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Avant-hier est tombé un verdict de la cour d'assises du département de la Manche. Cette cour d'assises a trouvé le moyen d'acquitter le prévenu, un homme de 21 ans, un réfugié originaire du Bangladesh, du viol d'une lycéenne fin 2015 à Saint-Lô sans toutefois remettre en cause la sincérité de celle-ci. Outre le bel exercice d'équilibriste, ce verdict est purement scandaleux.
Notons pour être tout à fait exact que le prévenu était accusé du viol de deux lycéennes. Pour l'agression de la première victime, il fut condamné à deux ans de prison avec sursis. Rajoutons même que sans sursis, il n'aurait pas passé une nuit en prison, les peines inférieures à deux ans étant aménagées. Il voit tout de même son nom inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Pour la seconde agression, le procureur a demandé dans son réquisitoire six ans de réclusion criminelle. Mais l'avocate de la défense — il paraît pourtant que les femmes sont plus promptes à défendre les violences faites aux femmes que les hommes — a trouvé le moyen de plaider les difficultés d'interprétation de la part de son client qui n'avait pas les codes culturels pour prendre conscience qu'il imposait une relation par crainte ou par surprise. Et la cour, des jurés puisque nous sommes aux assises, a estimé que l'accusé n'avait pas conscience d'imposer un rapport sexuel.
Cette décision est grave et j'espère que le parquet aura le courage de faire appel aussi vite qu'il le fait dans d'autres affaires lorsqu'elles sont politiques. J'espère, mais j'ai comme un immense doute. En effet, par cette décision, la justice française dans sa grande sagesse délivre indirectement des permis de violer aux migrants sous prétexte qu'ils « n’ont pas les code culturels leurs permettant de comprendre qu’un rapport sexuel non consenti est un viol ». Je ne sais pas si vous voyez bien la jurisprudence qui peut sortir d'une telle décision et comment il est possible de faire voler en éclat les principes de notre droit grâce à une seule décision de justice.
Mais de cela, l'avocat de la défense n'a cure. Il faudrait alors lui rappeler quelques écrits de Saint Thomas d'Aquin:
La législation humaine ne revêt le caractère de loi qu’autant qu’elle se conforme à la juste raison; d’où il apparaît qu’elle tient sa vigueur de la loi éternelle. Dans la mesure où elle s’écarterait de la raison, il faudrait la déclarer injuste, car elle ne vérifierait pas la notion de loi; elle serait plutôt une forme de violence.
Cette violence est tous les jours plus forte et il y aura un jour où le peuple de France va se révolter. Peut-être demain, peut-être dans quelques mois ou quelques années, mais ce jour se rapproche tous les jours grâce à ce genre de décision. Et ce jour-là, il y aura du sang dans les rues et des têtes au bout des piques.
Quant à la victime dont le statut n'est pas remis en cause par le président de la cour, de qui ou de quoi est-elle la vistime ? De son agresseur ou de la justice ?