« Responsabilités de l'éditorialiste | Habemus papam » |
Le nouveau pape a choisi comme nom de scène François. Pourquoi pas, même si j'aurais peut-être aimé un Raoul ou un Robert, prénoms pas plus bizarres que Sixte ou Pie si on y réfléchit bien.
Et que n'a-t-on pas entendu sur ce choix. Les journaleux de tous poils ont voulu y aller de leurs justifications hasardeuses. La palme revient peut-être à un journaliste de France Info qui a cru bon de signaler que ce nom a été choisi en hommage au fondateur des jésuites dont est issu le saint père. Sans commentaire.
La seule chose que nous avons pu constater depuis cette élection est que l'inculture crasse touche même maintenant les journalistes. Je croyais pourtant avoir tout entendu un matin lorsque d'une oreille distraite j'ai surpris une journaliste parler du 111e Reich… Alors mettons les choses au point. François-Xavier, puisque c'est tout de même — enfin je pense sinon c'est encore plus grave — de lui que l'on parle, n'a pas fondé les jésuites. Les jésuites ont été fondés par un certain Ignace. François-Xavier n'était que le successeur d'Ignace.
Et que n'a-t-on pas dit ou écrit depuis. Des photographies ouvertement truquées ont circulé, d'autres avec des légendes inexactes, des dates approximatives, toutes reprises sans aucune réserve par les media qui y ont vu le moyen de faire de l'audience à peu de frais.
La question est donc de savoir ce que l'on apprend encore dans les écoles de journalisme. Je croyais naïvement qu'il fallait une solide culture générale et que ce métier était un métier rigoureux encore soumis à une certaine éthique. Mes dernières illusions partent en fumée.