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Aïe-Mac
J'ai honte. À mon corps défendant, je suis contraint de toucher des Macintoshes. Pas des manteaux de pluie, non, des machines de la marque à la pomme, vantées par tous les applemaniaques comme étant la panacée. La panacée… Pour déclarer une telle chose, il ne faut pas avoir eu sous la main un Lenovo de la série Thinkpad ou un Toshiba de milieu de gamme.
J'ai rarement vu des machines d'aussi mauvaise qualité vendues à un prix aussi cher. Dans le monde du PC, il existe bien une grande majorité de machines à la fiabilité médiocre, mais elles ne sont de loin pas aussi onéreuses. Le MacBook pro que j'ai présentement sous les doigts vient une fois de plus de déclarer forfait et de partir en vacances pour une durée illimité voire définitive. Je pense même que je vais l'achever pour lui éviter de souffrir plus longtemps. Pour son troisième anniversaire, c'est assez triste. Et pourtant, ce n'est pas une machine nomade, elle est à demeure sur mon bureau, ne tombe jamais, ne surchauffe pas. En un mot comme en cent, elle est bien entretenue. Malgré cela, j'en suis à mon troisième clavier en deux ans — je ne suis pourtant pas une brute —, à ma seconde batterie avec renvoi chez Apple pour cause de batterie soudée qui avait tendance à tellement gonfler que la coque avait fendu et à ma seconde carte-mère, la première ayant eu un gros problème de contrôleur graphique. Et c'est sans compter l'indicateur d'humidité qui a viré dans un bureau où l'humidité est mesurée en continu et ne dépasse jamais les 50% d'humitidé relative.
C'est dommage. Extérieurement, c'est pourtant une machine agréable. En terme de programmation système, cela se gâte un peu sauf si on considère qu'il ne fait pas demander à MacOS X d'être POSIX 2001 et que l'on se contente d'un gcc antéduluvien ou de l'aberration qu'est Xcode.
Ce qui m'étonne tout de même un peu, c'est la vigueur des mac-addicts, prêts à acheter n'importe quoi à n'importe quel prix sous prétexte qu'il y a une pomme dessus. Bientôt, on devrait voir arriver sur le marcher des machines à laver Apple voire des sextoys Apple pour réellement prendre son pied avec une machine. Si encore la qualité des Mac modernes étaient aussi bonne que celle des iMac G3 de première génération ou des PowerMac 8600 avec leur PowerPC 604, je comprendrais. Là, non, on a juste un vulgaire PC avec le droit d'installer dessus MacOS X. L'intérêt est à vrai dire assez limité par rapport à un vrai PC tournant sous un unixoïde quelconque.
Pourtant, cela se vend et Apple se porte bien, ce qui prouve qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un bon produit pour afficher une santé insolente.
Remarquez, la même chose est vraie pour Microsoft.
3 commentaires
Je partage totalement votre avis (j’ai une ribambelle de Mac !). Pourquoi avoir choisi, la mort dans l’âme, cette solution ? Pour avoir un “unix” (écrivons-le vite…) avec des partenaires qui, pour certains, ne connaissent même pas de nom cet OS. Une paix des braves en quelque sorte.
Je n’ai jamais pu trouver une solution simple Bsd/Linux pour que tout tourne à peu près correctement entre les smartphones et les portables ou ordinateurs de bureau. Ce qui me bloque, c’est Ical-Carnet d’adresse-Mail-iCloud.
Quand je programme une activité pour X, avec iCloud + iCal, tout le réseau de partenaires est au courant en temps réel. Idem lorsque quelqu’un entre un nouveau contact ou envoie/reçoit un email. Si vous avez une idée de solution sur Bsd, je suis preneur !
Sinon, tous les logiciels proposés par la Pomme ne me sont d’aucune utilité. La suite Iwork est une horreur et je n’ai jamais réellement compris à quoi pouvait bien servir une suite bureautique. iTunes, une monstruosité commerciale. Xcode, effectivement, pousserait au suicide n’importe qui. Bref, il n’y a rien à sauver.
Au niveau matériel, c’est poussif et les périphériques ne demandent qu’à rendre l’âme dès qu’on les regarde de travers.
Bref, j’utilise au jour le jour : Vim pour à peu près tout. Si j’ai besoin d’une mise en forme, je la programme directement en html avec Vim. Pour mes calculs, bc ou R font l’affaire. Vlc me permet de lire ce que je veux. J’utilise souvent Sqlite comme base de données. Et gcc/python suffisent à mon bonheur, n’étant pas informaticien de profession.
Le cauchemar, c’est vraiment trouver une solution pour ces fichus iCal-iCloud sur tous les ordinateurs/téléphones connectés, sans passer par cette horreur de Google. Je sèche !
A l’occasion, si un jour vous avez le temps, faites-nous un billet sur Python. J’aimerais bien connaître votre avis. Ce langage a un succès actuel foudroyant et je crains d’être trop incompétent pour simplement me poser les bonnes questions à son sujet.
Ah ça, c’est la première chose qui m’a surpris dans ce langage. Et je ne m’y suis toujours pas habitué ! Taper le code est déjà assez pénible avec cette méthode, mais surtout, ça m’a toujours semblé une hérésie intellectuelle.
Pourtant, même dans les classes préparatoires, il supplante tous les autres langages. Pourquoi ? C’est encore assez mystérieux.
Ou alors, c’est le simple fait que pour avoir des résultats basiques, il n’y ait pas besoin de compiler quoi que ce soit…
Un billet sur Python ? Vous risqueriez de ne pas être déçu. Je garde l’idée dans un coin tant ce langage est mauvais pour les jours où l’inspiration de ma haine ordinaire sera en panne.
Le simple fait de mélanger allègrement le fond et la forme le rend pour moi totalement rédhibitoire. J’ai vu des programmes planter en passant de la phase de test à la production en raison d’un éditeur chafouin qui avait décidé contre l’avis du développeur de transformer des espaces en tabulations et réciproquement.