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Si vous n'étiez pas en route pour la planète Mars, cela n'a pas pu vous échapper. Steve Jobs est parti cette semaine pour un monde meilleur au grand dam des admirateurs de la pomme. Le site web d'Apple ressemblait alors à ceci :
Je ne vais pas faire ici un panégyrique de cet homme ni de son œuvre, d'autres que moi s'en sont chargés. J'ai à ce propos pu entendre tout et le contraire de tout. D'après certains journalistes, Steve Jobs a inventé le Macintosh, premier ordinateur couleur. Il a aussi inventé le premier baladeur numérique et la première tablette. Depuis mercredi dernier, il aurait inventé des tas de choses exceptionnelles.
Remettons donc les choses en perspective. Steve Jobs a peut-être mis les mains à la pâte pour les Apple I et les premiers Apple II. Pour le reste, il était peut-être un marketteux génial, sans plus. Certaines de ces idées ont été des échecs cuisants comme le Lisa ou l'Apple III. Jobs ne voulait pas de ventilateur, mais les cartes électroniques se déformaient sous l'effet de la chaleur, occasionnant pannes sur pannes.
Prenons le Macintosh. Pour avoir travaillé à la fin des années 1980 sur les premiers Macintoshes, ils étaient inutilisables. Les écrans étaient pour la plupart ridicules et le système d'exploitation était une saleté sans nom qui n'avait pour seul avantage par rapport à l'IBM-DOS que d'avoir une couche graphique. Il n'y avait aucune gestion de la mémoire et la stabilité était toute relative. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le Mac date de 1984 et que Jobs s'est fait remercier d'Apple en 1985. Il n'est donc pour rien dans les premiers Mac réellement aboutis et utilisables.
Revenons aux systèmes d'exploitation d'Apple. MacOS a été une erreur de l'informatique jusqu'à la version 7.1. Il n'était pas trop instable de la 7.5 à la 9.2 et seules les versions X sont réellement utilisables sans se préoccuper de sauvegarder ses travaux toutes les cinq minutes de peur de tout perdre par un plantage inopiné. Ceux qui ont utilisé MacOS pré X se souviennent sans doute du proverbe suivant : « quand MacBug tu vois, rebooter tu dois ! » ou des messages abscons comme « l'application de type inconnu a créé une erreur système de type -1 » qui augurait assez mal de la suite des opérations. Les ingénieurs de chez Apple en étaient tellement conscients qu'ils ont conçu un système réellement fiable à la fin des années 80, le trop méconnu A/UX aujourd'hui mort et enterré par MacOS X.
Après 1985, Jobs a créé une autre entreprise, Next, qui entre autre a créé un système d'exploitation de type Unix qui était le cœur du premier serveur web, un peu par hasard d'ailleurs, le chercheur ayant utilisé un Next parce qu'il l'avait sous la main. Il n'y avait aucun choix raisonné et un SunOS, HP-UX, VMS ou n'importe quel autre système d'exploitation un tant soit peu bien conçu aurait fait l'affaire.
Sans Jobs, Apple a continué son petit bonhomme de chemin en fabriquant des machines fiables, chères et bien conçues, mais en perdant d'année en année des parts de marché en raison de son système d'exploitation calamiteux. Il est assez amusant d'ouvrir aujourd'hui un Mac old world comme un PowerMac 9600 et de constater son excellente facture. Apple n'était pas le seul dans ce cas. IBM, dans le monde du PC construisait à la même époque des PS/2 qui étaient des machines de conception exceptionnelle et a pourtant abandonné le marché pour des raisons semblables. Ne parlons pas des stations de travail de Digital, qu'il s'agisse des Alpha ou des x86. Ce n'est donc pas à cause de l'absence de Jobs des organes de décision qu'Apple avait des problèmes, mais parce que son matériel, aussi bon fût-il, n'avait pas de système d'exploitation à sa hauteur et justifiant son prix.
Et Jobs a été rappelé par Apple. Nous avons alors pu voir arriver des machines en plasique translucide de toutes les couleurs comme si le designer était un adepte du LSD. Et les anciens Mac qui étaient conçus proprement ont été remplacés par des choses bizarres et totalement fermées. Avant Jobs, les protocoles utilisés par les machines à la pomme étaient propriétaires (Appletalk) ou demandait des périphérques d'adaptation (Ethernet en AAUI). Les disques durs étaient des disques SCSI de qualité, plus chers que ceux des PC. La mémoire était spécifique. Avec Jobs, les disques durs sont devenus de vulgaires disques de PC à la fiabilité plus que douteuse. La mémoire était de la mémoire de PC, mais avec des facteurs de forme ou des contraintes d'adressages amusantes. Les évolutions des machines étaient plus que limitées. Lorsqu'on avait un iMac et que l'on voulait le faire évoluer, il fallait en racheter un autre.
Au début des années 2000, Apple fabriquait des machines puissantes à base de deux processeur PPC G5. Il y avait quelques ratés de refroidissement, mais globalement, il s'agissait d'excellentes machines avec un bon système d'exploitation. Et que fait Jobs ? Il décide de remplacer une bonne architecture (PowerPC) par une autre pourtant reconnue unanimement comme mauvaise (PC). Aujourd'hui, en achetant un Mac, on achète un vulgaire PC avec une puce d'authentification pour surtout que l'on ne puisse pas installer MacOS X sur autre chose qu'une machine Apple. Et on paie le prix fort pour une machine qui ne vaut pas plus qu'une machine de gamme moyenne d'un constructeur moyen. Pour le même prix, autant prendre un PC portable haut de gamme chez un constructeur correct.
Et ce n'est pas tout. Non content de vendre du matériel informatique, Jobs lance Apple sur le marché des smartphones. Le smartphone n'a pas été inventé par Apple puisque vers l'année 2000, j'avais en ma possession ce qu'on n'appelait pas encore un smartphone, mais qui avait un système Windows embarqué, un écran tactile noir et blanc et était estampillé Alcatel. Il lance aussi Apple sur le marché des baladeurs numériques et des tablettes, truffant tout ce beau matériel de DRM et surtout verrouillant ce matériel non évolutif sur les portails marchands d'Apple au travers d'iTunes. Lorsqu'on commence à avoir un iMachin, on finit toujours par acheter un iTruc parce que seul l'iTruc est capable de parler correctement à son iMachin. La seule grande invention de Steve Jobs a juste été de rendre indispensable un matériel dont on aurait pu se passer et de fermer assez son système pour que de fil en aiguille les utilisateurs achètent toute la gamme.
Aujourd'hui est donc une grande date dans l'histoire de l'informatique. Si personne, chez Apple, n'a la vision de Jobs, on arrivera peut-être dans les années qui viennent à avoir des systèmes interopérables et un peu plus ouverts. Apple n'a réussi ces dernières années qu'à vendre des matériels liberticides à des utilisateurs qui pourtant seraient les premiers à râler si toute autre marque essayait de leur vendre la même chose. Ce qui a vraiment été fort, c'est d'avoir réussi à créer des hordes d'utilisateurs qui se damneraient pour acheter le prochain iBidule encore un peu plus liberticide que le précédent.
Que ceux qui ne me croient pas regardent un peu la tête de MacOS 10.7.
Jobs, un génie ? Certainement un génie du marketing, rien de plus.
J'aurais préféré qu'il puisse prendre une retraite bien méritée plutôt que de disparaître comme cela. Paix à son âme.
Tu dis : “Pour le même prix, autant prendre un pc portable haut de gamme chez un constructeur correct.”
Oui, mais pour y mettre quoi dessus ?
Si on achète après avoir choisi le Bsd ou le Linux au préalable, y’ a intérêt à connaître dans les moindres détails ce que l’on va acheter. Il y a toujours une merde, un composant quelconque qui va pourrir la vie.
Si on a déjà acheté, souvent on est mal : obligé d’acheter la carte wifi qui, elle, sera supportée, le scanner enfin reconnu etc.
Pour peu qu’on ne soit pas fanatique de l’interface graphique, ça peut même paradoxalement, se compliquer encore plus.
J’ai installé les différentes variantes de Bsd et de Linux sur un nombre non négligeable de portables. J’ai toujours été emmerdé. La plupart du temps, j’ai trouvé la solution mais je suis aussi resté sur quelques échecs (l’achat d’un composant reconnu par exemple). Bref, ça m’a pris un bon paquet d’heures à chaque fois en recherches sur les forums. Et surtout un temps d’apprentissage important en ayant la frustration d’un matériel ne fonctionnant pendant une durée indéterminée que sur trois pattes.
Au fond, ça ne me gênait pas : la frustration de ne pas avoir immédiatement une machine opérationnelle pour les opérations de base, ne me tourmentait pas plus que ça. Le plaisir de tenter de comprendre prenait le pas. Mais faut déjà être une personnalité un peu perturbée pour accepter cela.
Je ne me vois pas, dans un autre contexte, faire la même chose. J’achète une voiture, y’a intérêt que les opérations de base fonctionnent immédiatement. Je ne me donne pas le temps de comprendre comment le système de freinage fonctionne. Il doit être opérationnel avant que j’ai l’éventuelle velléité de m’y intéresser.
C’est l’intérêt d’Apple. Je n’ai pas à subir Windows et, pour les opérations courantes, ça marche du premier coup. Si ensuite, j’ai envi de m’intéresser à un aspect plus technique, je le décide par plaisir, non par obligation.
Je ne me prononce pas quand on commence à faire, si j’ose dire, de la véritable informatique et non plus de la simple bureautique. Quel que soit le système, ça va obligatoirement merder à un moment donné.
Des distributions Linux ou Bsd très “grand public", plus faciles d’installation car souvent reconnaissant du matos propriétaire en faisant un accroc au contrat de base, c’est bien sympa mais se retrouver avec un système d’exploitation “gros cul” dont il faut désinstaller tous les éléments superflus n’est pas une sinécure non plus.
Il y a énormément de choses qui m’insupportent chez Apple. Et encore plus chez les utilisateurs. C’est le syndrome BMW. Soit des gros cons très friqués, soit de la racaille de quartier, en pleine bagarre de socio-styles. Du mongolien rivé à son iphone avec ses 350 applications à la pétasse qui maile avec son nouvel ipad ( “envoyé de mon ipad2″), faut reconnaître qu’il faut avoir les nerfs solides.
Les têtes-à-claques boutonneux avec leur Imac et Photoshop (avant c’était Illustrator et QuarkXpress piratés), leur ipod diffusant une musique de merde (tu parles des DRM : si c’est pour la musique ou pour les films, ne t’inquiètes pas trop, personne n’a jamais été bloqué pour transférer sur un outil Apple du piraté), il faut admettre que ça peut orienter à force vers un intérêt déplacé sur les armes de gros calibre.
Une question cependant. Si tu as travaillé dans un univers strictement Apple dans une entreprise (pas dans un environnement hostile que les adeptes du libre connaissent bien), une entreprise “tout Macintosh", du serveur, des unités de bureau, des portables jusqu’aux iphone pour les commerciaux qui vont redresser les finances, est-ce que tu as rencontré des emmerdements techniques ?
MacOS X est technologiquement une aberration. Le choix d’un micro-noyau hybride est parfaitement idiot. Quitte à utiliser un micro-noyau, autant aller jusqu’au bout de la démarche. Mais ce n’est pas intéressant pour Apple. Pourquoi ? Parce que grâce à ce mucro-noyau XNU, sous MacOS X, il est quasiment impossible de porter des logiciels POSIX. Un certain nombre de choses ne sont pas implantées (comme les sémaphores anonymes) et c’est à l’utilisateur de les émuler autant que faire se peut en userland. Et pour ceux qui se sont penchés sur le problème, c’est peine perdue, et tous ces logiciels finiront toujours à un moment ou un autre par se tirer une balle dans le pied. MacOS X, c’est l’archétype de l’Unix Canana Dry. Ça a le goût d’un Unix, ça a l’odeur d’un Unix, mais ça n’est pas un Unix. En tout cas, ça n’est pas un Unix compatible avec les autres Unix puisqu’un tas de choses de base manque. Et ce n’est pas la fameuse certification Unix03 qui me fera changer d’avis ni le fait que le userland est un mélange entre celui de NetBSD et celui de FreeBSD. Tu as beau construire un truc avec des bouts de Net et de FreeBSD, si le noyau ne t’offre pas certaines possibilité, dire que le résultat est un Unix est le fruit d’un raisonnement de jésuite.
Autre exemple : pourquoi ne pas avoir un vrai serveur X et ne pas avoir codé leur interface sur X11 ? Il n’y a aucune justification sauf celle de vouloir ne pas être compatible avec le reste du monde Unix. Et je ne parle pas de leur serveur X interne qui ne permet même pas de compiler OpenMotif sans bidouiller les sources tellement il est moisi. Je ne parle pas non plus des différents protocoles utilisés sur un réseau qui sont des plus mauvais. Je pense principalement à Samba/CIFS, mais il y en a d’autres.
Pour revenir à l’installation d’un Unix sur une machine récente. Personnellement, je prends toujours du matériel assez haut de gamme parce que je le garde longtemps et qu’il fonctionne 24h/24 et 365 jours par an. Le seul truc que je n’ai jamais essayé de configurer sur mon dernier portable, c’est le modem V92 interne. Tout le reste fonctionnait “out of the box” avec une Debian stable. Et pourtant, il y a une carte graphique accélérée 3D avec mémoire dédiée, carte réseau gigabit, deux disques durs internes, un graveur de HD-DVD (le problème est plutôt de trouver le media), un touchpad de compétition que je n’utilise pas, une webcam…
Concernant les emmerdes techniques dues à la pomme, oui, j’en ai eu. Avec les Xserve’s et MacOS X 10.5 server. Comme d’habitude, le matériel était plutôt bon, mais l’OS était inconfigurable par quelqu’un qui voulait garder un semblant de santé mentale dès lors qu’on ose sortir des sentiers battus. Le parc de portables (MacBook Pro) était lui aussi non maintenable tant les pannes étaient nombreuses (principalement de carte graphique et de clavier, l’espèce de saleté à touches plates à caoutchouc. Que les touches des IBM et des Lenovo sont agréables à côté !). Et je ne parle pas des problèmes de synchronisation à grands coups de TimeMachine sont plus personne ne sait pourquoi ça ne s’appelle pas iTimeMachine. Un réseau complètement Apple, c’est beaucoup plus emmerdant à administrer qu’un réseau avec un serveur Unix/OpenVMS et des clients Windows, parce qu’au moins, sur le serveur Unix/OpenVMS, on a tout sous la main, les utilitaires de base et les fichiers journaux pour voir où ça coince.
J’ai abandonné TimeMachine aussi, ce truc est un saucisson. Des soucis de touches clavier, je n’ose pas en parler et les cartes graphiques des Imac qui déposent le bilan en si peu de temps et pour ainsi dire irréparables, je n’en décolère toujours pas.
Je ne sais pas si j’embellis le passé, mais j’ai travailloté sur des Macs époque Système 7, ils me semblaient autrement plus costauds.
Là où je me sens bien happé commercialement, c’est sur l’iphone ou l’itouch. J’aime bien partir travailler avec 0 bagages, les mains des les poches. Et je n’ai jamais été déçu par ces engins. En voiture, ne supportant plus ce qui m’est imposé par la radio, j’écoute la musique à partir de l’iphone et mes mp3; à l’hôtel, je bouquine dessus mes pdf ou je regarde un film (l’écran est juste assez grand pour les deux opérations, mais ça suffit). Je consulte mes mails, je mets à jour les calendriers avec ical et mobileme etc. Ca ne tombe jamais en panne, je ne peux plus m’en passer.
Pour faire des calculs, Space Time est bien. Pour les bases de données simples, Handbase fait l’affaire. Et il y a quelques éditeurs de texte associés à Dropbox qui rendent bien des services.
Tout ça dans une poche.
C’est un vrai piège marketing cette tuerie. On peut se passer d’Itunes pour gérer tout ça (Iphone Explorer le permet plus ou moins par exemple) mais c’est tout de même plus simple d’utiliser un mac associé à l’éléphantesque itunes. Et je crois que la porte d’entrée marketing se trouve là. Le tout dans un univers qui a (au moins l’apparence) d’être cohérent : mêmes applis sur iphone/ipad/imac grosso modo.
Je ne sais pas comment je pourrais obtenir cet ensemble avec un dispositif linux avec des technologies hétéroclites. Et le tout, en permettant à n’importe qui de par exemple me suivre sur la gestion d’un agenda de groupe. Je peux gérer mes tâches avec Org-mode ou Calcurse mais je ne vais pas être très populaire. Avec iCal, aucun problème.
Si Jobs a été souvent talentueux, c’est effectivement sur le plan marketing. Il a contourné l’obstacle Microsoft en attaquant là où les autres ne semblaient pas l’attendre.
Et d’une certaine manière, il a contourné Linux et Bsd en grand marketteur : regarde combien d’âpres défenseurs de ces systèmes d’exploitations se retrouvent à l’heure actuelle possesseurs de Macs.
Les Mac ‘old world’, c’était une autre époque. Un PowerMac 9600 était conçu comme un PS/2, ça s’ouvrait avec une pièce de 5 francs et c’était parfaitement increvable. Le prix de l’engin était justifié. Seul le système d’exploitation était particulièrement mauvais. Juste après, j’ai eu un iMac G3 avec un système 9.1, upgradé avec un 9.2 puis, en désespoir de cause, avec un NetBSD des familles. Le passage du old au new world a été catastrophique. Disque dur en panne régulièrement (jusqu’à lui coller un disque Fujitsu en qualité serveur, les disques estampillés à la pomme tombant en rade régulièrement), machine pas évolutive pour un sou, obligation de tout démonter (y compris le module processeur) pour ajouter de la mémoire… C’était très pratique, on avait sous les doigts le cul du tube cathodique avec quelques milliers de volts statiques… Récemment, j’ai dû démonter un Mac mini pour récupérer un disque coincé dans le lecteur de CD. C’est encore pire, ce n’est pas fait pour être démonté même en étant vraiment soigneux puisqu’il faut au moins des outils agréés Apple et certainement fabriqués par la pomme pour l’ouvrir proprement. Lorsque le Mac n’est plus sous garantie, le jeu n’en vaut pas la chandelle puisque les Apple Stores ont l’exclusivité du service et, hors garantie, ils ne se privent pas de faire des devis dont le montant est supérieur au prix d’une machine neuve !
Et pour revenir sur le système d’exploitation, MacOS X n’est pas foncièrement mauvais. Il enferme juste ses utilisateurs. Faisant du développement, je dois dire que je m’en contrefiche à partir du moment où je trouve des compilateurs C, C++ et Fortran décents. Je commence à soulever un sourcil lorsqu’il faut installer Xcode puis compiler soi-même des versions récentes de gcc/g++/gfortran sur 10.5. Je tique un peu plus lorsque, sciemment, certaines fonctions POSIX de base ne sont pas implantées dans MacOS X. Et je râle encore plus lorsque pour avoir MacOS X, il me faut normalement acheter une machine à la pomme. J’ai installé des tas de portables chez mes clients et je commence à pouvoir faire des statistiques intéressantes. Jamais cela ne me viendrait à l’idée d’acheter Apple.
Heureusement qu’on peut installer la chose dans un Hackintosh/qemu !
Vous êtes injuste avec IBM. OS/2 avec PM était un excellent système pour son époque. N’oubliez pas qu’il a été vaincu sur le marché par Windows 2 puis 3 sur couche MS-DOS. Ça relativise. Les abrutis, chez IBM, c’était pas les ingés, ils en savaient bien plus sur l’état du marché que les petits génies de la stratégie marketing (comme souvent).
Apple, c’est une i-Secte. Possiblement en voie de disparition d’ailleurs, faute d’un Gourou ][. C’est marrant, quand je discute avec des ingés sérieux mais mordus d’Apple, je ressens parfois comme la présence d’un champ de distorsion de la réalité. Apple, c’est mieux, justement parce que c’est Apple. Si tu comprends pas, c’est que tu peux pas comprendre.
Je sais parfaitement qu’OS/2 est un excellent système d’exploitation, même selon les critères actuels. Je le mets au présent car non seulement j’ai toujours des licences de Warp3, Warp 4 et Warp 4.52 sous la main, mais j’ai aussi un eComStation 2.0 et une licence de développement pour eComStation 2.1 qui vient de sortir. Oui, je fais un peu de développement pour Serenity Systems… Le problème de ce système est qu’il est en mémoire statique (il faut redémarrer après chaque modification de configuration) et que le workplaceshell a un peu tendance à partir en vacances pour des raisons indéterminées sur certaines machines. Le jour où ces problèmes seront résolus, il sera parfait.
Tiens, ça faisait quelques lustres que j’avais pas entendu parler d’OS/2 en employant le futur. Vous n’êtes pas au courant ? IBM l’a abandonné définitivement et ne s’occupe plus guère que d’AIX. Pour ma part, je me suis contenté de développer quelques années sous 1.2 (excellent à l’époque) puis 2.0. Pas plus loin. Pour ce que j’en ai vu, Warp-4 ressemblait pas mal à NT que j’apprécie bien, et quoi qu’en pensent les Unix-boys.
Où ai-je parlé d’IBM ? Jetez un coup d’oeil sur http://www.ecomstation.com/. IBM a effectivement abandonné OS/2, mais il a été repris et est toujours activement développé. eCS 2.1, c’est un OS/2 multiprocesseur avec support d’un JFS bootable, support de l’ACPI, des périphériques modernes et plein d’autres choses amusantes.