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Le 2 février 2015 n'est pas seulement le 70e anniversaire de la libération de Colmar par de Lattre de Tassigny, c'est aussi le jour funeste choisi par le gouvernement pour taper une fois de plus sur les indépendants et continuer son clientélisme. Qu'attendre d'autre d'ailleurs d'un gouvernement socialiste à d'idéologie crasse qui n'a toujours pas compris qu'il était urgent de donner un peu d'air à ceux qui créent effectivement de l'activité économique ? Qu'attendre de mieux d'un gouvernement qui considère toujours la lutte des classes comme une vérité absolue, utilisant un paradigme vieux de deux siècles dans une société qui a radicalement changé ?
En effet, un décret a été publié en catimini le 2 février courant. Il touche directement les travailleurs non salariés les plus démunis. Il faut savoir que les cotisations versées par un travailleur non salarié qui cotise à un autre régime par ailleurs n'ouvraient déjà aucun droit si les montants versés étaient inférieurs à une certaine somme. Mais depuis le 2 février, c'est mieux, le cas est étendu en partie aux travailleurs non salariés qui ne cotisent pas à un autre régime. En effet, les indemnités journalières leur sont supprimées sur la base d'un bénéfice trop faible. Il annule également le minimum de 20,54 € par jour en cas de maladie. De la même façon, il baisse le montant des prestations en cas de maternité si le revenu du travailleur non salarié n'est pas à la hauteur. Et il ne le baisse pas qu'un peu, il le réduit de 90% !
Vous allez me dire que c'est pour faire des économies. Même pas puisque le 1er février 2015, un autre décret élargit le droit aux indemnités journalières pour les travailleurs salariés précaires, faisant descendre le plafond des deux cents heures travaillées au cours des trois derniers mois à cent cinquante heures. Pour certains, c'est donc open bar à la sécu, pour d'autres, on leur refuse l'entrée.
Ainsi, pour notre gouvernement, il convient encore de protéger les salariés précaires quitte à mettre les travailleurs non salariés précaires eux aussi et certainement plus encore dans une misère encore plus grande. Il est vrai que le salarié précaire vote plus souvent à gauche que le travailleur non salarié.
Personnellement, j'en ai assez de ces gouvernements qui sortent des décrets dans notre dos, que l'on découvre au hasard d'une lecture ici et là. Je veux pouvoir vivre normalement sans me soucier des décisions politiques idiotes qui ne sont pas appliquées d'ailleurs dans le domaine public, faute de moyens. Parce des moyens, moi, je dois certainement en avoir plus. Plus pour organiser l'accessibilité de mes locaux, plus pour organiser des postes de travail pour travailleurs handicapés, plus pour payer toujours pour les autres sans jamais n'avoir aucun retour sauf du mépris envers le nanti que je serais… et qui une fois payés tous ses impôts, taxes, contributions et charges diverses qui augmentent sans cesse donnait 90% de son chiffre d'affaire directement ou indirectement à l'état sur son bilan 2013. Je devais pourtant être content, ne pas me plaindre, il me restait mensuellement un peu moins d'un SMIC pour vivre, j'étais donc encore positif.
Je ne passerai pas le restant de ma vie à me battre contre les décisions de nos chers hommes politiques. Aujourd'hui, je suis contraint à cette bataille. Je me bats pour moi, mais aussi finalement comme tous les autres libérés de la sécu pour l'avenir de ce pays. Mais on ne pourra rien faire sans l'ensemble de la population qui bénéficie de plus en plus des largesses de cette sécurité sociale et qui n'a aucun intérêt au changement sauf si le système explose rapidement. Je continue donc à me battre, mais à la première occasion qui me sera donnée, je quitterai ce beau pays. Que les bénéficiaires des largesses de l'état se cotisent sans moi pour les financer.