« Les joies du rail | Ce n'est pas possible d'être aussi mauvais... » |
La phrase qui a fait rigoler la France entière est maintenant une marque déposée. Cela vous a peut-être échappé, c'est du plus cocasse, mais c'est comme ça. La très siliconée Nabilla Benattia — ce n'est pas de la diffamation, elle se vente elle-même d'être passé d'un 85B à un 95D, je ne sais plus si j'ai trouvé cette information dans le Figaro, Closer ou Minute, en tout cas c'était dans un journal people —, mademoiselle de son état, vient de déposer sa fulgurence. Pour preuve, une copie du dépôt à l'INPI.
Pour avoir déjà déposé un certain nombre de marques, je connais bien le fonctionnement de l'INPI. Je connais aussi bien le fonctionnement des cabinets de protection intellectuelle qui se chargent pour vous de déposer une marque et qui sont prêts à déposer n'importe quoi à partir du moment où ils sont grassement payés même si la marque en question a toutes les chances d'être recalée.
Je ne ferai aucune remarque sur les classes choisies. En revanche, une marque ne doit pas décrire un produit ou un service de façon usuelle banale ou nécessaire. Ce n'est pas moi qui le prétends, c'est le code de la propriété intellectuelle. À titre d’exemple, les appellations suivantes : bureautique, alcotest, ticket-restaurant, super glue ont été refusées. À l’inverse, ont été acceptées : fun, caddie, la Pierrade, Halloween et Neurone. De la même façon l’appellation « coutellerie de Savoie » a été refusée car simplement descriptive et devant rester à la disposition de tous.
La marque en question ne protège rien car elle est trop facilement détournable. Il suffit d'enlever un mot ou d'en rajouter un, au hasard un « quoi » après le « allô », pour utiliser une phrase dérivée non protégée ou tout au moins difficilement défendable. Si j'avais mauvais esprit, je dirais qu'il suffirait même de l'écrire sans faute d'orthographe. Ce sera certes à l'appréciation du juge, mais la marque en question ayant beaucoup de chance d'être jugée descriptive, je souhaite bien du plaisir à mademoiselle Benattia dans le cas où elle doive faire valoir ses droits.