« Arrêts en gare | Le facteur sonne toujours deux fois » |
Depuis ce matin, les véhicules dont la première immatriculation est antérieure au 1er janvier 1997 ne pourront plus rouler dans Paris du lundi au vendredi entre 8h00 et 20h00. C'est ce qu'on pourrait appeler une nouvelle pignoufferie de l'équipe municipale actuelle qui, sous couvert d'écologie, se permet d'emmerder un peu plus tous les jours ses administrés.
C'est surtout totalement absurde. Que l'on interdise déjà d'immatriculer des véhicules neufs diesel dans le département de la Seine et que l'on s'arrange pour éviter les embouteillages de plus en plus fréquents malgré un nombre de véhicules toujours plus faible dans Paris intra muros.
Fig. 1 : absurde, vous avez dit absurde ?
La pollution d'un véhicule n'est donc plus dans notre beau pays corrélée à ses émissions réelles. Elle est administrative, décrétée par une équipe dont le QI total n'excède pas celui d'une bourriche d'huîtres et qui se fiche totalement des conséquences de sa décision.
Chose plus amusante encore, les normes respectées par un véhicule figurent maintenant sur les certificats d'immatriculation à la rubrique V9. Ce qui ne donne qu'une vague idée de la limite supérieure de pollution provoquée par le véhicule en question. En effet, rien ne dit qu'un véhicule ayant été certifié EURO2 ne puisse être EURO3 ou 4. Pourtant, cette case V9 sera utilisée pour fournir la fameuse vignette colorée (et taxée 4,50€) permettant de circuler dans certaines zones dites à circulation restreinte.
Fig. 2 : sans commentaire
On ne m'ôtera pas de l'esprit qu'il s'agit encore d'une mesure vexatoire dont le seul but est de verbaliser l'automobiliste qui n'a pas le choix faute de moyens ou celui qui n'utilise une voiture que pour partir en week-end le vendredi soir avant 20h00. Alors que si cette équipe de vainqueurs voulait absolument lutter contre la pollution, elle commencerait à imposer à la RATP d'utiliser des autobus un peu moins polluants, elle interdirait les autocars de l'est de l'Europe reconnaissables de loin à la fumée noire qui sort de leurs moteurs exténués et qui utilisent l'avenue de la République comme gare routière, elle proscrirait l'utilisation de camions porteurs ou de semi-remorques dans Paris. Gageons que cela n'a même pas effleuré leurs esprits.