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Vous le savez, ou vous ne le savez pas, je suis à mon compte. Outre le fait que je doive me taper des rapports souvent conflictuels avec l'URSSAF et les autres organismes plus ou moins émanant de l'état qui me prennent pour un imbécile plus souvent qu'à mon tour, je suis aussi contraint à trouver des clients en expliquant que non, je ne suis pas auto-entrepreneur, que je paie un peu plus de charges qu'eux, que je facture naturellement la TVA que je ne mets pas en poche et que mon tarif journalier minimal est de tant et qu'il n'est pas question de le revoir à la baisse. Les temps sont durs.
Pour attaquer certains marchés, je passe par des cabinets spécialisés qui se servent grassement sur mon dos. Certains jours, je comprends assez bien ce qu'est la situation d'une prostituée face à son souteneur. Personnellement, je suis assez fier de d'avoir participé à l'achat de la Jaguar du patron du cabinet qui m'a permis de travailler dans l'entreprise où je fais actuellement des piges. Et comme je ne mets pas tous mes œufs dans le même panier, je suis, comme il est convenu de dire, à l'écoute active du marché. Un bien joli mot. Vous comprenez pourquoi j'apprécie les euphémismes actuels qui nous ont permis de résoudre tous nos problèmes de société en appelant un chat un chien. Je ne suis pas à l'écoute active du marché, je cherche de l'argent. Même pas des clients ou du travail ; si quelqu'un veut se donner la peine de me donner de l'argent sans contrepartie, je lui en saurai gré.
Mais revenons à mon écoute active du marché. J'ai été contacté en juin par une grande entreprise pour un premier entretien, puis une nouvelle fois à la fin du mois de juillet, mais par une autre personne s'occupant d'un tout autre marché. Fin juillet, il m'était impossible de m'y rendre puisque d'une part je prends assez peu de vacances et que cela tombait en plein dans mes congés annuels et que d'autre part j'avais un stage de carrelage. Le rendez-vous fut alors reporté au 20 août 2013 à 19h00, c'est-à-dire hier soir.
Aussi ai-je pris ma voiture hier matin. Entre le trajet pour aller au nord de Paris depuis le centre de Paris, celui me permettant d'aller jusqu'à Vélizy et le retour, j'ai noté que j'avais passé quatre heures dans les embouteillages pourtant réduits de ce mois d'août. Mais ce n'est pas le plus amusant. Arrivé sur place, je me fais annoncer et l'hôtesse d'accueil me signale que la personne en question va descendre me chercher. J'attends une heure. J'ai fait la fermeture des bureaux et je n'ai pas eu cet entretien.
Ce matin, une secrétaire m'appelle en s'excusant platement pour le désagrément et en me demandant le nom de la personne qui m'avait donné ce rendez-vous vu que celle que je devais rencontrer était en congés jusqu'à la fin de la semaine.
Ces deux personnes n'en font pourtant qu'une.
Je viens de recevoir un coup de téléphone de la personne en question. J’avoue avoir été désagréablement surpris puisque j’aurais dû confirmer ce rendez-vous… Sans commentaire.