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Les écologistes ont frappé. Les écolos parisiens, les pires, ceux issus du croisement improbable et contre nature entre Contassot et Delanoë. Je ne supporte plus ces types qui, sous couvert d'un amour immodéré pour les petites fleurs, s'amusent à donner des leçons et à pourrir la vie de leurs semblables à grands coups de mesures qui s'avèrent contre-productives écologiquement parlant comme la voiture électrique qui ne fait que déplacer la pollution, les panneaux solaires ou le chauffage au gaz.
Ces gens-là ont frappé jusqu'à la vénérable institution qu'est la RATP.
La ligne 96 du réseau d'omnibus — Gare Montparnasse–Mairie des Lilas les jours où il n'y a pas de manifestation — passe au bas de mes fenêtres de six heures du matin jusqu'à la fin du service, vers minuit et demi. Il y a quelques années, le bon vieux Renault SC10R circulait, certes en émettant un nuage de particules fines, mais avait au moins deux grands avantages. Sa boîte de vitesses était manuelle — six vitesses plus une marche arrière — et son moteur était un bon vieux moteur Diesel rugueux et agricole qui devait être en surrégime à partir de 2000 tours/minute. Le fait d'avoir une boîte de vitesse mécanique rendait pratiquement impossible tout emballement du moteur et le bruit au passage du bus était tout à fait supportable.
Aujourd'hui, la même ligne de bus a été dotée de matériel neuf fonctionnant au gaz naturel car il paraît que c'est écologique. J'aimerais assez qu'on m'explique pourquoi, mais c'est un autre débat. Il s'agit certainement d'un progrès indéniable sauf pour ceux qui habitent sur le trajet de la ligne. Mon mauvais esprit me souffle que la ligne est toujours bondée et que ces bus auraient plus besoin de climatisation durant ces périodes estivales mais passons. Les écologistes qui prennent ces décisions circulent à bicyclette et ne sont absolument pas confronté au problème de la climatisation des transports en commun.
Je ne me suis pas rendu compte immédiatement du changement de matériel roulant ni du bruit résultant de cette nouveauté car mes fenêtres sont munies de double vitrage dit phonique, mais depuis quelques semaines, les températures atteintes font qu'il est impossible de dormir les fenêtres fermées. Ce nouveau matériel est une calamité pour les oreilles. Le moteur, situé à l'arrière et non plus sous le conducteur, position qui atténuait naturellement son bruit, est muni d'un compresseur qui fait un véritable bruit de turbine d'Écureuil — remplacez Écureuil par votre marque d'hélicoptère préférée — et la boîte de vitesses est une boîte automatique, peut-être robotisée, mais avec un ignoble convertisseur de couple toujours en glissement et qui fait un bruit digne d'un Boeing 747 catarrheux au décollage. Tous ces nouveaux bus, sans exception, circulent dans une débauche de décibels. Qui plus est, l'électronique embarquée n'est pas déparasité et même fenêtres fermées, il suffit de regarder la télévision pour se rendre compte qu'un bus est arrêté au feu : en analogique l'image se brouille, en numérique, la transmission se perd totalement…
Je ne sais plus où j'ai bien pu lire que le bruit était aussi une pollution. Les écolos parisiens ont dû sauter des pages dans leur petit livre vert.
Il suffit d’inventer un moyen de mesurer la pollution sonore en équivalent carbone !
A vous lire de puis quelques jours, j’avais déjà noté chez vous une perversité mal dissimulée. Cette volonté répétée de voir l’âme pure de jeunes filles à peine pubères corrompue par une société dégradante en est le signe manifeste.
Là, en dépit de vos prétentions scientifiques, vous affichez une ignorance crasse : quelle honte de na pas connaître le moyen de déplacement le plus propre dans Paris. Tel l’homo préDelanoensis, vous en êtes encore à croire à la bicyclette. Ce n’est pourtant qu’un palliatif insuffisant à générer suffisamment d’accidents (malgré une signalisation et un plan de circulation astucieusement adaptés) pour résoudre le problème des retraites. Surtout vous devriez en connaître les graves conséquences en matière de rejets d’acide lactique, de suées méphitiques et de dispersions de postillons, sans compter la pollution odorante aux haleines fétides. C’est simple, si Paris est invivable, c’est la faute des cyclistes, bien plus que des émanations bestiales des usagers de la RATP.
Le seul moyen de déplacement propre dans Paris, sachez-le, c’est la limousine avec chauffeur et gyrophare. Ce moyen est le seul à garantir en permanence une utilisation du moteur à explosion au meilleur rendement énergétique et environnemental.
C’est le seul moyen de déplacement écologique et écologiste.
Il est vrai que vu comme ça…
Le débat avance, nous allons bientôt arriver au consensus et pouvoir proposer une liste alternative pour les prochaines élections municipales.
Si t’en as marre de la ville JKB (comme moi), tu te barres ! Moi je vais au vert ;) Et marre des mongs aussi (voisinage).
Le fait d’en avoir marre ou pas n’intervient pas dans le raisonnement. Ce n’est pas parce que j’en ai marre que l’écologiste de base sera plus intelligent.
Par ailleurs, ce n’est pas non plus parce que j’en ai marre que j’ai le choix d’habiter ou non dans une grande ville, en l’occurrence à Paris. J’ai d’ailleurs préféré habiter au centre de Paris car quitte à avoir les inconvénients de la vie parisienne, au moins j’en ai les avantages.