Il y a plus de dix ans, j'ai commencé l'écriture de ce billet comme thérapie de groupe. La décomposition déjà avancée de notre beau pays ne me laissait qu'un nombre de choix réduits, à savoir partir loin (ce qui n'est pas toujours possible), me supprimer pour en finir définitivement et ne pas assister au naufrage annoncé ou vider régulièrement mon sac de toute la bêtise abyssale accumulée sur tous les sujets. J'ai choisi la troisième possibilité, n'ayant pas encore le courage de me supprimer.
Je remercie ses lecteurs quotidiens vigilants et assidus, je n'aurais jamais pensé en avoir autant même s'il n'y a pas beaucoup de commentaires. Sans doute est-ce parce que je demande que les commentateurs soient identifiables pour des raisons de responsabilité juridique. Chaque article est lu plusieurs centaines de fois, certains arrivent à plusieurs dizaines de milliers de vues unique par type navigateur.
Si je devais faire un bilan, je puis dire que, modestement, ce que j'écris intéresse. Je trouverais presque cela navrant vu le monde que je dépeins. Cette année, je me suis fait traiter de complotiste pour avoir eu raison avant les autres. J'ai en effet écrit en février 2021, pour une association de médecins, qu'à la vue des statistiques consolidées, le vaccin ne nous permettrait pas de sortir de la crise. J'avoue avoir écrit ce papier sur un ton polémique. J'ai reçu une volée de bois vert. En juillet 2021, j'ai écrit pour la même association que les statistiques alors disponibles nous montrait que, quel que soit le taux de vaccinés dans la population générale, nous aurions fin septembre une reprise de la pandémie. Là encore, j'ai eu des remarques acerbes parce que je ne peux pas comprendre, je ne suis pas médecin. Je l'avoue, je ne suis ni un apprenti Diafoirus ni un Knock en puissance. Et je ne me suis trompé que de trois semaines. J'aurais préféré avoir totalement tort.
J'ai critiqué les dernières statistiques de la DREES, parce qu'elles sont biaisées, totalement. J'ai reçu des menaces à peine voilées. Pourtant, ce matin, sur France Inter, le monsieur vaccin du gouvernement a trouvé le moyen d'annoncer qu'il y a plus de patients vaccinés que de non vaccinés en réanimation après 65 ans. Personne n'a relevé l'information qui est totalement cohérente avec ce que l'on voit dans toutes les statistiques brutes de tous les pays comparables.
Je vous annonce donc que nous aurons des brimades supplémentaires en début d'année. Peut-être pas un confinement généralisé, il y a bientôt des élections. Mais les statistiques de nos voisins ne sont pas bonnes. Elles confirment sans aucun doute que, plus une personne est vaccinée, plus elle a de chance d'être positive au variant omicron. Les statistiques montrent aussi que cette chance d'être contaminé n'est pas linéaire en fonction du nombre de doses (elle est au moins au carré du nombre de doses). Comme les vaccins ne protègent que partiellement contre les formes graves, plus il y aura de vaccinés, plus il y aura de patients en réanimation, plus il y aura d'effets secondaires que l'on cache sous le tapis. Les derniers en date sont des réveils étranges et concomitants quelques mois après les injections de cancers pourtant en rémission depuis plusieurs années.
En France, la DREES a bidouillé les statistiques pour aboutir à des conclusions radicalement opposées aux conclusions que pourrait tirer un statisticien honnête (cohortes biaisées, critères confus, choix méthodologiques scabreux, tests non fiables avec faux positifs ou faux négatifs nombreux). On justifie aujourd'hui la vaccination avec des études ineptes d'un point de vue statistique. On continue à vacciner alors même que les signaux sont au rouge vif chez nos voisins pour à peu près les mêmes raisons, mais ceux-ci regardent un peu mieux les chiffres que nous, raison pour laquelle certains ont déjà reconfiné — parce qu'il n'ont plus le choix sauf à faire exploser les services de réanimation —, raison pour laquelle d'autres freinent un peu sur la vaccination obligatoire. Là encore, comme d'habitude, la France a raison contre le reste du monde. Sans doute ne sommes-nous pas en contact avec le même pathogène. Sans doute la population française est-elle différente de celle de nos voisins. Comment le savoir, les données françaises brutes sont indisponibles (si vous les avez, merci de me les faire suivre), les seules séries statistiques disponibles étant à peu près inutilisables car mélangeant plusieurs notions. Concernant les manipulations des chiffres par la DREES, je vous suggère de lire ce papier très instructif. Vous me direz que c'est sur un site sulfureux. Peut-être, mais c'est un travail de statisticien qui résume très exactement ce que j'ai pu écrire sur le sujet depuis un an. Ce n'est pas parce que cet article est disponible sur le site de France Soir qu'il ne contient pas des informations intéressantes.
La classe dirigeante de ce pays ne sait plus comment faire, engluée qu'elle est dans le mensonge le plus patent, la plus grande absurdité. Sa déliquescence est telle qu'elle emporte avec elle celle du pays tout entier vers un effondrement de plus en plus certain. Et pour survivre, bien que le pays s'enfonce de plus en plus dans la folie furieuse, je vais faire une pause indispensable à la conservation de ma santé psychique. Sauf naturellement si la bande de clowns grotesques qui commande à ce pays produit l'un ou l'autre pet de l'esprit que je ne pourrai ignorer.
Il y a vingt-cinq ans, j'ai répondu à un psychiatre de l'armée qui me demandait si le verre que j'avais devant moi était à moitié vide ou à moitié plein. Je lui ai répondu qu'il était deux fois trop grand. Je ne suis donc ni optimiste ni pessimiste pour l'année 2022 qui nous offrira son lot de surprises. Je vais tenter d'être réaliste. À chaque fois que nos dirigeants vont pousser le bouchon un peu plus loin — et ils vont être contraints de le faire, il est aujourd'hui trop tard pour traiter cette crise de manière froidement scientifique —, à chaque fois, leurs arguments fallacieux vont être plus manifestes et l'assentiment du ventre mou de la population qui s'est déjà fait piquer pour avoir le droit d'aller au restaurant diminuera. À chaque fois qu'un peu de liberté disparaîtra une fois de plus (annulation du pass qu'il soit sanitaire ou vaccinal, interdiction de déplacement, confinement…), à chaque fois qu'un effet secondaire plus ou moins grave tombera sur quelqu'un qui n'avait rien demandé, la pression montera dans la population jusqu'à ce que ce ras-le-bol devienne explosif car des gens qui se croyaient bien comme il faut sous tous rapports seront ostracisées pour une politique qui n'a jamais prouvé un quelconque début d'efficacité réelle. À chaque fois, ces petits faits vont gripper la machine de la vaccination obligatoire en y glissant un grain de sable au format six tonnes et en créant un opposant farouche de plus qui refusera de se plier à nouveau d'autant qu'il aura pris conscience qu'il a été abusé. Comme ces oppositions se feront de plus en plus entendre, l'hystérie gouvernementale et la censure n'en seront que plus forte. La manipulation des statistiques continuera, les exagérations et les exhortations des pitres au pouvoir aussi.
L'année 2022 montrera les gesticulations grotesques du gouvernement actuel poussant les français à un choix impossible pour des raisons qui apparaîtront de plus en plus futiles. Les gens refusant ce choix, cette vaccination obligatoire dans les faits, seront de plus en plus nombreux. Rassurez-vous, même si personne n'en parlera, vous serez bientôt légion, c'est ma note d'optimisme.
D'ici-là, essayez de passer un joyeux Noël. Bonne fin d'année.
Depuis aujourd'hui deux ans, nous ne pouvons plus ignorer que nous vivons dans un monde de fous. Rien n'a réellement changé, mais la crise sanitaire a permis de montrer quel était le vrai fond de nos sociétés et ce n'est pas réellement folichon.
Nous avons d'un côté des responsables — élus ou non — qui discréditent quasiment tous la parole publique, non en fonction de faits objectifs mais d'objectifs à court terme dictés par la peur ou par d'autres intérêts moins avouables. Le cas Véran est symptomatique puisqu'il nous assurait il y a moins d'un mois que jamais au grand jamais le pass sanitaire ne serait transformé en pass vaccinal. Mais ce n'est de loin pas le seul, tous ceux qui ont pris la parole un jour ou l'autre l'ont reniée. Pour que cela ne se voit pas trop, le secret défense sur les décisions prises n'est pas de trop.
Nous avons des scientifiques ou prétendus tels — pour mémoire les médecins, tout aussi bardés de diplômes qu'ils sont, considèrent que leur discipline est un art — qui sont incapables de comprendre des statistiques, voire qui les falsifient sans vergogne, mais qui ont l'oreille des responsables politiques. Les avis du conseil scientifique sont totalement ineptes mais les responsables politiques les suivent, pensant que cela les protégera au prétexte qu'ils n'ont fait que suivre des avis de pseudo-scientifiques.
Nous avons des organes d'information qui servent à la propagande en abreuvant la population d'informations lacunaires — je n'ai pas écrit fausses — lorsqu'ils ne prennent pas ouvertement la population pour un ramassis d'imbéciles. Souvenez-vous du patient intubé l'été dernier qui parlait tout à fait normalement (je vous défie de parler lorsque vous êtes intubé) ou du voyageur de commerce des services de réanimation qui fut filmé la semaine passée le même jour à Marseille et à Montreuil. Rappelez-vous le matraquage continuel sur le nombre de non vaccinés en services de réanimation. Pour mémoire, un vacciné en France est une personne qui a eu au moins deux injections et dont la dernière remonte à moins de six, cinq voire quatre mois (on ne sait plus très bien), les autres étant non vaccinés. C'est ainsi que dans un hôpital de l'est de la France, le chef de service de réanimation indique à l'ARS locale que, sur ses dix-huit postes de réanimation, il a actuellement dix-sept vaccinés et un seul non vacciné. L'ARS conclut pourtant à un seul vacciné. Pensez aussi à la surcharge des services de réanimation. On voit aujourd'hui dans tous les services de réanimation des gens qui n'ont rien à y faire. Sur un parcours de soin normal, un patient réanimé repart dans un service plus général. Pas en France, il n'y a plus de lits disponibles dans les services généraux. Conclusion : les services de réanimation ne sont pas remplis de patients Covid non vaccinés, mais de patients Covid en général dont on ne connaît pas l'état vaccinal et qu'ils sont contraints de garder faute de lits en médecine générale.
Nous avons des populations en majorité ignorantes qui sont incapables de mettre en regard de la propagande les faits. Soit par incapacité intellectuelle, soit par confort. Dans cette population ignorante se retrouve une grande partie des médecins, ce qui est de nature à me faire peur.
Tout ce beau monde se tient la barbichette. Tous les membres de chacune des catégorie peut se dire qu'il n'est aucunement responsable de la situation. Les responsables rejettent la faute sur les pseudo-scientifiques, ceux-ci ne sont responsables de rien, ils ne donnent qu'un avis consultatif (c'est très pratique pour se dédouaner). La population qui suit peut dire qu'elle suit les ordres même si ceux-ci sont totalement idiots. Les organes d'information prennent leurs directives des responsables politiques et ne seront jamais tenus responsables non plus. Quant à la chambre des députés, il ne s'agit que d'une chambre d'enregistrement qui suit les indications des partis. Les représentants de la population ne pourront pas être tenus responsables non plus.
Pire, la barbichette est aujourd'hui internationale. Il suffit qu'un gouvernement quelque part dans le monde pousse ses pions un peu loin pour qu'aussitôt il fasse des émules. Personne ne se pose la question de savoir si les décisions sont intelligentes ou non, il faut prendre des décisions et les populations acceptent docilement. Certains pays ont créé des camps, récemment, rares sont les voix qui se sont levées. J'attends donc la construction de camps en Europe, cela ne devrait pas trop tarder vues les récentes déclarations du ministre de la santé autrichien et de son homologue allemand. Le fait que ces deux personnes aient brisé un tabou lié à leur histoire n'augure rien de bon. Si ces deux pays franchissent le Rubicon, tout le monde suivra allègrement. Lorsqu'un état, quel qu'il soit, proposera et imposera le port d'une seringue rouge sur les habits des gens refusant la vaccination, personne là encore ne s'en offusquera. Et cela fera tache d'huile.
Nous vivons aujourd'hui dans une période qui rappelle à beaucoup de points de vue les années 1930 avec une montée du totalitarisme (sanitaire à défaut d'être racial), une division de la société (en fonction du statut vaccinal), le tout sous les applaudissements de la majorité de la population mondiale. Pourtant, à la différence des années 1930 où on ne devenait pas juif par hasard, il est possible de perdre son statut de bon citoyen — son pass vaccinal — simplement par refus de l'injection d'un produit qui n'a pas montré son efficacité pour la population générale et dont on passe sous silence et par pertes et profits les effets secondaires. Or en multipliant le nombre d'injections, on multiplie aussi les effets secondaires dont certains commencent à faire bouger les médecins ayant encore une once de rationalité. Il deviendra aussi manifeste en multipliant les injections que le vaccin n'arrivera pas à bout de ce virus, ce qui était déjà inscrit dans les statistiques de février 2020. Pire, on pourrait comme les Danois et les Britanniques s'apercevoir qu'en fait, la vaccination est même contre-productive.
La proportion de la population officiellement vaccinée va donc se réduire au fil du temps et, si elle continue à être stigmatisée et tenue pour responsable, la situation deviendra explosive. Accrochez-vous bien, ça va swinguer.
Hier soir, en entendant Jean Castex, mon vistemboir a explosé. Il faut dire qu'il n'était gradué qu'en véran. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le vistemboir est un appareil à mesurer la connerie. Je vais donc proposer au Bureau International des Poids et Mesures de créer une nouvelle unité, le castex, en tant que surmultiple du véran et d'enfermer Jean Castex non dans un asile psychiatrique — ce qui ne serait pas volé — mais au Pavillon de Breteuil, à Sèvres.
Nous sommes gouvernés par des idiots. En France, nous le savions depuis longtemps. Depuis deux ans, ces idiots font de la surenchère avec les idiots des autres pays et nous aboutissons à une situation totalement grotesque consistant à reprocher l'inefficacité d'un produit pharmaceutique à ceux qui ne l'ont pas pris. C'est une première mondiale.
Parlons un peu chiffres (source). Le taux de létalité du covid (symptomatique) est de 0,3 à 0,6%. Il est supérieur à une grippe saisonnière, mais largement inférieur à celui de la grippe espagnole (2 à 4%, jusqu'à 20% dans certains pays) et du même ordre que celui de la grippe russe, de celle de Hong Kong ou de la grippe asiatique. Le taux de létalité du covid est aussi à prendre avec des pincettes car il est aujourd'hui évident que les différents variants ne provoquent pas les mêmes taux de décès et que ce taux est surestimé, beaucoup de cas positifs étant asymptomatiques et jamais détectés. Il faut aussi relativiser ce taux de létalité, calculé sur les personnes détectées positives au taux des effets secondaires liés aux différents vaccins dont on ne sait rien. Seule une liste longue comme un jour sans pain est disponible, sans réelles statistiques, d'autant qu'un paquet d'effets supposés n'y figurent pas parce que difficilement reliés à la vaccination de masse. Les signaux sont faibles, mais cependant alarmants (syndromes de West chez les nouveaux nés, leucémies foudroyantes, maladies atypiques à prions…). J'ai cherché, aucune statistique n'est à ce jour disponible, seuls des événements inquiétants sont signalés ça et là. Mais quel est le taux réel de létalité des vaccins sur l'ensemble d'une population saine ? Personne ne le sait. À l'heure où on se gargarise du principe de précaution, on en fait ici fi et on devrait limiter l'usage de ces vaccins aux personnes dont on sait a priori qu'elles sont à risque.
Pour éviter ces décès, que fait-on ? On utilise un produit, un prétendu vaccin, qui ne protège pas de l'infection — et comme il ne protège pas de la maladie il y aura parmi les gens vaccinés à jour des cas grave et des décès, c'est une simple question de temps — et qui n'empêche pas la transmission. On se demande même, alors que la maladie est moins virulente que l'an passé, pourquoi les statistiques ne sont pas meilleures.
La situation est mauvaise parce que nous ne pourrons en sortir avec un vaccin sauf si celui-ci empêche au moins la transmission. Aujourd'hui, cette vaccination effectue une pression sélective sur un pathogène, ce qui est indiqué par les statistiques depuis bien plus de six mois et qui se voyait sans ambiguïté avec le variant delta depuis juillet dernier. Plus une personne est vaccinée, plus elle offre un terrain favorable à l'infection.
Hier, Castex, Véran, Macron et toute la bande de joyeux drilles viennent de prendre la pire décision qu'il soit. Ces imbéciles vont permettre à des personnes vaccinées de faire n'importe quoi, d'aller partout, sans que l'on connaisse leur statut sérologique, sous prétexte qu'ils ont eu une injection depuis moins de six mois. Comme ces personnes peuvent transmettre la maladie, le virus va continuer à circuler et, surtout, à muter. Ils vont aussi interdire aux personnes non vaccinées munies d'un test, donc non porteuses du virus et ne pouvant le transmettre, de se déplacer ou simplement de participer à des événements. Ce sont des Tarfuffe aux petits pieds qui n'ont pas le courage d'imposer une obligation vaccinale et qui espèrent comme cela convaincre les récalcitrants qui de toute façon n'iront pas vers la vaccination pour tout un tas de raison dont la plus grande qui est que ce produit ne fonctionne pas, ne fonctionne pas comme annoncé ou espéré.
Si rien ne change rapidement, par exemple avec une mutation du virus le rendant totalement inoffensif, la majorité actuelle a perdu les prochaines élections hier soir car aux français rétifs à la vaccination pour tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons vont se rajouter en janvier et février prochains tous ceux qui vont perdre leur Ausweis en refusant la troisième dose et qui étaient déjà allés contraints et à reculons aux deux premières. Cela commence à faire beaucoup de monde.
Il est grand temps de recouvrer la raison. Parce que qu'à force de marcher sur la tête, il faudra bientôt remplacer le gel par du cirage !
Je ne vous parlerai pas du fameux passeport sanitaire qui n'a de sanitaire que le nom même s'il y aurait beaucoup, trop à dire sur le sujet et que nous pourrions y consacrer plusieurs thèses d'état. L'application de ce funeste papelard montre assez bien comment la majorité d'une population peut s'accommoder de procédures ineptes dans l'espoir vain et régulièrement douché de continuer sa petite vie. Rétrospectivement, cela illustre assez bien ce qu'il a pu se passer sous l'occupation. Les résistants étaient minoritaires, la majorité de la population, si elle n'était pas ouvertement collaborationniste, se tenait dans un entre-deux confortable que j'appellerais une collaboration molle. Mais cette collaboration molle et rampante était certainement aussi efficace pour l'occupant que la collaboration pure et dure choisie par certains.
Non, je vais vous parler de la démocratie qui est morte le jour où nous sommes entrés dans la république des juges. Je vous parle ce de problème aujourd'hui parce que les fonctionnaires attachés au service de la justice ont une fois de plus le culot de manifester parce qu'ils ne sont pas contents de leur sort.
Vous le savez, je me bats contre la sécurité sociale parce que j'ai été par deux fois déclaré décédé et que je suis le défunt qui a sans doute payé le plus de cotisations sociales au cours de sa mort. Plus de 200 000 € pour fixer les idées. Cela vaut le coût de se battre. Je me bats d'ailleurs depuis 2014, en pure perte, et c'est justement parce que je connais très bien la justice, que notre belle justice est indigne d'être celle d'une république bananière, que je considère que la démocratie est morte.
Pourquoi ?
Parce que nous avons des magistrats qui ne sont pas là pour être au service de la justice, encore moins du justiciable. Nous avons des magistrats qui ne sont là que pour être des redresseurs de torts qu'ils se figurent, non pour appliquer la loi qu'ils ne connaissent pas — ou qu'ils violent ouvertement, nous y reviendront —, non pour l'interpréter, mais pour l'édicter en n'ayant de compte à rendre à personne sauf, de temps en temps, à ses pairs. Lorsque vous n'êtes pas contents, qu'un ou des magistrats se moquent ouvertement de vous en violant leurs serments et la moitié de codes de procédures, vous n'avez qu'une issue, porter l'affaire devant un autre magistrat où vous devez la plupart du temps vous constituer. Il faut donc espérer que vous tomberez sur un magistrat un peu plus intègre et que vous trouverez un avocat courageux pour le faire.
Depuis vingt ans que j'use mes fonds de pantalon sur les bancs des prétoires, j'ai croisé des magistrats honnêtes. Comme les poissons volants, ils ne constituent pas la majorité du genre et sont généralement honoraires, c'est-à-dire en fin de carrière. Tous les autres sont des carriéristes aux ordres, qu'ils soient aux ordres explicites de leur hiérarchie ou qu'ils se rangent à des ordres implicites pour ne surtout pas finir dans un placard. L'indépendance de la justice est une chimère et la moindre des choses que l'on puisse dire est qu'elle est tout sauf aveugle. En tout cas si la justice est aveugle, les magistrats, eux, ont du flair. Je vais l'illustrer avec quelques exemples.
2004. J'ai été condamné pour non paiement de salaires à une personne n'ayant jamais travaillé pour moi. C'était dans le cadre de la reprise d'une entreprise à la barre du tribunal, le salarié en question étant un salarié protégé payé normalement par le liquidateur judiciaire. Ce salarié avait demandé son licenciement et m'avait traîné devant les prud'hommes avant que je jouisse de l'entreprise en question. Condamnation exécutoire, personne insolvable, j'ai payé (mais jamais les cotisations sociales, il y a prescription et il ne faut pas me prendre totalement pour un imbécile). Le magistrat ne voulait pas se fâcher avec un mandataire judiciaire qu'il croisait tous les jours. Ça valait bien les 15 000 € qu'il m'a condamné à payer.
2006. Demandeur dans une affaire où un client refusait de me payer une prestation effectuée en ayant cassé du matériel. Le TGI de Nanterre me convoque à la première audience puis envoie toutes les convocations ultérieures à une adresse inconnue ne figurant même pas au dossier. Je suis marqué comparant sur les minutes du procès. Condamnation en première instance et en dernier ressort avec moult dommages et intérêts à un architecte de Courbevoie. Pour la bienséance, j'ai formé un pourvoi en cassation. Rejeté avant d'être examiné parce que, vous comprenez, un magistrat est assermenté ergo ne peut produire de faux en écriture alors même qu'un dépôt de plainte suivi d'une enquête pénale a prouvé que je ne pouvais pas être présent à l'audience contrairement à ce que le magistrat siégeant a déclaré. Bilan : 15 000 € de frais et de condamnation et un magistrat qui en sort blanchi malgré l'action pénale. Je ne savais pas que la décohérence quantique s'appliquait aux individus de plus de 1,80 m.
2006. Je reçois enfin le titre d'une propriété achetée en 2002 et vendue deux fois le même jour par un notaire véreux. Il m'a fallu aller jusque devant la cour de cassation, aucun magistrat ne voulant franchement taper sur les doigts du notaire en question qui a simplement été prié de prendre sa retraite. À plus de 70 ans, il a pu la prendre avec les félicitations de son ordre pour bons et loyaux services.
2010. 65 000 € d'impayés d'un premier client. Une audience devant le TGI, le délibéré n'a jamais été produit malgré toutes mes relance. 45 000 € d'un autre client, lequel a joué de la procédure et a obtenu malgré sa condamnation en appel de ne jamais payer. Un vice de procédure étrange et qu'aucun avocat interrogé n'avait encore vu à tel point que plusieurs d'entre eux m'ont avoué que c'était sans nul doute fait exprès pour planter l'exécution forcée qui s'ensuivrait.
2014. Après mon second décès, je décide de me battre contre la sécurité sociale parce qu'il en allait de ma situation financière. Notre chère sécu me demandant, alors qu'en même temps elle avait coupé toutes les prestations au mort que j'étais de payer des cotisations en tant que salarié et indépendant tout en me contraignant à m'assurer ailleurs. Là, cela frise le grandiose, le sublime. On tutoie les anges. Je me suis battu contre le RSI, deux URSSAF et une caisse de retraite. Le RSI a lâché l'affaire très vite. Pour les URSSAF, cela fut plus long mais lors des dernières audiences, elles n'étaient même plus à la barre. Durant de longues années, elles envoyaient des salariés pour la représenter, puis des avocats. Et lorsque cela a commencé à puer pour elles, elles ne se présentaient même plus aux audiences. Ce qui n'a pas empêcher les magistrats corrompus (et je pèse mes mots) de trancher en leur faveur en refusant de répondre aux questions posées. Essayez donc de ne pas vous présenter à une audience, votre adversaire aura toujours gain de cause. Sauf pour une caisse de sécu qui a même été notée comparante sur les minutes du procès. Il paraît qu'elle a plaidé. Mes témoins ne s'en souviennent pas, nous étions pourtant seuls dans une cave après la récusation de l'un des magistrats, récusation refusée parce que le greffe du tribunal a refusé en audience de me fournir le PV de récusation, là encore devant témoins. Vice de procédure provoqué par le tribunal lui-même pour protéger un magistrat !
J'ai donc envoyé un courrier à la Présidence de la République, au Premier Ministre Jean Castex, au Garde des Sceaux et au Procureur Général près la Cour de Cassation. Deux réponses. Le cabinet de la Présidence me répond qu'elle envoie mon courrier au Garde des Sceaux qui ne m'a jamais répondu. Le Procureur Général me fait une réponse inepte qui prouve qu'il n'a même pas lu mon courrier. Je lui demande en effet si le Code de Procédure Civile s'applique aux pôles sociaux et de quelle manière je peux forcer un magistrat à l'appliquer, il me répond sans rire qu'il est incompétent pour les affaires de sécurité sociale. Risible si nous ne parlions pas ici du premier magistrat de France puisque ce n'est absolument pas la réponse à la question posée.
Les affaires continuant, j'ai été contraint de récuser une cour d'appel parce que j'ai eu l'ordre de plaider une affaire qui n'était pas en état. J'ai eu le PV de récusation. Il a fallu trois mois pour avoir la réponse. Je suis débouté sur de raisons incompréhensibles. La mise en état est obligatoire, mais on m'écrit doctement que le magistrat peut s'en badigeonner frénétiquement le nombril avec le pinceau de l'indifférence. En d'autres termes, un magistrat peut fouler au pied son serment, être au service de l'une des parties et non à celui de la justice, il est inattaquable et peut tout se permettre.
Cela explique pourquoi depuis 2014, pour la même caisse de retraite (la CIPAV), les magistrats m'ont répondu sans sourciller lorsqu'ils ont pris la peine de me répondre qu'elle était sui generis, une société de secours mutuels selon la loi de 1820 (la loi de 1898 fut abrogée explicitement par l'ordonnance du 19 octobre 1945 et la loi de 1850 implicitement par celle de 1898 et par une décision sénatoriale de 2019 !), une société commerciale enregistrée au RCS, une entreprise. Ils m'ont tous affirmés qu'elle n'était surtout pas une société mutualiste alors que ses statuts sont ceux d'une telle entité sauf à tomber dans un délit pénal. Les avocats de cette caisse eux-mêmes changent de discours à chaque audience. Pire, les magistrats des juridictions administratives indiquent qu'il s'agit obligatoirement d'une société mutualiste mais se permettent le luxe de rajouter qu'il n'est pas anormal que deux juridictions tranchent dans des sens radicalement opposés ! Là encore, des magistrats peuvent produire des jugements, des arrêts, des ordonnances qui violent la moitié du Code de Procédure Civile et qui n'ont ni queue ni tête soit par incompétence, soit par je-m'en-foutisme, soit parce qu'ils sont ou aux ordres ou carriéristes. La justice, lorsqu'elle sort des pattes d'un magistrat, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses.
Mais le pire, la cerise sur le gâteau est une injonction de faire que j'ai soumise au Tribunal Judiciaire de Paris. Un syndic tente de m'escroquer et, membre du conseil syndical de l'immeuble, je dois avoir accès aux documents comptables. Le syndic sachant exactement ce qu'il en est me le refuse depuis plusieurs années. J'ai donc envoyé une requête en ce sens avec toutes les preuves de ce que j'avançais. Requête refusée. Le magistrat n'a pas lu ou s'il a lu n'a pas compris. Il mélange le syndic avec le prestataire chargé de relever les compteurs (je n'aurais pas précisé le contrat de syndic liant la copropriété au syndic ISTA [sic] qui est en fait le prestataire gérant les compteurs d'eau) et, surtout, il a le culot de prétendre que les adresses et raisons sociales du syndic et du gestionnaire des compteurs ne figuraient pas dans la requête. Les deux y étaient en gras. Il y avait deux pages de textes et six pièces jointes, le magistrat n'a pas compris ou voulu comprendre en renvoyant au fond et à la procédure contradictoire. Je parle donc ici d'un dossier simple d'une dizaine de pages, guère plus. Un magistrat n'a pas compris un petit dossier, limpide. Comment traitera-t-il un dossier éminemment plus complexe ? De la même manière, en lisant un mot sur deux et en rendant une décision inepte en se disant que si le justiciable n'est pas content, il pourra toujours interjeter appel. Mais le problème est que devant les cours d'appel, le souci est exactement du même ordre. Le fait de comprendre ou non un document de deux pages n'est pas lié à l'argent mis dans la justice, mais au professionnalisme de ses agents. Vous me direz que s'il y avait plus d'agents, ils auraient le temps pour étudier les dossiers. Non, ça ne tient pas, parce que si ces agents traitaient les dossiers correctement dès le début, il y aurait aussi moins d'affaires allant au fond. Si les magistrats respectaient les codes de procédures, il n'y aurait pas de renvois dans tous les sens lors de toutes les audiences. Les magistrats sont entièrement responsables de la pourriture du système judiciaire français et s'en dédouanent à peu de frais en quémandant plus d'argent.
Les tribunaux râlent. Ces braves gens ont un manque de moyens chronique. Mais ils devraient surtout ne jamais oublier qu'ils passent 90% de leur temps à essayer de rattraper ce qu'ils ont foiré durant les dix premiers pourcents. Mettre plus de moyens de résoudra rien, sauf à ce que l'on rendre personnellement responsables tous les acteurs de cette gigantesque farce, c'est-à-dire soit en les élisant pour une durée déterminée, soit en permettant de les attaquer selon des procédures qui ne passent pas par leurs pairs qui ne font que les protéger.
Comme ces gens ronronnent entre eux et se protègent mutuellement, l'état de droit n'existe plus car n'importe quel justiciable est à la merci de cette engeance qui n'agit pas pour la justice, mais pour ses intérêts propres. Sauf à changer cet état de fait, ce pays est définitivement foutu.
L'image que l'on donne pour une bonne ou une mauvaise raison peut s'avérer désastreuse. Prenons le cas de l'Église de France et d'ailleurs surtout depuis la publication du rapport de la CIASE rendu public en octobre 2021.
En novembre 2021, le magazine Le Point publie une enquête sur la gouvernance de l'archevêché de Paris et la vie privée de Monseigneur Michel Aupetit. Côté gouvernance, il lui est reproché un certain autoritarisme. L'église n'est toutefois pas une démocratie et il faut faire avec des forces contraires qui, si elles sont minoritaires, sont bien actives. Je pense en particulier à l'application du motu proprio Traditionis Custodes qui s'attaque au rite tridentin cher aux traditionalistes de toutes obédiences. Côté vie privée, l'hebdomadaire évoque une possible relation intime qu'aurait eue l'archevêque de Paris avec une femme en 2012.
Le 25 novembre, Michel Aupetit envoie une lettre au pape François dans laquelle il présente sa démission. Il y reconnaît avoir eu un comportement ambigu mais nie avoir eu des relations intimes ou sexuelles. Le pape accepte sa démission le 2 décembre 2021.
Admettons.
Souvenez-vous maintenant de Philippe Barbarin. Philippe Barbarin, primat des Gaules, avait annoncé sa démission le 7 mars 2019, le jour de sa condamnation en première instance à six mois d'emprisonnement avec sursis pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs. Le même François, déjà pape, avait refusé cette démission par respect de la présomption d'innocence. Relaxé par la cour d’appel le 30 janvier 2020, Philippe Barbarin réitérait sa proposition de démission, soucieux de « tourner une page » après le scandale qui a divisé la communauté catholique. Cette démission fut acceptée le 6 mars 2020.
En d'autres termes, le pape refuse une première fois la démission d'un prélat condamné — certes en première instance — pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs (osons le mot, il s'agit de pédophilie), finit par l'accepter une fois le prélat relaxé sur des faits établis, mais accepte sans sourciller aucunement une démission d'un autre prélat parce qu'il aurait eu une relation intime avec une femme, ce que le prélat lui-même nie.
J'avoue avoir un peu de mal à saisir la subtile logique liant les deux faits. Rome voudrait envoyer un signal indiquant que les relations entre un prêtre et une femme sont plus problématiques qu'entre un autre prêtre et des enfants, elle ne s'y prendrait pas autrement.