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Ce soir eut lieu une allocution télévisée d'Emmanuel Macron à la suite des événements récents.
Ce fut pathétique. Nous avons encore une fois pu constater le courage politique et la colonne vertébrale des mollusques qui nous servent de gouvernants.
Les annonces qui ont été faites l'ont été à l'encontre des smicards et des retraités ayant moins de 2000€ de pension par mois. Les premiers auront une augmentation de 100€ sur le SMIC d'ici fin 2019, les seconds se verront exonérés de l'augmentation de la CSG. Rien n'a été dit pour tous ceux qui n'ont pas la chance d'être salariés et qui peuvent crever la gueule ouverte. Rien non plus pour les entreprises qui devront se débrouiller avec cette hausse du salaire minimal.
En d'autres termes, nous allons dépenser quelque 10 à 12 milliards d'euros de plus tous les ans sans faire aucune économie. Et nous allons le faire parce que nous sommes en panique totale. Pire, je vous file mon billet que, le budget allant exploser l'an prochain, on aura même le culot d'aller pleurnicher à Bruxelles et menacer l'Europe d'une vague populiste si on ne nous laisse pas exploser les déficits en refilant joyeusement la dette aux générations futures.
En d'autres termes, pour ceux qui n'auraient pas compris, nous accélérons vers le mur. Nous nous permettons même le luxe de le faire en klaxonnant. C'est tellement plus festif ! Rendez-vous donc en 2020 pour une crise économique sans précédent. D'ici-là, les français devraient prendre le temps d'apprendre à faire pousser des patates. Le pire est que je ne suis même pas sûr qu'à ce moment-là le Français comprenne ce qui l'a envoyé dans le mur. Il accusera les riches, ces salauds de riches d'être partis à l'étranger, cet ordure de patron de l'avoir licencié, les salopards de libéraux d'avoir mené une politique économique néo-libérale en France (dont on attend encore la définition précise), mais jamais ces imbéciles d'électeurs d'avoir voté avec leurs pieds et d'avoir refusé toute réforme.
Je ne suis même pas sûr qu'ils comprennent un jour ce que le socialisme leur aura apporté : la misère. Ce sera toujours la faute de l'autre.
Pourtant, nous avions aujourd'hui une fenêtre de tir pour réformer ce qui devait l'être depuis très longtemps. Et nous avons raté le coche. Il nous fallait un De Gaulle, nous avons eu un Daladier.