« Loi Rothschild | Ralentisseurs » |
Dimanche dernier, il y a eu un vent terrible.
À tel point que des arbres certainement mal intentionnés se sont couchés sur les voies de chemin de fer du tortillard que je prends tous les dimanches pour avoir ma dorrespondance dans la grande ville du coin.
L'omnibus est bien arrivé à quai, mais il n'est jamais parti et j'ai dû me faire à l'idée de me rendre à la grande ville distante de 75 km par mes propres moyens.
J'essaie maintenant, pour le principe, de me faire rembourser cette partie du trajet. Depuis lundi dernier, j'échoue continuellement avec une régularité de métromone. En effet, pour le système informatique de la SNCF, ce train est arrivé avec, je cite en ouvrant les guillemets avec des pincettes « 0 minutes de retard » (sic la violation de la grammaire).
J'apprends donc incidemment qu'un train supprimé arrive à l'heure. Subséquemment, un train supprimé, qui ne circule pas et donc qui arrive à l'heure ne peut donner lieu par le système informatique de la SNCF à remboursement justement parce qu'il est arrivé à l'heure. Vous me suivez ? Pour essayer de passer outre cette réponse lapidaire, il convient de téléphoner au numéro surtaxé (0,40 € TTC la minute) pour expliquer son cas et dans le meilleur des cas se faire rembourser.
Au passage, il est totalement illégal depuis quelque temps de ne pas fournir un numéro non surtaxé, mais passons, ce ne serait pas la première fois que la SNCF est à la limite de la légalité.
Revenons à cette histoire de train supprimé. Le billet me coûte un peu plus de 6 €. Si je passe plus d'un quart d'heure à expliquer mon problème, le gain est nul. Avec le temps déjà passé à essayé de me faire rembourser et que je n'ai pas chiffré, au bout de combien de minutes de conversation avec leur numéro surtaxé serai-je perdant ?
On me souffle que je suis d'ores et déjà perdant et que la seule chose à faire pour ne perdre plus encore est de renoncer à me faire rembourser.
Comme la SNCF ne sera jamais responsable d'un arbre tombé sur les voies, je vais plutôt exiger le remboursement de mon billet par l'Office National des Eaux et Forêts, cela devrait être plus simple.
Mais parce que je ne veux pas lui mettre mille kilomètres au compteur tous les dimanches… Et pour cela, je préfère encore les gosses mal éduqués qui chouinent, le bordel de la seconde classe et les trains qui n’arrivent pas à l’heure.
Vous ai-je déjà écrit que j’étais comme Mussolini ? Je n’aime rien d’autre que les trains qui partent et arrivent à l’heure.