« Tranches marginales d'imposition | Le courage des frondeurs » |
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti Socialiste, est accusé par un journaliste de Médiapart de n'avoir pas eu les diplômes requis pour soutenir sa thèse de doctorat.
Chose étrange, l'université de Paris-VII s'est fendue d'un communiqué toutes affaires cessantes pour prétendre que cette thèses de doctorat en sociologie avait été soutenue de manière tout à fait régulière.
Ce faisant, elle ne répond pas à la question mais envoie un rideau de fumée. Comme Jean-Christophe Cembadélis ne répond pas non plus à la question parce qu'il parle d'inscription en maîtrise alors qu'il était en licence avec dérogation de l'université. Autre nuage de fumée bien opaque pour l'électeur moyen qui ne connaît rien au système universitaire.
En effet, le journaliste en question n'a jamais écrit que la soutenance de cette thèse était irrégulière. Il prétend simplement que le candidat ne possédait pas les diplômes requis à son inscription comme doctorant à l'université et que la conséquence de l'absence de ces diplômes antérieurs lui interdit de prétendre au grade universitaire de docteur. La nuance est de taille. De deux choses l'une, soit il se trompe et il doit se fendre immédiatement d'un communiqué de presse en décidant de changer de métier, soit il a les preuves de ce qu'il avance, preuves qu'il tient bien au chaud, partant du principe éculé de « tirez les premiers, messieurs les anglais ! ».
Personnellement, je dois dire que je penche pour la seconde possibilité vu le copinage qu'il peut y avoir entre certaines universités, les milieux politiques et les syndicats étudiants. Rappelez-vous du scandale de la MNEF. Je penche d'autant plus volontiers vers cette possibilité que depuis l'éclatement de cette affaire, Jean-Christophe Cambadélis n'a pas porté plainte pour diffamation et que l'université a répondu promptement à côté de la plaque. Lorsqu'on sait le temps qu'il faut pour obtenir un simple papier d'une université, on ne peut être que surpris de la rapidité de l'archiviste de Paris VII.
D’après le Parisien, un proche de Cambadélis a signé le communiqué de l’Université :
Le communiqué visait à éteindre l’incendie Cambadélis. Bien au contraire, il le ravive», affirme ce jeudi Mediapart, en soulignant que le communiqué a été signé par Quentin Guillemain, le directeur de cabinet de la présidente de l’Université Paris-7. Il «est aussi un militant socialiste de longue date, lié à Jean-Christophe Cambadélis», «ancien membre bureau national de l’Unef de 2005 à 2008, administrateur de la Mutuelle des étudiants (ex-Mnef) de 2007 à 2009.
Affligeant.
J’ajoute que les quatre documents que Cambadélis a publié sur son blog ne prouvent strictement rien. Il y manque effectivement des diplômes. De là a dire qu’il est un véritable self-made man parce qu’il a fait tout seul ses diplômes, il y a un pas que je ne franchirait pas de peur de tomber dans la diffamation.