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La fin des ennuis avec l'URSSAF ?

21.08.12 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit

Si vous n'avez pas pris la peine de suivre mes aventures croquignolesques avec l'URSSAF, je vais vous en faire un petit résumé ici. En 2011, ce charmant organisme a encaissé mes chèques mais ne les a pas imputés sur le bon compte cotisant et a décidé malgré mes preuves de débit sur un compte de l'URSSAF de recouvrer les sommes déjà payées grâce à un huissier de justice, lequel a pu constater que lesdites sommes ont déjà été payées, ce qui n'a pas suffit à ce bel organisme. Ni à cet huissier d'ailleurs.

En avril dernier, nouvelle mise en demeure de cet huissier qui me redemandait des sommes déjà payées. Vu le montant, et comme tous les courriers émis par l'URSSAF dans cette affaire étaient antidatés et m'empêchaient dès lors de mettre l'affaire devant le tribunal des affaires sociales, j'ai décidé de payer une seconde fois les sommes demandées (une deuxième devrais-je écrire), ayant calculé que cela me coûterait moins cher de les régler que de faire valoir mes droits.

Début juillet, il me restait huit cent trente euros à régler. Huit cent trente euros d'une somme déjà réglée si vous avez bien suivi. Le 6 juillet, courrier de ce même huissier à mon siège social où je n'étais pas, et comme je n'avais pas répondu le 9, arrivée de l'huissier avec deux témoins et un serrurier — que j'ai tous trois payés — pour effectuer une saisie. N'ayant que du matériel informatique à se mettre sous la dent, l'huissier a décidé de faire une saisie attribution sur l'un de mes comptes courants à hauteur de 8500 euros. J'ai été mis au courant de la chose par la banque avant de l'être officiellement par cet huissier qui savait pourtant parfaitement comment me contacter. Passons.

Là, je perds mon sang froid, j'envoie une bafouille à l'huissier en courrier recommandé en menaçant de porter l'affaire devant la chambre nationale des huissiers de justice, les chambres départementale et régionale étant noyautées par la famille de ce charmant professionnel du droit. Si cela ne suffisait pas, j'étais même prêt à porter plainte pour tentative d'extorsion de fonds. Pas parce qu'il faisait son métier, parce qu'il ne daignait pas regarder mes preuves de règlement. Autant vous dire qu'il n'a pas vraiment apprécié et, bizarrement, il a commencé à m'écouter. J'ai donc réussi à avoir un décompte sur lequel l'URSSAF me demandait sans rire de régler une troisième fois la même somme ! Décompte parfaitement authentique puisque passé non pas par informatique, mais par courrier papier illisible (sic l'huissier), ce qui est contraire au fonctionnement de l'URSSAF. De là à dire qu'il y a un acharnement d'un employé de l'URSSAF contre moi, il y a un pas que je franchirais allègrement d'autant plus facilement que j'ai un nom et que ce n'est pas la première fois. Je passe en effet sous silence les tentatives de prélèvements de sommes indues — deux fois cinq mille euros l'an passé sur un compte personnel — et les documents qui n'ont jamais été reçus par cette charmante personne alors même que j'ai entre les mains un accusé de réception signé de sa propre main !

Là, c'était un tantinet trop. J'ai donc pris mon téléphone et appelé l'URSSAF. On m'a promis que mon message serait envoyé à la direction et que quelqu'un de haut placé dans cet organisme me rappellerait sous quarante-huit heures. J'attends toujours. Autant dire que j'ai rappelé, insisté, pour m'entendre dire que la direction ne rappelait jamais un cotisant quel que soit son problème.

Je me suis donc énervé à plusieurs reprises puisque tous les jours, on me promettait de me rappeler pour traiter le problème jusqu'au jour où je suis tombé sur quelqu'un de moins obtus que les autres et qui s'est engagé à traiter mon problème parce que je lui ai demandé s'il ne fallait pas moi aussi que j'envoie un courrier par huissier au directeur de l'URSSAF, que je porte plainte contre l'URSSAF au travers de son représentant légal pour tentative d'extorsion de fonds ou tout simplement que j'assigne l'employé de base censé traiter mon dossier pour faire fonctionner sa responsabilité civile. Au moment où il m'a dit s'engager à traiter mon dossier dans les plus brefs délais, j'ai dû penser tellement fort « cause toujours, ça fait juste dix-huit mois qu'on me dit ça ! » que mon interlocuteur a dû l'entendre. Il m'a même promis de demander pour moi, vues toutes les carences de l'URSSAF dans ce dossier, une remise des pénalités de retard. Là, je n'y croyais même pas.

Pourtant, hier, au courrier, j'ai reçu un courrier de cet huissier qui me demandait pour solde de l'affaire 865 euros, soit 35 euros de plus que le solde de la somme payée en double — dur de s'y retrouver, n'est-ce pas ? Mais ce qui est est exceptionnel, c'est qu'il n'y avait plus dans ce décompte ni vacation de témoins, ni frais de serrurier pour ouverture de porte et encore moins de frais divers et variés ou de clause pénale.

Comme quoi, on arrive plus facilement à ses fins avec un mot gentil et un revolver qu'avec le mot gentil tout seul et que pour se battre contre ces organismes tous puissants, il faut user des mêmes méthodes et ne pas avoir peur de les affronter ouvertement.

 

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Commentaire de:
aurejac
****-

Le problème, avec l’URSSAF, c’est qu’il y a quand même dans cet organisme majoritairement des gens honnêtes et/ou compétents ce qui rend difficile de prouver sa bonne foi en cas d’erreur ou de mauvaise volonté de leur part (et on aura compris que c’est manifestement le cas ici).

Prenez, à l’inverse, un organisme comme le RSI : avec des gens comme les employés du RSI, il est universellement connu et reconnu, et de notoriété publique, que le “standard” de cet organisme est la bêtise, l’incompétence, la mauvaise foi, et le vol caractérisé, ou les 4 en même temps… (ce sont même probablement des critères d’embauche).

Dès lors, tous les professionnels de santé, les huissiers, et toute personne à peu près sensée à laquelle vous pouvez avoir affaire dans le cadre d’action du RSI ou de la RAM, va faire preuve d’une extraordinaire compassion à votre égard dès que vous leur avouez avoir le malheur d’être affilié à cet organisme dont on s’étonne encore d’y trouver du personnel n’étant ni licencié pour faute lourde, ni en prison (comme quoi les miracles existent).
Si, hypothétiquement, la proportion entre le travail bien fait et de manière honnête, et le travail mal fait et de manière malhonnête, dans cet organisme, venait un lointain jour, à redonner un peu de substance à la première partie, un doute pourrait alors s’instaurer ! Et il deviendrait alors potentiellement plus difficile de prouver sa bonne foi en cas de conflit (conflits qui doivent concerner à quelques pourcents près, 100% des affiliés)…
(mal)Heuresement, ce jour n’est pas prêt d’arriver…

23.08.12 @ 23:12
Commentaire de:
aurejac

J’ajouterais, sans vouloir m’avancer, que vos problèmes avec l’URSSAF butent sur le fait qu’il existe, ou eut existé bien que ce puisse être une espèce en voie de disparition, du personnel honnête et responsable dans cette organisme.

Tandis que pour reprendre mon exemple du RSI, à ce jour jamais aucune publication scientifique à commité de lecture n’a mentionné l’existence de cette espèce particulière (=le personnel qui fait honnêtement son travail, et avec dévotion) au sein de ce dernier organisme.
Il est probable que le robot Curiosity trouve de l’eau sur la planète Mars bien avant qu’un indice dans ce sens (sans parler de preuve) pointe le bout de son nez…

23.08.12 @ 23:20
Commentaire de: Le Grincheux

Je devrais sans doute toucher du bois, mais à ce jour et en dix ans, je n’ai pas eu de problème sérieux avec le RSI (ni avec aucune autre caisse d’ailleurs), seulement avec l’URSSAF. J’ai pourtant pratiqué plusieurs centres URSSAF et à chaque fois, cela a été la même comédie.

24.08.12 @ 10:24


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