« Clichés ? | systemd » |
Le président de l'Assemblée Nationale n'a rien d'autre à faire. Il vient de retenir un quart de son indemnité à un député ayant utilisé pour une femme « madame le président ». Je cite le JDD :
Le député UMP Julien Aubert a été sanctionné financièrement pour avoir appelé, à plusieurs reprises, la socialiste Sandrine Mazetier, "Madame LE président". Une décision vivement dénoncée mardi par ses collègues dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
Outre que « madame la présidente » est fautif car il s'agit d'une fonction donc d'un neutre, mettre un député à l'amende pour une prétendue faute qui n'en est pas est ridicule. J'aurais personnellement préféré qu'il daigne mettre à l'amende tous les députés ayant trempé dans des affaires louches.
Pourtant, si l'on reste sur le plan strict de la langue française, j'aimerais bien que l'on commence par la respecter. À commencer par les hommes et les femmes politiques. Rien que ce matin, Delphine Batho nous a montré sur France Inter vers 7h50, l'étendue du désastre.
Comme le président de l'assemblée cherche à faire sa propre réforme du Français et qu'à l'assemblée, bien souvent, on pompe de l'air, je propose d'y adjoindre la réforme shadokienne :
1. tout mot shadok ne voulant rien dire ne peut pas dire deux fois de suite la même chose ;
2. il est interdit de poser des points d’interrogation, d’affirmation, d’appréciation, d’exécution ou de n’importe quoi, devant toute proposition constituée par une passoire, après 10 heures du matin ;
3. tout génitif qualificatif, cumulatif ou dépotant ayant eu un rapport avec son complément prend un point virgule au pluriel, sauf si c’est un hibou, un genou, un joujou, ou un pou.
Certains discours étant incompréhensibles même par quelqu'un ayant plus de quatre cents mots de vocabulaire, cela ne devrait pas être difficile ni changer grand'chose.