Dans un premier temps, je dois dire que je ne suis pas opposé aux vaccins même si j'ai failli mourir après un double rappel hépatite B et rage. Je suis en revanche fermement opposé au vaccin contre les rougeole, oreillons et rubéole, au moins pour les enfants. Je ne discuterai pas du bien fondé des adjuvants dans les préparations, ce n'est absolument pas mon domaine et, n'ayant aucune compétence sur le sujet, je me risquerai à écrire des âneries.
J'écris aujourd'hui cet article en raison de l'actualité des Îles Samoa. On y déplore aujourd'hui plus d'une soixantaine de décès dus à une forme aiguë de rougeole qui aurait été apportée dans les îles par un touriste. Peut-être, je ne vais pas discuter de ce point.
Mais on nous dit que la couverture vaccinale n'étant que de 30%, il est normal qu'il y ait autant de complications et autant de victimes, comprendre de décès. J'ai même entendu que les habitants de ces îles n'étaient pas immunisés contre la rougeole. Billevesées, ils sont en contact avec les européens depuis le XVIIIe siècle. S'ils n'avaient pas été immunisés, il y a longtemps qu'il y aurait eu des pandémies de rougeole. Bizarrement, ce n'était pas le cas récemment et on peut affirmer sans grand risque d'erreur que la résistance à la maladie est peu ou prou la même que dans les autres populations puisque ce n'est plus un isolat depuis longtemps. La question qu'il faut se poser, la seule question intéressante, est de savoir pourquoi sur une population de 250 000 personnes, les complications sont aussi nombreuses. En effet, contrairement à ce qui est asséné ici ou là, le taux de mortalité pour la rougeole était en France de 6 à 7 décès pour 100 000 cas dans les années 1920 (source INED). En tout état de cause, l'hygiène et les préparations médicamenteuses ayant fait d'énorme progrès, il ne devrait pas y avoir plus de 15 décès si toute la population avait contracté la rougeole, ce qui n'est manifestement pas le cas.
Pour enfoncer le clou, regardons un peu l'évolution de la mortalité à la suite de complication de la rougeole en France.
Le virus de la rougeole a été isolé au milieu des années 1950. Pourtant, on constate que le nombre de décès a considérablement chuté avant la présence d'un vaccin contre cette maladie. Notez bien que le graphique présente un nombre de décès et non un pourcentage et que la population s'est accrue durant la même période. Le vaccin a lui tout seul ne peut donc pas être responsable de la chute de la mortalité.
Revenons un peu sur ces histoires de rougeole et sur les approximations des médecins. Commençons par regarder de près comment ces gens font des statistiques. Cela tombe bien, j'ai donné un certain nombre de cours de statistiques et de dénombrement lorsque j'enseignais dans le supérieur. Durant longtemps, je me suis demandé d'où venait l'affirmation au demeurant fausse qu'il fallait 95% de la population vaccinée pour que le virus arrête de se propager. C'est enfantin, un malade de la rougeole peut contaminer 20 personnes, donc 1-(1/20)=0,95, donc si la population est vaccinée à 95%, le virus cesse de se propager. J'aime autant vous dire que si j'avais trouvé une telle ineptie dans une copie d'étudiant, je ne lisais même pas la suite. Pourtant, cette monumentale erreur — mystification, n'ayons surtout pas peur des mots — a la vie dure et on la retrouve partout.
Le vaccin contre la rougeole n'est pas quelque chose d'anodin et comporte un certain nombre d'effets pervers. Le graphique de la figure 1 montre qu'avant la vaccination généralisée, à partir des années 1930 où la médecine était efficace, la rougeole était une maladie bénigne pour l'immense majorité de la population. Il y avait effectivement de temps en temps des complications (5% des cas), quelques décès, mais très peu en regard de la population touchée (quasiment tout le monde, donc 750 000 cas par an pour fixer les idées). L'immunité spécifique vis à vis de cette maladie s'était construite par rapport à cette maladie exclusivement humaine (il n'y a aucun réservoir en dehors de l'homme) et cette immunité spécifique rendait cette maladie bénigne par la circulation permanente du virus. Dans une population où le virus ne circule pas, la maladie n'est pas bénigne et peut être associée à des taux de mortalité important (Ex. Îles Fidji en 1875 avec un taux de mortalité de 26%).
La vaccination irréfléchie au niveau mondial a eu des conséquences déplorables. D'une part, ce vaccin est un vaccin sans rappel (une injection est censée protéger, sauf que l'efficacité étant assez aléatoire, les USA en sont à préconiser trois injections, se demandent s'il n'en faudrait pas quatre tout en ayant un sixième des personnes vaccinées qui ne sont pas effectivement protégées). D'autre part, comme on vaccine vers l'âge de deux ans, on se retrouve avec des cas de rougeole déplacés vers les âges dangereux, soit avant l'âge de deux ans, soit chez les adultes. Par le fait, le taux de complications et de décès augmente. C'est pour cette raison que, malgré des épidémies nettement plus restreintes que dans les décennies précédentes, il y a beaucoup plus de morts en proportion.
Un autre effet de bord doit être mentionné. Le virus circulant est sélectionné par la vaccination. Or un virus, dans le cas général, n'a pas intérêt à être trop virulent. S'il l'est trop, il risque de faire mourir l'hôte avant que celui-ci n'ait réussi à contaminer un autre sujet et la maladie s'éteint d'elle-même. Ainsi, dans le cas d'une couverture vaccinale (qui rappelons-le n'est pas efficace à 100% dans le cas de la rougeole), le simple fait de vacciner brouille les cartes puisque le virus va être sélectionné pour être de plus en plus agressif.
La situation actuelle risque de dégénérer en scandale sanitaire à moyen au long terme et ce que nous voyons actuellement se produire aux Îles Samoa devraient faire réfléchir. En effet, la population qui a eu, étant enfant, la rougeole maintient son immunité en étant au contact du virus circulant. S'il n'y a plus de virus circulant, rien ne permet d'affirmer qu'elle continuera à bénéficier de l'immunité acquise en ayant contracté la maladie. Les réponses à la vaccination montrent que 16% des personnes vaccinées avec trois doses ne développent pas une immunité suffisante. Le dénombrement montre aussi que les cas de rougeole sont de plus en plus sévères.
N'importe quel scientifique sachant lire des statistiques arriverait à la conclusion évidente qu'il est urgent d'arrêter cette vaccination car les effets de bord commencent à se voir.
Pourtant, on assiste à l'exact opposé, il faut vacciner de plus en plus. La seule chose que les agences gouvernementales vont gagner, ce sont des populations de plus en plus opposées à la vaccination. Et cela, pour le coup, sera un réel problème.
Il vous a sans doute échappé que les membres du Modem, encore plus que les autres, sont des malfaiteurs en puissance.
Le jeudi 28 novembre dernier, par 80 voix et 10 abstentions, les députés ont voté en première lecture la création d'un troisième droit de propriété et sa généralisation à l'ensemble des logements. Je rappelle à toutes fins utiles que nous avons 577 députés. Dans une copropriétés, l'assemblée générale ne peut se tenir qu'avec 50% des tantièmes présents ou représentés. À la chambre des députés, il suffit d'un seul péquin pour voter une loi en catimini à l'unanimité et engager l'avenir du pays !
Jusqu'ici, il existait la propriété classique, la propriété par démembrement (usufruit et nue-propriété). Cet uhluberlu du Modem (pléonasme) propose de rajouter un droit de propriété le bâti du foncier. Le propriétaire pourra être propriétaire du bâti mais pas du terrain sur lequel le bien est bâti. À l'heure où j'écris ces lignes je ne sais pas encore si la généralisation sera faite sur l'ensemble des propriétés bâtis ou sera uniquement proposée pour tout nouvel achat avec en prime un droit de préemption des communes qui pourraient comme cela garantir à peu de frais leurs gabegies financières sur le dos des propriétaires. Naturellement, le foncier n'appartenant plus au propriétaire du bien, celui-ci sera redevable d'un loyer ad vitam.
La mesure a été renvoyée à des ordonnances à l'initiative du rapporteur. Je sens que nous allons rigoler, lorsqu'il y a un truc idiot à proposer, les députés se bousculent pour le rédiger. Souvenez-vous de l'amendement pour avoir le droit de pisser en paix du sieur Ruffin. Encore un jour où il aurait dû manger des gaufres avec ses enfants.
Nous avons des coûts de logement qui explosent en France parce qu'il y a une pénurie de logements, pénurie résultant du fait que les propriétaires sont de moins en moins bailleurs, le locataire ayant dans les faits tous les droits. Le foncier explose donc parce que dans les zones tendues, il faut de plus en plus de nouveaux logement pour obvier à la défection des propriétaires bailleurs. Et pour corriger le tir, plutôt qu'assainir le secteur à la source, c'est à dire en rééquilibrant la relation propriétaire-locataire, que pense l'esprit tordu d'un gars du Modem ? Qu'il faut une fois de plus rogner dans le droit de propriété.
Si cette nouvelle lubie est généralisée, je pense que les propriétaires qui se sont endettés sur 25 ou 30 ans pour être chez eux vont demander un remboursement de sa part à l'état. Si ce n'est pas généralisé, qui est-ce qui perdra encore dans l'affaire ? Ceux qui ne peuvent pas acheter au prix réel et qui vont se retrouver avec des baux, fussent-ils emphytéotiques.
Français, vous aurez ce que vous méritez et vous n'êtes vraiment pas très méritants. Vous méritez les gilets jaunes (qui n'ont rien compris aux causes de leurs malheurs), vous méritez la catastrophe qui vient (explosion de la dette), vous méritez vos retraites de misère et votre système de santé de pire en pire tous les jours. Vous méritez la misère qui vient et un pays en voie de sous-développement.
Et vous, hommes politiques de gauche, de droite, de tous les extrêmes, centre compris, vous êtes des cuistres. Vous êtes responsables de tous les maux du pays. Et ce qui me navre au plus haut point, c'est que vous ne serez jamais responsables de vos décisions ineptes.
Depuis 2014, je suis en conflit ouvert avec la sécurité-sociale-que-le-monde-nous-envie-à-tel-point-que-personne-n'en-veut-chez-lui. Je ne suis pas en conflit pour éviter de payer mais parce qu'à la suite d'une erreur de leur part, j'ai perdu durant quasiment trois ans tous les droits ne serait-ce qu'à l'assurance maladie tout en étant contraint de cotiser deux fois, une fois en tant que salarié, une seconde fois en tant qu'indépendant.
En cinq ans, j'ai pu voir l'indigence de la justice française. Lorsqu'on parle de la justice d'exception qui traite les affaires de sécurité sociale, nous sommes rassurés, nous pouvons dire que nous sommes dans une réelle république bananière. En effet, outre la violation du code de procédure civile, ces tribunaux ne sont pas là pour rendre justice mais pour faire rentrer dans le rang toute tentative de rébellion ou tout déviant social, fût-ce de force. La justice sociale, en France, est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Une supercherie.
Ce matin, j'avais rendez-vous pour deux dossiers devant le juge de l'exécution du tribunal de grande instance le plus proche de mon logis. Cela fait bientôt deux ans que je vais de renvoi en renvoi.
En effet, aux dires de l'URSSAF, il faut absolument condamner Monsieur Le Grincheux non pas parce qu'il aurait tort du strict point de vue du droit, mais parce que si le tribunal lui donnait raison, toutes les URSSAF de France et de Navarre seraient bien embêtées pour recouvrer des cotisations (sic). Je trouve cet argument aussi léger qu'inacceptable. Je n'ai pas à servir de victime expiatoire aux URSSAF.
La convocation à l'audience de ce matin faisait suite à une récusation du juge de l'exécution en charge du dossier. En effet, après six audiences dont cinq renvois, celui-ci continue à prétendre m'avoir indiqué la forme juridique de l'URSSAF dans un délibéré de sursis à statuer. Même en chaussant mes lunettes, je n'arrive pas trouver cette indication du reste obligatoire sur l'acte introductif où elle ne figure non plus. Comme en plus, il m'écrit ouvertement qu'il viole l'article 59 du code de procédure civile et qu'il se tamponne de toute une ribambelle d'articles du même code et du code des procédures civiles d'exécution, j'ai été contraint de le récuser. Non de gaîté de cœur, mais parce que quelqu'un capable d'acter que l'URSSAF est une entité de droit privé qui existe parce qu'elle existe (donc on l'appellera Yahvé) ne peut décemment mettre une affaire en l'état. Or le code de l'organisation judiciaire est très clair, un magistrat doit d'abord statuer sur la forme avant de statuer sur le fond.
Ce matin, donc, je tombe nez à nez avec le juge récusé, lequel faisait une tête pas aimable en me voyant. Je passe outre à tel point ces gens bouffis de suffisance m'indiffèrent même lorsque la peur change de camp. Le greffier, devant la salle d'audience me salue d'un « bonjour, Monsieur Le Grincheux ! » en souriant… Les baveux sont déjà tous dans la salle d'audience à bavasser. Vers 9h00, ils sont tous priés de se rendre dans une autre salle. Ne restent plus dans la salle habituelle que l'audiencier de l'URSSAF — qui n'a pas le droit de représenter l'URSSAF avec laquelle je suis en litige sauf à violer le R121-7 du CPCE —, mes deux témoins et moi. Il faut toujours avoir des témoins en pareille circonstance.
J'annonce à l'audiencier de l'URSSAF que, faute d'avoir reçu les écritures de l'URSSAF, je suis au regret de déposer des conclusions incidentes pour forcer la mise en état de l'affaire. On me répond que je les ai eu par courrier recommandé. Très bien, dans ce cas vous devez pouvoir me montrer un accusé de réception signé de ma main ou le courrier qui vous aura été retourné par la Poste. Seule réponse : « Monsieur Le Grincheux, ne m'agressez pas ! Je ne fais que mon travail ! » Naturellement, moi, je peigne la girafe et je n'ai qu'à suivre les procédures initiées par mon amie l'URSSAF. Et de toute façon, ma grande, tu ne fais pas ton travail puisque la loi t'interdit de représenter l'URSSAF avec laquelle j'ai maille à partir. Tu ne fais ici que de la mauvaise figuration.
À ce moment, un vigile du tribunal ferme les portes de la salle d'audience, interdisant à quiconque d'entrer ou de sortir de la salle. J'ai le privilège d'une audience à huis clos. Intéressant. Sans doute ne faut-il pas ébruiter mes arguments ou faire savoir qu'un simple justiciable, même pas avocat, s'est permis de remettre un juge en place en le récusant après de nombreuses tentatives amiables de discussion. Entre nous, si les avocats remettaient plus souvent en place des magistrats en utilisant les possibilités offertes par les textes, la justice ne pourrait être que mieux rendue en France. Parce que force est de constater que si Saint Louis rendait la justice sous un chêne, les magistrats ont une nette tendance à la rendre comme des glands, n'ayant aucune opposition dans l'immense majorité des cas. Un avocat qui reçoit un délibéré truffé de contresens juridiques patents conseillera à son client d'interjeter appel, rarement d'engager la responsabilité du magistrat qui ne peut ignorer avoir écrit de telles inepties juridiques, surtout après être sorti de l'École Nationale de la Magistrature.
Mais ne digressons pas trop.
L'odieuse petite sonnette retentit. L'audience s'ouvre. Apparaissent l'un derrière l'autre, d'une porte à droite, le juge de l'exécution suivi de son greffier. Le juge n'en mène pas large et on voit qu'il ne tient l'audience qu'à contrecœur, contraint et forcé. L'appel des causes sera vite fait, il n'y a que deux affaires :
J'indique au président que je n'ai toujours pas les écritures de l'URSSAF, que ça commençait à devenir une sale habitude de l'URSSAF et que je me vois donc contraint de lui remettre des conclusions incidentes pour forcer la mise en état que l'URSSAF refuse depuis bientôt cinq ans dans tous les dossiers. Je rappelle que l'URSSAF avait refusé de me communiquer les écritures lors de la dernière audience et qu'elle prétendait déjà me les avoir transmises. Je signe une décharge et accepte les billevesées de Yahvé, pardon, de l'URSSAF.
Seconde affaire. Il s'agit d'une révision d'un procès, des pièces ayant été dissimulées par la défenderesse. Mais où se trouve l'avocat de la défenderesse ? Personne ? De toute façon, je n'ai reçu les élucubrations de la CIPAV qu'hier et ne suis pas en mesure de répondre à toutes ces fadaises en aussi peu de temps. La CIPAV avait plusieurs mois pour conclure, rien ne l'empêchait d'envoyer ses écritures plus tôt.
Renvois pour les deux affaires fin janvier 2020.
Le juge avait l'air sincèrement soulagé de ne pas avoir à juger ces deux affaires. Au moins dans l'immédiat.
Audience levée à 9h10.
Il restera certainement dans les livres d'histoire que la manifestation du dimanche 10 novembre 2019 sera le Munich de la guerre qui s'approche à grands pas. Les panneaux brandis par la foule en délire, honteux, ne peuvent être couverts par la liberté d'expression ou d'opinion. Manifester contre l'islamophobie — si tant est qu'elle puisse se réduire à elle-même — est une chose, manifester pour l'imposition d'un islam politique en est une autre.
Que l'on me comprenne bien, je n'ai jamais soutenu le Rassemblement National ni aucune de ses émanations directes ou indirectes, j'ai seulement travaillé quelques années pour des gouvernements de pays du Moyen-Orient. Je vivais au milieu des villes arabes et j'avais la chance d'avoir un visa particulier me permettant de me déplacer librement das ces pays, contrairement aux travailleurs expatriés qui ne pouvaient en voir que ce que les autorités leur laissaient entrevoir.
La vision que nous avons en France de l'islam est particulièrement biaisée car nous y voyons surtout des chérifiens et des adeptes du soufisme. Historiquement, nous n'avons pas été en contact avec le sunnisme pur et dur avant que les imams formés et payés par les gouvernements du Moyen-Orient n'arrivent en France. La situation s'est d'ailleurs assez étrangement dégradée depuis leur arrivée.
Ce que le français de base refuse de voir, surtout lorsqu'il compare l'islam actuel à la chrétienté du Moyen-Âge, c'est que l'islam est figé et irréformable. Ce qu'il refuse de voir, c'est aussi que l'islam n'est rien d'autre qu'un projet politique.
L'islam est irréformable car il faut que les textes restent inchangés et éternellement dans la langue d'origine. Prétendre que cette langue est l'arabe classique est une énorme erreur et consiste à croire qu'une langue n'a pu évoluer en plus de mille ans. Or la langue du Qu'ran et des textes associés est une langue archaïque difficile à comprendre aujourd'hui même pour les exégètes. La rhétorique est absconse, les versets s'invalidant mutuellement sont tellement nombreux qu'il est parfaitement possible à n'importe quel inculte se prétendant imam de lui faire dire n'importe quoi ou son contraire. On y trouvera pas exemple que le juif, le sabéen et le chrétien trouveront leurs salaires auprès de dieu alors que quelques sourates plus loin, ils seront tous trois considérés comme des mécréants à trucider.
Cet islam, figé au VIIe ou VIIIe siècles se comprend lorsqu'on le regarde pour ce qu'il est. Contrairement à une idée trop répandue, l'islam n'a pas été créé à partir de rien. Il a remplacé, certes, un polythéisme plus ancien mais aussi le judaïsme en leur ajoutant un projet politique. Ce projet politique était en avance sur son temps, nettement. Le commerce et les arts en ont bénéficié, ce qui explique l'expansion de l'islam en quelques décennies de l'Andalousie jusqu'à l'Inde. L'islam a simplement apporté le progrès.
Pour être sûr que ce projet politique ne soit pas dévoyé, les textes fondateurs devaient rester inchangés. Or si l'islam était un net progrès lors de son élaboration, les autres civilisations ont continué leur petit bonhomme de chemin et ont fini par le dépasser, grosso modo au temps des cathédrales. D'où la reconquête de l'Andalousie et le repli de la civilisation musulmane sur elle-même à partir de la fin du Moyen-Âge. Il existe quelques exemples où le repli fut plus tardif somme la zone d'influence turque, mais en règle générale, cette civilisation s'est effondrée parce que son projet politique était devenu totalement obsolète.
Sauf qu'aujourd'hui, la vision arabo-musulmane reste la même, à savoir celle d'un islam conquérant imposant sa loi islamique, alors que le contexte international n'est plus du tout le même. Il y a toujours d'un côté les musulmans et de l'autre les mécréants. Et la différence entre les deux groupes devient d'autant plus grande que le mode de vie occidental arrive au Moyen-Orient, provoquant un rejet encore plus important puisque ce mode de vie est rapidement qualifié de contraire à l'islam. La schizophrénie guette pourtant puisque si la chariah interdit la pornographie, tous les jeunes possèdent des smartphones avec grand écran et des abonnements étranger leur permettant l'accès en ligne à ces vidéos légères. Corollaire s'il en fallait un, la technologie elle-même est contraire aux principes de l'islam.
Nous avons donc d'un côté un groupe constitué principalement par les pays occidentaux, d'un autre un autre groupe constitué par les pays arabes du Moyen-Orient qui financent aujourd'hui les mosquées du monde entier, distillant leurs visions de l'islam politique et appuyant sur le sunnisme. Et c'est là qu'est l'os. Le chiisme possède un clergé hiérarchisé. Ce faisant, le croyant de base ne peut pas interpréter les textes comme il le désire. Ces textes sont interprétés par des exégètes, des savants (ce qui n'empêche pas de tomber sur des imbéciles, mais le clergé hiérarchisé permet de canaliser un peu le tout). Dans le sunnisme, rien de tel. Tout le monde peut interpréter les textes comme il le veut, même s'il est infichu de les lire dans la langue originelle et qu'il est totalement inculte. Je devrais écrire surtout s'il est totalement inculte, puisqu'il sera plus aisément manipulable.
Vous me rétorquerez que ce n'est pas grave puisque la société musulmane comme toutes les autres se sécularisera. Je vous répondrai que non, ni à court ni à moyen terme. Nous avons une sale habitude qui consiste à coller sur le monde musulman notre propre vision de la religion et la sécularisation de la société. La loi de séparation de l'église et de l'état de 1905 n'a aucun sens pour un musulman. Pourquoi ? Parce que, justement, l'islam est un projet politique conçu comme tel et qu'il n'y a aucune différence entre l'islam, l'islamisme, le musulman et le fait d'être d'ethnie arabe. Il ne s'agit que de degrés différents de prosélytisme, pas de différences de position. Tous les cuistres qui discutent de cela en France devraient faire comme moi, s'immerger durant de longues périodes dans la population arabe du Moyen-Orient et ne pas déblatérer dans les studios de radio ou de télévision leur connaissance du monde arabe tel que vu depuis la fenêtre de l'hôtel Hilton de la capitale du coin.
Il n'y a pas, en proportion, beaucoup plus de croyants au Moyen-Orient que de pratiquants, toutes religions confondues, en Europe occidentale. Mais ils font tous leurs cinq prières par jour. Pire, lorsque j'étais avec un copte égyptien à Ad Dharan, celui-ci faisait les cinq prières pour ne pas avoir de problème. On ne peut donc distinguer l'islam de l'appartenance ethnique et l'appartenance ethnique de la pratique — je parle bien de pratique et non de croyance. Ce faisant, en contrariant l'islam, on contrarie aussi la population arabe qui s'agglomère comme un seul homme.
Quant à la différence entre l'islam et l'islamisme, ce n'est qu'une question de degré. Les études sociologiques indiquent que 15 à 25% des musulmans européens sont capables de prendre les armes pour leur religion — à relativiser aux 14% des tunisiens de 15 à 35 ans qui se disent aujourd'hui croyants, proportion encore plus faible au Maroc chez les chérifiens. Un musulman sur quatre à un musulman sur six, en Europe, peut donc être qualifié d'islamiste. Mais c'est faire assez peu de cas du reste, du ventre mou, la plupart du temps assez peu éduqué et influençable qui peut assez facilement gonfler les troupes et les gonfler de l'intérieur. Les mêmes études parlent de 50 à 60% de la population musulmane. Nous arrivons donc à 70 à 80% de la population musulmane de France qui est, pour mémoire, de plus de six millions d'individus.
Nous avons donc sous les yeux une bombe à retardement. Et plus nous attendrons, plus ce problème deviendra explosif. Ce n'est pas grave, aujourd'hui, nous discutons des différences entre islam et islamisme, occupation oiseuse s'il en est. Nous sommes aujourd'hui comme les byzantins. Nous discutons du sexe des anges alors que les armées musulmanes sont déjà chez nous.
Sous prétexte de clientélisme bassement électoraliste, les cadres vont encore faire les frais de la réforme des allocations chômage. Ils sont déjà sollicités fiscalement puisqu'ils échappent à toutes les baisses d'impôts ou presque et vont l'être encore plus avec la prochaine réforme des retraites.
Une fois encore, ce pays rate ses rendez-vous avec l'histoire. Il aurait été de bon ton de remettre tout le système à plat, ce qui est nécessaire depuis au moins quarante ans. Mais comme il n'existe plus d'homme d'état ou simplement d'homme politique courageux, aucune réelle réforme n'a été entreprise sur ce sujet.
Les indemnités chômage des cadres vont donc être dégressives. Et elles seront dégressives car, paraît-il, les cadres ne connaissent pas le chômage. Cette affirmation est tout simplement mensongère dans le cas général. En effet, le cadre est là pour encadrer les employés (d'où son nom) et si les employés barbotent dans un chômage de masse, le cadre risque fort d'être lui aussi touché puisqu'il n'aura plus personne à encadrer.
Les statistiques sur l'emploi des cadres sont particulièrement biaisés parce qu'on est cadre que lorsqu'on paie les cotisations du statut cadre. On entend régulièrement que les salaires des cadres augmentent sans cesse. C'est faux, les salaires des cadres, contrairement à ce qui est affirmé ici et là, ne cessent de chuter. Pour s'en convaincre, il ne faut pas regarder les salaires des cadres en place mais les salaires sur nouvelle embauche. Effectivement, pour les cadres en place ayant la chance de ne pas changer d'employeur, les salaires progressent. Pour les autres…
Quant aux statistiques de l'emploi des cadres en général, elles sont elles aussi totalement biaisées. Les employeurs recherchent des cadres jusqu'à dix ans d'expérience. Au-delà, vous êtes soit trop cher, soit trop qualifié. Pour vous en convaincre, regardez un peu les annonces sur un site spécialisé comme celui de l'APEC. De guerre lasse, les cadres en situation de chômage passent à autre chose : prestation ou création d'entreprise. Il est fou de voir le nombre de cadres pointant chez Pôle Emploi partir dans la création ou la reprise d'entreprise. Ces gens disparaissent des statistiques des cadres. Il n'y a donc pas moins de chômage d'anciens cadres, mais moins de chômeurs au statut cadre.
Pourquoi les cadres, passé un certain âge, ne comptent que sur eux-mêmes ? La raison est simple. Lorsque vous avez un poste à responsabilité, il est impossible de postuler à un niveau hiérarchique inférieur. Ça ne passe pas. Par ailleurs, aujourd'hui, aucune entreprise ne va engager un cadre supérieur à l'année. Le coût du travail en France étant délirant, elles préfèrent des jeunes payés au lance-pierre en s'offrant le luxe de se payer une personne compétente pour un besoin précis et un temps limité. Passé 45 ans, le cadre supérieur faisant partie d'un plan social ne peut compter que sur lui-même ou sur la prestation. Là encore, il disparaît de la population des cadres.
Une fois de plus, plutôt que de constater le problème typiquement français de l'emploi en général, puis d'essayer d'en corriger la source, le gouvernement va taper sur la classe moyenne supérieure en refusant de voir que le cadre n'est pas plus favorisé que les autres travailleurs en France. La seule différence, c'est que le cadre ne va pas tout attendre de l'état nounou.
Ce faisant, le gouvernement français devrait se souvenir que, parmi les cadres, nombreux sont ceux qui ont voté LREM, non pas par adhésion mais par défaut.
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