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Impôt minimal sur les sociétés

07.06.21 | par Le Grincheux | Catégories: La pikettrie du vendredi

Tout le monde sait que c'est la vache qui paie les taxes sur le lait. Tout le monde sauf notre cher, à tous les points de vue, Piketty.

Vendredi dernier, ce cuistre radiophonique a trouvé le moyen de déclarer péremptoirement qu'il fallait remonter le taux minimal mondial d'impôt sur les sociétés — rien que cela — d'au moins dix points pour que nous puissions avoir en France plus de soignants dans la hôpitaux.

La question qui se pose est de savoir pourquoi dans le pays qui est déjà l'un des deux plus taxé, imposé au monde, nous avons un avons un système de soin totalement défaillant. Une autre question de pose : pourquoi les irlandais ne crèvent-ils pas dans la rue  alors que l'impôt sur les sociétés plafonne à 12,5% ? Ces deux seuls exemples devraient montrer à quiconque est muni d'un soupçon d'intelligence et d'honnêteté qu'il n'y a aucune corrélation entre le niveau de l'impôt sur les sociétés et l'état général des finances d'un pays. Se pose aussi la question qui n'a jamais effleuré ce cuistre de savoir pourquoi les pays capables de gérer leurs finances correctement devraient être pénalisés par les autres, France en tête. C'est d'autant plus ridicule lorsqu'on a une idée des sommes en jeu. Grâce à cela, la France espère récupérer 5 milliards d'euros par an. Bruno Le Maire s'en est réjoui devant les journalistes de TF1 oubliant que ce déficit en 2019 était de 73 milliards d'euros. C'est donc trop peu de plus d'un ordre de grandeur et notre ministricule oublie que c'est in fine le consommateur français qui paiera. Mais c'est symbolique comme l'IGF, l'ISF, l'IFI, la CVAE et plein d'autres vexations fiscales totalement contre-productives.

Pire, on pourrait en France augmenter l'impôt sur les sociétés, du reste on pourrait augmenter tous les autres impôts, le pays ne fonctionnerait pas mieux. Il ne fonctionnerait pas mieux parce qu'il y a une évaporation un peu partout de l'argent du contribuable. Entre la sécurité sociale mise en coupe réglée par les partenaires sociaux qui se permettent le luxe de piquer vingt milliards d'euros annuellement dans les caisses (cf. les bilans des caisses dont certains sont disponibles publiquement sur le site de l'ACOSS), les impôts locaux qui finissent dans des baronnies locales pour faire plaisir aux copains, les strates administratives délirantes et redondantes, les fonctionnaires en nombre totalement incongru pour les tâches qui leur incombent, nous sommes des gros gâtés, nous savons où passent nos impôts.

C'est parce qu'il y a des cuistres payés comme Thomas Piketty, payés grassement par nos impôts, que la France plonge depuis de très longues années. Assez étrangement, dans les pays que ce cher Thomas pointe du doigt comme des paradis fiscaux, il ne pourrait pas avoir fait la carrière qu'il a fait chez nous sur le dos du contribuable à déblatérer ses opinions destructrices.

Il n'y a qu'un problème en France, nous avons des milliers, que dis-je des dizaines, des centaines de milliers si ce n'est plus de Piketty en puissance. Cela va de think tanks qui relèvent plus du bulldozer de la pensée que de l'intelligence à tous les électeurs cherchant des solutions simples allant sur l'échiquier politique du Rassemblement National à la France Insoumise en passant par tous les crypto-socialistes de gauche et de droite. Il y a aujourd'hui tellement de gens qui vivent sur la bête qu'ils sont devenus majoritaires et que toute réforme est devenue illusoire sinon impossible. Les fonctionnaires d'un côté qui ne sont jamais assez nombreux si l'on excepte les enseignants ou les hospitaliers non administratifs pour faire des tâches de plus en plus légères (se souvenir ici du principe de Parkinson) ou tous les bénéficiaires du sacro-saint modèle social français de l'autre ne vont jamais voter pour quelqu'un qui voudra les remettre au travail. Et il ne faut pas oublier ceux qui rêvent de vivre sur la bête comme les futurs retraités.

Il est peut-être temps de réinstaurer un suffrage censitaire ou de retirer le droit de vote aux gens qui vivent du système, ceux-ci ne vivant qu'au détriment des autres. Non que j'y sois favorable dans l'absolu, mais cette absence continuelle de réformes nécessaires nous amène tout droit à une guerre civile entre les gens qui paient, de moins en moins nombreux, et ceux qui reçoivent, qui le sont de plus en plus.

Et de cela, mon cher Thomas, tu seras avec tes semblables comptable.

 

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