« Violences conjugales à La Rochelle : encore une femme battue | Oséo » |
Je ne sais pas pourquoi, mais cet ancien slogan de la SNCF a toujours eu une légère tendance à provoquer une crispation incontrôlée de mes zygomatiques. Je veux bien utiliser le train. Plus exactement j'aimerais bien, mais force est de constater que ce n'est pas chose aisée. Pire, de porte à porte et pour une personne seule, cela me revient bien plus cher qu'en voiture, carburant, péage et amortissement compris.
Grâce aux nouveaux horaires, il m'est en effet pratiquement impossible d'aller de Paris à ma campagne profonde sans terminer par une quarantaine de kilomètres de taxi. Pour information, la gare la plus proche est à quatre kilomètres mais depuis que les horaires ont été adaptés (sic), il est impossible d'obtenir une correspondance en gare de Limoges-Bénédictins et il faut passer au choix par Poitiers, Angoulême ou Brive-la-gaillarde et le trajet qui se faisait encore en quatre heures l'an passé se fait aujourd'hui au bas mot en cinq heures et trente minutes. À certaines heures, il en faut jusqu'à sept ! Et toujours avec des convois qui circulent plus lentement en raison de la dégradation des voies. Que ne ferait-on pas pour justifier puis imposer aux gens le barreau LGV Poitiers-Limoges plutôt que la réfection de la ligne POLT qui, rappelons-le tout de même, est une ligne sur laquelle circulait le Capitole à plus de 200 km/h en vitesse commerciale, au moins entre Paris le Limoges.
Mais j'ai tout de même décidé de prendre un billet aller et retour de Paris à Uzerche avant d'être contraint d'annuler mon retour. J'ai essayé d'obtenir un remboursement, ce qui n'est possible que jusqu'à la veille du jour du départ. J'ai tenté de l'obtenir à la Gare Saint-Lazare. Peine perdue, la gare Saint-Lazare est la nouvelle Samaritaine. On y trouve de tout sauf un guichet où parler à un employé de la SNCF après 19h00. L'unique guichet ouvert promettait une bonne heure d'attente et je ne pouvais me le permettre.
Je suis donc allé le lendemain dans une boutique SNCF pour éviter l'affluence des gares aux heures de pointe. Renseignements pris, l'agence sur laquelle j'avais jeté mon dévolu fermait à 19h30. C'est du moins ce que prétendait le site internet de la SNCF. Je me déplace donc à cette agence et me présente devant l'entrée à 18h30, la pendule intérieure de l'agence faisant foi, pour trouver porte close. L'unique employé de ce bureau ayant décidé que, fermant à 19h00 — et non 19h30 comme indiqué par la SNCF —, il ne recevait plus personne après 18h30. Pour être tout à fait honnête, il y avait dans ce bureau, outre l'employé, une personne en train de payer un billet donc a priori servie, et deux personnes attendant leur tour. Si je considère que ces deux personnes en attente ne sont pas ensemble, cela nous fait donc, en partant du principe que l'employé ferme à 19h00, un billet vendu toutes les quinze minutes. C'est peu. Lorsque j'étais petit, je me souviens des employés qui vendaient des billets grands comme un ticket de métro avec pour toute aide un guide Chaix et cela prenait largement moins de temps que cela. La faute à l'informatique, sans doute.
Il faudrait donc que la SNCF indique clairement si les horaires de ces boutiques sont les horaires de réception du public ou les horaires de travail des employés. Mais il faudrait aussi qu'elle se débrouille pour que les ventes, remboursements ou échanges de billets se fassent dans des conditions acceptables. Aujourd'hui, la SNCF en est loin et il y a vraiment beaucoup de progrès à faire.