« Satire à boulets rouges | Éthylotests » |
Je suis en rogne. J'ai rencontré jeudi dernier une personne que je connais de longue date et qui est à la tête d'une PME d'une quarantaine de personnes. Cette entreprise avait réussi à passer entre les gouttes de la crise actuelle.
Avait réussi.
Au moins d'août, ce chef d'entreprise a été convoqué par sa banque historique au logo rouge et noir barré d'un trait blanc qu'on pourrait prendre de loin pour un sens interdit un peu sale. Certainement un signe à ne pas négliger, la première impression étant toujours la bonne surtout si c'est une mauvaise. Le motif de cette convocation était l'annulation pure et simple de ses lignes de crédit. Non pour des raisons d'impayés, de chèques sans provision, de visibilité nulle, non, simplement parce que cette banque annule actuellement toutes les lignes de crédits de ses clients professionnels.
Le problème est que le chef d'entreprise n'a pas une planche à billets prête à fonctionner dans sa cave et que le risque est trop grand pour lui. Si jamais l'un de ses clients fait défaut, il risque fort non seulement d'être conduit à la faillite, personne ne lui avançant la trésorerie pour rebondir, mais aussi de devoir rembourser les organismes sociaux sur ses fonds propres, ceux-ci ne faisant généralement pas la différence entre les comptes professionnels et personnels.
Résultat : la moitié des salariés d'une entreprise saine viennent de recevoir un courrier recommandé avec accusé de réception pour une convocation à un entretien préalable de licenciement.
Et qu'on ne me dise pas que le gouvernement, qui comporte, rappelons-le, un ministre du redressement productif, ne soit pas au courant et ne puisse rien faire. Le dossier PSA permet à ce ministre de faire accroire que le gouvernement prend des mesures alors même que la situation actuelle de PSA est en partie due à l'embargo sur la vente de produits en Iran par ce même gouvernement. Mais que fait-il pour les PME qui fournissent l'immense majorité des emplois en France ? Rien. Il pleure simplement sur les chiffres du chômage.
Bonjour,
Pendant ce temps là, avec notre argent :
http://philippe.scoffoni.net/numergy-et-cloudwatt-le-cloud-souverain-made-in-france-qui-enerve/
et “on” laisse partir des entreprises françaises avec les cerveaux qui vont avec en Californie.
https://www.dotcloud.com/