Je vous laisse méditer sur le petit texte suivant. Accrochez-vous, c'est du violent.
Fig. 1 : stupidité à l'état brut.
Je vous quitte, il faut absolument que j'aille sacrifier des keynésiens en les égorgeant avec les pages de La Route de la servitude. Je vous promets que ce n'est pas simple.
J'ajoute sataniste à mon CV du coup.
Je pense qu'il faut définitivement fusiller certains ministres et certains syndicalistes dits représentatifs — et qui ne représentent de fait que leurs intérêts — avec des balles rouillées pour qu'ils crèvent dans d'horribles souffrances du tétanos. Il est plus que temps.
Fig. 1 : signé presque illisible, sans doute (crédit Capital.fr)
Je suppose que cela vous a en effet échappé entre les frasques de Fillon, les affaires de Méchancon Mélenchon — oui, oui, il y en a aussi chez Monsieur Propre entre autre au travers de sa société Eventissimo et des emplois de sa fille —, celles de Le Pen ou de Le Roux. sans parler des casseroles de Hamon qui se distingue entre ses condamnations en correctionnelle et son refus de la carte scolaire pour ses enfants.
Fig. 2 : faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Mais revenons au sujet qu'est la LURA. La LURA, c'est un acronyme joli signifiant la Liquidation Unique des Régimes Alignés.
Ce machin prévu par la loi du 20 janvier 2014 cherche à simplifier la liquidation des polypensions. Si en apparence cette mesure est heureuse et positive, pour les indépendants, les détails risquent d'être douloureux et la potion bien amère.
Dans la pratique la LURA prévoit que les assurés polypensionnés des régimes alignés — un joli nom — verront leur pension de retraite liquidée par leur dernier régime d'affiliation. Et ces régimes alignés englobent les régimes suivants :
Assez étrangement, les fonctionnaires et les affiliés aux régimes spéciaux échappent une fois de plus à la mesure selon le vieux principe qu'en France, nous sommes tous égaux. Certains plus que d'autres visiblement.
À compter donc du 1er juillet 2017, les polypensions vont faire l'objet d'un changement des règles du jeu. Plusieurs mesures, citées dans un document de la DREES présenté au Conseil d’Orientation des Retraites début mars a très bien fait le point sur ce sujet sensible. Ce document est disponible à la fin de cet article au téléchargement.
D’une part, les temps de polyaffiliation seront écrêtés à une année maximum (quatre trimestres). Autrement dit, les cotisants vont perdre des trimestres cotisés qui ne seront plus retenus dans le calcul de leur retraite. Cela ne semble bizarrement pas déranger la secte des moustachus bouffeurs de merguez qui sont bien plus intéressés par les régimes spéciaux que par ce problème. Mais ce n'est pas tout. Les salaires annuels moyens sont annualisés, ce qui pénalise directement les cotisants au régime social des indépendants et au régime agricole qui disposaient de salaires fluctuants. Enfin, le taux de proratisation entre régimes (qui permettent de calculer la part de chaque régime dans la retraite finale) sera également écrêté.
Les grandes victimes de ce système sont, comme par hasard, les entrepreneurs et les professions libérales comme ce petit tableau le montre :
Fig. 3 : victimes
D'une part, 48% des affiliés sont touchés par cette mesure. D'autre part, les indépendants et professions libérales représentent 40% de la population visée. Ce qui est pas mal du tout lorsqu'on sait que ces indépendants et professions libérales représentent moins de 10% de la population active. La LURA a donc bel et bien cherché à faire un sort tout particulier à ces affreux indépendants qui ont pris des risques dans leur vie professionnelle.
La question est maintenant de savoir combien de personnes y laisseront des plumes. Pour mesurer l'étendue des dégâts, voici un petit tableau tout à fait instructif et sans prétention :
Fig. 4 : étendue du désastre
Les traits bleus montrent la part des polypensionnés qui perdront des trimestres à compter du 1er juillet 2017. Ceux en vert correspondent à la part des pensionnés qui gagneront un trimestre ou plus sachant tout de même que le vert clair indique le gain d'un trimestre même si l'heureux affilié en a cotisé deux ou trois.
Il ne faut pas être grand clerc pour voir immédiatement qu'au moins 40% des polypensionnés vont encore laisser des plumes dans cette réforme, eux qui étaient déjà les parents pauvres des retraités. Mais, officiellement, Marisol Reveyrand-de Menthon née Touraine n'a pas officiellement touché aux retraites. L'honneur est sauf.
Hier soir,, ne me suis égaré sur BFM Business. Étaient invités une brochette d'économistes à parler sur le sujet « Gauche, la dépense à tout prix ! »
Parmi ces économistes se trouvait Jacques Généreux — qui porte bie son nom tant il est prompt à balancer l'argent autre que le sien par les fenêtres — et qui fait partie de l'équipe de campagne de Mélenchon.
Je n'ai jamais entendu autant de contre-vérités en aussi peu de temps. C'était un florilège.
Léon Blum disait que s'il comprenait quelque chose en économie, il ne serais pas socialiste. Pour ma part, je pense plutôt qu'on ne peut pas être en même temps socialiste, économiste et honnête. On ne peut avoir simultanément que deux des trois caractéristiques précédentes. Si on est économiste et honnête, on ne peut être socialiste. Si on est socialiste et honnête, on ne peut être à l'instar du vieux Léon économiste. Et si on est à la fois économiste et socialiste, il est impossible d'être honnête.
Je ne parlerai pas de l'amère de Paris, pourtant, il y aurait à dire sur ses dernières saillies et sur la gabegie financière qui va encore s'ensuivre avec les futurs probables jeux olympiques de 2024. Non, je vais parler de la bêtise crasse qui a forcé certaines à hurler « tu seras un homme, ma fille », qui en a poussé d'autres à refuser le port du soutien-gorge sans doute honteux — je ne parle pas des femens — ou d'autres encore à organiser une journée du voile à Sciences-Po.
Fig. 1 : bêtise à l'état brut.
Le pire ennemi des droits de la femme est la femme elle-même.
On ne peut pas demander un traitement égal en tout point en demandant des dérogations. Je ne parle pas du congé de maternité, je serais de mauvaise foi, mais de tous les petits aménagements des conventions collectives réservées aux femmes pour profiter de leurs enfants, ces aménagements étant au moins dans la convention Syntech ouverts aux femmes même sans enfant. Je ne parle pas non plus de certaines conventions collectives qui permettent aux femmes de travailler 80% d'un temps plein pour 95% du salaire complet et 100% des cotisations retraite.
Il n'empêche que ces petites différences pourtant significatives jettent un début d'explication sur les différences des salaires entre les hommes et les femmes que nous observons dans notre beau pays à grands coups de statistiques aimablement biaisées comme nous savons si bien le faire. Bizarrement, dans les pays où les droits sont bien plus égalitaires — comprendre pas d'arrangement de la loi commune avec le sexe de l'individu —, il y a moins de différence salariale. N'y aurait-il pas un petit début d'explication à creuser ?
En France, tout le monde est égal. Certains plus que d'autres.
Hier se tenait place du Trocadéro un rassemblement de soutien au candidat Fillon. Comme d'habitude, le nombre de participants diffère sensiblement selon les organisateurs ou la police. Là, nous sommes des gros gâtés puisque cela va de un à treize.
D'après la police, on entend une participation de 30000 personnes. D'après les organisateurs, entre 200 et 300000. La vérité doit se tenir quelque part entre les deux. Or, un journaliste d'Europe 1 a estimé, calcul à l'appui, que la place du Trocadéro peut accueillir quelque 50000 personnes. La manifestation débordant sur les rues et avenues débouchant sur la place, il serait raisonnable de parier sur 100000 participants.
Quoi qu'il en soit réellement, l'odieuse manifestation de droite que la préfecture de police et la municipalité toujours prompte à se ranger au camp du bien n'a été tenue responsable d'aucun abribus cassé. Aucune vitrine n'a non plus été défoncée. On ne peut vraiment plus compter sur personne, même si on me souffle qu'on aurait vu un manifestant jeter un mégot par terre.
Cela ne prouve qu'une seule chosse : les casseurs sont les supplétifs des extrêmes, qu'elles soient de gauche ou de droite.
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