« Syndrome de Stockholm, exemple | R.I.P. » |
Je n'aime pas réagir sur l'actualité à chaud. Plus exactement, je m'étais promis de ne pas réagir sur les événements de vendredi dernier. C'était avant d'entendre les récupérations des invertébrés politiques près à toutes bassesses, la palme revenant tout de même à notre madone du Poitou qui arrive tout de même à twitter des choses exceptionnelles. Elle se re-twitte elle-même histoire que personne ne puisse rater ses pets de l'esprit.
Non, ma grande, il ne s'agit pas d'une agression, fût-elle effroyable, il s'agit d'un meurtre avec préméditation, d'un vulgaire assassinat. Quelqu'un comme toi qui n'est pas capable d'appeler une bêche une bêche devrait être condamnée à s'en servir. D'un autre côté, je suis un peu naïf d'attendre plus de toi que des petits-fils de Charlemagne.
J'ai aussi entendu l'ancien ministre de l'intérieur, ancien premier ministre Bernard Cazeneuve sur Radio Paris. Ce particulier-là demande de nouvelles lois pour contrer ces agissements. Mais que n'as-tu fait lorsque tu étais aux affaires ? Comme tous les autres depuis plus de trente ans, tien. En tout cas, rien pour lutter contre ces dérives qui n'ont pas surgi comme par enchantement vendredi soir. Par ailleurs, il serait bon d'arrêter de pondre lois sur lois à chaque nouveau fait divers sous le coup de l'émotion. Il faudrait déjà taper sur les magistrats pour faire appliquer les lois existantes et, surtout, une fois que ces lois sont effectivement appliquées, que les peines en découlant le soient aussi. Et jusqu'au bout.
Pire, aujourd'hui, le sinistre gastéropode qu'est Bruno Le Maire a trouvé le moyen de déclarer qu'il fallait contrôler les cryptomonnaies, preuve s'il en est que ce type est complètement hors sol. Mon cher Bruno, et si tu me lis, j'attends une réponse sérieuse, crois-tu franchement que les cryptomonnaies ont été responsables de cet attentat ? Crois-tu qu'elles ont joué dans l'attentat contre le Père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray ? Tu serais moins ridicule en demandant l'interdiction de vente de feuilles de boucher !
Et c'est sans compter sur la récupération du Rassemblement National qui, de toute façon, n'aurait pas mieux fait que tous les autres larrons réunis, Mélenchon en tête.
Rappelez-vous. Nous avons recueilli des réfugiés afghans, syriens, libyens, soudanais par bateaux entiers parce que c'étaient des chances pour la France (sic) en même temps que les organisations djihadistes péroraient qu'elles envoyaient parmi ces gentils migrants des fanatiques. Une grande partie de la gauche bien pensante a applaudi aux actions de Cédric Herrou. Des ONG dégoulinantes de bonnes intentions entretiennent le flux des migrants en sauvant de la noyades des pauvres gens sur des embarcations de fortune alors que si ces ONG n'étaient pas là, ces pauvres migrants n'y seraient pas non plus, les passeurs comptant sur elles pour terminer le trajet.
Mais rassurons-nous, la France n'est pas un coupe-gorge.
Mon cher Éric, la France devient tous les jours un peu plus un coupe-gorge. Mais notre classe politique semble le découvrir à chaque nouveau fait divers et l'oublier aussitôt. Et elle devient un tel coupe-gorge en raison de politiques déplorables menées depuis plus de trente ans et de lavage de cerveaux de la part d'associations dispensables comme SOS Racisme qui deviendra crédible lorsqu'elle décidera de mettre un s à Racismes voire de fondations encore plus dispensables.
Cette situation n'est pas récente, elle ne fait que s'aggraver. Elle s'aggrave progressivement, par petites touches insidieuses, parce que personne, pour une raison ou pour une autre, ne désire faire de vagues. C'est comme cela que nous arrivons à avoir des pans du territoire national en dehors de tout contrôle, aux mains des trafiquants de tous poils, des lieux dans lesquels pompiers, forces de l'ordre ou simplement les gens censés relever les compteurs électriques ne mettent plus les pieds. C'est aussi comme cela que dans les quartiers moins sensibles où ils patrouillent encore, ils n'arrêtent plus les fauteurs de troubles. Un officier parisien me déclarait il y a quelques années qu'il n'arrête plus personne. Cela faisait plus de vingt ans qu'il arrêtait régulièrement les mêmes personnes et il était un peu fatigué.
L'assassinat de vendredi soir n'est que la conséquence logique de ce délitement continuel, du sentiment d'impunité d'une racaille qui constitue à l'évidence une bonne partie de la population aujourd'hui. Parmi ces racailles, il n'y a pas que la racaille islamiste, heureusement d'ailleurs. Mais la racaille islamiste est de loin la pire. C'est la pire parce qu'il y a une erreur que les occidentaux font toujours en dissociant l'ethnie de la religion, seul moyen de parler de laïcité. Cette différence n'existe pas dans les pays exportant le djihad où le simple fait d'être arabe signifie qu'on est musulman (voire islamiste, il ne s'agit que d'une question de niveaux) même si l'on est athée ou d'une autre religion. Il existe effectivement un islam modéré, mais celui-ci est minoritaire. Pour s'en convaincre, il suffit de constater que les imams modérés se font remplacer par des religieux qui le sont nettement moins. Et lorsqu'il est question de religion, une grande partie de la population de culture musulmane, même si elle est incroyante, va se lever comme un seul homme.
Pour ne pas heurter ces gens-là, on a décidé des petites entorses au principe de laïcité comme, au temps des accords de Munich, Arthur Neville Chamberlain et Édouard Daladier ont laissé tombé leur allié tchécoslovaque sur l'autel d'une paix illusoire. Cela a commencé par des horaires aménagés pour les femmes musulmanes dans certaines piscines, par des repas halal dans certaines cantines, par des petits renoncements pour conserver la paix civile. Mais chaque petit renoncement a amené des demandes plus insistantes et plus importantes. Il ne faut plus aujourd'hui heurter la sensibilité des élèves en cours de biologie ou de sport, par exemple.
La preuve de ces petits renoncements qui ne suffisent jamais est justement le drame de Samuel Paty. Il avait lui-même proposé aux élèves qui pourraient être heurtés de sortir de la salle, ce qui déjà est inacceptable dans un collège public d'un pays qui se veut laïc. Mais il a pris la peine de le faire. Malgré cela, le père d'une élève qui n'était pas dans le cours en question puisqu'aux dernières nouvelles elle était à l'extérieur de la salle, appelle à son châtiment. Et un tiers fait presque cent kilomètres pour servir de bourreau. Normal.
Naturellement, personne n'était au courant, depuis les forces de l'ordre qui avaient déjà reçu une plainte de la part de l'enseignant ainsi qu'une plainte du père de l'élève en question. Il s'est trouvé un agent de police pour la prendre, ce qui est délirant vu le mal qu'on peut avoir pour déposer une plainte lorsqu'on a un motif légitime pour le faire ! Naturellement, personne dans son collège n'a fourni l'adresse de son domicile au père de l'élève en question — une de ses collègues vient de vendre la mèche, des employés du collège en question, de ma même confession que ce père d'élève, l'auraient parfaitement renseigné. Naturellement, personne, y compris les hauts responsables de l'éducation nationale n'ont vu cela arriver.
Fixons les idées. Il y a peu ou prou 8 à 10% de musulmans en France en 2020. À l'horizon 2050, le Pew Research Center estime qu'il y aura entre 12,7 et 18% de la population qui sera musulmane. Sur ces musulmans, seule une minorité est pratiquante. Mais il n'en reste pas moins que cette population, même non pratiquante, est musulmane et suivra dans son immense majorité ce qui heurtera sa sensibilité religieuse parce qu'il n'y a aucune distinction entre la religion et l'origine ethnique. Un principe comme le principe de laïcité ne peut être compris par cette population.
Aujourd'hui, nous sommes rendu à un point où on assassine un prêtre catholique durant son office, où on assassine un enseignant parce qu'il a parlé dans un cours traitant de la liberté d'expression des caricatures du gardien de chèvres pédophile — le gardien, pas les chèvres —, où l'on assassine des journalistes. Une partie de la population s'en réjouit, une petite partie le fait ouvertement. Forcément tout ceci va bien finir. Forcément.
Le terroriste a été abattu, ce qui en fait un martyr, alors que nous aurions été avisés d'utiliser les seringues hypodermiques du vétérinaire du coin pour l'envoyer achever la route de Cayenne à Saint-Laurent-du-Maroni en cassant des cailloux tout le reste de sa vie, douze heures par jour, avant de l'enterrer à la mode Duterte, c'est-à-dire avec des abats de porc dans la bouche. Ces réfugiés dont personne n'avait là encore entrevu la radicalité se seraient radicalisés eux-mêmes, dans leur chambre, sans que leur famille ne soit au courant. Il est peut-être temps d'utiliser la technique des Allemands durant la seconde guerre mondiale : expulser la famille au grand complet du territoire. Là, pas de problème, ce sont des réfugiés, donc des gens qui ne sont pas nationalité française. Lorsqu'on est réfugié, qu'on est reçu dans un pays parce qu'on risque sa vie dans son pays d'origine, on se fait oublier, on n'assassine pas des enseignants ! Même chose d'ailleurs pour les binationaux qui représentent l'immense majorité des gens originaires d'Afrique du nord. Il est grand temps de faire le ménage avant que cela ne dégénère franchement.
La question que je me pose, et je n'ai pas de réponse, est de savoir combien de temps la population française supportera encore cela sans prendre les armes. Car ne nous leurrons pas, nous allons vers une guerre civile. On nous dira à ce moment que nous sommes intolérants, naturellement, on oubliera la responsabilité de toute la classe politique et toutes les petites compromissions jour après jour effectuées pour des raisons électoralistes.
Le seul que j’ai trouvé avec un peu de dignité : Jean Lassalle. On aime ou n’aime pas, mais il vient d’écrire la chose suivante. Je cite :
La France pleure le professeur lâchement et férocement assassiné à quelques mètres de l’établissement où il travaillait pour avoir tout simplement exercé son métier d’enseignant d’histoire-géographie. Le Canard enchaîné, précisément l’un des symboles de la libre expression et de l’impérieuse nécessité d’informer dans notre pays, dont les sources sont rarement discutées, a publié le présent article il y a bientôt huit jours.
L’ensemble des éléments évoqués est d’une gravité absolue. A cette heure-ci et à ma connaissance, il n’a reçu ni le moindre démenti, ni la moindre confirmation et à plus forte raison l’ombre du début d’une explication des plus hautes instances de l’État. Dans le contexte gravement anxiogène que nous vivons et alors que le monde entier nous témoigne de sa solidarité, combien de temps faudra-t-il encore avant qu’une voix enfin autorisée apporte une réponse à ces terrifiantes questions ?
J’adresse un courrier à Monsieur le Président de la République en lui demandant de bien vouloir nous faire part des informations dont il dispose et de son sentiment.
Fin de la citation.
Bonjour Grincheux, Merci pour cette information que nul autre media n’avait effleurée… Tout ça me rappelle un proverbe de mon arrière grand mère, “fais du bien à un vilain, y te chiera dans la main".
Et encore, je n’ai pas tout mis. En particulier, je n’ai rien écrit sur la déplorable cérémonie à la Sorbonne ou à la minute de silence à la rentrée prochaine. Il fallait marquer le coup, c’est certain, mais la cérémonie ou la minute de silence sont ineptes et risibles s’il n’y a pas en même temps un réel tour de vis dans certaines populations. Quand on voit pourtant que l’exécutif veut, par la voix de la dispensable Schiappa, étendre le travail rémunéré aux jeunes guetteurs qui servent les trafiquants de drogue, je me dis qu’on n’a vraiment pas le cul sorti des ronces dans ce pays et, qu’en tout cas, on ne prend pas le chemin d’une paix civile.
INSERTION - Marlène Schiappa annonce dans Le Figaro l’extension du Tapaj, un dispositif déjà expérimenté visant à fournir un travail rémunéré à la journée pour les jeunes de 16 à 25 ans qui font le “chouf", c’est-à-dire les guetteurs au profit des trafiquants de drogue. L’objectif de la mesure est d’empêcher leur basculement dans la délinquance.
Notez bien : l’objectif est d’empêcher leur basculement dans la délinquance en travaillant pour… des dealers ! Allez comprendre cela et faites-les bosser pour un SMIC avec des horaires à respecter alors qu’ils peuvent se faire beaucoup plus d’argent en faisant les guetteurs !