« Féminisme à l'état brut. | État d'urgence » |
Vous me pardonnerez sans doute ce titre en Anglais. Lorsque je le prétends, et je le répète ici depuis quelques années tant les voyants virent au rouge les uns après les autres, je passe pour un catastrophiste. Lorsqu'il s'agit de Jim Rogers, c'est un peu différent. Jim Rogers est respecté pour sa solide connaissance du monde de la finance. Connaissance qu'il n'hésite pas à partager autant qu'il le peut. S'il prend aujourd'hui la peine de nous alerter, cela fait un peu de bruit dans le Landerneau financier. D'autres spécialistes l'annonçaient déjà, mais ils n'avaient pas l'audience de Jim Roger.
À la question de savoir quelle sera l'ampleur de l'effondrement, Rogers répond que ce sera le plus important qu'il ait jamais vu, se permettant même de rajouter que, pourtant, il commence à être âgé. Egon Von Greyerz quant à lui, s'attend à une chute du marché boursier d'au moins 90% comme après la grande dépression de 1929.
Vous allez voir des gouvernements tomber. Cette fois-ci, Vous verrez de nombreux pays faire faillite. L’Islande était tombé la dernière fois, d’autres pays tomberont. Vous en verrez encore plus tomber. Vous allez voir des acteurs économiques majeurs disparaître. Vous verrez des institutions plus que centenaire disparaître comme ce fut le cas pour Lehman Brothers qui avait plus de cent cinquante ans d’existence. Les gens ne s’en souviennent même plus aujourd’hui. Vous allez en voir disparaître davantage encore la prochaine fois, qu’il s’agisse de musées, d’hôpitaux, d’universités ou d’institutions financières.
Regardez donc attentivement la courbe des taux. Surveillez-la. À chaque fois, dans l'histoire récente, où il s'est produit une inversion (2000 et 2006), un énorme krach s'est ensuivi.
Fig. 1 : évolution des taux d'intérêts des USA
D'après les prévisions de la FED, cela pourrait bien arriver d'ici la fin d'année. Non pas que la FED veuille un tel effondrement, mais l'économie américaine est déjà au milieu d’un long « effondrement économique » qui dure depuis plusieurs décennies.
Un autre indicateur clef est la croissance des prêts industriels et commerciaux. Cet indicateur a toujours correctement annoncé chacune des récessions depuis 1960. Or il est extrêmement inquiétant d'assister à la première baisse de ces prêts depuis la dernière crise financière.
On dit que ceux qui n’apprennent rien de l’histoire sont condamnés à la répéter. Le monde en général et les USA en particulier n’ont quasiment tiré aucune leçon des erreurs du passé et surtout de la catastrophe financière de 2008. Les mêmes causes conduisant aux mêmes désastres, nous allons faire face à une crise financière sans précédent. La seule question que je me pose est celle de savoir quand est-ce qu’elle va nous frapper.