Il n'a pu vous échapper qu'un grand machin se tenait ces jours-ci. Ce grand machin s'intitule pompeusement Convention citoyenne pour le climat. Rien que cela. À titre personnel, je pensais naïvement qu'un tirage au sort pouvait être démocratique dans le sens où tous les pans de la société seraient représentés. Or les résultats de cette convention m'ont laissé quelque peu pantois tant ils étaient proches de la doxa écologiste, totalement ignorant de l'économie. Il est vrai que nous sommes en France et que l'économie doit toujours se plier à l'idéologie, mais ici, c'en est presque grotesque. L'immense majorité du jus de cerveau ressemble à s'y méprendre à la production des cerveaux malades de la frange la plus radicale les gauchistes, de ceux que j'appellerais ici les Khmers verts et risque fort de se transformer en usine à taxes — comme si la France avant encore besoin de taxes supplémentaires ? — ou en interdictions de tous genres. Presque de tous genres puisque les membres de cette docte assemblée pourront continuer à grignoter de quinoa bio venant d'Amérique du Sud en clipper. On me souffle dans l'oreille qu'il n'y a plus de clipper depuis longtemps et que cette céréale viendrait plutôt en gros conteneurs sur de gros bateaux fonctionnant au mazout.
Pêle-mêle, nous avons les mantras sur le logement. Il faut contraindre ces salopards de propriétaires à isoler les logements. Très bien, sauf que, sauf que c'est un enfer une fois de plus pavé d'excellentes intentions. D'une part, pour avoir participé à une étude effectuée par l'un des plus grands énergéticiens de France sur l'ensemble d'une ville ancienne, il faut plus d'un siècle pour que les travaux d'isolation soient rentables, que ce soit sur l'empreinte écologique (il faut dépenser de l'énergie pour fabriquer des isolants et, mine de rien, la laine de roche ou la laine de verre demande de l'énergie pour être fabriquées) ou l'aspect strictement financier. Un propriétaire ne fera pas ces travaux avec les rendements locatifs tels que nous avons en France, ce n'est pas rentable. Le risque est d'augmenter la pénurie de logement dans le parc privé et la désaffection des centres ville, là où ces imbéciles d'écologistes veulent que les gens habitent pour éviter les transports polluants.
Je passe sous silence le couplet sur les transports, on frise le sublime. Il faut taxer, taxer et encore taxer pour convaincre l'utilisateur de changer de véhicule pour un véhicule propre (comprendre électrique). Sauf que le véhicule électrique est plus polluant qu'un véhicule thermique, une fois tout pris en compte, ce qui va de la source primaire de l'énergie jusqu'à la roue en passant par l'extraction des matières nécessaires au batteries et le recyclage du véhicule en fin de vie. La pile à hydrogène est elle-aussi une vaste fumisterie puisque l'hydrogène est fabriqué par craquage du pétrole, le rendement de l'hydrolyse étant ridicule, et que ce gaz à la fâcheuse tendance à diffuser dans le métal. Là encore, la physique doit se plier à la vision politique de l'écologie. Personne pour réfléchir plus loin que le bout de son nez pour constater que l'avenir du moteur est le moteur thermique, mais qu'il est urgent de trouver comment pomper le CO2 atmosphérique pour le transformer en pétrole.
Mais le plus beau, le plus beau est la proposition suivante :
En dehors de délibérés ou d'arrêts de nos chers magistrats des chambres sociales, j'ai rarement lu des choses plus ineptes. D'une part ces véhicules roulent très peu, d'autre part, il s'agit de patrimoine (industriel, scientifique, économique ou populaire), voire de véritables œuvres d'art qu'il faut sauvegarder. Que pensent ces chers représentants ? Qu'il faut les réduire à des bibelots imposants pour assouvir leur foi en un air pur qui ne le serait pas plus sans ces véhicules de collection.
Alors je te préviens, toi le cuistre qui pourrait approcher avec un fer à souder ou une perceuse l'un de mes véhicules anciens, tu risques fort de tâter des balles de ma carabine 6mm et de constater un trou dans ta carcasse de déficient mental avant d'avoir pu faire le moindre trou dans un organe vitale du véhicule !
Ce coup de gueule étant posé, je ne peux que m'interroger sur le caractère représentatif de cette auguste assemblée. Je sais bien que la moitié de l'humanité est plus bête que la médiane, mais tout de même, il y a ici une belle concentration d'imbéciles et il doit y avoir un biais statistique loin d'être négligeable.
Les 150 participants et 25 suppléants ont été tirés au sort à partir des listes électorales et de 255 000 appels téléphoniques. Vous avez bien lu, les tirés au sort ont pu refuser et il y a donc eu pas loin de 255 000 refus. Je n'ai aucune information quant au motif des refus, sans doute y a-t-il eu des refus car le comité de gouvernance, déjà connu, était idéologiquement orienté et que beaucoup de tirés au sort avaient bien d'autres choses à faire que de perdre du temps. Par ailleurs, les statistiques montrent qu'il suffit d'un millier de personnes prises au hasard pour obtenir une image correcte de la population française. On n'a donc pas besoin de rectifier énormément l'échantillon, contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là. Une autre information passe sous silence. Quinze personnes ont démissionné, remplacés par les vingt-cinq suppléants pour terminer avec cent soixante membres. Pourquoi autant de membres (10 % tout de même) ont-ils démissionné ?
La seule explication valable est que les débats étaient une fois de plus phagocytés par l'idéologie écologiste, l'échantillon initial étant déjà fortement biaisé dans ce sens. Les déviants ont donc préféré partir.
Pourtant, le pire est à venir, il faudra certainement voter sur ce tombereau d'inepties par référendum.
Cela devait arriver. Ce matin, j'ai appris qu'un cafetier parisien venait d'assigner la compagnie d'assurance AXA pour obtenir que sa fermeture résultant de la crise sanitaire actuelle soit indemnisée par son assurance perte d'exploitation.
Nul doute qu'il se trouvera un juge quelque part pour accéder à sa demande. Je connais assez bien cette engeance, ils ne sont pas là pour faire respecter le droit, ils s'érigent la plupart du temps en redresseurs de torts (supposés) et se fichent comment une guigne des effets de bord de leurs petites décisions.
Or regardons ce qu'est une prime d'assurance. Une prime se compose d'une partie de taxes, puis d'abondement à des fonds divers obligatoires — comprendre de sommes d'argent qui tombent dans le puits sans fond de notre état obèse — et, enfin, permet à la compagnie d'assurance de supporter le risque pour vous. Hors appétit de l'état, une prime est calculée en fonction des risques couverts et de la probabilité de réalisation de ces risques. Elle n'est pas calculée au doigt mouillé, il y a toute une caste de gens appelés actuaires qui s'y collent pour que la compagnie d'assurance puisse vivre, c'est-à-dire en générant assez de cash flow pour que les sinistres puissent être couverts avec une grande probabilité. Si un contrat perte d'exploitation n'a pas prévu explicitement le cas d'une crise sanitaire, le risque n'a pas été pris en compte dans le calcul de la prime. C'est aussi simple que cela.
Le fait qu'une décision probable contraignant une compagnie à couvrir un risque non prévu dans un contrat d'assurance aura plusieurs effets :
Loin de moi l'idée de prétendre que les compagnies d'assurance sont des philanthropes. Comme toutes entreprises, elles sont là pour gagner de l'argent, soit pour elles-mêmes (cas des assurances mutuelles), soit pour leurs actionnaires. Si elles existent toujours, c'est parce que leurs gestions sont à peu près saines et que le droit contractuel a encore une certaine valeur dans ce pays. Casser la confiance dans un contrat reviendra à bouleverser le rapport entre les souscripteurs d'un contrat, dans le cas des assurances, mécaniquement, à augmenter les prix puisqu'ils faudra qu'elles tiennent compte dans leurs calculs d'un risque supplémentaire, le risque juridique.
Well done, old chap !
Je viens encore de tomber sur un problème qui ne devrait pas exister.
Ceux qui me lisent se souviennent qu'il y a quelques mois, j'ai remis en place le service support de Texas Instruments qui ne comprenait même plus les schémas qu'ils fournissaient dans les Application Design du composant de base qu'est le TL5001. J'ai passé plusieurs mois à comprendre l'origine du problème avant de leur écrire une tartine dont la seule réponse fut que je connaissais maintenant mieux leurs composants qu'eux.
Pour un client, je dois utiliser un circuit de compensation d'une tension différentielle d'entrée d'un amplificateur opérationnel. Les amplificateurs à compenser étant des TL974 de Texas Instruments, j'utilise dans la compensation des TL972 puisque je n'ai besoin que de deux amplificateurs et non quatre. Problème, ces amplificateurs ont une grande bande passante et partent très vite en oscillation sur des problèmes de phase dans la boucle de contre-réaction.
J'en passe donc par une étape de simulation Spice (avec ngspice pour être précis), histoire de trouver le filtre à avance de phase qui fonctionne. Manque de chance, Texas ne fournit pour ce circuit qu'un modèle Spice pour TINA-TI Spice, sa version maison de Spice. Ce modèle n'est pas utilisable directement avec ngspice. J'utilise donc le modèle fourni par STMicroelectronics, les deux composants des deux fondeurs étant censés être strictement identiques.
Je simule mon circuit. je constate deux choses intéressantes. Non seulement il n'oscille pas, mais la tension statique de sortie qui devait être de Vin+Vd — où Vin est la tension d'entrée et Vd la tension différentielle à compenser — est de Vin-Vd ! Autant le fait que cela n'oscille pas ne me dérangeait pas plus que cela, autant le fait d'avoir une tension statique erronée en sortie était plus problématique. Je cherche, je creuse, je fais confiance à ngspice puisque l'expérience me montre que c'est un outil digne de confiance, je ne comprends pas.
Je décide donc d'attaquer en désespoir de cause la conversion du modèle de Texas pour qu'il fonctionne avec ngspice. Une heure plus tard, le modèle fonctionne. Je simule et là, au moins, j'ai la bonne tension statique en sortie et je peux commencer à concevoir mon filtre déphaseur.
Cette mésaventure me pose un problème quasiment philosophique. Le modèle de ST est trivialement faux. Mais combien de concepteurs électroniques utilisent-ils ce modèle sans se poser de questions en prenant les résultats fournis comme argent comptant ? Cela explique peut-être la qualité tout à fait relative de certains produits électroniques. Entre les fondeurs qui se contrefichent de la validité de leurs datasheets, les modèles des composants qui sont totalement à côté de la plaque et le niveau de l'ingénieur moyen, je pense avoir un début d'explication.
J'ai commandé un certain nombre de composants électroniques pour peupler des circuits d'assez grandes dimensions (740 mm * 500 mm) qui m'ont été livrés hier par DHL. Petit problème, cette livraison de composants devait être faite par UPS qui fonctionne encore en équipes réduites malgré les tournées bien plus nombreuses à faire. Comme il faut toujours être aimable avec les livreurs et que je n'ai pas grand'chose à reprocher à UPS, j'ai accepté de récupérer le colis au bureau de tabac à quelques kilomètres de chez moi pour soulager mon livreur habituel.
Je remplis donc une attestation de déplacement dérogatoire et j'en profite pour sortir faire quelques courses. Le but de ma sortie était simple : dans l'ordre aller récupérer ce colis, faire un tour au supermarché du coin puis chercher un peu plus loin un chronopost qui n'est plus livré à domicile. Les deux premières étapes se passent sans aucun problème. Je récupère aussi le chronopost dans le bourg voisin, mais au départ du parking, je tombe sur une patrouille volante de la gendarmerie. J'avais mon attestation de déplacement, je pensais avoir la paix. Erreur.
Devant moi, un petit jeune roulait dans une voiture immatriculée 85 (Vendée pour ceux qui ne connaîtraient pas la liste des départements français avec les préfectures et les sous-préfectures) dans l'ancien système. Pas une voiture récente, donc. Et cet automobiliste qui présente pourtant un document ressemblant à une attestation se fait traiter plus bas que terre et termine sur le côté avec un amende bien sentie. J'observe la scène en me disant que si les pandores réagissaient comme cela dans les cités sensibles de la préfecture du coin, les pavés doivent voler assez vite. Arrive mon tour.
À ce point du récit, il faut que je vous signale que la 2CV (immatriculée en Haute-Savoie pour des histoires de dimensions de plaques minéralogiques) est toujours chez le garagiste — si vous avez suivi mes aventures, une bougie a décidé de vivre sa vie en cassant le filetage de la culasse — et que je roule actuellement dans une XM immatriculée dans le département de la Seine. Une voiture 75 au fond de la campagne, encore un salopard de parisien qui est venu se mettre au vert ! Cette XM a un problème depuis son retour du contrôle technique, le chauffage est bloqué sur chaud. Je roule donc avec les fenêtres ouvertes. Cela a son importance pour la suite du récit.
Je me fais donc arrêter par un gendarme pas réellement aimable. Je prépare mon attestation et la présente par la fenêtre ouverte, ce qui me semblait le plus naturel. Il commence par me hurler dessus, parce que le règlement indique que je dois lui montrer l'attestation au travers du pare-brise et surtout pas par la fenêtre ouverte et que je dois être confiné dans mon département. Je lui réponds qu'il me doit d'abord le salut réglementaire et, qu'ensuite, éventuellement, nous discuterons. J'obtiens un salut tout juste réglementaire, mais j'en obtiens un.
Il regarde l'attestation et m'indique qu'il verbalisera. Je coupe le moteur et lui demande en quoi mon attestation est mal remplie, parce que si elle est mal remplie, il faudra qu'il m'indique sur son procès-verbal en quoi elle serait mal remplie. Selon lui, il paraîtrait que je n'ai pas le droit d'être confiné dans ce département parce que mon véhicule est immatriculé dans la Seine. Il n'y a pas à dire, le képi est un sale truc qui empêche le cerveau de fonctionner et la discussion promettait donc d'être fort passionnante.
Derrière moi, les véhicules s'agglutinaient déjà. Il faut dire que je bloquait la place principale du village. Je demande donc à ce pandore borné la référence de la loi, du décret ou de n'importe quelle circulaire indiquant qu'il était interdit d'être confiné ailleurs que dans le département d'immatriculation de son véhicule, accessoirement le texte qui contraignait un véhicule à avoir une immatriculation dans le département de garage habituel (dans l'ancien système d'immatriculation, il suffisait d'une résidence dans le département d'immatriculation, dans le nouveau, cette condition n'existe même plus). Pas de réponse sauf un rangez-vous sur le côté. Ah non, mon gars, on va régler le différend ici, je ne bougerai pas. Et comme ça ne te plaît pas, que tu as le grade de gendarme, que l'autre motard est un adjudant, va me chercher ton supérieur qui verbalise le pauvre type roulant dans une voiture vendéenne. Il s'exécute en maugréant et le chef arrive. À peine moins borné puisqu'il couvre son subalterne et qu'il m'indique que je dois être confiné dans mon lieu de résidence et que pour prouver que je réside ici, il me faut une attestation de résidence.
Tu ne me prendrais pas par hasard pour un imbécile ? Donne-moi la référence d'un texte quelconque indiquant qu'il faut adosser à ta fichue attestation de déplacement une attestation de domicile. Par ailleurs, tu ne m'as pas demandé de pièce d'identité, tu ne sais même pas où j'habite. Tout ce que tu as vu, c'est un véhicule immatriculé à Paris, c'est un peu court. Et je dois te dire, tout adjudant de la gendarmerie que tu es que j'ai appris un seul truc à l'armée, le jeu du plus con et que j'y excelle parce que j'ai beaucoup d'endurance. Tu veux me coller une amende alors que mon attestation est bien remplie et que j'ai un colis dans le coffre qui indique clairement que je réside dans un village à quelques kilomètres et que j'y ai une activité professionnelle ? Parfait, mais je n'en resterai pas là. Maintenant, mon cher, tu prends tes responsabilités, je prendrai les miennes.
La conversation a pris une demi-heure. Durant une demi-heure, j'étais au milieu de la chaussée et j'entravais la circulation.
Je hais de plus en plus Orange. À un point tel que cela devrait donner une bonne définition de l'infini.
J'habite au fin fond de la campagne. Lorsque j'ai demandé un branchement téléphonique, il y a quelques années, il a fallu batailler trois mois. Je vais être honnête, au bout de quinze jours, j'avais une prise téléphonique dans ma grange et j'avais fait un piquage pour la maison. Mais il y avait tellement de friture sur la ligne qu'il était impossible de l'utiliser même pour téléphoner aux dérangements. Après avoir copieusement râlé et m'être déplacé directement à la direction départementale de ce qui s'appelait encore France Telecom puisqu'au bout d'un mois le problème n'avait pas avancé d'un pouce, j'ai vu passer le sous-traitant du sous-traitant du sous-traitant de France Telecom (si, si !) qui a réussi à me fournir une tonalité digne de ce nom. Entre temps, j'utilisais un accès internet par WiMAX, l'internet pour les bouseux.
Or mon fournisseur d'accès internet pour les bouseux a mis la clef sous la porte, je me suis retrouvé au milieu d'un imbroglio juridique et j'ai décidé de prendre un accès ADSL puisque j'avais maintenant le droit à du 6,5 Mbps chez Nerim. J'ai demandé une seconde ligne en dégroupage total, cela fut impossible et je suis passé en dégroupage partiel (collecte Orange). Le début des ennuis.
Depuis six mois, j'utilise en alternances trois modems différents, soit en PPPoE, soit en PPPoA selon le sens du vent. La configuration qui fonctionnait un jour ne fonctionne plus le lendemain. Depuis six mois, Orange m'a retiré une ligne en partie neuve avec une nouvelle distribution tellement l'ancienne était moisie. Depuis six mois, je n'arrête pas d'avoir des problèmes. Et à chaque fois le service technique d'Orange tente de me faire payer une prestation.
Depuis quinze jours, mon accès internet est de nouveau devenu instable. Tellement instable que le robot d'Orange a décidé de limiter le débit sur la ligne à 2,4 Mbps en débit descendant, 500 kbps en montant. Envoyer des fichiers de fabrication de 800 Mo à mes fournisseurs est un peu longuet. Cela n'a pas provoqué d'alarme plus que cela du côté d'Orange. Or une ligne qui devient brutalement instable ne le devient pas par l'opération du Saint Esprit. Qu'à cela ne tienne, c'est au client de s'apercevoir de la chose. J'accepterais cela à partir du moment où il n'y avait pas un mécanisme automatique réduisant le débit chez Orange. Ils ne peuvent donc pas prétendre ne pas être au courant !
J'ai donc appelé le support technique de Nerim qui m'indique dans un premier temps que la ligne est bonne aux essais. Très bien, mettez donc la ligne sous surveillance. Je les rappelle le lendemain pour m'entendre dire qu'il y a un défaut d'isolation sur l'un des câbles de la paire. Ah oui ? Je débranche l'installation pour n'utiliser que la prise de test en tête de l'installation. J'essaie un autre modem, même chose. Je laisse donc tomber ce défaut mineur (isolation à 780kR, pas de quoi fouetter un chat). Je tente à tout hasard le changement de filtre.
Vendredi dernier, dans la soirée, j'entends mon antique S63 tinter. Le S63, c'est ce bon vieux bigophone en plastique gris avec un cadran rotatif. Il ne ment pas, lorsqu'il tinte, c'est soit une tonalité de présignalisation (celle dans laquelle passe les informations comme le numéro de l'appelant), soit une manipulation sur la ligne. Depuis lors, alors qu'officiellement, il n'y a eu aucune intervention sur la ligne, ma connexion internet est parfaitement stable, mais toujours bloquée à 2,4 Mbps sans aucune raison valable. L'isolation des deux câbles de la paire par rapport à la terre est parfaite. Il paraît que c'est parce que j'aurais changé le filtre ADSL. Il faudra m'expliquer comment un filtre qui n'est connecté qu'à la paire téléphonique peut provoquer un défaut d'isolation par rapport à la terre !
Le support de Nerim ne peut qu'attendre le bon vouloir d'Orange pour le rétablissement de la ligne à son débit nominal (6,5 Mbps/1 Mbps aux dires d'Orange). Et je ne suis plus embêté par le téléphone puisque je n'ai plus de tonalité ni de tension sur la ligne. Je rappelle donc les dérangements d'Orange puisque, malheureusement, il faut encore que j'aie recours à leurs services.
Et là, les dérangement d'Orange me promettent de m'envoyer quelqu'un pour vérifier la ligne chez moi. Je rappelle que la ligne sert de support à un accès internet ADSL, que si cet accès est stable, le problème ne provient pas de chez moi. En revanche, durant l'intervention qui n'a pas eu lieu, vendredi dernier, il est fort probable que le technicien ait retiré la jarretière téléphonique de la partie analogique et ait oublié de la rebrancher.
Mais pour corriger cela, il est obligé de venir chez moi — alors que l'intervention doit se limiter au central téléphonique — et il fera cela, confinement oblige, quand son emploi du temps lui en laissera le temps.
Reprenons donc : depuis six mois, tout le monde se rejette les responsabilités, depuis six mois, à chaque fois qu'un sous-traitant d'Orange corrige un problème, il en provoque un ailleurs et tente de déclencher une facturation. Depuis six mois, j'ai toujours un service qui dysfonctionne.
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