveau
·         Jean-David Ciot
·         Alain Claeys
·         Jean-Michel Clément
·         Marie-Françoise Clergeau
·         Romain Colas
·         Philip Cordery
·         Valérie Corre
·         Jean-Jacques Cottel
·         Catherine Coutelle
·         Jacques Cresta
·         Pascale Crozon
·         Frédéric Cuvillier
·         Seybah Dagoma
·         Yves Daniel
·         Carlos Da Silva
·         Pascal Deguilhem
·         Florence Delaunay
·         Michèle Delaunay
·         Guy Delcourt
·         Pascal Demarthe
·         Sébastien Denaja
·         Françoise Descamps-Crosnier
·         Sophie Dessus
·         Jean-Louis Destans
·         Michel Destot
·         Fanny Dombre-Coste
·         René Dosière
·         Philippe Doucet
·         Françoise Dubois
·         Françoise Dumas
·         William Dumas
·         Laurence Dumont
·         Jean-Louis Dumont
·         Jean-Paul Dupré
·         Yves Durand
·         Philippe Duron
·         Olivier Dussopt
·         Corinne Erhel
·         Sophie Errante
·         Marie-Hélène Fabre
·         Martine Faure
·         Olivier Faure
·         Alain Fauré
·         Richard Ferrand
·         Hugues Fourage
·         Jean-Marc Fournel
·         Valérie Fourneyron
·         Michèle Fournier-Armand
·         Michel Françaix
·         Christian Franqueville
·         Jean-Claude Fruteau
·         Jean-Louis Gagnaire
·         Geneviève Gaillard
·         Yann Galut
·         Guillaume Garot
·         Hélène Geoffroy
·         Jean-Patrick Gille
·         Jean Glavany
·         Yves Goasdoué
·         Geneviève Gosselin-Fleury
·         Pascale Got
·         Marc Goua
·         Laurent Grandguillaume
·         Estelle Grelier
·         Jean Grellier
·         Élisabeth Guigou
·         Chantal Guittet
·         David Habib
·         Razzy Hammadi
·         Joëlle Huillier
·         Sandrine Hurel
·         Christian Hutin
·         Monique Iborra
·         Françoise Imbert
·         Michel Issindou
·         Éric Jalton
·         Serge Janquin
·         Henri Jibrayel
·         Armand Jung
·         Laurent Kalinowski
·         Marietta Karamanli
·         Philippe Kemel
·         Chaynesse Khirouni
·         Bernadette Laclais
·         Conchita Lacuey
·         François Lamy
·         Anne-Christine Lang
·         Colette Langlade
·         Jean Launay
·         Jean-Luc Laurent
·         Pierre-Yves Le Borgn'
·         Jean-Yves Le Bouillonnec
·         Patrick Lebreton
·         Gilbert Le Bris
·         Anne-Yvonne Le Dain
·         Jean-Yves Le Déaut
·         Viviane Le Dissez
·         Michel Lefait
·         Dominique Lefebvre
·         Annie Le Houérou
·         Annick Le Loch
·         Patrick Lemasle
·         Catherine Lemorton
·         Annick Lepetit
·         Jean-Pierre Le Roch
·         Bruno Le Roux
·         Michel Lesage
·         Bernard Lesterlin
·         Serge Letchimy
·         Michel Liebgott
·         Martine Lignières-Cassou
·         Audrey Linkenheld
·         François Loncle
·         Gabrielle Louis-Carabin
·         Lucette Lousteau
·         Victorin Lurel
·         Jean-Pierre Maggi
·         Jacqueline Maquet
·         Marie-Lou Marcel
·         Jean-René Marsac
·         Philippe Martin
·         Martine Martinel
·         Frédérique Massat
·         Sandrine Mazetier
·         Michel Ménard
·         Patrick Mennucci
·         Kléber Mesquida
·         Philippe Nauche
·         Nathalie Nieson
·         Robert Olive
·         Maud Olivier
·         Monique Orphé
·         Michel Pajon
·         Luce Pane
·         Rémi Pauvros
·         Germinal Peiro
·         Hervé Pellois
·         Jean-Claude Perez
·         Sébastien Pietrasanta
·         Martine Pinville
·         Christine Pires Beaune
·         Philippe Plisson
·         Élisabeth Pochon
·         Napole Polutélé
·         Pascal Popelin
·         Dominique Potier
·         Émilienne Poumirol
·         Régine Povéda
·         Christophe Premat
·         Joaquim Pueyo
·         François Pupponi
·         Catherine Quéré
·         Valérie Rabault
·         Monique Rabin
·         Dominique Raimbourg
·         Marie Récalde
·         Marie-Line Reynaud
·         Eduardo Rihan Cypel
·         Alain Rodet
·         Marcel Rogemont
·         Frédéric Roig
·         Bernard Roman
·         Gwendal Rouillard
·         René Rouquet
·         Alain Rousset
·         Boinali Said
·         Béatrice Santais
·         Odile Saugues
·         Gilbert Sauvan
·         Gilles Savary
·         Christophe Sirugue
·         Julie Sommaruga
·         Pascal Terrasse
·         Sylvie Tolmont
·         Jean-Louis Touraine
·         Catherine Troallic
·         Cécile Untermaier
·         Jean-Jacques Urvoas
·         Daniel Vaillant
·         Jacques Valax
·         Clotilde Valter
·         Michel Vauzelle
·         Olivier Véran
·         Fabrice Verdier
·         Michel Vergnier
·         Patrick Vignal
·         Jean-Michel Villaumé
·         Jean Jacques Vlody
·         Paola Zanetti

prouvant ainsi leur méconnaissance du droit et leur refus d'aller dans le sens de l'histoire.

En effet, très discrètement le 3 juillet 2014, mais sans doute avec grand bruit bientôt, la Cour de Cassation vient de rendre un arrêt qui prédispose à l’explosion tout le système social Français. Cet arrêt impose aux caisses de Sécurité Sociale de communiquer à tout requérant les pièces établissant leur existence légale au regard de l’ordonnance du 19 avril 2001. Cet arrêt met de fait fin au monopole des caisses de Sécurité Sociale qui ont toujours prétendu afin de poursuites des personnes voulant s’en extraire n’être ni une mutuelle, ni une entreprise.

Très récemment, la Cour d'Appel de Limoges a ordonné dans une ordonnance de renvoi que le RSI Aquitaine lui fournisse cette preuve sous quinze jours. À l'heure où j'écris ces lignes, le délai n'est pas dépassé. Laissons-lui donc encore le bénéfice du doute.

Ce n'est pas récent. Déjà la Cour de justice de l’Union européenne dans son arrêt du 3 octobre 2013 relevait que  « Les organismes relevant du code de la mutualité sont immatriculés sous le numéro d’identité mentionné par les dispositions de l’article R. 123-220 du code de commerce », c’est-à-dire par leur numéro SIREN, conformément à l’article 4 de l’ordonnance n° 2001-350 du 19 avril 2001, confirmé par le décret n° 2011-1192 du 26 septembre 2011.  Or ces caisses de Sécurité Sociales ont toutes un numéro SIREN et de fait sont considérées comme entreprises relevant du code du commerce. Elles sont donc assujetties aux lois de la concurrence et ne peuvent prétendre à un monopole d'autant plus qu'elles ne sont pas légales (même régimes pour tout le monde) mais professionnelles.

D’autre part l’arrêt du 3 juillet 2014 de la Cour de Cassation qui impose à la Sécurité Sociale de fournir les pièces établissant leur existence, en conformité avec la dite ordonnance du 19 avril 2001, fera apparaître les textes fondateurs de 1945, fondatrices de la Sécurité sociale, et sur lesquelles elle repose, comme l’indique son portail officiel, disant que les caisses de sécurité sociale « sont constituées et fonctionnent conformément aux prescriptions de la loi du 1er avril 1898 sur les sociétés de secours mutuels » eux même précisés trois ans plus tard par le décret du 19 juillet 1948 créant l’assurance vieillesse des professions libérales qui indique clairement que « la caisse nationale et les caisses des sections professionnelles sont des caisses autonomes mutualistes régies par l’ordonnance du 19 octobre 1945 ».

La conséquence peut-être désastreuse. Sans existence légale, ces caisses pourraient être condamnées à rembourser à leurs heureux cotisants les trois dernières années de cotisation.

En tout état de cause, il semblerait au vu de ces deux jugements que le piège se referme. La Sécurité Sociale ne peut contraindre les citoyens français ou les résidents en France à l’affiliation obligatoire.

Aujourd'hui, le monde change. Le magistrat Brunet qui a eu le courage en 2003 de dire la loi et qui l'a payé cher vient de prendre la présidence d'une cour sociale de Marseille. Ce n'est certes pas suffisant, mais c'est un début et toute le monde doit y ajouter sa petite pierre.

La mienne, la voici :

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs les députés,

    Comme vous le savez, le 23 octobre dernier, un amendement au PLFSS pour 2015 rend pénalement responsable toute personne qui ne s'affilierait pas à un régime de sécurité sociale.

    Si j'en crois une certaine interprétation donnée dans les journaux, je serais donc désormais passible de 2 ans de prison et de 30000 € d'amende. Je serais donc un grand délinquant. Je vous laisse juges.

    Je suis dirigeant d'entreprise depuis 2002, chef d'entreprise depuis 2004. Grâce à mon travail et à mes économies (puisque personne ne m'a jamais aidé) j'ai fait vivre plus d'une dizaine de familles pendant 10 ans, jusqu'au jour où la faillite frauduleuse d'un de mes clients, la société GEPROM, m'a contraint à licencier tous mes salariés. M. Éric Straumann en avait alors été informé.

    En tant que gérant majoritaire, donc travailleur non salarié, je n'avais aucun droit à une assurance chômage. J'ai ainsi continué mon activité en libéral. Cette activité était a priori rentable puisque j'arrivais à facturer bon an mal an 100 000 euros hors taxe à mes clients grâce à mon seul travail.

    100 000 euros HT de chiffre d'affaire, cela paraît beaucoup. Toutefois, ces 100 000 euros HT correspondent en moyenne à 70 heures de travail par semaine et à très peu de congés non payés.

    À la fin du mois, en 2012, il me restait 3000 € pour vivre. En 2013, ce montant est passé sous les 1000 € alors que mon chiffre d'affaire est resté le même.

    N'ayant aucune retraite digne de ce nom (puisque la CIPAV ne me donnera sans rire base plus complémentaire 860 € bruts mensuels à l'âge de 67 ans pour une cotisation annuelle de 14 000 € (si j'y arrive en maintenant le même chiffre d'affaire et si les conditions ne changent pas), j'inclus dans mes charges obligatoires une cotisation retraite volontaire et non déductible fiscalement.

    J'inclus aussi les diverses charges comme les cotisations à un centre de gestion agréé puisque sans lui, je suis considéré par défaut comme un voleur et que mon assiette d'impôt sur le revenu serait de 125% de mon brut fiscal.

    J'inclus l'IR (tranche de 30%) ainsi que la CFE et les autres taxes. J'inclus aussi les diverses assurances qu'il me faut avoir pour avoir le droit de travailler (RC pro, RC exploitation, assurance juridique...) et les frais annexes d'expert-comptable.

    Donc, en 2012, il me restait à la fin du mois 3000 € pour vivre. Ce n'était pas cher payé rapporté à l'heure et aux risques que je prenais, mais cela permettait de vivre. En 2013, il me restait très exactement 981 € à chiffre d'affaire constant. Je tiens naturellement mes bilans à votre disposition pour preuve de tout ce que j'avance.

    Les charges ont augmenté, considérablement. Certaines ont été déplafonnées. Certaines taxes ont été votées dans le courant de l'année et appliquées rétroactivement au 1er janvier, ce qui ma valu un rattrapage non budgétisé de quasiment 30 000 € en fin d'année (RSI, URSSAF, IR et CIPAV).

    Pourtant, rien n'avait changé pour moi. Je n'avais toujours pas de prévoyance (car le RSI ne fournit aucune prévoyance). En cas de maladie, si j'avais les moyens de me payer une prévoyance, j'aurais au minimum 30 jours de carence.

    En ayant assez de trimer pour rien, tout en risquant mes biens personnels puisque de façon assez scandaleuse les charges URSSAF, RSI et CIPAV sont considérées comme des charges personnelles et non professionnelles, j'ai accepté un emploi de salarié le 1er juin 2014.

    Depuis cette date, mon employeur paie 3500 € pour moi tous les mois pour la protection sociale. Je refuse d'arrêter mon activité annexe de libéral pour l'instant et j'ai envoyé le 1er juin 2014 une demande de rectification de mes appels de charges.

    Au titre de l'année 2014, j'ai, malgré cette régularisation, payé plus de 40 000 euros de charge pour un chiffre d'affaire libéral estimé au maximum à 25 000 euros. Pour 2015 et avant que cela n'augmente encore, mon expert-comptable a déjà provisionné quelque 33 000 euros pour un chiffre d'affaire estimé à 10 000 euros. Pour 2016 et le même chiffre d'affaire, son estimation est aujourd'hui de plus de 25 000 euros.

    Il me faut donc choisir entre plusieurs solutions :
1/ arrêter mon activité libérale ;
2/ travailler au noir ;
3/ quitter le régime de sécurité sociale français ;
4/ renoncer à une couverture sociale ;
5/ quitter la France.

    Autant vous le dire tout de suite, cette quatrième solution est inenvisageable. Je refuse catégoriquement d'être privé de toute protection sociale. Quant à la cinquième solution, je pense qu'il ne faudrait pas me pousser bien fort même si ce n'est pas aujourd'hui d'actualité.

    Je refuse également d'arrêter mon activité puisque je me suis battu durant plus de dix ans pour elle. Je refuse aussi de travailler au noir.

    Il ne me reste plus alors que la troisième solution. Aujourd'hui, une assurance maladie au premier euro, qui respecte les règles européennes, me couvre mieux que le RSI (remboursement aux frais réels, avec le RSI on en est loin) et me revient à 83 euros TTC par mois. Une assurance santé qui rembourse même la bobologie revient à moins de 250 € par mois.

    Une assurance retraite qui me coûte autant que la CIPAV me rapportera le double le jour où j'arriverai à prendre ma retraite alors que je n'aurai cotisé que vingt-cinq ans et, si je décède avant cette retraite, elle sera intégralement reversée à mon épouse.

    Je ne suis ni fier ni honteux de quitter le système français, mais j'y suis contraint financièrement. Et pourtant, l'assemblée persiste à vouloir mettre en prison ceux qui souhaitent se libérer de ce système à l'agonie. Si j'y suis contraint pour cette raison, je n'aurais aucun complexe à quitter la France. Mon CV est suffisant pour trouver en quelque jours un emploi en Suisse, en Allemagne voire plus loin. J'irai simplement grossir les rangs des diplômés qui quittent la France.

    Demandez-vous pourquoi 300 000 français vivent à Londres. Demandez-vous pourquoi tous les ans un bon nombre de jeunes diplômés BAC+5 et plus quittent notre beau pays. En tant que membre d'IeSF, je peux vous donner une idée de l'hémorragie puisque nous avons au moins les chiffres officiels des jeunes diplômés qui quittent la France. Peut-être ne les avez-vous pas ?

    J'ai joué le jeu. J'ai créé des emplois. Je suis passé par tout ce qu'un "travailleur non salarié" doit subir, c'est-à-dire tous les tribunaux civils, prud'hommaux, de commerce. Même une chambre pénale contre l'ancien PDG de l'entreprise que j'ai rachetée. Je suis aussi allé jusqu'à la cour de cassation pour faire valoir mes droits. J'ai subi plusieurs contrôles fiscaux (totaux des redressements : 0 €), plusieurs contrôles URSSAF (même résultat). J'ai dû me battre contre les tracasseries administratives de l'URSSAF, ses courriers antidatés, ses faux en écriture comptable (je puis le prouver, l'affaire est encore en cours) et ses huissiers qui agissent en dehors de toute légalité et de toute procédure. J'ai subi les liquidations judiciaires demandées par l'URSSAF à l'encontre de certains de mes clients, leurs liquidateurs judiciaires, ce qui m'a laissé des ardoises monstrueuses. À plusieurs reprises, j'ai été tenté de jeter l'éponge mais je me suis toujours battu. Je me suis battu pour les gens que je faisais vivre. Je me suis battu aussi pour moi parce que je n'avais pas réellement le choix.

    Je n'ai donc aucune leçon à recevoir de gens qui sont censés me représenter et qui me considèrent aujourd'hui comme un délinquant. Qui donc êtes-vous pour me juger ? Pour me juger, il vous faudrait une expérience similaire et avoir fait vivre une entreprise et ses salariés contre vents et marées.

    Par ailleurs, il me semble qu'au-dessus de tous nos monuments publics est encore inscrit en grand "liberté, égalité, fraternité". Un vœu pieux.

    Je constate que nous n'avons aucune liberté sauf celle de payer un système toujours plus cher et qui revoit toujours ses prestations à la baisse. Vous allez me dire que ce système est géré par les partenaires sociaux. Vous avez raisons, mais ils ne représentent qu'une minorité des français, les syndiqués, et vous avalisez in fine dans la loi leurs décisions. Je dois aussi vous dire que depuis que je suis au RSI, je n'ai jamais été convié à une quelconque élection de ses instances dirigeantes. Pourtant, ils connaissent parfaitement mon adresse puisqu'ils m'envoient tout un tas de documents à longueur d'année.

    Pour l'égalité, elle est toute relative puisque nous n'avons ni prévoyance, ni assurance chômage et que nous n'avons aucun jour de carence puisque nous n'avons pas de revenu de substitution. Comment expliquez-vous que mon assurance actuelle me coûte moins cher et me couvre mieux que le RSI ? Comment expliquez-vous que cette même assurance me coûtera moins cher et me couvrira mieux pour les soixante ans qui viennent (si j'arrive à vivre un siècle) que le système actuel français ? Cette assurance fonctionne aussi sur le principe de la solidarité (entre assurés) et la compagnie n'a le droit de résilier mon contrat qu'en cas de non paiement d'une prime.

    Quant à la fraternité, je constate que dans ce système solidaire, personne n'est solidaire des travailleurs indépendants : quand je suis sans mission, je dois vivre avec mon épouse sur son seul salaire d'enseignante, sans un centime d'aide de qui que ce soit, tout en continuant à payer mes charges mensuelles. Mais les indépendants, eux, doivent être solidaires avec tout le monde et partager avec leurs "frères" ce qu'ils n'ont déjà pas pour eux et leurs familles.

    La révolte gronde, mais il paraît que nous ne sommes que 472, 472 mauvais Français qui font vaciller l'édifice de la belle solidarité nationale. Je serai juste curieux de savoir combien nous sommes à porter le matricule 472.

    Pour des raisons de simplification et pour ostraciser le mouvement de fond qui risque de mettre à mal tout l'édifice, vous avez osé voter la simplification des fiches de paie pour que les salariés ne se rendent pas compte de ce qu'ils paient réellement en supprimant la mention des charges patronales. Vous espérez peut-être qu'ainsi les indépendants qui quittent la sécurité sociale française passeront pour d'affreux réactionnaires ultralibéraux.

    Nous sommes peut-être des libéraux au sens de Bastiat que vous seriez bien avisé de relire. Je vous conseille pour commencer ses Harmonies Économiques. Nous sommes peut-être des libéraux au sens philosophique mais certainement pas des ultralibéraux puisque nous cotisons tous à un régime d'assurance sociale. Certes, ce n'est pas le vôtre, mais nous cotisons. Nous ne sommes donc pas hostiles au principe de solidarité, encore faut-il qu'il n'en exclue pas certains de facto tout en les contraignant à continuer à cotiser à fonds perdu.

    Pour répondre à cette disparition des charges patronales des fiches de paie, je vous annonce pour ma part que je vais complexifier mes factures et que je vais indiquer pour information ce que je reverse à l'état sur chacune d'elle.

    Le bateau coule, les indépendants n'en peuvent plus. Il y a trois cents suicides d'indépendants tous les ans, acculés à ce geste en raison du comportement de l'URSSAF ou du RSI. Regardez seulement le nombre d'entreprises liquidées du simple fait de l'URSSAF. Regardez le rôle de n'importe quel tribunal de commerce ainsi que le nom du principal demandeur, vous seriez surpris.

    Quand donc aurez-vous le courage politique de faire quelque chose ? Ce courage, c'est celui de servir la France et non de servir ses intérêts électoralistes à court terme.

    Mais il est vrai qu'il est plus facile d'aggraver la situation en laissant les partenaires sociaux faire et en acceptant un amendement qui n'est que de la communication puisque le précédent sur le même sujet n'a jamais été appliqué depuis 1996. Pour plusieurs raisons. D'une part il ne fait pas partie du code pénal et, d'autre part, il serait surprenant qu'un tribunal correctionnel se permette de l'appliquer sachant qu'il devra en même temps statuer sur l'existence légale du réseau des URSSAF ou des RSI. Un arrêt de renvoi de la cour d'appel de Limoges vient justement de mettre en demeure le RSI Aquitaine de prouver sous quinzaine son existence légale. De deux choses l'une, ou le RSI prouve son immatriculation et de fait il prouve qu'il est soumis à la concurrence et toute son argumentation tombe ; ou il ne le fait pas et est de facto sans existence légale. Je vous laisse terminer le raisonnement.

    Pour garantir la pérennité d'un système social équitable, alors que le nôtre s'effondre en raison de ses abus et son inégalité flagrante, il faut ce courage que j'évoquais plus haut. L'aurez-vous ? Je ne sais pas s'il s'en souvient, mais l'un de vous m'a dit, dans son bureau de l'assemblée il y a quelques années, qu'il n'était pas question de refaire la politique du gouvernement. C'est pourtant le devoir de tout député, quand les circonstances l'exigent. Le ferez-vous?

    Vous ignorerez sans doute ce courrier. Pourtant, il appelle une réponse de votre part et je souhaiterais bien en débattre avec vous. Mais si vous l'avez lu jusqu'au bout, vous savez maintenant qui est l'un des 472 mauvais Français et ce qu'a fait de répréhensible un de ces grands délinquants qui met en péril l'équilibre du régime social français. Vous avez mes coordonnées, je ne me cache pas et je serais enchanté d'avoir une réponse à ce courrier.

    Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, mes plus respectueuses salutations.

Ce courrier a été envoyé au président de l'assemblée nationale, à tous les membres de la commission des affaires sociales ainsi qu'à mon propre député et aux présidents des différents groupes. Je n'en attends aucune réponse, mais sait-on jamais.

À suivre.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 03 Mar 2015 21:52:32 +0000 URL:

Quelques nouvelle de ce courageux député. Vers le 15 décembre, j’ai reçu de sa part un courrier m’indiquant qu’il ne pouvait me répondre avant le 15 janvier 2015. En effet, il lui fallait effectuer des recherches pour répliquer à mes arguments juridiques.

Je n’ai naturellement obtenu aucune réponse en janvier et, début février, je me suis fendu d’un aimable courrier de rappel. Je lui proposais même de le rencontrer dans son bureau parisien.

Ce courrier est aujourd’hui resté lettre morte.

Sans commentaire.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 04 Dec 2014 11:22:14 +0000 URL:

Voici la réponse envoyée ce matin. Je vous tiendrai naturellement au courant d’un éventuel retour.


Fichiers attachés: ----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 03 Dec 2014 18:30:47 +0000 URL:

Je viens d’avoir ce matin par courrier électronique une réponse à ma missive. Je n’y croyais plus. Cette réponse m’a été faite par Rémi Delatte, député UMP de la Côte-d’Or. Je l’en remercie. Je l’en remercie d’autant plus qu’il a été le seul à prendre la peine ou à avoir le courage de me répondre.

J’y apprends qu’effectivement le monopole de la sécurité sociale n’existe plus et qu’il s’agit d’entreprises privées. Je le savais déjà, mais cela fait du bien d’en avoir la confirmation.

J’avoue avoir plus de mal avec le fait de cotiser obligatoirement à une entreprise privée qui n’a pas passé d’appel d’offre pour sa délégation de service public. J’ai encore plus de mal lorsque j’apprends que le gouvernement rappelle qu’il ne tolérera aucun retrait du système RSI.

Pourtant, la retraite du RSI, sans être la Bérézina, ça aurait de la gueule…

Naturellement, je vais me fendre d’une réponse puisque ce monsieur m’indique rester à ma disposition. Je ne manquerais pas de vous informer de la suite des événements.


Fichiers attachés: ----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 04 Nov 2014 09:20:32 +0000 URL:

La copie d’écran précédente reprend l’intégralité des accusés de réception reçus à la suite de mon message à l’heure où j’écris ces lignes.

Il faut corréler ces accusés de réception aux destinataires du message qui se trouvent dans l’en-tête du courrier envoyé dimanche dernier :

Message-ID: 545617CA.4030706@ieee.org
Disposition-Notification-To: =?UTF-8?Q?Le Grincheux=
grincheux@ieee.org
Date: Sun, 02 Nov 2014 12:38:50 +0100
From: =?UTF-8?Q?Le Grincheux grincheux@ieee.org
User-Agent: Mozilla/5.0 (X11; Linux x86_64; rv:33.0) Gecko/20100101 Firefox/33.0 SeaMonkey/2.30
MIME-Version: 1.0
To: president@assemblee-nationale.fr,
estraumann@assemblee-nationale.fr, jlchrist@assemblee-nationale.fr,
dorliac@assemblee-nationale.fr, clemorton@assemblee-nationale.fr,
mcarrillon-couvreur@assemblee-nationale.fr,
jpdoor@assemblee-nationale.fr, jpgille@assemblee-nationale.fr,
chutin@assemblee-nationale.fr, gbiemouret@assemblee-nationale.fr,
ilecallennec@assemblee-nationale.fr, mpinville@assemblee-nationale.fr,
jltouraine@assemblee-nationale.fr, iaboubacar@assemblee-nationale.fr,
pcordery@assemblee-nationale.fr, ckhirouni@assemblee-nationale.fr,
morphe@assemblee-nationale.fr, eaboud@assemblee-nationale.fr,
jlcostes@assemblee-nationale.fr, blaclais@assemblee-nationale.fr,
lpane@assemblee-nationale.fr, baccoyer@assemblee-nationale.fr,
rdelatte@assemblee-nationale.fr, clacuey@assemblee-nationale.fr,
bperrut@assemblee-nationale.fr, mdelaunay@assemblee-nationale.fr,
alehouerou@assemblee-nationale.fr, bpoletti@assemblee-nationale.fr,
gbapt@assemblee-nationale.fr, ddord@assemblee-nationale.fr,
arichard@assemblee-nationale.fr, jpbarbier@assemblee-nationale.fr,
fdumas@assemblee-nationale.fr, jleonetti@assemblee-nationale.fr,
drobiliard@assemblee-nationale.fr, vbesse@assemblee-nationale.fr,
rferrand@assemblee-nationale.fr, clett@assemblee-nationale.fr,
arobinet@assemblee-nationale.fr, jfraysse@assemblee-nationale.fr,
glevy@assemblee-nationale.fr, jlroumegas@assemblee-nationale.fr,
kbouziane@assemblee-nationale.fr, hgeoffroy@assemblee-nationale.fr,
mliebgott@assemblee-nationale.fr, fsire@assemblee-nationale.fr,
vboyer@assemblee-nationale.fr, glouis-carabin@assemblee-nationale.fr,
csirugue@assemblee-nationale.fr, sbulteau@assemblee-nationale.fr,
hguaino@assemblee-nationale.fr, glurton@assemblee-nationale.fr,
jtahuaitu@assemblee-nationale.fr, macarlotti@assemblee-nationale.fr,
ccavard@assemblee-nationale.fr, gcherpion@assemblee-nationale.fr,
sclaireaux@assemblee-nationale.fr, mfclergeau@assemblee-nationale.fr,
jhuillier@assemblee-nationale.fr, shurel@assemblee-nationale.fr,
miborra@assemblee-nationale.fr, missindou@assemblee-nationale.fr,
djacquat@assemblee-nationale.fr, lmarcangeli@assemblee-nationale.fr,
vmassonneau@assemblee-nationale.fr, pmorange@assemblee-nationale.fr,
hmorin@assemblee-nationale.fr, jpnilor@assemblee-nationale.fr,
dtian@assemblee-nationale.fr, overan@assemblee-nationale.fr,
fvercamer@assemblee-nationale.fr, jsvialatte@assemblee-nationale.fr,
jvlody@assemblee-nationale.fr, cjacob@assemblee-nationale.fr,
pvigier@assemblee-nationale.fr, bleroux@assemblee-nationale.fr
Subject: PLFSS 2015
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed
Content-Transfer-Encoding: 8bit

Naturellement, l’adresse mail est une adresse réelle avec nom et prénom. À ce jour, donc, je n’ai que des accusés de réception, et encore, pas de tout le monde.

Sauf erreur de ma part, je n’ai pas l’accusé de réception de l’instigatrice de l’amendement. Je prends cela à sa juste valeur, pour du mépris. Je vais donc attendre encore un peu et envoyer cela au ministre concerné, à Marisol Touraine, égérie en chef autoproclamée de la sécurité sociale. Peut-être aura-t-elle le courage de me répondre.

En tout état de cause, je sais ce que je vais voter lors des prochains scrutins. Je vais me déplacer, surtout pas m’abstenir, mais je vais voter blanc.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Domaines référents BASENAME: domaines-referents DATE: Fri, 31 Oct 2014 16:24:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Un deuxième papier ce jour puisqu'au hasard de mes pérégrinations dans les statistiques de ce site qui dépasse maintenant les 20000 (vingt mille) connexions uniques hebdomadaires, je me suis aperçu qu'à de nombreuses reprises apparaissait comme domaine référent le parti de gauche (partidegauche.fr). Je ne lui mets pas une majuscule, il ne le mérite pas.

Certains lecteurs égarés dans ces pages doivent avoir quelques surprises.

Les autres, faites attention, l'œil de Moscou vous surveille.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: systemd, suite et certainement pas fin BASENAME: systemd-suite-et-certainement-pas DATE: Fri, 31 Oct 2014 09:05:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Peut-être vous en souvenez-vous. J'ai écrit il y a quelque temps un article sur l'aberration informatique qu'est systemd. Je suis tombé hier sur une feature puisque ce n'est certainement pas un bug du machin en question.

J'ai en effet mon propre serveur de messagerie électronique avec un bon vieux sendmail des familles couplé à des auxiliaires que sont clamav, greylist et spamassassin. Depuis quelques jours, clamav n'était plus fonctionnel alors qu'il était lancé. Rien n'avait pourtant changé dans sa configuration.

Chose étrange, lorsque je le démarrais à la main, sa socket de communication avec sendmail était bien créée au bon endroit. Pourtant, dès que je laissais systemd le démarrer, alors que le fichier de configuration était strictement identique, elle était systématiquement créée ailleurs. Il m'a fallu quelques jours pour comprendre.

Figurez-vous que systemd outrepasse les fichiers de configuration des daemons lorsqu'il trouve qu'ils ne lui plaisent pas. Il sait sans doute mieux que moi ce qui est bon pour mes systèmes. Aussi créait-il une socket /run/lib/clamd.ctl alors que sendmail attendait /var/run/clamav/clamd/sock. Et pour tromper l'ennemi, c'est-à-dire moi, le reste de la configuration était scrupuleusement respectée.

J'ai donc modifié les fichiers correspondant dans /lib/systemd/system et rechargé la configuration avec un systemctl daemon-reload pour que ces modifications soient prises en compte. Rien à faire. J'ai dû redémarrer mon serveur pour que cela soit réellement modifié.

Il n'y a pas à dire, systemd, c'est bon et l'évolution va toujours, comme on le voit, dans le sens du progrès. Je sens que je vais aller briquer mes BSD et reprendre une licence OpenVMS.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 31 Oct 2014 13:58:49 +0000 URL:

Je dois avouer que j’ai écrit ce papier avant de m’apercevoir qu’une nouvelle version de systemd avec plein de nouveautés rigolotes à l’intérieur venait de sortir. Entre autre un mécanisme de gestion du réseau parfaitement tortueux et incompatible ou au moins en conflit avec l’existant, un resolver spécifique, bref, tout ce qu’il faut, sur un serveur, pour se tirer une balle dans le pied.

Linux sur des serveurs, c’est décidément le passé.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Lettre ouverte à Mme Orliac, député du Lot BASENAME: lettre-ouverte-a-mme-orliac DATE: Thu, 30 Oct 2014 13:57:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Déclaration de guerre TAGS: ----- BODY:

Je suis tombé tout à fait par hasard sur ce petit bijou en recherchant des informations sur l'amendement voté par l'assemblée nationale le 24 octobre courant pour dissuader les français de s'assurer ailleurs qu'au régime français. La version originale est ici. J'espère que son auteur ne m'en voudra pas de la faire partager. En dehors de quelques mots personnels, j'aurais pu écrire exactement le même texte.

Sur la répression des libérés de la sécu : lettre ouverte à Mme Orliac, députée du Lot, publié le 26 octobre 2014 par Jacques Clouteau après que Madame Dominique Orliac et son groupe parlementaire ont souhaité réprimer les citoyens français qui ont choisi de s’assurer ailleurs qu’aux régimes de sécurité sociale français.

Madame la députée,

Je viens de lire l’amendement que vous et votre groupe du Parti radical de gauche avez fait voter à l’assemblée nationale pour punir les citoyens français qui ont choisi de s’assurer ailleurs qu’aux régimes de sécurité sociale français, je cite : « Toute personne qui refuse délibérément de s’affilier ou persiste à ne pas engager les démarches en vue de son affiliation à un régime de sécurité sociale sera punie d’un emprisonnement de six mois et/ou d’une amende de 15.000 euros. »

Sachez que votre amendement, dès le départ, ne changera rien à la situation actuelle, puisque sa rédaction, tout comme celle du code de la sécurité sociale, évoque ceux qui refusent de s’affilier à « UN » régime de sécurité sociale. Or tous ceux qui fuient aujourd’hui la sécu française se sont tous affiliés à un régime de sécurité sociale, mais hélas ce n’est pas le vôtre… Juridiquement votre amendement est comme un rond dans l’eau du Célé… Car vous savez très bien que ce qui est obligatoire, c’est de prendre une assurance-maladie, pas de s’assurer auprès d’une assurance-maladie pré-déterminée par l’état français. Ça, l’Europe l’interdit formellement… Croyez-vous qu’un Hollandais qui vient créer son activité en France, avec 20 ans d’ancienneté dans son assurance privée, avec un tarif raisonnable et un bonus, va la quitter pour se faire tondre par l’Urssaf ? Pensez-vous vraiment que les Pères fondateurs ont créé l’Europe pour que leur belle idée soit dévoyée aujourd’hui par les tenants d’un monopole désuet et coûteux ? Et enfin croyez-vous que vous allez faire peur à tous ceux qui n’ont plus peur de vous ?

C’est quoi la prochaine étape dans votre parcours législatif : une « police sociale », qui enverra dans des camps de rééducation sur le plateau d’Albion tous ceux qui veulent simplement libérer leur pays de ses carcans ?

Vous et vos semblables, campés dans leurs certitudes monopolistiques héritées du communisme d’après-guerre, semblez oublier que la France est aujourd’hui au milieu de 27 nations européennes, dont la plupart sont en train de détricoter leur « modèle social » qui n’a plus de sens pour construire enfin une société libre, responsable et solidaire. Vous menez un combat d’arrière-garde dont il vous sera un jour demandé des comptes.

Laissez-moi vous conter une histoire qui s’est déroulée le 8 novembre 1989 à Leipzig, dans l’ex-RDA : ce matin-là Herman Lintzberg, 40 ans, est entré dans les bureaux de la STASI pour une demande de visa afin de quitter le paradis socialiste. Le fonctionnaire lui a explosé à la figure : « C’est interdit, monsieur, c’est INTERDIT de quitter notre république démocratique, populaire et solidaire ». Et il a mis M. Lintzberg à la porte, non sans avoir noté son identité… Le lendemain soir, à 19h, le mur de Berlin tombait… Le fonctionnaire était viré, le code pénal est-allemand mis à la déchiqueteuse, et Herman Lintzberg libre enfin de partir où il voulait… En 24 heures, le vieux monde de la RDA a basculé de la dictature à la liberté…

Il en sera de même de votre amendement, du code de la sécurité sociale et de tous ces textes qui prétendent brider la liberté des gens. Si mon grand-père, mort déchiqueté par un obus allemand en 1944, avait su qu’un tel texte paraîtrait un jour au nom des idéaux de la Résistance pour laquelle il est mort, il aurait certainement jeté son arme et cessé le combat. Quelle honte que ce soit une députée lotoise, vieille terre de liberté, qui présente au suffrage des députés du peuple un tel amendement !

Vous évoquez sans cesse, dans vos écrits, y compris dans les motivations de cet amendement, le mot de « solidarité », comme si vous et votre famille politique étiez les dépositaires et les grands prêtres de ce mot. Sachez que la plus belle des solidarités, aujourd’hui, c’est de laisser les gens que la nature a doté d’un talent exercer leur créativité, créer des ateliers, des entreprises, innover, exporter, créer de l’emploi, et répandre autour d’eux la richesse et la fierté de l’argent gagné par son travail. C’est ce que j’ai fait toute ma vie d’entrepreneur. Question : madame Orliac, combien avez-vous créé d’emplois durant votre vie ? Avant de donner des leçons aux autres, commencez par créer une entreprise, investissez toutes vos économies, embauchez dix personnes, travaillez des années sans repos, faites des chèques monstrueux à l’Urssaf et aux autres caisses, battez-vous avec les litiges prud’hommaux, tenez dix ans à ce régime, et à ce moment-là revenez me parler de solidarité avec le poids de l’expérience et de la réalité.

Quel est ce pays que vous laissez en héritage, où les meilleurs de nos enfants sont obligés de partir à l’étranger pour trouver un travail, créer une entreprise et réaliser leur rêve ? Est-ce que vous trouvez normal que 300.000 jeunes Français travaillent aujourd’hui à Londres, y paient leurs impôts et participent à la richesse du Royaume-Uni, 300.000 jeunes, les plus créatifs, dont nous avons payé les études et qui partent car la France est devenue une prison ? Et si vous et votre famille politique réfléchissiez une fois sur ce thème tout simple : « Et si on redonnait à nos enfants le goût de revenir en France, au lieu de les foutre à la porte par l’énormité de nos taxes, cotisations et réglementations, dont votre amendement est une suite pitoyable… »

Vous défendez bec et ongles cette sécurité sociale qui semble vous tenir tant à cœur. Si elle est si parfaite et si les Français y sont si attachés, alors de quoi avez-vous peur ? Mettez-la en concurrence avec des mutuelles et assureurs privés. C’est ce qu’ont déjà fait l’Allemagne, la Suisse et la Hollande, pour ne nommer que nos plus proches voisins, sans oublier l’extraordinaire exemple de la Nouvelle-Zélande et du Chili. Les Français feront leur propre choix. Ou alors pensez-vous que les citoyens soient tellement abrutis qu’ils ne sauront pas choisir quel est leur meilleur assureur de santé ? Pensez-vous que le GAN ou la Macif, qui assurent des millions de Français, seraient incapables de gérer l’assurance maladie au premier euro ? Croyez-vous qu’ils auraient creusé un trou de 200 milliards d’euros comme l’a fait la sécu monopolistique française ? Pensez-vous qu’un citoyen français, qui achète une maison, élève ses enfants, assure sa voiture et son habitation, gère sa mutuelle complémentaire, paie ses taxes et ses impôts, soit incapable de s’assurer librement pour la maladie et la retraite ? Quel regard avez-vous sur les gens pour leur dénier cette liberté élémentaire ?

Dans quel monde vivez-vous, madame Orliac ? Est-ce que votre gratification de députée vous a fait perdre le sens du réel ? Savez-vous le montant que paient les salariés, agriculteurs, artisans, commerçants et professions libérales en « charges » obligatoires dans le système que vous défendez ?

Au cas où vous l’auriez oublié, voici les pourcentages :

Trouvez-moi une seule justification à de tels pourcentages… Petit rappel : sur les ordonnances de 1945, on en était à 12% de prélèvement. On est rendu à 54%… Cherchez l’erreur… Pour un indépendant, si on ajoute l’ex-taxe professionnelle et diverses taxes, comme la taxe sur les enseignes (1.500 € par an à Figeac pour mettre son nom sur le mur de son atelier), et bien entendu l’impôt sur le revenu, on arrive à 75% de son revenu qui part en taxes. Vous voyez, il est inutile d’être footballeur pour en arriver à de telles extrémités.

Il est inutile de chercher ailleurs les raisons du déclin de la France. Relisez les deux paragraphes précédents, ils contiennent toute l’explication économique à la pauvreté dans laquelle s’enfonce notre pays.

Mon fils a dû déposer le bilan de sa petite entreprise en janvier de cette année, ruiné par l’énormité des cotisations au RSI. Il lui restait à peine 300 euros par mois quand il avait tout réglé, avec une maison à payer et trois enfants à nourrir. C’est-à-dire qu’il était assuré contre tout, la maladie, la retraite, le veuvage, la formation, etc., et même le décès, mais qu’il crevait de faim. Il a trouvé un travail salarié en déménageant de 500 km, mais sur son salaire net de 1.500 €, il doit continuer à donner 400 € par mois au RSI, jusqu’à extinction de sa dette de 8.000 €. Le RSI, non content de l’avoir ruiné, continue à le pomper aujourd’hui encore. Et ce n’est pas fini, accrochez-vous bien : tout le temps que dure la procédure de clôture, le RSI prétend qu’il est toujours affilié et lui réclame encore des cotisations pour 2014. Jusqu’où va-t-on le pousser ? Jusqu’à quand va-t-on ainsi bafouer sa dignité ?

Et c’est ce système que vous défendez, c’est ça la solidarité entre Français ? Qui est solidaire avec lui en ce moment ? Ceci est un exemple familial mais nous connaissons tous des amis concernés par cette abomination. En résumé, un système construit en 1945 pour assurer (relisez bien la Constitution) une « sécurité sociale » aux Français, même en cas d’absence de gain, en est arrivé 70 ans plus tard à les jeter à la rue et à les ruiner.

Vous prétendez justifier et améliorer ce « modèle social » qui provoque chaque année des milliers de suicides, qui détruit tout notre tissu d’entreprises, qui a transformé la France en désert, qui décourage et démotive les plus courageux, qui pousse les meilleurs à émigrer, qui produit 6 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, 2 millions d’allocataires du RSA. Mais jusqu’où comptez-vous l’améliorer ? Que vous faut-il pour ouvrir les yeux ? Une révolution, une émeute, du sang versé ?

Parlons maintenant de ces cotisations, contre lesquelles se révoltent aujourd’hui des dizaines de milliers de Français qui ont décidé de quitter la sécu monopolistique ?

— Il y a d’abord l’assurance-maladie, qui coûte à la nation beaucoup plus cher que toutes les autres assurances-santé au monde, pour des remboursements bien moindres. Et avec des injustices flagrantes qui démontent en pièces ce principe de solidarité que vous mettez en avant. Vous qui étiez ophtalmologiste, vous savez très bien le montant ridicule que rembourse l’assurance-maladie sur les verres correcteurs. Il se trouve que j’ai une bonne santé malgré mes 65 ans, et que je ne coûte quasiment rien à l’assurance-maladie. Pour la bobologie, je vais directement voir le pharmacien et paie de ma poche. Mon seul problème de santé depuis l’âge de six ans, ce sont des yeux faibles. Trouvez-vous normal que, avec les centaines d’euros que je verse chaque mois en assurance-maladie, on me rembourse quarante euros tous les trois ans au changement de verres ? Je citerai pour comparer une personne de ma connaissance qui a passé sa vie à ruiner sa santé en fumant et en buvant, qui a dû subir une opération pour éliminer son cancer, puis effectuer de longues séances pour réapprendre à parler avec un trou dans la gorge, puis passer des centaines de jours d’hospitalisation, et pour finir obtenir une pension d’invalidité car elle ne travaillait plus. Pourquoi voulez-vous que je sois solidaire de ce genre de personnage, et est-ce à la collectivité, donc à moi, de payer pour ces gens-là et pour un tel gâchis, alors que après mes parents, je dois payer toute ma vie, malgré mon assurance-santé, pour préserver ma vue ? Le prix normal d’une assurance-maladie tous-risques, selon les critères européens, est d’environ 200 euros par mois. Où passe la différence ? Est-ce à mon assurance-maladie (relisez le rapport Perruchot, malgré son interdiction de publication) de payer pour plus de 100 millions d’euros la « rémunération des partenaires sociaux », en clair les dizaines de milliers de permanents syndicaux ? Est-ce à mon assurance-santé de payer pour acheter un château et créer un « musée de la sécurité sociale » (tapez ces mots sur Google, vous verrez…) ?
— Il y a ensuite l’assurance-retraite, avec cette fameuse retraite par répartition qui va aujourd’hui droit dans le mur, avec 1,3 cotisant pour un retraité. Pour être clair, dans quelques années, un retraité ayant eu deux enfants devra aller voir son fils et sa fille, chaque matin, et leur mendier 25 euros à chacun. Tous les matins, toute sa vie… 750 euros à voler chaque mois à chacun de ses enfants, au nom de ses « droits ». Pensez-vous que nos enfants vont accepter cela bien longtemps ? Un jour prochain, ils nous enverront promener et ils auront raison. C’est à nous de préparer notre retraite, à économiser, à épargner. Nous n’avons pas à reporter le problème sur nos enfants et nos petits-enfants (d’autant plus si ceux-ci sont partis travailler ailleurs en Europe…). Suis-je là encore totalement abruti pour n’être pas capable de préparer mes vieux jours ? Et si j’ai la chance d’avoir un grand-père qui a épargné avant moi en achetant des vignes ou des forêts, et si j’ai rénové de vieux bâtiments pour en faire des logements, pourquoi irais-je cotiser à une assurance-retraite dont je n’ai nul besoin ?
— Il y a aussi l’assurance-chômage, 6,70%, soit environ 400 € prélevés à un couple percevant 4.000 €. À ce prix-là, chacun pourrait épargner librement et se couvrir s’il le souhaite. Et vous imaginez le rebond de l’économie si chaque couple bénéficiait de 400 € de plus par mois… Et puis enfin, là encore, si j’ai la chance d’avoir un autre revenu, pourquoi irais-je payer sur mon salaire une assurance dont je n’ai pas la nécessité ?
— Il y a aussi l’assurance-formation : moi-même, à 65 ans, je dois continuer à payer une assurance-formation sur mon bénéfice… Pour me former à quoi ? À la chaudronnerie, au chinois ancien ?
— Et il y a enfin, toute dernière trouvaille pour janvier 2015, une nouvelle cotisation que devront payer tous les Français, salariés et indépendants, pour favoriser le dialogue social, en clair là encore pour payer le salaire de permanents syndicaux, même si on ne souhaite pas se syndiquer et même si on n’aime pas les syndicats…
— Et pour terminer, une cotisation qui n’est pas une assurance, mais un prélèvement pour les allocations familiales, 5,25% quand même, qu’on enlève du revenu de tout le monde pour le redistribuer ensuite aux gens concernés. Une simple déduction d’impôts pour les familles selon le nombre d’enfants ferait le même travail en beaucoup plus simple. À un couple gagnant 4.000 €, la CAF prélève donc environ 300 € de cotisation d’allocations familiales, pour lui redonner éventuellement si ce couple a des enfants… Très logique….
— À quand une cotisation pour lutter contre la pluie, ou une autre pour éradiquer les verrues, les ronces et les araignées ?

Toutes ces prétendues assurances, gérées par les « partenaires sociaux », sont en déficit chronique et doivent emprunter chaque mois pour verser les prestations. Combien de temps va durer cette cavalerie financière ? Quel boulet de dette laisserez-vous à nos enfants et nos petits-enfants par votre égoïsme ?

Au cours de cette dernière année, je vous ai posé à trois reprises par courrier une question que j’aurais aimé voir poser au ministre concerné, puisque la procédure est obligatoire. Vous ne m’avez jamais répondu et n’avez jamais posé la question, comme j’ai pu le constater sur le site de l’assemblée nationale. Ayant été élue, je pensais que vous étiez la députée de tous les Lotois, mais je m’aperçois, preuve à l’appui, que vous êtes seulement la députée des gens qui pensent comme vous. Alors que faites-vous à ce poste, si vous ne faites pas le travail pour lequel vous avez été élue, et si vous refusez de transmettre la question d’un citoyen ?

Ma question était pourtant simple et n’a rien de révolutionnaire : « Pourquoi une personne percevant une pension de retraite et décidant de continuer à exercer son activité devrait-elle continuer à cotiser pour l’assurance-retraite, alors que l’objet même de son assurance est éteint, puisque justement, elle est en retraite ? C’est comme si, n’ayant plus de voiture, on devait continuer à cotiser une assurance automobile par solidarité envers ceux qui en ont encore une… » Et si je refuse de cotiser, allez-vous me mettre en prison pendant six mois, selon votre amendement ? Oserez-vous faire ça ?

Le problème, voyez-vous, c’est que ces gens qui remettent en cause aujourd’hui le monopole de la sécurité sociale ne sont ni des marginaux ni des dangereux terroristes. Non, ce sont des gens qui sont des acteurs de la société et qui ne supportent plus l’état de notre pays et l’image épouvantable qu’il offre à l’étranger, un pays de gens peureux, frileux, conservateurs, paresseux, prétendant avoir raison contre le monde entier et voulant se couvrir contre tous les risques de la vie avec l’argent des autres ou avec des emprunts sur la tête de leurs enfants. Un pays où la « protection sociale » est élevée au rang de dogme incritiquable. Un pays où un citoyen n’a même plus le droit de remettre en cause le fonctionnement de la société sans être menacé d’amende et de prison. La France, une RDA-light !

Ces gens, qui remettent en cause aujourd’hui le monopole de la sécurité sociale et le scandale de ses taux de cotisation délirants, sont des chefs d’entreprise qui ont créé des milliers d’emplois, des artisans, des salariés du secteur privé, des médecins, des fonctionnaires, des gens ordinaires, des citoyens honnêtes, qui travaillent et qui n’ont qu’une exigence : « Rendez-nous notre argent. Avec cet argent nous créerons autour de nous de la richesse, de la consommation, du bien-être et de la vraie solidarité. »

Si vous avez été jusqu’au bout de cette lettre, je vous en remercie, et je souhaite, grâce à votre profession, que vos yeux s’ouvrent enfin sur la réalité du monde. Et sur le fait que ce monde est composé d’hommes et de femmes, qui sont nés libres et égaux en droit. Il n’est pas composé de contributeurs, de foyers fiscaux et de cotisants. Et relisez avec attention l’article 2 de la Constitution de 1789 : « Les droits naturels et imprescriptibles de l’Homme sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression », qui s’applique pleinement à la problématique de la liberté sociale.

Avec mes remerciements.

Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que cette lettre restera lettre morte.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Protection sociale BASENAME: protectio-sociale DATE: Tue, 28 Oct 2014 11:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous ne le savez peut-être pas, mais après une dizaine d'années comme travailleur non salarié, j'ai décidé au vu des augmentations de charges diverses et variées de reprendre un emploi de salarié du privé statut cadre. Je garde néanmoins mon activité libérale comme activité annexe.

Je n'ai pas décidé de changer de statut parce que je n'arrivais pas à avoir un chiffre d'affaire confortable, mais parce que ce qu'il me restait dans la poche à la fin du mois lorsque j'avais payé tous les pique-assiette de tous acabits aurait eu tendance à faire pleurer n'importe quel smicard. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire.

Bref, depuis le début du mois de juin 2014, je suis à nouveau salarié. Début juillet, devant le bordel organisé et bien organisé de l'URSSAF et du RSI, j'ai envoyé deux courriers recommandés aux directeurs de ces deux machins que personne ne nous envie. Il y avait écrit en objet : mise en demeure. Il n'y a pas qu'eux qui savent faire. Et depuis, rien ne s'est passé. Le contraire m'eut tout de même un peu étonné.

Aucune tentative de prélèvement, aucun avis ou échéancier. Il faut dire que j'avais tout de même révoqué les autorisations de prélèvement, on n'est jamais assez prudent. En tout état de cause, le RSI m'a signalé que j'avais assez payé pour cette année. J'écris bien cette année car personne, même pas eux, n'a jamais été en mesure de me préciser l'imputation sur les différents exercices comptables de ce que je paie. Même son de cloche pour l'URSSAF qui m'a fait un dernier prélèvement début juillet de 188 € au lieux des 2000 € mensuels.

Pourtant, la semaine passée, j'ai reçu un avis du RSI pour un prélèvement le 5 novembre 2014 au titre du quatrième trimestre 2014 de 999 € pour ne pas dire 1000. J'ai demandé une pièce comptable justifiant leurs prétentions ainsi que la ventilation des cotisations appelées, je n'ai eu qu'un torche-cul, il n'y a vraiment pas d'autre terme qui convienne, qui ne répond une fois de plus pas à la question posée puisqu'il s'agit d'un tableau m'expliquant que je leur devait encore 999 € sans aucune mention des périodes ni de la ventilation exacte des sommes appelées.

Côté URSSAF, j'ai eu l'immense joie de recevoir un avis de prélèvement impayé. Prélèvement le 5, courrier envoyé en tarif lent le 22 et reçu le 27. Là, c'est grandiose. D'une part je n'ai plus eu de nouvelle de leur part depuis ma mise en demeure qui contenait explicitement la révocation de mon autorisation de prélèvement, mais d'autre part, je n'ai jamais eu d'avis de prélèvement pour les 1836 € rejetés début octobre 2014.

J'ai passé ce matin quelques dizaines de minutes au téléphone (numéro surtaxé naturellement) à leur apprendre le droit et le risque pénal qui pesait sur leur directeur de caisse au titre de l'article 432 du code pénal. Pour les néophytes, on y parle de concussion et d'extorsion de fonds. J'ai fini par avoir quelqu'un d'un peu plus responsable que la brave dame de l'accueil téléphonique. Peut-être plus responsable mais payée pour justifier la somme demandé. Entre le calcul effectué par un employé de l'URSSAF au début de mois de juillet 2014 et ce 28 octobre 2014, il y a une différence de 1836 €. Une paille.

Et mon interlocuteur me signaler que l'URSSAF appelle aussi des charges prévisionnelles pour 2015 à la fin de l'année. Celle-là, j'avoue qu'on ne me l'avait encore jamais faite.

J'ai donc mis en demeure le directeur de me rappeler avant ce soir 18h00, ce qu'il ne fera certainement pas puisqu'il n'a jamais répondu à mes différents courriers depuis plus de douze ans que je pratique l'URSSAF. Et j'ai aussi mis en demeure l'URSSAF de me retourner mon mandat de prélèvement, ce qui m'est explicitement autorisé par la loi française, ainsi qu'une pièce comptable sur laquelle l'URSSAF asseoit ses prétentions. Il n'y a pas de raisons, qu'ils travaillent un peu. Je me suis fait entendre dire qu'il n'y a pas de comptabilité analytique et que je ne peux pas recevoir cette pièce. J'en ai pris acte en signalant aimablement à mon interlocuteur que dans une autre affaire m'opposant à l'URSSAF pour le compte de mes anciens salariés, négligemment, l'URSSAF avait produit une telle pièce après avoir prétendu qu'elle n'existait pas durant quatre ans. J'ai donc une nouvelle preuve que ce document est un faux en écriture. Passons.

La suite est donc simple. Je viens de changer mon siège social de région. Si je n'obtiens aucune réponse de la part du directeur de l'URSSAF, un courrier recommandé va lui parvenir une fois de plus avec une citation directe en correctionnelle de son directeur dans une chambre de l'autre bout de la France. Je ne sais pas s'il va apprécier la chose à sa juste valeur.

Mais après tout, il n'y a pas de raison. Et comme le disait si bien Richelieu ou Cervantès, à force de jouer avec des chats, on ne doit pas s'étonner de recevoir des coups de griffes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 28 Oct 2014 20:46:57 +0000 URL:

Aujourd’hui est un jour faste. Après mon coup de fil matinal à l’URSSAF et ma mise en demeure orale mais ferme, j’ai eu la chance de recevoir en fin d’après-midi un appel téléphonique d’une responsable de l’URSSAF. J’ai même eu une seconde personne de l’URSSAF qui m’a laissé en même temps un message téléphonique parce que la ligne était occupée.

Depuis douze ans que je pratique ces gens, c’est bien la première fois que cela m’arrive.

Comme quoi, on arrive plus rapidement à ses fins avec un mot gentil et un revolver qu’avec le mot gentil tout seul.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Covoiturage BASENAME: covoiturage DATE: Thu, 23 Oct 2014 07:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je circule beaucoup. Surtout des longs trajets et, j'avoue, j'ai tenté de proposer des places en covoiturage. Jusqu'ici, je suis tombé sur des gens corrects. Jusqu'ici parce qu'il y a un début à tout.

En effet, vendredi dernier, j'ai proposé un parcours de 476 km, départ à 18h00. Deux personnes avaient réservé. L'une était à l'heure, l'autre en retard d'un bon quart-d'heure. Sans présenter aucune excuse, cela aurait été trop difficile. Cela commençait bien et, effectivement, cele ne faisait que commencer.

Je n'ai jamais vu autant de manque de savoir-vivre, de sans-gêne dans une seule personne. L'oreille vissée à son téléphone portable, à tel point qu'il a fallu le recharger au bout de cent cinquante kilomètres, reniflant continuellement, m'envoyant des coups de genoux dans le dos (pourtant je conduit une XM, il y a donc de la place à l'arrière), se vautrant sur les coussins, l'ambiance était dantesque. À la réflexion, je me demande si je n'aurais pas dû le planter au milieu du voyage lorsqu'il a disparu sur une aire d'autoroute.

Je l'ai tout de même déposé au bas de chez lui tout en lui laissant un avis légèrement négatif, il ne faut tout de même pas exagérer. Et ce monsieur, n'ayant peur de rien, prétend que l'ambiance du voyage n'était pas bonne car c'était à moi d'engager la discussion.

Peut-être. Mais lorsqu'un voyageur discute de salaire au téléphone avec on ne sait qui durant les trois quarts d'un voyage et se comporte comme un grossier personnage, cela ne donne pas envie de discuter. Même mon épouse qui en a vu d'autre a été choqué par son comportement. Je ne demande pas que mes voyageurs connaissent sur le bout des doigts le manuel du savoir-vivre. Mais ce n'est pas pour cela qu'ils ne peuvent pas être un minimum urbains en se comportant en être civilisés.

Il n'y a vraiment pas à dire, j'ai dû naître trop jeune dans un monde trop vieux.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 27 Oct 2014 13:34:03 +0000 URL:

Que voulez-vous, il n’y a que vingt-quatre heures dans une journée et j’ai plein d’autres choses à faire. Actuellement, je travaille ferme à ma libération de la sécurité sociale, plus par principe pour avoir été pris pour un imbécile depuis de longues années par l’URSSAF et plus récemment par la CIPAV et le RSI que par libéralisme fanatique.

Rassurez-vous tout de même, j’ai un nombre de grincheries dans ma TODO list assez impressionnant.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sun, 26 Oct 2014 08:45:51 +0000 URL:

Juste pour vous dire que ça fait plaisir de vous lire !

Vous vous faites rare. Vous ne fréquentez plus les newsgroups usenet ?

Vos disputes étaient motivantes. Je me retrouvais à lire des ouvrages traitant de domaines où j’étais d’une absolue incompétence au départ.

Je fais aussi, hélas, beaucoup de route. Cela me devient chaque jour plus pénible.

Le co-voiturage, j’ai vite arrêté, c’est une trop grosse partie de poker. Me coltiner un boulet pendant 500 km : mon impatience ne s’arrangeant pas du tout avec le temps, je finirais à force dans la rubrique “faits-divers".

Il y aurait un how-to à construire pour les déplacements, dont le thème central serait : comment ne pas périr d’ennui.

Je me suis passionné pour l’infrastructure routière pour me divertir. Je suis devenu un pro de l’éco-conduite. J’utilise si possible des voitures de plus en plus anciennes pour me donner l’impression d’aller vite. Tant pis pour les résultats funèbres des crash-tests.

J’ai depuis longtemps renoncé à la radio. Ce flot qui m’est imposé sans réel choix m’insupporte. Je préfère brancher mon smartphone et écouter de la musique qui ne m’est pas encore très familière.

Derrière le volant, on est dans une forme d’état mental un peu vaporeuse, qui empêche de réellement réfléchir à un problème et qui se prête à des pensées répétitives ou de divagations. C’est une expérience assez usante en fait.

La voiture-bureau, outre que cela conduit assez rapidement au cimetière ou pire, à la perte du permis, j’y ai renoncé aussi. Je ne parviens pas à textoter en regardant la route.

J’attends avec impatience l’écroulement définitif de l’économie française. Je pourrai alors enfin ressortir le cheval. Sur ce dernier point, je pense que mon voeu a une chance réelle d’être exaucé !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Rien que pour la forme BASENAME: rien-que-pour-la-forme DATE: Thu, 16 Oct 2014 14:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Mardi dernier, je passais devant de TASS pour une soi-disant dette que j'aurais contractée auprès du grand machin qu'est l'URSSAF au titre de mes salariés début 2011. Dette qui soit dit en passant a été réglée depuis longtemps, mon expert-comptable l'ayant déjà prouvé plusieurs fois à ce charmant organisme qui n'en a rien à faire.

Bizarrement, alors que je n'ai jamais obtenu la moindre réponse durant bientôt quatre ans, dès que j'ai esté en justice, il m'a fallu moins de huit jours pour avoir les conclusions de la partie adverse. Et dans ces conclusions, miracle, une pièce comptable.

Je parle de miracle parce que mon expert-comptable leur a demandé à maintes reprises une pièce comptable sur laquelle se fondaient leurs prétentions. L'URSSAF a toujours répondu, même par écrit, que n'étant pas contrainte à la comptabilité analytique, ce qui entre nous est exceptionnel lorsqu'on brasse plus de quatre cent milliards d'euros par an, il lui était impossible d'en fournir une et qu'il fallait bien que l'on fasse avec leur extraits de tableur qui ne correspondent à rien puisqu'il n'y a aucune rapprochement possible entre les périodes de cotisation, les cotisations versées et les ventilations subtiles et en dépit du bon sens qu'elle peut faire.

Bref, durant quatre ans, nous avons essuyé des refus même pas polis. Il faut dire que nous demandions à l'URSSAF de prouver ses dires avec une pièce comptable alors que mon expert-comptable et moi avions prouvé que mon compte dans les livres de l'URSSAF était erroné.

Et là, miracle, une pièce comptable qui naturellement infirme la comptabilité de mon expert-comptable. Le contraire eut été étonnant.

Donc de deux choses l'une. Soit l'URSSAF est tenue à une comptabilité et refuse de la présenter à ses heureux cotisants dans le simple but de leur demander plus que ce qu'ils doivent effectivement payer, soit cette pièce comptable a été faite après coup dans le seul but de défendre un dossier indéfendable.

Dans tous les cas, les employés de l'URSSAF me prennent encore pour un imbécile, espérant sans doute que je vais payer cette dette imaginaire. Ils ne le savent certainement pas, mais au jeu du plus con, j'ai une certaine endurance et j'ai convenu avec mon conseil de ne même pas nous présenter et de demander un renvoi.

Pour le principe et pour la forme, il n'y a pas de raison.

Renvoi obtenu pour une audience le 2 décembre 2014 à 14h00.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Clichés ? BASENAME: cliches DATE: Wed, 15 Oct 2014 10:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

De façon assez étrange, en regardant les liens entrants sur ce blog, je suis tombé sur un article de la Tribune qui m'a fait bondir. Une chose est de faire de la propagande, une autre est de laisser dire n'importe quoi. Le travail d'un journaliste est justement de vérifier les faits, ce qui n'a de toute évidence pas été fait ici.

Je suis d'autant plus sensible à ce sujet qu'hier, j'ai perdu ma virginité TASSienne. En effet, après plus de quatre ans à essayer de prouver ma bonne foi aux employés de l'URSSAF, j'ai décidé d'utiliser le seul vocabulaire qu'ils arrivent à comprendre à savoir le tribunal. Aujourd'hui, le TASS où ils sont juges et partie, c'est beaucoup plus pratique, mais demain, ce sera le TA et la chambre correctionnelle. Je ne suis pas un escroc, je suis un justiciable comme les autres et si c'est le seul moyen de prouver ma bonne foi, j'userai la procédure jusqu'au bout. En tant qu'officier de réserve de l'armée de terre, j'ai appris à jouer au plus con. Et j'avoue avoir une certaine endurance.

Mais revenons à ce torchon publié sur le site de la Tribune (lien), copyrighté Reuters et publié le 24 octobre 2012. Le 8 octobre de la même année, Hervé Azoulay lançait une charge contre les Urssaf accusées d'être les « liquidateurs d'entreprises ». D'après Jean-Eudes Tesson et Pierre-Yves Chanu, président et vice-président de l'Acoss, l'article de Hervé Azoulay reprend une image défraîchie du réseau des Urssaf, assène une série d'affirmations qui se révèlent totalement inexactes et porte sa pierre à l'entreprise récurrente de contestation du système du prélèvement social et la mission de son opérateur principal.

Je cite donc ici la réponse à l'article d'Hervé Azoulay par nos deux duettistes de l'URSSAF et je ne manquerais pas d'y ajouter mes commentaires.

L'approche retenue par Hervé Azoulay repose sur une idée totalement erronée, celle que les entrepreneurs seraient confrontés, dans la conduite de leurs projets économiques, à des institutions aveugles et peu attentives aux attentes de leurs usagers. Cette affirmation remet en cause l'investissement des collaborateurs du réseau des Urssaf qui œuvrent chaque jour pour apporter un service public de qualité aux employeurs et travailleurs indépendants et qui ont comme préoccupation majeure d'accorder les réponses adaptées aux cas particuliers auxquels ils sont confrontés.

Un service public de qualité offert aux généreux cotisants malgré eux de cette entreprise privée qui n'a même pas de numéro de SIRET, donc aucune existance légale en France ? C'est fort de café. Le service offert par l'URSSAF est déplorable. Quiconque a eu un jour à téléphoner à leur centre d'appel au numéro surtaxé ou à essayer de résoudre leurs dysfonctionnements peut s'en rendre compte. Personnellement, ayant eu maille à partir depuis 2002 plusieurs fois avec eux, j'en arrive même à me demander si ces dysfonctionnements ne sont pas sciemment étudiés et institutionnalisés. Les dossiers traînent, il s'agit toujours pour l'heureux cotisant de prouver sa bonne foi alors même que jamais l'URSSAF ne répond quelque chose de compréhensible — lorsqu'elle daigne répondre et ne pas perdre les courriers recommandés — et que de toute façon, les arguments de l'heureux cotisant sont toujours jugés irrecevables. C'est entre autre pour cela que j'ai prié l'URSSAF de me rejoindre au tribunal, seul discours que ce grand machin que le monde ne nous envie pas comprend.

J'ajoute que je ne connais personne dans mon entourage qui soit en contact avec l'URSSAF et qui n'ait pas eu de problème avec eux en raison de l'indigence du traitement des dossiers. Et cela vaut même pour des médecins et des dentistes qui sont parfaitement à jour de leurs cotisations.

Cette approche écarte en outre le fait que les Urssaf sont gérées par les partenaires sociaux. Tant les représentants des entreprises que les représentants des salariés veillent à ce que les Urssaf exercent leur mission avec discernement et proportion et conformément à la mission qui leur est assignée. Des propos libres ne peuvent en aucun cas conduire à nier cette réalité et l'investissement des femmes et des hommes qui permettent chaque jour le financement de notre système de protection sociale, élément essentiel de notre contrat social et de notre projet commun. Pour autant comme dans toute organisation, des imperfections, des dysfonctionnements ou des comportements non conformes demeurent et suscitent la plus grande attention tant des services que des membres des conseils d'administration, pour améliorer l'efficience des Urssaf.

Avec discernement ? En 2011, alors que j'étais parfaitement à jour des cotisations de mes salariés, j'ai subi deux faillites frauduleuses de deux gros clients, plus de cent mille euros de chiffre d'affaire annulés d'un trait de plume par un tribunal de commerce parce que des hommes politiques locaux y étaient mêlés. J'ai décidé de licencier mes salariés et ai demandé un étalement de deux trimestres de cotisations, les deux derniers pour mes salariés. J'avais payé une partie des charges mais n'avais pu les régler en totalité. J'ai eu un échéancier pour le premier trimestre mais pour le second, cela m'a été refusé car je n'avais pas fini de payer le premier échéancier. Qui plus est, la décision m'a été notifiée par un courrier antidaté (j'ai naturellement gardé l'enveloppe, le cachet de la poste faisant foi ainsi que le courrier antidaté de trois semaines) et, alors que j'avais continué à payer scrupuleusement, j'ai eu la joie de recevoir une contrainte. Sachant que les chèques envoyés n'avaient pas été comptabilisés dans la contrainte, je me suis retrouvé à payer plusieurs fois les mêmes sommes. D'ailleurs, pour ceux qui suivent mes aventures avec cet organisme plein de discernement et de chaleur humaine, l'URSSAF me demande encore de payer les mêmes sommes.

La plus grande attention, c'est surtout pour les comptes de l'URSSAF, pas pour la situation des heureux cotisants de ce monopole illégal.

En 2011, près de 420 milliards d'euros ont été recouvrés par les Urssaf et leur caisse nationale l'ACOSS , soulignant ainsi les défis du financement public de la protection sociale. Ces ressources sont collectées au profit de près de 800 partenaires parmi lesquels les caisses du régime général de sécurité sociale (CAF, CPAM, CARSAT) et un grand nombre d'acteurs tels que l'Unédic ou les autorités organisatrices des transports.

L'enjeu est de garantir performance du recouvrement et qualité de service aux cotisants et ceci au moindre coût. Les frais de gestion et de contrôle s'élèvent à 0,3 euros pour 100 euros recouvrés.

Forcément. L'URSSAF émet des titres exécutoires illégaux et utilise le TASS où elle est juge et partie. C'est très pratique. Mais c'est en train de changer. L'URSSAF n'a pas le pouvoir d'émettre des contraintes (loi Chatel) et ne peut ester en justice car, entreprise privée, elle doit entre autre avoir un numéro de SIRET, ce qui n'est pas le cas.

Si la performance et l'efficience du recouvrement par les Urssaf sont rarement contestées, certains affirment parfois comme M. Azoulay que ces organismes agissent constamment et de manière délibérée au détriment des entreprises. Quelques précisons apparaissent donc nécessaires afin de corriger ces lieux communs largement dépassés.

Ce n'est pas en répétant à l'infini quelque chose que c'en devient une vérité. À titre personnel, j'ai envoyé une mise en demeure au directeur de l'URSSAF d'Alsace pour avoir l'état de mon compte dans ses livres vu que ses services se sont permis de prélever n'importe quoi sur mes comptes. Ce monsieur engage sa responsabilité pénale au titre de l'article 432-10. Cela fait plus de trois mois, je n'ai pas obtenu à ce jour de réponse, preuve qu'il se sent intouchable et au-dessus des lois. Très bien, je vais donc lui rappeler que ce n'est pas le cas dans les prochains mois. Je ne manquerai pas de vous en parler ici.

L'Urssaf n'est pas le principal pourvoyeur des tribunaux de commerce

Il convient de rappeler une idée simple : les Urssaf ne peuvent en aucun cas être considérées comme à l'origine des défaillances d'entreprises. Si le coût du travail donne lieu à de nombreux débats en France et en Europe, il ne peut être question d'en rendre les Urssaf responsables des défaillances, même s'il arrive que la procédure collective soit consécutive à une action en recouvrement de l'URSSAF. Les Urssaf sont en contact tous les mois ou les trimestres avec les employeurs redevables. Elles constatent donc très rapidement et précocement les limites voire les échecs de projets d'entreprises qui ne permettent pas de disposer des financements nécessaires à la bonne conduite d'une activité.

Alors celle-là, je l'encadre ! L'URSSAF, en tant que créancier de premier niveau, ce qui est d'ailleurs purement scandaleux, est le fossoyeur principal des PME qui plongent au premier impayé de client lorsque leur trésorerie est un peu tendue, ce qui est la règle depuis quelques années où le chef d'entreprise avance à vue. Ce fait n'est pas du tout lié à la rentabilité d'une entreprise mais simplement à l'état de la trésorerie à la fin d'un trimestre. Par ailleurs, lorsque l'URSSAF se permet de liquider une entreprise, elle se sert sur la bête et, comme la trésorerie de cette entreprise était tendue, il ne reste rien pour les créanciers classiques. Ce genre d'aimable plaisanterie m'est arrivée plusieurs fois en douze ans d'activité et m'a coûté trois cent mille euros de chiffre d'affaire. Naturellement pour des travaux déjà réalisés.

Ainsi, les actions en recouvrement engagées par les Urssaf ne sont à l'origine que d'un redressement judiciaire sur quatre et d'une liquidation judiciaire sur six (13 000 assignations en 2011). Si les enjeux des montants correspondants aux obligations sociales et la régularité des versements exigent ainsi vigilance et discernement, le réseau des Urssaf est bien plus mobilisé par la détection, le suivi et l'accompagnement des entreprises en difficulté que par leur liquidation. Ce sont près de 130 000 entreprises et travailleurs indépendants qui ont bénéficié d'un dispositif de moratoire de paiement des cotisations en 2011. Ces délais de paiement sont d'ailleurs respectés dans la très grande majorité des cas, preuve de l'engagement des Urssaf et de leurs collaborateurs dans des démarches amiables de recouvrement. Ces dernières contribuent à la qualité des relations avec les entreprises. Elles sont aussi beaucoup plus efficaces en termes de performance de recouvrement. Les URSSAF ont donc un intérêt direct au développement d'une politique amiable au plus près ou en anticipation des difficultés des entreprises. Ce n'est qu'en cas d'échec de ces approches amiables de recouvrement qu'elles sont amenées à lancer des procédures contentieuses plus lourdes et plus contraignantes. En 2011, environ 750 000 relances multimédias ont été réalisées et environ 350 000 remises de majorations de retard ont été accordées, démontrant qu'il n'est pas « impossible de discuter » avec les Urssaf.
L'objectif est donc de trouver les solutions appropriées pour la pérennisation des entreprises, et donc du financement de la protection sociale.
Pourtant, l'équilibre entre accompagnement responsable et soutien abusif reste fragile. L'Urssaf se doit ainsi de rester vigilante et maintenir, par son action, la garantie d'une saine concurrence entre les entreprises, certaines d'entre elles pouvant jouer sur la déclaration et le paiement des cotisations et contributions sociales comme variables d'ajustement en matière de trésorerie et de fixation de ses prix.

Sans commentaire. C'est tellement énorme qu'il n'y a rien à rajouter.

Contrairement à un propos largement répandu, le contrôle n'est pas une procédure instruite à charge

C'est également dans ce cadre qu'intervient la mission de contrôle des Urssaf qui répond à des finalités de solidarité nationale et de justice sociale. Le contrôle des usagers cotisants s'inscrit dans une dimension de sécurisation du financement de la protection sociale, de préservation d'une saine concurrence entre les entreprises et de rétablissement des droits des salariés et des employeurs.

Je ne vois pas ce que vient faire ici une saine concurrence entre les entreprises. Si quelqu'un comprennait, merci de laisser un commentaire. À la limite, si on parlait des contrôles pour le travail dissimulé, pourquoi pas, mais en deux ans à Saint-Denis, j'ai plus vu des contrôleurs de l'URSSAF dans mon laboratoire de recherche que sur les chantiers alentours où les gars du bâtiment étaient payés de la main à la main. Ils ne sont pas fous, les gens d'un laboratoire de recherche sont moins enclins à leur balancer leur poings dans la figure que les gars du bâtiments en situation irrégulière.

Le contrôle des déclarations sociales se traduit par une validation intégrale des pratiques, ou par un redressement ou par la restitution d'un trop versé. C'est ainsi qu'en 2011, près de 200 M€ ont été reversés au entreprises, soit environ 15% des montants régularisés. Les inspecteurs du recouvrement s'emploient donc à vérifier la bonne compréhension et la traduction dans les comptes de l'entreprise des dispositifs législatifs et réglementaires en vigueur. Ils représentent donc pour l'entreprise des interlocuteurs privilégiés qui clarifient et accompagnent la mise en ?uvre des nouveaux textes. y compris lorsque l'erreur a été faite par l'entreprise à son propre détriment.

200 millions d'euros à rapprocher tout de même des 420 milliards perçus. Reversement minimes et imputables à la complexité des modes de calcul. Par ailleurs, il serait intéressant de savoir combien ont été reversés aux entreprises qui calculent elles-mêmes leurs cotisations et aux libéraux qui subissent de plein fouet les calculs alambiqués de l'URSSAF.

Il ne faudrait pas oublier non plus que l'inspecteur de l'URSSAF possède un plan d'intéressement en fonction des redressements effectués. Ce n'est pas moi qui l'affirme, c'est écrit en toutes lettres sur le site de l'URSSAF (lien). Je cite :

La rémunération annuelle brute des inspecteurs est répartie sur 14 mois complétée par un accord d’intéressement.
En outre, sont prévus :

Je vous l'accorde, il faut savoir lire entre les lignes. Personnellement, le seul intéressement que je vois est sur les redressements. Et pour cela, il mettent du cœur à l'ouvrage, allant jusqu'à présenter des faux en écriture devant le TASS. J'ai personnellement donné. Et je puis naturellement prouver ce que j'avance. Dans le dossier qui m'oppose actuellement à l'URSSAF, j'ai demandé depuis plus de trois an une pièce comptable. Il m'a été répondu par écrit qu'elle existait pas. Et là, miracle, la pièce que je demandais depuis longtemps fait surface. Alors, de deux choses l'une, soit la réponse qui m'a été faite par le passé est fausse et je ne vais pas me gêner pour l'utiliser puisqu'elle m'a été faite par écrit, soit la nouvelle pièce a été fabriquée de toute pièce.

Dans le même temps, il faut renforcer la lutte contre la fraude au prélèvement social !

La recherche de l'intention ou de la volonté manifeste prend alors toute son importance. De la simple erreur matérielle à la fraude caractérisée par travail dissimulé, les situations observées par les inspecteurs, trouvent des réponses différentes et appropriées en matière de traitement. La fraude détectée en termes de travail illégal, véritable fléau social et économique, a été chiffrée en 2011 à hauteur de 220 M€.

Soit si je compte bien 0,05%. C'est un fléau, comme on le voit, très important et qu'il faut traiter en priorité.

Une politique active de sécurisation juridique des cotisants

Le contrôle a posteriori ne saurait pour autant constituer la seule action destinée à maintenir des principes d'équité et de saine concurrence sur l'ensemble du territoire. Des dispositifs de sécurisation du cotisant ont été mis en place afin de fiabiliser les déclarations produites par les entreprises et prévenir ainsi les risques de régularisation déjà évoqués à l'occasion du contrôle. En 2011, les Urssaf ont ainsi fiabilisé les déclarations de plus de 36 000 entreprises en recourant à un dispositif de procédure amiable et d'échange d'informations avec les déclarants. Dans le même temps, plus de 20 000 diagnostics préventifs ont été réalisés au profit des entreprises (analyse d'accords d'épargne salariale, conseil pour les entreprises nouvellement créées ou à l'occasion de la signature d'accords d'entreprise...).

C'est assez amusant. Je ne sais pas vous mais moi, personnellement, je n'ai jamais été contacté par l'URSSAF pour ces motifs. Pourtant, j'y ai deux comptes cotisant, j'y suis connu, mais sans doute est-ce parce qu'ils n'ont pas fiabilisé mes déclarations 2011 que je suis actuellement en procédure contre eux. Je n'ai jamais de chance.

Une politique équilibrée portée par les partenaires sociaux représentés au sein des Conseils d'administration

Les Urssaf sont des établissements privés, chargés d'une mission de service public de recouvrement et administrés par un Conseil d'Administration composé paritairement de représentants des employeurs et des travailleurs indépendants et de représentants des salariés. Là encore, les affirmations de M. Azoulay sont inexactes. Représentants des salariés et représentants des employeurs et des travailleurs indépendants ont un rôle actif dans la gestion et la définition des orientations des organismes de recouvrement qui sont contractualisées avec l'Etat. Leur responsabilité s'exerce notamment au travers des Commissions de recours amiable, composées de façon strictement paritaire, et chargées d'examiner les recours formés par les cotisants. Les Urssaf assument donc leur mission de service public en toute transparence. Il est d'ailleurs possible de trouver sur le site www.urssaf.fr des rapports d'activité publics détaillés.

Établissements privés ? Je vais bientôt avoir le numéro de SIRET de la chose et son numéro d'enregistrement sur le registre des mutuelles. Je suis un sacré veinard, ça va me servir lors de mon prochain TASS. Quant aux représentants des travailleurs indépendants, je suppose qu'il y a dû avoir au moins une élection depuis 2002. Étrangement, je n'ai jamais eu de bulletin de vote. Quant à la commission de recours amiable, je préfère ne pas écrire ici ce que j'en pense.

Conscient de ses responsabilités et des enjeux, le réseau du recouvrement modernise ses structures, adapte ses procédures, notamment en développant une politique active de dématérialisation des déclarations sociales, d'ouverture de services sur internet, de communication et d'information réglementaire, et contribue résolument, tant sur initiative directe que dans le cadre des dispositifs partenariaux, à proposer des options aux entreprises en difficulté.

Pourrais-je vous demander d'être un peu plus précis. Parce que je ne vois pas en quoi l'URSSAF propose des options aux entreprises en difficultés. Je ne demande qu'à vous croire, mais je commence à bien vous connaître et j'aimerais assez savoir ce que vous proposez.

A l'heure où certains explorent « les nouveaux territoires de l'intelligence économique », il est essentiel de ne pas créer d'espaces de non droit où les principes de solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle seraient absents. Il apparait donc primordial dans le même temps de réhabiliter une forme de citoyenneté sociale, notamment au regard de l'acceptation du prélèvement social, pour faire de ce maillage des réseaux porteur du contrat social et facteur d'intégration que M. Azoulay appelle tant de ses vœux, un succès collectif fondé à juste titre sur la confiance dans les institutions, l'écoute et la recherche de solutions appropriées.

Rien à voir avec le débat. En France, les citoyens sont tous égaux. Certains plus que d'autres. Entre le parlementaire qui paie 0,5% de cotisation maladie, l'indépendant qui est à 15 et le salarié à 22 pour des prestations totalement différentes, parler de solidarité provoque chez moi un léger malaise. Par ailleurs, la solidarité vient de l'impôt et non de cotisations qui dépendent d'un tas de choses discutées par les partenaires sociaux qui représentent tellement de gens que les syndicats ont réussis à faire voter une nouvelle taxe qui sera perçu l'an prochain par l'URSSAF pour les financer. Heureux salariés, vous allez cotiser malgré vous et sans le savoir pour des syndicats qui ne représentent qu'eux.

Elle n'est pas belle, la vie ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Madame le président BASENAME: madame-le-depute DATE: Thu, 09 Oct 2014 10:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Le président de l'Assemblée Nationale n'a rien d'autre à faire. Il vient de retenir un quart de son indemnité à un député ayant utilisé pour une femme « madame le président ». Je cite le JDD :

Le député UMP Julien Aubert a été sanctionné financièrement pour avoir appelé, à plusieurs reprises, la socialiste Sandrine Mazetier, "Madame LE président". Une décision vivement dénoncée mardi par ses collègues dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Outre que « madame la présidente » est fautif car il s'agit d'une fonction donc d'un neutre, mettre un député à l'amende pour une prétendue faute qui n'en est pas est ridicule. J'aurais personnellement préféré qu'il daigne mettre à l'amende tous les députés ayant trempé dans des affaires louches.

Pourtant, si l'on reste sur le plan strict de la langue française, j'aimerais bien que l'on commence par la respecter. À commencer par les hommes et les femmes politiques. Rien que ce matin, Delphine Batho nous a montré sur France Inter vers 7h50, l'étendue du désastre.

Comme le président de l'assemblée cherche à faire sa propre réforme du Français et qu'à l'assemblée, bien souvent, on pompe de l'air, je propose d'y adjoindre la réforme shadokienne :

1. tout mot shadok ne voulant rien dire ne peut pas dire deux fois de suite la même chose ;
2. il est interdit de poser des points d’interrogation, d’affirmation, d’appréciation, d’exécution ou de n’importe quoi, devant toute proposition constituée par une passoire, après 10 heures du matin ;
3. tout génitif qualificatif, cumulatif ou dépotant ayant eu un rapport avec son complément prend un point virgule au pluriel, sauf si c’est un hibou, un genou, un joujou, ou un pou.

Certains discours étant incompréhensibles même par quelqu'un ayant plus de quatre cents mots de vocabulaire, cela ne devrait pas être difficile ni changer grand'chose.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: systemd BASENAME: systemd DATE: Mon, 06 Oct 2014 09:59:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Le bloatware systemd ? A piece of shit, ni plus, ni moins.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas contre l'évolution, mais l'évolution doit aller dans le sens du progrès. En aucun cas, l'évolution doit se justifier par elle-même surtout lorsqu'il s'agit de changer des mécanismes éprouvés par des trucs complètement délirants.

Je l'avoue, je suis un utilisateur de Linux. Après avoir fait mes débuts informatiques sur des systèmes de type VMS devenus depuis OpenVMS, j'ai touché à SunOS devenu Solaris et à d'autres Unix. J'ai toujours échappé à la merdouillique informatique microsofto-ouïndowzienne. Je ne vais pas jusqu'à dénigrer totalement Microsoft parce qu'il faut reconnaître que Xenix n'était pas le plus moisi des Unix.

J'ai attaqué Linux avec le noyau 1.0.9, ce qui ne nous rajeunit pas, avec des distributions RedHat puis, après un plantage complet d'un serveur lors d'une migration de RH 7.3 vers la 8.0 et plusieurs jours à triturer des fichiers binaires de configuration totalement cassés, avec Debian. J'en était relativement satisfait. Je dis relativement parce qu'en dehors des architectures mainstream comme le i386, l'amd64 et certains ARM, les autres architectures sont plus souvent cassées qu'à leur tour.

Aujourd'hui, je migre de plus en plus mes machines de travail vers FreeBSD. Pas activement, mais lors de réinstallation au gré de changement de matériel. Mes serveurs, quant à eux, tournent maintenant sous NetBSD. Les BSD restent cohérents et conformes à ce qu'est un système Unix. À savoir un système de base avec un noyau et des utilitaires sur lequel viennent des applications. Et l'organisation du système est propre, le système de démarrage carré. Il n'y a pas de surprise.

Le noyau Linux est devenu un grand bazar que plus personne ne maîtrise vraiment, même pas ses développeurs. Nous avons pu y voir un serveur http intégré dans le 2.2, des choses bizarres et inutiles au système de base comme systemd, hal et j'en passe.

Systemd est l'archétype de l'usine à gaz avec des fuites. Un énorme machin qui fait tout sauf son boulot correctement, qui utilise une configuration binaire au boot et qui est capable de planter sur des erreurs de segmentation lorsqu'il est en PID 1 sans autre forme de procès. Et le bougre ne se relance pas pour remttre le système dans un état minimal pour corriger le problème, ce serait trop facile. C'est propre, c'est bien moisi et, surtout, parfaitement irrécupérable lorsqu'on essaie d'installer une distribution Linux sur une carte processeur spécifique d'une architecture différente de celle de l'hôte sur lequel on a la faiblesse de travailler. C'est irrécupérable parce que le fichier core est inutilisable à moins d'avoir une distribution compilée avec les bonnes options de debogage et toute la chaîne de cross-compilation, debugger compris.

La question fondamentale est de savoir pourquoi un système de démarrage comme le SysV ou le BSD (ou tout autre système éprouvé) a dû être remplacé par un truc infect capable de mettre un système en vrac pour simplement gagner quelques secondes lors de ce démarrage. Pour toutes les machines que l'on ne redémarre pas quinze fois par heure, c'est très discutable voire risible. Et pour gagner ces quelques secondes en gérant les dépendances à-la-va-comme-je-te-pousse, on rajoute des concepts totalement abscons et incompréhensibles même par les développeurs. Je prétends que l'outil n'est pas compris par ses développeurs en raison des effets de bord que j'ai pu observer sur mes serveurs et des daemons de base qui n'arrivaient pas à démarrer proprement.

Mais cela ne fait rien, c'est un progrès et il faut y aller à marche forcée. Il faut y aller même si systemd est une bouse.

Pour mémoire, voici l'extrait d'un site web malheureusement en anglais (lien) :

  1. 1. systemd flies in the face of the Unix philosophy: "do one thing and do it well," representing a complex collection of dozens of tightly coupled binaries. Its responsibilities grossly exceed that of an init system, as it goes on to handle power management, device management, mount points, cron, disk encryption, socket API/inetd, syslog, network configuration, login/session management, readahead, GPT partition discovery, container registration, hostname/locale/time management, and other things. Keep it simple, stupid.

    2. systemd's journal files (handled by journald) are stored in a complicated binary format, and must be queried using journalctl. This makes journal logs potentially corruptible, as they do not have ACID-compliant transactions. You typically don't want that to happen to your syslogs. The advice of the systemd developers? Ignore it. No, seriously. Oh, and there's embedded HTTP server integration (libmicrohttpd). QR codes are served, as well, through libqrencode.

    3. systemd's team is noticeably chauvinistic and anti-Unix, due to their open disregard for non-Linux software and subsequent systemd incompatibility with all non-Linux systems. Since systemd is very tightly welded with the Linux kernel API, this also makes different systemd versions incompatible with different kernel versions. This is an isolationist policy that essentially binds the Linux ecosystem into its own cage, and serves as an obstacle to software portability.

    4. udev and dbus are forced dependencies. In fact, udev merged with systemd a long time ago. The integration of the device node manager that was once part of the Linux kernel is not a decision that is to be taken lightly. The political implications of it are high, and it makes a lot of packages dependent on udev, in turn dependent on systemd, despite the existence of forks, such as eudev. Starting with systemd-209, the developers now have their own, non-standard and sparsely documented sd-bus API that replaces much of libdbus's job, and further decreases transparency.

    5. By default, systemd saves core dumps to the journal, instead of the file system. Core dumps must be explicitly queried using coredumpctl. Besides going against all reason, it also creates complications in multi-user environments (good luck running gdb on your program's core dump if it's dumped to the journal and you don't have root access), since systemd requires root to control. It assumes that users and admins are dumb5, but more critically, the fundamentally corruptible nature of journal logs makes this a severe impediment.

    6. systemd's size makes it a single point of failure. As of this writing, systemd has had 9 CVE reports, since its inception in March 2010. So far, this may not seem like that much, but its essential and overbearing nature will make it a juicy target for crackers, as it is far smaller in breadth than the Linux kernel itself, yet seemingly just as critical.

    7. systemd is viral by its very nature. Its scope in functionality and creeping in as a dependency to lots of packages means that distro maintainers will have to necessitate a conversion, or suffer a drift. As an example, the GNOME environment has adopted systemd as a hard dependency since 3.8 for various utilities, including gdm, gnome-shell and gnome-extra-apps. This means GNOME versions >=3.8 are incompatible with non-Linux systems, and due to GNOME's popularity, it will help tilt a lot of maintainers to add systemd. The rapid rise in adoption by distros such as Debian, Arch Linux, Ubuntu, Fedora, openSUSE and others shows that many are jumping onto the bandwagon, with or without justification. Other dependent packages include weston, polkit, upower, udisks2, PackageKit, etc. It's also worth noting that systemd will refuse to start as a user instance, unless the system boots with it as well - blatant coercion.

    8. systemd clusters itself into PID 1. Due to it controlling lots of different components, this means that there are tons of scenarios in which it can crash and bring down the whole system. But in addition, this means that plenty of non-kernel system upgrades will now require a reboot. Enjoy your new Windows 9 Linux system! In fairness, systemd does provide a mechanism to reserialize and reexecute systemctl in real time. If this fails, of course, the system goes down. There are several ways that this can occur. This happens to be another example of SPOF.

    9. systemd is designed with glibc in mind, and doesn't take kindly to supporting other libcs all that much. In general, the systemd developers' idea of a standard libc is one that has bug-for-bug compatibility with glibc.

    10. systemd's complicated nature makes it harder to extend and step outside its boundaries. While you can more or less trivially start shell scripts from unit files, it's more difficult to write behavior that goes outside the box, what with all the feature bloat. Many users will likely need to write more complicated programs that directly interact with the systemd API, or even patch systemd directly. One also needs to worry about a much higher multitude of code paths and behaviors in a system-critical program, including the possibility of systemd not synchronizing with the message bus queue on boot, and thus freezing. This is as opposed to a conventional init, which is deterministic and predictable in nature, mostly just execing scripts.

    11. Ultimately, systemd's parasitism is symbolic of something more than systemd itself. It shows a radical shift in thinking by the Linux community. Not necessarily a positive one, either. One that is vehemently postmodern, monolithic, heavily desktop-oriented, choice-limiting, isolationist, reinvents the flat tire, and just a huge anti-pattern in general. If your goal is to pander to the lowest common denominator, so be it. We will look for alternatives, however.

    12. systemd doesn't even know what the fuck it wants to be. It is variously referred to as a "system daemon" or a "basic userspace building block to make an OS from", both of which are highly ambiguous. It engulfs functionality that variously belonged to util-linux, wireless tools, syslog and other projects. It has no clear direction, other than the whims of the developers themselves. Ironically, despite aiming to standardize Linux distributions, it itself has no clear standard, and is perpetually rolling.

Mais puisqu'on vous dit que systemd, c'est le bien…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Découverte au coin d'un bois BASENAME: decouverte DATE: Sun, 05 Oct 2014 11:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier soir, après avoir quelque peu crapahuté en montagne et tordu quelques outils pour une activité que la morale réprouve, nous avons décidé, mon épouse et moi, de terminer dans une ferme-auberge. N'étant pas loin de Landersen et y ayant déjà déjeuné, nous nous y présentons pour apprendre que l'auberge était fermée. Dommage, sa spécialité était pourtant intéressante puisqu'on y servait en dessert un munster sur glace. Le munster sur glace est un peu l'équivalent alsacien du haggis, en bon français, de la panse de brebis farcie. Un classique. Tout le monde prétend y avoir goûté et personne ne l'a vraiment fait.

Le munster sur glace est une chose étrange. Il s'agit d'un munster du jour, non affiné, arrosé de crème anglaise, de kirsch qui à l'instar du whisky est là pour anesthésier l'œsophage et permettre le passage de ce mets délicat, et accompagné d'une boule de glace à la vanille, d'une cerise confite et de sucre. Un pur bonheur pour connaisseur. Comme le disait Jacques Bodoin à propos de la panse de brebis farcie, c'est absolument dégueulasse.

L'auberge de Landersen étant fermée, nous essayons d'en trouver une autre au petit hasard en continuant la route vers le Petit-Ballon. Après être passé devant le monument Sidi-Brahim, quelques lacets plus hauts, un panneau nous indique « ferme-aubere de Sondernach Ried, 1,7 km ». Le chemin est un chemin de montagne non enrobé mais semble tout à fait praticable. Enfin, si les premières centaines de mètres étaient lisses, il a fallu réduire la vitesse pour la fin du trajet. Arriver là-haut se mérite mais l'auberge était ouverte. L'entrée n'était pas très engageante car elle se faisait par un genre de cellier. J'avoue avoir eu un peu peur. Mais une fois l'entrée passée, nous étions dans un autre monde. Loin de nous le repas marcaire traditionnel, le repas du soir était conçu autour de la poule d'Alsace. Et il y avait de la recherche : potage de légume épicé en entrée, poule d'Alsace au vin et à la décoction de sapin, munster heureusement sans glace et avec un peu de cumin, dessert étrange et excellent, le tout dans la bonne humeur avec les produits de la ferme labellisée bio. Il y a des restaurants étoilés au Michelin qui sont incapables de faire la même chose.

Pour ceux que cela intéresse, les réservations se font ici.

Je n'ai aucun intérêt à faire de la publicité, mais j'y retournerai sans aucun doute.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Que la guerre éclate ! BASENAME: et-la-guerre-eclate DATE: Sat, 04 Oct 2014 12:19:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Déclaration de guerre CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela fait des années que ma caisse de retraite me prend pour un imbécile, que 40% de mes cotisations partent pour renflouer les régimes spéciaux (sources courrier de la CIPAV d'avril dernier à l'heureux cotisant que je suis), que la gestion de cette caisse est déplorable. Je viens de franchir un cap et de lui déclarer la guerre en ouvrant un plan de retraite européen comme la loi me le permet.

À cet effet, voici le courrier que je viens d'envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception. On n'est jamais assez prudent.

Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse,
9, rue de Vienne,
75403 Paris CEDEX 08

Monsieur le Directeur,

Par décision du 3 octobre 2013 (aff. C-59/12) de la Cour de justice de l'Union Européenne, la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005, transposée dans le droit français par la loi du 3 janvier 2008 (loi Chatel), fonde les relations entre les caisses de sécurité sociale et leurs éventuels affiliés.

Ces relations s'établissent sur le fondement du code de la consommation, exigent l'existence d'un contrat et interdisent les pratiques commerciales agressives telles que l'émission de contraintes.

N'ayant jamais signé le moindre contrat avec votre organisme, et n'ayant pas l'intention d'en souscrire un, je n'ai pas et n'ai jamais eu de lien légal avec lui. Je vous demande de ne plus m'adresser d'appels de cotisations.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.

La dernière formule est purement formelle. Je pensais tout d'abord, le courrier étant administratif, ne pas mettre de formule de politesse, mais j'ai trouvé qu'on aurait entendu bien trop fort « veuillez croire en l'expression de mon plus profond mépris »…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! BASENAME: faites-ce-que-je-dis DATE: Tue, 30 Sep 2014 16:08:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Le FN ne recule vraiment devant rien. Et pourquoi devrait-il se gêner, plus c'est gros, plus ça passe. Et les électeurs ont la mémoire courte. Je vais donc rappeler ici quelques fondamentaux du parti.

En effet, officiellement, la ligne du parti est de condamner le cumul des mandats. Pourtant, dimanche soir, deux élus FN faisaient leur entrée à la chambre haute, deux élus élus cumulards défendant bec et ongles le fait de pouvoir cumuler leurs mandats. Cela fait un peu désordre dans le monde simpliste et bien ordonné du FN.

Ce n'est pas très cohérent, mais peut-on raisonnablement attendre plus de tels élus ? Le non cumul des mandats, c'est bien lorsqu'on n'en a pas. Mais quand on commence à en avoir, la vision est toute autre et on se met à aimer, à justifier ce cumul. Parce qu'on a tout de même entendu le nouveau cumulard de 28 ans justifier qu'on ne pouvait pas être un bon sénateur sans être un élu local. Le même qui éructait exactement le contraire lorsque son égérie le lui demandait.

Il n'y a pas à dire, les hommes nouveaux viennent de se prendre une baffe. Lorsqu'ils sortent du rang du FN, on ne les reconnaît plus d'ailleurs qu'à leurs godasses.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le changement, c'est maintenant BASENAME: le-changement-c-est-maintenant DATE: Sun, 21 Sep 2014 15:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

En cette période d'universités d'été voire de rentrée des différents partis politiques, j'en étais à fureter sur le net en cherchant quelles étaient les nouvelles idées nocives des différents partis. J'écris bien nocives puisqu'il paraît que Nicolas Sarkozy a décidé en fin de semaine dernière de revenir dans l'arène politique. Lui qui jurait sur le cœur qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il se retirait de la vie politique à la suite de son échec de 2012, le voici qui revient sans prétention aucune puisqu'il pronostique déjà la défaite de tous ses concurrents. Si la droite française ne se reconnaît plus que dans ce triste sire poursuivi par une brochette de juges d'instruction qu'il voulut en son temps supprimer, elle n'aura en définitive que ce qu'elle mérite. La France avec elle.

Il revient, avec toute sa clique juste recouverte d'un petit vernis de respectabilité. Pourtant, il aurait bien fait, en 2012, de définitivement quitter le milieu politique. Comme l'opposition de l'époque aurait été avisée comprendre que son candidat, François Hollande n'avait pas gagné. Seul Nicolas Sarkozy, et non la droite, avait perdu. Mais les socialistes n'ont pas de mémoire et ont réussi à se faire encore plus haïr que l'ancien président.

Donc, disais-je, j'ai fini par tomber sur le site internet du Parti Socialiste français. Et ce que j'y ai découvert m'a fait lever un sourcil dubitatif.

Fig. 1 : le capitalisme, c'est maintenant

Il y a donc une boutique du Parti Socialiste. Et encore, je n'avais pas vu le pire que je vous épargne puisqu'il y a des T-shirts permettant d'arborer fièrement le portrait de Jaurès revu et corrigé à la sauce Andy Warhol. De quoi se retourner dans sa tombe plus sûrement que lorsque Nicolas Sarkozy avait invoqué ses mânes en d'autres temps.

Nous avons donc pour les prochaines échéances électorales, d'un côté un homme qui se veut providentiel, organisateur de sarkothons, et d'un autre un parti politique qui en est réduit à jouer les marchands du temple sur le dos des grands anciens. Je ne sais pas vous mais moi, autant des porte-clefs UMP ne me dérangeraient pas plus que cela, autant que les socialistes cherchent à se faire de l'argent avec la tête de Jaurès… Passons, nous vivons une époque moderne.

Heureusement, certains sont plus dignes et moins myopes que d'autres. Voici quelques extraits du discours de François Bayrou en clôture de l'université d'été du Mouvement Démocrate. Il faut la peine d'être lu.

On peut changer les choses avec le monde de l'éducation. J'ai beaucoup d'estime pour lui. Il y a en France une légende qui veut que ce soit un monde maudit. Moi je me porte en faux. Je crois que c'est une communauté humaine avec une haute conscience, avec quelques défauts, quelques travers et quelques réflexes, notamment lorsqu'il s'agit d'avoir des moyens pour créer des postes. Mais on peut discuter avec eux.

Nous avons trois chantiers immédiats devant nous.

Le premier, ce sont les fondamentaux : lecture, écriture, calcul. D'ailleurs, beaucoup de Français, d'ouvriers, de femmes et d'hommes humbles ont été choqués d'entendre le ministre de l'économie dire que les ouvriers de Gad étaient probablement illettrés. Mais il y a beaucoup de bac+2 dans cette entreprise, qui se sont  tournés vers le matériel, en fonction du marché du travail. Le mot "illettré" peut traduire un certain nombre de difficultés. J'ai présidé le groupe permanent de lutte contre l'illettrisme. Mais ce n'est pas la même chose de dire qu'il y a un problème d'illettrisme en France et de traiter quelqu'un d'illettré. La responsabilité du malaise d'un certain nombre d'entreprises ne vient pas de la situation des employés des salariés ou employés. Ce n'est pas juste. Nous avons un grand problème de transmission des fondamentaux. 30% des élèves sont en grande difficulté devant la lecture et l'écriture. Il faut faire de cette transmission une priorité absolue. Il existe des outils numériques pour multiplier les exercices pour aller de la lettre au son et au sens. Beaucoup d'outils ne sont pas utilisés. Le travail sur la transmission doit être un impératif pour ceux qui veulent aller à la reconquête de l'éducation nationale.

Deuxièmement, on a un problème de culture générale. Alors on me dit qu'il y a internet, mais non : google est certes un outil admirable, mais c'est une jungle, et si vous n'avez pas la culture générale qui est à la fois la carte et la boussole de cette jungle, vous ne pouvez pas vous en sortir. La clé d'internet, ce n'est pas le numérique, c'est la culture générale. Si on veut être progressiste, alors il faut être du côté des acquis, et vous avez même le droit d'être un peu réac, comme ils vous en accuseront sur ce sujet, parce que cette réaction-là, c'est le vrai progrès de l'humanité.

Troisième sujet, non technocratique, et qui ne dépend pas des moyens : il faut que les enseignants, et spécialement les jeunes enseignants, puissent faire cours dans leurs classes sans être chahutés ni insultés, sans avoir en face d'eux le chaos absolu. Ecoutez-moi bien : ils s'en vont ! Ils passent les concours, et ils s'en vont ! Parce qu'ils n'osent pas dire que c'est impossible pour eux, la situation dans leurs classes ! Avec ces élèves qui sont plongés dans un tel chaos psychologique et culturel qu'il n'y a qu'agressivité, désespoir et chahut. Personne n'en parle. Moi je considère que le calme dans la classe et le respect des enseignants, fût-ce un jeune enseignant face à une classe difficile, fût-ce une jeune fille gracile devant des costauds graciles, c'est une priorité. Les enseignants doivent pouvoir faire cours dans le calme : il faut prendre les décisions nécessaires en discipline, mais aussi en éducation civique, à la vie de tous les jours, en persuasion. Nous sommes en train d'abandonner à leur sort nos enfants les plus fragiles, et cette non-assistance à enfant en danger devrait donner lieu envers nous aux sanctions civiques les plus lourdes !

Les enseignants abandonnés, ce sont des enfants abandonnés. Nous voulons restaurer les enseignants pour instaurer les enfants.

Reconquête pour reconstruire la formation professionnelle. Ca fonctionne très mal ! J'ai un souvenir formidable qui date du gouvernement Balladur. Tout le monde, tous les ministres étaient là : Balladur, Sarkozy, moi-même, etc. Il y avait antagonisme entre les différents organismes de représentation, chcun défendait son point de vue. Edouard Balladur, dans son style britannique, a ouvert le sujet de la formation professionnelle. Et là, il y a eu un climat d'unanimité irénique de paix sociale absolue ! Les syndicats et toutes les représentations se sont mises à dire que la formation professionnelle, ça allait très bien, et qu'il n'y avait rien à changer ! Vingt ans après, la formation professionnelle ne va toujours pas bien : elle ne va pas en direction des chômeurs, elle n'est pas une réalité constante et quotidienne de la vie du travail. La reconquête du travail et de l'emploi passe par une reconquête de la formation professionnelle, qui doit être offerte à ceux qui en ont le plus besoin ; c'est une nécessité.

Que dire de plus ? À la lecture de ce discours et à la vue des autres candidats potentiels pour 2017, je me demande encore pourquoi nous n'irions pas tous voter comme un seul homme pour Bayrou.

Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais nous allons encore avoir un duel entre un éléphant du Parti Socialiste, un candidat de droite qui devra avoir l'aval de Nicolas Sarkozy, le tout arbitré par des chemises brunes reteintes en bleu marine.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tranches marginales d'imposition BASENAME: tranche-marginale-d-imposition DATE: Fri, 19 Sep 2014 14:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

La moitié des contribuables s'acquitte de l'impôt sur les revenus. Cette proportion est connue de longue date, mais une autre est un peu plus méconnue. Seuls deux millions d'entre eux paient 70% de cet impôt.

Et la gauche, toujours plus dogmatique et trouvant que c'est déjà trop, veut supprimer la première tranche marginale d'imposition pour en faire encore baisser le nombre. C'est symbolique et cela ne peut que caresser les frondeurs et leurs électeurs dans le sens du poil. En même temps, la rumeur enfle sur la dégradation de la note de la dette souveraine de la France de AA1 à AA2 par l'agence Moody's. Il serait donc temps de gérer les finances françaises en bon père de famille plutôt que d'octroyer des baisses d'impôts en augmentant les dépenses de l'état. Ce serait sans doute trop demander.

Je n'ai pas réussi à avoir des statistiques exactes, mais entre les déclarations des organisateurs et celles de la police, le nombre de contribuables qui verraient leurs contributions baisser voire supprimr serait estimé entre six et neuf millions. Cela fait tout de même beaucoup.

Ce qui n'a pas été dit bien fort, c'est que le montant des collectes de l'impôt sur le revenu ne doit pas baisser. Mécaniquement, cet impôt va donc augmenter pour les quelques nantis qui le paient. En effet, à moins que les règles élémentaires de calcul n'aient été modifiée depuis mon passage à l'école primaire, je ne vois pas comment, le nombre d'heureux contribuables crachant au bassinet diminuant, les sommes totales récoltées pourraient rester stables sans une augmentation pour ceux qui restent imposables. Les services de Bercy semblent à l'heure où j'écris ces lignes partager mon avis puisqu'ils envisagent de baisser les différentesz tranches. Se pose aussi le problème du premier euro imposable qui le sera à hauteur de 14%. Le ticket d'entrée dans l'impôt sur le revenu sera donc assez conséquent.

Or la suppression de cette première tranche est regrettable et nocive. L'impôt sur le revenu est le seul impôt direct qui permet au contribuable d'avoir conscience qu'il donne quelque chose à l'état pour assurer son fonctionnement. Le supprimer pour plus de la moitié des contribuables revient à en faire des assistés qui croiront de plus en plus que l'état leur est redevable, qu'il a une dette envers eux et que les contribuables qui paient cet impôt peuvent bien leur donner un peu d'argent. Après tout, penseront-ils, ce n'est que justice. Bien au contraire, il faudrait augmenter le nombre de tranches et avoir une première tranche symbolique à quelques centaines d'euros. Cela permettrait de créer un corps, un sentiment d'appartenance à un système et surtout, de bien faire comprendre aux contribuables que l'état n'est pas redevable de quoi que ce soit et que ce qu'ils touchent en aides sociales est le fruit de leur travail et de celui des autres contribuables. En outre, les contribuables des tranches aisées accepteraient sans doute plus facilement de s'acquitter de cet impôt s'ils savaient que tout le monde contribuait à la hauteur de ses moyens. Le système ne fonctionnant plus à sens unique, il ne pourrait que mieux fonctionner.

Au lieu de cela, la gauche ne fait toujours pas la différence entre égalité voire égalitarisme forcené et équité. Elle force toujours une redistribution des richesses par l'impôt et les charges sociales, ce qui ne fait que plomber de plus en plus les comptes du pays puisque ceux qui travaillent sont de plus en plus imposés pour donner à ceux qui sont présentés comme des victimes de la société.

Pourtant, rien ne change. Le cap reste le même. La politique menée est un échec cuisant attesté même par la conférence de presse de notre président hier ou les déclarations du premier ministre.

Le cap est irrévocable disent-ils. Mais à force de naviguer à vue, la ligne fluctue. On ne gère pas un pays à la petite semaine et, surtout, on ne le gère pas avec comme seul horizon la prochaine élection. En ce sens, le quinquennat est une horreur qui nous a poussé un peu plus dans le gouffre. On gère un pays à long terme, avec pragmatisme.

Tout ce qui manque aux hommes politiques de ces dernières années.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Doctorat BASENAME: doctorat DATE: Thu, 18 Sep 2014 11:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti Socialiste, est accusé par un journaliste de Médiapart de n'avoir pas eu les diplômes requis pour soutenir sa thèse de doctorat.

Chose étrange, l'université de Paris-VII s'est fendue d'un communiqué toutes affaires cessantes pour prétendre que cette thèses de doctorat en sociologie avait été soutenue de manière tout à fait régulière.

Ce faisant, elle ne répond pas à la question mais envoie un rideau de fumée. Comme Jean-Christophe Cembadélis ne répond pas non plus à la question parce qu'il parle d'inscription en maîtrise alors qu'il était en licence avec dérogation de l'université. Autre nuage de fumée bien opaque pour l'électeur moyen qui ne connaît rien au système universitaire.

En effet, le journaliste en question n'a jamais écrit que la soutenance de cette thèse était irrégulière. Il prétend simplement que le candidat ne possédait pas les diplômes requis à son inscription comme doctorant à l'université et que la conséquence de l'absence de ces diplômes antérieurs lui interdit de prétendre au grade universitaire de docteur. La nuance est de taille. De deux choses l'une, soit il se trompe et il doit se fendre immédiatement d'un communiqué de presse en décidant de changer de métier, soit il a les preuves de ce qu'il avance, preuves qu'il tient bien au chaud, partant du principe éculé de « tirez les premiers, messieurs les anglais ! ».

Personnellement, je dois dire que je penche pour la seconde possibilité vu le copinage qu'il peut y avoir entre certaines universités, les milieux politiques et les syndicats étudiants. Rappelez-vous du scandale de la MNEF. Je penche d'autant plus volontiers vers cette possibilité que depuis l'éclatement de cette affaire, Jean-Christophe Cambadélis n'a pas porté plainte pour diffamation et que l'université a répondu promptement à côté de la plaque. Lorsqu'on sait le temps qu'il faut pour obtenir un simple papier d'une université, on ne peut être que surpris de la rapidité de l'archiviste de Paris VII.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 19 Sep 2014 15:10:53 +0000 URL:

D’après le Parisien, un proche de Cambadélis a signé le communiqué de l’Université :

Le communiqué visait à éteindre l’incendie Cambadélis. Bien au contraire, il le ravive», affirme ce jeudi Mediapart, en soulignant que le communiqué a été signé par Quentin Guillemain, le directeur de cabinet de la présidente de l’Université Paris-7. Il «est aussi un militant socialiste de longue date, lié à Jean-Christophe Cambadélis», «ancien membre bureau national de l’Unef de 2005 à 2008, administrateur de la Mutuelle des étudiants (ex-Mnef) de 2007 à 2009.

Affligeant.

J’ajoute que les quatre documents que Cambadélis a publié sur son blog ne prouvent strictement rien. Il y manque effectivement des diplômes. De là a dire qu’il est un véritable self-made man parce qu’il a fait tout seul ses diplômes, il y a un pas que je ne franchirait pas de peur de tomber dans la diffamation.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le courage des frondeurs BASENAME: le-courage-des-frondeurs DATE: Wed, 17 Sep 2014 08:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

L'assemblée nationale a voté la confiance au gouvernement de Manuel Valls malgré la fronde sévissant dans les rangs du Parti Socialiste. Nous avons à ce propos entendu plus d'un frondeur les derniers jours expliquant publiquement qu'ils étaient contre la politique gouvernementale et que cette dernière était inadmissible. Pourquoi pas, après tout, ils sont dans leur rôle. Mais ils ne sont pas très cohérents. D'un autre côté, peut-on raisonnablement attendre plus de nos élus que des petits-fils de Charlemagne ?

En effet, de deux choses l'unes. Soit ils sont contre la politique gouvernementale et ils doivent voter contre la confiance. Soit ils la soutiennent et peuvent s'exprimer pour. Ils peuvent aussi émettre des réserves, après tout, nous sommes encore dans un pays où nous jouissons d'une certaine liberté de parole. Mais en aucun cas ils ne peuvent rester au milieu du gué. S'ils y restent, ce n'est que parce qu'un vote refusant la confiance aboutirait le plus certainement à une dissolution de l'assemblée et, qu'au vu de l'état du pays, il y a fort à parier qu'une vague bleue voire brune — j'ai un peu de mal avec le bleu marine — déferlerait sur la chambre des députés.

Un homme politique responsable doit faire passer ses intérêts après ceux du pays. Sinon, ce n'est plus qu'un arriviste opportuniste et indigne du mandat qui lui a été confié. Que nous lui avons confié, ne l'oublions jamais. Chevènement avait de l'éclat lorsqu'il déclarait qu' « un ministre, ça ferme ça gueule ou ça démissionne » joignant l'acte à la parole. De Gaulle est parti lorsqu'il a été désavoué. Jospin a tiré les conséquences de son échec.

Aujourd'hui, rien de tout cela. Nos députés sont vissés à leurs sièges, à leurs rentes et leurs listes civiles. Ils modifient pour eux les lois et se permettent ce qu'ils interdisent au bon peuple. En effet, outre leur régime spécial de retraite, ils viennent de modifier en catimini leur système d'assurances sociales en lançant un appel d'offre. Le système que le monde entier nous envie sans que personne, notez-le bien, ne veuille l'utiliser chez lui — que le monde entier est idiot ! —, est bon pour le peuple mais pas pour ses représentants. Si la droite l'avait fait, la gauche aurait hurlé au scandale tout en étant bien contente d'en bénéficier. La gauche l'a fait, personne ne trouver rien à redire.

Et les mêmes hommes politiques se demandent encore pourquoi le Front National d'un côté et le Parti de Gauche de l'autre ont le vent en poupe. Si rien ne change rapidement, ces deux partis vont remplacer à l'hémicycle le Parti Socialiste et l'Union pour un Mouvement Populaire. Pour l'éviter, il faudrait, il suffirait juste que les hommes politiques mettent en accord leurs actes et leurs paroles, qu'ils retrouvent un peu de dignité.

Sauf que bien souvent, l'intérêt général s'efface très vite devant la somme des intérêts particuliers. Même ches les socialistes.

Surtout chez les socialistes.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Gattaz à tous les étages BASENAME: gattaz-a-tous-les-etages DATE: Tue, 16 Sep 2014 11:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Le fils de l'ancien patron du CNPF est décidément partout. Et il parle. Il parle beaucoup, sinon beaucoup trop.

Pourtant, souvent, il y a une certaine vérité dans ses prises de position. Lorsqu'il dit que notre système social a vécu, il a parfaitement raison. Comme il est encore dans le vrai en signalant que le dogme des 35 heures de travail est nocif. S'il s'en tenait à ces quelques points et faisait montre de pédagogie, ce serait bien. Sauf que ce n'est pas le cas il qu'il mélange un peu tout. Parler de 35 heures à des cadres payés au forfait est juste ridicule. Demander deux jours de congés en moins sur l'année et le glissement des jours restants sur des lundis ou des vendredis pour éviter les ponts alors même qu'ils sont pris sur des jours de congés des salariés est idiot puisque d'une part, cela ne coûte rien de plus et que d'autre part, le problème de fond de la France n'est pas la durée du travail, annuelle ou hebdomadaire, mais le fait que ce travail coûte bien trop cher.

Quant à revenir sur les sacro-saints acquis sociaux et le droit du travail arraché de dure lutte au patronat (dixit la CGT, grande fossoyeuse de la France), là encore, non seulement il est dans son rôle, mais il a parfaitement raison. Le droit du travail est, après le coût du travail, l'une des raisons principales du délabrement de notre économie. Il y a des tas de choses dans ce droit qu'il faudrait réformer voire abroger. Mais pourquoi donc attaquer le contrat de travail à durée indéterminée ? Ce qu'il propose existe déjà dans certaines conventions collectives, il s'agit du contrat à durée indéterminée de chantier. Un employeur engage quelqu'un pour une durée indéterminée à une tâche bien précise, souvent, dans des métiers du bâtiment. Lorsque la tâche est terminée, le contrat cesse. Je ne vois pas personnellement ce que cela pourrait apporter au marché de l'emploi. Peut-être parce que je suis hypermétrope et que je vois les choses de loin, mais peut-être aussi parce qu'en tant qu'ancien employeur, je crois dur comme fer que soit une personne fait son office et on la garde, soit elle ne convient pas et on s'en aperçoit tout de même assez vite au cours de la période d'essai. Et si l'on a besoin ponctuellement d'une personne pour une tâche bien définie, le contrat à durée déterminée fonctionne bien. Il suffirait de rayer d'un trait de plume l'histoire de son renouvellement possible qu'une seule fois d'au plus la moitié du contrat initial en la remplaçant par le fait que tout CDD au même endroit cumulant plus de deux ou trois ans consécutifs de travail effectif se transforme automatiquement en CDI. Cela ne coûterait rien et tout le monde serait content. Même la CGT.

Non, Pierre Gattaz est un révolutionnaire. Il faut tout changer. Il y a des choses qu'il faut réformer, il y en a d'autres qu'il faut abroger de toute urgence, mais je ne comprends pas pourquoi il veut absolument jeter le bébé avec l'eau du bain. Le principal problème étant le coût du travail, le plus cher d'Europe, qu'il s'attaque à la gabegie des comptes publics pour faire baisser les charges. Les charges des entreprises pourront alors baisser mécaniquement. Là, j'ai juste l'impression qu'il cherche à mettre la charrue avant les bœufs, voulant que les charges baissent alors même que la CPAM ouvre de plus en plus de droits à des gens qui ne cotisent pas, que les régimes spéciaux de retraites piquent ouvertement dans les caisses qui ne sont pas encore déficitaires, que les régimes d'assurance chômage sont aberrants, que les conditions de licenciement économiques sont absurdes. Demander à faire baisser les charges alors même que les dépenses de l'état augmentent est d'une logique particulière.

Mais Pierre Gattaz est aussi contraint d'adopter cette posture outrancière. En effet, le gouvernement ne fait rien pour maîtriser ses dépenses. On continue à emprunter en se disant que demain, on pourra rembourser. Mais demain, on n'arrivera pas à rembourser sauf à spolier tous les comptes bancaires. Si vous pensez que cela n'arrivera pas, rassurez-vous, l'état vient de s'en octroyer le droit et les moutons, prêts à tondre, n'ont rien dit.

La question est maintenant de savoir si l'on veut une répartition égalitaire de la misère, à l'instar de la grande période de l'URSS qui produisait au début des années 1980 une bombe thermonucléaire et une chaussure de taille 42 par habitant et par an, et dans ce cas, on ne change rien, ou une répartition inégalitaire de la richesse. Personnellement, mon choix est fait.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le sens des aiguilles d'une montre BASENAME: le-sens-des-aiguilles-d DATE: Mon, 15 Sep 2014 11:07:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Que ne ferait-on pas au nom de la décolonisation. La Bolivie, état indépendant depuis 1825, vient d'inaugurer en grande pompe ce qu'elle appelle l'horloge du sud, un objet né dans le cerveau néogothique d'un horloger dément, à moins qu'il ne s'agisse du cerveau malade d'un politicien fou.

 
Fig. 1 :horloge du congrès à La Paz

Conséquence de cette décision, le sens des aiguilles d'une montre n'est plus universel. Ce serait juste idiot si le ministre des Affaires étrangères bolivien n'avait pas inauguré la nouvelle horloge du Congrès à La Paz, avec des aiguilles qui cheminent de gauche à droite le vendredi 27 juin dernier. De simplement idiot, cela devient risible lorsqu'il justifie cette horloge comme étant une façon de promouvoir « la technologie du Sud », hémisphère dans lequel « le Soleil tourne vers la gauche » tout en dénonçant l'hégémonie des pays du nord qui ont imposé le sens de rotation des aiguilles. C'est un peu confus. Pour clarifier un peu sa pensée, je vais donc citer ce monsieur. Vous ne serez pas déçus :

« Dans le Nord, le 21 décembre, on célèbre le solstice d'hiver, chez nous c'est celui d'été [...] Nous, dans le Sud, nous devons récupérer le chemin et l'identité des peuples de l'hémisphère Sud », a martelé David Choquehuanca, cité par La Razon (lien en espagnol). Et d'insister : « Nous devons être capables de mettre en valeur ce qui nous est propre. Cette réforme est l'expression claire de la décolonisation », ajoute le président du Congrès, Marcelo Elio.

L'expression de la décolonisation. Rien que cela. C'est un peu surprenant pour un pays décolonisé depuis quasiment deux siècles. Sans doute une notion du temps du sud différente de celle du nord ? Ou peut-être de l'histoire ?

C'est idiot et, n'ayons pas peur des mots, complètement inepte. Dans le même genre d'idée, je propose que l'on change aussi le sens trigonométrique. Ce serait un symbole magnifique. De quoi, je ne sais pas trop, mais ce n'est qu'un détail.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La simplification du problème de Christian Fouchet BASENAME: la-simplification-du-probleme-de DATE: Sun, 14 Sep 2014 11:17:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Après la rentrée scolaire qui s'est déroulée dans un climat étrange de passation de pouvoir rue de Grenelle, après une fronde de certaines municipalités contre la réforme des rythmes scolaires (et il y a franchement de quoi râler), j'ai la curieuse impression que toutes véléités de révolte ont été remises au pire aux calendes grecques, au mieux à la prochaine révolution qui ne saurait trop tarder.

Je n'arrive personnellement pas à comprendre comment cette fumeuse réforme pourrait aider les élèves à mieux apprendre. J'aimerais assez qu'un responsable du ministère de l'éducation nationale me l'explique sans rire. En effet, voici ce qui est actuellement sur le site du ministère :

Fig. 1 : exemples d'emploi du temps

J'ai beau calculer, réfléchir, tourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi cette réforme donne une semaine plus aérée ou offre des heures de repos. La durée de l'enseignement est réduite à 24 heures par semaine répartis sur cinq jours consécutifs. Je n'ai vu de différence sur la durée des vacances. Dans mon jeune âge, lorsque j'usais mes fonds de culotte sur les bancs de l'école des sœurs, nous avions 27 heures de cours par semaine et nous étions des veinards puisque quelques années auparavant, mes aînés bénéficiaient de 30 heures et savaient encore écrire le français sans l'écorcher.

Nous avions un jour de coupure dans la semaine, le jeudi puis le mercredi. Durant cette coupure, nous pouvions faire toutes les activités que nous désirions. Cette réforme interdit cette coupure et impose des activités qui plus est grandement payées par les budget de l'état ou des collectivités locales qui n'avaient vraiment pas besoin de cela.

La question est de savoir pourquoi cette journée de coupure n'existe plus. Je n'ose penser que ce n'est que pour arranger les parents, que ceux-ci puissent avoir un week-end complet. Après tout, les parents sont des électeurs et il vaut mieux les caresser dans le sens du poil, vision politique à court terme, que d'inculquer les rudiments de l'instruction à leurs enfants, vision politique à long terme.

Pour rien au monde je ne voudrais être à la place d'un ministre de l'éducation nationale tant son but semble proche de celui de fossoyeur de l'instruction. Remarquez, ce n'est pas très récent. Il suffit de se souvenir de ce que disait Jacques Bodoin en 1984.

Philibert, prochain ministre de l'éducation ? Rassurez-vous, c'est déjà fait !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: cpu fru access failed using ver@ BASENAME: cpu-fru-access-failed-using DATE: Mon, 11 Aug 2014 07:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Hier, dimanche, l'orage grondait. J'ai donc décidé de couper le serveur que j'utilise actuellement à la campagne. Vous me demanderez certainement pourquoi utiliser un serveur dans une maison de campagne et vous auriez parfaitement raison. Je n'utilise un serveur que parce que j'ai la chance d'avoir une liaison internet Wimax qui, touchons du bois, fonctionne parfaitement parce que je suis à quelques centaines de mètres de la station. C'est toujours mieux que l'antique modem RTC que j'utilisais jusqu'à l'an passé.

Le seul problème est que la liaison en question est assez limitée. Pas en débit, mais en possibilités. Pas d'adresse IP fixe, pas de possibilité d'ouvrir un port entrant, nombre d'adresses IP affectées au LAN en DHCP très limité et j'en passe. Je ne vais pas trop me plaindre, j'arrive tout de même à un 10 Mbps, ce qui est plutôt pas mal pour la campagne profonde. Ce serveur me sert donc de proxy, de DNS, de client VPN pour pouvoir me connecter à distance sur les machines derrière ce serveur et pour plein d'autres usages comme fournir de l'espace de stockage à des machines du réseau local.

Matériellement, il s'agit d'une Sun Microsystems Blade 2000 tournant sous un NetBSD des familles (6.99.49, je suis joueur) avec deux disques FCAL de 300 Go en Raid1, deux processeurs UltraSPARC III Cu à 900 MHz, 2 Go de mémoire et une baie de disques U320 de sept disques de 73 Go en Raid5. Idéalement, il faudrait que j'y ajoute ma bibliothèque de bandes, on n'est jamais assez prudent.

Donc, je coupe cette machine et je la débranche totalement du secteur. L'orage passé, je tente le réallumage de l'engin et je n'obtiens que trois bips. Laconiques et angoissants. Nouvel essai, et là, plus rien, un écran désespérément noir. Dans ces cas-là, il faut toujours regarder ce que la machine crache sur son port série. Seulement, qu'ai-je pu faire de ce fichu cordon série null-modem bricolé à la main pour aller dans un port USB de PC ? C'est toujours quand on a besoin d'un câble spécifique qu'on ne sait plus où on a bien pu le ranger !

Et là, qu'elle ne fut pas ma surprise de lire sur la console série un superbe :

cpu fru access failed using ver@

du plus mauvais effet. J'inverse les deux processeurs, je les teste l'un après l'autre. Verdict sans appel, le CPU0 de la machine s'est suicidé pour une raison inconnue. Pas un problème de mémoire cache ou autre, un vrai suicide, totalement mort puisque que le POST n'arrive pas à s'initialiser et que la simple présence du processeur, même dans le slot 1, met tout le système de défaut. Habituellement, un processeur défectueux est désactivé par le POST.

Heureusement, j'avais une seconde machine avec, quelle chance, un processeur du même modèle. Cela dépanne. Reste tout de même que je vais devoir partir à la chasse à l'UltraSPARC III dans les mois qui viennent. Depuis le temps que je me demandais ce que donnerait dans ces machines les UltraSPARC III Cu à 1,2 GHz, me voilà contraint à franchir le cap.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Selon que vous serez puissant ou misérable BASENAME: selon-que-vous-serez-puissant-2 DATE: Thu, 07 Aug 2014 06:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je cherche un redresseur de karma. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire dans une vie antérieure, mais là, ce n'est plus possible.

Je suis l'heureux propriétaire depuis 2002 d'une ruine dans l'endroit qui n'est pas le plus profond de la campagne française, mais juste à côté. Voici une partie de la planche cadastrale.

Fig. 1 : planche cadastrale

En mauve, la propriété du Grincheux, en rose pâle, celle de son ennemi depuis hier. La route entre les deux propriétés est un chemin creux en pente, la transversale horizontale est un chemin vicinal régulièrement refait car défoncé par des semi-remorques qui effectuent des rotations pour l'entreprise de mon cher voisin. Heureusement que la conformation naturelle du terrain fait que je n'ai pas sous les yeux cette zone industrielle campagnarde, une légère crête me masquant opportunément ces entrepôts disgracieux.

Nous ne sommes plus sous l'occupation, mais j'ai parfois l'envie irrépressible de dénoncer mon prochain surtout lorsqu'il s'est permis de construire n'importe quoi n'importe comment, seule explication au cadastre qui n'est pas à jour, loin s'en faut.

Jusqu'à présent, j'étais totalement indifférent à cette personne. Les gens du hameau m'avaient prévenu. Sauf que cette personne possède une entreprise, qu'il fait vivre un certain nombre de personnes des environs et qu'il se croit tout permis. Mais absolument tout permis. Il se croit d'autant plus tout permis que personne ne lui a jamais tenu tête et qu'il a des appuis politiques en jouant la carte de la délocalisation possible dans le canton d'à-côté.

Avant-hier, donc, un bureau d'étude est passé pour nous annoncer qu'ErDF allait poser une nouvelle ligne moyenne tension (20 kV). Cela devenait nécessaire, l'entreprise en question ayant un nombre de chambres froides tout à fait respectable. J'étais donc assez content puisque j'avais indiqué le problème à ErDF il y a quelques années sans que personne ne s'en émeuve. Mais aujourd'hui, le problème était devenu urgent. Il fallait installer des groupes électrogènes pour l'entreprise en question. J'avoue humblement que ce n'est pas mon problème. Le souci durait depuis des années, on n'était plus à quelques jours près.

Je pensais naïvement que le transformateur en question allait être installé devant l'entreprise en question. Pas du tout, il le serait juste à la limite de mon terrain, en contrebas (tracé bleu), après l'installation d'une nouvelle ligne aérienne au milieu de champs et sur la limite basse de mon terrain. La personne du bureau d'étude me signale aimablement que le tracé a été décidé par le président du syndic Monsieur M. Ne lui faisons surtout pas plus de publicité.

Notez bien qu'il existe déjà une ligne en bordeau sur la feuille cadastrale. La logique aurait voulu que le même tracé soit réutilisé et que ce transformateur soit installé de l'autre côté du chemin, du côté de l'entreprise qui sera d'ailleurs l'unique abonné relié à ce transformateur.

Impossible me dit-on.

Du bureau d'étude, je passe au maître d'œuvre, naturellement en vacances. J'explique néanmoins mes griefs à son adjoint qui me propose alors de faire passer la ligne en souterrain et que si celle ligne passe à plus de deux mètres de la limite de mon terrain, ils n'avaient même pas à me demander l'autorisation.

J'ai eu l'impression de répéter en boucle qu'il y avait deux problèmes : la ligne, puisque je n'ai aucune envie d'avoir des lignes basses et moyennes tensions sur tous les côtés de mon terrain, et le transformateur qui sera impanté au bas d'un chemin creux qui se transformera en torrent au premier orage. Et dieu sait qu'il y en a dans le coin, des orages !

Comme il n'y avait pas vraiment moyen de discuter, j'ai fini par dire que l'électricité était tout de même un peu mon métier, qu'il était absurde d'installer une telle ligne alors qu'il y avait beaucoup plus simple à faire et pour moins cher et que, de toute façon, je m'opposerais par voie judiciaire à ces travaux. Un nouveau transformateur, oui, c'est nécessaire, mais pas n'importe où ni n'importe comment.

En fait, ce qui m'a profondément choqué, c'est que le type propriétaire de cette entreprise a fait jouer tous ses appuis locaux pour éviter à tout prix l'installation d'un transformateur ErDF sur l'un de ses terrains. Il a simplement proposé de l'installer sur une parcelle au bas de chez moi dont il a la jouissance sans en être propriétaire pour ne pas avoir de servitude sur l'une de ses parcelles. La merde est bonne pour les autres.

Hier matin, à 10h00, alors que j'envisageais un courrier aux instances préfectorales, le téléphone sonne. Mon interlocuteur de la veille me rappelait. À vrai dire, je n'y comptais pas trop. Et il me rappelait pour me dire que le problème était réglé, que la ligne passerait en souterrain le long de l'ancienne ligne basse tension aérienne (ligne bordeaux) et que le transformateur serait implanté du côté de l'entreprise et non du mien, ce qui est logique pour deux raisons : d'une part le terrain de l'autre côté du chemin est plus haut et cet équipement ne risque pas d'être inondé comme les maisons du bas du hameau, et d'autre part, cela évite des travaux de génie civil pour faire passer en souterrain une ligne de force sous ce chemin creux. Dans le fil de la discussion, mon interlocuteur me signale que mon voisin est un drôle de zouave caractériel (sic) et que cela avait un peu chauffé parce qu'il ne voulait pas démordre de l'implantation initiale du transformateur. Le contraire eut été étonnant.

J'ai de la chance. J'ai été plus de dix ans à mon compte et j'ai appris à me battre. Je sais tirer le bon levier pour éviter de me faire écraser par le premier venu. J'ai aussi eu de la chance parce que j'étais là pour m'en occuper.

Si je n'avais pas été là, je me serais retrouvé avec tous mes arbres abattus sur une distance de six mètres de la ligne moyenne tension (donc pas d'arbre sur une bande de six mètres au bas de mon terrain), avec un transformateur de forte puissance en contrebas du talus m'interdisant de construire une piscine le jour où je pourrais en avoir envie. Tout ça pour parce qu'un type ne voulait pas de cela chez lui alors qu'il était le principal responsable du dysfonctionnement du réseau.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le ridicule ne tue malheureusement plus BASENAME: le-ridicule-ne-tue-malheureusement DATE: Wed, 06 Aug 2014 07:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Die Welt vient de publier le texte suivant :

Spätestens im kommenden Herbst dürfte Frankreich von der Europäischen Kommission daran erinnert werden, dass es wieder einmal seine Defizitziele nicht erreicht hat. Anstatt die eigenen Reformanstrengungen zu erhöhen, erhofft sich Hollande nun allerdings Impulse für die französische Wirtschaft durch verstärkte deutsche Investitionen. Geringfügig verdichtet verläuft Hollandes Argumentation ungefähr so: "Bei uns läuft es gerade nicht. Ihr müsst mehr machen."

Man werde die "angekündigten Reformen umsetzen", kündigt der notorische Reformankündiger Hollande wieder einmal an, um sogleich ein großes Aber zu artikulieren: "aber der Rhythmus der Reformen, die das Defizit reduzieren sollen, hängt auch vom Wachstum ab". Man verlange von Deutschland "keinerlei Nachsicht", aber "wir wünschen uns eine stärkere Unterstützung des Wachstums", sagt Hollande.

Innerhalb der Hollande'schen Logik sind nicht etwa Reformen die Voraussetzung für Wachstum, es verhält sich umgekehrt: Wachstum ist die Bedingung der Möglichkeit von Reformen. Und da Frankreich offenbar die Hoffnung aufgegeben hat, aus eigener Kraft noch einmal Wachstum generieren zu können, wendet sich Hollande nun direkt ans vermeintlich kraftstrotzende Deutschland: "Seine Exportüberschüsse und seine finanzielle Lage ermöglichen ihm (Deutschland), mehr zu investieren. Das ist der beste Dienst, den es Frankreich und Europa erweisen kann."

Je ne vais pas vous traduire le texte mot à mot, même pour ceux qui ne liraient pas la langue de la petite Angèle. En résumé, la presse allemande indique que François Hollande passe son temps à annoncer des réformes qu'il ne fait pas. Elle signale aimablement qu'il reconnaît avoir échoué et, surtout, qu'il appelle Merkel à l'aide parce que la France est désormais incapable de se sortir de ses problèmes.

Je me souviens dans les années 1970 avoir vu sur ARD ou ZDF un ministre de l'économie allemande déclarer abruptement que si l'Allemagne n'avait pas gagné la seconde guerre mondiale avec les armes, elle dominerait l'Europe avec son économie. Nous en sommes aujourd'hui là. Nous avons un système social délirant qui nous coûte les yeux de la tête et qui est beaucoup plus cher qu'il ne le devrait. Et nous continuons. Il n'est plus question de réformer la France, c'est d'une révolution dont nous avons besoin pour entrer dans le XXIe siècle. Et pour cela, il faut des hommes d'état capables de faire cette révolution, des hommes et des femmes qui pensent avant tout au bien du pays avant de songer à leur carrière.

Autant dire un vœu pieu.

Entre temps, j'ai presque honte d'être français.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La fin des ampoules halogène BASENAME: la-fin-des-ampoules-halogene DATE: Mon, 04 Aug 2014 17:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les écolos CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

En plein mois de juillet, la commission européenne — donc les gouvernements des pays de l'union, parce que Bruxelles, c'est eux — n'ont rien eu d'autre de plus intelligent et de plus urgent à faire que de proposer la fin des ampoules halogènes à l'horizon de 2016, à moins qu'il ne s'agisse de 2018 ou de 2020 sous le prétexte insigne de faire des économies d'énergie.

Certes.

Mais comme d'habitude le diable est dans le détail et les hommes et femmes politiques nous montrent une fois de plus l'étendue de leur inculture scientifique crasse. Mais que demander à des gens qui ont fait l'ENA et Polytechnique ? À moins qu'ils n'étalent au grand jour le pouvoir les lobbies, ce qui n'est guère mieux.

La puissance consommée par une ampoule halogène moderne est 20% plus faible que celle qui était consommée par une ampoule à incandescence. C'est un peu plus que la puissance consommée par une ampoule fluorocompacte. Mais pas tant que ça. Si vous ne me croyez pas, mesurez un peu le flux lumineux des deux types d'ampoules et rapportez-le à la puissance consommée.

Par ailleurs, les ampoules fluorocompactes sont des aberrations puisqu'elles contiennent des circuits électroniques sous-dimensionnés (sauf pour certaines marques qui proposent des ampoules spéciales pour fonctionner dans les parties communes des immeubles et qui coûtent horriblement cher) qui ne sont vraiment pas neutres du point de vue de l'énergie. Cette circuiterie électronique, il faut la fabriquer puis la recycler. Et il ne faut surtout pas oublier que les tubes fluorescents contiennent des terres rares. Bref, l'ampoule fluorocompacte est largement plus polluante que la pire des ampoules à incandescence. Il ne faut simplement pas le dire, l'honneur sera sauf.

N'ayant déjà rien compris au problème de l'éclairage, nos chers représentants continuent à tirer sur le filament. Cette fois-ci, celui des ampoules halogènes.

Sauf que le problème n'a toujours pas changé. C'est en hiver que l'on éclaire le plus, donc lorsqu'on utilise du chauffage. La puissance dissipée par une ampoule n'est ainsi pas perdue puisque c'est autant de puissance qu'on ne consommera pas en chauffage. Mais de cela, personne ne parle. On préfère de loin combattre ces ampoules, même si c'est une fausse bonne idée, plutôt que de réellement imposer les économies d'énergie là où on pourrait les faire parce que cela pourrait attiser les crispations.

En interdisant les ampoules halogènes, il n'y aura aucune économie d'énergie supplémentaire, ne serait-ce que parce que la qualité de l'éclairage à LED ou florocompact n'est pas à la hauteur d'un éclarage halogène. En effet, il faut utiliser un flux lumineux supérieur avec ces nouvelles ampoules car elles dispensent un spectre de raies et non un spectre continu. Mais il y aura du chômage. Les fabricants d'ampoules à incandescence ont modernisé à grands frais leurs chaînes de fabrication pour produire des ampoules dites écohalogènes. Très bien. Croyez-vous qu'ils vont se faire avoir une seconde fois ? Non, il y a fort à parier qu'ils vont délocaliser et Montebourg va encore faire les gros yeux.

Tout cela pour quel résultat ? Tout au plus un effet marginal. Si l'on veut faire des économies d'énergie, qu'on commence par s'attaquer à la pollution (typiquement aux poids-lourds), aux systèmes de chauffage, aux habitations mal ou pas isolées. Lorsqu'on aura fait tout cela, on pourra s'attaquer au problème de l'éclairage qui n'en est un que parce que les écologistes ne savent pas ce qu'est un calcul de rendement ni ce qu'est un bilan énergétique. Mais est-il seulement raisonnable d'attendre plus de Duflot, Mamère et Lipietz que des petits fils de Charlemagne ? Mon esprit chagrin me souffle que c'est un peu normal. Le cerveau étant un véritable scandale écologique à lui tout seul puisqu'il consomme un quart de l'énergie consommée par le corps humain pour seulement 2% de sa masse, il est normal qu'un écologiste qui se respecte le mette le plus souvent en veilleuse.

Et tant qu'on parle des ampoules halogènes, on ne s'occupe pas des vrais problèmes de l'instant.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 06 Aug 2015 11:42:23 +0000 URL:

Vous pourrez torturer une ampoule fluocompacte autant de temps que vous le voudrez, vous n’en ferez jamais une bonne ampoule. Son spectre est un spectre de raies contrairement à une ampoule halogène ou à incandescence qui rayonne comme un corps noir, donc avec un spectre continu. De ce point de vue, l’immense majorité des ampoules à LED sont aussi mauvaises les unes que les autres. Je ne me suis pas encore réellement penché sur le problème, mais les ampoules LED COG (principalement à filament) semblent enfin fournir une qualité intéressante de lumière.

Le recyclage des fluocompactes est particulièrement mauvais (car énergivore pour un résultat moyen). Comme pour la voiture électrique, on oublie souvent de chiffrer ce point.

Quant à mes chiffres, ils proviennent d’études tout à fait sérieuses publiées dans des revues comme les IEEE Transactions. Ils proviennent aussi de mon expérience quotidienne, faisant de par mes activités professionnelles de la veille sur les technologie d’éclairage et de la conception de cartes de contrôle d’éclairages fluorescents et à LED.

----- COMMENT: AUTHOR: arhz DATE: Thu, 06 Aug 2015 11:07:06 +0000 URL:

Bonjour

Je crois qu’il y a méprise sur la motivation des états-membres de légiférer sur l’usage des lampes halogènes ou incandescentes.

Il ne faut pas confondre “efficience énergétique", et “lutte contre la pollution". Certes les deux sont souvent corrélés, mais les deux ne viennent pas forcément en même temps dans le débat. Le problème de la commission et des états membres n’est pas de lutter contre la pollution en supprimant les lampes à incandescences ou les halogènes, elle est de redresser la balance énergétique de l’union européenne. Une réduction de la consommation d’énergie, c’est moins d’électricité à produire pour s’éclairer, moins d’importation d’uranium, charbon, gaz ou pétrole à effectuer.
Certes d’autres points d’activités semblent plus énergivores que le simple problème de l’éclairage (isolation thermiques des bâtiments par exemple), mais c’est déjà un pas.

Ensuite, je ne sais d’où vous tenez les chiffres qui vous ont permis d’affirmer qu’à niveau d’éclairage égale (lumen), la lampe halogène consomme moins qu’une lampe fluocompacte, mais c’est faux. l’efficacité d’une lampe fluocompacte est de 70 lumen/watt, contre 25 pour l’halogène. Et je ne vous parle même pas des led, qui peuvent atteindre les 100 lm/W.

Vous citez le problème de la pollution générée par la fabrication et le recyclage de tels ampoules, et vous n’avez pas tort, mais ramené à leurs durées de vie, le rapport des prix et externalités est nettement à l’avantage de ces fluocompactes.

Je partage votre avis sur le fait que la fin des lampes halogènes constituerait une erreur. Ces lampes posent moins de problèmes de pollution, et elles peuvent être utilisés dans des lieux de passage là où la lampe fluocompacte s’usera bien plus vite qu’à la normale.

Quand au spectre de lumière des ampoules fluocompactes, laissez donc le temps aux industriels d’améliorer leur produit. Des progrès ont déjà été fait en quelques années.

Cordialement

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Thu, 07 Aug 2014 15:19:55 +0000 URL:

J’oubliais : j’ai une autre applique halogène (un truc bizarre qui se fixe avec une grosse pince, prolongée par un tube flexible comme les tuyaux de douchette et se terminant par une lampe GU10). 28W 230V pour faire plus de lumière en mangeant ou pour le PII 350 (pas souvent allumé ;). J’ai déjà 2 recharges (2x 2000H) pour la Mathias, vais certainement acheté 2 GU10 avant que le plan mong soit mis en place !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 06 Aug 2014 21:08:46 +0000 URL:

C’est parfaitement exact. Une ampoule halogène dure plus longtemps qu’une ampoule à incandescence parce que le gaz remplissant l’ampoule s’oppose à la sublimation du tungstène. Mais cette réaction ne fonctionne que pour une ampoule alimentée à sa tension nominale, donc sans variateur ou avec un variateur réglé au maximum.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 06 Aug 2014 20:54:03 +0000 URL:

Complètement débile ! Ici j’ai une lampe halogène de bureau alimentée par un transfo (dans son socle) et doit consommer 20W (j’ai vérifié sous le socle : Mathias 20W Max). De plus une lampe halogène dure très longtemps si je dis pas de bêtise.. J’ajouterai que la-dite lampe m’a permis de vérifier que des c* de voisins m’on pirater une prise électrique ! J’ai vu ça sur mes factures EDF, depuis la prise (repiquée sur une autre) est débranchée. Et comme par hasard, factures redevenues normales !! C’est peut-être dû au transfo car à chaque coup de scie électrique ou autre chose, je voyais (+ entendais) l’éclairement baisser ! J’aurais dû porter plainte. Euh éclairer mon bureau “Linux” par une lampe fluo froide non merci /o\

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Viande étoilée BASENAME: viande-etoilee DATE: Wed, 30 Jul 2014 19:16:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Je hais les marketeux TAGS: ----- BODY:

Avouez que cela vous a échappé. Aujourd'hui 30 juillet 2014 est paru au Journal Officiel un arrêté du ministère de l'économie qui va, n'en doutons pas, révolutionner l'économie française. C'est même la seule mesure urgente que la France attendait pour relever son économie.

En effet, une équipe de hauts fonctionnaires de Bercy tout de même et malheureusement payés par nos impôts vient de réfléchir longuement pour nous gratifier d'un arrêté aberrant imposant aux supermarchés de simplifier l'étiquetage de la viande pour la classer en trois catégories notées par des étoiles, commes les hôtels.

Le consommateur est un ignare qui s'ignore. Il n'est pas capable de distinguer une viande à bouillir d'une viande à rôtir. Quant à une viande à braiser, je préfère ne pas l'évoquer. Il faut donc une information plus simple et plus lisible. Finis les souris ou araignées, exeunt les filets et les jumeaux, le consommateur ne comprend plus. Et comme il ne comprend plus, il faut lui simplifier la vie plutôt que lui apprendre, un peu comme la fumeuse réforme de l'orthographe de 1990 qui fait que l'on ne sait plus s'il on croît ou si l'on croit.

Donc, au lieu du nom du morceau, nous allons avoir la chance à partir de décembre prochain de voir fleurir des termes génériques comme steak ou rôti qui n'auront plus besoin de détailler le nom précis du muscle qui est, aux dires de l'arrêté, peu connu des clients. Cette dénomination absurde s'accompagnera d'un classement par étoile en fonction de la qualité, trois étoiles correspondant à la qualité maximale, une étoile correspondant au potentiel de qualité le moins élevé (sic). C'est beau comme du pédagol.

Là, je m'insurge. Une viande n'est pas mauvaise en soi, il suffit de savoir la préparer et de ne pas essayer de faire griller une viande à bouillir. Passons, Montebourg ne doit pas faire la cuisine lui-même.

Niveler par le bas. Depuis des années, le ministère de l'éducation nationale nous y a habitué. Aujourd'hui, le ministère de l'économie s'en même.

Ce serait risible s'il n'y avait pas tant de chose à faire actuellement au ministère de l'économie.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Mon, 04 Aug 2014 12:19:15 +0000 URL:

Je suis totalement d’accord, à un (petit) détail près : ça ne me fait pas rire. Pas du tout…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Sans commentaire BASENAME: sans-commentaire DATE: Wed, 23 Jul 2014 06:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

À partir d'une vingtaine de degrés, je trouve que l'on frôle dangereusement la canicule. C'est inhumain alors qu'un bon froid sec, continental, avec un grand soleil est tellement agréable…

Rien à ajouter. Avec ces températures estivales, mon esprit se brouille et est obnubilé par une idée fixe. Je ne pense qu'à ça !

Fig. 1 : phantasme pas freudien (pour une fois)

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Wed, 23 Jul 2014 16:43:46 +0000 URL:

Et en compagnie de bonnes bières. Tsingha ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: À qui le tour ? BASENAME: a-qui-le-tour DATE: Tue, 15 Jul 2014 16:02:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Lorin Maazel est mort.

Il faisait partie de mon panthéon personnel avec quelques autres dont Michel Plasson, André Previn, Claudio Abbado, Simon Rattle, Nikolaus Harnoncourt, Yutaka Sado, André Isoir, Daniel Roth… Ils ne sont pas tous morts, mais ceux qui ne le sont pas encore devraient se méfier vu le taux de mortalité régnant dans cette liste. La camarde rôde et cela risque de ne pas s'arranger.

Il a souvent été décrié par les mêmes qui adoraient Karajan. Quelle faute de goût ! Karajan n'est bon que dans Wagner et les prises de vue de ses concerts. Et encore pas toujours. Les symphonies de Dvorak, les concerti pour piano et orchestre de Tchaikovski par Maazel sont à redécouvrir d'urgence. Son Porgy and Bess enregistré lorsqu'il dirigeait l'orchestre de Cleveland est tout simplement splendide.

Un grand de la musique nous a quitté sans un bruit, d'une pneumonie. Et pendant ce temps, Richard Clayderman, André Rieux et Mireille Mathieu vivent toujours.

Le monde est décidément mal fait.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Wed, 16 Jul 2014 09:50:22 +0000 URL:

Je me souviens de la Fnac et de deux bouquins qui trainaient sur les comptoirs : Le Guide Diapason et le Guide Akai.

Maazel s’y faisait étriller. Du coup, naïf, j’ai peu écouté d’interprétations de ce chef. Diapason fusillait à la même occasion Solti, suspecté de grandiloquence. Et Karajan n’était supporté que sur Beethoven ou Wagner (et encore, selon le cycle concerné).

A l’époque, je ne me suis pas demandé une seule seconde quel était l’éventuel pilotage marketing des ces “guides".

Quand on est ado, c’est fou ce qu’une interprétation laisse d’empreinte. J’ai beaucoup souffert d’écouter le Sacre par Karajan ou par Stravinsky lui-même, après l’empreinte Boulez.

La production textuelle m’a été d’un bon secours. Les écrits d’Harnoncourt et de Boulez avaient au moins ce mérite de replacer l’idée de “projet” dans une interprétation.

Du coup, j’ai pu apprécier par la suite les interprétations que faisait Karajan de Bach ou de l’Ecole de Vienne. C’était cohérent dans la démarche même avec une haute trahison.

Ce qui m’est resté de Maazel, que je n’ai écouté que dans Berlioz, l’image d’un chef hystérique ! Image construite par les médias spécialisés de l’époque.

A cet âge, on a déjà des difficultés à différencier le “ce qui fait plaisir” mais qui est de la merde, et ce qui a de la valeur. Une pointe de vacherie critique ou un plan marketing et on tombe dans le panneau.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tribunal des affaires de la sécurité sociale BASENAME: tribunal-des-affaires-de-la DATE: Sun, 13 Jul 2014 08:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Depuis maintenant plus de trois ans, je me fais harceler par l'URSSAF qui me réclame des sommes déjà payées. En trois ans, et malgré de nombreuses missives adressées en recommandé à ma gestionnaire de compte URSSAF et qu'elle a nié avoir reçues, à sa supérieure ainsi qu'à deux directeurs de caisse, ni mon expert-comptable ni moi n'avons eu la moindre justification des sommes réclamées. Mais qu'attendre de plus d'un organisme n'ayant aucune obligation de comptabilité analytique ?

Ces sommes passent de 8600€ à 2500€ en passant par tous les résultats intermédiaires et, malgré le fait que mon expert-comptable réclame les pièces sur lesquelles s'appuient les décomptes de ce grand machin qu'est l'URSSAF, jamais ces pièces ne lui ont été transmises. Et pour cause, mon expert-comptable a pris la peine de justifier sa position à l'aide de dix-sept pages de pièces comptables qui sont indiscutables.

Il y a quinze jours, j'ai encore eu la visite d'un huissier de justice mandaté par l'URSSAF. Enfin, lorsque je parle de visite, il ne s'est pas déplacé, il aurait dû faire cinq cents mètres à pied en plein centre ville. Trop difficile, il a indiqué sur son acte être passé, avoir laissé un avis de passage inexistant dans la boîte aux lettres pour faire courir le délai d'opposition et s'est contenté d'envoyer son acte par courrier simple au tarif lent, le timbre sur l'enveloppe faisant foi pour parler en patois pététique.

Mais j'ai reçu son pli dans les quinze jours pour enfin pouvoir m'y opposer. Les deux premières fois, je n'ai pu que payer, les délais étaient expirés. C'est un peu facile lorsqu'on prétend être passé chez un heureux cotisant le 13 juillet au soir et qu'il a jusqu'au 27 juillet pour s'y opposer et que le courrier met plus de dix jours pour parvenir à l'heureux intéressé !

Je m'y suis donc opposé, parce que si je dois bien quelque cinq cents heures à l'URSSAF (incluant toutes les pénalités de retard dues à leur incompétence et à leur absence régulière de réponses à mes courriers), ce n'est toujours pas deux mille cinq cents ! J'ai donc envoyé un courrier recommandé au TASS de mon département samedi il y a huit jours avec force griefs. Ce courrier est arrivé lundi et a été immédiatement traité puisque le jeudi, j'avais déjà ma date d'audience devant le TASS par courrier recommandé et suivi de courrier à l'autre bout de la France.

Ainsi, il est impossible de faire valoir sa bonne foi et les erreurs de l'URSSAF directement dans ce grand machin que le monde ne nous envie pas et qui joue toujours la montre au détriment du cotisant. Sans doute imagine-t-il que les cotisants ne vont pas se battre pour deux mille cinq cents euros. Mais là, j'en fais une affaire personnelle. Entre la procédure qui n'est pas respectée, le TASS qui doit se déclarer incompétent pour le TGI depuis que l'URSSAF est légalement régie par le code du commerce et les sommes délirantes, il y a matière.

Il faut aussi noter que dès que l'on refuse de payer des sommes indues, le dossier est immédiatement traité alors que personne n'a daigné l'ouvrir depuis plus de trois ans.

Nous allons donc nous amuser le 14 octobre 2014 à 14h00 avec le TASS. Il va sans dire que j'attends toujours les pièces comptables justifiant les prétentions de l'URSSAF et je pense que je peux encore attendre longtemps. A minima, je demanderai que le TASS se déclare incompétent. Dans le cas contraire, un renvoi car la partie adverse n'est pas en mesure de produire des pièces comptables. Et dans le pire des cas, si elle présente ses pièces, des dommages et intérêts parce qu'elle a refusé de produire ces pièces depuis trois ans et qu'elles vont avoir un peu de mal a être différentes de celles de mon expert-comptable.

À suivre !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Tour de France BASENAME: tour-de-france-1 DATE: Mon, 07 Jul 2014 18:38:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je comptais écrire un papier sur le tour de France. En effet, après la coupe du monde de foot, il n'y a rien que je haïsse autant que le tour de France sauf peut-être l'open de tennis de la porte d'Auteuil et les porteurs de gourmette, ça, je ne peux vraiment pas !

Mais là, j'ai peur de la feuille blanche. Comment pourrais-je tirer sur une caravane en me regardant encore le matin au miroir sans avoir honte de ce que je fais ? Comment pourrais-je remettre en cause les performances de ces coureurs qui arrivent bien plus vite au sommet de l'Alpe d'Huez que les motos suiveuses, tout cela en carburant aux pâtes et à l'eau ? Je parle naturellement des coureurs, pas des motos.

Alors, plutôt qu'un long article, j'ai simplement compté pour vous. Sur les seize dernières années, neuf victoires ont été annulées pour cause de dopage.

C'est tout de même un record.

----- COMMENT: AUTHOR: joelp DATE: Wed, 06 Aug 2014 17:19:37 +0000 URL: http://perino.net

J’avoue que j’aime bien le tour, plus que le foot, mais il faut bien avouer qu’il serait surprenant que le vainqueur fonctionne à l’eau claire surtout qu’ils ont quand même i migliori dottori in Italia, Gros Bras Armstrong peut en témoigner.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Tue, 08 Jul 2014 11:33:51 +0000 URL:

En tout cas, moi je mise sur Fausto Coppi !

Bon, il est mort, c’est vrai, mais c’est fou ce qu’on peut faire avec des pâtes au beurre…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Mise en examen BASENAME: mise-en-examen DATE: Wed, 02 Jul 2014 22:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai entendu Nicolas Sarkozy se plaindre de la justice française. J'ai même entendu des hommes et femmes politiques de tous bords déclarer que nous avons une justice en France tout à fait exceptionnelle et libre, trop pour l'opposition actuelle, pas assez pour la majorité. Alors de deux choses l'une, ou la justice dans tous les autres pays est vraiment lamentable ou ces gens n'ont jamais eu l'occasion de se coltiner la justice française.

Personnellement, j'ai eu l'occasion d'avoir été condamné pour non paiement de salaire à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi (l'un des assesseurs de l'audience dormait bruyamment lors de l'audience il est vrai débutée à l'heure de la sieste), le tribunal m'ordonnant par la bande de truquer ma comptabilité, j'ai été condamné en dernier ressort sur la foi d'un faux en écriture d'un juge — qui a été démontré par une enquête de police judiciaire puisque j'ai tout de même déposé une plainte — et la cour de cassation a jeté un voile pudique parce que, comprenez-vous, un juge ne peut pas faire de faux en écriture, je n'ai jamais réussi à faire exécuter des titres pourtant exécutoires en première instance lorsque la partie adverse faisait appel malgré des tentatives de radiation du rôle pour non paiement des condamnations, à titre professionnel, je me suis assis sur plusieurs dizaines de milliers d'euros dans des chambres commerciales qui n'ont jamais rendu leurs délibérés… Et, cherry on the cake, depuis hier, je me bats avec un huissier de justice qui prétend être passé chez moi, un jour où malheureusement pour lui quelqu'un était chez moi, qui prétend même avoir sonné (l'huissier, pas ce quelqu'un) et laissé un avis de passage alors qu'il n'y a vraiment eu aucun avis. J'ouvre tout de même ma boîte aux lettres une ou deux fois l'an pour nourrir la grignoteuse… Sans cela, elle s'encrasse et je passe un temps fou à la remettre d'équerre. Et ce type est quasiment intouchable car il siège maintenant à la chambre nationale des huissiers de justices. Si vous avez suivi mes aventures depuis le début, vous aurez noté qu'il y a déjà quelques années, ce même huissier, sur le même dossier, m'avait déjà fait le même coup. Mais à ce moment, il n'avait pas encore noyauté la chambre nationale. Il était resté aux instances régionales. Mais il est vrai qu'huissier de justice mandaté par l'URSSAF est une charge qui laisse plein de temps pour soi.

J'en parle ici parce que toute façon, son acte est frappé de nullité parce qu'il me réclame des sommes qui étaient déjà intégralement réglées en octobre 2012, un document de dix-sept pages de mon expert-comptable le prouvant sans ambiguïté.

Bref, la justice de notre beau pays est une expression qui aurait juste tendance à contraindre mes zygomatiques dans une sorte de tétanisation crispée. Rien de plus.

Je n'ai donc aucun avis sur le cas Sarkozy. Peut-être existe-t-il quelque part, dans d'oscurs bureaux de style fin René Coty début Charles De Gaulle, des magistrats qui font encore leur travail consciencieusement. Pourvu surtout qu'on ne les mette pas dans le formol pour les montrer aux générations futures !

Mais revenons au sujet. Les informations de la journée ne tournaient qu'autour de cela. Et notez bien, pas qu'en France. La Belgique aussi s'y est mise, mais avec un certain humour puisque voici ce qu'elle titrait aujourd'hui :

Fig. 1 : plus vrai que nature

Étonnant, non ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Association de malfaiteurs déclarée d'utilité publique BASENAME: association-de-malfaiteurs-declaree-d DATE: Wed, 02 Jul 2014 07:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous l'avez peut-être oublié, mais en 2010, à la suite de plusieurs impayés de clients dont certains résultant de faillites frauduleuses, couvertes par les tribunaux de notre beau pays, et n'étant absolument pas suivi par ma banque historique (celle-là même qui m'avait grondé l'année précédente pour avoir trop d'argent sur mon compte courant), je me suis décidé à licencier l'ensemble de mes salariés. À partir de ce moment, j'ai eu les pires problèmes avec ce grand machin lamentable qu'est l'URSSAF et que le monde entier nous envie.

Non que je n'avais pas réglé un appel de charge, mais pour ne pas avoir de problème, j'ai eu le malheur de régler grâce à deux chèques personnels un trimestre de cotisation. Et l'URSSAF ne sait pas faire parce que l'URSSAF ne tient pas de comptabilité analytique.

Je n'avais plus eu de nouvelles du dossier en question depuis octobre 2012. Plus d'un an et demi. Mais si l'URSSAF est peuplée d'incompétents, ce sont des incompétents qui ont de la mémoire.

Hier, j'ai eu la chance de trouver un acte d'huissier au courrier. Par cet acte, j'étais informée d'une contrainte à payer, que cette contrainte m'avait été signifiée le 26 juin et qu'un avis de passage avait été laissée courtoisement dans la boîte aux lettres. Or le 26 juin, il y avait quelqu'un dans mes bureaux. Le 26 juin, Maître André S. mandaté par l'URSSAF d'Alsace ne s'est pas déplacé. Comme il n'a pas laissé non plus d'avis de passage. Ce n'est pas la première fois, c'est un habitué. Pour être exact, c'est au moins la troisième fois. Mais comme je n'ai que quinze jours pour faire opposition à la contrainte et que le délai court depuis la signification par huissier, le procédé est un peu cavalier.

Il faut ajouter que jamais je n'ai eu de mise en demeure de la part de l'URSSAF depuis que mon expert-comptable leur a prouvé que les sommes réclamées aujourd'hui avaient déjà été réglée depuis longtemps à la date d'octobre 2012, courrier recommandé de dix-sept pages envoyé avec accusé de réception à l'attention de ma gestionnaire de compte et qui n'a provoqué aucune réaction de la part de l'URSSAF. L'URSSAF a même nié avoir reçu ce courrier jusqu'à ce que je leur mette sous le nez l'accusé de réception.

Et là, rien. Plus de nouvelles. Mon expert-comptable leur avait pourtant demandé de présenter des pièces comptables contradictoires en face des miennes pour discuter sur une base solide. La seule que j'ai obtenue est un torche-cul, copier-coller dans un tableau excel de je ne sais quel document et grâce à laquelle mon comptable a pu valider a posteriori son propre calcul. Avec les mêmes montants, l'URSSAF arrive à des sommes bien différentes et surtout différentes d'un courrier à l'autre. En août 2012, je devais un peu plus de 8600 euros, mon comptable trouvant 500 euros (dont une bonne part de pénalités diverses et variées). En octobre 2012, avec les mêmes données, je devais soi-disant à l'URSSAF 2600 euros. Aujourd'hui, l'huissier me demande avec les pénalités, les frais et tout le reste 2400 euros pour un trimestre de 2010 qui a été intégralement payé.

Nous vivons dans un beau pays. Pendant que l'URSSAF emmerde les PME qui ne peuvent pas se défendre et, surtout, qui ne vont pas engager des frais pour tenter de justifier leur position pour une dette sociale supposée de 2400 euros, les grandes entreprises font du chantage à l'emploi et ne sont pas à jour de leurs cotisations.

Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Au minimum, la chambre nationale des huissiers de justice sera informée des manières de faire de cet huissier. Je ne suis pas un délinquant et entend être traité selon le droit. Il y aura aussi un dépôt de plainte contre le directeur de l'URSSAF d'Alsace parce que cela commence à bien faire. Je ne sais pas encore si je dois aller devant le TASS ou demander une citation directe en correctionnelle pour extorsion de fonds sous contrainte.

La suite au prochain épisode.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Épreuves de mathématiques BASENAME: epreuves-de-mathematiques DATE: Sun, 29 Jun 2014 10:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Matheux pervers CATEGORY: Vieux con TAGS: ----- BODY:

Décidément, les mathématiques posent problème aux étudiants de tous les âges cette année. Après les lycéens qui se sont plaints à la sortie de leur épreuve scientifique jeudi 19 juin, c'est maintenant au tour des collégiens de se révolter à la découverte du sujet de brevet 2014.

Pour couper court à la discussion relayée par internet, voici donc cet exercice tant décrié :

 Fig. 1 : épreuve vraiment trop difficile

Soyons tout de même sérieux quelques minutes. Cet exercice est trivial. Quelques triangles semblables de Monsieur Thalès, quelques conversions et le tour est joué. Il n'y a vraiment pas de quoi en faire un fromage.

Et pourtant, les bougres s'insurgent contre la difficulté de l'exercice.

Ils n'ont qu'à passer moins de temps à écrire des bêtises sur internet et plus à réviser. C'est bête et simple comme exercice. De mon temps, en troisième, on savait extraire les racines à la main et on n'osait pas se plaindre d'un exercice trop difficile.

----- COMMENT: AUTHOR: jean_christophe DATE: Fri, 04 Jul 2014 15:21:00 +0000 URL:

Le problème (sic) est qu’il faut raisonner un minimum (pour calculer la longueur de l’hypoténuse puisqu’elle n’est pas écrite explicitement sur le schéma) au lieu de simplement cocher les cases d’un QCM. Ceux qui ont concocté ce ‘problème’ devraient écoper d’un blâme !

Au fait : de quelle façon le correcteur va-t-il annoter les résultats ? Sous forme d’une note, ou d’une tache de couleur, d’un son, d’une gesticulation, afin de ne pas traumatiser les p’tites têtes blondes ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cachez ces zéros que je ne saurais voir ! BASENAME: cachez-ces-zeros-que-je DATE: Sat, 28 Jun 2014 15:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Les marronniers ont la vie dure. En ces temps d'examens, comme tous les ans, ressurgit la suppression des notes à l'école élémentaire et au collège. Il paraîtrait que c'est en raison de ces notes que les élèves ne progressent pas parce qu'ils sont stigmatisés par leurs mauvaises notes. Jamais en raison des méthodes aberrantes utilisées par l'éducation nationale qui n'est malheureusement plus instruction pour faire entrer les enseignements de base dans leurs caboches blondes ou par leur manque de travail. C'est toujours la faute des autres et le système de notation est un bouc émissaire bien pratique. Il paraîtrait aussi que les parents d'élèves ne sauraient pas trop à quoi correspond une note sur vingt. Il y a finalement longtemps que le niveau baisse…

Personnellement, je vois tout de même mieux ce que vaut un cinq ou un quinze sur vingt qu'une pastille de couleur jaune. D'autant que si certains collèges utilisent le rouge, l'orange et le vert, cela ne revient qu'à passer d'une notation sur vingt à une notation sur trois, d'où une perte d'information assez conséquente.

Ce n'est pas tout. Il faudra faire des moyennes de couleurs ou, au pire, décider à partir de combien de pastilles vertes dans un groupe de pastilles multicolores le résultat devra être vert. Et les professeurs de mathématiques seront en droit de se demander si ce groupe est commutatif. De grandes discussions en perspectives pour occuper les fonctionnaires du ministère et justifier de leurs traitements. La réponse la plus probable de la commission Théodule ad hoc sera certainement une sorte de moyenne. Entre le jaune et le bleu, ce serait assez facile. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange. Cela ferait une pastille verte, verte comme les forêts, comme l'espérance. Cela permettrait de repeindre les bulletins, de leur donner une couleur tendre, d'installer le printemps dans ces papiers de merde pour paraphraser Blondin à moins qu'il ne s'agisse d'Audiard. Un seul problème, si le bleu est utilisé en pavillon sur les plages, il ne l'est pas encore dans les systèmes de notation post-modernes où il faudra s'arranger avec des pastilles rouges, orange et vertes.

Et je vous le donne en mille, quelle est la couleur résultant du mélange entre le vert et l'orange ? Vous ne voyez pas ? Vous ne serez donc pas choqué lorsque votre rejeton recevra son bac à lauréats (sic) avec une mention caca d'oie !

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sat, 28 Jun 2014 17:57:25 +0000 URL:

Mes rejetons sont, je balance, au Lycée de Provence, à Marseille. C’est un lycée élitiste pour fils-à-papa, très jésuite, très Dieu, et surtout très fric.

La première fois que j’ai lu les bulletins scolaires, j’ai pu enfin découvrir la fameuse 4eme dimension. Les notes sont du style : maths : 14,75. Bon, là pas d’angoisse, tous les profs de maths étant de grands malades. Mais surprise : français : 15,25 !

Déjà, là, le moral en a pris un coup. Mais ça, ce n’était encore rien. Au dessus du 14,75, il y a un exposant : 0.10. Sur le 15,25, l’exposant est de 0.99.

Par faiblesse, je demande maintenant : “Alors, ce contrôle de maths, ça a marché ou pas ?”

Il y a tout de même un avantage : lorsque mes enfants vont faire des courses, il est certain qu’ils ne vont pas se faire enfler facilement par le commerçant question rendu de la monnaie !

Sur les notes “couleurs", je sens le complot (Wikileaks va sortir un dossier) des fabriquant de cartouches d’imprimantes.

Quand à la CEDJ, elle est déjà saisie : que vont devenir les enfants daltoniens souhaitant entrer à Provence, je vous le demande un peu…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Carnet noir BASENAME: carnet-noir-1 DATE: Fri, 27 Jun 2014 19:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce 27 juillet 2014 était diffusée la dernière émission des Grosses Têtes animée par l'inoxydable Philippe Bouvard sur RTL.

Après trente-sept ans de bons et loyaux services, ayant dépassé le nombre d'annuités requis pour prétendre à une retraite à taux plein, il s'efface devant Laurent Ruquier. L'humour de Bouvard n'était pas le plus léger, mais était loin de ce à quoi Ruquier nous a habitué. Une page se tourne.

La question est maintenant de savoir pourquoi cette émission est maintenue après le départ de son animateur vedette. Auraient-ils oublié chez RTL le fiasco de l'épisode Christophe Dechavanne?

Personnellement, tant qu'on me laisse José Artur, je m'en moque!

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Wed, 02 Jul 2014 11:47:54 +0000 URL:

Et bien moi, j’aimais les Grosses Têtes, même si il faut bien reconnaître que ces dernières années, le niveau avait considérablement baissé.
Cette émission me faisait rire, et je m’émerveillais toujours, du sens de l’à-propos et du bon mot dont étaient capables les sociétaires des Grosses Têtes.

Personne ne remplacera Bouvard et ses acolytes, et surtout pas Ruquier… Je prédis une bonne claque pour RTL l’année prochaine sur le créneau 16-18h…

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sat, 28 Jun 2014 04:04:01 +0000 URL:

En fait, la seule radio que je m’autorise, c’est radiomelasudas. J’avais un long déplacement à faire.

J’y ai découvert l’oeuvre pour piano de Rossini. Ce compositeur dont je crains n’avoir jamais dépassé en matière d’opéras, les fameuses ouvertures.

Ca vaut bien Bouvard.

C’est là: http://radiomelasudas-beaumarchais.blogspot.fr/2014/06/gioacchino-rossini-complete-piano-music.html

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sat, 28 Jun 2014 03:39:48 +0000 URL:

Je partage ce goût pour José Artur qui m’a fait découvrir finalement pas mal de choses. Et Bouvard ne me déplaisait pas trop : avec certains invités, cela tournait au vitriol. Je conchie en revanche Ruquier.

En revanche, je me sens mal à l’aise quand je repense aux moments ou aux situations dans lesquels j’écoutais ça… Le néant du voyageur de commerce en quelque sorte.

Ayant le bénéfice d’avoir souvent un chauffeur pour me véhiculer, j’avoue le payer très cher tout de même. Je ne peux décemment pas interdire à celui qui tient le volant d’écouter de la merde. Même si au fond l’accident serait quelquefois préférable.

Je connais bien malgré moi France Info, Rire et Chansons, Radio Nostalgie et autres monstruosités. Ce robinet qui déverse sa pub et sa bêtise qu’on nomme radio me rappelle cette phrase assassine de Deleuze : “On regarde la télé essentiellement par détestation de soi".

Avec l’arrivée des lecteurs CD dans les véhicules et maintenant des smartphones, je m’attendais à la fin programmée de la radio.

Enfin libre ! J’écoute ce que je veux, quand je le veux. Et du coup, je n’écoute jamais la radio. C’est trop débilitant et trop déprimant. Non pas tant finalement dans le contenu des émissions mais dans cette acceptation de n’être qu’un réceptacle, pour ne pas dire un pot de chambre.

Je m’attendais à la fin de cet asservissement radio-télé, la population ayant désormais les moyens techniques pour choisir réellement. Il n’en a rien été.

Bouvard s’en va. Mais les torrents de pubs qui entrecoupaient ses émissions restent. Les plaisanteries joliment mondaines et putassières demeurent. Les “flashs” d’informations abordant joyeusement les crises d’hémorroïdes de tel joueur ou les tortures subies par un petit vieux dans son pavillon de banlieue prospèrent.

Dans quelle misère, quel néant sartrien peut-on être, perdus sur la route, pour supporter cela ?

Personnellement, c’est au-dessus de mes forces. Si je ne peux choisir, je renonce.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Fête de la beuverie BASENAME: fete-de-la-beuverie DATE: Sun, 22 Jun 2014 08:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Je ne remercierais jamais assez Jack Lang pour avoir inventé la fête de la musique et l'obligation de s'en réjouir à date fixe. Hier soir, comme à son habitude, la fête de la musique était le massacre de nos tympans par des hordes braillardes de fêteurs avinés. Et lorsque je dis avinés, je suis très en dessous de la vérité.

Hier soir, je me suis retrouvé embrigadé dans un dîner rasoir. Embrigadé, c'est le cas de le dire, le nombre d'officiers supérieurs au mètre carré était bien supérieur à ma tolérance habituelle. Mais j'étais rassuré, nous sommes bien défendu, au moins jusqu'à ce que l'ennemi arrive à nos portes, les géraniums étant déjà à nos fenêtres.

Vers 1h00 du matin, il me fallait tout de même quitter ce dîner mondain et cette lointaine banlieue résidentielle pour revenir dans mes foyers. J'ai été très surpris de ne pas voir le plus petit troupeau bêlant sur une vingtaine de kilomètres. J'étais presque joyeux, pas de mauvais goût musical, pas de type jouant faux se prétendant le nouveau Bernstein, pas de brailleur chantant la Mer de Debussy un ton en dessous en buvant la tasse. Non, rien. C'en était presque étrange.

Le calme avant la tempête.

N'étant pas foncièrement suicidaire, j'ai décidé d'éviter les grands boulevards et le centre de Paris où devaient quand même se tenir quelques regroupements festifs. Festifs !…

Jusqu'à la place de Stalingrad, aucun problème, il n'y avait pas plus d'embouteillages delanoesque qu'en plein jour, seuls quelques dizaines de types étaient en transe du côté de la cité de la musique, façon derviches tourneurs. Mais alors, le long du canal Saint-Martin, parcours malheureusement obligatoire pour se rendre à mon garage, c'était dantesque. Ce n'était pas la fête de la musique mais celle des bistrotiers. Une foule compacte qui ondulait sur des bruits sortis d'une sonorisation qui devait faire au bas mot quatre fois 14000W épanchait sa soif de musique à grands coups de boissons plus ou moins alcoolisées et, vue la tête de certains, de substances illicites. Ce n'était pas de la musique, ce n'était même plus du bruit, tout au plus celui de mouvements de foule et des bouteilles jetées sur la chaussée.

Les véhicules contraints de passer quai de Valmy roulaient littéralement sur les bouteilles, les verres, les déchets de cette foule inhumaine. Et le plus beau, la cerise sur le gâteau, un type a frappé ma voiture parce qu'il a dû se pousser pour me permettre d'entrer dans la rue à sens unique dans laquelle se trouve mon garage. L'an prochain, si je suis obligé de sortir un 21 juin, je penserai à prendre une batte de baseball pour leur apprendre la politesse !

Quant à mon entrée de garage, elle va faire le bonheur de la concierge. La bière coulant à flots étant diurétique, elle a servi malgré elle d'urinoir toute la soirée. L'odeur en était écœurante.

Faites gaffe les fêteurs de tous poils. L'an prochain, j'installerai une clôture à vache. À défaut du bon goût, ça vous apprendra au moins que l'urine est un très bon conducteur !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 24 Jun 2014 06:41:24 +0000 URL:

Certains jours, j’en arrive à rêver de le fusiller avec des balles rouillées enduites d’ail pour qu’il crève au choix de la gangrène ou du tétanos… Il n’a pas une tête à être à jour de ses vaccinations.

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Mon, 23 Jun 2014 09:47:56 +0000 URL:

Prendre sa voiture, qui plus est en ayant l’intention de rentrer à Paris le soir même, Grincheux, voila une erreur dont je t’aurais crû incapable ! Un soir comme celui-là, mes véhicules restent enfermés à double-tours dans leurs boxes…

Pour ma part, j’ai eu à subir la “créativité” David Vavin. David Vavin (c’est son nom de scène) est mon voisin, étudiant attardé, fan de “musique electro". Pour ceusses qui ne savent pas ce qu’est l’electro, c’est une succession de “samples” contenant principalement des infra et ultra sons (et pas grand chose entre ces 2 bandes de fréquence) mis en boucle, le tout s’écoutant bien entendu à minima avec une sono de 14000W (© Grincheux)

Et le bougre a bien fait les choses : déclaration en bonne et due forme à la préfecture de police de Paris d’une scène sur la placette quasi sous mes fenêtres, et malgré l’heure d’arrêt des hostilités fixée à 2h du matin, les réjouissances ont duré jusqu’à après 3h.
Depuis ma chambre, avec fenêtres et volets clos, j’avais encore plus de 60 dB de bruit (mesuré avec mon smartphone), et je sentais les vibrations des basses par le sol (immeuble datant des années 70).

Comme toi, tous les ans, au 21 juin, je maudis Jack Lang, et l’espèce humaine en général… (nonobstant, j’ai eu l’occasion d’écouter un excellent groupe de Jazz au Rostand, face au jardin du Luxembourg).

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Mon, 23 Jun 2014 09:00:22 +0000 URL:

Une cloture à vache ? Certainement pas !

“Une cloture à veaux !”

Dixit “Le Général".

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Truc bouclé ou bâclé dans l'urgence BASENAME: truc-boucle-ou-dacle-dans DATE: Sun, 15 Jun 2014 10:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous ne lisez sans doute pas le Journal Officiel. Et comme vous l'avez sans doute constaté, les media d'information générale n'en ont pas parlé. Il est vrai qu'ils nous ont abondamment informé des problèmes de la République Centrafricaine, de l'Ukraine, de la Syrie et de l'Irak. Enfin, un tout petit peu, ils nous ont déjà assomés avec Roland-Garros, la coupe du monde de football avec les pieds et bientôt le tour de France au pain sec et à l'eau, ils ne peuvent pas tout faire.

Alors voici ce texte.

JORF n°0135 du 13 juin 2014 page 9810
texte n° 6 DECRET
Décret n° 2014-610 du 11 juin 2014 relatif au pourcentage des meilleurs élèves par filière de chaque lycée bénéficiant d'un droit d'accès dans les formations de l'enseignement supérieur public où une sélection peut être opérée
NOR: MENS1408915D
Publics concernés : lycéens de terminale préparant le baccalauréat et sollicitant une première inscription en première année d'une formation de l'enseignement supérieur public pour laquelle une sélection peut être opérée.
Objet : pourcentage annuel des meilleurs élèves par filière de chaque lycée, au vu de leurs résultats au baccalauréat, bénéficiant d'un droit d'accès dans les formations de l'enseignement supérieur public où une sélection peut être opérée.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication. Il s'appliquera aux bacheliers de la session 2014.
Notice : le présent décret est pris en application de l'article L. 612-3-1 du code de l'éducation, créé par la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche. Il fixe, pour 2014, à 10 % le pourcentage des meilleurs élèves par filière de chaque lycée, au vu de leurs résultats au baccalauréat, bénéficiant d'un droit d'accès dans les formations de l'enseignement supérieur public où une sélection peut être opérée.
Références : le présent décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Vu le code de l'éducation, notamment son article L. 612-3-1 ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de l'éducation en date du 20 mars 2014 ;
Vu l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en date du 17 mars 2014,
Décrète :

Article 1 Le pourcentage prévu à l'article L. 612-3-1 du code de l'éducation est, pour l'année 2014, de 10 %.

Article 2 Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche et la secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 11 juin 2014.

Manuel Valls, Premier ministre. Benoît Hamon, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Geneviève Fioraso, la secrétaire d'état chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Instructif et totalement idiot. Mais peut-on attendre plus de ce gouvernement que des petits-fils de Charlemagne ? Quand les gouvernements successifs de la France comprendront-ils qu'on ne décrète pas un niveau ? 10% des meilleurs bacheliers, c'est tout aussi idiot que 80% d'une classe d'âge au niveau du bac. Cela ne fait que chuter le niveau des élèves en repoussant la sélection plus loin. Mais cela ne fait rien, on a repoussé le problème, refilé la patate chaude à son voisin qui devra expliquer aux étudiants qu'ils ont fait des années d'études pour rien ou qu'il vaudrait mieux pour eux, alors qu'ils ont une licence durement acquise, qu'ils se réorientent d'urgence.

Mais non, il fixe un droit sans se préoccuper des conséquences. Qui plus est, il fixe ce droit pas un décret bâclé dans l'urgence pour qu'il s'applique dès cette année.

C'est pathétique. Et nous n'avons pas fini de payer cette politique !

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Mon, 16 Jun 2014 19:54:27 +0000 URL:

C’est une histoire de finances. Entre autres choses…

Lors de mes premiers recrutements, j’étais étonné du niveau hétéroclite des candidats possédant pourtant le même diplôme et une expérience à peu près similaire.

Je recrute “sur l’établi", en donnant une tâche concrète, pas sur des performances linguistiques, une façon de se présenter ou une gestuelle particulière. Et le cv avec son joli design, mes sanitaires sont mieux placés que moi pour en parler.

Je crois me souvenir que j’avais besoin de jeunes mécaniciens. Bon nombre ne savaient pas vraiment à quoi pouvait servir un différentiel. Ils avaient pourtant leur CAP et le joli papier l’attestant, sans que Photoshop ne soit de la partie.

Mon étonnement a été plus grand lorsque je me suis rendu compte que la plupart n’en avait rien à cirer de la mécanique, voire que cet art leur déplaisait, un métier tachant et n’étant d’aucune utilité pour réparer leur Audi de quartier.

Je me suis donc renseigné. L’EN, c’est un système de cases. Ces cases sont prédéfinies. Et financées. À l’avance. Ils s’agit ensuite de les remplir. Plus ou moins de force.

Par exemple, pendant longtemps, dans ma région où les arbres ne parviennent même pas à se battre en duel, le CAP le plus fourni était le CAP…suspense… bûcheron.

Devant ma mine déconfite, l’EN m’expliquait qu’il fallait bien loger les profs et vagues formateurs des “métiers du bois", qu’on ne pouvait pas s’en débarrasser, qu’ils étaient déjà payés, enfin bref, qu’il leur fallait leur quota flaubertien de jeunes à dévorer.

Et après tout, rien n’empêchait les sudistes bûcherons à aller s’installer dans les Vosges, les voyages formant la jeunesse.

La filière “longue” obéit au même principe. Si on avait des profs d’étrusque, à n’en pas douter, il y aurait une case “filière langues internationales pré-christiques” à remplir.

Plus tard, je me suis diverti à enseigner à des étudiants. Entre profs, on avait de grandes réunions pédagogiques, très savantes. Il y était question de référentiels, de compétences transversales, d’emploi-types, enfin des trucs très savants donc.

J’ai le souvenir d’une réunion marquante. On me demandait ce que je souhaitais introduire dans mon cours. “Un module recherche opérationnelle". Tout mes collègues se félicitent de cette idée. Je n’ai aucun souci à leur faire admettre que rien n’est plus important que la RO pour faire des jeunes bien éduqués.

Bien entendu, si j’avais choisi la RO, c’est que je n’y connaissais rien et en comprenais encore moins, donc cela me donnait l’occasion d’apprendre. Au moins, dans le mastère, j’aurai Une personne intéressée : moi !

Cela a failli réussir. Mais je n’avais pas prévu le coup bas de l’adversaire le plus haï : le service comptable. “Avec tes conneries, tu vas nous décimer les 3/4 de l’effectif. Et on va vivre avec quoi ?". Adieu la RO…

J’ai vécu des choses similaires en “grande école de commerce” (sic) : “Avec ce qu’ils paient, tu as intérêt à leur mettre la moyenne !". Bah oui : les finances des étudiants et les budgets alloués, ça compte que diable.

Grand-père semble ne plus avoir toute sa tête. Vous le menez direct en service de neuropsychiatrie. Il faut faire un diagnostic. Établir un protocole de soins. Et répondre à la question “en ambulatoire ou pas ?".

Vous pensez qu’il n’est question que de technicité. Diantre, non. J’en sais quelque chose : c’est moi qui vais effectuer ce travail. Mon principal problème, ce n’est pas l’état du vieux. Ça, c’est facile. Ce n’est pas du travail sérieux, c’est une besogne qu’on fait sans même trop réfléchir.

Non, mon problème ce sont les finances des pavillons et les infirmiers qui veulent me faire la peau si je réponds : “En ambulatoire, cela devrait suffire". Les attributions de budget dépendent du nombre de vieux hospitalisés.

Un vieux en moins, c’est un infirmier qui voit ses heures s’évanouir, qui est déplacé, enfin le vrai drame, c’est le drame financier. Le vieux, de toute façon il va mourir, alors hein…

Autre exemple divertissant : les permis poids-lourds. Une manne financière. Disons-le tout de suite : il est impossible de louper un permis PL. On a même viré cette discipline intellectuelle qu’est la mécanique des référentiels. L’inspecteur ne prend pas encore le volant à la place du candidat, mais on s’en approche.

Certains mauvais esprits s’étonnent que lors des examens théoriques (que l’on trouve aussi lors du passage de la FIMO ou de la FCO), 100% des analphabètes parviennent à les réussir alors qu’ils ne peuvent lire les questions.

C’est pourtant simple. Regardez le sol. Il y a un dallage. Vous remarquerez que dans le groupe, il y a une personne qui pose son pied sur une case du dallage par jeu, choisissant une case ou une autre selon sa fantaisie.

Enfin, selon le code A,B,C,D…

Si par malheur, la salle ne possède pas de dallage, ce même individu aura des mouvements d’épaules (A,B) et des genoux (C,D) qui inquiéteront un neurologue naïf.

Le bénéfice est multiple : plus de routiers = plus d’esclaves auxquels on peut demander à peu près n’importe quoi. Des salaires moindres. Enfin le paradis.

Et l’organisme de formation ? Si l’idée lui venait de produire des vrais routiers, par une forme d’obsolescence, il déposerait le bilan. Le transport n’est pas très recruteur depuis 2009.

Mais si, en produisant des mauvais routiers, vous comprenez qu’ils vont vite sortir du circuit, cela donne quoi ? Des financements pour former de nouveaux mauvais routiers. C’est un fond de roulement. La qualité ne paie surtout pas !

Donc, en conclusion de cette réaction malheureusement longue, quand j’entends le mot “pourcentage de réussite", je sors ma calculette financière.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Alors ? Sélection ou pas ? BASENAME: alosr-selection-ou-pas DATE: Sun, 15 Jun 2014 09:46:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, il existe un grand machin nommé Terra Nova qui est ce qu'il est convenu d'appeler un think tank, c'est-à-dire un truc rempli de vide et qui raisonne lorsqu'on tape dessus. À moins qu'il ne résonne. Ce bidule qui est proche du Parti Socialiste ou de ce qu'il en reste vient de lancer un pavé dans la mare saumâtre de la sélection à l'entrée de l'université.

Reprenons donc les faits. Le socialisme triomphant cherche à avoir 80% d'une classe d'âge diplômée du baccalauréat, 50% de la même classe d'âge avec une licence, sans jamais se demander ce que la France pourrait faire de tous ces diplômés. La conséquence directe est une baisse généralisée du niveau, une fuite des meilleurs cerveaux qui n'ont pas trouvé de travail en France ainsi qu'un nombre élevé d'emplois qui ne trouvent pas preneur. Avez-vous déjà tenté d'expliquer à un détenteur d'une licence en sociologie qu'il pourrait peut-être envisager de reprendre une boulangerie ? Avez-vous déjà essayé de trouver un plombier d'urgence à Paris ? Peut-être pas.

Reprenons donc la réflexion de Terra Nova point par point.

Intitulé « Promouvoir une nouvelle conception de la licence », la première proposition a pour objectif de sortir de l'hypocrisie ambiante qui consiste à faire croire à tous les jeunes, quel que soit leur baccalauréat, qu'ils peuvent réussir à l'université quelle que soit la filière qu'ils choisissent. « Tout en maintenant une diversité de choix et une indispensable possibilité de réorientation, certaines admissions en université ne doivent plus être de droit pour tous les bacheliers, mais laissées à l'initiative des universités au vu des dossiers, lorsque ces orientations conduisent à un échec quasi certain », disent les auteurs de cette note.
Il ne s'agit pas de dire qu'il faut généraliser la sélection. Terra Nova est pour un enseignement supérieur ouvert à tous, prévient Laurent Daudet. Les titulaires d'un bac pro ont le droit d'aller à l'université mais dans certaines filières, on sait que les taux de succès sont tellement ridicules que c'est du gaspillage !

Ce n'est pas cohérent. L'enseignement supérieur est ouvert à tous mais pas partout. Le problème n'est pas tant le taux de succès que de former des gens qui ne trouveront pas de travail grâce à ces enseignements. Je n'ai rien contre l'histoire, la sociologie ou les lettres classiques, mais force est de constater que les emplois qui utilisent directement les enseignements acquis de dure lutte sur les bancs de l'université ne servent que marginalement ceux qui les ont acquis. Je mets naturellement à part celles et ceux qui se destinent à l'enseignement dont le problème est un peu différent. Parmi mes connaissances, j'ai une détentrice d'un DESS d'histoire moderne qui travaille aux impôts, une détentrice d'un DESS de sociologie qui est secrétaire dans un hôpital psychiatrique et j'en passe. Remarquez bien, je connais aussi un ingénieur (doublement diplômé) qui a fini prêtre et un autre, ingénieur en électronique, qui est actuellement jésuite. Comme quoi rien n'est jamais joué, les voies de Dieu sont impénétrables et, si l'on ne veut pas instaurer de numerus clausus, il faudrait tout de même songer à limiter d'une manière ou d'une autre les entrées dans les universités pour le bien des étudiants et, finalement, pour le bien de la France qui finance les universités.

Sortir de l'hypocrisie de la sélection serait une bonne chose. Car même si l'université est ouverte à tous, la sélection s'effectue tout au long des études, à commencer par la première année de licence où un jeune sur deux échoue.

Quelle découverte ! Terra Nova vient de comprendre que si l'université française doit accueillir n'importe quel titulaire d'un baccalauréat, elle ne pouvait pas, sous peine de se décrédibiliser, donner un bout de papier au bout de quelque années à n'importe qui sous peine de devenir la risée du monde entier. Comme le niveau du baccalauréat ne cesse de chuter, le retard à rattraper est de plus en plus grand et les étudiants les plus faibles se font naturellement éjecter du système bien plus violemment que si quelqu'un leur avait dit en première année que ce n'était pas la peine, qu'ils n'y arriveraient pas, et qu'il faudrait peut-être songer à une autre formation.

Le but n'est pas de décrédibiliser telle ou telle formation, mais de revenir une fois pour toute sur le dogme des filières professionnelles qui ne sont pas nobles. Il y a de l'emploi dans ces filières et, souvent, cet emploi est assez bien payé. Et je ne parle pas de l'apprentissage qui peut se faire dès seize ans, donc sans passer par la case seconde générale.

Dans ces conditions, il faut arrêter d'interdire aux universités de créer des licences d'excellence pour attirer les meilleurs bacheliers, qui préfèrent aller en classe prépa et fuient l'université. « Aujourd'hui, les universités en sont à ruser pour atteindre cet objectif : doubles licences, sélection en douce, etc. Ce n'est pas digne, ce n'est plus acceptable. Il n'est pas "honteux" que l'université mette en place des cursus pour les meilleurs étudiants, il faut non seulement le lui permettre, mais l'encourager. » [...] Dans cette note, si les auteurs défendent par ailleurs le principe de l'autonomie, ils souhaiteraient que ce soit une vraie autonomie et dénoncent l'autoritarisme ambiant provenant du ministère de l'enseignement supérieur et la recherche : « On dit aux universités, vous êtes autonomes, mais c'est comme ça que vous devez l'être.

Reprenons donc si vous le voulez bien le raisonnement. Pure hypothèse de travail de ma part.

Le passage en seconde générale se fait au choix des familles, assez peu selon le niveau des élèves. Il faudrait supprimer le diplôme national du brevet. Comme une personne assez mal intentionnée me le souffle dans le creux de l'oreille, il faudrait aussi arriver au bac moins trois-bac plus trois pour tous sans bac au milieu puisqu'il faudrait aussi tendre à sa suppression tout en gardant une certaine sélection à l'université. Notez bien qu'il faudrait sélectionner à l'université, pas à l'entrée de l'université, ce qui est tout de même autre chose.

Il y a de l'idée. C'est du moins ce que je notais sur les copies de certains étudiants lorsque devais encore corriger des copies qui se mesuraient en mètres linéaires.

Mais il y a peut-être encore plus grave. Se cache potentiellement derrière cette saille une nouvelle stratégie pour se débarrasser des classes préparatoires aux grandes écoles. Cela fait maintenant vingt ans que cela dure et que les gouvernements de tous poils préparent leur fusion avec les universités, le but étant de casser le système des grandes écoles. C'est déjà le cas, la loi LMD a tout fait pour les rendre subtilement incompatibles avec le niveau L alors qu'elles recrutent à L-1. Mais le bon peuple est content, lui qui n'a pas tout compris des implications de cette loi et qu'il n'y avait pas que l'uniformisation des diplômes du niveau européen.

Bref, rien de nouveau. Une constatation que font déjà tous les enseignants quels que soient leurs niveaux. Et Terra Nova essaie d'en sortir grandi et de faire parler de lui sous le prétexte fallacieux de tout le monde pense comme nous donc nous avons raison. À moins qu'il ne s'agisse de personne ne pense comme nous donc nous avons raison et nous sommes innovants. Et jamais, jamais ce bidule qui a réfléchi des heures entières sur le sujet ne reconnaîtra que l'objectif de 80% d'une classe d'âge au bac a conduit à détruire le niveau du bac. C'était annoncé par les détracteurs de cet objectif chiffré.

Bel exemple de la loi de Goodhart dans toute sa splendeur. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la loi de Goodhart indique que dès lors qu’un indicateur économique ou social devient un objectif de politique, il perd tout contenu en information qui le rendait potentiellement utile.

Et dire qu'il y en a qui ont cru bon de manifester contre la loi Devaquet…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La terre du milieu BASENAME: la-terre-du-milieu DATE: Tue, 10 Jun 2014 06:39:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je suppose que vous avez vu comme moi les nouvelles régions de la Hollandie. J'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. En dehors de l'Alsace qu'on pourrait mettre avec la Moselle pour des raisons juridiques et avec l'ancien département du Haut-Rhin actuellement Territoire de Belfort qui n'a été mis avec la Franche-Comté que récemment, je ne vois pas trop l'intérêt à changer ces régions puisqu'aux dires du ministre en charge de la régionalisation, ce ne sont que des économies potentielles puisqu'on réduira peut-être le nombre de fonctionnaires territoriaux à embaucher pour faire fonctionner tout cela.

Pourquoi ne pas remettre ensemble les deux Normandie ainsi que la Bourgogne et la Franche-Comté ? Il est toujours possible de discuter. Mais marier Poitou-Charentes, Centre et Limousin dans un grand machin qu'on pourrait appeler la Terre du Milieu dans le simple but de ne pas froisser Marie-Ségolène qui ne tient pas à voir démanteler sa région est pour le moins discutable. Qu'y a-t-il en commun entre La Rochelle et Brive-la-Gaillarde ? Entre Dreux et Ussel, Tulle et Orléans, Vierzon et Tours ? Rien, mais il faudra faire une région cohérente de ce grand machin qui ne ressemble à rien.

Pour ceux qui ne seraient pas au courant, il faut pas loin de deux heures pour aller de Poitiers à Limoges en train ou en voiture. Orléans-Brive ne se fait pas en moins de trois heures et encore, sans respecter scrupuleusement les vitesses sur l'autoroute A20. Il est totalement illusoire d'en faire quelque chose, mais le gouvernement dans sa grande sagesse prétend le contraire.

Nous verrons bien, mais pour ma part, je serai assez surpris que ce genre de découpage aboutisse aux économies recherchées. La vraie réforme qu'il faut faire de façon urgente est la suppression des départements, certainement pas la modification des régions existantes. Et dans cette suppression des département se trouvent des économies importantes et, certainement, une source de simplifications administratives tant attendues.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La dernière blague du RSI BASENAME: la-derniere-blaque-du-rsi DATE: Mon, 09 Jun 2014 14:33:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Depuis le 2 juin de cette année, j'ai repris une activité salariée. Vue la conjoncture économique actuelle qui ne va pas en s'améliorant et mon domaine d'activité, je serais totalement fou d'ignorer un poste en CDI, bien payé, au centre de Paris et à cinq minutes à pied de mon domicile.

Pour un certain nombre de raisons, je souhaite garder mon numéro de SIRET.

J'ai donc fait le nécessaire pour ne plus payer l'URSSAF et le RSI aux niveaux délirants qui m'étaient appelés tous les mois. Visiblement, pour l'URSSAF, il suffit de remplir une déclaration pour revoir les appels provisionnels à la baisse. En revanche, pour le RSI, c'est un peu différent. Il faut, pour changer de régime, justifier que, durant l'année du changement, l'activité salariée rapporte plus que l'activité libérale et surtout justifier de plus de 1200 heures de travail sur l'activité salariée. Ayant commencé ma nouvelle activité au début du mois de juin, je ne peux pas justifier de ces 1200 heures.

D'après le texte régissant le RSI, je suis donc redevable de mes cotisations 2014 à taux plein puis de mes cotisations 2015 encore à taux plein et je pourrai, peut-être, changer de statut pour repasser au régime général le premier jour de 2016.

C'est beau, c'est du vol organisé pour ne pas dire du racket d'état. Étant décidé à ne pas me faire une fois de plus plumer, je risque de répliquer par une opposition aux prélèvements du RSI. Pour quelque dix mille euros en jeu, je veux bien risquer une prodécure judiciaire. Mais j'attaquerai le premier devant le tribunal de grande instance.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Nouvelles du front, écho du bordel ambiant BASENAME: nouvelles-du-front-echo-du DATE: Sun, 01 Jun 2014 09:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

Le 15 mai de chaque année est pour les comptables et experts-comptables de tous poils un jour béni. Après avoir passé plusieurs semaines à coucher sur leurs lieux de travail pour achever les bilans comptables de leurs clients qui se feront à leur tour achever par les prélèvements divers et variés de notre état obèse et goinfre, ils peuvent enfin profiter de ce qu'il reste de ponts au mois de mai pour partir en vacances.

Tous occupés qu'ils étaient à leurs déclarations, ils ont sans doute laissé passer une petite information relayée par les Échos. Cette information lève le voile sur ce que l'état devra faire à partir de janvier 2015 pour maintenir notre système de retraite par répartition. Nous pouvons y lire :

la loi supprime cette distinction entre groupes de régimes et unifie l’application du cumul emploi-retraite à tous les régimes de retraite de base légalement obligatoires (régime général, régime spécifique des salariés agricoles, régime des artisans, commerçants, industriels, régime des professions libérales, etc.). Pour pouvoir liquider sa pension de retraite dans un de ces régimes, l’intéressé devra donc cesser ses activités professionnelles dans tous les autres régimes, peu importe qu’ils appartiennent ou non au même groupe.

Ce n'est peut-être pas très clair pour vous alors je vais vous expliquer ce qu'il en est. Si, pour une raison x ou machin, vous décidiez de continuer à travailler et que vous aviez atteint l'âge légal de liquidation de votre retraite par ailleurs, que ce soit dans votre ancienne branche professionnelle ou dans une nouvelle (donc avec une nouvelle caisse de retraite), il vous sera impossible de toucher votre retraite qui est de droit car vous avez cotisé et que vous pouvez même avoir le nombre d'annuités nécessaires. Personnellement, j'appelle cela du vol ou de la spoliation.

Si votre retraite est tellement faible et que vous êtes contraint à continuer à avoir une activité pour boucler les fins de mois, c'est encore mieux puisque nous pouvons même lire :

la reprise d’une activité professionnelle dans un nouveau régime de retraite, quel qu’il soit, après la liquidation d’une pension d’un autre régime de base légalement obligatoire n’ouvrira plus droit à l’acquisition de points de retraite de base ou complémentaire.

En d'autres termes, le maintien ou la reprise d'une activité professionnelle après liquidation d'une première retraite de base vous permettra de cotiser à taux plein sans jamais avoir aucun retour. Là encore, c'est purement et simplement du vol.

En regardant un peu plus loin que le bout de son nez, il est assez aisé de s'apercevoir que l'état, une fois encore, nous incite fortement à vivre de ses minima sociaux en décourageant ceux qui pourrait le faire de travailler pour tenter de conserver le revenu qui leur est nécessaire. Mais gageons que sous couvert d'idéologie crasse, cette nouvelle loi ne lèvera même pas les illusions que certains pourraient encore avoir persuadés qu'ils sont que leurs cotisations leur ouvrent encore un droit à la retraite parce qu'ils auront cotisé toute leur vie. Après le slogan sarkozyste disant qu'il fallait travailler plus pour gagner plus, voici le slogan de l'état providence socialiste consistant à travailler plus pour gagner moins.

Ce n'est pas bien nouveau. Il y a longtemps que nous savons que le capitalisme consiste à partager inégalement les richesses et que c'est mal, alors que le socialisme est la répartition égale de la misère et que c'est bien. Rassurez-vous, nous y arrivons à grands pas !

Étant un heureux cotisant, je me suis un peu intéressé aux frais de fonctionnement des diverses caisses récoltant mes prélèvements sociaux. Oui, actuellement c'est la fête puisque je me suis aperçu que l'an passé, après avoir facturé plus de 100 000 € à mes clients, il me restait à la fin du mois quelque 900 € toutes charges défalquées. La question était pour moi de savoir comment cet argent était utilisé. Pour la CIPAV, j'avais une petite idée. Étant passé chez elle récemment et sachant qu'à la liquidation de ma retraite à plus de 65 ans j'aurai droit à 860 € bruts base plus complémentaire, j'étais rassuré. En voyant leur bâtiment, je savais que mes cotisations étaient en partie investies dans la pierre. Je ne sais pas si vous voyez très bien ce que je veux dire.

Pour le RSI, j'avais encore quelques doutes. J'avais quelques doutes jusqu'à ce qu'un lecteur assidu et chafouin m'envoie la photographie suivante :

Fig.1 : piquette du RSI Auvergne

Pour information et parce qu'il faut bien terminer sur une note aussi acide que leur piquette, voici ce que le RSI Auvergne fait avec l'argent de ses heureux cotisants. Outre la typographie approximative, mais peut-on attendre plus des membres élus du CE du RSI Auvergne que des petits-fils de Charlemagne, je vous rappelle que les comités d'entreprises sont subventionnés par 0,2% de la masse salariale brute.

Vous êtes seuls juges.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 02 Jun 2014 17:53:40 +0000 URL:

Notez bien que j’ai parlé du RSI, pas de la CIPAV… Je n’ose imaginer ce que le CE de la CIPAV fait avec son argent…

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Mon, 02 Jun 2014 17:02:31 +0000 URL:

PS: Je vais me pencher un peu sur ce qu’ils font de mes cotisations à la CARPIMKO.
Foie gras ?

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Mon, 02 Jun 2014 17:01:34 +0000 URL:

Bonne nouvelle en effet.
Si j’ai bien compris alors c’en est fini des militaires qui quittent la grande muette avec une jolie retraite après 15 ans et qui arrondissent leurs fins de mois dans le civil ?
Non ? J’ai pas tout compris ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Champignaqueries d'un triste sire BASENAME: champignaqueries DATE: Sat, 31 May 2014 07:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Comment recueillir de vraies champignaqueries ? Les mycologues oratoires ont leur bons coins, qu'ils se chuchotent parfois. Je ne vous donnerais pas ici l'adresse de mes bons coins, simplement mes trouvailles. Vous ne connaissez sans doute pas Sébastien Sihr, instituteur et secrétaire général du SNUipp-FSU de son état. Ce monsieur a cru bon réagir sur Europe midi au fait qu'en classe de CE2, les mauvais élèves seraient plus nombreux actuellement qu’en 1999. La tentative était louable. En revanche, il lui était tout de même possible d'essayer de ne pas se prendre les pieds dans le tapis en déclarant :

le niveau reste stable malgré tout mais baisse légèrement.

Après Christine Lagarde et sa croissance négative, Jean-Marc Ayrault et son abstention dynamique et offensive ainsi que Jean-Pierre Raffarin et ses raffarinades, nous avons ici un nouveau Champignac, que dis-je, un maître étalon qui devrait élire domicile au pavillon de Sèvres.

Le niveau est donc stable mais baisse. Tout cela en même temps. Tendrait-il asymptotiquement vers zéro ? La convergence est-elle uniforme ?

Restons un peu sérieux. Le niveau baisse ou ne baisse pas. On ne peut pas dire dans une phrase une vérité et son contraire sous peine de passer pour un rigolo.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La jungle des recruteurs, suite et (pas) fin BASENAME: la-jungle-des-recruteurs-suite DATE: Fri, 30 May 2014 08:23:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'ai reçu un coup de téléphone totalement surréaliste.

Lorsque je cherchais un emploi de chercheur (option électronique et traitement du signal), j'avais été approché par un cabinet de recrutement de Saint-Quentin-en-Yvelines pour un poste tournant autour du traitement du signal acoustique.

N'ayant à ce moment aucune offre sérieuse, j'avais mis toutes les chances de mon côté en envoyant un dossier complet :

et j'en passe.

Comme d'habitude, la réponse fut laconique. Trop cher, trop vieux, trop compétent pour ne pas s'ennuyer au poste en question. Il m'a aussi été dit que le traitement du signal acoustique était totalement différent du traitement du signal radio, ce qui m'a un peu amusé puisqu'un diagramme de rayonnement ou une figure d'interférences, cela reste un diagramme de rayonnement ou une figure d'interférences quel que soit le type d'onde. En cuisinant le cabinet de recrutement en question, j'ai tout de même appris que le budget du client était de 45 k€ bruts annuels et que le poste était déjà pourvu. C'est du moins ce que j'ai pu apprendre il y a plus de quatre mois. Ayant d'autres choses à faire que de perdre du temps, j'en étais resté là.

Et ce matin, surprise. Le client final m'appelle pour me demander ce que je faisais en déclarant abruptement qu'il avait trouvé mon CV sur internet.

Tu parles, prends-moi pour un imbécile, je ne te dirai rien. Tu as mon dossier complet sous les yeux.

Non seulement je ne suis à la recherche de rien puisque j'ai trouvé un CDI très bien payé à cinq minutes à pied de chez moi au centre de Paris (donc un luxe), mais j'ai un peu de mémoire et je peux être très rancunier. En tout cas, je ne te dirais pas que je suis actuellement en poste. Après m'être fait traiter comme un malpropre, ton discours qui fleurait bon l'homme providentiel m'a un peu écorché les oreilles. Je vais donc m'amuser un peu avec toi. Puisque les recruteurs s'amusent avec moi, il n'y a aucune raison finalement de ne pas inverser un peu les rôles.

J'annonce mon prix. Visiblement, c'est maintenant possible. Tu m'étonnes, le poste n'a jamais été pourvu et lorsqu'un recruteur refoule a priori les candidats sérieux, le choix devient tout de suite plus difficile. Le traitement du signal, ça ne s'improvise pas, c'est un domaine assez pointu et difficile. Les spécialistes sont rares et ce qui est rare est cher. On ne trouve pas un expert en traitement du signal — donc avec de l'expérience — à 45 k€ bruts annuels. Et lorsqu'on est une entreprise qui fait autant de chiffre d'affaire et qu'on a besoin d'un spécialiste, on le paie.

J'attends donc avec une certaine impatience la suite qui ne saurait tarder.

Rien que pour avoir le plaisir au final de refuser.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 13 Jun 2014 21:16:30 +0000 URL:

La suite est assez intéressante. Vous avez pu noter que le tarif initial de 45 k€ était trop cher.

J’ai néanmoins abruptement signalé lors du dernier entretien téléphonique qu’en dessous de 75 k€ de part fixe je ne daignerai même pas considérer l’offre qui pourrait m’être faite.

Le tarif ne semble plus être aujourd’hui une pierre d’achoppement.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 31 May 2014 08:41:32 +0000 URL:

Il fallait naturellement lire annuels… Promis, j’arrête la boisson…

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Sat, 31 May 2014 08:36:30 +0000 URL:

Bon je ne sais si c’est un pan sur le bec, mais au début du billet il est question de 45k€ annuels et à la fin de 45k€ mensuels.

----- COMMENT: AUTHOR: jean_christophe DATE: Fri, 30 May 2014 18:08:49 +0000 URL:

Deux pans sur le bec en valant trois (modulo erreurs)
tu en prendras bien un p’tit dernier pour la root ?

Au lieu de
« prends-moi pour un imbécile, je ne te dirais rien »

Je voyais
« prends-moi pour un imbécile, je ne te dirai rien »

Mais tu finis par me faire douter …

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 30 May 2014 17:32:31 +0000 URL:

Un pan sur le bec en valant deux, “entre temps” s’écrit en deux mots. Non mais !

----- COMMENT: AUTHOR: jean_christophe DATE: Fri, 30 May 2014 17:20:02 +0000 URL:

Un petit pan sur le bec : comme « d’haitude », parler
d’expert en « trairement » du signal, c’est un peu vache !

Sérieusement (et puisque j’ai enfin retrouvé mon mot de passe pour poster sur ton blog) il y a environ 5 ou 6 ans de cela j’ai été recruté dans une boîte où, pour décrocher le poste, j’ai dû accepter une baisse de 500 Euros par rapport à mon salaire précédent, assorti d’une promesse de réajustement après un an. Résigné, j’accepte ; un an plus tard mon boss m’annonce avec un air débonnaire qu’il m’augmente de 100 Euros. Ayant eu entre temps le loisir de le pratiquer d’assez près pour l’avoir vu venir de loin, je lui réponds du tac au tac que je démissionne. Il croit à un bluff mais change d’avis dès le lendemain en recevant ma lettre postée la veille avec changement immédiat de stratégie et (surprise) le retour des 500 Euros (déjà douze fois perdus depuis un an, soit dit en passant) et me rappelle que j’ai 3 mois de préavis. Je lui sors mon contrat stipulant noir sur blanc un mois de préavis, et n’ai pu m’empêcher d’ajouter que mon nouvel employeur me salarie à 1K au-dessus de ce que lui-même m’a refusé un an auparavant. Je veux bien qu’on discute, mais une fois qu’on prend des engagements on les respecte, et surtout j’encaisse assez mal qu’on se foute de moi à ce point-là.

Alors pour en revenir à ton billet, il ne faut pas bouder son plaisir et savoir goûter ce genre de retour de bâton, tant il est vrai que « ce qui est rare est cher » : je suis assez impatient d’en lire la suite.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les voies de RFF et de l'Auvergne sont insondables BASENAME: les-voies-de-rff-sont DATE: Wed, 28 May 2014 12:27:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

RFF a annoncé la fermeture, en juillet prochain, en raison de sa dégradation, de la section Laqueuille – Eygurande de la ligne Clermont-Ferrand – Limoges/Brive.

Des associations se sont montées pour lutter contre ce fait. Une pétition a été envoyé aux responsables politiques locaux. Aujourd'hui, rien n'y fait, le dernier train circulera le 5 juillet 2014. Officiellement, il n'est pas question de fermeture mais d'une suspension. Personne n'est dupe. Or, côté Auvergne, des sommes astronomiques ont été employées à restaurer la ligne au moins jusqu'à Volvic.

Cette fermeture entraînera la disparition des relations ferroviaires directes entre Clermont-Ferrand et Limoges, Brive et Bordeaux. Les voyageurs se dirigeant vers ces destinations ou en provenant devront obligatoirement changer de mode de transport en gare d’Ussel, le trajet entre Clermont et Ussel s’effectuant désormais en car TER-Auvergne. Ils pourront aussi passer plus au nord par Montluçon voire Nevers ou Paris, perdre du temps et payer leur billet beaucoup plus cher. Mais tout est possible avec la SNCF et, en l'occurrence, la région Auvergne.

Cette dégradation dissuasive de l’offre résulte du refus par la région Auvergne d’inscrire au prochain Contrat de Plan Etat-Région (CPER) la rénovation de la section menacée de fermeture. C'est assez amusant lorsque l'on sait que la même région râle auprès de la SNCF parce que la tête de ligne ne se trouve pas à Paris à la gare de Lyon mais à celle de Bercy et que ce fait isole l'Auvergne du reste de la France. Ce n'est pas très cohérent.

Pourtant l’Auvergne n’aurait à financer qu’une partie des 7 M€ auxquels sont estimés les travaux. En effet, elle pourrait bénéficier d’une participation de RFF, de l’état, ainsi que de la région voisine du Limousin, son président s’y étant même engagé par écrit.

Et rien. L'Auvergne veut fermer cette ligne pour d'obscures raisons. Mais l'Auvergne pleure aussi en constatant son enclavement.

L’itinéraire direct de Clermont-Ferrand vers l’ouest sera coupé en raison du refus de rénover les seuls 22 km de la section Laqueuille – Eygurande, soit 10% du kilométrage total de l’axe Clermont-Ferrand – Limoges (207 km), alors que les autres sections ont récemment été remises à niveau à grands frais, notamment les 21 km de la double voie Clermont – Volvic dont l’une deviendra superflue s’il n’y a plus de circulations au-delà de Laqueuille. Mais que ne ferait-on pas avec l'argent du contribuable ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'URSSAF en dérangement BASENAME: l-urssaf-en-derangement DATE: Tue, 27 May 2014 08:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je cherche des renseignements auprès de l'URSSAF. Je sais, je suis un éternel optimiste, mais comme ni mon expert-comptable ni ma comptable n'arrivent à les obtenir, j'essaie par moi-même.

J'ai donc envoyé un email à ma caisse URSSAF. Son adresse est parfaitement valide puisque tous les documents envoyés à l'URSSAF par voie électronique utilisent cette adresse et que je l'ai déjà utilisée par le passé.

J'ai eu en retour le message laconique suivant :

The original message was received at Tue, 27 May 2014 10:33:02 +0200 from [46.218.232.202]
----- The following addresses had permanent fatal errors -----
<urssaf.mulhouse@urssaf.fr>
(reason: 550 #5.1.0 Address rejected.)
----- Transcript of session follows -----
... while talking to cer31mx21.cirso.fr.:
RCPT To:<urssaf.mulhouse@urssaf.fr>
<<< 550 #5.1.0 Address rejected. 550 5.1.1
<urssaf.mulhouse@urssaf.fr>... User unknown
DATA
<<< 503 #5.5.1 RCPT first

Reporting-MTA: dns; rayleigh.systella.fr
Received-From-MTA: DNS; [46.218.232.202]
Arrival-Date: Tue, 27 May 2014 10:33:02 +0200

Final-Recipient: RFC822; urssaf.mulhouse@urssaf.fr
Action: failed Status: 5.1.1
Remote-MTA: DNS; cer31mx21.cirso.fr
Diagnostic-Code: SMTP; 550 #5.1.0 Address rejected.
Last-Attempt-Date: Tue, 27 May 2014 10:33:13 +0200

Impressionnant ! Et il faudrait que je les appelle sur leur ligne téléphonique surtaxée. Ils ne doutent franchement de rien.

Il n'y a pas à dire. Non seulement il faut bien viser pour réussir à les avoir en ligne, mais en plus, il est maintenant impossible de les contacter directement par messagerie électronique. De l'art et de la manière de moquer de l'heureux cotisant.

Il est parfaitement inadmissible que l'URSSAF soit aux abonnés absents au vu du fonctionnement erratique de ce grand machin. Mais cela ne semble gêner personne bien que le gouvernement ait parlé de simplification administrative.

----- COMMENT: AUTHOR: jean_christophe DATE: Fri, 30 May 2014 16:28:15 +0000 URL:

Ce que tu as pu constater n’est pas dû aux téléphones eux-mêmes, mais à ceux qui ne les utilisent pas. Les nouveaux téléphones répondent à un réel besoin, car, même si c’est rare, on a parfois constaté des décrochés ‘intempestifs’ de téléphones, dont la faute est uniquement due à de nouvelles recrues fraîchement issues du privé qui n’ont pas encore bien intégré le leitmotiv sacré :

« Vous n’êtes pas tenus à un résultat ».

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 30 May 2014 16:13:12 +0000 URL:

Je croyais naïvement que ces téléphones existaient déjà… On ne me dit jamais rien, à moi…

----- COMMENT: AUTHOR: jean_christophe DATE: Fri, 30 May 2014 16:09:40 +0000 URL:

Hum, depuis le temps tu ne devrais plus t’étonner de ce genre d’entourloupe !

Il y a quelque temps j’avais reçu de F.T. une note de téléphone totalement délirante (la faute en incombe toujours aux ordinateurs, ca ne fonctionne jamais ces trucs-là), et le seul moyen d’attirer leur attention sur leur erreur grossière était de leur écrire un courrier papier, car s’ils ne connaissent pas l’email ils ont quand même le téléphone,
mais curieusement, il ne sert pas à ce genre de communication.

Sache donc que de nouveaux modèles de téléphones seront bientôt conçus tout spécialement pour l’administration Française : moulés tout d’un bloc, ils rendent impossible le décroché du combiné et la sonnerie a été supprimée puisque totalement inutile.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le snobisme du stylo(graphe) à plume BASENAME: le-snobisme-du-stylo-graphe DATE: Tue, 27 May 2014 05:57:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Vieux con TAGS: ----- BODY:

Une polémique couve actuellement pour savoir s'il faut ou non contraindre les apprenants — pardon les élèves — des écoles primaires à écrire correctement. Ce qui me frappe le plus dans ce débat est la position de certains instituteurs qu'il faut maintenant appeler professeurs des écoles.

Il paraitraît que l'utilisation d'une plume est d'un snobisme suranné et qu'il n'est pas concevable pour eux de juger quelqu'un parce qu'il ne sait pas écrire.

Ah oui ? Personnellement, je suis contraint de faire avec des gens diplômés de grandes écoles ou de l'université qui ne savent plus ou pas écrire (ou lorsqu'il le savent encore, c'est en script), qui arrivent pour certains à peine lire et qui ne comprennent pas tout ce qu'ils lisent. J'en arrive même à me demander comment ils ont bien pu obtenir leur diplôme.

Donc oui, je suis un vieux con qui attache une certaine importance à la manière d'écrire et lorsque je reçois une note manuscrite, je préfère qu'elle soit écrite à la plume plutôt qu'avec une pointe bic ou un feutre qui pourrait servir de plumeau.

Et l'on entend de tout parmi les professeurs des écoles contre l'utilisation du stylo plume dans les classes. Et lorsqu'on le lit, c'est avec moult fautes d'orthographe, ce qui est un peu gênant pour des instituteurs ou prétendus tels. Cartouches qui explosent, stylos qui fuient et j'en passe. Personnellement, j'ai appris à écrire avec une plume Sergent-Major, la pire, puis une Henry bien supérieure. Un héritage d'une famille de hussards de la république… Au CP, j'ai eu un stylo Reynolds à bille puis, entre le CE1 et aujourd'hui, j'ai toujours eu des stylos plume, à cartouches puis à pompe. Et tenez-vous bien, jamais je n'ai explosé de cartouche. Jamais je n'ai eu un stylo fuyard. Je n'ai eu à déplorer qu'un problème de joint sur une pompe. Et pourtant, lorsque j'apprenais à écrire à la plume, j'avais un gros encrier d'encre qui tache sur mon pupitre incliné.

Mais l'utilisation de plumes m'a permis d'apprendre à écrire correctement, en formant les lettres dans le bon sens. Essayer d'écrire un « O » à l'envers avec une plume Sergent-Major est la garantie de faire au mieux un pâté, au pire un trou dans la feuille. Avec un stylo bille, on peut le faire sans aucune difficulté. S'il faut tenir correctement sa plume sous peine de ne pouvoir écrire, une pointe bille peut se tenir verticalement avec le poing, elle écrit encore.

Le problème de fond n'est donc pas les taches ou les fuites d'encre, mais le fait que l'on ne veuille plus apprendre à écrire. Et pour cela, tous les arguments sont bons, même les plus absurdes. L'écriture ne sert plus à rien. Comme les tables de multiplication qu'on jette sans vergogne aux oubliettes de l'histoire.

Et c'est comme ça qu'en réunion, actuellement, tout le monde vient avec un ordinateur pour prendre des notes, cherchant frénétiquement une prise de courant pour le chargeur, alors qu'un simple cahier et un stylo sont tellement plus pratiques. Mais pour cela, encore faut-il savoir écrire !

----- COMMENT: AUTHOR: rico DATE: Mon, 16 Jun 2014 07:27:07 +0000 URL:

Ayant le double mauvais goût d’être né et gaucher et trop récemment pour être contrarié dès le primaire, c’est donc de ma main gauche que j’ai appris à écrire.

Avez-vous déjà vu un gaucher écrire à la plume ? La contorsion du poignet, afin de ne pas passer la tranche de la main sur l’encre fraîchement déposée a quelque chose de risible, et de vain, aussi. J’ai malgré tout utilisé, moi aussi, la plume, jusqu’à la fin de mes études, et durant mes années de scolarité, le plat de ma main gauche était donc souvent maculé de traces d’encre.

C’est donc sans aucun regret que, en entrant dans la vie active, et constatant que la nécessité de rédaction manuscrite, de nos jours, tendant vers le néant, j’ai purement et simplement cessé d’écrire à la main !

Bien sûr, je continue de griffonner sur un bloc (avec un critérium ou un Bic) quand j’ai besoin de prendre de notes rapidement pour mon usage personnel, mais depuis 20 ans, tout courrier, note, ou rapport est rédigé sur un clavier d’ordinateur.

Pour autant, je comprends et approuve ton point de vue : lorsque je vois la belle écriture de mon père (et des gens de sa génération) et que je la compare à mes pattes de mouches, je ne suis pas vraiment fier de moi. Mais je me console en me disant qu’à défaut d’une belle calligraphie, je sais au moins écrire dans une syntaxe correcte, et sans produire une faute de grammaire toutes les 2 lignes.

Reçu récemment, de la part d’un stagiaire dans l’entreprise niveau bac +3. J’ouvre les guillemets avec des pincettes :

“votre raiponce ai souhaiter”

Même si la référence à la princesse de Disney m’a fait bien rire, comment est-il possible, en ayant fait des études secondaires, de coller dans une phrase de 4 mots une faute d’orthographe et 2 de grammaire ??? Des fautes qu’un élève de CM1 ne devrait pas produire !

Bref, avant de se battre sur la forme, il y a des chantiers autrement plus urgents…

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Sun, 01 Jun 2014 22:12:35 +0000 URL:

Un lien, JC Carriere et P. Etaix :

http://youtu.be/orX3qV2Bskw

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 27 May 2014 13:40:01 +0000 URL:

Vous voyez, quand vous voulez…

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Tue, 27 May 2014 13:30:29 +0000 URL:

Quand j’étais enfant, j’utilisais un stylo plume “Parker” car c’était le nom de… Spiderman. Je sais, on est peu de chose en ce bas monde…

Adulte, après une lecture navrante de Roland Barthes (ce brave homme se plaignait de l’écriture “pisse-copie” du stylo bille et soupçonnait son influence néfaste sur la pensée), je m’étais attaché à un Sheaffer, dont l’encre noire voisine de l’encre de chine me ravissait.

En fait, je n’ai plus utilisé la plume que pour les lettres d’amour ou très amicales.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 27 May 2014 09:44:57 +0000 URL:

Je ne sais pas ce que vous utilisez comme stylo à plume. Personnellement, je suis fidèle au Pelikan Souverän M400 à plume fine (chez moi) et à un Pelikan plus bas de gamme, tous deux à pompe. Je n’ai jamais eu de problème. J’ai aussi un Waterman à cartouche et j’avais un Parker (avec ses cartouches spécifiques) que je me suis fait subtiliser. Il me reste aussi mon porte-plume en bois d’orme.

En revanche, les rollers et autres billes à l’encre épaisse et plus ou moins sèche me font faire des ratures et des traces. Ils glissent largement moins bien sur le papier. Ces bidules devraient être interdits purement et simplement. Surtout pour apprendre à écrire !

Mais il est vrai que si vous utilisez du papier d’imprimante, fût-il de qualité, à la place d’un vélin Seyès de Clairefontaine pour tenter d’écrire à la plume…

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Tue, 27 May 2014 09:23:42 +0000 URL:

Je ne partage pas ce point de vue, sauf sur le dernier point : l’éloge de la simplicité.

On pourrait évoquer la maxime de Saint-Exupery, mais restons plus terre à terre, si l’on peut dire, avec un bon film de série Z, Apollo 13 de R. Howard.

J’éprouve une grande satisfaction à voir le chef de vol, notre bon Ed. Harris envoyer valdinguer le rétro-projecteur pour se remettre à la craie et au tableau noir. L’urgence impose la simplicité.

En écho, notre bon Depardieu énonce une maxime pleine de bon sens, il faut dire qu’elle est de Corneau, dans Fort Sagane : “Etre forts ne suffisait pas. Il nous fallait nous simplifier".

La simplification est un travail de longue haleine et nos chers petits partent d’un mauvais pas.

Il faut lutter contre les instituteurs, pardon les professeurs des écoles, dont l’engouement pour les cahiers, classeurs, feuilles à carreaux, stylos de couleurs improbables, mines de crayon normalisées école d’architecture, relève d’une grosse névrose obsessionnelle institutionnellement héréditaire.

Alors que les enfants voient très bien que dans la vraie vie, on prend le premier stylo qu’on trouve et une feuille quelconque d’une ramette de photocopieuse…

Les comparatifs de calculettes, dignes des chroniques de la presse automobile, enflamment le monde enseignant.

Calculette programmable et graphique que notre jeune lycéen n’utilisera plus jamais dans sa vie, sauf peut-être quand il calculera ses impôts, doutant, c’est bien normal, de sa raison dans ce cruel moment.

Pour les plus méritants, la découverte au lycée qu’une “suite bureautique” n’a pas grand chose à voir avec “l’informatique” mais davantage avec le délicat problème de l’obésité électronique, qu’un “système d’exploitation” exploite surtout celui qui l’utilise aveuglément, qu’un jeu de tarot se joue avec des vraies cartes, un jeu d’échec avec des bouts de bois et un jeu de go avec de simples pierres, cette découverte donc du consumérisme stupide poussera notre jeune dans une secte, je le crains ou dans la lecture de Théodore Monod, ce qui est encore pire.

Le stylo à plume, ce machin qui a ses menstruations au moment où on ne s’y attend pas, qui possède un bouchon qui est toujours très pratique quand on note quelque chose debout dans le métro, qui simplifie outrageusement les idées de cadeaux d’amis plus ou moins feignants, qui donne lieu à toute une fresque psychanalytique et au regard narquois des petites amies, ce bidule se doit de disparaître !

Les adolescents sont déjà assez perturbés par leurs pollutions nocturnes. Découvrir que le stylo a les mêmes soucis n’arrange rien et à terme, ce sont encore des moquettes dégueulassées qui brûleront.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pauvre France BASENAME: pauvre-france-1 DATE: Mon, 26 May 2014 07:52:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier se tenaient les élections européennes. Pour confirmer les sondages d'opinions de ces dernières semaines, le Front National — mais pas encore socialiste malgré son programme politique, c'est déjà ça de pris ! — est arrivé loin devant les autres partis politiques. Je ne suis pas sûr qu'il faille s'en réjouir, mais il ne faut pas non plus dramatiser.

Dans ma circonscription, il n'y avait que trente-et-une listes. Cela ne fait pas beaucoup. Certaines de ces listes étaient folkloriques, surréalistes. D'autres n'avaient même pas cru bon de devoir imprimer des bulletins de vote. C'est dire leur audience.

Malgré cela, sur l'ensemble de la France, le FN est victorieux. Il est victorieux, mais avec un nombre de voix inférieur à son score des dernières présidentielles. Il est victorieux, mais avec deux électeurs sur trois qui se sont abstenus, préférant sans doute aller à la pêche. Lorsque l'on regarde les résultats de plus près, on se rend pourtant compte que si le taux d'absention est en baisse par rapport au dernier scrutin européen, il diminue plus fortement aux endroits où le FN a fait ses meilleurs scores.

Ainsi, ce n'est pas tant une percée des idées de la dynastie Le Pen qui ont gagné que les partis traditionnels qui ont essuyé une veste. Les électeurs du FN se sont plus mobilisé que les autres. Il n'y a donc pas 26 % de votes en faveur du FN, mais quelque chose qui doit tourner autour de 15 %. C'est déjà beaucoup.

Et que n'a-t-on pas entendu ce matin. Notre premier ministre, Manuel Valls, a cru bon déclarer qu'il fallait encore faire sortir plus de français de l'impôt sur le revenu. Il est évident qu'en donnant du pain et des jeux au bon peuple, celui-ci va à nouveau voter pour le Parti Socialiste. Personne n'a signalé qu'en dehors du mariage pour tous qui était une priorité nationale, aucune promesse de François Hollande n'a réellement été tenue jusqu'au bout. Et pour celles qui pourraient encore l'être à la fin de son mandat, force est de constater que s'il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, la lenteur aura tout de même été de mise.

L'électorat FN est un ramassis de mécontents qui attendent l'homme ou, en l'occurrence, la femme providentielle. On trouve une partie de ces mécontents au FN, l'autre étant au Front de Gauche dont le programme politique, à y regarder de près, n'est pas si éloigné que cela de l'autre front. Et ces mécontents votent pour l'obstruction voire la destruction. Il faut dire à leur décharge que l'on ne parle d'Europe que trois semaines tous les cinq ans et qu'entre temps, on lui met toutes les turpitudes des gouvernements nationaux sur le dos en bouc émissaire idéal qu'elle est. Pire, on y recycle nos hommes et femmes politiques grillés sur les échiquiers nationaux. Comment dans une telle situation encore s'étonner du résultat ?

Aujourd'hui n'est pas un grand jour pour la construction européenne. Heureusement, l'ensemble des partis eurosceptiques ne forment pas une majorité. En revanche, leur pouvoir de nuisance est immense et je suis prêt à parier qu'ils utiliseront ce pouvoir non seulement pour bloquer toute réforme ou toute évolution, mais aussi pour tenter de démontrer que cette Europe ne peut pas fonctionner. De l'art et de la manière de mélanger les causes et les conséquences !

Mais tout n'est pas perdu pour autant, il est étonnant de constater que cette poussée des extrêmes nauséeux n'a pas vraiment eu lieu dans les pays les plus touchés par la crise. Elle n'est donc pas tant le résultat de la conjoncture que de la relation qu'ont les gouvernements nationaux à l'Europe.

Quant à moi, je note qu'en France, les fédéralistes du centre ont eu 10 % des votes exprimés.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 26 May 2014 14:41:40 +0000 URL:

Je ne résiste pas à l’idée d’évoquer ici un extrait de “la droite d’aujourd’hui", livre publié en 1979 par Jean-Pierre Apparu chez Albin Michel.

“En privilégiant, en favorisant par trop tous les faibles dans tous les domaines, on affaiblit le corps social en général. On fait exactement l’inverse de ce que font les éleveurs de chiens et de chevaux. Je ne suis pas hostile à ce que l’on soulage les malheurs, par exemple les handicapés, mais on aboutit maintenant presque à une promotion du handicapé. La politique qui fait que le bandit est mieux traité que le retraité va aboutir au fait que tout le monde voudra être bandit. On arrivera à un stade où, si le handicapé peut vivre assez librement et assez aisément toute sa vie, les gars essaieront d’être mutilés dès l’âge de dix-huit ans de façon à ne pas faire de service militaire, ne pas aller travailler. Un peuple qui prendra ces méthodes-là sera balayé par les barbares le jour où ils vont se mettre en route. Dans l’histoire des peuples, il y a toujours, à un moment donné, la sanction. Tous les peuples qui se sont laissés glisser, amollir, soit par la vie matérielle facile, soit par l’abandon des grands principes de vertu collective et individuelle, ont été balayés par les barbares.”

Cet extrait est de la plume de Jean-Marie Le Pen. Souvenez-vous en.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Un SMIC à 3350 € BASENAME: un-smic-a-3350-eur DATE: Sun, 18 May 2014 17:41:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui se tient une votation en Suisse pour savoir si l'état helvète doit ou non garantir un salaire minimal de 4000 FS aux salariés de ce beau pays. Je dis beau pays parce que je ne désespère pas d'un jour y travailler même si le drapeau ressemble actuellement à s'y méprendre à deux sens interdits. On n'est jamais trop prudent…

Que n'a-t-on entendu sur un tel salaire minimal de la part des journalistes français. La comparaison avec un SMIC français est absurde puisqu'en Suisse le salaire est quasiment versé brut au salarié (les cotisations patronales sont minimes) et que le coût de la vie y est bien plus cher qu'en France (compter 10 à 20% selon les cantons et les communes).

En France, le SMIC 2014 brut est de 1445,38 € pour 35 heures de travail et cinq semaines de congés payés. S'il n'y avait pas de dégrèvements de charges patronales pour les bas salaires, son coût réel avec la part patronale serait de 2150 € mensuels. Rapporté à l'heure de travail effectif, ce SMIC brut majoré des charges patronales revient à 15,70 € de l'heure réellement travaillée.

En Suisse, les salariés travaillent 42 heures et n'ont que quatre semaines de congés par an. Le coût de l'heure effectivement travaillée serait avec le même calcul de 19,90 €. Mais il s'agit toujours de l'équivalent du SMIC brut calculé plus haut dans le cas français.

Le SMIC suisse serait donc plus avantageux pour un salarié suisse puisqu'il serait à première vu supérieur de 27,1% au SMIC français. Mais rapporté à la différence de coût de la vie, cet avantage s'estompe parce que l'état est beaucoup plus généreux en France qu'en Suisse où tout les suisses payent l'impôt sur le revenu voire l'impôt sur la fortune. Pour fixer les idées, un salarié touchant 4000 FS mensuellement paie entre deux et trois mois de salaire à l'état soit 20% de son revenu alors que le smicard français touche des aides de partout (allocations familiales, prime pour l'emploi, non imposition et j'en passe).

L'avantage n'est donc pas du côté du SMIC suisse. Mais il est tellement facile de regarder dans le plat du voisin surtout lorsque le voisin en question possède une économie performante, un système social pas tout à fait délirant comme le nôtre et moins de 4% de chômeurs.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Il faut davantage de justice sociale ! BASENAME: il-faut-davantage-de-justice DATE: Thu, 15 May 2014 10:54:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Que n'a-t-on entendu cette petite phrase hier…  Et pour avoir davantage de justice sociale en France, le gouvernement va ressortir du champ de l'impôt sur le revenu six cent cinquante mille foyers fiscaux. Que ne ferait-on pas pour avoir quelques électeurs de plus ?

Je ne supporte plus le couplet de la justice fiscale ou sociale, encore moins ces jours-ci où je viens de terminer deux bilans comptables et mes déclarations 2035 et 2042. J'ai pu y constater que 80% de mon chiffre d'affaire passait directement ou indirectement à l'état et en investissement pour préparer ma retraite puisque je ne pourrai compter à l'âge de 65 ans que sur 860 € bruts mensuels de ma caisse actuelle, la CIPAV. Et encore, seulement si j'arrive à continuer mon métier actuel jusque-là. Pourtant, d'après les statistiques de l'INSEE, je fais partie des 5% des français les plus riches. Du moins avant que l'état ne se serve généreusement sur mes comptes, ne me laissant que 2000 € les bons mois pour vivre. Vous allez me dire que c'est toujours supérieur au salaire médian. Certes, mais je travaille aussi une bonne soixantaine d'heures par semaines et je n'ai quasiment aucune protection sociale. Le RSI est une fumisterie, je n'ai pas de cotisation chômage, pas de prévoyance car je n'ai pas les moyens de m'en payer une efficace et, comme seule perspective, une retraite de misère.

En revanche, un heureux contribuable non imposable reçoit de partout : allocations familiales, déductions de taxe d'habitation (voire gratuité totale), exemptions, dégrèvements. Au final, il en a autant sinon plus que moi. 

Je ne suis pas contre payer des impôts, mais la justice fiscale n'est pas de trimer pour remplir les poches d'un état obèse qui distribue à tout va à sa clientèle. Objectivement, je n'ai aucun intérêt à continuer mon activité en libéral puisque je gagne moins qu'un salarié faisant exactement la même chose avec toutes les contraintes du métier en libéral.

L'état serait aussi avisé de regarder ce qui se passe au dehors de nos frontières, dans des pays qui ne sont pas connus pour être ultralibéraux et qui fonctionnent bien (Scandinavie, Suisse et autres). Tout le monde y paie l'impôt, même des sommes symboliques. Et cela fonctionne, cela fonctionne même plutôt bien. Il n'y a pas d'un côté les gens qui paient et d'un autre ceux qui se contentent de recevoir et qui attendent cette manne comme un dû, une dette que l'état aurait envers eux.

Mais en France, ce n'est pas possible. Il faut exempter d'impôt une partie de la population et assomer les classes moyennes supérieures. La justice fiscale n'y fonctionne que dans un sens.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Sat, 17 May 2014 08:01:16 +0000 URL:

Et hop, trois millions de foyers ce matin. L’inflation continue !

Pour information, cela fait 15% des foyers fiscaux soit un sur six !

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 16 May 2014 07:58:45 +0000 URL:

650000 foyers ne suffisant pas, notre cher (à tous les sens du terme) premier ministre nous a annoncé que le nombre d’heureux contribuables concernés serait plutôt de l’ordre de 1800000.

Que ne ferait-on pas avec l’argent des autres à quelques jours d’une élection perdue d’avance. Ce ne serait que pathétique si les indicateurs économiques révélés par l’INSEE hier n’étaient pas aussi mauvais.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Et hop, une de plus ! BASENAME: et-hop-une-de-plus DATE: Thu, 15 May 2014 06:01:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai eu la chance de recevoir cette nuit la chose suivante :

Return-Path: <sender@5ymail.com>
Received: from n1plout04-02.prod.ams1.secureserver.net (n1plout04-02.prod.ams1.secureserver.net [188.121.53.2])
    by rayleigh.systella.fr (8.14.4/8.14.4/Debian-5) with SMTP id s4ELx1dQ018142
    for <grincheux@de-charybde-en-scylla.fr>; Wed, 14 May 2014 23:59:02 +0200
Received: (qmail 24761 invoked from network); 14 May 2014 21:32:15 -0000
Received: from unknown (182.50.130.22)
  by n1plout04-02.prod.ams1.secureserver.net (188.121.53.2) with ESMTP; 14 May 2014 21:32:15 -0000
Date: Wed, 14 May 2014 14:32:01 -0700
To: grincheux@de-charybde-en-scylla.fr
From: Votre nom <sender@5ymail.com>
Reply-to: Votre nom <Votre_nom.8EPa9AHa2O31375-21701-FR@5ymail.com>
Subject: affreux jojo
Message-ID: <842d18e32f08c35660ca16ce12c4f28c@BlackBerry-System>
X-Priority: 3
X-Mailer: PHPMailer [version 1.73]
MIME-Version: 1.0
Content-Type: multipart/alternative;
    boundary="b1_842d18e32f08c35660ca16ce12c4f28c"
X-Greylist: Delayed for 00:26:39 by milter-greylist-4.4.3 (rayleigh.systella.fr [192.168.254.1]); Wed, 14 May 2014 23:59:08 +0200 (CEST)
X-Spam-Status: No, score=0.3 required=5.0
    tests=HTML_IMAGE_ONLY_04, 
    HTML_MESSAGE, RCVD_IN_DNSWL_NONE,
    RCVD_IN_MSPIKE_H3, RCVD_IN_MSPIKE_WL
    autolearn=no autolearn_force=no version=3.4.0
X-Spam-Checker-Version: SpamAssassin 3.4.0 (2014-02-07) on rayleigh.systella.fr
X-Virus-Scanned: clamav-milter 0.98.1 at rayleigh
X-Virus-Status: Clean

le grincheux c'est toi bien a suivre au tribunal t es inconscient mon pauvre

Des menaces, il y avait longtemps. Et par un système de messagerie anonyme en plus. Bizarre, ça me rappelle quelqu'un. Alors mon grand, avant que j'aille refaire un tour au commissariat du coin pour voir si tu as droit à une Marianne de plus, sache que ce n'est pas très intelligent d'utiliser mon adresse de messagerie privée (qui n'est plus sur ce site depuis les menaces que tu m'as envoyées au second semestre 2011) plutôt que le formulaire de contact. Ça laisse des traces et les personnes qui la connaissent et qui sont susceptibles de m'envoyer des menaces se comptent sur les doigts du regretté Jean Rheinhardt dit Django.

Si tu veux être crédible, utilise donc une adresse de messagerie personnelle avec un reply-to valide plutôt qu'un empilement Blackberry et messagerie anonyme, que je sache sans ambiguïté à qui je m'adresse même si ton identité ne fait aucun doute.

Au passage, je te rappelle que j'ai fait constater par un officier de police judiciaire tous tes messages déplacés à mon encontre — et je reste poli — qui étaient dans les archives de google avant que tu n'en fasses disparaître un certain nombre. Ces nombreux messages ont été joints à l'une de mes plaintes. J'ai aussi fait constater tes précédentes menaces.

Je suis aussi en possession d'un jugement du tribunal correctionnel de Lyon, donc de ses attendus. Je pense que tu vois ce que je veux dire.

À bon entendeur…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Indigence BASENAME: indigence DATE: Sat, 10 May 2014 14:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

L'indigence orthographique actuelle me navre au plus haut point. Encore, il y a quelques années, ne voyions-nous que de simples fautes. Aujourd'hui, nous sommes de grand chanceux puisque, à grands coups de distance de Levenshtein, de Jaro-Winkler ou d'algorithme double métaphone, les ordinateurs transforment ce qui n'étaient encore que des fautes en poèmes souvent surréalistes que n'aurait pas reniés le regretté Breton. La preuve en image :

Fig. 1 : Poésie involontaire de iTélé

Je ne sais pas si les journalistes se relisent. Visiblement non, mais dans le cas contraire, ils feraient bien d'arrêter toutes affaires cessantes les cigarettes coniques. Ce qui serait encore excusable sur un bandeau défilant ne l'est pas pour un site internet qui, a priori, n'est pas destiné à être de l'ordre de l'éphémère ou de l'instantané, mais quelque chose de lu et de relu avant publication.

Recrue d'essence à l'est est une notion assez incompréhensible. Toute aussi incompréhensible que les djihadistes qui partent en scierie. On pourrait y voir un conscrit, maréchal des logis d'un régiment du train, contraint à user de violence pour trouver du carburant pour ses troupes. Ce qui n'a, vous l'admettrez, qu'assez peu de ressemblance avec les événements actuels en Ukraine.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le fait de la reine BASENAME: royal-porte-bien-son-nom DATE: Thu, 24 Apr 2014 10:06:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Cela n'a pu vous échapper. Marie-Ségolène Royal est à présent ministre de l'écologie. C'est assez étrange lorsqu'on se rappelle que, juste après son élection, François Hollande avait déclaré qu'un ministre qui perdrait une élection devrait quitter son poste. Il est vrai que Marie-Ségolène n'a pas perdu une élection contre l'opposition de droite, mais contre un dissident de sa propre majorité, prouvant par là combien le bon peuple de gauche appréciait la dame dans son propre fief. Cette défaite devrait encore être plus humiliante qu'une défaite contre un adversaire de droite et devrait ôter toute légitimité à la dame. Visiblement, il y a deux poids et deux mesures selon que vous serez ou non une ex de notre président normal.

Donc, Marie-Ségolène vibrille à l'hôtel de Roquelaure, siège du ministère de l'écologie. Sans doute pour lutter contre le réchauffement climatique, elle a jeté un froid sur le personnel dès son installation. La cause ? Une consigne, un règlement intérieur, un code de conduite destinés à respecter l'étiquette dont le caractère draconien apparaît non seulement autocratique mais aussi complètement hors norme.

En particulier, il est exigé du personnel féminin une tenue décente avec « interdiction des décolletés » comme si les fonctionnaires de ce ministère venaient travailler seins nus et avaient besoin d'un rappel pour n'y venir dans des tenues décentes. Je rappelle à toutes fins utiles au ministre qu'on ne lui a demandé que de reboucher le trou dans la couche d'ozone.

Selon le personnel, le ministre se déplacerait dans les couloirs toujours précédées d'un huissier qui l'annonce. Cette disposition est en soi étrange, mais le plus beau est à venir. Cet huissier annonce son passage pour que le personnel qui en a l'obligation puisse se lever au passage du ministre. Il est également interdit au personnel de fumer dans la cour et le jardin en présence du ministre. Qu'il y ait une interdiction formelle ne me dérange pas en soi, mais que cette interdiction soit conditionnée à la présence ou non du ministre est pour le moins surprenant.

Lorsque la ministre déjeune dans son salon, il est défendu au membre de son cabinet d'emprunter le couloir adjacent pour cause de nuisances sonores si bien que pour atteindre la salle dite de la « popote », il s'agit de ne pas traîner. Dès le ministre dans son salon, la seule voie d'accès à la « popote » est interdite. Tant pis pour les retardataires ! Mon mauvais esprit me souffle que le port des charentaises devraient être obligatoire, surtout pour l'ancienne madone du Poitou et ses conseillers traîne-savates un peu trop bruyants.

Le ministre impose aussi le co-working, anglicisme signifiant qu'aucun bureau ne doit être occupé par une seule personne. Naturellement, en dehors du sien, il ne faut pas exagérer non plus.

 
 

De là à dire que Royal porte bien son nom, il y a un pas que je franchis allègrement d'un pas léger. 

 

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le principe du Grincheux BASENAME: le-principe-du-grincheux DATE: Tue, 15 Apr 2014 10:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas si vous le savez, mais il existe un certain nombre de lois empiriques permettant de décrire la vie propre d'une hiérarchie. Il est possible de limiter le nombre de ses principes à trois grandes lois :

Depuis quelque jours, je me demande s'il ne faudrait pas y adjoindre la loi du Grincheux. La thèse est osée, mais comme toute thèse parfaitement défendable. Mais avant de défendre cette thèse, expliquons un peu ce que sont ces trois grands principes de la vie en société organisée.

Commençons par le principe de Peter. Ce principe est une loi empirique relative aux organisations hiérarchiques proposée par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans l'ouvrage Le principe de Peter  paru en 1970. Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » avec le corollaire qu'« avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité ». Les postulats de base du principe sont les suivants :

De plus, si nous partons du principe que plus un poste est élevé dans la hiérarchie,

il découle immédiatement que l'impact de l'incompétence de l'employé aura été rendue maximale par le niveau hiérarchique du poste auquel il aura été promu.

Peter remarque que plus le nombre d'échelons hiérarchiques est élevé, plus chacun voit une chance de parvenir à son niveau d'incompétence et de subir « la stagnation de Peter ». Il remarque que les hiérarques, quand ils sont devenus réellement incompétents, se complaisent à fréquenter des réunions, colloques, séminaires, symposiums, conférences… Le corps des hiérarques peut alors entrer en « lévitation » sous le nom de « sommet volant ». En résumé, on ne peut déboulonner un hiérarque incompétent pour les raisons suivantes :

Je vous laisse méditer et je ramasse les copies dans quatre heures…

Force est pourtant de constater qu'aujourd'hui, le principe de Peter est supplanté par celui de Dilbert, une version aggravée du principe de Peter. En effet, dans le livre satirique Le Principe de Dilbert, le dessinateur Scott Adams rappelle le principe de Peter : Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence. Mais ces dernières décennies, selon l'auteur, le management a évolué d'une manière telle que l'époque où le principe de Peter s'appliquait pourrait passer pour un âge d'or en comparaison. Le nouveau principe, principe de Dilbert, s'énonce ainsi : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers ».

Si le principe de Peter garantissait qu'un dirigeant incompétent serait compétent s'il occupait le poste d'un de ses subordonnés, dans une entreprise dilbertienne au contraire, les dirigeants sont ceux qui étaient les plus nuls aux postes subordonnés. En particulier, ils ne comprennent rien à la technologie et manquent de bon sens dans les cas les plus graves.

Réciproquement, les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels.

Nous pouvons noter que bien qu'apparemment inégalitaire, le principe de Dilbert apporte en théorie une solution au problème posé par le principe de Peter :

Scott Adams a aussi illustré ces principes dans des bandes dessinées humoristiques représentant Dilbert.

Vous avez quatre autres heures.

Nous nous retrouvons donc avec des directions totalement incompétentes et des exécutants de plus en plus occupés lorsqu'ils sont encore compétents à leurs postes. Pourtant les directions doivent aussi avoir l'impression d'être surchargées pour justifier leur existence. Cette génération spontanée de travail inutile et coûteux a été formulée par C. Northocote Parkinson qui a développé sa loi (Work expands so as to fill the time available for its completion. General recognition of this fact is shown in the proverbial phrase: It is the busiest man who has time to spare) à partir de trois éléments :

  1. « un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux » : il a une tendance à diviser le travail pour éviter d'être remis en cause par l'un de ses collaborateurs. Il crée ainsi des besoins de coordination interne, qui entraînent une charge de travail supplémentaire, puis l'embauche de collaborateurs supplémentaires. On construit ainsi un système « autarcique » qui va consommer, de manière endogène, une part croissante de l'énergie disponible, conduisant à la deuxième force ;
  2. « les fonctionnaires se créent mutuellement du travail ». Plus il y a de fonctionnaires, plus les demandes d'approbation qu'ils se communiquent mutuellement, ou tâches comparables, les occupent de sorte que le travail accompli d'un point de vue extérieur par l'administration dans son ensemble n'augmente pas ;

À partir de ces trois éléments, il construit sa fameuse loi qu’il énonce ainsi (en page 12 de l’édition originale) :

it now becomes possible to state Parkinson’s Law in mathematical form: In any public administrative department not actually at war, the staff increase may be expected to follow this formula: … (ndlr. ici, une formule mathématique délirante X = (2*k^m + a) / n )… This figure will invariably prove to be between 5.17 per cent and 6.56 per cent, irrespective of any variation of the amount of work (if any) to be done.

Dans la langue de Corneille, cela pouraît donner :

il devient désormais possible de présenter la loi de Parkinson sous une forme mathématique simple : dans une administration publique qui n’est pas engagée directement dans des actions de guerre, l'augmentation des effectifs peut être définie par la formule suivante : (ici, la même formule mathématique délirante)… Cette valeur sera toujours comprise entre 5,17 % et 6,56 %, indépendamment de toute variation de la quantité du travail (éventuel) à effectuer.

La loi de Parkinson est donc la loi qui prédit l’augmentation inéluctable des fonctionnaires avec un taux d’environ 6% par an, indépendamment de la quantité de travail à fournir ou même de sa simple légitimité.

Dans son livre Parkinson’s Law And Other Studies In Administration, C. N. Parkinson propose également deux autres lois :

L'entreprise dans laquelle je fais actuellement des piges satisfait à l'ensemble de ces trois lois. Mais je m'aperçois de plus en plus qu'il manque une quatrième loi pour la décrire parfaitement, loi que — en toute modestie — je propose d'appeler la loi du Grincheux.

En effet, je constate que tous les niveaux de hiérarchie décisionnelle sont occupés par des sociopathes au sens médical du terme. Je constate aussi qu'il y a un turn over non négligeable, des départs volontaires et des démissions en assez grand nombre.

Pour connaître un peu mieux les gens, je constate que les plus faibles psychologiquement démissionnent car l'ambiance de travail est assez déplorable. C'est la démission ou le suicide. Les plus forts essaient de se battre pour faire avancer les projets, mais selon le principe de Dilbert, ils restent à des postes où, non seulement ils sont surchargés, mais aussi où ils n'ont aucune perspective de promotion, les postes hiérarchiquement plus élevés étant occupés par des incompétents. Mais la loi de la sélection naturelle étant la même pour tous, les plus faibles sont déjà partis et les plus compétents sont à leurs chères études car il faut bien faire fonctionner l'entreprise. Les incompétents sont donc ceux qui ont pu résister assez longtemps dans cet univers. Ce sont donc des incompétents sociopathes.

Ainsi dans un environnement de stress, la sélection par la résistance au stress fait qu'au bout d'un certain temps, tous les postes décisionnels sont occupés par des sociopathes incompétents.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 06 Aug 2014 18:09:01 +0000 URL:

Mais je vous en prie.

----- COMMENT: AUTHOR: joelp DATE: Wed, 06 Aug 2014 17:31:19 +0000 URL: http://perino.net

Celle-ci, je me la bookmarque, un petit bijou !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Caisses de retraites BASENAME: caisses-de-retraites DATE: Mon, 14 Apr 2014 11:40:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ce matin, je suis allé voir ma caisse de retraite de près. J'ai l'immense chance d'être assuré pour ma retraite à la CIPAV, la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse. Je connaissais déjà leurs locaux, cela n'a pas changé, nos cotisations sont bien employées.

Je suis arrivé à l'ouverture, il y avait déjà, comme l'aurait dit le Père Duval, une foule immense devant moi.

N'imaginez pas en allant à la CIPAV vous retrouver devant un guichet. Il faut déjà montrer patte blanche et papiers d'identité à l'accueil, que cet accueil vous autorise à monter dans les étages, recommencer votre explication à l'accueil du bon étage et faire la queue jusqu'à ce qu'une personne sans doute payée pour se faire engueuler vous recoive.

Et ce matin, des engueulades, il y en eut.

Mon cas était assez simple. La CIPAV vient d'augmenter considérablement mes cotisations. Alors que les cotisations RSI et l'URSSAF ont été salement augmentées en fin d'année dernière, cette caisse de retraite m'a appelé des cotisations du double de l'an passé (dont un rattrapage sur l'année 2012 à la suite d'une augmentation rétroactive de je ne sais plus quelle cotisation). Je désirai juste régler cet appel en trois fois, chose qui n'a pas été possible au téléphone puisque pour discuter avec quelqu'un, encore eut-il fallu que ce quelqu'un daigne décrocher.

Second problème à régler. Une entreprise m'a proposé un poste en CDI à cinq minutes à pied de chez moi, au centre de Paris. Au tarif en question, il serait de ma part idiot de renoncer. Je cherchais donc à savoir à quelle sauce j'allais être mangé. Et je ne fut pas déçu.

Deux cas se présentent. Soit j'opte pour une déclaration de fin d'activité et tous mes appels cotisations sont caducs, soit je conserve mon numéro de SIRET pour une activité annexe qui impose d'octroi de cotisations à la CIPAV, ce qui revient tout de même à avoir deux cotisations de base et deux complémentaires, l'une en libéral et l'autre en salarié. Il paraîtrait qu'elles se cumulent, mais je vais me renseigner un peu plus sérieusement auprès d'une personne qui n'est ni juge ni partie. Le montage financier frôle le surréalisme dès que l'on sait que la cotisation de base pour la retraite est payable de l'année sur l'année alors que la cotisation pour la retraite complémentaire est payable sur l'année n en fonction de l'exercice n-2. En d'autres termes, je paie aujourd'hui mes cotisations retraite de base pour l'année 2014 et les cotisations retraites complémentaires pour l'année 2012. Or j'ai vérifié, le premier appel forfaitaire de la CIPAV contenait bien un appel de cotisation forfaitaire pour une cotisation retraite complémentaire.

En conclusion, soit je ferme totalement mon activité de libéral et je m'asseois sur deux années de retraite complémentaires sur deux grosses années de revenus, soit je garde mon numéro de SIRET et je vais payer l'an prochain quelques 10000 € de cotisations retraites pour une activité qui ne me rapportera sans doute pas cette somme.

Logique et français.

----- COMMENT: AUTHOR: sebastien DATE: Fri, 25 Apr 2014 10:59:49 +0000 URL:

Très intéressant, j’ai un problème du même ordre avec un statut d’autoentrepreneur perdu, un statut de “travailleur indépendant” refusé et un statut de retraité en cours… Je pense que je vais en faire un sujet sur mon site http://legestecommercial.com pour lequel je vais d’ailleurs vous proposer un échange de lien.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Dérapage sémantique BASENAME: derapage-semantique DATE: Sun, 13 Apr 2014 07:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Hier, à Paris, se tenait la première manifestation de la gauche de la gauche. Vingt-cinq mille manifestants contre l'austérité d'après la police, cent mille selon les organisateurs, vraisemblablement quelque chose entre les deux.

La gauche de la gauche.

J'aime assez la différence d'appréciation entre la gauche de la gauche et l'extrême droite que l'on n'appelle pas la droite de la droite. Sans doute que la gauche de la gauche est une périphrase qui fait un peu moins peur que l'extrême gauche.

Pourtant, l'extrémisme de gauche n'est pas meilleur que celui de droite. À regarder de près, en dehors des boucs émissaires qui ne sont pas les mêmes, les programmes d'extrême gauche et d'extrême droite sont assez semblables et, à vrai dire, très simplistes. Nous ne sommes jamais responsables de la situation actuelle qui est toujours due, non à nos négligences depuis une trentaine d'années, mais à des tiers parfaitement identifiables (patronat, étrangers…) et les solutions sont toujours les mêmes : sortie de l'euro alors que cela ne donnerait qu'une bouffée d'air passagère par une dévaluation puisque nous importons nos produits depuis l'Asie, confiscations diverses et variées (par l'impôt, par les nationalisations…), préférence d'une certaine catégorie de la population vis à vis des autres et j'en passe.

Les deux sont des populismes dangereux et il n'y a aucune raison de traiter différemment la gauche de la gauche de l'extrême droite.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 04 Dec 2014 23:03:02 +0000 URL:

C’est un peu court. Je vous rappelle que nous n’avons eu Pétain que parce nous avons eu le front populaire juste avant. Il ne faudrait jamais l’oublier. La haine de la guerre est justement ce qui l’a attisée parce que personne n’a voulu s’y opposer en se disant qu’en laissant faire cela se calmerait tout seul. Déjà, les romains prétendaient que “si vis pacem, para bellum". C’est encore vrai de nos jours.

Quand à Staline, Brejnev et quelques autres comme Pol-Pot, je crois qu’il n’ont aucune leçon à donner ou à recevoir d’un certain Adolf.

Vous parlez aussi du refus de la misère. Je suis assez vieux pour être allé faire un tour en Union Soviétique du temps de sa splendeur. C’était effectivement un pays surdéveloppé puisqu’il produisait annuellement une bombe thermonucléaire et une chaussure de taille 42 par habitant même si celui-ci chaussait du 38. Et les gens étaient tellement heureux de vivre dans ce paradis qu’ils cherchaient pas tous les moyens à s’en évader.

----- COMMENT: AUTHOR: pggcom DATE: Thu, 04 Dec 2014 22:48:47 +0000 URL:

Si quelques raisons… en France à comparer leur passage au pouvoir:
La gauche de la gauche c’est la commune, le refus de la misère, la haine de la guerre, Louise Michel
La droite de la droite c’est Pétain, Laval…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Protection intellectuelle BASENAME: protection-intellectuelle DATE: Sat, 12 Apr 2014 08:56:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Vous le savez, ou vous ne le savez pas, je fais actuellement des piges dans une entreprise — que dis-je une start'up au mauvais sens du terme — qui considère que ses produits doivent être créés dans le secret le plus absolu.

En soit, c'est louable.

Il y a juste quelques petites choses qui me dérangent. D'une part ses produits sont fabriqués en Chine et pour éviter de se faire voler sa technologie par les chinois, l'équipe de développement en arrive à chiffrer les programmes embarqués sur les microcontrôleurs à l'aide d'une carte SIM vendue séparément et associée à un équipement précis. Autant ne pas chiffrer parce que les microcontrôleurs exécutent des programmes en clair, donc à un endroit ou un autre l'algorithme de déchiffrement en clair puisqu'il ne peut pas se déchiffrer lui-même, et que rien n'empêche un chinois mal intentionné d'acheter à la fois un produit et la carte SIM correspondante et de faire ce qu'on appelle assez plaisamment d'ailleurs du reverse. La clef étant connue, il suffit de percer l'algorithme utilisé pour récuperer tous les bouts de programmes embarqués. Passons, ce n'est qu'une question de temps.

D'autre part, cette entreprise n'a pas investi dans un serveur de messagerie propre et sécurisé. Elle utilise Gmail… Donc un service parfaitement sécurisé qui ne passe pas par les caves de la NSA et qui permet d'envoyer à tous les sous-traitants les secrets de fabrication, les plans et tous les documents confidentiels et nécessaires.

Ce ne serait pas risible sans la présence d'un officier de sécurité (sic) qui vient nous rappeler régulièrement à grands renforts de slides ce qu'il faut faire pour éviter de dévoiler des informations à des tiers ou à des concurrents.

Commencez donc par utiliser des services sécurisés en interne. Cela ne coûte pas plus cher. Et cela éviterait des fuites.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Anniversaire BASENAME: anniversaire-1 DATE: Thu, 10 Apr 2014 05:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Aujourd'hui, nous avons la chance de fêter les soixante ans de notre TVA.

Soixante ans.

Soixante ans d'une taxe surréaliste puisque si l'on monte un cheval, on en paie 20% alors que si on le mange, on n'en paie plus que 5,5%.

----- COMMENT: AUTHOR: spourre DATE: Fri, 11 Apr 2014 10:44:30 +0000 URL:

Très logique au contraire. N’as tu pas répété á tes enfants qu’il ne fallait pas jouer avec la nourriture ?

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Ligne 13 BASENAME: ligne-13 DATE: Wed, 09 Apr 2014 19:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: Vieux con TAGS: ----- BODY:

Ce matin, quelle ne fut pas ma surprise de trouver en montant dans une rame de la ligne 13 à la station Invalides l'indication suivante :

Fig. 1 : annonce de la RATP indiquant un lieu de convivialité

Si je suis payé depuis deux mois pour être en état de perpétuelle hallucination alors que d'autres paient très cher leur billet quotidien pour les paradis artificiels — le monde est décidément injuste — je me disais tout de même que la journée commençait bien. Un Pernod ou un globule, même de bon matin, pourrait me permettre de relativiser mon activité professionnelle actuelle voire de commencer à philosopher sur l'inutilité de la tâche d'expert technique dans certaines entreprises puisque mon rôle consiste à dire qu'il faudrait peut-être songer à modifier ceci ou cela sous peine de rater complètement le projet en cours sur lequel repose tout de même la survie de m'entreprise en question.

Plutôt qu'écouter mes suggestions, je me fais éconduire plus ou moins poliment à chaque fois. Plutôt moins d'ailleurs.

Oui, vulgairement, je me fais souffler dans les bronches régulièrement parce que j'ose mettre le doigt sur les dysfonctionnements des cartes électroniques et que je suggère des corrections indispensables pour les fiabiliser. Il paraît que cela ne se fait pas, que je dois faire bloc avec l'équipe. L'équipe ! Parlons-en. Une des salariés, ce soir, en avait tellement gros sur le cœur qu'elle en avait quasiment les larmes aux yeux. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Un autre expert technique, en mécanique, a claqué la porte avec fracas hier soir. Pourtant, les candidats affluent. L'aura de cette entreprise est totalement déconnectée de ce qui se passe dans ses murs.

Je n'ai jamais vu tant d'énergie perdue, tant de problèmes de gestion de projet, tant d'incompétence, de politique et de petits chefs que dans cette entreprise, petits chefs incompétents et fiers de leurs prérogatives et qui ne prendront aucune décision pour corriger les tirs.

Ce matin, j'ai dû expliquer à l'un de ces petits chefs mon point de vue sur l'entropie, sur l'écho du bordel ambiant. Et j'ai dû mettre les points sur les « i » en signalant à ce petit chef largement plus jeune que moi et qui n'a jamais eu d'autre poste que, non, je ne cherchais pas à prendre sa place et que de toute façon, même si on me la proposait, je la refuserai sachant l'ambiance régnant dans le service et le travail à accomplir pour redresser cette barque qui prend l'eau de toute part. J'ai même été contraint d'enfoncer le clou en lui disant que son entreprise n'avait aujourd'hui aucun avenir et était condamné à se casser la figure sans un gros effort d'organisation et d'augmentation de qualité de ses produits. Que ma mission réussisse ou non, je serai payé. Je n'ai aucun intérêt dans l'entreprise en question et mon avenir ne dépend pas du sien.

Je ne pense pas que mes arguments aient fait mouche. Ce soir, il est parti faire du ski jusqu'à dimanche soir. Tant pis. En revanche, cette entreprise qui perd de l'argent depuis très longtemps vient d'obtenir un prêt de plusieurs dizaines de millions d'euros sur du vent, plus exactement sur le bagout de son PDG, argent qui risque fort d'être perdu. Pendant ce temps, des entreprises qui fonctionnent normalement, qui vendent des produits, mettent la clef sous la porte pour un défaut de trésorerie parce que les mêmes banques refusent de leur prêter quelques milliers d'euros ou annulent leurs lignes de découvert.

Il n'y a pas à dire, nous vivons une belle époque !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Les limites de la démocratie BASENAME: les-limites-de-la-democratie-1 DATE: Sat, 05 Apr 2014 11:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Voilà, nous y sommes. Anne Hidalgo vient d'être élue par l'assemblée de Paris maire de la capitale.

Rappelons tout de même que Philippe Goujon (UMP) a largement battu Anne Hidalgo dans le XVe arrondissement de Paris par un score sans appel de 63,37% contre 36,63%. À côté, la défaite de NKM dans le XIVe était honorable. Mais cela ne fait rien, une candidate tête de liste sévèrement battue dans son fief peut tout de même dans notre beau pays gagner l'élection supérieure parce qu'elle a été désignée héritière.

Regardons de près ces résultats. La droite de NKM est aujourd'hui majoritaire en nombre de voix si l'on prend la peine de regarder les résultats du premier tour (quatre arrondissements de droite on élu leurs conseillers de Paris dès le 23 mars) et en excluant au second tour les voix qui se sont portées sur le FN, le PG et LO.

Nous avons donc la chance d'avoir comme maire de Paris non seulement une candidate qui s'est fait battre à plate couture dans son propre arrondissement, mais aussi quelqu'un qui est minoritaire en voix et qui n'est là que parce qu'elle a eu la chance d'être désignée par l'ancien maire.

C'est beau, la démocratie.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 09 Apr 2014 19:01:33 +0000 URL:

Je dois ajouter qu’étant absent lors du second tour, la procuration que j’avais établie en bonne et due forme a été retranscrite à l’envers par la mairie de mon arrondissement. La personne qui avait ma procuration n’a pas pu voter. Il paraît que je n’étais pas le seul dans ce cas.

La manipulation est un peu plus subtile que les faux électeurs, mais les fraudes ont la vie dure.

Je précise à toutes fins utiles que j’ai en ma possession le talon prouvant mes dires et la procuration.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Premier avril BASENAME: 1er-avril DATE: Mon, 31 Mar 2014 18:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Il a bien de la chance, Manuel Valls. Il aurait pu être nommé le 1er avril.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 02 Apr 2014 17:15:43 +0000 URL:

Il est vrai que nous avons aujourd’hui un gouvernement de cons bas.

Entre Benoît Hamon, Marie-Ségolène Royal (placer une de ses ex est du plus mauvais goût) et quelques autres, nous avons un certain choix.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Wed, 02 Apr 2014 10:09:18 +0000 URL:

Le 02 avril, arrivée massive de morues et de maquereaux…

Je vais essayer de retrouver le Manuel d’Épictète ou, à défaut, un Deroxat.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le RSI, ça ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnaît ! BASENAME: les-cons-ca-ose-tout-1 DATE: Sat, 29 Mar 2014 16:13:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Mauvaise humeur TAGS: ----- BODY:

J'ai reçu du RSI un commandement de payer avec moult pénalités de retard et clause pénale.

Je sais, je ne suis pas à jour de mes cotisations. Mais ce n'est pas de ma faute. Ce n'est vraiment pas de ma faute, j'ai voulu payer ce grand truc qui ne sert à rien sauf à pourrir la vie de tous ses heureux cotisants en mettant les indépendants au régime. C'est lui qui n'a pas voulu.

Je sais, ça a l'air incroyable dit comme cela, mais c'est pourtant ce qui m'est arrivé. Je vais vous expliquer.

Ceux qui ont suivi mes aventures récentes ont appris que les nouvelles règles comptables et fiscales votées par la gauche au gouvernement ont considérablement accru mes cotisations et que, étant alors en période d'inter-mission, la fin de l'année passée fut difficile. Typiquement, il m'a fallu sortir pas loin de vingt mille euros non budgétisés parce que non prévisibles. Enfin, lorsque je parle de vingt mille euros, j'oublie le rattrapage de ma caisse de retraite (CIPAV pour ne pas la nommer) qui vient d'appeler son rattrapage pour l'année 2012, soit un coup de massue de trois mille euros de plus à sortir pour le 15 avril courant.

N'ayant pas encore de planche à billets dans ma cave, ce que je commence à déplorer sérieusement, j'ai payé ce que j'ai pu, mais j'ai été contraint de demander un étalement au RSI pour son rattrapage de trois mille euros. Cet organisme, qui ne se moque absolument pas de ses cotisants puisqu'il m'a accordé un étalement sur trois mois à la date de la demande — et non à la date d'échéance des cotisations, ce qui m'aurait arrangé — avec une pénalité de 10%, n'a pas prélevé les sommes en question. Jamais il ne m'a été demandé de régler ces trois échéances par chèques et comme j'ai un prélèvement trimestriel j'avoue ne pas m'en être préoccupé. J'ai donc payé la première échéance en retard en me déplacement directement à la caisse en question et en faisant montre de ma bonne foi. J'ai fait de même pour la seconde échéance. En revanche, pour la troisième, j'ai envoyé un chèque en courrier suivi. On n'est jamais assez trop prudent.

J'ai pourtant appris le mois dernier que je n'étais pas à jour de me cotisations 2013. Là, je m'énerve un peu parce que j'avais devant les yeux les talons des chèques. Je fournis la preuve non pas d'envoi du chèque mais de sa réception par le RSI et je demande avant d'envoyer un nouveau chèque un courrier de désistement sur ce fameux chèque qu'aux dires du RSI je n'aurais jamais envoyé (sic). J'aime assez que l'on me prenne par défaut pour un voleur. Passons.

Plus d'un mois après une demande officielle par courrier et le retour d'un accusé de réception de la part du RSI reprenant mon courrier, je n'ai toujours pas reçu cette lettre de désistement. J'avoue ne pas en avoir attendu moins. Pourquoi ne suis-je donc pas surpris ?

En revanche, j'ai reçu un courrier du RSI contenant mon chèque, celui-là même qui n'a jamais été reçu par leurs services, et s'étonnant que je règle quelque chose par chèque vu que je bénéficiais du prélèvement automatique.

Un tel courrier se classe, s'archive en rigolant et en attendant la contrainte qui ne saurait tarder. J'ai appris qu'avec les organismes collecteurs de charges, il fallait toujours attendre en cas d'erreur de leur part qu'ils dégaînent les premiers. Il est alors d'autant plus facile de leur taper sur le bec.

Et cette contrainte, je l'ai eu par la Poste hier vendredi. Contrainte amiable à payer sous huitaine, datée du 21 avril 2013 à Strasbourg, postée de Chambéry au tarif lent le 24 le cachet de la Poste faisant foi pour parler en patois pététique — on est tout de même en droit de se demander par quel miracle un courrier écrit à Strasbourg à besoin d'être posté trois jours plus tard à Chambéry — et reçue le 28, soit un jour avant la fin du délai gentiment accordé de règlement tardif.

J'aime assez la contrainte envoyée en courrier simple au tarif lent. Passons, il n'y a pas de petites économies, mais de vous à moi, une contrainte qui n'est pas envoyée en recommandé avec accusé de réception est aussi quelque chose qui s'archive en rigolant.

Nous sommes donc dans la situation kafkaïenne suivante. Ceux qui seraient germanophobes peuvent remplacer kafkaïen par ubuesque, le résultat est le même. Le RSI ne sait que faire du paiement de l'un de ses heureux cotisants, lui renvoie son propre chèque prouvant par là qu'ils ont bien identifié l'émetteur du chèque en question et son compte cotisant et, quelques jours plus tard, se fend d'une injonction de payer le montant du chèque en question avec force pénalités de retard et quelques formules de politesses assez contraintes elles aussi.

J'avais déjà eu le coup de la part de l'URSSAF qui m'avait envoyé il y a quelques années un appel de charges le 14 août à 17h52 à régler avant le 15 août, encore férié en France. Je n'avais pas encore eu de telles choses avec le RSI. Je n'avais pourtant aucune illusion sur le fonctionnement de ce bel organisme qui m'avait déclaré mort il y a quelques années.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Quand les lémuriens attaquent... BASENAME: quand-les-lemuriens-attaquent DATE: Fri, 21 Mar 2014 09:12:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'espère que Brian G. Hutton me pardonnera, mais les temps sont durs et je suis un peu fatigué.

En effet, depuis deux jours, je suis attaqué, que dis-je, harcelé par un lémurien. Lorsque je parle de lémurien, je ne pense pas au primate à pouce préhenseur mais au bipède à l'index glisseur et aux yeux globuleux.

Hier, coup de téléphone paniqué de la part d'une assistante dentaire du modèle de celle qui n'aurait pas pu inventer la poudre de peur de sauter avec la solution. Description laconique du problème : « Monsieur Le Grincheux, ça imprime pas ! »

J'ai failli dire que ce n'était pas étonnant mais je me suis abstenu, sa détresse étant manifeste. Ce n'était pas étonnant parce que les membres de ce cabinet ont été éduqués par les encarts publicitaires des vendeurs d'antivirus dans la presse spécialisée informatique. Je peux en confirmer la réussite car sous prétexte d'une peur panique des virus, au demeurant bien compréhensible vu le battage médiatique fait autour de ces machins, tous les outils fonctionnant sous Windows tournent en fait dans un Windows XP familial virtualisé sur MacOS X ou sous un unix quelconque. Notez bien le familial et le fonctionnement de ces outils en réseau. Il est parfaitement incompréhensible qu'avec un tel empilage de logiciels et de tels utilisateurs, cela ne dysfonctionne que tous les deux mois.

Mais revenons à notre problème d'impression.

Hier, donc, coup de téléphone sur le mode de la panique. J'essaie d'aider la personne par téléphone en tentant vainement de lui faire trouver le bouton permettant d'imprimer une page de test sur l'imprimante en question. Peine perdue, j'ai réussi à lui faire trouver le bouton démarrer de Windows 7 en une demi-heure… Mais jamais au grand jamais je n'ai réussi à lui faire trouver le menu périphériques et imprimantes. Je conviens donc de passer non pas hier jeudi soir mais ce soir. Je lui demande en revanche de me tenir informé de l'évolution du problème.

Ce matin, dans le métro entre les stations Concorde et Invalides, coup de téléphone. Toujours le même mode panique. Mais cette fois-ci, il est possible d'imprimer depuis un progiciel dentaire mais pas depuis Word et l'assistante me demande sans rire qu'il me faut réinstaller l'imprimante. C'est cela, on peut imprimer à partir d'un outil et pas d'un autre mais c'est la faute de l'imprimante. Je sais bien que Windows est un système quantique au fonctionnement erratique, mais il ne faut pas exagérer.

J'ai tout de même osé une question. Je voulais savoir si par hasard elle n'avait pas touché un peu à tout partout en raison d'un autre problème aussi bête qu'un défaut d'impression en raison d'une absence de papier. Elle me jure que non, jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu comme la désagréable impression de me faire prendre pour une truffe.

Ce n'est pas grave, je vais me déplacer. Je vais me déplacer et facturer.

Mais j'ai été assez charitable, j'ai évité de lui dire qu'il lui fallait bidouiller les câbles parce qu'un virus d'internet a été introduit dans sa machine.

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Wed, 26 Mar 2014 08:32:12 +0000 URL:

Je me souviens d’une thèse d’un brave psychiatre, B. Jacobi, qui s’était attelé au difficile problème des soins dentaires. Le brave homme constatait que l’essentiel des pathologies était lié au laxisme des patients.

Laxisme d’autant plus étonnant que l’entretien de la dentition ne demande pas de compétence particulière et d’efforts insurmontables et qu’un manquement aboutit toujours à une douleur féroce au moins sur le plan financier.

Alors, notre brave psychiatre s’était attaché à débusquer le fameux bénéfice secondaire, ce bénéfice caché qui emporte tout sur son passage, en premier lieu, l’intelligence.

Le fantasme dominant : “Tout au fond est réparable". Et qui répare ? Le bâton de colle, le rouleau de chatterton, l’institutrice, le médecin, dieu et la maintenance informatique cela va de soi. Et bien au-dessus de tout ça : les parents.

Après tout, qui n’a pas vu un cancéreux en stade terminal se réfugier chez maman qui saura, elle, le guérir, à force de soupes et de tisanes au thym ? Le fantasme associé est donc l’immortalité des parents. Et si ils deviennent immortels, dans une triste fonction de maintenance il est vrai, ce serait tout de même un monde de mourir avant eux !

Jacobi prenait l’exemple du gars qui flingue encore une fois son frigo le dégivrant à grands coups de couteau. Postulant que ce brave homme n’est pas totalement idiot ou inutilement dépensier, il faut que le bénéfice caché soit du genre costaud. Donc, psychanalytique.

Notre secrétaire médicale a donc peut-être la trouille, en s’intéressant deux secondes à cet outil, qui pourtant lui crée quotidiennement du souci, de découvrir que le dispositif est compliqué, bancal et que donc il porte déjà en lui ses défaillances pour ne pas dire sa mort.

François Jacob en avait déjà démoralisé plus d’un en montrant que l’évolution ressemble davantage à un travail de bricolage qu’à une sage construction horlogère, si en plus il en va de même en informatique, qui viendra réparer ce qui est intrinsèquement corrompu ?

P.K Dick affirmait que, à notre époque, dieu ne pourrait apparaître que sur une boîte de corn-flakes. C’est pas faux. Il apparaît au moins sur les annonces publicitaire de la presse informatique. “Plantez, nous ferons le reste !"…

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'utopie de l'esprit public BASENAME: l-utopie-de-l-esprit DATE: Fri, 07 Mar 2014 11:29:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

N'en déplaise à Philippe Meyer, l'esprit public n'existe pas. Si la somme des intérêts individuels était à peu près égale à l'intérêt collectif, il serait encore possible d'en discuter. Mais ce n'est pas le cas, chacun voit midi à sa porte et certains sont visiblement très myopes.

Depuis quelques semaines, des bruits de bottes russes se font entendre depuis l'Ukraine. Et les commentaires des articles de presse sur les sites internet des grands journaux montrent s'il fallait encore s'en convaincre qu'internet, sous couvert d'anonymat, permet aux instincts les plus bas de s'exprimer.

Si l'on en croit les commentaires, tout droit issus de la fange numérique de la société, il faudrait laisser faire l'oligarque russe sous des prétextes tous plus fallacieux les uns que les autres.

Il faut donc rétablir plusieurs faits. Khrouchtchev n'a pas fait cadeau de la Crimée à l'Ukraine. Si c'était un cadeau, il était bigrement empoisonné parce que cette péninsule n'a pas les ressources nécessaires pour permettre à sa population de simplement survivre. Il a fait ce qu'il était logique de faire. Les russes ont déporté les Tatars qui n'en demandaient pas tant et plus ou moins colonisé la péninsule. Et si l'on considère que ce rattachement est une iniquité, il ne faudrait pas oublier qu'avant d'être russe, la Crimée faisait partie de l'empire ottoman et qu'elle fut bien plus longtemps turque qu'elle n'a été russe. Rendons donc la Crimée à la Turquie. Un peu de cohérence ne nuirait pas.

L'Ukraine est aussi un pays souverain. On peut discuter sur le caractère démocratique, autoritaire, oligarchique voire despotique de son régime politique, mais il n'empêche qu'il s'agit d'un pays souverain avec des frontières reconnues internationalement. Les russophones n'y étaient pas massacrés par les armes. Pas encore.

La révolution en court n'a eu lieu qu'en raison d'un revirement du président déchu contre une bonne partie de sa population. La population de Kiev voit d'un côté la situation russe et de l'autre la situation qui prévaut en Pologne et en Roumanie. Il va sans dire que l'attrait de l'Union Européenne ne peut être que fort.

Cette crise s'éternise et il était urgent de ne pas attendre. Poutine ne comprend que les rapports de force, la diplomatie russe n'a pas changé depuis la période glorieuse de l'URSS et il n'en restera pas là. Il compte bien annexer tout ce qui était un jour russe pour exactement les mêmes raisons qu'Adolf Hilter a annexé une bonne partie de l'Europe. L'Ukraine n'est que le début et si personne ne se lève contre lui, ce sera bientôt le tour de la Biélorussie.

Ainsi, entendre des gens déclarer haut et fort que chaque peuple a le droit de disposer de lui-même et que les autres puissances n'ont aucun droit d'ingérence est assez paradoxal. Il faut poser des limites non pour sauver l'Ukraine, mais pour sauver tout l'est de l'Europe de tentatives d'annexions russes et, surtout, pour pouvoir demain se regarde dans la glace. Et il faut le faire par tous les moyens. Si on ne le fait pas, c'est une nouvelle guerre froide qui va recommencer.

Par ailleurs, ne pas laisser faire Poutine est aussi une bonne action aussi pour le peuple russe. En effet, Poutine va se retrouver seul sur la scène internationale. Tout au plus épaulé par la Chine qui lorgne sur les matières premières sibérienne. La situation économique russe, déjà pas bien florissante, ne va pas s'arranger. Or aujourd'hui seule la diplomatie américaine est audible. L'Union Européenne brille par son inefficacité diplomatique. Pourvu que cette crise permette au moins de comprendre qu'il faut aller vers plus d'intégration européenne.

Et ceux qui se satisfont de la situation actuelle devront aussi accepter que la France, suivant l'exemple de la grande démocratie russe, annexe prochainement la Wallonie menacée par l'extrémisme flamand. Pourtant, nul doute qu'ils ne s'élèvent alors contre cette annexion.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Je mets les pas dans les pas de mon père BASENAME: je-mets-les-pas-dans DATE: Mon, 03 Mar 2014 12:36:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Il l'a osé. Le ridicule ne tue plus de nos jours et, souvent, je me prends à penser que c'est bien dommage.

Cela vous a peut-être échappé, mais Jean-Luc Mélenchon a déclaré que Vladimir Vladimirovitch Poutine était dans son droit le plus strict lorsqu'il a envoyé ses troupes prendre la Crimée. Que ne ferait-il pas pour faire parler de lui et prétendre être le digne successeur du regretté Maurice Thorez, tellement apprécié des russes que ceux-ci ont rendu au quai de Moscou portant son nom son toponyme originel dès 1994. N'en déplaise à Mélenchon, l'ambassade du Royaume-Uni n'est plus à Moscou, quai Maurice Thorez, mais, sans avoir déménagé le moins du monde, quai Sainte-Sophie.

Donc, les russes occupent la Crimée, province autonome ukrainienne. Les européens et le gouvernement américain gesticulent, espérant faire plier Poutine. Symptomatiquement, l'Allemagne est en tête des actions diplomatiques à l'heure où j'écris ces lignes.

En effet, la situation est assez similaire à l'annexion des Sudètes par le Reich allemand à la suite des accords de Munich en 1938. Remplacez Daladier par Hollande — ou Fabius —, Chamberlain par Cameron et la SDN par l'ONU et vous aurez un bel aperçu de la situation actuelle.

En 1994, par le mémorandum de Budapest, la Russie s'était engagée à respecter l'indépendance de l'Ukraine. Mieux que cela, les USA, la Grande-Bretagne et la Russie étaient, toujours d'après ce mémorandum, garants de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Lorsque Moscou a utilisé la désinformation pour prendre possession par les armes de la Crimée, il ne fallait pas négocier. Le temps n'était plus à la négociation. Il fallait immédiatement riposter à la façon Blitzkrieg. Pourquoi ? Parce qu'après la promenade russe en Géorgie en 2008, Poutine est en train de tester les puissances étrangères pour savoir jusqu'où il peut aller sans se faire taper sur les doigts par la communauté internationale. Et il serait temps que cette communauté internationale lui impose des limites. Gesticuler en déclarant que tel ou tel autre pays arrête ses préparatifs pour le G8 de Sotchi doit faire doucement rigoler les russes puisque nous avons plus besoin du gaz russe que les russes ont besoin de nous.

Poutine est un dictateur élu, omnipotent, un nationaliste de la pire espèce qui ne cherche pas à sécuriser son accès au Pont Euxun pour sa flotte. En effet, d'une part l'est de la Mer d'Azov est russe et rien n'empêche la Russie de créer une base maritime sur son propre sol et, d'autre part, le bail que la Russie avait pour sa base de Sébastopol court jusqu'en 2042. Non, Poutine veut recréer la grande Russie comme Adolf fut en son temps le chantre du pangermanisme.

En ce sens, cet homme est dangereux, hypocrite et bien plus faux d'ailleurs que les négociateurs du Reich allemand aux accords de Munich puisqu'eux, au moins, n'avaient pas l'outrecuidance de se cacher derrière une armée sans signe extérieur de reconnaissance.

Les russes imposent donc leur loi à l'Ukraine et finalement au monde entier. Les USA et la Grande-Bretagne vont perdre leur crédibilité, si tant est qu'il leur en reste une, puisqu'en tant que garants ils se doivent d'intervenir. Poutine sortira grand vainqueur car, contrairement aux Russes, personne ne veut la guerre et Mélenchon continue à faire du Mélenchon. Enfin, tout le monde ne peut pas être au diapason de l'histoire et on ne peut pas demander plus à Mélenchon qu'aux petits-fils de Charlemagne.

Remarquez bien, on ne peut pas en demander plus à Hollande, Cameron et Obama non plus. Les massacres en Syrie continuent avec la bénédiction de la Russie et l'Union Européenne continue à légiférer sur la vitesse des essui-glaces des véhicules utilisant son infrastructure routière au lieu de dégaîner sa diplomatie pour un conflit qui couve à ses portes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 07 Mar 2014 08:48:28 +0000 URL:

Mais pourquoi donc ? Avec un Grundig du début des années 1960, j’arrivais il y a quelques années à capter la Voix de la Russie, canal francophone émis à… Vladivostock !

Uniquement grâce à son antenne intégrée.

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Thu, 06 Mar 2014 19:27:50 +0000 URL:

> OC
J’ai tout de suite pensé poste à lampes ou transistors ici :)

Une interface logicielle a moins de charme pour moi. Sinon t’as déployé des antennes sur ton toit pour tes vieux récepteurs ? :)

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 03 Mar 2014 21:43:48 +0000 URL:

Les ondes courtes sont intéressantes et d’autant plus intéressantes qu’elles portent loin, même en Russie.

Depuis 20h15, heure française, ce lundi 3 mars 2014, il est possible de capter à Paris une radio qui s’identifie comme Radio Mir. Les programmes sont en anglais, mais elle ne parle que de l’Ukraine. Elle s’écoute sur 6,285 MHz.

Je ne sais pas quand ont débuté ses émissions, peut-être bien plus tôt. Visiblement, elle a déjà été repérée (http://www.youtube.com/watch?v=5OIvH8E44gQ).

Mir, en Ukrainien signifie paix.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 03 Mar 2014 17:15:12 +0000 URL:

Autre point de vue intéressant sur le sujet :

http://www.slate.fr/story/84079/la-crimee-tout-pour-etre-le-waterloo-de-poutine

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le RSI dans toute sa splendeur BASENAME: le-rsi-dans-toute-sa DATE: Wed, 26 Feb 2014 18:43:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Mauvais esprit TAGS: ----- BODY:

Il me faut un document attestant que je suis à jour de mes cotisations URSSAF et RSI pour l'année 2013 pour être enregistré comme fournisseur de la société qui m'a envoyé concevoir la nouvelle mouture de Nao.

Pensez donc. Demander à l'URSSAF et au RSI de fournir une attestation fin février 2014 mentionnant que je suis à jour de mes cotisations de 2013 ? C'est tout bonnement impensable vue la rapidité de traitement des dossiers qui leur sont confiés. J'ai donc pris mon bâton de pèlerin représenté pour l'occasion par un téléphone cellulaire et deux numéros surtaxés, il n'y a pas de petits profits. En effet, contrairement à ce qui est écrit sur les sites de l'URSSAF et du RSI, il est impossible d'obtenir ces attestations électroniquement même une fois dûment enregistré sur les sites respectifs. J'ai essayé pour vous, ma comptable a confirmé.

Ayant déjà eu maille à partir avec le grand machin que personne ne nous envie et qui s'appelle l'URSSAF, j'ai commencé mes démarches par le RSI pour m'entendre dire que je ne suis pas un heureux cotisant de ce charmant bidule. Dans ce cas, qui donc se permet depuis plusieurs années de prélever des sommes indécentes sur mes comptes ? Le RSI ne me connaissant pas, je me rabats sur mon organisme conventionné qui, lui, me retrouve et m'annonce que je ne suis pas à jour de mes cotisations de 2012.

Là, je m'énerve parce que j'ai sous la main l'attestation du RSI qui ne me connaît pas et qui m'a pourtant envoyé un document que je conserve jalousement indiquant que toutes les cotisations dues pour 2012 avaient été réglées. Passons donc à 2013. Là encore, je ne serais pas à jour.

Il est vrai que j'ai eu un rattrapage énorme entre septembre et décembre 2013 et que j'ai demandé au RSI de régler ce rattrapage en trois fois, les 24 novembre, 24 décembre 2013 et 24 janvier 2014. J'ai eu droit au passage à 10% de pénalité. Là non plus, il n'y a pas de petits profits.

Si les deux premiers chèques ont bien été encaissés (déposés en main propre), celui de janvier 2014 envoyé en courrier suivi n'a pas été traité. À quoi aurais-je dû m'attendre, c'est presque un fonctionnement normal et pour une fois, la poste n'est pas en tort, ce courrier ayant bien été distribué.

Ne pouvant obtenir ce papier et n'ayant pas les moyens de payer immédiatement le relicat, je décide donc d'attaquer le centre d'appel de l'URSSAF par la face nord en leur demandant immédiatement si j'étais à jour de mes cotisations chez eux. La réponse étant affirmative, j'avance mon pion en demandant si, par le plus grand des hasards, il était possible de m'envoyer cette attestation par courrier électronique. Ce n'est pas possible. En revanche, ce qui est possible, c'est de l'imprimer chez eux depuis leur logiciel de gestion, de le glisser dans une enveloppe et de coller un timbre urgent sur cette enveloppe.

Nous sommes en 2014. J'ai bien vérifié tant j'ai eu l'impression un instant d'être tombé dans une faille de l'espace-temps. Les entreprises et les professions libérales sont contraintes à utiliser les déclarations informatiques, mais l'URSSAF est incapable d'envoyer par courrier électronique une attestation de règlement.

Nous vivons vraiment une époque moderne.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Nao, c'est rigolo ! BASENAME: le-nao-c-est-rigolo DATE: Mon, 24 Feb 2014 20:35:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Grincherie en panne CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Après avoir entendu durant trois mois que j'étais trop diplômé, trop compétent pour ne pas dire trop cher, que j'allais m'ennuyer chez tel ou tel client, je vais participer à la conception de la nouvelle mouture de Nao. Qu'est-ce que Nao ? Un petit robot humanoïde d'une soixantaine de centimètres de haut tout à fait craquant et, chose qui devrait intéresser Montebourg, un produit français.

Fig. 1 : deux Nao en évolution

Je vais enfin pouvoir refaire de l'électronique intéressante, pas du bricolage ou de l'informatique jetable et inintéressante au possible. Étant donné que cette tâche est très prenante, je risque d'avoir un peu moins de temps pour mes séances régulières de thérapie de groupe.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Mon, 03 Mar 2014 08:24:48 +0000 URL:

Il y a de tout, dont du Linux et des trucs maison.

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Sun, 02 Mar 2014 10:02:47 +0000 URL:

Super pour le boulot, mais surtout ne nous abandonnez pas.
Qui va me faire rire (jaune) si vous désertez?

----- COMMENT: AUTHOR: dodo DATE: Fri, 28 Feb 2014 21:57:01 +0000 URL:

Content pour toi ! C’est à base de Linux les Naos ou c’est
secret défense ? /o\

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Wed, 26 Feb 2014 12:25:34 +0000 URL:

Je ne comprends pas bien. Il n’y a à l’heure où j’écris ces lignes aucun filtrage actif depuis votre URL… Affaire à suivre.

----- COMMENT: AUTHOR: egomet DATE: Tue, 25 Feb 2014 13:32:50 +0000 URL:

Bonne nouvelle!

Au plaisir de vous lire malgré tout!

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Tue, 25 Feb 2014 13:11:17 +0000 URL:

Je suis passé par NeoProfs pour venir ici car voici le message que j’obtenais quand je cliquais sur le lien que j’affiche sur mon blog pour vous suivre.

“403 Forbidden

Please stop referer spam.

We have identified that you have been refered here by a known or supposed spammer.

If you feel this is an error, please bypass this message and leave us a comment about the error. We are sorry for the inconvenience.

If you are actually doing referer spam, please note that this website/b2evolution no longer records and publishes referers. Not even legitimate ones! While we understand it was fun for you guys while it lasted, please understand our servers cannot take the load of all this cumulated spam any longer… Thank you.

Also, please note that comment/trackback submitted URLs will be tagged with rel="nofollow” in order to be ignored by search engines.”

Et bonne nouvelle que cet emploi !

----- COMMENT: AUTHOR: atg DATE: Tue, 25 Feb 2014 09:11:46 +0000 URL:

Eh bien voilà une bonne nouvelle !

Comme quoi la compétence paie toujours, à un moment ou à un autre.

Bon boulot et continuez un peu votre thérapie de groupe !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Libération BASENAME: liberation DATE: Wed, 12 Feb 2014 09:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Il serait malhonnête de dire que je soutenais les idées politiques du quotidien Libération, mais je dois dire que ce journal ne récolte aujourd'hui que ce qu'il mérite.

En effet, depuis sa création, il ne suffit pas pour un tel journal, estampillé à gauche, de traiter d'actualité, il faut encore qu'il ne perde pas de vue sa ligne politique. Or ce journal a trahi son lectorat en ayant une vue à court terme et, pensant caresser ce même lectorat dans le sens du poil, a perdu l'essence de sa ligne politique et éditoriale.

Acheter Libération n'est pas aussi neutre que lire le Monde ou le Figaro. Les partis pris des lecteurs sont plus prononcés. Mais cela ne signifie pas qu'il ne faut pas informer ses lecteurs.

Je me souviens qu'au début de la fameuse crise dans laquelle nous sommes toujours et que nous ne sommes pas prêts de quitter, j'avais pris rendez-vous avec le journaliste économique en chef de Libération. Pourquoi Libération ? Pour plusieurs raisons. D'une part, ce n'était pas très loin de chez moi, mais aussi je pensais naïvement qu'un journal marqué à gauche aurait plus de liberté pour informer ses lecteurs de ce qui était en train de se passer et qui allait nous envoyer dans le mur. J'ai eu un entretien de deux heures et j'avais apporté avec moi un certain nombre de documents sur l'asphyxie des entreprises par le secteur bancaire français. Lehman Brothers n'avait pas encore fait faillite et le château de cartes tenait encore à peu près. Il y avait matière à monter un dossier complet sur l'explosion à venir de l'économie française. Au lieu de cela, rien. J'ai juste eu une fin de non recevoir parce que cela n'était pas dans l'air du temps et que cela risquait de ne pas aller dans le sens de la ligne éditoriale du journal en question. Parler des problèmes du financement des entreprises dans un journal ouvertement de gauche sectaire n'était pas souhaitable.

Pourtant, tout en étant de gauche, il n'est pas interdit d'informer. Le Monde offre des tribunes à des gens de droite comme le Figaro le fait pour des gens de gauche. Libération, non. Ce titre est bien trop sectaire pour parler de choses qui pourraient froisser son lectorat.

Libération est ainsi victime de ce que j'appellerais le syndrome de l'Humanité. En effet, les lecteurs attendent moins d'un journal aujourd'hui une ligne politique qu'une source d'information. Mettre sur le papier juste ce que son lectorat attend est le meilleur moyen de se tirer une balle dans le pied parce que ce lectorat s'aperçoit assez rapidement avec tous les nouveaux media que l'information distillé est lacunaire. Acheter ce journal devient donc un acte militant, plus un acte dicté par un désir d'information.

Le seul moyen de sauver Libération est d'en faire un journal d'information, pas une tribune politique qui fournit accessoirement un peu d'actualité. Mais, je ne sais pas pourquoi, ce n'est pas dans l'air du temps. Advienne donc que pourra.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Oracle m'a tuer BASENAME: oracle-m-a-tuer DATE: Sun, 09 Feb 2014 11:32:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais l'informatique CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'utilise du matériel informatique. Du vrai, censé être fiable, pas du PC ou du Macintosh pas cher et jetable. Rectification, le Macintosh est cher et pourtant jetable.

J'ai retiré de production récemment une Sun Ultra1E de 1997, mais il me reste toujours une U2E tournant sous Solaris9 vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui va aujourd'hui sur ses quinze ans de bons et loyaux services. Elle a d'origine 2 Go de mémoire et deux processeurs à 300 MHz. J'ai tout de même changé les disques d'origine pour qu'elle utilise deux disques de 300 Go en Raid1. On n'est jamais trop prudent.

Heureusement que j'avais cette machine sous la main puisque vendredi derner, dans la soirée, une de mes Sun T1000 a décidé de rendre l'âme sur un problème d'alimentation. Je précise que cette T1000 est branchée sur un secteur secouru et parfaitement ondulé à 230V, que l'onduleur produit une forme d'onde parfaitement sinusoïdale et que la température et l'humidité de la pièce blanche dans laquelle elle fonctionnait sont parfaitement régulées à 20°C et 40% d'humidité relative. Connectée directement sur le réseau électrique standard, je pense qu'elle aurait sauté bien avant.

Cette T1000 a moins de sept ans et son prix d'achat était de plus de dix mille euros hors taxe.

Ce qui est acceptable pour un vulgaire PC à moins de mille euros ne l'est pas pour une telle machine qui n'est pas exactement jetable. D'autant que l'on sait faire des choses fiables.

En effet, parmi mes machines bizarres mais assez rarement allumées, il me reste un lot de SparcStation 20 munies soit de deux SuperSparc 75 MHz ou d'HyperSparc 200 MHz en version double ou quadruple, une SparcStation 2 (de 1991) et une 5, une SparcStation IPX, une Ultra60, une Ultra420, quatre Blade2000 et un AlphaServer 800. En dehors d'une alimentation d'U60 qui a claqué mais il faut dire qu'elle avait été stressée par un réseau électrique perturbé à Brive-la-Gaillarde par de nombreux orages, aucune de ces machines n'a eu le moindre problème et elles fonctionnent toujours comme au premier jour. L'électronique peut donc être quelque chose de fiable, encore faut-il y mettre le prix et ne pas faire des économies de bouts de chandelles. Je passe naturellement mes Ultra5 qui sont vraiment légères d'un point de vue électronique et la qualité des mémoire d'origine Sun qui n'arrêtent pas de claquer depuis quelques années surtout dans les Ultra5, les Blade2000 et les T1000. Étrangement, en achetant des mémoires compatibles, je n'ai plus ce problème. Je ne crois pas trop aux coïncidences.

Force est de constater qu'à partir de 2005, si le prix des machines Sun n'a pas franchement baissé, leur qualité est devenue déplorable. Sun Microsystems a donc vécu depuis sur un malentendu. Si l'architecture Sparc est sans doute avec la POWER l'une des dernières architectures matérielles performantes et, n'ayons pas peur des mots, valables et propres depuis que l'Alpha a été fossoyé sans vergogne par Hewlett-Packard qui est en train de le payer très cher, le reste de l'électronique est particulièrement bâclé. Pourquoi donc acheter de telles machines beaucoup plus chères qu'un PC de base et tout autant jetables ? Aucune raison valable, tant financière que technique, ne le justifie.

Je ne sais pas ce que va devenir l'architecture Sparc. Je ne sais pas ce que va en faire Oracle, mais j'ai très peu d'illusions. Pourtant, les processeurs Sparc ont leurs épingles à tirer dans la bataille de la réduction de la consommation. Mes quatre antiques T1000 déploient cent douze fils d'exécution parallèles, sont chacunes munies de deux disques SAS et de 4 ou 8 Go de mémoire et sont connectées à une baie SunStorage de douze disques U320. Le tout consomme en pointe 4A sous 230V. Difficile de faire mieux, même avec des serveurs à base d'Intel Atom comme j'en ai vu récemment.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Postuler à son propre poste BASENAME: postuler-a-son-propre-poste DATE: Sat, 08 Feb 2014 19:44:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Si vous avez suivi mes pérégrinations ces derniers mois, vous savez que je viens de passer deux ans à faire de l'expertise technique payée à la journée dans un laboratoire de recherche d'un grand groupe industriel français.

Le lundi 18 novembre dernier, je reçois un coup de fil vers 20h00. J'étais arrêté sur une aire d'autoroute dans le coin de Beaune, il pleuvait. J'apprends que je n'ai pas besoin de venir travailler le lendemain matin, ma mission d'expertise était arrêtée unilatéralement pour des raisons de coupes budgétaires.

Très bien. Je suis pourtant allé à mon bureau le lendemain matin pour le vider de mes affaires personnelles.

Le 19 décembre, ce laboratoire publie tous azimuts des annonces pour quelque chose qui ressemble de manière étonnante à mon propre poste. Début janvier 2014, je m'en rends compte et pousse le vice à postuler sur mon propre ancien poste.

J'ai reçu la réponse suivante :

Message à l'attention de Monsieur Le Grincheux

Bonjour,

Nous vous remercions de l’intérêt que vous avez porté à l'offre de Ingénieur de Recherche Technologies blablablah-blablablah.

Après analyse de votre dossier, nous ne pouvons pas donner une suite favorable à votre candidature.

Sauf avis contraire de votre part, nous conservons votre dossier et nous vous invitons à le mettre régulièrement à jour et à postuler sur de nouvelles offres, en utilisant toujours le même nom d'utilisateur : le_grincheux.

Nous vous souhaitons d’aboutir dans votre projet.

Cordialement,

Grand groupe industriel français Recrutement

Ainsi, si je comprends bien, je ne suis pas apte ou pas assez compétent pour occuper le poste que j'ai occupé durant plus de deux ans à la satisfaction de tout le monde. Pourtant, la prestation étant payée à la journée, il était assez simple pour eux de rompre le contrat unilatéralement.

J'aurais une fois de plus préféré qu'on ne dise que je suis trop vieux, que je suis trop cher ou que je vais m'embêter et que je chercherai donc un autre poste répondant mieux à mes aspirations. Cela aurait au moins le mértie d'être clair.

Remarquez, ce n'est pas mieux que Thalès. J'ai postulé chez eux un vendredi soir vers 22h00. Le dimanche soir suivant, vers 22h00 aussi, j'ai reçu une fin de non recevoir signée de la direction des ressources humaines. On ne va pas me faire accroire que les ressources humaines de Thalès travaillent le week-end. Non, un stagiaire a dû créer un petit programme de réponse automatique et ce programme est tellement mauvais qu'il ne tient pas compte des jours ouvrés.

Je me demande en fait si je n'aurais pas aimé ne pas avoir de réponse du tout tant ces deux réponses sont du mépris pour les candidats.

Heureusement que que reçois aussi des réponses plus franches et d'autant plus franches que les recruteurs en question ont pris la peine de téléphoner à toutes les personnes placées en référence :

Dear Le Grincheux

Thank you for your recent application, and for your interest in a career with our company.

We were very impressed with your experience, however, we must inform you that you are overqualified for this position. We will therefore not be progressing further with your application at this time.

We are a growing, thriving organization, and encourage you to continue to check our job postings, and re-submit your application as new opportunities arise that may be more closely suited to your experience and expertise. In the meantime, we wish you every success in your job search.

Sincerely yours

Blablablah AG

Mrs Recruteuse en chef

Manager Human Resources

Le résultat est le même, mais au moins, je n'ai pas l'impression d'être pris pour un imbécile. Quelqu'un a effectivement pris la peine de se pencher sur mes documents. Mine de rien, c'est mieux. Ce n'était pas un laboratoire français. Cela vous étonne-t-il ?

----- COMMENT: AUTHOR: celestic DATE: Thu, 13 Feb 2014 12:48:11 +0000 URL: http://celestic.info

Effectivement, les bons consultants en recrutement sont rares.
Je n’en ai connu que deux… Deux qui m’appellent régulièrement pour savoir où j’en suis, si je me plais dans ma boîte. Qui me proposent de temps en temps des offres qui correspondent exactement à ce que j’ai recherché quand je les ai connus.
2 seulement… parmi la multitude d’appels pour des postes qui ne correspondent à rien, par des minus qui ne veulent qu’enrichir une base de données.
Pour moi, c’est très simple: pas de détail sur le poste au téléphone, pas de rdv. Je me suis peut-être privé d’opportunités, mais face au temps et à l’énergie économisés, y’a pas photo.
Quant aux réponses automatiques, elles sont devenues standards dans les grosses boîtes.
Je préfère largement essayer de trouver quelqu’un qui y travaille et qui pourrait m’orienter vers un des managers.
ça marche rarement, mais c’est quand même efficace.

----- COMMENT: AUTHOR: aredius44 DATE: Sun, 09 Feb 2014 09:23:08 +0000 URL:

Bonjour,

Je connais quelqu’un de proche qui a candidaté en Allemagne pour un poste d’ingénieur. Il a été contacté non par des cabinets de recrutement si prisés en France (une source d’emploi !) mais par des ingénieurs qui ont utilisé le téléphone. Ils lui ont posé des questions techniques. Il a été embauché sans avoir eu de rencontre physique. Deux jours après il était en poste.
J’ai plusieurs histoires proches avec d’autres pays.

Bon courage.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le cas Marie-Cécile Renault du Figaro, ancien premier quotidien national tombé bien bas BASENAME: le-cas-marie-cecile-renault DATE: Thu, 06 Feb 2014 17:53:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Depuis quelques semaines, le nombre des candidats à la désaffiliation au régime de sécurité sociale français augmente tant et si bien qu'il y a actuellement un véritable vent de panique. En effet, ce système ne survit que grâce à une enceinte de fil de fer barbelé et bon nombre d'heureux cotisants quittent le navire pour des assurances bien plus efficaces, même en cas de longue affection, et bien moins chères que notre sécurité sociale.

À la suite de l'émission inqualifiable de Guillaume Erner hier matin sur France Inter (voir le papier en date du 6 février 2014), j'ai pu constater que le nombre d'articles signalant qu'il était illicite de quitter cette assurance avait explosé en un mois. Les caisses de sécurité sociale ont peur. Elles sont peur d'imploser faute d'heureux cotisants.

Mais la cerise sur le gâteau est un article du Figaro daté du 2 février courant et signé par Marie-Cécile Renault. Sans vergogne, elle conclut son article par ceci :

En attendant, sans opter pour la désaffiliation « sauvage » prônée par le groupuscule les « libérés », qui est totalement illégale, certains cotisants adoptent une stratégie d'évitement. D'après le sondage SDI, plus du quart des indépendants se sont organisés pour bénéficier d'un statut différent (salarié ou assimilé salarié) par volonté de ne plus avoir à faire au RSI.

Pour asséner de telles contre-vérités depuis un mois, il faut vraiment que le nombre de rats qui quittent le navire ait explosé. J'aime assez le terme de groupuscule, d'autant que ce groupuscule prône des choses totalement illégales.

Non seulement les mots sont infamants, mais en tant que journaliste, vous devriez connaître la loi du 29 juillet 1881. Vous savez, cette loi qui parle de la liberté de la presse et qui devrait être insrite au fronton de toutes les écoles de journalisme de France et de Navarre. Pour information, je vous cite ici son article 27 :

La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d'une amende de 45 000 euros.

Les mêmes faits seront punis 135 000 euros d'amende, lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi sera de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l'effort de guerre de la Nation.

L'alinéa qui nous intéresse est le premier. Mais le Figaro et sa journaliste pourraient aussi être attaqués au travers de l'article 29. En tous les cas, ils le mériteraient amplement puisque cet article stipule :

Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.

Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure.

Il y a matière et j'espère que les oreilles vont siffler. Le Figaro n'est décidément plus ce qu'il était.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Désinformation BASENAME: desinformation DATE: Thu, 06 Feb 2014 10:37:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

Ce matin, sur France Inter, Guillaume Erner lançait un débat sur la sécurité sociale. Un débat. J'ai eu l'impression un instant de revenir à la grande époque de la RTF tant le débat était une absence de débat. Les invités étaient :

Cela commençait bien. Trois invités, trois personnes qui allaient a priori défendre bec et ongles la sécurité sociale. Le résultat était pire encore que mes rêves les plus fous.

Alors rétablissons les faits et signalons au passage que les propos de désinformation qui se sont tenus dans cette émission, surtout ceux de Thomas Fatome, sont punissables pénalement. J'espère qu'un jour, tous ces gens qui colportent autant de contre-vérités seront punis. Cela fait vingt ans que cela dure et je trouve cela un peu long.

Partons donc du début. La sécurité sociale n'est pas un organisme public. Les URSSAF non plus. La preuve en est que leurs salariés ne sont pas des fonctionnaires. Il ne s'agit pas d'une assurance gérant un risque mais d'une caisse fonctionnant sur un système fiscal. Il ne s'agit pas non plus d'un régime obligatoire, mais d'une juxtaposition de régimes professionnels. C'est justement parce que ce sont des régimes d'assurance professionnels qu'il n'y a pas de monopole possible. Ils ne devraient pas relever d'une justice d'exception, le tribunal des affaires sociales, mais de la justice ordinaire, le tribunal de grande instance. Problème, personne ne se souvient d'avoir signé un jour un contrat le liant avec ce magnifique machin que le monde entier ne nous envie pas.

Je ne connais aucune personne qui se soit libérée de la sécurité sociale en faisant les choses dans les règles de l'art et qui ait été condamnée pour s'être assurée ailleurs. En effet, s'il est interdit de ne pas avoir d'assurance, il est tout à fait possible d'avoir une assurance dite au premier euro. Aucun assureur français n'offre une telle assurance car il l'état français fait pression, mais des assureurs européens qui n'ont que faire des pressions le proposent. Pire encore, ces assurances n'ont pas le droit de moduler leurs cotisations en fonction d'un risque individuel ni de résilier un contrat lorsque les primes sont réglées. Prétendre qu'à la première affection de longue durée ces assurés seront radiés est de la désinformation et devrait être punie comme telle !

Certains sont libérés depuis vingt ans. Et depuis vingt ans, les caisses de collecte (URSSAF, RSI, CIPAV) essaient de les user en multipliant les procédures judiciaires qui ont toutes été perdues par ces caisses. Si le droit même français était réellement en faveur de ces caisses, elles n'auraient pas perdu leurs procédures où elles sont en plus juges et parties.

La sécurité sociale est une vaste fumisterie qui s'auto-justifie sur un malentendu. Elle est gérée par des partenaires sociaux qui ne représentent qu'eux et parfois leurs adhérents. Elle ouvre donc des droits à certains français et les refusent à d'autres qui pourtant cotisent bien plus. Typiquement, les trois millions de travailleurs non salariés n'ont pas la sécurité sociale, paient un RSI qui rembourse bon an mal an 60% des affections de longue durée, n'ont pas de prévoyance, n'ont droit à rien s'ils ne peuvent se payer une complémentaire efficace. Pour fixer les idées, j'ai dû payer quatre ans de cotisations de ma complémentaire pour avoir un couverture complète ! Et je n'ai pas les moyens de me payer une prévoyance avec ne seraient-ce que trente jours de carence. La solidarité fonctionne donc à sens unique.

Tant que ce sera le cas et que la sécurité sociale sera aussi mal gérée, le problème perdurera. Mais avec notre carcan d'idéologie crasse, on préfère mettre à l'index ceux qui quittent un navire qui coule et ne leur convient pas, qu'il s'agisse de coût, d'inefficacité chronique, de gestion déplorable et, n'ayons pas peur des mots, de foutage de gueule du cotisant. Non, les gens qui quittent le navire ne sont pas de méchants libéraux qui ne veulent pas être solidaires. Ceux qui quittent le navirent voient qu'une assurance même privée coûte moins cher que la sécurité sociale pour des couvertures supérieures. Il y a donc un problème de fond que personne ne veut régler en France parce qu'il ne faut surtout pas dire que ce système est à bout de souffle et complètement perverti.

Continuez comme cela. Cela ne vous grandit pas. Et ce système à l'agonie va finir par imploser, nous amenant à un système pire que l'épouvantail du système de santé américain que vous brandissez comme un mètre-étalon de ce qu'il ne faut pas faire.

Pauvre France !

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Wed, 12 Feb 2014 08:48:10 +0000 URL:

Vous oubliez dans le lot le “big problem” que représentent les fameuses caisses des étudiants. J’ai cru que j’allais mettre le feu à la LMDE quand mes enfants ont été OBLIGES d’y adhérer. J’ai trois enfants, leur père, fonctionnaire est à une caisse en or massif qui les couvre gratos (M..N, pour ne pas la citer) jusqu’à 27 ans, à condition qu’ils soient glandeurs ou chômeurs.
S’ils décident de se préoccuper un tantinet de leur avenir ils doivent commencer par raquer 500 Euros par an à une caisse qui perd systématiquement les dossiers, ne rembourse jamais et est impossible à joindre au téléphone.
Quand on se penche sur l’utilité et le bien fondé de ces caisses on a de jolies surprises.
En gros elles sont là pour caser les militants et fournir des fonds aux politiques en manque de Rolex (cf DSK, en son temps avec la MNEF).
Il y aurait un sacré ménage à faire…..

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Pas besoin d'avoir fait polytechnique BASENAME: pas-besoin-d-avoir-fait DATE: Tue, 04 Feb 2014 11:45:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvais esprit CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Lorsque les journalistes se targuent de faire des mathématiques, le résultat peut être assez cocasse. C'est d'autant plus navrant que le spécialiste en question enfonce le clou, du haut de son incompétence, en signalant qu'il n'est pas nécessaire d'avoir fait polytechnique. Il aurait au moins, vu son âge, dû éviter de sécher ses cours de mathématiques élémentaires. Je vous laisse seuls juges.

Cinq augmentations annuelles de 6%, cela n'a jamais fait 30% en cinq ans, mais 33,8% desquels il faudrait retirer l'inflation. Avec une inflation annuelle de 3%, cette augmentation ne serait que de 16% en cinq ans.

Et souvenez-vous que vous venez de voir un journal télévisé de France 2 et que c'est grâce à vos impôts.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Solide comme une cocotte en papier BASENAME: solide-comme-une-cocotte-en DATE: Fri, 31 Jan 2014 09:04:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Mercredi dernier se tenait à Bercy la cérémonie des vœux de Fleur Pellerin. À cette occasion, le ministre délégué à l'économie numérique a présenté une initiative de son ministère accompagnée comme il se doit d'un logo et d'un site internet dédié.

L'objectif de cette opération est, selon le ministre, de construire un mouvement de mobilisation collective pour la croissance et le rayonnement international des startups françaises du numérique. C'est beau, c'est ronflant.

Je ne vais pas discuter du bien fondé de cette initiative ni de ses conséquences à moyen et long termes même si je suis pour ma part assez dubitatif. La création d'entreprises innovantes ne peut être décidée par la gouvernement, tout au plus incitée, et si l'on veut inciter des entrepreneurs à se lancer, il faut qu'il puissent revenir en arrière sans hypothéquer ou liquider leurs biens personnels. Et c'est d'autant plus vrai que ces entreprises sont innovantes parce que ces dernières doivent investir beaucoup plus dans les opérations de recherche et de développement et qu'aucune banque, publique ou privée, ne les financera. Pas plus la nouvelle BPI que l'ancien Oséo parce que l'octroi d'une ligne de trésorerie de la part de la BPI est associée à un emprunt bancaire à hauteur maximale de 1 € de la PBI pour 1 € d'un banque.

Mais revenons à ce logo. Voici ce que l'on pouvait voir dans les salon de Bercy :

Fig. 1 : logo sans doute onéreux de la French Tech

C'est intéressant. Outre le fait que ce soit mal cadré, un peu de blanc en haut et en bas n'aurait pas nuit sauf si le support était vraiment trop cher, le symbole est assez bizarre. Mon esprit retors y voit que la technologie française est solide comme une cocotte en papier. Quant à la couleur rose, je n'ose pas comprendre l'allusion.

Une cocotte en papier. La métaphore animalière est-elle conçue pour reléguer les pigeons aux oubliettes de l'histoire ? J'aurais plutôt attendu un logo avec un béret et une baguette de pain voire un camembert et un globule de rouge ou, pourquoi pas, un casque de scooter sur une moufette rayée puisque le french lover a encore fait rigoler la terre entière.

Non, nous avons simplement droit à une cocotte en papier rose et un site internet qui, de façon assez surprenante pour un site au nom vaguement anglophone et tourné principalement vers l'étranger, n'a pas à l'heure où j'écris ces lignes de version anglaise. J'ai cherché, attentivement, il n'y a que des pages en français.

Pourtant, Fleur Pellerin a conclu son discours par sa vision de ce que doit devenir la French Tech. Il s'agit de faire émerger une grande fédération des acteurs de l'économie numérique française. En effet, dit-elle, « ensemble, nous allons vraiment positionner la France sur la carte des nations agiles et innovantes en soutenant la croissance et le rayonnement de nos startups. Vive la Startup Republic, vive le French Tech, vive la France ! »

Les nations agiles. Rien que ça.

Sans commentaire.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 04 Feb 2014 12:14:49 +0000 URL:

Le coq ? Cet animal capable de chanter sur un tas de fumier avec les deux pattes dans la merde ? Dans ce cas, il s’agit certainement d’un coq.

Mais il me semble toujours en papier.

----- COMMENT: AUTHOR: toxn DATE: Fri, 31 Jan 2014 13:22:48 +0000 URL:

Ne serait-ce point un coq ?

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Fri, 31 Jan 2014 09:57:29 +0000 URL:

Ce logo est certainement l’oeuvre de “créatifs” qui ont du être grassement payés.
Triste époque.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Le Doha d'honneur BASENAME: le-doha-d-honneur DATE: Wed, 29 Jan 2014 11:00:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les politiciens CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne sais pas si vous le savez, mais il existe à Doha, capitale du Qatar, un lycée franco-qatari portant le doux nom de lycée Voltaire. Ce lycée enseignera désormais la charriah, la loi islamique, et la mixité y sera interdite. Ce fait n'est pas dû au seul gouvernement qatari, l'accord a été signé par Hélène Conway-Mouret, actuelle ministre délégué aux français de l'étranger.

Vous avez bien lu. Un ministre du gouverment qui nous contraint à accepter le fameux mariage pour tous et l'égalité des sexes qui sont deux réformes bien plus urgentes que la fiscalité ou le marché de l'emploi vient de signer de son plein gré un accord qui institue la séparation des sexes et l'enseignement de la loi charriah au lycée Voltaire de Doha.

Le clou est enfoncé par le procureur général du Qatar, Ali Ben Fetis Al-Marri. Ce charmant monsieur qui est également président du conseil d'administration de l'école a cru bon de déclarer à l'Agence France presse :

Il y a trois questions importantes pour les Qataris et les Arabes qui fréquentent cette école, et ce sont l'enseignement de la charriah islamique, de la langue arabe et de la séparation entre garçons et filles à partir d'un certain âge. Nos amis français se sont montrés compréhensifs car l'essentiel pour nous est d'avoir des Qataris francophones attachés à leur langue et leur religion. 

Nos amis français. Le terme me laisse songeur surtout dans la bouche d'un qatari. Ce terme est, dans la bouche d'un diplomate du Moyen-Orient, assez condescendant.

Ces amis français sont tellement compréhensifs que notre gouvernement s'est incliné. C'est assez cocasse lorsqu'on sait que la sablière enchantée supporte l'islamisme international autant que la coupe du monde de football tout en restant un potentat archaïsant exploitant sans vergogne des milliers d'esclaves venus d'Asie.

Cette affaire n'est que la suite d'un feuilleton. En effet, à la fin de l'année 2012, l'ancien proviseur de l'établissement, Franck Choinard, avait été contraint à partir précipitamment. Il était menacé d'un procès à la suite d'une plainte d'une employée. Pourquoi a-t-il fui ? C'est assez simple, le droit à la défense n'y existe pratiquement pas. Ainsi, lorsqu'on est dénoncé dans un tel pays pour attitude anti-musulmane, il n'est que temps de ramasser ses petites affaires et de retourner dans un pays civilisé. Il faut noter que cette plainte n'est pas arrivée seule. Le proviseur de l'autre lycée français, le lycée Bonaparte, avait lui aussi été remercié pour une soi-disant affaire dez pédophilie. Je dis soi-disant parce qu'il a été prouvé que l'origine de ces différends résidait dans le contenu des programmes enseignés en histoire et en sciences.

Le lycée Voltaire accueille un millier d'élèves. L'enjeu est donc de taille pour le petit Qatar qui refuse qu'un millier d'adolescents, donc à l'époque de leur vie où ils sont le plus intellectuellement maléables, puisse s'engager sur le chemin de la découverte. Pour l'un des états les plus obscurantistes du monde sous couvert d'une pseudo-modernité affichée, ce n'est pas envisageable. Le potentat local ne peut laisser le ver s'introduire dans la datte.

Pourtant, le gouvernement français n'a rien fait. Pire, il avalise. Il a tellement besoin des investissements qatari dans l'hexagone qu'il en perd tout honneur.

Nous vivons donc une époque magnifique. Sous prétexte de devoir continuer à vivre au-dessus de nos moyens, nous bradons nos dernières onces de respectabilité pour un plat de lentilles à des gens qui en sont de toute façon indignes.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Tue, 04 Feb 2014 10:34:42 +0000 URL:

Vous êtes encore plus mauvaise langue que moi…

----- COMMENT: AUTHOR: desperateortho DATE: Tue, 04 Feb 2014 10:32:04 +0000 URL:

Quand on sait que l’éducation nationale est un nid de gauchistes qui ne sait que parler des valeurs de la république et de la laïcité, c’est assez ironique.
Le chiffre de la feuille de paie d’enseignant expat calme bien des ardeurs militantes, on dirait…..

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Fri, 31 Jan 2014 11:34:09 +0000 URL:

Nous allons devoir essayer la méthode Qatar tique.

----- COMMENT: AUTHOR: clweb DATE: Fri, 31 Jan 2014 09:55:37 +0000 URL:

Lénine aurait dit: « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ».

Je constate que c’est toujours vrai, simplement que les communistes ont été remplacés par des intégristes religieux.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: L'excuse BASENAME: l-excuse DATE: Mon, 27 Jan 2014 11:15:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

J'ai postulé au début du mois de janvier dernier à un poste de chercheur en traitement du signal dans une entreprise dont le principal produit est un système de sonorisation évitant les problèmes d'interférences.

Le poste était d'après le cabinet de recrutement qui m'a contacté à 60 k€ bruts annuels.

J'ai donc tenté ma chance. Après tout, j'ai soutenu une thèse sur le problèmes d'interférences en radio. Le passage de la radio à l'onde acoustique est assez trivial. Pour augmenter mes chances, j'ai donc postulé en ajoutant aux traditionnelles lettres de motivation, CV et autres certificats mes deux thèses et mes articles publiées dans des revues à comité de lecture comme IEEE-SP.

J'ai obtenu ce matin, après m'être battu avec le cabinet de recrutement pour avoir une réponse, un refus simple et non motivé. Au point où j'en étais, je désirai savoir pourquoi. Et j'ai eu la réponse : l'entreprise préfère quelqu'un qui vient du milieu de l'industrie audio (sic).

Admettons.

Comme tous les matins, je continue mes recherches. Je passe donc, entre autres, en revue les offres disponibles sur le site internet dudit cabinet. Là, je m'aperçois que d'une part ce cabinet a une exclusivité sur cette offre, que le salaire proposé n'est que de 35 k€ bruts annuels et, surtout, que cette offre date d'il y a plus d'un an.

Conclusion : encore une entreprise qui cherche le mouton à cinq pattes qu'est l''employé pas cher, compétent et prêt à s'investir dans son travail. À refuser de payer les compétences, une entreprise ira toujours dans le mur. Ce n'est qu'une question de temps. Mais éconduire les candidats sous un faux prétexte, parce que la raison fondamentale est une histoire de coût et non de prétendue origine industrielle, n'est pas pour me rassurer non plus.

Recruteurs de tous poils, ayez au moins le courage de vos opinions. Cela ne gâche rien.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Coup de téléphone BASENAME: coup-de-telephone DATE: Thu, 23 Jan 2014 11:22:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Monde de merde CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Ce matin, j'ai essayé de téléphoner au service recrutement d'une grande entreprise du Bas-Rhin pour savoir si un cabinet de l'autre bout de la France avait reçu un mandat pour trouver des candidats à un poste précis. En effet, je me fait démarcher par des recruteurs qui ne semblent pas en savoir plus que moi sur le contenu du poste. Ce qui est somme toute étrange.

J'ai pu avoir la directrice des ressources humaines après m'y être repris à trois fois. Après la musique d'attente, je n'ai eu qu'un silence. Un silence de vingt-huit minutes exactement. J'entendais la respiration de la personne qui n'a jamais dit un mot. Au bout de ces vingt-huit minutes, la communication a été coupée.

Ce n'est pourtant pas compliqué de répondre « oui monsieur, voyez avec eux » ou « non, et nous n'avons pas de poste ». L'attitude est juste révoltante.

----- COMMENT: AUTHOR: bertrand DATE: Thu, 23 Jan 2014 14:18:26 +0000 URL:

Après avoir mis les pieds dans le plat auprès du cabinet de recrutement, j’ai eu la confirmation que le cabinet en question n’avait aucun mandat pour recruter pour cette entreprise.

Mais cela n’ôte en rien le côté infâme de la première conversation téléphonique.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La jungle des recruteurs BASENAME: la-jungle-des-recruteurs DATE: Thu, 23 Jan 2014 10:14:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Je ne supporte plus cette lie de l'humanité. Je considère qu'un ingénieur qui n'a jamais fait de technique avant de se réorienter dans une carrière commerciale est mauvais. Mais que dire de ceux qui passent directement du côté obscur de la force en devenant des recruteurs tout en affichant dans leur signature de courrier électronique ingénieur diplômé de telle école en telle année comme s'ils avaient quelque chose à prouver ?

Rien. Cela n'en vaut pas la peine. Ils entrent dans la catégorie des imbéciles prétentieux. Un peu comme si je signaix mes courrier Duc de Dantzig et de Pontault-Combault. Ce serait juste ridicule.

Mais ils se permettent de vous juger. Ils se permettent de vous juger alors qu'ils n'en ont ni les compétences ni les moyens intellectuels tout en étant fiers de leurs prérogatives. Ils vous le font bien sentir. Assis sur leur petit pouvoir de nuisance, ils sont maîtres de votre vie.

Je me suis aperçu que plus un cabinet est important, plus les recruteurs qui y travaillent sont médiocres pour ne pas dire au rabais. J'ai même dû discuter avec un psychologue pour déjouer leurs pièges parce que leur but n'est pas de jauger un candidat, ils en sont parfaitement incapables, mais de le déstabiliser, de l'humilier pour voir sa réaction. Sur ce point, j'ai fait d'immenses progrès et j'arrive maintenant à les déstabiliser en les amenant là où je veux. Il faut les voir se débattre lors d'un entretien lorsqu'ils perdent la maîtrise du sujet et que je les emmène exactement où j'en ai envie. C'est particulièrement jouissif même si cela ne fait en rien avancer le problème.

Mais le pire n'est peut-être pas ces cabinet d'abattage, mais les entretiens qui sont menés par des futurs et potentiels supérieurs hiérarchiques. J'ai un CV qui fait peur. Pourtant, tout ce qui y figure est vrai. Je peux en fournir les preuves sans aucune ambiguïté. Je me suis déjà fait traiter de grande gueule. Je pense que le type qui m'a qualifié de la sorte a eu une petite crise de jalousie. Personnellement, je ne tire pas grande gloire de ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle et je ne souhaite à personne d'avoir une vie comme la mienne. Je suis ce qu'il est convenu d'appeler un héros au sens militaire du terme, à savoir une personne qui a la malchance d'être au mauvais moment au mauvais endroit et qui est assez bête pour y rester.

Je suis donc devant une alternative étrange. Soit j'édulcore mon CV pour trouver un poste au rabais mais dans ce cas, je ne corresponds jamais de manière optimale (sic) au poste proposé, soit je le laisse complet et je m'entends dire que je suis trop vieux, trop diplômé ou que je vais m'emmerder (sic) au poste en question.

Au début, je répondais que le fait que je m'emmerde ou non était mon problème et non celui de l'employeur à partir du moment où le travail était fait correctement. Aujourd'hui, j'ai compris que le problème n'était pas là.

Les recruteurs partent du principe qu'un candidat avec un CV comme le mien est cher. Effectivement, mon CV a été jugé à 80000 € bruts annuels minimum par des chasseurs de tête. Les recruteurs le savent. Ils ont donc peur qu'en me proposant un poste moins rémunéré que les quitte dès que je trouve mieux. C'est un premier point négatif. Mais il y en a un second, bien plus pervers. J'ai mis un peu de temps avant de le comprendre.

Il existe en effet un principe universel intitulé le principe de Peter. En voici la description :

Ce principe propose de décrire les évolutions de carrière dans les hiérarchies par des règles simples, puis étudie les corollaires qu'impliquent ces postulats.

Principes de base :

Corollaires (1) :

Corollaires (2) :

Un supérieur hiérarchique a de grandes chance de subir la stagnation de Peter. Embaucher quelqu'un comme moi est donc dangereux pour lui car il sent que mon niveau d'incompétence sera atteint à un échelon supérieur au sien. En d'autres termes, il a peur que je lui pique sa place.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Recrutement éclair BASENAME: recrutement-eclair DATE: Wed, 22 Jan 2014 16:55:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Monde de merde TAGS: ----- BODY:

Je veux ce soir pousser un grand cri de haine envers tous les recruteurs et tous les cabinets de recrutement qui traitent les candidats comme des moins que rien pour ne pas dire de la merde.

Je ne parle pas ici des chasseurs de têtes qui entrent dans une autre catégorie. Je parle des cabinets de recrutement externes ou internes des grandes entreprises.

Il existe un certain nombre de sites internet d'offres d'emploi. Pour être tout à fait honnête, il en existe trop, mais comme ils se piquent tous les annonces les uns aux autres, il suffit en règle générale d'en choisir un ou deux pour avoir une vue exhaustive du marché de l'emploi et des offres en cours.

Avec un peu d'habitude, on repère assez vite des cabinets de recrutement qui ne vivent qu'en court-circuitant les offres des entreprises. Ils démarchent le candidat avant d'aller dire à l'entreprise finale avoir quelqu'un d'exceptionnel à caser chez elle. Ces cabinets ne vivent que par le nombre de personnes placées. Ce sont des boîtes d'abattage et les prétendus recruteurs de ces cabinets sont la lie du métier. Ils jugent quelqu'un au téléphone en quelques minutes, lui faisant généralement comprendre que s'ils sont incapables de faire la moitié de ce que ferait le candidat qu'ils interrogent, ils ont le pouvoir insigne de lui casser ses prétentions. J'ai ainsi pu me voir refuser un poste qui était fait pour moi sous le prétexte étrange d'être trop technique pour un poste technique alors même que la personne du cabinet en question m'avait ouvertement signalé qu'elle ne comprenait rien à la technique tout en ayant un diplôme d'ingénieur d'une école centrale. Passons. Personnellement, lorsque je me présente, je ne commence pas par étaler mes titres.

Le pire étant tout de même les cabinets qui vous font une réponse de refus automatique. J'ai postulé cet après-midi à 15h58 à un poste dans un grand groupe d'électronique que je ne citerais pas, ce serait lui faire trop d'honneur et, au vu du traitement reçu, il ne le mérite pas. Moins de dix minutes plus tard, j'ai reçu le message suivant :

Bonjour Monsieur Le Grincheux,

Après une étude attentive de votre candidature pour le poste de "152752, Responsable Développement R&D (H/F)" au sein de XXXXXXX, nous regrettons de ne pouvoir lui donner une suite favorable, votre profil ne correspondant pas à nos attentes actuelles.

Néanmoins, sauf avis contraire de votre part, nous nous permettons de conserver votre dossier afin de reprendre contact avec vous si de nouvelles opportunités se présentaient dans un proche avenir.

Nous vous prions de croire en l'assurance de nos sentiments les meilleurs.

L'équipe Recrutement.

Une étude attentive en moins de dix minutes. Et encore, je fais comme hypothèse que ma candidature est arrivée immédiatement à la bonne personne qui l'a traité sans attendre. Mais quand est-ce que vous arrêterez de prendre les candidats pour des imbéciles ? Je me demande en fait si ce n'est pas encore plus méprisant que de ne pas avoir de réponse du tout. Par ailleurs quelles qualités avez-vous pour juger quelqu'un sur un CV qui, s'il se veut exhaustif, est tout de même assez limité pour avoir une vue complète d'une personne ?

Je sais parfaitement qu'une grande partie des offres d'emploi sont actuellement de fausses offres et qu'il n'y a rien derrière. Je sais parfaitement que les entreprises et les cabinets de recrutement collectionnent actuellement des CV pour en avoir sous le main au cas où l'activité redémarrerait.

Mais ayez au moins de le courage de vos attitudes !

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Garantie ponctualité BASENAME: garantie-ponctualite DATE: Mon, 20 Jan 2014 10:25:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Haines ordinaires CATEGORY: TAGS: ----- BODY:

Les voies de la SNCF sont parfois impénétrables. En effet, le samedi 9 novembre dernier, j'ai essayé de prendre un TGV pour aller de Paris à Colmar. Un TGV direct car je voyageais avec un chat. Je devais arriver un peu avant 10h00 du matin à Colmar, j'ai eu du mal y arriver pour 14h00.

En effet, à la suite d'un incident totalement imputable à la SNCF en raison d'une désorganisation chronique, ce TGV censé être direct jusqu'à Strasbourg s'est arrêté un peu partout, circulant sur l'ancienne voie de Paris à Strasbourg allant jusqu'à s'arrêter à Reims et dans des gares improbables où même les express de la grande époque ne s'arrêtaient pas.

Le problème est surtout que la SNCF, dans sa grande bonté a décidé que ce train devait être terminus Strasbourg pour repartir immédiatement dans l'autre sens vers Paris sans accumuler de retard. Tous les voyageurs à destination de Sélestat et Colmar se sont donc retrouvés debout avec tous les étudiants au départ de Strasbourg dans une petite rame TER. Personne n'avait envisagé que les passagers à destination de Sélestat et Colmar essayeraient d'achever leur voyage.

Il était plus de 13h00 au départ de Strasbourg. J'étais parti à 6h30 de chez moi. Pour le chat, cela commençait à faire un peu long.

J'ai donc écrit à la SNCF pour demander une compensation en y ajoutant les deux billets, celui du chat et du bipède. Il n'y a aucune raison, le chat aussi était concerné. Et comme je dois payer un billet pour lui alors qu'il n'a même pas de place assise, autant aller jusqu'au bout de la démarche. Voici la réponse reçue par courrier :

REF DOSSIER : ROS74 - XXXXXX
Ces références sont à rappeler pour toute correspondance.   
Date du voyage : 09/11/2013     
Lille, le 18 janvier 2014

Madame, Monsieur,   

Vous nous avez adressé votre billet pour demander une compensation à la suite du retard de votre train. Avant tout, je vous réitère les regrets de la SNCF pour les désagréments que cela a généré au cours de votre voyage.

Après analyse, je vous informe de votre droit à une compensation de 30.80 euros. Cette compensation vous sera envoyée par courrier postal sous forme d'un Bon Voyage.

Non nominatif et valable 12 mois, ce bon vous permettra d'acquitter tout ou partie des prestations proposées sur le réseau Grandes Lignes ou Intercités.

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations.    

La Responsable du Service Garantie Ponctualité de Lille     

S. C.

La SNCF me rembourse donc la moitié des deux billets. Pour un retard de plus de quatre heures, sans compter la fin du voyage totalement ubuesque, c'est osé et anticommercial. Mais pourquoi se plaindre, ils ont bien considéré mon chat comme un voyageur ordinaire.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: La SNCF et ses lignes secondaires BASENAME: la-sncf-et-ses-lignes DATE: Sun, 19 Jan 2014 11:34:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Je hais les financiers CATEGORY: Je hais les politiciens TAGS: ----- BODY:

L'été dernier, la SNCF, RFF et la région Limousin ont enfin conduit les travaux qui s'imposaient sur l'antique ligne de Limoges à Brive-la-Gaillarde passant par Pomadour. Il était vraiment temps tant le service s'était dégradé. Non seulement rares étaient les trains à l'heure, mais les horaires étaient inadaptés. J'écris « étaient » car je pensais naïvement que ces travaux étaient faits pour renforcer l'offre et augmenter la vitesse des trains. Je suis un éternelt optimiste. Mal m'en a pris puisque cette offre n'a pas bougé et que les horaires sont toujours aussi mauvais. Il est toujours impossible de prendre le train de Pompadour pour aller travailler à Brive ou à Limoges. Les irréductibles qui veulent le faire prennent leur véhicule jusqu'à la ligne de Limoges à Brive par Uzerche.

Aujourd'hui, il est question de supprimer la partie centrale de la ligne allant de Saint-Yrieix à Pompadour, condamnant définitivement cette desserte. Je tire cette information d'une personne bien placé à la SNCF et qui soufaite garder l'anonymat.

Il est question de remplacer ce tronçon par une ligne d'autobus. Nous sommes en moyenne montagne, les routes sont rudes en été et difficiles en hiver. Il fallait déjà plus d'une heure en train pour aller de Pompadour à Limoges contre quarante-cinq minutes en voiture. Qui donc aura l'idée d'utiliser un bus et de prendre une correspondance pour un train, au bas mot une heure et vingt minutes pour aller de Pompadour à Limoges ? Personne, et la région Limousin ainsi que la SNCF nous diront de concert que même cette ligne de bus ne sera pas rentable.

J'ai pu lire ce matin que la justification de la fermeture à terme de cette ligne est son absence de rentabilité du fait d'un bassin de chalandise trop petit. Que ne faut-il pas lire. L'omnibus allant de Limoges à Brive en passant par Uzerche dessert un bassin largement moindre et ne semble pas souffrir du même défaut. Remarquez, il passe par Vigeois si vous voyez bien ce que je veux dire. Le problème du bassin de Pompadour n'est pas le nombre d'habitants. Il suffit de s'arrêter à l'entrée 44 de l'A20 et de regarder les gens qui viennent quotidiennent de Lubersac et Pompadour  pour se rendre à Limoges et tous ceux qui utilisent le parking de covoiturage pour comprendre que le problème n'est pas un problème de demande mais un problème d'offre insuffisante et inadaptée. Avec les seuls lycéens habitant le long de la ligne, on pourrait déjà passablement la remplir. Mais encore faudrait-il qu'ils puissent le prendre. À chaque fois que j'ai pris ce train le dimanche soir, il était complet arrivé à Limoges.

La SNCF ne veut pas conserver ces lignes secondaires et pour cela tout est bon. La manière la plus simple de faire est de désorganiser l'offre pour que la demande s'effondre, justifiant la raréfaction de l'offre jusqu'à la fermeture totale des lignes, remplacées par des autobus de plus en plus rares. On voit cela en Alsace (Colmar – Mulhouse par Meyeheim, Colmar – Neuf-Brisach et j'en passe), en Franche-Comté, dans le Massif-Central sans qu'aucune région ne semble s'en émouvoir en ces temps de disette budgétaire. L'abandon de ces lignes arrange tout le monde. La SNCF qui n'en veut pas et les régions qui sont bien contentes de faire des économies, rejetant le problème du transport sur les particuliers.

Or les transports sont une grosse partie de l'aménagement des territoires. À moins de vouloir transformer nos campagnes en désert, il faut maintenir ces moyens de transport. Je ne parle pas d'installer de nouvelles dessertes, ce serait illusoire, mais il faut maintenir les lignes existantes en s'adaptant à la demande.

Et pourquoi pas briser le tabou du service public. Il n'y a aucune raison que ces lignes ne puissent être rentables si elles sont correctement gérées.

----- -------- AUTHOR: Le Grincheux TITLE: Cabinets de recrutement BASENAME: cabinets-de-recrutement DATE: Fri, 17 Jan 2014 11:47:00 +0000 STATUS: publish PRIMARY CATEGORY: Mauvaise humeur CATEGORY: Je hais les financiers TAGS: ----- BODY:

Peut-être vous en rappelez-vous. J'ai déposé une candidature auprès d'un cabinet de recrutement à la fin du mois de novembre 2013 pour une poste de chef de service dans un laboratoire d'électronique. Le permière fois, je me suis fait éconduire comme un malpropre car mes prétentions salariales était trop hautes. J'avais l'outrecuidance de demander 45000 € bruts par an parce qu'il faut tout de même manger et que j'estime que mon CV le vaut. Cela m'a été confirmé entre temps par un chasseur de tête de ma connaissance qui l'estime sans problème à 80000 €.

Quelque jours plus tard, Monsieur T. du même cabinet me rappelle en me disant que l'on pourrait certainement s'arranger pour ce salaire, mais refuse ma canditature après deux entretiens pour le motif oiseux suivant : personne trop technique. Pour un poste technique, cela me semble bizarre. Je préfèrerais entendre que je suis trop cher, trop vieux, trop compétent — oui, je l'ai entendu, avec le corollaire que je vais m'emmerder si on me donne le poste —, au moins, cela aurait le mérite d'être clair.

Le poste en question étant ouvertement indiqué sur le site internet de l'entreprise en question, je décide d'attaquer frontalement en envoyant mon CV ainsi qu'une lettre de motivation aux personnes en charge du recrutement, personnes identifiées par recoupement sur des sites comme Viadeo ou Linkedin. Nous étions en décembre 2013. Jusqu'à ces derniers jours, aucune nouvelle. Même pas une réponse polie, mais de cela, j'ai l'habitude.

M. T. m'appelle mercredi dernier comme si de rien n'était en me disant qu'il avait trouvé mon CV sur un site internet. Pourquoi pas. Je ne sais pas s'il se souvient de notre entretien, moi, en tout cas, je n'ai pas oublié. Je n'ai pas oublié la manière avec laquelle il m'a traité mais je joue le jeu. Nous discutons donc une grosse demi-heure jusqu'à ce que se pose l'épineuse question de ma rémunération. Je trouve pour ma part extrêment déplacée cette question parce que cela dépend d'un ensemble de facteurs qui dépasse de loin les seules responsabilités. J'estime les justes rémunérations en fonction de l'intérêt du poste, des responsabilités, de l'environnement de travail, des divers avantages, bref, d'un tas de paramètres que je n'avais pas.

Sachant que j'avais déjà été jeté par ce même monsieur, que je n'ose imaginer qu'il est bête au point de ne pas se rendre compte qu'il m'avait déjà démarché surtout au bout d'une demi-heure de discussion, j'annonce donc brutalement que je ne me déplacerai pas en-dessous d'un salaire de 60000 € brut annuel sur douze mois et que ce ticket d'entrée n'est pas négociable. La réponse m'a sidérée. Alors que j'ai essuyé un refus pour 45000 € en novembre, les 60000 € ne semblent pas inenvisageables. Les enchères montent, c'est parfait.

Pour être tout à fait honnête, j'aurais pris les 45000 €. Juste le temps pour trouver quelque chose de plus intéressant. Et rien ne m'interdit de faire la même chose à 60000 €.

Donc reprenons l'historique. Une grande entreprise de l'est de la France recherche plusieurs compétences pointues en électronique depuis plusieurs mois. Malgré le fait qu'il existe un service des ressources humaines, celle-ci délègue son recrutement à un cabinet de la région lyonnaise, cabinet dont la compétence est tout à fait relative et qui est incapable de fournir des candidats acceptables par l'entreprise soit parce qu'elle ne sait pas les repérer, soit parce que ses chargés de recrutement sont des billes.

La question est alors de savoir pourquoi cette entreprise ne recrute pas elle-même pour son propre compte plutôt que de passer pas des sous-traitants incapables.

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