« 3615 code ADIEUSpécifications »

Location de véhicule utilitaire

25.06.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

J'ai dû trouver à la dernière minute un véhicule utilitaire pour emporter à l'autre bout de la France des fenêtres livrées par erreur à Paris par un transporteur qui n'a pas fait la différence entre une adresse de livraison et une adresse de facturation. Et comme il s'en lavait les mains, j'ai défalqué le prix de la location du véhicule au fournisseur qui s'arrangera ou pas avec son transporteur.

La seule enseigne qui avait encore un véhicule de bonne taille était une enseigne de location qui a pignon sur rue avenue de la République à Paris, presque au coin du boulevard Jules Ferry. Je ne la citerai pas ici, ce serait lui faire trop d'honneur. Vous allez encore me dire que je râle, mais si j'ai loué des véhicules, utilitaires ou non, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, je n'aurai jamais imaginé avoir un service aussi déplorable au centre de Paris.

Je m'explique.

J'avais loué un véhicule en fonction de la taille du chargement pour pouvoir poser ces fichues fenêtres à plat et la catégorie A+ du loueur en question correspondait à mon attente. J'ai donc réservé sur Internet un véhicule de cette catégorie. Arrivé sur place, le loueur essaie, c'est le jeu, de me refiler un utilitaire de catégorie A. Je râle copieusement car mes quatre fenêtres ne tenaient pas dans le véhicule en question. Mais, me dit-il, il me reste un utilitaire de classe B. Il suffit de payer un petit quelque chose en plus. Là, je passe de la grincherie ordinaire à l'énervement au milieu des clients en lui faisant remarquer que la réservation, même faite sur Internet, est un engagement contractuel et qu'il est hors de question que je rajoute une centaine d'euros pour avoir un véhicule de classe B.

L'employé me remplit donc en maugréant un contrat de location d'une classe B, un Mercedes Vito, au prix d'une classe A+. En relisant le contrat, je m'aperçois que les 1200 km du forfait sont remplacés par 500 km et que les assurances objets transportés et rachat de franchise disparaissent. Je passe en même temps de l'énervement au scandale pour que le contrat corresponde à l'engagement contractuel pris lors de la réservation. J'ai donc en main un contrat de location pour un Mercedes Vito avec les options souscrites lors de la réservation. Les corrections étant apportées au contrat, je vais pour déposer la caution de 800 € à l'aide d'une carte de crédit. Aucune ne passe, j'aurais sur les trois (une American Express, une Visa Premier et une Visa Business) dépassé le montant autorisé. Pour une caution qui n'ouvre pas droit à un débit ? Ça m'étonnerait. Ça m'étonnerait d'autant plus que j'ai déjà payé par erreur — cela m'a été recrédité dans la journée — une note d'hôtel de plus de 8000 € à Bahrein, l'employé de l'hôtel ayant rajouté un zéro (et étant de bonne foi, heureusement). Dans un premier temps, il refuse un chèque de caution que je finis par lui faire accepter de force à coups d'arguments percutants. Au point où j'en étais, j'étais prêt à aller au bureau de Poste le plus proche pour lui fournir la caution en timbres poste. Ne riez pas, j'ai déjà fait le coup à un taxi parisien, un jour, à 6h00 du matin à Roissy, parce que celui-ci voulait absolument être payé en liquide, que je n'avais aucun euro sur moi et qu'il n'y avait aucun distributeur compatible avec l'Amex.

Et le type me cherche un utilitaire Fiat. Le ton monte parce que le contrat — et donc l'assurance — correspond à un utilitaire Mercedes et non Fiat. Dix minutes passent et un autre employé arrive au volant d'un Vito qu'il me laisse en me signalant que le voyant de la réserve de diésel vient de s'allumer et qu'il y avait une pompe un peu plus haut sur l'avenue. Il paraît que chez ce loueur, on rend les véhicules avec autant de carburant qu'il y en avait lors de la remise. J'ai effectivement vu ce genre de pratiques au Moyen-Orient, mais même là-bas, le loueur s'arrange pour qu'il y ait au moins un quart du réservoir lors de la remise du véhicule et que le client ne soit pas contraint d'aller prendre quelques litres de carburant à une pompe du centre de Paris qui facture le litre de diésel à 1,79 € !

Je n'ai pas le choix et je vais mettre quelques litres de carburant dans le réservoir en me promettant que plus jamais je ne remettrai les pieds dans cette enseigne.

Et c'est sans compter avec le reste des désagréments. Le lave-glace ne fonctionnait pas. Pas parce qu'il était en panne, parce que les niveaux n'étaient pas faits. Quant au retour, l'agence n'ayant pas de parking, c'était au client de se débrouiller pour garer un dimanche soir un véhicule utilitaire avenue de la République. Je ne sais pas si vous voyez bien la gageure.

D'habitude, je loue toujours chez Citer. Maintenant, je sais pourquoi.

 

1 commentaire

Ag

Les employés de ce type d’entreprise valident, s’il en était encore besoin, la fameuse phrase d’Autant-Lara :"Salauds de pauvres !". Des sous-merdes à qui on donne un semblant de pouvoir.

Il y a quelques années, débarquant à Charles de Gaulle sur le dernier vol, un enfoiré me refuse une location sous prétexte que ma CB société n’est pas à mon nom !

Vite fait, bien fait, je le photographie, je prends son nom, je me propulse DRH et lui demande le téléphone et l’adresse de son maître. Ca a marché du premier coup (bon, je devais avoir une tête de tueur, il est vrai).

Cet enculé donc, faisait partie de la société Europcar. Que l’on peut gruger très facilement d’ailleurs en se prétendant partenaire de la Comex (une société qui fait dans le plongeur sous-marin) : grosse ristourne sans vérification.

Mais je me suis fait pas mal de fois enfler en rendant le véhicule. L’essence, mais aussi le petit choc du gravier qui exige de repeindre la totalité du véhicule, voire de refaire une aile. Depuis, je photographie tout. J’hésite même à prendre un huissier avant de monter dans la chiotte.

L’idée de prendre le train génère chez moi une crise d’angoisse, il me reste malheureusement la voiture. Si j’avais su, j’aurais passé un permis moto. Je serais certainement mort. Mais mort heureux.

25.06.12 @ 16:28


Formulaire en cours de chargement...