« Les sudètes, ça vous rappelle quelque chose ? | Choc pétrolier » |
Il ne vous a pas échappé que vous testons, toujours plus, toujours mieux, pour savoir qui est porteur ou non du Covid. Oui, je parle du covid et non de la covid, je ne me mettrai à parler de la covid que lorsque nous parlerons de la week-end. Mais arrêtons-nous un peu sur les statistiques que tout le monde ignore ou feint d'ignorer, médecins et classe politique en tête.
La fiabilité des tests PCR est d'environ 90% d'après l'Institut Pasteur et, nous avons de la chance, il n'y a pas de faux négatifs. C'est-à-dire que tous les gens malades sont positifs au test. En revanche, 10% des personnes testées positives ne sont pas malades. Il y a donc 10% de faux positifs.
Il est difficile de connaître le nombre de cas en France actuellement. Il est raisonnable de penser qu'il y a peu ou prou trois millions de personnes malades en extrapolant les chiffres consolidés de la DREES. En d'autres termes, 4,5% de la population est actuellement malade. Attention, ces chiffres proviennent des tests positifs, notez le bien, cela servira plus tard.
Quelle est maintenant la probabilité pour qu'une personne positive au test soit malade ? Cette question n'est jamais abordée alors qu'elle est primordiale.
Sur 1000 personnes, 45 sont effectivement malades. Mais sur ces 1000 personnes, 95 reviennent positives au test sans être infectées. En d'autres termes, si vous prenez une personne positive au test, aléatoirement dans la population, la probabilité qu'elle soit effectivement infectée est de 47%. Ce n'est pas bien brillant, autant trier les personnes aléatoirement, ce sera tout aussi efficace et bien moins cher.
L'hypothèse de travail disant que 4,5% de la population est actuellement malade est donc biaisée puisque provenant des tests positifs et, au vu du calcul précédent, il n'est pas idiot de prétendre que le nombre de malade est surévalué d'un facteur deux. Refaisons donc le calcul avec cette correction. Nous n'avons plus que 2,2% de personnes infectées dans la population. Sur 1000 personnes, donc, 22 sont infectées et 98 ne le sont pas mais sont positives au test. Le pourcentage qu'une personne positive soit effectivement malade tombe alors à 22%.
Ainsi, à moins de réduire drastiquement le nombre de faux positifs en augmentant la fiabilité des tests, il est totalement inutile de soumettre l'ensemble de la population à des tests. L'opération est inepte et ne sert strictement à rien.