« Le contrat de confiance | Tout pour le chocolat » |
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est aujourd'hui la fête du travail avec son cortège de manifestations diverses et variées. Ce matin, place de la République à Paris, il y avait sur le coup de midi plus de vendeurs de merguez et de brochettes que de manifestants. Cela s'est un peu peuplé par la suite et la fête du travail est devenue une tribune anti-gouvernementale. Entre les slogans ouvertements hostiles aux entreprises, au gouvernement et au patronat, nous avions le choix. Et cette manifestation — si elle n'était pas nombreuse car quel être doué de deux doigts de bon sens irait manifester sur ses jours de congés ? — était lente. Ce qui m'a permis de les entendre durant trois bonnes heures et de méditer leurs slogans et leur bêtise crasse. Je laisse ici et dans le désordre le fruit de mes méditations.
J'en étais là de mes réflexions lorsque j'ai aperçu sur la place au bas de mon immeuble les anarchistes de la librairie de la rue d'à-côté partir vers les manifestants avec des drapeaux noirs. Finalement, il faudrait au moins que tous ces types comprennent une seule chose. Nous vivons dans un beau pays puisque n'importe quel imbécile peut prendre le premier mai une sono surpuissante pour déverser sa haine contre le système, le pas français, le capital ou le patronat, faisant des racourcis populistes dignes du poujadisme le plus bas. Vous allez me dire que le poujadisme était censé défendre les petits commerçants. Peut-être, mais ce que j'ai entendu cet après-midi n'était qu'un genre exacerbé de poujadisme raccolant pour une soi-disant défense de l'ouvrier qui n'existe plus dans notre beau pays. Et ce n'était guère différent du contenu des discours prodigués par le Front National.
J'aimerais donc que quelqu'un m'explique sans rire ce qui fait la différence fondamentale entre un partisan du Front National et les syndicalistes braillards du boulevard Voltaire. Les mots, les thèmes et les solutions présentés étaient les mêmes. Prolétaires de tout le pays, unissez vous. Mais n'oubliez pas que dans le mot national-socialisme, il y a à la fois le mot national et le mot socialisme. Réfléchissez bien à cela ! Enfin, essayez…
Tiens, ça me rappelle un article que j’ai lu dans Courrier International (je ne me souviens pas des références de l’article d’origine).
L’auteur conclue en faisant remarquer aux Français qu’ils devraient se décider à soit accepter cette monarchie démocratique qu’est la V ième république, soit à faire une vraie révolution et à remettre en place un vrai équilibre des pouvoirs.
C’était bien intéressant, j’essaierai de retrouver les références de l’article original.