« Pendant ce temps, à Bruxelles... | Record battu » |
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais deux événements majeurs ont eu lieu ces derniers jours dans notre beau pays de France. Le Beaujolais Nouveau est arrivé (ne me demandez pas s'il a un goût de banane, je veux bien goûter un Village, certainement pas un Nouveau) et la pré-campagne présidentielle a débuté. J'avoue ne pas comprendre pourquoi des hommes et des femmes politiques se battent actuellement pour occuper une place que pas un homme ou une femme raisonnable ne tiendrait pour un royaume. Récupérer un pays dans un tel état moral et financier et tenter de le réformer ne peut qu'aboutir un rejet de la politique menée, quel que soit le bord politique du vainqueur.
Vous comprendrez que je ne parlerai pas ici des régurgitations avinées que l'on trouve actuellement sur les trottoirs. Je ne vais vous entretenir aujourd'hui que de la pré-campagne électorale. Et encore, je ne parlerai que des candidats qui ont une chance de peser dans le débat.
D'un côté, nous avons la charmante Marine Le Pen qui gauchise son discours. Je n'arrive pas à comprendre que personne au Front National ne lui ait fait remarquer qu'avoir un discours socialiste pour un parti national était chose assez dangereuse… À moins que cela ne soit réellement voulu…
De l'autre, nous avons les partisans de l'UMP, à droite, qui s'opposent aux socialistes, à gauche. François Hollande, pourtant candidat officiel des socialistes, est un peu sur la touche, tout comme Nicolas Sarkozy, candidat officieux de la droite. Seuls les seconds couteaux s'expriment et je ne suis pas sûr qu'ils portent la parole de leurs champions respectifs. Je ne sais pas si vous avez bien écouté François Hollande, mais il parle toujours de « son » programme présidentiel et non du programme des socialistes ou de celui de la gauche. Seraient-ce deux choses différentes ? Le programme des socialistes serait-il tellement honteux que le candidat officiel du parti voudrait l'oublier ?
Nous assistons donc depuis quelques jours à des envolées lyriques, à un bal de petites phrases lancées par des gens qui ne sont pas réellement aux responsabilités, les unes totalement dogmatiques, les autres réellement assassines. C'est assez pratique, cela permet aux instances dirigeantes de ces partis de trier le bon grain de l'ivraie en fonction des réactions. Certaines de ces phrases sont des perles et méritent qu'on s'y arrête pour bien comprendre leur portée.
Un membre éminent de l'UMP que je ne citerai pas ici, ce serait lui faire trop d'honneur, a cru bon de déclarer que « quelles que soient les propositions des socialistes, nous proposerons le contraire ». C'est très bien et c'est une position de principe intelligente venant d'un homme certainement courageux. À ma connaissance, ils proposent de réduire les déficits. Je ne sais pas comment ils vont y parvenir, ce n'est pas le débat, mais pour que l'UMP ne se dédie pas, il faudrait, si elle reste au pouvoir, qu'elle augmente les déficits. Ou alors, je n'ai pas tout compris. Remarquez, c'est peut-être pour nous préparer au pire en nous rétorquant qu'ils l'avaient bien dit.
Maintenant, je sais. En dehors des socialistes, il n'y a rien que je haïsse plus que les membres de l'UMP.
Est-ce que parmi les candidats il y a un noir ?
Parce que j’en ai marre de me faire rouler à chaque fois. Cette fois-ci, je veux être certain d’avoir un candidat expérimenté, un type qui sait tenir la barre du navire dans la tempête.
Or, qui mieux qu’un noir, est le plus expérimenté en matière de gestion d’une famine ?
Si il y a un vietcong, je prends aussi. Un russe, à la limite, mais à condition qu’il ait une ascendance du côté de Leningrad sur plusieurs génération, on n’est jamais trop méfiant.
Je ne sais pas s’il faut être inconscient pour désirer le pouvoir aujourd’hui. Le principal problème est que celui qui voudrait prendre les mesures nécessaires pour restaurer les finances devrait s’attendre à trouver du pétrole dans les abîmes de l’impopularité et risquerait de devoir abandonner les méthodes douces.
Comme le signataire allemand de l’armistice de Rethondes, il devrait accepter de signer son propre arrêt de mort.