Loin de moi l'idée d'emprunter un titre de roman érotique à Valéry Giscard d'Estaing (presque, pour les incultes et les électeurs de gauche, il s'agissait de Deux français sur trois), ce un français sur deux provient d'un débat entendu ce matin sur France Inter.
Il paraît que dans le secteur privé français, un emploi sur deux est actuellement occupé par quelqu'un qui n'a pas les compétences pour le poste. En d'autres termes, cette personne a dépassé sa limite d'incompétence au sens de Peter. C'est assez vrai et je pense pour ma part que c'est encore le cas dans la fonction publique en général. Pour être tout à fait honnête, je pense même que dans la fonction publique hors hospitalière où l'illusion est plus dure, cette statistique est dépassée, une partie des carrières s'effectuant maintenant à l'avancement automatique indépendamment de tout résultat.
Le sous-entendu de l'économiste en question était que si les salariés occupaient de tels postes, c'est parce que les employeurs ne payaient pas au juste prix des gens compétents pour ces postes. C'est peut-être vrai, mais ce n'est pas le seul problème. C'est faire assez vite fi d'une concurrence interne et d'un tas d'emplois ineptes que l'on rencontre dans les grandes structures qui peuvent se payer le luxe d'héberger des parasites.
En effet, il convient de distinguer les petites entreprises des grands groupes.
Dans une petite entreprise, il est impossible de faire illusion. Soit vous êtes à votre place et cela se passe raisonnablement bien, soit vous avez franchi votre seuil d'incompétence et vous partez. Vous partez de gré parce que l'employeur vous change de poste ou vous montre la porte, ou de force parce que l'entreprise va au tapis. Dans les deux cas, vous êtes dehors ou remis à un poste vous correspondant.
Dans un grand groupe, en revanche, la situation est un peu différente. La dilution des talents est forte et tout cela se moyenne finalement assez bien pour maintenir en dessous de leurs limites de compétence et assez loin de cette dernière assez d'employés pour que l'entreprise fonctionne encore à peu près correctement. Les autres sont utilisés à ce qu'on appelait naguère des bullshit jobs pompeusement qualifiés de chef de projet, de référence machin chose ou de tout autre titre ronflant et vide de sens consistant à produire une ou deux fois par mois un document que personne ne lira sauf peut-être la grignoteuse. La conséquence immédiate est que la partie des employés effectivement productive est frustrée. Elle l'est d'autant plus qu'elle est généralement encadrée par des supérieurs hiérarchiques qui ne savent plus en quoi consiste l'activité de leurs subalternes. Dans mes vingt-cinq ans de carrière, j'ai très, trop souvent vu cela. Et à chaque fois que je l'ai constaté, le résultat fut à la hauteur d'une catastrophe industrielle d'ampleur biblique parce que les exécutants finissaient par faire n'importe quoi sciemment ou non, le responsable ne sachant pas à quel moment le projet lui échappait ni comment le remettre sur les rails s'il s'en rendait finalement compte. Si l'entreprise est assez grande, certains projets passent à la trappe, s'il elle ne l'est pas assez, cela peut aller assez rapidement au dépôt de bilan.
Mais il existe aussi un autre facteur qu'il ne faut pas sous-estimer sous peine de ne pas comprendre ce qu'il se passe dans les grandes entreprises. En France, on bourre le crâne des étudiants dans les grandes écoles techniques en leur disant qu'à quarante ans ils devront faire autre chose que ce pour quoi ils ont été formés sinon ce seront des ratés. On met donc à des postes de responsabilités techniques, peut-être par effet de corps, des gens qui n'en ont pas la carrure, les débutants pissant la copie de chefs de projets alors qu'ils n'en ont pas les capacités. Un chef de projet, un responsable technique quelconque ne peut encadrer une équipe que s'il sait de quoi retourne exactement le travail qu'il distribue en terme de compétences et de quantité. Un débutant n'a pas cette expérience, aussi bon soit-il. À quarante ans, on prend les responsables techniques pour leur donner une sucette qui est un poste de chef de département ou de section alors qu'ils ne savent toujours pas de quoi on parle réellement, ils ne se sont jamais vraiment frottés aux problèmes. C'est comme cela que je me retrouve à intervenir dans des réunions soit disant techniques où plus personne ne sait de quoi il retourne.
Le problème suivant est que ces personnes doivent recruter puisqu'il sont aussi chargés de la gestion de leurs équipes. Ils doivent recruter des jeunes, c'est difficile. Il y a vingt-cinq ans, les meilleurs allaient dans des filières techniques rudes et austères. Aujourd'hui, ça tombe bien, ils grenouillent dans des sections de chargés de projet ou autres libellés du même genre. On ne sait pas réellement ce qu'ils valent, mais au moins, en tapant dans une grande école du groupe A, il ne pourra pas leur être reproché d'avoir recruté n'importe qui. De toute façon, si la production du recruté est mauvaise, ça ne se verra pas trop dans la masse des chargés de projets de l'entreprise. Ils doivent aussi de temps en temps recruter des gens un peu plus capés pour sauver des projets. Là, ils se retrouvent dans la situation de devoir embaucher des gens généralement plus compétents qu'eux, ce qui leur pose un problème sérieux. Il ne faudrait surtout pas que leur hiérarchie s'aperçoivent qu'elle pourrait utiliser des gens plus compétents que ceux qui sont actuellement en place. Les candidats trop compétents sont donc refusés d'emblée parce que ces recruteurs ont la peur panique que quelqu'un pourrait leur voler leur poste promis. Ils ne font donc entrer les loups dans la bergerie que lorsqu'ils en sont contraints.
Le problème de cette inadéquation des postes avec la compétences des occupants n'est donc pas un problème purement économique, mais un problème de gestion des ressources humaines à tous les niveaux de hiérarchie des entreprises. C'est aussi un problème de la formation initiale puisqu'il n'y a aucune raison qu'on mette dans le crâne des futurs cadres techniques qu'ils devront quitter les domaines techniques à quarante ans. Et cela perdure depuis des années parce que les entreprises y ont intérêt pour acheter la paix sociale interne même en y payant le prix fort.
Georges Bernanos, retiré à l'affection du Trésor Public le 5 juillet 1948, a porté un avis définitif sur l'état de décomposition d'une société qui n'était pas encore dans l'état de la nôtre :
Les civilisations sont mortelles, les civilisations meurent comme les hommes et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu’elle suit la nôtre.
Notre civilisation est morte, mais nous ne le savons pas encore. Et elle est morte sous un tonnerre d'applaudissements.
À ce jour :
cette liste n'étant de loin pas exhaustive, il y a des mouvements importants en Australie par exemple, mouvements qui ne font qu'un entrefilet dans les médias nationaux.
Toutes ces mesures sont justifiées par un virus dont il ne faut pas sous-estimer la dangerosité, mais dont la létalité demeure faible, est en diminution et qui frappe une partie de la population mondiale parfaitement identifiée aujourd'hui. Pire, ces mesures sont tout au moins chez nous couvertes par un secret défense bien pratique lorsqu'il faudra demander des comptes.
Nous sommes dans un Absurdistan bureaucratique mondial. À aucun moment il n'est question de prendre du recul, de s'interroger sur les erreurs commises. Il n'est jamais question de rectifier le tir. Toujours, il faut fuir en avant en continuant une gesticulation pathétique et stérile, en tapant encore plus fort sur de nouveaux boucs émissaires (actuellement, les jeunes) que l'on désigne coupables d'un mal que personne n'est capable d'endiguer. Il y a un genre de démence vaniteuse de tous les décideurs disposés à entreprendre n'importe quoi pour garder une petite place dans le monde qui vient au mépris absolu de l'intérêt général.
Si malgré cela, vous êtes persuadé que la crise actuelle est sanitaire, rendez-vous directement sur Doctolib.
En préambule, je dois signaler que je n'ai aucun goût pour le complotisme. Je ne pense pas qu'il y ait actuellement un dessein coordonné. En revanche, je trouve que la période actuelle n'incite pas réellement à l'optimisme sur ce qui arrivera dans quelques mois.
D'une part, nous avons un retour des solutions ou prétendues telles qui ne fonctionnent pas. Il est affolant de constater que lorsqu'un problème revient et que la précédente solution ne donne aucune satisfaction, tous les hommes d'état et de gouvernement se rassemblent, palabrent longuement pour trouver ce qu'ils devront faire, à savoir exactement la même chose que ce qui n'a pas fonctionné précédemment parce que là, c'est sûr, cette fois, ça va mieux fonctionner.
Le bon peuple a accepté le « pass sanitaire », il acceptera bien un tour de vis supplémentaire. Ce fameux pass a-t-il résolu le problème ? Non. Non parce qu'il ne renseigne nullement de l'état sérologique du porteur. Non parce que les vaccinés, même à deux, trois ou dix doses sont infectants en peuvent aller partout.
Mais comme cela ne fonctionne pas, ce n'est pas que les décisions sont ineptes, c'est qu'on n'y est pas allé assez à fond.
Le problème est qu'à chaque nouvelle décision et dans un bon nombre de pays, les gouvernements rajoutent des mesures iniques et pour la plupart liberticides. Le ministre de la santé autrichien annonce qu'il faudra attraper de force les non vaccinés pour les attacher et leur injecter le produit inefficace de force (venant d'un autrichien, cela devrait donner à réfléchir). Certains candidats Les Républicains ou assimilés à la primaire de la droite indiquent qu'il faudra peut-être construire des camps pour les réfractaires. Les gouvernements d'autres pays, citons ici l'Australie, indiquent la même chose. Dans le cas de ces pays, il ne s'agit pas de propos de bistrots tenus par des candidats putassiers, mais par des gens aux responsabilités.
Nous arrivons donc dans un monde où les gens testés négatifs ne peuvent plus se déplacer, les tests n'étant plus valables que 24 heures, mais où ld'autres personnes qui sont potentiellement infectées et infectantes peuvent se promener où bon leur semble. Nous arrivons dans un monde où les détenteurs d'un pass violentent ceux qui, pour une bonne ou une mauvaise raison, ne veulent pas de ce vaccin. Nous arrivons dans un monde qui érige en dogme un racisme sanitaire tout aussi délirant à tous points de vue que le racisme biologique utilisé par feu le NSDAP.
Vous me direz que nous ne sommes pas dans un état totalitaire et que je pourrais aller voir ce qu'il se passe dans une vraie dictature. Je vous répondrai que les habitants de ces pays ne se sont pas levés un jour, par hasard, dans une dictature. Celle-ci est toujours venue par petites touches sur un terreau favorable et a généralement bien profité de la faiblesse ou de l'attentisme de la population voire de son assentiment explicite.
Aujourd'hui, une grande majorité de la population française est fière de son pass sanitaire. Elle ne veut même pas savoir que ça ne fonctionne pas puisque le gouvernement lui a explicitement montré que son ennemi était celui qui ne se vaccinait pas. Elle a sa carte du parti, son Ausweis moderne et désactivable à distance lui permettant de faire ce qu'elle veut à partir du moment où elle se conforme à l'avis éclairé de son maître. Elle va faire sa troisième, sa quatrième dose lorsqu'on lui demandera de le faire de peur de perdre son précieux sésame. Et comme il n'y a aucune raison que cela se passe mieux (pour rappel, la maladie en question est non immunisante, l'exemple le plus médiatique actuellement étant tout de même notre Jean Castex national), elle finira par taper sur ceux qui refusent ce vaccin.
Demain, qu'en sera-t-il ? Aura-t-on un pass écologique ? Un machin qui va comptabiliser son empreinte carbone et qui vous empêchera de faire un plein d'essence (attention à ce propos à la disparition de l'argent liquide) ? Aura-t-on un pass nutritionnel ? Un bidule qui refusera de payer vos courses lorsque vous n'aurez pas assez d'aliments de Nutriscore ©® A ou B ? Aura-t-on un système vous envoyant directement une amende pour ne pas avoir traversé dans les clous ou dépassé la vitesse autorisée de 1 km/h (attention aux limiteurs de vitesses intelligents qui arrivent dans les véhicules, vous pourriez arriver à ne pouvoir démarrer votre véhicule qu'après avoir authentifié votre carte bancaire, je m'étonne même que personne n'y ait déjà pensé…) ?
Tout cela ressemble furieusement au score social mis en place par le gouvernement Chinois et interdisant à certains citoyens moult services ou une simple entrée dans certains bâtiments même publics.
Vous me direz que nous n'en sommes pas encore là. Certainement, mais ça se rapproche. Et cela devrait donner à réfléchir sérieusement.
…donc plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Certes, il est dur, ce proverbe shadok. Mais les penseurs qui nous gouvernent semblent l'avoir érigé en axiome.
Je suis atterré de la conférence de presse tenue aujourd'hui par notre verreux Véran. Je n'arrive même plus à savoir si c'est un parfait imbécile arrivé à son poste par hasard ou en léchant les bottes et qui a atteint ce que Peter appellerait son niveau d'incompétence, ou s'il s'agit d'un authentique nuisible, conscient de ce qu'il fait, et qu'en un autre temps on ne se serait pas privé de passer par les armes. Une fois de plus, on impose des choses à contretemps dont on sait déjà qu'elles n'auront aucun effet. Une fois de plus on annonce des chiffres qui n'ont aucune réalité et qui sont sortis au doigt mouillé pour faire peur. En effet, le huit fois plus de chance d'avoir une forme grave en n'étant pas vacciné est de cet acabit-là, pour mémoire, le chiffre réel que j'ai déjà produit ici est de seulement deux, à relativiser lorsqu'on rajoute le risque induit par le problème d'anticorps chafouins évoqué dans le dernier article ici même. En d'autres termes, il est tout à fait possible qu'après une troisième, une quatrième ou une n-ième dose du vaccin actuel, une personne qui n'aurait jamais eu naturellement le covid l'attrape et en décède.
Mais le papier ne refuse jamais l'encre, les journalistes ne sont qu'une chambre d'écho qui ne vérifie jamais ce qu'elle répète et le principe de Brandolini énonce que « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire ». Et des idioties sur le sujets, le gouvernement et les médecins en produisent plus qu'à leurs tours.
Résultat des courses, une grande partie du bon peuple va se précipiter dans les vaccinodrômes toute contente d'avoir sa troisième piqûre (les statistiques d'utilisation de Doctolib sont éloquentes !), ceux qui refuseront seront montrés du doigt alors qu'ils ne sont pas plus contagieux voire moins que les premiers et seront contraints de se faire tester toutes les 24 heures alors qu'on aura aucune connaissance du statut sérologique des bons veaux vaccinés qui pourront aller partout et disséminer le virus qui n'en demandait pas tant.
Nous sommes aujourd'hui au croisement des expériences de Stanford et de Milgram portant sur des continents entiers. C'est inouï, les gens se laissent faire. Les veaux vont gentiment à l'abattoir et vont encore se faire injecter un produit tous les six mois, produit dont on sait que l'efficacité est tout à fait limitée pour rester poli.
Je ne sais plus quoi écrire ce soir tellement je suis abattu. Une petite chose, sans doute, vous aurez mérité ce que vous allez avoir. Et ce n'est pas faute de vous l'avoir dit.
Je m'étais promis de ne plus rien écrire sur le covid jusqu'à nouvelle avancée scientifique sur le sujet mais je ne peux pas rester de bois face à ce qui a été doctement asséné hier soir, dans l'émission le téléphone sonne de Radio Paris par son animatrice Fabienne Sintes. Je ne vais pas lui faire l'honneur de l'appeler journaliste tout comme je n'appellerai pas cette station de radio par son nom actuel puisqu'elle n'est plus capable que de relayer les dépêches de l'Allgemeine Fransöze Propagandastaffel. J'assume, il y a aujourd'hui autant de journalistes à l'AFP qu'il en reste à France Inter et ces organes sont devenus des outils de propagande bien pires que ne l'était en son temps l'ORTF pilotée par son ministre de l'information. Zut, j'ai lâché le nom de la station ! Veuillez me pardonner et désinfecter votre écran.
Hier soir, donc, quelques instants avant la fin de l'émission, Fabienne Sintes a déclaré qu'elle faisait entièrement confiance au discours des scientifiques comme elle le faisait pour un pilote de ligne lorsqu'elle prend l'avion. Ce ne sont peut-être pas ses mots exacts, mais c'est l'esprit de sa déclaration.
Ma grande, plusieurs choses sont choquantes. Un pilote de ligne a passé un diplôme puis un brevet, suit une formation continue et est mis sur la touche lorsque c'est un incapable. On peut donc avoir confiance en lui, il ne prétend pas être un spécialiste, c'est un véritable professionnel évalué continuellement. On ne peut pas en dire autant de tes scientifiques de plateau. Tu en reçois régulièrement un avec qui j'ai eu l'honneur de travailler lorsque la grande école avec laquelle je collaborais avait un contrat avec son hôpital pour développer des systèmes médicaux. À cette époque pas trop lointaine, c'était un spécialiste de la réadaptation fonctionnelle. Je suis content de savoir que c'est actuellement l'un des pontes français sinon mondiaux de la virologie. La formation continue fonctionne bien mieux qu'on le prétend dans ce pays.
Mais ce n'est pas le plus grave. Tu appelles scientifiques des gens qui sont des artistes et qui le prétendent eux-mêmes. Tu appelles scientifiques des gens qui ont le record, toutes matières confondues, du nombre de retraits d'articles par publication tant leurs études sont bidonnées (principalement du point de vue de la méthodologie ou des statistiques). Veux-tu que je te rappelle par le menu le cas Raoult ? Tu appelles scientifiques des gens qui sont des bobologues, qui essaient d'appliquer des traitements trouvés par de vrais scientifiques, sous prétexte qu'ils portent des blouses blanches et qu'on leur donne du professeur, de l'infectiologue ou du virologue. Les vrais scientifiques, ceux qui peuvent avoir un avis sur la question, ne sont pas au contact des patients, ils passent leur vie dans les laboratoires. Et ces gens-là publient. Ils publient beaucoup et leurs articles sont disponibles. Si j'arrive à me les procurer, il n'y a aucune raison que tu n'y arrives pas.
En déclarant ton ignorance alors que tu n'arrêtes pas d'animer des émissions sur le sujet, tu te montres indigne de ta carte de presse. En effet, un journaliste n'est pas là pour passer les plats, pour déformer la vérité, mais pour structurer l'actualité, pour informer. Et pour faire ce travail, il faut avoir quelques compétences ou l'humilité de s'attacher des personnes capables d'analyser la production scientifique sur le sujet traité en boucle depuis quelques mois. Il ne s'agit pas que de répéter ce que disent les autres en n'ayant pour sa défense que le fait de pouvoir dire qu'on n'était pas le seul à se tromper.
Les vrais scientifiques existent. Contrairement à ce que tu penses, il ne s'agit pas forcément de médecins, de spécialistes de la santé publique ou de mandarins quelconques qui daignent descendre de leurs tours d'ivoire et qui sont bien trop proche des malades pour avoir le recul nécessaire. Ils ne sont certes pas médiatiques et leur discours est anxiogène puisqu'ils disent peu ou prou ce que j'écris moi-même depuis avril 2020. Mais ce sont eux qui peuvent donner des informations sur l'état de l'art actuel et non ces experts de plateaux même pas capables de répondre à une question précise d'une auditrice sur la vaccination et que tu n'as d'ailleurs pas pris la peine de relancer. Comprends-moi bien, je n'ai pas la prétention d'avoir raison. Je n'ai même aucune velléité à ce sujet, je préférerais me tromper. Je veux simplement que tu comprennes que contrairement à ce que tu prétends, si on ne connaît pas tout, on en sait largement plus que ce que tu veux bien dire et ce qu'on sait aujourd'hui sur le sujet ne va pas réellement dans le sens de tes allégations radiodiffusées.
Nous vivons aujourd'hui dans une psychose et ce n'est pas prête de retomber. Loin de moi l'idée de dire que le covid est anodin, mais il s'agit aujourd'hui de trouver un juste milieu entre la protection de la population et le risque d'attraper la maladie et non d'entretenir la psychose comme savent le faire les principaux médias de ce pays. Les scientifiques, les vrais, savent très exactement ce qu'il en est des vaccins actuels (Pfizer et Moderna) en terme d'efficacité et d'effets secondaires. Il serait grand temps que les journalistes ou prétendus tels fassent leur travail et informent. Il ne s'agit pas de relayer les inepties que l'on trouve sur certains sites d'« information », mais d'analyser les publications scientifiques actuelles. Je sais, c'est ardu, difficile, mais c'est votre travail à moins que vous ne rendiez votre carte de presse. Pourtant, la période s'y prête puisque nous avons appris hier que notre cher premier ministre et que, ce matin, Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l'insertion, l'était aussi. C'est d'autant plus facile qu'il y a des tas d'exemples autour de nous qui montrent sans ambiguïté aucune que le vaccin ne fonctionne pas aussi bien que vous le prétendez tous sans vergogne.
L'information n'est plus votre fort. Quand je vois comment vous avez couvert les manifestations prétendument antivax de Rotterdam alors que la manifestation violente n'avait strictement rien à voir avec cela — j'ai une connaissance qui habite dans le coin, vous aurez du mal à me faire croire le contraire —, quand je vois comment vous déformez l'état de l'art sur le covid, quand je vois comment vous arrivez à donner la parole à des gens qui s'autoproclament spécialistes du covid sous prétexte qu'ils travaillent dans un CHU et qu'ils ont une blouse blanche alors que certains n'ont plus vu un malade depuis longtemps, je ne m'étonne plus que certains aillent à la pêche aux informations sur des sites alternatifs et se mettent pour le coup à relayer n'importe quelle bêtise. Je franchis même une ligne d'un pas allègre, je suis convaincu qu'une partie des complotistes actuels n'existent que parce que les journalistes ne font plus leur travail d'analyse et de structuration de l'actualité.
Vous avez le droit de donner la parole à un chef de service de réanimation, c'est un témoignage, cela n'est rien d'autre. Ce n'est pas inintéressant, mais votre travail est de contextualiser ce témoignage en le confrontant aux faits établis, ce que vous n'avez jamais fait depuis le début de cette crise où tout est traité par l'affect. Vous ne faites plus du journalisme, vous ne distillez plus de l'information, vous relayez des témoignages orientés, ce qui n'est ni plus ni moins que de la propagande.
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