« Solide comme une cocotte en papier | L'excuse » |
Je ne sais pas si vous le savez, mais il existe à Doha, capitale du Qatar, un lycée franco-qatari portant le doux nom de lycée Voltaire. Ce lycée enseignera désormais la charriah, la loi islamique, et la mixité y sera interdite. Ce fait n'est pas dû au seul gouvernement qatari, l'accord a été signé par Hélène Conway-Mouret, actuelle ministre délégué aux français de l'étranger.
Vous avez bien lu. Un ministre du gouverment qui nous contraint à accepter le fameux mariage pour tous et l'égalité des sexes qui sont deux réformes bien plus urgentes que la fiscalité ou le marché de l'emploi vient de signer de son plein gré un accord qui institue la séparation des sexes et l'enseignement de la loi charriah au lycée Voltaire de Doha.
Le clou est enfoncé par le procureur général du Qatar, Ali Ben Fetis Al-Marri. Ce charmant monsieur qui est également président du conseil d'administration de l'école a cru bon de déclarer à l'Agence France presse :
Il y a trois questions importantes pour les Qataris et les Arabes qui fréquentent cette école, et ce sont l'enseignement de la charriah islamique, de la langue arabe et de la séparation entre garçons et filles à partir d'un certain âge. Nos amis français se sont montrés compréhensifs car l'essentiel pour nous est d'avoir des Qataris francophones attachés à leur langue et leur religion.
Nos amis français. Le terme me laisse songeur surtout dans la bouche d'un qatari. Ce terme est, dans la bouche d'un diplomate du Moyen-Orient, assez condescendant.
Ces amis français sont tellement compréhensifs que notre gouvernement s'est incliné. C'est assez cocasse lorsqu'on sait que la sablière enchantée supporte l'islamisme international autant que la coupe du monde de football tout en restant un potentat archaïsant exploitant sans vergogne des milliers d'esclaves venus d'Asie.
Cette affaire n'est que la suite d'un feuilleton. En effet, à la fin de l'année 2012, l'ancien proviseur de l'établissement, Franck Choinard, avait été contraint à partir précipitamment. Il était menacé d'un procès à la suite d'une plainte d'une employée. Pourquoi a-t-il fui ? C'est assez simple, le droit à la défense n'y existe pratiquement pas. Ainsi, lorsqu'on est dénoncé dans un tel pays pour attitude anti-musulmane, il n'est que temps de ramasser ses petites affaires et de retourner dans un pays civilisé. Il faut noter que cette plainte n'est pas arrivée seule. Le proviseur de l'autre lycée français, le lycée Bonaparte, avait lui aussi été remercié pour une soi-disant affaire dez pédophilie. Je dis soi-disant parce qu'il a été prouvé que l'origine de ces différends résidait dans le contenu des programmes enseignés en histoire et en sciences.
Le lycée Voltaire accueille un millier d'élèves. L'enjeu est donc de taille pour le petit Qatar qui refuse qu'un millier d'adolescents, donc à l'époque de leur vie où ils sont le plus intellectuellement maléables, puisse s'engager sur le chemin de la découverte. Pour l'un des états les plus obscurantistes du monde sous couvert d'une pseudo-modernité affichée, ce n'est pas envisageable. Le potentat local ne peut laisser le ver s'introduire dans la datte.
Pourtant, le gouvernement français n'a rien fait. Pire, il avalise. Il a tellement besoin des investissements qatari dans l'hexagone qu'il en perd tout honneur.
Nous vivons donc une époque magnifique. Sous prétexte de devoir continuer à vivre au-dessus de nos moyens, nous bradons nos dernières onces de respectabilité pour un plat de lentilles à des gens qui en sont de toute façon indignes.
Lénine aurait dit: « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ».
Je constate que c’est toujours vrai, simplement que les communistes ont été remplacés par des intégristes religieux.
Quand on sait que l’éducation nationale est un nid de gauchistes qui ne sait que parler des valeurs de la république et de la laïcité, c’est assez ironique.
Le chiffre de la feuille de paie d’enseignant expat calme bien des ardeurs militantes, on dirait…..
Vous êtes encore plus mauvaise langue que moi…