« Droits de Chine | Vous n'aurez pas l'Alsace ni la Lorraine... » |
Je ne sais pas si vous avez remarqué comme moi, mais on ne peut plus circuler sur les trottoirs. En dehors des grands boulevards, les trottoirs sont à Paris impraticables car jonchés de fumeurs affublés d'un gobelet de café. Il faut maintenant s'excuser platement pour circuler sur des trottoirs enfumés. Et ça, c'est en journée. En soirée, c'est pire, puisque les clients des bars et des restaurants sortent fumer sur ces mêmes trottoirs jusqu'à des heures indues en faisant profiter les habitants du quartier de leurs discussions insipides. Dire que la France passe pour le pays de la gastronomie et du savoir-vivre me laisse particulièrement rêveur. Qu'on doive pour apprécier un tournedos Rossini l'adjoindre d'un soupçon de tabac brûlé m'a toujours semblé une faute de goût.
Il faudrait donc pour le bien de tous interdire définitivement l'usage du tabac en dehors des heures de bureaux et surtout des heures dites chrétiennes des jours ouvrables ! Ça permettrait d'une part de circuler normalement sur les trottoirs sans risquer la tache de café ou la brûlure de cigarette et d'autre part de dormir la nuit sans profiter de discussions dont l'intérêt ne m'a jamais paru évident. Sans compter que les heures passées à ne pas fumer seraient passées à travailler. Je ne sais pas si vous avez déjà mesuré le temps moyen d'une pause cigarette dans les bureaux de la Défense. Le temps de prendre son café, descendre du 63 étage, sortir sur le parvis en badgeant, fumer, discuter de choses et d'autres parce que tout de même, c'est l'heure de la pause syndicale, rentrer, rebadger, attendre l'ascenseur et remonter au 63 étage, il y en a pour une bonne demi-heure.
Le fumeur est un parasite. Qu'il soit nocif pour lui-même, ça le regarde. Mais qu'il enfume les autres et les empêche de circuler, de travailler ou de dormir, c'est tout de même autre chose. Heureusement qu'il est condamné à brève échéance. Avec les froidures qui viennent, gageons que ceux-ci soient plus rapidement victimes d'une bonne bronchopneumonie à issue fatale à sortir en bras de chemise que d'un cancer latent du poumon !
Bonjour cher Grinch,
Je suis fumeur, mais jamais en présence
de non-fumeurs ni en des lieux non ventilés,
et sais apprécier des cailles avec un Bordeaux
sans avoir à y mélanger du tabac froid.
Ce n’est pas par choix que les fumeurs sont contraints
de descendre sur les trottoirs comme des clochards,
mais la conséquence d’une loi qui les traite comme
des lépreux - tout en leur permettant hypocritement
d’acheter du tabac à un prix toujours plus élevé.
Effectivement, le froid de l’hiver va les démolir
et au final coûtera plus cher à la sécu
que si on leur avait foutu la paix.
On peut considérer la Fête du “Beaujolais Nouveau",
une beuverie organisée d’ivrognes chancelants
qui urinent et vomissent sur ces mêmes trottoirs.
Mais qui irait leur chercher noise ?
Il est vrai que cela n’arrive qu’une fois par an,
et que les commerçants et débits de boissons
paient impôts et taxes à l’État.
On peut considérer que toute grande ville est
saturée par les échappements des véhicules qui déversent
des flots de gaz contenant des molécules cancérigènes,
et imposer au constructeurs automobiles d’apposer
un sticker géant sur leurs voitures, qui dirait
en très grosses lettres : “LA VOITURE TUE".
(et je ne parle pas des accidents de la root)
Au lieu de cela les constructeurs se décernent à
eux-mêmes des prix d’excellence pour leurs voitures
“non-polluantes", non parce-qu’elles ne polluent
point, mais parce-qu’elles polluent moins.
Mais qui irait leur chercher noise ?
Il vaut mieux racketter le quidam, cela permet
en prime d’orienter les frustrations des gens
vers une cible bien plus facile à atteindre.
S’il est vrai que certains fumeurs agissent en rustres,
ça l’est aussi de juger à l’emporte-pièce.
Si le tabac est néfaste alors il faut totalement
l’interdire sous peine de prison, au même titre
que l’est la consommation d’herbe ou de cannabis.
Bientôt l’état distribuera au fumeur une crécelle
et au non-fumeur un fouet à clous pour punir icelui.
Toujours cordialement,
Jean-Christophe
Je déteste autant les vomissures sur les trottoirs que les crottes de chien, les tas de détritus ou les mégots de cigarette. Ce qui m’est de plus en plus intolérable, c’est l’impossibilité de circuler à pied au centre de Paris sauf à marcher sur les voies réservées aux véhicules routiers pour cause d’encombrement des trottoirs par des fumeurs en pause café et cigarette et qui se croient seuls au monde. Hier après-midi, vers 16h00 soit à l’heure de la pause cigarette, j’ai fait à pied un parcours rue d’Athènes, à côté de la gare Saint-Lazare, rue du Louvre puis gare de l’est. J’ai eu du mal à passer la moitié du parcours sur le trottoir.
Et je vote [oui] au port obligatoire du bâton à clou !
Outre que j’ai toujours une contrariété stressante qui vient anéantir ma volonté (partie de mon esprit sans doute la plus fragile), quelques films ou bouquins viennent régulièrement contribuer à la mort dans d’atroces soufrances qui m’attend à force de cloper (tout le monde n’ayant pas la chance d’un bel AVC réussi). Si vous lisez Italo Svevo, vous fumez. Si vous regardez ” Présumé coupable” d’Eastwood ou n’importe quel film de Carpenter, vous fumez en plus rien que pour emmerder le monde. On est tous un peu comme ça : d’abord pour la cavalerie et ensuite, chaque jour un peu plus, pour les indiens.