Le carnet du grincheux

Bienvenu dans le monde merveilleux où on prend les plus de 40 ans pour des cons /o\ Moi c’est mon agence FNAIM (suis locataire) et son plombier qui me prennent pour un con : j’ai un cumulus en panne, une chasse-d’eau morte et un robinet d’eau chaude mort. Maintenant les faits : un rdv où ce c* de plombier n’est pas venu, l’agence répond pas de même que ce pébron de plombier !! Je crois que le loyer de Novembre va se faire attendre… Est-ce que le respectable JKB aurait une idée ? :)

Certainement. Si c’est à Paris, je peux venir avec mon matériel. Plomberie, électricité, le tout avec facture en bonne et due forme.

Sinon, autant le cumulus est du ressort du propriétaire, autant la chasse-d’eau et le robinet d’eau chaude sont plus discutables et je ne risquerais pas un conflit pour eux.

Quelle idée aussi que de filer son pognon à l’Ecureuil.

Moi, je ne jure que par le Crédit Lyonnais et la Société Générale. Y’a jamais de surprises. Tu te fais entuber à tous les coups.

Au moins, je sais où je vais, je peux planifier en quelque sorte.

Sinon que les chèques soient crédités sur de mauvais comptes, oui ça arrive. Personnellement, deux fois. En positif. Une somme dérisoire (qui a vite été régularisée par la banque) et une somme un peu moins insignifiante (11 briques - en Francs, je pense toujours en Francs au-delà d’une certaine somme ou quand je prends un café dans un hôtel).

J’ai cherché le généreux donateur, l’oncle d’amérique, le leg improbable d’une grand-mère ayant collaboré avec l’ennemi pendant la guerre. Rien. Mon expert comptable a fouiné dans les comptes cherchant le client retors pris de remords. Rien non plus. Ca ne vient pas non plus d’une erreur du TP, de l’Ursaff. Enfin un mystère.

J’ai averti la banque par je ne sais combien de recommandés AR. Aucune réaction significative. Pourtant, ça doit être archi simple de trouver l’erreur. Ca fait en gros trois ans que j’ai ces plaques en trop. Tout ce que j’ai pu tirer de la banque c’est que ça c’était passé lors d’une grosse panne informatique. Depuis, plus aucune nouvelle.

Je comprends mieux maintenant pourquoi ils ne voient même pas les trous de plusieurs milliards depuis cette histoire.

Tant j’ai soulagé à mon corps défendant un armateur grec qui n’a pas vu qu’il lui manquait le montant d’un pourboire.

Je me demande si je ne vais pas m’acheter un morceau de l’Acropole avec ce surplus finalement.

Le crédit Lyonnais ? Il me semblait que cette banque avait disparu corps et bien depuis quelques années… Quant à la Société Générale, je ne vous dis pas ce que j’en pense, étant un ancien client de ce qui s’appelait la Sogénal (Société Générale de banque d’Alsace) et qui se permettait de me taxer de 30 FF à chaque opération hors de son réseau propre. Je retirais 100 FF à Paris, et hop, on me comptait 30 FF de frais ! Très pratique pour gonfler le résultat de la banque.

Quant à l’Écureuil, j’étais un client satisfait depuis la fin des années 80. Ce n’est que quand cette banque a voulu jouer dans la cour des grands (avec Natixis et les banques populaires) que ça s’est vraiment dégradé. À titre professionnel, elle m’a planté plusieurs très gros projets internationaux (incapacité d’établir une rétro-caution bancaire, l’enfance de l’art pour un banquier !). À titre privé, mon compte s’est vu allégé d’un préfinancement d’emprunt immobilier de vingt-trois mois parce que personne de voulait libérer la totalité du prêt (c’était soi-disant impossible, pourtant, au bout des vingt-trois mois, j’ai changé de chargé de clientèle et ce dernier m’a demandé pourquoi je ne l’avais pas fait…). Ce n’était qu’une petite somme de pas loin de cent trente mille francs !

Le Crédit Lyonnais, devenu LCL, tire sa célébrité d’opérations hasardeuses dans le cinoche américain si je me souviens bien (une grosse facture qui a été épongée par… les français, pas forcément chez LCL d’ailleurs, en France, on mutualise toujours les conneries des autres).

Depuis, c’est assez génial comme banque. Il y a un “conseiller financier” qui vous appelle lorsque vous avez trop de fric mais qui est injoignable en cas de pépin. Ça va dans un seul sens.

Pour les doléances, il y a maintenant un central où on tombe sur des pauvres gens (certainement en alternance) qui ignorent à peu près tout de tout. Ils ignorent même le numéro de téléphone ou le mail de votre conseiller financier qui pourtant doit bien en avoir un puisqu’il vous harcèle en permanence.

Comme je suis très feignant, j’ai toujours conservé mon compte “étudiant” et je ne me préoccupe jamais de ce qu’il s’y passe. Tant que le fric rentre, je suis une bonne poire. Tentant d’éviter un ulcère ou un cancer qui de toute façon arrivera toujours trop tôt, je n’ose même pas examiner de près là où je dois me faire vraisemblablement arnaquer.

Idem pour les caisses retraites “professions libérales". Je me contente de casquer. Rien que l’idée de “retraite” me fait flipper. Ça me fait penser au sapin. Mon expert comptable me traite de con en essayant de me démontrer que je travaille trop, en pure perte. Mais c’est le paradoxe des professions libérales : aucun patron, des dizaines. Et un client qui vous siffle, on accourt.

Ça me rappelle une anecdote avec les Comptes Chèques Postaux qui n’étaient pas encore la Banque Postale. Mon épouse recevait des papiers signés “Votre chargé de clientèle, P. Muscade” jusqu’au jour où je me suis énervé avec les comptes chèques parce qu’un chèque avait mis plus de trois semaines pour être encaissé sur son compte (sans doute était-il parti en courrier interne ou en char à boeufs de Colmar à Rouen) et que ça l’avait directement mis en interdit bancaire sans autre forme de procès. Et je dois dire qu’être en interdit bancaire avec plus de 700 euros sur le compte en question, c’est vraiment très fort ! J’ai demandé à parler à ce P. Muscade. La plate-forme m’a répondu que Monsieur Pierre Muscade (tiens, P. c’est pour Pierre…) ne travaillait pas le samedi et que je devais le rappeler le lundi suivant aux heures dites chrétiennes. Le lundi matin, ce monsieur était en réunion. En début d’après-midi, la standardiste me rigole au nez parce que P. Muscade, c’est “Programme M.U.S.C.A.D.E.", un vulgaire bout de code informatique adossé à un acronyme qui ressemble à un nom propre et qui traite les clients de la poste en signant comme un bipède normalement constitué !

il faut préciser que la Poste avait trouvé mon numéro de portable pour tenter de me vendre une assurance, *au même moment*, alors que je me trouvais à l’étranger. En revanche, pour me prévenir de l’interdit, il n’y a eu aucun appel. J’ai appris qu’il y avait un truc qui clochait sévèrement à la caisse du supermarché, en tentant de faire quelques courses à mon retour…

Je rigole, je ne suis pas le seul à m’être fait rouler dans la farine puisqu’aujourd’hui, je trouve dans les statistiques de recherche permettant d’aboutir à cette page la requête suivante : “la banque postale rouen muscade tel". Non, Monsieur Pierre Muscade n’a jamais existé au centre des chèques postaux de Rouen. Qu’on se le dise et répète !