« Une fessée pour Facebook | L'incurie des tribunaux de commerce » |
La terre a tremblé une fois de plus dans une Italie qui n'en avait vraiment pas besoin. Ce matin, il fallait déplorer plus de trois cents victimes et des milliers de bâtiments détruits ou sérieusement endommagés.
Et dans cet instant où l'état italien compte ses morts et évalue l'ampleur des destructions, tu n'as pas pu t'empêcher d'ajouter ta voix au désordre. Oui, je te tutoie parce que, Stephano Berni, tu commences à me plaire. C'est généralement assez mauvais signe.
Tu es directeur général du consortium pour la protection du Grana Padao. Et qu'as-tu trouvé à dire alors que des familles pleurent les leurs ? Que plus de trois cent mille meules de parmesan et de grana padano ainsi que leurs entrepôts ont été détruits par le séisme et surtout, je te cite, « qu'il s'agit d'un préjudice très lourd ». Tu dis pourtant plus loin qu'il n'y a eu aucune victime dans ton organisation.
Alors un peu de dignité. Après tout, tu es assuré — ou si tu ne l'es pas correctement, tu n'as à t'en prendre qu'à toi seul — et il est vraiment osé de comparer une meule de parmesan à un bâtiment du Moyen-Âge irrémédiablement détruit. Il est tout aussi impensable de comparer une meule de grana padano à une vie humaine.