L'avant-guerre, c'est maintenant

18.02.25 | par Le Grincheux | Catégories: Monde de merde, Je hais les politiciens

J'ai honte. Vous n'imaginez pas à quel point.

J'ai honte pour moi aujourd'hui, pour notre classe politique qui n'est absolument pas à la hauteur des événements et pour l'image que nous laisseront dans les livres d'histoire.

Pourtant, c'était écrit. Les États-Unis — surtout les abstentionnistes — ont élu à la Maison Blanche un repris de justice qui devrait être au séchoir pour le restant de ses jours. Son programme était clair : démagogie à tous les étages, anti-wokisme (sans toutefois ne jamais prendre la peine de définir ce qui était woke et ce qui ne l'était pas) et j'en passe. Il fallait flatter les plus bas instincts du bas peuple parce que c'était cela ou la taule et qu'on est tout de même mieux dans le bureau ovale qu'à Sing Sing.

Comprenez-moi bien, je me fiche de ce que son électeur de base va se prendre dans la figure durant quatre ans vu qu'il a la mémoire courte et qu'il a visiblement oublié pourquoi il avait filé un coup de pied au cul bien mérité à l'Agent Orange en 2020. Ce qui me dérange, c'est que ce sale type a déjà semé un chaos certain entre 2016 et 2020 sans être préparé (l'état de l'Afghanistan actuel, c'est Trump, les bruits de bottes du côté de Taïwan, c'est lui aussi. La liste est longue.). Aujourd'hui, le bougre s'est préparé, entouré d'une équipe encore pire que lui et qui ne cache même pas ses accointances fascisantes.

Tout était écrit. Il suffisait d'écouter ses discours ou de lire le Project 2025. Personne ne pourra dire lorsqu'on fera les comptes qu'il ne savait pas. Il ne voulait pas savoir, ce qui n'est pas exactement la même chose.

Ces gars sous prétexte de défendre la liberté d'expression — mais chez les autres, surtout pas chez eux, il suffit de regarder le nombre de comptes pro-Ukrainien qui ne faisait que de l'information qui se sont fait bannir de X depuis un mois — se permettent de faire de l'ingérence dans tous les pays démocratiques en soutenant ouvertement les candidats d'extrême droite. En Allemagne, en soutenant ouvertement l'AfD (Musk, Vance), en Roumanie (en condamnant le fait que la juridiction suprême a annulé les élections en raison d'une ingérence russe avérée), en Ukraine (la constitution interdit les élections en période de guerre), au Royaume-Uni, en France…

Et qu'avons-nous fait de notre côté ? Rien. Nous n'avons pas bougé un pouce en 2008 pour la Géorgie. Nous avons laissé faire Poutine une nouvelle fois en 2014. Nous n'avons pas bougé en 2022 alors que lorsque l'armée russe était en panne sèche nous aurions pu lancer un signal fort en détruisant tous les convois sans même envoyer un seul fantassin au sol. Et nous n'avons pas fait suffisamment depuis 2022. Entre l'interdiction durant des mois pour l'Ukraine de frapper des cibles en territoire russe, le refus de livrer des missiles capables d'effacer une bonne fois pour toute le pont de Crimée pour désorganiser la logistique russe, les tergiversations dans tous les sens en raison des lignes prétendument rouges du salopard du Kremlin, on a laissé l'Ukraine se défendre avec une main dans le dos pour défendre nos « valeurs ».

Ah, elle sont belles nos valeurs. On peut même dire que lorsqu'elles sortent du chaos actuel, on ne les reconnaît plus qu'à ses godasses !

Nos valeurs aujourd'hui, c'est laisser un pays qui veut être occidental se faire agresser par un dictateur pour on ne sait quelle raison. Sans doute une raison de politique intérieure, il lui faut bien cela pour rester en place. Nos valeurs, c'est interdire à un pays de réellement se défendre. Nos valeurs, c'est discuter avec l'agresseur pour ne pas le fâcher alors qu'il est à bout de souffle et qu'il n'arrive plus à progresser.

Mais il y a pire. On se rend aujourd'hui compte que les pays qui ont acheté de l'armement US ne peuvent pas l'utiliser comme ils le veulent. Il est donc temps de virer tout ce qui est armement US ainsi, d'ailleurs, que les bases OTAN ou US en Europe puisque nous savons aujourd'hui que jamais ces gens ne lèveront le petit doigt pour nous. L'immonde orange a même rappelé que l'article 5 de l'OTAN n'est pas une obligation. Ce qui signifie que l'OTAN n'est pas un parapluie et n'empêchera aucune attaque future. Il est d'ailleurs assez curieux de constater que cet article 5 n'a été utilisé qu'une seule fois. Et par les USA après le 11 septembre 2001.

Ne vous leurrez surtout pas, les prochains sur la liste sont les pays baltes et la Pologne parce que le problème de Koenigsberg n'est pas réglé. Nous avons donc besoin d'avoir une puissance pour nous défendre. Et cette puissance passe forcément par la France (puissance nucléaire), malheureusement par le Royaume-Uni qui n'est plus dans l'UE en raison d'une ingérence russe et par quelques autres pays qui ont encore une armée prête à intervenir.

Et qu'avons-nous fait depuis 2022 ? Rien ou presque. À peine a-t-on timidement relancé la production d'obus en Tchéquie. La position de l'Allemagne par Scholz fut honteuse de bout en bout. Celles de l'Espagne et du Portugal juste risibles. L'Italie veut bien y aller, mais avec la réassurance des USA alors qu'on voit aujourd'hui la valeur de sa parole et qu'il est urgent de couper les ponts. Les USA, qui sont passés de l'époque Reagan et Bush père d'amis de l'Europe à une position neutre depuis Obama, sont aujourd'hui une puissance hostile. Et il serait temps d'ouvrir les yeux.

Ce jour, l'immonde orange a convoqué l'alcoolique de Moscou à Ryad pour discuter de l'avenir de l'Ukraine en absence des Ukrainiens qui n'ont rien à dire sur l'avenir de leur pays — alors que ce sont eux qui contiennent les Russes depuis plus de trois ans — et des Européens. Après avoir essayé d'extorquer des terres rares aux Ukrainiens pour 500 milliards de $US (alors que la totalité de l'aide US n'était que de 180 milliards dont une grande partie a directement fini dans les poches des industriels de l'armement américain), ce salopard — désolé, je n'ai pas d'autre mot — se permet de dépecer un pays souverain pour faire plaisir à son copain Poutine.

L'avant-guerre, c'est maintenant
Notre homme à Washington

Ce que la plupart des gens ignore, c'est que l'aide européenne à l'Ukraine a été supérieure à celle des USA, ce qui devrait intimer à ce sale type de fermer sa grande gueule. Non, au lieu de cela, il fraye avec les Russes qui devraient être devant la Cour Pénale Internationale, bafoue le droit international avec une désinvolture assez exceptionnelle et se pavane.

Nous assistons aujourd'hui à la fin d'un monde. La fin de l'hémisphère occidental au profit du retour de l'impérialisme le plus sombre. D'un côté les USA qui traitent les autres pays comme des vassaux corvéables à merci, la Russie qui rêve de l'empire soviétique passé et la Chine. Si l'Union Européenne ne se réveille pas tout de suite, dans moins de cinq ans, nous seront en guerre à moins que tous les « patriotes » de carton qui sont en fait des collabos en puissance ne nous contraignent à nous coucher devant l'envahisseur.

Nous avons immédiatement besoin d'une fédéralisation de l'Union Européenne. Pour plusieurs raisons :

  • pour remettre de l'ordre dans son fonctionnement qui est actuellement déficient parce qu'une partie des pays envoient à Bruxelles et Strasbourg des seconds couteaux ;
  • pour ne plus avoir des gouvernements nationaux qui utilisent l'Union pour faire passer des décisions internes qu'ils ne veulent pas assumer ;
  • pour avoir un organe permettant de prendre des décisions rapidement et des orientations à long terme sans entrer dans des palabres dignes des discussions sur le sexe des anges à Constantinople et 1450 ;
  • pour ne pas être bloqué par l'unanimité.

Si nous ne faisons pas cela, si nous ne sommes pas capables alors que nous sommes plus nombreux que les USA et les russes réunis d'aider l'Ukraine, nous méritons de disparaître.

Tous les souverainistes en papier mâché seront contents. Sauf que si nous ne sommes pas capables de peser à 450 millions, nous ne le ferons pas à 65. Et n'oubliez pas que le seul homme politique au-dessus du lot depuis 2022 est un certain Zelensky. Le rigolo de télévision a une stature d'homme d'état, sans doute plus grande même qu'un Churchill parce qu'il est seul, dramatiquement seul, alors que toute la classe politique professionnelle est aux abonnés absents. Le président ukrainien est aujourd'hui la seule boussole morale de l'occident. Vous pouvez chercher, il n'y en a pas d'autre.

J'ai honte, mais j'ai honte pour nous tous.

 

Naufrage cérébral

05.12.24 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Nous y sommes. Les populistes de tous poils ont gagné et le gouvernement Barnier est censuré. Contrairement à ce qui a pu être dit et écrit ici ou là, c'est une première au visa de l'alinéa 3 de l'article 49 de la constitution de la Ve république. La censure de 1962 de Pompidou fut au visa de l'alinéa 2.

La situation est inédite puisque si la gauche noyauté par l'extrême gauche s'est alliée avec l'extrême droite noyauté par Le Pen — qui a prouvé hier sur TF1 devant Gilles Bouleau qu'elle n'a strictement rien compris à la constitution française ni à l'élaboration d'un budget, mais comme ses ouailles comprennent encore moins qu'elle, ça passe sans problème —, ce n'est qu'un assemblage de bras cassés qui n'a qu'un seul objectif, la démission d'Emmanuel Macron quitte à passer par un chaos généralisé.

L'Arsouille avait tort sur presque tout, mais dans le cas de Mélenchon, il avait parfaitement raison en traitant cet individu de petit monsieur minable et dangereux. Il ne pouvait pas trop s'épancher sur la dynastie Le Pen qu'il a tout de même contribué à installer pour diviser la droite. Et avec quel résultat.

Bref, les deux extrêmes se sont alliés, ont censuré le gouvernement qui est tombé. Michel Barnier savait qu'il était en sursis avec une assemblée pareille dans laquelle la démagogie la plus crasse, celle qui nous envoie dans le mur depuis plus de quarante ans à grands coups de budgets insincères et immanquablement en déficits chroniques. Au lieu de proposer un budget de rupture coupant dans toutes les dépenses inutiles, il a essayé de discuter avec ses deux ennemis déclarés. Avec un magnifique résultat.

Le Parti Socialiste qui a vendu son droit d'aînesse contre un plat de lentilles électorales a entonné avec La Faillite Intellectuelle, pardon La France Insoumise, que ce sera tout le programme du Nouveau Front Populaire et rien que le programme du Nouveau Front Populaire. Dans ces conditions, quelle est la marge de négociation avec la gauche ? Les cuistres caciques du Parti Socialiste ont tout de même eu l'outrecuidance de regretté l'absence de négociation avec le Nouveau Front Populaire. Mais lorsque ce front a refusé à ses membres de participer à un éventuel gouvernement, on ne peut pas réellement dire qu'il a brillé par son ouverture.

Le Rassemblement National a fait du chantage. Il y excelle. Barnier a cédé sur les retraites (alors que c'était le dernier point sur lequel il fallait leur céder). Et une fois cette chose acquise la raclure servant de fille au borgne a poussé le bouchon encore plus loin. Sa position est aussi le programme du Rassemblement National, tout le programme et rien que le programme lui aussi totalement délirant financièrement parlant.

Dans ces conditions, comment établir un budget ? D'autant qu'il devient urgent de faire des coupes budgétaires dans tout ce qui est superflu. Sans compter le problème des montants des retraites qui sont beaucoup trop lourdes pour les finances de l'état.

Barnier a donc sauté malgré son tour d'équilibriste budgétaire et un budget qui était totalement discutable tant les problèmes de fond n'étaient même pas abordés. C'était pourtant le bon gars, habitué aux situations et négociations compliquées. Mais pour négocier, encore faut-il en face des gens honnêtes et non des gens qui sont là avant tout pour servir leurs propres intérêts et non ceux du pays.

Pour LFI, soit ses représentants sont débiles — et leurs électeurs auront ce qu'ils méritent, c'est-à-dire pas grand'chose, mais nous formerons les colonnes des dégâts collatéraux de leurs décisions ineptes —, soit ils sont machiavéliques et veulent le pouvoir pour le pouvoir quitte à installer un chaos indescriptibles.

Pour le RN, il faut absolument faire oublier les ennuis judiciaires du parti et la potentielle inéligibilité de sa candidate désignée autoritairement pour 2027, quitte à forcer la démission du président de la république par tous les moyens. Il faut aussi faire oublier la médiocrité crasse de l'immense majorité de ses élus.

Quelle que soit la suite, ça va tanguer. Grâce à un bidouillage constitutionnel dont nous avons une certaine habitude, il est impossible de dissoudre l'assemblée avant l'été 2025. Et même s'il était possible de dissoudre aujourd'hui, rien ne nous dit qu'il n'y aurait pas une assemblée dans les mêmes dispositions et trois blocs refusant toute négociations entre gens intelligents. Du reste, rien ne nous dit que le résultat soit différent dans sept mois.

La situation est bloquée et, paradoxalement, les gens qui vont s'en prendre le plus dans la figure sont les électeurs des députés qui ont voté la censure hier soir. C'est, à vrai dire, un vrai et juste retour de bâton.

Cette situation n'est que le fruit de ce fichu front républicain. Le front républicain ne peut se limiter à voter contre le Rassemblement National. Il faut que les élus de ce front républicain, une fois en place, luttent contre ce qui fait monter ce Rassemblement National. Or rien n'est jamais proposé, une fois élus, ils se comportent comme les pires des partisans possibles. Et c'est pour cela qu'on se retrouve dans la situation actuelle. Le responsable de la situation actuelle n'est pas le président de la république, mais les députés qui font depuis des années de la bouillie partisane au lieu de traiter les problèmes entre gens dotés d'un minimum d'intelligence. C'est pour cela qu'on se retrouve avec deux blocs formés par La France Insoumise et le Rassemblement National qui proposent des « nouveautés » ou un renouveau politique alors que ce sont le même genre de personnages ne sachant qu'aller à la gamelle (et qui, souvent, ne seraient pas capables de la trouver seuls, il suffit de les écouter pour s'en convaincre). Leurs propositions sont assez simples pour ne pas dire simplistes : des discours ronflants, capables de caresser l'électeur moyen dans le sens du poil, mais qui sont incapables de travailler ensemble pour le bien commun.

Ce pays est foutu. On n'en sortira que mal et par le bas, par une banqueroute et l'arrivée de l'Union Européenne dans la gestion franco-française ou celle du Fonds Monétaire International qui imposeront des coupes franches partout. Et cette austérité ne sera pas la faute de ces entités extérieures, elle ne sera la conséquence que du vote des français durant plus de quarante ans. L'addition sera salée, parce que comme toute addition, elle finit toujours par se payer.

 

Quelques données

10.11.24 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Il est intéressant de regarder les statistiques qui sont en train de tomber sur la sociologie du vote MAGA.

Quelques données
Sociologie

Ce graphique indique l'évolution des votes pour les démocrates et les républicains entre 1996 et 2024. On constate qu'en 28 ans, l'électeur médian est passé pour les républicains de quelqu'un à hauts revenus et haute éducation à quelqu'un à bas revenus et aucune éducation (au sens de diplôme universitaire). Les démocrates ont fait le chemin en sens inverse.

L'électeur américain a donc voté pour amener au gouvernement un milliardaire (peut-être plusieurs) qui se contrefiche royalement de ses besoins. Gageons qu'il va se rendre compte assez rapidement qu'il sera cocu.

Un autre graphique est intéressant et a été présenté hier dans les médias américains. Il s'agit du clivage entre les deux partis principaux et de son évolution dans le temps.

Quelques données
Clivage

La ligne de partage varie énormément au cours du temps et bascule jusqu'à ce que le parti républicain contienne la quasi intégralité des populistes.

 

La liberté

09.11.24 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Monde de merde, Je hais les politiciens

Je ne sais pas si vous avez bien remarqué, mais la campagne de l'agent orange a été faite en grande partie au nom de la sacro-sainte liberté.

Liberté d'expression selon le cuistre Elon Musk qui n'est là que pour continuer à obtenir des subventions de l'état fédéral grâce auxquelles il a fait sa fortune — tout en officiellement les combattant en soutenant Trump, quel sale type ! —, mais aussi liberté de censure (des livres qui ne plaisent pas aux MAGA, on dénombre à ce titre aujourd'hui dix milles livres censurés dans les écoles, dont la série Harry Potter, le Meilleur des mondes et j'en passe), liberté de raconter n'importe quoi aux esprits faibles (QAnon, RFK junior ouvertement complotiste antivax assumé), liberté de contraindre le corps des femmes (refus de la protection de l'avortement)…

La liberté, lorsqu'elle sort d'un cerveau MAGA, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses. Il ne s'agit plus de la Liberté avec un grand « l », de ce principe fondateur des États-Unis d'Amérique, mais de la liberté avec un petit « l », toute relative et permettant à la majorité toute relative élue d'imposer son point de vue sur le reste des habitants du pays.

Il s'agit de la liberté pour n'importe quel bas de plafond de faire n'importe quoi quitte à empiéter sur la liberté de son prochain. Ce n'est pas la liberté, c'est à la limite le libertarianisme, l'anarcho-capitalisme ou l'anarchie. En aucun cas, il ne s'agit de liberté garantie à tous.

Et ce n'est que le début, un avant-goût. Il faudra s'y faire parce que Trump est la première avancée de pion du Project 2025. The Economist a analysé le plan en question du point de vue politique. Selon lui, ce plan contient des questions de guerre culturelle, ainsi que d'autres qui ont une portée plus large et rompent avec l'orthodoxie républicaine passée, augmentant les déficits et la dette nationale. Anna North de Vox le décrit comme un plan visant à consolider le pouvoir et à faire passer des politiques impopulaires.

Notez bien la dernière phrase et le principe de négation de la liberté qu'elle contient.

Faisons un petit inventaire pour fixer quelques idées.

Institutions fédérales

Le Projet 2025 envisage des changements généralisés au sein du gouvernement, en particulier en ce qui concerne les politiques économiques et sociales et le rôle du gouvernement fédéral et de ses agences. Le plan propose de prendre le contrôle partisan du département de la Justice (DOJ), du Federal Bureau of Investigation (FBI), du département du Commerce, de la Commission fédérale des communications et de la Federal Trade Commission (FTC), ainsi que de démanteler le département de la Sécurité intérieure en le subdivisant en plusieurs ministères. Il prévoit aussi de réduire fortement les réglementations environnementales et climatiques pour favoriser la production de combustibles fossiles. Le projet cherche à instaurer des réductions d'impôts, même si ses auteurs ne sont pas en accord sur le degré de protectionnisme à adopter. Il recommande de supprimer le ministère de l'Éducation, dont les prérogatives seraient transférées à d'autres agences ou supprimées. Ce projet conduirait les États-Unis à réduire leur financement des recherches sur le climat, tandis que les National Institutes of Health (NIH) seraient réformés selon des principes conservateurs.

Pornographie et contenus pour adulte

Le Projet 2025 propose de criminaliser la pornographie.

Santé des femmes en matière de reproduction

De manière générale, le projet enjoint le gouvernement à s'opposer au droit à l'avortement, et à éliminer la couverture de la contraception d'urgence en application de l'Obamacare.

Les partisans du Projet 2025 soutiennent que la vie commence dès la fécondation. Le Mandate stipule que le Département de la Santé et des Services Sociaux (Department of Health and Human Services ou HHS) doit « redevenir connu sous le nom de Département de la Vie », comme l'a surnommé le secrétaire du HHS de Trump, Alex Azar, en , exprimant sa fierté de « faire partie de l'administration la plus pro-vie de l'histoire de ce pays ». Le projet 2025 affirme qu'il repositionnerait les politiques du ministère « en rejetant explicitement la notion selon laquelle l'avortement est un soin de santé et en rétablissant son énoncé de mission dans le plan stratégique [du HHS de Trump] et ailleurs pour inclure la promotion de la santé et du bien-être de tous les Américains « de la fécondation à la mort naturelle » ».

En 2022, la Cour suprême statue, dans cas Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, que la Constitution ne confère pas de droit à l'avortement, laissant ainsi aux États le soin de créer leur propre législation en la matière, mais le Projet 2025 encourage le prochain président à « promulguer les protections les plus solides pour les enfants à naître que le Congrès pourra soutenir ». Le Projet déclare également que « la décision dans l'affaire Dobbs n'est qu'un début. Les conservateurs devraient pousser aussi fort que possible pour protéger les enfants à naître dans toutes les juridictions américaines. »

Roger Severino, vice-président de la politique intérieure de la Heritage Foundation, a déclare lors d'une conférence de Students for Life (en) que le Projet 2025 « travaillait sur ce type de décrets présidentiels et de réglementations » pour revenir sur les politiques d'avortement de Biden et « institutionnaliser l'environnement post-Dobbs ». Par exemple, la Reproductive Healthcare Access Task Force (Groupe de travail sur l'Accès aux Soins de santé en matière de Reproduction) créée par le président Biden serait remplacée par une agence « pro-vie » dédiée qui « utiliserait son autorité pour promouvoir la vie et la santé des femmes et de leurs enfants à naître ».

Diversité

Le projet propose de supprimer les protections contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre et de mettre fin aux programmes de diversité, équité et inclusion (DEI) ainsi que de discrimination positive.

Immigration

Le projet recommande l'arrestation, la détention et la déportation des migrants sans papiers vivant aux États-Unis.

Justice

Le Projet 2025 promeut la peine de mort et salue le « caractère définitif » et la rapidité de cette peine.

Certains aspects ont déjà été déclarés contraires à la constitution, mais qu'en sera-t-il avec une majorité MAGA dans les deux chambres et potentiellement à la cour suprême ?

 

Comment ne pas commémorer les années 1930 un peu en avance ?

08.11.24 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Le sénateur Claude Malhuret a succédé à Georges Marchais comme plus grand humoriste français. Ses discours sont souvent des perles. Là, nous sommes dans la tragédie grecque à la mode Jean Anouilh.

La lucidité en à peine plus de cinq minutes. Et je vous file mon billet que personne ne l'écoutera.

Pour mémoire, ce discours date du 7 novembre 2024 et devrait rendre honteux non seulement tous nos dirigeants, mais aussi tous les peuples occidentaux qui regardent tous ailleurs.

 

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